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8 septembre 2008 (0085)
triste politique et pauvre Giordano Bruno

J'engage ma voiture dans un étroit raccourci, petite rue habituellement déserte. Un motard m'enjoint de m'arrêter, calot gaillard, bottes cirées miroir, son cheval (race BMW, superbe!) sur béquille à proximité. Un peu plus loin sont garées des voitures bien chamoisinées autour desquelles piétinent des hommes en uniforme noir ou complet-veston gris croquemort.
Le motard se penche vers moi: "Êtes-vous des invités, Monsieur?" Il doit s'agir d'une cérémonie d'inauguration.
Je ris: "Le vent de la République ou de la politique ne m'apporte jamais d'invitation, sauf l'invitation à payer des impôts."
Un chauve en civil, brossé-repassé, s'approche de nous: "Qu'est-ce que vous dites sur la République ou sur la politique?"
Giordano BrunoJe souris large: "La preuve du vent, c'est l'agitation des arbres, la houle sur la mer..." D'un geste large mais sans la moindre irrévérence je désigne le rassemblement d'autorités dans la rue. "Mais nous devons payer pour le vent. Je n'ai rien dit de plus"
Lui, subitement énervé: "Sortez de la voiture! Montrez-moi vos papiers."
Moi (sans sortir de la voiture): "Je vais chez mon coiffeur, j'ai probablement oublié mes papier..." Je farfouille. "Vous avez de la chance! J'ai mon permis." Je lui tends un porte-carte transparent.
Lui: "Sortez le document du porte-carte!" Je m'exécute. Il saisit le vieux carton rouge, ramolli, écorné par les ans. Le vieux photomaton sur le permis et le vieux barbu devant lui ne se ressemblent plus vraiment; ça le fait tiquer. Manipulant le document comme un laborantin une crotte de chien il essaie de déchiffrer mon nom: "Vous vous appelez..?"
Moi: "Michel Potay."
Ça lui rappelle quelque chose. Quelques secondes il fouille sa mémoire. "Nous nous connaissons," demande-t-il?
Moi: "J'en serais tellement heureux. Hélas, je ne crois pas."
Il se remet à déchiffrer mon permis. "Vous êtes né en 1929?"
Moi: "Exact. Vais-je être fiché, quoiqu'il y ait très longtemps que je n'ai pas eu 13 ans (Je pense à Edvige, le nouveau fichier de police)? Des fiches administratives ou des feuilles d'impôt, c'est à peu près tout ce que le vent m'apporte comme preuve de son existence."
Lui, tranchant: "Pour vous la République est du vent? Vous devriez vous taire, Monsieur!"
Moi: "Si vous appelez République, ou politique, la bise que vous soufflez sur moi ici, inopinément... J'en déduis que ce n'est que du vent. Giordano Bruno disait: 'Prenons l'évidence pour unique juge du vrai, et sans évidence sachons douter.' On regrette que Giordano Bruno fût réduit en cendres, lui, une évidence de la sublimité humaine, une évidence que la grande évasion de l'âme loin des ténèbres religieuses et politiques est possible. Mais qu'est-ce qui souffla sur son bûcher sinon le vent?"
Lui: "Qui? Jordo quoi..?"
Moi: "Giordano Bruno, XVIe siècle. Les forces de sécurité de son temps en tourmentant ce bonhomme croyaient agir pour la sécurité du peuple, mais comme notre Père du Ciel je doute que les pouvoirs aient jamais assuré autre chose que leur propre sécurité. Ne voyez pas de mépris dans ce que je dis!" Il bout. J'ajoute, pour détendre un peu l'atmosphère: "Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur?"
Il se détourne, me rend le vieux carton rouge fatigué. "Il faut faire refaire ce permis!" Il claque dans ses mains: "Allez! Circulez!" avec la souveraine condescendence du confesseur qui absout (à regret) le grand pécheur.
Je démarre, fixant anxieusement dans mon rétroviseur ces prêtres du prince du culte politique que La Révélation d'Arès ne distingue pas des prêtres du prince du culte religieux.
La politique et notre sécurité? La politique, cause des gigantesques massacres de 1914-1918 et de 1939-1945, qui ajoute à sa liste d'abattoirs ceux d'Iraq, d'Afghanistan, de Géorgie? La politique qui ne peut rien contre la hausse des prix ou contre la crise économique, mais qui, par contre, fiche les citoyens "susceptibles de troubler l'ordre" (personne ne sait ce que ça signifie exactement) dès l'age de 13 ans?
Certes, les hommes sont violents, mais leur violence ne disposerait jamais, sans la politique, des pharamineux moyens de guerre, de conquête, de destruction ou de répression massives que nous déplorons. Certes, les hommes sont menteurs, voleurs et querelleurs, mais ne pourraient jamais donner à tous ces péchés commis individuellement les fantastiques dimensions que la politique seule peut leur donner institutionnellement.
La Révélation d'Arès dénonce le roi noir comme le roi blanc, parce qu'ils s'autorisent les pires péchés pour lesquels, par ailleurs, ils condamnent l'individu qui s'en avise. Outre son souci de garder aux hommes leurs défauts et faiblesses pour mieux les manipuler — de là son incapacité à faire le bonheur des hommes —, la politique a hérité de sa mère la religion la sacralisation du pouvoir et de la loi, l'incarnation du tout puissant, l'excommunication ou l'inquisitionnement des détracteurs. La Révélation d'Arès dit que, même quand la politique fait le bien, les hommes feraient ce bien sans la politique, et feraient même beaucoup mieux. Comment ne pas douter du bien-fondé de la politique?
Quant aux victimes de la politique et de sa mère la religion, mille pages de ce blog ne suffirait pas à en faire la liste, mais pourquoi ne pas au moins dire quelques mots de Giordano Bruno, puisque je l'ai cité — pure contingence — à l'officier de police (peut-être un commissaire)? Je ne partage pas toutes les idées de Bruno, mais son méfait, je le partage, à savoir chercher la vérité et la dire.
Giordano Bruno était prêtre et docteur en théologie en 1578, à Naples. Il eut alors le courage de penser. Il en vint à dire et écrire que beaucoup de ce qu'il était sensé croire et chargé d'enseigner était faux, n'était que dogmatisme, le trône ancien, le vieux truc "sacré" sur lequel s'était assis tout pouvoir depuis toujours (Rév d'Arès 22/5-6). Comprit-il que le vrai siège du bonheur des hommes était ailleurs, dans l'amour, dans le Bien libre? Oui, mais il était moins doué pour la spiritualité, chez lui imprégnée "d'émanatisme" néoplatonicien, que pour la logique. Il eut ainsi l'intuition logique des infiniment petits et des infiniments grands s'enchaînant, innombrables, pour constituer tout ce qui existe, y compris l'homme. Il comprit alors l'infinitude de l'univers. Des concepts contraires à ceux alors enseignés par l'église. Giordano Bruno dut fuir l'inquisition catholique. À Genève il crut trouver des vrais croyants libres, mais ne trouva que l'inquisition protestante. Il fuit à Paris, Toulouse, Londres. Il enseigna dans chacune de ces ville, puis, sans doute par mal du pays, il revint en Italie, où il mourut sur le bûcher de l'Inquisition d'une mort atroce, à Rome en 1600. Quand, avant d'allumer les fagots, un moine éleva vers lui une croix pour qu'il l'embrasse, il s'en détourna avec colère, ayant depuis longtemps compris que cette croix-là n'était que le bâton de commandement des princes (Rév d'Arès 3/6).
Augusto Guzo, qui étudia la vie et l'œuvre de Giardano Bruno, dit: "[On peut discuter des idées de Giordano Bruno, mais] ce qui demeure indiscutable, c'est la force de l'enthousiasme intellectuel avec lequel il célébra, comme divine, l'infinie diversité de la nature universelle."
Depuis le bûcher de Giordano Bruno, la politique semble avoir triomphé de l'obscurantisme, en laissant librement s'exprimer croyances et pensées. En fait, l'obscurantisme a seulement été réencadré. La politique consiste toujours à prendre le pouvoir, à le garder et, pour ainsi faire, à empêcher d'agir toute contradiction attendue ou inattendue. En politique la seule chose qui a évolué, ce n'est pas le fond, c'est l'expérience. La politique a appris qu'il ne sert à rien d'empêcher de penser pour penser, parce que quiconque pense pour penser — on appelle ça l'activité intellectuelle — allume un feu dans le désert. Vu de loin, c'est même joli et la politique laisse dans le désert se multiplier les feux dont le spectable évoque les effusions de la sainte générosité de l'État. Mais qu'un de ces feux — c'est rare, mais ça arrive — déborde du désert, poussé par le Souffle du Créateur, éclaire, réchauffe et produise de la vapeur qui actionne la machine humaine, l'obscurantisme réémerge aussitôt. L'obscurantisme réapparaît dès qu'une pensée "incorrecte" s'active concrètement, s'accomplit (Rév d'Arès 35/6).
Au temps de Giordano Bruno, l'obscurantisme, c'était la théologie. Toute rediscussion des dogmes était considérée comme pensée active, le penseur était flétri et mis à mort. Ça paraissaît tout naturel à la masse moutonnière. Aujourd'hui, la valeur "sacrée" de la théologie s'est changée en valeur "sacrée" de l'opinion, laquelle est savamment actionnée comme un instrumnt de torture, voire d'exécution. Plus besoin de tuer l'homme, faire douter de son honorabilité suffit. Ça paraît tout aussi naturel à la masse rendue, par le moyen des media, tellement plus moutonnière qu'au XVIe siècle.
Je crois que la police au service de la politique sait tout cela, mais, que voulez-vous? il faut bien gagner sa vie. C'est une souffrance que d'expérimenter, au détour d'une petite rue, la distance qui nous sépare de ces hommes, nos frères, parce que la dureté de l'existence les force à choisir d'ignorer l'évidence. Cette évidence dont parlait Giordano Bruno. C'est aussi une raison de plus pour intensifier notre mission, faire de mieux en mieux connaître nos grandes espérances.


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Commentaires:

09Sep08 85C01  
Je tombe sur cette entrée 0085) que vous venez d'installer, que j'aime beaucoup comme toutes vos entrées, qui m'imprègne de la façon de penser à laquelle aboutit l'humain qui par excellence a mis ses pas dans les Pas de Dieu (Rév d'Arès 2/12).

Ici le sujet est d'une extrême importance puisqu'il évoque les rapports très difficiles qui s'installent entre le système et un homme dont l'espérance s'éloigne de l'espérance du système. Cette confrontation est vieille comme le monde et, maintenant que ma foi dans La Révélation d'Arès a été ravivée par votre blog, je crois que l'humanité parviendra à une bonne solution.
Pourtant, je trouve une exagération dans votre entrée. Même si l'évocation de Giordani Bruno vous est venue par "pure contingence", au hasard du moment, je pense que le comparaison entre la petite tracasserie policière dont vous avez été l'objet et la fin ignominieuse de Bruno sur le bûcher est quand même exagérée.
Monique N.


Réponse :
Je comprends votre remarque, mais je n'ai pas conçu cette entrée 85 sous l'angle de la comparaison historique entre la tracasserie policière dont j'ai été l'objet il y a quelques jours et le sort malheureux de Giordano Bruno en 1600.
J'ai conçu cette entrée sous l'angle d'un principe qui me paraît le même dans les deux histoires: l'excès, l'injustice, dont est capable toute autorité trop nerveuse dès qu'elle se sent contrariée par un homme qui n'a pas peur d'elle pour la seule raison qu'il n'a pas peur d'elle et qu'il ose expliquer logiquement, calmement pourquoi il n'a pas peur.
Le policier qui m'a interpellé: "Sortez de votre voiture, montrez-moi vos papiers," simplement parce que je plaisantais sur le fait — absolument vrai — que la République ou la politique ne m'envoie jamais de lettres d'invitation, sinon à payer des impôts, était très désagréable et même hostile. Je ne lui en veux pas. Je n'ai pas vu non plus en lui un homme qui m'aurait condamné au bûcher; je n'ai pas commis ce genre de présomption ou "d'exagération."
Mais j'ai légitimement vu en ce policier hyper-zélé, qui mettait plus que du sérieux dans sa mission policière, la "force de sécurité" potentielle qui m'arrêterait, si une nouvelle Inquisition lui en donnait l'ordre. 
Cet homme ne me menaçait pas du bûcher, c'est vrai, mais j'ai vu en lui le premier maillon de la chaîne "judiciaire" qui, en certaines circonstances (on en a vu malheureusement au cours du XXe siècle), finirait par me lier au poteau du bûcher, parce que ce que je pense et espère "trouble l'ordre" politique du moment.

Je crois que ceux qui crient: "Attention, l'Inquisition politique après l'Inquisition religieuse (et peut-être l'alliance des deux) peut toujours ressurgir, il faut veiller à ne pas en reforger les instruments," ont raison de le crier. Je pense notamment que le fichier Edvige, qu'un décret vient d'ordonner, est un de ces instruments potentiels.


10Sep08 85C02
Votre entrée 0085 va faire bondir de fureur tous les bourgeois qui vous liront où qui entendront parler de votre position légitime et pacifique en face des pouvoirs qui se croient si importants, avec leur girophares, leurs motos, leurs pin-pon et leurs réglements.
Vous l’aviez déjà exposé lors de votre opposition aux contrôleurs des douanes qui voulaient vous fouiller dans l’aéroport de Bordeaux. C’est pour notre sécurité disent-ils. "Il faut bien un service de sécurité pour nos chefs d'état, quand même! Pour nos préfets, nos responsables politiques ou religieux. Le pape vient à Lourdes prochainement, il faut le protéger, etc.," vous diront les bourgeois. "Vous rendez-vous compte de ce qui arriverait si des terroristes nous les éliminaient?". Au pire, il faudrait en élire un nouveau; il y en aura toujours pour se présenter en sauveur. La Révélation d’Arés les appelle les princes du culte ou les zéleurs (Rév d'Arès xxii/18). Ils sont dangereux pour les quidams que nous sommes, mais ne peuvent nous atteindre si nous sommes honnêtes, pénitents et sans peur: La raie ne tue pas les frères » (Rév d'Arès xLii/10 )
Si l'état vous invitait à l'une de ses inaugurations, ou pour recevoir la légion d'honneur, iriez-vous? Je ne le pense pas.
J'ai eu un jour en pleine mission de rue à Paris la réaction d'un monsieur, trés distingué, qui m'a lancé au visage avec le tract que je lui avais tendu: " Les gens comme vous, il faudrait les mettre dans des camps!" Il devait être vraiment dérangé par mon tract: "Le christianisme n'existe pas." Ça en disait long sur sa conception du christianisme.
José


Réponse :
Je ne suis pas du tout contre le fait qu'on assure la sécurité des chefs d'état, préfets, pape, etc., dont je déclare, comme le fait La Révélation d'Arès, les pouvoirs illusoires (21/1, 30/14), mais auxquels en tant que frères humains je ne souhaite pas de mal.
Je suis contre le fait que non seulement on n'assure pas la sécurité de tous les citoyens de la même façon, mais encore qu'on soupçonne tous les autres citoyens comme agresseurs potentiels des chefs d'état, préfets, pape, etc.
Il est vrai que ce soupçon d'hostilité ou d'agressivité étendu à tous les citoyens montre bien que les grands de ce monde ou de son administration sont vraiment très peu sûrs du bien-fondé de leurs hauts pouvoirs et que le respect qu'ils obtiennent ne peut reposer que sur la peur des "forces de sécurité" qu'ils entretiennent.
Mais j'aime beaucoup votre conclusion, à savoir, en résumé, que la paix du cœur, la dignité, le courage, constituent une force qui, à terme, ne pourra empêcher la pénitence de trompher de la violence et l'obscurantisme, dont la sécurité d'Etat n'est trop souvent, hélas, qu'une forme légalisée.


10Sep08 85C03
Juste avant de lire cette entrée 0085, voilà ce que j'écrivais sur le blog d'Europe 1:
"Qui peut savoir si les gens présents sur le fichier Edvige sont plus dangereux que ceux qui manipulent ce fichier.
La publicité faite autour de ce fichier est destinée à intimider les braves gens qui n'y figurent pas, pour qu'ils ne soient pas tentés de s'écarter des chemins de la République — Les Pèlerins d'Arès, par exemple —. Payez vos factures et soyez le plus lisse possible. Voilà la nouvelle norme de la société d'aujourd'hui!
Une des principale qualité des Français consiste à être allergique à ce formatage là. Ils ne devraient pas tarder à le faire savoir."
Jacques


Réponse :
Je ne suis pas trop sûr, hélas, que "l'une des principales qualités des Français consiste à être allergique à ce formatage" par le dossier Edvige. Il existe une minorité valeureuse qui a le courage de dire non et d'expliquer pourquoi elle dit non, mais je crains fort que le citoyen moyen de la grande majorité française y soit indifférent, voire même trouve ce dossier Edvige très bien parce que, dans son idée, ce fichier est fait pour les autres, mais pas pour lui. En cela il se trompe, mais quand il s'en apercevra, il sera trop tard. L'Histoire toujours, toujours recommencée... Il faut arrêter l'Histoire.


10Sep08 85C04
Dans l’entrée 83, dans une de vos réponses [83C20], vous avez parlé de votre réaction lors d’un contrôle de sécurité à l’aéroport et de la mollesse de la plupart, qui se laissent faire, notre lâcheté, notre "à-plat-ventrisme", encore si grands.
Cette lourdeur presque insupportable des contrôles qui se sont multipliés depuis le 11 septembre, je la vis au quotidien, travaillant moi-même dans un aéroport. En tant qu’employé et non passager. Subir cela plusieurs fois par jour, en passant la frontière (police) et les filtres de sécurité (bagages à main) et portique de détection, fait parfois réagir ou perdre patience. Cela m’est arrivé plusieurs fois et j’ai failli avoir un retrait de badge ou des blâmes.
Quand on travaille en zone frontière, on est fiché, "biométrisé" en jargon, c'est-à-dire que son badge, accrédité, avec nom, photo, validité apparente, doit être passé, en plus, sur un support laser et contrôlé avec l’empreinte simultanée de son index droit ou gauche.
Lors de contrôles trop zélés, j’essaie d’avancer une réflexion auprès des agents préposés (comme vous l’avez fait en parlant des accidents d’avion plus fréquents que le terrorisme) en leur disant que s’il y avait un tel danger cela se passerait ailleurs, dans le métro, les gares ou les rues tout bêtement et nous sentirions une réelle menace. Mais rien, il ne se passe rien. Je tente d’expliquer qu’avec un peu de bon sens on peut vite se rendre compte que le danger qui  menace (terrorisme) n’est pas là où l'on croit. Ce déploiement de force dans les aéroports, avec militaires et mitraillettes qui se balladent de long en large à longueur de journée, sont là pour rassurer la population contre la peur que nourrit surtout la politique de ceux qui les envoient soi-disant nous protéger.
J’essaie d’ouvrir des brèches, à mon petit niveau, lors de ces épisodes où je m’oppose. J’ai réussi à apaiser mes "contrôleurs" en parlant avec eux, en essayant de leur dire qu’ils avaient une marge de manœuvre, de liberté, de libre-arbitre pour sortir de la règle au lieu d’exécuter les procédures à la lettre. Mais  j’ai appris qu’ils étaient eux-mêmes surveillés par les caméras braquées sur les points stratégiques. S’ils ne font pas enlever les chaussures, la veste etc., on les rappelle à l’ordre.
Oui, tout homme doit apprendre à se libérer, à gagner en liberté,  à surmonter ses peurs de perdre, son boulot, sa réputation, sans être téméraire mais en étant courageux déjà, en exprimant humainement à l’autre ce qu’il ressent, en  lui parlant  comme à un frère. Si dans ces moments de "paix" nous n’apprenons pas à être courageux, qu’en sera-t-il le jour où de vrais dangers de tous ordres seront là? Nous ne nous serons pas fortifiés et les pires évènements qu’on voit dans des guerres ou des situations extrêmes peuvent survenir par une peur incontrôlée.
C’est aussi ça se "désembourgeoiser" (votre précédente entrée 0084). Être prêt à déplaire à sa hiérarchie, à déranger, à perdre  sa tranquillité, son anonymat, et enfin se responsabiliser face à la marche du monde et à son changement. Nous souffrons de ne pas le faire et nous faisons souffrir notre prochain.
Grâce à notre mission qui me fait aller vers tous les êtres quels qu’ils soient, j’apprends peu à peu ce courage, j’apprends à  aimer comme des frères et à parler comme à des frères à ceux qui croisent mon quotidien, j’espère qu’ils le sentent un peu et qu’ils auront envie de grandir en force et de défendre ce qui leur paraît juste.
Fafa Rendol


10Sep08 85C05  
Votre entrée me fait penser à ce que dit Dieu à Arès par rapport à ce qui pourrait arriver — à l’extrême — à ceux jugés comme "fauteurs de trouble": Chaîne, marc (=drogue, neuroleptique) pour le fou (Rév d'Arès xvi/4). Tout cela parce que certains proposent un changement de soi et du monde, une autre façon de vivre.
Le monde est à l’envers et il en est devenu inhumain par certains côtés.

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ASSOCIATION FRANÇAISE CONTRE L'ABUS PSYCHIATRIQUE
PLAN 2005-2008 - DES RÉGRESSIONS ANNONCÉES POUR LES DROITS DE L'HOMME
Commenté par l'afcap  
http://afcap.free.fr/plan%202005%202008.php

Il faut noter que là où des professionnels parlent de souffrance psychique, l'État parle de lutter contre des comportements qualifiés d'inadaptés et non souhaitables.
Il s'agit là du prolongement naturel de la loi du 30 juin 1990, où pour la gauche caviar et le bon docteur Evin, pétris de sanitarisme contraint et de pétainisme, il fallait étendre la possibilité d'interner son prochain sans jugement non plus aux seuls aliénés (loi de 1838), mais à tout ceux ayant des troubles mentaux, dont on laissait aux spécialistes le soin d'en estimer le danger potentiel. Depuis tout le monde est susceptible de se faire interner, chacun ayant bien un petit "trouble" mental qui le porte à contester un peu trop fort le système. Avant Evin, l'internement ne pouvait être prononcé que pour une aliénéation clairement définie par la loi : la répétition d'accès de fureur ou de démence. Cela avait le mérite d'être clair et constatable par tout le monde. C'est bien cette extention du champ psychiatrique qui explique l'augmentation massive du nombre d'internements, et la psychiatrisation actuelle des citoyens.


Dans ce contexte, le développement de la psychiatrie annoncé doit être perçu comme flicage psychiatrique, et cela tant que les lois et les pratiques ne seront pas mises en conformité au regard des exigences constitutionnelles et de respect des droits de défense.
Le collectif des médecins contre les traitements dégradants de la psychiatrie:
http://www.moratoirepsy.com/

Maryse


12Sep08 85C06
Dans la réponse à mon commentaire [85C02], vous semblez douter de la capacité des Français à réagir. Or, si Dieu est venu en France, c'est précisément qu'il a confiance dans ce peuple sur ce point, faute de quoi La Révélation d'Arès n'aurait aucune chance de perdurer. Bien que je n'ai aucun mandat, je vous invite donc à vous joindre à la manifestation qui aura lieu à Bordeaux le 16 octobre 2008, pour vous rendre compte par vous-même.
Ceci dit, soyons clairs! Tout ceci n'apportera strictement rien à La Révélation d'Arès qui devra suivre son cours dans l'anonymat, tant que le cours de l'Histoire l'aura décidé ainsi!
Ci-dessous, un copier-coller de la presse de ce jour:
"C'est une première victoire", a salué le PS. Car le fichier a provoqué la colère de l'opposition et des associations et suscité des interrogations du Medef.
Le PS a tout simplement demandé son retrait. Tout comme le président du MoDem, François Bayrou, qui a appelé les élus français à participer à un "mouvement de refus républicain", après avoir saisi le Conseil d'Etat. Saisi au total de treize recours, ce dernier devrait rendre sa décision fin décembre.
En attendant, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a demandé au gouvernement "des explications". Le député PS Manuel Valls souhaite, quant à lui, que la commission des Lois de l'Assemblée organise des auditions sur Edvige. Une pétition en ligne avait recueilli mardi matin 130.000 signatures pour l'abandon d'Edvige. Une journée d'actions est prévue le 16 octobre, pour la Sainte-Edwige.
Jacques P.


Réponse :
Je respecte votre façon de voir, mais je continue à pas être trop sûr, hélas, que "l'une des principales qualités des Français consiste à être allergique à ce formatage" par le dossier Edvige.
Je réitère ce que j'ai déjà dit plus haut: Il existe une minorité valeureuse qui a le courage de dire non et d'expliquer pourquoi elle dit non, mais je crains fort que le citoyen moyen de la majorité française y soit indifférent, voire même trouve ce dossier Edvige très bien parce que, dans son idée, ce fichier est fait pour les autres, mais pas pour lui. En cela il se trompe, mais quand il s'en apercevra, il sera trop tard. L'Histoire toujours, toujours recommencée... Il faut arrêter l'Histoire.
Ce matin, dans le TGV, voyage de retour à Bordeaux d'un déplacement de travail pour régler une question financière difficile concernant les travaux que nous allons reprendre sur nos saints lieux d'Arès, je lisais Le Figaro et j'y trouvais un sondage sur le dossier Edvige précisément.
Ce n'est évidemment qu'un sondage, mais qui va dans le sens de ce que je vous disais:
55% des Français approuveraient, selon ce sondage, le fichier Edvige, demandant seulement une révision de certaines de ses conditions, notamment la suppression des renseignements concernant les habitudes sexuelles et les dossier de santé (mais pas la suppression des informations sur les tendances religieuses) des personnes fichées,
45% seulement demanderaient la suppression pure et simple de ce projet de fichier.
Et, je me permets d'ajouter que si ce projet de fichier passe quand même, ces 45% de Français n'entreraient pas pour autant en insurgeance ouverte.
Mais ce n'est que mon point de vue.
J'en profite pour rappeler que  La Révélation d'Arès est totalement muette que les raison qui ont amené le Créateur à parler à un bonhomme comme moi et en France en 1974 et 1977, mais — et ce n'est encore qu'un point de vue — je ne crois pas du tout que ce soit parce que les Français auraient une capacité particulière de rebellion contre le système. J'ai déjà bien des fois exprimé mon opinion (qui n'est qu'une opinion, rien de plus) sur les raisons qui ont amené le Père à cette démarche en 1974 et 1977 et je ne vais pas ma répéter ici. Je crois, bien sûr, que les Français peuvent jouer un rôle important dans le processus de changement du monde, mais pas par leur capacité de "refuser le formatage" politique.


12Sep08 85C07
Votre article est profond et en même temps drôle — J’imagine la scène entre un policier perché sur son piédestal autoritaire et un "vieux rebelle" pas du tout impressionné.
Encore une foi vous tapez juste et vous mettez l’accent sur une question fondamentale en décrivant parfaitement la problématique de la sacralisation du pouvoir et de son discours moralisateur et sécuritaire. Sous ce vent permanent qui souffle à l’école et dans les médias la mentalité du "Français moyen" est devenue majoritairement légaliste — étant persuadé que la loi peut tout —, conformiste, rationaliste. Il me semble que c’est un héritage culturel de l’Histoire de la France (la Révolution, Napoléon et son code, le formatage des consciences à l’école républicaine, etc..).
Le problème clairement posé à chacun d’entre-nous aujourd’hui est celui du choix entre, d'un côté, notre nature spirituelle faîte pour la création permanente dans la liberté absolue (Rév d'Arès 10/10) (une liberté absolue que nous ne savons pas encore assumer et  développer) et, d’un autre côté, le monde, le choix d’Adam (Rév d'Arès 2/1-5) qui nous propose une société sécuritaire et carcérale: Fichage de tous et flicage permanent, renoncement à l’individualité, vidéo surveillance, radar, biométrie, puces de traçage, etc., ou toute liberté fondamentale disparaitra peu à peu sans pour autant supprimer le mal qui ne fera que se déplacer.
Gandhi disait: "On ne repousse pas le mal par un autre mal, on ne fait que l’amplifier. Seul le Bien peut faire reculer le mal."
La Révélation d’Arès nous montre clairement comment sortir de cette impasse en évitant la violence révolutionnaire des révoltés [toujours sanguinaires]. La Révélation d’Arès nous permet de mieux comprendre notre nature profonde et de l’assumer. Il nous faut convaincre le Français moyen de renoncer définitivement à l’illusion d’une "sécurité" qui, en fait, ne protège que les puissants et l’ordre établi, afin qu’ils continuent à dominer à exploiter tranquillement le peuple: Après le mur, les crudes couchent les femmes, le(ur) râble tire l'argent, (ils) mangent la crème de la terre; (ils) couvrent Ma Main (comme) la blatte, (ils L'é)cachent;(ils) attellent (le peuple comme) les chiens (Rév d'Arès xxxii/14).
Il nous faut absolument convaincre le plus de monde possible que nous obtiendrons beaucoup plus de paix, de sécurité et d’harmonie en prenant la voie spirituelle de l’équilibre, de la responsabilité individuelle et de la conscience.
Le discours sécuritaire est un discours faux et trompeur, qui ne débouche sur rien. Le mal n’a jamais reculé par les polices, les lois ou les armées. Il n'a reculé que par l’action des hommes de bien et de progrès, humanistes croyants ou non-croyants que notre mission cherche à révéler et à encourager.
Victor Hugo disait, je crois: "Ouvrez une école, vous fermerez bientôt une prison."  
Je crois que nous sommes à un tournant de l’Histoire, le moment critique du choix entre l’esclavage absolu qu’on nous prépare et la liberté absolue. Si nous renonçons aux risques de la liberté nous devons nous attendre à vivre dans  "Le meilleur des mondes" d’Aldous Huxley, c'est-à-dire le pire des mondes, dont pratiquement tous les moyens techniques existent aujourd’hui.
Daniel C.


Réponse :
Je me permets seulement de préciser pour les lecteurs de ce blog qui ne connaissent pas Aldous Huxley — il y en a beaucoup, je pense — qu'il s'agit d'un auteur britannique né à la fin du XIXe siècle et mort, je crois, dans les années 60 à Hollywood en Californie, qui, entre autres nombreux romans ou ouvrages d'anticipation, a écrit en 1932 "Le Meilleur des Mondes", qui connut une  extraordinaire célébrité. Il s'agit d'une utopie satirique dans laquelle le foi que l'homme moderne place dans les progrès scientifiqies, y compris les progrès du contrôle sociologique des masses, était, dans l'esprit de l'auteur, cruellement tournée en ridicule, mais qui, dans l'esprit de millions de lecteurs, allait pendant plusieurs décennies être lue comme sinistrement prophétique. La sinistre période du nazisme triomphant allait survenir en 1933 comme pour illustrer ce célèbre livre d'anticipation: "Le Meilleur des Mondes".


12Sep08 85C08
Concernant le fichier Edwige, il existe une pétition que l'on peut
signer en ligne à http://nonaedvige.ras.eu.org/
Cet appel est soutenu par un grand nombre d'associations et syndicats.
Laurent Lh.


12Sep08 85C08
Que pensa-t-il avant de s’en aller sur un chemin afghan?
Aux années insouciantes, quand il avait soif de vie?
À ses rêves de découvertes et de beautés?
À ce jour, où passant la porte de la caserne (madrasa), une nuque raide lui dit: "Viens défendre la patrie!"
À ses envies de gloire ou encore à l’idée de liberté qu’il se faisait et que d’autres s’acharnaient à étouffer ?
Il pensa aux siens qu’il n’allait plus revoir,
À l’amour de sa vie qu’il laissait orpheline,
A l’amour qu’il ne donnerait plus,
Au ciel et à la terre qui peu à peu l’oublieraient,
Au temps perdu à écouter des porte-la-mort lui enseigner comment vivre,
À sa liberté corrompue par les faux prophètes,
Aux dons du Ciel qu’il échangea contre l’imposture de sa vie ;
Il pensa que ce serait bien de tout recommencer,
Pour avertir les autres de ne pas se perdre,
Mais il était trop tard.
Francis N


12Sep08 85C09
En ce jour anniversaire du tristement célèbre 11 Septembre 2001, c'est un heureux "hasard" — ce que j'appelle hasard est la dénomination d'une suite d'évènements que ma conscience ne peut exprimer d'une manière logique et rationnelle! — que vous citez Giordano Bruno et son combat, non sans une pointe d'humour sur la rigidité de certains de nos concitoyens, animé [qu'il était, Giordano Bruno,] certainement par une grande soif de connaissance et de vérité.
En effet, quand il dit: "Prenons l'évidence pour unique juge du vrai, et sans évidence sachons douter", on peut voir l'attentat du 11 Septembre d'un autre point de vue que du point de vue prôné par les pouvoirs politiques, relayés bêtement et aveuglement par les média, point de vue présenté évidemment comme vérité unique et inattaquable.
N'ayez d'ailleurs pas l'audace d'émettre le moindre doute sur la version officielle dans les média! Sinon, vous serez descendu en flèches... comme l'humoriste Jean-Marie Bigard en a fait la récente et édifiante expérience.
La virulence des média à diffamer Mr Bigard — d'autres aussi ont reçu le même "traitement" — montre simplement qu'un point hypersensible, pour ne pas dire primordial, a été touché :
Le serpent à l'affût veut mordre quand il se sent découvert et en danger.
Je veux simplement dire par là que la version officielle possède trop de zones d'ombres, trop d'incohérences pour être acceptable sans soulever de questions.
Et si, auparavant, les pouvoirs religieux ou/et politiques n'hésitaient pas a supprimer physiquement un "gêneur", il suffit aujourd'hui — dans la majorité des cas — d'un bon lynchage médiatique et la paresse intellectuelle et le manque de spiritualité se chargent du reste. Le pouvoir politique possède de précieux alliés dans l'ignorance, dans la peur et dans le manque de réflexion.
C'est peut-être plus pernicieux qu'à l'époque de l'Inquisition religieuse, mais malheureusement tout aussi efficace pour museler les foules et étouffer petit à petit la flamme de liberté qui allume le cœur de l'homme.
Comme vous le précisez, il est urgent que les masses endormies se réveillent, avant qu'il ne soit trop tard, comme avertit Jésus dans La Révélation d'Arès.
Et comme il est dit plus loin dans les Théophanies: Le Bon (Jésus) parle vrai, cet avertissement n'est sûrement pas à prendre à la légère.
Olivier G.


12Sep08 85C10
Quelques mots pour dire que j'ai été touché par la justesse et la simple efficacité de ces mots de Fafa Randol [85C04]: "Parler comme à des frères à ceux qui croisent mon quotidien," ce qui désamorce bien des conflits, dénoue bien des incompréhensions, et éclaire parfois les visages les plus fermés, même chez les policiers!
Touché aussi par l'information transmise par Maryse [85C05], qui décrit hélas exactement l'inverse: Ceux qu'on interne de force ne sont plus même considérés comme humains, puisque le libre arbitre, la conscience ne leur sont pas reconnus, et sont de toute façon détruits par les drogues légales.
Comme il serait temps qu'une grande vague de fraternité — façon Veillée 25 (Révélation d'Arès) — traverse le monde !
Laurent C.


12Sep08 85C11
Dans un numéro hors-série de "Marianne" paru en août-septembre sous le titre de "Les Grandes Rébellions sont-elles le moteur de l'Histoire?" Giordano Bruno est cité deux fois. Je pense que c'est ce magazine qui vous a donné l'idée de citer Giordano Bruno au policier qui vous interpellait.
J'ai essayé de trouver des informations sur Giordano Bruno, mais je n'ai pas trouvé grand chose. J'imagine que c'est le genre d'homme rebelle à la doctrine ecclésiastique qui a été brûlé sur le bûcher comme l'ont été Michel Servet à Genève ou Savonarole à Rome. Ce sont des morts atroces et injustifiées. Je ne crois pas que cette comparaison soit possible avec la vérification d'identité, même pas vraiment irrespectueuse, dont vous avez été l'objet.
R. R.


Réponse :
Non, je n'ai pas du tout été inspiré par la lecture du magazine hors-série de "Marianne" que vous citez. Je connais Giordano Bruno depuis longtemps. Vous avez quand même piqué ma curiosité et, passant devant un kiosque de presse et y apercevant le périodique que vous citez, je l'ai acheté. Je viens de le parcourir et je suis tombé, en effet, sur Giordano Bruno cité avec Antigone, Jeanne d'Arc, Galilée, Emile Zola, Jean Moulin, Nelson Mandela et même Martin Luther King (assez curieusement mentionné là, puisqu'il n'a pas été victime de la politique, mais d'un individu fanatique), tous cités en un peu en vrac, mais qui ont tous eu, c'est vrai, pour bourreau l'obscurantisme sous diverses formes.
Je tiens à rectifier tout de suite quelque chose d'important. Les rébellions historiques dont parle ce numéro hors-série de "Marianne" se sont déroulées dans un cadre politique et, quand elles ont réussi, n'ont jamais débouché que sur un nouveau régime politique qui, bien souvent, n'a pas été tellement meilleur que celui qu'elles avaient renversé. Ce n'est pas à ce genre de rébellion-là que nous invite La Révélation d'Arès. La Révélation d'Arès nous invite à changer le monde (28/7) par la bonification volontaire de chaque individu (changement de vie personnelle, 30/11) d'un petit reste qui, de génération en génération, finira par instaurer, par contagion, effet de voisinage, le règne de la spiritualité et éteindra, ipso facto, la peur des pouvoirs politique et par voie de conséquence fera disparaître celle-ci. Pour cette raison j'ai encouragé mes frères à ne pas utiliser les mots de révolution ou de rebellion, marquées dans l'Histoire par la violence, le sang et la cruauté, mais à utiliser le mot "insurgeance" par le refus du péché en commençant par soi. Ceci n'est évidemment qu'un résumé extrême.
Concernant les information sur Giordano Bruno, je m'étonne que vous n'en ayez pas trouvé, puisque vous utilisez l'Internet. J'imagine que par les moteurs de recherche Google,Yahoo ou autre, vous trouverez des notes biographiques sur cet homme. Pour ma part, je n'y ai pas eu recours, simplement parce que je connais depuis longtemps un certain nombre de choses sur Giordano Bruno. Qu'en dire, en bref, en plus de ce que dit déjà mon entrée? Entré au couvent des Dominicains de Naples, il étudia, outre la théologie catholique, beaucoup d'auteurs anciens: Héraclite, Démocrite. Sa pensée, souvent d'inspiration panthéiste et néo-platonicienne, le fit condamner à Rome pour hérésie vers 1580. De là sa fuite en France et en Angleterre et même en Bohême (Prague). Il est depuis longtemps un des grands symboles de la liberté de pensée générale et, plus spécifiquement, par sa pensée antidogmatique, il est souvent considéré comme un des artisans de l'apparition de la Renaissance. Il préconisait de n'utiliser que l'expérience et la raison dans la recherche de la vérité contre toute conviction obstinément aveugle. Ceci aussi n'est qu'un résumé extrême.
Michel Servet, que vous citez, a été lui aussi victime de l'Inquisition, mais protestante. Il fut brûlé vif à Genève. Quant à Girolamo Savonarola, il fut brûlé sur le bûcher — après avoir été pendu, je crois — pour ses dénonciations de la corruption du clergé catholique et notamment des turpidudes du pape Alexandre VI.
J'en viens à la remarque qui termine votre commentaire. Si l'on s'en tient aux seuls faits, vous avez raison de dire qu'on ne saurait comparer la vérification d'identité dont je fus l'objet il y a quelques jours et le sort atroce subi, il y a 408 ans, par Giordano Bruno. Mais si l'on creuse les causes, on voit que le principe de l'obéissance aveugle des bourreaux de l'an 1600 ou de mon vérificateur d'identité de l'an 2008 aux idées et aux textes en vigueur, qui s'abattent comme un couvercle sur leur raison et leur sensibilité — pour ne rien dire de leur susceptibilité — est grosso modo le même. Je vous invite à relire ma réponse au commentateur 85C01.


12Sep08 85C12  
Cela me rappelle dans les annotations de La Révélations d'Arès ce que vous avez écrit qui va m'inspirer un grand panneau dans la rue:
La parole des prophètes parait faible par ce qu'elle libère l'homme,
Les pouvoirs paraissent forts parce qu'ils dominent.
Mamy Nico


13Sep08 85C13
Mais qu'est ce qu'ils vont bien pouvoir mettre dans leurs fiches?
Est-ce qu'on peut réduire un individu à une liste de critères prédéfinis comme on énumère la liste des ingrédients d'un aliment en boîte acheté dans un supermarché? Ca donnerait quoi? Essayons avec mon profil pour voir:
Éric-Souldigg, occis-dental reminéralisé, militant spirituel récidiviste (déjà deux évasions à son actif), chausse du 1m44 les samedis après-midi (mes bottes de sept lieux pour rejoindre la mission), boit du jus triphasé (Bible, Coran, Révélation d'Arès), se creuse la couenne et remplit ses vides d'une coulée lactique invisible (l'âme), youyoute chaque été dans un village de pécheurs et en revient complètement "torché" (comprendre "en feu"), aide les vieilles mamies à traverser les rues mais appelle ses congénères à se débarrasser de leurs vieilles manies... Bon, je rigole, mais, à coup sûr, les Pèlerins d'Arès, dont vous êtes vous-même, sont dejà sur leur liste.
Mais quand je vois la difficulté que j'ai moi-même à écrire un seul texte juste (juste dans le sens du vrai) pour parler de ma foi en Dieu et en l'homme, de mon espérance dans un monde changé et des voies simples, pratiques qui peuvent y conduire... Quand je vois en plus qu'il me faut tenir compte du filtre mental de mon interlocuteur pour bien me faire comprendre, je me dis que cette logique policière de la mise en fiche est bel et bien une absurdité.
On ne peut pas mettre la foi en fiche. On ne peut pas faire rentrer l'Amour dans des cases. C'est comme vouloir saisir la flamme d'un feu ou la crête d'une vague.
La vie est mouvement. La logique de l'État, plus soucieux de lui-même que de ses administrés, à l'inverse est d'immobilisme. Elle fige l'homme, elle ne tient compte ni de son évolution, ni même de sa possiblité d'évolution. Elle l'enferme dans des cases qui en dit plus sur celui qui a créé les cases que sur l'homme qu'elle est censée définir.
Je comprends la nécessité pour un État moderne dans le monde actuel, très instable, de se prémunir d'éventuelles agressions, mais les mesures qui sont en train d'être prises (en plus de celles déjà existantes, comme la loi sur la manipulation mentale, le système vigi-pirate, etc.,) nous prépare un État policier, une "démocratie autoritaire". Vous avez raison d'éveiller notre attention sur ce point. Si on n'y prend pas garde, on risque de se réveiller un jour et de découvrir qu'il sera trop tard.
Reste que pour le Pèlerin d'Arès que je suis, aucune police, aucun ordre, aucun pouvoir ne pourra arrêter le mouvement de foi conquérante qui s'est levé et que tôt ou tard, le système devra s'incliner devant la nécessité de revoir tout de ses présupposés sur l'homme et la société.  Rien ne peut triompher de la durée une détermination farouche. Même si nous sommes encore faibles, l'avenir lointain nous donnera raison.

L'État et sa logique policière sont d'hier, nous sommes de demain.
Je me demande même jusqu’où ses manœuvres répétées pour contrôler la liberté des hommes, ne cache pas une peur secrète. Celle de s’effondrer sous son propre poids, de devenir impraticable à force de complications et d’immobilisme et d'être submergé par une vague de mouvements de libération irrationnels et imprévisibles.
Éric-Souldigg


13Sep08 85C14  
Communiqué sans commentaire, un poster de Nicpro:

                              nicpropposter
Didier Br.


13Sep08 85C15  
Parce qu'un roi blanc nous rend visite et discourt, on s'écharpe sur la notion de laïcité.
Plus que de laïcité c'est d'amour du prochain dont nous manquons !
Oui, pauvre politique et pauvre religion! Parce que vous carburez toutes deux au même esprit de soumission et de jugement.
Roi noir et roi blanc même cuisse (Rév d'Arès xxxvii/14). Mais vous finirez par échouer parce que vous voulez toujours enfermer le monde dans une norme qu'on impose à tous — Le juge, le compte coule de lui (Rév d'Arès xi/3) — et qu'il y a quelque chose qui résiste au fond l'homme, sa nature spirituelle.
Aux frères de réveiller les moutons de la terre. Voici une anecdote vécue.


Il y a quelques années j'ai été choisi comme juré de procès d'assises.
Toutes les personnes choisies forment comme une sorte de réservoir et avant chaque procès on tire parmi eux un nombre déterminé de jurés. Comme, dès le départ, j'avais fait une déclaration pour dire que je n'étais pas à même de juger qui que ce soit — Tu ne jugeras pas (Matthieu 7/1), Sauve (l'homme), ne (le) juge pas! (Rév d'Arès 27/3)... pour qui nous prenons-nous, nous les hommes, pour le faire ? —  je fus régulièrement récusé par la partie civile.
Malgré tout, je devais faire acte de présence au début de chaque nouveau procès. Nous étions déjà dans la salle puis la Cour (la juge (c'était une femme) accompagnée de ses deux assesseurs) entrait solennellement, annoncé par un greffier. Tout le monde devait se lever. Moi je restais assis. Je ne fus pas repéré pendant deux jours mais, le troisième jour, un policier m'intima assez rudement de me lever. Je lui fis non de la tête. Il insista plusieurs fois et je refusais de même, à tel point que la solennité de la Cour en fut gâchée.
La juge demanda ce qui se passait. Je pris la parole pour lui dire que je saluais le jury, car c'était une question de courtoisie, mais que je n'avais pas l'intention de me lever ne voyant rien là, dans la Cour et ce qu'elle représentait, qui fut assez sacré pour que tous se lèvent comme un seul homme. Brouhaha.
Les policiers devenus menaçants me demandèrent impérativement de les suivre. Habituellement fondus dans le décor, ils égrennent tranquillement leurs heures de présence. Pour une fois, ils se devaient de faire quelque chose, mais ce cas de figure ne faisait visiblement pas partie de la panoplie de leurs interventions. Il y eut un vent de panique. On cria. On vociféra. La Cour elle-même donnait des ordres, invoquait le règlement. Une femme policier, excitée, me menaça des pires représailles. On allait voir ce qu'on allait voir. Je m'imaginais déjà en prison. De juré, j'étais soudain devenu pire que l'inculpé étonné dans son box qu'on lui vole la vedette.
En d'autres temps et circonstances, j'aurais peut-être été fusillé sur le champ? Je ressentais soudain dans ma chair combien ce simple refus était un crime de lèse-majesté. Mais je n'avais pas peur. Ma foi dans la Parole de La Révélation d'Arès me confortait. "Faites preuve d'insurgeance," avait dit le prophète. Je n'avais agressé personne, insulté personne, j'avais seulement choisi de ne pas faire comme tout le monde, de ne pas me lever sans réfléchir, simplement parce que c'est comme ça, parce que c'est le règlement.
On me chassa de la salle comme un malpropre. Je partis tout de même inquiet de ce qu'on me réservait. Puis un policier qui avait couru après moi, à la demande de la juge, me demanda de revenir. Sans doute ma présence physique était-elle requise par le règlement pour le tirage au sort du jury. Je traversais tranquillement tout le tribunal, m'efforçant de rester digne. La salle se taisait, mais je sentais une sourde réprobation. Je fus reçu à huit clos derrière la salle du tribunal par Mme la juge qui me demanda des explications. Ses assesseurs étaient derrière elle, ils paraissaient plutôt intrigués. J'avais déjà les cheveux blancs, j'étais plutôt bien habillé. Quelle mouche avait piqué ce monsieur d'âge mûr? Sans m'y être préparé, je bredouillais les mêmes arguments. Elle invoqua le sacro-saint règlement. J'invoquais ma foi, j'expliquais que c'était une attitude choisie. Elle mit court à mes explications par un bref mais conciliant: "Allons, cessez de faire l'anarchiste !" J'avais gravement troublé le procès, qui ne démarrait pas dans la sérénité requise pour l'accusé. Comme si l'accusé qui risquait vingt ans de prison avait pu être serein....! Je lui dis que je n'avais pas l'intention de troubler le procès, que je comptais seulement agir en fonction de mes convictions sans gêner personne, en étant discret, mais que les policiers en avaient jugé autrement. Elle fit appel à ma compréhension. N'avaient-ils pas, de leur côté, tenu compte de mes convictions en me récusant à chaque fois que j'étais tiré au sort? N'était-ce pas ce que je voulais? Je n'avais même pas fait le lien.
Nous conclûmes sur une paix de compromis. J'acceptai de me lever, même de mauvaise grâce, à l'entrée de la Cour pour ne pas troubler davantage le procès. De mon point de vue, mon témoignage public était passé, pas besoin d'en faire trop. Était-il seulement compris? Je devais être vu comme un mauvais coucheur, un qui voulait se faire remarquer, rien de plus.
Ce jour-là, la Cour refit son entrée et je me levai à moitié. Personne n'osa me dire quoi que ce soit, mais j'aperçus le regard courroucé d'un policier. Quand je sortis, un des autres jurés, un homme d'à peu près mon âge, la génération 68, m'accompagna jusqu'au métro. Il me dit :" Tout à l'heure, vous l'avez joué finement!" Je ne sais trop ce qu'il voulait dire par là. Nous conversâmes un peu. Je lui parlais de ma foi mais le sujet lui parut incongru. C'est alors qu'il me dit que lorsque j'étais en conciliabule avec la juge, une femme près de lui lui avait murmuré à mon sujet : "Quand même, il exagère !" Interprétation : Par mon témoignage premier sur le non-jugement je m'étais plutôt créé des sympathies parmi les autres jurés. J'étais vu comme un original, un franc-tireur. Mais là, j'avais été trop loin. Pendant le procès lui-même! Et puis, quelle importance de se lever ou pas? Avec l'air complice des gens d'une la génération "rebelle", mon compagnon me confia, avec fierté,alors, qu'il m'avait défendu. "Lui au moins il n'a pas peur! regardez autour de vous, il n' y a que des brebis tremblantes et aux ordres, "avait-il répondu à sa voisine. Puis, de l'air mutin des enfants qui jouent un bon tour, il me dit qu'il avait lancé un grand bêlement qui avait traversé tout le tribunal :"bêêêê......!!"
Nicodème


Réponse :
Je me souviens d'une lettre de vous, voilà plusieurs années en effet, qui incidemment me disait que vous étiez appelé comme juré à la Cour d'Assises.
Merci de porter ici témoignage de votre attitude bien dans la ligne chrétienne qui est la nôtre  celle du Sermon sur la Montagne (Matthieu Chapitres 5 à ) et de La Révélation d'Arès, pas celle des églises et de leurs dogmes —. Ce que le public voit rarement, c'est que les Pèlerins d'Arès sont des chrétiens de droit spirituel — de droit spirituel légitime et parfaitement logique et même au sommet de la logique, si l'on exclut, comme La Révélation d'Arès nous le recommande, l'évangile de Jean et les épîtres de Paul (Rév d'Arès 16/12). N'oublions pas qu'à l'époque où fut établi le canon des Écritures des églises (la Bible dite chétienne) il y eut des oppositions à l'intégration de l'évangile de Jean et des épîtres de Paul. Oppositions auquelles La Révélation d'Arès apporte son appui.
Je vous dis toute mon approbation fraternelle de l'attitude que vous avez eue comme juré désigné d'office, dans la paix et le respect des autres. Je regrette peut-être un peu que vous n'ayez pas simplement évoqué le Sermon sur la Montagne, que je viens de citer: Tu ne jugeras pas! En général, les magistrats, même ceux qui ne sont pas chrétiens, situent cette citation comme un acquis de la culture générale et la respectent. C'est d'ailleurs, je crois, en vertu de cette citation fondamentale des sources chrétiennes que les citoyens membres des clergés, catholiques, protestants, orthodoxes, etc., ne sont jamais convoqués à rejoindre un jury (Comme quoi, il existe déjà un fichier quelque part...). J'aurais dit: "Jésus n'aurait pas accepté d'être juré. Pourquoi donc moi, un chrétien, l'accepterais-je?" Mais peut-être l'avez-vous dit aussi. La présidente d'Assises aurait sûrement répliqué: "Mais la plupart des jurés ici présents sont des Catholiques," et vous auriez répondu: "Ils sont des chrétiens catholiques et je respecte leurs convictions. Je suis simplement un chrétien chrétien et j'essaie de vivre selon les Sources évangéliques."
L'incident que vous avez vécu fait apparaître une dramatique contradiction, insoluble en droit, laquelle apparaît aussi très bien dans les lignes mentales d'organismes officielles comme ceux chargés de "surveiller les comportements sectaires", c'est la contradiction criante entre une Constitution Républicaine qui accorde à chacun la liberté de conscience et la façon de faire et même de penser des gens du Droit ou de l'Ordre (police, etc.). Autrement dit, la présidente des Assises et les policiers étaient complètement perdus face à cette contradiction, pour eux sans solution. C'est ce qui explique la fin bizarre de votre expérience de juré tout à la fois récusé et gardé présent. On est encore loin de la France dont rêvait Voltaire!


13Sep08 85C16  
Le sujet de cette entrée 0085 me trouble beaucoup, je l'avoue. Mais en même temps elle me ramène à l'esprit des souvenirs de ma vie de famille. Dans ma famille il y avait un certain nombre de policier ou gendarmes et j'avoue que ceux-ci pris individuellement chez eux, mes oncles ou cousins, était souvent des hommes très bien, mais quand ils parlaient de leur travail ils n'employaient jamais le mot justice. Il employaient le mot "ordre". Faire régner l'ordre, mais non la justice. Toute attitude de refus était interprétée comme un comportement de canaille, de racaille, de mauvais sujet, de voyou, etc. Ils étaient incapables de comprendre. Vous, vous employez de façon charmante un langage poétique pour dire que "le vent de la République ne vous apporte jamais d'invitations, sauf de payer des impôts" et un gradé en civil prend ça pour une insulte à l'État et à l'ordre. C'est quand même triste, c'est vrai. je comprends le titre "triste politique..." qui m'a d'abord un peu choqué, et puis je me suis dit: "Le frère Michel ne dit pas triste police. Il étend tout de suite le champs de reponsabilité."
Tout cela apparaît bien de façon muette dans le commentaire de Nicodème [85C15] et votre réponse à ce commentaire, il y a ce que vous appelez "une dramatique contradiction" entre "la ligne mentale" de la police et de la magistrature et (si j'ai bien compris) la ligne spirituelle qui devrait être celle de la justice au sens qu'un chrétien peut donner à ce mot, puisqu'étant Pèlerin d'Arès je suis chrétienne. Pour la première fois j'ai compris que Jésus disait: "Tu ne jugeras pas," parce qu'ucun homme n'est capable de rendre la justice, en fait? Il peut tout au plus appliquer une loi.
Mais en même temps je ne sais pas si j'aurais assez de conviction pour avoir le comportement de Nicodème dans les mêmes circonstances. Je crois que votre entrée 0085 ne parle même pas de justice, mais parle seulement de "forces de sécurité" ou de police. C'est vrai que nous pouvons tous, en tant que citoyens français, nous trouver désignés comme jurés et contraints d'assurer une fonction de justice, qui en fait n'en est pas une.
Je ne crois pas que j'aurais le courage de rester assise quand le président du tribunal entre, mais en même temps j'admets que c'est une manière de protestation pacifique, qui ne blesse pas l'amour du prochain. Et en même temps je sens que je ne sors pas du sujet si je comprends mieux pourquoi vous nous conseillez de prier aussi avec le corps: à genoux, prosterné, debout, "parce que nous sommes chair, esprit et âme et que c'est l'homme entier qui s'exprime." Oui, je comprends qu'il y a un langage de la chair et que ne pas se lever devant une idole (le magistrat demande une idolâtrie, nous sommes en droit de l'interpréter comme ça) a une signification aussi grande que les mots.
Une fois de plus, le sujet que vous avez choisi débouche sur une question plus grave ou plus profonde ou plus large que celle évoquée par l'anecdote du contrôle d'identité provoqué par un policier en civil vexé que vous ne soyez pas un citoyen d'accord avec le manuel du parfait gardien de l'ordre. Tout cela débouche en somme sur la justice au sens le plus large.
Bernadette


Réponse :
Ma sœur, la justice est un sujet immense, tellement qu'aucun homme ne saurait le cerner et que, pour cette raison, les magistrats ne sont que des fonctionnaire du Ministère de la Justice et, s'ils sont honnêtes, le savent, même quand ils sont contraints de trancher dans "l'intranchable", si je peux dire, comme ce fut le cas avec Nicodème. Je me suis donc bien gardé d'étendre la question à la justice — au sens noble et universel du mot —, parce qu'il ne s'agit que d'un blog dans ces modestes pages de l'Internet, il ne s'agit pas d'un séminaire sur le sujet de la justice.
C'est bien parce qu'il sait bien que sa loi n'a de justice que le mot et qu'il en a conscience que l'État a depuis toujours renoncé à faire autre chose que "faire régner l'ordre." Comme l'Etat sait très bien qu'il n'y a d'ordre que conventionnel, il ne s'embarrasse pas de finesse dans ce domaine, sachant qu'il n'existe pas de convention qui ne soit discutable. C'est pourquoi je crois que le grippe-coquin qui arrêta Giordano Bruno dans les années 1590 n'était guère différent, quant à sa façon de comprendre son rôle, que ne l'était le policier qui m'a tracassé, 400 ans plus tard, dans une rue où j'avais, de toute façon, parfaitement le droit de passer et uniquement parce qu'au lieu de répondre simplement "Non" à la question du motard: "Êtes-vous des invités, Monsieur?" j'ai, comme vous dites fait une réponse poétique et joyeuse où l'on a cru percevoir un manque de respect, voire de lèse-République ou peut-être même de subversion. Le type qui m'a tracassé était sincère, sans nul doute, avec, en plus, une évidente antipathie pour le genre de type libéré qu'il flairait en moi.

Si la masse populaire ne proteste pas plus contre ce genre d'attitude policière, c'est parce que — mémoire des peuples — elle voit sans surprise depuis des siècles les "forces de l'ordre et l'État leur maître" faire le contraire de la justice et confirmer l'esclavage universel. À ces esclavagistes universels, rendus sceptiques et parfois cyniques par le pragmatisme même qui les sous-tend, la philosophie a toujours paru dangereuse. Giordano Bruno philosophait, ce qui était déjà criminel en soi en ce temps-là, et moi la semaine dernière j'ai paru philosopher poétiquement et, selon le même réflexe, j'ai été considéré quelques instants comme dangereux. On m'a laissé aller parce que, comme l'explique mon entrée, l'expérience historique a montré aux forces de l'ordre que les idées n'étaient pas dangereuses tant qu'elles n'était que pensées ou mots. Vous savez, c'est Spinoza, je crois qui disait que "Dieu est partout présent et aime tous les hommes selon toute évidence, mais malheur à qui l'enseigne!" De même nous pouvons dire: "La liberté de conscience est partout présente et concerne tous les citoyens sans exception, mais malheur à qui le rappelle tout haut!" C'est ce que j'ai fait face à ces policiers.
Nous avons, nous Pèlerins d'Arès, la très rude tâche d'effacer cette mémoire des peuples, dont je viens de parler, parce qu'elle a rendu les hommes fatalistes. Tâche ardue, qui sera inévitablement longue.
Vos oncle et cousins policiers, gens bien quand ils étaient chez eux à cultiver leur potager et à jouer avec leurs enfants, n'ignoraient qu'ils était au service d'une certaine déraison. Seulement, c'est là que sévit le fatalisme dont je parle, ils croyaient que ce monde n'était que déraison et que c'était, en somme, la raison même que d'adopter une déraison qui fasse règner la paix, à défaut de justice. C'est bien là ce que le Créateur n'accepte pas. C'est bien parce qu'il est convaincu que l'homme n'est pas tombé si bas qu'il doive se résoudre à ce pragmatisme médiocre qu'il lance La Révélation d'Arès. C'est surtout parce que le mal, le malheur et la mort séviront toujours en ce monde tant que l'homme ne réveillera pas ce sens sublime de la justice, qui ne va pas sans celui de la liberté, qui est la Ligne Morale même du Créateur.


14Sep08 85C17
Le texte ci-après:
un court extrait du chapitre "Barbarie" dans "Le Pèlerin d'Arès 1989" par Frère Michel Potay suivi d'un message de Didier Br., qui avait communiqué l'extrait,
a été accepté par le quotidien "Le Figaro"
qui les a publiés dans la colonne "Réactions" de l'article "Edvige, Journée d'Action 17 Octobre" (12 Septembre 2008).

"Un monde d'hommes complémentaires, non d'hommes antagonistes, un monde d'hommes capables de la magnifique qualité qui gît quelque part en eux, sans guerres ni conflits, sans frontières ni nationalisme, un monde d'amour, de partage et d'entraide naturels, un monde où l'on crée pour rendre les autres toujours plus heureux, toujours meilleurs, plus unis, au lieu de créer en éliminant les autres , en exploitant les autres, en les divisant et en provoquant des contre mesures continuelles, donc des conflits, des lois, des procès, des guerres (Outre le mal que cette barbarie planifiée continue de causer aux esprits, les hommes savent-ils qu'elle leur coûte en argent et en vies bien autant , peut-être plus que l'originelle barbarie sauvage ne leur coûta ?). Nous ajoutons à cela qu'un tel plan n'est pas réalisable sans édification des coeurs pour le moins , et des âmes pour le plus"
Michel Potay (article "Barbarie").

Il est clairement évident que le fichier Edvige ne vas pas du tout dans le sens de la réflexion ci-dessus "d'une forme de société idéale parmi d'autres" la vie spirituelle,
La vérité, c'est que le monde doit changer en Bien
Le monde est ce qu'il est, parce que les hommes restent assis et attendent, mais quand donc des voix vont-elles se lever, des femmes et des hommes s'insurger, quand !?
Avec vous dans ce combat.
Didier.br

Nota du commentateur: hommes* : terme Universel, femmes, hommes


Réponse :
Merci, mon frère Didier, de rappeler qu'en 1989 déjà et même bien avant je m'inquiétais de cette "barbarie organisée et contrôlée" qui avait succédé aux barbaries antérieures parmi lesquelles on peut citer, pas si ancienne, la barbarie nazie qui s'était jetée sur l'Europe entre 1933 et 1945.

On pourra, encore une fois, dire qu'il "ne faut rien exagérer et qu'il n'y a pas de commune mesure entre une vérification d'identité nerveuse et le sort dont fut victime Giordano Bruno" (extrait d'un commentaire reçu ce matin que je n'ai pas publié, faisant double emploi avec 85C01), mais ceux qui disent cela sont eux-mêmes inconscients que les policiers ou autres fonctionnaires qui se laissent à des réactions primaires de soupçon et/ou de susceptibilité conservent les caractéristiques de la barbarie. Le policier a réfléchi — pas sans un certain regret, du reste —, mais après s'être laissé aller à sa réaction primaire, un regret retardé, un après-coup, également caractéristique de la barbarie.
Il faut relativement peu de choses pour changer de telles dispositions policières brutales en outils criminels, ainsi que nous l'a montré il y a 65 ans le nazisme avec sa Gestapo et ses SS qui, au départ, n'étaient pas des hommes plus mauvais que le policier qui m'a interpellé.

On pourra aussi se dire que "les hommes sont comme ça" et qu'on "n'y peut rien", mais j'ai reçu pour mission de ne pas accepter cette fatalité tout comme la Parole du Père, La Révélation d'Arès, ne l'accepte pas, simplement parce que l'homme est capable de bonté. La politique pour garder à son service des chiens de garde, des hommes bien dressés, polis, mais violents au fond, se garde de rééduquer les hommes pourqu'ils deviennent  bons. La politique, qui est le pouvoir et la gestion de l'immédiat, rien de plus, ne croit d'ailleurs pas du tout que les hommes puissent acquérir amour, pardon, paix, liberté et intelligence spirituelles — mon Pentagone à moi, ma force contre le mal telle que le Père me l'indique.
On est évidemment ici dans un conflit de foi. D'un côté la politique et sa mère la religion, qui ne croient pas que l'humanité puisse jamais devenir bonne et qui s'efforcent de contenir, chacune à sa façon, le mal qu'elles pensent inévitable, que le mal soit contre elles ou à leur service. La Révélation d'Arès est venue nous rappeler le contraire: le Bien libre et universel est possible.


14Sep08 85C18  
Dans votre réponse au commentaire de Bernadette [85c16] vous citez Spinoza. Vous oubliez que Spinoza était partisan du Droit Civil et donc de la police et des cours de justice. Je ne vois pas dans Spinoza "le type libéré" que êtes. Je vous cite en retour ces lignes de Spinoza: "Si les hommes vivaient sous la conduite de la raison, chacun possèderait le droit qui lui appartient par nature sans dommage pour autrui. Mais les hommes sont soumis à des sentiments qui surpassent de beaucoup leur puissance de vertu humaine. Ils sont ainsi contraires les uns aux autres... Il faut donc un Droit Civil, une loi."
Qui dit loi, dit police, c'est inévitable.
Il était donc normal qu'un policier zélé cherche à qui il a affaire en entendant quelqu'un mettre en doute les valeurs de la République et de la politique qui assure le maintien de la République, car circonvenir une force de l'Ordre sans en avoir l'air par d'habiles allusions poétiques et par la citation d'une ancienne victime de l'Inquisition est aller contre la loi. ce policier avait raison de vous soupçonner d'atteinte à la République.
Je ne vois pas ce que la foi et le salut viennent faire dans tout ça.
Alfonce


Réponse :
Ce policier avait raison, mais seulement par rapport à ses propres engagements vis-à-vis d'une loi, dont je ne nie pas l'existence, dont je ne nie pas qu'elle a ses serviteurs zélés, mais dont je nie l'humanité dès lors qu'elle autorise et même utilise consciemment, comme je le dis dans ma réponse précédente (85C17) des "réactions primaires de soupçon et/ou de susceptibilité" qui sont "les caractéristiques de la barbarie" indépendamment des conséquences qui peuvent suivre: bûcher il y a 400 ans, camp de concentration et four crématoire il y a 65 ans ou simple vérification d'identité la semaine dernière.
J'aime et j'admire Spinoza pour la liberté de pensée qu'il manifestait par rapport aux contraintes culturelles de la synagogue, qui d'ailleurs l'excommunia, mais je n'ai jamais dit que j'étais spinoziste.
Je reconnais l'extrait que vous citez de ce philosophe, tiré de "Philosophie et Politique" (ou "Théologie et Politique", je ne me souviens pas exactement), que je lus il y a fort longtemps, quand je fis ma théologie, méditation de Spinoza sur le Droit Civil opposé au Droit de Nature. La Révélation d'Arès intervient, d'ailleurs, au cœur du conflit perpétuel entre le Droit de Nature, auquel le Créateur nous demande de revenir en faisant confiance à la nature humaine que la pénitence peut rendre bon et raisonnable, et le Droit Civil qui n'est que le pis-aller auquel le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) a dû se résigner pour contenir le mal qu'il avait déchaîné en déclenchant le péché.
Je suis bien d'accord avec Spinoza, et avec vous, sur le fait que, dans l'état actuel des choses, la raison ne prévaut pas sur les réactions immédiates de l'homme et qu'une loi est nécessaires pour rendre ce monde vivable, laquelle loi d'ailleurs n'empêche pas les dites réactions de l'homme et les punit seulement après-coup, ce qui est également une caractéristique de la barbarie organisée, contrôlée. Dans le système, tel que la politique le conçoit, le mal précède toujours la loi, qui s'applique au mal fait, perpétré, passé, raison pour laquelle le mal sévit toujours.
Mais Baruch Spinoza, s'il a écrit "L'Éthique" — un traité du salut par la conscience que Dieu est en l'homme, mais passant par le rationnalisme absolu, une croyance sans sacré ni mystère — n'avait pas la foi au sens transcendant, transfigurant, que nous, Pèlerins d'Arès, donnons au mot foi. Il va sans dire que pour Spinoza l'âme n'est est autre que ce que La Révélation d'Arès appelle l'esprit, parce que l'âme véritable est l'élément existentiel que l'homme de bien crée et ajoute à sa nature (Rév d'Arès 17/1-7).
Ce que le Père attend de nous, c'est de convaincre l'homme que sa raison peut intervenir avant la réaction barbare, avant le mal. C'est cette raison de bonté, intervenant avant que le mal ne soit fait, qui est créatrice de l'âme. C'est une autre façon de définir la pénitence, telle que La Révélation d'Arès comprend ce mot.


14Sep08 85C19  
Je réagis sur le commentaire d'Alfonce et votre réponse [85c18] pour dire que comme Alfonce je ne vois pas ce que la foi avait à voir avec la vérification d'identité que ce policier, en droit de penser que vous commettiez une délit anti-républicain en considérant le République et sa politique comme du "vent". Votre foi est respectable, mais il est aussi respectable le sentiment de ce policier qui pensait que si vous ne plaisiez pas dans la République Française, vous n'aviez qu'à aller vivre ailleurs. Ce n'est pas ce qu'il disait, mais il le pensait. Mon père est policier, je sais ce qui se passe dans la tête d'un représentant de l'ordre.
Comme certains commentateurs je pense que vous n'avez pas raison de comparer les problèmes de la foi avec les problèmes de la morale républicaine à laquelle est contraint un officier de police.
Nous vivons dans un état laïc, dans une laïcité dont on parle beaucoup ces jours-ci avec la visite du pape, et si vous voulez vivre autrement, il faut aller aux États Unis ou dans des pays où votre foi sera officiellement reconnue et protégée. Je crois que la République est laïque et neutre si les gens de foi reconnaissent la laïcité comme la règle du jeu en France.

La foi n'a rien a voir dans tout ça.
J.T.


Réponse :
Il n'a pas été question de foi entre le policier qui a vérifié mon identité avec soupçon et susceptibilité et moi, quoiqu'il ait pu m'identifier — quand il me demanda: "Nous nous connaissons?" — comme homme de foi assez connu par ici.
Je suis désolé qu'on opère ce glissement vers le problème de la foi face à la politique laïque, problème qui n'était pas dans les intentions de l'entrée 0085. Mais ce glissement a été amorcé par d'autres commentateurs avant vous et, je le reconnais, je leur ai répondu. Ce faisant, j'ai accepté des échanges sur ce terrain-là. Je ne souhaite quand même pas aller trop loin hors du sujet.
La foi est la croyance en quelque chose d'invérifiable. C'est du moins ma formulation personnelle de la foi. Je suis témoin de deux événements surnaturels, visibles, sonores, bref physiquement manifestés, et j'ai foi en l'origine de ces manifestations comme venant du Créateur, bien que je n'aie aucun moyen de vérifier cette origine. Ma foi n'est pas mise dans le surnaturel lui-même, qui n'est qu'un fait physique, visible et sonore, mais dans la valeur de son message. Quand un Républicain laïc et incroyants dit qu'il a foi dans l'homme, il n'a évidemment pas pas foi dans l'animal parlant et pensant à deux pattes et deux bras qu'on appelle homme, dont l'existence est physiquement évidente, mais il a foi dans les possibilités de grandeur et de bonheur de cet homme qui ne sont pas vérifiables, loin de là, sur la terre pour le moment. Le policier qui contrôlait mon identité en me soupçonnant d'être un ennemi de la République avait foi dans cette République sans qu'il soit vérifiable qu'elle représente le meilleur système de société, ce qui nous autorise, nous Pèlerins d'Arès, à affirmer qu'il peut y avoir beaucoup mieux pour la peine d'une pénitence qui est une joie pour l'homme pieux (Rév d'Arès 28/25).
Je ne suis pas d'accord avec vous, quand vous dites que" la foi n'a rien à voir dans tout ça," parce qu'on peut aussi voir les choses sous l'angle de la foi.
Le vrai problème est toujours le rapport du savoir et de la foi. Pour le policier le savoir qui "justifie" sa foi est la loi. Pour moi c'est La Révélation d'Arès. Là était, en somme, quoique non-dit, le problème entre cet homme et moi, parce que la loi que le policier doit servir étant purement conventionnelle et ma conviction que La Révélation d'Arès est la vérité qu'il faut accomplir étant également une pure convention de mon cœur, il n'y a pas d'argument strictement rationnel pour trancher.
Ce qui s'est passé n'est autre qu'un épisode de plus dans le perpétuel et insoluble conflit entre les administrateurs (les policiers en sont) et les administrés (les Pèlerins d'Arès en sont).
La seule réflexion ne peut pas résoudre ce problème contrairement à ce qu'ont pu penser Descartes, Spinoza, Fichte ou Hegel. La seule réflexion est nécessairement inapte à résoudre complètement les problèmes fondamentaux de l'origine du monde, de l'immortalité de l'âme, de l'existence de Dieu et, au bout de la chaîne des problèmes, de la bonne gestion de la société: vie tribale, communisme, capitalisme, république, royauté, droit naturel fondé sur l'amour?
Feuerbach ou Marx avait donc raison en disant que la foi ne peut se rapporter qu'à ce qui n'existe pas, parce que seul ce qui existe peut être l'objet d'un savoir. Je ne peux pas donner à ma foi la description anatomique d'un chien disséqué. Si j'ai parlé du "vent" qu'est la République, c'est parce que je pense que la République n'existe pas en tant que bien réellement prouvé, parce qu'elle n'est que politique, et a apporté ainsi une montagne de maux (les guerres de 1914-18 et 1939-45, purs produits de la politique, que mon entrée 0085 cite) et d'erreurs, dont la crise qui s'amorce est une manifestation.
La foi mise par le policier dans la loi n'a pas plus de valeur en soi que ma foi dans l'homme et dans son Créateur, mais je peux considérer celle-ci comme plus digne d'intérêt, parce qu'elle se définit non comme le maintien de l'ordre, point final, ce qui n'est vraiment pas exaltant, mais comme l'espérance non infondée, à défaut d'être pour l'instant prouvée, que l'homme peut acquérir le bien au point de se passer de la loi et de faire beaucoup mieux que ce que la République peut faire.


15Sep08 85C20
J'ai passé une bonne partie de ma soirée du 14 septembre à lire attentivement le blog 0085, les commentaires et surtout vos réponses.
Ce matin je me lève avant l'aube pour dire ma positive, profonde appréciation de tout ce que vous dites ici et je dis à vos disciples [les Pèlerins d'Arès] qu'ils ont beaucoup de chance d'avoir en vous un guide d'une intelligence et d'une sensibilité peu communes, qui, sur un sujet délicat, leur fournit des arguments simples et utilisables dans leur apostolat — Puisque suivre La Révélation d'Arès est se faire apôtre.
Il y a là l'équivalent, à mes yeux, des subtiles paraboles de Jésus pour faire des douze appelés douze apôtres, mais en version moderne: Vous prenez des faits simples, ici un tout petit fait: une vérification d'identité par un officier de police formaliste, et vous en développez le sens de façon que vos disciples [les Pèlerins d'Arès] voient quels immenses sens et problème cache une petite tracasserie policière, et sans jamais vous départir de vos amour et respect pour l'homme.
C'est pourquoi ce blog s'adresse aussi à tout le monde.
Tout peut se ramener à une certaine ligne spirituelle, au fond, et vous par une autre voie que celle des théologiens et des philosophes, qui ont détourné tout le monde — sauf quelques spécialistes — des problèmes spirituels, vous ramenez le lecteur profane à cette ligne d'intérêt supérieur: L'homme est fait pour la vie spirituelle et s'il croit que ça ne concerne que quelques moines confits en dévotion au fond d'un monastère, il se trompe. Il n'a qu'à vous lire pour s'en convaincre.
Vous vous efforcez de faire comprendre les faits avec le cœur et dans les limites de la raison simple. Pas avec les nerfs dans des foire d'empoigne politiques, intellectuelles ou juridiques, qui constituent la sensibilité de la "barberie contrôlée, organisée", comme vous dites.
Mais il faut vous lire, évidemment. Pour cela je pense que vous envisagez de sortir du cadre de ce blog des textes ou des extraits d'intérêt général pour quiconque cherche une voie spirituelle hors des ténèbres du monde — j'ai aussi lu La Révélation d'Arès — afin de les éditer sous la forme d'un livre utilisable par n'importe qui à tout moment de journée?
J'ai aussi remarqué que vous citiez par-ci par-là des philosophes. Est-ce vraiment nécessaire?
Je vous dis encore toute mon appréciation positive.
M (Agrégée de Philosophie)


Réponse :
Merci pour votre appréciation positive.
Si je cite quelques philosophes, ce n'est pas pour étaler mon savoir, qui n'est pas aussi étendu qu'on peut le penser, d'ailleurs. C'est seulement pour montrer que je suis, comme tout être humain, le résultat d'une évolution de la pensée humaine qui m'a très longuement précédé, des siècles et des siècles durant, et que je ne suis pas un génie qui sort tout de lui-même comme le Créateur sortit l'univers. Je dois tout au Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4) et à beaucoup d'hommes qui m'ont précédé, dont les philosophes, dont j'ai d'autant plus besoin que je dois prophétiser, qui ne signifie pas prédire l'avenir, mais expliquer et vulgariser dans le monde le sens d'une sublime Parole que j'ai reçue et qui ne me doit rien.
Dit autrement: Homme qui ne doit pas grand chose à lui-même, le monde me doit moins encore. Je remplis sa mission de transmetteur et d'explicateur d'un grand Message de la Création en s'aidant des outils (mais pas forcément des idées) que lui ont donnés des hommes qui ont réfléchi et qui ont su exprimer leurs réflexions avant lui.
Voilà pour ce qui concerne les philosophes.
Pour le reste, mes réponses sont faites pour expliquer aux commentateurs pourquoi je ne suis pas d'accord avec eux sur tel ou tel point. Non pour les contredire, mais là encore pour prophétiser, c'est-à-dire remplir ma mission de transmetteur et d'explicateur d'un Message. Il y a de nombreuses raisons au fait que le monde n'a pas trouvé — ou plutôt retrouvé après la mauvais choix d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5) — sa ligne spirituelle génésiaque, mais l'une de ces raisons est que les rares spirituels qui ont pu s'exprimer, quand ils n'étaient pas brûlés vif ou emprisonnés, n'ont peut-être pas compris que leur seule raison d'être était de s'adresser à des non-spirituels. Ils se sont changés ou ont été forcés de changer en théologiens, comme vous dites.
L'humanité ne peut pas être convaincue de se spiritualiser à partir du discours théologique, hermétique pour le tout-venant. C'est pourquoi un François d'Assise (le jars, Rév d'Arès xxxvi/3) et un Curé d'Ars ont fait plus pour ramener la vie spirituelle et l'amour évangélique autour d'eux que n'ont fait les papes et les grands prédicateurs patentés. Encore ne suis-je pas sûr, pas du tout sûr en ce qui me concerne, d'avoir vraiment trouvé la voie très simple de ces hommes très simples. J'essaie d'aller un peu plus au fond des choses et je crains que cela obscurcisse un peu mon prêche.
Il faut que le discours spirituel soit directement en prise avec la réalité. C'est ce que j'essaie de faire par ce blog, dont beaucoup d'entrées sont fondées sur des événements de l'actualité, de la réalité. Alain, agrégé de philosophie comme vous, disait que "la morale de Kant (grand philosophe de la raison pure) est celle du savetier." J'essaie aussi de faire de mon discours spirituel celui du cordonnier — on ne dit plus savetier, je me modernise — ou du moins de l'instituteur, qui essaie de faire passer des sentiments subtils, et oubliés, par des paroles compréhensibles. La vocation d'un homme de Dieu n'est pas d'étaler un savoir abstrait, mais d'entrer dans la vie quotidienne des hommes.
Je suis très touché que vous ayez compris cela et je vous en remercie.


15Sep08 85C21
Pour moi, la question est: Un agent des forces de l'ordre de la République Française a-t-il pu maltraiter le (et mon) prophète? Car si un seul agent le faisait, c'est donc toute la République qui est sur la sellette, comme lorsqu'elle se prend à se croire autorisée à professer ouvertement son droit délibéré à pratiquer le "délit de sale gueule" et/ou user de violence gratuite, etc.
À cela j'ai réfléchi, par exemple, que rien ne m'empêche, à moi, d'appeler à la création d'un fichier Edvige-bis (des milliers d'informaticiens bénévoles pourraient très facilement et très rapidement le mettre en place), mais celui-là régit et contrôlé par la société civile de "la France qui espère", pour ficher à l'encre rouge et même à l'encre noire tous les adulateurs d'un système, qui posent problème à "l'homme debout" (ou existentiel).
Car, en effet, si la République s'administre le droit de ficher les contrevenants, comment pourrait-elle estimer que ce même droit pourrait être refusé à ceux qu'elle administre? Si c'est un bien, c'est donc que c'est un bien pour tous! Ou alors ce serait l'aveu d'une politique à deux vitesses, qui ne fonctionne, en fait que dans un sens, qui est la démonstration (et la preuve) publique qu'il s'agit de domination (des administrateurs sur les administrés).
Quelle attitude adopter face à une quelconque domination? À mon avis (et à la réflexion) on peut tout à fait (s'autoriser à) jouer le chaud et le froid, qui consiste, d'une part, à rappeler la sagesse profonde qui consiste à appeler tous les protagonistes participants de nos sociétés, à une meilleure intelligence (car tous, absolument tous sont appelés), et ce toujours dans le but de laisser le temps de comprendre et donc de changer d'attitude, de comportements, s'ils vont à contresens, notamment de la justice (au sens absolu). Voilà pour le chaud : fraternel, généreux, ouvert, explicite, existant (au sens de existentiel), qui est une constante évangélique.
Mais voyons maintenant aussi du côté du froid. Le froid, se serait d'appeler à une sorte de 'fatwa' sociale, en disant : attention, si vous nous serrez trop la corde que vous nous mettez au cou (pour nous pendre), du coup (au cou du coup), le language, ne sera(it) pas/plus tout à fait le même, c'est-à-dire (puisqu'on entre dans le froid), quelque chose comme : "Marre de me faire taper sur le dos par un système de pendus (Rév d'Arès xxix/7-8, xxx/5, xxxii/2, etc.)!" — L'évangile ne nous a jamais préché qu'il fallait renoncer à se défendre quand on nous attaque, ce qui s'appelle couramment, en terme de droit, la légitime défense.
Hier, justement, je réflechissais sur ce verset de La Révélation d'Arès: L'homme ne sait plus où Je suis, où Je ne suis pas (Rév. d'Arès 23/8). Eh bien, voilà où Dieu est: Devrais-je appeler les cavaliers des steppes" (31/5)? etc... — c'est-à-dire pas forcément des lecteurs de FreesoulBlog, ni même des gens qui savent lire —. Autrement dit, Dieu appelle toujours au bon sens, à la raison, à la réflexion, mais que, inévitablement, les choses pourrraient prendre une (toute) autre couleur et/ou une toute autre envergure, si jamais on en arrivait à (trop) excéder les gens qui ont choisis d'être authentiques, dans cette société. Alors, qui sont les gens authentiques? Sont-ils ceux qui participent aussi de la France qui espère? Est-ce que pour autant toute forme d'espérance et/ou de libération de l'homme doit être jugulée (dans l'oeuf, si je puis dire), parce que reconnue comme force (ou soulèvement) d'un changement notable (ou possible) de la société en Bien?
Qui sont ceux (afin de pouvoir les ficher) qui, cumulent, en plus de l'authenticité et de l'espérance, la force de persuasion?
Ce que les forces de l'Ordre appellent depuis toujours les meneurs. Qui sont les meneurs? Combien sont-ils? Comment mettre un coup d'arrêt à leur expansion? Car il est évident qu'un incendie, mieux vaut le maîtriser dès le début, plutôt que d'attendre qu'il prenne de l'ampleur. Tout pompier volontaire sait cela.
Mais là, en l'occurence, le feu dont il s'agit ici, est un incendie d'aspiration à un changement en Bien, de ce monde.
Quels sont les mauvais pompiers qui s'aligneront pour empécher ce Feu (Rév d'Arès xLi/3-7) libérateur de se propager? Car ce pourrait être ceux-là qui pourraient très bien être fichés sur un fichier civil de type Edvige-bis. Ce qui revient à dire : tous fichés! Mais attention, nous sommes fichés, mais vous aussi. Ne nous excédez pas trop, nous les administrés. Car vous pourriez très bien subir les flammes de notre exaspération. Voilà ce qu'on peut dire. Ce qu'on pourrait dire. Ce que je veux dire, au vu de cette entrée 0085.
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Homme, lorsque pour résoudre tes problèmes de société, tu choisiras de créer une loi, rappelles-toi qu'en faisant cela, tu crées plus de problèmes que tu en résouds. Car une loi, pour simplificatrice qu'elle soit (mais qui ne satisfait que les médiocres et les sots), est désubstancialisante: Elle rend l'homme tout petit, rachitique, c'est-à-dire un sous-homme.
C'est comme les médicaments: Ne jamais oublier les effets secondaires. Et si les effets secondaire sont pires que le mal traité, comment pourrait-on affirmer et maintenir (publiquement) qu'il s'agit d'un bon médicament? Il en va ainsi d'une mauvaise loi.
Une mauvaise loi (comme une mauvaise république, avérée et reconnue comme telle), tu la prends, tu la jettes à la poubelle. Voilà la réalité. Après, c'est de savoir combien de temps il faudra pour faire passer le vrai dans les esprits. Car il n'y a qu'avec des esprits vrais que l'on pourra faire un monde vrai. Mais pas avec une loi, du style: "À partir de maintenant, il est interdit de ne pas aimer son prochain!" Ou bien : "Il est interdit d'être médiocre." Car si une telle loi existait, serions-nous, pour autant, à l'abri d'être dirigés par des médiocres (et/ou des hypocrites, ce qui revient au même)?
Revoyons nos copies. Soyons tous en mesure d'analyser, de mettre à plat ce qui va, ce qui ne va pas, ce qui nous plaît ou pas, dans nos sociétés, qui ne sont finalement, que l'expression de nous-même. Nous, humains, avons la capacité de le faire. Alors, pourquoi s'en priver? (ou l'interdire?), ce qui reviendrait à vivre comme des animaux. D'ou l'expression de sous-homme, c'est-à-dire de substrat d'humain qui ne peut que générer une société obscurantiste, et/ou voire même pire, une société de ténébres! Car la possibilité de mal absolu n'est pas exclue, dans notre monde.
Est-ce cela la société que nous voulons léguer aux générations futures? Ou celle d'une société évolutive, prospère, heureuse, libre, celle qui magnifie l'homme debout, noble, généreux, ouvert, rayonnant ?
Guy P.


15Sep08 85C22  
Je me dois à mon tour de réagir à la réponse que vous faites au commentaire 85C19 et de prendre parti contre vous, même si votre réponse est parfaitement juste et cohérente.
L'erreur que vous commettez dans cette entrée 0085 est de laisser croire que le policier, c'est le fort, et que vous, vous êtes le faible. C'est l'inverse!
Aucun citoyen n'aurait réagi comme vous, car aucun citoyen n'est prophète. Vous, vous avez la force de l'intelligence absolue. En toutes circonstances vous serez toujours le plus fort. Or, le fort doit se mettre au service du faible, c'est écrit!
Je ne conteste pas l'intelligence d'un polytechnicien par rapport à un gamin de 6e, mais je conteste le mépris du polytechnicien par rapport au gamin de 6e. Nous sommes là dans le même cas de figure.
J.P.


Réponse :
Je ne saisis pas ce que vous voulez dire, mais je publie ce que vous dites, qui montre peut-être un côté des choses qui m'échappe. Des lecteurs de ce blog vous comprendront mieux que moi.
Je n'ai pas montré l'anecdote de la vérification d'identité sous le jour du conflit de forces — le fort serait celui-ci et le faible serait celui-là —, mais si mon texte a, malgré moi, fait ressortir cela, c'est par pure maladresse d'écriture. Ce n'était pas mon intention, je le répète.
Je ne crois pas qu'on puisse parler de fort et de faible entre deux hommes dont les vocations et aspirations profondes sont si étrangères l'une à l'autre.
On ne peut comparer que des comparables. Or, ce n'était pas le cas ici. Je ne diminue pas le policier, je le ne juge pas, je ne le crains pas davantage, je pleure sur le fait que ce frère humain soit sur une autre planète que la mienne. La Révélation d'Arès nous invite à créer une autre planète. Le policier est sur la vieille planète. J'ai déjà un pied sur la nouvelle planète. Je me recrée. Se recréer est le terme que j'emploie pour expliquer faire pénitence.
Ceci dit, pour en rester au terre à terre, qui est le fort d'un éléphant ou d'une souris? Un éléphant peut renverser un arbre et il dissuade de l'attaquer tous les prédateurs connus, sauf l'homme, mais une souris peut survivre à des prédateurs et d'autres dangers innombrables. C'est peut-être elle la plus forte. Il est finalement impossible de dire lequel est fort et lequel est faible dans des conditions d'existence si peu comparables.
Pour finir, au cours de ma carrière d'ingénieur, autrefois, je cotoyais des polytechniciens, et aujourd'hui parmi les Pèlerins d'Arès il y a des polytechniciens. Eh bien, je n'en ai rencontré aucun qui ait du "mépris pour un gamin de 6e". Là non plus je ne vois pas ce que vous voulez dire.


16Sep08 85C23  
Aux automobilistes les policiers enjoignent de s'arrêter avant de circuler; aux piétons qui comme moi militent dans des conditions qui ne leur plaisent pas, ils enjoignent immédiatement de circuler.
Ils interprétent à leur manière la notion vague et dangereuse d'ordre public ou font référence à l'une ou l'autre des normes juridiques appelées "lois". Pour le citoyen français de base soucieux de sa liberté d'expression, la concurrence des normes est un outil précieux, car dans un pays de lois écrites, il est assez facile de les connaître et de s'en servir pour se protéger.
On peut illustrer cela avec le sujet de la distribution de tracts dans les rues piétonnes de Bordeaux.
Un arrêté municipal a été pris il y a quelques années pour interdire la distribution de tracts dans ces rues, et le missionnaire doit jouer au chat et à la souris avec les uniformes arpentant ces rues. Mais quand on y est souvent [dans la rue], il faut trouver un moyen de défense plus efficace.
Un bel après midi ensoleillé, je missionne dans ces rues, portant La Révélation d'Arès bien en évidence du côté de mon cœur, parlant et donnant des tracts personnels à ceux que j'ai abordés. Un uniforme passe, un policier national, assez jeune, s'exclame dinstinctement: "Qu'est ce que c'est que cette secte?!" avant de m'interpeller pour "distribution interdite de tracts". S'ensuit un échange d'une demi-heure environ, où je lui explique calmement ma position en lui montrant que je ne me laisserai pas intimider. Tout en restant dans un registre chaleureux, celui de la fraternité, je sens bien cette limite fluctuante du moment où il va s'énerver et m'emmener au poste, ce qui est gérable mais excessif, et j'oriente le dialogue pour rester en deçà de cette limite. Il me parle de l'arrété municipal, je lui parle des droits de l'homme que cet arrété ne saurait enfreindre. Il veut fouiller mes poches et me confisquer mes tracts pour éviter la "récidive", je lui rappelle ou l'informe que seule la douane peut confisquer et que, s'il veut me l'imposer par la contrainte, je lui demande de me faire un reçu.
Au final, je garde mes tracts, et pour ne pas perdre la face, il me dresse une contravention sur son carnet de policier pour "distribution illégale de documents" que je recueille avec amusement tout en précisant sur cette contravention que je conteste l'appréciation d'illégalité. Cette contravention est cochée comme devant être suivie d'une convocation au tribunal de police. Elle n'a jamais été suivie d'effets, mais cela m'aurait intéressé d'y être convoqué.
Cinq jours plus tard, j'apprends par un frère de mission que ce même policier lui a confisqué ses tracts. Je l'invite à aller avec moi récupérer les tracts au commissariat, ce que nous avons fait après avoir parlé posément au supérieur en fonction de la liberté d'expression. Nous avons convenu qu'il fallait poser la question de l'interprétation de ce réglement à l'émetteur, la mairie de Bordeaux.
J'ai donc écrit au maire et ai profité d'une occasion sociale de discuter en face à face avec quelques responsables de la mairie pour exposer en détail la question. D'abord une membre du cabinet m'a confirmé que l'arrêté cherchait à éviter l'amoncellement de papiers dans les rues piétonnes, puis j'ai expliqué au maire adjoint ce que je faisais: Informer de La Révélation d'Arès les passants qui me prétaient attention et donner à ceux qui le souhaitaient un document d'information, donc pas de gaspillage de tracts, m'assurer également périodiquement qu'aucun ne trainait pas terre et ramasser ceux que je voyais. Il m'a alors affirmé que cette distribution dans les rues piétonnes ne posait pas de problème et j'ai reçu quelque temps après un courrier signé par l'adjoint chargé de la voirie qui confirmait que "la liberté d'expression ne saurait être remise en cause, qu'il convient toutefois de considérer certaines activités à la lumière des impératifs d'ordre public, que ma démarche d'information et de dialogue ne soulève aucune objection dans la mesure où elle n'est assortie d'aucune vente ni d'aucune distribution d'imprimés au tout public..." Formulation ambiguë classique de l'administration qui se protège, mais qui me permet de missionner car je ne distribue pas au "tout public" mais à ceux qui manifestent leur intérêt.
Cette anecdote illustre la protection qu'offrent certains textes juridiques.
Si je n'avais pas fait appel à la liberté de conscience et d'expression inscrite dans les Droits de l'Homme, j'aurais eu plus de mal à protéger ma mission. À l'attention des lecteurs de ce blog qui militent pour toute cause qui fait avancer l'humanité dans le sens du bien, je rappelle deux articles de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 signée par la France et qui s'impose donc à la police française:

Art 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Art 19 : Tout individu a droit a la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Merci de tout cœur à feu René Cassin, juriste français né de parents juifs et condamné à mort par le régime de Vichy, prix Nobel de la paix, principal initiateur et rédacteur de cette déclaration, pour cette avancée juridique qui parle "d'enseignement public" et de "répandre ses idées" et protège ainsi notre mission et celles d'autres militants.
Merci aussi à nos frères policiers, car le site officiel de la préfecture de police de Paris rend hommage ainsi à R. Cassin:

Nul mieux que lui [René Cassin] n’a compris que le respect des droits de l’homme et la paix étaient indissolublement liés, ce qu’il exprima en disant :
Il n’y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits de l’homme seront violés en quelque partie du monde que ce soit.

Soyons malins (ou avisés ou rusés) comme les serpents et candides comme les colombes (Mathieu 10/16)
Milang Gompeng


Réponse :
Merci beaucoup pour ce commentaire qui pourra aider certains Pèlerins d'Arès en activité de moisson dans la rue à résoudre des problèmes immédiats d'interpellation. Il est bon de rappeler calmement aux policiers qui interpellent qu'ils outrepassent leurs droits en interprétant la loi de façon par trop gaillarde.
Mais outrepassent-ils vraiment leurs droits? Je ne le crois pas. À mes yeux du moins, les choses ne sont pas aussi simples.
Je ne crois pas du tout que le policier qui vous a interpellé quand vous étiez en activité de moisson ait été sanctionné. Je ne crois pas non plus que celui qui m'interpella la semaine dernière, parce que je disais en riant que "le vent de la République et de sa politique ne m'apportait guère que des invitations à payer des impôts," aurait été sanctionné si la situation s'était aggravée.
S'ils ne sont pas sanctionnés, c'est qu'ils font ce que leur hiérarchie attend d'eux. Ils sont dans leur droit, sinon au sens des Codes, du moins et essentiellement au sens des habitudes — ou du droit coutumier? — de la police.
Un homme de ma génération ne peut pas oublier que les juifs ont été interpellés et conduits dans des camps de concentration par des policiers allemands ou des policiers policiers — oui, parfaitement, la police française pendant l'occupation arrêtait nos concitoyens juifs — sur des territoires européens dont les lois écrites garantissaient la liberté de religion (y compris la religion juive), d'opinion, de circulation. On peut aussi demander à Amnesty la liste des pays signataires des Droits de l'Homme dont les polices et même parfois les tribunaux ne respectent pas ces Droits; la liste serait impressionnante. Comme quoi, pour le policier, le droit, c'est le droit que lui donnent ses chefs! Ce ne sont pas les textes.
Je vois le droit de police comme le droit des circonstances et je ne crois pas que les plus hautes autorités de la France leur dénie ce droit, parce qu'elles peuvent avoir besoin de police en toutes circonstances, y compris les plus moches.
Si votre interpellation s'est bien terminée, c'est probablement parce que vous étiez un Pèlerin d'Arès, membre d'une famille de foi et de pensée pas si mal vue que ça, considérée comme une sorte de christianisme radical — Ce qui, quoiqu'un peu court, n'est pas faux au sens du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch.5-7) —. Si vous aviez été un Scientologiste, je pense que les choses n'auraient pas été aussi simples. Vous remarquerez aussi que les Témoins de Jéhovah ne missionnent plus dans la rue ou dans les parcs (ils font encore du porte à porte, mais c'est une autre activité), parce qu'ils ont été terriblement malmenés par la police.
Il y a donc bien le Droit écrit et le droit que se donnent les autorités. J'ai même entendu des juristes dire qu'il y a le Droit écrit et l'interprétation du Droit par les tribunaux qui ne coïncident pas nécessairement.
Je dis tout cela, un peu pour rappeler quelque chose que tout le monde sait, mais surtout pour rappeler que, en ce qui me concerne en tout cas, j'ai toujours à l'esprit la Parole de Dieu bien avant la Droit écrit du pays, que le Parole de Dieu met sans cesse en doute et appelle loi des rats. Oui, cette formule irrespectueuse: loi des rats, qu'il vaut certes mieux taire sur l'instant d'une confrontation (parabole du serpent et de la colombe), ne vient pas de nous, mais du Créateur.
Sans savoir de jure à quel texte nous nous référons, différent du leur, les policiers et les autorités sentent bien, par pur flair, que notre foi de facto nous conduit à une conception du droit extérieure à la leur. Ils expriment par leurs tracasseries une intuition avec laquelle nous jouons au chat et à la souris, mais qui n'est pas fausse. La conversation très polie que vous avez eue avec les autorités municipales était, au fond, parfaitement, hypocrite. C'est pourquoi nos plus grands atouts — notre force — dans cette confrontation seront toujours l'amour, le pardon, la paix, bien plus que l'argumentation de Droit.
Ceci dit, je vous remercie pour votre commentaire qui pourra rendre service à des moissonneurs du petit reste.


16Sep08 85C24
Vous écrivez dans votre réponse 85C23: "C'est pourquoi nos plus grands atouts — notre force — dans cette confrontation seront toujours l'amour, le pardon, la paix, bien plus que l'argumentation de Droit."
C'est bien vrai. On ne se trompe jamais en prenant la voie de l'amour de raison, en vivant les valeurs spirituelles qui peuvent apporter des solutions dans le sens de la justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10) et pour que le monde change (28/7).
Bien que cela ne concerne pas spécifiquement la transmission du Fond, voici une information (que j'ai reçue) relative à la lutte de Greenpeace qui, si on peut le dire comme cela, dans un certain intérêt de la cause de l'humanité, agissent par le biais d'actions de désobéissance civile.
Leur action directe — sans discuter du fait qu'elle soit louable ou répréhensible dans un contexte de vision globale soci-économique, et donc sans l'accréditer ou prendre parti — pour l'environnement vient d'être jugée comme étant "non délictueuse ou criminelle" ! 
C'est surtout ce point que je relève comme intéressant pour la cause d'humanité, la loi de rats (Rév d'Arès xix/24) semble glisser dans la boue (xix/16). N'y a-t-il pas, à ce niveau, un levier intéressant pour tous ceux qui de diverses manières appellent le monde à changer en actes avec la force de l'amour et de la liberté spirituelle?
La moisson, sous cet angle, pourrait être vue comme action de salut dans l'essentialité, comme élément de base mêlé à la cause d'humanité !
Danny

Voici le texte qui m'a été envoyé avec la source de son information en final.

> Dans l'article ci-dessous tiré du journal “The Times“, on apprend qu'un cour de justice anglaise vient de blanchir des militants écolos de Greenpeace qui avaient détruit pour une valeur estimée à 30 000 £ une centrale à charbon pour dénoncer les changements climatiques. Ils ont justifiés leur action au nom d'une action urgente pour sauver l'environnement, et la cour a admis dans son jugement qu'il n'y avait pas là d'intention délictueuse ou criminelle.
Source de l'information : http://www.fahayek.org.

> From The Times
> September 11, 2008
> Protesters cleared over damage to power plant...


16Sep08 85C25
Message envoyé par le commentateur à diverses publications:

LE MUR DU SILENCE

Imaginez ! "Dieu" s'est adressé au pape! Celui-ci est chargé de nous transmettre "Le" Message. Que croyez-vous? Toute la presse en parle évidemment. C'est une information "libre" comme on dit, ensuite à chacun de se faire une idée.

Maintenant, imaginez : "Dieu" s'est adressé à... un inconnu. Vous par exemple. Allez-y, commencez par annoncer à vos proches la nouvelle, regardez les têtes... Alors la presse...

Et bien oui! C'est arrivé hier. L'inconnu, bientôt 80 ans, a renoncé depuis longtemps à l'espoir d'une information honnête et approfondie sur ce qui lui est (ou non) arrivé. Sa vie depuis ce temps — il y a ey 34 ans cette année — est pourtant transparente! Rien n'est caché, rien à cacher, vous pourriez l'expertiser, il est "normal". Presque trop. N'empêche qu'il a depuis lors sur les bras un flot de paroles qui, c'est aussi aisément vérifiable, ne viennent pas de lui: En fait, une véritable bombe biblique à longue portée, aux effets incalculables. On comprend déjà mieux l'immense mur du silence dressé jusqu'ici devant lui par l'institution et ses chiens de garde.

Si vous ne voulez pas me croire, allez-y voir vous-même !

Laurent C.

— Livre: La Révélation d'Arès, apologie majestueuse d'un christianisme libertaire, sans lois, ni chefs, où la foi même devient secondaire
— L'homme: Il tient aussi un blog des plus surprenants : http://freesoulblog.net/


16Sep08 85C26  
Il y a quelques années, nous avons été interpellés par un groupe de policiers alors que nous montions un portique sur lequel nous inscrivions des citations de La Révélation d’Arès.
Un des policiers nous dit: "Vous n’avez pas le droit!" Je lui répondis alors que je m’étais renseigné et que nous étions dans notre droit: Notre portique ne fait pas parti du domaine public, il est notre propriété personnelle et nous pouvions le déplacer avec les roulettes. (Il est en effet interdit d’utiliser les biens publics comme les réverbères, bancs… des frères se sont déjà fait interpellés alors qu’ils tendaient une corde entre deux réverbères, sur laquelle ils accrochaient des citations.)
Nous avons senti les policiers agacés. Alors, l’un d’eux nous dit: "Oui, mais vous pouvez avoir une amende, s’il y a des tracts par terre." Je répondis alors que nous ne donnions des tracts qu’aux personnes avec lesquelles on engageait un dialogue et que si, par mégarde, il y avait un tract par terre nous les ramasserions.
Les policiers sont alors partis.
Juste une petite remarque à propos des Témoins de Jéhovah [réponse 85C23]. Depuis quelques mois ils retournent dans la rue. On les voit très fréquemment à Paris et en proche banlieue avec une sorte de petite valise à roulettes sur laquelle ils installent leurs revues.
Il m’est arrivé une anecdote assez amusante il y a quelques années. Nous sommes allés au Louvre avec ma fille qui devait avoir 6 ou 7 ans. À l’entrée du musée une femme demande à ma fille d’ouvrir son petit sac à dos.(Plan vigipirate oblige) Je ne suis pas toujours très fin et je dis alors à ma fille: "J’espère que tu as retiré la bombe de ton sac!" Regard horrifié de la vigile: "Monsieur, on ne rigole pas avec des choses aussi graves!"
Je lui répondis que si j’étais un terroriste, je m’y prendrais certainement autrement.
Ce qu’il y a de plus navrant dans toutes ces histoires c’est que ces hommes et ces femmes, de braves personnes certainement, ne sont pas libres. Elles sont enfermées dans les ordres qu’elles reçoivent sans plus penser par elles-mêmes. Il n’y a de ma part aucun jugement, nous sommes tous empêtrés dans ce genre de schéma: empêtrés dans nos peurs, nos préjugés et nos idées reçues.
Si le Père est venu s’adresser à l’humanité, c’est bien pour que nous puissions nous libérer de tous ces maux.
Une autre petite anecdote. Je revenais de la campagne avec un poulet fermier dans mon sac à dos. C’était juste après le 11 septembre 2001. Je traversais un parc de la capitale [Paris] pour récupérer ma voiture et, à l’entrée, un policier me demande d’ouvrir mon sac. D’un air un peu malicieux je lui ai dit que j’avais un cadavre dans mon sac. Il a bien vu mon poulet fermier, mais ça ne l’a pas fait rire!
Ce monde manque quand même d’humour. On ne peut même plus plaisanter…
Alain L.


17Sep08 85C27
Après un très beau Pèlerinage de Feu, vivant et mobilisateur, cette dernière entrée n° 85, comme la  précédente n° 84, nous amène un Souffle formidable qui nous pousse en avant, nous pousse à sortir de notre réserve.
Merci pour toute la richesse de l’enseignement que vous nous apportez autour d’un fait vécu, un fait simple mais révélateur d’un mal profond que l’on retrouve dans beaucoup de domaines et dont une majorité de Français n’ont pas conscience: "le principe de l’obéissance aveugle," que vous citez dans votre réponse 85c11.
Tout comme vous, je crois que peu de Français réagissent contre ce fichier Edvige ou contre un autre d’ailleurs. Notre famille est entourée de Français moyens et nous n’avons entendu strictement personne contester ce décret.
Tous les jours nous sommes confrontés, dans notre travail, dans la vie quotidienne, à ce fatalisme et à cette "obéissance aveugle" qui fait taire le cœur face à la loi humaine, aux règlements. Combien de fois on entend la réponse, si on conteste certaines injustices ou aberrations: "C’est comme ça! C’est la loi, on y peut rien!" Fatalisme qui nous a amenés à des horreurs [Inquisition, antisémitisme, etc.] et qui me fait réagir bien des fois.
Récemment nous étions à un concert où l’artiste évoquait la liberté. Je me suis dit que l’on ne l’entendait plus beaucoup, ce mot là! C’est comme s’il faisait peur.
Oui, il faut arrêter l’Histoire et vous nous montrez là encore par toutes vos réponses qui sont d’ une grande profondeur, la très haute valeur de la Parole du Créateur et le peu de valeur des lois humaines (loi des rats) qui disparaîtront, si résolument nous n’avons plus peur du monde et mettons en pratique cette magnifique Parole d’ Amour qu’est La Révélation d’ Arès.
Je voulais mettre un petit mot concernant les Témoins de Jéhovah, mais Alain L m’ a devancé [85C26]:
Depuis une année environ,.dans notre ville, les Témoins de Jéhovah sont également nombreux à missionner dans la rue, régulièrement, La police ne paraît pas les inquiéter comme elle ne nous a pas encore inquiétés dans la rue malgré un arrêté municipal interdisant la distribution de tracts, publié en janvier 2008 et prétextant une ville propre — Les outils sont prêts pour empêcher une distribution massive de tracts...
M.-O.


Réponse :
Merci à Alain L. [85C26] et à vous, M.-O., de m'apprendre que les Témoins de Jéhovah ont repris leur mission publique depuis un an environ. Je ne l'avais pas remarqué. Je devine qu'ils ont retrouvé le chemin de la voie publique pour y porter leur témoignage depuis que le Conseil d'État leur a donné raison sur des points capitaux contre l'attaque qu'ils ont subie de l'Administration Fiscale. Nous, Pèlerins d'Arès, ne partageons pas l'interprétation de la Bible à laquelle se vouent les Témoins de Jéhovah, mais nous nous réjouissons que ces frères croyants aient retrouvé leur liberté d'expression publique.
Je fais mienne, et notre Père du l'Univers ne la démentirait pas, cette phrase d'une célèbre conférence faite à Rome par Jean-Paul Sartre dans les années 50, sur le sujet de l'Algérie: "...car je ne suis pas libre, si tous ne le sont pas."


17Sep08 85C28
J'ai lu attentivement cette entrée, les commentaires et vos réponses.
Je peux vous dire que vous n'êtes pas "qu'insurgeants" en donnant à ce mot un sens adouci de la rébellion, vous êtes bel et bien subversifs, des rebelles. Peut-être pas activement, mais vous l'êtes virtuellement.
Vous êtes prêts à la rebellion ouverte ou à lui donner votre appui moral, si l'occasion s'en présente, bien que "la violence, le sang et la cruauté" vous dégoutent. Je crois qu'ils vous dégoutent vraiment, mais vous êtes des inconscients.
Vous ne voyez pas les grands dangers d'un pareil état d'esprit. Vous ne voyez pas qu'il faut que l'Ordre règne, sinon c'est le chaos. Tous les bénéfices de la longue lutte des citoyens et des travailleurs pour faire valoir leurs droits à la tranquillité, à la santé, à la retraite, à la sécurité des personnes, à tout ce qui fait notre belle culture sociale, ne tiennent qu'à la loi, que vous appelez la loi des rats.
J'ai bien noté que vous en convenez en écrivant: "Je suis bien d'accord avec Spinoza, et avec vous, sur le fait que, dans l'état actuel des choses, la raison ne prévaut pas sur les réactions immédiates de l'homme et qu'une loi est nécessaires pour rendre ce monde vivable, laquelle loi d'ailleurs n'empêche pas les dites réactions de l'homme et les punit seulement après-coup, ce qui est également une caractéristique de la barbarie organisée, contrôlée." [réponse 85C18] Mais c'est une reconnaissance marginale de la nécessité de la loi, parce que, dans une large majorité, vos réponses font ressortir votre encouragement au mépris de la loi. Vous êtes bien un esprit subversif.
Je sais bien que d'autres personnages célèbres ont été tout aussi subversifs, comme Jésus de Nazareth, qui le paya par la crucifixion et qui n'eut même pas la bonne fortune de voir son rêve se réaliser, puisque ce rêve a été récupéré par l'église et la politique, ou comme Mahomet qui attaquait les caravanes de La Mecque et qui n'eut que la bonne fortune d'être victorieux à la fin, parce que, sinon, il n'aurait laissé que le souvenir d'un pauvre bandit de grand chemin exalté.
La loi n'est pas un credo, n'est pas non plus de la philosophie. La loi n'est pas là pour dire, comme Proudhon, que "entre le vol et la propriété il n'y pas de différence." La loi est là pour dire dans quelles conditions on est propriétaire, dans quelles conditions l'appropriation de la propriété est un vol et à quelles conditions: punition, condamnation à restituer, est soumis le voleur. Tout le reste n'est que du blablabla dangereux et ça depuis le commencement du monde.
La politique est là pour assurer le peuple que tout est raisonnable et solide dans la loi, pour que le peuple dorme sur ses deux oreilles. Tout est réglementé pour que ce monde ne soit pas un terrain de rapine libre où les faibles seront dépouillés et exploités. La foi et la philosophie peuvent s'exprimer mais sur un autre terrain, le terrain intellectuel. Un policier ou un juge n'ont pas être des intellectuels et moins encore des sectateurs d'une église ou d'une religion.
Le Reître


Réponse :
Ce que votre commentaire oublie d'essentiel ou — plus inquiétant — ce qu'il implique silencieusement comme essentiel et salutaire, c'est que la loi est toujours celle du plus fort, c.-à-d. celle de celui qui détient la force de décision et d'application, ce qui a conduit à d'immenses catastrophes et de tragiques malheurs — les guerres pour ne parler que de ces malheurs-là —, que nous voyons se perpétuer aujourd'hui, ici et là dans le monde et pourquoi pas chez nous demain?
C'est pourquoi j'ai pris le soin de signaler dans mon entrée 0085 ceci:

"Certes, les hommes sont violents, mais leur violence ne disposerait jamais, sans la politique (et sans ses lois), des pharamineux moyens de guerre, de conquête, de destruction ou de répression massives que nous déplorons. Certes, les hommes sont menteurs, voleurs et querelleurs, mais ne pourraient jamais donner à tous ces péchés commis individuellement les fantastiques dimensions que la politique seule peut leur donner institutionnellement."

Ne voyez-vous pas le grand crack bancaire qui se prépare — des banques US de l'importance de Merryl Lynch et Lehman sont en banqueroute, les actions de l'UBS (Union de Banques Suisses) sont tombées de 80 à 20, le n°1 mondial de l'Assurance AIG a été sauvé in extremis de la faillite ce matin, d'autres vont suivre avec des conséquences imprévisibles sur l'économie mondiale?
Ce crack bancaire, s'il n'est pas stoppé d'une manière ou d'une autre, va conduire le monde à une ruine généralisée, à un vol gigantesque du fruit de notre travail. Pourquoi à la racine? Parce que le développement économique s'est fait, autorisé par la loi, partout sur l'endettement et qu'il a été dépensé plus d'argent que les banques elles-mêmes n'en ont. Tout ce désordre avec l'autorisation et le contrôle de la loi qui ne favorise que ceux qui la font! Il est par exemple légal pour la France d'avoir 1.100 Milliards d'Euros de dette, mais cet argent qui lui est prêté n'est pas rendu aux prêteurs (banques) et ceux-ci en arrivent à ne plus rien avoir et ne plus pouvoir investir, sinon en s'endettant eux-mêmes et s'endettant de vent, puisqu'il n'y a plus d'argent? Enchaînement fatal des endettements. Oui, un tel dérèglement n'aurait pas existé sans les lois funestes qui l'ont autorisé et si vous ou moi faisions la même chose à notre tout petite échelle, cette même loi nous punirait. Quelle admiration pouvons-nous avoir pour la politique et ses lois?
Mais, oublions un instant les questions d'argent en espérant qu'elles s'arrangeront.
Parcourez l'Histoire et vous verrez à quels horribles abus sur la personne humaine la loi du plus fort a conduit dans des circonstances répétées. Le stalinisme, le nazisme, etc. Or, ce que vous impliquez, c'est qu'il importe peu que la loi soit celle du plus fort, pourvu qu'il y ait une loi. Vous ne voyez la loi que dans ses applications pacifiques et bénéfiques: sécurité, santé, retraite, mais ce ne sont jamais celles-là qui triomphent à terme. Des pouvoirs, politiques, financiers, religieux, etc., savent toujours, à un moment ou à un autre, s'emparer du principe de la loi pour leur profit, parce que c'est la loi qui leur permet d'amplifier ce profit dans des proportions impossibles sans la loi.
C'est vous qui êtes inconscient, Le Reître — Je ne sais pas si c'est votre patronyme ou si vous prenez comme pseudonyme le nom de ces cavaliers et autres soudards allemands brutaux que le roi de France embauchait au XVIe siècle.
Vous êtes inconscient, parce que vous ne voyez pas que le principe de la loi utilisé par des gens raisonnables en temps de paix et prospérité publiques a été utilisé — et les lois elles-mêmes d'ailleurs, car on peut les interpréter de diverses façons — pour le malheur, voire l'horreur, chaque fois qu'un absolutisme ou une tyrannie a succédé à ce temps de bonheur relatif, ce qui est régulièrement arrivé et qui arrivera encore. C'est ce cycle infernal que La Révélation d'Arès nous prie de stopper par la rééducation du cœur de l'homme qu'elle appelle pénitence.
Vous dites que la loi n'est pas un credo et je dis que c'est heureux. Si les Pèlerins d'Arès n'ont pas de credo, remplacé par leurs consciences évolutives et constructives, c'est pour ne pas figer l'expérience du bien qui se cherche sans cesse pour triompher du mal. La vie est mouvement, évolution continuelle, que la loi stoppe. La loi est par principe contre nature.
Vous dites que la loi n'est pas une philosophie et je dis que c'est dommage, parce qu'elle serait alors mobile, adaptive au bon sens du mot. Alors, ce ne serait plus une loi figée au sens qu'on donne au mot loi, ce serait alors la Loi à venir dont parle La Révélation d'Arès, autrement dit la vie sans loi des rats, mais régie par la Loi (Rév d'Arès 28/7-8) de l'Amour et de la Raison que La Révélation d'Arès appelle Intelligence (32/5). La philosophie c'est la recherche d'intelligibilité de tous les actes humains. C'est aussi une recherche morale et spirituelle. La loi des rats n'est jamais cela, même quand elle paraît bonne, parce que son principe figé la rend inévitablement arbitraire, lui enlève toute spiritualité.


17Sep08 85C29  
Frère Michel, voici un extrait d'un de vos écrits à partager avec ceux qui ne le connaissent pas qui correspond tout à fait a cette entrée.
Il s'agit de: Prison Mentale pris sur un ancien tract [sur lequel ce texte avait été reproduit], je ne sais pas de quelle année, mais ô combien! d'actualité, crise 
économique, alimentaire, etc.
Didier Br.

*L’homme est aujourd’hui assujetti à des chaînes de structures:
législatives...
judiciaires...
économiques…
de plus en plus contraignantes
Elles entretiennent les hommes mais comme des machines
non comme des êtres libres et royaux
Pour sortir de cette nouvelle forme d’esclavage
Un nouvel exode est à réaliser :
L'EXODE SPIRITUEL.
Une société structurée ne laisse de vraie liberté à personne...
Elle donne des autorisations, c’est très différent...
Il n’y a pas de pouvoir, de système social et économique, de police, de justice qui rendent les hommes fraternels, il n’y a pas de progrès social partant de lois humaines qui débouche sur une humanité vraiment généreuse épanouissante,heureuse. La solution est spirituelle :
la bonne société fleurira et prospérera sur le cœur et l’âme.
OUVRIR LA PRISON MENTALE ...
on t’y enferme ou tu t’y enfermes ou les deux.
Tout un système de valeurs Coule jour après jour son béton sur toi:
Religion
Politique
Finance
Culture
Information
Décident pour toi du bien et du mal
De la vérité et de l’erreur
Du permis et de l’interdit
Et même de ton avenir
Comme le béton de la prison décide de la place pour vivre.
Dès l’école...
Dès le cathéchisme...
Dès ton premier journal...
Dès ton premier vote...
Dès ton premier travail...
On fait de toi ou tu fais de toi:
Un fidèle...
Un citoyen...
Un client...
Un travaileur...
Pas selon tes choix ton libre choix
n’est que celui que permet ta prison
Mais selon des règles qui ne sont pas celles de la vérité
Du bien et de l’avenir
Parce que la vérité,le bien et l’avenir ne se révèlent et n’existent
Que par la liberté
Et la volonté absolues de le découvrir et de les réaliser.
On t’a fabriquer: Un jugement
Un automatisme de prisonnier...
Bien traité mais prisonnier
Qui ne croit plus à l’évasion
à l’appel des grands horizons
Qui ne croit plus à l’amour
Qui n’a plus d’autre espérance que celle:
D’un bon maître
D’une bonne loi
D’une bonne médecine
D’une bonne monaie
D’un bon plaisir
Qui ne croit plus qu’un éden s’offre à lui.
Le jugement qui te ramène sans cesse
Au conformisme
Au préjugé
À la peur de l’évasion
Au scepticisme face aux grandes promesses
N’est pas un don de la science
Ni une faculté de l’intelligence,
C’est une PRISON.
L’ULTIME LIBERTÉ RESTE À GAGNER.*
Michel Potay


18Sep08 85C30
Nous sommes la preuve vivante de ce que je dénonce aujourd'hui.
En effet, mon fils ayant acheté une voiture d'occasion  Renault pour se déplacer et rechercher un emploi, il fût contrôlé par une patrouille de police, menotté, puis mis en garde à vue pendant environ 12 heures toute une nuit. Le délit supposé [par la police,], qui n'a jamais existé, était que le véhicule avait été volé et maquillé.
Si c'était le cas, je ne vois pas comment la préfecture nous aurait délivré la carte grise en règle ainsi que la cession du vendeur particulier.
Il nous a fallu attendre un mois avant que les mêmes services de police reconnaissent par écrit que le dit véhicule est parfaitement en règle, mais qu'il fallait payer 400 euros pour les frais de garage.
J'ai posé plainte au tribunal, car personne ne voulait me recevoir ou m'écouter, banalisant ce qui est arrivé.
C'est comme ça qu'on traite les honnêtes citoyens français [...]
Quant au impôts, ils envoient aux citoyens et aux classes moyennes comme moi des courriers les informant de recourrir à leurs employeurs si le règlement de l'impôt tardait à être payé.
Youcef B.


18Sep08 85C31
On s'étonnera encore une fois de voir qu'à partir d'un fait courant, ce blog s'élève dans une aisance incroyable, à un débat de société digne des plus grands philosophes.
On le doit à la qualité des commentaires, aux réponses pétries de subtilités, dont je ne perçois sans doute pas le dixième, et l'architecture de tout cela, toujours impeccable.
À ce stade, je perçois maintenant une synthèse des comportements, que je classerai en trois registres.
- le registre de la liberté,
- le registre de la vérité,
- le registre de la sagesse.

Le registre de la liberté est la fierté des Français qui adhèrent massivement à la Déclaration des Droits de l'homme: c'est le registre où je me sens tout à fait à l'aise, et à partir duquel je me permets d'intervenir sur ce blog qui me fait l'honneur de me prêter attention.
La République garantit les libertés individuelles en échange de quoi le citoyen est tenu d'obtempérer auxs lois de la République et à ses représentants. C'est la théorie.
J'ai eu l'occasion, cet été, d'assister à des contrôles routiers qui étaient à la limites de la décence républicaine. On a l'impression d'être dans un film de cow-boys, où vous jouez le rôle de l'indien hagard sorti par erreur de sa réserve.

Le registre de la vérité, celui qui ne transige avec rien puisque rien ne peut lui être égal. La problématique de ce registre est simple, mais redoutable et peut se résumer à cette question: Où est la Vérité?
Celui qui peut répondre à cette question, s'il est sûr de son fait, peut se débarrasser de toutes les autres questions qui ne lui servent plus à rien. Mais attention, la moindre erreur et c'est l'obscurantisme total, le terrorisme absolu. Ma Parole ne se tait ni se divise, rappelle le Père (Rév d'Arès 15/6). En effet, si l'on s'en tient au passage de la Bible qui évoque l'erreur des Juifs, ou le passage de la Révélation d'Arès qui évoque le charlatanisme (Rév d'Arès 33/20) des prêtres, cela peut justifier une extermination, comme on l'a déjà vu. C'est pourquoi le registre de la liberté, certes imparfait, gardera sa justification, au moins pour quelques générations.
La Vérité est le registre que vous a imposé Dieu, qui vous fait voir les lois de la République de très haut, avec ses imperfections arbitraires et partiales [la loi des rats]. C'est ce registre qui a provoqué les étincelles que vous décrivez dans cette entrée. Si le policier avait été sur le même registre, il se serait écarté, en vous saluant, et peut-être en se prosternant devant la Valeur que vous portez seul. Ceux qui obstruaient la rue auraient fait de même, voyant qu'ils étaient petits par rapport à vous. Mais j'arrête là, car je parle d'un autre temps...

Le registre de la sagesse est le registre recommandé par La Révélation d'Arès — alliance fraternelle (35/11)... Joins tes prières à leurs prières (25/8)... etc. — et que pratique si bien Milang Gompeng [85C23]. C'est un registre extrêmement ambigu, aussi ambigu que le regard d'un serpent. Il doit être pratiqué par des gens aussi habiles que des orfèvres, en aucun cas par la multitude aussi malhabile que moi dans ce domaine. D'où encore une fois cette notion insistante de petit reste que vous glissez sans rien devoir au hasard à la fin de votre commentaire.
Ce registre consiste à faire croire à ses interlocuteurs qu'on est d'accord avec eux sans rien lâcher de ses convictions: Je suis sûr qu'à la Mairie de Bordeaux on est sûr que les pèlerins d'Arès sont des égarés inoffensifs qui auront tôt fait de
rentrer dans le rang. Faisons en sorte qu'ils ne lisent pas trop vite La Révélation d'Arès!
Le Dalaï Lama est un exemple typique de ce registre. Voyez comme il est affable et compatissant avec tout le monde! Et hop, en douce, il vous colle un monastère bouddhique dans un coin de campagne, avec l'aval de la présidence de la République. J'admire la manœuvre mais je ne l'approuve pas. Et je vois là les limites du registre de la liberté qui est obligé d'accepter l'enseignement [bouddhique] de la réincarnation sous les fenêtres de celui qui la nie.
Jacques P.


18Sep08 85C32  
J'ai été victime — je peux employer au sens propre le mot victime — d'un contrôle routier "musclé" en juin. Je me suis cru dans un film de gangsters américain.
J'ai quelque années de moins que vous, frère Michel, mais 64 ans quand même. On m'a fait quitter le volant, on m'a fouillé, on m'a ordonné sans ménagement de m'appuyer contre la voiture. Quand je demandais: "Mais qu'est-ce que vous voulez. Qu'est-ce qu'il se passe?" on me répondait: "Ta gueule!" comme si je venais de dévaliser la Banque de France. Je suis resté là appuyé contre la capot bouillant, ma pauvre femme (68 ans) tremblante debout sur le bord du fossé, surveillée du coin de l'œil. Après qu'un gradé eut fini de téléphoner (ça a pris un bon moment) et qu'on me rendit mes papiers et me disant: "Allez!" et que j'eus une fois encore demandé: "Que me voulez-vous?" sans autre réponse qu'un regard soupçonneux et "supérieur", nous avons repris la route, tout tremblants, bouleversés.
Ces gens ne sont pas tenus de vous dire pourquoi ils vous interpellent? Même si c'est une erreur, ne vous doivent-ils pas une explication et des excuses? J'ai écrit aussitôt au Président de la République pour lui signaler la conduite tyrannique de ces policiers, mais à la date d'aujourd'hui, trois mois plus tard, je n'ai reçu aucune réponse.

Je vous avoue que si demain c'est la révolution contre cette administration du pays dont beaucoup de gens commencent à avoir assez (contrôle économique, contrôle sanitaire, contrôle fiscal, contrôle policier, des lois contraignantes nouvelles survenant sans arrêt, etc.), l'homme tranquille, cadre commercial toujours en activité, plutôt embourgeoisé, que je suis, ne sera pas le dernier à monter sur la barricade. Voilà ce quon fait de nous.
Et j'apprends ce matin que Mme Alliot-Marie [Ministre de l'Intérieur] a déclaré ne pas avoir la moindre intention de renoncer à son projet de dossier Edvige — qu'est-ce que nous a raconté M. Sarkozy il y a a quelques jours, alors? — en même temps que les grandes banques et les bourses mondiales entrent en crise et vont peut-être entraîner dans leur gouffre nos pauvres économies, voire même nos caisses de retraite, sans que la politique ne puisse rien faire d'autre que nous contrôler et nous contrôler encore... C'est de la provocation ou quoi?
Philippe


18Sep08 85C33  
Moi aussi j'ai des policiers dans ma famille [probable allusion à 85C16] et ce qui me paraît les caractériser le mieux est un mixage de mauvaise humeur et de cynisme Ou comme vous disez dans une allocution au pèlerinage, il y a longtemps: "cynisme et scepticisme sont frères siamois soudés par la tête", des inséparables, qui m'avait bien amusé. J'espère que l'histoire retiendra combien vous avez été drôle en prêchant.
Le cynisme-scepticisme surtout. Je pense que le commissaire de police qui vous a interpellé répondait au signalement du policier mûr: mauvaise humeur + cynisme-scepticisme. Cet homme défendait la République, mais je me doute qu'il ne croyait plus à rien en réalité et que vous l'énerviez parce que vous aviez l'air de croire encore à quelque chose, vous étiez un "vieux con". Il vous a peut-être pris pour un curé. C'est comme ça: "vieux con", que mon père également policier parlait des prêtres.
Vous citez assez souvent des philosophes, mais semblez ignorer Hobbes (Obèse on l'appelait en philo, en rigolant), le champion du cynisme-scepticisme. Je pense que les policiers devraient prendre comme patron saint-Thomas Hobbes, philosophe anglais.
Gilbert L.


Réponse :
Je n'ignore pas qui était Thomas Hobbes (prononcé Hobz et non Obèz ni Obesse comme beaucoup font) et personne avec quelques notions de philosophie ne peut l'ignorer. Matérialiste intégral en effet, pour qui il ne pouvait rien exister de connu que physiquement ressenti par l'homme. Comme pour lui l'âme n'était pas ressentie (comme on ressent son nez si on le touche), elle n'existait pas, et ainsi de suite.. C'est l'utilitariste-type des temps classiques et même modernes, puisqu'il vécut très vieux, mourant à 91 ans vers la fin du XVIIe s., je crois. Il est célèbre pour certaines formules comme "L'homme est un loup pour l'homme" (qu'il avait probablement repris de la Bible: Matthieu 7/15) ou "C'est la guerre de tous contre tous."
On peut voir Hobbes, en effet, comme précurseur du cynisme-scepticisme citoyen moderne. Selon lui, le gouvernement est lié au peuple par un accord en vertu duquel le peuple confère au gouvernement tous les droits, ce que pensait peut-être le policier qui m'a interpellé, en effet. Cette idée d'accord tacite passé entre le peuple et son gouvernement (le roi à l'époque de Hobbes) a été combattue par les philosophes du contrat social, dont Jean-Jacques Rousseau ("Le Contrat Social") est sans doute le plus connu.
S'il fallait classer les gens par familles philosophiques, le policier qui m'a interpellé serait plus hobbiste on dit hobbist en anglais, mais en français? — que rousseauiste, encore qu'il soit bien imprudent, en quelques minutes passées, tendues, avec un policier, de porter un jugement sur ses idées profondes. Tu ne jugeras pas, dit avec sagesse La Révélation d'Arès.
Vous remarquerez que je ne cite pas davantage Rousseau, ce qui peut paraître étonnant étant donné la proximité de certaines idées de Rousseau avec les idées qu'apporte La Révélation d'Arès. C'est justement en raison de cette proximité que j'évite de laisser penser que La Révélation d'Arès est rousseauiste. Elle ne l'est pas, parce qu'elle va beaucoup plus loin, pénètre et occupe tout l'espace spirituel de l'homme, ce que ne fait pas Rousseau, loin de là. Hobbes n'est pas davantage l'opposé-type des idées de La Révélation d'Arès, parce qu'il n'est pas représentatif du mal absolu, il ne nie pas absolument l'espace spirituel de l'homme, heureusement pour lui. Dans ce monde, qui aime les clichés, lesquels lui évitent de réfléchir, les proximités en bien ou en mal sont à manipuler avec prudence tant qu'on ne peut pas s'étendre largement sur ce qui est comparable et ce qui ne l'est pas. Or, je ne m'étends pas sur ce terrain.


18Sep08 85C34
La faille dans la ligne de pensée [...] des adulateurs de la loi qui, s’ils ne le disent pas, se placent en non-croyants désireux de protéger la laïcité contre les supposées attaques de gens de foi, montre bien que la politique ne fait que définir des cadres restrictifs qui piègent les individus dans un cocon intellectuel et les vident de leur substance salvatrice, comme l’araignée suce le malheureux insecte pris dans sa toile.
[...]
Beaucoup de non-croyants considèrent la laïcité comme leur bien propre, parce qu’elle représente à leurs yeux un rempart contre l’obscurantisme de la foi. Ils tolèrent son expression tant qu’elle reste dans le domaine de la sphère privée, mais crient au scandale dès qu’elle vient sur la place publique.
Les croyants ne sont-ils pas en droit de leur opposer le même argument: "Que trouvez-vous de si merveilleux à votre athéisme déboussolant qui conduit au suicide des milliers d’individus ne trouvant plus aucun sens à leur vie?"
Dans le jeu de renvoyer à l’autre son obscurantisme, c’est toujours l’homme qui est perdant.
La laïcité est une avancée (parmi d’autres formes de tolérance) de l’évolution des rapports humains qui permet la liberté de pensée et d’expression dans le respect de l’autre, mais seulement la laïcité absolue. Si par neutralité de l’état on entend ou comprend musellement d’individus qui appellent à l’épanouissement de l’homme, alors ce n’est plus de la neutralité mais du parti pris, et celui qui en est victime est en droit de se dire que ceux qui exercent ce musellement n’ont pas pour objectif d'épanouir l’homme, mais de le conserver dans un état de dépendance et de soumission.
Le respect d’autrui ne signifie pas que l’on doit s’abstenir d’argumenter.
Si l’on est réellement pour la recherche de la vérité, il convient de laisser tout individu clamer son espérance, laissant à l’autre la liberté de le suivre ou pas et même de le contredire. C’est ce qui s’appelle le débat contradictoire ou encore le meilleur moyen de progresser sur le chemin de la connaissance.
À l’inverse, si par peur d’être mis en difficulté on choisit de mettre un coup d’arrêt à l’échange salutaire d’opinions — en somme pour figer les consciences — on ne peut plus dire de cette laïcité-là qu’elle libère les hommes, mais au contraire les suce comme l’araignée suce un corps encoconné jusqu’à laisser une enveloppe vide. Une république qui prônerait cette laïcité-là ne serait plus une république de libertés, mais un régime autoritaire (un degré avant totalitaire).
J’entends déjà la protestation: "Oui mais, certains en profitent pour faire des lavages de cerveaux!" C’est un risque, bien que l’on dénonce le lavage de cerveau fait par les autres plutôt que celui qu'on impose soi-même aux autres, mais mieux vaut ce risque-là que l’assurance de la mort.
D’autre part, si le pape déclare être pour la séparation de l’église et de l’état, ce n’est pas pour plébisciter la laïcité et la liberté de pensée, mais pour cautionner l’existence d’un pouvoir politique et ce faisant cautionner sa propre existence. Ici, il confirme bien sont opposition à la Parole Divine qui a toujours rejeté les pouvoirs et donc la loi des uns sur les autres.
La crise belge actuelle montre à quel point la politique est soit dangereuse soit parfaitement inutile. Inutile elle le démontre puisque ce pays vit depuis un an sans gouvernement et sans que cela gène qui que ce soit. Dangereuse parce qu’une faction de Flamands clocheristes [qui défendent leur clocher = chauvins] promulguent des lois anti-Wallons — ces mêmes têtes creuses qui ailleurs ont promulgué des lois anti-Juifs, anti-croyants, anti-communistes, anti-nez de travers, anti- , anti- , anti- , etc. — toutes ces têtes suivant des politiques qui savent faire gémir le vent dans leurs oreilles, toutes encoconnées dans l’assurance que la loi va leur apporter le pain et la sécurité, toutes prêtes à sacrifier l’autre, mais se réveilleront un matin groggy les mains couvertes de sang.
Oui la politique c’est le fil d’un rasoir tranchant sur quoi repose le monde. Gare à ceux qui demandent toujours plus de politique, car ils n’auront jamais droit à autre chose que ce que sait faire la politique: trancher ici, restreindre là!
À bien y regarder, il n’y a aucune différence (sinon dans l’expérience comme le souligne le frère Michel dans cette entrée) entre la politique et les lois qui régissent les rapports à l’intérieur d’une société animale. Le mâle dominant impose les restrictions de nourriture et de reproduction qu’il juge favorable à son maintien à la tête de la meute, sachant doser ses faveurs à quelques dévoués serviteurs et ses réprimandes à ceux qui osent défier son autorité. Voilà à quoi se réduisent ces humains fiers de leurs avancées. Ont-ils à ce point perdu toute dignité pour renoncer à la Liberté que le Père a donnée à tous? L’Amour est-il si lourd à supporter qu’ils préfèrent la loi des rats?          
La vérité, c’est que le monde doit changer. (Rév d'Arès 28/7).
F.N.


Réponse :
J'ai faits des coupures dans votre commentaire, parce que ceci est un blog, mais non un forum. De ce fait j'ai supprimé ce qui répondait directement à d'autres commentateurs, ce qui aurait autorisé ceux-ci à vous répliquer et qui m'aurait obligé à les publier. Ce genre de débat n'est pas le but recherché ici.
Je n'ai gardé ici que ce qui entrait dans le cadre général de l'entrée 0085.


18Sep08 85C35  

[Suite de la réponse 85C28 à Le Reître qui évoque la crise financière qui s'annonce, laquelle met bien à jour l'impuissance de la politique face aux menaces économiques sur ses administrés, faiblesse rappelée dans l'entrée 0085]:

Voici la Sourate 69 : AL HAQQAH (Celle qui montre la vérité)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
1. L’inévitable [l’Heure qui montre la vérité].
2. Qu’est-ce que l’inévitable ?
[...]
52. Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le Très Grand !
[Chacun peut lire cette sourate entière dans le Coran]

La situation économique révèle la fin imminente d'un ordre du monde qui va devoir être remplacé. Mais par qui et avec qui?
Le peuple est soumis aux idoles de la distraction, pour qu'il ne s'engage pas, pour qu'il n'entende plus.
La vue est voilée par la quête du confort, la résignation et la peur.
Je lance un appel à tous les êtres de consciences. Agissons ensemble, faisons alliance avec toute la richesse de nos diversités, pour que l'équité soit établie, pour organiser des rencontres afin de transmettre les vérités et les solutions passée sous silence, afin de rechercher des issues pour l'humanité et la vie.
Je pense aux aventures militaires criminelles et mensongères, aux lois scélérates qui restreignent les libertés, au fichier Edvige ici, au Patriot Act là-bas |USA], qui ne sont que des œuvres échafaudées dans le but de protéger des états satrapes (Rév d'Arès 22/8) et les sphères financières délinquantes, terrorisées par l'angoisse de la fin de leur monde et de leur domination.
Osons penser et agir pour un monde meilleur!
Fraternellement
Hakima El Ouati

[Suivent des coupures de presse montrant des parallèles entre la terrible crise financière de 1929 et celle qui samorce actuellement, que chacun peut trouver dans ses journaux actuellement].


19Sep08 85C36  
Votre réponse à Le Reître est remarquable parmi les remarquables et émérites réponses que vous avez faites aux autres commentaires de cette entrée 0085.
C'est une réponse [85C28] à la fois complète, mesurée et incisive (mais pas caustique), qui reprend en l'actualisant de façon très intéressante, la position morale que vous avez toujours eue envers la politique, la loi, la guerre, la grande finance, tout ça étant lié, depuis que vous avez été témoin de La Révélation d'Arès.
Je dirais même que vos réponses [aux commentaires] nous apprennent plus que l'entrée 0085 elle-même sur votre façon de penser, cette façon de penser si importante pour chacun de ceux qui croient dans La Révélation d'Arès. Quand on vous a lu, on se sent plus intelligent.
Vous avez indiscutablement réfléchi, beaucoup réfléchi, à la fragilité en même tant qu'aux dangers du système auquel l'humanité s'est confiée sans savoir comment s'en délivrer, sinon par cette pénitence d'une petit reste d'hommes de Bien que La Révélation d'Arès présente comme l'unique recette possible pour en sortir.
Grâce à vous aussi on découvre, avec un soupir de soulagement, que dans cette société mondialisée, dont l'enfant est "une paire de siamois attachés par la tête" que vous appelez "cynisme-scepticisme", l'information n'a pas balayé des siècles de philosophie et qu'un homme de Dieu de votre dimension peut sans trahir la Parole de Dieu et le prophétisme se référer à elle [la philosophie] quand c'est nécessaire. Vous remplissez comme ça très bien votre rôle de prophète qui est de relier le Ciel à la terre.
Un besoin irrépressible de donner un sens à notre époque aussi folle que dangereuse par ses extensions techniques (ordinateur, banque, information, police, etc.) vous amène à nous faire partage votre redécouverte de la spiritualité invisible, étouffée, mais encore vivante derrière toutes ces chose qui nous impressionnent par leur puissance, mais qui gardent quelque chose de ce "tigre en papier" dont parlait Mao Dzé Dong.
Vous passez un baume sur nos tourments métaphysiques. En tout cas, vous redonnez un sens à ma vie.
Je plains ceux qui vous critiquent et plus encore ceux qui vous calomnient, parce que leurs reproches ou leur mensonges, médiocres du reste, ne passeront pas dans l'avenir alors que votre enseignement ne mourra jamais..
Comme l'ont fait observer quelques commentateurs: Louis, Angelmann [Entrée 0084], etc., je n'ai jamais bien compris pourquoi l'assemblée de Pèlerins d'Arès, qui tient en vous la clé de sa réussite, ne vous a pas donné, dans son intérêt même, la tribune ou la chaire d'où vous pouviez crier sur les toits (Rév d'Arès 37/4). Je comprends que les Pèlerins d'Arès aient donné la priorité à La Révélation d'Arès, mais La Révélation d'Arès n'existe pas sans vous, sans le projecteur prophétique, branché sur elle, que vous avez dirigé, faute de mieux, sur quelques dizaines de milliers de disciples ou de lecteurs de ce blog (les gens savent de moins en moins lire), mais qu'il faudrait diriger sur le monde de toutes les manières sonores et visuelles possibles. Tout est lié: La Révélation d'Arès et vous, son témoin.

Un  frère alors très influent dans l'assemblée me confia un jour et j'entends encore ses mots durs: "Le Frère Michel n'a pas de talent médiatique; c'est un instinctif esseulé. C'est sans doute ce que Dieu a voulu." Je me suis longtemps demandé si c'était vrai, mais en lisant votre blog, je ne crois pas que ce soit vrai.
Je crois que ce qui peut embarrasser est votre rare originalité, pas facile à insérer dans un monde stéréotypé, un monde de formules et de gueules préfabriquées, mais c'est tout l'embarras et c'est justement l'atout. Vous aviez sûrement aussi du métier à acquérir. On n'est pas tribun du jour au lendemain. Les progrès que vous avez fait en écriture, vous les auriez fait en parole, aidé par l'assemblée qui était là pour vous conseiller sans vous dépersonnaliser.
Je ne comprends pas que l'assemblée n'ait donné au monde que la moitié de ce qu'elle devait donner: le livre en papier, mais pas le livre de vos lèvres. Moi aussi j'ai quitté les Pèlerins d'Arès il y a assez longtemps quand je compris que certains qui avaient malheureusement la verve (que je n'ai pas, étant timide) et beaucoup d'influence sur le groupe n'étaient pas disposés à foncer dans cette direction. Cela demandait des compétences, mais avec du travail les compétences s'acquièrent. J'ai fait partie de Greenpeace et je peux dire que ce sont aussi des volontaires incompétents qui démarrèrent ce mouvement. Ils commencèrent vers 1970 — quatre ans seulement avant le mouvement arésien — par des distributions de tracts, mais comprirent vite qu'ils végéteraient indéfiniment dans une molle sympathie publique s'ils ne passaient pas à un autre niveau. Ils ont travaillé. Tout cela est à mettre au point et à mettre en œuvre évidemment. J'admets que ce n'est pas facile.
Merci pour ce blog, en tout cas.
Jasper


20Sep08 85C37
Dans votre récit, alors que vous êtes au milieu des princes du culte politique et que vous vivez ce moment dans l'insurgeance, vous donnez à vos propos une touche d'humour qui, il me semble, désoriente un peu plus notre "chauve en civil, brossé-repassé," mais policier quand même !
Mais cet échange est douloureux comme vous le soulignez : "c'est une souffrance que d'expérimenter, au détour d'une petite rue, la distance qui nous sépare de ces hommes, nos frères, parce que la dureté de l'existence les force à choisir d'ignorer l'évidence. Cette évidence dont parlait Giordano Bruno".
Puis, vous rappelez dans votre réponse 85C17 : "L'homme est capable de bonté".
Oui, frère Michel, nous devons, en toutes occasions, ne jamais l'oublier.
Toujours croire en l'homme et toujours espérer en lui parce que le changement peut venir à tout moment.
C'est ainsi, qu'à Arès, Dieu nous livre son immense Espérance et sa Confiance avec toute la Puissance de Son Langage :
" Tes doigts (s'é)tendent (comme) le(s) bois de thyma (qui) montent (par) le nez (de) l'homme ;
(il s'a)dou(cit), s(es) côte(s) s'ouvre(nt). (Même) le cru(el), sa tête (se pose) entre tes seins (comme sur ceux) de la mère." (Le Livre XIX-19/20)
Je ressens, particulièrement, dans ce passage, l'amour "maternel" de Dieu pour chacun de  nous.
P.S. Je voudrais applaudir, chaleureusement, le poster de Nicpro (85C14) si imaginatif et si joyeux !
L.Y.


20Sep08 85C38
L'aversion des pouvoirs ou la méfiance envers eux ce n'est pas à La Révelation d'Arès que je les dois.
Dès ma jeunesse, vers l'adolescence, je ne me suis pas senti en phase avec tout ce qui pouvait venir d'une autorité, surtout lorsque celle-ci tient plus à un principe qu'à l'intelligence. Il est possible que beaucoup d'hommes ressentent cela, ne serait-ce que par amour-propre, par orgueil ou tout simplement par besoin de choisir librement une autre voie. Je me suis donc attaché à toujours chercher d'autres voies qui n'étaient pas celles proposées par le "politiquement correct".
Mais pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7) il faut autre chose que l'aversion des pouvoirs et des systèmes. On voit bien que l'homme livré à lui-même, comme l'oiseau vire et piaille inutilement (Rèv.d'Arès 13/1), sans direction, ne fait que répéter l'Histoire.
Pour changer le monde il faut l'amour évangélique, la liberté absolue (Rév d'Arès 10/10), l'intelligence spirituelle retrouvée par la voie de la pénitence, qui est un retour de la conscience absoluecde l'âme, parce que la seule vocation de l'homme, c'est le bonheur perpétuel et que tout cela est rendu possible parce qu'il y a dans chaque homme, potentiellement plus de richesses que dans tous les musées (Rév.d'Arès xxxvi/23).
Ce plan d'action et de re-création, c'est La Révélation d'Arès qui me l'a fait découvrir et qui le suscite en moi, pour que je l'accomplisse.
Dominique F. 


20Sep08 85C39  
En février 2007 vous avez consacré une entrée de blog aux Cathares [0055]. Vous auriez pu rappeler la dramatique entrevue entre le comte de Toulouse et le légat du pape. Le comte de Toulouse répond au légat qui lui demande de se joindre à la croisade contre les Cathares: "Mais ces gens-là [les Cathares] sont les plus tranquilles, les plus honnêtes et les plus travailleurs de mes sujets. Comment pourrais-je enchaîner ou pendre les meilleurs de mes sujets?"

"Oui," lui est-il répondu grosso modo, "mais là n'est pas la question. La question est que ces gens-là sont rebelles à l'ordre établi qui est celui du pape de Rome et du roi de France." Point final.
Ce sera le lent et cruel massacre qu'on connaît. Simon de Montfort, chef de la croisade, était les superpréfet de police chargé de cette remise en ordre.
A l'époque le pape et le roi étaient les autorités sacrées comme la république est aujourd'hui l'autorité sacrée de la France. Rien n'a changé, sauf les moyens beaucoup moins violents, sous le beau ciel de France et du monde.
Il y a un problème permanent derrière cette continuelle invocation de l'Ordre pour justifier l'atteinte à la liberté ou, comme dans votre cas, à la dignité des citoyens. C'est le camouflage systématique ou la dispersion systématique,qui affaiblit ou enterre le corpus de la connaissance, des faits de la résistance à l'ordre, qui est en fait la résistance au pouvoir au place, mais pas du tout la résistance à la paix civile. Les Cathares ne menaçaient pas la paix civile et les soi-disant "sectes" ne menacent pas davantage la paix civile aujourd'hui. A plus forte raison, un homme de Dieu authentique comme vous ne la menace pas non plus. Le policier qui vous a interpellé le savait très bien.
C'est pourquoi la prise en compte dans la recherche historique des problématiques et des enseignements de la résistance à l'ordre est extrêmement difficile et les livres qui en traitent sérieusement de façon exhaustive sont systématiquement refusés par les éditeurs qui ne veulent pas être mal vus d'en-haut par peur des contrôles économiques, fiscaux, etc. Vous avez, frère Michel, été payé pour savoir que dès qu'un livre dérange par sa valeur évidente, comme La Révélation d'Arès, tous les éditeurs l'écartent. N'avez-vous pas vous-même sonné, en vain, aux portes de tous les éditeurs de France entre 1974 et 1976?
La résistance à l'ordre est en fait la tendance instinctive d'une majorité de citoyens, de France ou de multiples pays. Les pouvoirs voient le danger qu'il y aurait à en laisser divulguer, et moins encore en laisser enseigner, une connaissance qui puisse servir de statut associatif tacite, universel, à une aussi grosse masse d'hommes. Il existe des archives, mais non divulguées, cachées dans les caves des ministères.
La connaissance des raisons d'être rebelle à l'ordre et des moyens d'être rebelle, on peut dire l'art d'être rebelle, ne doivent jamais être connus, sinon par les informations forcément déformées par les vainqueurs permanents des rebelles, la police et les tribunaux. Les rebelles sont et doivent rester des perpétuels vaincus et leurs plaidoiries passées sous silence. Toute la problématique du petite reste, que vous évoquez souvent, est donc de faire passer l'humanité d'une défaite permanente devant ce que Saint-Exupéry appelait "les mauvaises raisons de la loi" à une victoire permanente du Bien que les rois blancs, les rois noirs et leurs guetteurs (xLv/10-22) détestent, parce qu'il fait désordre.

Disons au passage qu'il est quand même assez rare de trouver le sujet abordé de manière sereine et objective à une petite échelle, comme cette modeste entrée de blog. Son effet sur les consciences ne peut être que plus fort.
Ce que je veux encore souligner ici, c'est qu'il ne faut pas aborder le problème de la résistance à l'ordre comme l'abordèrent les théologiens du XIIIe siècle à propos des Cathares, ou comme l'abordent les juristes ou les politiciens du XXIe siècle à propos des révoltés des banlieues ou des résistants au contrôle routier, qui dépasse, comme le dit un commentateur,"les limites des décence républicaine." Dans l'esprit de l'administration républicaine il s'agit bien d'une hérésie comme les Cathares formaient une hérésie pour l'administration ecclésiastique de leur temps. Vous, vous arrivez à sorti de ce cadre passionné où les idées flambent en tous sens, bien que vous évoquiez La Révélation d'Arès, votre référence, qui est pourtant une belle flambée!
Régis R.


XXXxx08 85C40
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