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15 février 2006 (0006)
pauvre juge! pauvre justice!
8 février 2006. Les députés entrent dans la salle d'enquête parlementaire. "Mais c'est un enfant!" laisse échapper l'un d'eux en apercevant le juge Fabrice Burgaud.
Cet "enfant" est un des agents du système judiciaire qui, au stade de l'instruction, et par suite d'erreurs lamentables, a jeté des innocents en prison pour de longs mois et ruiné leur vie sociale et même familiale.
Le juge Fabrice BurgaudNon négligeables étaient les risques qu'un pareil drame fût causé par un trop jeune juge, tout à la fois horrifié de découvrir quels ignobles sévices des pédophiles pouvaient infliger à des enfants et presque totalement dénué d'expérience. Aussi, tant qu'à faire comparaître devant eux les responsables d'aussi graves erreurs judiciaires, ce n'est-ce pas le juge Fabrice Burgaud qu'auraient dû convoquer les représentants du peuple, mais la justice entière, pour le moins les plus hauts magistrats et même le garde des sceaux, tous les gardes des sceaux passés, présents et à venir, qui ont confié à un gosse frais émoulu de l'école de magistrature l'instruction d'une affaire aussi complexe et grave. Aurait-on confié à un jeune ingénieur fraîchement diplômé la direction des études préalables à la construction du viaduc de Millau, du paquebot "Queen Elisabeth", de l'Airbus 380? Non. Confier pareille tâche à un jeune homme aurait été une faute. Alors, pourquoi accepter que ses aînés aient laissé, d'un bout à l'autre de l'instruction, sur les épaules du jeune juge Burgaud une affaire prenant chaque jour une importance plus démesurée? Ce sont ses aînés qui devraient comparaître là, et même, si c'était possible, si c'était une figure humaine, la justice elle-même !
Qui d'entre nous ne pense à La Révélation d'Arès déclarant que le seul juge qui montre quelques signes de justice et d'intelligence (Rév d'Arès 32/5) est le juge qui mange sa langue (Rév d'Arès XI/7)? C'est-à-dire celui qui renonce à la loi pour faire appel à son cœur, à son âme, à son amour, lesquels n'excluent pas la sagesse, au contraire?
Les erreurs judiciaires sont innombrables, mais émiettées. Rare et donc précieux est un cas d'inconséquence judiciaire massif comme celui d'Outreau, cause de dégâts sociaux, familiaux et même physiques (suicide d'un innocent en prison) aussi spectaculaires, parce qu'il montre quel effort énorme le pardon doit parfois consentir. Oui, les innocents dont la justice a ruiné la vie doivent pardonner aux juges.
Pardonner n'est pas passer outre. Réformée, aucune justice ou loi ne pourra jamais l'être assez. Elle doit disparaître. C'est une des grandes leçons de La Révélation d'Arès.
Si les innocents ne pardonnent pas aux juges, cette justice-là continuera partout sur terre, parce que ce n'est pas la vengeance sans fin (Rév d'Arès 27/9), mais l'amour actif, qui la fera disparaître.
Autre chose devra remplacer la loi et le système judiciaire. Autre chose qui reste encore à découvrir, que seul l'amour découvrira, quand un petit reste l'aura remis en circulation. Nous ne sommes pas au bout de l'évolution. Le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7).


copyright 2006
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Commentaires:
11Mar06 06C1
Frère Michel, merci pour ce blog, je m'y rends régulièrement car j'ai besoin de votre proximité. Ce blog, fait de vos mains, est pétri de votre amour pour vos frères et soeurs. Ce pauvre juge Burgaud! enchaîné à son histoire comme un condamné à sa galère. Je m'identifie aux acquittés mais je m'identifie aussi au juge. A la Lumière de La Révélation d'Arès on comprend mieux l'Appel renouvelé du Père de l'Univers aux hommes qui investissent tant d'énergie pour améliorer ceci ou améliorer cela sans chercher un seul instant à améliorer l'homme. J'ai mis les forts et les sages au service des faibles et des petits (Rév. d'A. 26/9), nous dit-Il. Force et sagesse, qui ne vont pas sans l'amour et l'humilité. L'humilité, et vous nous l'enseignez, qui est source de lucidité. Lucidité qui aurait aidé à éviter l'enchaînement des erreurs.
Saâd Dubon

14Mar06 06C2
Merci beaucoup pour ce blog que je vais suivre et faire partager avec mes frères et soeurs dès ce soir. Nous serons plus proche chaque matin dans la volonté d'être meilleurs sous le jour qui se lève pour nous. De tout coeur merci
Thérèse Anne C.

26Mar06 06C3
Frère Michel, vous expliquiez quelque part dans "Le Pèlerin d'Arès" que la justice (au sens de système judiciaire) est d'essence barbare: [Cette affaire d'Outreau] en est l'illustration même! En effet, le juge Fabrice Burgaud c'est considéré comme un exécutant de la mécanique judiciaire: Il n'a pas vu son implacabilité qui a ruiné la vie sociale, familiale, voire même la vie tout court, d'êtres humains innocents. Cette justice d'essence barbare doit disparaître, mais l'idéaliste que je suis ne doit pas en conclure que le péché n'existe pas: Le péché doit être combattu. La Révélation d'Arès ne dit-elle pas : Tu exhorteras le méchant à réparer, le voleur à restituer? La religion chrétienne, elle, est perçue comme la soumission du bon aux forces du mal, et dans ce sens le pardon peut être un aveu de faiblesse, une négation de l'existence du mal. Il en va tout autrement du pardon dans une volonté constructive, pénitentielle au sens arésien du terme : La volonté de trouver une réponse non-barbare au mal et à l'injustice, mais tout autant la volonté de combattre le mal et l'injustice. La réponse non-barbare au mal et à l'injustice est dans la pénitence, au sens qu'elle a dans La Révélation d'Arès, qui est chasser le mal en installant le bien [à sa place]. Donc, toute justice d'un monde changé doit intégrer ces éléments essentiels pour pouvoir combattre le mal et reconstruire le bien.
Donc, merci, frère Michel, d'avoir enseigné, à moi en tout cas, ce sens très spécifique de la pénitence qui est la réponse de fond au mal et à la barbarie.
Jean-Luc C.

01Jun06 06C4
Je cite: "Oui, les innocents dont la justice a ruiné la vie doivent pardonner aux juges.
Pardonner n'est pas passer outre."
Oui, je suis entièrement d'accord avec vous!!
Mais le non-jugement n'empêche pas que les gens ayant causé des torts doivent réparer, lorsque ça va trop loin. Et réparer les torts ne veut pas dire appliquer la vengeance sans fin dont parle Dieu à Arès (Rév d'Arès 27/9). Réparer les torts est mettre un baume sur le cœur de celui ou celle qui a souffert.
Maryse

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