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1er octobre 2006 (0046)
darfour
Non, le Moyen-Orient n'est pas seul à me tourmenter. Je pleure sur d'autres martyres, comme celui du Darfour, où pour une fois les Occidentaux ne sont pas fauteurs de guerre.
Le Darfour, c'est l'ouest du Soudan. Dans les conversations je constate que peu de gens situent bien le Soudan. Schématiquement, un vaste pays d'Afrique Orientale. Il commence à l'Éthiopie et à la Mer Rouge juste en face de La Mecque. Il longe l'Égypte au nord. Il s'étend à l'ouest jusqu'au Tchad, frontalier du Darfour justement, et jusqu'à la République Centrafricaine. Au sud il longe la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), l'Uganda et le Kenya. Puis il remonte le long de l'Éthiopie et de la Mer Rouge à l'est. Ainsi tourne-t-il sans fin autour du Nil qui le traverse du sud au nord, sa capitale Khartoum, fameuse par quelques épopées hollywoodiennes, plantée au confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu.
La peur au DarfourLe problème du Soudan est moins sa vasteté (5 fois la France) que sa pauvreté économique et surtout la complexe diversité de sa population. Jadis déjà multi-culturelle mais entièrement noire, la population fut plus ou moins chrétienne du 6e au 13e s. Ensuite, le métissage et l'islamisation par les Arabes atteignirent des proportions telles qu'on peut dire qu'à partir du 15e s. le Soudan a été arabisé et musulman. Néanmoins, une minorité soudanaise non négligeable est restée chrétienne ou animiste (religions africaines), en rebellion presque permanente, surtout au sud, contre le gouvernement musulman depuis des siècles.
L'arabe est la langue officielle, mais 32 langues africaines inintelligibles entre elles y sont également parlées. On imagine facilement les conflits qu'une humanité aussi hétérogène, où les rancunes et les peurs sont ancestrales, peut engendrer. Et pourtant, au Darfour, ce n'est pas une rebellion de non-musulmans contre le gouvernement mulsulman qui cause la désolation, mais une guerre entre tribus musulmanes à laquelle se superpose une guerre entre ambitieux musulmans locaux, ces tribus et ces ambitieux locaux combattant en même temps le pouvoir musulman de Khartoum... Une situation islamo-islamique tellement compliquée qu'elle est indescriptible dans l'espace minuscule d'une entrée de blog. Je ne peux que résumer ce que les témoins, hélas et unanimement, rapportent du Darfour: massacres, ruines et déportations.
J'ajoute, à propos du Soudan en général, que la partie arabe ou arabisée de sa population colonise littéralement la partie noire encore attachée à ses racines africaines. Ainsi Al-Qaeda, dont l'idée-clé est qu'il faut par tous les moyens empêcher l'Occident de procéder à la re-colonisation des pays musulmans, est-elle prise en flagrant délit d'hypocrisie au Soudan, où l'Islam colonise les peuples non-islamisés. L'image de la paille et de la poutre (entrées 0042 et 43) s'applique à l'Islam comme à Rome et partout ailleurs. Pour comble de contradiction, ou peut-être simplement parce qu'il est en panne d'argument pour empêcher un parachutage de casques bleus qui stopperaient (rien n'est moins sûr) le martyre du Darfour, Khartoum accuse l'Occident de vouloir re-coloniser le Soudan. Résultat: l'ONU lui-même, dont le secrétaire général est un noir, Kofi Annan (ghanéen), hésite à intervenir et le Darfour continue d'être ravagé. Khartoum a quand même tenté d'arrêter cette guerre du Darfour, mais n'a pas pu y parvenir. On dit même qu'il arme de kalachnikovs les milices Janjawid (en arabe: cavaliers du diable) qui tuent et persécutent les pauvres civils darfourites. Mais on dit aussi que c'est faux, que la situation est à ce point obscure qu'il est impossible de déterminer d'où viennent armes et munitions et qu'en fait, tout cela arrive simplement et tragiquement du fait de brigands ivres de sang qui s'abritent derrière le Coran. On en a vu d'autres s'abriter derrière la Bible, ou Marx... Le péché parcourt le monde sous des parapluies de toutes les couleurs.
Peut-être cette triste affaire finira-t-elle quand tous les Darfourites seront morts ou retournés à l'esclavage? Le Soudan comme l'Irak, l'Afghanistan, le Liban, la Palestine, Israël, m'empêche de dormir.


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Commentaires:
02Oct06 46C1
Je ne sais pas si c’est tout à fait exact, mais le film récent "Lord of war" d'Andrew Niccol sur le trafic d’armes montre qu’à l’époque de la guerre froide (1945-1989) le trafic d’armes était lié à l’idéologie: Le marchand d’armes vendait à l’un ou l’autre camp suivant sa perception idéologique des choses. Mais avec la guerre Iran-Irak (1980-1988) "on" a vendu pour la première fois depuis 1914-18 aux deux côtés. En effet, le cynisme occidental le plus grossier de 1980-88 se réjouissait de la destruction de ces deux peuples cousins attirés par l’autonomie géopolitique, comme le même cynisme en 1914-18 se réjouissait de l’anéantissement des jeunesses européennes attirées par le communisme naissant.
Depuis la guerre Iran-Irak, explique le film, c’est la débandade générale: "On" vend à tout le monde de façon totalement indiscriminée; seul l’argent compte. Le business d’armes a perdu toute éthique.
La France est un pays protégé pour l’heure de la violence, peut-être parce que c’est là que démarre et s’enracine la mission arésienne. Véritablement, notre mission mange encore son pain blanc. À nous de trouver l’intelligence spirituelle de profiter au maximum de cette situation, de nous investir à fond dans cette mission sans attendre que les choses se dégradent. Si comme vous, frère Michel, nous pensions plus aux malheurs dus à l’impénitence générale, nous serions surement plus vifs, plus audacieux, plus présents, plus héroïques (ou dit autrement moins lâches, moins paresseux, moins inconstants). Même si nous ne sommes évidemment pas responsables directement de la situation du Darfour, même si nous ne faisons évidemment pas partie de ceux qui exaltent la violence ou de ceux qui vendent des armes à tous les potentiels belligérants de toutes les contrées — pour qu'ils se défendent, bien sûr! — notre part de responsabilité liée à la relative faiblesse de notre engagement devrait effectivement nous réveiller la nuit, nous inviter à trouver les ressources intérieurs, à fortifier nos initiatives, à nous engager corps et biens, à nous chercher les uns les autres. Et en écrivant cela je me parle à moi-même, je regarde la distance qui me sépare encore de l’accomplissement, la faiblesse relative de mon engagement par rapport à mon maximum possible, qui devrait m'empêcher de dormir.
Olivier dL

03Oct06 46C2
Merci pour votre article "darfour" 0046, qui évoque avec mesure, concision et clarté (celles du faucon sans peur - XLV/20 , que vous êtes) le problème de la rencontre actuelle des deux blocs Occident et Moyen-Orient (de sensibilité judéo-chrétienne pour l'un et arabo-islamique pour l'autre) qui risque bien d'empoisonner longtemps les jeunes générations, si aucune piste de réflexion ne leur est proposée.
Vous faîtes ici la preuve que les pèlerins d'Arès ont vocation à transmettre un message avançé de la Paix durable (Révélation d'Arès XXV/11) dans le monde.
Puisse votre exemple, susciter et faire naître des vocations nouvelles pour affirmer (par l'effort d'une vie auto-construite en Bien et sa résultante: une capacité et une pertinence à donner des directions raisonnables, accessibles, mais non moins vraies), que des voies sont possibles pour une évolution constante de notre monde en Bien.
Pas de "fatwas" avec Mikal, mais l'Appel à la raison du cœur et du bon sens — Pour réveiller l'homme de bien, bon, beau et vrai, qui dort au fond de chacun de nous.
Je voudrais également publier cette belle phrase d'espérance qui est de vous:
"Des hommes qui aujourd'hui croient à la fatalité du mal et se combattent
s'uniront par le bien comme les blés s'unissent dans la gerbe" ...
Guy P.

06Oct06 46C3
J'écoute attentivement les candidats à la présidentielle (il sont déjà nombreux) en me disant qu'à mon âge je ne m'y reconnaîtrai plus dans ce méli-mélo le jour venu, si je ne suis pas les discours (Rien que Ségolène, elle a déjà fait... je dirais... cinquante discours, je m'y perds déjà, mais Sarkozy, c'est à jet continu, la démagogie comme un gros tube dentifrice qu'on écrase). Aucun n'a encore parlé du Darfour, pas plus que de l'Irak ou de la Palestine, ne serait-ce que pour dire: Voilà ce que je ferai pour le Darfour (ou l'Irak ou la Palestine) quand je serai à l'Élysée (politique étrangère: domaine réservé du président, n'est-ce pas?).
Alors, vous pensez, le pauvre Darfour (ou le pauvre Irak ou la pauvre Palestine), il n'est pas à la veille de recevoir des secours de France. Comme on dit vulgairement (Pardonnez ma crudité): Ils peuvent crever! Peut-être les secours viendront-ils d'ailleurs? Si c'est le cas, on n'en entend pas parler à la télévision française. C'est peut-être une consigne pour ménager les candisats à la présidentielle française: Ne laissez croire que d'autres que la France s'intéresse à la misère de ces gens là-bas. En fait, on ne sait rien de ce que pensent du Darfour les membres de l'Europe. Le Darfour? Connais pas, jamais entendu parler. Sauf sur le blog du frère Michel. Merci.
Émilie F.

Réponse :
Les candidats à l'élection présidentielle de 2007 ne parlent pas de leurs projets pour le Darfour (l'Irak, la Palestine, etc.)? La raison, je le devine, est simple: Le Darfour (l'Irak, la Palestine, etc.) n'empêche pas de dormir les Français à peu près exclusivement préoccupés par l'emploi, la retraite, la sécurité, les problèmes franco-français. C'est vrai, aux heures de grande écoute, je n'entends pas parler du Darfour. Certaines chaînes françaises au "13 heures" semblent plus préoccupées par la survie des épiceries-buvettes dans le Berry profond ou des garages de réparation automobile en Lozère que de la survie du Darfour. Vous avez raison de dire que c'est de "la démagogie comme un tube dentrifice qu'on écrase" (M. Sarkozy n'en est pas le seul spécialiste). Il est clair qu'on ne sert aux clients de la télévision française que des sujets auxquels ils ont l'impression de participer où qui leur font font croire qu'on s'intéresse vraiment à eux. Je n'ai rien contre la survie des épiceries-buvettes et des petits garagistes de campagne, bien au contraire (ah! le petit carillon, l'odeur de vanille et la pénombre des épiceries "Au Bon Accueil" de mon enfance), mais vous avez raison de souligner que nous ne sommes pas les seules créatures du Créateur sur la planète et qu'il faudrait l'entendre dire de temps en temps sur les chaînes grand public. Heureusement — mais il faut chercher, c'est hélas vrai — on trouve des informations concernant le Darfour (l'Irak, la Palestine, etc.) sur des chaînes spéciales auxquelles vous n'avez peut-être pas accès ou sur l'Internet, dont je ne suis pas sûr que vous connaissiez l'existence.

06Oct06 46C4
La photo de "Médecins sans Frontières", choisie pour illustrer cet article est justement ce qu’il faut pour nous réveiller (le jour comme la nuit, d’ailleurs). J’avoue qu’elle me touche beaucoup: Cet homme est en proie à une angoisse terrible, il craint pour sa vie ou pour celle de ses proches. Bien que ma vie n’ait jamais été inquiétée, je sais pour avoir souffert de dépression pendant de longues années, ce que sont ces sentiments de peur, angoisse, impuissance, à quoi s’ajoute la culpabilité de ne pas être à la hauteur, de ne pas jouer son rôle social ou familial — Cet homme ne peut pas protéger sa famille, sans doute —. Je sais, comme bien d’autres, combien tous ces sentiments, lorsqu’ils deviennent permanents, sont avilissants et destructeurs pour le corps, l’esprit et l’âme (Rév d'Arès 17/7). Ce que j’en ai retiré, c’est qu’il est préférable de regarder en face le mal qui est en nous, pour pouvoir changer vraiment.
De même qu’il est plus facile de refermer ce blog pour ne plus voir le visage de cet homme, qui crée un malaise au fond de nous, ou de couper la TV ou la radio, pour ne plus avoir à penser aux souffrances dues aux innombrables guerres (l’ombre de la mort qui rode partout sur la terre), nous tendons à refermer notre cœur dès qu’y pointe l’ombre d’un pensée égoïste, d'un jugement ou d'une rancœur, pour ne plus y penser. Je crois que dans un cas comme dans l’autre il vaut mieux regarder le noir en face, quelles que soient les angoisses que cela nous procure, car elles sont passagères. Avec la volonté farouche d’établir le bien en nous et autour de nous, on se rend compte que tout est possible, des changements intérieurs et dans nos familles se réalisent (même les plus improbables).
Le menteur rassure le mauvais, pour qu’il ne jeûne pas, pour qu’il ne pleure pas sur sa faute... 
Tu trembles, tu es béni (Rév d'Arès IV/6-10).
Françoise L.

08Oct06 46C5
J’ai été surpris d’apprendre que l’ONU n’était pas déjà au Soudan, mais en recherchant dans ce que j’avais pu lire je constate qu’il y a plusieurs solutions envisagées pour intervenir au Darfour et que je m’y étais mélangé.
La première, c’est le renforcement des troupes de l’Union Africaine (UA).
La deuxième, le remplacement de cette force par les casques bleus de l’ONU, sur laquelle vous nous donnez un éclairage différent des médias.
La troisième solution, dont je me rappelle, mais que je n’ai pas retrouvée, c’est l’extension ou l’utilisation des forces de la MINUEE, mais je ne m’étais alors pas préoccupé de son sens qui est la Mission des Nations Unies en Érythrée et en Éthiopie.
En effet, l’ONU a une mission juste à coté du Soudan, dans un tout petit pays que je viens de découvrir en re-regardant la carte, c’est l’Érythrée, au nord de l’Éthiopie, entre le Soudan et la Mer Rouge. Mais malheureusement, si l’ONU est en Érythrée, c’est qu’il y a un conflit entre l’Érythrée et l’Éthiopie, qui a déjà fait entre 50.000 et 80.000 morts. Cela dans un pays dont j’ignorai l’existence!
En cherchant un peu plus je constate que l’ONU a actuellement 16 missions en cours dont la MINUS (Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan) lancée en mars 2005. J’ai donc du confondre la MINUS avec la MINUEE.
Éric J.

Réponse :
Voici très schématiquement les informations que j'ai de mon côté. L'ONU a été sollicitée pour intervenir au Darfour, mais le besoin sur place n'est pas celui d'un force de maintien de la paix. D'après les personnes revenues de la région, il faudrait actuellement y faire la guerre (et contre qui? ce n'est pas clair) pour avant tout faire cesser la violence. Or, faire la guerre n'est pas la vocation de l'ONU, qui en principe n'intervient qu'une fois une trêve ou une accalmie intervenue entre belligérants. Si l'ONU ne peut pas faire plus pour le Darfour qu'elle ne fit devant Srebrenica (Bosnie) voilà dix ans pour empêcher l'armée du Général Mladic (orthographe?) de prendre la ville et d'en massacrer les hommes, les casques bleus ne servent pas à grand chose. En Érythrée la situation est différente: l'ONU assure actuellement le maintien d'une paix (relative) entre l'Éthiopie qui a essayé de reconquérir sa province perdue en 1993 et les Erythréen qui ayant pris ou repris leur indépendance (les historiens varient sur les droits de l'Ethiopie sur cette province) et s'étant approprié l'entière façade maritime sur la Mer Rouge à laquelle l'Éthiopie n'a plus accès, tiennent à conserver l'une et l'autre. Encore et toujours des histoires de propriété, de droit de passage et de pouvoir.

13Oct06 46C6
Devant l'acharnement de l'être humain à faire son propre malheur il faut garder grande foi et volonté d'accomplissement dans ce que nous dit, par La Révélation d'Arès, le Père de l'Univers d'un avenir de l'humanité possiblement heureux.
Chantal F.

14Oct06 46C7
Il semble encore que des hommes ont choisi la solution finale comme action pour régler leurs problèmes: le génocide.
Que ceux qui ont quelque chose à donner, même un sourire se réjouissent, car c'est par là que viennent le bonheur et la paix.
Le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus en guerre contre la misère a déclaré: "Je crois de tout mon être que si nous voulons créer un monde sans pauvreté, c'est possible." 
Aminadab

16Oct06 46C8
À travers ce sujet, vous venez de mettre le doigt sur l'un des plus graves problèmes qui minent le monde, depuis la nuit des temps; à savoir le racisme mêlé à la foi.
Le problème du Darfour, comme d'autres moins médiatiques, témoigne d'un phénomène que je qualifie de "négrophobie".
Ce problème remonte jusqu'au temps de Mouhamad avec Bilal un des braves compagnons du prophète, qui avait toute son estime.Mais certains musulmans ont regardé ce dernier comme un noir et esclave affranchi plutôt que comme un croyant du Coran révélé à Mouhamad.
Ce qui se passe aujourdh'ui au Darfour se passe dans d'autres pays d'Afrique où cohabitent musulmans arabes et musulmans noirs.
Bref, tous les thèmes que vous abordez à travers ce blog me rappellent la voix de Jean Baptiste à travers le désert de Judée: 
"Préparez le chemin du Seigneur... Aplanissez ses sentiers... Ce qui est tortueux sera redressé....(Luc 3/5-6)"
Vous êtes vraiment le prophète envoyé de Dieu pour le salut du monde, [mais ce salut ne surviendra qu']à condition que ce monde change. Ce changement apparaît de plus en plus urgent.
La vérité, c'est que le monde doit changer" (Rév d'Arès 28/7).
René O.

16Oct06 46C9
Le drame du Darfour est certainement le plus grave désastre actuel avec l'Irak, où — comme on vient de l'apprendre d'une enquête d'organismes des plus compétents — la guerre a fait environ 650.000 victimes civiles de 2003 à 2006 (Mr Bush a déclaré que c'était un mensonge, car son chiffre de victimes à lui n'est que de 30.000). Ce qu'il y a de plus saisissant entre les deux [le Darfour et l'Irak], c'est la différence d'attitudes des nations politiquement concernées selon que l'hypocrisie de rigueur les conduit à beaucoup parler de l'Irak et à très peu parler du Soudan. Les media sont une calamité dans le cadre des péchés [de proportions] planétaires, mais dans ce cas particulier ils font ressortir (bien malgré eux sûrement) les froids calculs politiques dont résultent le mutisme ici et le bruit là.
Depuis 2004 le génocide au Darfour aurait fait, selon la Maison Blanche, plusieurs centaines de milliers de morts. Cette même Maison Blanche, dont le président chante pieusement des cantiques chaque dimanche à l'office évangélique, ne fait pourtant rien pour faire cesser ce massacre dans lequel le dictateur du Soudan Omar Hassan al Bashir porte une responsabilité considérable. Bashir est quasiment inconnu du public alors que Saddam Hussein, qu'on juge pour ses crimes, a fait infiniment moins de victimes dans la population irakienne.
Tout ce qu'a fait Mme Condolezza Rice, ministre des affaires étrangères, c'est de réclamer à l'ONU l'envoi d'une force "de paix" de 20.000 hommes, mais sans offrir la moindre participation américaine. Le gouvernement américain s'imagine que le monde va s'empresser de le satisfaire dès qu'il a parlé! Les réactions ont été plutôt le contraire. Tout récemment, rappelez-vous, une grande réunion à l'ONU de New York a rassemblé des aboyeurs de type Chavez [Vénézuela] et Mahmoud Ahmadi-Nejad [Iran], mais les media ont très peu sinon même pas du tout souligné la présence à New York d'Omar Hassan al Bashir du Soudan, responsable de 2 millions et demi de morts chez ses compatriotes, qui a répondu à Mme Condo Rice qu'il déclencherait une jihad [guerre sainte] aux USA mêmes, si l'ONU envoyait des troupes au Soudan. Il a, ce disant, rejeté le terme de génocide comme une "pure fiction inventée par les juifs sionistes."
Il y a des faits aussi frappants et scandaleux, comme le silence de grandes capitales musulmanes: Le Caire, Rabat, etc. devant le désastre du Darfour, région où vivent des frères musulmans. Signalons quand même que cette situation de lâcheté entre frères change, mais malheureusement pas dans le bon sens et même de façon cynique et, comme vous diriez, vous français, ubuesque. Un légiste égyptien déclarait voilà un mois au "New York Times" que si le monde arabo-musulman était aussi monté contre l'Occident, c'était justement à cause de situations catastrophiques comme la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan, le Liban, le Darfour... Oui, partout dans le monde musulman on rend l'Occident responsable des la situation au Darfour comme si les milices arabes qui massacrent, déportent ou ruinent les paysans noirs musulmans de cette province soudanaise, avaient été envoyées là par les nations américano-européennes! Pour une fois que les Occidentaux sont innocents d'un désastre humanitaire! En fait, tous les gouvernements arabes sont embarrassés, mais prennent parti pour le dictateur du Soudan Omar Hassan al Bashir envers et contre tout... Alors, un mensonge de plus ou de moins! J'ai vu dans votre blog que vous défendiez Mahmoud Ahmadi-Najad, mais il peut être aussi menteur que tout le monde.
Un autre fait complique la situation, c'est la position très réservée de la Russie. La Russie est contre l'envoi d'une force de casques bleus au Darfour, parce qu'elle se dit que si elle encourage cette intervention militaire, elle ne pourra plus s'opposer à l'envoi de casques bleus en Tchétchénie. Comme vous voyez, c'est une affaire très difficile.
Pour compliquer un peu plus la situation, rappelons qu'il existe déjà une "force de paix" au Darfour, mais pas une force des Nations Unies. C'est une unité de 7.000 hommes de l'Union Africaine, sous-équipée et peu motivée, de sorte qu'elle laisse faire, impuissante ou sans vrai désir d'intervenir. Les nations africaines sont de toute façon impuissantes à protéger leurs frères noirs du Darfour. À l'ONU on pense qu'une force de casque bleus ne fera pas mieux.
Kofi Annan, maître de l'ONU, quoique noir lui-même, pense à de fameux échecs de l'ONU déjà, au Rwanda où l'ONU s'est montré incapable d'empêcher le massacre des Tutsis par les Utus, en Bosnie où le massacre des Musulmans par les Serbes chrétiens a duré aussi très longtemps. Sans nul doute, il a peur d'aller vers les même échec au Darfour. Et puis il va quitter l'ONU en décembre... Il ne souhaite pas se compliquer l'existence au moment de partir à la retraite. Je vais cesser ici d'énumérer tous les facteurs de complications dans cette tragique affaire.
Quelque chose que le gouvernement des USA pourrait faire, c'est le gel des avoirs de la clique soudanaise, responsable de la situation au Darfour. Cette clique et même l'État Soudanais ont des comptes en banque un peu partout aux USA. Mais pour effectuer ce gel il faudrait à la fois une volonté et une motivation politiques que, pour des raisons obscures, la Maison Blanche n'a pas. Oui, il y a beaucoup de choses obscures dans cette affaire, une obscurité que vous avez raison de souligner dans votre blog, parce que, même si l'on se dit qu'en fait personne ne veut intervenir dans une région du monde dépourvue de tout intérêt, un certain nombre d'éléments restent incompréhensibles à l'historien que je suis. Peut-être, en effet, s'agit-il, comme vous le dites, que d'une histoire de brigands locaux cherchant à rançonner toute une province. Vous êtes le premier à faire cette annalyse et je la trouve intéressante. Ce qui me frappe en vous, frère Michel, c'est une étonnante clairvoyance que je remarque depuis que vous avez commencé ce blog. Indiscutablement, il y a derrière vous une Lumière [...]
La Révélation d'Arès condamne religion et politique ensemble, parce que l'une et l'autre laissent toujours faire le mal, quand celui-ci les arrange. C'est une fois de plus très évident au Darfour.
H.J.S. New York, Fonctionnaire de l'ONU (Le commentaire a été envoyé en français par son auteur).

17Oct06 46C10
Il arrive que les cyniques disent aussi la vérité. Lorsque les journaux parlent du Darfour — par-ci par-là seulement, parce qu'un serial killer quelque part en Meurthe et Moselle ou dans les Ardennes avec ses quatre ou cinq victimes fait vendre beaucoup plus de papier imprimé que le Darfour avec des centaines de mille morts —, il importe peu que ce soit un massacre local ou un génocide général. Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que le monde (celui auquel Dieu propose de changer) hausse les épaules ou les yeux au ciel pour deux simples raisons à mon avis: Il ne peut rien faire pour sauver les Darfourites (je ne connaissais pas ce mot) UN parce que comme toujours c'est trop tard, les pillards et les satrapes sont passés (Rév d'Arès 22/6-8), quand les secours arriveront le faible sera depuis longtemps décapité (22/9), DEUX parce que le monde s'est habitué aux massacres d'envergure qu'on déplore mais qu'on n'empêche pas, que ce soit le génocides des Arméniens en Turquie ou la Choah des Juifs. On ne connaît rien des massacres qui n'ont pas eu lieu, puisqu'ils n'ont pas eu lieu et n'auraient peut-être jamais eu lieu [?], et les autres, dites-moi un peu ce qu'on a fait pour les empêcher. Rien. En fait, les massacres débouchent sur les habituels cris d'indignation, voire les menaces de représailles armées ou économiquers, les rapports d'Amnesty International ou de l'ONU, et c'est tout.
C'est bien ce qui donne une importance considérable à La Révélation d'Arès, parce que pour une fois les Cris du Ciel ne sont pas des menaces de damnation, en fait ajoutées par les scribes et docteurs que de pareilles menaces ne dérangeaient pas, au contraire (ça augmentait le prix des sacrements illusoires, 21/1), mais une invitation à changer en bien (28/7), même s'il faut plus de quatre générations (Rév d'Arès 24/2) pour y arriver. C'est la seule solution. Je connais La Révélation d'Arès depuis exactement vingt-deux ans aujourd'hui, mais j'ai très peu participé à la moisson et à la vie de groupe, parce que je compris vite qu'il ne servait à rien de parcourir les rues comme les Témoins de Jéhovah ou les Evangélistes si les Pèelrins d'Arès ne réfléchissent d'abord au moyen de rééduquer l'humanité. Cette rééducation, cette école en somme, seule permettra de commencer une action efficace à terme.
Patricia R.

Réponse :
Vous vous trompez. La mission encourage les hommes à faire pénitence, donc à changer en bien, parce que c'est par là que tout commencera. Par là, nos moissonneurs ont entrepris depuis bientôt trois décennies de rééduquer l'humanité en commençant par se rééduquer eux-mêmes (changer leurs vie 30/11) et par chercher et récolter (gerber) le blé de ceux déjà semés et enclins à devenir des hommes du temps qui vient. Maintenant, pour ce qui est de ce que vous appelez "l'école", c'est un sentier auquel nous avons pensé, évidemment, mais qui se heurte à la loi de ce pays qui n'autorise personne à ouvrir une école qui ne suive pas le programme officiel de l'éducation nationale. Nous avons parfaitement conscience que c'est par l'éducation, surtout celle des enfants, que nous changerons les mentalités de la façon la plus efficace, mais pour le moment nous ne pouvons qu'éduquer nos propres enfants à la maison. La route du changement sera donc longue et lente, mais plus nombreux nous serons, moins lentement les choses iront. Rejoignez-nous!

20Oct06 46C11
Tout comme vous, et comme beaucoup d'autres, j'en suis sûr, le conflit du Darfour entre autres m'empêche de dormir et d'apaiser mon âme, si faible soit-elle.
Comme l'évolution logique de l'humanité (et donc de l'individu en particulier) est que tous les  actes doivent finalement être amenés à la lumière (la Bible dit : "Tu es né de la poussière, tu retourneras à la poussière, il faudrait peut-être dire: "Tu es issu de la lumière, tu retourneras à la lumière...), que ce soit par les médias dominants ou par d'autres moyens, il en résulte que l'homme possède finalement la connaissance (l'épée a deux tranchants...) de ce que peuvent entraîner les pêchés d'orgueil, de domination, de vanité et j'en passe.
Mais, en avoir connaissance ne veut pas forçément dire en comprendre les raisons profondes. Et c'est justement parce que l'âme est profondément étrangère à la barbarie, étant la partie que le Créateur a donné à l'homme pour mettre ses pas dans ses Pas (Rév d'Arès 2/12),  que l'âme souffre de cette barbarie, quelle qu'elle soit.
La Révélation d'Arès nous rappelle que la Volonté de Dieu n'est pas que l'homme souffre, mais qu'il vive! Toute souffrance est étrangère à notre vraie nature, celle que Dieu nous appelle à retrouver, et il est bon parfois de s'en rappeler, comme il est bon de rappeler que la plupart de nos maux sont de notre responsabilité et que notre volonté peut faire que le mal soit évité, et je vous remerçie de vos efforts dans ce sens, car ils ne seront jamais vains!
Pratiquement tous les conflits, comme celui de Darfour, sont issus de prétextes que brandissent certains pour assouvir leurs désirs de domination, le pêché de Cain qui tua son frére... et celui d'Adam qui voulait se soumettre toutes choses pour augmenter son pouvoir, c'est ce qu'il croyait ne voyant que par le petit bout de la lorgnette...
Mais, je le pense, ce n'est pas en envoyant des forces armées au Darfour ou dans tout autre région du monde secouée par un conflit que le monde changera, ce ne sera finalement que repousser le problème et perpétuer le pêché d'Adam, pour remettre pour un temps le "pouvoir" dans d'autres mains qui finiront par se salir (si elles ne le sont pas déjà) avec le temps et un autre conflit reprendra selon le cercle infernal des vengeances sans fin (Rév d'Arès 27/9).
Il faut rappeler que le simple Tu ne tueras point (Exode 20/13) peut mettre fin à tous les conflits, mais comme tous les anciens prophètes Moïse n'a malheureusement pas été plus écouté que les simples commandements Dieu lui avait prescrits.
Cette lutte continuelle entre notre connaissance et notre compréhension est la lutte que chacun doit mener pour trouver la Paix, celle qui dure. Jésus appelle celà la pénitence. D'autres pourraient appeler celà un examen de conscience , une remise en question, etc.
Il est vrai que le mot pénitence fait tout de suite allusion aux liens qui unissent l'homme et son Créateur, liens que les religions n'ont pas [maintenus].
Olivier G.

Réponse :
La fin de votre dernier paragraphe est incompréhensible et c'est pourquoi je me suis permis de la résumer par le participe [maintenus], qui, je pense, lui restitue son sens global. Je profite de cette réponse pour vous rappeler que la pénitence n'est pas un simple "examen de conscience," mais qu'elle est une entreprise effective d'autorecréation, car le pénitent entreprend réellement de cesser d'être pécheur (Rév d'Arès 30/10) et de changer sa vie en bien actif (30/11).

00Xxx00 XXCX
Text
Signature