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20 septembre 2009 (0099) 

démythification, existentialisation

L'humanité qui nous a précédés — Érasme et d'autres — a débroussaillé nos cerveaux.
Ce n'est pas Érasme
(image, 1469-1536), loin s'en faut, c'est La Révélation d'Arès qui appelle à la démythification et l'existentialisation de la foi qui changera le monde, mais ce grand humaniste est un exemple d'éveil de l'intelligence (Rév d'Arès 32/5) et de mesure (7/6, 12/1, 25/9, 32/10, 35/7, 39/3), même s'il nous faut les pousser beaucoup plus loin pour accomplir ce qu'Érasme ne fit que rêver.

Erasme par Holbein


Le Créateur m'a chargé et, par suite, a chargé le petit reste, que je suis envoyé rassembler (Rév d'Arès 24/1), de deux tâches :

Répandre La Révélation d'Arès pour que ceux parmi les hommes qui seront capables de se reconnaître en elle découvrent ce miroir de leurs propres espérances et viennent grossir la Moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2-5, 6/2, 15/7, 31/6, 38/2) des pénitents, qui à leur tour moissonneront d'autres pénitents, qui changeront le monde (Rév d'Arès 28/7),

Démythifier la foi et la rendre activement existentielle, parce que, si le Créateur peut donner La Révélation d'Arès, nous autres ne pouvons que montrer notre foi dans cette Révélation. Aussi notre foi doit-elle être particulièrement dynamique et créatrice.

Changeons
en vraie foi, constructive et évolutive, la foi statique et dogmatique des religions.
Donnons cette vraie foi constructive à ceux innombrables qui l'ont perdue, parce qu'ils ont été scandalisés (Rév d'Arès 28/4).
Donnons aux rationnalistes de bonnes raisons de croire et de repousser les limites du rationnel en y incorporant ce qu'ils croyaient être irrationnel.
La foi qu'inspire La Révélation d'Arès n'est pas la traditionnelle soumission, suppliante et glorifiante, à un Créateur qui serait seul Maître du destin humain, mais un retour des Fils (Rév d'Arès 23/1, 35/11, 36/17) ou des Enfants (13/5) à l'Héritage (28/15-24, 31/4), c'est-à-dire au Bien (12/3, xxxiii/11, xxxviii/3).
La foi arésienne est un existentialisme ; un existentialisme orienté vers le changement en Bien.

Un syllogisme l'explique :
L'homme ayant choisi librement le mal (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-13) peut choisir librement le Bien qui vaincra le mal ;
le Créateur respectant la liberté de bien et de mal qu'il a donnée à l'homme, sa Miséricorde refusée par le mal est devenue aléatoire (Rév d'Arès 16/15) ;
donc, seul le bien qu'accomplit librement l'individu le sauve à coup sûr des ténèbres immédiates et changera le monde (Rév d'Arès 28/7) de malheur en bonheur.
Aucun mythe n'agit dans cet accomplissement.
L'accomplissement
est existentiel, concret, sans intermédiaire.


La Moisson consiste à réunir (xLv/19) les hommes qui ont la conscience et la volonté d'exister et de faire exister la société à l'image du Bien dont l'homme est issu (Bible: Genèse 1/27). C'est ce que j'appelle existentialisation — Ce mot ne figure pas au dictionnaire.
Tout homme qui combat en lui le mal ménage son propre salut et ouvre le monde à la Vie spirituelle (Rév d'Arès 24/3-5), seule voie de changement et de salut personnels comme universels.

La démythification — plus de mythes ! — et l'existentialisation — faire exister et agir le Bien ! — fondent la vraie foi arésienne, active et évolutive, mais elles sont si contraires à la culture millénaire de la foi passive et statique qu'elles sont difficiles à accomplir.
C'est pourquoi la
Sagesse qui se suffit à elle-même (Rév d'Arès 10/12), mais qui est bien consciente qu'elle ne suffit pas à l'homme pour qu'il change vite, sait que l'homme ne se démythifie qu'en passant par le mythe, parce qu'il ne se délivre que de ce qu'il a expérimenté.
Aussi la Sagesse utilise-t-elle paradoxalement des mythes : sacrifice, Marie, tentateur, etc., dans La Révélation d'Arès pour donner à l'homme le temps (Rév d'Arès 12/6) qui lui est nécessaire pour se démythifier et découvrir qu'il est son propre sauveur en faisant vivre en lui le Sauveur (Rév d'Arès 2/12-13).

Une commentatrice de l'entrée de blog précédente, Gaby (98C33) dit :

"La foi arésienne, qui est absolument "insurgeante", qui balaie toutes les idées (religieuses) reçues, est une peau dans laquelle il n'est pas facile de vivre. J'en sais quelque chose, mais je tiens le coup.
Vous [Frère Michel, vous] ne dites pas que Dieu n'existe pas, mais que vous ne savez plus "qui il est et ce qu'il est" depuis les Théophanies [1977, Le Livre]. Vous identifiez, depuis lors, Dieu à l'image et ressemblance qu'il a dans l'homme. À partir de là, vous dites, en vous appuyant sur la Parole que vous avez surnaturellement reçue à Arès, que l'homme est par la pénitence, soit donc par son retour à l'image et ressemblance du Créateur, le producteur de sa propre grâce.
"Vous le disiez déjà autrefois, mais pas avec le radicalisme très fort que vous avez acquis aujourd'hui, qui éclate dans vos annotations de l'édition 2009.
"J'ai soigneusement noté tout cela et pas besoin d'être grand clerc pour voir que ça révolutionne plus fortement que jamais toutes les idées reçues."

Gaby résume ici à sa manière toute l'originalité et la difficulté même de la foi créative, évolutive et sans mythes, que tout lecteur attentif déduit de La Révélation d'Arès.


J'ai choisi Érasme pour illustrer ce propos, parce qu'avant 1974 je le condamnais comme hérétique et que, depuis 1974, j'ai compris quel effort d'intelligence (Rév d'Arès 32/5) ce grand humaniste avait dû faire pour se détacher du lot.
J'ai attendu une occasion de rendre justice à son sens de la liberté spirituelle.
J'admire aujourd'hui son intelligence indépendante et son courage — il fut durement dénigré et calomnié de son vivant —, parce que, avant 1974, je ne serais jamais de moi-même allé aussi loin que lui, moi qui allais recevoir pour mission d'aller beaucoup plus loin encore. Esprit universel, pétillant et souriant, moderne, précurseur du libéralisme. La recherche du bien commun, de la paix, de l'amour fraternel, formèrent la base de sa pensée.

Copyright2009

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Commentaires:

21sep09 99C01
Voilà un beau texte, une explication simple et claire des perspectives arésiennes comme vous seul, Frère Michek, savez les tracer.
Ce 0099 montre aussi votre esprit d'ouverture avec l'image d'Érasme, que vous "admirez pour son effort d'intelligence et son courage", ce qui ne m'étonne pas. Il y a des ressemblances entre vous et lui, mais seulement dans la nature humaine et intellectuelle, le courage que réclame l'indépendance d'esprit. Sinon, je n'y aurais jamais pensé, si vous ne parliez pas vous-même de lui, parce que le rapport entre La Révélation d'Arès et la pensée d'Érasme est quand même lointain.
Érasme était dénigré et même calomnié pour l'audace de sa pensée morale, religieuse et sociale, mais il était prêtre et ne s'est jamais défroqué. Il s'est seulement fait relevé des vœux monastiques. Il a gardé toute sa vie l'appui de quelques grands prélats.
Non, je ne vois aucun rapport direct entre Érasme et la foi arésienne, mais ce texte de vous est clair et beau. Merci pour lui. Il me servira dans ma mission.
L'Oie Bernache


Réponse :

En effet, il n'y a pas de rapports entre Érasme et La Révélation d'Arès, pas plus qu'entre lui et moi, qui n'ai pas de talent d'écriture, dans lequelle il excellait.
Il y a encore moins de ressemblance entre lui et moi dans l'autonomie et la liberté naturelles dont il fit preuve pour évoquer les réformes importantes dont l'Église et la société en général avaient besoin — Certains réformateurs s'inspirèrent de lui sur plusieurs points.
Je fais preuve pour ma part d'autonomie et de liberté, mais elles ne me sont pas naturelles.
Sans les manifestations surnaturelles de Jésus et du Créateur et sans leur Message, je n'aurais jamais montré ces autonomie et liberté qui me sont une obligation d'état, mais non un élan spontané, dans la mission prophétique dont j'ai été chargé. Peut-être, après 35 ans, sont-elles seulement moins forcées en moi.
Avant 1974, je n'avais aucune des idées — pour moi blasphématoires à l'époque — qui fondent La Révélation d'Arès, ni le moindre atome du Souffle extraordinaire qui traverse cette prodigieuse Parole.
Ces idées, Érasme ne les eut pas davantage, je le sais, mais j'admire l'audace de sa pensée que je n'aurais même pas eue avant 1974 vis-à-vis des instituions dont je dépendais. J'avais certes un certain anticonformisme et des idées communistes, mais ces idées étaient dans l'air du temps, elles ne me devaient rien.
Oui, j'admire ces audacieux qui, sans qu'ils y fussent poussés par une Main extérieure comme je l'ai été, purent d'eux-mêmes révolutionner la pensée et les projets de l'homme.
J'ajoute, en confidence, que, parfois dans ma solitude qui est lourde, je souhaiterais avoir à mon oreille les lèvres sages d'hommes de l'intelligence d'un Érasme pour me conseiller sur certains points. J'ai peut-être placé ici le portrait (par Holbein) de ce conseiller éponyme, parce que je ne peux qu'en rêver.


21sep09 99C02
Vous êtes l'aîné (Rév d'Arès 16/1) des frères, votre soucis de transmission de la Parole est permanent, constant, mesuré (Rév d'Arès 7 et 16/1).
Je connaissais un peu Érasme, mais là en quelque ligne, vous nous le faite connaître dans sa dimension spirituelle, vous confirmez qu'un humaniste n'a pu aller aussi loin dans la recherche du Bien pour lui-même et toute l'humanité, de l'image et ressemblance (Genèse 1/27, Rév d'Arès 2/13) et faire son salut, même sans le savoir, alors que nous croyants avons une grande responsabilité, car nous avons beaucoup reçu (Rév d'Arès 16/18, 40/6).
Alléluia ! Votre humilité dans cette entrée est d'une grande noblesse celle d'un pécheur très grand pénitent, exemple constant depuis 35 ans qui à ré-hânimer son image et ressemblance (Genèse 1/27, Rév d'Arès 2/13). C'est bien le signe que vous êtes le prophète Mikal envoyé par le Créateur de l'Univers à l' humanité des XXe et  XXIe siècles.
Vous répandez sans cesse la paix autour de vous, vous êtes notre modèle vivant de pénitence (Rév d'Arès 36/17). Nous sommes tous des pécheurs, nous tombons tous:
Tu tombes ? Non ! Combats ! (Rév d'Arès x/14), dit le Père de l' Univers.
Il est clair que le mal est la source de tous les problèmes de l'humanité. Le mal est partout. Le mal est la plus grave maladie qui tue tous les êtres humains depuis le mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), le mal dont nous devons tous les jours nous soucier et chasser de nous. Nous devons le transcender en Bien en développant un état de vigilance permanent, en nous "espionnant" (Le Pèlerins d'Arès: "Je m'espionne") en nous aidant les uns les autres, en nous faisant confiance, en vivant ensemble dans la dynamique du Bien, en pardonnant, en étant bons, généreux, en aimant notre prochain comme nous-mêmes, en transmettant la vie et la joie, en priant pour accomplir et pour nous nourrir spirituellement (Rév d'Arès 12/4), en allant à la Moisson des héros qui attendent (Rév d'Arès xxxv/10). Je me permet de mettre le lien de la vidéo que j'avais réalisée dans le cadre de la moisson avec le frère Gurvan.L
La vidéo [qui a pour ] thème le mal = le péché, a éyé mise en ligne le 7 mai 2008 sur mon blog que vous connaissez: http://angelscata.canalblog.com/archives/2008/05/index.html
Érasme "a débroussaillé nos cerveaux", mais la Parole du Créateur et vos enseignements nous redonnent l'intelligence (Rév d'Arès 23/4).
Unissons-nous autour de Mikal, 80 ans, bien vivant. Je prie avec vous.
Didier Br.


Réponse :

Je pourrais techniquement incorporer votre video à mon blog, mais cela me compliquerait. Je suis seul pour gérer ce blog. Outre que je m'interdis de publier les commentaires anglais (car alors je ne m'en sortirais plus du tout, je serais noyé sous la tâche), je ne publie que quelques rares photos ou images qui accompagnent les commentaires, mais je ne peux pas publier les videos.
Du reste, puisque vous donnez ici l'URL de votre blog, que je connais, mais que je ne visite quasiment jamais — faute de temps, pardonnez-moi ! — cela donnera l'occasion à certains de le connaître.


21sep09 99C03  
Vous admirez Érasme et moi j'admire votre culture et votre modestie.
Qui connaît Érasme de nos jours ? Qui sait encore que ce que l'on appelait un humaniste à la Renaissance n'a rien à voir avec ce qu'on appelle un humaniste aujourd'hui ?
Au XVIe siècle l'humanisme était très audacieux et risqué — temps de l'Inquisition —, un "mouvement d'esprit représenté par les humanistes de la Renaissance et caractérisé par un effort pour relever la dignité de l'esprit humain et le mettre en valeur, en renouant, par-dessus le moyen âge et la scolastique, la culture moderne à la culture antique" (Grand Robert), tandis que l'humanisme moderne n'est plus que "la doctrine qui s'attache à la mise en valeur de l'homme par les seules forces humaines" (Grand Robert).
Les humanistes modernes ne prennent pas de risques intellectuels et sociaux, alors que les humanistes de l'époque d'Érasme en prenaient et de gros !. C'est là que vous admirez
Érasme et je vous comprends.
J'en profite pour formuler avec un peu de retard une remarque concernant cette personne, [...], que le commentateur 98C12 de l'entrée pécédente a citée comme quelqu'un qui vous accusait d'être l'inventeur de La Révélation d'Arès. Je cite les propres paroles de cette accusatrice :

(98C12) "...M. Potay n'est pas un prophète de Dieu, la Révélation d'Arès ne vient pas de Dieu, mais de lui, tout simplement... Je pense que M. Potay, à l'époque, n'avait pas d'avenir professionnel et qu'il fallait qu'il trouve un moyen pour gagner sa vie..."

Ben voyons! Vous cherchiez à gagner votre croûte et vous avez tout bonnement inventé cet admirable Parole pour la fabrication de laquelle vous aviez les idées et l'Esprit nécessaires, que tout le monde peut facilement improviser, comme d'autres, menacés par la misère, fabriquent des petits bijoux avec des cailloux, qu'ils vendent aux coins des rues.
Mais cette pauvre écervelée, je suppose, fait partie de cette génération qui a eu la chance d'entrer tout de suite dans la vie spirituelle par le Haut: La Révélation d'Arès, et qui ne se rend pas compte, pas une seule seconde, du saut dans l'Inconnu que pouvait représenter la Parole d'Arès pour un prêtre orthodoxe qui avait servi la foi par le bas !!!
Cette génération peut prononcer avec prétention ces insultantes sottises parce qu'elle a tout de suite connu les perles dans l'huître sans avoir jamais connu la coquille sombre et rugueuse de la théologie traditionnelle. Elle n'a pas eu à ouvrir l'huïtre. Cette génération piétine les perlles comme les chiens, dont parlait Jésus à ses apôtres.
Cette génération ne voit pas plus votre personne, d'ailleurs. L'accusatrice ignore que vous étiez ingénieur et que, si vous "n'aviez plus d'avenir professionnel" dans le clergé, vous pouviez, à 45 ans, reprendre vos abaques et votre règle à calcul.
Mais Érasme en son temps s'entendit dire des bêtises du même genre que celles que dit de vous l'écervelée.
Aubert


21sep09 99C04  
Voilà clairement exposé ce que nous, Pèlerins d'Arès, avons à faire :

Répandre La Révélation d'Arès pour que ceux qui peuvent s'y reconnaître fassent connaissance avec elle et
démythifier et existentialiser (vous avez de ces mots !.. mais vus de plus près on découvre qu'ils sont bien trouvés) la foi, autrement dit, exister en vrais pénitents "concrets", parce que seule la pénitence [recherche du bien], mais pas le mythe, sauve l'homme !
Vous l'avez toujours dit: La Révélation d'Arès lance un existentialisme.
C'est clair et net dans cette entrée 0099 qui fait suite à l'entrée 0098 où vous répondiez à ceux qui ne supportent pas que vous vous écartiez trop des mythes religieux.
Je suis d'origine alsacienne, protestante luthérienne, et avec mon père (il est mort en 2005, vous ne le saviez peut-être pas), très attaché à la pensée de Martin Luther, nous avions des discussions "sanglantes" sur La Révélation d'Arès qu'il récusait avec violence, parce que pour lui "la révélation était close" avec la Bible, rien ne pouvait s'y ajouter, ni Coran ni Révélation d'Arès.
Mon père me reconnaissait le droit de libre examen de conscience et le droit d'interprétation libre de l'Écriture, fondamentaux chez Luther, mais pour lui La Révélation d'Arès était d'origine satanique. Il vous avait rencontré, avait conçu pour vous une grande sympathie et ne doutait pas de votre sincérité, mais il est mort convaincu que Satan vous avait trompé.
J'ai évidemment la conviction opposée.
Merci de nous donner, dans une nouvelle formulation, une définition simple de notre mission: démythification et existentialisation. Ces deux mots semblent compliqués, mais ils résument bien votre prophétisme et le nôtre en évitant des mots plus difficile, parce qu'ils sont culturellement très ambigus, comme pénitence, péché, etc.
Sam


Réponse :

Merci, Sam, pour ce commentaire.
Merci aussi de vous manifester après tant d'années de silence. Je vous croyais retourné à votre Église Luthérienne.
On pourrait profiter de ce que vous dites de Luther pour évoquer la dispute fameuse de celui-ci avec Érasme, dont le portrait illustre cette entrée de blog, quoique ni l'un ni l'autres n'ait été à proprement parler un signe précurseur de La Révélation d'Arès. Ils ont été des hommes remarquables par leur courage de dire non à une religion alors toute puissante, ce qui n'est pas rien. Cela ne les empêcha pas de se quereller par correspondance.
Les deux hommes avaient d'abord paru alliés. Ils avaient les mêmes ennemis; les théologiens, les dominicains, tous les inconditionnels de l'Ordre religieux et moral de l'époque. Érasme, qui était et qui resterait catholique, avait déclaré que la protestation de Luther ne devait pas être étouffée. Tout en essayant de calmer Luther — très véhément —, Érasme l'avait défendu auprès des princes allemands, disant par exemple: "Luther n'a eu que deux torts: Frapper le pape à la couronne et frapper les moins au ventre." Il fallait le courage d'Érasme pour écrire ça à cette époque.
Mais les natures et les éducations de ces deux hommes étaient tellement différentes qu'ils n'allaient pas tarder à se confronter. Érasme en humaniste reliait le christianisme aux grandes sources philosophiques de l'antiquité — un lien que je fais moi-même de temps en temps en rapprochant, par exemple, l'idée stoïcienne de la libération de l'homme par la bonté avec l'idée de liberté par la pénitence de La Révélation d'Arès —, alors que Luther en restait à la scholastique moyen-âgeuse. Leur dialogue devient vite un dialogue de sourds, de ce fait.
La querelle se déchaîne, je crois me souvenir, après le "Dialogue sur le Libre Arbitre", libre arbitre dont Éramse démontre l'existence dans l'Évangile même, mais Luther réplique de façon cinglante: Si un libre arbitre existe, ce ne peut être que celui de Dieu. Pas celui de l'homme !
Non décidément l'humanisme d'Érasme n'avait pas grand chose de commun avec la foi de Luther et rejoindrait moins encore celle de Calvin. Pour Luther l'homme ne pouvait être qu'associé au mal et ne pouvait dépendre, pour son salut, que de la grâce gratuite de Dieu, mais non d'un quelconque libre arbitre.
Pour ma part, le libre arbitre est rendu évident non seulement par une bonne compréhension du Sermon sur la Montagne (Évangiles de Matthieu et Luc) mais plus encore par l'existence même de La Révélation d'Arès. Si le Créateur par cette Parole propose à l'homme d'abandonner le mal des siècles et de reconstruire le monde par la pénitence, c'est bien parce que l'homme est librement capable d'accepter ou de refuser cette Voie.
L'homme a le libre arbitre: Adam a choisi (Rév d'Arès 21-5) librement une mauvaise manière de vivre, qui lui a coûté l'Éden et le bonheur perpétuel. La descendance d'Adam peut aussi librement choisir la manière de vivre inverse et changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et changer le monde (28/7).
Oui, le libre-arbitre que voyait bien Érasme et que niait Luther, est une réalité.
Oui, donc, la vraie foi est un existentialisme.


21sep09 99C05  
J'aime cette entrée. Elle paraît compliquée, mais son style est direct. Elle fait logiquement suite à l'entrée 0098 où vous révélez que certains vous abandonnent parce que dans l'édition 2009 de La Révélation d'Arès [le commentaire] vide de leur substance les derniers mythes qu'on pouvait encore y voir. Maintenant il faut révéler pourquoi ils se trompent.

Vous croire sur parole ne suffit pas. C'est pourquoi dans l'entrée 0099 vous expliquez pourquoi les mythes en question existent dans La Révélation d'Arès, mais ne peuvent pas avoir là le sens auquel certains restent attachés au point de vous abandonner, sous prétexte de votre duplicité. Les mythes sont là pour faire la transition, parce que l'homme est lent à comprendre.
Cette entrée 0099 ne s'adresse pas seulement aux Pèlerins d'Arès (grand P, #0097). Elle s'adresse aussi aux pèlerins d'Arès (petit p) et finalement à tout le monde. La démythification devra se faire dans tous les domaines, en plus de la religion, la politique, les arts, tout.
Les profanes se détournent de tout à cause des mythes. Ils retourneront à tout, une fois la démythification faite. Ce n'est pas demain, mais c'est un commencement.
Ce que vous dites ici se rapporte à la foi arésienne, mais a une justification universelle. C'est la grande leçon d'universalisme de La Révélation d'Arès. Vous dépassez ici les petites chicanes sans intérêt auxquelles vous laissez une place inutile mais généreuse dans l'entrée précédente [0098]. Vous avez la bonté du prophète et la patience du constructeur.
Après tout, le discours prophétique n'a de sens que s'il s'adresse aux non-disciples, aux contradicteurs et aux adversaires. Les autres, les disciples, les frères et les sœurs n'ont pas besoin de ce discours. Mais je me demande s'ils n'en ont pas besoin, au fond. La façon dont vous exposez au petit reste sa mission est très originale sous ce titre: démythification et existentialisation. On est dans le réel, dans l'action. On est loin du vocabulaire religieux.
Pour moi ce genre de petit texte a une force historique considérable. La mission de prophète inspire naturellement beaucoup de méfiance. C'est ce genre de petit texte qui lèvera les incertitudes sur vous et qui aidera les hommes de demain à vous comprendre.
Jean-Michel N.


22sep09 99C06
L'homme et la femme ne sont-ils pas un mythe à eux tout seuls ?
Sans généraliser, les préjugés et visions très basses projetés sur eux ne les ont-ils pas transformés en une sorte de mystification ?
Équilibrer le masculin et le féminin en eux permettrait de faire éclater les autres mythes les entourant.
Maryse


Réponse :

Vous soulevez un sujet dont le développement serait plus long qu'une simple réponse dans un simple blog.
Je ne peux, si j'ai bien compris votre question, que répondre brièvement : Oui, un mythe sépare le masculin et le féminin, qui cependant ne sont pas interchangeables. Ils sont complémentaires.

Leur différence ne porte pas sur le fondamental humain, mais seulement sur la biologie, de toute façon.

La Révélation d'Arès dit: L'homme (l'humain) est de chair, d'esprit et d'âme (17/7).

Partant de là, que puis-je dire du masculin et du féminin et des mythes qui les prétendent radicalement différents ?

Concernant la chair, leurs chairs montrent respectivement des différences notables. Physiologiquement et donc psychiquement, pour la part de psychisme respectivement afférente à la différences physiologique, chaque homme n'est pas et chaque femme n'est pas un mythe en soi.
Il y a la réalité homme psycho-physiologique d'un côté et la réalité femme psycho-physiologique de l'autre côté, chacun remplissant certaines fonctions différentes et possédant dans ses fonctions respectives des capacités et des qualités psycho-physiologiques différentes.
Mais ces fonctions respectives sont très loin de rendre compte de leur vie commune ou, si vous préférez, du fondamental humain. C'est là un point capital, celui où les mythes font éclater la réalité. La réalité est que les différences entre la chair masculine et la chair féminine ne sont pas essentielles, mais complémentaires. La Bible écrite dans un hébreu qui ne dispose pas de termes abstraits dit cela autrement et joliment : ...et ils ne sont qu'une seule chair.(Genèse 2/24).

On peut voir cette seule chair (la compénétration des chairs) comme seulement nécessaire pour faire l'enfant, mais c'est parler par l'instinct animal, du moins barbare. Ici la réalité s'est transcendée: L'humain pouvait rester au stade animal-barbare ou le dépasser. Il l'a dépassé, pas assez encore, mais il l'a dépassé.
C'est son existentialisme.
Autrement dit, l'humain a imprimé à sa vie une autre existence, commune: la communauté homme/femme ou femme/homme, en dépassant les existences primitives et distinctes du mâle et de la femelle.
Même si cette communauté est encore floue ou incertaine dans bien des cas, l'humain (le descendant de l'Adam devenu barbare par choix, Rév d'Arès 2/1-5), étant existentiel du fait de l'image et ressemblance du Créateur en lui (Genèse 1/27), est largement, au cours des âges, remonté du stade barbare — D'ailleurs, La Révélation d'Arès lui propose une nouvelle remontée, l'ultime.
De sorte que, dans l'état actuel de l'humain, il est déjà mythique en effet de parler de l'homme comme d'une existence et de la femme comme d'une autre existence, parce que la notion de mâle et femelle est bien plus que dépassée. Parler de mâle et de femelle humains séparément est devenu aussi inepte que de parler de tronc séparément des membres.
Certes l'humain tronc peut vivre, mais si on le nourrit. Sinon il n'est pas viable. Il y a infirmité grave, due au mythe. Le masculin et le féminin sont tous les deux tout à la fois et indistinctement le tronc et les membres, malgré que le mythe continue d'agiter sa hâche ou sa scie pour séparer la seule chair. La soudure du tronc et des membres est encore instable, du fait du mythe, en effet. La soudure reste à recréer totalement pour revenir à une seule chair. D'elle sortira une nouvelle évolution physiologique, sans aucun doute.

Concernant l'espritaucune différence ! Les différences résultent de la culture qui est la source de quantité de mythes, de loin les plus gros concernant respectivement l'homme et la femme..

Concerne l'âme, aucune différence ! Des mythes existent dans le domaine spirituel dans des cultures lointaines, mais le judaïsme, le christianisme et l'islam les ont reconnus faux en totalité, bien que n'ayant pas dans la pratique de la vie vaincu tous les mythes culturels, loin s'en faut.

Donc, pour finir, les différences entre homme et femme sont encore pour la plupart mythiques.

Vous avez raison.


22sep09 99C07  
Une question me tracasse de temps en temps et cette entrée 0099 m'y ramène:
Pourquoi "le sort des prophètes" est-il "redoutable" ?
Vous écrivez dans l'encadré de la page 116 de l'édition 2009 de La Révélation d'Arès, qui n'est d'ailleurs qu'un rappel de "Récits, Notes et Réflexions du Témoin" des éditions de 1984, 1987 et 1995:
"Commence alors sous les yeux du témoin [frère Michel] une procession des prophètes morts, puis une voix dit: "Les prophètes!" et plus loin: "Redoutable le sort des prophètes !"
Est-ce, simple conséquence, parce qu'ils n'ont pas poussé leur existentialisme assez loin pour impulser le monde dans la direction d'Éden ?
Est-ce que "redoutable" peut également être le sort du prophète Mikal et du petit reste qui le suit ?
Cette dernière question je la pose, mais je la pose en paix.
Madeleine


Réponse :

Votre question me déconcerte. Vous êtes la première à me la poser depuis l'édition de  l'Intégrale en 1984.
J'imagine que si personne ne me l'a posée jusqu'à présent, c'est parce que la réponse est tout simplement donnée par l'Histoire. Ne suffit-il pas de considérer l'Histoire et, dans l'Histoire, tout ce qui touche aux prophètes, à toutes époques, en tous domaines et partout dans le monde, pour voir que tous ceux qui ont dérangé la société et particulièrement les pouvoirs en dénonçant leurs fautes et en les appelant au bien ont été, à divers degrés, mal vus, contestés, empêchés d'agir, importunés, souvent persécutés, voire même parfois exécutés? Le prophétisme entraîne donc des actions dont certaines conséquences, sur le moment, peuvent être à craindre? "Redoutable" n'a-t-il pas simplement le sens de "à craindre" ? Même le prophète qui n'a pas peur pour lui-même a "à craindre" l'échec de sa mission.
Mais il y a encore plus à craindre, c'est de ne pas faire naître ou de perdre son âme. C'est le cas des prophètes qui se sont dérobés à leur mission, qui, craintifs (à l'excès) n'ont pas pu sortir du monde, monter sur le Parvis (de Dieu) pour s'adresser au monde en Son Nom (Rév d'Arès 2/16-18). Ceux-là échappent à la persécution des hommes en taisant ce qui leur déplaît, mais ils se vouent à la mort spirituelle, autrement plus redoutable encore.
Ceci étant dit, et c'est le point le plus difficile de votre commentaire, vous assortissez votre questions générale d'une autre question, tout à fait particulière: Le sort des prophètes est-il redoutable "parce qu'ils n'ont pas poussé leur existentialisme assez loin pour impulser le monde dans la direction d'Éden" ?
Vous semblez vouloir dire que le prophète doit faire plus que son prophétisme, il doit assurer l'exécution de ce que son prophétisme inspire. Vous mêlez alors Moïse et Josué, Natan et David, les Évangiles et les Premiers Chrétiens, Muhammad et la grande islamisation du monde par les cavaliers d'Allah. Où se situe exactement ce que vous appelez "aller assez loin pour impulser le monde" et en quoi cela consiste-t-il exactement ?
Prétendez-vous, Madeleine, que pour bien remplir votre mission prophétique vous devez faire la pénitence de ceux que vous appelez à la pénitence ? Vous ne pensez sûrement pas ça, mais alors qu'entendes-vous par "aller assez loin pour impulser" la pénitence ? Pour moi, c'est au mieux rappeler à l'humanité semée (Rév d'Arès 5/1, 6/2) la sagesse et les possibilités transformatrices de la pénitence et montrer sa propre pénitence, parce que je ne suis pas maître du destin spirituel de ceux à qui je parle, qui ont leur liberté. Peut-être pensez-vous qu'on peut faire plus et qu'il faut notamment forcer cette liberté ? Mais comment ?
Ici l'on n'est plus, à mes yeux, dans le prophétisme. Ici l'on entre dans un domaine spéculatif où l'on peut dire tout et le contraire de tout. De plus, à partir de quel point de cette spéculation assume-t-on la responsabilité et l'exécution pratiques de ce qu'on dit ?
Vous risquez alors d'avancer des jugements gratuits comme celui lancé contre moi par cette personne citée par Aubert (99C03) qui dit (98C12) : "Pour moi, M. Potay n'a jamais eu la carrure d'un prophète universel (même dans les limites du champ), ni le comportement d'un prophète... Non, pour moi, M. Potay n'a jamais eu le comportement d'un prophète universel. Qu'a-t-il fait ou que fait-il pour changer le monde ? Rien, à part écrire ses livres, répondre à son courrier, tenir son blog, encaisser la demi-dîme, et faire des travaux de réfection du lieu saint à Arès."
Combien j'aimerais qu'on me dise ce que je pouvais faire seul, invisible puceron contre la jungle d'un monde hautement structuré et outillé? Que pouvais-je faire, laissé seul par une assemblée dont je n'ai pas réussi, je le reconnais, à "impulser" l'appui et l'action collective autour de moi (c'est peut-être de ma faute et pas de sa faute). Que pouvais-je faire seul sans maison d'édition (j'ai dû éditer La Révélation d'Arès moi-même), sans radio, sans télévision, sans media sinon ceux qui me calomniaient, bref, sans autre moyen que ma tête, mes deux bras et mes deux jambes et, localement, l'aide de quelques grands fidèles, auxquels je reste éternellement reconnaissant, qui assument des missions locales: Les Ouvriers de la Moisson, ou des missions fonctionnelles générales: Adira. Oui, qu'aurais-je pu faire de plus, n'étant le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), ne pouvant commander à personne (36/19), ne pouvant être que la parole qui est la Parole (i/12) ?
J'ai fait ce que j'ai pu. Peut-être pouvais-je faire plus et ne l'ai-je pas vu, je n'ai jamais exclu l'hypothèse d'une insuffisance de ma part. Ma question: "Que dois-je faire ?" n'a jamais reçu de réponse, sauf de ma propre conscience.
Alors, en l'absence de réponse du monde ou même de l'assemblée, je vais vous dire, Madeleine, seule l'Histoire répondra. Seule l'Histoire dira si ce que j'ai fait et si ce que vous faites vous-même, dont j'admire le courageux apostolat conjointement à l'apostolat des frères et sœurs de votre mission, n'a pas été suffisant ou a été au contraire beaucoup, voire miraculeux, face à un monde assourdi par un bruit énorme et qui ne nous a jamais offert le moindre pupitre public, jamais tendu ne serait-ce qu'un petit micro sur un grand media, un monde qui nous a au contraire combattus.
Pour le moment je vous dis: Ce que vous faites est bien. Continuez et, si possible, améliorez ! C'est ce que je fais moi-même et c'est peut-être pourquoi, faisant avancer le Bien, nous voyons le mal réagir plus fortement par les contradicteurs et les transfuges, car qu'offrent-ils que Dieu n'ait déjà donné (Rév d'Arès 8) par notre mission ? Les contradicteurs n'offrent rien. Ils nous critiquent, ils nous récusent. C'est tout et ça ne laissera rien. Vous avez choisi le bon côté.

Ceci s'adresse à tous mes frères et sœurs. Alleluia !


22sep09 99C08
Votre entrée 0099 me rappelle, non sans un sourire, une vitrine que j'avais jadis confectionnée pour le local [de mission] de Perpignan, il y a de cela une bonne dizaine d'années, qui n'était pas piquée des hannetons !
Jugez-en par vous-même :
D'un coté de la vitrine, pendue à une ficelle, La Révélation d'Arès, de l'autre un sachet de boules de naphtaline, avec sous La Révélation d'Arès un écriteau qui disait : "L'anti-mythe par excellence", et sous la naphtaline : "L'anti-mite par excellence".
Vous pouvez essayer mes frères. L'effet est garanti et, en plus, ce n'est pas cher.
Dominique F.


22sep09 99C09  
Je remercie Madeleine [99C07] d'avoir posé une telle question sur "le sort des prophètes", que j'avais pensé, de mon côté, "redoutable" dans la mort puisque l'expression que vous avez entendue m'avait paru en relation avec votre vision de leur défilé sur des espèces de civières, une fois morts.
De ce fait, j'avais aussi mis le "sort redoutable" en relation tant avec leur destin dans l'au-delà qu'avec leur accomplissement ici-bas.
Votre réponse, je vous en remercie, balaye mon égarement, j'en témoigne.
Vous me démythifiez et vous existentialisez ma foi.
Faisons ce que nous avons à faire : aimer, changer, avertir, appeler tout homme au Bien
et mieux encore : Améliorons, améliorons en nous et entre nous cette recherche permanente du Bien et moissonnons les "chercheurs de Bien", donc les pénitents !
Votre réponse est claire aussi dans ce sens. N'allons pas nous torturer l'ego en nous demandant si ce que nous avons fait nous vaudra le salut. Nous n'avons pas le temps de nous poser ce genre de questions,
Alors, merci, j'ai compris une chose de plus grâce à Madeleine et à la réponse de notre frère aîné lui fait et nous fait.
Nous sommes presque aussi "bêtes" et proches dans notre "bêtise" que Josué le fut de Moïse, Pierre de Jésus... les pauvres !.. que nous le sommes de vous qui nous entraînez à changer.
Mais qui sont les pauvres ? Jésus, ou Pierre, ou ceux qui ne les ont pas assez suivis dans la pénitence et dans la moisson de pénitents pour que le monde change ?
Reprenons le chemin de l'ascension, soyons autres !
Bernard


23sep09 99C10
Deux éléments fulgurants dans cette entrée [#0099] :

"La Révélation d'Arès, miroir de nos espérances". Voilà une définition surprenante qui formera un excellent sujet de thèse pour les historiens qui trouveront dans cette définition le lien qui unit les Pèlerins d'Arès et tous ceux qui gravitent autour de Frère Michel. Tous ont eu des parcours qui  les invitaient à se réunir autour de cette Révélation.
Pour mon cas, il n'y a pas photo: Visite par hasard (et par erreur) d'Arès en Août 1973, altercation amicale avec un prêtre en Novembre 1973 au cours de laquelle le mot "charlatan" est prononcé. Quand j'ai pris La Révélation d'Arès pour la première fois j'ai lu au dos : "Arès en Gironde". C'est la seule commune du bassin d'Arcachon que je connaisse. J'ouvre le livre aux hasard et je tombe sur ce bout de phrase: ...comme des charlatans (Rév d'Arès 33/20). Je me suis dit: "Oh! là il y a quelque chose de bizarre ! Qui c'est ce malade qui pense comme moi ?" L'effet miroir venait de m'éblouir.
Depuis ce jour, je me tiens à l'idée que ceux qui suivront La Révélation d'Arès auront des histoires similaires à raconter. Le préformatage des pénitents est la clé de voûte de La Révélation d'Arès qui l'exprime de façon plus élégante: Le Semeur est passé (5/1), les épis ont blanchi (14/1).

La "démythification de la foi" est une deuxième thèse majeure à proposer aux historiens, car il y a peut-être là la cause de l'échec relatif de la mission d'Arès pendant trente-cinq ans.
La difficulté qui s'est présentée à Frère Michel est phénoménale, car il a dû réécrire jour après jour tout le champ lexical de la
foi. En résumé, Frère Michel devait employer les mêmes mots que les curés, mais aucun de ces mots n'avait le même sens.
Aux premiers temps de La Révélation d'Arès, je pense sincèrement que Frère Michel s'est fait piéger par cette difficulté
purement lexicale. C'est pourquoi j'ai parlé de liminaires interminables. Les mots étant mal définis, plus il parlait, plus il s'embourbait. Résultat: j'ai été le premier à passer à côté des définitions essentielles de la Révélation qui sont exposées dans cette entrée en quelques lignes.
Certains ont parlé de radicalité de la part de frère Michel. Je constate surtout qu'il s'est payé le luxe de démythifier lui-même l'image surfaite qu'on se faisait tous d'un prophète, c'est-à-dire un philosophe amélioré qui se promène nu-pied de village en village en se contentant de discourir à l'ombre des oliviers. C'est cela qui a changé !
Dans les siècles, on a eu tort  de prendre Jésus pour un Dieu, mieux aurait-il valu le prendre pour un charpentier, quelqu'un qui sait de quoi il parle quand on évoque la foi existentielle.
C'est du concret, uniquement concret.
Jacques P.


23sep09 99C11
Existentialisation mieux que l'existentialisme, parce que dans existentialisation, je sens la concrétisation de l'existentialisme qui est au plus près du "Accomplir La Parole" (Rév d'Arès 36/11)
Merci pour ce développement du libre-arbitre par la confrontation entre Luther et Érasme. Ces deux personnes prennent vie par leurs échanges et personnalités.
Ce libre-arbitre commun a chacun et qui doit tendre — par les priorités, les choix, les réalisations — au libre-arbitre de l'image et ressemblance du Père dont il nous a fait don (Genèse 1/27).
Que le Bien guide plus fort notre libre-arbitre ! Que ce monde se réapproprie [le libre-arbitre pour devenir] plus aimant, plus pardonnant, sans punition, etc., plus apaisé, plus intelligent et libre spirituellement.
PlusSaitBonPlusSaCaille


23sep09 99C12  
Un jour que le prophète enseignait ses frères, il précisa un point que la lecture de cette entrée 0099 ramène à ma mémoire :
Au-delà de son origine surnaturelle, La Révélation d’Arès mérite son statut de Révélation au sens fort pour les vérités fondamentales que le lecteur peut y découvrir. Citons deux exemples:
le déclenchement du fameux Jour (Rév d'Arès 31/8) de Dieu qui n’arrivera pas à une date que le Père aurait secrètement décidée et la création existentielle de l’âme par l’homme de chair et d’esprit (Rév d'Arès 17/7) qui choisit de "s'auto-couronner" par la pratique du bien, de la paix, du pardon, de l’amour.
De telles vérités pourraient laisser penser à un lien de subordination ou de dépendance de l’homme face à ce que veut bien lui révéler son Créateur. Il n’en est rien, car l’homme aurait pu découvrir tout cela par lui-même, mais il lui aurait fallu beaucoup, beaucoup de temps pour y parvenir.
En ce sens, une des raisons d’être d’une Révélation est de permettre à l’humanité de gagner un temps précieux.
J’avais beaucoup aimé cette précision qui montrait combien notre foi dynamique et créatrice échappait à tout concept religieux.
J.-F. P.


23sep09 99C13  
J'aime énormément cette entrée 0099 et je pense que mon appréciation est partagée.
Elle montre une fois de plus cette largesse d'esprit ou universalité dans l'amour et la reconnaisance des valeurs humaines, qui est la vôtre.
Vous n'hésitez pas à citer comme exemple "d'effort d'intelligence" spirituelle un Desiderius Erasmus (qui veut dire Aimable) Roterodamus, qui pourtant resta toute sa vie un défenseur, bien que modérateur, du Catholicisme dont il était prêtre — détail important souvent oublié — et vous montrez ainsi que vous n'oubliez pas que Dieu est venu vous cherchez vous-même dans le clergé de l'Église Grec Orthodoxe d'où vous avez eu beaucoup de difficultés à sortir pour aboutir à une conversion complète à La Révélation d'Arès.
Qui ne comprendrait votre particulière sympathie pour Érasme, comme vous l'avez montrée pour Giordano Bruno [entrée #0085] et naturellement Socrate et d'autres dont les noms m'échappent ? Cet éclectisme (qui n'est pas syncrétisme) de l'homme choisi par Dieu en 1974 et 1977 pour relancer sa Parole dans le monde est pour nous (pour moi en tout cas) formidablement rafraîchissant.
Vous montrez, en somme, que chaque homme, chaque femme, peut avoir son rôle à jouer dans ce que vous appelez quelquefois "l'économie du salut".  Tout le monde peut s'envoler et jouer un rôle actif dans la Souffle d'air, le Vent provoqué par La Révélation d'Arès. Même ceux qui vous ont contesté (entrée 0098), s'ils se reprennient, ont leur rôle à jouer. Je suis sûr que vous ne fermez jamais la porte et tous ceux qui reviendront en disant: "Je me suis trompé," feront votre joie en montrant de l'intelligence spirituelle, le faible lumignon [Rév d'Arès 32/5] qui peut se ranimer à tout instant.
J'ajoute ici qu'à mon avis — là je suis désolé de vous contredire — il ne suffira pas à vos accusateurs et critiques d'être des pénitents pour se sauver, car des pénitents qui condamnent le témoin, le dispensateur et le défenseur de La Révélation d'Arès ne peuvent pas être des pénitents. Ils se condamnent par une méprise fatale. Incapables de voir le sublime surhumauin de La Révélation d'Arès, ils confondent leur orgueil ou leur inconscience (ou les deux qui vont souvent ensemble) — l'orgueil de "se payer le prophète" ou l'inconscience de "démasquer le faux prophète" — avec la sagesse et l'humilité qui sont à la base de la pénitence que prêchent La Révélation d'Arès et vous à sa suite. Ces personnes sont typiquement de ceux que malmène "L'Éloge de la Folie" d'Érasme, mais peut-être y avez-vous pensé ? La "folie" qu'Érasme mettait en scène était en fait la vraie sagesse qui démontrait que les vrais fous étaient les "grands esprits" comme ceux qui gesticulent sur les forums d'Interdt aujourd'hui. Non, ces "grands esprits" ne peuvent pas être des pénitents.
Ulysse


Réponse :

Non, je n'ai pas fait de rapprochement entre le lectorat critique, parfois calomniateur, auquel s'adressait "L'Éloge de la Folie" d'Érasme et ceux dont parle l'entrée #0098, qui m'ont critiqué, rejeté et abandonné cette année à la suite de l'édition 2009 de La Révélation d'Arès.
J'ai cité Érasme sous son jour positif général, pas spécialement à travers "L'Éloge de la Folie" qui est son livre le plus populaire, mais qui est loin de représenter son œuvre en général.
Je me doute bien qu'Érasme pensait par "L'Éloge de la Folie" répondre aux "grands esprits", comme vous dites, aux clergés, aux bien-pensants et autres cogitateurs, qui l'accablaient de critiques méchantes, de jugements hâtifs ou de calomnies, mais je n'ai pas personnellement le même réflexe.
Mon réflexe est de pardon et, comme vous dites, de laisser la porte ouverte.
Cela m'est d'autant plus facile qu'il ne s'agit pas de ma porte, mais de la porte de La Révélation d'Arès dont l'Auteur Céleste, le Créateur, le Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7), était en 1974 et 1977 le premier à savoir que cette Parole et son témoin seraient régulièrement critiqués et/ou rejetés et qu'il faudrait laisser la porte ouverte à leur retour éventuel. C'est d'ailleurs la porte laissée ouverte depuis l'origine des temps par la Parole en général.
Vous me dites: Oui, mais rouvrir La Révélation d'Arès sans ouvrir la porte du Frère Michel n'est pas logique. C'est vrai, mais je n'ai pas à le rappeler. Dire que La Révélation d'Arès ne va pas sans son témoin est un truisme. Un truisme n'est jamais beau et, n'étant pas beau, n'est jamais très probant.
Revenons à Érasme :
Érasme, d'origine obscure et pauvre, fils "naturel" d'un prêtre et d'une veuve, s'éleva par son intelligence et sa volonté à la condition de prêtre et d'homme de lettres. Je n'oublie pas qu'il était prêtre. Toute sa vie, quoiqu'étant ecclésiastique et cela ajoute à ses grands mérites, il s'opposa à ce qu'on appelerait aujourd'hui "le spirituellement correct" et "l'intellectuellement correct", surtout quand ils sont imposés. Contemporain de la Réforme, il fit partie de ceux portés à repenser leur foi dans le sens d'une libération, quoiqu'il ne rejoignît pas les réformés. Il resta catholique — c'est peut-être ce que d'aucuns lui ont reproché —, mais il pensait que Luther n'allait pas assez loin dans la libération religieuse. Érasme, de ce fait, se sentait aussi bien demeurer dans le giron de Rome. Il eut cependant toujours le courage de défendre les réformés, d'appeler la hiérarchie et la haute société catholiques à ne pas rester sourds à ce qu'ils avaient à dire. Il ne se rangea pas du côté des conformistes, ce qui lui demandait tout à la fois beaucoup de clarté d'esprit et de courage. C'est quand il s'efforça de renouveler le champs des connaissances générales qu'il exerça une influence considérable. Il contribua ainsi grandement à une évolution de l'esprit, des études, de la tolérance, etc. Je résume. En bref, l'humanité doit beaucoup à un homme comme Érasme.
J'ai conscience des limites d'Érasme, mais considérant qu'il dut sa riche pensée à ses propre efforts d'intelligence, alors que je dois mes propres efforts à un événement surnaturel et à l'avènement d'une Parole que n'avais pas demandés, je ne peux qu'admirer l'homme, comme j'en admire d'autres.


23sep09 99C14  
La Révélation d’Arès et l’enseignement de son témoin, le frère Michel, nous rappelle que le Créateur, Père et mère de l’Univers, dans son infini Amour et sa grande  Sagesse s’est toujours adapté à la possibilité de compréhension de ses fils, donc à leur évolution spirituelle, sans oublier leur liberté, pour leur envoyer un prophète.
Tu n’éprouveras pas Mon Peuple par une pénitence... ( Rév.d’Arès 12/2).
Abraham, son frère (est) le lézard... Mikal (Me) voit, il mange dans Ma Main ; son frère (est) large (et) haut (comme) l’aigle (Rév.d’Arès XXVIII/11).
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent (Matthieu, Sermon sur la Montagne).
Avec l’enseignement de Mikal nous avons une autre approche de la prière. Nous découvrons la véritable vocation spirituelle de l’homme tourné vers son Créateur. La  foi n’est plus désir d’être exaucé, mais engagement de changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et de changer le monde (28/7). Etc.…
Pour toutes ces raisons, je choisis d’accepter avec enthousiasme les démythifications qu’apporte le prophète Mikal.
Je quitte une à une mes "béquilles" (les mythes), je fais des efforts pour me libérer de la peur du vide.
La pénitence et la moisson aidant, je fais confiance au Créateur et à son prophète pour commencer mon ascension.
Nicaise


24sep09 99C15  
Il n'y a rien à ajouter à cette entrée 0099. Vous n'aurez pas beaucoup de commentaires.
Je veux dire en comparant avec des entrées précédentes qui pouvaient se discuter.
On est d'accord avec vous ou l'on n'est pas d'accord, mais le conflit ne part pas d'un débat. C'est oui ou c'est non, c'est La Révélation d'Arès ou ce n'est pas La Révélation d'Arès. Après lecture chacun sait où il se situe. C'est tout. Ça ne se discute pas. Il reste quand même un problème:
Au quotidien comment passer sa vie à démythifier ce qu'il faut démythifier, puisque nous sommes encerclés par les mythes. La loi est le premier mythe du quotidien et qui est célébré dans ses églises: les palais de justice, ou par ses curés: police, administration, procureurs, avocats. Comment démythifier la loi des rats ? (Rév d'Arès xix/24)
Et le mythe de l'État? C'est comme le mythe de l'Église.
Gitan


Réponse :

Je ne crois pas que la loi des rats et l'État qui l'applique soient des mythes. Ils s'entourent de mythes, mais c'est autre chose. Ils n'en sont pas par eux-mêmes des mythes.
J'ajoute que la beaucoup des personnes que je connais, parmi lesquels des sœurs et frères, qui proclament comme vous le mythe de l'État, professent l'anarchisme politique, vivent ostensiblement une vie marginale en exergue du système, mais ils vivent du secours-providence même de cet État. Le chèque qu'ils touchent chaque mois ou chaque trimestre n'est pas un mythe. Ce sont de bons Euros sonnants et trébuchants réellement obtenus de l'État en tant que tel. Je ne reproche rien à ces personnes; ils se débrouillent comme on dit. Ils se trompent, néanmoins, sur le sens du mot mythe.
Par contre, celui ou celle qui prie la Sainte Vierge Marie et qui obtient un miracle n'obtient rien de la Sainte Vierge Marie en tant que telle. Elle n'est qu'un mythe. En fait, celui-là ou celle-là obtient un miracle du Tout Autre, de la Grâce qui procède de toute éternité à la Création de l'Univers, qui ne cesse jamais (Rév d'Arès xxii/12-13) et cette Grâce l'homme est capable de la produire lui-même par la pénitence. Un miracle n'est jamais qu'une re-création.
Le fait que Marie soit priée plutôt que le Tout Autre: Dieu, le Père, le Créateur, etc., est bénin en soi. La Révélation d'Arès souligne cette bénignité en nommant Marie ou Mère, faute d'autre mot compréhensible pour l'homme, ce qui n'est en fait que la phase compassion du Père, lequel n'est lui-même que la phase paternelle du Créateur plus encore qu'asexué, au-delà de la physique et des concepts intellectuels, donc incompréhensible pour nous humains.
Ce qui est pernicieux dans l'idée de mythe comme croyance, c'est qu'il fait croire à l'humain qu'il dépend de ce mythe pour sa protection, sa survie, sa bonne mort. Le mythe empêche ou freine ainsi la vraie dynamique créatrice de la foi: le changement. D'où la nécessité de la démythification pour qu'il y ait réel progrès spirituel.
Par ailleurs, en parlant de la démythification au quotidien, vous écrivez le mot quotidien et là, c'est vrai, vous soulevez le problème constant du croyant, singulièrement du Pèlerin d'Arès, qui vit dans le monde. C'est pour échapper (illusoirement) à ce quotidien que les moines se sont enfermés dans des monastères, mais ils se sont trompés, La Révélation d'Arès le dit sans ambages. Où que l'homme soit, le quotidien le saisit à chaque instant: il faut se lever, se laver, travailler, manger, se soigner quand on est malade, etc., et ces actes submergent et étouffent nos grandes espérances spirituelles. Elles ne survivent qu'avec difficultés. C'est bien pourquoi tout ira lentement, pourquoi La Révélation d'Arès dit: Quatre générations ne suffiront pas (24/2).
Donc, le Père dans sa Sagesse nous demande de commencer par supprimer de nos espérances les mythes religieux. Les autres mythes du quotidien, à commencer par le mythe de cette civilisation qui serait impossible à changer, ne s'effaceront que peu à peu pour laisser place à un autre monde, une autre civilisation, un monde changé (Rév d'Arès 28/7).


25sep09 99C16
Cette entrée me rappelle notre différence,vous et moi... Rnfin, vous et "nous" :
Le fait que vous ayez été poussé par une Révélation...
Nous avons aussi quelques mérites de ne pas avoir ces souvenirs de surnaturel absolu.
Et puis, nous pouvons nous voir, nous entendre avec et malgré cette différence, construire et créer, même dans la solitude et l'éloignement forcé.
Signe aussi des temps spécifiques, où prophète et homme, reflets l'un de l'autre, peuvent avancer en équilibre sur cette "solution de continuité".
Au-dessus du vide, vous avez raison, entre ceux et celles que les mythes divisent, entre ces abîmes possibles.
Au fond, au ciel ou parsemé ici et là, étalées, tant que c'est la même lumière.
Tant qu'il y a assez de ressemblances.
Personnellement, je "sais" que Marie est aussi une entité — ainsi que l'écrit la révélation d'Arès — qui est engrossée de pitié (Rév d'Arès 33/13). Ça veut dire que chaque fois qu'on ressent de la pitiè, même au quotidien jusqu'à des personnes qui se sont exprimées ici, dans ce blog récemment, Elle ou Lui est là.
Même si ça ne va pas jusqu'à avoir la gorge mouillée en voyant souffrir son prochain.
Sans cette formidable sensibilité, notre monde ne serait-il pas déjà complètement "infernal" ?.
Mais peut-être que je me trompe.
Merci, Érasme, lequel a aussi inspiré le réseau étudiant européen Érasmus, permettant la circulation des jeunes, des moins jeunes et du savoir, que la première Europe (celle du 1er traité) avait oublié au profit du commerce.
Laurent L.


25sep09 99C17  
Nous Pèlerins d'Arès ne vous connaissons pas ou nous vous connaissons à peine, Frère Michel, que vous savez déjà de nous tout ce que nous ne savons pas... ou que nous préférons ne pas savoir.
Vous savez où sont nos manques et nos hésitations et vous allez, une fois de plus, au devant de nos impuissances ou de nos inactions. Cette entrée 0099 nous secoue les puces ! Vous savez que nous n'avons pas assez répandu La Révélation d'Arès pour que ceux susceptible de s'y reconnaître s'y reconnaissent et vous savez que nous n'avons pas encore assez démythifier notre foi, alors vous nous rappelez à l'ordre.
Il y a déjà quelques mois que nous sentons une reprise en main par le faucon de ses oisillons (Rév d'Arès xLv/14). Cette année 2009 marque d'un éclat spécial un grand moment de notre assemblée. L'édition nouvelle de La Révélation d'Arès couronne cette reprise en mains.
Nous nous réveillons, nous nous rappelons subitement que notre foi n'est pas une foi ronronnante de paroissiens et qu'il va falloir aller de l'avant, revenir des friches (Rv d'Arès 5/5) pour reprendre le travail d'apôtres sur le bon terrain — facile à reconnaître: c'est le terrain le plus difficile — et dans nos propres cœurs.
Ça nous fait peur — et c'est pour ça que vous avez trouvé des accusateurs qui ne sont en fait que des fuyards qui ont trouvé de "bonnes" raisons pour se tirer des flûtes — et nous devons faire face à la peur des périls que courent toujours ceux qui font bouger le monde.
Allons-y ! Courage, les frères ! Courage, les sœurs ! Le monde est rugueux, dur à affronter, mais la gloire vous attend au bout (Rév d'Arès 37/9).
Étienne


Réponse :

Bien sûr, par La Révélation d'Arès le Père nous appelle à l'héroïsme (Rév d'Arès xxxv/4-12) !
Il ne s'agit plus de l'héroïsme physique des champs de bataille et des procès de l'Inquisition, mais de l'héroïsme social dont doit faire preuve le moissonneur.
Il est probable que certains qui m'ont accusé d'être trop douteux ou trop imparfaitement humain pour être crédible ont trouvé par là une raison socialement honorable de fuir une foi active, apostolique, pénitente et conquérante plus préjudiciable que prometteuse, en tout cas plus fatigante qu'une simple foi spéculative, dans cette génération. Mais nous ne sommes pas là pour juger ceux qui se retirent. Nous sommes là pour aller de l'avant, comme vous dites.
Je crois que les "périls" que nous avons à affronter sont doux comparés à ceux de nos prédécesseurs des temps bibliques ou d'autres temps  prophétiques. Mais souvenons-nous que tout ce qui fait peur à l'homme lui révèle sa nature profonde. Comment être sûr qu'on a assez de foi et de courage avant d'avoir peur ? Et comment se forger une foi et un courage dignes et forts sans passer par la peur ?
Toute histoire d'une évolution s'accompagne d'une histoire des peurs. L'inventeur a peur des effets pervers possibles de son invention tant qu'il ne l'a pas suffisamment testée et nous, qui ne sommes pas des inventeurs, mais qui, d'une certaine façon, sommes envoyés inventer un monde nouveau (Rév d'Arès 28/7), nous avançons aussi avec quelque trouille au ventre.
Qui révélant pour la première fois à sa famille ou ses amis qu'il est Pèlerin d'Arès ou qui rejoignant la mission de rue la première fois n'a pas connu ce pincement des entrailles ?
Toute la vie nous pousse, de toute façon, dans bien d'autres domaines à jouer chaque jour un double jeu d'abandon et de conquête, de recul et d'attaque. Alors, autant conquérir et attaquer pour créer et défendre nos âmes et préparer le changement du monde.
Oui, il faut parfois s'exposer socialement pour se mettre en sécurité spirituellement. Pari de la foi, parce que la foi, c'est toujours un pari. Je parie que c'est bien le Créateur qui m'a appelé à Arès et avec moi vous pariez la même chose et, sur la base de ce pari, nous faisons la choix que nous propose Jésus, messager du Créateur, depuis 2.000 ans: Ne craignez pas ceux qui en veulent à vos personnes, mais craignez ceux qui en veulent à vos âmes !


27sep09 99C18
J'ai bien compris que je suis mon propre sauveur en faisant vivre en moi le Sauveur, mais le tentateur est-ce un mythe ?
Y a-t-il une différence entre le diable qui vous a attaqué jadis et ce tentateur ?
Par ailleurs, durant notre existence, pouvons-nous compter sur le Créateur pour nous protéger de ce tentateur ?
Si ce tentateur est un mythe, dorénavant je ne me considérerai plus comme une victime.
Youcef


Réponse :

Concernant la force maléfique qui me souleva du sol pour me jeter de plus haut sur le sol et probablement tenter de me tuer, voilà ce que j'ai écrit dans ma réponse au commentaire 98C83 :

Il ne fait aucun doute qu'il existe autour de nous, invisibles, des forces maléfiques, de même qu'il existe des anges, des défunts, etc. La force maléfique qui m'éleva au plafond et me jeta à terre pendant la période des apparitions de Jésus en 1974 (voir le liminaire de l'époque) était un de ces démons, ou diables, ou quelque nom qu'on leur donne. Peut-être ce démon essaya-t-il de m'induire en tentation de peur, en tentation de fuir les apparitions de Jésus? Je ne sais pas. En tout cas, je ne ressentis pas cette tentation. Cette force maléfique cherchait surtout à me détruire, je pense.
La question que je soulève dans mon entrée de blog 0098 est celle du démon considéré comme tentateur. Je ne crois pas que nos péchés soient le résultat de tentations que nous inspire ce tentateur extérieur. Dans tout son contexte, La Révélation d'Arès nous fait bien comprendre que le responsable du péché, c'est l'homme, toujours l'homme, exclusivement l'homme. Quand elle parle du très grand et grave péché que fut le mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), elle ne dit nullement que son mauvais choix lui fut inspiré par le démon ou tentateur. Elle dit clairement: Adam..; qui a choisi d'être maître de la terre, etc, etc. Mais le tentateur peut être, outre soi-même, un autre humain: D'une femme aguichante qui fait perdre la tête à un homme, ne dit-on pas qu'elle est une tentatrice?
Quelle que soit l'origine du mal que je commets, j'en suis responsable et je ne me sauverai que par la pénitence.

Concernant la protection du Créateur elle est devenue aléatoire, contingente... Autrement dit, cette protection survient ou ne survient pas, on ne peut pas compter sur elle du fait du péché général de l'humanité qui de façon générale repousse la Miséricorde. Par contre, si l'humanité entre en pénitence, elle se pourvoira à coup sûr d'une formidable source d'autoprotection contre son propre péché et contre ses effets dommageables qui sont continuels..
Je crois avoir expliqué tout cela en long et en large, mais je comprends que, selon la culture qu'on a reçu, cela ne soit pas très clair de prime abord.


27sep09 99C19
Ce que l’on peut appeler l’humanisme spirituel arésien est actuellement la voie d’évolution individuelle et sociale la plus intelligente, la plus libre, la plus ouverte et évolutive qui ait jamais été donnée à l’homme.
Il ne faut pas juger cette voie à ce que sont ceux qui s’en réclament aujourd’hui (pèlerins d’Arès ou autres), ni même à ce qu’est leur frère aîné (que très peu connaissent et comprennent vraiment en réalité), car les Pèlerins d’Arès ne sont que les "cellules souches" d’une Vie (Rév d'Arès 24/3) qui va grandir en force, en diversité en créativité jusqu'à transfigurer totalement  l’homme et la vie terrestre.
Déjà aujourd’hui, beaucoup de pèlerins, même s'ils restent encore globalement médiocres, ont changé leur vie (Rév d'Arès 30/11) et leur destin remarquablement grâce à cette Parole. Ce n’est qu’un début du long exode qui conduira le monde sur les Rivages de la Vie (Rév d'Arès 25/3) ou chacun sera libre d’embarquer où non pour rejoindre la Flotte Céleste (17/4).
L’homme (…) s’engendre lui-même en une autre vie infinie qu’il bâtit comme un vaisseau pour prendre le large (17/3).
Il y a dans l’humanisme arésien l’intelligence, la liberté et la leçon de siècles d’évolution et de lutte pour retrouver le Bonheur. Cette lumière (Isaïe 9/1) donnée au monde va ouvrir une nouvelle civilisation qui sera enfin libre (Rév d'Arès 10/10) et heureuse si nous l’accomplissons tout en la préservant.
Pour cela il fallait absolument démythifier (libérer des mythes) et existentialiser (appliquer à la vie réelle) universellement la foi et la pensée humaine. C’est ce que vous vous employez à faire, cher frère Michel, et je vous en suis très reconnaissant.
Ainsi en est-il de la Parole qui sort de Ma Bouche ; elle ne retourne pas vers Moi sans (avoir tôt ou tard obtenu de) résultat, sans avoir exécuté ce que J'ai voulu et sans avoir accompli l'objet de sa mission (Isaïe 55/11).
Daniel C.


27sep09 99C20
Ne connaissant pas l'œuvre d'Érasme, je ne pourrais pas en dire grand chose, mais ce qui est certain, c'est que beaucoup d'hommes comme lui nous ont laissé un héritage de grande valeur.
Il est vrai qu'il y avait beaucoup à faire dans nombre de domaines pour éclairer les siècles précédents d'obscurantisme, mais il fallait néanmoins avoir la force de courage et de conviction pour le faire.
De tels libres penseurs ne seraient pas de trop à notre époque, c'est évident !
Il y en a pourtant....
Les grands humanistes se nourissent des espoirs d'humanité et, à l'heure actuelle, il n'y à guère que La Révélation d'Arès (et peut-être d'autres mouvements ici et là), qui soit porteuse de cet espoir.
Mais La Révélation d'Arès va plus loin en ce sens qu'elle amène à un accomplissement concret — sans intermédiaire comme vous le soulignez fortement — de La Parole et c'est, à mon avis, ce que nous contemporains avons le plus de mal à intégrer à cause du cheminement intellectuel de certaines croyances.
Vous appelez cet accomplissement existentialisme.
Il faut apprendre à maîtriser cet intellect au lieu d'en être esclave. Ce n'est pas chose façile !
Remplacer la science du matérialisme cynique par celle de l'émerveillement et de la gratitude, celà prendra aussi du temps.
Certains sont peut-être un peu comme Noé devant l'Arche — un peu déboussolés devant cette tâche — mais confiants en même temps dans les promesses de La Révélation d'Arès.
Cette fois-ci, ce ne sont pas les animaux vivant sur cette terre qui sont "moissonnés", mais les êtres à vocation spirituelle qui marchent sur leurs deux jambes et que l'on appelle êtres humains.
Il est certain que aider à réveiller la spiritualité chez celui qui n'en à que faire n'est pas bien possible, et c'est même dangereux pour celui qui s'y essaye.
Par contre, il y en a beaucoup qui œuvrent de manière spirituelle — qui œuvrent pour le Bien comme vous dites — sans le savoir, soit parce qu'ils confondent spiritualité et religions, soit parce qu'ils ont été scandalisés par les dogmes et les dérives imposées par les religions.
Maintenant, pour beaucoup les notions de Bien et de Mal ne veulent plus dire grand chose.
Les politiques ultra-libertaires et réactionnaires ont définie et imposé des normes et des règles du jeu dans lesquelles le bien pour certains peut s'apparenter au mal pour les autres. Il n'y a qu'à prendre les exemples de L'Irak, l'Afghanistan, l'Iran ,la Palestine et j'en oublie beaucoup d'autres.
Et sur ce point La Révélation d'Arès est très claire: La Paix et le Bien ne pourront pas être rétablis par le biais de la politique, quelle qu'elle soit !
Jésus nous invite à prendre garde au réveil des tyrans, aux paroles doucereuses. C'est aussi une des raisons de son témoignage.
Je m'excuse pour cette parenthèse, mais je suis un peu surpris quand je lis certains témoignages sur votre blog de Pélerins d'Arès qui croient encore au discours des politiques — surtout quand ils briguent la place — alors qu'il faudrait y prendre garde, car la majorité de ces discours n'est que mensonge ou propagande..
Au lieu de faire preuve de compassion, cette attitude démontre encore un attachement intellectuel aux doctrines qui perdent les peuples, qui engendrent guerres et souffrances.
Qu'est devenu l'enthousiasme de certains à l'élection de M. Sarkhozy ou de M. Obama ?
Le monde a-t-il changé en bien depuis ?
Olivier G.


Réponse :

Votre commentaire dit: "Je suis un peu surpris quand je lis certains témoignages sur votre blog de Pèlerins d'Arès qui croient encore au discours des politiques."
Je ne connais pas de "Pèlerins d'Arès Pélerins d'Arès qui croient encore au discours des politiques." Les Pèlerins d'Arès croient au discours de La Révélation d'Arès.
Tous les commentareurs sont loin d'être ce que j'appelle des Pèlerins d'Arès. Je dirais même, à vue de nez sans avoir fait de comptes, que les vrais Pèlerins d'Arès sont minoriraires parmi les commentateurs, parfois même très minoritaires dans centaines entrées de blog. Il y a par contre un bon nombre de sympathisants, de frères et sœurs du reste (par comparaison au petit reste, voir "Nous Croyons,Nous Ne Croyons Pas").
Néanmoins, nous Pèlerins d'Arès sommes bien obligés de vivre avec la politique, qui fait partie de notre quotidien qu'il est impossible d'ignorer, parce qu'elle pèse sans cesse sur nous comme réalité qu'il faut subir si nous voulons garder une certaine capacité de circulation et d'expression (impôts, lois, police, décisions prises par l'État et les États — le G20 par exemple — et autres dominations) et il est bien naturel que, lorsqu'il s'agit par exemple de voter, nous choisissions une domination moins susceptible qu'une autre de nous empêcher de parler et d'agir. Pour autant, nous Pèlerins d'Arès ne mettons pas notre espérance dans la politique, mais dans la spiritualisation du monde, autrement dit, dans la naissance des âmes par la pénitence.


27sep09 99C21  
La philosophie antique, qu'Érasme contribua à rappeler à la mémoire des hommes à peine sortis du Moyen-Âge, vécut du VIIe au IVe siècle avant Jésus Christ, et Érasme lui-même vécut au XVIe siècle, mais depuis nous avons eu quand même Hitler, Staline, Franco et d'autres épouvantables dictateurs et, en général sur toute la planète, la finasseuse, cynique et profonde imbécillité des pouvoirs.
Rien ne change.
Des idées très belles ont circulé et continuent de circuler, mais c'est encore et toujours la cupidité, la médiocrité, les abrutisseurs et dompteurs des masses, religieux, politiques ou administratifs, qui dirigent le monde. Les juges et les policiers ne sont pas des philosophes qui réfléchissent à deux fois avant d'agir, mais des chiens tenus en laisse par les pouvoirs, qui agissent comme des chiens, au mieux bien dressés.
Qui peut croire que quelque chose changera (au sens que donne à changer La Révélation d'Arès) ?
Tout l'échec de votre mission repose sur cette réalité crue. Votre blog 0099 n'est qu'un petit éclair agréable — j'ai quand même plaisir à vous lire — dans une nuit épaisse qui reste désespérément là en attendant un Jour qui ne viendra jamais.
Sarko Plasme


Réponse :

Les Pèlerins d'Arès sont des hommes et femmes de forte espérance, de grande foi, mais pas des rêveurs.

Partant, ils savent aussi bien que vous que la très grande difficulté de leur mission — parler d'échec est quand même plus que prématuré : quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2)   — tient à ceci que vous dites si bien : "c'est encore et toujours la cupidité, la médiocrité, les abrutisseurs et dompteurs des masses, religieux,  politiques ou administratifs, qui dirigent le monde." D'où le scepticisme devenu l'instinct de masse auquel notre parole prophétique se heurte. L'épaisse muraille de la citadelle (Rév d'Arès 13/8) dressée face à nos moissonneurs est construite avec le dur matériau de cette réalité-là. Nous en sommes parfaitement conscients.

Alors, sommes-nous fous ? Non, nous réfléchissons.
D'abord, nous nous demandons : Est-ce le Créateur qui nous a parlé par La Révélation d'Arès ? La masse répond non tout de suite et s'éloigne (pour le moment) ; d'autres répondent non avec retard ou grand retard et s'en vont (pour le moment). D'autres répondent: Oui.
Ensuite, pour ceux qui ont répondu oui, une évidence s'impose, logique, inévitable: Si le Créateur nous dit que l'homme peut changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) et que le monde doit changer (28/7), c'est qu'il y a une issue possible, une faille,quelque part dans la muraille de la citadelle. Nous pouvons donc y pénétrer et y provoquer peu à peu une chaîne de re-création de l'homme et du monde par la pénitence. C'est notre foi.
Enfin, la grande question qui se pose à notre foi active est : Où est la faille? Comment pénétrer la citadelle ? Car là est notre mission.
Je rejette la notion d'échec. Je vous concède seulement, dans le cadre de ce que vous dites, ceci: Nous n'avons pas assez travaillé à chercher la faille... ou les failles, parce qu'il y en a sûrement plusieurs.
Mais nous nous y mettons, ne serait-ce qu'en cherchant à moissonner les hommes et les femmes qui seront plus aptes que nous, actuels Pèlerins d'Arès, à trouver les bonnes sapes qui nous conduiront à l'intérieur de la citadelle.
Notre mouvement ne fait que commencer. Rejoignez-nous, nous avons besoin de monde.


27sep09 99C22
Je savais bien que vous ne seriez pas long à nous proposer une autre "apport".
À peine éteints les feux de la critique et du rejet qui vous ont blessé, cette entrée montre comment "trouver la maturité spirituelle" appelée dans l’entrée précédente.
J’y vois un enseignement inlassablement adressé à ceux qui entrent en doute (Rév d’Arès 37/9) comme à ceux qui vous suivent ou s’inspirent de vous.
Votre texte est complexe par l’entrelacs des thèmes et perspectives évoqués. Le fil rouge que je repère, c’est la quête de l’intelligence, point commun entre vous et Érasme et bien d’autres humanistes qui du quatorzième au seizième siècle firent la renaissance européenne (Dante, Thomas More, Montaigne, Reuchlin…). Mais il y eut aussi d’autres humanistes au sens fécond du terme en d’autres lieux et à d’autres époques qui mériteraient (et qui ont peut-être) votre admiration, tels les poètes transcendantalistes américains du XIXème siècle.
La partie essentielle de votre entrée porte sur la dialectique vivante démythification-existentialisation qui me semble reprendre la dialectique prise de conscience-pénitence, mais à un niveau de représentation plus collectif ou social.
Vous esquissez ainsi la manière dont l’humanité et avant elle le petit reste doivent procéder pour se déculturer et retrouver la Vérité qui est la réalité, présente ou à construire.
Le principe semble simple : dépasser le niveau mythique de la pensée et du vécu pour accéder au niveau existentiel de la pensée et du vécu et pour ce faire passer des mythes "nocifs" ou "obscurs", fondés sur le paganisme et l’esprit de domination de l’antique superstition (Rév d'Arès 21/1) qui nous éloigne de Dieu aux mythes "constructifs" ou "éclairants" qui jalonnent la Voie Droite qui nous ramène vers Dieu.
Chemin faisant, dès que l’intelligence débusque un mythe "nocif", la conscience remplace la croyance par la lucidité et la pénitence met tout en œuvre pour que l’accomplissement de la claire Parole de Dieu change en bien notre être, notre vie et le monde.
Un jour, la vie spirituelle, consciente et pénitente, n’aura plus besoin de mythe pour avancer. C’est du moins comme cela que je comprends le sens de cette dialectique existentielle.
Je trouve ce mouvement de l’intelligence particulièrement prometteur, mais la simplicité enthousiasmante de la démarche cache des complexités et subtilités dont vos réponses aux commentaires 99C06 et 99C15 donnent une petite idée.
Pas si simple de reconnaître un mythe, car il semble bien que toutes nos représentations culturelles soient appuyées ou associées à des mythes. Qui eut songé que la femme et l’homme étaient pour l’essentiel de nos conceptions un mythe? Et qui eut pensé que l’État, une invention purement intellectuelle de la civilisation occidentale (le mot apparaît au XVème siècle en Europe), comportait une part de réalité? En fait mythe et réalité s’interpénètrent, constituent des ensembles parfois distincts, mais qui le plus souvent forment des intersections conséquentes où la confusion règne.
C’est là que votre entrée mériterait un approfondissement par un article complet qui nous permettrait de mieux discerner entre la part mythique et la part réelle qui associées nous illusionnent sur la réalité et nous en cachent les aspects spirituels, faisant ainsi obstacle à notre pénitence. Une meilleure définition de ce que vous entendez par "mythe" (qui semble se démarquer des sens courants ou savants) ne serait pas superflue non plus.
Pardonnez-moi d’avoir synthétisé de manière un peu sèche votre texte toujours plein de vie et d’en ressortir une sorte de méthode, ce dont vous vous méfiez à cause de l’aspect systématique toujours dangereux pour la liberté spirituelle. Je n’ai pas trouvé d’autre moyen pour savoir si j’ai bien compris.
Désidérius Faber


Réponse :

Vous me prêtez des subtilités que je n'ai pas.
Pour moi un mythe est un mythe, c.-à-d.une pure construction de l'esprit, une invention sans rapport avec la réalité, pas même une allégorie. Donc quelque chose qui ne peut qu'égarer, si on s'y arrête.
En disant "si on s'y arrête", je veux dire que le mythe peut parfois être utile si on ne s'y arrête pas, s'il est utilisé comme idée provisoirement substituable à la réalité tant que l'intelligence spirituelle n'a pas atteint le stade suffisant pour appréhender le Vrai. Le mythe
peut être provisoirement substituable à la réalité par rapport au mythe-impasse, au mythe qui stoppe dramatiquement l'évolution. Ce mythe reste de toute façon dangereux comme un contre-feu est dangereux dans le processus d'extinction d'un incendie.
Le mythe de Marie selon la théologie de l'Église Catholique ou Orthodoxe est un mythe-impasse, il stoppe l'évolution, c'est un dogme malheureusement présenté en réalité abolue, indépassable. C'est considérer la foi comme irrémédiablement stupide, alors qu'elle est évolutive. La Révélation d'Arès appelle résolument l'homme à sortir de cette impasse des mythes monolithes de l'antiquité païenne qui ont simplement trouvé d'autres noms dans la religion chrétienne.

Tout au plus, le Créateur qui, dans sa Sagesse sait que le croyant n'est pas encore sorti des mythes païens qui continuent de brûler et "d'éclarer le Ciel" si je peux dire, — même le patriotisme est un mythe païen, c'est le successeur des dieux de la cité ou de la tribu — allume un contre-feu, un contre-mythe, pour aider l'homme à sortir de cette situation dramatique. C'est pourquoi il utilise encore le terme de Marie (contre-feu) pour désigner sa phase compassion de façon compréhensible au païen, mais il n'y arrête pas du tout l'âme. Au contraire, Il l'invite à construire son vaisseau (Rév d'Arès 17/4-6), à coudre sa voile et à laisser l'incendie sur le rivage, à prendre la Mer pour rejoindre la Flotte du Roi, la Flotte du Vrai. Là seulement règne la vraie Liberté.
L'homme doit passer par le facteur temps (Rév d'Arès 12/6).


27sep09 99C23  
Il y a un autre mythe auquel La Révélation d’Arès semble en apparence donner du crédit : celui de la prédestination.
C’est notre déformation culturelle qui nous fait penser que nous sommes chargés de moissonner les hommes semés comme si certains d’entre eux avaient fait l’objet d’une élection particulière du Créateur et que d’autres auraient été laissés de côté (Rév d’Arès 6/2). Comme si Dieu comptait l’amour qu’Il distribue et soit capable de discrimination entre Ses Créatures !
Il n’y a rien de plus contraire à l’existentialisme et à l’amour que la prédestination.
Vous dites quelque chose qui s’y rapporte dans votre entrée, mais je ne sais pas si les lecteurs l’ont bien remarqué : "Répandre La Révélation d'Arès pour que ceux parmi les hommes qui seront capables de se reconnaître en elle découvrent ce miroir de leurs propres espérances et viennent grossir la Moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2-5, 6/2, 15/7, 31/6, 38/2) des pénitents, qui à leur tour moissonneront d'autres pénitents, qui changeront le monde (Rév d'Arès 28/7)."
Chacun d’entre nous est son propre Semeur. La Force (Grâce) de Dieu est universellement répandue, mais Elle peut tomber sur un sol fertile comme sur un sol stérile. Les choix que nous faisons tout au long de notre vie stimulent cette Grâce (par le choix du Bien, nous sommes alors Semeurs et Semés) ou au contraire l’anéantissent (nous sommes alors nos propres tentateurs). Ainsi des individus qui à première vue semblent oubliés du Ciel (non semés), qui se désintéressent de la vie spirituelle, sont victimes de la vision qu’ils ont d’eux-mêmes (inculquée ou/et créée) et des choix qu’ils font. À ceux-là La Révélation d'Arès ne renvoie rien et on ne peut les conduire d’emblée vers les rivages de la Mer sur les Hauteurs. Éveiller en eux une espérance nouvelle est non seulement un acte d’amour, mais un acte de création majeur.
Tout moissonneur est un créateur du monde nouveau.
Cela rejoint le mythe du don et du génie. Mozart aurait reçu le don de la musique, Einstein celui des mathématiques et de la physique etc. Ce sont des mythes. Les hommes sont naturellement doués pour énormément de choses ; seulement, nous faisons bien ce que nous aimons bien faire. Le don est seulement la rencontre de quantité de facteurs révélateurs, mais celui qui domine, c’est celui qui a su susciter l’amour (plus exactement l'attrait) de le développer.
Ce facteur peut passer inaperçu, être fugace (c’est ce qui lui donne son apparente irrationalité et une prétendue électivité du Ciel) ou au contraire résulter d’une brillante transmission du maître à l’élève qui a su susciter l’attrait pour la discipline, stimuler son intuition, autrement dit, de révéler un attribut de Dieu en l’homme.
Susciter la pénitence est le premier pas qui ouvre à l’intelligence spirituelle qui elle-même stimule les intelligences intellectuelle, émotionnelle, manuelle, desquelles émergera le monde de demain; un monde de beauté où le don et le génie ne seront plus des exceptions, mais des qualités partagées par tous. Nous sommes Images du Père trop aimant (Genèse1/27- Rév. d’Arès 12/7).
Quel programme politique, quel dogme ou quel mythe pourrait susciter et révéler Dieu en nousá !?
Démythification, existentialisation !
Francis N.


Réponse :

Je vous laisse la liberté de ce que vous dites. J'assume ma propre liberté de penser autrement.
Interpréter ainsi La Révélation d'Arès est votre droit. Pour ma part je ne l'interprète pas ainsi
Je ne crois pas du tout que "chacun d'entre nous est son propre Semeur." Au sens où le Créateur s'entend Lui-même comme Celui qui a semé en Adam, en le créant, son Image et Ressemblance (Genèse 1/27).
Tous les hommes sont semés, sans exception.
Autrement dit, si La Révélation d'Arès exprime une prédestination, c'est la prédestination pour tout homme, quel qu'il soit, de revenir en Éden un jour, de réactiver en lui l'Image et Ressemblance du Créateur. Cette prédestination-là n'est pas du tout un mythe c'est la Vérité-Racine de toute La Révélation d'Arès.
Ceci étant dit, la Sagesse qui est hors du temps intervient comme modérateur.
La Sagesse sait que, l'homme étant dans le temps (Rév d'Arès 12/6), l'Histoire ayant distribué des tares très diverses, ce retour en Éden de tous les hommes n'est pas possible tout de suite, ni pour tout le monde en même temps. Tout ne peut se faire que graduellement et en procédant par zones.
Perspective évidente dans la Veillée 5.
La Révélation d'Arès s'adresse aux hommes et femmes de la zone définie en (5/5-7). Ce qui ne signifie pas que les autres hommes de la terre, hors de cette zone (Asie, Afrique centrale), ne soient pas semés. Ils le sont, mais pour eux le Créateur a un autre plan, que je ne connais pas.
Il est, de même, clair pour tout missionnaire chevronné que la notion de zonage, même non exprimé dans La Révélation d'Arès, est implicite dans notre propre zone (5/5-7). Il y a donc des sous-zones. La première sous-zone de la zone (5/5-7) où nous travaillons dans cette première génération, est nommée le Champ. Il y aura d'autres sous-zones, d'autres Champs de Moisson en nombre indéfini, plus tard, c'est évident. Nos missionnaires sentent très bien que tout le monde est semé, mais que le blé n'a pas mûri de la même façon partout. Nous sommes dans le temps. C'est notre fatalité.
Il n'y a pas de prédestination, mais il y a une fatalité pratique de progressivité.
Je résume, bien sûr, mais comme vous voyez, j'ai une lecture différente de la vôtre.


28sep09 99C24
Voilà, illustré par Érasme, qui n'a finalement rien à y voir, un retour (un de plus) aux fondamentaux.
Vous les exprimez quand même d'une façon qui ne vous est pas habituelle. Alors que vous avez généralement soin de réutiliser les mots de La Révélation d'Arès, vous utilisez ici des mots hors-Parole : démythification et existentialisation. Ce dernier est même un mot que vous inventez pour l'occasion.
Mais cette entrée [0099] a-t-elle plus de chances d'être suivie par vos adeptes que les entrées qui l'ont précédée?
Vous faites un nouveau tour de piste.
Pour rien? Pour trouver enfin "la faille dans la muraille de la citadelle [voir réponse 99C21]" ?
Parce que la muraille de la citadelle est d'abord celle de votre assemblée de Pèlerins d'Arès, évidemment. Avant d'entrer dans la citadelle du monde, vous semblez bien essayer de fracturer la citadelle de vos frères.

La vie est dure, hein, frère Michel?
S'agit-il d'une nouvelle et peut-être dernière — 80 ans! — tentative d'avancer crépusculaire sur les traces d'une espérance inaccomplie?
Je deviens quand même curieux: Par la puissance suggestive de votre infatigable écriture, vous parvenez à rendre même un sceptique comme moi (pas un adversaire... pour être votre adversaire il faut être idiot) solidaire des questions que vous pose La Révélation d'Arès. Expérience pascalienne de la sentinelle qui va et vient au bord de l'abîme ?
Une entrée de blog comme celle-là me fait me demander si vous n'allez pas réussir, vous et votre petit reste.
Vous livrez à vos lecteurs qui, je suppose, augmentent en nombre — le Pèlerins d'Arès commentent peu, dites-vous, mais c'est normal: ils sont d'accord ; il n'y a que les pas-d'accord ou les plus malins que vous pour commenter — un nouveau bois à ajouter au brasier de votre foi. Votre foi est de feu, c'est sûr.
Ce bref écrit est pétillant comme une flamme, comme les écrits d'Érasme étaient pétillants, comme vous dites.
En tout cas, impossible désormais de faire erreur sur votre personne.
Merci d'alimenter l'intérêt de vos lecteurs et, sans nul doute, l'espérance de vos frères.
Vous m'intriguez de plus en plus.
Marc-Philippe


Réponse :

Merci pour ce très aimable commentaire. J'ai 80 ans, mais, si ce n'était la fatigabilité côté chair, je ne sens pas mes 80 ans côté esprit et âme.
Je suis joyeux comme un jeune homme à l'idée que je commence à réveiller en vous le pénitent virtuel...
Enfin, peut-être. Nous correspondons depuis quelque dix-huit ans, je crois.
Je me souviens de l'angoisse fiévreuse de vos premières lettres, vos doutes permanents — pas vraiment apaisés encore — quand à la possibilité d'un changement réel de l'homme et du monde. Cette tension du doute en vous alla crescendo jusqu'en 1997 environ, puis déclina peu à peu et semble maintenant proche de la fin. Quelle heureuse fin ce serait ! Nous avons besoin de monde pour la Moisson et vous serez le bienvenue si vous vous décidez enfin à nous rejoindre.
C'est pour connaître ces moments de grâce que je ne perds pas patience dans des échanges que d'autres auraient laissé tomber depuis longtemps.


28sep09 99C25  
En vous lisant, je vous reconnais bien.
Vous avez une mission difficile qui en aurait découragé plus d'un et "vous vous l'appuyez encore".
Beaucoup ne vous ont pas connu comme je vous ai connu avant que vous soyez le prophète d'Arès. Ceux qui vous ont connu avant Arès, même s'ils ne vous ont pas suivi, à cause du vertige affreux qui les prenait en lisant L'Évangile Donné à Arès [édité en 1974] qu'ils s'empressaient "d'ignorer", n'ont jamais douté qu'il vous était arrivé quelque chose d'extraordinaire.
Ceux qui vous quittent ou vous bafouent aujourd'hui (sur des motifs futiles ou parce que vous leur êtes décidément antipathique) n'ont connu que l'apparence de l'homme que vous êtes.
Vous êtiez un bel homme, élégant, courtois, que tout le monde aimait. Au fond, discret et assez mélancolique, une mélancolie de marin devant l'horizon lointain. Vous aviez la passion de la science et de la technique, mais ceux qui vous connaissaient sentaient bien une passion de la mer contrariée après le sceau d'infamie qui à l'époque frappait les jeunes gens jugés "peu sûrs" venus de familles "rouges" et qui leur interdisait les carrières militaires par le haut... Vous aviez tenté de passer par le bas, de prouver votre loyauté, mais ce fut la tuberculose pulmonaire. Décidément...
Je n'aurais jamais imaginé que vous alliez faire quelque chose d'autre que d'aligner des chiffres et de dessiner des machines. Je me souviens de votre écriture d'ingénieur (L'avez-vous toujours?). Cette grande crise philosophique, puis métaphysique, allait vous transformer de façon inattendue.
Je ne vous ai pas suivi dans votre mission spirituelle. Je ne suis restée qu'une amie lointaine et silencieuse. Je ne suis pas croyante, je ne me convertirai pas à mon âge. J'ai tout juste assez changé pour apprendre l'ordinateur et l'internet comme ma grand-mère, que vous avez connue déjà vieille et qui vous aimait beaucoup, avait appris le téléphone. Mais je ne vous ai pas oublié, je vous observe discrètement de loin.
Plus je vous lis plus je vous trouve vivant. Moi, je n'oserais pas me montrer à vous ; je vous ferais peur. J'ai vu votre photo dans le blog du 11 juillet, mais vous paraissez avoir vingt ans de moins que moi qui suis pourtant un peu plus jeune.
Vous finirez par me convaincre que Dieu existe.
Jeannette


03oct09 99C26
Au commentaire de Maryse (99C06), vous avez apporté une réponse dont j'extrais un passage qui a retenu très fortement mon attention :
"La soudure reste à recréer totalement pour revenir à une seule chair. D'elle sortira une nouvelle évolution physiologique, sans aucun doute".
Je suis troublée par votre propos, frère Michel.
Dernièrement, j'ai fait une mortification. Je l'ai vécue comme une sorte de fusion où j'avais une conscience aïgue du prêt de ma chair à celui qui n'en a plus.
J'ai ressenti cela, si je peux me permettre de le dire, comme n'étant qu'une seule chair avec le défunt, seule son individualité continuait d'exister dans mon esprit durant cette période.
Liliane Y.


03oct09 99C27
Démystification ! Nous démystifier !
Je me disais: "Il ne faut pas intervenir" à chacune de vos nouvelles [entrées de blog], frère Michel !
Puis, en lisant les commentaires, vos réponses tellement enrichissantes, libératrices, qui dépoussièrent nos neurones des mythes, des préjugés et de toutes les autres chaînes qui nous entravent et nous amènent à la vieillesse, la maladie, la mort, ces anomalies déclenchées par le péché. Oui, certains commentaires m’émeuvent, ils frisent le miracle en reconnaissance sincère pour votre persévérance à faire passer le message du Père, simplement et clairement pour les petits cerveaux comme le mien et d’une extraordinaire hauteur intellectuelle pour les érudits qui vous lisent de plus en plus et qui, bouche presque bée vous reconnaissent, vous apprécient, même s’ils n’arrivent pas encore à concevoir Dieu autrement qu’un mythe, mais consciemment ils commencent à porter sur vous un bon regard !
Moi, je n’ai eu aucun mérite à porter ce regard, ce bon regard sur votre personne.
Je ne suis pas naïf, je suis même vernis, il me semble, parce que je crois en La Révélation d’Arès, message que le Père vous a confié pour une partie l’humanité bien définie. Vous qui naturellement, depuis 19 ans ne m’avez rien dit, écrit d’autre qu’il me fallait aimer tous les hommes, vivre une joyeuse pénitence, me dépasser, chercher (moissonner) ceux qui voudront nous rejoindre au Champ !
Je me sens à l’aise avec l’édition 2009 de La Révélation d’Arès.
Elle est mon support journalier de prières. En lisant, après les trois livres [déjà édités?], vos annotations, je m’en imprègne sans difficultés. Mon discours missionnaire devient plus pragmatique, j’invite l’homme à lever cet épais brouillard mystique, culturel, comme le soleil à chaque automne lève le brouillard dans nos campagnes, laissant réapparaître, les vallons, les végétations qui d’un seul coup d’œil ne sont plus regardées comme en été, alors qu’elles étaient sans cesse sous nos yeux, car voir n’est pas toujours bien regarder. Il faut regarder avec la Lumière de la Parole pour retirer des abysses de sa conscience ce que le Père y a déposé depuis le Souffle qu’il insuffla à Adam, voilà ce qui changera le monde !
Alors pourquoi est-ce si difficile à envisager pour le commun des hommes ?
Ce n’est pas si compliqué de se prendre en charge, d’améliorer son être et sa façon d’être ! Une amie à qui je parlais de La Révélation d’Arès et de sa nouvelle édition, m’avait dit vouloir la lire. En allant au Pèlerinage cet été, je lui proposai d’en rapporter un exemplaire ; elle ne me répondait pas. J’insistai. Elle finit par me dire non, parce qu’elle avait peur de ne plus pouvoir vivre sa vie comme elle le voudrait !!?
Alors, j’ai pris cela pour moi, je suis remonté dans ma mémoire envers mon comportement et ma mission auprès d’elle, je ne me souvenais pas avoir été donneur de leçons, sectaire, pas un mot de travers, je parlais toujours joyeusement et sincèrement, heureux de vivre, et puis j’ai su qu’elle aimait l’idée de la réincarnation, encore un mythe ! Tu y crois, pas de soucis qu’elle soit la dernière, vis en agissant pour le Bien !
Puis, la honte me reprend, je fais mon bilan missionnaire, je ne sais pas combien de brouillard j’ai pu aider à ce dissiper. Aucun peut-être ? Ce n’est pas du découragement, car demain je serai dans la rue, avec ce nouveau discours qui me débarrassera et nous débarrassera de tous ces mythes pour adopter la voie de l’existentialisme, un bel outil pour les Ouvriers de la Moisson et tous ceux qui sentirons cette Vérité-Racine pour la recréation en nous d’Éden.
Nous ne sommes pas numérologues, superstitieux, néanmoins votre 100ème éditorial est pour bientôt, frère Michel !
Je vous remercie et rend hommage à toute votre œuvre prophétique.
Michel J.


03oct09 99C28
Je vous avoue que je n'ai pas encore tout lu et donc ce commentaire fera peut être double emploi.
 En priant ce matin, il me revint à l'esprit cette idée que les illusions, que produisent les mythes peuvent aussi partir d'un bon sentiment, comme on dit, et venir par interprétation de la Parole qui fût toujours données par l'Intelligence Divine, en image parabolique, afin de La rendre intelligible à l'esprit qui réapprend à vivre selon les Plan du Créateur pour contruire son âme par le changement intérieur et la pratique du Bien.
Ce qui démystifie alors une telle limitation de La Vérité du Changement existentiel, c'est son piètre résultat dans le monde où le Jour ne cesse pas de reculer à cause de la violence, du manque d'intelligence spirituelle et d'amour réel qu'elle inspire pour la polone de l'humanité.
Produisant ainsi la perte du sens originel par la division des conditionnements du passé, retranché derrière des barrières de réfèrences mortes, qui ne suivent plus le cours sans cesse enrichissant et rafraîchissant de l'eau vive et évolutive d'un cœur vaillant et qui font tristement de la vigne un désert de sable, l'image censée servir de support à l'intraduisible devient ainsi un mythe où se fonde les chemin de la régression à plus ou moins long terme et ceux de la fosse à l'ultime par l'aveuglement hypnotique qu'ils projettent sur la route de la perdition.
Les Images qu'utilise le Père sont pourtant des supports authentiques de transmission d'Eau et de Feu dont vous étiez et êtes le dépositaire comme l'ange l'avait annoncé ("tu as le pouvoir de transmettre": apparition de l'ange sur la plage d'Arès, 1977).
Toute transmission réelle du Divin est au delà du danger d'interprétation érronée à cause de l'ouverture qu'elle produit dans le cœur. Au delà de la parabole se trouve ainsi le moteur de la Force du changement qui illumine le Sens du Dessein Divin en rendant l'homme libre et apte à L'accomplir pour lui même et ses frères et sœurs.
Guy


03oct09 99C29
Je suis touché par ces deux commentaires à suivre de Marc-Philippe [99C24] et de Jeannette [99C25], par leur chaleur, leur tendresse en votre égard frère Michel.
Mais, dans le même temps, je ne m'explique pas ceci : Voilà deux personnes intelligentes qui vous connaissent depuis longtemps, qui ne doutent pas de votre honnêteté, qui ont... je dirais... foi en vous mais n'ont pas, tout simplement et par bon sens, foi dans le Message que vous avez reçu et dans son Auteur qui vous portent et auxquels vous vous référez pourtant sans cesse.
J'avoue que la complexité humaine de nos générations me laisse souvent pantois.
Pourtant cher frère aîné, vous êtes pour eux la preuve existentielle que ce message de La Révélation d'Arès n'est pas un mythe !
Merci du fond du cœur pour tout ce que vous faites pour ce monde, et particulièrement pour nous qui avons choisi de vous suivre, qui peinons certes — mais qui ne peine pas dans ce monde si peu humain ? — mais qui en contrepartie vivons des joies profondes, des victoires sur nous-même dans la pénitence, de l'exaltation des belles rencontres apostoliques, des liens de plus en plus profond avec la grande assemblée des hommes de bien, d'aujourd'hui, d'hier et de demain dont cette entrée de blog nous fait découvrir ou redécouvrir l'un d'entre eux peut être, un de ceux qu'un flot d'encre ne peut nommer mais dont le Père connaît les noms (Rév d'Arès 25/6): Érasme !
Je lirai donc Érasme, avec j'en suis sûr la même joie et le même intérêt que la découverte d'Henri Lévi-Strauss  dont j'ai lu "Tristes Tropiques" grâce à votre entrée de blog 0082.
Daniel R.


03oct09 99C30
C’est dans "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" dans "Le Pèlerin d'Arès 1991-1992" que vous écrivez que Jésus est le Christ de référence.
Jésus, je ne l’ai pas connu, ou plutôt la connaissance que j’en ai eue n’est pas juste, ne parlait-il pas au berceau (Coran, Sourate XIX/30) ?
Si c’est vrai, si cela n’est pas un mythe, Jésus est alors trop marginalisé dès le départ pour que je puisse imaginer, un seul instant, pouvoir le suivre.
Mais vous, frère Michel, vous montrez que changer est possible. Il n’y a besoin, pour cela, que de vous lire depuis le début, quand par exemple sur la première page du "Pèlerin d'Arès" n°4 de 1978, vous êtiez pris en photo égrainant un chapelet, jusqu'à ce que vous écrivez maintenant, cette entrée de blog où vous parlez d'Érasme, pour voir votre avancée, votre changement.
C’est pour nous, vos frères et sœurs, très encourageant.
Nous savons, grâce à votre exemple, que, malgré nos erreurs, nos difficultés dans l’ascension — parce que nous sommes toujours dans le péché — se recréer bon, intelligent, réfléchi, se libérer des préjugés est possible, que l’existentialisme est plus qu’un discours philosophique, c’est une réalité. Merci.
Madeleine


03oct09 99C31
Je remercie Jeannette (99C25). Son témoignage, si simplement formulé, est touchant.
J'aime entendre des témoignages de ceux qui vous ont connu avant et pendant les évènements, qui n'ont pas douté "qu'il vous était arrivé quelque chose d'extraordinaire" mais n'ont pas pu vous suivre pour des raisons qui leur sont propres, mais qui aujourd'hui continuent à vous observer "discrètement" avec admiration pour votre ténacité.
Cette moisson est tellement difficile, même si le Père est sur notre gauche (Rév d'Arès 38/4), que nous avons besoin de réconfort de temps à autre et le commentaire de Jeannette en est un.
J'aimerais rencontrer cette femme.
Marcelline


03oct09 99C32  
Merci de votre réponse à mon commentaire 99C22.
Elle est parfaitement éclairante, notamment ce concept de mythe contre-feu ou de "contre-mythe" qui montre bien la distinction entre le mythe-impasse païen et le mythe de substitution d’origine divine, mais qui n’en demeure pas moins à dépasser pour retrouver le Vrai et la Liberté.
Votre définition du mythe aussi donne à penser par sa radicalité mettant en évidence l’absence totale de rapport avec la réalité. Elle contredit ainsi ce que l’on m’a enseigné et que l’on enseigne toujours, à savoir que les mythes (particulièrement les mythes-légendes, les mythes-fondateurs, souvent institutionnalisés) ont, non seulement un rapport fondamental, bien qu’elliptique, avec une réalité primordiale, mais qu’ils recèlent une vérité "qui doit absolument être rapportée" (signification ancienne du grec "muthos").
Cet éclairage que vous apportez change bien des choses dans le rapport que l’on peut avoir avec les mythes et la mythologie : Avant vous les mythes représentent pour les universitaires, les philosophes, les poètes, le peuple et le pouvoir (qui les manipule et qui les découpe pour son plat, Rév d’Arès viii/11) une source de sagesse sans cesse à redécouvrir et à comprendre. Après votre passage, les mythe apparaissent comme des baudruches sans valeur qu’il faut démasquer et dégonfler sans regret et plutôt avec la joie spontanée de celui qui, ouvrant de lourds et vieux rideaux qui le laissaient dans la pénombre, retrouve le bleu du ciel.
Il y a là une belle déculturation à opérer pour ceux qui tenaient à la poésie allégorique, mais surtout une belle clarté à opposer à l’immense habileté des princes (Rév d’Arès 22/8) et à la malice des princes du culte, de leurs docteurs et de leurs prêtres (Rév d’Arès 21/1) qui ont tout intérêt à protéger leurs mythes (ceux qu’ils servent et ceux qui les servent) afin de justifier, nourrir et pérenniser l’illusion de la nécessité du pouvoir, prétendument garante du moindre mal.
C’est peut-être une des failles qu’il nous [faut] investir pour briser le monolithisme du système.
Je voulais aussi vous dire l’émotion ressentie à la lecture du commentaire 99C24 et de votre réponse : Dix-huit ans de mission entre vous et Marc-Philippe pour parvenir à "intriguer de plus en plus" ce frère. Dix-huit ans de mission, dont six qui durent faire face à un doute croissant ! Cela donne la mesure de la persévérance et de la constante qualité de mission à laquelle il nous faut parvenir ! Et encore il s’agit de vous, le prophète, celui dont la compréhension et l’accomplissement de la Parole sont les plus profonds, celui dont l’expression est la plus pertinente, la plus vivante…
On peut comprendre quels progrès doivent faire nos groupes locaux, eux qui œuvrent encore de manière inégale et irrégulière, dont les membres ont du mal à travailler de manière unie, rigoureuse et souple, avec une joie suffisamment partagée et constante.
Ah ! Nous aurions bien besoin de voir se remettre en route la noria de "Sentiers" [projet d'association au cours des années 80] ou une autre roue d’enseignement adaptée à la situation présente. Vous dites qu’il est bien tard. Mais il n’est peut-être pas trop tard. J’ai vraiment l’espérance que nombreux seraient ceux d’entre nous organiseraient leur vie pour être sur cette roue un simple godet porteur d’Eau Bleue (Rév d'Arès ii/5).
Désidérius Faber


08oct09 99C33
Tamiser (le sable du désert spirituel qu'est devenu le monde) pour retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5).
De ce blog 99 mon tamis de pénitent retient trois choses.
D'abord cette vision sibylline en réponse au commentaire 99C06, vision inspirant le 99C26, d'une "soudure" à venir entre homme et femme "d'où sortira une nouvelle évolution physiologique". Comme je vous serais reconnaissant de préciser votre pensée, d'une hauteur de vue peu commune !
Ensuite, cet humble aveu en réponse à 99C01 : ce souhait de se voir intelligemment "conseiller sur certains points".
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et notre meilleur conseilleur n'est-ce pas notre propre tension vers le bien ?
Ceci dit, dans la "solitude", l'échange sur nos hésitations de pécheurs n'est jamais inutile. Je vous livre la mienne : En comparant Rév d'Arès 25/3 et votre réponse au commentateur 99C24: "Vous serez le bienvenu, si vous vous décidez enfin à nous rejoindre", suis-je bien fondé à m'interroger ?
Et puis cette question : Pour que ce monde fataliste retrouve confiance en lui, "où est la faille ?" (réponse à 99C21).
Faille et faute, ces deux mots ont la même étymologie. En nous, finis rêveurs d'infini, il y a bien péché, faute, faille, révolte contre l'excès de mal et de souffrance, éblouissemnt devant l'excès de plaisir, première faille. Deuxième faille, le besoin de cohérence et donc de traiter l'autre comme nous voudrions être traités : La raison conduit à l'amour évangélique. Érasme, Kant, Hugo, Zamenhof et tant d'autres grands inspirés ont su le dire : ils sont les porte-voix de la faille.
Bientôt le blog n° 100 et, je crois, la "journée sans mentir".
Montrons la faille à ceux qui souffrent du mensonge. Invitons les à en témoigner, écoutons-les, puis titillons leur cohérence en leur demandant si eux acceptent de mentir. Seriez-vous d'accord pour jumeler blog n° 100 et journée sans mentir?
François D.


08oct09 99C34  
Bonjour !
Et merci pour ces mots qui portent un grand espoir, car beaucoup ont senti que quelque chose était en train de naître :
Il y a dans ce texte une légèreté, le verbe y est fluide comme un levain de l’âme voulant s’y perdre pour la faire "lever".
La Parole se démythifiant elle-même, jusqu'à n’être plus rien pour elle-même mais tout pour le changement des hommes, quelles que soient leurs croyances, par-delà la distance.
Merci, merci !
Frank N.


08oct09 99C35  
Je vous ai envoyé le 29 septembre une réponse au commentaire d'Étienne [99C17] et à votre réponse absurde sur "l'héroïsme" (vraiment de quoi rire!) et vous vous êtes dégonflé ! Vous n'avez pas le courage de la publier. C'est trop commode.
Il semble que le parti dominant que vous avez pris est de ne rien faire comme tout le monde dans le monde croyant ou philosophique, ce qui vous permet de vous démarquer de tout et d'avoir l'air original.
C'est tout simplement de l'inculture. Vous revenez au chaos du premier jour de la création. Vous faites table rase de tout ce qui a été fait par le progrès humain depuis le commencement de l'Histoire et vous croyez ou plutôt vous faites croire (je ne vous crois pas assez bête pour le croire vous-même) que ça va ramener les hommes au paradis terrestre. Vous éliminez tout progrès du plan du monde. Vous êtes tout simplement inhumain.
Comme la religion l'a fait depuis qu'elle existe (peu importe quelle religion), vous introduisez dans le monde les serpents les plus venimeux de l'illusion. Vous avez des manières de sorcier pigmée des profondeurs de la forêt équatoriale. Vous allez faire retourner vos pèlerins d'Arès à l'état d'indéfinissables êtres primitifs.
Remarquez bien que vous avez eu de fameux prédécesseurs ! Jésus Christ en tête. Les pouvoirs du temps, qui étaient la sauvegarde du peuple, avaient bien compris que ce gars-là allait ramener les juifs à leur état d'avant-Abraham. Il réécrivait la Bible. Vous faites la même chose.
Existentialisation???!!! Ce mot n'a aucun sens. Il est tout juste bone à ouvrir la boîte de Pandore.
Loïs


Réponse :

J'ai reçu votre commentaire du 29 septembre, mais je ne l'ai découvert qu'en voyage en ouvrant ici et là mon ordinateur portable. Ce long voyage en voiture m'a conduit à Marseille, où des frères et sœurs tenaient un stand "La Révélation d'Arès" à la Foire Internationale où je n'avais pas mis les pieds depuis longtemps (6 ou 7 ans), puis de Marseille à Strasbourg où j'ai passé quelques jours, me retrouvant chaque soir avec nos frères et sœurs de la ville. Nous pûmes ensemble procéder à un réarmement spirituel. Ce fut merveilleux ! Je suis rentré à Bordeaux la nuit dernière, fatigué mais heureux.
Si je n'ai pas publié votre commentaire du 29 septembre, ce n'est pas parce que je me suis "dégonflé", mais parce qu'en voyage, sur un ordinateur portable (ma vue est maintenant assez mauvaise), avec certaines difficultés de connection à l'Internet  je n'ai pas disposé du temps et des facilités nécessaires pour répondre à quelques phrases très hostiles de votre interminable commentaire et parce que vous vous en preniez à Étienne (99C17) de façon très polémique, agressive même, et que ce modeste blog n'est qu'un blog. Ce n'est pas un forum.
Votre nouveau commentaire 99C35 résume,en somme, celui du 29 septembre, mais cette fois-ci, vous adoptez un ton qui, sans être particulièrement aimable, est quand même moins agressif. Il résume votre opinion.
Je respecte votre opinion, que je ne partage évidemment pas, mais que je note comme symptomatique de la surdité de ce monde introversif ou autiste. Vous êtes un sujet représentatif du tout-venant prisonnier de sa culture, ce tout-venant que notre mission croise à longueur de journée. Vous êtes le détenu de votre propre citadelle, le prisonnier incapable d'admettre que de réelles forces créatrices puissent se manifester en dehors de sa citadelle d'idées et de "raisons" intérieures qui se veulent définitives et infailliblement "raisonnables".
Néanmoins, il y a une faille dans votre citadelle : La faille à travers laquelle vous lisez mon blog, à travers laquelle vous ne pouvez pas vous empêcher de lire mon blog, mon blog qui, au coude à coude avec toute notre mission, tout ce que vous appelez notre "inculture", a mis le siège devant la muraille de votre culture.
Pourquoi liriez-vous mon blog, s'il n'y avait cette fissure dans votre citadelle: Une incertitude dans vos convictions ?
Oui, vous lisez et commentez mon blog, parce que vous n'êtes pas sûr de vous, pas sûr de l'étanchéité de votre citadelle aux "serpents venimeux", que la peur vous fait voir en nous — Y a-t-il plus irraisonné que la peur de l'amour ?
Vous savez très bien que votre commentaire n'ébranlera pas mes positions le moins du monde, parce qu'elles sont, tout bien réfléchi, plus raisonnables que votre incrédulité assistée de son petit frère, le cynisme, et de sa petite sœur: la méchanceté.

Il tombe sous le sens que seul le Bien vaincra le Mal. Nous Pèlerins d'Arès, nous employons à faire entrer le Bien en campagne contre le Mal dont la citadelle occupe le désert (Rév d'Arès 24/4) à quoi il a réduit le monde. Et ce Bien comme l'épée (Rév d'Arès 35/14) vise au cœur humain, mais en donnant la vie au lieu de l'enlever.
Les armes du Bien ne sont ni le primitivisme superstitieux des "pigmées des forêts équatoriales", ni inversement la psychologie de masse, les techniques de manipulation, l'art de gouverner, de mettre au pas, de juger, mais l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et la liberté spirituelles, que nous résumons en un seul principe actif: la pénitence. Et vous savez que ces armes-là ne sont pas illusoires, car si vous pensiez qu'elles l'étaient, vous n'auriez pas pris ce ton agressif, qui est un ton de défense. Vous vous refusez à aimer, mais vous devinez que vous pourriez aimer et en m'agressant vous pensez vous prémunir contre cette éventualité de changement en vous. Vous n'en êtes encore qu'au stade où l'amour vous fait peur, vous paraît être une faiblesse dont vous protège la loi des rats (Rév d'Arès xix/24), mais vous évoluerez, vous rejetterez cette loi qui, comme disait Martin Luther King, n'a jamais rendu un homme meilleur. Vous découvrirez que l'amour est une force, la Force.

Bref, vous avez déjà perdu confiance en vous-même.

Vous êtes, Loïs, une preuve vivante que notre mission a déjà produit quelque effet, qu'elle vous a déstabilisé, et qu'en amplifiant son effet sur vous et sur le monde, elle élargira la faille dans la muraille de votre citadelle, quand nos pénitences nous aurons rendus spirituellement plus forts. Ensuite, nous prendrons plus de force encore par la pénitence, la force qui nous fera faire l'immense saut par-dessus la muraille et pénétrer la citadelle pour le bien des hommes qui s'y sont retranchés.


XXxxxXX 99C36
Texte
Signature


Réponse :

Xxxxxx xxxx xxxxxx

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