Commentaires Français de #243
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5 août 2022 (243) 
Fuir l'animal en moi 

Le maître religieux, politique, idéel, technoscientifique, etc. — a fait du monde un champ de bourrins attelés à leur destin cyclique, à leurs pensées en boucle,  à leur ennui et à leurs jeux comme les bourrins à leurs charrettes.
Le fouet de la vie tanne le cuir humain et n
ous cherchons comment faire bruire la Vie (Rév d'Arès 24/5) plus que le fouet qui claque.
L'esprit oublie qu'il fut l'ultime refuge des grandes espérances. L'amour du prochain, le changement du monde (Rév d'Arès 28/7) ne soucient plus qu'une poignée de perclus maladroits, c.-à-d. nous qui ne formerons une puissance apostolique qu'après des générations. Mais nous commençons ; nous n'arrêterons plus.
Les technosciences ont vidé, pénétré et curé comme un puits la psyché humaine, mais nous ramenons goutte à goutte l'Eau dans le monde.

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Bourrins

Bourrins

Le Père à Arès me parla, non parce que je serais meilleur qu'un autre, mais pour qu'une voix humaine, un quasi-bourrin hennissant pris au hasard, rappelle au monde, qui déjà pâtit et meurt du péché, qu'il s'achemine vers le pire : le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2).
La Révélation d'Arès rappelle (7/5, 16/15, 21/3, etc.) à l'homme qu'il est né d'un Dessein (Rév d'Arès 28/27. 36/8). Ce Dessein, l'homme est libre (10/10) de l'oublier, mais s'il persiste dans cet oubli et ne change (Rév d'Arès 28/7) pas en Bien, il tourne en épais écheveau de souffrance, décline, revient à l'animalité.
La Révélation d'Arès
appelle au moyen simple et unique pour maîtriser le Bien : la pénitence ou l'amour accompli (35/6).
Changeons le monde
non par la loi, la police, la cour de justice, l'école, la prison, mais par la bonté. Par la pénitence, l'observance du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) chaque humain peut redevenir le Bon (Rév d'Arès i/5-9, ii/ 3-19, viii/3, xiii/4-17, etc.) ou le christ (32/2). Changer sa vie (30/11), c'est-à-dire aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence libre de préjugés, c'est retrouver la Vie (24/5).
Certains me lancent : "Cessez de vous répéter !" Je réponds : "Je me répèterai ainsi jusqu'à mon dernier souffle et même en deçà. Mais cette insistance ne m'animalise pas ; elle m'humanise même extrêmement au sens où elle me déifie (Genèse 1/26). Déifiez-vous de même ! Ne vous laissez pas empailler par les technosciences qui prennent la place de la vie cherchant à installer le transhuma­nisme, l'intelligence artificielle, etc. Quand je répercute le Cri (Rév d'Arès 23/2, 28/11, ii/19) du Père : "Changez de vie !", je veux dire : "Soyez les vivants !"

Notre esprit n'est pas un moteur qui obéit au pilote comme un bourrin obéit au cocher. L'esprit est un flux vivant, infiniment riche, créateur, libérateur. Aucun esprit parmi les huit milliards d'esprits de la Terre n'est autosuffisant et ne peut se passer des 7.999.999.999 autres esprits de la Terre. En fait, nous sommes Un tous ensemble (Rév d'Arès xxiv/1) les hommes.
Une pensée n'est pas nécessairement un reniflage de bourrin dans le concert de tous les Vierge de Spolère, Filippo Lippireniflages de bourrins ; une pensée redevenue normale, bonne donc, rejoint l'unique souffle créateur de l'unique immense tissu humain. C'est pourquoi une seule vie qui change, qui devient amour, a un effet infiniment plus grand qu'elle ne croit sur le tissu humain général. Quand Filippo Lippi peint la merveilleuse "Vierge" de la cathédrale de Spolète, pour nous image subjective, symbolique, de la phase maternelle de l'invisible Père-Mère, il n'est que l'aboutissement d'une œuvre de l'humanité entière, vue comme l'Enfant du Père (Rév d'Arès 13/5), parce qu'il n'aurait pas pu arriver seul à cette beauté sans l'apport notionnel des générations qui l'ont précédé, qui lui sont contemporaines ou qui vivront après lui.

Le monde, pour l'heure, n'est pas dans l'agir, mais dans l'agitation. L'agitation provoque le démantèlement. Un démantèlement sans bruit, parce qu'il est lent et n'inquiète apparemment personne ; l'homme suit un train-train animal, qu'il qualifie de normal. Quand nos missionnaires, ceux de la première génération, se heurtent au désintérêt, à l'apathie, au silence, c'est à l'aboulie sous-jacente à l'agitation du monde qu'ils se heurtent. Pourtant les gens abouliques, éteints, que rencontre l'apôtre, se sentent libres et parfois le disent. Ils appellent erronément liberté leur soumission heureuse au carcan conceptuel qui les emprisonne ; ils ignorent leurs colliers, leurs harnais, leurs mors comme les chevaux d'attelage. C'est ce que j'appelle la narcose du pâtir.

Pâtir n'est pas agir. Nos apôtres font l'expérience du refus inconscient, quasi insensible, des gens de rencontre, de Monsieur et Madame Tout le Monde, de donner suite à la révolution intérieure qui pourrait refaire d'eux des âmes innovantes, des créateurs d'un autre monde. Il nous faut réveiller chez les mortels la conscience qu'ils sont autre chose que des egos sans suite, parce que, contrairement à ce que croit l'humain, s'isoler dans son égo incapabilise ; l'homme ne retrouve sa capabilité absolue qu'en comprenant que son ego est le Créateur et que tous les humains, ses frères, sont les composants du Créateur, et que la Puissance, la Sainteté et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) créatrices sont fondées sur l'amour, qui n'est qu'un, par quoi réapparaît la Vie. On comprend que quatre générations ne suffiront pas (24/2) pour faire sortir le monde de l'écurie où il est enfermé, pour lui faire reprendre conscience de son destin.
Bourrin est l'homme dont l'ego est produit de l'autosatisfaction personnelle, il reste seul dans son piètre égotisme à claquer du sabot sur le pavé entre ses brancards. Mais si l'égo réalise qu'avec tous les egos de l'immense Univers il forme la Main du Créateur, il devient la racine d'entreprises heureuses. Le bon égo de l'un est l'égo de tous. Tous les bourrins de la Terre réunis ne peuvent sentir cela. Seul l'homme connaît cette multiplication infinie du Soi.

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Commentaires
06aou22 243C1
Il m'arrive d'ouvrir votre blog, de lire et de me dire : "Bougre d'hérétique ! Il n'a pas tort."
Il y a tellement d'interprétations ténébreuses du monde, cela fait du bien d'entendre quelqu'un dire : Le Sermon sur la Montagne [Matthieu ch. 5 à 7] est la seule bonne direction à prendre." Il ne faut pas, non, il ne faut pas tenir au passé historique : "Vous avez entendu dire..." Il faut montrer l'avenir : "Eh bien, Moi Jésus Christ Je vous dis..."
Toutes vos entrées valent une lecture, mais celle-ci, malgré les "bourrins" qui feront sourire, je la trouve d'un raisonnable simple et puissant. Irréfutable par la nature rustique du remède : l'amour. C'est tout l'Évangile, ça.
Tout ici est implacabilité, inflexibilité, logique [dans l'amour]. C'est du granit ! Au quotidien votre nature me reste étrangère ; je ne rencontre jamais personne qui parle comme vous. J'entends des propros proches, mais pas comme les vôtres. Vous entrez en contradiction avec le christianisme d'Église, mais je découvre que vous avez bien compris le fond de prêche évangélique. C'est la tout le problème : Comment y revenir... sans vous suivre ? Vous n'êtes rien à côté du Vatican.
Cette entrée 243, pour qui sait la lire, est pur diamant. Pourtant on vous lit, mais vous déteste. Vous avez la trempe d'un pur acier. Le Livre dit : fer ; c'est pareil.
Il arrivera un temps où aucun individu ne pourra se soustraire à la logique simple que vous défendez. Ainsi même vos ennemis — ils sont nombreux — ne peuvent refuser l'idée que vous défendez : Ce n'est pas ce qu'on croit, c'est ce qu'on fait avec amour qui sauve !
Vous serez freiné, ça oui, mais bloqué, non.
Un ecclésiastique qui à mentir préfère taire son nom et son adresse

Réponse :
Je trouve bien malheureux qu'un frère humain "à mentir préfère taire son nom et son adresse", sous prétexte qu'il est ecclésiastique. Savez-vous, frère masqué, que tout en étant catholique et croyant à des choses que nous Pèlerins d'Arès ne croyons pas comme Jésus Fils de Dieu ou l'hostie devenue le corps du Christ, etc., vous pouvez être aussi Pèlerin d'Arès ? Si vous êtes un homme qui aime tous les humains, pardonne toutes les offenses, fait la paix avec tout le monde, acquiert l'intelligence spirituelle, est libre de tous préjugés ou, si vous préférez, ne sait pas qui est sauvé ni qui n'est pas sauvé (Rév d'Arès 11/3), bref, si vous êtes un pratiquant du Sermon sur la Montagne, vous êtes un P(p)èlerin d'Arès.
Cet été, un pèlerin au Pèleriage me dit que chez les Arésiens qui lui ont loué une chambrette quelqu'un lui a dit: "Alors, vous êtes dans la secte là-bas au croisement de la route d'Andernos et du boulavrd de l'Aérium ?" Ainsi ai-je appris qu'il y a encore à Arès des gens qui nous considèrent comme une secte ! Mais il est aussi possible que le commun des Arésiens voient une secte dans tous ceux qui prient ailleurs que dans une Église. Ils ignorent qu'à l'inverse de nous, l'Église a tout ce qui caractérise une secte : doctrine rigide, calendrier autoritaire, sacrements magiques, obéisssance aveugle à un chef, etc., alors que nous n'avons rien de tout cela. Pas nous. Nous sommes des croyants libres. La Révélation d'Arès dont nous suivons les conseils met tout en pièces afin de tout reconstruire ou de changer le monde (Rév d'Arès 28/7) sur une base d'une implacable logique : Seul le Bien peut battre le Mal. Tout chez nous "est implacabilité, inflexibilité, logique" en effet, parce que c'est dans l'amour que nous espérons et non dans des règles religieuses qui sont globalement des superstitions (21/1).
Après tout, si j'ai bien compris ce que vous dites, vous reconnaissez chez Jésus de Nazareth la même attitude que la nôtre. Notre critique des valeurs considérées comme supérieures dans les religions est, c'est vrai, notre caractéristique, mais nous ne pensons pas que pour cette raison les fidèles des religions soient des âmes perdues. Jésus était né juif et prêchait dans les synagogues mais il ne recommandait pas les pratiques juives ; il recommandait, comme nous le faisons, l'amour en toutes choses. Nous n'avons aucune considération pour la téléologie du monde sans pour autant condamner ceux qui ont cette considération. Nietzsche parlait de Dieu comme "la grand machine à punir" des religions. Nous ne croyons pas que Dieu punisse ; nous sommes assez mauvais, nous les pécheurs, pour nous punir nous-mêmes.
Nous avons un idéal vigoureux : la conviction que l'amour emportera une victoire définitive sur le péché des péchés. Rejoignez-nous, frère ecclésiastique ! Écrivez-moi à Michel Potay, B.P. 16, 33740 Arès.

06aou22 243C2 
On nous a appris ceci : L'homme doit se garder de tout se qui tend à analyser la religion. Il ne doit rien savoir, mais tout croire aveuglément et fermement. La  religion est diamétralement opposée à l’Évangile.
La métaphysique surpassera cette culture religieuse dogmatique, obscure,  absurde, erronée, et mensongère. [Il faut] se détourner de tout cela,  ainsi trouvera-t-on la Vie.
Pour des millions et des millions d'êtres, la connaissance intuitive de la valeur éternelle de la créature humaine ne s'est jamais perdue.
Mais justement aujourd'hui, plus que jamais, une grande recherche de vérité, apparaît dans les âmes de ceux qui veulent aborder le domaine métaphysique plus profondément que ne le permettent les connaissances religieuses et les systèmes philosophiques actuels. Ainsi que "les techno-sciences qui ont vidé, pénétré et curé comme un puits la psyché humaine, mais nous ramenons goutte à goutte l'Eau dans le monde."
Nous observons que les âmes se remplissent de plus en plus de lumière et comment le réveil spirituel les conduit dans les hautes sphères célestes. Une Sainte intuition soufflera en eux — Je souffle en silence dans leurs poitrines (Rév d'Arès 28/6) —, celle de l'infini des grandes idées créatrices et de la dignité de l'homme lorsque parvenue à une maturité suffisante, il entre dans l'état d'Enfant de Dieu et appartient ainsi à la suprématie de la Création .
Mary de Bretagne-Sud.

Réponse :
Vous êtes très optimiste, ma sœur Mary. Pour ma part, je n'observe pas vraiment "que les âmes se remplissent de plus en plus de lumière et que le réveil spirituel les conduise dans les hautes sphères célestes." Mais il est vrai qu'il y a beaucoup plus de liberté chez un certain nombre de ceux et celles que nous rencontrons dans notre mission. Je veux dire qu'un certain nombre de gens pensent que les sentiers que nous suivons sont les plus recommandables, mais pour autant rares sont encore ceux qui décident de les suivre avec nous.
Comme vous, cependant, je garde mon optimisme en me souvenant que moi-même je n'ai pas de prime abord été transporté par L'Évangile Donné à Arès reçu en 1974 ni par Le Livre reçu en 1977. Il m'a fallu un certain temps pour découvrir l'incomparable richesse cachée sous les mots et sous un style pas toujours séduisant. J'ai vu venir en Pèlerinage cet été deux personnes qui m'ont dit qu'elles avaient lu La Révélation d'Arès et certains de mes écrit il y avait des années, mais qui n'avaient que récemment découvert la Lumière qu'elle recelait. On ne doit donc jamais désespérer ; vous avez raison.

07aou22 243C3
J'aime cette entrée — comme j'aime toutes les autres — qui nous renvoie à l'agir et tout particulièrement à cette mission dont tous les missionnaires connaissent les difficultés souvent rappelées dans vos réponses et qui nous conduit à accepter que sauf rarissimes exceptions — les épis mûris —, notre mission consiste le plus souvent à laisser une trace, qui disparaîtra probablement de la mémoire immédiate de la personne à qui se sera adressé le missionnaire, mais pourra ressurgir un jour ou l'autre, le contexte, les circonstances ramenant à la surface la trace enfouie et/ou l'additions des traces finissant par former une œuvre à elles toutes, un peu comme sur un tableau de Seurat où chaque petit point de peinture n'est rien isolément, mais l'ensemble des points de peintures sur la toile forment cette scène du cirque rassemblant écuyère, acrobate, clown...
Dans chaque moment de notre mission, l'un qu'est l'apôtre face à l'un qu'est l'homme qui l'écoute et avec qui il échange (dans la mission, on donne mais on reçoit aussi) n'est pas seul. Il est bien par le message qu'il transmet théophore (porteur de Dieu) et par là-même porteur de tous ses frères d'hier, d'aujourd'hui et de demain : un en lui, un avec le Père, un avec son messager fort (vous), un avec l'humanité.
Ne pourrait on pas dire au fond : Sois un(s) dans toi... avec un (s) entre parenthèse ?
C'est ce que m'inspire les quelques babils de pensée métaphysique qui s'étendent sur ma conscience et mon cœur depuis l'entrée 234, rééclairant dans toute sa dynamique transcendantale ce Sermon sur la Montagne, que notre mission ressuscite littéralement à la lumière de votre enseignement, ce qu'a très bien perçu l'ecclésiastique qui "à mentir préfère taire son nom et son adresse (243C1)".
Ce Sermon sur la Montagne, le chrétien de base l'avait abandonné en chemin, ses exigences jugées inaccessibles au commun des mortels (et donc, quoi d'autres que demander pitié au Père et compter sur sa miséricorde ?).
Ce Sermon sur la Montagne, que l'on trouve sous deux formes distinctes dans les Évangiles (Matthieu s'adressant plutôt aux chrétiens de Jérusalem ayant des notions claires de la Loi, et Luc s'adressant plutôt aux personnes de culture hellénistes disséminés dans l'empire romain), vous aviez suggéré au pape de l'ajouter au crédo catholique, ce qu'il n'a pas fait, laissant de fait à notre mission cette tâche de rénovation, parmi d'autres tâches visant à faire renaître dans le monde une espérance fondée sur le simple bon sens : comme les points sur une toile de Seurat. C'est l'addition des actions d'hommes de bien, croyants ou non, qui fera peu à peu grandir la toile de la grande Moisson précédant le Jour. Nous avons une mission difficile mais sublime.
Jeff P. de Paris, Île de France
Seurat Pointillisme

Réponse :
Merci, frère Jeff, pour ce beau commentaire et pour l'image du "Cirque" de Seurat accompagnée d'une épure montrant le travail de composition des couleurs. Selon la théorie du chimiste Michel-Eugène Chevreul une couleur n'existe pas en soi ; elle n'existe que  par rapport à celles qui l'entourent. À la suite de l'utilisation de ces résultats et ceux du physicien Ogden Rood, en particulier sur sa théorie des couleurs, énoncée dans son livre Modern Chromatics (1879), concernant les phénomènes de décomposition et de recomposition de la lumière, Seurat a expérimenté une nouvelle technique de peinture appelée pointillisme, qui consiste à approcher de la toile de nombreux petits points de couleur pure de manière à créer une distance souhaitée grâce au mélange et à la vibration de la lumière. Notre frère Dominique F. de Catalogne Française a raison. Ce qu'a fait frère Didier Br. n'est pas pointillisme, c'est sans doute du dripping, mais le résultat est heureux.
Vous êtes actuellement au Pèlerinage et je vous remercie pour le service que vous rendez sur ce saint lieu. L'impression que me laissent tous les Pèlerins cette année 2022, après que le Pèlerinage fût fermé depuis 2019, c'est celle d'une piété paisible mais d'une profondeur vibrante qui — et c'est rare — permet à l"humain de surmonter la dichotomie généralement persistante entre la vie quotidienne et la vie spirituelle. J'ose même dire que certains jours je sens là une communion, une harmonie, au lieu de ce qui est habituellement un brisement ou une brûlure passionnels. Un vent de plénitude heureuse court doucement dans la Maison de la Sainte Parole. Encore merci.

07aou22 243C4
"Fuir l'animal en moi" par la pénitence (Rév d'Arès 30/11) et ré-hanimer la Vie, l'image et ressemblance (Genèse 1/26).
J'aime beaucoup le magnifique extrait du blog qui suit et me pousse à méditer 235C25 : Nous ne sommes pas que des biologies mouvantes et tièdes (Rév d’Arès 2/5) promises à  la poussière des tombeaux, mais des êtres métaphysiques temporairement habillés de chair sur une ligne de Vie infinie, ainsi que la Veillée 17.
Mes pensées fraternelles s'envolent vers vous.
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Un grand remerciement pour votre très beau commentaire, frère Didier.

08aou22 243C5
Je suis ébranlé par votre nouvelle entrée.
Elle touche à bien des domaines de mon action d’apôtre.
Elle réveille les souvenirs de la vie avec mon épouse, avec l’art, avec la pénitence et la moisson :
Les bourrins bretons, la peinture et maintenant la musique dans la rue.
En guise de réponse à cette entrée, je joins en photo la version du 01/08/22 d’une des deux chansons que je joue là où je suis et passe.
Merci infiniment pour votre immense amour de la Vie.
Thierry A. de Bretagne-Nord.

Réponse :
Merci, frère Thierry, pour votre commentaire qui me touche beaucoup
Comme il m'arrive de regarder sans voir, il m'arrive de lire, d'aimer ce que je lis, sans comprendre. Je l'avoue, je ne comprends pas tout ce que vous me dites ici, mais je me dis que la complément qui m'échappe est peut-être dans l'image dont vous m'annoncez la venue en même temps que votre commentaire, mais je n'ai pas trouvé d'image... Sans doute l'avez-vous oubliée, à moins qu'elle ait disparu au cours du transfert.

08aou22 243C6
Merci, Frère Michel, de ne pas vous lasser de nous parler, de nous redire et redire.
L'image du bourrin que vous prenez en comparaison de notre encore piètre humanité est une fois de plus si juste et résonne en moi.
Dans notre monde bien réglé, il semble raisonnable de profiter de son harnais; c'est confortable malgré la lourdeur des charrettes et les coups de fouet ; dans l'espérance de foin et parfois d'avoine qui nous attend à l'écurie.
Dés le plus jeune âge on nous enseigne à avoir peur, à obéir au palefrenier, à accepter cette "sécurité" et à la reproduire pour le bien de tous (selon nos codes, nos règles... qui varient selon les époques), ces schémas pour notre descendance.
Peur de se confronter à la Liberté et sa responsabilité, ses responsabilités.
Oser passer de canasson cabochard mais soumis à l'animal libre des harnais [Rév d'Arès 10/10].
Un long apprentissage et nous sommes lents, alors merci de persister à nous guider.
Car cela aide à être conscient de notre cage [Rév d'Arès xxxvi/3] dans laquelle nous nous installons, avec nos réflexes et nos peurs, cela rappelle que nous sommes faits et appelé à être autre chose qu'un animal dans son box.
Acquérir un peu de conscience et d'intelligence, dépasser les peurs, redevenir plus Vivant.
Gaël L. de Loire Atlantique

Réponse :
Comme est juste votre commentaire, mon frère Gaël. Merci pour lui !
J'ai déjà, je crois, dans ce blog rappelé dans une réponse à un commentaire cette expérience réalisée aux USA par des cognitivistes ou des neuroscientistes : On demande à un certain nombre de spectateurs de regarder sur l'écran la vidéo d'une partie de basket-ball en leur demandant d'être très attentifs et de compter le nombre de fois que le ballon change de main. Au milieu du match un homme revêtu d'une peau de gorille entre sur le terrain, regarde la caméra, se frappe la poitrine à coups de poing et sort. Une fois la vidéo terminée on questionne l'assistance et l'on constate qu'une grande partie d'entre elle n'a absolument pas vu le faux gorille et même plus : ceux qui n'ont pas vu le singe affirment à grands cris que rien de tel ne s'est passé pendant le match jusqu'à ce qu'on leur repasse la vidéo et qu'ils soient bien obligés de convenir que le grand singe est venu. Par contre, tout le monde voit le gorille si aucune tâche particulière ne les distrait pendant le match. Eh bien ! on peut dire que la grande majorité des humains ne voient absolument pas qu'ils sont des bourrins attelés à des charrettes lourdes. Cette vision humaine déficiente est très largement exploitée par ceux qui dirigent la société. On fait croire aux humains qu'ils sont des super-observateurs auxquels rien n'échappe. C'est faux. L'humanité est largement cacochyme. Nous avons à lui redonner la santé.

08aou22 243C7
Très cher frère Michel,
Merci encore pour cette nouvelle entrée vigoureuse, pleine de bon sens et tout cela avec une pointe d'humour : "les bourrins" .
J'ai noté deux petites erreurs il me semble (...)
J'avais préparé un commentaire pour l'entrée précédente et voilà une nouvelle entrée.
Je vous envoie quand même ce commentaire au cas où il pourrait vous intéresser même si vous ne le publiez pas :

J'ai trouvé intéressante cette entrée 242 car elle me permet de mieux appréhender la Parole, de pouvoir la lire sur différents niveaux et ne pas en rester uniquement aux sens littéral et plénier auxquels notre culture nous a habitués mais d'explorer aussi le sens typique (ou symbolique) et surtout le sens  métaphysique.
Certes je ne l'ai pas encore suffisamment intégrée et métabolisée comme vous l'écrivez à Rémy et Marie-Odile (242C22) mais elle ouvre sur un large champ de possibles.
J'ai relevé ici certains passages de cette belle entrée auxquels je rajoute mes réflexions. 
"Le péché a réduit la créature humaine (Rév d'Arès 2/1-5) à tel point qu'une vastité de brèches mentales la sépare du Créateur. Obscur et frêle est devenu le fil qui rattache encore la brève vie anthropique à la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) Éternelle."
Par moments, je ne sais pourquoi je perçois ce lien subtil avec le Créateur et puis il disparait . Je n'ai pas encore trouvé le moyen de garder ce lien constant ou de restaurer ce fil qui me relie à la Vie. Et je pense qu'il en est ainsi pour beaucoup.
"L'âme va-t-elle suivre une trajectoire jusqu'aux étoiles ou va-t-elle s'étaler sur l'univers ? Va-t-elle se fondre dans d'autres âmes et ne former qu'une âme : la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13), avec toutes les âmes ?"
Quand je lis cela je pense à l'âme de Jésus qui habitait son corps transfiguré et se tenait devant vous et qui semble-t-il avait gardé sa personnalité, sa propre identité. Ne ferons-nous pas de même après notre vie terrestre si nous devenons de bons pénitents ?
Dans votre réponse au (235C19), vous écrivez :
"Je pense que le point le plus difficile et délicat de ma mission est d'aider mes frères et sœurs à passer le fossé de la métaphysique, à l'art de tomber au fond du trou et de réescalader la paroi, parce que la métaphysique peut être définie par l'art et l'effort de pénétrer  tout ce qui échappe à l'expérience, à la logique ou au possible et notamment Dieu, l'âme, la mort, etc. Dieu existe sans le moindre doute puisqu'il m'a visité et parlé, mais, s'il existe, qu'est-il ? Le temps est-il infini ? Qu'y a-t-il au-delà de la mort, dont la Parole parle si peu ? Etc., etc."
« Dans ma perception sensorielle ou extra-sensorielle sans faille de La Révélation d'Arès j'ai bien retrouvé la distinction faite depuis longtemps par les exégètes entre le sens plénier et le sens typique (typique au sens de symbolique) de la Parole. J'y ai ajouté le sens métaphysique."
Pourquoi la compréhension métaphysique est-elle si importante à vos yeux ?
De quels moyens disposons-nous pour appréhender la métaphysique ?
Qu'est-ce qui vous a permis d'appréhender la métaphysique ? Est-ce vos rencontres avec le Créateur sous ses différentes formes ou votre pénitence qui vous ont fait percevoir une autre dimension inaccessible aux sens habituels ou les deux. ?
J'ai écouté attentivement la vidéo de notre frère Éric D . qui parle à cœur ouvert de ce qu'il ressent et comment il vit ses rapports avec la Parole, le prophète et les P(p)èlerins d'Arès. C'est intéressant ; certaines de ses réflexions m'ont aussi traversé l'esprit. Chacun de nous va forcément ressentir et vivre la Parole et même vos écrits avec sa personnalité, sa sensibilité, sa culture, son histoire de vie.
En lisant La Révélation d'Arès, surtout la deuxième partie, Le Livre, chacun pourrait donner des interprétations différentes en fonction de ses convictions, de son ressenti, de son vécu de son histoire, etc... c'est pourquoi seul le prophète qui l'a reçue peut en restituer le vrai sens. Ce que vous répondez à Éric en écrivant : "Je pense, aujourd'hui encore, que ce que me communiquait le Père n'était pas fondamentalement fait des mots, mais était fait du sens du Message. La façon dont j'ai reçu ce que j'allais appeler Le Livre est quelque chose qu'il faut avoir vécu, qui n'est pas descriptible." C'est bien le prophète qui est l'agent d'unité comme vous l'écriviez dans un article du : "Un prophète pourquoi et pour quoi faire ?" (Le Pèlerin d'Arès).
D'ailleurs à un moment l'antenne de lumière qui vous transmet la Parole du Créateur vous dit : Les frères, Je ne leur parle pas, tu leur parles [Rév d'Arès xx/12].
Le Vent ne soulève pas ton cheveux comme une couronne (Rév.Arès XX/13).
Comme vous l'écrivez dans votre réponse à notre frère Éric : "Nous sommes loin d'être parfaits, mais nous nous efforçons de rester aimants en toutes circonstances, parce que nous voulons être une communauté de caractère et de destin dirigée vers la Lumière." J'ai constaté souvent qu'il m'est toujours plus facile de voir les défauts des autres que les miens, c'est pourquoi j'ai toujours  besoin de faire preuve d'humilité et d'amour en m'efforçant de n'être plus rien pour moi-même, car finalement, seul l'amour peut nous unir au-delà de nos différences.
J'ai bien aimé que vous ayez rappelé que vous êtes aussi le prophète de la mesure.
Parfois la Parole peut réveiller en nous des forces endormies qui peuvent créer une sorte d'illumination et nous faire perdre la mesure. Je comprends pourquoi le Père dit aussi de garder la tête froide et en toutes circonstances de garder son sens, sa mesure et sa paix.
La tête froid(e Me) parle, la tête (devient) chaud(e, elle) est (comme) neuf têtes (Rév. Arès xLiii/15).
Votre réponse à Éric est très instructive pour nous tous. Merci à lui de dire ce qu'il pense, cela vous a permis de nous livrer un bel enseignement libérateur.
Vous écrivez à notre frère Éric : "En France, on aime bien les sigles, les drapeaux, les étiquettes, etc. Nous Pèlerins d'Arès n'en avons pas et il faut faire disparaître les habitudes clanesques." Pourtant nous avons un logo , cela ne peut-il pas être considéré comme un signe clanesque ?
Je vous souhaite un très bon pèlerinage en août ainsi qu'à tous ceux qui s'y trouvent.
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
Concernant les fautes que vous avez décelées et d'autres que vous n'avez pas vues, elles tiennent au fait que j'ai publié cette entrée brute de rédaction sans qu'elle ait été relue par d'autres yeux que les miens. La sœur Christiane est ma seule relectrice concernant le blog et en ce moment nous avons, elle et moi, tant à faire que nous manquons de temps pour tout. Elle a pu, cependant, se lever très tôt ce matin pour relire et me donner les corrections, parmi lesquelles les deux que vous me signalez et d'autres. Moi, hélas, je ne peux pas me relire sauf après plusieurs jours ou (de préférence) après deux semaines, mais le temps presse constamment, parce que, devant m'en tenir sans cesse à un plan de travail, je dois toujours faire vite. Merci quand même, frère Denis.
Je crois avoir beaucoup écrit concernant la métaphysique depuis quelques mois. Vous devriez, dans mes nombreuses réponses aux questions similaires à la vôtre, trouver quoi comprendre quand je parle de métaphysique. Prenons un problème de métaphysique qui est peut-être le problème de métaphysique par excellence, celui que seule la métaphysique peut aborder, aborder mais non solutionner, car la métaphysique ne solutionne rien, mais elle permet d'entrer sans dire trop de bêtises, ce qui est très important, dans des problèmes insolubles par la raison mais qui pourtant nous semblent bien exister, car quantité de signes en signalent l'existence.
Dieu, pas vraiment un Être, pas vraiment Rien, puisqu'Il peut s'exprimer comme Le Livre le prouve. Dieu ne trouve pas sa place dans le répertoire de la nature ; de là l'athéisme. Le mot Vie trouvé dans La Révélation d'Arès est dépourvu de définition, de forme, de couleur, etc. La vie n'est pas situable, sinon certes par ce qui fait bouger un vivant : une mouche, une baleine, une pâquerette, un brin d'herbe, un humain, un phasme. La question qui se pose concernant Dieu : Pourquoi la Vie, puisqu'on ne le voit pas bouger ? Il est facile de dire "chaise" en montrant l'objet : sur quatre pied un siège où poser ses fesses, on ne peut dire Dieu en montrant l'objet, mais on sait, parce qu'on le sent et que sentir est un sens comme un autre, qu'il existe quelque chose qui parfois est évident, même quand on l'appelle hasard, chance, phénomène, mystère constatable en tant que mystère, intuition. Le problème de Dieu pour le mécréant est qu'il se produit bien des coups de chance, des merveilles, des éclats de génie, ils ne répondent pas à la logique physico-mathématique. Si vous admettez qu'il peut quand même exister, qui sait ? des choses et des faits illogiques, vous êtes métaphysicien.
Tant que l'on sera dans la question orgueilleuse par excellence de l'homme : "C'est soit une chose, soit une autre chose, mais pas les deux," le problème de Dieu se posera. Pour nous les deux existent ; celui qui ne les vois pas, c'est parce qu'ils ne sont ensemble visibles que pour un autre regard, le regard métaphysique. Cela signifie que la Vérité est, inévitablement, intrinsèquement contradictoire.
Dieu ne se laisse pas capturer, observer, disséquer, mais cela signifie-t-il inévitablement qu'il n'existe pas ? L'esprit métaphysicien qui est esprit de progrès et d'espérance répond : Non ! Presque tout progrès s'est fait sur une intution, quasiment  jamais sur une découverte matériellement évidente... L'évidence est toujours venue après la pensée. Or, l'intuition, la pensée sont du domaine métaphysique.
Dieu, c'est à la fois quelque chose et rien. On croyait que la finitude de l'univers était inévitable, une évidence matérielle, parce que tout a un commencement et une fin. Les dernières observations du télescope nouvellement envoyé dans l'Univers prouvent qu'il n'en est rien : L'infinitude existe. Pourquoi Dieu n'existerait-Il pas ? J'exclus, bien sûr, le fait que Dieu m'a parlé, parce que ça, tout bon rationaliste le sait, c'est du baratin. Le télescope James-Webb, lui, n'est heureusement pas rationaliste ; il dit ce qu'il voit ; c'est un instrument que nous Pèlerins d'Arès pouvons qualifier de métaphysique.
Le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'on n'a même pas besoin de métaphysique quand on a l'amour. L'amour sauve ; ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve.

08aou22 243C8 
Bonjour Frère Michel,
Je me permets de vous envoyer mon commentaire pour l'entrée 243 de votre Blog par mail, votre formulaire ne reconnaissant pas les caractères grecs.
Je lis en ce moment "La Pommeraie" que vous avez rédigé, cher prophète, dans Le Pèlerin d’Arès 1989, et parallèlement les Fragments (et témoignages) d’Héraclite (édition J.-F. Pradeau, GF Flammarion). D’Héraclite "l’obscur" ne nous sont parvenus que des témoignages et fragments relatés par d’autres auteurs et philosophes. La belle pensée — ou devrais-je dire "parole" inscrite sur le papier — d’Héraclite est donc parasitée par ce qu’en disent ses citateurs. Aristote le citera pour le réfuter, lui et ses disciples — particulièrement Critias d’Athènes ; les stoïciens, tels que Cléanthe, l’intégreront à leur projet philosophique ; les chrétiens – notamment Hippolyte et Eusèbe de Césarée – le reliront dans la perspective d’une eschatologie religieuse.
Héraclite aurait dit : "On ne peut entrer deux fois dans le même fleuve" (Aristote, MétaphysiqueG, 5, 1010a1-19). L’eau du fleuve n’est jamais la même, l’homme qui s’y baigne n’est jamais le même, donc "Toutes choses sont en mouvement" (Aristote, Tropiques, I, 11, 104b19-22). D’un autre côté, malgré ce mobilisme perpétuel, le fleuve demeure un fleuve, l’homme demeure un homme. Si les choses sont en mouvement, elles demeurent des choses, elles gardent leur "nature" ou "essence".
Ensuite, Héraclite aurait émis l’observation suivante : dans un univers où tout est en perpétuel changement, où toute chose demeure elle-même néanmoins – où quelque chose se perd et se crée en permanence -, ce sont les contraires et leur union qui forment l’harmonie de l’univers. Par exemple, comme vous l’observez dans "La Pommeraie", la nuit est le pendant du jour, et nous ne saurions apprécier le jour et sa chaleur sans la nuit et sa noirceur (néanmoins clairsemée d’une infinité d’étoiles). Toujours selon Héraclite, "la mer est l’eau la plus pure et la plus souillée ; pour les poissons, elle est potable et salutaire, mais elle n’est pas potable et elle est mortelle pour les hommes" (Hippolyte, Réfutation de toutes les hérésies, IX, 10, 5).
À la lecture de "La Pommeraie", je serais tenté de dire que si toutes choses sont en mouvement, alors tout est crise ou équilibre.
Le problème — car il y en a toujours un avec un livre de philosophie — se situe dans la prose des réfutateurs d’Héraclite d’Éphèse. Le texte suivant dénote, de mon humble point de vue, un glissement vers un intellectualisme – l’hégémonie de l’esprit – dont ne s’arrogeait pas l’Éphésien, ce dernier ayant peut-être été doté d’une intelligence du cœur prenant le pas sur celle de la pensée. Aristote s’y exprime en ces termes, dans le but de réfuter Héraclite (exemple, pour l’ancien disciple de Platon, des penseurs n’ayant pas échappé à la "non-contradiction" qui fonde la légitimité des discours proprement "scientifiques") :
"On voit clairement que ne peuvent êtres vraies, en aucun sens, les assertions de ceux qui soutiennent à propos de toutes choses, soit que rien n’est vrai […], soit pour les autres que tout est vrai. Ces raisonnements, en effet, ne diffèrent guère de ceux d’Héraclite [qui dit que les contraires – tel que le commencement et la fin d’un cercle qui se confondent toujours sur la courbe d’un cercle – s’uniformisent et donc se confondent], car dire avec lui que tout est vrai et que tout est faux, c’est soutenir aussi chacune de ces deux propositions séparément, de sorte que si la doctrine d’Héraclite est bien impossible à admettre, ces doctrines doivent l’être aussi. Si ce qu’il est vrai d’affirmer n’est rien d’autre que ce qu’il est faux de nier, il est impossible que tout soit faux, car il est nécessaire que l’un des deux membres de la contradiction soit vrai. En outre, s’il faut nécessairement pour toute chose soit affirmer soit nier, il est impossible que les deux membres de la contradiction soient l’un et l’autre faux, car un seul des deux membres est faux. De telles doctrines encourent donc toutes aussi le reproche si souvent répété de se détruire elles-mêmes. Celui qui dit en effet que tout est vrai affirme, entre autres, la vérité de la proposition contraire à la sienne, de sorte que la sienne propre n’est pas vraie (car l’adversaire prétend qu’elle n’est pas vraie), tandis que celui qui dit que tout est faux affirme aussi la fausseté de ce qu’il dit lui-même. Et s’ils font des exceptions, le premier prétendant que seule la proposition contraire à la sienne n’est pas vraie, et le dernier que seule la sienne n’est pas fausse, ils n’en sont pas moins entraînés à admettre des exceptions en nombre illimité, tant pour les propositions vraies que pour les propositions fausses. Car celui qui dit que la proposition vraie est vraie dit lui-même vrai ; et cela se poursuit indéfiniment. Il est encore évident que ni ceux qui prétendent que tout est en repos, ni ceux qui prétendent que tout se meut disent vrai. Si, en effet..." (Aristote, Métaphysique).
J’ai arrêté ma lecture à ce moment-là. Passablement ennuyé par cette apologie du discours non-contradictoire, qui peine peut-être à rendre compte de la Vie qui, me semble-t-il, se contredit perpétuellement, j’écrivais ce qui suit sur la page de garde de l’ouvrage : "Aristote confond la dispute – qui distingue ce qui est vrai de ce qui est faux – et le réel – où le vrai et le faux ne dépendent pas, respectivement, d’une affirmation ou d’une négation de la part d’un"discoureur". Le discours de la connaissance qui juge la "vérasibilité" [néologisme] du réel n’est pas le réel lui-même. Il est intention, non création accomplie indubitable que l’homme avait le pouvoir et la puissance de réaliser en Eden. Tout peut se mouvoir ou être au repos, et ce n’est pas aux vaines intentions de l’esprit d’en décider." Ainsi, "La Pommeraie" a nourri ma « réponse » à Aristote :
Troisième vérité. L’agent déterminant du bonheur et de la puissance est, selon le pôle choisi par Adame et par l’homme après lui :
Dans la perspective d’équilibre, la création comme résultat accompli. Dans cette perspective l’esprit créant — ou intention — n’a pas valeur déterminante.
Dans la perspective de crise, l’inverse. Avant que la création ne s’accomplisse, l’esprit créant — ou intention — a valeur déterminante. (Le Pèlerin d’Arès 1989, "La Pommeraie", p.51).
Je n’ai rien contre Aristote. C’est un homme et je l’aime. Je n’apprécie cependant pas ses notes de cours, car les ouvrages qui nous sont parvenus de lui aujourd’hui ne consistent qu’en cela.
Faut-il lire Aristote ? Il me paraît difficile de s’en passer, mais je peux me fourvoyer. De mon point de vue, la métaphysique à laquelle vous nous ouvrez n’est pas celle que connaissent généralement les hommes. Peut-être faudra-t-il distinguer la métaphysique de la métaphysique aristotélicienne, et, dans ce cas, comment le faire sans déjà la connaître ?
Quand je lis votre entrée, "Fuir l’animal en moi", je crois reconnaître en la réfutation aristotélicienne d’Héraclite une invitation à s’adonner au "jeu" de la discussion ou de la dispute philosophique – à faire du lecteur innocent un "bourrin" attelé à ses "pensées en boucle", à ses "ennuis", à ses "jeux comme les bourrins à leurs charrettes". J’ai l’impression que, dans le texte précédemment cité, l’Athénien tape de sa règle sur les doigts du lecteur insouciant qui veut admirer l’Éphésien. Effectivement, "comment faire bruire la Vie (24/5)", quand les doctes nous disent en qui croire et en qui ne pas croire, qui dit le vrai et qui est dans l’erreur, alors que nous sommes tous dans l’ignorance du tout ? N’oublions pas, également, qu’Aristote a parfois été considéré comme le créateur de la science. Je le vois plutôt comme le fondateur du discours scientifique, qui, après l’avoir éprouvé pendant mes années de classe préparatoire, m’apparaît parfois comme un risque, le risque d’atrophier l’esprit par une sorte de contrition orgueilleuse — qui n’est qu’un risque, non pas une fatalité selon mon humble avis. C’est le harnais qu’a imposé Aristote à la langue. Alors que la contradiction — ou, plutôt, nous devrions dire la contrariété, c’est-à-dire les contraires qui s’unissent selon Héraclite, qui peuple le monde et le réel, s’installe dans l’esprit de l’homme-bourrin, l’homme en crise. Le vrai est un jardin dans la tête (Rév d’Arès ii/9), et il s’agit potentiellement de laisser les arbres et les broussailles de ce jardin pousser librement dans l’esprit de chacun, quitte à laisser la contradiction s’installer, à laisser les contraires de l’Univers (jour/nuit, lumière/ombre, équilibre/crise…) s’y épanouir.
Plus loin, quand je lis « L’esprit est un flux vivant, infiniment, riche, créateur, libérateur », ainsi que « nous sommes Un tous ensemble (Rév d’Arès xxiv/1) les hommes », je ne peux m’empêcher de penser à l’image du fleuve d’Héraclite, et à son union des contraires (une Humanité composée d’une foule d’individus mais qui est Un). De même, je perçois, peut-être à tort, le resserrement qu’opère Aristote dans sa Métaphysique. Devons-nous devenir nous-mêmes des fleuves, abreuvés par l’Eau bleue, l’Eau forte, l’Eau vive de la Parole ?
Je vous remercie chaudement pour cette entrée, frère Michel. Je serai, à vrai dire, incapable de détailler l’ensemble des effets qu’elle a pu avoir sur moi, sur ma pensée, sur ma psyché. En vous lisant, je trouve la confirmation des pressentiments qu’eurent des hommes qui vécurent bien avant nous, tels qu’Héraclite, Socrate ou Platon ; mais aussi la confirmation que le bourrin pourra, à force de pénitence, d’amour et de bien, se libérer du harnais que lui mettent les docteurs (Rév d’Arès 10/10) et — pourquoi pas ? — redevenir, à l’image de la Parole, un poulain agile courant vers son but (Rév d’Arès 10/10).
Pour finir ce commentaire, je citerai Wittgenstein qui, à la fin de son Tractatus logico-philosophicus, con« clut : "7 – Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence."
J'espère que ce pèlerinage se déroule bien pour vous, ainsi que pour tous les frères et sœurs qui sont venus prendre le Feu. Vous voir à la Maison de la Sainte-Parole me fortifie grandement.
Fraternellement,
Élie P. de Paris, Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Élie, pour ce long commentaire. Merci de trouver la justification de "La Pommeraie" dans certaines pensées de la Grèce antique.
Concernant Aristote, je me permets de rappeler que c'est de la philosophie vétéro-grecque un grand auteur que j'ai très peu cité, voire même peut-être pas du tout cité dans mon blog (je ne peux pas me souvenir de tout ce que j'ai écrit depuis 2006) au contraire de Platon. J'ai des raisons pour ce silence, mais je ne vais pas entrer ici dans la critique d'Aristote.
Notons toutefois, frère Élie, que ce n'est pas du tout Aristote qui a intitulé métaphysique une de ses œuvres principales constituée de quatorze livres qui ne furent réunis qu'assez longtemps après sa mort par le bibliothécaire et compilateur Andronicos de Rhodes. C'est cet Andronicos qui a intitulé "La Métaphysique" (Μετὰ τὰ Φυσικά) un des sommets de la logique aristotélicienne. Cet ouvrage  développe notamment "une science de l'être en tant qu'être", une "ontologie et une théologie". Aristote y a soutenu, tout le monde sait ça, que "tous les hommes désirent par nature savoir". "La Métaphysique", titre qu'on doit donc à Andronikos de Rhodes et non à Aristote) est le traité fondateur de la métaphysique occidentale. Aristote y parle de ce qu'il appelle, lui, la "philosophie première", autrement dit la science des causes premières, des premiers principes et de la finalité de tout ce-qui-est en tant qu'il est. C'est un fil de pensée qui peut nous être utile à nous disciples de La Révélation d'Arès.
Je sais qu'Aristote n'appréciait pas particulièrement Héraclite, mais Héraclite fut, à mon sens, un métaphysicien, un vrai et sûrement meilleur bien avant Aristote. Au reste, on n'a aucun écrit d'Héraclite, seulement des citations éparses (une centaine, je crois) trouvées chez divers auteurs antiques. Héraclite était, à mon avis, une sorte de poète-penseur, un raciocineur libre, resté célèbre pour des propos comme Πάντα ῥεῖ (Panta rhei) : "Tout passe", "On ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve", "Le plus beau des singes est laid", "La contrariété est avantageuse", "La plus belle harmonie naît des différences", "Toutes choses naissent de la discorde", etc. qui font de lui un observateur fécond, aigu, profond, des relativités nombreuses de la vie humaine et du mouvement perpétuel des choses. Aristote, c'est déjà un système ; Héraclite c'est la sagesse ! Merci de le citer.

09aou22 243C9
Cher Mikal,
Tout à l’heure l’espèce de "bourrin-pèlerin" que je suis était en face à vous (attention tout de même à ne pas confondre avec le requin-pèlerin, c’est une espèce bien distincte). Vous avez parlé de la brièveté du Pèlerinage de Feu, de la brièveté de notre épisode charnel. Vous avez parlez des étés chauds, des étés froids, de ce tout début d’automne qu’on commence presque imperceptiblement à sentir poindre ce 8 août. En effet la durée de l’astre diminue désormais de façon sensible le soir.
Au côté de ma sœur Nicole D. présente à l’accueil avec moi, je vous questionnais sur le soleil qui devient froid, l’or qui pourrit (Rèv d’Arès xxvi/8 )... Nous étions assis sur des chaises quelconques autour d’une table basse, vous nous avez emmenés un peu hors du temps. Précieuses minutes dans les confins d’un Univers [12/4] que grâce à vous on commence à explorer mieux que la NASA, et dont on découvre et réalise notre parenté. Vous avez entre autres choses fini par nous dire : "L’éternité c’est l’univers," puis dans cette immensité ou tout évolue, change, vous avez ajouté : "Le mal disparaîtra, mais la seule chose qui ne disparaîtra jamais, c’est l’amour." J’emporte Mikal [xxii/11] ! Quel bonheur de vous entendre, quel bonheur que la Vie vous donne quatre âges (xxxi/18).
Revenons à nos chers bourrins (def : Un bourrin désigne un mauvais cheval. Ce terme péjoratif et populaire proviendrait de l'argot militaire du début du XXe siècle). Dans cette entrée, vous nous dites : "Bourrin est l'homme dont l'ego est produit de l'autosatisfaction personnelle, il reste seul dans son piètre égotisme à claquer du sabot sur le pavé entre ses brancards."
Vous ajoutez : "… ils ignorent leurs colliers, leurs harnais, leurs mors comme les chevaux d'attelage. C'est ce que j'appelle la narcose du pâtir." En effet, pour l’instant l’homme-bourrin, ladre, irritable sur "l’orange pourrissante" (entrée 187), reste là ou son pied reste. Sur son crin l’encre coule, il s’aveugle, infatué de lui-même, le voilà qu’il dérive dans la narcose du pâtir …
La technoscience semble vouloir finir le job. Massifiant à outrance le chiot d‘homme, il cherche à atteler ce peuple de 7 999 999 999 d’autres, comme des chiens (xxxii/14).

Pourtant, non sous les pavés la plage, mais dessus la rustre cymbalaire (entrée n°223 « pauvre rudéraux que nous sommes »)
Pourtant l'homme-frère dort dans la foulée de ton talon (Rév d'Arès xxviii/28 ).

Cher prophète. Ce bourrin est occupé a mâcher aussi une rête [Rév d'Arès xxii/6], mais celle du père, et par là il décide d’un autre destin, se dégager de l’animal pensant.

Pourtant, il y a bien le noble chevalier casqué monté sur un cheval blanc (mais sans armes) vous visitant en 1981, le prophète Mouhamad qui vous encourage. La musette (Rév d'Arès xxxiv/14) ne paye pas le salaire du cheval. "Cheval de Mouhamad = la foi pas spécialement musulmane prophétique, active et créatrice" (annotations  2009).

Pourtant, tôt ou tard comme la chrysalide devient papillon, le bourrin attelé à son destin cyclique deviendra poulain agile (10/10) … qu’il sera bien difficile de dompter et d’atteler aux chars de la citadelle. La prison des siècles volera en éclat, nous fuirons l’animalité, la noce de bouc, pour ressouder le bourrin-humain -qui n’a d’animal que l’échafaudage (Rèv. d’Arès 17/2)-avec l’unité génésiaque. Alors, il n'y aura plus ni jour ni nuit, vous disiez : ni lumière ni obscurité morales, idéelles, sociales, ni rapports antagonistes entre homme et nature, homme et cosmos … (222C63)

-    Pour finir, il  y a la « parole de Mikal » (i/12) :
lien vidéo que j'invite chaque lecteur à visionner ou revisionner.
https://www.youtube.com/watch?v=gbnVLgt3uU4
En 2016, je vous posais une question face caméra sur l’issue du monde sous le joug technoscientifique, vous m’aviez fait une réponse magistrale (voir vidéo de 1min45 à 6min 30) ou vous dites à la fin:
« Chacun de nous à ça en lui, vous pouvez aller voir quelqu’un dans la rue, lui tapoter sur la poitrine et lui dire vous êtes un être éternel qui s’ignore ». A nous de jouer !

Halleylujah
Abel B.  de Bretagne-Ouest

Réponse :
Non, bourrin ne veut pas dire "mauvais cheval" ; dans l'armée bourrin désignait argotiquement n'importe quel cheval, ce qui était aussi le cas dans mon enfance pour quantité de chevaux excellents : les bourrins de la ville (qui tiraient les charrettes de la voirie), les bourrins de Nicolas (qui tiraient les camions* de livraison de vin de la Maison Nicolas**), les bourrins d'artillerie tirant les canons, etc. Un mauvais cheval, c'était une haridelle, une rosse, un bidet, une bourrique, un carcan, parfois mais pas toujours un canasson.
Ceci dit, vous évoquez le moment où, parfois, avant la prière je vais dire quelques mots aux frères et sœurs d'accueil. Ils découvrent ma façon d'exprimer les choses de la vie spirituelle et de l'espérance différente de la leur et certains me disent en substance : "Quel dommage qu'on ne puisse pas vivre avec vous ; on saurait mieux exprimer la profonde originalité de la foi qu'a installée en vous La Révélation  d'Arès." Il est vrai que celui qui a eu comme moi l'expérience tangible de l'Éternel, du Créateur, de la Vie, ne voit pas l'existence comme tout le monde. Je dirais même que rien n'est plus abscons, hypothétique, obtus que ce que l'humain lambda voit. L'homme ne voit plus la réalité ; il voit le monde auquel on l'oblige dès l'école à s'attendre ; il ne voit pas le monde tel qu'il est. Le monde objectif est le monde qu'on nous oblige à voir ; on rend attirant ce qui ne l'est pas. Emmanuel Kant disait déjà que les humains n'accédaient pour ainsi dire jamais "à la chose en soi"... C'est vrai. Si je regarde le même paysage en voyant apparaître Dieu, la Vie, l'Unité du Tout infini derrière... Je vois tout d'une toute autre manière. Si vous regardez un paysage vous le trouvez beau, parce que la culture à bistouillé nos yeux pour voir les choses ainsi. On ne voit pas, on perçoit et l'on peut tout percevoir différemment. Le peintre Cézanne disait : "La nature est à l'intérieur. Ce que les yeux voient n'est qu'un écho," ou quelque chose comme ça. La métaphysique permet de s'évader du carcan des traits visibles et d'entrer dans la réalité invisible. De même le vrai langage ou plutôt la forme de langage s'approchant le plus de la réalité est interne ; il n'est pas fait que de mots. Au reste, regardez une pièce de théâtre sur la scène : quand les acteurs parlent et bougent, ils vous imposent leurs bruits et leurs mouvements et vous ne voyez plus le décor et si vous tenez à observer le décor tandis que les acteurs jouent, quelques chose de l'intrigue vous échappe.
La Révélation d'Arès fait voir quantité de réalités à neuf, les redresse dans leur strictivité, si l'on me permet ce mot barbare. Il y a sans cesse, quand on observe le monde, ce que les peintres appellent "le problème de liaison", parce que personne dans le public qui viendra voir leur œuvre n'est un récepteur total. Savez-vous que certains prisonniers qui ont passé des années dans la même cellule avouent qu'ils n'ont jamais vu deux fois de la même façon le mur, toujours le même, qu'ils avaient sous les yeux le main en se réveillant ?
La foi, oui, est question de perception. Mon frère Antoine B. ne parvient pas à comprendre Le Livre tel que je l'explique parce qu'il ne parvient pas à accepter ou comprendre la perception du Message de la manière que le Très-Haut me l'a communiqué par d'autres parties de mon corps outre les oreilles par ou ne passaient que les sons.

* Dans mon enfance on appelait encore camions les charrettes hippomobiles basses à fort plateau et à quatre petites roues très robustes pour le transport des marchandises pesantes.
** On dirait aujourd'hui la Société Nicolas.

09aou22 243C10 
Un peu de douceur visuelle et sonore
https://youtu.be/3XZVAennvNU
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Didier, pour cette très belle exposition de pointillisme et divisionnisme.

10aou22 243C11
J’ai souvent employé ce mot de bourrin pour me définir.
N’étant pas bien malin, mais constant et déterminé, je prenais cela comme une qualité, mais vous nous faites de ce bourrin une autre image qui me fouette et me réveille.
Une vie de bourrin, c’est pauvre en fait, on fait son boulot, on reçoit sa dose d’avoine, une petite tape sur l’encolure quand le maître est content et la vie passe ainsi paresseuse, soumise et dramatiquement pauvre.
Mais je suis né humain pas bourrin, je suis potentiellement Image et Ressemblance du Père de l’Univers ; la Vie a un projet pour moi, c’est la gloire qu’Elle me propose et même une éternité de gloire pour le simple prix de ma pénitence, c’est énorme !
Je lui ferais offense en n’acceptant pas le sublime destin qu’Elle me propose en partage avec Elle.
Merci frère Michel d'à nouveau réveiller en moi l’envie de me déifier, de ne pas me contenter du peu.
Rémy O. de Toulouse, Midi-Pyrénées

Réponse :
Vous avez eu raison, frère Rémy, de vous prendre pour un bourrin. Personnellement, je me prends aussi pour un bourrin certes conscient de l'être, ce qui est déjà un gros progrès, mais pas encore vraiment libéré.
Il faut, de toute façon, avoir acquis une bonne dose d'humilité pour comprendre qu'on n'est que bourrin. La pénitence donne l'humilité nécessaire, mais d'autres grands lucides découvrent eux aussi leur condition de "bourrin de ville, de bourrin de Nicolas, de bourrin d'artillerie" (réponse 243C9), bref, de bourrin... Chaque jour je subis l'étrille de la douche, le céphalograttage du coiffage, le brossage des dents, le harnachage de mes fringues avec ceinture, col de chemise, œillères, le ferrage de mes pieds dans des chaussures, etc., mais bigre ! les mustangs, les namibs, les chevaux de Przewalski, les brumbies, bref, les chevaux sauvages subissent-ils tout ça ? Non. Pourtant, attrapez-en un et vous constatez qu'il est propre, intelligent et qu'il se débrouille très bien dans la nature ! Cela me rappelle le film "The Misfits" (en français "Les Désaxés", mais je préfèrerais la traduction par un synonyme de désaxés : "Les Humains" ou "Tristes Humains") où, à la fin du film, les protagonistes attrapent des mustangs sauvages pour en faire des croquettes pour chien, et, pour finir, ce sont les chevaux sauvages libérés qui gagnent, mais très peu de spectateurs voient le film sous cet angle-là. Comme je l'ai écrit dans un commentaire plus haut dans cette page, "l'homme ne voit plus la réalité ; il voit le monde auquel on l'oblige dès l'école à s'attendre."
Les huit milliards de bourrins qui actuellement hennissent et galopent sur Terre sont cachés sous une feuille morte, qui elle-même cache une autre feuille morte, et encore une autre, c'est au déblayage de toute cette verdure morte, de tous ces bourrins qui ne sont plus des chevaux, que nous commençons à procéder. C'est ça le secret de notre foi, celui que ne peut pas encore voir le monde auquel s'adresse l'Appel d'Arès. C'est cette tâche immense, folle, impossible, mais qui se fera quand même, que nous commençons. La Révélation d'Arès n'est que la sublimation lyrique de ce Dessein : Recréer le monde, le délivrer de ses bourrins en les changeant en perpétuateurs du Bien, ou si vous préférez en Enfants de la Vie.

10aou22 243C12
Quand je lis "fuir l’animal en moi", je lis d’abord : "Fuir toutes les pulsions, les impulsions, les répulsions de l’animal, instinctives, sexuelles, égoïstes."
Je lis ensuite : "Fuir l’animal domestiqué par la société, les systèmes idéologiques, culturels, tout ce qui le tient en laisse, l’éducation, les conditionnements, les autorités."
Je lis aussi : "Fuir l’animal enchaîné par ses peurs, ses violences, sa bestialité."
Et depuis l’ère de l’Internet, je lirais : "Fuir l’animal pris par l’immédiateté, soumis aux clique, aux plaisirs, à la surinformation, aux dispersions, aux achats compulsifs."
L’homme d’aujourd’hui, conscient de sa prison, tente de la fuir dans l’individualisme qu’il prend pour sa liberté, ignorant que les barreaux de sa prison sont ses peurs, ses appétits, ses caprices, oubliant que rien ne vit sans lien, et donc que lui-même est interdépendant des autres et que sans cette conscience d’interdépendance, viennent l’opposition et le conflit.
La volonté de fuir l’animal en soi (il faut le vouloir) ne peut se faire que par le haut, par l’acharnement à être bien plus que lui, mais aussi par le partage avec tous sur tous les plans.
Cette volonté  imprime en soi une énergie d’amour vécu comme facteur d’unité.  
Charlie F. du Nord

Réponse :
Magnifique commentaire, mon frère Charlie. Vous avez dit beaucoup en si peu de lignes.
Je n'en parlais pas, parce que mes frères et sœurs n'étaient pas prêts pour éviter de politiser ou barbariser (c'est la même chose) le constat que nous sommes tous attelés à des charrettes, des charrues, des canons, pas prêts pour comprendre en profondeur, mais il y a longtemps, longtemps, que j'ai conscience que le Mal dont souffre le plus l'humanité, c'est son animalité domestiquée par la matière, la matière qu'on trouve invisible dans la trique des lois, la bastonnade des règles, des mœurs, des haines, les chaînes des idéologies : religions, déifications des pouvoirs, adoration des drapeaux, etc., des informations biaisées.
Les rationalistes qui affirment que l'invisible n'existe pas sont soit des ignares de la plus sotte mais redoutable espèce, soit des hypocrites. Ce monde est tout fait de pouvoirs invisibles. Un jour que De Gaulle remontait les Champs Élysées en voiture pour fleurir la tombe du soldat inconnu, un titi sur le trottoir a crié au général : "À la retraite !" Ce n'était pas méchant, mais il a été immédiatement déféré devant un tribunal de flagrant délit et condamné à une peine de prison. L'invisible bras de fer du pouvoir lui était tombé dessus. Mais ça, ce n'est pas de la métaphysique, tout invisible que ce soit, car la métaphysique n'est pas l'invisible imaginaire de la loi, la métaphysique ne peut que chercher dans l'invisible le Vrai.
Quand je dit que l'homme est un bourrin, je ne caricature pas, je ne métaphorise pas, je dis quelque chose d'une tragique profondeur, je vise un horizon lointain. J'appelle à un renoncement héroïque à la réalité concrète et immense. Renoncer à être bourrin, c'est tendre à l'infini, délivrer l'homme du borné, du limité, de la cage, de la fillette, c'est ce que vous décrivez si bien. C'est, à l'évidence selon ce que je ressens, le fond du prêche de Jésus de Nazareth. L'homme est fait pour boire librement à la Source éternelle jaillie dans les forêts célestes, très haut dans la Lumière, la Source à la fraîcheur inaltérable que la Vie nourrit de possibilités infinies. Aucun bourrin ne boit à cette source.

10aou22 243C13
Comme j’aime, frère Michel, suivre ce blog, où vous nous guidez !
Et quel émerveillement, cette entrée, toujours plus brève, martelée, essentielle, si bien accordée à l’éloge de l’ecclésiastique, premier commentateur. Certains vous reprochent de vous répéter, mais n’est-ce pas la tâche d’un prophète de parler au peuple en lui répétant jusqu’à sa mort le cœur  de ce qui lui a été confié et qu’il a compris? D’un autre côté, pour entrer dans les cœurs, il importe d’écouter chacun et d’y répondre de la façon la plus adaptée. Mais ça, c’est plutôt notre travail à nous moissonneurs : « Le frère (qui) a le bras fort , le frère (qui) a le (fil )à plomb dans la tempe, (est)  le frère (qui) tient l’arc, la pelle, la faux. »  Vous, vous avez à vous situer plus haut, en « fontaine qui court »  (Le Livre XX, 8 à 12). Ce que j’apprécie, dans ce blog dont il me semble année après année discerner l’ascension, c’est la complémentarité entre ce discours prophétique plus ou moins bien accueilli et l’harmonieuse diversité des commentateurs, que vous compariez aux pièces d’un puzzle, dont, dirais-je, la variété colle à celle  du public à moissonner.
Bien des commentaires éclairent votre enseignement avec une touche personnelle, mais aussi souvent une grande fidélité au détail de  votre enseignement, si bien digéré. C’est ce que fait Jeff, avec d’autres, et ça je n’en suis guère capable.
Ici, en 243, cette variété m’a sauté aux yeux avec les commentaires 1, 2 et 3.
Comme Jeff (C3) comme Mary (C2), comme l’ecclésiastique du C1, moi-même  et d’autres, nous éclairons ce qui dans la Révélation nous parle le plus, d’où cette richesse du « puzzle ».
Ainsi Jeff illustre l’histoire et le contenu du Sermon sur la montagne, l’ecclésiastique admire votre simplicité rugueuse et Mary fonde son espérance  sur l’écoute aimante  des assoiffés spirituels et sur la Parole : Je souffle en silence dans leurs poitrines (Rév d'Arès 28/6). Dans ce regard positif, que vous accueillez, je retrouve ma propre sensibilité.
À vrai dire ce regard positif reliant le vécu et la Parole, il englobe aussi, chez moi, comme chez le jars  François d’Assise dont je porte le prénom et qui attendrissait le loup, toute la gent animale. Ainsi, le cheval, c’est  à la fois le "bourrin" harnaché et le "poulain agile" de 10/10 que vous aimez citer. Dans La Révélation d'Arès,  la gent animale  a cette double face, et c’est pourquoi au lieu de "fuir l'animal en moi", je préfère "fuir en moi l’animal domestiqué". Je n’ignore pas les questions que soulève ce notre refus de la domestication, essentiel à notre mouvement : d’un côté notre "anarkhie" retient le meilleur de l’anarchie et prône les "petites unités confédérées" pour alléger une domestication déshumanisante, et d’un autre, nous  refusons  la stérilité d’un "infantilisme" autiste refusant toute action commune.
C’est ainsi que je comprends votre prophétique "Rejoignez-nous :"  adressé à l’ecclésiastique de 243C1, sans savoir quel sera chez lui l’effet de cette formule. Certains en effet aiment la détermination de ces appels directs à les rejoindre, d’autres non. Moi-même, las des incessantes publicités de notre époque où partis politiques et vendeurs cherchent à vous récupérer en se prétendant les meilleurs, ces "Rejoignez-nous !" me poussent à la rébellion, souvent ironique. Cette mienne sensibilité, je la retrouve souvent chez les "cathos". Ici encore l’appel  de la veillée 14 à ne pas brusquer ce milieu imbu de lui-même rejoint mon expérience. Mes sœurs vont à la messe, ma fille et mon fils se retrouvent dans la mouvance jésuite, ce dernier comme prêtre, et je garde des amis du temps où je fréquentais la paroisse.  Je suis porté envers eux à une écoute  aussi approfondie que possible alliant amour, solidité, humilité et patience…
Notre amour finira bien par se voir, intriguer, attirer…  Je  repense souvent au cardinal Lavigerie projetant il y a cent trente ans de conduire les musulmans d’Algérie au catholicisme. Il invitait à s’insérer avec amour dans leur quotidien pour qu’ils découvrent dans les chrétiens cet amour vrai, de source "métaphysique" diriez-vous. Il faudrait, disait-il, cent ans pour arriver au premier baptême !  Hé oui, sa patience, celle des "pères blancs" a fini par payer, des musulmans sont venus au catholicisme (mais l’Église Catholique évite de mentionner l’inverse !).
Je finirai par les dernières lignes de votre réponse à 243C3 : " L'impression que me laissent tous les Pèlerins cette année 2022, après que le Pèlerinage fût fermé depuis 2019, c'est celle d'une piété paisible mais d'une profondeur vibrante qui — et c'est rare — permet à l’humain de surmonter la dichotomie généralement persistante entre la vie quotidienne et la vie spirituelle.[…]. Un vent de plénitude heureuse court doucement dans la Maison de la Sainte Parole." Là, Je me reconnais bien : dans cette salle de prière je méditais sur la façon la plus spirituelle possible de gérer mon quotidien dans l’amour, et je me répète souvent votre invitation d’il y  a trente ans à la Poterne es Peupliers à Paris : "Spiritualisez chacun de vos gestes !"
À nous, commentateurs,  de garder le fil à plomb dans la tempe, à vous de répéter le message prophétique sans toujours pouvoir faire le détail parmi vos lecteurs, et donc merci à tous.
François D. d’Île de France

Réponse :
Qu'ajouter à ce commentaire qui me touche beaucoup, mon frère François ? Rien ou presque rien.
Nous voilà chapeautés de La Révélation d'Arès et nous sommes sans patrie, sans rien de repérable et mesurable. Certes, l'ecclésiasique de 243C1 pense que je "n'ai pas tort", mais ils n'évoque pas l'événement d'Arès, il me parle comme si tout ce que m'a dit La Parole d'Arès était de mon cru. Je n'en considère que d'avantage mes frères et sœurs de foi, comme vous, frère François, parce qu'ils acceptent de partager mon apatridie. Je ne sais pas si je suis l'humain qui a le plus approché Jésus et le Père Lui-même, mais je suis sûr d'être plus près d'Eux que le prêtre n'est près du prophète de l'Évangile quand il "consacre" une hostie sur l'autel. Bref, je ne suis plus chez moi qu'en moi-même et c'est le cas de chacun de mes frères et sœurs de foi. Mais je sais que la Parole d'Arès va s'enraciner dans les générations à venir (Rév d'Arès 24/2).
La Lumière est venue à Arès en 1974-1977, mais pour votre fils jésuite-prêtre et sa sœur elle n'existe pas encore ; elle leur est cachée par la vaste ombrelle des habitudes. Ce masque parasolé est un tombeau, mais provisoire. Je demande au Père de bénir votre famille, quelle que soit sa foi.

10aou22 243C14 
Bonjour prophète !

Un court message vidéo cette fois
pour marquer votre entrée 243.
Je m'y exprime sur la chair et l'univers
sans chercher de noise à mes frères

Je vous embrasse et vous souhaite bon visionnage,
car je suis sur le départ pour le Pèlerinage
où j'aurai la joie de vous voir et prier en frère
sur le Lieu Saint où s'est plantée la Paix du Père

Éric D. dans son jardin de Bretagne

Réponse :
Merci, frère Éric, pour ce commentaire poétique et la vidéo.
J'aurai donc la joie de vous voir au Pèlerinage avant le 15 août. Je vous souhaite bon voyage.

11aou22 243C15 
"Naturam expeles furca, tamen usque recurre." Cette expression qui signifie : "Chasse le naturel à coups de fourche, il reviendra en courant," revient au poète latin Horace et remonte à la fin du premier siècle de l’ère chrétienne.
C’était sans compter avec les Pèlerins d’Arès qui, quelques siècles plus tard, utilisent la fourche selon les recommandations du Père comme outil de déculturation : (Si) le fou (est) dans toi, plante(-lui) la fourche (Rév d'Arès xxxiii/18).
Aux yeux des hommes qui, à l’instar des bourrins, portent des œillères, seul a un prix tout ce qui peut s’évaluer, se mesurer, se peser, se comparer, s’analyser, etc., car c’est depuis qu’il a quitté le Dessein créateur auquel la Vie l’avait intimement associé — Je suis si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Me voir (Rév d'Arès 1/11) — que l’homme (qui) compte (a) le cou plat, la langue lacée (re)tient sa part derrière l’œil la bouche (xxvi/2-3).
Une unique fonction caractérise l’apôtre : la Moisson qui consiste à aller physiquement — le frère, envoie(-le) dire (ce que Je dis ! (Rév d'Arès xxxiii/11) — à la rencontre de ses frères humains ; un seul agir : la pénitence, et c’est grâce à cette combinaison aussi simple qu’elle sera efficace à long terme que l’heureux reviendra. L’amour retrouvé au bout des générations produira le vrai bonheur, celui dont jouissait Adam qui n'est pas celui de l’animal pensant.
"Qui, remontant les millénaires, oserait déranger, seulement même regarder — en Éden le bonheur se voit comme l’éléphant au gué — un Adame debout, immobile dans les fèves, occupé, simplement et totalement occupé à être heureux ? Quel homme des siècles de ténèbres oserait lui passer ses idées ? J’ose seulement le regarder, mais de loin ; je retrouve assez de Vie pour contenir les mots qui tuent. Mon cerveau concocte le poison ; je crée une chose en en détruisant une autre Lui crée de rien, de l’ombre, il crée la lumière quand la nuit tombe comme Dieu, tel l’os qui crée sa moelle" (Extrait de l’article "La Pommeraie", Pèlerin d’Arès, 1989)."
Pour finir, une courte vidéo de Popeck, qui ne croyait pas si bien dire :
https://www.youtube.com/watch?v=W2JKnzsgIqY
Dominique F. de Catalogne Française


Réponse :
Merci, frère Dominique, pour ce commentaire.
La latin était une langue à laquelle des déclinaisons et conjugaisons complexes permettaient une souplesse phrastique que nos langues modernes occidentales ne peuvent plus vraiment donner (sauf peut-être le russe). La traduction de Naturam expellas furca, tamen usque recurret (Horace) par "Ta fourche chasse-t-elle le naturel? Il revient d'un pas bondissant" est sans doute la meilleure, quoique l'élan poétique n'apparaisse pas vraiment dans la traduction. Le verbe latin curro signifiait (je crois) : courir de façon sportive, en bondissant d'un pied sur l'autre... Ceci dit, vous avez raison d'ajouter : "C’était sans compter avec les Pèlerins d’Arès qui, quelques siècles plus tard, utilisent la fourche selon les recommandations du Père comme outil de déculturation: (Si) le fou (est) dans toi, plante(-lui) la fourche (Rév d'Arès xxxiii/18)." Courir tout court ou aller vite se disait plutôt festino, curso et dérivés, mais les mots pour dire courir étaient assez nombreux. Mais bon ! Ce sont mes vagues souvenirs d'un latin que j'ai étudié six ans au lycée en faisant mes humanités.
La langue moderne est ce que j'appelle une langue de journaliste, c'est-à-dire de quelqu'un qui fait de l'argent en vendant des images non graphiques mais scripturales visant à informer mais en émouvant avec relativement peu de mots. On sait que le visuel et le linguistique occupent dans le cerveau des emplacements différents. Un médecin américian, Roger Wolcott Sperry a effectué des recherches passionnantes sur les connexions entre les hémisphères cérébraux, qui lui ont valu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1981. Si son travail fut capital en psychobiologie, l'implication qu'il entraîna dans les liens entre physique et psychisme, ont choqué. Sperry a en effet noté la plasticité physiologique extrême du cerveau, l'émergence dont le cerveau est générateur, la conscience comme entité globale, opérationnelle et fonctionnelle et pour finir il a émis l'hypothèse que c'est la conscience qui modèle le cerveau, et non le contraire. C'est à mes yeux très important parce que je me pose la question de la conscience de l'âme une fois que la chair est morte. Je pense que dans ma vie charnelle mon cerveau joue un rôle dans l'activité de ma conscience, mais je me pose la question de la conscience une fois que mon cerveau sera mort, car cette conscience existera quand même, immortalisée par ma pénitence. Comment Jésus m'aurait-il visité en 1974 s'il n'était pas mû par sa conscience intacte ? Je ne sais pas comment fonctionne la conscience de l'âme une fois qu'elle s'aventure seule dans le cosmos, mais je suis d'accord que même déjà en ce monde le cerveau n'est pas l'agent unique et principal de la conscience et je suis heureux que Sperry ait démontré cela. C'est notre part invisible, métaphysique, et pour tout dire divine, qui agit là. La conscience et sa compagne inséparable et complexe qu'est la mémoire sont des "organes" très complexes de l'homme. Voilà notamment pourquoi, si je découvre que je suis fou en quelque domaine de mon activité psychique ou intellectuelle, je peux quand même, si je le veux, chasser cette folie comme vous le citez : (Si) le fou (est) dans toi, plante(-lui) la fourche (Rév d'Arès xxxiii/18).
Il est évident que le cerveau n'est ni une caméra ou un magnétophone, ni un ordinateur, ni une machine a décortiquer, broyer, trier, etc. Le cerveau reconsolide l'essentiel de nos strates vitales ; il n'en est pas l'origine. Le Père a placé près de moi une épouse qui non seulement a tout mon amour et qui me donne tout son amour, mais qui m'est extrêmement précieuse pour mieux comprendre comment l'humain, l'humain tel que Dieu et non les critères neuroscientifiques le voit. Elle se sert de son ordinateur avec méfiance et prudence sans vraiment comprendre comment "ce truc-là plutôt louche" fonctionne, elle connaît très peu Platon, Aristote, Montaigne, Spinoza, Kant, Bergson, etc. qu'elle considère comme des"grosses têtes" peut-être plus zinzins que son mari ne les voit, mais c'est un être d'un bon sens et d'une intelligence (Rév d'Arès 32/5) qui me stupéfient. Je ne l'ai iamais entendue dire une bêtise ou un mensonge. Elle est sans nul doute une part considérable de ma conscience actuelle. Pour moi elle a ce que je ne sais plus qui appelait, parlant de l'appareil photo, un "œil surnaturel" ; elle m'apporte chaque jour la preuve qu'un seul bonhomme comme moi comme n'importe qui n'a pas sa seule conscience pour lui, mais mouline au fond de sa psyché toutes les conscience du monde, de l'homme comme l'Un, et que la Vie est une Puissance et une Lumière d'une complexité telle qu'elles sont construites de toute la pensée que contient l'Univers.
Chacun de nous est déjà par lui-même, même de son vivant charnel, un état de disparition, parce qu'il ou elle appartient déjà au passé ;  il y a dans chacun de nous une chair morte en puissance, qui ne dipose que d'une entité éternelle : l'âme, qu'il faut créer et entretenir par l'amour. Cela fait voir la vie autrement qu'elle n'est. Le bureau de mon épouse Christiane est tapissé de photos, mais les photos même quand elles représentent des personnes encore vivantes sur Terre sont déjà toutes des tombes, des moments disparus, et je les regarde en me disant comme Roland Barthes devant les photos de sa mère : "Qu'y a-t-il derrière ?" Ce qu'il y a derière ? Je vais vous le dire : C'est l'éternité, qui est déjà derrière chacun d'entre nous.
S'il n'y a pas beaucoup de métaphysique dans tout ça, qu'y a-t-il ?

12aou22 243C16
Écris le vrai ! (Rév d'Arès xx/2).
Votre nouvelle entrée est parlante du début "Le maître religieux, politique, idéel, etc", à la fin "Seul l'homme connaît cette multiplication infinie du Soi".
Mais pourquoi ce titre ? Ce verbe "fuir", déroutant ! Pourquoi pas "maîtriser voire magnifier" l'animal en soi ?
Soit ! Je pense à l'urgence climatique liée à l'activité humaine. Vous avez raison de dire que, pour l'heure, le monde n'est pas dans l'agir mais dans l'agitation qui démantèle. Les bourrins qui pavent les rues vont moins vite que ceux qui dépavent. À Tournai, voilà que dans "l'urgence", une partie de la grand-place, près du Beffroi, vient d'être recouverte de macadam, provoquant l'ire des citoyens et de vaines querelles (Rév d'Arès xv/4). L'occasion pour l'opposante Marie Christine M. de monter au crénau.
Tiens, au fait, j'y pense, je lui avais remis La Révélation d'Arès. Je vais la recontacter. Il y a aussi "Le Pont des Trous", un monument historique, l'orgueil de la ville, qui enjambe l'Escaut, détruit pour être reconstruit à l'identique, un peu plus large pour l'hypothétique passage de plus grosses péniches !? Ah, ah, l'Escaut sera à sec avant la fin des travaux !
Cette folie (Rév d'Arès v/7) est partout. Je me rends à la côte ce week-end, à Middelkerke. Là, ils ont détruit l'emblème de la ville : un somptueux casino construit sur la digue et la plage. Unique sur toute la côte. Une œuvre d'art comme un célèbre tableau. Pour reconstruire à la place une énooorme boule en verre. Et il y a des grues partout. J'aime l'idée qu'elles tombent (xxii/20).
"Faut-il croire au réchauffement climatique?" (https://scienceetonnante.com) ? Il n'y a pas de doute possible. Pourtant il n'y a aucune inflexion dans l'activité humaine, aucun sursaut, aucun ressaisissement. Aucun changement de vie. C'est au contraire la fuite en avant. La force de l'habitude, le cal (Rév d'Arès i/15)[?], et le roi noir qui laboure ensemble peau et terre (xxix/9). Pas de solution hors de la Vie à retrouver, hors de La Révélation d'Arès, hors de Mikal, qui, quoique fragile comme la soie, Mikal dont la gorge est la fontaine où Ma Parole nage, monte comme la trombe" (xLvii/9).
Mikal a le doigt si fort qu'il lève l'étoile de moché et de Yëchou, celle qui dort dans la nuit. Sa main comme le bâton de saule bat l'étoile comme le cheval; il reprend la jument pour Dieu (Rév d'Arès XX/15).
(Voir l'entrée 101 déjà en 2009, la pénitence est l'écologie extrême).
Fabian D. Tournai Belgique

Réponse :
Mon frère Fabian, vous me dites : "Pourquoi ce titre ? Ce verbe "fuir", déroutant !" et vous ajoutez : "Pourquoi ne pas "maîtriser, voire magnifier" l'animal en soi ?" Mais parce que c'est l'animal en moi qui est pécheur. Certes, je dois honorer l'animal en moi puisque, Adame ayant choisi d'y évoluer, le Créateur y fait passer ma brève vie terrestre, mais c'est cet animal en moi qu'il me faut sans cesse fouetter pour l'empêcher de ralentir en moi la turgescence du pénitent, pour l'empêcher de nuire à mon âme que j'ai eu tant de difficultés à faire naître, mon âme qui, quand elle sera enfin délivrée de la chair où elle loge, la chair qui va mourir et pourrir, assurera mon salut. Mon salut qui ne sera sûr que quand j'aurai à subir et à maîtriser les passions de mon sang, de mes nerfs, de mes faims. Oui, je cherche à fuir l'animal en moi. "La vie est courte, la mort est longue" lit-on dès les premières lignes du "Christ Recrucifié" de Níkos Kazantzákis, et comme il a raison ! Je dois sans cesse lutter contre l'animal en moi que le péché grève, mais l'âme, quand elle sera seule et libre, ne connaîtra plus le continuelle lourdeur du péché.
Toute vie qui veut retrouver sa grandeur divine (Genèse 1/26) consiste à dépasser ses réalités charnelles en visant d'autres réalités, plus élevées. Par la force contraignante mais victorieuse de la pénitence, nous parvenons à transformer peu à peu, sans trop de bruit, l'image du pécheur que la chair nous confectionne en image "pré-éthérée, pré-célestisée". Nous ne passons pas de bourrin à ange, mais nous passons au moins de bourrin à homme au sens noble que La Révélation d'Arès donne parfois à ce mot. En fuyant l'animal en moi, si ce n'est pas complètement, c'est au moins autant que je peux, je reprends le sentier de la déification (Genèse 1/26-27). Cela ne nous sauve pas de la vie immédiate, certes, mais cela nous donne une chance de nous rapprocher du lointain état édénique initial. Notez bien que parlant de la liberté, la Parole d'Arès ne l'attribue pas ou cheval ou bourrin, mais au poulain (10/10)... Ainsi en fuyant l'animal nous reprenons quelque aspect enfantin. Le philosophe Schopenhauer disait que l'enfantinement est la marque du génie... Alors, un peu de génie, cela ne nous fait pas de mal, je pense. Les moments essentiels de notre vie future, dans l'au-delà, se retrouvent dans notre espérance.
Peut-être cette entrée 243 est-elle le cri douloureux et drôle en même temps d'un pénitent qui fouette sa vie de bourrin pour rendre hommage au Père... et je pense à Verlaine écrivant en prison (je crois du moins que c'était là) : "Ô Dieu, vous m'avez blessé d'amour !" Fuir l'animal en moi, c'est briser les codes de loi humaine et s'envoler vers le Ciel. Le bruit des sabots ferrés sur le pavé n'est pas une musique ; il faut bien que je m'élève pour entendre, ne serait-ce qu'un peu, le chant des anges.

12aou22 243C17
Pendant le mois de juillet, j’ai effectué un test de mission pour commencer à sonder le public parisien de la rive gauche (le local d'accueil parisien étant situé dans le 14è arrondissement de Paris). Je voulais voir comment une approche directe sur un thème métaphysique serait reçue.
J’ai donc commencé à Sèvres-Babylone en demandant aux passants : "Puis-je vous poser une question métaphysique ?" J’avais un calepin à la main et j’y notais les réponses. La plupart des personnes se sont arrêtées en acceptant l’échange. Seuls deux personnes m’ont dit ne pas savoir ce que voulait dire ce mot. Mais l’échange a quand même pu avoir lieu. Pendant plusieurs jours, je posais la question suivante : "Pour vous, quelle est l’origine du mal ?" J’ai été assez surpris par la qualité des réponses. En voici un florilège : "Le mal existe parce que la liberté existe. Sans le mal, le bien ne peut exister..." "C’est l’égoïsme qui provoque le mal, si les hommes ne se préoccupaient pas uniquement d’eux-mêmes, le monde serait meilleur." Il y a même quelqu'un qui m’a cité spontanément après avoir entendu ma question : "C’est la théodicée votre histoire !" en me citant le philosophe Leibniz. J’avoue que je ne connaissais pas ce terme, il m’a fallu me renseigner par la suite : il s’agit d’un discours théologique qui cherche à expliquer qu'un Dieu Bon et Tout-Puissant permette l'existence du mal.
Mais voici la réponse qui m’a été le plus souvent faite : "C’est l’homme qui génère le mal."
Suite aux réponses de tous ces gens, je pouvais aisément entamer un échange avec eux en disant : "Puisque c’est l’homme qui génère le mal, l’homme pourrait choisir de ne plus le générer et ne faire que le bien", en les invitant à notre local pour approfondir le sujet. Fort de cette expérience, j’ai décidé d’aborder les choses autrement pour me permettre d’amener plus facilement que seul le bien peut vaincre le mal.
Donc, toujours en apostrophant les gens en leur demandant : "Puis-je vous poser une question métaphy­sique ?", et toujours mon calepin à la main, mais cette fois à [la station de métro] Mouton-Duvernet, pour ceux qui acceptaient j’ai posé la question suivante : "L’homme peut-il devenir définitivement bon ?" Et là, systématiquement, personne n’a approuvé. Ce qui ne m’empêchait pas de développer des arguments pour leur dire que l’homme pouvait se bonifier en aimant, en pardonnant, en préservant la paix, en se rendant libre de tous préjugés. Je pouvais ensuite leur donner un tract pour qu’ils puissent en savoir plus sur La Révélation d’Arès en se rendant à notre local.
De ce test missionnaire pendant un mois je déduis provisoirement deux choses, mais il me faudra poursuivre cette expérience pour continuer ma réflexion, donc j’en déduis à partir de ces premiers échanges :
1. Les gens sont conscients de la responsabilité individuelle du mal.
2. Les gens ne voient pas de solution à ce problème. Cela me fait penser à cet extrait du Livre (deuxième partie de La Révélation d’Arès) : Tu as la voix de fer. Appelle la nation, ton frère (qui) glane ; il ne trouve pas le Saint. Sa pelle fouille, il ne trouve pas le Saint. Il allume la brande, son œil (ne) voit (que) la nuit. (L’homme, même le frère crie :) « Ruine le Saint ! » Le chiot d’homme dit : « Où est le Saint, le Vent ? » Il dit vrai : Ruine le Saint. Pâquis, chasse, bouc et chien, (voilà à quoi) l’homme (L’a réduit). (Rév d'Arès x/1-5). Ainsi l’homme est capable de faire le constat de sa responsabilité dans le mal qui s’étend sur Terre, mais sans l’intervention du Ciel, il n’est pas capable de réaliser qu’il peut réellement se libérer de ce mal. Autrement dit, l’homme ne sait pas "ramener goutte à goutte l’Eau dans le monde" (entrée 243), c’est à nous, apôtres de La Révélation d’Arès, de leur faire égoutter (la vie comme une vaisselle) pour que l'Eau de la Vie (apparaisse et) commence à réveiller ces frères endormis à cause du dessèchement spirituel. C’est ce que je m’efforce modestement de faire, à l’occasion, de ces échanges dans la rue.
Vincent L. d'Île de France

Réponse :
J'ai lu ce commentaire avec beaucoup d'intérêt : Le récit de votre test missionnaire dans la rue où vous questionniez les passants sur la métaphysique du mal. D'après ce que vous dites, vous ne demandiez pas aux gens ce qu'était, à leur avis, le mal, peut-être pour éviter de devoir dire aux gens : "Le mal c'est le péché" et de passer ainsi pour un religieux ou un sectaire. Vous leur demandiez : "Quelle est l’origine du mal ?" Vous avez eu quelques intelligentes réponses et j'en suis très heureux, car vous avez, une fois de plus, fait la preuve que les Français qui parcourent les trottoirs ne sont pas les gros bêtas que le gouvernement pensait qu'ils étaient en leur parlant comme à des petits enfants durant le crise de la Covid19. Je ne suis pas du tout étonné des réponses pertinentes que vous avez eues, car j'ai moi-même en plusieurs occasions posé ces mêmes questions à gauche et à droite et j'ai pu constater que les gens pouvaient souvent faire de bonnes réponses.
Nous sommes donc des témoins de l'adaptation leibnizienne — vous citez Leibniz — du problème du bien et du mal à la base de tout problème philosophique. Vous allez plaire à notre frère François D. qui est un leibnizien sagace. Cela fait alors surgir un problème de fond celui de la mission, que L'Évangile Donné à Arès appelle moisson et que Le Livre évoque plutôt comme prophétisme, puisqu'il parle des frères missionnaires comme oisillons (xLv/14) du prophète. Combien de nos frères moissonneurs seront-ils capables d'aborder les passants en leur demandant comme vous : "Puis-je vous poser une question métaphysique ?" Je crois, si vous pensez développer ce genre de mission, qu'il vaut mieux qu'ils parlent peu à peu de métaphysique sans citer ce mot et plutôt en usant sans en avoir l'air du mécanisme de pensées que la métaphysique instaure chez eux, sinon ils vont se trouver assez vite muets devant les réponses reçues...
Voilà une bonne occasion de constater une formidable contradiction et de s'étonner que des gens somme toute plus futés qu'il ne paraît sur le plan métaphysique soient des bourrins, car bourrins ils sont, oui. Des bourrins futés ? Nous vivons donc dans un siècle où ça peut exister ? Qui ne vit sous le harnais et le fouet des lois, des règlements, des déclarations socio-politiques ? Tout le monde ou presque, y compris les métaphysiciens de rencontre. Frédéric Nietzsche, le philosophe, en 1889 habitait Turin. Un matin, dans la rue, il fut l'acteur d'un événement qui allait changer sa vie. Il vit un cocher qui à grands coups de manche de fouet violentait son cheval épuisé, qui ne voulait ou ne pouvait plus avancer. Nietzsche extrêmement ému tança fermement le cocher puis s’approcha du cheval effondré et, pleurant, serra dans ses bras le cou de l'animal. Des passants dirent qu’il murmurait à l’oreille du cheval et qu'ils l'avaient entendu dire : "Mère, je suis stupide." Pour finir Nietzsche s’effondra d'émotion. Les médecins et les intellectuels du monde furent longtemps intrigués par cet incident et surtout par le fait que le grand philosophe ne serait plus jamais le même par la suite. Nietzsche écrivit un jour : "Que celui qui se bat avec des monstres veille à ne pas en devenir un. Lorsque vous regardez un abîme pendant longtemps, l’abîme regarde aussi à l’intérieur de vous." Quand sera-t-il possible à nos frères et sœurs moissonneurs de se comporter vis-à-vis des humains de la rue comme Nietzsche se comporta vis-à-vis de ce pauvre bourrin de fiacre martyrisé ?
Mais l'expérience que vous avez faite, et que vous comptez poursuivre, peut être très utile. Il faudra beaucoup de patience et des essais peut-être nombreux pour trouver le moyen de faire bouger, évoluer, réfléchir, changer, ce qui n'est pas qu'un problème psychologique. Nous avons le devoir non de stocker nos forces spirituelles, mais de les prodiguer en engrossant le monde. Pour l'heure nous avons affaire à des bourrins futés, ce qui est anormal ; il faut trouver le moyen de casser cette contradiction. La volonté d'être autre chose est absente de l'homme de la rue, sauf rares épis mûrs. Il faut que nous réveillions cette volonté — Pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4).
Merci, mon frère Vincent, pour ce commentaire.

12aou22 243C18 
Cher prophète Mikal,
La métaphysique que vous nous présentez explore avec prudence et profondeur le Vrai qu'il est possible d'esquisser, dans un parcours en zigzag comme vous dites. Vous écriviez en 2013 dans l'entrée 150 "Politiser notre refus de la politique ?" :
"Comment aider l’épi mur à se souvenir que notre force métaphysique est supérieure à la force physique et que la vertu est en quelque sorte une politique plus puissante que la politique des princes, parce qu’elle ouvre les portes d’un univers sublime ? Comment... sinon en le lui disant tout simplement peut-être ?"
Ma réponse provisoire à cette question est sur mon tract actuel : De l'amour nous apprenons à vivre sans dogmes ni lois ni hiérarchie.
Vous écrivez en 243C15 : "N'importe qui n'a pas sa seule conscience pour lui, mais mouline au fond de sa psyché toutes les consciences du monde." Je crois que c'est vrai en premier lieu pour le pénitent, car la pénitence est le plus puissant outil pour étendre notre conscience vers le fond de notre psyché. Pour faire vivre la société humaine des pénitents, ce dialogue intérieur continu enrichira nos manières de nous écouter, de nous consulter, de co-décider ou de laisser décider ce qui concerne la collectivité. Il nous faudrait pour cela une métaphysique à la fois populaire et chèvre-chou, ou onde-corpuscule... Cette métaphysique concise et spécifique de la société humaine des pénitents, c'est un manque que je ressens aujourd'hui. À ma connaissance, cela n'existe nulle part dans les religions et les philosophies du monde. Elle ne saurait remplacer bien sûr l'expérience quotidienne de la Vie dans le petit reste, mais sa formulation pourrait aider à relier nos pénitences.
Mais peut-être ai-je mal compris votre enseignement, qu'il en parle déjà longuement puisque tout ce que vous dites vise à restaurer Éden ? Ou peut-être est-ce trop tôt, car cette métaphysique-là ne pourrait émerger d'une manière à-peu-près compréhensible que des expériences collectives du petit reste, au fil des générations ?
Patrick Th. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Patrick, pour ce commentaire.
Vous écrivez : "Il nous faudrait... une métaphysique à la fois populaire et chèvre-chou, ou onde-corpuscule... Cette métaphysique concise et spécifique de la société humaine des pénitents, c'est un manque que je ressens aujourd'hui." En paraphrasant Flaubert je dirais volontiers que la métaphysique n'est pas le manteau de notre mission, mais sa peau ! La Parole de Dieu, serait-elle apportée par le Messager, est un manteau (Rév d'Arès 1/1) dont nous nous revêtons ; elle n'est pas nôtre comme nos muscles s'attachent à nos os ; elle ne fait que sortir de la suprême Raison de la Vie pour nous envelopper, nous réchauffer, nous nourrir, voire même se substituer à nous comme la mère ou le père se substitut à l'enfant pour les démarches qui font entrer l'enfant dans l'existence. Mais la métaphysique est notre peau. Comment se représenter Dieu, le Père, la Vie, autrement que métaphysiquement ? Mais se représenter Dieu par une métaphysique "chèvre-chou" ? Je ne sais pas trop ce que vous voulez dire par ce mot mais j'ai peur que "chèvre-chou" évoque la facilité. Or, se représenter Dieu avec facilité c'est le voir comme le Dieu barbu au plafond de la Chapelle Sixtine, c'est-à-dire comme une simple Jupiter ou Zeus. La nature de Dieu étant radicalement différente de la nôtre, quoiqu'elle ait des racines en nous, humains, elle échappe aux mots et aux images. Il faut dématérialiser Dieu.
La Parole d'Arès distingue entre le Vrai et la Vérité, mais ne donne de caractère matériel ni à l'un ni à l'autre. La distinction touche seulement à l'accessibilité du Vrai et à l'inaccessibilité de la Vérité. Il n'est pas possible de voir Dieu dans la nature et donc le naturalisme n'est pas plus que le matérialisme la bonne voie pour le représenter. Il faut, comme vous l'avez compris et je m'en réjouis, voir Dieu métaphysiquement.
La meilleure métaphysique se fait dans le silence. C'est un idéalisme, mais concret. Comment exprimer l'idéalisme en termes concrets. Tel est le problème et telle est la tâche qui nous incombe. Ici l'émotion, si elle s'ajoute à l'inévitable verbe, crée chez l'écoutant un pont avec le Vrai. Dieu comme le Vrai est doux comme le vent d'été. Dieu sur la joue est Vrai ; Dieu entrant par l'oreille n'est que son. La métaphysique est comme la natation ; on s'agite longtemps sans flotter ou sans avancer dans l'Eau où baigne l'Univers, et puis un jour on flotte et on avance, parfois même très vite. Pour l'heure, nous sommes sous l'Œil du Maître-nageur mais nous flottons mal et nous n'avançons pas.

14aou22 243C19
L'animalité de l'homme, la part mauvaise de l'humain est un gros problème !
Et parler des conditions qui règnent sur notre planète terre et de l'état affreux de celle-ci..!
Ah ! ce qu'il y à comme saletés dans ce monde ! Rester dans une pareille souillure : guerres, crimes, pornographie, trahison, publicité mensongère, perversion télévisuelle, vengeance sans fin, etc.
Il y à de quoi éprouver une répugnance particulière à la vue de ce mal  de l'intérieur des cœurs.
Nous avons entendu parler sur terre, dans les légendes païennes, des douze travaux d'Hercule, que ce héros a dû exécuter pour être mis au nombre des dieux mythologiques ? Parmi ces travaux, il y avait la célèbre histoire des écuries d'Augias qu'il devait nettoyer ! Que fit le fabuleux Hercule ? Voyez, il détourna toute une rivière à travers les vastes écuries et celle-ci entraîna aussitôt au dehors toute la bouse ,en un temps exceptionnellement court.
De la même façon, conduisons, nous, dans la direction de certitude, car nous avons la certitude qu'il faut changer sa vie  (Rév d'Arès 30/11) pour changer le monde (28/7) dans l'amour, et  dans la clarté cognitive pure et transparente, qui est l'affaire de tous, à travers la vieille porcherie des péchés de nos cœurs et ainsi nous serons aussi très vite débarrassés de sa saleté nauséabonde !
Et ainsi donc purifier la partie externe (pour le moment) de nos cœurs, mais l'intérieur reste à accomplir.
Prier n'est pas supplier ; c'est garder à l'esprit qu'il faut accomplir le Bien et restaurer Éden [Rév d'Arès 35/6].
Une vraie écurie d'Augias, qui ne peut être nettoyée que par soi-même.
Maryvonne C. Bretagne sud

Réponse :
"Clarté cognitive..." voilà un qualificatif qui n'appartient pas au langage courant. Vous m'étonnerez toujours, ma sœur Maryvonne. Cognitif : Qui concerne la connaisssance ou l'acquisition de la connaissance.
Oui, ma sœur, ce que nous avons en commun est plus important que ce qui nous distingue. Nous avons en commun de chercher à vaincre l'animal en nous, car chacun a son animal. Nous vivons dans une culture d'hyperexpertise, donc de caractérisation aiguë de chaque individu en tous domaines, mais nous Pèlerins d'Arès nous quêtons au contraire ce que les humains ont de commun, certes séparé mais commun, pour faciliter la ré-apparition de l'amour. Nous sommes tous malheureux, en tout cas je suis pour ma part malheureux, de constater chaque jour que relativement peu de connaissances de l'amour sont partagées et pratiquées.
Qui ne le constate dans l'exercice de la Moisson ? Le plus souvent, les personnes auxquelles on s'adresse ne partagent pas du tout les soucis que nous avons de la cohésion sociale et des possibilités d'y réveiller l'amour du prochain ; tout en étant là, ils vivent sur d'autres planètes que la nôtre. À quoi sert-il que des savants découvrent, par exemple, que le système de neurones des rats et similaire au nôtre ? Les buts poursuivis dans la vie par les rats sont clairement différents des nôtres. Le système neural des bourrins que nous sommes quand nous vivons à 80% des vies de bourrins est peut-être quasi identique au système neural d'hommes en prière que nous sommes parfois — au Pèlerinage par exemple — mais cette parenté scientifique est cognitivement sans valeur car nous savons que ce n'est pas là que le changement doit se faire — l'œil bon fonctionne exactement comme l'œil mauvais et vice versa —, il doit se faire dans la volonté d'être et là, seul l'humain lui-même peut en décider souverainement.
Hier matin, je répondais à la lettre d'une de nos sœurs qui habite en Bretagne la même ville que vous et qui m'avait écrit : ""La métaphysique est une ouverture sur les grands espaces." Rien n'est plus juste. Nous avons un grand espace à remplir et de grandes distances à parcourir entre des similitudes qui ne sont similaires que si l'on veut les voir ainsi sous les lentilles d'un microscope. Le monde mauvais, que vous déplorez, est déjà quelque part en lui-même le monde bon que nous espérons faire émerger. L'œil du Bon (Rév d'Arès i/2-9, ii/3-19, xiii/4-17, etc.) fonctionne exactement comme l'œil du Noir (xviii/10-13), mais la distance entre les deux est énorme et nous commençons seulement le travail de la réduire.

14aou22 243C20
Le beau Pèlerinage 2022 touche à sa fin , chaque pèlerin repartira fortifié, rempli de bonnes résolutions pour poursuivre sa pénitence et sa moisson.
Bonne année spirituelle à tous !
Voici un nouveau poème de Jean-Louis, qui vous remercie pour tout ce que vous nous enseignez inlassablement.
Nous vous embrassons bien affectueusement avec soeur Christiane si dévouée, avec Nina.
Chantal C.,  d'Aquitaine
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Entre -temps

Oh ! Père de l’Univers
Chaque fois que je frappe
De mon front Ton Livre,
Je vois s’étaler Tes Mots
Comme les mille soleils
Qui naissent de Ton Pouls.
Oh ! Père de l’Univers
Je ne vois pourtant rien,
Mais de l’entre-temps
Je sens l’espace Vivre.
Pour moi l’ombre et le doute
Se sont remplis de Lumière
Et tournent pour toujours
Dans les cieux silencieux.

Comment ne pas voir
Tous ces êtres vivre
D’un naturel quotidien
Qui oblige dépassement
Souvent dans l’ivresse
D’instants éphémères
Pour se mettre à l’abri
De maisons si fragiles
Pour vivre et puis mourir.

Comment ne pas voir
Qu’au bout du bout
Et quel que soit l’homme
En danse autour du feu
Dans sa forêt primaire
Ou debout dans sa tour
De fer et de verre bleu
Qu’il peut tout dépasser,
Le mal, la mort et le bruit
Des lois scellées scélérates,
Les injustices et les silences.

Comment ne pas sentir
Qu’ils peuvent d’un mot
D’un geste, d’un regard
Ou alors d’un long temps
Sentir l’entre-temps Vrai
Et vraiment tout dépasser.
Jean-Louis Alexandre C., d’Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Chantal et mon frère Jean-Louis, pour ce beau commentaire que j'affiche avec joie.
Oui, le Pèlerinage 2022 s'achève et comme vous je pense qu'il laissera dans les cœurs et les âmes une profonde force spirituelle chez tous ceux qui y ont participé à Arès ouau loin par le Pèlerinage du cœur.

14aou22 243C21 
Merci frère Michel pour votre nouvelle entrée 243 ✨"Fuir l’animal en moi"
Merci beaucoup pour les belles réponses que vous donnez aux commentaires de nos sœurs et frères ✨
"Quel bourrin ce gars là 😱" est une expression que notre fils David utilise depuis bien des années pour désigner une personne qui avance sans réfléchir et exécute bêtement tout ce qu’on lui commande d’exécuter. 🤡
Je lis actuellement l’histoire de Guillaume Tell dans l’histoire de la Suisse 🇨🇭 Plus particulièrement de l’histoire de ce peuple de montagnards du lac des quatre cantons, d'Uri…et je découvre que vers 1343 nous avons eu dans les Hautes-Alpes,englobant (Briançon, le Queyras, Château Dauphin, le Col de Montgenève, Oulx et Valcluson) la République des Escartons bâtie en une Confédération tout comme l’étaient les quatre cantons Suisses, ce ont les Suisses sont encore fiers aujourd’hui Quel bonheur de découvrir que dans notre département des Hautes-Alpes ⛰ cette confédération a existé.
Jusqu’en 1349 où le Dauphiné passe par la cession d’humbert II dans la mouvance du roi de France 🇫🇷
À ce nouveau pouvoir souverain, autoritaire, décidé et centralisateur, les "escartons" ne résistent pas longtemps. Ils n’ont su former qu’une sorte de république interne, mais non une alliance affirmée vers l’extérieur ; et ils n’ont pas pu bénéficier à temps du concours de ville libres et fortes tel que les cantons suisses l’obtiendront au XIVe siècle successivement de Lucerne, Zurich et Berne.
Nos petites assemblées libres,spirituelles et souveraines d’elles mêmes liées à La Révélation d’Arès ainsi qu’à l’enseignement de leur prophète Mikal, prophète du Père-Mère de l’Univers, ressemblent à ces premières Confédérations datant de 1280 qui décidèrent de retrouver leurs libertés 💫 et leurs indépendances en se libérant des baillis qui imposaient au peuple leur lois et pouvoirs.
Bien qu’ils mirent des années à s’y préparer avant que tous les cantons de leur pays les rejoignent et forment l’actuelle Confédération  Helvétique ✨
Nous pouvons ne plus être des bourrins et pousser ainsi d’autres femmes et hommes à ne plus être des bourrins en retrouvant leur liberté et leur indépendance grâce à cette fameuse "Pénitence de l’Amour" à installer dans nos cœurs 💕
Redevenir des poulains agiles libres du harnais que mettent les docteurs (Rév d'Arès 10/10) il faut ! Tous les peuples de la Terre 🌍 qui ont été créés libres par la Vie 💫 et travaillent à pour retrouver la Vie (Rév d’Arès 24/5)
Je vous souhaite frère Michel, ainsi qu’à tous nos frères et sœurs qui font ce pèlerinage de Feu 🔥 et de cœur 💓 une belle force spirituelle en ce pèlerinage 2022 d’union spirituelle qui coule comme une belle rivière calme et limpide 💦
Je vous embrasse bien fort ainsi que sœur Christiane et tous nos sœurs et frères qui œuvrent pour installer en eux  la Vie Créatrice 💫
Patricia C. des Hautes-Alpes

Réponse :
République des EscartonsVoici une carte où est située la République des Escartons.
La République des Escartons du Briançonnais fut un ensemble de territoires montagnards qui faisaient partie du Dauphiné et bénéficiaient d'un statut particulier résultant d'une charte delphinale de 1343, statut qui pour la partie française a duré jusqu'en 1789 et pour la partie italienne jusqu'en 1802, eh oui !
De nos jours, ces territoires sont répartis entre le département des Hautes-Alpes en France et les provinces italiennes de Turin et de Coni.
Je vous remercie de nous rappeler qu'une confédération de cantons libres a déjà existé en France.
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire.

15aou22 243C22
Cher prophète,
À notre frère François, vous écrivez : "Je demande au Père de bénir votre famille, quelle que soit sa foi" (243C13), mais la Parole vous dit aussi : N'appelle pas ma bénédiction (Rév d'Arès 36/11). Je ne relève pas ici une contradiction, car je sais qu'il n'y en a pas, mais cette réponse m'intrigue parce qu'il y a dans cette bénédiction ou malédiction que le Père ne veut pas quelque chose qui me semble tenir des liens et forces invisibles qui unissent les destins humains.
Je n'ai pas oublié, dans le même ordre d'idée, ce petit hôpital, que vous évoquez dans La Révélation d'Arès intégrale, et qui vous unissait par la pensée — et la chair ? — à ceux et celles des souffrants que vous connaissiez et qui se confiaient à vous, où encore à ces défunts qui s'approchent de vous, notamment durant vos mortifications : "Vous, mes frères et mes sœurs invisibles et vivants, qui avez quitté la chair, et vous que je ne connais pas et qui avez tant de difficultés à vous élever dans la Lumière, accrochez-vous à ma chair, puisez-y la force que vous avez perdue ou dilapidée dans l'impiété ou la frivolité, rejoignez-moi, je vais vous apprendre à prier, c'est-à-dire à prononcer la Parole pour l'accomplir (Rév d'Arès 35/6) — Votre enseignement sur la prière à Paris, je n'ai pas l'année à portée de main.
Tout cela me touche, car j'y vois ce pont entre invisible et visible, visible et invisible, invisible que nous rejoindrons bientôt par l'âme que nous nous créons, âme que nous nous créons par notre action, et tout particulièrement notre action sur le visible que constitue chacun de nos prochains, action sur le visible qui se nourrit aussi de ces liens renoués avec l'invisible. Va-et-vient entre visible et invisible qui peut paraître enchevêtrement où tout s'emmêle, mais que je vois plutôt comme fécondantes interactions. Le Père ne vous dit-il pas :
Le Mont sur le Fond (se re)ferme.
Mikal (se) jette dehors.
(Des) rémiges (sont) tes mains.
Tu voles, (mais) tu laisses ton pied dans la terre.
Je suis (et Je) viens prendre ton pied ;
(Je l’)attache (à) ta lèvre.
Le Signe n'est pas (encore donné).
(Rév d'Arès xLiv/3-5)

Si ce commentaire peut appeler une réponse utile au bourrin pas bien futé que je suis et à quelques autres, merci d'y consacrer quelques minutes, sinon ce n'est pas grave, je comprendrai plus tard.
Jeff P. de Paris, Île de France

Réponse :
Le Père, qu'Il nous parle par l'intermédiaire d'un Messager ou qu'il nous parle directement, est le Père. Il n'est ni un juge, ni un cogne, ni un châtieur. Il dit seulement quelle est son inclination tout en laissant l'homme libre de la suivre ou de ne pas la suivre, l'homme tel qu'Il l'a créé. Les rapports Dieu<--->homme sont d'amour.
Vous avez raison, le Père par les lèvres de Jésus me dit : N'appelle pas ma bénédiction, mais Il complète la phrase par : Elle n'a pas attendu ta prière pour venir sur mes bénis. La Bénédiction, la Mélédiction que Je ne veux pas, ne viennent pas (Rév d'Arès 36/11), voulant dire par là : Il ne sert à rien d'appeler Ma Bénédiction. Cela répond à : Le Père sait bien ce dont vous avez besoin avant que vous le demandiez (Matthieu 6/8), et vous avez raison de vous étonner que j'aie dit au frère François D. :  "Je demande au Père de bénir votre famille, quelle que soit sa foi" (243C13). Si la famille de frère François est bénie, elle l'est, bénie, depuis longtemps avant que je le demande. Ma demande au Père est donc superfétatoire, une affabilité de forme... qui sent peut-être encore l'ancien "curé" en moi.
Ces vieilles habitudes de langage : "Si Dieu le veut," "Dieu vous bénisse !", etc., sont comme ces photos de famille ou de voyage qu'on garde dans des albums, des boîtes, des fichiers d'ordinateur ; ce sont des mémoires de notre nature charnelle, vieillissante, toujours en retard ; elles ne gardent que rarement une signification personnelle vivante. Elles sont comme des cartes postales, des souvenirs figés, des gros cailloux morts comme les vieux temples égyptiens. On n'entend pas plus  : "Dieu vous bénisse !" qu'on n'entend "Bonjour" quand on nous le dit. Quand quelqu'un ne dit pas bonjour à mon épouse Christiane, il lui arrive de me dire : "Il ou elle n'est pas poli(e), celui-là ou celle-là." Mais jamais je ne l'ai entendue me dire : "Comme il ou elle est poli(e) !" Elle n'entend pas le bonjour présent ; elle entend seulement le bonjour absent.
Pour tout dire, parler c'est comme l'art, ça ne peut pas ne pas exister, mais ça n'est pas nécessaire. Je vis très facilement sans le moindre tableau au mur, c'est dans ma mémoire que sont les grandes œuvres ; c'est dans ma mémoire qu'elles restent vivantes. C'est de même dans ma pensée que j'espère la Bénédiction sur tous ceux que le Bénisseur peut bénir ; je ne devrais jamais en parler. Au reste, la Beauté, la vraie, ce n'est pas quelque chose qu'on voit ou qu'on dit, c'est la servante du Bien (Rév d'Arès 12/3).

15aou22 243C23 
Cher prophète de la Vérité,
L’homme détruit l’homme. Qui ne le voit pas ?! Et ce de façon visiblement (aujourd’hui) organisée.
Les animaux ne sont pas coupables de cela. Aucun n’a jamais sciemment empoisonné les siens, ni le monde, ni la nature, ni l’humanité…
D'ailleurs, plus de 45% des espèces animales ont disparu de la Terre présentement ! Les animaux sont victimes eux-mêmes de la perdition humaine ! La plupart vivent simplement selon les lois de leur espèce, et même certains sont plus solidaires inter-espèces (quoi qu’on veuille nous faire croire), plus aimants ou solidaires que les humains entre eux ! De nombreuses vidéos amateures sur internet nous en font l’exposition ! La Source même, dans la Révélation d’Arès prend l’animal et sa naturalité qu’Elle a elle-même créé pour exemple, en métaphores parfois positives, le faucon, l’aigle, le poulain agile ou moins positives, le rat, le chien, le singe, le bouc (je ne les citerai pas toutes, elles sont nombreuses ! )
Dieu a posé Sa Présence/Préférence en l’animal humain pré-adamique. Il l’a d’abord aimé avant de le transcender/magnifier sans retour ! Et de ce fait Il en a fait un dieu. Qui s’est ensuite dégradé puis éteint dans ses pérégrinations séculaires de générations en générations. Tout en conservant ces Ressources divines données en amont par le Père/Mère des Univers. D’originellement divin l’homme peut devenir son contraire et nous le voyons tous les jours ! Les bad news sont faites pour ça !
Je ne suis pas qu’un pur esprit je suis un corps aussi. Même si ce corps animal avec ses besoins animaux m’encombre souvent, l’humain est corps, âme et esprit [Rév d'Arès 17/7].  
Alors par "fuir l’animal en moi", voulez-vous Prophète du Vivant dire fuir "la bête" en moi, ce qui est autre chose ?! La "bête" n’est pas à mes yeux qu’un système sociétal aux valeurs inversées, la bête à mes yeux, c’est d’abord l’intelligence animale naturelle pervertie en soi, dénaturée que chacun peut dévoyer par son mental ou autre ! Et que le système des dominants encourage à développer en nous pour mieux nous maîtriser par toutes sortes de slogans et d’emprise sur nos émotions.  
Porté par le Souffle originel qu’il a voulu et recréé en lui, l’humain sera de nouveau libre (nous dit la Révélation d'Arès)  tel une cigogne passant au dessus des bêtes sauvages (non pas des animaux sauvages) qu’est la vie sans Dieu et Ses Ressources/Merveilles !
Paix à vous et aux vôtres, réel Théophore. Ce texte est juste fait pour accueillir votre réponse de prophète sur cet angle non encore évoqué je cois dans les commentaires de cette entrée.  Merci
Morya T. d'Île de France

Réponse :
"Plus de 45% des espèces animales ont disparu de la Terre présentement" ? Comment pouvez-vous savoir cela, mon frère Morya ? Combien d'espèces animales existaient-elles au temps... disons... des dinosaures ? Nous n'en savons rien, mais je parie que c'est 95% des espèces animales de ce temps-là qui ont disparu, ou même peut-être 99,99 %. Et l'homme n'est pour rien dans cette disparition massive. Toute vie meurt sur Terre, pas seulement la vie des individus, mais la vie des espèces. Oui, une espèce apparaît et disparaît ; qu'elle vive mille ou dix mille ans n'est pas l'affaire. Tant que les espèces vivent, elles ont beau subir des fléaux destructeurs (la chasse, la pêche, etc.), elles survivent. J'ai 93 ans ; il y a bien quelque soixante ans que j'entends dire qu'il "n'y aura bientôt plus de poisson comestible dans la mer", mais je vois toujours l'étal ou le banc des poissonniers bien garni et je vois les conserveries toujours produire d'excellentes boîtes de maquereau au vin blanc, de sardine à la sauce tomate... Allez comprendre !
"L'animal" qu'en moi je veux "fuir", je ne veux pas le fuir parce qu'il est animal. Je veux le fuir parce que lui qui en moi est pécheur ! C'est l'animal en l'homme qui génère la barbarie, le mensonge, le meurtre, l'abrutissement, le viol, le vol, le danger, etc. Le seul remède a été donné depuis longtemps ; c'est l'amour, qui consiste d'abord à ne pas faire de tort, ni de mal et qui consiste ensuite à aider, à porter secours, à soigner, etc.
On a dit que désir et besoin sont sémantiquement distincts. Je n'en suis pas si sûr. Depuis que j'observe le monde, je vois très souvent, si souvent que j'ai presque encvie de dire toujours, des humains qui font de leurs besoins des désirs et de leurs désirs des besoins. Pour moi, ces deux notions se chevauchent. Bouddha avait raison ; il faut vraiment contrôler besoins et désirs.
Certes, si j'ai un désir de volaille, je n'ai pas besoin d'aller à la chasse au faisan ou à la perdrix ; je peux acheter du poulet chez un éleveur. Besoin et désir ne se ressemblent pas forcément. Si j'ai besoin de boire en traversant une zone surchauffée et sans eau, c'est vraiment un besoin, ce n'est pas un désir. Mais si je désire un verre de vin, ce n'est pas un besoin, mais un pur désir. Donc, besoin et désir ne se chevauchent pas toujours, je l'admets... Tout en admettant qu'ils sont souvent synonymes.
J'ai déjà parlé dans ce blog, il y a longtemps, du livre de Martin Buber "Je et Tu". Il y a dans ce livre un passage où Buber raconte qu'étant gamin il aimait beaucoup caresser un certain cheval dans l'écurie de ses grands-parents. Il ressentait une grande joie à l'expérience tactile de la vitalité animale et aussi quand le cheval le remerciait de mouvements de tête. Et Buber entre soudain dans les détails d'une journée mémorable, disant à peu près : "Je fus un jour conscient du plaisir que je prenais à caresser l'animal. Je devins alors conscient que ma main existait et que tout venait d'elle. Et à partir de là les choses changèrent. Le lendemain, quand je caressai le cheval, il ne me remercia pas." C'était comme si le cheval avait compris que la conscience avait pris le relais de la joie ; celle-ci avait alors disparu chez le caresseur et chez le caressé. J'éprouve en moi le même effet d'ambiguïté ; je réalise que l'émotion change l'événement, lequel change de nature selon qu'il est vu sous l'émotion de la joie ou sous la froideur de la conscience. Qu'est-ce qui provoque en vous, frère Morya, cette tristesse devant les fluctuations  de la vie animale : La chaude émotion ? La froide conscience ?
Je pense qu'il faut avoir d'autre soucis que celles, très émotives, des écologistes. Mieux vaut avoir la froide conscience que les hommes doient s'aimer les uns les autres et que le Bien et le Bonheur terrestres dépendant de cela mais ne dépendent pas des hauts et bas de la vie des espèces animales.
Merci, de toute façon, frère Morya, pour votre commentaire.

16aou22 243C24
Cher prophète,
En ce lendemain de Pèlerinage, je suis à l’aéroport pour un retour à Marseille. Et mes frères et sœurs humains et moi même sommes là à attendre en rang pour être chargés dans un avion. C’est vrai que, pour le coup, cela fait très bourrin !
Puis en regardant de plus près on peux apercevoir des amis discutant de leurs séjour avec comme seul besoin et but de partager leurs joie. Puis derrière un papa caressant la joue de sa fille en lui demandant si tous va bien.
Vu comme ça, on se dirait mais finalement sommes nous vraiment bourrins?
Mais bien sûr que nous somme bourrins !
La finalité de l’Homme n’est pas que de partager des moments de vacances ou de prendre soin de nos enfants.
Nous vivons dans un monde d’émotions, pour notre humanité, pour notre planète et pour tout ce qui est sujet à notre imagination.
Sortons de notre état de bourrins qui ne se nourrit plus que de ça et qui ne se transcende pas vers une autre Vie infinie.
Ce Pèlerinage nous permet de repartir dans ce monde un peu plus débourrinisés.
Merci encore d’avoir fait le boulot pour que nous puissions chaque jour sortir un peu plus de notre piètre état et de retrouver la Vie.
Matthieu G. des Bouches du Rhône

Réponse :
Oui, mon frère Matthieu, vous avez bien raison, par moments nous sommes tous des bourrins, des bourrins attelés à des charettes. Mais heureusement il y a des moments, notamment le Pèlerinage d'Arès, où la Parole qui monte à nos lèvres nous détèle, nous repartons chez nous plus libres, sans mors, sans collier, sans brides, plus indépendants, et c'est nécessaire, car il n'y a pas d'amour autrement que dans le consentement et donc dans l'indépendance. Il existe ainsi des actes — l'amour est actué, c'est un acte ; c'est passer de la puissance d'aimer qui est au fond de l'homme à la réalisation d'aimer — qui ne peuvent jamais être contraints, qui ne peuvent se faire qu'en toute indépendance. Oui, nous "repartons dans ce monde un peu plus débourrinisés".
J'ai été très heureux de prier avec vous et Sara, mon frère Matthieu.

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Le sens des mots déformés ou pervertis oblige à penser et expliquer longuement.
La métaphysique me semble être plus du domaine de l’explication que des mots (ceux-ci se sont vidés de leurs sens) ; faire que croire ; créer que dupliquer ; vivre que regarder vivre…
Le mot même de métaphysique me plonge dans un grand embarras, car il reste un mystère à 99 %.
Le 1 % certifié, vient de La Révélation d’Arès (Parole pure révélée à Arès) et de son prophète en approche très prudente sur ce terrain.
Ainsi, quelque chose doit passer d’abord par l’homme pour exister. La houe dans sa tête prépare le jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17). L’âme revenue du Fond des Fonds préfigure l’Éden éternelle.
L'urne qui pue [la planète Terre] peut redevenir le jardin qui ne fane. Éden a aussi sa métaphysique.
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Bien sûr, frère Pascal, une chaise est exactement une chaise, un caillou exactement un caillou, un mensonge exactement un mensonge, un baiser exactement un baiser. Par contre, la métaphysique, qu'est-ce que c'est exactement ? C'est un parcours de l'esprit ou de la pensée, un chemin étroit ou large, long ou court, on ne sait pas, pour atteindre des objets ou des êtres plausibles, possibles, mais indéfinissables comme Dieu, l'au-delà, les anges, un idéal qui n'existe qu'en pensée (la pensée est faite de mots) ou au stade du débat toujours interminable, qui ne se rencontrent pas de facto, ni matériellement, ni même déterminablement ou définissablement. La métaphysique, c'est "l'autre" regard de l'homme, car l'homme a un regard autre que celui de l'œil, qui ne le sait ?
Est métaphysique tout ce qui dépasse l'expérience. La métaphysique renaît perpétuellement de ses cendres : On veut la brûler, la tuer, mais elle est irremplaçable. Ni Galilée, ni Kant, ni Marx, ni Freud, ni les structuralistes parmi tous ceux qui ont été des ennemis de la métaphysique n'ont pu la faire disparaître. La "révolution métaphysique" consiste à arrêter de penser avec des mots concrets, quand ce à quoi l'on pense ou l'on croit n'est plus descriptible par des mots concrets, pour laisser les "idées" se penser en nous. C'est convertir l'intelligence matérialiste en intelligence intuitionnelle et ainsi découvrir que la métaphysique elle-même est subordonnée à des réalités indiscutablement possibles mais improuvables dans les conditions actuelles de la vie humaine. Par là la métaphysique est propre à l'homme et tout à fait inconnue chez l'annimal, le bourrin compris.

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Hier, dernier jour de ce pèlerinage 2022.
Que le temps passe vite, trop vite ! De cela aussi l’Adam déchu pâtit, il semble que le temps s’accélère avec l’âge (240C15). La terre roule sous ton (notre) pied (Rèv d’Arès iv/3), mais un jour l’astre s’arrêtera (31/8), nous sommes maîtres de ce jour !
Avant de partir, vous êtes venu dire un petit mot à chacun des pèlerins présents dans le déchaussoir en guise d’au revoir. Cela m’a infiniment touché : Mikal l’ami (Rév d'Arès xxxix/16). Vous avez ajouté, pour tout le monde : "À l’an prochain, si je suis encore en vie."  Puisse la Vie vous donnez un long quatrième âge (xxxi/18).
Ce matin — Pèlerinage j+1 — je passe en vélo sur l’avenue de la Libération pour aller aux croissants. Pédalant à hauteur de la Maison de la Sainte Parole me vient soudainement une Parole de Mikal (i/12). Je m’arrête pour prendre cette photo, que j’appelle (en clin d’œil) "Balène (xl/4) & fond d’or", voici pourquoi (210c78) :
"Le Pèlerinage ferme ses portes, le voile est replacé sur l'espace théophanique, mais la Vie ne s'arrête pas dans l'espace sublime de la Présence. Pendant dix mois des voitures passeront et repasseront sur l'avenue de la Libération — nom qui ne pouvait être mieux trouvé là où le Père est descendu nous libérer des religions, des lois humaines, des angoisses de la vie, du mal — mais la Présence luit et égrène son Appel sourdement, jour et nuit, derrière les murs, elle est le Fond d'or que ne voient pas les automobilistes, motocyclistes, piétons, cyclistes, camionneurs aussi longtemps que le bruit et le compte du monde persistent en eux. Pas besoin d'encens et de myrrhe, pas besoin de rois mages, de soiries, d'orgues, de chœurs, le Tout Autre est là plus particulièrement que partout où il est aussi, le Tout Autre qui est plus près de nous que notre veine jugulaire, dit le Coran [Sourate 50/16]. Alleluia ! »
Sur le trajet du retour, je pédale un peu plus fort, car ma chère épouse Caroline, mes chers enfants Alan & Malik, mes chers colocataires — inestimables frères de foi — ne m’attendront pas éternellement pour le petit déjeuner. Pourtant, je songe de nouveau à l’homme en scooter qui passe devant la Maison de la Sainte Parole sur la photo... Ce frère casqué, fuira-t-il l’animal en lui ? A-t-il conscience d’être virtuellement devenu un taureau devant l’araire (Rév d'Arès iv/5), a-t-il conscience qu’on a choisi la fosse ? Il se dirige vers le rond-point 200 mètres plus loin où se situe le bien nommé restaurant "L’Incontournable". La parole redescendue ici il y aura bientôt 50 ans sous ce clocher, sera elle aussi tôt ou tard  incontournable. Je me résous à être un apôtre à la hauteur de cela pour l’année à venir.
Armée assise sur le fer (Rév d'Arès xxxvii/12) qu’un frère ecclésiastique sent poindre inexorablement (243c1).  Ce fer est dans nos mains, nous fendrons le souci des nations (xLix/2-3). Frère ecclésiastique, si tu es sans ruse (15/7), chausse-toi et rejoins-nous !  Frère inconnu en scooter, avant même que ta tête sorte de ton casque, qu’elle affleure vers l’horizon, j’ouvre les rangs de ma race pour toi, je dresse la table (25/4).
Hallelujah !
Abel B. de Bretagne-Ouest
Image Abel Balanche 16-08-2022

Réponse :
Merci, frère Abel, pour ce beau commentaire et la photo d'un cyclomotoriste passant devant la Maison de la Sainte Parole sur l'avenue de la Libération à Arès. J'espère que les croissants étaient chauds, craquants, délicieux, Je suppose que le vélo au premier plan est le vôtre.
Il était bien normal que je dise au revoir aux frères et sœurs qui se trouvaient dans le déchaussoir au moment où je partaient hier soir. Il est tout à fait possible que j'aie dit : "À l’an prochain, si je suis encore en vie," car, quand on a 93 ans, on est de ceux et celles qui peuvent disparaître à tous moment, tout d'un coup. Ma mère Lucie a disparu ainsi ; à 92 ans, après déjeuner elle a dit : "Je vais faire un brin de sieste" ; elle s'est allongée et a fermé ses yeux pour ne plus les rouvrir ; sa mère, ma grand-mère Dèle, est partie de même après déjeuner, dans la même maison d'Arès et au même âge. C'est ce qu'on appelle, je crois, sa belle mort. Mon épouse me dit assez souvent : "Dieu vous a dit : Ta jambe aura quatre âges (Rév d'Arès xxxi/18)..." Oui, mais comment compte-t-Il les âges ? De toute façon, personne ne peut rien contre l'appel de l'au-delà ; notre vie corporelle n'est pas notre vie absolue, de toute façon. Ça ne m'obsède pas. Mes paroles hier soir n'étaient que précautionneuses et réalistes.
Reste le principal : Quel très beau Pèlerinage nous avons eu, cet été ! C'est peu de dire que ce lieu des Théophanies de 1977 est nu ; c'est une grange sous l'Univers sans un ornement, sans une inscription, sans vestiges de l'extraordinaire conflagration embrasement ou conflagration de 1977. Seulement, au milieu, le voile blanc qui marque l'emplacement du saint endroit d'où est sorti Le Livre. Du vide sans identité, le silence pour remplir les cœurs qui, là, battent à l'unisson de la Parole qui fut donnée dans cet espace même... Que dis-je ? Qui est donnée ici pour l'éternité. Il porte ce Saint Lieu nu et propre le seing du génie de la Vie. Nous sommes les Enfants de cette magnifique simplicité. Tout le monde autour, monde de la balène (Rév d'Arès xL/4), est un monde de dupes, plein de boursouflures, où tout baigne dans le surfait... Dans ce monde pas de place pour la méditation à moins de dizaines, voire de centaines de kilomètres. Entre les quatre murs blancs des Théophanies point de vanité. Il m'arrive en traversant la cour de m'arrêter immobile et coi face à la Maison de la Sainte Parole et de dire en pensée : "Père, Tu es venu ici parler à l'âme ; j'ai voulu ensuite que ce lieu parle à l'âme mais non à l'imagination. Ai‑je réussi ? Père, je voudrais être poète, aèdre, pour chanter ce Saint Lieu où Tu T'es cloué (ii/21) au milieu de nous, mais je ne suis pas poète ; je pense à Homère et je voudrais qu'au lieu de chanter la guerre entre Troyens et Achéens pour une jolie gorge de femme, Homère chante cette maison où Tu es venu sous forme de... De quoi ? De Gloire !"
La Gloire est métaphysique. Personne n'a jamais vu la Gloire, et pourtant Elle est là, postée sur la simple simplicité de ce Lieu comme un navire sur la mer."
Je regarde la Terre et voici le chaos !
Les cieux n'ont plus leur lumière.
Je regarde les montagnes et voilà pas qu'elles tremblent ! (Jérémie 4/23).

Mais je regarde la grange où Tu es descendu Te clouer au milieu de nous et elle resplendit.

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Non, nous ne sommes pas des bœufs,
Nous ne sommes pas des sans dents,
Pas plus que des moutons ou des gueux,
Nous sommes les flammes prêtes à briller pour l'éternité,
Des Êtres divinement créateurs,
Uniques et diversifiés.
Beautés infinies du Père de l'univers,
Espoirs légers prenant réalité
De nos lèvres couleront les flots de la Vie
Jamais décevants,
Jamais méprisants
Et tels des joyaux inexplorés
Nous nous relèverons
Nous nous réveillerons
Et nous révélerons l'Amour au grand Jour,
La vraie Vie de toujours. "
Françoise L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci du fond du cœur, ma sœur Françoise. Je ne suis pas plus poète qu'écrivain et je suis béat devant les poètes et les écrivains. Personnellement j'écris parce que j'ai accepté d'être le prophète d'un Message reçu à Arès en 1974-1977 et que cela m'oblige à laisser une trace de mon témoignage, trace que le Père appelle mon enseignement, sur papier ou écran. Avant 1974 je n'écrivais pas, sinon du courrier professionnel. Quand on m'adresse un beau texte ou une belle stance ou ode comme celle-ci, on m'offre un beau moment de bonheur. René Char a écrit : "La poésie est du savon philosophal, elle nous lave de nos impuretés."
Il peut m'arriver en me relisant de trouver pas si mauvais ou même un peu poétique (ce qui me surprend) ce que je viens d'écrire ;  je me dis alors : "C'est Aghéla (Rév d'Arès xxxi/13) qui a pris le porte-plume." J'écris seulement parce que c'est mon boulot. Si le Père m'avait demandé de fabriquer des barriques, je fabriquerais des barriques.
La poésie, au fond, c'est bien, parce que c'est de la métaphysique, ça fait vivre ce qui n'existe pas dans les registres ; c'est un moyen parmi d'autres de faire vivre ou de rendre conscient l'inconscient. Si je ne suis qu'un froid penseur, je ne peux penser à Dieu ou aux origines du cosmos que si j'accepte a priori, comme une bouillie au fond de la marmite que je suis, les hypothèses de Dieu ou des origines du cosmos. La poésie, c'est le surgissement solide d'une hypothèse qui se forme dans le rien qui est en moi et pour moi ; la prose n'est jamais que de la poésie qui s'exprime d'une autre façon.
Je pense que la divulgation d'un aspect inconscient ou inexplicable de la vie n'a pas attendu le parler pour exister. Les poètes ont peu-être existé avant que n'existe le langage. Un murmure mélodieux est un langage au même titre qu'un cri de terreur. Au temps où nos enfants étaient petites nous faisions du caravaning et, une nuit sur un camping nous étions sous un arbre où un rossignol chanta une partie de la nuit ; quelle poésie sans mots ! L'inconscient a été pensé et exprimé avant que ne naissent les mots pour le dire. Je crois que la vie intérieure, comme Dieu puisqu'Il nous est aussi intérieur qu'extérieur, a existé avant que les cordes vocales ne tentent de l'exprimer. "Au Ciel", comme disent les enfants quand ils pensent à la mort, je suis sûr que personne ne fait de la philosophie comme personne ne fait de la mécanique ou de la chimie.
Votre poème est fait de mots, mais il pourrait s'en passer et n'être que poésie absolue. Encore merci.

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Ella Océan
Très fort Pèlerinage. Le Feu est là, la fraternité aussi.
Tout se mêle, le Cœur et les cœurs des frères.
L'amour embrase en tout sens, élève l'humain, se dynamise par les cœurs explosés, fusionne, ou rebondit comme des braises qui virevoltent dans l'air, puis s'expanse au-delà, vers l'infini. Il crée des liens de cœur, des liens de liberté.
Fortifie le frère ! Gonfle sa voile pour accomplir !
Rachel-Flora G. du Jura

Réponse :
Très joli tout cela, ma sœur Rachel-Flora. Merci pour ce beau commentaire.
La Maison de la Sainte Parole, c'est le lieu béni où les vainqueurs, ceux qui ont toujours cru et qui n'ont eu qu'à purifier et simplifier leurs termes de foi, côtoient dans l'amour les vaincus, qui sont ceux qui ne croyaient pas, qui vivaient dans la nuit, que la Lumière a terrassés et qui, parfois, ne sont pas totalement convaincus mais qui savent que personne, là, ne leur fera du mal. Oui, comme vous dites, c'est le lieu de l'amour. C'est le lieu où, comme chanta Trenet, le soleil a rendez-vous avec la lune, mais où ils se rencontrent réellement contrairement à ce que dit la chanson.
Les Grecs avant Homère accueillaient dans leurs villages, leurs maisons leurs ennemis prisonniers. Ils avaient forgé un mot pour désigner ce vaincu accueilli : L'ami qu'on s'est fait par la lance (et l'épée).
De même, l'homme qui n'est pas Dieu, l'homme que Dieu doit refaire son Enfant, presque chacun de nous, devient là frère des autres pèlerins. Dans une église, une mosquée, une synagogie, tous les priants sont (en principe du moins) logiquement similaires par la termes de foi, mais à Arès nous ne parlons pas de logique parce qu'on ne demande à personne de réciter un credo avant d'entrer ; on parle de générosité, d'amour.
Toute âme bien née de la pénitence se recueille quand près d'elle un autre vivant, priant autrement, croyant même autrement, d'assoit ou s'agenouille.
Nous pourrions soutenir avec foi d'autre raisons d'accueillir dans la paix tout le monde autour du Lieu où a parlé le Créateur de tous, pourvu que ce soit dans la paix et le respect, mais il vaut toujours mieux se tenir court sur la très simple question de l'amour qui est l'échafaudage du Bien. Ici Dieu n'a rien proposé, sinon une unique idée : Il faut s'aimer les uns les autres. C'est l'Idée dont le parallèlogramme, simple "i" italique, penché, est le symbole. Alléluia !
Merci aussi pour l'image du Bassin d'Arcachon à marée basse vu depuis Arès.

19aou22 243C29 
Vous dites en 243C9 que "je [moi Antoine] ne comprends pas" votre discours actuel selon lequel vous auriez reçu en 1977, en plus de la Parole sonore entendue par vos oreilles, une "perception" complémentaire indissociable de la première passant "par d’autres parties de votre corps". J’ai étudié attentivement les transformations au fil du temps de toutes vos publications et je n’ai aucun problème pour admettre que la Révélation des "Piliers de la Pénitence" par Jésus, peu avant les Théophanies, n’est pas passée par vos oreilles. Malheureusement vous avez décidé d’en occulter les derniers piliers, ceux de la prière, de la gloire et du sommet, probablement parce que vous teniez à garder la mainmise sur les enseignements liés à la pénitence alors même que Jésus avait prouvé par sa Résurrection qu’il savait comment construire solidement les piliers de la pénitence ; son enseignement complet serait très utile aux pénitents.
Sans aucun doute, une théophanie bouleverse toutes les cellules organiques de son témoin. D’après ses contemporains, le visage de Moïse rayonnait en descendant du Sinaï. Vous avez témoigné que lors des Théophanies de 1977, le sens de certains mots qui vous laissaient perplexe vous a été fourni par le Très Haut, je le comprends et l’admets tout à fait. Mais vous parlez maintenant d’une compréhension totale et immédiate du sens des versets entendus qui vous aurait été donnée à vous exclusivement. C’est une posture de prince que récuse la Parole : Ma Parole seule sauve (Rév d'Arès 7/4), Ma Sagesse se suffit à elle-même (10/12), Ma Sagesse que tu ne peux pas comprendre, dis seulement : je t’ai vu et je t’ai entendu (Rév d'Arès 33/6-7). A contrario, les docteurs excellent à faire un lieu sombre d’eux seuls connu de Ce Que J’ai livré au monde dans la Lumière (3/7). Vous martelez le verset Ta Parole Ma Parole de 1977 en retournant le sens donné par le verset 14/5 de 1974 Mon Bras sera ton bras, Ma Parole ta parole. Comme si trois ans après le Très Haut vous avait habilité à l’accommoder dans la sueur d’un queux blanc (xxx/9). Nabi, de ton sein coule la sueur, entre la sueur ! (xx/8).
La Parole vous a été dictée (Rév d'Arès 29/6), vous devez publier ce que vous avez vu et entendu (37/4). Or vous refusez de publier vos notes prises sur le vif dont nous avons besoin comme témoignage fiable de la Parole dictée lors des théophanies. Et vos publications ultérieures montrent non seulement des altérations des mots entendus, mais des changements considérables de vos parenthèses et de vos commentaires qui contredisent votre affirmation que votre compréhension aurait été totale et immédiate. J’y vois plutôt les tâtonnements de votre esprit de prêtre (xLii/18) orthodoxe pour faire entrer cette Parole dont vous ne vouliez pas (ce dont vous témoignez honnêtement dans vos notes et réflexions) dans votre cadre mental de coucou (i/10).
Vous vous étonnez que les gens d’ici et d’ailleurs voient le râle à trois cent gueules (xLv/2) comme une secte ou une nouvelle religion. La campagne antisecte a largement contribué à étouffer notre mission, elle arrangeait les églises organisées et les médias qui vendaient mieux leur camelote. Mais la stratégie des pouvoirs a changé (comme je l’explique dans l’entrée 62 publiée sur mon blog), et la Miviludes cherche maintenant à identifier les "dérives sectaires" sans se prononcer sur le fond de leurs doctrines. Elle parle de "la mise en œuvre, par un groupe organisé ou un individu isolé, de pressions ou de techniques créant chez une personne un état de sujétion psychologique". N’y a-t-il pas chez vos fidèles comme dans votre blog (entrée 188 par exemple) des pressions visant à écœurer ceux qui osent penser autrement que vous ? Plusieurs membres très actifs dans les missions que vous patronnez n’ont-ils pas connu de très grosses difficultés psychologiques après s’être donné corps et âme pour aider votre mission ? J’ai vécu tout cela de l’intérieur et je ne suis pas le seul [?].
Je continue à espérer que de votre vivant, vous allez remettre de l’ordre dans toutes ces dérives religieuses. Plusieurs étapes ont conduit à votre posture actuelle et à la stagnation de la mission. Celle de mettre des parenthèses dès 1977, celle de renoncer à la mission de Detroit choisie par l’ange pour garder votre contrôle personnel sur toute forme de mission, d’imposer votre copyright sur ce que vous avez entendu comme si vous en étiez l’auteur, de stopper la mise à disposition libre sur Internet de la version anglaise. Il y a eu aussi ce revirement marquant dans vos écrits du début des années 80 où vous passez de "l’autonomie prophétique" (un article pertinent que j’invite vos lecteurs à consulter) à "apprentissage du prophète" qui inaugure votre ligne doctrinale actuelle. Tout cela bien plus que les causes extérieures explique que votre mission se racornit à quelques petits groupes francophones que vous montez en épingle ("nous ramenons goutte à goutte l'Eau dans le monde"). Au lieu d’apporter au monde l’Eau de la Parole pure, ils doivent colporter le catéchisme du témoin et faire grossir leurs groupes où les anciens les formateront, ce qui est beaucoup plus laborieux et aléatoire. Simplifiez, oubliez votre posture de prince et de discoureur (Rév d'Arès 7/5), soyez le témoin fidèle de ce que vous avez vu et entendu, soyez un porteur de la Parole pure de toute glose (10/10). Faites confiance à Celui Qui vous l’a dictée et qui a choisi soigneusement ses mots et leur occurrence. Le Très Haut vous a livré un langage qui nous donnera l’intelligence (23/4), libérez ce poulain agile de votre harnais (10/10).
Antoine B. d'Aquitaine

Réponse :
Eh bé, c'est un commentaire pas piqué des gaufrettes !
Sans blaguer, je peux dire qu'en le lisant, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. De plus j'apprends des choses : Vous avez un blog ? Peut-être me l'aviez-vous dit, je ne m'en souviens pas. C'est votre droit de toute façon. Vous dites "nous" à propos de vos croyances, mais qui est "nous" ?
Antoine, de toute façon vous êtes mon frère humain, mon prochain, et comme tel je vous aime. Vous avez bien le droit de me voir aussi cagot et captieux que vous me voyez. Je ne vous le reproche pas ; je m'efforce  de respecter les convictions de chacun. Je n'ai jamais menacé personne. Je regrette seulement que vous voyiez La Révélation d'Arès d'une façon qui n'est pas du tout la mienne.
Pour moi si vous êtes pénitent, c.-à-d. si vous aimez, pardonnez, faites la paix, acquérez l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés, vous êtes sauvé. Qu'importe ce que vous croyez ! Mais puisque vous mettez ici l'accent sur ce qu'on croit ou ne croit pas devoir lire, même si la croyance n'est pas ce qui dénoue l'économie du salut, je regrette que vous n'ayez pas vu qu'en dépit de mes défauts qu'édicte votre commentaire, j'ai malgré le piètre enseignement qui serait le mien, malgré les textes entre parenthèses que vous me reprochez, etc. fait jaillir le fondamental : La religion quelle qu'elle soit, ses dogmes, ses règles, ses perspectives générales sont non seulement fausses, elles ne servent à rien pour changer le monde, créer l'âme, sauver le pécheur. Seul le bien dont vous êtes serviteur vous sauve. Tout le reste est littérature, alentour, entourage.
Vous pensez à tort que les choses se passent entre la Vie émettrice et l'humain récepteur comme une dictée à l'école. Ce n'est pas ainsi que les choses se passent. La Parole Créatrice est Lumière et dépassement ; la parole (donc l'oreille et la vision) humaine pécheresse est obscurité, petitesse et improbation. Le résultat est depuis la chute d'Adam une rencontre de sourds, une entrevue entre Être et être qui ne se comprennent plus ou qui ne s'écoutent plus quoiqu'ils communiquent sur un même thème. Pour y pallier, autant que cela soit possible entre Entité infinie et entité finie, le témoin est créé prophète, nanti d'une qualité qui lui est propre et unique : le charisme ou l'autorité dans sa transmission et celle-ci ne se fait pas par le mot à mot, mais par l'Esprit.
L'exactitude n'est pas dans la précision ; elle est dans l'honnêteté, l'humilité, la composition du prophète avec la Vie, l'intelligence (Rév d'Arès 32/5), qui est dans le sillage de la Vie et donc mouvement, bougement, fécondation ininterrompus toujours par-delà les mots, une Pensée d'une fertilité pour nous inimaginable, donc le plus souvent suprême, éblouissante, indicible, au-delà des mots. La Vie émettrice, qu'elle s'exprime par les lèvres d'un Messager ou par un bâton (ou une antenne) de Lumière ou d'autre façon — prophètes bibliques, prophète de l'Islam, etc. — est quelque chose qui dépasse les mots, l'écriture, qu'il faut traduire de A à Z. Ce n'est pas ce que dit le prophète qui est erroné, c'est la mise au propre par des gens comme vous qui veulent du net et précis, ce qui aboutit à des compromis défectueux, pauvres, souvent faux. Vous n'avez pas vu l'évidence, laquelle dit qu'il est impossible au témoin quel qu'il soit de rapporter un "exprimé" exact au mot près et même, parfois, à la pensée près, car la Pensée Vivante de l'Absolu est très au-delà du piètre parler humain.
Puisque vous aimez les choses méthodiquement analysées, logiques, il ne faut pas lire la Bible ou le Coran tels qu'ils sont sur le papier. Prenons un exemple parmi mille, bref et simple, par exemple le psaume 105, versets 1 et 2. Vous me direz que les Psaumes n'ont pas été dictés par l'Éternel, mais rien n'a été dans la Bible dicté par l'Éternel, tout émane de lui comme la sueur sous la chaleur de l'humilité du lecteur et même ce qui dans le style passe pour un dialogue l'Éternel<-->homme direct n'est, en fait, qu'un rapport indirect, flou, une vision lointaine.
Voici du psaume105/1-2 le traduction par Olivier Cadiot et Marc Sevin (grands spécialistes hébraïstes) :
Remerciez Yahwéh !
Criez son nom !
tous ses actes chez les peuples !
Chantez pour lui psalmodiez pour lui
Dépliez toute son œuvre !
Voici du même psaume105/1-2 le traduction par Marie-Andrée Lamontagne et Philippe Abadie (également grands spécialistes hébraïstes) :
Célébrez Yahwéh !
Louange de son nom !
Prouesses de Yahwéh,
soyez connues de tous les peuples.
Chants, poèmes,
naissez pour lui, redites ses merveilles !
Voici du même psaume105/1-2 le traduction par Émile Osty (également grand spécialiste hébraïste) :
Célébrez Yahvé !
Invoquez Son Nom !
Parmi les peuples annoncez Ses Exploits !
Chantez-Le, jouez pour Lui !
Méditez sur toutes ses merveilles !


Et ainsi de suite...
Entre Dépliez toute son œuvre ! et Chants, poèmes, naissez pour lui, redites ses merveilles ! et Chantez-Le, jouez pour Lui ! Méditez sur toutes ses merveilles !, il y a des différences "considérables" (si je prend le qualificatif dans les sens bouffi que vous lui donnez). En fait, c'est ainsi parce que c'est tout simplement intraduisible sémantiquement, parce que les mots et la grammaire ne signifient rien de clair et net et que c'est la Pensée Infinie et indessinée derrière les mots et la grammaire qui est une expansion merveilleuse ou profonde au-delà du langage humain ; c'est la tragique faille entre Dieu et son Enfant déchu, pécheur ; tout le problème est là et c'est pourquoi le prophète et son charisme sont nécessaires. Contrairement à ce que vous semblez penser, frère Antoine, on ne peut pas faire mieux.
Même chose pour les quelques variantes que je me suis permises dans les textes entre parenthèses, non par mépris de l'exactitude, mais par quête désespérée d'une précision impossible chez l'homme. Il y a là une Pensée Créatrice que j'ai essayé de présenter de diverses façons, mais qui est intraduisible et le seul fait que j'ai tenté d'écrire cette Pensée de diverses façons montre, par le fait même, que nous avons irrémédiablement affaire à une Intelligence, un Fond auxquels nous n'avons pas accès et que la sagesse maximale qu'un pécheur puisse fournir est de l'accepter comme tel. Aussi suis-je heureux que le texte que j'ai imprimé provoque, par ses variations, une prise de conscience : L'Esprit Créateur dépasse toujours l'esprit humain. Que croyez-vous, frère Antoine, que je n'ai pas envisagé que ces changements seraient perçus et critiqués ? J'avais le choix entre le précis premier à jamais inchangeable, qui serait faux, et entre le fait que la Parole est Vivante, mobile, inattrapable ?
Y a-t-il un seul de nos frères et sœurs P(p)èlerins qui, à ma connaissance du moins, n'ait pas compris cela ? La Parole est libératrice et vous voulez (peut-être innocemment, je ne sais) y ré-emprisonner l'homme. Vous ne me trouverez jamais sur ce sentier-là. Vous "espérez que de mon vivant, je remette de l’ordre dans toutes ces dérives religieuses" ? Je ne vois pas ce qui venant de vous, un péquin de base pesant les œufs de mouche, m'y contraindrait plus que l'Expérience Surnaturelle que j'ai vécue. Je suis désolé de vous dire que cela ne se fera jamais, car, selon votre commentaire, il me semble que c'est vous qui "dérivez religieusement".
Oh ! je n'ignore pas que la règle du jeu, sur Terre, c’est que "tout est rapport de forces", comme disait Marx. Vous pensez faire réussir la mission, comme vous dites, en prescrivant une rectitude qui est la vôtre, mais non la rectitude du Père. Mon frère Antoine, les difficultés de la mission ne viennent pas de ce que j'enseigne, qui du reste est très simple : Ne péchez plus et aimez ! Cela suffira ! Les difficultéss viennent de la mécréance profonde de l'humain moderne devenu complètement indifférent aux corrections que vous me demandez de faire autant qu'il l'est à l'amour du prochain. Donner de la force à la mission par les "redressements" que vous préconisez selon votre logique ? Non, il ne s'agit pas de suivre un texte précis, car reconnaître l'inévitable Flou dû à la distance infinie de la Parole entendue suffit grâce à l'amour dont nous sommes encore capables et même fait mieux comprendre pourquoi la religion a échoué à faire de cette Terre de Mal une Terre de Bien depuis des millénaires.
On ne peut pas plus imaginer que les textes entre parenthèses seraient capitaux et sources de miracle, à tout le moins plus efficaces, que croire que ne pas manger de porc ouvre les portes du paradis. Les puissances mystiques n’ont d’autre lien avec le Vrai qu’un calcul d’intérêt, sur un fond d’égoïsme autoritaire. La mission ne va pas très bien, parce que notre amour n'a pas atteint le niveau où elle peut faire des miracles et le mur devant nous est pour l'heure haut et très difficilement franchissable. Mais il s'écroulera un jour, quand nous aimerons assez, pas quand nous aurons procédé aux lessivages et rectifications de précision géométriques que vous préconisez.
Au-dedans, un homme, une volonté de Bien par l'amour est plausible. Au-dehors, l'exactitude est risible ; elle est impossible. Il n'y a rien de pacificateur dans l'épluchage des texte et le pesage des œufs de mouche. Je récuse ces vues qu'a périmées la nouvelle "communauté de destin" que nous propose le Père à Arès. Un croyant peut vivre sur Terre avec de la littérature religieuse précise au mot près, mais il peut rater sa mort. L'humanité mourra quand même du péché des péchés (Rév d'Arès 38/2) quand elle n'aura que des bons sentiments, parce que ce qu'il faut, c'est l'amour évangélique, qui est tout autre chose. Chercher l'exactitude des textes est une préoccupation de docteurs de la loi, aimer et faire aimer est notre préoccupation de P(p)èlerins d'Arès.
La paix par l'exactitude théologique présumée est l’idéal du chrétien d'église, le progrès par l'exactitude philosophique présumée est l'idéal de l’humaniste, du progressiste, etc. Il est encore à la mode de penser qu'avec de bons arrangements juridiques, sémantiques, analytiques, idéologiques, etc., "la guerre de Troie n’aura pas lieu". On sait ce qu’il en advient dans l'Histoire, hélas. La révolution spirituelle que La Révélation d'Arès veut provoquer n'est pas là. Jésus était un humain comme moi, capable d'erreurs comme moi ; il est notamment allé à Jérusalem où l'attendaient les crucificateurs et cela il le savait.
Je peux peut-être aussi commettre quelque erreur, mais je ne commettrai pas l'erreur fatale que vous voudriez me voir suivre. Jésus a oublié son "Aimez-vous les uns les autres" dans le fouet chassant les marchands du temple, mais le Sermon sur la Montagne est toujours là. L'Église a oublié que la Vérité ne sera trouvée qu'au bout d'une pérégrination humaine inévitablement zigzagante et difficile ; elle essaie aujourd'hui de réparer cette erreur et je pense que La Révélation d'Arès, qu'elle lit en tapinois, y est pour quelque chose. Dieu est hors du temps, nous sommes dans le temps (Rév d'Arès 12/6) ; ce n'est pas votre recette hautainement "logique" qui résoudra le problème de la mission difficile, parce qu'elle est inévitablement difficile ; c'est le temps qui le résoudra. Vous croyez que la solution est dans la perfection de forme. Vous vous trompez. Aucune perfection de forme n'a jamais rien résolu. Le credo du Concile de Nicée en 325 ou le pacte Briand-Kellogg mettant la guerre hors la loi en 1928, parfait de forme, n'ont servi à rien pour empêcher l'athéisme et la guerre ; de même des milliers de traités et pactes parfaits de forme depuis toujours n'ont servi à rien.
Vous me faites penser à "L’eau et les rêves, essai sur l’imagination de la matière" de Bachelard pour une "analyse matérielle" de la rêverie fatale. Vous me faites penser au joueur de flûte, qui ne mène les enfants à rien d'utile et d'honorable avec une belle musique. Vous êtes sans le vouloir le bateau fantôme, qui se croit parfaitement construit, mais qui sombrera doucement, dans l’indifférence générale. "Un homme, ça s’empêche," disait Albert Camus et je m'empêche de bâtir une façon de faire précise qui ne peut conduire qu'à l'échec parce que j'enlèverais à mes frères et sœurs, même ceux et celles qui ne m'aiment pas ou qui me critiquent (vous n'êtes pas le seul, loin de là), je leur enlèverais la grande souplesse que peut leur donner l'Intelligent Flou du Verbe Divin tel que nous le respecterons, car ce Verbe n'est compréhensible que dans les très grandes lignes, dans l'Esprit, parce qu'il dépasse les mots. La Révélation d'Arès parle de sentiers au pluriel ; pas au singulier. Il n'y a qu'une Hauteur Sainte, mais des millions de sentiers pour y conduire et non l'unique voie que vous croyez tracer. Ça résiste à toute loi ; ça se contrôle précisément en évitant l'impossible précision.
Si j'organisais un forum de mes frères et sœurs ce ne serait pas autour de l'idée de fixer à jamais les termes et la grammaire de La Révélation d'Arès, mais pour l'espérance que, quoiqu'on lise, croie ou suive, une seule chose compte : l'amour.  L'amour seul peut empêcher la mille fois réitérée remontée des égoïsmes et rappeler à l'homme qui est aussi une part de Dieu, un cocréateur, une brève chair pour une âme éternelle, quelle que soit la Parole qu'il lit.
Le souci de la perfection que vous avez mais qui n'existe pas est aussi incorrigible que la loi de la gravité. Depuis des millénaires croire que ceci est plus efficace que cela, hormis l'amour, est un sujet sans solution, un clair-obscur où la Lumière ne pénètre que très difficilement. De l’idée qu’on a de sa liberté (Rév d'Arès 10/10) découlera la bonne voie vers le Jour (31/8). Il n'y aura qu'un Jour, mais il y a d'innombrables voies pour y parvenir. Chacun a sa voie. Aucune voie n'est parfaitement noble, pas plus la mienne qu'une autre, et je le sais d'autant plus qu'approche le moment où mon cœur s'arrêtera. Mais je suis un prophète, donc un libérateur. Toute voie est souffrance. Il n'est pas utile d'y ajouter celle que vous préconisez : la rigidité tétanique. Dieu est souplesse infinie, tellement qu'on ne sait pas vraiment ce qu'est Dieu. Moi, qui L'ai rencontré, je vous en parle en connaissance de cause et ce n'est sûrement pas vous qui m'apprendrez tout ce que j'ai appris et désappris en 1974, 1977 et au cours des quarante-cinq ans qui ont suivi.
Inutile de m'écrire des commentaires comme celui que vous venez de m'adresser, mon frère Antoine ; je n'y répondrai plus. Je vous souhaite d'être heureux et de rendre heureux.

21aou22 243C30
Quelle joie d’avoir pu de nouveau fouler le sol de la Maison de la Sainte Parole, d’y prier parmi les frères et sœurs venus prendre le Feu nécessaire à la métamorphose que nous devons opérer !
Au cours de ce Pèlerinage, j’ai souvent levé les yeux de mes livres pour méditer en regardant autour de moi. Je regardais l’illusoire “vide” de cette pièce qui me fit penser à l’immensité de tout ce que je ne vois pas et ne sens pas, ces choses auxquelles je n’ai pas accès parce que je suis pécheresse, solidaire du péché de tous les hommes. J’y ai beaucoup pensé car je peux dores et déjà commencer à penser à cet ailleurs qui est malgré ma cécité.
L’immensité de ce qui m’est inaccessible force l’humilité. Vous nous appelez à revenir à presque rien, à cette honnêteté métaphysique qui passe par accepter qu’on ne sait rien. Ne rien savoir c’est accepter que tout est possible, c’est commencer à dépasser son humanité.
Un jour alors que je priais dans la Maison de la Sainte Parole, mon regard s’est arrêté sur le grand vase argenté posé à côté du voile blanc. Je parcourais les motifs dessinés tout autour de l’objet et je suis tombée sur une série de petites maisons quasiment semblables (c’est ainsi que je les ai interprétées) collées les unes aux autres sur une même ligne. Cela m’a fait penser à l’humanité, à cette longue ligne sur laquelle les humains se succèdent, de génération en génération.
En ce lieu où la Vie s’est montrée (Rév d'Arès 40/3), j’ai tout particulièrement senti le lien qui nous relie au-delà du temps. J’ai pensé aux hommes et aux femmes passés, présents et futurs qui se sont efforcés, qui s’efforcent et qui s’efforceront, à être bons, à se créer une âme consciemment ou non. Cela m’a ramené à ceux déjà partis, qui sont quelque part “autant là qu'ils sont ailleurs, participant au Feu (xLi/3-7) qui ne s'éteint jamais." Les âmes n'ont plus de distance, plus de localisation, plus rien qui empêche d'approcher ou d'attendre ; les âmes sont parentes de la Vie qui est étalée. L'âme a un pied dans les galaxies les plus lointaines et une main sur le Feu qui brûle à Arès ; l'âme comme son Père-Mère est partout.” (réponse au commentaire 239C38) Prendre le Feu à Arès c’est commencer à sortir du temps et de l’espace, c’est “migrer entre vivants et morts” (extrait de votre signature dans une lettre).
Nejma H. d'Aquitaine

Réponse :
Une belle écriture est comme un arbre aux branches élégantes et dansantes dans le Vent, et quelle belle écriture que la vôtre, ma sœur Nejma.
Merci pour ce beau commentaire ! Le français n'est pas comme les langues déclinées très souple, mais il permet à quelqu'un de doué des volutes élégantes et touchantes qui charment parce qu'elles suivent un esprit qu'aspire la beauté (Rév d'Arès 12/3). Oui, certains moments dans la brève vie humaine étendent une riche ramure. Votre finale sur les âmes : "Les âmes n'ont plus de distance, plus de localisation, plus rien qui empêche d'approcher ou d'attendre..." m'a conquis. Encore merci, ma sœur Nejma.

21aou22 243C31
C'est avec émotion que j'ai lu votre magistrale réponse à notre frère Antoine [243C29], réponse qui est le bon sens évident. C'est dans l'Esprit et non à la lettre qu'il faut recevoir et comprendre cette Parole vivante dont nos mots ne peuvent exprimer la globalité indicible, seulement perceptible par la métaphysique qui entrouvre les portes à l'accomplissement du Bien, par la pénitence selon les capacités individuelles et celle de la polone pour changer ce monde au bout d'efforts patients et déterminés qui font de tous les acteurs de l'agir, des uns tendus vers l'Un, des êtres en retour à l'Être ainsi que vous le dites magnifiquement dans votre entrée : "L'homme ne retrouve sa capabilité absolue qu'en comprenant que son ego est le Créateur et que tous les humains, ses frères, sont les composants du Créateur, et que la Puissance, la Sainteté et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) créatrices sont fondées sur l'amour, qui n'est qu'un, par quoi réapparaît la Vie."
Nouveau projet de moisson dont l'image (ébauche) jointe annonce la dynamique : un appel à poser des actes mus par l'amour pour réveiller le fond spirituel endormi pour convier à un échange libre autour du Fond.
 Je vous embrasse du fond de mon cœur, ainsi que notre sœur Christine,
Je vous dis merci pour toute cette indéniable lumière qui fait que Mikal germe les fils de l'Eau (Rév d'Arès xi/13).
Danny G., Liège, Belgique.

Réponse :
Quand j'ai lu le commentaire de mon frère Antoine, "sans blaguer... je ne savais pas si je devais rire ou pleurer" de tristesse, mais quand je vous lis, ma sœur Danny, je ne sais plus si je dois rire ou pleurer de joie. Ainsi la vie humaine n'est-elle qu'une suite de chutes et de bonds pour peu qu'on ait un cœur affectif, passionné même.
Quand, jamais défaite malgré sa dispersion, l'assemblée qui accepte de se désidéaliser — car la Parole d'Arès non seulement n'est pas une idéologie, mais elle libère du harnais des docteurs (Rév d'Arès 10/10) — se retrouve à Arès l'été sous le toit qui abrita par cinq fois en 1977 la Théophanie éternelle, elle se défait. Le P(p)èlerin d'Arès en Pèlerinage se retrouve seul, défait, face au saint lieu où se dressa le bâton ou l'antenne de Lumière, le Verbe superbe. La Voix était sidérale, la main du témoin tremblait, son esprit allait moins vite que l'Esprit, Qui projeta Sa Pensée, Sa Perspective filante comme une étoile, dans la marmite du pauvre langage humain, la réduitant à une fricassée appauvrie. Ce qui se dit là était pratiquement inscriptible et je comprend qu'Allah n'eut cure de parler à un analphabète au Mont Hira, parce que le sens de sa Parole, inévitablement mal rendue par la transcription (le Coran) qu'en fit faire Othman ibn Affan (عثمان بن عفان). Donc, les P(p)èlerins se retrouvent sur un saint lieu qui les défait et c'est pour cela que, tout en étant fort divers (Antoine aussi vient prier là et c'est bien), ils sont Un. Alors la Maison de la Sainte Parole n'est plus quelque chose de construit, planté là, mais est quelque chose de jailli. La Maison de la Sainte Parole n'est pas faite que de brique, de ciment, de tuile et de bois dans quoi l'on lit quelque chose imprimé sur du papier, elle est aussi faite des âmes instantanément descendues de l'infini et convergeant vers la myriade de lieux où la Vie se manifeste.
On comprend cela plus ou moins. Vous, sœur Danny, le comprenez bien. Antoine n'y comprend rien, mais ça ne fait rien, parce que nous sommes tous réunis là dans nos misères.
Merci, ma sœur, pour ce commentaire, qui m'apporte votre sourire, votre force spirituelle que vous ne puisez pas à la lettre, mais que vous puisez à l'Esprit.

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Fuyons l’animal en nous en tendant vers l'angélisme, la transfiguration, dont Jésus est le modèle :
Le Bon descend, il est bas ; il va (à) droite, il est (à) droite, (quand) Je (le lui) dis.
Je descends, Je suis (en­)haut ; Je vais (à) droite, Je suis (au) milieu. (Je suis l')Étalé (Rév d’Arès ii/3-4).

Je pense me souvenir d'un de vos propos où vous compariez l’animalité du monde, le péché, à un trou noir et vous complétiez en disant que pour échapper à cette force d’attraction, il nous fallait tendre constamment, [voire radicalement] vers la transfiguration sous peine de se voir rattraper par notre fond animal (Rév d’Arès xxii/14).
Je comprends que l’animalité est un frein à notre transfiguration.
Maxime W. de Paris, Île de France

Réponse :
Merci, frère Maxime, pour ce commentaire que j'aime beaucoup.
Ma première pensée, quand je me réveille et que je me dis qu'il me faut aider mes frères à "fuir leur animalité", c'est de me rappeler les moments aussi extraordinaires qu'éprouvants que je vécus face au Surnaturel. Au reste, Surnaturel est sûrement Naturel et seulement exceptionnel, et c'est peut-être pourquoi le mot n'apparaît pas dans la Parole.  Alors je récite Père de l'Univers. Ensuite je saute le pas et je vais m'asseoir à mon bureau pour communiquer avec mes frères et sœurs par cette invention très opportune qu'est l'ordinateur. Notamment, je réponds, quand je peux, quand je n'ai rien de plus urgent à faire, aux commentaires. Car La Révélation d'Arès nous fait rendre leur dû tout ensemble à Dieu et aux hommes. Puis je lis la Parole, notamment Le Livre, et ce ne sont pas les mots qui entrent en moi, mais c'est le Souffle, qui nourrit d'autres concepts que ceux que je crois voir dans le dernier commentaire d'Antoine 243C29. Cela m'attriste beaucoup, mais je me rassure en me disant qu'Antoine est peut-être meilleur, plus aimant que moi et ça me rassure de penser qu'il sera peut-être aspiré au Ciel plus vite et qu'il y sera peut-être plus bienvenu que moi, qui ne suis qu'un pécheur, qui ai souvent tant de mal à fuir l'animal en moi. Oh ! je le fuis, l'animal, mais cette boxe sans fin me laisse parfois rompu, moins radieux que je voudrais l'être. Bref, je ne suis pas un pénitent naturel, si je peux dire. Je vis avec une certaine réclamation de l'âme qui voudriat être plus sereine.
Alors, ça me fait du bien de rencontrer des frères ou des sœurs plus naturellement ou facilement éloignés du péché que je ne le suis et je me dis : "Je ne me sauverai peut-être pas, mais j'aurai aidé d'autres à se sauver. Alleluia !"

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A l’intérieur de moi, je suis à la fois "un maître religieux, politique, idéel, technoscientifique qui fait de l’autre, mon frère, un bourrin et, par effet de boomerang, un bourrin subissant en retour le fouet qui tanne mon cuir..." La seule façon de mettre fin à ce cycle infernal, à cette vengeance sans fin, commence par me changer moi-même, par m’épier pour apprendre à aimer mon prochain et répandre l’appel à changer le monde par la pénitence.
Il y a une quinzaine de jours, j’étais seul au Champ à Liège. Notre sœur Danny n’avait exceptionnellement pas pu me rejoindre. J’étais sur place depuis une bonne heure, lorsque j’ai été surpris par deux policiers qui faisaient une ronde de bourrins comme leur imposent leur cocher pour pouvoir nourrir leur famille, attirés par le cœur que je portais avec la mention "Urgence du Bien".
Un de policier : "Vous avez une autorisation ?"
Moi : "Ha, il faut une autorisation ?"
Le policier : "Ici, à Liège il faut une autorisation pour tout !"
Moi : "Et à qui dois-je demander cette autorisation ?"
Le policier : "Au bourgmestre (équivalent du maire). Vous pouvez introduire une demande auprès de l’Hôtel de Ville ou via le site de la ville."
L’échange est resté cordial. Je n’ai pas eu de suite. Il est sans doute malgré tout difficile de justifier que l’urgence du Bien puisse être un mal... Bourrins de leur cocher, ils essayaient à leur tour,  de faire de moi leur bourrin.
Après réflexion, il me semble assez difficile de demander une autorisation pour pouvoir parler dans la rue. Faudra-t-il bientôt une autorisation pour se promener en rue ou pour respirer l’air de la ville ?
Notre sœur Danny a fait des recherches. Il existe bien un "Formulaire de demande d’autorisation (sic)". C’est au demandeur de compléter l’objet de la demande. Ce document peut donc convenir pour une demande d’autorisation à respirer l’air de la ville.
Dans ses recherches, notre sœur Danny a aussi trouvé : "Les activités visées regroupent n'importe quel usage au-delà du droit d'usage ordinaire reconnu à tout un chacun (réalisation de travaux, manifestation récréative, sportive ou touristique, panneau publicitaire, exercice d'une activité commerciale, etc.)."
Que faut-il entendre par "droit d’usage reconnu à tout un chacun" ? Et reconnu par qui ? Faudra-t-il remplir un formulaire pour obtenir une reconnaissance de ce droit d’usage permettant de ne pas remplir le formulaire de demande d’autorisation ? À moins que le "tout" du policier soit équivalent dans notre cas au "etc."
Bref un vrai langage de bourrins parlant le "bourrinois", langage sans réelle signification fait pour impressionner les bourrins, un langage qui tourne en rond comme un bourrin qui essayerait d’attraper sa propre queue.
Cela n’empêchera pas la Parole de poursuivre son cours dans les terres glacées de notre monde et d’appeler les bourrins à redevenir des poulains agiles libres de leur harnais. Patience et paix dans nos cœurs.
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
En France aussi, mon frère Louis-Marie, il faut des autorisations pour "parler du Bien" en ville. Mais, sauf dans quelques villes où la mairie veut particulièrement contrôler les idées qui circulent, les administrations municipales laissent faire, trouvant normal, comme le prévoit la Constituion, l'exercice libre de toute opinion, croyance, perspective, etc.
Mais il est vrai que depuis toujours les pouvoirs, quels qu'ils soient, petits ou grands, aiment bien contrôler ou à tout le moins savoir ce qui se dit dans la rue. La patrie pour les pouvoirs, c'est toujours une patrie d'idées, de projets, de buts ; ceux qui ne partagent pas cette patrie-là sont des ennemis en puissance et on veut les avoir à l'œil. Voilà pourquoi il nous faut aller à pas comptés, car il y a vite des drames de la conscience. Mais je ne m'en fais pas trop pour vous, je crois que vous serez acceptés quand vous ferez votre demande d'autorisation.
Merci, frère Louis-Marie, pour votre commentaire. Oui, nous sommes tous des bourrins, plus ou moins. Il y a 150 ans, au printemps1871, l’archevêque de Paris George Darboy était fusillé à la prison de la Roquette pendant la Semaine sanglante, par des communards qui souhaitaient mettre en place une société anticléricale. Les fusilleurs étaient plus bourrins que Georges Darboy ne l'était lui-même sous les guides et le fouet de sa hiérarchie, mais pourtant il l'était moins, à mon avis, que ses exécuteurs, car Darboy avait dit : "Votre erreur est de croire que l'homme a quelque chose à faire en cette vie." Je suis de cet avis, l'homme survit dans cette vie car il lui faut supporter la nécessité, donc étudier, travailler, se soigner, penser, aimer, mais il n'a rien d'autre à faire de vraiment nécessaire que de préparer sa survie à la mort, car la vie est brève, la mort interminable. Chercher "patience et paix dans nos cœurs" est donc bien la première chose dont il faut se soucier.

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Bon ! alors on met les voiles (Rév d’Arès 19/2), on largue les amarres ; fuir l’animal, se défaire de ce conditionnement forcé qui invente des mondes tous aussi illusoires les uns que les autres. Ayant pour devise : animaliser l’autre comme soi même !
Trouver la bonté à vivre, non d’instinct, mais la bonté régénérée par la Parole du Père en soi. Ouvrir vers un avenir inconnu plus juste et où l’animalité n’est pas cachée sous les discoureurs (Rév d'Arès 7/5) de bienfaisance :
— Prenez un ticket et rester assis, ici , sans bouger, un ogre viendra vous chercher,
— Merci, c’est gentil !
Sortir de cette barbarie qui ne nous mène nulle part, soumise à domination constante.
Voler avec le Vent (Rév d'Arès xLiv/6) du Père, oublier l’illusion de l’âme bourrin, chercher l’âme [la vraie] qui, elle, donne le regard (4/6) de la vraie vie, sublimement ensoleillée. Notre nature spirituelle si loin de nous et pourtant si proche.
Cherche à t’étaler, (Rév d'Arès xxviii/16) !
Frappe (ce sol de) ton front ! (Il est) étalé (comme) la mer ; ta lèvre court partout.
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
Merci pour ce commentaire, frère Henri !
et été, vers la fin du Pèlerinage j'ai vu dans l'exèdre un jeune homme que je ne connaissais pas. Je me suis approché de lui et lui ai demandé son nom. J'ai appris qu'il était votre fils... Ma stupeur ! Vous avez un fils aussi grand, un homme, quoi ? Je ne vois pas le temps passer. J'ai 93 ans et je suis encore comme un gamin qui s'étonne devant l'existence.
C'est ainsi la vie. Quand on la retourne comme la page d'un livre et qu'on la voit à fond, quand on voit ce qui hier était frêle et petit, puis fort et grand, puis un jour vieux et faible, puis mort, il y a de quoi tomber penaud à genoux : "Pourquoi, Père, ce bref moment dans la chair qui attire le péché comme les soirs d'été attirent les moustiques ?" Pourquoi cette animalité ? Pourquoi cette vie de bourrin ? C'est un mystère que je qualifie d'extravagant, phénoménal, incompréhensible, déconcertant (oui, oui, j'aime les qualificatifs... on me le reproche à raison), mais je pense que c'est Adam, c'est-à-dire moi, tout humain, qui a revêtu l'animal. C'est donc à moi de me dévêtir. Pour mourir en paix, je dois me débarrasser de ma crinière, de ma queue, de mon hennissement, qui fait aussi partie du costume. Ah ! vie de bourrin ! Je te connais coquine !

22aou22 243C35
Si Dieu qualifie les humains par quantité de noms d’animaux : chien, singe, bouc, poule, lézard, véprelle, bélier, rat, coq, loup, lynx, … bien entendu cheval… et même mouche ou nèpe, c’est bien parce que l’animal fait désormais l’identité sans concurrence de l’homme pécheur. Nous ne sommes rien d'autres que des mammifères : La science l’a dit (Rév d'Arès 28/19) ! Et même le prophète est figuré par un faucon, oiseau de chasse vif et talentueux certes mais animal quand même, cependant domestiqué par la Main du Père et non plus par le système.
Les frères de notre descendance sont comparés aussi à l’aigle (Rév d'Arès xxviii/11) tandis que ceux de Muhammad, dernier prophète avant Mikal dans le champ abrahamique, en restaient au bourrin (le noir xxviii/10). Notre descendance décollera donc de la terre, s’affranchira de la pesanteur des attelages, des fers, du harnais et du fouet, pour la libre glisse dans le vertige maîtrisé des Hauteurs. Pour autant, quand serons-nous suffisamment accomplis pour que Dieu parle de nous comme à des Fils, sans allusion aucune à l’animal ? Quel Jour serons-nous enfin de vrais humains ? N’y aura-t-il pas encore quelque étape ultime, non soupçonnable pour le moment, pour que le frère, restant conscit, en vienne à pousser le soleil, les feux, (ainsi que) l(a) bras(sée) d’épines pousse l’âne (xxii/14) ? Pour que sur son chaume, bouillon(ne) la moelle, (se re)plante la jambe encore, (que) la flamme (re)vêt(e) la peau (xxxv/20) ?
Si l’identité animalière de l’humain se décline sous quantité de façons comme le montre avec brio le commentaire de mon cher frère Charlie F. (243C12), pour moi elle transparaît plus particulièrement dans le domaine de la pulsion sexuelle. Le fait même de parler ouvertement de sexe comme d’une simple fonction organique : plaisir, sport, divertissement, addiction, etc. indépendamment même de l’amour romantique montre à quel point la multitude abaisse l’amour charnel humain au rut (Rév d'Arès 2/3), sans plus partager les joies réservées aux époux (9/7). La femme elle-même, avenir de l’homme, ne boit-elle pas le vin (qui) secoue le ventre (xxvii/2) ? Et si l’amour romantique reste secondaire dans nombre de relations sexuelles, je-te-plais-tu-me-plais et hop partons pour Cythère ! que dire de l’amour évangélique qui, lui, est totalement absent ? Pourtant cet amour-là, avec l’amour parental ou filial, fondu à l’amour sentimental, devrait faire de l’acte d’amour une véritable œuvre sacrée (33/22). Pourquoi sacrée ? Parce qu’il y a là, par le couple homme-femme, et ses enfants, capable de réunir les trois amours humains dans le divin, un premier maillon de la reconstitution de l’Unité perdue de toute l’humanité, du vrai Fils dont Jésus démarre la lignée. En cela, l’adultère est toujours sacrilège (9/6), car il anéantit, au sens propre, le sacré, étant bien, de fait, une tentative d’impudicité contre Dieu Lui-même (12/8).
Le prophète nazaréen allait plus loin dans ce sens non-dualiste : Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur (Matthieu 5/28). Quand je lis cet enseignement j’en éprouve quelque honte car j’ai encore des progrès à faire pour y parvenir ! Bien que marié, mon regard de mâle blanc hétérosexuel conserve quelques restes de concupiscence, glanée et cultivée toute ma vie adulte durant, entretenue par la pub, le cinéma et la pornographie banalisée. Une animalité que je sais bien qu’il me faut fuir, mais où la force virile (Rév d'Arès 26/9) dont le Père m’a rempli, le dispute avec la condamnation de l’impudicité par la Parole, que je ne veux pas non plus travestir en morale, avec son barrage castrateur appelant inconsciemment toutes les transgressions (gare au viol du tentateur sous ma tunique ! dont on peut voir les effets dévastateurs chez les prêtres pédophiles dans l’église). C’est que nous ne sommes pas de bois mais de chair ! Et il convient d’en convenir avec simplicité et rusticité sans rond de jambes, sans faux-semblants, sans hypocrisie. Le frère Éric n’a pas tort de papillonner autour des notions de peau et de chair dans sa vidéo (243C14). Pénitent, piètre de ce côté-là, il me faut donc ruser sans cesse avec la pulsion montée des profondeurs de mon ventre, passer par les monts et vaux des victoires et défaites constatées pour m’arracher quand même, peu à peu, à la pesanteur de la blande, de l’haste (qui) secoue l’homme (xviii/11) sans pour autant me juger ni me punir.
Le désir sexuel ne subsume-t-il pas dans l’humain la passion, quand ce n’est pas la fureur, de vivre ? Qu’il soit à l’origine des noces d’Adam avec la matière, quand les Fils de Dieu (adames) virent que les filles des hommes (animales) étaient belles et qu’ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent (Genèse 6/2) ? Ce lion surgit de la nuit, qui, notons-le, cherche la cuisse (Rév d'Arès vii/7), ne devra-t-il pas réintégrer la cage des profondeurs du chaos pour permettre au bourrin humain d’évoluer en poulain agile, qui figure aussi l’innocence juvénile ? Lion, qui devra n’être plus que le substrat actif des forces primordiales colossales, sur lesquelles se dessine avec bonheur la Création, forces animales de dents et de griffes enfin re-domptées par l’homme dans l’homme ?

J’ai rencontré Antoine sur le marché d’Arès, où nous nous installons Christine et moi (nous devons rendre notre maison de Clichy fin août), et nous avons échangé fraternellement quelques mots. Il avait l’air d’avoir repris l’allure de l’homme sûr de lui, avec son éternel sourire crispé dans la condescendance envers son interlocuteur, moi en l'occurrence. Pour moi, son témoignage dans ce blog est précieux dans la mesure où il concrétise une des bornes à ne pas franchir pour notre mouvement prophétique. C’est l’intelligence intellectuelle pointue mais obtuse quand elle bute contre l’intelligence spirituelle, celle du prophète et des frères du petit reste, qui évolue dans le flou métaphysique. Cette intelligence raisonnante ressort hébétée d’une confrontation qu’elle ne peut ni comprendre ni intégrer. La mouche attirée par la lumière se cogne à la vitre et ne voit pas [mots manquants] à l'Eau. Par-là, ce frère montre, sans en avoir conscience, la récupération religieuse naissante, à sa source, le coucou (Rév d'Arès i/x, xxi/1) qui voudrait bien mettre ses œufs dans le nid du prophète, et qui, pour paraître agir, en réalité s’agiter, dénonce la religion chez ceux qu’il voit s’envoler tandis que, inconsciemment déçu de lui-même, il reste plaqué à la terre. Cette impuissance se mue donc en protestation véhémente d’autant plus arrogante, en apparence, qu’il n’y a pas de véritable humilité. Ça ne m’empêchera pas, bien sûr, d’aimer cet homme. Vieille histoire, riche d’enseignement, que soulignent bien vos réponses.
Claude René M. d'Aquitaine

Réponse :
Vous semblez, mon frère Claude, voir la sexualité sous un jour particulièrement animal, ou bestial, chez l'homme. Mais la soif, la faim, le sommeil, la peur, la protection, la toilette, le besoin de créer, etc., occupent tout autant l'homme vu dans son animalité. Les besoins qui pèsent sur la vie humaine et qui l'occupent disparaîtront dans l'au-delà. C'est au fond un problème qui est très loin d'être résolu philosophiquement. J'ai un jour trouvé dans un texte de Montherlant (peut-être dans ses Carnets) cette phrase étonnante : "Tout être humain qui n'est pas désirable est un salaud...", qui m'a plongé dans une perplexité profonde. Comment cet écrivain particulièrement intelligent a-t-il pu ne voir que des salauds parmi les énormes foules d'êtres non désirables : vieillards, quidams et quidamesses incolores et gris de toutes sortes dans la rue, personnes laides, etc., etc ? Alors je me suis dit : Mais alors, l'ermite qui dans sa retraite de montagne fuit tous les désirs animaux réduirait le monde entier à un monde de salauds, puisque pour lui tout ce qui est désirable est à fuir ? L'érémitisme n'est donc pas chrétien ? Il ne serait que l'exercice du dégoût absolu, l'anti-amour par excellence ? Ce doit être ça, car Jésus ne fut pas ermite, bien au contraire.
En réalité, plus on pense à ce qu'est l'animalité en nous, plus on cherche, comme moi, à se retrouver à sa table de travail. Alors, le travail, est-ce un besoin animal ? Je pense plutôt que c'est une des possibles évasion de l'humain hors de l'animal, le travail c'est peut-être un des précédents possibles de la mort ou de l'éternité. Que fait la Vie, le Père, Dieu, l'Éternel ? Il crée ; il travaille à sa Façon. Le jour où le soleil est dispersé comme plumes de pavot [c'est-à-dire tous les jours ; tous les jours un soleil s'éteint quelque part dans l'infini], Je cours encore et entre temps je fais mille nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12). Pensez à cela, mon frère Claude, et un beau jour vous oublierez "indépendamment même de l’amour romantique" le fait que "la multitude abaisse l’amour charnel humain au rut" et vous vous surprendrez à ne plus voir en une belle femme qui passe la perte de votre vertu, pas plus qu'un bon gâteau dans une vitrine de patissier et vous n'y pouvez rien tant que vous êtes de chair, animal autant qu'âme. Pensez alors aux mensonges qui empoisonnent la vie sociale, aux égoïsmes sources de tant de malheurs, aux vols, aux viols, aux injustices, aux violences, aux crimes, aux guerres, et vous vous apercevrez que voir passer avec plaisir une belle femme est vraiment très peu de mal dans la vie. Quand Jésus disait que celui qui avait convoité une femme dans son cœur avait déjà commis l'adultère, il voyait autre chose de très grave : Arracher cette femme à l'amour de son époux et se l'approprier, etc.
L'animal en l'homme c'est la matière poreuse qui absorde le péché et le commet et il n'est peut-être pas de péché pire que le mensonge, la méchanceté, la cruauté, l'injustice, l'absence d'amour, etc. Pour ma part je n'ai jamais convoité d'autre femme que la mienne, ma digne sœur Christiane, et je n'ai à cela aucun mérite, car j'ai toujours aimé Christiane du plus fort amour qui soit, mais je ne crois pas que si, quelque jour, je regardais passer une femme dont la beauté attire mon regard je commettrais un très grave péché. Il y a quand même une hiérarchie dans le mal. Je ne crois pas non plus que le commentaire de notre frère Antoine, que vous avez rencontré sur le marché d'Arès, soit un péché. Ce commentaire me consterne, parce que j'aurais pensé qu'Antoine aurait définitivement adopé ma façon d'enseigner le sens de La Révélation d'Arès plutôt que de changer tardivement — trente ans après — sa compréhension de cette Parole, mais, tout en le regrettant, tout en soupçonnant qu'il éprouve un certain bonheur à me morigéner (c'est humain), je crois son changement sincère, et s'il reste un pénitent, un homme d'amour, de pardon, de paix, libre de préjugés, il sera peut-être plus justifié que moi qui ne suis qu'un pécheur. Je connais moi-même les difficultés du langage ; je ne peux en vouloir à qui comprend autrement et puis on ne comprend rien à la vie terrestre tant qu'on n'a pas compris que tout y est confusion. L'expérience du Surnaturel et du passage d'homme ordinaire à prophète, c'est moi qui l'ai faite, ce n'est pas lui.

22aou22 243C36
Cher Frère Michel, en l'Amour du Père,
Le Pèlerinage nous ouvre à nouveau ses portes pour que le monde commence à changer (Rév d'Arès 28/7) d'abord à travers le pèlerin qui vient renouveler son alliance avec Dieu pour mieux repartir à l'assaut de la citadelle tarie par le péché qui a conduit le monde à être ce qu'il est aujourd'hui.
S'arment d'humilité, de volonté, de courage... Le combat commence en lui-même par n'être plus rien pour soi-même (Rév d'Arès 40/3) au sens le plus noble qui soit. se faisant violence dans ses faiblesses il ôte un à un par sa volonté d'être les ramifications et les tentacules de la bête qui est en lui et redevient petit à petit le fils prodigue que le mal a égaré.
Encore un grand merci, frère Michel, pour l'amour qui est en vous et que vous nous portez.
Marie-Jo et Paul S. de Lorraine

Réponse :
Notre esprit est réfractaire à la religion, parce qu'elle est système, et de ce fait nous sommes heureux de faire le Pèlerinage d'Arès où nous nous sentons libres. La nécessité de liberté crée l'atmosphère fraîche qu'on respire là. Un nouveau pèlerin — j'ai omis de lui demander son nom — me questionna, en juillet, je crois : "Qu'est-ce qu'on croit vraiment ici ?" Je lui répondis : "La plupart croient dans la ligne que trace devant eux La Révélation d'Arès, mais en fait on peut croire ce qu'on veut pourvu qu'on respect la paix du lieu et les autres pèlerins." Il fut surpris : "On peut croire ce qu'on veut ?" Moi : "Oui, parce que ce n'est pas ce que vous croyez qui vous justifie ; c'est le Bien que vous faites, l'amour et le pardon que vous donnez, la paix que vous faites avec tous, votre totale libération de tous préjugés." Lui : "Mais alors la tunique, à quoi sa sert ?" Moi : "Ce ne sert qu'à masquer la position sociale de l'être. Vous pouvez n'en pas mettre ! Ce n'est pas plus obligatoire que la prière. Si tout le monde en met, c'est pour ne pas se faire remarquer." Lui : "Le Pèlerinage ne sert à rien, alors ?" Moi : "À rien, en effet. C'est ce qui fait son prix." Lui : "???" Moi : "Vous êtes ailleurs que partout. En tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire de ce saint lieu. Quand vous serez mort, vous serez aussi ailleurs que partout."

22aou22 243C37 
Votre réponse à Antoine B. est un monument.
Je ne crois pas que l'humanité possède quelque part sur Terre le témoignage d'un prophète parlant comme vous le faites de son expérience d'écoute de l'Être Suprême. Votre réponse à Antoine B. est un document unique. Je suis un homme réfractaire aux habituelles bigoteries religieuses, mais il s'agit là de tout autre chose, des détails de rencontres entre l'homme et le monde invisible.
Nous croyons toujours que ces choses-là se déroulent entre homme et superhomme dans le code communicatoire qui nous est familier à nous les hommes. Mais pas du tout ! Le Ciel ne vient pas à l'homme ; il demande à l'homme de venir à lui.
Le Ciel, si j'ai bien compris parle alors un sabir  mi-langage humain mi-système linguistique avec un vocabulaire, une syntaxe, peut-être même un accent qui vont au-delà de nos habitudes de communication parlée, une langue aux connotations propres, une langue au-delà des mots dont le sens pénètre l'auditeur par d'autres moyens que l'oreille et que le cerveau.
Vous avez fait tilt. Ce n'est pas un baragouin, c'est autre chose, un verbe écrasant par sa sublimation, si j'ai bien compris. Même le prophète sublimisé a du mal à exprimer le Message reçu. Le résultat, c'est l'obligation pour l'Être Suprême de métamorphoser son auditeur ou auditrice, de le ou la changer en prophète ou prophétesse. On devrait dire interprète ou métaphraste, ce serait peut-être plus clair.
Louis-Adrien L. Arnay le Duc, Côte d'Or

Réponse :
Je ne vous connais pas, mon frère Louis-Adrien. Merci pour ce commentaire.
En vous lisant, je ne me retrouve pas, je ne suis pas sûr d'avoir bien rendu l'indescriptible.
Je suis saisi de voir que certaines épreuves douloureuses — mes rencontres avec le Surnaturel ont été des épreuves douloureuses — ont peu d'échos chez les humains, mes frères de la Terre. Je ne leur en veux pas, pas le moins du monde, car il y a dans ce genre d'épreuve une sorte d'impossible chute vertigineuse du haut d'une falaise sur du rocher, dont on sortirait vivant. C'est indescriptible. Je l'ai malgré tout vécu et j'ai accepté d'en être le diffuseur. Ce que j'ai écrit à Antoine B. (243C29) est peut-être "un monument", je ne sais pas. Restons-en là, s'il vous plaît. C'était très au-delà de ce que vous croyez devoir en dire.
Nous n'avons pas de mission dans votre région ; j'en suis désolé.

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Je rebondis sur cette phrase de votre réponse au commentaire  243C12, magnifique de fraîcheur et de force que seul un poète peut écrire : "L'homme est fait pour boire librement à la Source éternelle jaillie dans les forêts célestes, très haut dans la Lumière, la Source à la fraîcheur inaltérable que la Vie nourrit de possibilités infinies. Aucun bourrin ne boit à cette Source."  C’est tellement beau.
Le bourrin attelé à son char de lois, d’obligations, d’interdictions, etc. sait au fond dans ses profondeurs qu’il n’est pas fait pour cette vie-là. C’est peut-être pour cela que certains bourrins picolent ou se droguent de tout. Quelque chose démange leur conscience ou inconscience, une sorte d’intuition pique leur âme, il y a une sorte d’odeur  de nostalgie de temps heureux où ils étaient libres, libres et heureux. Du fond de mes souvenirs d’enfant, je ne voulais pas de la vie que proposait l’école  relayée par mon environnement ; je voulais un sage pour me guider dans ma vie. Je l’ai trouvé quand je ne m’y attendais pas, mais je l’ai trouvé. un Grand Merci. Je suis au milieu de tous les bourrins qui se sont fait piller leur liberté. Mais la reprendre aux voleurs n’est pas quelque chose de facile, car les voleurs justifient leur emprise sur les bourrins, prétextent que sans eux, ils seraient dans la peine parce qu’un bourrin c’est pas intelligent.
En  fait le bourrin s’est fait bourré le "mou", je veux dire son coté obéissant, pour qu’il croie que ça ne vaut pas la peine de s’exposer à des difficultés. C’est pour cela que nous devons avoir le nerf dans la tête.  Ma pensée est piquée par ces Pics qui percent le mal, ma pensée de bourrin s’aiguise sur la vôtre, je m’éduque en m’imposant de devenir meilleure en repoussant ou fuyant mon ego. L’homme animal est dans la loi du plus fort et du territoire (guerre entre la Russie et l’Ukraine par exemple). le plus fort fait peur au plus faible, au lâche, au peureux. Il le menace de mort, de sévices, de tas de trucs ; le bourrin se tait, fait semblant de ne rien entendre des cris des suppliciés, ses frères,  ni des autoritaires, ses frères, il justifie son attitude de momie par ; "On n’y peut rien c’est comme ça. Ca ne peut pas changer." 
Il est invité ce bourrin à entrer dans sa tête, à y découvrir le bazar qu’y ont installé les siècles et leur culture, leur tradition, pour devenir le poulain agile [Rév d'Arès 10/10]. La Révélation d’Arès invite tous les bourrins du monde à utiliser leur ego que Dieu appelle fumier [femier, xxii/9, xxix/11] pour refaire le Jardin d’Éden.  Enfin je l’ai senti comme ça.
Le bourrin est comme un coq fier de lui, de ses acquis, mais qui chante les deux pieds dans son fumier. Il nous faut agir pour ne plus avoir une crête de poule [Rév d'Arès xvi/10] sur notre front.  Il nous faut retrouver la Pensée Juste dont parlait Zarathoustra [Sarsouchtratame xviii/3] et que nous retrouvons dans La Révélation d’Arès.
Rév d'Arès xxxvii/9 : Les frères prennent ta voix : le Bon t’écoute aussi : Tu es le juste, la bonne pensée.
Rév d'Arès xxxviii/2-3 : Mais toi tu vas haut, bonne pensée. Le bien est dans le creux de ta langue.

Bonne rentrée spirituelle à tous mes frères et sœurs, toujours plus unis autour du Feu [Rév d'Arès xLi/3-7] Céleste pour faire vivre la Sainteté, la Puissance et la Lumière [12/4] de la Vie [24/3-5].
Je vous embrasse tous.
Merci pour cette entrée.
Andréa J. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Andréa, pour ce commentaire, complainte sur l'état de bourrin à quoi le péché nous a réduits.
"La Révélation d’Arès invite tous les bourrins du monde à utiliser leur ego que Dieu appelle fumier [femier, xxii/9, xxix/11] pour refaire le Jardin d’Éden.  "Enfin, je l’ai senti comme ça," me dites-vous. Certes, les humains sont dans leurs écuries ou entre leurs brancards piétinant leur crottin, fiers de leurs musculatures comme des chevaux de polo, mais hélas la plupart d'entre eux ignorent qu'ils peuvent par la pénitence se faire pousser des ailes et devenir des pégases capables d'envol. À nous de leur faire comprendre qu'ils sont capables de métamorphose pour le prix de l'amour, du pardon, de la paix, d'un peu d'intelligence spirituelle libre de tous préjugés. Nous ne devons pas pas être trahis par notre mort, qui surviendra tôt ou tard, la mort peut et doit être notre victoire sur le péché.
Nous poussons avec douleur dans le péché, la suffisance, la satisfaction de soi, l'erreur, la déception, comme le bourrin vit sous le harnais ou la selle et il n'y a jamais de relève du matin, de réveil dans la liberté, la sérénité dans les hautes herbes fraîches entre les montagnes pures. Nous sommes entre nos œillères, le mors entre les dents. Nous remuons, comme le bourrin mâche son avoine, nos pensées petites et obscures, rarement heureuses et jamais très longtemps quand elles le sont. Dans quel recoin de notre cervelle chevaline se met à luire la grande espérance, la vraie, aussi longtemps que nous sommes cloués à notre condition animale comme les fers sont cloués aux sabots du bourrin ? Les ferments heureux qui vont nous délivrer de notre condition de bêtes viennent de loin, de beaucoup, beaucoup plus loin que le claquement du fouet. C'est la Parole. Dans la Parole il y a des mots comme dans la bouche du cocher il y a des "hue !" et des "dia !", mais il y a beaucoup plus, il y a ce qui ne se lit pas, mais qui entre les lignes murmure comme une musique céleste : Il y a le Vent ! (Rév d'Arès, nombreuses références). C'est par là que la Vie Se transmet. Ce n'est que dans ce Vent soufflé de l'Infinie, de l'Étalé, que nous voyons disparaître insensiblement ce qui séparait les vieux des jeunes, les femmes des hommes, les grands pécheurs des petits pécheurs, les méchants des bons... C'est ainsi que se prépare la coulée d'âmes, le torrent qui remplacera les petits filets d'eau que nous pouvons seuls produire, pour l'heure.
Encore merci pour votre commentaire, ma sœur Andréa.

23aou22 243C39
Ô comme j'apprécie et comme j'aime les "fleurs" que vous avez, ici et là, parsemées pour décorer votre entrée, vos réponses.
Je m'informe beaucoup. Vos fleurs sont, métaphores, les allusions au transhumanisme sous forme de mises en garde contre. Sous forme de mise en garde contre la croyance en la technique salvatrice, le mondialisme, et tout ce qui est véhiculé entre autres, par Davos. Je vois des fleurs pour éveiller, encore éveiller nos esprits contre le mortifère. N'est-ce pas rationnaliser à mort la façon de voir l'homme comme simple "aptitude au prothétique" ? Bourrin ? Pire même, parfois rat de laboratoire.
Mais je tombe parfois sur des hommes du reste, ou des steppes. Hum ! comme disait Coluche... Je ne suis pas raciste mais... les Bretons, quand même, les Bretons ! Voici un zeste de PUHC.
https://www.youtube.com/watch?v=aDAhIaA2doM
Jérôme L'H. de Bretagne-Est

Réponse :
Les "fleurs" ? C'est évidemment une métaphore,une allégorie, mais je ne les vois pas particulièrement dans mon entrée 243 "Fuir l'animal en moi", sauf peut-être dans la merveilleuse "vierge peinte par Filippo Lippi dans la cathédrale de Spolète, pour nous image subjective, symbolique, de la phase maternelle de l'invisible Père-Mère," encore que je l'ai vue non comme fleur, mais "comme l'Enfant du Père (Rév d'Arès 13/5), parce que le peintre n'aurait pas pu arriver seul à cette beauté sans l'apport notionnel des générations qui l'ont précédé, qui lui sont contemporaines ou qui vivront après lui." Mais, c'est vrai, la fleur prise comme "métaphore gracieuse" peut chez Victor Hugo être de ces images sur lesquelles "ne bourdonne nulle abeille au dard venimeux" disait Théophile Gauthier. C'est, me concernant, peut-être un compliment exagéré.
Merci quand même, mon frère Jérôme, pour ce commentaire que je vois comme une sorte d'atelier spirituel qui flotte dans le Ciel.

23aou22 243C40
J’ai attendu,
Et voilà que Je Me suis levé à leur place.
Car le serpent des champs Me glorifierait-il de l’avoir fait libre, de lui avoir donné un nid pour ses enfants et la nourriture en abondance,
De l’avoir fait l’égal des serpents de son espèce,
Et des hommes Me maudiraient-ils encore des les avoir laissés fléchir sous la tyrannie de l’étranger, leur frère, de les avoir laissé déshériter par les riches, leurs frères,
De les avoir laissé tromper par les prêtres ?
Le temps est venu où Ma Parole s’accomplit (Rév d'Arès 28/12-14).
Ces lignes que vous, frère Michel, témoignez avoir entendues de la bouche du Ressuscité, me reviennent en mémoire en lisant cette entrée et ses commentaires. Je ne me souviens pas que vous les ayez déjà mentionnées. J’ai cherché sur l’index de ce blog… Et j’ai vu, sauf erreur de ma part, que j’étais le seul à les mentionner, à trois ou quatre reprises.
Ces lignes qui me sont chères, je souffre de voir que vous les ayez laissées de côté, et trouve aujourd’hui l’audace et l’occasion de vous le dire, après trente ans que je vous connais, et de vous demander quelle lecture vous en faites ?
Bien chaleureusement,
François D. d’Île de France

Réponse :
J'ai attendu, dit le Père par les lèvres de son Messager Jésus, et il me paraît clair que ce que le Père a attendu, c'est que l'homme, le descendant d'Adam, revienne sur sa décision fatale (Rév d'Arès 2/1-5) de créer son petit univers à lui dans un tout petit coin du Ciel, la Terre, la Terre étrangère au Dessein génésiaque. Mais ce revirement espéré vers le Plan Édénique ne s'est pas produit, alors le Créateur s'est levé à la place de l'homme pour appeler celui-ci à revenir au Bien, qui est la substance spirituelle, autrement dit la Vie, sur laquelle avait été créé le premier Adam. La Révélation d'Arès est un des Appels qui ont ponctué le long et patient Retour (Rév d'Arès i/1) de l'Esprit Créateur vers l'Enfant !

23aou22 243C41
Cher frère Michel,
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à mon commentaire 243C7.
J'ai mis de côté tout ce que vous avez écrit dans ce blog sur la métaphysique (45 pages) et je vais le relire, car même si nous n'en avons pas besoin pour faire notre salut, c'est une approche qui peut être utile dans notre moisson pour ne pas toujours passer pour des religieux au ton moralisateur aux yeux du public.
Toutefois, il y a un paragraphe que je ne comprends pas bien mais peut-être que vous avez  écrit "infinitude" au lieu de « finitude » dans la phrase ci-dessous :
"On croyait que 'l'infinitude' de l'univers était inévitable, une évidence matérielle, parce que tout a un commencement et une fin."
Les dernières observations du télescope nouvellement envoyé dans l'Univers prouvent qu'il n'en est rien : L'infinitude existe. Pourquoi Dieu n'existerait-Il pas ? J'exclus, bien sûr, le fait que Dieu m'a parlé, parce que ça, tout bon rationaliste le sait, c'est du baratin. Le télescope James-Webb, lui, n'est heureusement pas rationaliste ; il dit ce qu'il voit ; c'est un instrument que nous Pèlerins d'Arès pouvons qualifier de métaphysique.
Le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'on n'a même pas besoin de métaphysique quand on a l'amour. L'amour sauve ; ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve.
Je vous embrasse bien fraternellement et vous souhaite un très bon pèlerinage.
Denis K. (Bretagne Sud)

Réponse :
Oui, mon frère Denis, vous avez raison, j'ai écrit infinitude par erreur parce que j'avais d'abord dans la tête la phrase : "On croyait que l'infinitude de l'univers était impossible, que la finitude était une évidence matérielle," et puis, probablement, quelqu'un a fait irruption dans mon bureau pour me demander si je souhaitais manger des courgettes ou des haricots verts (que je déteste autant les unes que les autres), ou bien le téléphone a sonné, etc., et quand j'ai repris ma tâche j'ai mal revu dans ma pauvre petite tête de vieux piaf le projet de réponse que j'y avais formé. Cela m'arrive de temps en temps, mais le plus souvent je note l'erreur en relisant. Il arrive aussi que je n'ai pas le temps de relire... Il arrive aussi qu'un seule goutte de pensée étrangère tombe sur mon projet concocté et me distraie, qu'un rayon de soleil éclaire soudainement mes vitres un jour nuageux, je souris alors bêtement et hop.. la phrase dans ma tête se disloque.
Pourrions-nous qualifier le télescope James-Webb de métaphysique ? Le télescope lui-même, non. Mais l'interprétation faite de l'image renvoyée, oui, oh oui ! L'interprétation des scientifiques est que l'image renvoyée sur Terre est celle du ciel d'il y a treize milliards d'années ; à quoi je réponds que voir la ciel d'il y a une telle infinité de temps ne m'intéresse guère et que je voudrais voir, si tant est que voir des étoiles m'apporte quelque chose, l'immense réservoir de grâce qui s'étale peut-être aujourd'hui sur l'horizon cosmique. Cette préférence est métaphysique et me paraît la seule réponse raisonnable.
Merci, frère Denis, pour votre commentaire.

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Désemparé ce matin au réveil. Hier soir, j’avais en attente trois brouillons destinés au blog, sans savoir si je devais les envoyer ou non. Je lis votre échange avec Antoine. Ça me tire dans les deux sens : Oui, envoie, ça rejoint tout à fait ton propos ! Non n’envoie pas, tu es, comme Antoine, un logicien forcené qui ne lâche pas le bout de gras.  ! Si, envoie, car tu sais, toi, modérer cet aplomb d’Antoine qui ne peut qu’exacerber le contradicteur ! Non, n’envoie pas, car pour éviter cet aplomb, dans les divergences, tu tentes des rapprochements, et frère Michel parle de mauvais compromis ! Si, envoie, car il ne s’agit pas pour toi de compromis stérilisant le prophète, mais d’ascension commune par des chemins différents vers des Hauteurs qui dépassent même le prophète.
Et ce matin, je me dis : n’envoie pas, mais résume.
Déjà depuis quinze jours, j’ai envoyé deux commentaires que vous n’avez pas publiés. Le premier répondait à votre allusion à "la manie bien française du classement". Je vous répondais que classer ses idées, comme Jésus lui-même au début de L’Évangile d’Arès, ça pouvait être une façon pédagogique d’aider les faibles lumignons humains (Rév d'Arès 32/5), un acte d’amour finalement.
Le second commentaire non publié  quêtait vos réactions sur L’Évangile d’Arès 28/13 : Car le serpent des champs me glorifierait-il de l’avoir fait libre, de lui avoir donné un nid pour ses enfants et la nourriture en abondance, de l’avoir fait l’égal des serpents de son espèce, et des hommes me maudiraient-ils de les avoir laissés fléchir sous la tyrannie de l’étranger leur frère ( …) ?
Vous ne m’avez pas publié, d’où le premier de mes trois récents brouillons en attente, que je résume ici. Ce serpent des champs m’a rappelé l’Adam de l’Éden "tout occupé à être heureux", comme vous dites, et auquel je m’identifie parfois.  J’en ai parlé à Morya, porté comme moi à apprécier ses frères créatures animales et leur instinctive joie de vivre (243C23). Il m’a aidé à comprendre votre réponse, pour moi difficile. À mes yeux en effet, en se voulant orgueilleusement libéré de Dieu, le fils prodigue de Luc chapitre 15 en venait affamé à envier les porcs, et Adam — en fait le gros de l’humanité — rajoutait à cette souffrance individuelle  un malheur collectif d’une ampleur sans commune mesure avec les brebis dévorées par le loup. À mes yeux donc, plutôt que de "fuir l’animal", l’humanité pécheresse pourrait imiter le serpent des champs dans son bien-être et son abandon "glorifiant" aux dons de Dieu. Morya m’a répondu qu’une fois donnée à l’homme l’image divine de la conscience, il ne pouvait plus revenir à l’animal heureux.
Mon second brouillon s’inspirait de votre réponse à Vincent L. en 243C17. Il s’interrogeait sur Leibnitz, et ça vous évoquait mon nom. Du coup j’ai voulu relire tous les échanges  de ce blog sur Leibnitz depuis cinq ans, et je constate que dans ce dialogue nos points de vue se sont rapprochés, depuis un début complètement opposé entre ma croyance au "meilleur des mondes possibles" et la vôtre, de l’ordre du haussement d’épaules voltairien. Votre dernier point de vue, je le trouve le 16 mars 2021, réponse à 227C45. Vous me dites que oui, il y a bien une providence, avec même ses "miracles" pour ceux qui y croient — et je ne citerai pas tous les versets de La Révélation allant dans ce sens — mais qu’en revanche, croire à une providence universelle guidant le monde, après tout ce que vous avez vécu, ça vous plongerait dans "une baignoire de contradictions". Mon second brouillon illustrait cette belle métaphore. Et pour moi, vivre dans cette "baignoire de contradictions", je l’accepte, avec, pourtant, ce goût du questionnement métaphysique. Si je voyais dans votre témoignage prophétique une réponse complète à toutes les apparentes contradictions insolubles, j’aurais l’impression de devenir le croyant d’une religion, comme de son côté  notre monde matérialiste qui veut rassurer son égoïsme orgueilleux en excluant l’hypothèse métaphysique (Rév d'Arès 26/3). Je me situe à l’inverse, vous l’aurez compris.
Après ce brouillon sur la "baignoire de contradictions", j’ai vu que je m’y limitais, à ce qui, pour l’instant, séparait nos sensibilités, alors que de votre côté vous m’avez aidé moi aussi à cheminer sur cette question de la providence. Effectivement, je ne me situe plus dans l’optique providentialiste de Bossuet ou Leibnitz et du biblique Livre des Rois. Là, on a l’impression d’un théâtre de marionnettes mû par Dieu pour guider son peuple. Dans ma foi évolutive, je retrouve une phrase à vous de la Poterne des Peupliers à Paris vers 1996 : "Ce qui sera le plus long, dans le progrès spirituel, c’est la disparition du hasard". Ce passage du hasard à la Providence, ils l’ont déjà effectué ceux dont je suis et qui, dans leurs pauvres hésitations — voir le début de ce commentaire —, privilégient l’abandon au grand Amour. Mais combien sont-ils/sommes-nous ? Quelques îles isolées, notamment dans la baie où vous nous hébergez... Lieu sûr (Rév d'Arès xLii/2).
Entendu, frère François, me direz-vous,  mais l’essentiel, ce ne sont pas nos croyances, c’est l’amour. Hé oui, mais comment aimer ceux qui ont des convictions différentes ? Cette question — missionnaire — ne cesse de m’obséder, depuis l’adolescence face à un mère polarisée sur l’Église... l’Église ; à ce jour encore  votre échange avec Antoine me la repose brutalement : comment dois-je aimer Antoine qui me semble parfois repérer chez l’homme Michel des choses que vous n’avez pas trop envie de voir, mais avec qui la discussion tourne en rond, si bien que, vous le dites, on abandonne ? Comment vous aimer vous, frère Michel, moi qui, comme Antoine ou Éric D., fais partie de ceux qui vous "critiquent", moi qui, comme eux, insiste sur la distinction entre la hauteur de votre rôle prophétique et les aléas de vos croyances et convictions d’homme Michel ? Oui, ce monde aux convictions apparemment inconciliables et où nous sommes appelés à aimer, voire à combattre, vous comprendrez que ce soit pour moi une "baignoire de contradictions" où, en attendant la grande baignoire de la mort, je choisis de me laisser aimer et guider à tout instant par l’Amour qui me dépasse et que je trébuche à imiter.
François D. d’Île de France

Réponse :
Bien sûr, mon frère François, je ne suis que l'homme Michel, mais je n'ai jamais prétendu être autre chose, parce que, de toute façon, le prophète est toujours un homme avec toutes sa faiblesse humaine (Rév d'Arès 36/5), il n'est jamais un ange ou quelque parfaite créature céleste. Le prophète Osée est invité à prendre pour femme une prostituée (Osée 1/2-3), non à vivre comme un saint. Il fut l'homme Osée comme je suis l'homme Michel, à la différence près que je n'ai pas épousé la prostituée Gomer fille de Diblaïm mais Christiane jeune fille de bonne famille, née de M et Mme Négaret, mais moi je venais de l'Église Orthodoxe, baignoire... que dis-je ? piscine, lac d'erreurs. Ce pauvre Antoine me voit encore comme prêtre de l'Église sans songer à tout ce à quoi j'ai renoncé pour n'être plus que le tout petit Souffle, le Murmure du Père sur Terre.
Il demeure que le Père ne semble pas avoir hésité à accepter comme prophète un homme d'Église ; je me suis toujours posé cette question, du reste. Je ne peux que penser que le Père souhaite qu'il me reste quand même un petit, même tout petit quelque chose, une pâle trace de mon passé ecclésiastique.
J'admets sans la moindre discussion que je suis l'homme Michel, mais ce qui me consterne, c'est qu'Antoine ne se considère pas, lui, comme l'homme Antoine tout autant sujet à l'erreur que je le suis ; il pense au contraire voir plus clair que moi. Sa position me paraît d'autant plus problématique que ce n'est pas lui, mais moi qui ai traversé l'épreuve du face à face avec le Message descendu à Arès. Antoine est sûrement sincère, mais manque de logique. Passons !
Quant à aimer ceux qui ne croient pas à ce que je crois, oui, je les aime. Sans difficulté. J'aime même mes ennemis, comme le demande le Sermon sur la Montagne.

23aou22 243C43
Bonjour cher prophète,
Je viens partager ici une publication présente sur Facebook de ma conception :
https://www.facebook.com/1720411484881865/
posts/pfbid0PZLazPNsiWyXrmTBUbLsjuQrrwbPrqVjoK
3mdDbX22vuPup4Lj2meEB4fb2y2riKl/
Je mets l'essentiel ici :
L'Homme a deux natures ou conditions :
animale ou divine.
Il a deux destins :
Être ou ne pas Être,
être un souverain universel ("roi blanc", "roi noir", "roi fort", (Rév d'Arès X/6 et 10) ou un Bouddha, un Christ,
choisir la Vie, Éden (Rév d'Arès 24/5 et XIX/22) ou la mort, le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2).
Mais la Vie nous appelle fortement à choisir la Vie (Deutéronome 30/19).
Maxime W. de Paris, Île de France
Frère Michel et sœur ChristianeQuoi choisir ?Deux nature chez l'homme

Réponse :
Merci, mon frère Maxime, pour ce commentaire et les images.

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Cher frère Michel,
Comme Danny (243C31), j'ai trouvé votre réponse à notre frère Antoine (243C29), magistrale et riche d'enseignements.
Si après une réponse aussi claire notre frère Antoine ne comprend toujours pas que la Vie est au-delà des mots et que le plus important est l'esprit et non la lettre, l'amour et non la rigidité des mots, alors je ne sais pas ce qui pourra lui ouvrir les yeux, j'espère que notre cher frère bourrin d'Antoine que j'aime bien va réussir enfin à ôter ses œillères, élargir sa vision et ouvrir son cœur.
Voici deux extraits de votre réponse que j'ai relevés, car je les trouve très pertinents :
"Chercher l'exactitude des textes est une préoccupation de docteurs de la loi, aimer et faire aimer est notre préoccupation de P(p)èlerins d'Arès."

"Je m'empêche de bâtir une façon de faire précise qui ne peut conduire qu'à l'échec parce que j'enlèverais à mes frères et sœurs, même ceux et celles qui ne m'aiment pas ou qui me critiquent (vous n'êtes pas le seul, loin de là), je leur enlèverais la grande souplesse que peut leur donner l'Intelligent Flou du Verbe Divin tel que nous le respecterons, car ce Verbe n'est compréhensible que dans les très grandes lignes, dans l'Esprit, parce qu'il dépasse les mots. La Révélation d'Arès parle de sentiers au pluriel ; pas au singulier. Il n'y a qu'une Hauteur Sainte, mais des millions de sentiers pour y conduire et non l'unique voie que vous croyez tracer. Ça résiste à toute loi ; ça se contrôle précisément en évitant l'impossible précision."
Moi aussi je me sens bourrin avec mes œillères qui sont mes conditionnements qui me font appréhender les choses souvent d'un point de vue rationnel et intellectuel. Je ressens  que ce côté animal qui revient parfois plus fortement me coupe de mon âme, du Souffle, et je dois mener un combat intérieur pour  retrouver le chemin de la Vie.
J'ai été particulièrement touché par cette réponse que vous avez faite à Louis-Marie (243C32) qui, je trouve, résume de façon claire et concise l'essentiel :
"Darboy avait dit : "Votre erreur est de croire que l'homme a quelque chose à faire en cette vie." Je suis de cet avis, l'homme survit dans cette vie car il lui faut supporter la nécessité, donc étudier, travailler, se soigner, penser, aimer, mais il n'a rien d'autre à faire de vraiment nécessaire que de préparer sa survie à la mort, car la vie est brève, la mort interminable. Chercher "patience et paix dans nos cœurs" est donc bien la première chose dont il faut se soucier."
Je viens de lire le commentaire de mon frère Claude M. (243C35) et je le trouve très pertinent et  instructif ainsi que votre réponse, car je me posais aussi des questions sur ce passage du Sermon sur la Montagne et d'autres, me disant que cela est presque impossible à l'humain de voir par exemple une belle femme et ne pas ressentir un désir dans sa chair. N'est-ce pas pour cette raison et d'autres que l'église catholique jugeant ce Sermon irréalisable par ses fidèles ne l'a pas mis dans son crédo et que les moines se retirent loin du monde craignant de ressentir des désirs charnels ?
Ne pensez-vous pas que le Sermon sur la Montagne tel qu'il nous est parvenu dans la Bible, auquel vous nous ramenez souvent comme enseignement de base de Jésus, mérite par ci par là, quelques éclairages prophétiques afin d'en saisir l'esprit comme vous le faites ici. Par endroits on peut trouver Jésus très excessif si on prend les choses à la lettre.  Je pense aux deux passages suivants :
Matthieu 5.27 Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens :  “Tu ne commettras pas d'adultère.“
5.28 Et Moi, Je vous dis que quiconque regarde avec convoitise une  autre personne que son conjoint a déjà, dans son cœur, commis l’adultère avec elle.
5.29  Si ton œil te scandalise , arrache-le et jette-le loin de toi ; mieux vaut pour toi vivre borgne que de te jeter avec les deux yeux dans les ténèbres.
5.30  Si c'est ta main droite qui te fait pécher, coupe-la et jette-la loin de toi ; mieux vaut pour toi vivre manchot que de te retrouver avec tes deux mains dans les ténèbres glacées.

Merci de nous avoir éclairer sur ce passage dans votre réponse à Claude en écrivant : "Quand Jésus disait que celui qui avait convoité une femme dans son cœur avait déjà commis l'adultère, il voyait autre chose de très grave : Arracher cette femme à l'amour de son époux et se l'approprier, etc."
Matthieu 5.40  Si quelqu’un te prend ta veste, donne ton manteau en plus.
5.41 Si quelqu'un te presse de l’aider à parcourir une distance, parcours-en deux avec lui.
5.42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter.

Il y a parfois des personnes à qui l'on donne quelque chose et qui profitant de notre générosité en redemandent. Par exemple à Lorient  je me fais souvent aborder par des personnes qui font la manche dans la rue. Donc à mon avis il faut savoir aussi dire stop et trouver la mesure.  
Merci du fond du cœur pour vos enseignements dans ce blog qui nous libèrent et nous encouragent sans cesse dans notre ascension.
Je souhaite que vous restiez encore longtemps parmi nous en bonne santé avec votre épouse Christiane pour nous guider vers les Hauteurs !
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
Merci, frère Denis, pour ce commentaire.
Hier soir, j'ai visionné sur la chaîne Arte à la télévision un film intitulé "Goulag : Une histoire soviétique". Atroce ! On estime, je crois, à environ quatre-vingt millions les victimes du Goulag et les victimes latérales : innombrables exécutés d'une balle dans la nuque. Regardant ce film fait d'archives cinématographiques crues remontant, pour certaines, à 1918, j'ai terriblement souffert intérieurement, pensant aux millions d'humains qu'on avait expédiés ainsi dans la mort et qui dans ces moments où ils allaient perdre la vie de la main de haineux, que ce soit lentement ou d'un seul coup, avaient sans doute eux-mêmes la haine de leurs bourreaux et je me demandais ce qui les attendait de l'autre côté, car mourir dans la haine, même victime d'une injustice, n'est pas la meilleure condition souhaitable pour passer de vie à trépas. De 21 h à 23 h, quand j'ai fermé ma télévision et que j'ai cherché le sommeil, priant et disant : "Ô Père, Tu dis : Qui peut savoir qui est sauvé et qui n'est pas sauvé (Rév d'Arès 11/3), car la mort, moment où se joue, comme érupte un volcan (L/5), la dynamique du salut, est le point focal de la foi. Et là tout le monde se fiche pas mal de ce qui était écrit dans les livres de Ta Parole, car les forces salutaires émergentes sont l'amour et l'espérance (16/16), mais quand l'injustice qui frappe le mourant ou la victime est telle que d'incontrôlables sentiments d'aversion, de haine, que se passe-t-il pour celui-là ? C'est en Toi, la Vie, que nous espérons alors, pas dans des mots imprimés dans un livre."
Et, bien sûr, je pensais au dérisoire et même vide souci impérieux de frère Antoine de ce qu'il faudrait, selon lui, écrire et imprimer, car dans ce moment décisif, crucial, voire crucifiant, que vaut ce qui a telle forme ou telle autre dans un livre ? C'est bien ce passage de la vie à la Vie qui est essentiel. Et alors, qui ne comprend que seul l'Amour ou l'amour est la force qui propulse dans le grand mystère, l'après-vie animale ? La vraie question est, c'est clair : Quel amour et comment le mesurer ? Quelle forme exacte doit-il avoir ? Rien de cela n'est dit clairement dans la Parole confiée au prophète et l'on ne peut que concevoir humblement que la Miséricorde, dont pourtant le Père nous demande de ne pas présumer (Rév d'Arès 16/15), est seule à espérer. C'est bien la force d'espérance et l'amour, son véhicule, qui valent ; ce ne sont pas les mots, les formes.
Oui, tout le problème est dans la mort, la porte derrière laquelle se trouve le rien, le mystère, l'inconnue. Qui se réveillera de l'autre côté plus brillant de ses cendres ? Antoine ? Moi, l'incorrigible curé qu'il voit en moi sans même savoir ce qu'est un curé ? Le brahmane a un saint amour de la mort qu'il appelle de ses vœux, mais moi non, j'aime encore la vie sans avoir peur de la mort. Et nous nous trompons, l'un et l'autre, le brahmane et moi, parce que nous ne savons rien : L'indescriptible est derrière la porte, mais il commence devant la porte, dans la Parole. Nous nous trompons sur ce qu'il y a derrière la porte, nous n'en savons rien, car en ce monde nous ne voyon des morts que les tombeaux ou les cendres.
Nous n'avons plus qu'à nous laisser mourir quand la mort frappe à la porte et ensuite à laisser faire ceux qui font mortification pour nous et les Forces qui nous portent, si nous avons su les développer, ne serait-ce que vaguement, la Parole n'étant que vague, nébuleuse. En sanscrit, en hébreu, en arabe, en français, en n'importe quelle langue, sous n'importe quelle forme nous serons dans l'inconnu et roulerons comme des vagues sur la mer. Loin de nous les hochets des hommes, celui que frère Antoine veut nous fabriquer ou d'autres. Je crois que le Père a donné la vie mortelle à l'animal humain, le bourrin, pour le faite vivre de la vie immortelle un jour, le Jour (Rév d'Arès 31/8). En attendant, aimons nos semblables et croyons au Salut ! C'est tout ce que nous savons.

24aou22 243C45 
Je vous remercie de tout cœur pour la réponse que vous avez fait à mon commentaire (243C30) dans cette même entrée.
Je vous écris de nouveau pour rectifier une erreur qui en fausse la lecture. Le finale sur les âmes qui vous a conquis n'est pas de ma main mais de la vôtre. Une bonne partie de la fin de mon commentaire est de vous. J'ai inclus la longue citation entre guillemets en précisant la source à la fin, mais malencontreusement, des guillemets supplémentaires se sont infiltrés au mauvais endroit.
Ainsi, pour être précise, la citation écrite de votre main à propos des âmes est la suivante :
"[...] ceux qui ont quitté leur chair sont autant là qu'ils sont ailleurs, participant au Feu (xLi/3-7) qui ne s'éteint jamais. Les âmes n'ont plus de distance, plus de localisation, plus rien qui empêche d'approcher ou d'attendre ; les âmes sont parentes de la Vie qui est étalée. L'âme a un pied dans les galaxies les plus lointaines et une main sur le Feu qui brûle à Arès ; l'âme comme son Père-Mère est partout.” (Extrait de votre réponse au commentaire 38 de l'entrée 239 "Pèlerinage 2022").
Tout comme vous, elle m'a aussi conquise et transportée ailleurs. Elle ouvre des portes qui nous permettent d'apprendre à poser un regard métaphysique sur la vie. Merci infiniment, cher Prophète, de nous donner les mots qui nous aideront à transmettre la Vie.
Nejma H. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Nejma, pour ce commentaire et la précision qu'il apporte.
"Notre désir est sans remède", a écrit Thérèse de Lisieux, je crois, et je dirais que mon désir de voir le Vrai en d'autres que moi est très grand et ne s'arrête que quand le "vrai" qu'écrivent d'autres est évidente absurdité. Quelle importance que je vous ai attribué la paternité (ou la maternité, ha ha !) de la phrase en question. L'important n'était pas qu'elle fut mienne ou vôtre, mais qu'elle fût le Vrai.
Volupté de la non-paternité, dénuement de toute belle âme aimante qui se tient toujours prête à citer le Vrai. Je cite bien le Vrai du Père, moi. Pourquoi d'autres ne citeraient-ils pas le Vrai du prophète qui déjà ne doit rien à lui-même. N'est-ce pas le propre de l'apôtre que de transmettre le Vrai comme s'il était de lui ou d'elle ? Quoiqu'auréolé d'autorité et hautement respecté par la communauté musulmans naissante le calife Omar dormait sur les marches de sa belle demeure parmi les clochards, les vagabonds. Parce qu'il n'avait qu'un trésor vivant, qui était celui de tous : la Parole d'Allah, qu'hélas son successeur Uthman ou Othman allait mettre par écrit en étouffant la Vie qu'elle apportait !

24aou22 243C46 
Suite à mon commentaire 243C35, j’ai reçu deux mails d’Antoine B. fort remonté contre moi qu’il qualifie d’injuste et faisant preuve de méchanceté dans mon paragraphe qui lui est consacré, quelque peu parachuté par rapport au thème (c’était un "additif" d’information que vous pouviez ou non publier).
Je n’aime pas blesser qui que ce soit et encore moins un frère qui fut pratiquement un ami dans les débuts héroïques, aussi sa réaction m’a presque fait pleurer. Je me suis dit que c’était le gros bourrin en moi qui revenait à la charge ! Parce qu’il lui arrive aussi de ruer, à cet animal-là. J’ai donc relu ce que j’ai écrit et j’ai admis que pour l’injustice il avait d’une certaine manière raison parce que je restituai notre rencontre de manière tronquée, j’en fais donc amende honorable. Il me dit notamment : "Si tu veux réparer (36/15) la méchanceté de ton texte, précise au moins dans le blog que notre rencontre a eu lieu alors que tu revenais d'un tour de marché et que j'étais en mission avec mes tracts ." Voilà qui est fait.
Ceci dit, je reste sur mon appréciation de fond, quant à l’écart qu’il représente au regard de la tâche de libération du petit reste. Antoine n’aime pas être maltraité, mais il ne se gêne pas pour vous morigéner (il connaît parfaitement la règle d’or).
Dans ces temps obscurs où nous sommes encore, il m'est apparu au fond qu'Antoine fait connaitre La Révélation d’Arès à sa façon (son tract sur l’âme n'est pas mal) et, s’il n’a pas trop d’emprise sur ses éventuels suivis, ils viendront forcément aussi nous voir…
Et puis, comme vous dites, il est peut-être meilleur homme que moi. Il est libre, je n’ai pas à juger. Quoi qu’il en soit, nous avons échangé plusieurs mails depuis et j’y vois, peut-être à tort, une rai d’espérance.
Claude M. d'Aquitaine

Réponse :
Il n'était pas nécessaire de m'informer de cet échange entre vous et Antoine, mais puisque vous avez pensé juste de le faire, j'affiche ce commentaire. Les lecteurs du blog qui auraient pu penser que vous étiez méchant pourront lire ce correctif.

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Cœur Aimé, par Annie Lucas-JolyLà où est ton trésor, là est ton cœur (Matthieu 6/21) montre que ce qui sépare totalement l’homme de l’animal n’est pas la chair mais l’âme, son trésor par excellence, né de l’amour !
Au-delà de son apparence charnelle qui appartient à l’univers visible et périssable, la vraie vie humaine appartient, en vérité, à l’univers invisible et perpétuel. Dans la limite de ce que nous pouvons comprendre, faire et sentir avec honnêteté, il nous faut reconstruire le pont entre ces deux univers pour qu’en nous, ils ne soient qu’Un (xxiv/1).
La Vie (24/3-5) nous appelle à penser et à redécouvrir le sens profond de notre vie humaine ; à quitter le monde de surface et de semblances ; à sortir de nous-mêmes comme animaux pensants ; à plonger d’un seul élan de vie, sans étapes, sans étages, dans les profondeurs et le changement de soi, à la recherche de la Lumière, de la Sainteté et de la Puissance (Rév d'Arès 12/4), de l’image et la ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27). Le fil à retisser entre la vie humaine et la Vie Sublime n’est pas fait de mots ou de sciences mais d’amour.
"Fuir l’animal en moi", c’est plonger d’un bloc dans la quête humble, patiente et infinie du vrai soi lié au Mystère de la Vie, chevaucher son destin de transcendance, le cœur ailé, libre de préjugés et du harnais (Rév d'Arès 10/10) des "bons sentiments".
Annie L.-J. de Paris (Ile-de-France)

Réponse :
Je ne crois pas, ma sœur Annie, que votre citation de Matthieu 6/21 soit celle qu'il faudrait. Le citation complète est : Ne vous amassez pas de trésor sur la terre... Là où est ton trésor, là est ton cœur (Matthieu 6/19-21), cette phrase fameuse apostrophe le matérialiste plein de richesses matérielles. Or, vous voudriez dire tout autre chose, c'est clair : Là où est âme, là est ton trésor.  Peut-être avez-vous rédigé de façon ambiguë la fin du premier paragraphe.
Merci, ma sœur Annie, pour ce commentaire et pour l'image "Cœur Ailé".

27aou22 243C48 
Cher frère ainé,
Nous programmons avec sœur Véronique D. une mission devant le salon Zen qui se tiendra du Jeudi 29 septembre au lundi 3 octobre 2022 Espace Champerret Paris 17°.
C’est une mission transverse à notre assemblée parisienne qui invite à 2 causeries organisées par :
- le groupe A pour le samedi 1er octobre.
- le groupe B pour le samedi 8 octobre.
Elle permet également aux frères et sœurs dd'être en mission dans les rues autour de notre local avec le même support.
Vous trouverez ci-joint le tract recto-verso que nous avons élaboré avec eux :
Nous espérons que ce tract simple et direct éveillera la curiosité de ceux qui vont le recevoir et leur donnera envie d’en savoir plus.
Nous sommes confiants que nos frères et sœurs apporteront comme par le passé leur force missionnaire à cette action.
Commencée en 2018 avec enthousiasme, cette mission s’est poursuivie en 2019 avec une quinzaine de personnes venues à notre conférence sur le Bien, contacts quasi perdus depuis (covid, déménagement, abandons). Cette mission a ensuite fait venir plus de cinquante personnes à "L’Eau Bleue" (2 missions aux salons Zen de 2020 et 2021 et 3 missions à des salons similaires en 2022).
Aujourd’hui, plusieurs d’entre nous sont en contact régulier avec encore (...) personnes.
Il semble se dessiner que beaucoup de ces contacts sont déjà engagés dans leur propre démarche d’évolution personnelle et spirituelle, et qu'ils n’envisagent pas pour l’instant de rejoindre notre assemblée. À suivre cependant, car tous apprécient notre contact et sont sensibles au message de La Révélation d’Arès.
Nous sommes toujours preneurs de votre appréciation sur cette mission.
Pour nous, elle n’interfère pas avec l'expérience missionnaire que nous menons à votre initiative autour du local. Elle est complémentaire.
Nous désirons également proposer au comité avec quelques frères et sœurs un projet de stand au salon Zen 2023.
Puisse cette mission être propice à trouver des épis murs et renforcer notre assemblée !
Nous vous embrassons de toute notre affection fraternelle.
Avec vous, nous prions pour accomplir [Rév d'Arès 35/6].
Bernard W. et Véronique D. d'Île de France
tract samon Zen 2022-1tract samon Zen 2022-2

Réponse :
Chers sœur Véronique et frère Bernard, en l'Amour du Père,
Vous m'avez déjà adressé par Email ce message et je vous ai répondu ceci :
Le salon dont vous parlez, que je ne connais pas, où je ne suis jamais allé, me paraît être un lieu propice à des rencontres spirituellement fécondes pour notre mission.
Il y a quelque chose qui me chiffonne un peu dans le nom : Salon Zen ! Bon !, ce n'est pas vous qui l'avez nommé ainsi ; vous n'y êtes pour rien, mais ce terme "Zen" turlupine quelque peu mon honnêteté, parce qu'il est bouddhique par voie de méditation, ce qui n'est pas notre propension. Cependant, ce salon me paraît ouvert à tous ceux et celles qui cherchent une voie spirituelle supérieure, quête à laquelle nous répondons métaphysiquement tout à fait positivement, mais  pourquoi "Zen" ? Le zen est un courant japonais de bouddhisme mahayana inspiré du chan chinois. Le zen met l'accent sur la méditation dans la posture assise dite de zazen. C'est à cela que nous ne sommes pas honnêtement habilités à nous associer. Nous devons expliquer que notre œuvre est une entreprise de spiritualisation qui a, par certains côtés, de grandes ressemblances avec le bouddhisme, mais qui a pour base l'amour du prochain, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et pas du tout pour base la méditation.
Ceci dit, oui, je suis tout à fait d'accord pour que vous participiez à ce Salon Zen sur les bases de ce que votre tract propose.
Que le Père vous assiste dans cette entreprise sainte !
Je prie avec vous, je vous embrasse tous.
Je peux ajouter cela :
Nul doute ; l'axe autour duquel pivote notre espérance d'un retour aux temps du premier Adam est l'amour, l'amour du prochain comme votre tract le rappelle, mais en en restant là, nous en restons là comme une religion et, par peur de nous tromper ou par besoin de simplifier pour plaire, nous n'allons pas au fond du Dessein fondamental. Certes, en disant que le salut n'est pas assuré par ce qu'on croit, mais est assuré par le  Bien accompli, notamment l'amour unificateur, nous sortons de la dogmatique religieuse. Nous ne disons à personne : "Dis-moi ce que tu crois, je te dirai où tu vas," mais nous disons : "Dis-moi ton amour pour tout ce qui est, je te dirai où tu vas : Tu effectues le retour dans le sillage du Retour (Rév d'Arès i/1) vers le Fond des Fonds (xxxiv/6) de la Mer (18/4, 20/4, xii/6-8, xxi/11, etc.) infinie de la Vie."
S'il y a un seul Créateur, tout ce qui existe : un caillou, une montagne, une mouche, un éléphant, un lion, un gaz, un liquide, un homme, une étoile qu'elle soit brillance ou trou noir, une galaxie, une pensée, un rêve, un pas, un signe de la main, etc., est par la spiritualisation ou peut être par la respiritualisation, réductible à l'unité. Il y a dans notre foi un monisme qu'il ne faut jamais oublier, c'est-à-dire nous sommes irrémédiablement reliés à l'Un. La brève vie charnelle de chacun de nous est un point d'une longue ligne d'ontogenèse absolue avec un composé constant : l'âme, qui ne peut renaître que de l'amour.
J'ai commencé d'évoquer ce point dans l'entrée "Non-dualité" le 1er janvier 2016 (171). Notre fusion dans l'Un (xxiv/1) doit être un Retour à l'Un par excellence : la Vie, le Fond des Fonds, l'Éternel, le Père, etc. parce que nous sommes tout à la fois cet Un fondamental et l'Enfant de cet Un sous une de toutes ses formes possibles. Il ne s'agit pas d'un monisme particulier comme celui d'Ernst Häckel, personnage très intéressant (qui a inventé le mot d'écologie), qui tout en n'étant pas totalement incroyant était un matérialiste. Nous ne sommes pas matérialistes au sens où nous ne croyons pas que la matière soit la finalité. La finalité est la Vie. C'est la grande leçon de La Révélation d'Arès. Autrement dit, il nous faut donner à l'arbre de notre foi des branches métaphysiques. Il nous faut structurer notre foi comme l'Univers est structuré. Si vous pouvez mettre l'accent sur ce point dans vos conférences (celles annoncées par votre tract), je pense que vous ouvrirez un peu plus grande la porte de notre assemblée.
Nous ne devons pas donner à croire, car croire ne sauve pas, mais nous devons donner à penser, raisonner, car aimer au vrai sens évangélique, que rénove la Parole d'Arès, n'est pas sentimental, c'est à dire qu'on n'aime pas parce que ça plaît, on aime parce que c'est une déduction inévitable de la logique, c'est un devoir : le Mal ne disparaîtra que si le Bien le remplace. Le Bien c'est l'amour. Comment expliquer que l'amour, qui n'est pas une force matérielle, physique, mais qui est une force morale, psychique, spirituelle, puisse agir au point de provoquer un processus déontologique concret de transformation ? Mais parce qu'il n'y a rien de matériel qui ne cache une force invisible prisonnière de la matière mais qui peut être libérée par la mise en œuvre d'une simple disposition à vouloir le Bien en tout. Descartes pensait que la glande pinéale permettait aux passions d'agir plus concrètement que le matière corporelle. Il avait une intuition, une métaphysique, pleine de sens.

27aou22 243C49 
Bien aimé prophète,
J'ai lu ce matin votre réponse au commentaire de nos sœur Véronique et frère Bernard (243C48).
Dans cette réponse au dernier paragraphe vous évoquez un processus déontologique. Ne vouliez-vous pas plutôt écrire processus ontologique ?
Merci pour vos lumières.
Je prie avec vous.
Salah B. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Salah, de prendre souci d'une erreur que j'aurais pu commettre.
Non, non, il s'agit bien du qualificatif déontologique. Ici déontologie est pris au sens primordial que donnait Aristote à déontos. Pour Aristote la déontologie, du grec déontos : devoir, était le sens moral supérieur donné à la bonne marche élaboratrice d'un but sublime ou transcendant. Déontos renvoyait aux obligations qu'on était tenu de respecter dans la conduite d'une vie digne.
Pour Aristote il existe une déontologie des relations et de l'action ; il y a "des choses qu'il faut faire et d'autres qu'il ne faut pas faire" pour atteindre une certaine fin morale. Littré, je crois, pour désigner la morale du devoir préférait le mot déontologisme à déontologie, mais le qualificatif s'y rapportant : déontologique, était le même.
Anecdotiquement, on dit que c'est en 1825 que le mot déontologie apparut pour la première fois en langue française, dans la traduction du livre du philosophe anglais Jeremy Bentham : "Essai sur la nomenclature et la classification des principales branches d'Art et Science". Ce n'est que plus tard que le Docteur Max Simon publia le premier ouvrage de déontologie médicale. Déontologie a ensuite conquis d'autres domaines outre la médecine, les domaines juridique, journalistique, commercial, etc., mais il ne s'agit pas de cela dans ma réponse 243C48.

27aou22 243C50 
Bonjour, prophète,
Accompagnée de ce mot pour vous remercier de l'accueil que vous m'avez réservé au Pèlerinage qui m'a permis de plonger en paix dans ce Saint Lieu ou la Vie (24/5) s'est manifestée, veuillez trouver ci joint une dernière vidéo qui clôt ma réflexion sur cet "animal" qu'il nous faut fuir pour retrouver Vie libre (Rév d'Arès 10/10).
J'ai parlé "d'ouvrage(s)" à propos d'Antoine B. dans ma première vidéo. J'aurais du dire "écrits", faisant référence à son blog très fourni. J'ai parlé "d'ouvrage(s)" en pensant au contenu qui faisait l'objet de l'article "Du pont de singe à la passerelle" auquel Antoine se réfère, si j'ai bien saisi sa pensée, ouvrage(s) auxquel(s) je n'ai pas eu accès.
Lien de téléchargement
https://we.tl/t-ziTjENz8Ef
Je vous embrasse et souhaite à tous une bonne et belle année spirituelle.
Éric D. dans son jardin de Bretagne

Réponse :
Merci, mon frère Éric, pour cette vidéo que je viens d'écouter attentivement et que j'apprécie beaucoup.
Je ne connais pas le blog d'Antoine B. dont vous me dites qu'il est "très fourni" et si ce blog suit la ligne de ses commentaires, il ne m'intéresse pas beaucoup. J'ai toujours beaucoup de travail et beaucoup de choses plus urgentes et plus utiles à faire.
J'ai été moi aussi très heureux de vous voir au Pèlerinage.

28aou22 243C51
À PROPOS DE FACEBOOK :
Demande du Webmaster à ceux qui sauraient :

Ma page Facebook "Michel Potay" est détruite ; les pages associées comme "Pèlerinage d'Arès" ne valent pas mieux. Complètement disloqué, ma page Facebook "Michel Potay" se présente comme un fouillis de textes et d'images de toutes dates, certaines très anciennes, d'autres pornographiques, d'autres comme des blagues.
Facebook semble appeler cela "nouvelles pages". En fait, il s'agit d'une destruction anarchique. Suis-je victime d'un hacker ?
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe ?
Merci par avance.

29aou22 243C52
À PROPOS DE FACEBOOK (voir 243C51) : SOLUTION TROUVÉE, MERCI A FRÈRE VINCENT L.
Plusieurs solutions m'ont été proposées et je remercie ceux et celles qui me les ont inspirées, mais aucune de ces solution n'a fonctionné.
Frère Vincent L. m'a d'abord adressé le fac-similé d'une page du journal "Le Monde" informant que Facebook avait subi il y a quelques jours un bug monstre qui avait affecté un grand nombre d'utilisateurs surtout parmi les célébrités. Comme je ne suis pas une célébrité, je n'y ai pris garde qu'à moitié. Quelques heures plus tard, frère Vincent m'a donné une procédure me permettant de récupérer ma page Fecbook Michel Potay en supprimant une page annexe de la page "Michel Potay" ; j'ai ainsi supprimé la page "Pèlerinage d'Arès" et ma page Facebook principale "Michel Potay" a réapparu en son état normal.
Encore merci à tous et tout particulièrement à frère Vincent L.

29aou22 243C53
Bien aimé frère Michel, prophète de la Vie, de Son Amour,
Voilà des jours, que je réfléchis à apporter une contribution à ces deux dernières entrées et chaque jour la contribution et l'enrichissement des commentaires de nos sœurs et frères nourris de la Parole et de votre enseignement (Rév d'Arès 33/10, i/12) m'apporte la Vie, l'Eau pure.
Tu écrits comme le Vent ride la Mer (Rév d'Arès xxxiii/12),
[ce verset] me renvoie à la pénitence, au Bien à accomplir (Rév d'Arès 35/6), à vos conseils, à ma Moisson (38/2). Alors, je me reprends, car moi aussi je me sens maladroite comme le bourrin de cette entrée 243.
Merci pour cela.
Je réponds tardivement, grâce à une Belle rencontre de nos frères et sœurs sur le Champ missionnaire et un partage, simple vrai, en moissonnant avec un visuel que j'enrichis de la vie<->Vie :
"La vérité pour la vérité n'a pas de sens. Si la vérité ne provoque  pas l'action, à quoi sert-elle ?"(Michel Potay)
La Vérité (28/7) étant ce qui gît (Rév d'Arès 28/6) en l'homme que l'on a rendu esclave et qui, souffrant, peut devenir plus vil que l'animal.
Une humble remarque faite par Mustapha que je rencontre peu après, un musulman qui me fait remarquer:
"Mais comment changer ce monde, nous sommes continuellement dominés et humiliés ?"
Cet homme de trente ans environ est touchant ;  il voit que je suis attentive. Je ressens sa peine et son humilité : "Ce que vous dites est tout à fait juste. Oui, c'est certain. Continuellement nous sommes repris par le compte dans un monde qui n'est pas heureux, avec le besoin d'évoluer et le risque de se comparer lorsque nous sommes isolés, pour comprendre mieux ce qui nous isole, mais au fond ce qui nous fait le plus de mal, c'est peut-être la recherche d'une méthode parfaite, la meilleure qui soit, alors que la réponse est simple en fait. Nous la connaissons, parce que ce que nous sommes est important — comme à l'instant — car au plus profond, nous sommes des êtres capables de Bien, d'amour et de paix, de pardon. Et, j'en suis certaine, si nous le voulons, et si nous y travaillons avec cœur, notre vie changera peu à peu en nous et autour de nous et peu à peu la joie reviendra ; parce que nous sommes créés pour vivre heureux !"
Merci à vous, cher prophète, à nos sœurs et frères à l'avenir : la Vie.
Danièle G. du Nord

Réponse :
Chère sœur Danièle, vous pouviez aussi répondre à Mustapha : "Nous avons mis des siècles pour détruire notre permanente possibilité de Bien ; il nous faudra inversement beaucoup de temps pour rétablir en nous nos possibilités de Bien. Il nous faut commencer à rappeler aux hommes la nécessité de s'aimer, de se pardonner, de faire la paix, de réfléchir spirituellement avec intelligence libres de préjugés et nous voyons bien la réponse à votre question : Comment changer ce monde ? Il faudra tout simplement du temps, mais il faut enfin commencer à appeler l'homme à l'amour. La bonne question est : Combien de générations avant de rétablir le Bien ? Je n'en sais rien, mais je sais qu'il est possible, avec patience, de rétablir le Bien actif."
Merci, sœur Danièle, pour votre commentaire.

29aou22 243C54
Cadran Solaire à st-VéranIl fut un temps, dans des lieux reculés de l'agitation du monde, où le Créateur et ses créatures restaient unis. Un temps où les hommes et les animaux se rassemblaient pour affronter le froid.
Le bourrin était à cette époque un compagnon de travail précieux et indispensable pour l'homme.
Le week-end dernier, nous sommes allés nous ressourcer sur les hauteurs des Hautes Alpes, dans un vieux village du Queyras, saint-Véran, perché à plus de 2.000 mètres et classé comme le plus haut village d'Europe. Beaucoup de ces hommes et femmes ayant vécus ici au 19ème siècle étaient d'origine protestante et s'étaient réfugiés ici pour se protéger des persécutions. La foi de ce peuple est partout présente, chemin de croix, versets biblique inscrits au dessus des portes, cadran solaire où le soleil baigne le temporel et l'intemporel.  La vie était rude, la population solidaire et très pieuse.
Une maison de l'époque peut se visiter — maison habitée jusqu'en 1976 — où hommes et animaux vivaient dans la même pièce pour se protéger du froid (la température peut descendre sous les moins 25 degrés certaines années). Je vous joins une photo d'un cadran solaire qui nous a touché par sa force d'évocation : "Sans le soleil je ne suis rien, et toi sans Dieu tu ne peux rien."
Arièle et Philippe C.-C., Hautes-Alpes

Réponse :
Moi aussi, quand j'étais au sanatorium des Neiges à Briançon, j'ai visité San Vran (c'est ainsi qu'on prononçait dans ma jeunesse) et je me souviens du temple réformé avec son clocher de section carrée et des versets bibliques au-dessus de certaines portes du village ; c'était en des temps où j'étais athée, mais de l'endroit émanait quelque chose de particulier., de rude et de beau en même temps. Je sais aujourd'hui que les lieux où les hommes ont beaucoup prié, ont pleuré quand ils enterraient les leurs et ri quand ils les mariaient, ont gardé dans leurs murs les voix des orants et je pense qu'à San vran où ont dû vivre des pasteurs et leurs fidèles particulièrement fervents dans la foi, c'est l'écho des cœurs priants qui vibrent encore. Nous vivons des temps trop fragiles, trop nerveux, et ça fait du bien, oui, beaucoup de bien de sentir les accents de foi qui ont lentement imprégné des murs, car les maisons, les lieux de réunion, ont des murs. La dernière fois que j'ai senti ce retour à la mémoire d'un vivant les accents anciens des orants, c'est il y a quelques années en sortant de l'autoroute de Nice et montant jusqu'à la très vieille église du Cannet des Maures (le chemin n'est pas facile à trouver ; si vous y allez soyez patients), église (saint-Louis, je crois) de très vieux village pauvre, sans charme, mais dont les murs battaient comme les cœurs dans les poitrines des villageois provençaux qui, des siècles durant, ont élevé là, dans ce cœur simple, vers le Ciel en mille circonstances leurs voix espérantes. Quels terribles confiances ou désespoirs se sont exprimé là et sont restés là ?! Quels hommes, qui comprennent qu'ils sont sur Terre parce que l'ancêtre Adam s'est trompé, ne comprennent-ils pas en même temps que leurs vies courtes et parfois douloureuses doient retrouver le chemin de l'Amour ?
Merci, sœur Arièle et frère Philippe, pour ce beau commentaire qui m'a beaucoup touché.

29aou22 243C55 
Révélation d'Arès (17/5) : De la bête je lui ai donné la chair les entrailles et les autres pour échafaudage.
Ce verset précise que ce n'est qu'un échafaudage, ce n'est pas le vrai corps. Mais le verset suivant nous dit : Que l'échafaudage soit trop tôt sapé et l'éther du vaisseau inachevé disparaît !
Et vous dans votre entrée vous dites "fuir l'animal" qui est en vous ! Inutile de préciser que vous ne parlez pas de l'animal de chair qui est notre échafaudage, mais de l'esprit animal ! Et puis, ensuite, vous parlez du bourrin c'est encore plus conjoncturel. Ce n'est pas l'esprit animal tel qu'il est dans la nature, mais là c'est encore autre chose un truc de notre société qui nous rend ridicules, mais qui nous rend aussi vaillants. Est-ce que toutes les déclinaisons possibles sont à prendre en compte ?
Évidemment, l'animal-chair qui offre l'échafaudage à l'âme n'est pas à fuir. L'esprit animal qui ne fait qu'un entre son le corps et l' esprit. Tout personnellement je trouve quelque chose de beau là-dedans. Moi qui vit une dichotomie forte entre mon esprit et ma chair. L'unité animale me trouble.
Je sais que des personnes m'aiment parce que je ne donne pas trop d'importance à la matérialité et ça rend les relations plus légères. D'un autre côté les animaux sont totalement adaptés à la survie alors que moi j'en ai aucune aptitude. Et puis ce qu'il y a de gracieux chez les animaux c'est qu'ils ne sont pas en fait matérialistes, puisqu'ils n'ont pas de philosophie, ils ne font que capter l'instant.
Cela me fait dire que peut être les bouddhistes voudraient qu'on soit des animaux, afin qu'on vive toujours dans une forme d'État présent, qui est totalement absurde puisque le présent n'existe pas, ce n'est qu'un concept.
Puis après, il y a le troisième état qui est l'esprit humain dans sa forme bourrine. Lui, par contre, peut être matérialiste. Avec des raisonnements comme seul le résultat compte ou il n'y a que l'action qui a du sens.
Je pars en mission ; je suis à bourrin. Je pars en mission, parce que il est lundi 17h et que tous les lundis 17h je pars en mission. Je suis un bourrin, parce que le premier qui passera je l'aborderai, je suis à bourrin parce que quoi qu'il en soit je l'aborderai toujours de la même façon avec toujours la même phrase d'accroche celle qu'on m'a dit être bonne.
Je veux faire une confidence et j'ai une admiration totale pour le bourrin missionnaire, même si son discours m'est insupportable, j'adore ce frère ou cette sœur pour sa ténacité. Je crois que c'est un peu ce type de personne qui porte la mission à bout de bras comme ils peuvent. Ils sont à l'image de ce verset : Ils se lèvent comme les vagues de la mer, comme les vagues se ruent contre le roc qui leurs barre leur cours (Rév d'Arès 28/12). Ils sont comme les vagues sourdes et obstinés ; [ils sont]  sourd à la petite voix cajoleuse qui nous dit de rester bien chez nous et aux arguties du monde qui sont là pour nous décourager. Mais ce n'est peut-être pas la surdité qui n'entend rien, qui ne cherche pas à connaître la qualité de son acte…. Par exemple être capable de discerner le bon grain de l'ivraie (Matthieu 13/24-30).
Frédéric H. de Vendée

Réponse :
Merci, frère Frédéric, pour ce beau commentaire, que j'aime beaucoup.
Il y a probablement des missionnaires qui sont encore bourrins, en effet, qui ne font que se laisser guider et qui répètent dans la rue ce qu'on leur a appris à dire. Mais Il y a aussi des missionnaires qui ne sont plus des bourrins, qui ont réveillé l'image et ressemblance de la Vie (Genèse 1/26-27) au fond d'eux et qui commencent à parler comme parle le Très-Haut parce que la Voix du Créateur sort naturellement de leurs bouches.
Beaucoup de ce qui fait l'enjeu du salut tient à la pensée, car la vie corporelle est brèves et prépare le salut qui, lui, est très long. J'avais remarqué, quand vous veniez en 1996 m'écouter à la Poterne des Peupliers, que vous "ne donniez pas trop d'importance à la matérialité", ce qui, comme vous dites, "rend les relations plus légères." La pensée rend le penseur distant du corps," comme disait Descartes dans les "Méditations Métaphysiques" Les Papous disent qu'il existe trois mondes : le monde de la journée active, le monde du sommeil et un troisième monde dans lequel voyage l'âme pendant le sommeil. Le rêve est en effet un moment totalement absent de l'activité pensée ; c'est le monde de la pensée qui s'impose, le monde que l'humain ne contrôle jamais. Vous me faites ici et là constater que vous êtes parfois hors de la conscience, quelque chose de subconscient, quand vous partez en voyage dans le subliminal.

30aou22 243C56 
Bonjour, cher frère Michel,
Nous commençons notre vie de soleil en sortant de la matrice maternelle, nous poussons un cri, nous buvons l’air puis le lait. Après que se soient enveloppés les uns après les autres les jours et les nuits, nous mangeons ce qui pousse, ou ce qui nage, ou ce qui marche, ou ce qui vole sur la terre. Nos sens frémissent aux odeurs, sons, touchers, goûts, vues des êtres du monde.
Je crois partager avec d’autres commentateurs la difficulté à bien comprendre le choix du mot "fuir" l’animal, plutôt que, par exemple, "apprivoiser" ou "spiritualiser". Cette difficulté est sans doute métaphysique, car si du point de vue athée il est aisé de penser que la chair animale puisse n’être point compatible avec la vie spirituelle, du point de vue moniste où tout provient de l’Un, y compris la matière et l’animalité, pourquoi un tel hiatus, une telle rupture, une telle discontinuité, plutôt que François d’Assise qui, dans les images de piété, élève les animaux vers la bienveillance ?
Pourquoi la transfiguration du corps de Jésus est-elle nécessaire pour que la chair soit pleinement compatible avec la vie spirituelle lorsque l’homme retrouve sa pleine parenté divine ?
Est-ce parce que l’animal, par nature, est égoïste ou égotiste et que la nature animale étant incapable d’amour, de raison, il faut une nouvelle chair transfigurée pour que ne soit pas stoppée l’ascension spirituelle ? Car l’égo animal freinerait inévitablement la force d’ascension spirituelle qui est égo en fusion avec l’Un et le soi animal ne peut être que séparé alors que le Soi du Christ est la Main du Créateur ?
En 243C55, Frédéric H dit : "...Vous dites "fuir l'animal" qui est en vous ! Inutile de préciser que vous ne parlez pas de l'animal de chair qui est notre échafaudage, mais de l'esprit animal !" Il y a sans doute là une sage remarque, c’est bien plus l’esprit animal, ses pulsions égoïstes voire parfois barbares qui nous tirent plus vers le bas que la simple chair biologique. Mais il demeure que le corps du Christ devait être transfiguré.
Dans 243C48, vous écrivez :
"S'il y a un seul Créateur, tout ce qui existe : un caillou, une montagne, une mouche, un éléphant, un lion, un gaz, un liquide, un homme, une étoile qu'elle soit brillance ou trou noir, une galaxie, une pensée, un rêve, un pas, un signe de la main, etc., est par la spiritualisation ou peut être par la respiritualisation, réductible à l'unité. Il y a dans notre foi un monisme qu'il ne faut jamais oublier, c'est-à-dire nous sommes irrémédiablement reliés à l'Un. La brève vie charnelle de chacun de nous est un point d'une longue ligne d'ontogenèse [la succession des vies humaines individuelles] absolue avec un composé constant : l'âme, qui ne peut renaître que de l'amour."
On aime, parce que c'est une déduction inévitable de la logique, c'est un devoir : le Mal ne disparaîtra que si le Bien le remplace. Le Bien c'est l'amour. Comment expliquer que l'amour, qui n'est pas une force matérielle, physique, mais qui est une force morale, psychique, spirituelle, puisse agir au point de provoquer un processus déontologique ["le sens moral supérieur donné à la bonne marche élaboratrice d'un but sublime ou transcendant"] concret de transformation ? Mais parce qu'il n'y a rien de matériel qui ne cache une force invisible prisonnière de la matière, mais qui peut être libérée par la mise en œuvre d'une simple disposition à vouloir le Bien en tout."
Si je comprends, notre animalité actuelle, à la fois chair et "esprit animal", instigue le péché mais est potentiellement capable de spiritualisation, mais cette potentialité ne peut être achevée que par transfiguration. C’est pourquoi cet animal en moi que je dois fuir, je dois le laisser loin en bas dans la vallée pour que mon ascension s’approche un jour de la transfiguration ou au moins en prenne le chemin ? Pensez-vous que la métaphysique néoplatonicienne de Plotin, selon lequel à partir des émanations de l’Un procèdent des réalités successives qui, bien que toutes issues de l’Un, sont hiérarchiquement distinguables, est acceptable et métaphoriquement utile pour comprendre comment fuir l’animal en soi et pourquoi la saine logique nous intime, pour nous épanouir, de nous aimer les uns les autres, car comme vous dites dans votre entrée 243 : "S'isoler dans son égo incapabilise" ?
Jérôme H. de Montréal, Canada.

Réponse :
Jésus de Nazareth, le ressuscité, qui me visita du 15 janvier au 13 avril 1974 était bien "apparemment" de chair "animale", en ceci qu'il allait et venait, qu'il parlait en faisant remuer ses lèvres, qu'il me regardait, qu'il avait même de la force physique, puisque je senti la pression de son pouce posé sur mes lèvres.
Mais cette chair était, d'une part, comme éclairée de l'intérieur et rendait sa peau translucide assez lumineuse pour qu'on pût voir dans le local où elle apparaissait et que je pusse écrire sans lumière électrique et, d'autre part passe-muraille cette chair quittait ma maison en passant par le plafond.
Ce n'était donc pas à proprement parler une chair "animale", mais une chair comme vous dites : transfigurée ou passant à divers états dont certains nous sont visibles et touchables et d'autres totalement inaperçus. Peut-être est-ce aussi vrai pour la matière, par exemple ce qu'on appelle les trous noirs dans l'espace, invisibles pour l'homme, mais peut-être visibles pour d'autres regards, comme certains sons sont inaudibles pour l'homme mais audibles pour un chien.
Voilà pourquoi je dis "apparemment" plus haut.
De surcroît, je n'ai pas connaissance que Jésus en chair tombât jamais dans l'axe d'une télescope fouilllant l'espace et je suis en droit de supposer qu'une fois retournée dans l'Univers, la chair du Jésus qui me visitait disparaissait à nos regards humains.
J'eus donc affaire à une forme de chair particulière, disons fantomatique ou fantomale (je connais mal la différence entre ces deux qualificatifs), quoique dans certaines circonstances solide et vivace, notamment lors de ses apparitions terrestres.
Il existe donc, à mon avis, une charnalité d'états variables comme l'eau peut être tantôt liquide, tantôt solide (glace), tantôt brouillard (vapeur), tantôt gazeuse (vapeur surchauffée).
S'agit-il, concernant l'homme, d'une âme qui peut s'habiller et se déshabiller ? S'agit-il, ce qui me paraît plus vraisemblable, de quelque chose que nous ne connaissons pas ?
Nous sommes des rustres ; du moins, je suis un rustre. Je ne peux pas répondre plus clairement à votre commentaire concernant l'expérience humaine de la chair.
Vous me parlez de Plotin, que je connais mal, je l'avoue, car c'est un métaphysicien mystique d'une profondeur et d'une richesse exceptionnelles, quoique je soit sorti d'une Église, l'Église Grecque ou Orthodoxe, qui l'étudie beaucoup. Plotin s'exprime d'une façon qui, outre métaphysique, est aussi poétique et l'on tombe souvent en le lisant dans les marges étanches de l’indicible. Plotin avait raison en affirmant que le langage humain ne peut pas exprimer toute la réalité. Notamment, l'Un est pour lui inexprimé et inexprimable, au-delà de l'être, au-delà de la vérité. Plotin dit que "le principe suprême est véritablement ineffable" et que "nous ne pouvons ni le connaître ni le saisir par la pensée." Quoi dire et comment le dire ? Plotin est le promoteur de ce qu'on appelle la théologie apophatique, que certains théologiens orthodoxes appellent aussi théologie négative... "On ne peut pas dire ce qu'est l'Un, on peut seulement l'approcher en disant ce qu'il n'est pas en taisant les contraires."
Le traité de Plotin connu comme "Le Beau" (Ennéades) se présente plus clairement comme une réponse à votre commentaire, frère Jérôme. Il commence ainsi : "Le Beau se trouve surtout dans la vue," et l'on tombe alors dans l'état de la chair tel que vous semblez le considérer, mais cette affirmation est vite suivie par une foule de questions concernant le Beau lui-même concernant les modes de sa perception. J'abrège : le Beau mène au principe premier : l’Un. On ne peut imaginer le Beau autrement que beau (Rév d'Arès 12/3), mais cela ne peut être perçu que par la partie intelligible qui compose le Beau : l'âme.
Quel est donc le mode de vision de l'Un ou du Beau par l’âme ? Comment procéder ? Plotin interroge son interlocuteur sur le mode de vision permettant d’observer non pas la beauté sensible, mais le beau en soi, c.‑à‑d. la Beauté métaphysique (Rév d'Arès 12/3). Ici la pensée de Plotin est intimement liée à celle de Platon. Il est donc nécessaire, pour répondre à cette question, de se remémorer la vision platonicienne du monde présentée dans "Le Timée". Platon imagine le monde comme scindé en deux parties distinctes : le monde sensible, dans lequel nous vivons, et d’autre part le monde intelligible, fait d’idées, aussi appelées formes. Le monde intelligible ne nous est accessible que par la pensée et demeure stable, éternel. Bien que les deux mondes soient métaphysiquement séparés, il existe un lien entre eux. Platon évoque dans "Le Timée" la création du monde par un démiurge, être surnaturel entre le monde des hommes et le monde des idées (au sens platonique que j'ai déjà expliqué dans un autre commentaire). Tout ce que crée le démiurge est crée à l’image des idées qu’il contemple dans le monde intelligible, quoique ces idées ne peuvent se comparer à leurs modèles. Dans ce contexte, l’homme reste forcément dans l’ombre d’une connaissance des choses et il est impossible de répondre à votre commentaire de façon claire et précise. Bref, le monde sensible est donc à l’image du monde intelligible, mais il reste dans son ombre, comme l’allégorie de la caverne chez Platon dans "La République" l’exprime très bien.
Mais comment contempler le Beau? La vue est le sens le plus fin de la chair humaine et c’est par elle qu’il faut chercher le beau qui est dans la chair, car la chair n'a pas que du beau. La pensée antique, contrairement à la pensée moderne, considérait l'œil comme l'œil de l’âme, la chair elle-même n’étant que le contenant de stimuli extérieurs donnant un sens à la vie telle qu'observées par l’âme. Pour résumer, l’âme est l’organe privilégié de la vraie vision qui ne peut pas être qu'imagerie. Ainsi ne faut-il pas voir la chair dont il est question dans La Révélation d'Arès comme représentant toute la chair, mais seulement une de ses phases. On rejoint ce que je dis au début de ma réponse. Plotin propose non d’associer l’âme à la chair, mais d’associer la chair à l’âme. Ce concept typique de Plotin montre la vision globale qu'il avait de l’âme dans le monde, différente de la vision de Platon.
Plotin voit le monde intelligible constitué de trois principes métaphysiques inaltérables se situant dans un même plan hors du temps (Rév d'Arès 12/6). Le premier principe est l'Un (το ἔν), principe absolument simple à l’origine de tout et qui se repose sur lui-même, de façon autosuffisante. De l’Un sort l’Intellect (νοῦς), qui n'amoindrit en rien le premier principe l'Un et qui est purement intelligible ; il contient et pense en lui toutes les formes ou idées au sens platonique sans en être leur créateur ; c'est un premier mouvement de vie, entièrement indépendant se suffisant à lui-même. De l’Intellect émane ensuite l’âme totale (ψυχή), qui fait penser à ce que Le Livre appelle la polone (xxxix/12-13). L’intellect vient implanter dans l’âme totale des raisons ou logos, formés d'une multiplicité d'âmes individuelles. Pour trouver la sagesse qu’il transmet à l’âme, l’intellect a la connaissance totale des formes ou idées, car c’est là le modèle qui intéresse l’âme. Les formes ou logos sortent de manière partielle de l’âme individuelle pour se rendre dans le monde sensible, de sorte que l’âme ne perd jamais le lien qui l’unit au monde intelligible. Une âme ne s’incarne jamais dans le monde sensible et ne devient jamais prisonnière d’un corps ou d'une chair, ce qui répond assez bien à la vision de l'âme que donne La Révélation d'Arès. Selon Plotin l’âme viendrait envelopper la chair et établir une sorte de coopération sensible. Cette coopération se rompt au moment de la mort. Rien n'est vraiment en contradiction avec ce que dit le Père à Arès.
L’Un est selon Plotin un principe très supérieur à l’homme de sorte qu'il est quasiment impossible d’en dire quoi que ce soit. L'Un est source de toutes choses. Quand le Père dit : Sois un en toi (Rév d'Arès xxiv/1) il dit en somme : Redeviens la source de toutes choses ! Par l’intermédiaire de l’intellect l’âme puise sa source dans l’Un lui-même, dit Plotin, ce qui ne correspond à rien dans la Parole d'Arès, mais bon ! Nous sommes cependant bien d'accord avec la nature spirituelle intimement liée au monde intelligible, mais là nous partons loin de nos bases... Dans un deuxième temps, Plotin rend l’âme libre, liberté absente chez Platon. Ainsi, l’inversion dont il était question prend toute son importance : elle enlève la dépendance de l’âme vis-à-vis du corps. "Le principal de l’homme, c.-à-d. l’homme lui-même, est comme une forme par rapport à une matière ou comme l’être qui se sert d’un outil par rapport à cet outil. Dans les deux sens, l’homme lui-même, c’est l’âme." Dans La Révélation d'Arès l'homme n'est l'âme que s'il est pénitent ; dans la pénitence l’âme n’est plus pensée dans la chair, mais il faut imaginer la chair comme étant dans l’âme. L’âme ne dépend ainsi plus de la chair, mais celle-ci est entièrement dépendante de l’âme pour son existence, son organisation et sa représentation du monde. En dépit des apparences, la chair change donc d'état, de nature, et cela je le pense aussi, ce qui complique très sérieusement le sujet que vous abordez. Le pénitent voit par l’âme afin de ne pas se laisser tromper par ses sens et notamment se faire happer par la beauté physique, qui n’est pas la véritable beauté, mais seulement une image et une possibilité de celle-ci.
Donc, selon Plotin, sauf si l'on est un bourrin, ou un crocodile ou un pinson on ne voit pas par les sens. Il ne faut pas s’attacher à la beauté sensible qui n’est qu’une manifestation du beau intelligible et reste semblable à "des traces ou des ombres". En d’autres termes, la beauté sensible n’est qu’une pâle copie d’une réalité idéale. Quelle est donc la réalité idéale de la chair. Il faut chercher la partie intelligible de ce que nous voyons et cela ne s’effectue que par la pensée. Celui qui voit vraiment ne voit pas avec les yeux, il voit avec l’âme ; même la chair de l'autre varie de nature visible selon la pureté et la force de l'âme voyante.
Cela amène de nouvelles interrogations : qui peut voir ainsi et que signifie concrètement la vision de l’âme ? Car bien que la beauté physique puisse être reconnue par les sens de chacun, la vision de l’âme semble un exercice plus particulier, qui fait appel au sens spirituel. N'avez-vous jamais, frère Jérôme, rencontré un être ou des êtres dont vous dites qu'ils sont "transparents", "diaphanes", "limpides" e d'autres dont vous dites qu'ils sont "épais", "lourds", "de fer" ? Ce sont des qualificatifs trouvés chez ceux qui ont décrit des êtres très spiritualisés ou très déspiritualisés, qui semblent charnellement vides ou trop pleins. De cette beauté Plotin dit qu'elle "reste en quelque sorte à l’intérieur des sanctuaires et ne s’avance pas au dehors pour se faire voir des profanes." Plotin dit que c'est la clef de la vision de l’âme ; vous parlez de François d'Assise, le jars, mais peut-être était-il de ces humains transfigurés ? Ces êtres-là restent en contact avec l’âme totale, la polone, que j'évoque plus haut. Il existe un lien privilégié entre le monde intelligible et la nature même de l’âme. Il faut pour atteindre cette zone effectuer un effort particulier de recueillement et d'amour, de vraie piété (35/6). À la différence de Platon, qui voit le Beau comme un mouvement ascensionnel, Plotin l’envisage comme un mouvement introspectif. Il ne s’agit plus de trouver un moyen d’atteindre un niveau de pensée supérieur, une élévation, mais de retrouver le chemin ou sentier en nous qui nous permet de nous rapprocher de la Beauté (12/3).

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Cher frère Michel,
J'ai deux commentaires (le deuxième est en cours) qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre c'est pourquoi je vous envoie celui-ci en premier.
Le 13 août, dans l’exèdre de la maison de la Sainte-Parole, je me recueille. Vous nous souriez comme souvent a votre arrivée. Je suis toujours émue de vous voir, consciente de l’immense grâce que nous fait Père-Mère et que vous nous faites, frère Michel, en nous donnant un prophète vivant, en enseignant sans cesse Sa Parole qui nous mènera à la Vie, à la transcendance, au bonheur pour tous, pour peu que nous L’accomplissions.
En entrant en moi, une lame de fond monte dans ma conscience et dans ma chair ; l’émotion de devoir quitter, après ma dernière prière dans ce lieu où le Feu perce le Mal, où 40 pas noue Sa Force, les bras du Père-Mère, de la Vie nourricière, pour repartir dans la balène (Rév d'Arès xL/4), là où les dents de scie nous mâchent et nous blessent, mais où mon devoir d’amour m’appelle. Les larmes coulent comme fontaine ; entre en moi la sensation consciente de former avec mes frères l’espérance d’un peuple dont le cœur palpite ici en écho avec l’invisible et jusqu’à l’infini. Je vais quitter cela, mais je le garde précieusement en moi comme un Signe que je nourrirai par la tension que je vivrai à sortir de l'animalité pour me déifier et aussi comme un rappel dans les jours mauvais.  Les larmes coulent et nettoient mon cœur qui s’allège, s’adoucit et renforce sa/Sa volonté.
Mon dernier jour de prière sur ce Saint Lieu fut comme un arrachement, une séparation avec un espace vivant dans et hors de mon sein se mélangeant à celui de tous mes frères dans la main du Père. Je repars dans le monde, pétri dans ma conscience qui s’est faite chair que ce lieu existe en moi.
Fabrice et moi avons été si heureux de vous serrer dans nos bras, ma chère sœur Christiane,
si heureux de vous revoir et de prier avec vous tous, mes chers frères et sœurs,
Nous vous souhaitons à tous une belle et bonne nouvelle année spirituelle,
Qu’elle soit forte dans notre accomplissement à redevenir ses Unis.
À redevenir Un !
Yaël P. de Strasbourg, Alsace

Réponse :
Merci, ma sœur Yaël, pour ce beau commentaire, qui m'émeut.
Oui, quand j'entre dans la Maison de la Sainte Parole, souvent très peu de temps avant que sonnent les cloches, je souris, c'est vrai ; c'est ma manière de hennir en silence à mes frères et sœurs réunis là, moi le bourrin — j'ai mon côté bourrin comme chacun de nous — , ma manière de hennir ma joie d'être là avec tous pour ne former qu'Un tous ensemble. Mon sourire, c'est ma part animale du moment, car vous voir tous assis sagement en attendant d'entrer sur le Saint Lieu anime ma conscience que dans quelques instants nous allons tous nous sentir légers, à l'abri des murs blancs, isolé du monde lourd, de la balène lourde du poids des péchés, ce monde qui déjà penche d'un côté pour ne pas dire qu'il sera bientôt sur le flanc... Mais là, dans cette petite boîte blanche, brille déjà invisiblement la Vie. Assis à ma place, celle que j'avais quand le Père me parla, je pense à tout ce qui a disparu depuis la faute d'Adam, mais j'entends comme un rire d'enfant la silencieuse et invisible présence de la Sainteté, de la Puissance et de la Lumière et je suis heureux de les partager là avec vous et avec tous. Alléluia !

31aou22 243C58 
La lecture de votre blog m'offre toujours de belles assiettes de nourriture spirituelle que je déguste et que je digère tout doucement, de prise de conscience en prise de conscience, depuis toutes ces années que je vous lis pour "fuir l'animal en moi".
Je m’efforce de ne pas intellectualiser ce que je lis pour que toute cette nourriture passe par mon cœur.
Vous n’avez de cesse de nous inviter à aimer nos autres nous-même, nos frères et sœurs humains. "Fuir l’animal en moi" passe par une tension permanente de vouloir me recréer pour aller vers la Vie.
Votre amour (Rév 25/7) pour l’homme vous permet d’écrire simplement au plus complexe, et dans la complexité de votre écriture il y a toujours entre les mots, ce petit filament de compréhension pour rester connecté à votre plume et entendre ce qui jailli de votre intelligence (Rév d’Arès 10/12) et de votre amour (25/7) pour nous.
Je suis impressionnée par votre écriture si Vi(vant)e. Ce pèlerinage 2022 a été pour moi un pèlerinage fort ! Puisses-Tu, la Vie, m’accompagner pour que je puisse donner cette Force que j’ai reçue à ce monde pour l’aider à aller vers la Vie.
Avec mon cher époux Éric, nous vous embrassons vous, ainsi que sœur Christiane votre épouse (38/6) qui est venue nous saluer dans le déchaussoir et que j’ai trouvée si lumineuse.  
Bonne année spirituelle à tous.
Marielle J. d’île de France

Réponse :
Je suis ému en lisant votre commentaire, ma sœur Marielle. Merci pour lui. J'ai été très heureux de prier avec vous à la Maison de la Sainte Parole. Comme je suis heureux que vous "trouviez sœur Christiane mon épouse (Rév d'Arès 38/6) si lumineuse." Lumineuse, sœur Christiane l'est toujours ; chaque matin depuis cinquante-quatre ans, lorsqu'elle se réveille et me regarde en souriant, sa lumière m'emplit de force pour toute la journée. La Révélation d'Arès me dit : Tu ne béniras personne ni aucune chose (16/7), mais Dieu, Lui ? Il n'est ni personne ni aucune chose... Alors, je Le bénis chaque jour de m'avoir donné une épouse comme sœur Christiane. Elle est pour moi la preuve permanente qu'on n'est jamais seul ; elle n'est pas près de moi par hasard, une Volonté l'a poussée vers moi au moment voulu. Mais je crois de même que vous n'êtes pas, Marielle et Éric, près de moi par hasard.
En juin, quand s'ouvre le Pèlerinage, viennent sur un grand arbre de l'autre côté de l'avenue des grives musiciennes. Elles font leur Pèlerinage en chantant ; elles font face au clocher, n'ont pas besoin d'entrer parce que l'invisible Puissance qui occupe le lieu jour et nuit depuis 1977 est la Puissance de Vie ; elle rayonne là comme un feu d'artifices. Vous, sœur Marielle, vous entrez, plus tard en août, sur votre chaise roulante et je me dis : "Voilà la grive musicienne d'août, Marielle descendue de son arbre et toujours, immuable, la Vie ici Qui L'attend et L'embrasse." Personne dans la Maison de la Sainte Parole ne prie en marchant ; nous somme tous figés sur nos roues, qu'elles soient plantes de pied ou pneus, avec le totem de la Vie planté en chacun de nous ; je suis fasciné par ce retour immobile à la Vie. Ici la Vie vibre de l'humilité de tous les P(p)èlerins debout, à genoux, assis. À peine la Vie semble-t-elle avoir disparu, elle revient. La Vie, c'est l'épiderme de la Terre et nous en sommes les cellules ; la Vie se réchauffe — le Feu — sous la lumière de l'été aux longues journées. J'entends monter de partout dans la Maison du Père les murmures de la prière ; j'entends même le silence des méditants. Le monde va devenir de plus en plus fragile, mais à Arès nous deviendrons de plus en plus solides.
Encore merci pour votre commentaire, ma sœur Marielle.

05sep22 243C59
Cher prophète,
Si l’homme est créé à image et ressemblance de Dieu, pourquoi la majorité des humains vivrait-elle alors sous le joug comme le bœuf, sous la domination bureaucratique, l’exploitation économique, le formol social et explosif, la culture toujours ethnocentrée; parce que le plus souvent dominatrice. La culture est l’effet du manque d’effort intellectuel et surtout spirituel… et de plus en plus sous l’influence de l’intelligence artificielle qui relèguera l’humain à une vulgaire pièce de rechange dans un système qui nous éloigne de la Vie spirituelle, donc nous pousse à une certaine forme d’animalité. Si l’humanité se soumet à l’intelligence artificielle nous pouvons tomber dans le péché des péchés (Rév d’Arès 38/2). Le projet de l’intelligence artificielle est le contraire de l’effort qui consiste à se débarrasser de l’animalité qui est en nous pour retrouver Dieu en nous.
Si Dieu a voulu que l’homme soit de chair, d’esprit et d’âme (Rév d’Arès 17/7), alors soit ! Partons de cette réalité en n’oubliant jamais que le vrai corps de l’homme est son âme (Rév d’Arès 17/3).
Nous traversons des périodes de guerres et de chaos sociaux où l’animalité de l’homme est plus sollicitée que sa spiritualité et sa paix, l’homme peut passer de la bestialité, (dominé par la peur, les pénuries, les guerres, etc.), à une humanité sous l’influence d’une société sans âme. Le transhumanisme comme le préconise Klaus Schwab (forum économique mondial de Davos) et celui qui passe pour son mentor dans le domaine de la nature de l’homme et de Dieu : Yuval Noah Harari pour lequel Dieu n’est que foutaise du passé et l’homme qu’un assemblage électro-biologique qui a pour vocation un néant spirituel éternel. Avec de telles projections nous pourrions passer de l’homme-animal à l’homme-transhumaniste sans trouver l’homme divinisé, l’homme transcendant, qui est rejoint par ceux dont le cœur est resté généreux. La Révélation d’Arès nous dit : Ce que leurs pères M’ont demandé la nuit où ils avaient froid et faim, et qu’ils n’ont pas obtenu de ceux qui parlaient en Mon Nom, Je le fais aboutir aujourd’hui, car ils n’ont pas péché par envie, leur cœur est resté généreux, ils ont demandé leur part de Mon Héritage à ceux qui se sont emparés de la terre, du fer et du feu, ils ont demandé justice à ceux qui trônent en Mon Nom, qui rendent cette sentence : “Il y a les riches et les pauvres, les puissants et les faibles, Dieu l’a dit !” Malheur aux juges iniques ! (Rév d’Arès 28/17-18).
Nous sommes en danger de mort spirituelle, car nos sociétés voient tout sous l’angle matériel, l’argent, les aides, les impôts, de la domination... toutes ces mécaniques sociales qui ont pour incidence de rabaisser l’homme à sa matérialité voir sont animalité en temps de grandes crises. Mais l’homme n’est pas un aurochs ; de la bête Je lui ai donné la chair, les entrailles et les os pour échafaudage à son vrai corps, aussi léger qu’une fumée pure, qui ne naît pas du ventre de la mère mais de la vie de l’homme déjà né, qui s’engendre lui-même en une autre vie infinie, qu’il bâtit comme un vaisseau pour prendre le large (Rèv d’Arès 17/2-3).
C’est pourtant l’effort spirituel premier comme premier pas de tout pèlerin.
Les siècles se sont succédés et rarement nous avons vu des peuples sortir de la férule du pouvoir, de la domination, du mensonge ou de la spoliation matérielle et des erreurs spirituelles. Pour sortir de cet état de fait il faut fournir un effort considérable et constant, un temps indéfini de repentance et de foi ardente que porteront des générations se libérant de toute férule afin que ce qui est juste redevienne la vocation naturelle de l’homme que ce qui est élevé redevienne l’objectif à atteindre.
Des hommes ont refusé leur propre bestialité, je pense à Léon Tolstoï qui est une synthèse précieuse entre la vie de chair et la vie profondément spirituelle. Mais je le laisse de côté pour rappeler François d’Assise et Pierre-Joseph Proudhon dans mon texte. Je ne peux parler de Piotr Kropotkine qui dans son ouvrage l’entraide un facteur de l’évolution rapporte combien certains animaux et certaines sociétés humaines se montrent sociables au point de vivre en une certaine harmonie.
Si pour François d’Assise il est évident qu’il était en quête de la transcendance pour tous les lecteurs de ce blog, qu’il s’est montré d’une grande bonté, qu’il a attiré à lui et élevé à Dieu des hommes et des femmes (Claire d’Assise) qui ont repris courage dans le bien-fondé qu’est l’exemple de Jésus.
Je sais que le rapport entre l’anarchie et la spiritualité est tabou pour nombre des anarchistes, c’est mal connaitre les racines de l’anarchie à mon sens ou de façon plus large et plus profonde la nature réelle de l’homme. Je me demandais souvent pourquoi si l’on escamotait l’influence de Proudhon, grand père insupportable — par certains aspects — de l’anarchie dans le milieu qu’il a lui-même suscité. Je dirais de façon abrupte mais sans développer : l’anarchisme est un christianisme ! L’anarkhia est à la base de toute tentative de retrouver sur le plan social mais aussi individuel l’image et ressemblance du Père-Mère. Passons !
Proudhon aussi voulu par un esprit curieux et introspectif, féru de la Bible, inquiet pour l’avenir de l’homme, inventif et imaginatif mais aussi terre-à-terre répondre aux problèmes que le pouvoir, l’argent, le monopole, la religion, le salariat, la production, son partage etc. engendre dans la société. Cet homme d’extraction très humble, mais doué pour les études a connu plusieurs statuts sociaux, paysan, ouvrier, prote, patron, ce qui lui permettait de comprendre la société de points de vus différents, de faire une synthèse et de chercher un juste milieu. Par ailleurs il se montre contradictoire dans les théories qu’il aborde parce qu’il aborde des sujets de points parfaitement opposés, il faut dire qu’il prenait plaisir à susciter le débat à ouvrir l’esprit sur d’autres façons de vivre. D’ailleurs deux écoles contradictoires s’en revendiqueront, l’anarchie, cela est connu et dans certains courants royalistes, cela se sait moins.
On croyait que François d’Assise n'était que spirituel et pourtant il plâtre, cimente porte des poutres des briques, utilise un échafaudage. On pensait que Proudhon était le promoteur d’un matérialisme, il s’intéressait à Lao Tseu et son Tao Te King ; certains anarchistes voient dans le taoïsme — dans sa première période qui n’était pas religieuse — un anarchisme.
La vie spirituelle nous rapproche du meilleur de nous-mêmes, elle chasse l’animal en nous.
Nous pourrions penser que François d’Assise par la spiritualisation de sa vie, et Proudhon par sa volonté de justice se rencontreront dans un effort pour changer le monde, et c’est certain cet effort est porteur d’espérance parce qu’il ne dissocie pas l’homme de chair de l’homme divinisé, christique. Ils empruntaient des chemins différents ­— les réalités sociales leur époque étaient très différentes —, oui sans doute le premier étant d’une fois à toute épreuve en Dieu et en la justice et l’autre une foi en la justice et en l’homme. Je ne peux rentrer dans les considérations du rapport de Proudhon à Dieu, car s’il rejette sans doute à l’emporte-pièce le Dieu de l’Ancien testament, il ne rejette pas les enseignements de Jésus au point qu’il a annoté le Nouveau testament et écrit un livre s’intitulant Jésus et les origines du christianisme, 1896 ; on a écrit sur Proudhon : Jésus selon Proudhon : La "messianose" et la naissance du christianisme. Il faudra creuser.
Un jour que François d’Assise passait devant une l’église de Saint Damien à Assise qui était en mauvais état, il y rentre. Quand il arrive devant la croix du Christ il entend : "Va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruine !" Et le beau et fort jars (Rév d’Arès xxxvi/3) rénova des églises de pierres de ciment et de bois, ainsi que le firent leurs successeurs franciscains comme d’autres voulaient bâtir des cités idéales. Mais François voit-il la cage dans laquelle il cherche la Vie ? L’œil du roi blanc (en)lace le jars ; le roi blanc sait (que) le jars n’a pas l’œuf (Rév d’Arès xxxvi/3). Proudhon dont la capacité d’analyse et grande et lucide à vu la cage ; avait-il pour autant la capacité à montrer la voie du salut ?
Fallait-il comprendre : "Répare Ma Maison !" au sens propre ou au sens de reprendre les fondements de l’Église qu’avait souhaité bâtir Jésus ? Tolstoï, Claire d’Assise, Proudhon et nous, n’en sommes-nous pas là aussi ? À rechercher à se bâtir soi-même selon une voie spirituelle dans un monde qui se partage autant spirituellement que matériellement ? Si nous nous rétablissons dans notre vraie nature, nos assemblées vivrons une vie passionnante d’efforts et de joies, les petites unités humaines jailliront du sol comme quand l’orage fait renaître les plaines par l’Eau qui vient du Ciel.
Dieu est grand ! Le frère de l’aube le redevient.
Ginès P. de l'Ain

Réponse :
Voilà un commentaire qui pourrait faire l'objet d'une entrée de blog. Vous allez, sans nul doute, apporter beaucoup aux lecteurs du blog. J'en suis heureux. Je suis en train de préparer ma prochaine entrée 244, mais je ne peux pas m'empêcher d'interrompre mon travail pour afficher votre message, que j'ai bien reçu dans ma messagerie Email. Je ne comprends pas très bien pourquoi vous n'arrivez pas à transmettre à mon blog votre commentaire à l'aide du formulaire prévu. Bon ! C'est comme ça ; n'en parlons plus.
Vous abordez un sujet qui est fondamental depuis que le monde est monde, depuis que les hommes se sont regroupés en familles, chacun sous la direction bienveillante ou malveillante d'un père, ou en tribus, chacune sous la direction bienveillante ou malveillante d'un chef, ou en nations, chacune sous la direction bienveillante ou malveillante d'un roi blanc ou noir, d'un président, d'un dictateur, etc. Depuis l'antiquité, des vies entières ont été consacrées à réfléchir et philosopher sur le sujet de la vie en communauté, de l'autorité et de l'obéissance à l'autorité, et il serait beaucoup trop long de faire de ce problème un exposé ici. Je crois qu'en fait l'homme est sociétal, c'est-à-dire qu'il ne peut pas vivre seul ou en groupes trop réduits en raison de sa faiblesse et que toute réflexion et proposition tournant autour de l'idée de l'autorité et de l'obéissance à l'autorité tourne, pour résumer, autour d'une idée de l'homme.
Le Créateur veut en Enfant ; ce sera l'homme. Le rôle premier du prophète étant de comprendre, je me suis efforcé de comprendre sans arrière-pensée personnelle l'histoire muette en contrepoint de La Révélétion d'Arès, le Père, la Vie, Quel que soit ce qu'Il est ou Qui Il est. J'ai compris que l'homme est un animal que le Créateur a empli de Vie spirituelle. Cette Vie spirituelle a été dominante en l'homme au temps d'Éden, l'animal en l'homme pourvoyant seulement à une part du bonheur, puis, Adam ou l'homme créé initial, pouvant user de sa liberté — être libre peut aller jusqu'à renoncer à sa liberté — décida de vivre autrement que le Père n'avait prévu (Rév d'Arès 2/1-5) et inversa sa position en redonnant à l'animal en lui la part entière de bonheur tout en gardant une possibilité de vie spirituelle, possibilité qui peut selon la volonté de chacun complètement disparaître ou, infiniment plus rarement, complètement dominer l'existence. Il a demeuré cependant d'énormes problèmes, par exemple que la durée de la vie s'est réduite : tout au plus quelques décennies à l'heure actuelle, en un être vivant qui a, contrairement aux autre animaux, conscience qu'il est mortel et qu'il peut être bon ou mauvais. C'est grosso modo l'idée de l'homme qu'a l'homme.
Animal, bourrin notamment, l'homme l'est. Il en a les besoins, les instincts, la faim, la soif, la sexualité, même s'il a voulu plus ou moins réguler tout ça par des lois, une justice, un pouvoir suprême. Des savants pensent que tout ça est venu à l'homme par sa station debout, mais je ne le crois pas. Quantité d'animaux vivent en station debout parmi les oiseaux (marabout, héron, etc.), les singes (gorille, gibbon, etc.), et n'ont rien de commun avec l'intelligence et l'imagination humaine. Je ne crois pas que le langage humain vienne de la station debout, etc. L'homme possède la conscience et l'inconscience et les rôles respectifs de ces facultés sont fort différents. Nous sommes des bourrins pensants et je ne crois pas que la pensée soit un produit du système nerveux central. L'homme, même réduit à un rôle pratique de bourrin, est un être extrêmement complexe. On dit aussi que la démocratie est la plus belle conquête de l'humain ; je crois surtout que c'est la plus belle conquête des pouvoirs pour donner à la foule l'impression qu'elle est libre alors qu'elle ne l'est pas. Les pouvoirs ont seulement changé les modalités de l'asservissement. Les pouvoirs ont inventé quelque chose de génial autant que pratique pour eux : la culture. L'un des grandes difficultés de notre mission est notamment de faire comprendre à l'homme de la rue que son adhérence au monde peut être tout à fait différente de celle qu'il subit et accpte comme quelque chose de nécessaire.
L'homme dit primitif avait la culture de la pierre taillée qui le reliait complètement à l'ensemble de l'Univers, mais l'homme qui a un téléphone portable est relié à peu près complètement à toutes les industries et enginieries qui fournissent tout ce qu'il y a dans un téléphone portable. Combien de gens parmi ceux que nous rencontrons ont conscience de cette différence énormes. Pourquoi Dieu est-il venu parler aux hommes à Arès en 1974 ? Pour nous délivrer, si nous le souhaitons, de la prison sociale et sociétale où nous nous sommes enfermés. Nous sommes au-delà de la nécessité de l'anarchie, et c'est, je crois, ce que Proudhon avait compris ou, à tout le moins, senti, c'est et la genèse de ses contradictions inévitables. Comment exprimer la liberté absolue dans un langage lui-même régenté par des lois précises et sévères ? Impossible sans faire une remise à plat mentale des concepts. Voilà bien pourquoi quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
Merci, frère Ginès, pour votre commentaire.

05sep22 243C60 
Il m'a fallu m'habituer à l'image du bourrin qui me gêne car pour moi ce mot sonne comme une moquerie, voire une insulte, mais je sais que ce n'est pas cette intention qui est mise dans votre entrée.
Par le péché l'homme s'affaiblit mais cela inquiète peu d'hommes. Au contraire cela ferait plutôt l'affaire des pouvoirs qui voient là un moyen d'être sur le podium de l'actualité, du besoin d'être légitimé ou d'être vu comme l'unique solution aux problèmes sociaux qu'ils génèrent eux-mêmes de par leur statut et position avec comme conséquence de nous affaiblir encore plus par leur vision du bien uniquement matérialiste.
Je relis votre réponse à notre frère Jérôme H. de Montréal, Canada et les commentaires et réponses qui suivent dont celui de ma sœur et épouse Marielle et mille pensées me traversent l'esprit à propos de l'âme, du Pèlerinage, de la difficile pénitence et de la mission.
Je saisis tout juste votre propos et pas tout.
Je lis actuellement un livre offert à Marielle par l'une de ses sœurs : "La clé de votre énergie" de Natacha Calestrémé. Le propos frôle le changement du monde, mais de façon très très indirecte. Partant du postulat que nos soucis de santé viennent de nos problèmes de relations humaines, le livre propose de régler ces problèmes (mauvaises paroles ou attitudes etc.) par un dialogue avec son âme (postulat est fait qu'on en a une) pour libérer l'énergie non utilisée de notre corps pour qu'il se guérisse de lui-même.
Je me dis que ce genre de livre est peut-être connu du public fréquentant les salons type "Zen" et "Bien-Être". Quand je regarde les ateliers proposés dans le salon "Zen" à venir sur Paris (https://www.salon-zen.fr/animations/developpement-personnel/), je trouve des sujets du même ordre et j'y vois plutôt des béquilles ou des prémices pour la pénitence.
J'ai lu il y a longtemps un ou deux livres sur le Zen. Je ne vois rien de Zen dans les ateliers proposés.
Par contre, je lisais aussi des livres de développement personnel avant de découvrir La Révélation d'Arès. Je pense donc aussi qu'il y a dans ce public, comme dans les lecteurs de ce genre de livre, de potentiels épis mûrs, toujours trop rares, capables de faire le saut entre les problèmes de relations humaines dont les conséquences vont bien au-delà de la santé et le changement du monde tel que nous le propose la Vie à Arès.
Voilà, entre mon état d'esprit de ce matin après la lecture de votre réponse au frère Jérôme H. juste avant la journée de travail qui m'a replongé dans mon état de bourrin et ce soir il y a un écart. Je suis entre-temps descendu de la hauteur d'où m'a mené votre réponse à notre frère de Montréal.
Avec Marielle, nous vous embrassons et prions avec vous ainsi que sœur Christiane.
Éric J. d'île de France

Réponse :
Moi aussi je me sens, en tant que citoyen, bourrin de France, mais pour moi ce n'est ni une moquerie, parce que tous les Français sont des bourrins, ni une insulte, parce que ce mot ne m'outrage pas. Je vois plutôt ce mot comme un mot de pitié ou de réalisme envers l'humain. Tous les hommes, même les dirigeants, ne vivent que pour maintenir leurs structures psycho-biologique sous la férule de l'idée que sur cette planère tout le monde se fait de l'homme, partout où il existe des hommes. Ce n'est pas l'œuf fécondé dans le ventre de notre mère par le spermatozoïde de notre père qui fait de nous un bourrin ; c'est notre culture.
Un humain n'a pas d'autre raison d'être que d'être un humain répondant à l'idée et à la norme que l'humanité du lieu où il est éduqué et vit se fait de l'individu humain. Si nous n'y répondons pas, nous sommes des anormaux et selon qu'on tombe sous la coupe de la "justice" ou de la médecine ou d'autres organisations de contrôle que la société où nous vivons s'est données, nous payons de diverses façons les conséquences de nos anomalies. Nous sommes tous dès notre enfance soumis aux automatismes socio-culturels que veut pour ses "citoyens" chaque groupement humain. Si je suis papou naissant en Papouasie je reste papou toute ma vie ; si je suis suédois naissant et éduqué en Suède je reste suédois toute ma vie, et ainsi de suite. Mais si le papou naît, par exemple, en Bretagne, et est éduqué en breton, il sera breton toute sa vie, ou si le suédois est élevé par des Khoïkhoï en pays Khoïkhoï (ou Hottentot) en Afrique australe, il sera un Khoïkhoï toute sa vie. Le racisme est donc une sottise parmi les innombrables sottises humaines ; ce n'est pas la race qui fait l'homme mais la culture. Je suis né dans un pays de culture bourrin, je suis bourrin.
Toute notre mission consiste à faire de bourrins des Enfants de Dieu. Ce n'est pas une petite mission ; c'est une révolution psycho-culturelle.
Merci, mon frère Éric, pour votre commentaire.
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Signature.

Réponse :
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