Commentaires Français de #229
Retour au Blog
9 avril 2021 (229)
Job et Basile

Job vécut au Moyen Orient à Hus. Où se trouvait Hus ? Quand ? Personne ne sait, parce que Job est de toujours et de partout. Job est un livre de la Bible écrit en mauvais hébreu entaché d'araméen, mais d'une belle inspiration spirituelle. C'est l'histoire d'un Job, ex-riche devenu miséreux et affligé de maux douloureux, qui n'a pour seul bonheur que l'espérance. L'histoire du juste démuni et exposé à la douleur dans ce monde de péché, monde qu'il faut changer (Rév d'Arès 28/7), rebondit sans cesse ; elle va de l'antiquité lointaine au Jour de Dieu.
J'ose
délaisser l'analyse classique du Livre de Job et comparer Job à Basile le Bienheureux, autre paumé vivant nu en Russie au début du XVIe siècle, peu connu en Occident, dont une cathédrale porte le nom à Moscou. On me contestera en les déclarant dissemblables. Ils ne le sont pas pour moi. Le monde sera rempli de Job et de Basile jusqu'au Jour de Dieu (Rév d'Arès 31/8).

____________________________________

Job et ses amis

Les donneurs de leçons Éliphaz, Bildad et Sophar
qui sermonnent Job ne sont que des échantillons
des donneurs de leçons de toujours religieux, politiques,
moralisateurs, etc.

Les versets 1/6-2/10 du Livre de Job mettent en scène Satan, que Dieu aurait autorisé à éprouver Job, mais ce n'est qu'un ajout humain, un livre d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12). Non seulement Dieu n'éprouve pas l'homme — c'est l'homme qui s'éprouve lui-même toujours —, mais encore Satan n'existe pas ; c'est l'humanité l'agent de son destin, donc de son propre mal (2/1-5, vii/7-11).
Rien ne dit que Job n'est pas un renonçant en des temps immémoriaux tout comme en Russie Basile le Bienheureux est un renonçant de 1486 à 1551. Job est un homme de cœur et d'humilité (Job 42/2-6), qui a très bien pu renoncer à la richesse, subir ou choisir la misère, s'exposer ainsi à la maladie.
On ne sait si Job est hébreu, arabe, babylonien, perse, etc. Il n'est que l'homme face aux hasards ou aux choix de sa condition de pécheur, dont il prend conscience dans le Livre de Job. Il ne perd ni sa foi ni sa piété, et surtout — apothéose du Livre — il découvre que la "justice", que chaque religion attribue à la divinité qu'elle vénère ou que la politique attribue à sa loi, n'a rien à voir avec ce que la Parole appelle Justice (Rév d'Arès 1/5, 22/12, 35/9, etc.), qui n'est que ce qui est juste au sens de vrai.

Qu'un sage tombe ou ne tombe pas dans la misère, la souffrance et l'anxiété n'est pas le problème du monde. Le problème du monde est le péché, le manque d'amour, la vengeance, le mensonge, l'orgueil, la cupidité, etc. Job proteste de sa droiture. Quatre de ses amis, Éliphaz, Baldad, Sophar et Élihou, tentent de le ramener à leurs moralisme et conformisme, mais ils ne sont que les importuns outrecuidants qui depuis des millénaires veulent gérer le monde et que chaque jour je vois réapparaître dans la presse, à la télévision, à la radio.

Basile le
                Bienheureux

Basile le Bienheureux,
à jamais nu sur les icônes

Dans la Bible le Père ou la Vie s'adresse à Job du milieu de la tempête : Quel est celui qui obscurcit Mon Dessein par des paroles d'ignorant ?.. Où étais-tu quand j'ai fondé la terre ? (Job 38/1-4). Job, alors, écoute la Voix de la Vie, peut-être exactement comme je L'écouterai 3.000 ans plus tard à Arès — 3.000 ans ? Guère plus que 3.000/92=32 vies comme la mienne ! —. Pas plus que moi à Arès Job ne perçoit la Vérité dans ses totales ampleur et profondeur, parce qu'elle est depuis trop longtemps oubliée par l'humain, désapprise par atavisme et culture qui vont de pair, mais il en capte une lueur : le Vrai. Le Vrai du Livre dans La Révélation d'Arès (xxxiv/1-4, xxviii/21). Job comprend que, même si ses amis ne sont que des ratiocinateurs qui l'ont injustement blâmé, il n'a pas plus qu'eux le pouvoir de comprendre l'incompréhensible Amour Qui gère tout et de se mesurer aux Sainteté, Puissance et Lumière (Rév d'Arès 12/4). Il ne peut que s'écraser devant la Vie ; il fait acte d'humilité et de confiance.

La souffrance du juste restera mystérieuse et inadmissible aussi longtemps que les pécheurs refuseront l'évidence, à savoir que l'homme continue de rejeter le Dessein Créateur, quoiqu'il leur reste possible, même petitement, en rampant sous la Lumière, de ranimer au fond d'eux quelque chose des racines divines et de revenir à l'image et ressemblance du Père (Genèse 1/26-27) au prix de pénitence, d'amour qu'ils peuvent encore donner à leur échelle humaine.

Les humains d'aujourd'hui, quelque 3.000 ans ou davantage après qu'eurent disparu Job et ses sermonneurs d'amis, ne comprennent toujours pas que le bien ou le péché d'un seul humain retombe au hasard sur toute l'humanité, nouveaux-nés et innocents compris, parce que les humains, quels que soient leur nombre et leurs races, ont entre eux un lien de parentage existentiel. En fait, il n'y a qu'un seul homme par milliards, comme il n'y a qu'une seule Vie (Rév d'Arès 24/3-5) en billions de billions d'atomes. Ce chapelet de grains bons et de grains mauvais qui se suivent dure depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5) et s'étend sur la totale longueur du temps (12/6).

La grippe covidienne a mystérieusement fait disparaître Job de Bordeaux. C'est le gris augure que long et dur va être notre apostolat. Job, figure centrale du refus de ce monde, manque à l'espérance, à mon espérance du moins. Place Gambetta, elle nous manque la crasseuse clocharde sans âge assise entre ses deux ballots sur la plinthe de la boutique Hermès — contraste saisissant entre la cage du luxe et la liberté de l'oiselle —, qui invectivait les passants : "Va donc, hé ! tordu, enfoiré, salope, etc." puis nous voyant approcher, Christiane et moi, irradiait tout à coup de bonheur comme par miracle et nous disait bonjour avec une politesse exquise et raffinée... Et nous étions comme gênés d'être encore trop bien vêtus. Il nous manque, cours d'Albret, le vieux squelettique assis sur la margelle d'une banque, autre clochard sans âge crachant ses poumons (j'avais de ma jeunesse au sanatorium gardé le souvenir de l'écho creux des phtisiques vidant par tout petits bouts leurs cages thoraciques). Nous lui parlions ; il avait l'extrême gentillesse éraillée d'un vieux petit enfant. Il y aura des Job, des rappels qu'il nous faut être autres, aussi longtemps que le monde ne changera pas. Et quand le monde changera, ce sera le Jour où les Job, qui croisent comme des beaux voiliers là-haut sur la Mer d'étoiles, redescendront des Hauteurs Saintes (Rév d'Arès 31/11) avec la Vie (24/3-5).

copyright 2021

Envoyez commentaire + pièce(s) jointe(s)
Commentaires
09avr21 229C1
Bien aimé prophète de Dieu,
Au nom du groupe vitrine de Paris, je vous fais part de la nouvelle affiche qui va être installée dans notre vitrine.
Annie L.-J. nous a soumis la photo d'une réalisation de notre frère Dominique F. de Perpignan et nous avons toutes été enthousiastes à l'idée d'utiliser ses créations (tête peinte sur des galets) et sa vision de la France comme point de rencontre des humains. Claudine, épouse de Dominique F., nous a donc envoyé les photos de chaque galet que notre sœur Rachel a pu détourer et rassembler pour former cette carte de France.
Nos sœurs Annie et Katia ont écrit le texte et j'ai pu travailler avec Rachel à mettre en valeur l'image et la lisibilité du texte.
Nous avons choisi pour la petite vitrine le tract/affiche "Mon ami(e)..." de Lorient (226C1) que vous avez aimé.
Nous espérons que le résultat vous plaira.
Je vous informe aussi que nous utiliserons, le mois prochain, le dessin de notre frère Didier Br. (227C103) (tryptique du singe et des mains) suite à votre réponse : pensant qu'elle ferait une bonne affiche et intriguerait et donnerait peut être envie aux passants d'entrer.
Ci joint l'affiche.
Avec vous dans la prière.
Sœurs Béatrice, Annie, Katia et Rachel
Affiche Paris Avril 2021

Réponse :
Merci, mes sœurs Béatrice, Annie, Katia et Rachel pour ce projet d'affiche.
Voilà bien, d'une certaine façon, l'idée de lier la politique à une espérance spirituelle dans le cadre de La Révélation d'Arès. La grande variété des visages humains dessinés et peints sur des galets suggère assez la grande difficulté de lier entre eux les innombrables cailloux des fonds d'une même Mer, la Mer de la Vie.
Vous vous donnez là un beau cadre pour expliquer le sens de la Parole d'Arès.
Mais préparez bien la base argumentaire de l'accueil aux curieux qui pousseront votre porte. Expliquer ne suffit souvent pas à réveiller les épis mûrs. Je lis actuellement la nuit un livre de Pierre de Villiers, général d'armée, ex-chef d'état major de l'armée française : "Qu'est-ce qu'un chef ?", et je me dis
primo, que Pierre de Villiers dans ce livre cite beaucoup Lyautey, semble ignorer que l'immense majorité des Français ignore qui fut Lyautey, lequel, quand j'étais jeune homme, était déjà presque oublié et l'on avait surtout totalement oublié qu'il avait été, outre militaire et maréchal, poète. Il avait emprunté sa devise au grand anglais Shelley, lequel l'avait trouvée dans William Shakespeare, devise qui était : "La joie de l'âme est dans l'action",
secundo, que La Révélation d'Arès dictée aux humains depuis la France, dit : Tu ne seras le chef de personne (16/1),
tertio, qu'il a probablement peu de chance avec ce livre, contraire au vent qui souffle, de séduire la nation s'il a — ce que j'ignore mais dont je me doute — l'intention d'être candidat à la présidence de la République.
Dans votre argumentation élevez le cœur à son niveau le plus idéal : changer le monde, préparer une autre humanité, placer l'amour au centre de toute action, retrouver Dieu au fond de soi, car chacun est une parcelle de Dieu. Le Créateur de la matière n'est pas l'idéologue du matérialisme. La matière n'existe que pour être transfigurée.

09avr21 229C2 
Bien aimé prophète,
Je suis désolé de vous envoyer ce message si tard. Actuellement, j’ai du mal a suivre le fil du blog, car je passe le plus clair de mon temps a essayer de faire travailler des élèves "en demi-jauge" et à distance avec toutes les plateformes de l’éducations qui plantent chacune à leur tour.
Un vrai casse-tête, ils ont prévus de faire travailler des milliers d’enseignants et d’élèves en distanciel et ils ont oublié que les serveurs ne le supportent pas …
Mais pour revenir à l’essentiel et à votre réflexion sur continuer ou pas votre blog :
Quatre générations ne suffiront pas [Rév d'Arès 24/2]. Votre blog écrit aujourd’hui donnera à boire a bien des générations.
Votre blog est une mine d’or, nous le supposons, mais nous sommes trop malhabiles encore à savoir en extraire toute sa pureté et son Fond.
Il faut le continuer, à mon humble avis.
Il a cette force d’expliquer toujours le même Fond, mais sous des formes et des éclairages différents. De ce fait, il répondra toujours aux questions que nous pouvons nous posez aujourd’hui, mais plus encore, j’en suis persuadé, aux générations qui viennent, dont les faibles lumignons qui auront grandi dans la pénitence seront plus vifs que les nôtres et en tireront chacune à leur tour toujours plus de lumière pour gravir les sentiers sur la montagne vers les Hauteurs Saintes où vous nous emmenez.
Pour moi votre blog est essentiel. Il est le pendant des Hadiths du prophète Mouhamad.
Il enseignera les générations futures, mais dès aujourd’hui il est pour moi une vrai source d’inspiration, même si je n’en vois pas toute la profondeur, même si je ne fait que rayer sa surface. Déjà il abreuve ma pénitence, il est le b’hêr [Rév d'Arès xxvi/7] du prophète qui le remplis du B’hêr du Père et je m’y penche régulièrement.
Notre Mission a du mal à décoller et a attirer de nouveaux sœurs et frères, cela vous préoccupe.
Si je regarde en particulier ma mission :
Pas de fruits de ma mission, même si dans mon entourage familial ou professionnel on m’interroge, car souvent mes attitudes et réactions au jour le jour pose des questions à beaucoup.
Ils sentent comme me le disent certains que je ne suis pas « banal » dans ma vison de l’humanité de la foi de ma façon de vivre etc.
Ils sentent quelque choses de différents mais ils "sentent" avec leur cerveaux, je ne réussis pas à leur faire ressentir avec leur intelligence du cœur.
Ou ils n’osent pas aller plus loin, surtout quand je leur parle plus directement de La Révélation d’Arés.
Ils sont intrigués, intéressés mais je n’arrive pas a faire passer/ressentir la possibilité, nécessité et urgence de se changer soi-même sans attendre que les autres commencent d’abord.
Notre Mission peu productive vous préoccupe, et cela semblerait tendre a remettre en question la pertinence de votre blog.
Vous êtes préoccupé par la suite, lorsque vous volerez Haut — J’espère cependant que vous resterez encore longtemps au milieu de nous.
En vous lisant je me suis fait la réflexion suivante :
Le blog doit continuer, mais comment le prophète pourrait-il débloquer la mission et assurer l’élan de sa suite  quand il ne sera plus parmi nous ?
La "Maison des Faucons" n’a pu exister, car les sœurs et frères, bien que pleins de bonne volonté, n’étaient peut-être pas encore assez pétris et retournés par la Parole que vous aviez reçus et transmise. Était-il trop tôt pour une telle structure ? Mais c’est fait ; on ne peut pas revenir en arrière.
Pourquoi ne pas réfléchir aujourd’hui à vous entourer de quelques frères et sœurs plus avancés, plus mûrs dans la pénitence, dans l’amour évangélique, l’intelligence du cœur (Rév d'Arès 25/7), dont vous raidiriez le torse (33/3-4), pour qu’ils soient tels des apôtres envoyés aux diverses assemblées.
Fortement pénitents, et vous en ayant côtoyé suffisamment, ils seraient des piliers, plus rien pour eux-mêmes (Rév d'Arès 40/6), juste des répétiteurs de vos conseils et préceptes (16/9).
Non des chefs ni même majordomes (Rév d'Arès 21/8), juste des "Piliers Pénitents".
D’une main vous auriez votre blog directement issu de vous, de l’autre vos "Piliers Pénitents", vos "messagers", vos  "apôtres" (21/8) (je ne sais quel terme employer qui ne jette pas de confusion) en lien direct avec vous tant que vous seriez parmi nous.
Je devine tous les dangers d’une telle décision, le risque pour eux de devenir des "chefs", non pas par leur propre décision, mais pas la place que leur feraient les autres (Rév d'Arès 22/6) par action ou par inaction.
Ceci est juste le fruit de ma petite réflexion à mon humble niveau, j’espère ne pas avoir trop gaspillé de votre précieux temps.
Je vous embrasse de tout cœurs ainsi que Sœur Christiane
Philippe Pé. d'Île de Française

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire, votre réflexion dont vous me faites part.
Votre commentaire fait les questions et les réponses. La question des "apôtres" envoyés par le prophète se heurte aux dangers que vous avez très bien décelés et brièvement décrits dans votre commentaire. La "Maison des Faucons" aurait permis de former les plus doués et disponibles, mais elle n'a pas existé, en effet. Je crois aussi que tous mes frères et sœurs sans exception sont, de façon égale même sur la base d'une grande diversité, appelés à être ces sortes de représentants du prophète que vous évoquez. Tout cela se fera naturellement, je l'espère, au cours du temps. Mon blog dans lequel je m'exprime abondamment formera toujours, je l'espère aussi, un modus vivendi solide.
Encore merci, frère Philippe, pour votre commentaire.

10avr21 229C3
Bonjour mes biens aimés lecteurs de ce blog. Blog d’une l’âme libre
Merci, frère Michel, pour cette entrée.
Job est, en effet, toujours d’actualité.
L’humanité entière portera ses blessures, jusqu’au Jourla Lumière couvrira tout sans cesse (Rév d'Arès 31/8).
Ces quelques versets, si intenses et si beaux du livre de Job résument merveilleusement la réponse splendide que le Père de la Vie donne à Job et à travers lui, à Adam et sa descendance.
Afin que l'homme se libère du mal qui est en lui, l’enfouisse pêle-mêle dans la poussière, le bâillonne dans les oubliettes, écrase sa méchanceté, abaisse son orgueil et retrouve sa gloire première, autrement dit retrouve l’Image et Ressemblance [Genèse 1/26].
Alors, lui dit le Père : Moi-même Je te rendrai hommage :
(Job 40/6-14) Le Seigneur répondit alors à Job du sein de l’ouragan et dit :
Ceins donc tes reins comme un brave !
Je vais t’interroger et tu m’instruiras.
Veux tu vraiment casser Mon Jugement, Me condamner pour te justifier ?
As-tu donc un bras comme celui de Dieu,
ta voix est-elle un Tonnerre comme le Sien ?
Allons ! Pare-toi de majesté et de grandeur !
Revêts-toi de splendeur et d’éclat !
Épanche les flots de ta colère, et d’un regard abaisse tous les hautains !
D’un regard, fais plier tous les hautains, écrase sur place les méchants !
Enfouis-les pêle-mêle dans la poussière, bâillonne-les dans les oubliettes !
Alors Moi-même Je te rendrai hommage,
car ta droite t’aura valu la victoire.
Algia C. Lorient, Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Algia, pour ce beau commentaire.
Le Livre de Job (en hébreu : איוב prononcé iyov) se trouve dans le Tanak juif : Tanak est un mot formé des initiales des trois parties de la Bible juive que sont : la Torah (Pentateuque ou Loi), les Neviim (Prophètes), les Ketouvim (Autres livres). Je préfère personnellement le mot Tanak à celui d'Ancien Testament, qui semble dire qu'il existe un développement dépassé du débat entre Mal et Bien. Il n'en est rien. Le Livre de Job est très intéressant en ceci qu'il débat, autour de l'histoire, vraie ou fictive (on ne sait) de la responsabilité d'un certain Job dans les peines qui le frappent, peines qui, c'est mon sentiment, pourraient aussi bien avoir été choisies que subies par lui. C'est un problème toujours d'actualité. Dans Job l'auteur confronte le Mal à Dieu, question qui depuis toujours et jusqu'à nos jours a tracassé la conscience des croyants. Le Livre de Job est un long poème en prose, difficile à traduire correctement, mais de sens très clair. Son sujet est à l'évidence le problème du Mal. Pour nous Pèlerins d'Arès ce n'est pas un problème. L'apparition du Mal est très simplement expliqués dans La Révélation d'Arès (2/1-5) : Le Mal est une invention consciente d'Adam (2/1-5) libre (10/10), et son remède est l'invention contraire, celle du Bien, par la pénitence (30/11). Le problème dont débat le Livre de Job n'est donc pas le problème des Pèlerins d'Arès, mais il est très intéressant en cela qu'il est le problème encore insoluble d'une très large part de l'humanité, à laquelle nous sommes envoyés, qui a depuis longtemps perdu le bon sens et qui croit notamment trouver dans la loi des rats (Rév d'Arès xix/24), civile ou religieuse, une solution, hélas aussi vide que sont vides les réprimandes des amis de Job.
Les innombrables interprétations du Livre de Job sont des tentatives pour réconcilier la coexistence du Mal et de Dieu (problème autour de la théodicée de Leibniz). En fait, l'intention originale du Livre de Job apparaît plutôt ambiguë : tantôt invocation à la vraie droiture, tantôt perspective rigoriste ou purement morale de cette idée ou même un pamphlet contre l'enseignement religieux rigoriste ou puritain. Mais nous, Pèlerins d'Arès, ne formons pas une religion, et donc nous n'aurions aucun besoin du Livre de Job, si ce livre ne nous aidait pas sans cesse à comprendre, ou du moins à tenter de comprendre les humains que nous rencontrons dans la mission, spirituellement stérilisés mais quand même hantés par le problème de la "justice". Il m'arrive, relisant Job, de penser à un autre livre, "La vie de Rancé" par Châteaubriand : Armand Jean Le Bouthillier de Rancé, qui a vraiment existé, mène une vie de riche, puis quelques temps après la mort de sa maîtresse entre à la Trappe où il mènera une vie de dénuement et de peines du genre de celle de Job ou de Basile le Bienheureux. Les destins de Job et de Rancé sont-ils si différents ? Châteaubriand a écrit ce livre comme une punition que lui imposa son confesseur, mais le résultat est une sorte de biographie lacunaire et digressive, écrite sous l'effet d'une belle inspiration et dans un magnifique français, que tout le monde n'apprécie pas forcément.
Le malheur du monde moderne est peut-être de ne pas suffisamment réfléchir à ce problème du bien et du mal tel qu'il survient sans cesse. Pendant la guerre civile qui déchira le Liban il y a un peu plus de trente ans on vit écrit sur un mur à Beyrouth : Sabrak ya Ayoub, signifiant "patience de Job". Ainsi Job était-il vu comme un endurant, tandis que je le vois plutôt comme un renonçant. Les deux, à mes yeux, vont ensemble de toute façon. Mais ne voyons-nous pas l'inverse en France et sans doute en Europe ? Job, c'est la patience nécessaire mais disparue dans une vie difficile pour tous, de façon voulue ou subie. Cette patience, que recommande La Révélation d'Arès (39/3, 35/7, xxxiii/3, etc.), aide la conscience à surgir. La difficulté de notre mission vient peut-être, entre atres causes, de ce que ce monde est devenu impatient. Job, c'est la patience faite homme et la patience est une sorte d'antichambre de l'au-delà, parce qu'elle efface presque le temps. La patience n'est pas résignation, c'est une forme du courage, de ce courage qui manque horriblement en ces temps de covid-19, qui n'est quand même pas la peste noire, qui n'engendre qu'une très faible mortalité, laquelle aussi faible soit-elle n'empêche pas qu'on mette en prison 67 millions d'habitants pour quelques morts de plus dans le pays. C'est l'imbécilité légalisée. Quand je vois la bêtise de ce pays, qui est le mien, je ne suis pas étonné que la mission soit si difficile. En réfléchissant à ce que j'allais faire : arrêter ou poursuivre mon blog, j'ai pensé, beaucoup pensé à Job et je me suis dit que mon blog n'était pas la cause d'une mission apparemment stérile parce qu'il aurait été mal lu, mais parce que ce monde impatient puisque peureux était encore, pour l'heure, insensible à ce que mes frères et sœurs en ont ou en auraient tiré.

10avr21 229C4
Je t'ai mis nu pour te revêtir d'un manteau neuf ( Rev d'Arès 1/1).
"Le monde sera rempli de Job et de Basile jusqu'au Jour de Dieu" (Entrée 229) !
Merci, prophète.
Balthazar E. en Gironde
Gilets Jaunes comme Jobs modernes

Réponse :
Merci, mon frère Bathazar, pour ce bref commentaire et l'image, qui signifient brièvement quelque chose de toujours très fort dans notre monde moderne : l'injustice. Oui, je crois que nombre de ces Gilets Jaunes sont des Job qui subissent ce qu'on appelle la "vie de marché", manifestement parce que cette "vie de marché" n'a pas prévu de places pour eux. Mais,en même temps, comme votre commentaire le dit, le Père Qui me parle par les lèvres de Jésus en 1974 me dit : Je t'ai mis nu pour te revêtir d'un manteau neuf ( Rev d'Arès 1/1). Il y a donc dans le fait d'être démuni comme la possibilité d'une renaissance, car l'homme, en effet, naît nu.
Mais les gens que nos missionnaires rencontrent ne voient pas ça ainsi.
Naître nu n'est pas être résigné ou révolté. Un résigné ou un révolté n'a pas sa place chez nous. Chez nous le prophétisme ne peut s'exercer que dans la paix de l'âme. Ce n'est pas du tout quelque chose de facile en nos temps. Ces Gilets Jaunes que montre votre image ne sont pas résignés. Ils protestent à leur manière. De même Job proteste de son innocence devant ses amis moralisateurs, mais sans perdre la paix de l'âme, comme la fin du Livre me semble le montrer.
Il y a dans l'épître de Jacques ce passage, qui est le seul qui cite Job dans tout l'ancien testament : "Voyez ! Nous proclamons heureux ceux qui ont eu de la constance. Vous avez entendu parler de la patience de Job et vous avez vu la conclusion que lui donne le Père, parce qu'il est miséricodieux et compatissant (Jacques 5/11)." La patience est mère de deux autres qualité : résistance et endurance. Dans leur prison d'Aigues Mortes les femmes protestantes encellulées par les Catholiques ont gravé sur un mur : "Résister", qu'on peut encore lire. Mais il y a bien des façons de voir l'injustice ; Céline (Louis-Ferdinand) disait : "Job aimait le fumier, moi pas !" Et pourtant Céline s'érigeait à sa façon contre l'injustice de cette vie terrestre.
Job éveille un problème toujours vif, où il n'est pas toujour facile d'y voir clair.

10avr21 229C5
Frère Michel, bonjour,
Suite au commentaire de notre sœur Marie-Odile O. de Toulouse, Midi-Pyrénées 227C68, vous écrivez : "Je ne suis qu'un prophète ; je ne suis pas un directeur de mission et peut-être n'avons-nous pas encore trouvé, vous comme moi, le bon directeur de mission."
Notre sœur Andrea J, qui fait partie de mon groupe missionnaire à Paris, penserait nécessaire d’élire un directeur de moisson !
Je me questionne et j'ai besoin de votre éclairage prophétique : Qu’entendez-vous par "directeur de mission" ? Quel serait son rôle exactement ?
Le mot "directeur" me gêne. Directeur : Personne qui dirige, est à la tête (d'une entreprise, d'un établissement, d'une administration), nous sommes tout sauf une entreprise. Il m’est évident que le sens que vous devez donner à directeur, est différent de celui du monde, qui dit directeur dit : chef. Personnellement, ce mot ne me convient pas, je préfèrerai une coordinatrice, coordinateur de mission.
Il me semble important que vous précisiez votre pensée, tout ce que vous écrivez dans le blog, peut-être interprété. Je vous remercie d'avance pour votre éclairage.
La Révélation d’Arès est l'unique Lumière, le seul guide, de toute âme ("Nous croyons, nous ne croyons pas").  Le prophète est l’ainé des frères (Rév d'Arès 16/1), le guide qui relance l’exode spirituel. Mikal est Mon Fils. Il germe les fils de l’Eau (xi/13). (Le) juste frère (reste) droit sur ta hanche. (xLii/11). Si l’on est pénitent, priant, à l’écoute de la Parole, des enseignements de Mikal, en unissant nos génies et nos arts les plus divers, dans la non-dualité, la vertu, nous sommes à votre suite des réveilleurs spirituels (Veillée 24).
Je vous embrasse ainsi que toute la famille.
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Mon frère Didier, en réfléchissant un peu vous auriez trouvé la réponse. Directeur peut évidemment évoquer un chef comme vous le dites, mais il évoque aussi direction. La direction donnée ne vient pas nécessairement d'un chef. Imperfection de la langue humaine. La direction c'est aussi tout simplement l'orientation, la voie à suivre pour aller à un endroit, obtenir un résultat, faire mieux que ce qu'on faisait jusque là, etc. Il y a des gens plus compétents que d'autres pour montrer la meilleure direction à suivre parmi toutes les directions possibles.
De toute façon, je vous connais assez pour deviner que si directeur de mission il y a, vous suivrez ses conseils si vous le voulez et vous l'enverrez paître, si vous préférez faire autrement. Et ce faisant vous resterez parmi nous, vous ne serez pas chassé du petit reste. Partant, je ne trouve pas votre commentaire très utile. J'y sens un petit vent d'emportement. Soyez en paix et soyez bon ; vous faciliterez les choses.

10avr21 229C6
"Le problème du monde est le péché, le manque d'amour, la vengeance, le mensonge, l'orgueil, la cupidité, etc.… Job, figure centrale du refus de ce monde, manque à l'espérance"
Whaouw, ! Quelle magnifique entrée en ce temps de "délire" de la grippe covidienne qui accentue au grand jour le nombre croissant des démunis jetés à la rue (plus de 500 sdf à Liège; de plus en plus de personnes appauvries; des faillites…) exposant aux "regards" de tous leurs conditions, subies ou parfois choisies de rester hors des institutions sociales, comme cet homme qui a préféré dormir à même le sol sur le parvis d'une auberge pour éviter la jungle des relations tendues que la pauvreté peut générer, répétant les envies des uns de la menue richesse des autres et les "vengeances sans fin" qui conduisent aux agressions, aux vols, au stress, à la peur.
Comme je peux, "j'ouvre la main" pour ces hommes-frères avec "discrétion" (Matthieu 6/4), animée par l'Amour du Père Qui souffre de voir ses Enfants meurtris sous les coups du mal. Que disparaisse le péché pour qu'il ne reste plus trace de Mes Plaie (Rev d'Arès 8/7), texte révélé pour lequel vous avez écrit une annotation (édition 2009) que voici : "Le péché = toute cause de mal et de souffrance, mais aussi toute cause d'obscurité rationaliste ou d'aveuglement intellectuel, que la lumière peut chasser." Tous les mensonges de cette crise sanitaire sont l'obscurité rationaliste qui tue la vie, entretient une non-vie au nom d'un bubon (xxxiv/17) !
Je crois que la lumière de l'amour peut chasser effectivement le mal, que notre aumône, comme la prière avec le désir de la face de la Vie, du Bien (Coran II/272), est créatrice de dénouement heureux. J'ai revu ce jeune homme qui, en attente d'une décision du secours social (un mois), faisait la manche sans importunité dans l'antre d'une banque sous la pluie. Suite à une opération du cœur, il ne pouvait rester longtemps debout sur ses jambes ; je lui ai donné ma canne, de la nourriture et la petite somme qu'il espérait récolter pour survivre ; la fois suivante, je lui ai remis un papier avec les diverses aides possibles (abris de nuit,  vêtements, soins, etc.). "C'est accomplir la Parole de Dieu qui me guide, suivre le Sermon sur la Montagne, lui dis-je. Alors ému, il m'a montré son portefeuille avec la médaille de Marie qui le secours. Marie, image de la compassion, symbole de la droiture et de la pitié. À présent, il a une place dans un centre d'accueil, il touche le revenu minimum et il espère trouver un travail quand sa santé sera plus vaillante.
Je crois que la lumière du Vrai peut chasser l'obscurité de l'hyper-rationnalisme et du matérialisme vides d'humanité, si nous en éclairons les zones d'ombre, parce que la Vérité est venue, l'erreur doit disparaître, l'erreur à disparu (Coran).
C'est toute l'importance de la moisson des épis mûrs, de l'écho que peuvent en donner ces héros apolitiques et areligieux et des actes de bonté que nous pos(er)ons, de la parole de vérité [Rév d'Arès i/12, xxi/10] que nous transmettons dans la foulée du prophète Mikal, que ce soit l'enseignement au travers de son blog, tout ce qu'il a déjà écrit et dit, et, bien sûr, La Révélation d'Arès, tous les prophètes antérieurs sur la ligne spirituelle centrale délivrée des livres d'hommes : Tu tiens le Livre fort(ement) quand tu parles (xxvi/11) vrai en mettant nue la bêtise : missi et fer (xxvi/22) des pouvoirs de ce système qui spolie l'humanité de son droit naturel au bonheur. Tous sont princes, tous règnent sur la mort et sur l'enfer, J'ai courronné tous Mes Fidèles, dit la Vie, jusqu'au jour où les hommes retrouveront la félicité en vivant en assemblées souveraines d'elles-mêmes (8/1) ayant appris, au bout de générations patientes, la pénitence forgeant la beauté des âmes de la polone, qui fera basculer vers l'amour et la liberté absolus, qui seuls conduisent à un monde changéles hommes deviennent les frères et le monde le nuage d'or où les nations s'embrassent, où le frère ne vent pas le pain et la laine (xix/22).
Je vous embrasse très chaleureusement avec notre sœur Christiane.
Je profite de ce commentaire pour vous dire que j'ai créé une page facebook pour la moisson : "L'Eau Vive"  https://www.facebook.com/LaRevelationAresEnBelgique.
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Danny, pour ce commentaire où brille la ferveur spirituelle, de sorte qu'il n'a pas besoin de réponse.

10avr21 229C7
Nombreux sommes-nous à nous plaindre d'être abandonnés par Dieu !
Non, Dieu ne nous a pas abandonnés.
C'est nous qui n'avons pas su garder la conscience de Sa Présence en nous.
Dieu ne nous abandonne jamais, c'est dans notre conscience que se produisent des changements.
Tantôt notre âme est plus réceptive et nous nous sentons pénétrés par la lumière et la chaleur de Dieu.
Tantôt, au contraire, notre âme se ferme et nous sommes privés de Sa Présence.
À qui la faute ? Avec La Révélation d'Arès mon âme ne se ferme plus et je ne suis plus privée de la Présence du Père. Cela n'empêche pas le péché de circuler encore et encore  sur cette terre de malheur ainsi que les plaies  invivables, intenables  de Job. Nous les subissons  par notre manque d'amour universel.
Les retombées  de nos pensées négatives agissent sur la collectivité humaine, mondiale, sur toute la création terrestre et amèrement elles nous compriment pleinement dans une grande souffrance.
Le Christ n’écoute pas les aveux des pécheurs, Il les appelle à la pénitence, Il attend qu’ils ne pèchent plus, Il leur montre Ses Plaies sanglantes, Ses Sarments blessés étendus devant eux pour qu’ils Les pansent, pour que Mon Jour illumine le Ciel au-dessus d’eux (Rév d'Arès 30/16).
Par l'enseignement de Mikal nous recevons une nouvelle éducation de clarté. Même si nous ne pouvons pas encore promptement  et totalement la vivre tout de suite, cette éducation, qui prendra du temps pour nous reconstruire finement et reprendre confiance en nous dans la repentance d'être meilleur aujourd'hui qu'hier.  Les Pèlerins d'Arès en qualité d'apôtres se débarrassent des impuretés qui les altèrent spirituellement, dans une intelligence ascensionnelle.
Puisque le changement est nécessaire à l'évolution positive. Sachons qu'il existe des formes supérieures d'amour vers lesquelles nous devons tendre, qui nous maintiendrons heureux. Et cet amour ne nous quittera plus, il restera dans notre cœur et il deviendra en nous un état de conscience que rien ne pourra troubler. C'est sentir en soi une chaleur constante, une lumière qui ne s'éteint jamais.
Alors que l'autre manière de vivre, sans l'amour, c'est comme un feu de paille qui ne laisse après lui que cendres, froid et ténèbres. Comme le disait si bien Rabelais dans une de ces citations : La science sans conscience, n'est que ruine de l'âme . Sans âme l'homme devient un spectre dans les ténèbres glacées (Rév d'Arès 16/15).
Maryvonne C. de Bretagne sud.

Réponse :
Mon entrée sur Job vous inspire un commentaire très général sur la condition spirituelle de l'humain, sachant qu'il "existe des formes supérieures d'amour vers lesquelles nous devons tendre, qui nous maintiendrons heureux", mais qu'il est malheureusement possible de ne voir de l'amour humain que des formes inférieures et souvent dégradantes.
Ce que j'aime dans votre commentaire, c'est qu'il souligne bien l'imperfection, voire l'hésitation de notre marche sur les sentiers vers les Hauteurs Saintes. En effet, pour marcher droit, même si c'est une marche pénible, "les Pèlerins d'Arès en qualité d'apôtres" doivent "se débarrasser des impuretés qui les altèrent spirituellement, dans une intelligence ascensionnelle." Vous suivez bien par là l'imperfection de Job qui, quoiqu'ayant entrepris la très pénible et douloureuse marche du renonçant, ne saura qu'à la fin du Livre que le Père le dépasse et que sa seule solution n'est pas de récuser les remontrances de ses amis morigénateurs et de protester de son innocence, mais c'est de s'abandonner à l'Amour Créateur ! Autrement dit, le Bien oui... mais quel Bien ?
Il faudrait ainsi avoir la sagesse de répondre aux questions de notre foi par d'autres questions ! Ainsi, me plaçant moi-même face à quantité de questions que me posait mon blog, il y a trois semaines, je n'ai pas trouvé de réponse. Parce que comme Job j'ai découvert q'il n'y en avait qu'une : l'abandon à l'Appel. Il en vas de toutes les questions qu'on se pose ; il faut avec humilité se dire qu'il n'y a qu'une réponse : l'amour. Sans amour notre crâne n'est que la salle de bal d'une danse sans fin, d'une interminable danse d'idées.
Puisqu'on est dans le Livre de Job on peut se poser quantité de questions et pour commencer celle-ci : Le Livre de Job ? Oui, mais lequel ? Celui traduit par Gamaliel l'Ancien ou le Presbytre ? Celui traduit par Jérôme pour la Vulgate ? Celui traduit par Louis-Isaac Lemaître de Sacy ? Celui traduit par Ernest Renan ? Celui traduit par Émile Osty ? Celui traduit par le grand rabbin Zadok Kahn ? Celui traduit par Pierre Derrida-Alféri ? Celui traduit par André Chouraqui ? Et j'en passe. Le livre est plein d'incertitudes de sens, mais toutes les traductions, qui montrent hélas si brillamment l'énorme problème de la langue humaine en matière de textes "sacrés", finissent par l'abandon de Job à l'Amour Divin.
Merci, ma sœur Maryvonne, pour ce commentaire.

10avr21 229C8 
Très cher et bien aimé frère Michel, prophète du Très Haut,
Vous êtes étonné par la masse énorme de votre enseignement et déçu par le peu de résultats qui en découlent (227C50) : "Alors, je me dis : J'ai beaucoup dit, peut-être même beaucoup trop ; il n'est peut-être pas utile, il est même peut-être déraisonnable de poursuivre ce très gros travail."
La vie des mots est comprise en fonction de ce que nous sommes, individuellement, et captée dans des versions infinies, puisque nous sommes tous différents. Je suis persuadé que vous avez eu raison d'écrire autant pour la multitude. Nous avons besoin d’être accompagnés. Votre enseignement, qui habille la Parole, est un épicentre de la réflexion !
L’effort de pénitence nous déplace des rives du monde [actuel] vers celles du monde changé. Nous sommes des deux rives. La pénitence est une énergie positive, elle alimente notre changement, mais comme dans toute utilisation d'énergie, il y a des déperditions : La Force de Vie des mots est dispersée par notre situation du moment… par le péché. Il y a distorsion entre "l'émetteur" et le "récepteur" !
Pour la moisson il y a, en plus, tous "les murs"  nous isolant du monde auquel nous parlons. Parler à ce monde embourbé dans un matérialisme épais demande réflexion et remise en cause profonde. Il faut toucher son  "cœur d'enfant" plein de l'Amour du Père… Notre pénitence, même muette, mise en actes, peut toucher et influencer le milieu dans lequel nous évoluons.
Vous seul évaluez les charges dues à la poursuite du blog. Vous nous avez beaucoup donné, mais ce blog vous place au milieu de nous tous et du monde. C'est une relation intime avec le grand corps de l'assemblée et le monde. C'est un "cordon ombilical" nourrissant, vos réponses portent la Vie… Mikal parle, la poussière devient le miel (Rév d'Arès xii/4). Votre enseignement nous met en mouvement sur les sentiers chevriers (25/5). Marcher, c’est vivre, c'est retrouver l'intelligence du cœur.
Nous sommes avec vous, très cher et bien aimé prophète, nous vous souhaitons une excellente santé ainsi qu'à votre fidèle épouse Christiane.
Francis M. du Centre (bientôt en Touraine).

Réponse :
Votre commentaire, frère Francis, m'a ému à divers titres, parce qu'il est écrit par un frère dont je perçois l'amour particulièrement profond, et par sa qualité d'écriture exceptionnelle.
Arrivé dans ma corbeille sur la fin de vie de l'entrée 227, ce commentaire que j'ai lu et relu a beaucoup contribué à ce que, pour finir, je m'abandonne aux exigences de ma mission prophétique : Quoiqu'il en soit, je poursuis mon blog. Comme Job discutant avec ses amis moralisateurs et discutant, en somme, avec lui-même, je m'abandonne à Dieu. Qu'il en soit fait selon ce que le Vie fait de moi !
Quand je pense à Job je pense un peu à moi, non parce que je me compare à ce patriarche sémite et à ses épreuves particulières, mais parce que je me dis : Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce moi, un bonhomme bien ordinaire, que Tu envoies au monde, ô Père ? On ne sait pas si Job, qui qu'il fût, où et quand il vécût, avait conscience qu'il deviendrait le sujet d'un livre qui serait lu des millénaires durant, mais, s'il exista vraiment, je pense qu'il eut conscience qu'il personnifierait le dilemme perpétuel qui, bien que tourmentant les méninges, ne concilie jamais les injustice terrestres avec la Justice du Père ; dilemme qui est au cœur de l'athéisme. Que faire de cette perpétuelle question du juste souffrant, physiquement ou moralement, puisqu'au fond le juste n'existe pas, parce que l'humain irréprochable n'existe pas ? C'est sans doute la question de Fond que ne se pose pas l'homme de rencontre qui nous refuse et passe son chemin, parce qu'il a très rarement la culture suffisante pour se poser pareille question, mais elle demeure muette quelque part, cette question floue, non posée, impensée, dans la grisaille de ses entrailles. Moi, j'ai eu le même réflexe mais avec un effet inverse : Au lieu de passer mon chemin, je m'enfonce plus avant sur ce chemin sans savoir où il me conduit, mais avec confiance, confiance en la Vie, confiance en mes frères. Il y a comme ça des moments où l'on n'a rien d'autre à faire qu'à aller de l'avant.
Merci à vous, frère Francis, et à tous ceux et celles qui m'ont fait des commentaires similaires.

12avr21 229C9 
Ce matin au travail très tôt je suis tombé, en ouvrant mon ordinateur, sur cette scène filmée à Paris à la Gare de l'Est : Un important groupe de jeunes et de moins jeunes chantant "Danser encore" accompagnés par un groupe instrumental... J'ai trouvé ça tellement frais et beau, j'ai tellement senti battre mon cœur à l'unisson avec leurs cœurs, tellement eu envie de rejoindre ces frères et sœurs humains chantant leur joie et leur liberté de vivre face aux sinistres lois de confinement et de masquage, que je ne peux m'empêcher de les afficher sur mon blog en signe de joie solidaire.
Il se trouve que j'étais dans un laboratoire de Bordeaux à 7h20 pour une prise de sang et en entrant la secrétaire m'a crié d'une voix coupante de fliquette : "Le masque !" Je n'avais pas de masque, en effet, dans cette salle vide où il n'y avait qu'elle et moi. Je lui ai répondu : "Je suis un vieux, j'ai l'âge de mourir et de me délivrer de ce monde adjudanté." Elle : "Oui, mais moi ?" Moi : "Madame, vous êtes derrière un blindage en plexiglas, dans un abri anti-atomique." Elle : "..." et elle me prend mon ordonnance. J'aurais dû lui chanter : "Je veux continuer à danser" en esquissant quelques pas de chachacha, mais l'infirmière était déjà là m'entraînant dans son officine.
Michel Potay, le webmaster

12avr21 229C10 
Bien aimé prophète dans la Gloire du Très-Haut, le Céleste, le Vivant, si proche de nous que nous pouvons ne pas Le voir (Rév d'Arès 1/11), plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran 50/16), qui nous permet pour la peine d’une pénitence (Rév d'Arès 28/25), après Élie déjà glorifié, de renoncer au vœu d’Adam de dominer la terre et les nations (2/11).
Motivé par votre entrée, je trouve au hasard du net un genre poétique : "La complainte contre la fuite du temps" par lequel je peux contribuer à votre blog, si riche spirituellement, si précieux :
Chakwâ al-dahr (complainte contre la fuite du temps)
Ne suis-je que le sable qui s’écoule dans le Grand-Sablier ?
À peine ai-je découvert à Arès la Parole de Dieu révélée,
À peine ai-je pu, amoché par les contraintes de la vie,
Les ayant parfois absorbées, plutôt subies,
Désincruster les filets des princes du culte (Rév d'Arès 5/2),
Casser (Rév d'Arès ix/8) le piège des prêtres (5/2) une fois adulte,
Que je suis déjà sous assistance respiratoire.
Dans mon brouillard, je ne vois pas Dieu,
Mais je souhaite devenir le dernier dans Son Lieu,
Être un vers infime réchauffé à jamais par l’éclat de Sa Gloire (Rév d'Arès 2/10)
Et, comme portée par Son Souffle, il y a dans mon cœur Sa Semence (Rév d'Arès 5/1).
Je m’avance et redonne à mon existence son sens : pénitence (Rév d'Arès 8/6).
En fait, le temps ne pèche pas par son absence.
Il évapore les distances.
Alors, mes frères Basile et Job
se retrouvent sur votre blog.
Dans leur écart de 32 maillons,
Tous les deux en haillons,
Tous les deux faisant refleurir l’espérance,
Ils se jouent des mâchoires du temps par leur patience.
Temps si cruel dans les pointillés de la pénitence suspendue,
Mais séparé du monde selon Sa Volonté (Rév d'Arès 10/14), temps disparu.
Le temps nous échappe tout le temps
Existant, patient, pénitent.
Oui, je suis marmot de Mikal (Rév d'Arès xxx/13) et pécheur,
Mais, juste Prophète (Rév d'Arès xxxvii/2), par ce blog écrit, tu me laves le cœur (L/2).
François S. d'Alsace

Réponse :
Je suis très sensible à ce commentaire rédigé comme un beau poème. Je vous en remercie du fond du cœur, mon frère François.
Je sais que vous avez été "amoché par les contraintes de la vie," mon frère François. Mais qui ne l'a été ? De façons fort différentes, certes, mais un non-conformiste comme vous l'a sans doute été plus encore. Au fond, la vie est une perpétuelle découverte. Chaque matin en se levant qui sait ce que sera la journée ? Je me lève et je peux passer, une heure après, sous un autobus, un camion des "Déménageurs Bretons", une Ferrari 488 Pista Gran Turismo ou même une sans-permis Ligier JS50 qui peut faire très mal, ou recevoir une tuile ou un arbre (un jour de vent) sur la tête. Ce qui est manifeste dans l'existence, c'est son imprévu. Sauf chez les suicidés très organisés et minutieux, la plupart des gens qui meurent n'avaient pas prévu de mourir ce jour-là, ou d'autres gens de se retrouver avec deux jambes de moins, ou d'être virés de leur emploi. Le monde est fait d'instants inouïs de découverte, même peu fréquents. Comme on dit : Il suffit d'une fois. Platon dans le "Ménon" appelait ça, je crois me souvenir, l'anamnèse, autremet dit ce qui arrive appartenait déjà au passé sans qu'on le sache. Avenir et passé n'est que la répétition des mille amochages qui font la vie. Je vous souhaite quand même, mon frère François, de retrouver le bonheur. lequel de toute façon ne durera q'un temps.
Pourtant il existe des choses constantes, sans passé ni avenir, immuables, et l'une d'elle est celle que le Père appelle l'amour. Ayez l'amour du prochain et vous le garderez éternellement. Il y a aussi d'autres sortes d'amour, comme l'amour romantique, qui peuvent durer sans fin... et peut-être sans commencement. Un jour, on tombe amoureux de quelqu'un, par exemple moi amoureux de Christiane et cet amour ne se réduit jamais, même d'un iota, et l'on "s'y perd chaque matin au passé comme à l'avenir", ainsi que disait, je crois, Roland Barthes. Sœur Christiane se regarde dans la glace et me dit : "Je suis moche, j'ai des rides, des fanons, je perds mes cheveux, j'ai des doigts de sorcière, etc." bref, fait d'elle-même un tableau réprobateur, et termine en disant : "Comment pouvez-vous encore m'aimer ?" Et je lui réponds : "Mais je ne vois pas ce que vous dites, parce que vous n'êtes pas qu'apparence, vous êtes une personne, je veux dire un tout très complexe que vous n'avez jamais cessé d'être : un regard, un esprit, une pensée, un rire, une voix, une espérance, un cœur, etc., etc., etc. Je vois en vous le tout que vous étiez déjà quand je vous ai connue à 22 ans." Et vous, frère François, êtes aussi un tout et si quelqu'un n'a pas su le voir en vous, eh bien, tant pis pour lui ou pour elle. Vous trouverez, je l'espère our vous en tout cas, celle qui vous verra comme vous êtes. J'ai lu, un jour il y a longtemps, dans le Talmud une pensée rabbinique qui disait en gros que nous avons connaissance de tout dès que nous sommes dans le ventre de notre mère. Je crois que c'est vrai pour l'amour. On voit Tamerlan, Staline, Hitler comme des monstres d'insensibilité et de cruauté, mais c'est faux : Ces hommes-là ont aimé aussi au cours de leurs brèves vies — toute vie humaine est brève — même si c'est tant mal que bien, et c'est ce peu d'amour, mais amour quand même, qui doit, je pense, les classer parmi ceux et celles pour qui il faut aussi faire mortification, ce que la Parole d'Arès appelle l'aumône de nos défunts à leurs frères (Rév d'Arès 33/34).

14avr21 229C11
Cher prophète,
À travers ce que vous écrivez, frère Michel, vous nous faites comprendre de plus en plus clairement que le monde, s'il doit changer [Rév d'Arès 28/7], ce sera par la base, c'est-à-dire par les "petites gens" comme Job et d'autres mémorables qui à travers les épreuves de leur vie ont retrouvé en eux l'image et ressemblance du Père, quitte, à n'être plus rien pour eux-mêmes.
L'écriture qui a été déformée retrouve grâce à La Révélation d'Arès et à vous, tout son sens et nous croyons que nous n'aurons plus d'excuse pour ne pas l'accomplir. Dieu dit à ceux qui se sont élevés par le péché, c'est à dire par le mal : "Descendez ! C'est d'en bas qu'on part." D'où la chaîne prophétique.
Encore merci, frère Michel, le prophète que nous méritons.
Marie-Jo et Paul S. de Lorraine

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Josèphe, mon frère Paul, pour ce commentaire.
D'après le Livre de Job, Job ne faisait pas partie des "petites gens" socialement parlant. Il avait été riche, gros proprétaire. Il était plutôt des renonçants, de ceux qu'en Grèce antique on appelait des gymnosophes ou gymnosophistes et qu'en Inde on appelle des sadhous. Les gymnosophes étaient des renonçants qui faisaient profession de vivre nus, retirés du monde actif, et de mépriser la douleur, gardaient la barbe, vivaient chastes et sobres. Le Père n'en demande pas tant ; il demande seulement la pénitence, l'amour du prochain, la délivrance de tous préjugés. Mais vous avez raison, c'est aux yeux du monde une autoexclusion proche de la maladie mentale, une forclusion volontaire suspecte, bref, une décision de "partir d'en bas," comme vous dites.

14avr21 229C12
Cette entrée 229 est comme le soleil qui monte de l'horizon, irradiant de son espérance immaculée l'âme des  pénitents dans le silence du matin naissant. D'autant plus forte qu'une brume d'incertitude a recouvert l'avenir du blog avec les questions que s'est poséees le prophète, qui ont parcouru l'entrée précédente.
Alors, le jour qu'on a craint ne pas voir venir, le jour de cette nouvelle entrée 229, prend une saveur toute particulière. D'elle jaillit une  rosée au parfum de bonheur. Ce jour qui rythme depuis 2006 notre vie spirituelle, la vie (Rév d'Arès 24) du petit reste, ne dure pas 24 h mais autour de plus ou moins un mois. Ainsi, depuis 2006, 229 fois s'est levé ce jour sans jamais non plus se coucher totalement. Le blog nous fait vivre au pôle de la vie spirituelle, baignant dans cette vapeur avant l'Aurore [Rév d'Arès xix/18] qu'évoque Dieu, longue nuit qui s'éloigne et promesse du Jour que nous avons le pouvoir et le devoir de rapprocher.
Oui, chaque entrée de votre blog est comme un nouvelle aurore boréale qui se lève à l'horizon pour recouvrir peu à peu, jour après jour, le Ciel au-dessus de nous auquel s'agrègent, visibles, les âmes de tous les commentateurs — parfois potentielles, parfois douce fraîcheur de l'âme de récente renaissance, parfois même devenue solide et mature, jamais identique mais toutes complémentaire. Invisibles sont les âmes de tous ceux qui n'ont pas envoyé de commentaires, mais qui sont pourtant là et bien là, en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, en Australie, en grande Bretagne, aux Etats-Unis, en Allemagne, etc.
Il y a quelques jours est arrivé un message sur la page La Révélation d'Arès, que j'administre pour vous sur Facebook, d'un britannique qui nous demande : "Bonjour, ce livre a tout changé pour moi. Pouvez-vous m'aider à créer un groupe au Royaume-Uni pour faire connaître cette Révélation extraordinaire ? Je pensais d'abord créer une société universitaire et ensuite étendre ses activités ? Merci." Je lui ai répondu brièvement et je pense l'orienter vers nos frères de Leeds. Je pense aussi à lui ce matin en rédigeant ce commentaire. Comme à ce client qui vient de se jeter d’un immeuble à Abidjan où il vivait en écrivant à un de ses amis : "Tu viendras ramasser les morceaux." Je pense aussi à lui ce matin. Que ma mortification l’aide à se joindre à la grande aurore boréale que cette entrée forme déjà au-dessus de nos cœurs. Vers la non-dualité, nous montons ensemble.
Et dans quelques semaines montera encore à l'horizon une nouvelle entrée, qui formera une nouvelle aurore boréale. Et toutes ces aurores au fond n'en forment qu'une à elles toutes. Je/Tu/Nous suis/es/sommes contemporain du Prophète vivant, du Messager fort. Avec lui, nous montons vers le Tout qu'est le Père de l'Univers autant que vers le tout qu'est l'humanité à commencer par l'assemblée du petit reste de pénitents. Voilà au fond ce que je sens entrer en moi quand je dis au Père : Entre ! (Rév d'Arès xxxiv/12).
Ce renoncement, qu'évoque votre entrée, est comblé par le flux de vie qui me viennent du Père par sa Parole, du prophète par son enseignement et de tous mes frères humains, les mille pépites que chacun d'eux forme dans leurs diversités apparemment contradictoires. Ce renoncement est alors joie (Rév d'Arès 30/11), de cette joie qui fait le croyant, "car la piété donne quelquefois à trop bon marché l'image de la foi, mais la joie elle ne peut suivre des formules et des attitudes réglées. Si elle demande une rège, c'est plutôt celle de l'abandon... La joie est un émerveillement un œil fixé sur Dieu et sur le prochain, le prochain qu'elle trouve toujours si beau, si bon, qu'elle n'est pas non plus très réaliste la joie ! Sans foi, sans amour, elle pourrait [tomber dans la] niaiserie ; avec la foi et l'amour, elle devient transcendance" (Le Pèlerin d'Arès trimestriel, Éditorial : Repli sur la joie).
Jeff P. de Paris, Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Jeff, pour ce commentaire, qui me touche.
Pourquoi comparer mes entrées de blog à des aurores boréales, qui sont nocturnes et ont lieu par nuits très froides ? Pourquoi pas des aurores tout court : le lever du soleil, l'apparition du jour ? Bon ! Les aurores boréales, phénomènes nocturnes dus à l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère qu'on voit surtout dans les régions proches du Pôle Nord, peuvent être jolies. Je n'en ai jamais vu de visu, même dans la Marine je ne suis jamais monté jusqu'à des latitudes proches du Pôle Nord — 70° et plus Nord —, mais j'en ai vu au cinéma ; ce sont des voiles lumineux verdâtres dans la ciel nocturne.
J'ai cherché dans "La Révélation d'Arès" (Facebook) votre rencontre avec ce Britannique, mais je ne l'ai pas trouvée. Je ne vous y ai pas trouvé vous-même, d'ailleurs. Mais je ne sais pas bien chercher et je manque de temps pour ça. Vous pouvez, en tout cas, rappeler à ce Britannique que mon blog est bilingue. C'est déjà ça. Dans ma page Facebook "Michel Potay" il y a aussi notre sœur Katia de Bayonne qui s'exprime en anglais. Et bien sûr, il y a la famille O. à Leeds. Il me semble que le mieux qualifié est Léon Amos O., ingénieur mécanicien, un missionnaire régulier à Leeds. Mais Bernard, Nanon et bien sûr René O. sont aussi solidement versés dans La Révélation d'Arès. Dites-moi dans quelle région vit ce Britannique et je connaîtrai peut-être quelqu'un dans son coin. J'ai quelques correspondants dispersés en Grande Bretagne.
Ceci étant, j'ai été très touché par tout ce que vous dites ici, et notamment : "Alors, le jour qu'on a craint ne pas voir venir, le jour de cette nouvelle entrée 229, prend une saveur toute particulière. D'elle jaillit une  rosée au parfum de bonheur. Ce jour qui rythme depuis 2006 notre vie spirituelle, la vie (Rév d'Arès 24) du petit reste, ne dure pas 24 h mais autour de plus ou moins un mois. Ainsi, depuis 2006, 229 fois s'est levé ce jour sans jamais non plus se coucher totalement. Le blog nous fait vivre au pôle de la vie spirituelle, baignant dans cette vapeur avant l'Aurore [Rév d'Arès xix/18] qu'évoque Dieu, longue nuit qui s'éloigne et promesse du Jour que nous avons le pouvoir et le devoir de rapprocher." Je pense à votre évocation d'une aurore boréale et j'imagine que vous pensez à la vapeur avant l'aurore (Rév d'Arès xix/18), la vapeur qu'on perçoit dans la nuit, car la nuit est bien le fond de l'évocation dans Le Livre, partie de La Révélation faite par le Père Lui-même en 1977. La poésie, qui est toujours nocturne puisque nous avons éteint la Lumière, et la Parole Divine se répondent étroitement. Comment le Père parlerait-Il autrement, puisque le langage humain seul est insuffisant s'il n'est pas poétisé, c.-à-d. hautement chargé en images ou figures de rhétorique, car la poésie n'est autre qu'une haute rhétorique très riche en figures ? La rhétorique opère comme un révélateur qui fait apparaître l'invisible sur le papier photographique de la pensée. J'essaie d'introduire le plus possible, tout en restant dans le lisible, de la rhétorique dans mes entrées et mes réponses de mon blog. Je ne suis pas sûr d'y parvenir idéalement, parce que le Père a choisi en moi un pauvre type non-poétique ; Il aurait vraiment pu trouver mieux. Ma rhétorique se restreint à une petite stylistique, une petite liste de figures relevant de mes personnelle et très étroites possibilités d'orner, tourner, faire sonner autrement dans la tête ce que j'ai à dire. J'arrive quand même quelquefois à me distinguer du parler banal par l'usage de quelques effets pathétiques de mon "dire".
Encore merci, mon frère Jeff.

14avr21 229C13 
Cher Frère Michel, tant aimé prophète,
Vous nous dites que la seule et unique réponse aux innombrables questions que l’on se pose ou que l’on pourrait se poser pour atteindre les Hauteurs Saintes et faire le lien entre la vie et la Vie est toujours l’Amour.
Quand vous décrivez l’amour qui vous unit à sœur Christiane, je suis comme transportée. C’est un amour que je n’ai pas connu et pourtant, quand je vous lis, mon cœur vibre et s’ouvre comme si cet amour merveilleux prenait vie en moi.
C’est ce que j’ai toujours ressenti à la lecture de votre blog. Tout votre enseignement est un acte d’amour. Vous nous enseignez cet amour par les mots et par l’exemple, en vous mettant à nu, cet amour qui m’est étranger à cause du péché et pourtant qui prend vie au fond de moi comme un nouvel être qui naît guidé par votre parole : Parole de Mikal Ma Parole. Mikal lave ses frères ; il donne l’Eau (Rèv d’Arès i/12, i/14).
Alors oui, je vous remercie infiniment de nous avoir fait assez confiance pour nous enseigner, pour m’enseigner à travers votre blog, quotidiennement, le Fond des Fonds sans lequel je pense que je n’aurais pas pu survivre à ce monde et poursuivre mon apostolat, même si pour l’heure je ne suis encore que dans l’espérance d’être un jour un apôtre accompli.
Je suis bien peu de chose comparée à votre prophétisme — je comprends cette noble mais lourde tâche qui est la vôtre — et minime dans la chaîne de la vie, mais je suis potentiellement extraordinaire comme la Vie qui m’a créée et à ce titre je me dois d’exister, c’est à dire par ma volonté faire celle du Père : Pour que nous fassions Ta Volonté (Rèv d’Arès 12/4).
C’est ma liberté et ma responsabilité pour qu’arrive enfin le Jour ! Alors ce sera Mon Jour (Rèv d’Arès 31/8).
En cherchant à être trop aimante (Rèv d’Arès 12/7) comme le Père et vous Son Messager, je vais finir par y arriver et, avec mes frères et sœurs, être à la hauteur de la mission.
Je me joins à certains commentaires de mes frères et sœurs, notamment celui d’Annie (227C61) et de Francis (229C8), que je trouve pleins de Beauté et qui expriment ce que j’aurais pu vous dire à propos de la portée de votre blog, que vous allez poursuivre pour le moment.
Un grand merci du fond de mon cœur qui bat à l’unisson de tous ceux réunis à votre suite et unis à jamais à la Vie.
Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Karin D. de Genève, Suisses

Réponse :
Je suis ébloui, ma sœur Karin, si discrète habituellement, de vous voir soudain apparaître, et de si belle façon, vous qui êtes des très nombreux commentateurs silencieux comme j'appelle tous ceux qui ne m'adressent jamais de commentaires écrits, mais dans les têtes desquels que j'entends de loin tourner les commentaires comme un manège de galopantes "cavales", qui ne "hennissent" pas à la "voix grêle des cymbales" de mon blog. J'emprunte cette image, si ma mémoire ne faillit pas, à Victor Hugo dans "Le Feu du Ciel" :
Les hommes, les femmes nues,
Se baignaient au gouffre amer. —
Ces peuplades inconnues.
Où passaient-elles hier? —
La voix grêle des cymbales.
Qui fait hennir les cavales.
Se mêlait par intervalles
Aux bruits de la grande mer.
C'est pour moi une telle émotion de voir apparaître tout à coup dans mon dossier "Commentaires" ces "peuplades inconnues" de silencieux frères et sœurs. On me dira : "Bah, Victor Hugo, c'est cucul, pompier, archi niais..." Oui, mais il y a des moments où l'on est si content de le trouver, ce pompier-là, pour exprimer l'inexprimable émotion que je ressens. Nous sommes des insurgeants, comme je dis, ou, exprimé autrement, des dissidents de l'actuel penser correct. Je ne sais pourquoi, vous lisant, je pense à quelqu'un d'assez peu connu en France, Jan Patočka, philosophe tchèque qui mourut en 1977. Paul Ricœur déclara qu'il venait d'être "littéralement mis à mort par le pouvoir rouge". Le jour de son enterrement le gouvernement tchèque ordonna quelque chose d'extraordinaire : La fermeture de tous les fleuristes de Prague afin de limiter les hommages que la population pourrait rendre à Patočka. Il était un phénoménologiste mais qui avait apporté à la théorie de Husserl une humanisation forte, qui, pour moi du moins, rend acceptable la phénoménologie. Patočka (prononcé Patotchka) enseignait une philosophie phénoménologique basée sur une conception originale de la subjectivité à partir de ce qui était pour lui la théorie des trois mouvements de l'existence humaine (Pardonnez si je parais ici un peu trop didactique ou scolaire) :
Le mouvement d'auto-ancrage (l'homme accepte nécessairement la situation dans laquelle il se trouve et est accepté en tant qu'homme par les autres),
Le mouvement du dessaisissement par le prolongement de soi : Le travail, le gagne-pain (l'homme ne prête son attention qu'aux choses qui peuvent lui être utiles, qui "prolongent" ses possibilités, il considère les autres ainsi que lui-même comme un objet de bénéfice qu'il est possible de manipuler),
mais surtout
Le mouvement de la découverte de soi (percée grâce à laquelle l'homme dépasse le monde de l'immédiatement aperçu et donné pour se rapporter au monde en tant que tout ; c'est le mouvement par lequel il refuse de vivre une vie de consommation anonyme pour devenir conscient de sa finitude et responsable de sa propre vie qui le porte au soin de l'âme (l'âme selon Platon) comme à l'action la plus importante à accomplir. Pour moi, c'est dans ce mouvement de la découverte de soi que se développe l'amour, dont vous parlez à propos de mon épouse, avant de le situer comme amour du prochain de façon générale. Jan Patočka pensait que la conscience politique ne peut pas être séparée de la conscience spirituelle. À ce titre, il pensait que Jan Hus, tchèque comme lui, un des grands martyrs de la liberté de penser, avait été un des témoins le plus marquants de la pensée dissidente. Cette pensée dissidente, ou insurgeante comme je dis, qui est la nôtre sur tous les plans, religieux, politique, éthique, etc. Vous êtes, vous ma sœur Karin, avec cette douceur discrète qui est la vôtre, une des représentantes les plus marquées de notre dissidence. Cela ne se voit pas, parce que vous êtes encore quasi inaperçue, mais cela est ancré en vous, sœur Karin, c'est évident. Voilà bien pourquoi je suis très heureux de votre apparition sur la page de commentaires.
Encore merci.

14avr21 229C14 
Bonjour Frère Michel,
Ceci n'est pas un commentaire.
C'est juste une question technique.
La numérotation des entrées est passée directement de 227 à 229. Faute de frappe ?
Merci d'avoir finalement poursuivi votre blog.
Fraternellement.
Henri R. de la Bourgogne-Sud.

Réponse :
Non, mon frère Henri, ce n'est pas une faute de frappe. L'entrée 28 existe. Vous la trouver sur la page 15 du blog. Vous allez sur la page 15 soit directement depuis la page de commentaires en cliquant sur "Retour au blog" (en haut ou en bas) puis sur "acceuil", soit par :
https://michelpotayblog.net/index.html qui est l'entrée spéciale du blog.
L'entrée 28 informe les lecteurs du blog qu'il n'y aura pas de Pèlerinage à Arès l'été 2021.
Si, comme beaucoup, vous n'ouvrez que la page de commentaires vous avez l'impression que je suis passé directement de l'entrée 227 à l'entrée 229, parce que l'entrée 228 n'a pas de page de commentaire.
C'est un peu compliqué, mais j'ai bâti mon blog de cette façon dès 2006 ; il ne m'est pas possible d'en changer l'organisation. Mon blog comporte ainsi quelques complications dont certaines sont utilisées par quelques lecteurs comme, par exemple, le RSS pour ceux qui regardent sur le Really Simple Syndication s'il y a de nouveaux commentaires.
Vous n'êtes pas le seul à me poser cette question. La présente réponse donne la solution à tous.

14avr21 229C15 
Bien aimé Frère Michel,
Vous vous êtes posé, il y a trois semaines, la question de l’utilité d’avoir autant écrit au travers votre blog.
Votre questionnement a été pour moi un électrochoc. Non que je doutais de l’utilité de ce travail colossal que vous effectuez pour vos frères, mais surtout parce que votre question m’a renvoyé à ma propre relation à ce blog que je lis régulièrement. Combien de fois ai-je voulu écrire un commentaire et me suis je arrêté en chemin ? Combien de fois me suis-je dit : "Mais à quoi bon écrire un commentaire, cela ne servirait à rien, etc." Je passe sur mes ratiocinations multiples et variées.
Mais ce blog, c’est une immense conversation entre vous et vos frères et sœurs, auxquels vous ne vous lassez pas de parler (Rév d'Arès 26/15). La somme colossale d’articles que vous avez écrits traduit votre amour pour Dieu et sa créature et votre dévouement sans mesure à leur cause : Il (me) dépèce, (Il) envoie m(es) main(s), m(es) jambe(s) au loin. Il prend ma femme pour Son Travai. (Il) fend la porte (de) ma maison (xxx/17).
Sur le fond, vos réponses aux commentaires sont comme les vagues de la mer (Rév d'Arès 28.12) qui s’attaquent inlassablement à la falaise immense des préjugés, bêtises, idéologies. Sur la forme, chacune de vos entrées, chacun de vos commentaires sont imprégnés d’amour pour vos frères et sœurs.
Vous répondez à Maryvonne (229C7) : "Ainsi, me plaçant moi-même face à quantité de questions que me posait mon blog, il y a trois semaines, je n'ai pas trouvé de réponse. Parce que comme Job j'ai découvert qu'il n'y en avait qu'une : l'abandon à l'Appel."
Vous confirmez ainsi que votre blog est un immense acte d’amour envers nous et je m’en veux d’en avoir été un consommateur passif plutôt qu’un participant, aimant et co-créateur. Le succès de la mission dépend de notre propre abandon à cet Appel et votre questionnement me fait prendre conscience des fils qui me retiennent encore.
Merci, Frère Michel, pour l’immense amour que vous répandez parmi nous.
Bruno D. de Paris, Île de France

Réponse :
Un grand merci, mon frère Bruno, pour ce commentaire qui me touche profondément.
Vous vous en "voulez d’avoir été un consommateur passif (de ce blog) plutôt qu’un participant, aimant et co-créateur." Mais je ne songeais pas à arrêter mon blog, parce que beaucoup de mes frères ne m'adressaient jamais de commentaires ; je comprends bien qu'il n'est pas possible que tout le monde participe si c'est pour m'adresser des commentaires qui font double, triple, quadruple emploi avec d'autres ou si, les commentaires étant trop nombreux, il me deviendrait impossible de répondre à tous. Si je songeais à interrompre mon blog, c'était parce que j'en retrouvais peu les échos dans les idées, les arguments, l'orientation des missions.
Mais je me dis, après deux semaines de réflexion, que tout ce qui tapisse ou pave le Fond n'est pas traduisible immédiatement en termes apostoliques à la portée du tout-venant. La mission est, de toute façon, obligée de se limiter à des principes essentiels, forcément rudimentaires : la pénitence, la moisson de pénitents et le fait que ce n'est pas ce qu'on croit mais c'est ce qu'on fait qui fait l'âme et la prépare au salut, comme conditions premières du changement du monde.
La pensée de l'apôtre n'est jamais libre du monde ; elle doit sur quantité de sujets se développer en vase clos — ce blog est sur maints sujets un vase clos —. Ce que l'apôtre rend audible et visible au monde est toujours limité. L'apôtre fait face à l'énigme du monde sourd, sourd même aux choses les plus évidentes. Beaucoup, et parfois tout en certaines circonstances, de ce que nous prêchons est voix criant dans le désert ! Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin de Dieu ! Dans la steppe aplanissez la route... (Isaie 40/3). Il faudra du temps : Quatre génération ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2), pour que nous soyons entendus. Cela je le savais. Je me suis quand même impatienté, j'ai rationalisé en pensant que ce que j'avais enseigné devait se retrouver rapidement dans le discours missionnaire. Un instant, j'ai cru possible l'impossible. Il y a une intense dépendance de l'homme avec le monde. Contrairement à ce que beaucoup croient encore, les humaIns ne sont pas du tout pris à la gorge par la question de la Vérité. Ils s'en moquent même éperdument pour la plupart. Ce qu'ils veulent c'est du matériellement moelleux, commode, agréable : de l'argent, du confort, des sédatifs. C'est ce monde de chiens qui cherchent des os que le Père nous envoie transformer en monde d'anges... Ça va forcément durer.
Encore merci, mon frère Bruno. Embrassez pour moi Nathalie et les enfants !

15avr21 229C16
Nous l’appelions "Mozart", parce que depuis son enfance il jouait à merveille du piano 🎹
Il s’appelait Grégory.
À 15 ans, alors qu’il jouait au ballon avec un ami, ils montèrent sur le toit d’un hangar pour récupérer leur ballon qui avait atterri là. Le toit soudain s’ouvrit sous les pieds de Grégory qui fit une chute vertigineuse. Il toucha violemment le sol. Cela lui provoqua un traumatisme qui le plongea dans un long coma.
À son réveil, son corps était comme celui de cet homme dont le livre est intitulé "Le scaphandre et le papillon".
Son corps était complètement bloqué,mais il avait gardé l’éveil de sa conscience.
Je fut une de ses auxilaires de vie qui l’accompagna neuf heures par jour pendant une bonne douzaine d’années.
Les matinées étaient consacrées aux différents soins de son corps (toilette et douches effectuées avec les services infirmiers, aide à son habillage, surveillance des poches de nourriture qui circulaient pendant des heures dans sa sonde gastrique, l’hydratation régulière permettait à l’aide d’une grosse seringue d’envoyer de l’eau dans le tuyau où passait la potion de nourriture liquide bien équilibrée qui le nourrissait. Soins de confort, aide à la verticalisation avec les kinésithérapeutes, transfert sur un fauteuil à moteur bien adapté à sa morphologie (Grégory était de grande taille), etc.
L’après-midi était consacrée plutôt à des activités ludiques (Lectures, musique, jeux d’orthophonie), car si Grégory comprenait tout ce que je lui disais, il ne pouvait plus parler depuis son accident.
Nous avions trouvé un langage avec ses yeux. Ses yeux étaient plein de vie ainsi que son regard 👀.
Grégory s’exprimait aussi par des sons.
Bien souvent,quand je riait suite à une histoire comique ou à un film comique que l’on regardait à la télévision, il riait aux éclats avec moi. Et son rire était communicatif.
Son lieu de vie était bien aménagé pour qu’il ait un maximum de confort.
Avec une grande véranda qui donnait sur la campagne environnante.
Une porte me permettait de le sortir vers l’extérieur durant les saisons favorables du printemps, de l’été et de l’automne.
Je dois dire que malgré son grand handicap, Grégory rayonnait comme un enfant rayonne de cette innocence, Grégory nous donnait du bonheur, nous transmettait sa lumière.
Je lui ai lu La Révélation d’Arès pendant bien des après-midi. Son visage s’éclaircissait en m’écoutant. Ses yeux me regardaient et je savais qu’il comprenait vraiment ce message venu du Créateur de l’Univers.
Ce Message vivait en lui. Je lisais le bonheur dans son regard qui me regardait et s’imprégnait de la Vie.
Je lui parlais, lui communiquais votre enseignement qu’il avait plaisir à entendre.
Je me souviens d’une fois où je lisais sur son visage une tristesse 😞 ,ce qui était très rare chez Grégory.
Je lui ai dis alors : "Ce que tu vis n’est vraiment pas facile." Et je l’ai vu pleurer😥.
"Mozart" Grégory, après vingt années enfermé dans son scaphandre de chair et d’os, s’est enfin libéré de cette lourdeur,en s’envolant vers l’au delà en ce début d’Avril 2021.
C’est en achetant "Le Dauphiné Libéré", que je n’achète que très rarement, que j’ai aperçu l’annonce de son envol.
Est il venu me trouver, afin que je l’accompagne encore un peu, grâce à la mortification (Révélation d’Arès Veillée 33) que j’ai commencé à lui consacrer 😌 ?
Pourrait on dire que Grégory est l’un de ces nombreux Job, qui subissent l’effet du péché des hommes qui s’abat sur des innocents 😇, des enfants comme sur des femmes, des hommes, au hasard.
Puisse la pénitence entrer dans nos cœurs 💕, dans une multitude de cœurs, afin qu’il n’y ait plus de souffrances comme celle qu’à vécu Grégory, comme celles que vivent des milliers d’habitants de notre planète Terre 🌎 et que l’amour, le bonheur, la paix soit de chaque jour... jusqu’au Jour [Rév d'Arès 31/8]
Je vous remercie, frère Michel, d’avoir choisi de reprendre le fil 🧶 de votre blog. Votre enseignement est une source pleine de richesse spirituelle qui nous relie à vous et qui nourrira bien des générations qui nous succéderont en accomplissant La Parole [Rév d'Arès 35/6], car la Vérité, c’est que le monde doit changer (28/7) vraiment.
Je vous embrasse de toute ma force fraternellement ainsi que notre bien aimée soeur Christiane 🌺
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Je lis votre blog avec émotion, ma sœur Patricia. Vous m'aviez déjà parlé de Grégory. Il y a un bon nombre de Grégory dans ce monde. Nous faisons parfois, sœur Christiane et moi, notre heure de marche hygiénique dans un parc de la proximité de Bordeaux où il nous arrive de croiser des parents, certains déjà âgés, ou des accompagnants qui promènent dans un siège roulant un plus ou moins vieil enfant, autre Gregory atteint de maux divers mais qui enlève à l'handicapé ou au malade son humanité qui n'est parfois visible que dans le regard. Certains sont secoués de spasmes, poussent des cris.
Au passage près de moi de ces frères ou sœurs humains, j'ai une envie, que je réprime parce que ça ne servirait à rien dans l'état mental actuel du monde, de demander aux parents ou accompagnants de me laisser pousser le siège de l'être diminué, réduit à une déshumanisation souffrante et pitoyable, pour dire aux passants nombreux que je croiserais : "Regardez bien notre frère, notre sœur, meurtri(e), retranché(e) du monde, soustrait à son humanité, Ce frère, cette sœur, c'est vous. Songez qu'il ou qu'elle n'est pas victime d'un malheur qui serait évitable. Il ou elle est victime du péché, car tous nous humains d'apparence normale, nous sommes comme lui ou elle dans le fond de nos êtres, nous sommes des handicapés du péché, nous ne sommes que des mort qui bougent encore avant l'extinction totale. Le seul moyen de changer ce monde, de lui redonner vie est l'amour, l'amour qui est absent de ce monde comme la santé est absente de mon frère ou de ma sœur que je pousse comme un tas de terre humide que je pousserais dans une brouette. Il faut redonner vie à la terre... à la Terre ! Aimons-nous les uns les autres, car nous sommes tous handicapés. Aimons-nous et tout changera."
Votre Grégory était-il un Job ? Apparemment non, car Job parlait et ne parlait pas de n'importe quoi ; il parlait de son propre être ou fond spirituel, mais peut-être Grégory étant-il conscient qu'il n'était pas qu'un tas de chair, mais un Enfant de Dieu frappé par le mal dont sa race était l'inventeur. Mais cette question peut être vue sous un autre angle, parce qu'en réalité profonde nous sommes tous, pécheurs, tous des Job.
Le Job biblique n'avait de particulier que son souci du mystère de sa misère, mystère dont il parlait ouvertement avec ses amis d'abord — si l'on peut appeler ceux-là des amis — puis avec le Créateur Lui-même. Le Job biblique avait pour souci n°1 non sa misère physique, mais sa misère spirituelle. Tous, humains, nous vivons tassés sous le mal qui nous rend muets, quand nous devrions lui crier de partir, tous écrasés par le poids invisible du péché, qui écrase tout, qui menace toute l'humanité du péché des péchés.
Et le péché, c'est quoi ? Principalement, pour ce qui du péché est brièvement et immédiatement explicable, le manque d'amour, c.-à-d. le manque de Dieu, de Père, de Vie, de Tout-Autre, bref du manque d'Amour, quel que soit le Nom (Rév d'Arès 3/6, xv/5, xviii/2-4) qu'on Lui donne. Le monde vit maintenant dans une bulle de vide, de possibles divins remplacés par des vides animaux. Vivre n'est plus pour aucun humain, aucun pauvre être qui bouge un peu quelque décennies durant avant de mourir, ce que la Vie appela vie en communiquant celle-ci, mais spirituelle, aux êtres idéaux de la Création aux temps immémoriaux d'Éden. Nous avons tous cessé de vivre au sens que le Créateur donna à ce mot. Ainsi sommes-nous tous des Job. Grégory n'en était qu'un, seulement un peu particulier, parmi nous. Maintenant il court dans les étoiles... Ô Merveille !

15avr21 229C17
Bien aimé prophète, porteur d'une civilisation du Bien qui sera,
Quand je plonge dans votre blog pour y puiser votre enseignement, en saisir la quintessence pour concevoir des accroches graphiques, ce miel [Rév d'Arès xii/4-6] me nourrit et guide directement mes propos à la moisson, affûte les arguments pour développer le Fond, [les arguments] qui tournent immanquablement autour de la pénitence que vous nous expliquez de mille façons dans votre blog, sans vous lasser [26/15] jamais.
Je vois bien que de toute évidence votre parole à un impact certain et fait, fera évoluer le monde au fur et à mesure de l'influence de notre pénitence et des progrès du monde qui s'en inspire(ra) et, d'étapes en étapes rendre "possible l'impossible" (229C15).  Je lave ton cœur (et toi) tu laves le cœur du frère. Le Fer, tu (en) es le fil. Je souffle (sur) ton cheveu, (il tombe de ta tête comme) la pierre de feu coule, il couvre la terre, (il) ouvre l(es) porte(s comme) la pierre de feu. (Rév d’Arès L/1-6)
Osons, par amour, vous écouter ! Osons nous "unir sereinement autour de vous, nous ranger avec confiance à votre enseignement, à vos préceptes, à vos instructions, à vos avis, à vos conseils", car vous n'avez "pas d'autre souci que la justesse et le succès de l'entreprise spirituelle immense et difficile que Dieu nous confie (le Pèlerin d'Arès trimestriel, n°35, "Sept propos du pèlerinage" 1986, page 35), ainsi que vous le recommande le Père : Tu prescriras le rite (Rev d'Arès 12/1), vous confiant le soin de proposer à notre liberté, ainsi que vous annotez ce verset : "Tout conseil ou toute piste pour lancer dans le monde par la pénitence une vie spirituelle vivante et évolutive, pour la bonification de l'individu et de la société, qui aboutira au changement du monde (Rev d'Arès 25/7)".
Le "volcan" de Bien (Entrée 134, Perspective) est déjà en nous qui portons votre trace grâce à votre enseignement. Alléluia !
Je vous embrasse, ainsi que sœur Christiane, du fond du cœur,
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Merci pour ce commentaire, ma sœur Danny, qui saluez ma poursuite de ce blog (merci !) par un encouragement à tous à poursuivre leur pénitence, à devenir des exemples de bien pour que, lentement mais sûrement, l'homme sorte de son actuelle condition et se hausse vers les anges.
Nous ne vivons pas pas au sens que la Parole donne à Vie, nous ne faisons au mieux que pseudo-vivre. Nous vivons, mais comme des animaux (j'ose à peine dire comme des vers de terre, mais je le pense, je l'avoue) et, par là, nous donnons raisons aux athées, aux incroyants qui parfois sont agnostiques, un peu mieux qu'incroyants, quoi ! Cela nous mène au péché des péchés, au péché inguérissable, ineffaçable. Comment y parer ? Par la pénitence, dit la Parole d'Arès. Merci, ma sœur Danny, d'être une pénitente comme moi un peu moins défaillante chaque matin que la veille.

15avr21 229C18
La pénitence nous pousse à vivre simultanément deux énergies, celle du renoncement au péché et celle de la conquête du Bien !
Tel Job avec ses amis, le pénitent dit non aux idées, à la culture du monde tout en restant en paix, en communication non conflictuelle avec lui. Job ne cède pas à la vision de ses moralisateurs sans pour autant leur tourner le dos ; ils restent ses amis, l’amour subsiste, jamais rompu. Son non au confort matériel et moral est par lui-même un oui total à une Tout Autre Vie. Son renoncement est dynamique, vivant, conquérant !
Tel Job, le pénitent est un renonçant actif. Il quitte la vallée grasse (Rév d'Arès 26/4) pour les Hauteurs Saintes (31/11, 36/19, 40/5). Sa force de résistance au mal et sa beauté (12/3) dans le bien, sont  invisibles à l'œil du dehors (ii/10), comme ce fut le cas pour Job face à ses amis crispés dans leurs certitudes, incapables de percevoir dans son dépouillement sa silencieuse dénonciation de l’injustice du monde.
Le pénitent, abandonnant ce qu’il croyait être, ne cesse de découvrir qu’il est tout à la fois son propre ennemi et son propre sauveur. En réalité, Job et ses amis ne sont qu’Un [Rév d'Arès xxiv/1] en moi et je veux faire mienne vos paroles : "Je ne suis rien, rien que le fil conducteur de Ta Parole, et je me sens horriblement fragile au milieu de ce monde qui broie et pourtant Tu me fais la faveur d'y survivre et d'envoyer la Lumière même à ceux qui n'ont plus d'yeux pour la voir sur l'instant, mais qui la verront un Jour." (214c44)
Annie L.-J. de Paris, Île de France

Réponse :
Je ne suis pas sûr, ma sœur Annie, qu'il y ait une énergie de "renoncement au péché" et une énergie de "conquête du Bien". Je pense que c'est une même et seule énergie à double effet. La sauteur à la perche n'a qu'une seule énergie pour à la fois vaincre la pesanteur et s'élever vers la barre... vers le Ciel. Mais qu'importe ! Ce n'est là que mots ou impressions. Je ne crois pas, c'est du moins mon impression, que je puisse tirer parti de mon renoncement au non-amour sans m'installer dans le Bien. Ce qu'il faut c'est s'évader du Mal, ou renoncer au péché — même chose — et je repense à "Une saison en enfer" et même si je ne crois plus être une vierge folle, j'ai longtemps cru que je l'étais :
Je suis esclave de l'époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles. C'est bien ce démon-là. Ce n'est pas un spectre, ce n'est pas un fantôme, mais moi qui ai perdu la sagesse, qui suis damnée et morte au monde — on ne me tuera pas ! — Comment vous le décrire ! Je ne sais même plus parler. Je suis en deuil, je pleure, j'ai peur. Un peu de fraîcheur, Seigneur, si vous voulez, si vous voulez bien ! Je suis veuve... — J'étais veuve — mais oui, j'ai été bien sérieuse jadis, et je ne suis pas née pour devenir squelette ! — Lui était presque un enfant... Ses délicatesses mystérieuses m'avaient séduite. J'ai oublié tout mon devoir humain pour le suivre. Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je sais où il va, il le faut. Et souvent il s'emporte contre moi, moi, la pauvre âme. Le démon ! - c'est un démon, vous savez, ce n'est pas un homme.
Mais si, c'est un homme, mais un homme avec une énergie à double effet, le contraire de l'énergie à double effet dont vous parlez, sœur Annie, l'énergie de l'homme qui peut faire tout ce qu'aucun animal ne peut faire, absolument aucun animal. Je peux me détruire autant que renaître. C'est selon ce que je veux ; mais l'homme que j'Appelle peut-il vouloir quelque chose ? Le drame, c'est que l'humain ne sait même plus ce qu'il peut et veut faire à l'égal de Dieu. Ô Annie, ma sœur, nous sommes tombés si bas ! L'humain, mâle ou femelle, est une vierge folle.
Et puis arrive soudain, totalement inattendu, un Messager du Père qui dit : Non ! Redresse-toi !.. Je t'ai mis nu pour te revêtir d'un manteau neuf (Rév d'Arès 1/1)... C'est ce manteau de La Révélation d'Arès qui va réchauffer mes forces internes et lui redonner la force de sortir de la fange dans le creux des mares (30/2).. Oh, pas de bondir ! Il s'agit pour l'heure de se désembourber ; il faut une énergie, mais lente, pénible, ahanante. Mais vous avez raison, c'est toujours de l'énergie. Oui, "le pénitent, abandonnant ce qu’il croyait être, ne cesse de découvrir qu’il est tout à la fois son propre ennemi et son propre sauveur. En réalité, Job et ses amis ne sont qu’Un [Rév d'Arès xxiv/1] en moi," dites-vous. Ce qui est espérance c'est cet Appel d'Arès qui nous dit que rien n'est perdu. Il suffira d'aimer, mais je vous l'accorde, quel boulot !

15avr21 229C19
Bonjour, frère Michel,
C’est avec joie que je trouve votre nouvelle entrée. J’en aime le fond : il y a longtemps que souvent je me sens Job. Et puis j’ai plaisir à vous voir dépasser vos incertitude et tristesse douloureuses d’il y a une semaine. Je les ai comprises.  Il faut dire en effet que loin de nous, vous avez du mal à bien cerner notre réalité : d’un côté il nous faut du temps, des années, voire des décennies pour bien comprendre vos propos. Comme disait Kant : "Nous ne pouvons connaître des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes," donc en confrontant ces choses avec nos capacités de pensée. Pour que nous vous comprenions, il ne suffit donc pas que vous nous donniez votre enseignement et que nous le lisions : les profs le savent, et vous aussi je pense, écouter ou lire un cours, ce n’est que le début du travail d’assimilation, l’essentiel se faisant ensuite en "potassant" ce cours. Mais dans ce blog il y a tant à lire que peu d’entre nous, je crois, font ce travail d’assimilation.
Pour moi, les passages qui me marquaient, jusqu’à présent, je les copiais en attente dans mon ordinateur, où ils étaient classés par dates. Récemment J’ai pris trois semaines pour relire et reclasser tout ça par thème, et ça m’a permis de vous comprendre de façon plus précise.
Et puis, peut-être sous-estimez-vous l‘activité que vous impulsez. Vous affirmez par exemple, si j’ai bien compris, qu’en dehors de Lorient personne n’a suivi votre invitation à avancer sur les petites unités. Hé bien moi-même, tous les mois, sur le site d’échange de notre mission parisienne, je produis une ou deux pages de "feuilleton PUHC" pour creuser la question ; certains répondent parfois, et je suis en lien à ce sujet avec Lorient grâce à notre sœur Christine M.
Mais ce qui me peine le plus, c’est d’observer votre difficulté à percevoir sensiblement la présence de l’Amour et de l’aide divine : quand je lis dans La Révélation d'Arès 39/1 : Tu sentiras comme un air léger Mon Haleine quand Je te parlerai encore plus tard, (…) demande un délai pour la prière, attends que Je te parle, peut-être ai-je tort de comprendre ces versets avec ma naïveté enfantine, mais d’un autre côté, vous, je n’ai pas souvenir que vous les ayez déjà mentionnés. Alors je me suis dit que je pouvais faire un brin de mortification pour vous prêter cette Haleine que je sens si présente, ce que j’ai fait.
Pour votre hésitation à ouvrir ou non de nouvelles entrées, peu importe à mon avis, encore que celle-ci je l’apprécie beaucoup, mais même en vous contentant de répondre aux commentaires reçus, de fil en aiguille vous alimenterez de nouvelles questions, et je crois que de cette façon moins prenante pour vous vous pourrez encore rester en contact un bon moment avec nous.
L’essentiel, je crois, tant que vous vivez sur cette terre, c’est ce contact collectif.
Filialement et fraternellement,
François D. d’Île d France

Réponse :
Pendant les jours d'incertitude, d'incertitude quant à ce que je devais faire pour mon blog, j'ai prié ou plutôt ma pensée a été sans cesse tendue vers le Père, la Vie, comme une voile sous grand vent, et j'ai reçu une réponse, rarissime réponse, du Ciel. Réponse inattendue, pas celle à laquelle j'aurais pensé, pauvre minable que je suis. C'était une Voix me disant : "Tu n'as pas peur de la mort. Tu as raison. La mort n'est rien à côté de la tâche que tu as acceptée de remplir."
Vivre, c'est évidemment la seule chose que, pratiquement parlant, nous ayons à faire. Je me réveille, je vis ; je m'assieds à mon bureau, je vis ; je mange, je vis ; je lis, je vis, je "sous-estime l'activité que j'impulse" (ce qui est sûrement vrai), je vis. Tout cela, c'est vivre, au sens du quotidien, au sens du rapport sujet-verbe-objet. Mais le Père me demande, demande à chacun de nous, de vivre plus fort, plus haut, plus saintement, de dépasser le rapport cause-effet. Il nous demande de vivre, du moins de nous préparer à vivre sublimement, au plus haut de la hiérarchie des valeurs spirituelles, de vivre d'une façon éthérée, transcendante, qui provoquerait l'attention des légions d'anges qui, tandis qu'elles se déplacent dans l'éon, tout à coup s'arrêteraient, se tourneraient vers nous, attentionnées, en disant simplement : C'est beau ! Je suis là dans l'irracontable. Mais je comprends tout ce que vous me dites, frère François, et j'en suis très ému.
Il y a dans notre actuelle façon de vivre, qui est encore la vie du charbonnier, qu'il roule en Rolls-Royce ou en vélo, quelque chose qui n'est pas ce que la Vie appelle vivre. Car ce que la Vie appelle vivre échappe aux moyens de la pensée et je ne peux que me sentir subitement en dehors de ce que sur terre on appelle vivre ; je ne suis plus ni humain ni céleste ; mon incapacité fait de moi un rien.
Vous n'êtes pas à ce niveau de vivre, mais vous effleurez ce que j'ai vécu. Personne sur Terre actuellement ne fait le choix de l'Universel ; tout le monde vit comme vit la larve ; elle a beau se hâter, elle ne rejoint pas l'abeille que nous devons devenir (Rév d'Arès 24/2). Vivre, à l'encontre de ce qu'on appelle terrestrement, en langue humaine, vivre, c'est la divinisation. Cela relève de cet envol décrit dans la Bible par une image grossière : Élie enlevé au Ciel par un char, ce qui est en fait le passage d'une certaine vie à une autre, ce qui pour l'heure n'est réalisé que par la mort, mais reste inaccessible à la pensée comme par la pensée. Je suis passé par ce moment et, n'étant pas digne d'un tel envol, j'ai souffert. Je me suis senti incapable d'être sur Terre, incapable d'être au Ciel. C'est ce que j'appelle "les jours d'incertitude".

16avr21 229C20
En ce moment dans ce monde, je me sens un peu Job et Basile, dans le sens où l’attirance à la course républicaine du bien commun s’éloigne.
Mes rencontres avec les autres personnes s’ouvrent dans le sens ou n’étant plus dans le regard classique, celui des amis de Job. J’écoute et vois mes frères humains comme s'ils avaient un arc avec des flèches et passaient leurs temps à les envoyer dans le ciel en disant : "Oh là là, ces cons qui font n’importe quoi, on passe son temps à s’occuper des problèmes des abrutis !"
Mais, dans le même temps, ils disent aussi : "Bon ! C’est pas clair toute cette histoire de virus, les hommes devraient devenir meilleurs, car notre humanité s’évapore de jour en jour."
Alors, je cherche le mot juste à dire, pour amener la vie, seule solution pour influencer le monde en Bien.
Chacun de nous semble arrêté par le péché et donne une image pervertie de lui. Alors qu'en même temps il est image et ressemblance de Dieu [Genèse 1/26-27]. Le voilà marchant cahin-caha, habillé de belle voiture et beau téléphone, mais divaguant, car la pénitence et sa direction de certitude, le GPS de la science, ne peut pas l’intégrer.
Bon, me dis-je, quoi dire ?
"Aimer, pardonner, faire la paix, car notre chaos collectif est grand !"
Naître, renaître dans le consentement de chaque moment, car le monde s’en nourrit simplement, parce que c’est de la nourriture céleste, même si certains, malades ou gloutons, vont la rejeter sans profit (Rév d’Arès 13/3).
Il y aura des traces, non de virus mais d’une Loi divine [Rév d'Arès 28/8] en dedans d’eux (4/11).
Je note dans l’article information dans "Le Pèlerin d’Ares 1990" Page 154  :
"À la différence de l’information, la Mission dépasse la chaîne chimique du corps et de l’esprit. Elle souffle dans l’esprit, lequel dès cet instant n’est déjà plus d’ordre moléculaire, pour lui donner cette puissance appelée transcendance, le pousser vers la porte étroite, au-delà de quoi l’esprit et le cogéniteur, le corps, concevront une âme."
Votre blog est à  mes yeux l'expression d'un pénitent messager vivant dans notre temps. Cela n'a pas de prix, mais a une  grande valeurs !
Henri S. d'Auxerre, Yonne

Réponse :
Oui, à votre question intérieure : "Bon, quoi dire ?" vous faites bien de répondre : "Aimez, pardonnez, faites la paix, car notre chaos collectif est grand !" C'est direct, c'est déconcertant pour celui à qui vous parlez, parce que — sauf rares exceptions — il n'a plus l'habitude d'entendre de telles phrases. Le missionnaire croit souvent que parler ainsi est trop déroutant pour être bien reçu et il essaie généralement de dire des choses qui tombent dans le verbiage commun, celui des politiques, des media, etc., mais ces propos puisés à la verbomanie du jour ne font pas plus de profit ; elles en feraient plutôt moins. Pense-t-on que ce que me dit Jésus la nuit du 14 au 15 janvier 1974 et les nuits suivantes jusqu'au 13 avril 1974 ne me dérouta pas complètement ? Il me dérouta et même parfois me choqua. J'ai longtemps dit, en décrivant les trois mois au cours desquels Jésus m'était apparu, à peu près ceci : "Il ne me laissa rien de ce que j'avais cru, sauf peut-être Dieu... Et encore ! Il ne s'agissait pas du Dieu auquel j'avais cru." Si vous êtes, comme apôtre, la Voix du Père, parlez comme le Père ou comme ses prophètes ! Ce sont les mots même de la Parole et vous ne risquez pas de vous tromper.
Plus j'avance dans ma mission prophétique, plus je réalise qu'on ne peut traduire ce que dit la Vie. Ce n'est pas traductible. On n'apprend pas à parler comme Dieu. On ne fait que parler comme Dieu, parce qu'apprendre, c'est déjà, d'une certaine façon, traduire. Il m'est arrivé de me dire qu'apprendre la physique ce n'est pas comme la vivre comme les grands découvreurs la vécurent. Archimède, dit-on, prit un bain et laissant couler son bras dans l'eau comprit soudain qu'une poussée de bas en haut ralentissait la descente du bras dans le liquide : C'est le principe d'Archimède : "Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci, une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité, au poids du volume de liquide déplacé". Newton s'allonge sous un pommier, voit une pomme tomber et comprend comment fonctionne la gravitation : 'Deux corps pesants s'attirent avec des forces vectoriellement opposées et de même valeur absolue (la pomme d'un côté, la terre de l'autre). Cette valeur est proportionnelle au produit des deux masses, et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Ces deux forces opposées ont pour axe commun la droite passant par les centres de gravité de ces deux corps. Tout cela a été mis en équations mathématiques, que nous apprenons, mais quelles sensations eurent respectivement Archimède et Newton sur l'instant de la découverte ? Cela, nous ne l'apprenons pas et c'est pourtant ce qui est essentiel : la vie. C'est parce qu'il a recherché autre chose que la formulation mathématique qu'Albert Einstein a eu l'intuition que la loi de Newton n'était que relative et comprit qu'il fallait voir les choses autrement. C'est la même chose pour la Parole de Dieu. C'est parce qu'elles aiment "arithmétiser", si j'ose dire, que les religions mettent la Parole en dogmes, le dogme étant leur mathématique. Il nous faut sortit de là et nous replacer dans la situation qui fut la mienne face à Jésus puis face au Père, c'est-à-dire nous replacer dans la Vie. Voilà pourquoi nous n'avons pas de doctrine. Vous pouvez donc dire : "Aimez, pardonnez, faites la paix, car notre chaos collectif est grand !" mais en ajoutant par exemple : "Mais attention, ce n'est pas une formulation mathématique. N'aimez pas avec votre cerveau, mais aimez votre cœur. Réveillez la Vie au fond de vous..." Vous pouvez encore ajouter : "Nous sommes des Pèlerins d'Arès, nous avons tout simplement compris ça et nous savons que le monde non seulement doit, mais peut changer."
Apprendre reste toujours en déséquilibre avec le réel. C'est ce réel déséquilibré, en porte-à-faux, que la Parole d'Arès appelle le Vrai. Parlez vrai ! Ne parlez pas en raisonnant. Nous ne donnons pas une recette, nous rappelons la bonne façon de vivre ; c'est autre chose. C'est en apprenant à vivre ainsi que nous apprenons d'abord à mourir, puis plus tard à ne plus mourir. Car tout est relatif ; la mort elle-même est relative. C'est la grande leçon de La Révélation d'Arès.
Merci, frère Henri, pour votre commentaire dans lequel je sens en vous quelqu'un en grande évolution ; raison pour laquelle je vous réponds autrement que je vous ai répondu jusqu'à maintenant. Vous avez bâti une pile du pont qui va vous relier au monde ; vous continuerez de construire ce pont. Job, au fond, c'est le type qui a compris qu'il fallait construire le pont entre le Père et lui, entre les hommes et lui, etc., et qui s'y met avec précaution, parce que l'eau qui coule au-dessous est torrentielle. Même chose pour Basile le Bienheureux.

16avr21 229C21
Très cher frère Michel,
Je suis très heureux que vous poursuiviez votre blog , car comme vous l'avez écrit dans un article du "Pèlerin d'Arès", vous êtes un puits de pétrole et j'ajouterais : inépuisable. Merci de nous transmettre toute cette richesse pour nous aider à retrouver la Vie [Rév d'Arès 24/5].
Tout en me promenant dans les bois, je méditais et pensais à votre entrée sur Job et Basile.
Cette phrase est venue en moi : "C'est en n'étant rien qu'on est Tout."
Pour moi, Job et Basile symbolisent surtout le dépouillement intérieur.
L'absence de désir, d'envie, d'agitation pour être totalement présent à Soi ou pour le dire autrement à l'image et ressemblance de Dieu qui est en soi.
Dans ce dépouillement Job et Basile retrouvent Dieu ou la joie à l'intérieur d'eux-mêmes.
Quand Dieu s'adresse à Job n'est-ce pas finalement un dialogue entre lui et son dieu intérieur ?
Ce ne sont pas les biens matériels qui sont le problème mais l'attachement qu'on leur portent qui nous éloigne de l'Essence Ciel.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Non, je n'ai jamais écrit que j'étais un puits de pétrole. J'ai écrit, et dit aussi, que "Si j'étais un puits de pétrole, on ferait attention à moi, mais comme je ne le suis pas, je passe inaperçu."
Oui, tout comme vous, mon frère, je dis souvent : "C'est en n'étant rien qu'on est Tout," mais je dois quand même préciser que si je réduis la phrase à ces quelques mots c'est pour ne pas encombrer mon blog de réponses trop longues. En fait cette phrase demanderait toujours un petit développement. Je devrais dire : "C'est en n'étant rien de ce que je crois être comme animal humain que je suis Tout comme être idéal mais pas encore né à lui-même." Il m'est aussi arrivé de dire : "Je ne suis encore que le mythe de ce que je devrais devenir." Il y a déjà des exemples de mythe en marche vers la Vérité mais loin encore d'être parvenu à terme ; par exemple Jonas, figure même de la prophétie inachevée ou inaccomplie, ou, dans le légendaire grec, il y a aussi Alexandra, plus souvent appelée Cassandre, qui connaît l'avenir mais que personne ne croit. Nous vivons dans les incertitudes de ce que nous devrions être si la graine en nous germait enfin comme ces Jonas ou d'Alexandra, ces douteux, ces hésitants ou hypothétiques, qui finalement ne sont rien aux yeux du monde, quoiqu'ils possèdent les clés du monde changé sans pouvoir y faire entrer les hommes de la façon qu'il faudrait. Pour l'heure, les serrures ne fonctionnent pas ; les clés y entrent mais n'y tournent pas.
Mais ce n'est que pour l'heure... Qu'importe que ce moment où rien d'heureux n'arrive pas avant plus de quatre générations (Rév d'Arès 24/2). Ce changement radical arrivera un jour.
Merci, frère Denis, pour votre commentaire.

16avr21 229C22
Tout peut basculer très vite dans la vie. Je sais que je peux devenir une miséreuse du jour au lendemain mais serais-je une Job ?
Votre enseignement nous a depuis longtemps préparé à tout perdre matériellement y compris notre corps, et il nous a appris à tout gagner : la Vie, pour le simple prix d’entrer en pénitence, de créer notre âme.
L’extrême dépouillement de notre direction de certitude : le Bien à accomplir, contraste tellement avec le lacis des vanités, les méandres intellectuels, les tentations de compliquer tout, de laisser le bruit se répandre encore et encore.
Je nous sens, nous Pèlerins d’Arès, formant le grand corps de Job ou de Basile, vus comme des miséreux par les pouvoirs, des benêts par tous les autosatisfaits, rationalisateur et velléitaires décrits dans la Veillée 26, et pourtant nous sommes riches de toute la terre, de toute notre bonté , de toute notre sagesse, de toute l’humanité heureuse que nous ferons réapparaître.
Je vous embrasse de tout mon cœur.
Nicole D. du Rhône

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, pour ce beau commentaire.
Arès est tout au fond du Bassin d'Arcachon, dans l'angle Nord, et la pente du Bassin est si faible qu'à marée basse le mer se retire très loin et qu'il est possible de marcher sur le fond quelques heures avant qu'elle ne remonte. Il nous est arrivé, à Christiane et à moi, de marcher longuement, pieds nus, sur cette étendue sableuse, parsemée de quelques flaques où s'agitent des bébés-crabes, et je n'ai jamais manqué, au cours de ces marches, voyant scintiller ou devinant la mer là-bas dans le Sud, de me dire : "La mer tantôt est là, tantôt s'en va. Rien n'est stable en ce monde. Aucun bonheur, aucune possession, aucune situation ne peut durer dans un monde voué à des oscillations incessantes. La Révélation d'Arès vient nous dire : Ce qui oscille, varie, va sans cesse de côté et d'autre peut cesser, si vous devenez stablement pénitents. Alors il n'y aura plus ni jour ni nuit, Ma Lumière couvrira tout sans cesse (Rév d'Arès 31/8). Ce que dit la Parole d'Arès et que nous voyons en marchant sur le fond du Bassin est exactement, sur le Fond, ce que vivent Job et Basile le Bienheureux : Un jour on a, un autre jour on n'a plus ; un jour on vit, un jour on meurt ; un jour l'homme est bon, un jour l'homme est méchant... C'est pourquoi il ne faut pas juger et c'est pourquoi la seule façon de supporter cette incertitude est l'amour, car lui, qui malgré tout bouge aussi, ne fait qu'aller de ce monde vers l'autre monde, vers la Vie, l'Amour avec un grand A. Oui, vous pouvez "devenir miséreuse du jour au lendemain, oui, vous pouvez être une Job." Moi aussi. Mais comme vous savez aussi bien que moi, nous pouvons changer.

16avr21 229C23 
Cher Mikal,
Merci pour votre réponse 229C19. La Voix vous a dit quelque chose qui nous concerne tous : " Tu n'as pas peur de la mort. Tu as raison. La mort n'est rien à côté de la tâche que tu as accepté de remplir".
Je pense à la deuxième Théophanie, à la voix douce qui vous dit : "Redoutable le sort des prophètes !"
Apôtres de La Révélation d'Arès à votre suite, nous avons accepté cette tâche et sommes tous concernés (Rév d'Arès 40/6). Je plonge en moi-même, mes pensées s'envolent vers la prière que nous récitons à l'entrée des Saint Lieux à Arès : "Me voilà, Seigneur. Je me croyais juste et sage, Tu as du m'appeler."
Le résultat de ma moisson des âmes est nul, alors avec mon faible lumignon, comme tous les apôtres, je cherche. De mémoire, je disais récemment à une sœur : "Je n'ai pas peur de la mort. Je ne sais pas si je rejoindrai la Flotte Céleste (Rév d'Arès, Veillées 17 et 18), ou si, j'irai dans les ténèbres glacées (16/16-18). Je ne pense pas comme Élie qu'un chariot de feu viendra me chercher. Je verrai lorsque je passerais de l'autre côté. Je suis une larve qui n'a pas encore procédé à sa métamorphose, bien au chaud dans son cocon et se n'est pas l'envie qui me manque d'en sortir, je sais que je ne sais pas. Ce que je sais c'est que seule la pénitence, l'amour à l'image et ressemblance positive en moi, procèdera à la métamorphose accomplie à mon salut et celui de toute l'humanité.
Tout cela me fait plonger et remettre profondément en question. Je ne trouve pas les mots pour exprimer tout ce que je souhaiterais dire. Je le fais par cette image et citation (Révélation d'Arès ii/1-2).
Didier Br. d'Île de France.
Les soleils dans les Main de Dieu, par Didier Bretones

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire.
On n'est pas pénitent et on ne procède pas à la Moisson sans quelque conte de fée en tête. Avant d'entrer vraiment en pénitence il me faut bien d'abord y penser, me dire : "Je vais aimer, pardonner, faire la paix, etc." Je me raconte un conte de fée avant d'être vraiment pénitent, parce que la pénitence est difficile, elle ne s'installe pas dans l'être avant de pouvoir s'accomplir concrètement. Au début, qui peut durer longtemps, on s'emplit plus d'émoi que de réalité. L'émoi ne résiste pas aux contrariétés ; on croit aimer et puis soudain quelque chose nous contrarie et on se fâche, on devient nerveux, on brame, on ne parle pas en humain aimant. On se rend compte après coup qu'on n'aimait pas ; on croyait aimer. Que fragiles et rêveurs nous sommes !
Bref, la pénitence est assez longtemps l'entonnoir de nos rêves ; des années durant nous remplissons quoi ? Une bouteille. Le foi est d'abord un tiède pipi, serait-il un pipi d'éléphant, dans la mer que chacun de nous est, la mer de l'homme qui cache toujours une tempête, pas la Mer du Très Haut, Il faut réchauffer la mer humaine et c'est long, long, long. Ce n'est que le jour où l'image et ressemblance du Père se réveille un peu en nous que nous commençons d'être pénitents. C'est peut-être ce qui va vous arriver, frère Didier, qui comme chacun de nous a beaucoup espéré qu'il deviendrait un Job, un jars (François d'Assise, Rév d'Arès xxxvi/3), un Basile le Bienheureux et trouverait, au prix d'un gros effort intérieur, la Suavité merveilleuse de Dieu. Alors, vous saurez que vous aurez une âme, cette montgolfière qui vous élevera vers les étoiles le jour où s'arrêtera votre cœur.

16avr21 229C24
https://youtu.be/zWwlg213_wQ
Une légende du moyen âge raconte qu'un gentilhomme fut arrêté par son seigneur et enfermé dans le donjon du château. Il fut conduit au bas d'un escalier très profond par un geôlier portant une énorme clef. La porte d'un cachot s'ouvrit, il fut poussé en avant, puis la porte se referma à grand fracas sur lui. Il demeura 20 ans dans ce cachot. Chaque jour, le geôlier ouvrait la porte avec un bruit sinistre, posait sur le sol un pichet d'eau, une miche de pain, puis refermait la porte avec le même bruit.
Au bout de 20 ans, le prisonnier se résolut à ne plus endurer son martyre. Il désirait mourir, mais ne voulait pas se suicider. Il prit donc la décision d'attaquer le gardien à sa prochaine visite. Celui-ci pensait-il, le tuerait pour se défendre et sa misère prendrait fin ! Il se dit qu'il devait examiner la porte soigneusement, afin d'être prêt le lendemain. Il s'en approcha, saisit la poignée et la tourna. À sa grande stupéfaction, la porte s'ouvrit. Il s'aperçut qu'elle ne possédait pas de serrure et que, par conséquent, il n'avait été enfermé, pendant toute ces années, que parce qu'il avait cru l'être. Il marcha à tâtons dans le couloir et monta l'escalier. Au sommet deux soldats qui bavardaient ne firent aucune tentative pour l'arrêter. Il traversa la cour d'honneur sans éveiller l'attention et il sortit libre. Il rentra chez lui sans encombres et vécut heureux. Il aurait pu ouvrir la porte du cachot à n'importe quel moment s'il avait su, mais il ne savait pas. Il n'était captif, ni de la pierre, ni du fer, mais de ses présupposés et d'une croyance. Il n'était prisonnier que de son esprit.
Axel D. non localisé

Réponse :
Merci, mon frère Axel. J'ai entendu cette histoire en diverses variantes au cours de mon existence, l'histoire du prisonnier ou du persécuté qui n'était emprisonné ou persécuté que par ses propres idées. Mais cette histoire fait surtout ressortir le rôle souvent funeste des apparences. Le gentilhomme dont vous parlez est quand même arrêté, jeté en prison et chaque jour nourri par le gardien qui pose dans sa cellule un pichet d'eau et une miche de pain. Le gentilhomme est donc raisonnablement persuadé, sans même devoir le vérifier, qu'il est incarcéré. Je dirais donc que la leçon sur le rôle pernicieux des apparences vaut autant pour l'emprisonneur que pour l'emprisonné. L'emprisonneur fait volontairement peur au gentilhomme, lequel subit raisonnablement son sort. D'un côté comme de l'autre il a été donné aux idées un rôle actif, une fonction conceptrice.
Ce que je ne comprends pas, c'est comment cette affaire de jeux des apparences vient faire chez nous.
Comme je ne vous connais pas, il m'est difficile de deviner ce que vous voulez nous dire ici.
Une malin génie, une sorte d'enchanteur Merlin m'aurait-il adressé La Révélation d'Arès pour me pousser à engager un certain nombre de gentils frères et sœurs dans une voie purement illuoire où comme moi ils s'enferment sans qu'il y ait vraiment d'issue ? Le péché dont parle La Révélation d'Arès n'aurait-il d'existence que dans l'idée que l'homme s'en fait et serait-il une pure légende où nous nous enfermons sans même vérifier s'il a quelque fondement ? Le mal serait-il la normale et le bien dont nous rêvons ne serait-il qu'une illusion ? Ou Dieu, s'il existe, ne serait-il qu'un énorme farceur qui se joue de ses créatures en les enfermant dans des concepts illusoires dont ils pourraient sortir d'un simple haussement d'épaule, s'ils savaient ?

16avr21 229C25 
Bien aimé prophète Mikal,
Merci à la Vie de vous avoir répondu, vous libérant ainsi de ces jours d'incertitude que vous avez traversés (229C19) ! Merci à vous, frère Michel, pour votre inlassable travail d'enseignement.
On sent bien que quatre générations ne suffiront pas [Rév d'Arès 24/2] pour passer de la vie à la Vie, mais l'important est de ne jamais nous arrêter dans notre effort d'ascension, à la Lumière de vos conseils.
En vous laissant un poème que Jean-Louis vous soumet, je vous embrasse bien affectueusement avec sœur Christiane.
Chantal C. d'Aquitaine
-------------------------------------------------------
Leçons dépassées

Enfant, j'étais toujours
Dépassé par les leçons
Par cœur imposées.
C'est bien plus tard
Que j'entendis la Leçon
Au cœur me traverser.

Assis mains sous fesses
Je plongeais dans l'image
Des châteaux et chevaliers
Flèches et huile bouillante
Devant grand maître conteur
De notre histoire effrayante.

Oh! Mon frère aimé Job
Que dire de ce que tu as dit ?
Je m'efface devant toi
Car je ne sais rien du Tout.
Sauf, peut-être une chose
Que ms oreilles d'enfant
Auraient préférer entendre :
Le récit de ton incroyable vie
D'une toute autre Réalité
Aux épouvantables tueries
Qui de tristes siècles en siècles
Me revenaient chaque année.

Enfant, j'aurais pu jouer à toi
Au lieu des mousquetaires
ou du bossu de Notre-Dame.
Mais...
L'histoire s'écoulait violente
Comme l'eau des ruisseaux
De partout, inexorablement.
Chevaliers, valets ou gueux
À la cour des rois et reines
Ou à la cour des miracles
J'étais réduit à la même leçon.
Jean-Louis Alexandre C., d'Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Chantal, pour votre commentaire, et mon frère Jean-Louis pour votre poème.
Vu du seul point de vue humain, le déchiffrement du destin de l'homme n'est qu'une suite multi-millénaire et sans fin de questions, toujours les mêmes, sans réponses définitives. C'est un peu ce que signifie le poème de Jean-Louis. Et puis, soudain — mais pas our la première fois dans l'Histoire — arrive La Révélation d'Arès qui nous dit, en somme : "Vous pouvez vous en sortir ! Entrez en pénitence !" L'homme n'a pas d'autre solution pour sortir de sa tombe. Encore merci !

18avr21 229C26
Le renoncement de Job.
Il faut d’abord savoir qu’il faut [intelligemment, Rév d'Arès 32/5] renoncer, avant de vouloir et de pouvoir le faire.
Tout humain, sans même qu’il s’en aperçoive, érige au fur et à mesure de son existence des murs autour de lui, entre lesquels il s’organise et réagit au monde.
Sans La Révélation d’Arès, on en serait encore à tourner en rond, chacun dans son petit enclos, à se demander comment être.
La Révélation d’Arès est claire, directe et intransigeante : Désormais, tu n’es plus rien pour toi-même (40/6), déclare-t-elle. C’est un coup de massue, mais pour qui croit en l’authenticité du Message, il n’est pas possible d’éviter ce verset.
Alors, on se dit qu’il faut bien commencer à renoncer à soi-même.
Peu à peu on se rend compte  qu’on entr’ouvre les portes de sa cage, qu’on s’écarte du système inconscient qu’on s’est construit, et surtout peu à peu on se rend compte que "la prison c’est soi, le système c’est soi, l’ennemi c’est soi" et que chacun est victime de lui-même. (que ce soit le puissant, le président de la république, l’archevêque ou le quidam du quartier).
Ainsi il devient possible de renoncer, parallèlement au conformisme de ce monde, aux honneurs, aux succès, même à la considération, renoncer  à tout ce qui enferme, divise, sépare, détruit, parce que le chemin spirituel est une libération de ses propres illusions, de sa volonté d’avoir raison, il est aussi bon de renoncer à ses propres idées modelées par la culture politique, religieuse, scientiste à laquelle personne n’échappe, et pourtant ça c’est extrêmement difficile, car le tentateur, l’usurpateur, l’envahisseur, le coucou |Rév d'Arès i/10, xxi/1, xxxiii/19] est toujours aux aguets.
Renoncer à soi-même, c’est faire rentrer en soi, à la place de soi, le Créateur, le Père trop aimant [Rév d'Arès 12/7] pour pouvoir naturellement aimer, pardonner, avoir une intelligence du cœur, être pénitent [libre de préjugés].  Ni les religions, ni la raison, ni la philosophie qui pourtant cherche l’absolu, l’universel, n’ont réussi   à pousser l’homme au-dessus de lui-même, simplement parce que ces hommes qu’ils soient religieux, philosophes, athées, quelles que soient leurs croyances,  sont restés enfermés en eux-mêmes. Leurs fidèles sont restés eux aussi enfermés en eux-mêmes.
La Révélation d’Arès est ferme sur ce point : Rappelle à l’impénitent qu’il anéantit son âme (16/15)... De te dérober à Mon Appel, tu t’anéantiras (4/4)… Que ton esprit les frôle, Je t’anéantis (37/5), mais elle ajoute qu’aucun malheur ne te frappera si tu ne t’y prêtes pas (39/10), qu’une légion d’anges t’assistera (29/6), etc.
Bien d’autres bienfaits sont accordés au pénitent. Tout cela pour dire que tout humain qui renonce à lui-même grandit en conscience, en bonheur, en goût de vivre, en amour, en confiance, en paix intérieure.
Par contre, tout humain qui ne renonce pas à lui-même est pris à son propre piège. Jésus le déclare (Matthieu 16/24): Que celui qui veut me suivre, renonce à lui-même. Le Coran le rappelle (4/79) :  Tout bien qui t’atteint vient d’Allah, tout mal qui t’atteint vient de toi-même. L’apôtre Paul, environ 15 ans après la mort de Jésus,  l’écrit aux Galates d’Asie mineure (Galates 2/20) : "Ce n’est plus moi qui vis en moi, c’est le Christ, (6/3) Si quelqu'un pense être quelque chose alors qu'il n'est rien, il se trompe lui-même. "
Charlie F. du Nord

Réponse :
Merci, frère Charlie, pour ce commentaire.
Le renoncement, voilà un thème de mission très difficile à annoncer au public et cependant fondamental. Le renoncement est le moteur, le ressort, l'énergie fondamentale de la pénitence. Vous avez raison d'évoquer le renoncement comme fondamental, quintessentiel, donc préalable — "il faut [intelligemment, Rév d'Arès 32/5] renoncer, avant de vouloir et de pouvoir le faire.
J'attrape au passage le renoncement que vous évoquez pour le lier à la pénitence et donc à la mission, car la pénitence d'un humain ne va pas sans sa quête incessante d'autres pénitents, quête que le Père appelle Moisson. La pénitence est par nature fertile, semeuse ou productive de pénitence, ou n'est pas.
C'est donc, oui, un sujet fondamental d'importance dans l'action apostolique, surtout dans un monde qui va dans le sens inverse du renoncement à peu près dans tous les domaines.
Le renoncement, c'est le déclic, le retour au point de départ de l'amour du prochain. Celui qui ne comprend pas qu'il ne se fondra pas dans l'Amour s'il n'aime pas, s'il ne renonce pas d'abord à lui-même ne peut pas commencer sa pénitence. C'est un mouvement fondamental de changement.
De là une des grosses difficultés de la mission dans un monde où le renoncement est mal vu ou fait partie des idéaux jugés impossibles. Il n'y a pas de changement d'axe de l'esprit et donc de sentier spirituel sans renoncement. Il n'est pas nécessaire de suivre Job ou Basile le Bienheureux à la lettre et de renoncer au matériel, ni à la réflexion, ni à la prudence, mais de renoncer aux obstacles thétiques ou existentiels au fond de soi. Il n'y a pas moyen de devenir meilleur autrement. S'il n'y a pas renoncement, tout le reste n'est qu'idées qui glissent sur la vie sans y pénétrer. Réveillons donc ce qu'il y a de plus fort, de plus noble, en l'homme : le renoncement. Vous avez raison, frère Charlie, de le souligner. Mais il est bon d'entendre aussi les voix de Job et de Basile le Bienheureux.
Renoncer, c'est être absolument amoureux du monde ; c'est aimer au sens le plus beau du mot.
Renoncer, c'est être passionné d'une envie vraie d'un autre monde. Renoncer au sens spirituel n'est pas renoncer à faire l'amour avec sa femme, à dormir sur un bon matelas, à manger à sa faim, à rouler en voiture dans un monde où le prochain est souvent loin, etc. C'est renoncer au mal, au mensonge, à la jalousie, à la vengeance, à la cupidité, à la colère, à tout ce qui empoisonne cette vie.

18avr21 229C27 
Le livre de Job m’intrigua dès que j’en pris connaissance. Avant de devenir pèlerin, je caressais même l’idée d’en faire un spectacle de théâtre. Pourtant une interprétation simple et limpide m’échappait, je pressentais une puissance spirituelle sous la nudité de cette figure humaine confrontée au Mal, hors d’un contexte géographique et temporel défini — "on ne sait si Job est hébreu, arabe, babylonien, perse, etc." —, et qui restait fidèle à son Dieu en dépit de tous ses malheurs.
Oui, mais quel Dieu ?
C’est vous qui m’avez le premier éclairé quand vous avez fait un petit enseignement aux couples de fiancés qui devaient s’épouser le 2 juillet 1988. Job devenait le héros d’une fidélité choisie, voulue, à partir de soi. Dieu disait au tentateur : "Vas-y, tente cet homme-là, il Me restera fidèle, fais-lui toutes les crasses que tu veux, mais ne le tue pas." Et vous mettiez cette fidélité à Dieu en parallèle avec celle des époux l’un envers l’autre. Pas de loi, de contrat, de promesse solennelle, de cérémonie, de sacrement, de bénédiction, rien d’extérieur qui puisse garantir à jamais la continuité de la confiance mutuelle accordée par amour, librement, de cœur à cœur, entre époux.
Ce fut pour moi le dévoilement de la liberté absolue où s’enracine la vraie foi. Le monde m’apparut comme le puissant tentateur qui disperse par ses péripéties, dont nous sommes tous les co-créateurs sous l’emprise inconsciente du péché. Et le Dieu religieux inventé, grand manitou tout puissant extérieur à soi qui disculpe l’homme de sa propre responsabilité collective envers lui-même. Nous sommes tous Job et nous sommes tous Dieu ! La pleine richesse spirituelle c’est l’extrême pauvreté de système : vases communicants. La misère matérielle, la souffrance et même la mort ne sont que vicissitudes passagères de l’existence : Job "n'est que l'homme face aux hasards ou aux choix de sa condition de pécheur."
La vraie Justice est dans l’homme Juste ou elle n’est pas. Le Juste est le fidèle à la Vie, Majestueusement Simple, qui se situe au-delà de toute phénoménologie, hors du très court temps de passage humain sur cette terre, comme le fait entendre Dieu par son : Où étais-tu quand Je fondais la terre (Job 38/4) ? Sous ce regard, l’hypothèse de Job en tant que renonçant est d’autant plus crédible.
Continuer le blog ? On peut évidemment voir la prolixité du blog comme une pâtée fort nourrissante, la bette dont vos fidèles se repaissent goulument autour de votre pied gras (Rév d'Arès xvii/1) — et pas seulement eux —, à laquelle ils s’habituent qui, pour le moment, entretient aussi le confort d’une certaine indolence face à la mission vertigineuse qui les attend, remet à demain le temps de renoncer aux vanités (13/4) qui est aussi celui de l’accomplissement.
Peut-être que l’envie "de vivre plus fort, plus haut, plus saintement" (229C19) deviendra plus impérative avec le vide créé par votre disparition physique ? Quoiqu’il en soit, vous avez finalement pris une décision, vous ne ferez pas faire "mentir" la Parole : Tes fidèles pleureront sur tes mains glacées avant que tu n’aies vu même le petit reste que Je t’envoie rassembler accomplir la Parole Que Je te livre (24/3). Il y a un temps pour tout. Nous ne sommes pas encore mûrs, l’accomplissement viendra avec la conscience collective, donc des pénitences plus poussées, et la reconnaissance mutuelle du génie de chacun(e) non pas pour lui-même ou elle-même, mais complémentaire à l’autre, au service de tous et du Dessein divin. Bref, quand, de phénix nous deviendrons enfin des oies comme le souligne très justement le commentaire de Bernard L (227C102). Et ce, en dépassant la "vie phénoménologique", quelque chose du plat rapport cause-effet élevé comme une tour intellectuelle indépassable où se vautre le rationalisme comme dans une fange dont l’homme ne pourrait jamais s’extraire. Nous serons alors la pieuse gente qui s’abat comme Son Poing (Rév d'Arès xLv/13) sur la terre.
La mission sociale, séductrice et à côté de la plaque était déjà une forme d’échappatoire devant la vraie et lourde tâche. Elle ne ramenait pas grand monde, la mission spirituelle n’en ramène pour le moment pas davantage, serait-ce une erreur ? Que non ! Nous sommes clairement sur notre spécificité et c’est bien grâce à votre réorientation toute prophétique. C’est tout bête : Cette spécificité ne deviendra opérationnelle que quand nous l’incarnerons davantage, vous le savez bien. Nous sommes des Job moissonneurs encore trop grassouillets du monde.
Notre rayonnement se verra davantage à l’extrême dénuement de système, par le retour au Soi, la connexion plus intime avec la Vie devenue naturelle et libre, bref une certaine forme de renoncement au monde comme l’a fait Basile et peut-être Job, mais moins sur le plan matériel que sur celui mental des idées, des habitudes, du confort, des réflexes conditionnés. Nous donnerons alors l’aumône à nos frères humains d’une fidélité sans faille, accrochée à Sa Lèvre comme des véprelles (Rév d'Arès xxii/16) ? Notre richissime pauvreté entraînera une jambe par-ci, une autre par-là, et de plus en plus au fur à mesure de la dé-crédibilisation concomitante des rois qui s’est amorcée avec la covid et qui ne fera que s’accentuer, ne serait-ce que parce qu’il faut bien survivre par soi-même, gagner en autonomie dans des unités plus petites, comme se soigner avec bon sens, sans attendre les autorisations calculatrices, corrompues et perverses des maîtres ni trop de miracles des produits issus de la science de l’homme.
Personnellement, ça pourra peut-être paraître prétentieux à certains, je n’ai plus fondamentalement besoin du blog sur le plan de mon alimentation intérieure. Le blog qui est, au reste, déjà une mine si profonde que le reste de ma vie n’aurait pas le temps d’en épuiser la richesse. Mais j’en ai capté l’Esprit, je crois, et ça me semble l’essentiel (l’essence-ciel !). Comme le poète j'ai envie de dire : et j'ai lu tous les livres". Je ressens chaque jour mon manque, ou mon hésitation, mon Feu trop faible devant la transcendance ouverte du Vent fou levé de Nazareth (Rév d'Arès 25/7), mais je n’ose. Est-ce que d’autres ? Tel un albatros de Baudelaire, qui n’aurait encore jamais volé, je reste gauche, honteux, empêtré par ses ailes inutiles, ou trop faibles, peut-être pas encore assez longues, objet de risée à mes propres yeux.
Toutefois, le blog reste un outil de liaison, le cœur battant de la grande assemblée qui se prépare à son envol et j’y prélève encore régulièrement des pierres précieuses. Ainsi récemment ai-je tendu l’oreille à vos propos sur la phénoménologie (227C82 & 83) d’autant que j’étais justement en train de lire un vieux Magazine Littéraire consacré à ce sujet.
A priori, je voyais la phénoménologie comme une voie philosophique intéressante, un vrai pragmatisme qui retourne à l’homme et son expérience, une pensée ouverte, sans système. Et féconde ! Ne trouve-t-on pas dans la foulée de Husserl une brochette de philosophes fort divers tels que Lévinas, Ricoeur, Derida, Merleau-Ponty, Heidegger ou Sartre… ? Sartre c’est quand même un existentialisme profane qui ressemble au nôtre : l’existence qui précède l’essence. Je trouvais même a priori dans la méthode de réduction phénoménologique, qualifiée de "transcendentale", où l’observateur s’inclue dans l’observation, un air de ressemblance avec l’approche de Krishnamurti, qui, à mon sens, enseigne une façon de Voir directement Ce Qui Est au-delà des phénomènes eux-mêmes. Toutefois, j’avais repéré que l’une réalise par une opération rationnelle complexe, toute cartésienne et mentale, ce que l’autre fait parce qu’il a reçu des Yeux pour voir, des yeux qui transcendent la réalité et percent la bulle dans le morio (Rév d'Arès vi/2). Vos commentaires m’ont éclairé sur une façon d’envisager la phénoménologie sous un angle que je ne percevais pas. Merci ! N’est-elle pas, au fond, selon vous (dites-moi si je me trompe), une pensée qui enterrerait définitivement la transcendance du Divin, la Vie sublime, dans la prison mentale de l’homme pécheur, sans possibilité d’en sortir : la mer sans rive où tu ne pèches pas (i/10) ? Et qui, de ce fait, sous l’inconscience hautaine du péché, se généralise à toute la planète ? La conscience qui est toujours, selon la formule de Husserl, "conscience de quelque chose" devient dès lors l’unique constitué de la réalité qui ne peut plus par conséquent échapper à elle-même. Selon cette pensée, il est évidemment exclu qu’une Conscience hors du temps, hors de toute culture puisse s’adresser à un homme pour tendre Sa grande Main Paternelle (ou son Sein Maternel) à tous afin qu’ils se sortent eux-mêmes de leur propre piège (ix/8).
Et pourtant… il y a Arès, Son Événement et son prophète !
Incontournables !
Parce que Dieu, le Vra i, S’enracinepour la première fois depuis bien longtemps dans une génération (Rév d'Arès 31/1) humaine comme Modus Vivendi et non comme croyance, idole de l’esprit (23/8). À force de périls pleuvant sur eux (xxxii/11), il faudra bien que les hommes réalisent que si Dieu est Étalé sur l’Univers ils ne peuvent pas L’enfermer dans la petite boîte de leurs idées, qu'ils n'enferment dès lors qu'une idée, mais qu'ils loupent la Vie, la Réel et passent une fois de plus à côté d'eux-mêmes. Pour libérer toute la Force divine en eux il faudra bien qu’ils se fendent la tête jusqu’à la gorge (viii/6), qu’ils acceptent les plaies de Job avec sérénité du frère devant l'aube en retrouvant la fidélité à leur Nature divine, en la redéployant, en abandonnant les sirènes des explications religieuses et phénoménologiques, des bulles imaginaires, champagne de l'existence, qui enivrent (32/11) mais ne libèrent jamais.
C’est sous la double conjonction des périls créant un sauve-qui-peut général, une envie forte de changement et du petit reste que vous avez rassemblé montant solidement sur ses deux pieds (x/7) des profondeurs, que ce monde commencera à changer.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Vous abordez ici le problème de la phénoménologie. Je vais m'y cantonner dans ma réponse.
La phénoménologie n'est pas exactement une philosophie à mes yeux, parce qu'elle est appliquée aujourd'hui à des domaines où l'homme n'est pas concerné ; c'est un courant de pensée basé sur une réflexion première d'Edmund Husserl, qui, c'est assez clair quand on le lit, cherchait à créer une sorte de philosophie de la science. Dès lors que la pensée déborde du domaine scientifique, donc de considérations strictement matérielles, et s'étend sur l'immense domaine métaphysique, dont l'un des pics est la foi : le Vrai sans preuve selon ma définition, quantité de problèmes se posent et la phénoménologie s'effondre. Pour le moins, elle devient bancale ou n'est plus qu'une arme de mécréant.
La phénoménologie tire son nom de sa démarche de fond, qui est de ne voir la réalité que "telle qu'elle est", notamment telle qu'elle se  révèle à travers les phénomènes. Mais où la phénoménologie situe-t-elle, alors, l'événement d'Arès puisque que pour elle il n'y a pas phénomène, il n'y que l'affirmation sans preuve d'un seul bonhomme prétendant que deux hôtes d'un Univers invisible lui ont parlé ?
Je sais que des penseurs ont élargi, parfois considérablement, le domaine de la phénoménologie husserlienne, mais de grands problèmes demeurent. La phénoménologie s'étend alors à l'observation et la description des phénomènes et de leurs modes d'apparition considéré indépendamment de tout jugement de valeur. Je ne connais pas de phénoménologues qui s'en soient tenus à ça. Je ne trouve pas de phénoménologie prétendument universelle. En fait, la phénoménologie est "capricieuse, ondoyante, diverse, déconcertante" disait Georges Duhamel, mais bon ! C'est un bonhomme oublié. Henri Frédéric Amiel, écrivain suisse auteur d'un "Journal" fameux par la richesse de son contenu, a parlé de la pure phénoménologie de la vie humaine. Je ne retrouve pas la référence, mais je crois me souvenir de paroles inoubliables comme "la vie n'est autre que le rêve d'une ombre. Tout y est chimère, vapeur, néant, moi y compris, je vis en pleine phénoménologie."
La phénoménologie est, en principe, l’étude descriptive d’un ensemble de phénomènes, mais, comme je le dis déjà plus haut, elle procède d’une critique de la métaphysique classique en retournant sans cesses au concret — “aux choses mêmes” disait Husserl qui voulait donner à la phénoménologie le statut d'une science rigoureuse —. Husserl avait raison de faire remarquer, par exemple, qu'on peut se représenter cérébralement entre trois et six objets, mais qu'on ne peut pas intuitivement s’en représenter mille ; on peut seulement y penser, disait-il. C'est vrai, mais il donnait aussi par là aux matérialistes mécréants un outil puissant contre la foi dont le terrain est la métaphysique et il a utilisé pour ça des arguments qui ne sont pas intellectuellement honnêtes, à mon avis, des  sophismes comme prétendre que les phénomènes ne peuvent se définir que par rapport à une théorie de l’Être absolu ou ontologique. Sur ce point, la phénoménologie spéculative de Johann Gottlieb Fichte reste aux yeux de beaucoup d’une force et d’une profondeur inégalée, mais pas du tout à mes yeux. L'universalité de la phénoménologie est une fumisterie, selon moi, mais une fumisterie qui empoisonne le monde entier. C'est probablement une des causes premières du cuirassement des personnes de rencontre contre notre discours missionnaire, parce qu'elles ont l'esprit forgé dès l'école par la méthode phénoménologique.
Pour moi la phénoménologie a sans doute une bonne valeur dans certains domaines, dont beaucoup ont été considérés par Merleau-Ponty, mais n'a pas de valeur universelle. Nous Pèlerins d'Arès sommes au-delà, en tout cas.
Merci, mon frère Claude, pour votre commentaire.

19avr21 229C28
Très cher frère Michel tant aimé,
En regardant votre vidéo de ces gens dansant Gare de l'Est [229C9] j'ai pleuré, pleuré !
J'avais envie de mêler mon sans à leur sang, mon cœur à leur cœur !
La question qui me vient est : Ne pourrions-nous pas trouver un moyen bien construit, bien pensé pour que dans toutes  les villes de France ce genre d'évènements puissent se produire ?
Qu'est-ce que pourrait faire la police : lancer des bombes lacrymogènes ? Ils auraient fière allure face à ce qui n'ai qu'une danse !
En attendant votre réponse je vous embrasse de mon immense tendresse !
Philippe R. de Strasbourg, Alsace

Réponse :
Beaucoup de lecteurs de ce blog ont comme vous, frère Philippe, aimé ce groupe de musiciens et danseurs à la Gare de l'Est à Paris. Je croyais que c'était un événement exceptionnel, mais j'ai appris qu'en fait c'était un événement qui a déjà eu lieu dans d'assez nombreuses localités en France. Donc, votre idée de produire ce numéro un peu partout est déjà une idée accomplie.
J'ai appris que ce happening musical, dansé et chanté avait été créé en décembre dernier et que la chanson "Danser encore" du groupe HK (Hadafi Kaddour) et les Saltimbanks est devenue, en quelques semaines, un signe de ralliement musical pour celles et ceux qui demandent le retour des activités culturelles, et dans différentes manifestations.
Le clip de HK, "Danser encore", a déjà été vu près de 2 million de fois sur YouTube. C'est l'aventure d'une chanson devenue l'hymne d'une énorme contestation : Depuis quelques mois des happenings, ou des "flashmobs", sont organisés, parfois en marge d'occupations de théâtres, et des gens dansent et chantent toujours sur le même air : "Danser encore" lancé par le groupe HK et les Saltimbanks.
Publiée en décembre 2020 sur les réseaux sociaux, la chanson fait directement référence aux restrictions annoncées fin octobre dernier, qui ont conduit notamment à la fermeture des lieux de culture qui n'ont pas encore rouvert depuis. La chanson du groupe venu de Lille, connu pour ses engagements sociaux, a fait le tour des mouvements de contestation des restrictions sanitaires et du confinement, à travers des opérations organisées sans masques un peu partout en France. À noter que ces rassemblements en plein air n'ont jusqu'à présent provoqué aucun cluster ou foyer de contamination.

19avr21 229C29
Bonjour, Frère Michel,
La confiance en moi c’est brisée il y a quelques années, par le hasard de la vie ou de mes mauvais choix inconscients, comme pourrait le dire Spinoza.
Ainsi pour revenir à la vie/Vie, je cartographie pas à pas le chemin qui sépare ma tête de mon cœur.
Cette cartographie, outil habituel de mon métier de géomètre, me reconstruit et rétablit cette confiance en Dieu, en moi.
Vous êtes, par votre blog, comme ces cartes de territoires inconnus que j’aimerais découvrir.
Alors comment prendre une direction inconnue sans en avoir envie ?
C’est évident, vous êtes à chaque lecture cette envie qui soulève mon cœur de joie !
Vous êtes ce "Oui, c’est possible !"
C’est avec patience que l’amour simplifie tout en moi.
Qu’est-ce l’amour, si ce n’est la simplicité nue de toutes idées ?
Un regard, un sourire, une attention, de la joie, toujours partagés, l’amour n’est rien de plus.
Le reste n’est qu’idées qui en s’alourdissant deviennent systèmes.
Ci-après un lien d’une belle et simple chanson, dont voici les paroles :
Can it be? Do you hear?
A new freedom song is ringing
No more dark, no more fear
There's a new day that it's bringing
Something simple is the key
Only love will set us free
It's so far, it's so near
Almost close, almost here
Terry Callier ''Love Theme From Spartacus'' (YouTube)
Merci Frère Michel,
Dans l’amour avec vous et tous.
Philippe-Michel G. de Toulouse, Midi Pyrénéen

Réponse :
Merci, frère Philippe Michel, pour ce commentaire et pour la chanson de Terry Callier.
Vous dites : "Qu’est-ce l’amour, si ce n’est la simplicité nue de toutes idées ? Un regard, un sourire, une attention, de la joie, toujours partagés, l’amour n’est rien de plus." L'amour est quand même beaucoup plus que ça. Il est pardon, consolation, secours, paix, générosité. Je me souviens de la défaite de l'armée française et de l'occupation de la France, notamment de la région parisienne où j'habitais, par la Wehrmacht ou Armée Allemande, et j'ai le souvenir encore vif du "regard, des sourires, des attentions, de la joie" des troufions allemands qui, c'était clair, voulaient pactiser, mais ils ne voulaient que ça, ils ne nous aimaient pas. Si les Allemands nous avaient aimé ils se seraient après leur victoire évidente retirés de la France, auraient libéré l'armée française désarmée, auraient mis en place des organisations de coopération, d'association, et auraient alors d'une part évité une guerre qui allait les anéantir et créé une situation politique de véritable fraternité, initié l'Europe, bref, conduit le monde à une façon de vivre ensemble. Mais il n'y avait en 1940 que les regards sympathiques, les sourires, quelques attentions, de la joie et ce n'était pas du tout, pas du tout de l'amour. L'amour, le vrai, conduit à une continuelle tentative de réelle fraternité, de réel partage, de réelle compréhension ou acceptation des idées de l'autre, bref, l'amour conduit à un réel mouvement de fusion avec l'autre, parce qu'il part du sentiment, qu'il soit naturel ou voulu, que la chair de l'autre est la mienne, la joie de l'autre la mienne, la souffrance de l'autre la mienne, la faute de l'autre la mienne, la pensée de l'autre la mienne, bref, la vie de l'autre la mienne. C'est cette fusion qu'en filigrane le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5, 6 et 7) inaugure ; je dis bien inaugure, parce que ce magnifique discours n'a pas, à ma connaissance, de précédent, ni de suite, du moins sur l'aire abramique, car on ne trouve rien de tel dans le Coran.

19avr21 229C30
Bonjour grand frère,
Le partage de vos incertitudes sur ce blog me renvoie aux miennes,
J'ai réussi pour l'instant à dépasser ce sentiment d'impuissance grâce non seulement à vos écrits, les derniers "Le Pèlerins d'Arès", mais aussi grâce à votre blog ainsi qu'en multipliant les occasions d'aller en mission avec mes frères et sœurs de l'assemblée, partant du principe que deux missionnaires ont plus de chance d'être entendus qu'un seul — j'ai été un missionnaire solitaire pendant plusieurs années.
Un jour alors que j'étais avec un autre frère et que nous avions encaissé pas mal de refus, avant de nous séparer, il me dit : "Eh bien ! au moins nous étions là !" Sa remarque fit "tilt" en moi,  moi qui devais parfois lutter intérieurement, lorsque seul j'essuyais de nombreux refus, en chantant, ou en me racontant des histoires ou en rigolant juste comme ça, pour ne pas rentrer morose de mission. Ce "Au moins nous étions là", ce fut une délivrance !
Vos dernières entrées, je les ai lues comme des appels à la patience, à l'immense patience qui sera notre force et qui fait que j'ai pu dire il y a quelques jours à un passant rencontré en mission, qui avait bien compris notre message et qui rétorquait : "Mais pourquoi, alors que les autres ont historiquement échoué, vous réussiriez ?" Je lui ai répondu : "Parce que les autres n'ont pas eu cette patience que nous développons, car nous nous projetons dans des centaines, voire des milliers d'années." Et j'ai continué en lui disant : "Et cette patience, comme la façon de fonctionner sans chef, sans pouvoir et tout le reste, eh bien ! nous les préparons maintenant, patiemment dans notre groupe qui se constitue (j'ai encore un peu de peine avec le mot assemblée qui fait très politique) dans 30m², qui deviendront 300m², puis 3000m² dans des centaines d'années et c'est ce microcosme qui fera basculer la société dans des valeurs d'amour, de paix et de liberté." Je lui dis encore : "Alors, on vient vous chercher pour co-fonder ce groupe avec nous et vous permettre de nous apporter votre expérience car nous avons 7 milliards de personnes en face de nous, et on a besoin de vous pour réfléchir à 'comment on va faire'. Vous venez avec nous ?" En général, il y a un moment de stupeur ou de panique dans les yeux de la personne, mais on la rassure avec tout ce que nous piochons quotidiennement dans votre blog, blog qui est aussi, l'expression de nombreux frères et sœurs qui partagent leurs états d'âmes, leurs missions, leurs lectures, leurs questionnement etc.,  que je lis avec intérêt et reconnaissance.
Frère Michel, votre blog et tout ce que vous y avez écrit donne énormément d'assurance, de force et de puissance (Rev.d'Arès 12/4) et aussi la possibilité de s'exprimer spirituellement et de dire (crier ?) ce qui mijote au fond de l'âme et au fond du cœur.
Tobie de M. de Genève, Suisse

Réponse :
Le grand naturel, la lucide humilité de ce que vous me dite ici m'émeut profondément, mon frère Tobie. Je vous dis pour ce commentaire merci, merci du fond de mon cœur.
Ce que vous avez dit, et que vous relatez ici, à cette personne de rencontre dans la mission ne l'a pas incitée à vous suivre, du moins pas pour l'instant, mais je suis sûr que vous avez été entendu et compris. C'est exactement ce qu'il fallait dire, à deux ou trois précisions près qui manquent dans votre récit, mais je sais qu'il nous faudrait dire vite tout ce qu'on voudrait dire et que nous sommes toujours contraints d'abréger.
Je me souviens, à Nice où j'ai missionné dans les années 2010-2014 avoir rencontré quelques personnes dans la rue, notamment dans le vieux Nice, auxquelles je disais quelque chose de proche de ce que vous avez dit à ce passant de rencontre à Genève. Les répliques des gens m'amenaient à leur affirmer ceci : "Ce monde est pressé ; tout le monde veut tout tout de suite et, pour finir, personne n'a rien qui vaille la peine : un monde d'amour. Nous, Pèlerins d'Arès, nous avons pour allié non la hâte, mais l'inverse : le temps ! La Révélation d'Arès dit avec Sagesse : Toi tu es dans le temps, Moi (la Vie, le Père, le Créateur), je suis hors du temps (12/6). Nous sommes des générations qui mourront avant d'avoir achevé ce monde, dont nous sommes co-créateurs, mais avec le temps nous changerons ce monde. Venez nous aider ! Nous avons besoin d'humains courageux pour renverser l'ordre désastreux des choses."
Nous vivons dans des pays démocratiques qui laissent leurs citoyens croire ce qu'ils veulent. Savez-vous pourquoi ? Parce que les dirigeants des démocraties savent que croire ne sert à rien. Ils ont raison. La Révélation d'Arès en substance nous dit la même chose. Dans son Sermon sur la Montagne Jésus ne disait pas : "Croyez ceci... Croyez cela !" Il disait : "Aimez votre ennemi... Ne jugez pas... etc." Autrement dit il disait : "Faites le Bien !" C'est ce que tout lecteur attentif de La Révélation d'Arès peut déduire de la Parole dont je suis le colporteur et un peu plus que le colporteur : l'explicateur, c.-à-d. le prophète. Nous vivons dans un monde où les gens ne pensent pas... Enfin, peu de gens pensent au sens constructif, positif où l'on entend le verbe penser. Les passants que vous rencontrez dans la rue vous entendent et "en général, il y a un moment de stupeur ou de panique." C'est la preuve qu'ils ne pensent pas à ce que vous dites ; ils ne font que manifester le heurt, le choc, que fait contre leurs idées reçues votre propos apostolique. C'est d'ailleurs pour empêcher le plus de gens possible de penser que les pouvoirs disent : "Ne développez pas de croyance, mais le savoir..." le savoir en ce qu'eux vous enseignent, bien sûr, le savoir en ce qui constitue l'énorme et très pesante masse des idées reçues.
D'ailleurs, quiconque étudie quelque peu la philosophie comprend vite que les philosophes, pour la plupart, ont placé tout ce qu'on croit sous le couvercle du doute. Croire ne passe pas tout à fait à tort pour une sorte de maladie de l'esprit. En somme, la science est une machine à broyer les croyances. Nous Pèlerins d'Arès n'avons pas de croyance, nous savons comme Jésus savait que l'amour (et tout ce qui en découle) est la solution factuelle. Nous nous attachons à ce qui vaut la peine qu'on y fasse confiance. Nietzsche avait d'ailleurs une façon très particulière d'aborder cet aspect des choses, une façon qui vaut un petit détour. Il disait que quand une croyance est prospère, autrement dit quand elle vit bien installée, les croyants ne savent plus qu'ils croient, ils font ce qu'ils considèrent devoir se faire, point final. C'est peut-être encore le cas chez beaucoup de Pèlerins d'Arès, mais ça changera. Aussi je prends toujours soin de préciser : nous ne croyons pas en des dogmes, pour nous le seul fait de croire ne sauve personne. Par exemple, croire comme un Chrétien d'Église qu'on sera sauvé parce qu'on croit que Dieu est trois personnes : père, fils et fumée (Rév d'Arès xviii/1) et que Jésus est Dieu incarné crucifié pour le rachat des péchés, est est une croyange dogmatique, à très forte consonance païenne du reste, et nous nous refusons non seulement à partager ce dogme-là, mais n'importe quel dogme, religieux ou autre, dans le monde. Aucun dogme sauve et aucune croyance ne sauve en tant que tels. Seule la vie sauve si elle est menée dans l'amour, même menée par un incroyant. L'amour est vu chez nous comme un fait salvateur mis en application. Que signifie pour nous salvateur ? Pas grand chose en fait. La Révélation d'Arès ne voit que deux issues à la mort : Soit on s'éteint et n'aboutit à rien, ce qu'elle appelle devenir spectre, une sorte d'image morte sans énergie, muette, amorphe, éteinte, qui ne signifie rien, mais qui contient quand même un léger germe de vie peut-être ressuscitable un Jour (Rév d'Arès 31/12). Soit on a une âme et on part dans les étoiles (vi/1-6) également dans l'attente du Jour (31/11). Mais on n'a pas besoin même de croire à cette issue post-mortem pour la vivre, le moment venu.

19avr21 229C31
Ô Toi, Père saint et plein d'Amour, Tu nous a également fait la grâce de nous appeler, nous, pauvres pécheurs.
Ma Main couvre le frère (qui) va conscit  (Rev d'Arès xxii/14).
Si je  n'écoutais pas Ta Parole, Père de l'Univers [Rév d'Arès 12/4], nul ne pourra plus jamais rien, rien pour moi, puisque mon cœur ne serait plus là près de toi, mon Unique Amour Divin, grâce infinie. Si je Te quittais, dans quel désarroi me trouverai-je ?
Je Te laisse imaginer mon angoisse dans le néant, le vide incommensurable. Que deviendrai-je dans la vie si je Te fuyais, Père de l'univers. D'autres pistes incertaines se présenteraient indubitablement à moi, je m'engagerais et je m'égarerais dans des circonstances de nature à compliquer les choses, dans des souffrances, dans un silence sans espérance, si je ne serrais  pas  majestueusement Ta Main, Seigneur.
Comment habiter en Toi, ô Père très Saint, de façon vivante ? Eh bien ! par l'obéissance. Dieu ne dit-t-Il pas:  "Accomplis- Moi !" [Rév d'Arès 35/6]. Prier n'est pas supplier ; c'est garder à l'esprit qu'il faut accomplir le Bien et restaurer Éden. Le péché nous a divisé : Peut-on s'unifier de nouveau ? Se soustraire aux plaies de Job ? Oui, dit le Père, pour que nous fassions Ta Volonté (Rev d'Arès 12/4) avec la plus grande joie, ô Père saint Plein d'Amour.
Agir selon Ta volonté, si nous voulons obtenir la Vie éternelle. Examinons notre cœur afin de savoir ce qu'on va y trouver, il n'est pas si facile de diriger son regard vers son propre cœur et de l'examiner dans ses propres recoins. Il nous faut être éveillés. Si nous ne sommes pas éveillés dans la conscience spirituelle que va-t-on apercevoir si la lumière fait défaut ?
L'être nouveau semblable au soleil, le frère (qui) voit clair sort (par) sa tête, monte dans Ma Main. Sa tête (devient de) l’or en feu (comme) le soleil, sa salive verse la pluie, la forêt couvre sa jambe (Rev d'Arès xvi/18). Les Adams d'aujourd'hui reconnaîtrons-t-ils leurs fautes, leurs repentirs, leur Retour sur le chemin des Hauteurs ? Et si nous nous aimons vraiment, alors le soutien viendra d'En Haut. Soyons cette Lumière!
Mary de Bretagne sud

Réponse :
Merci, ma sœur Mary, pour ce commentaire, qui est un grand et beau cri de votre cœur.

20avr21 229C32
Merci, cher frère aîné et ami (Rév d'Arès xxxix/16) pour cette nouvelle entrée qui m’interpelle particulièrement.
Certaines de vos entrées sont directement reliées à des pratiques ou des états d’être. En tout cas, on peut puiser directement des matériaux pour notre pénitence ou notre mission [travail à la moisson]. Mais certaines — et la 229 est de celles-là — semblent nous parler de plus loin, d’une profondeur que je n’ai pas atteinte.
Alors l’avorton (Rév d'Arès 23/1) spirituel que je suis se demande : "Qu’est-ce que je peux en faire ?" En faire, au-delà de la lecture quasi-quotidienne, nourriture vitale ; au-delà d’un répertoire que je remplis avec des thématiques sur tous les sujets de notre vie spirituelle. En faire autre chose ou faire autrement car ces pratiques appartiennent encore au domaine culturel, dans l’espace de la connaissance qui nourrit peu la croissance de la Vie. Et justement cette difficulté m’interroge : " Comment vivre votre enseignement ?"
Ce que j’en ai fait jusqu’à présent, et ce que je vois autour de moi me donne à penser que le lien que nous entretenons avec vous passe principalement par le mental. Nous abordons l’enseignement du prophète comme un texte de philosophie ou un problème de mathématiques : Chacun y va de son interprétation (la preuve !) mais nous ne pouvons le partager. Je n’écris pas cela pour donner une leçon aux autres. Je vois — même si je la déplore — cette immaturité en moi.
Dans (Ezéchiel 3/1-4) on trouve une relation différente à la Révélation : [Yawhé dit] : "Fils d’homme, mange ce volume [ou livre] et va parler à la maison d’Israël !" J’ouvris la bouche et il me fit manger ce volume [ou livre], puis il me dit : "Fils d’homme, nourris-toi, rassasie-toi de ce volume [ou livre] que je te donne." Je le mangeai et dans ma bouche il fut comme du miel (Bible de Jérusalem).
Nous ne partageons pas votre enseignement comme un repas, un gâteau (avec un p’tit coup de blanc liquoreux). Il nous manque un vouloir changer.
C’est là qu’apparaît Job. La mise en scène de la Bible est un trompe-l’œil : le vrai dénuement de Job n’est pas matériel, physique, social. Ce dont Job est dépouillé, c’est de sa culture ; du vieux manteau d’idéologie et de raison qui recouvre l’illusion et ses détresses (Rév d'Arès 23/3). Au fonds de sa pénitence, Job affronte le doute terrible de l’homme qui s’est totalement dépouillé et qui fait face à la Vie dans ce qu’elle a de plus brut, sauvage, essentiel.
Le Ciel ne reste jamais indifférent à cette grande détresse (Rév d'Arès 12/9) et Job est trop content d’être rassuré : Oui la Justice existe.
Il m’est arrivé de ressentir cet effroi de l’homme qui imagine la nudité absolue (Rév d'Arès 1/1) pour devenir rien pour soi-même (40/6). Mon cœur de nain a tressaillé et s’est réfugié du côté des amis dogmatiques (qu’était peut-être Job avant sa pénitence).
Alors, je me dis que vous nous montrez Job comme une figure d’intense vie spirituelle, de palier d’ascension, comme pour affirmer que nous ne réussirons pas notre mission, notre âme ne grandira pas suffisamment pour provoquer l’ébranlement de cette "civilisation" et le ramdam au Ciel, tant que nous n’endosserons pas notre part de Job. Ça ne devrait pas être si terrible après tout, puisque vous l’avez fait et que vous balisez la route. Mais voilà, mes freins sont irrationnels, cachés dans les replis de mon cerveau, à l’abri derrière mes bonnes raisons.
Ce qu’il faudrait, c’est un grand banquet spirituel, avec une gigantesque tablée où seraient disposés des plats et des bouteilles contenant des thèmes de votre enseignement. Et nous, les invités, aurions laissé au porte-manteau, notre vouloir-paraître.
Allons Salvator, ne rêve pas d’un stade pour lequel tu n’es peut-être même pas prêt ! C’est comme ce commentaire. D’où sort-il ? Je n’en sais rien ! Ah, le chemin est encore long !
Salvator B. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Merci pour ce commentaire, frère Salvator, mais je ne vois pas très bien ce que vous voulez dire. Ne m'en veuillez pas. Je ne suis pas très finaud.
Dans la nuit du 14 au 15 janvier 1974 le Messager de Dieu me déclare : Je t'ai mis nu... mais il complète tout de suite la phrase en disant... pour te revêtir d'un manteau neuf (Rév d'Arès 1/1). De ce fait, les termes nu et manteau sont à l'évidence symboliques, non littéraux. En fait, pour reprendre des mots de Paul de Tarse, Jésus, Messager du Père à Arès, me fait "dépouiller le vieil homme... et revêtir l'homme nouveau" (Éphésiens 4/22-24) au sens métaphorique. Job et Basile le Bienheureux ont, quant à eux, pris le mot nu à la lettre et ont vécu nus, carrément à poil quoi ! mais cela n'avait pas de signification purement spirituelle. C'était leur exigence personnelle ; la nudité physique leur permettait d'affiner leur nudité spirituelle. Ce n'est pas le cas de tout le monde ; ça a seulement  le mérite de simplifier considérablement, quasiment à l'extrême, la signification de la nudification mentale. Par ce fait, le dépouillement et la nudité physiques ne sont des critères qu'avec valeur anagogique.
Je connais des gens riches, parce que leurs affaires sont prospères, qui gagnent, mettons, trois millions d'euros, ou de dollars, ou de livres, ou de francs, par mois et qui en donnent deux à des œuvres humanitaires (UNICEF, etc.) nécessiteuses et qui ne gardent qu'un million pour eux, et je connais des gens modestes qui ne donnent rien du tout, pas même un centime, à ces œuvres humanitaires. Lequel alors se dépouille, est un renonçant ? C'est évidemment le riche. Et ne me dites pas : "Quand on gagne trois millions/mois, il n'y a pas de mérite à en donner trois," car si vous gagniez trois millions/mois, êtes-vous sûr que vous en donneriez deux ? L'envie de la richesse est comme l'envie de manger quand on a faim ; vous n'avez pas idée de la facilité avec laquelle naît et croît la cupidité. La notion de renoncement est une notion très relative — Si la relativité est bien le contexte de votre commentaire, ce dont je ne suis pas sûr.
Il y a des gens, apparemment cossus et en bonne santé et qui de l'extérieur n'ont rien de commun avec le misérable Job, mais qui aiment, pardonnent, font la paix, ont l'intelligence spirituelle et sont absolument libres de préjugés et il y a quantité de gens, très modestes, voire même pauvres, et en mauvaise santé qui de l'extérieur ressemblent à Job, mais qui n'aiment pas, ne pardonnent pas, ne font jamais la paix, n'ont pas d'intelligence spirituelle et sont pleins de préjugés. Autrement dit, les termes nu, manteau, etc., sont des termes métaphoriques parce que la langue est insuffisante pour plonger dans le domaine des vraies valeurs de l'homme.
Nous vivons dans un monde extrêmement complexe, non seulement ubérisé, numérisé, connecté, angoissé, mais aussi extrêmement relativisé. Plus ce monde se complexifie, plus ses langues s'affaiblissent, se dépourvoient de vocabulaire, de sens. Nous vivons dans un monde très difficile où il n'est pas facile de dire exactement ce qu'on veut dire — c'est probablement le cas de votre commentaire et je vous demande pardon de défaillir devant lui —. Quand, il y a quelques jours, M. Erdogan fait asseoir près de lui un ministre européen et laisse débout ou s'assoir sur un petit divan à part la Présidente de l'Union Européenne, on ne sait pas, en fait, ce qui se passe, en langue turc et dans sa mentalité musulmane, dans sa tête. Tout est devenu instable parce qu'on confronte des "forces" qui se contrarient ou s'ignorent sans pour autant être ennemies. C'est ainsi qu'est notre temps et, pour ma part, je ne fais que tenter de le comprendre. De ce fait, et du fait de leur brièveté, je ne peux pas m'entendre trop longuement sur mes entrées de blog.
Encore merci pour ce commentaire, frère Salvator, parce qu'il a au moins le mérite de nous faire sortir du champs étroit de nos comprenoires et de partir un peu à l'aveuglette sur les steppes, dont parle La Révélation d'Arès (28/10-20, etc), c'est-à-dire sur l'immense étendue de nos incertitudes. Mais je suis traquille ; je vous connais assez pour savoir que vous ne vous y perdez pas, en fait.

20avr21 229C33 
Cher frère aîné,
Je suis très ému par ce que vous dites en réponse 229C19 à François D., un homme réfléchi et lucide qui tranche sur le profil type de vos 300 fidèles (entrée 203, le blog de Léonidas) avec trop de marmots cajoleurs.
Je ne doute pas un instant de la fiabilité de votre témoignage de ce que vous venez d’entendre par vos oreilles d’une Voix du Ciel "rarissime" en 2021 (peut-être la même qu’en 1977 ?).
Je suis très ému parce que je connais à la fois la tâche épuisante à laquelle vous vous êtes attelé depuis quarante ans grands avec l’aide précieuse de votre épouse puis de votre fille, entre autres, car vous ne vous êtes pas dérobé comme un grand nombre d’autres par qui Dieu a voulu parler [Rév d'Arès 2/16]. Je suis très ému parce que je sens le poids écrasant de vos responsabilités qui pèse sur nous à un degré bien moindre. Et je suis très ému, parce que vous faites le point sur votre mission de plus de quarante ans et sur la direction à prendre maintenant, peut-être à la onzième heure de votre travail de moissonneur.
Certes, Dieu peut ajouter des jours à vos jours, trente ans de plus ne vous ferait pas dépasser le record de Jeanne Calment, mais même avec une ou deux décennies de plus, vous pourriez redonner à la mission francophone la dynamique qu’elle a perdu en focalisant votre énergie sur vos priorités historiques.
Vos "Pèlerins d’Arès" qui réclament la pâtée de votre blog sont une poussière, c’est moins d’un pour mille des exemplaires des livres et brochures contenant la Parole entendue en 1974 et 1977 éditées par vos soins et diffusées depuis, c’est une part infime des humains qui peuplent le Champ qui vous a été tracé et des générations qui viennent. Que ces fidèles prennent leurs responsabilités et vous laissent vous consacrer à vos tâches prioritaires de témoin, messager et prophète !
La Voix parle de la tâche que vous avez à remplir, voici mon modeste avis sur vos priorités :
— D’abord transmettre enfin un témoignage fiable, donc aussi précis que possible, de ce que vous avez entendu en 1977 : toute imprécision fera le lit des ennemis futurs de la mission.
— Ensuite, reprendre votre tâche de fermer les livres d’hommes dans la Bible entamée fin 1979 en vous engageant à la terminer. Vous ne l’avez pas encore fait, or c’est là une tâche spécifique du prophète. Dieu vous donne l’inspiration indispensable pour l’accomplir.
— Enfin libérer de vos gloses et de votre copyright en anglais et en français la diffusion autorisée de cette Parole ; c’est le meilleur moyen maintenant d’éviter tout risque de dérive future (ce qui ne vous empêche nullement de publier aussi des versions avec vos commentaires comme complément pour ceux qui en tirent profit et ne se comportent pas comme ces oiseaux qui virent et piaillent inutilement).
À tort ou à raison, je pense que vous avez déjà donné dans vos écrits et votre blog assez de grain à moudre pour que vos oisillons deviennent des oisons puis une pieuse gent. Ce qui compte pour l’avenir de cette moisson historique, ce n’est pas ce troupeau de 300 fidèles derrière vous, ce sont les autres, l’armée devant toi assise sur le fer, le fer le long duquel la Moelle coule et qui fait cent voix de fer. Où sont-ils, comment les aider à se rassembler autour de l’Hôte et du Pasteur et de Sa Parole et les dynamiser pour répondre à Son Appel ?
Je rejoins votre réponse d’une grande humilité en 227C45 à ce même François D. : "Il n'y a aucun moyen de savoir qui de nous deux, d'Antoine ou de moi, a raison" et je confirme ici mon analyse et mon souhait sur vos priorités d’action présente et future. Mais je respecte votre liberté de choix et d’action de témoin, messager et prophète.
Pour conclure, je reprends vos propos ci-dessus (229C7 et 229C8). C7 : "Ainsi, me plaçant moi-même face à quantité de questions que me posait mon blog, il y a trois semaines, je n'ai pas trouvé de réponse. Parce que comme Job j'ai découvert qu’il n'y en avait qu'une : l'abandon à l'Appel" . C8 : "Je m'abandonne aux exigences de ma mission prophétique… Il y a comme ça des moments où l'on n'a rien d'autre à faire qu'à aller de l'avant".
Le juste prophète a la voix pure et va les mains devant !
Antoine B. d'Occitanie, France

Réponse :
Les douceurs de votre commentaire sont patelinages, j'en ai bien peur.
Mon frère Antoine, je reçois vos trois conseils. On peut toujours conseiller ; je ne peux vous en vouloir de cela. Mais vous saviez très bien en me les adressant que j'en nierais le bien fondé.

Je ne suivrai pas vos conseils. Voici pourquoi, si tant est qu'il soit nécessaire de vous le préciser :
1. - "Transmettre enfin un témoignage fiable," suggérez-vous ? Mais le témoignage que j'ai porté depuis 1974-1977 devant le monde est le plus fiable qui soit. L'adverbe "enfin" que vous employez ici est aussi offensant qu'absurde.
2. - "Reprendre ma tâche de fermer les livres d’hommes dans la Bible ?" C'est une tâche qu'à une certaine époque j'avais cru concrètement possible, c'est vrai. Mais les longues attention et pensées que j'ai consacrées à cette recommendation que me fait le Père m'ont amené à la savoir impossible, outre qu'elle est très dangereuse substantiellement parlant. Je dis impossible, parce que j'ai tamisé (Rév d'Arès 24/4) la Pensée Locutrice de La Révélation d'Arès, qui ne fonctionne pas du tout comme vous fonctionnez, vous frère Antoine. La Pensée Locutrice fonctionne ainsi : Tous les oisillons du faucon (xLv/14) sont appelés à  être prophètes (ou apôtres) eux-mêmes et j'espère qu'ils seront des millions un jour. Or, tout prophète de La Révélation d'Arès, un ou une parmi ces millions, connaîtra bien et celle-ci et l'enseignement de son témoin et messager ; il ou elle n'aura jamais besoin de texte nouveau, car la religion est abolie, remplacée par l'intelligence spirituelle (32/5). Le Pèlerin d'Arès avisé rectifie ou élimine en pensée, au fur et à mesure qu'il lit, ce qui est a été faussé dans la Bible, le Coran, le Véda, etc. En outre, changer ou effacer des textes considérés comme sacrés par un très grand nombre de croyants, quels qu'ils soient, est courir le risque de soulever de nouvelles guerres de religion, ce que n'a sûrement pas voulu le Créateur.
3. - "Libérer de mes gloses et de mon copyright en anglais et en français la diffusion autorisée de cette Parole, comme meilleur moyen d’éviter tout risque de dérive future" selon vous ? Mais ce n'est pas du tout ce que je verrais en faisant cela. Bien au contraire, pour moi, conserver mes annotations et mon copyright, voire même les renforcer, est le meilleur moyen d’éviter tout risque de dérive future, tout risque de retomber dans la religion.

Vous me dites par ailleurs et vos propos, frère Antoine, amènent à mes yeux des larmes de tristesse, ceci que je considère comme aussi malavisé qu'hostile, concernant mes frères et sœurs :
"Les "Pèlerins d’Arès"(*) qui réclament la pâtée de ce blog sont une poussière, c’est moins d’un pour mille des exemplaires des livres et brochures contenant la Parole entendue en 1974 et 1977 éditées par les soins du frère Michel et diffusés depuis, c’est une part infime des humains qui peuplent le Champ qui a été tracé et des générations qui viennent"
et vous ajoutez cette exhortation inepte :
"Que ces fidèles prennent leurs responsabilités et laissent (frère Michel) se consacrer à ses tâches prioritaires de témoin, messager et prophète !"
Mais en quoi mes fidèles ne me laissent-ils pas "me consacrer à mes tâches prioritaires de témoin, messager et prophète" ? Pour qui vous prenez-vous, mon frère Antoine ? Pour le juge de mes frères et sœurs, pour un croyant supérieur à eux, pour un archange envoyé du Ciel pour contrôler l'assemblée ? Ces Pèlerins d'Arès sont les apôtres courageux d'une Parole descendue à Arès, qui leur pose, comme elle me pose à moi-même, dès à présent de très difficiles problèmes d'accomplissement.

J'ai tenté de comprendre comment et pourquoi vous êtiez passé du frère fidèle à mon enseignement au frère très éloigné que je vois en vous maintenant ? J'avoue ne pas comprendre. Je ne détiens pas les clés de votre pensée, mais je trouve absolument contradictoire le fait que vous reconnaissiez en moi le témoin du Père et le fait simultané que vous vous détourniez de mon sentier. Depuis quarante-sept ans je passe ma vie à creuser avec honnêteté le sens de La Révélation d'Arès, à être le juste prophète, la Justice de juste, qu'a vus en moi le Père (Rév d'Arès xxxi/10, xxxvii/2) et à voir passer sous mes yeux avec patience les difficultés qu'ont mes frères à changer complètement de direction de certitude. Jamais je n'avais imaginé que vous, mon frère Antoine que je considérais comme mon ami, me mettriez dans l'obligation d'une confrontation directe, que votre présent commentaire 229C33 ne pouvait que provoquer. Je vous avoue que j'en suis très triste, mais ne comptez pas que je puisse céder d'un iota sur les points que je n'ai pas cessé de développer depuis quarante-sept ans.

(*) Pourquoi avoir mis là des parenthèses offensantes ? Vous prenez une position malveillante et antagonique.

21avr21 229C34
Comme vous l’écrivez, je ne peux percevoir la Vérité dans ses totales ampleur et profondeur (Rév. d’Arès 39/3), parce qu’elle est depuis trop longtemps oubliée par l’humain, désapprise par atavisme (hérédité) et culture y compris par le langage sur lequel je construis ma compréhension du monde.
Je peux tout au plus en capter une lueur : le Vrai (Rév d'Arès 32/5). Et me diriger à tâtons dans sa direction. Mon abandon et ma confiance dans la Vie (33/8), la Parole accomplie (35/6), la pénitence (37/3) me guident plus sûrement que toutes les certitudes et les croyances qui hantent ma pauvre tête qu’il me faut sans cesse vider (33/8) pour revêtir le manteau neuf (1/1).
Ainsi, la pénitence me dépouille de ma culture, de mes certitudes, de mon confort, de mes idées fixes, de mes stratégies d’actions, de mes plans à long terme. Elle me permet d’abandonner une à une les amarres qui m’attachent au monde (33/3), qui me rassurent (23/3), mais m’empêchent de prendre le large (17/3).
Notre société recherche l’hyper-sécurité et le planifié sans voir que les deux conduisent à l’immobilité, à la mort (Rév d'Arès xxxv/1) alors que la Vie est mouvement (xxii/12). Job et Basile sont ainsi plus vivants que tous les donneurs de leçons.
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Merci, frère Louis-Marie, pour ce beau commentaire.
Belle manière de parler de la pénombre, ou du clair-obscur, caractéristique de La Révélation d'Arès, qui laisse à l'intelligence spirituelle, chandelle presque éteinte, faible lumignon qu'il faut ranimer (Rév d'Arès 32/5), le soin de la comprendre le Message au delà des mots, de saisir la Lumière qu'il apporte au monde.
C'est ce que le frère Antoine B. (voir 229C33) a peut-être saisi différemment de ce que j'ai saisi. Il semble chercher un moyen de donner à la Parole d'Arès une clarté autre que celle que je perçois et que perçoivent les frères et sœurs qui me suivent. Je dis "il semble chercher", parce que sa quête est paradoxale en préconisant, par exemple, que je retire de La Révélation d'Arès mes "gloses et mon copyright pour "éviter tout risque de dérive future", sans voir que ce déshabillage ne peut que faciliter toutes les interprétations possibles et imaginables, qui d'ailleurs et de toute façon existent déjà et se multipleront à l'avenir.
Ceci n'est évidemment qu'un blog, n'est pas une étude, mais l'impression que laisse le dernier commentaire d'Antoine B. n'est pas qu'il veuille éclairer un peu plus le clair-obscur, la pénombre qu'est déjà par elle-même La Révélation d'Arès — de là l'importance des "lueurs" que je donne pour éclairer un peu cette pénombre — mais qu'il veuille plutôt donner à ma personne prophétique une place autre que celle que je lui ai donnée comme juste prophète (Rév d'Arès xxxvii/2). Il oublie que ma mission prophétique est aussi une mission d'explication, même si mon explication ne lui convient pas. Anatoine B. paraît me soupçonner d'être grisé ou anesthésié par "300... marmots cajoleur (229C33)" à l'inverse, selon lui toujours, d'un frère "François D., homme réfléchi et lucide qui tranche sur le profil type" des Pèlerins d'Arès. Je précise tout de suite que je n'en déduis pas que frère François D. soit associé aux visions d'Antoine B.
Je suis donc heureux qu'un frère comme vous, Louis-Marie, confesse qu'il ne "peut pas percevoir la Vérité dans ses totales ampleur et profondeur (Rév. d’Arès 39/3), parce qu’elle est depuis trop longtemps oubliée par l’humain, désapprise par atavisme (hérédité) et culture," qu'il "peut tout au plus en capter une lueur : le Vrai (Rév d'Arès 32/5) et se diriger à tâtons dans sa direction et que son abandon et sa confiance dans la Vie (33/8), la Parole accomplie (35/6), la pénitence (37/3) lee guident plus sûrement que toutes les certitudes et les croyances..." et qu'il doit  "sans cesse vider sa tête (33/8) pour revêtir le manteau neuf (1/1). Nous sommes tout juste, et au mieux, parvenus à l'aube (xxxv/7, xxxviii/12), à ce point de demi-obscurité qu'est la contradiction quotidienne entre jour et nuit.

21avr21 229C35
J’ai deux réflexions à apporter à votre réponse au frère Antoine (229C33).
Concernant la fermeture des livres d’homme [Rév d'Arès 16/12, 35/12]. J’ai déjà dit ici que je pensais au final la chose moi aussi impossible. Pourquoi ? Parce que ce serait devenir une sorte [d'acte] de faussaire. Je veux dire par là que rien de sert de regarder le passé plus qu’il ne faut. il faut s’en servir comme d’une expérience, certaines fois à ne pas renouveler, d’autres fois à accomplir. Outre l’aspect offensant d’une réécriture, ce serait pour moi, universitaire, une falsification de texte. Car les textes qui nous ont été légués appartiennent à leur époque. Ils ont à la fois le fond, mais aussi beaucoup d’éléments circonstanciels, ainsi qu’une langue qui n’est plus la nôtre et est même parfois bien difficile à traduire (que ce soit l’hébreu ancien ou l’arabe classique). Alors, tout réécrire ? Mais pour quoi faire ? Il suffit en effet de tout lire (et j’ajoute ici : toute la littérature, toute la philosophie, tout nous est disponible sous un regard neuf), sous la Lumière reprécisée à Arès et transmise fidèlement par le frère Michel depuis des décennies — Que sont un point, une virgule, une parenthèse face à l’immense sens général ?
Concernant le copyright, là aussi, j’ai ma petite histoire, puisque j’avais à l’époque signalé au frère Michel la copie soit-disant dépourvue de copyright de La Révélation d’Arès circulant très bien scannée sur le net et proposant à n’importe qui de s’emparer du texte pour en faire ce qu’il voulait [voir blog entrée 67]. Mon court message d’alerte à l’époque (août 2007) se terminait justement ainsi : "Je voulais vous en informer au cas où la démarche ne correspondrait pas à ce que vous souhaitez (copyright…)" Ce copyright que vous aviez failli ne pas pouvoir autrefois déposer aux États-Unis pour une question de délai presque dépassé, si je ne me trompe pas.
Il est tout de même dur d’entendre à demi-mots que vous n’auriez encore rien fait et attendriez peut-être enfin la onzième heure pour agir.
Denis H. de Maine et Loire

Réponse :
Merci, frère Denis, pour ce commentaire et tous les compléments qu'il apporte à ma réponse 229C33.
Il n'est pas pour moi vraiment "dur d’entendre à demi-mots (ou d'autre façon) que je n'aurais encore rien fait et que j'attendrais peut-être enfin la onzième heure pour agir," car ce genre d'allusion à ma supposée impuissance de quarante-sept ans qui se verrait peut-être changée en puissance peu avant ma mort, est venue maintes fois à mes oreilles et à mes yeux depuis 1974. Mon rôle n'est pas d'impressionner, mais d'être seulement écouté. Mais il est pour moi très très "dur d’entendre à demi-mots" cette allusion quand elle me vient d'un frère : Antoine, à qui j'ai voué une amitié particulièrement marquée. Oh ! certes, étant par pénitence un homme d'amour, je pardonne Antoine, mais ce pardon ne remplit pas le vide que me laisse un homme en qui j'avais mis, peut-être un peu bêbêtement, beaucoup d'espérance. Mais bon ! Il y a dans la très grande famille arésienne quantité de frères et sœurs tout à fait dignes de confiance.

21avr21 229C36
En l'amour du prochain, je vous salue frère Michel !
Mon âme me suggère que vous avez reçu des menaces de mort pour arrêter votre blog.
Puis-je voir apparaître ces menaces ?
Je vous embrasse bien affectueusement et fraternellement, vous, frère Michel ainsi que sœur Christiane.
Dominique C. de Nice, Alpes-Maritimes

Réponse :
Non, mon frère Dominique, je n'ai pas reçu de "menaces de mort pour arrêter mon blog" si vous faites allusion à la disparition de mon blog en mars 2021, il y a quelques semaines. Cette disparition était due à l'incendie qui a ravagé le centre de données d'OVHcloud à Strasbourg dans la nuit du 10 mars 2021 entre 01:00, moment de l'alarme, et 07:00 lorsque l'incendie fut circonscrit.
Mais d'autres fois, plus anciennement, oui, j'ai reçu des menaces non seulement pour arrêter mon blog, mais pour arrêter de diffuser La Révélation d'Arès. Ce genre de fulmination (un cocktail Molotov a même été envoyé contre la Maison de la Révélation à Arès) ou d'intimidation a toujours réapparu depuis 1978. Que ces menaces aient été téléphoniques ou écrites, je suis toujours passé outre.s

21avr21 229C37
Mon cher frère Michel,
N’arrêtez pas de transmettre !
Vos messages me rassurent toujours et dans vos commentaires vous m’avez réchauffé le cœur avec votre anecdote sur la vidéo "Danser encore" et cette adjuvante chef infirmière qui vous demande de rechausser votre masque.
Je vous propose de danser encore. Je n’étais pas activiste jusqu’à présent car, vous le dites si bien, le bien est en dormition et même s’il faut de la patience pour le voir germer, il faut parfois y apporter une danse pour que la germination apporte floraison. Alors, j’ai rejoint dimanche un collectif pour la liberté "Enfance et sourires 33" et nous avons dansé encore.
Et je vous invite, quand vous voulez, à partager notre danse.
Sarah en Gironde

Réponse :
Merci, ma sœur Sarah, que je suis heureux de rencontrer ici.
Merci de m'inviter à "partager votre danse", mais je vais avoir 92 ans et j'ai perdu depuis un certain temps la souplesse qu'il faut pour danser. À vrai dire, je n'ai jamais appris à danser ; j'étais plutôt empoté contrairement à mon épouse, sœur Christiane, qui était très douée pour ça. Le jour où nous avons fêté nos noces d'or, en 2018, elle s'est à ma grande surprise lancée, à 73 ans, dans un charleston magnifique, quoique parfaitement prude, qui a fortement étonné notre famille réunie, car Christiane arthitique montre une volonté de vivre et de servir qui, ici et là, lui fait surmonter ses problèmes articulaires. Je bénis chaque jour le Père de m'avoir donné une épouse étonnante, réellement pas ordinaire, outre infiniment dévouée. C'est elle qu'il faudrait inviter.
Je vous affiche ici "Danser encore" en Allemagne où cela se dit : "Wieder tanzen gehn" dans la rue à Berlin (je crois) le 17 avril dernier :

21avr21 229C38 
Mikal écrit, enseigne, le cœur entre dans l'homme s'il le veut.
La Révélation d'Arès xxxiii/12-13.
Pensées fraternelles.
Didier Br d'Île de France
Mikal écrit, le Vent ride la Mer

Réponse :
Merci, frère Didier. Décidément, voilà un dessin de plus,s fort bien réussi.
Je trouve que vous avez trouvé là un style qui peut devenir comme notre empreinte.
Je l'aime beaucoup, en tout cas.

22avr21 229C39
Vous dites que "Satan n’existe pas" comme les athées disent que Dieu n’existe pas, mais ce n’est pas très gentil pour tous ces "initiés" des loges maçonniques qui nous gouvernent et qui pour certains se prétendent ouvertement "satanistes". Le conflit des idoles contre le Très-Haut continue.
Claus Swabb, Georges Soros et Bill Gates, grands ouvriers du Forum de Davos, financé par des centaines d’entreprises multinationales piégées par des hommes qui sont prêts à tout pour mener le monde vers le "Nouvel Ordre Mondial". Cela devrait intéresser chacun et principalement les hommes qui aiment la liberté et pourtant la majorité l’ignore ou n’y croit guère.
Revenons à Job. Job c’est nous, les petits, que le hasard de la Vie a mis en face de la Vérité redonnée à Arès en 1974 et 1977 et à tous ceux qui s’instruisent et rejettent le système d’Adam.
Les "phénomènes" qui nous poussent à agir sont les événements de crises qui se succèdent depuis les années 70 et qui révèlent ce que Dieu voyait venir sur l’humanité et que les bénéficiaires des trente glorieuses ne voyaient pas encore. La crise spirituelle de l’homme annoncée par Nietzsche en 1880, "la Mort de Dieu", en l’homme et l’avènement du sous-homme : la dictature communiste et Nazie et la procession des guerres modernes qui suivirent l’apogée du nihilisme européen et l’essor de l’industrialisation.
À ce jour, le processus de dé-spiritualisation se poursuit avec la mise à mort des religions.  
L’islam est désigné responsable des attentats du 11 septembre commandités par les mêmes, puis attaqué en représailles en son peuple d’Irak et son pétrole pillés.
Notre Dame de Paris brûle sous les flammes d’une attaque certainement commanditée toujours par ces "satanistes" pour réponse aux manifestations des gilets jaunes, peuple de foi, matés pour avoir dénoncé les abus des pouvoirs qui poursuivent leur forfait avec le "virus chinois" dit Covid-19. Encore un phénomène intéressant : ce virus venu de Chine, mais importé de France, punit les artistes et les libres entreprises du monde entier plus que les big entreprises... Mais aussi il réveille les consciences de liberté.
Il punit ceux qui aiment voyager et créer et les obligera à obtenir un passeport vaccinal et à prendre un vaccin qui les anéantira plus vite encore s'ils veulent retrouver un peu de liberté. Les irréfléchis qui se laissent manipuler par les médias de masse. Et tous les peureux.
Je n’en suis plus à me demander comment les gouvernements (surtout en France) ont pu être aussi nuls en matière de gestion du virus Chinois. Non. Ils l’ont créé et cette gestion a été voulue. Ça n’a pas marché comme prévu. Ils ont peut-être commencé trop tôt leur plan. Ils n’ont pas tué autant de monde que voulu mais avec leur "solution finale" : les vaccins, ils vont persévérer. Et notre mission se débat dans tout ce micmac de masques et de gestes barrière.
Notre mission de diffusion de l’événement d’Arès a-t-elle un avenir dans ce chaos post-Covid sans un gros coup de pouce du Père, avant que nous devenions tous des Job des catacombes comme les premiers chrétiens ?
Pour les réfléchis c’est le moment d’user de leur conscience. Leur heure est venue. C’est notre heure : Bienheureux les réfléchis !
Une vidéo importante de M Carlo Brusa. Un homme courageux et l’un des rares opposants affiché du système en France :
https://lbry.tv/@JIMLEVEILLEUR:9/invite%CC%81-MAITRE-CARLO-ALBERTO-BRUSA-vendredi-16-avril-
a%CC%80-21h-franc%CC%A7aise:d
José O. d'Île de France

Réponse :
J'ai beaucoup ri en lisant votre commentaire, mon frère José. Vous avez un remarquable talent de comique.
Mais derrière cette façon plaisante de présenter la situation il y a une réalité affligeante. Cette réalité me paraît inévitable dans une nation de 67 millions d'habitants et, à plus forte raison, dans une population de 100, 150, 300, 500, etc. millions d'habitants. Ce matin, en mangeant ma soupe, je regardais les nouvelles à la télévision et j'apprenais qu'à Paris, au bout de la rue de Rivoli, toutes les rues sur lesquelles la rue de Rivoli débouche sont en sens interdit. Si la voiture ainsi arrêtée face à un mur fait demi tour, elle se trouve encore en sens interdit ; elle est donc coincée, condamnée à l'immobilisation ou à une forte amende. Sur le même ton que celui de votre commentaire, je me suis senti un instant joyeux et comique, j'ai dit : "C'est la faute des rues... Il y a trop de rues à Paris Il faut supprimer des rues." Bref, en riant, j'en reviens très sérieusement aux petites unités humaines en quoi j'espère voir un jour éclater nos 67 millions de Français.
Merci, frère José, pour votre commentaire.

22avr21 229C40 
Chère prophète de la Vie, de la Parole,
L'argent n'est pas la bonne mesure pour définir la vie.
Voilà peut-être ce que voulaient expérimenter, prouver ou se prouver Job et Basile le Bienheureux.
Il y a autre chose !
Pourtant, cet outil à l'origine d'échange, est devenu l'empire sur quoi viennent se vautrer tous les penchants de l'homme : orgueil, vanité, jalousie, méchanceté, mensonge, haine, vengeance, ambition, cupidité, lâcheté, etc., la plate-forme de tous les permis mais aussi de toutes les aspirations de l'homme, bonnes ou mauvaises.
Plus rien ne peut exister sans l'argent. Et là, bien évidemment, nous débouchons sur la matrice même de ce mal : le péché, le péché qui vient contresigner son forfait en toute innocence à ses côtés.
Le péché que l'homme ne nomme plus péché mais expérience, émancipation, culture, légitimité, droit, aventure, hiérarchie, pouvoir, loi et même liberté.
Aujourd'hui l'homme commence à réaliser que quelque chose cloche derrière cet étendard (l'argent), il y a une cassure, mais elle est encore intérieur ; il rumine, il sent la trahison sans trop savoir d'où elle vient ; une noirceur s'installe.
Des espoirs s'envolent, les chimères d'antan se sont transformées en peurs, tout se réduit, l'individu découvre sa solitude, sa malsaine confiance au surhomme dans lequel il se voyait.
Mais quelle aubaine pour le Bien ! Le Bien qu'il faut retrouver, faire renaître dans les cœurs.Oui, ces Job, ces rappels qu'il nous faut être autres, ont peut-être commencé à briser quelque chose en nous, car ils sont nous aussi, ils savent et nous ne pouvons que nous plier à leur école pour en tirer les pistes qui pourront changer ce monde.
Avec toute mon affection.
Angel C.-D. de Genève, Suisse

Réponse :
Merci, frère Angel, pour ce commentaire.
L'argent est, comme la parole, la main, le pied, l'avion, etc., un outil formidablement utile, Mais de même que la parole peut mentir, injurier, crier sa haine, de même que la main peut voler, tuer, de même que le pied peut botter les fesses, de même que l'avion peut bombarder, l'argent peut devenir une calamité. C'est le problème créé par Adam de changer en mal tout ce qui était le bien.
Devons-nous espérer l'absence d'argent comme l'absence d'un générateur de mal pire que la parole, la main, le pied, l'avion ? L'absence d'argent serait-elle aussi merveileuse (selon les poètes) que l'absence de bruit qu'on appelle silence ? Non. En fait, l'absence de bruit, le silence, n'est qu'une illusion. Le silence n'existe pas. C'est juste une question d'intensité de côté du bruit et de finesses du côté de l'ouïe. Le silence est toujours relatif. Les fourmis ou les vers font du bruit... Eh oui ! Simplement tout le monde ne les entend pas. Il faut être fourmi ou ver pour entendre les bruits des congénères. Il faudrait donc inventer un argent relatif, qui ne serait palpable que par certains... C'est, je le crains, se compliquer la vie pour rien. Il faut toujours payer ; même le troc exige un paiement de tout. Ce n'est pas là qu'est le mal ; le mal est dans l'usage qu'on fait de l'argent, comme de la main, de parole, du pied et de l'avion.Un poème chinois de Tai Yuan Ming dit :
En cueillant des chrysanthèmes à la haie de l’est,
le cœur libre j’aperçois la montagne du sud,
dans les lueurs du crépuscule la montagne a fière allure,
les oiseaux qui volent ensemble y retournent
dans tout cela réside une signification profonde
sur le point de l’exprimer, j’ai déjà oublié les mots
Voilà... "J'ai déjà oublié les mots"... Quand aurons-nous déjà oublié l'argent ? Nous devrions non abolir l'argent, mais l'oublier comme on oublie le tournevis et le marteau dans la boîte à outils quand on n'en a pas besoin.
Merci, frère Angel, pour votre affection. Je vous dis en retour ma propre affection. Tout est bien question de sagesse, de pénitence, c'est-à-dire d'amour.

23avr21 229C41
Cher Frère Michel,
Que ce jour ensoleillé qui apporte un peu de luminosité, à défaut de lumière à notre actualité, vous trouve en pleine forme comme on dit, vous et sœur Christiane !
Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas échangé et cela me manque, mais je vous sais toujours très occupé et préoccupé par votre tâche immense et j'y suis très sensible.
Comme il s’agit de la mission, j’ose tout de même prendre un peu de votre temps et solliciter votre avis sur le projet de 2 bannières roll-up à disposer sur notre stand du centre- ville.
La 1ère pièce jointe est une photo qui  vous montre à quoi ressemble le stand,
la 2ème pièce jointe est le projet des 2 bannières qui seraient placées côte à côte,
la 3ème pièce jointe est une variante.
Je vous remercie pour votre feed-back et la suite à donner ou non à ce projet.
Embrassez fort Christiane pour moi comme je vous embrasse fort.
Nicole C. de Genève, Suisse
Stand roll-up GenèveBannière TQV projet 1"Bannière TQV projet 2Bannière TQV projet 2 variante

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, pour ce commentaire. La crise de la covid-19 n'a pas éteint la mission, freinée, mais restée vivante à peu près partout, et je suis heureux d'avoir de vos nouvelles la concernant à Genève.
Vous me demandez mon avis sur le stand et les panneaux (ou bannières) que vous envisagez d'utiliser à Genève ou dans le Canton.
Concernant les bannières je ne suis pas sûr que les bannière 2 et 2(1) ou 2bis ne soient pas identiques. En tout cas, je ne vois la différence entre les deux. Peut-être vous êtes-vous trompée.
Le stand est très bien. Les bannières me portent à m'interroger : Pourquoi la couverture du livre d'Orwell "1984" ? Je comprends ce que vous voulez dénoncer : les risques du monde dictatorial de Big Brother qu'évoque George Orwell et la nécessité de revenir au Bien pour écarter ce risque, mais j'ai quand même peur que les visiteurs du stand ou les passants dont les regards ne font qu'effleurer ces bannières ne comprennent pas ou nous croient engagés dans une démarche politico-religieuse, ce qui n'est pas le cas. Notre démarche est la respiritualisation du monde, la mise en pratique ou socialisation — enfin ! — du Sermon sur la Montagne.
De plus dans le projet 2 et 2(1) vous me symbolisez par un œil qui ressemble beaucoup à l'œil du dictateur (couverture de "1984") et je pense que cela peut prêter à des confusions ou des interrogations dans le mauvais sens malgré le cœur et la fleur dans lesquels s'inscrit l'œil du Bien.
Vous m'avez adressé ce commentaire et les images par eMail et je n'aurais sans doute pas dû les afficher sur mon blog, mais je trouve votre projet très intéressant et très intéressant de montrer que le mise ne place d'un projet stand et de panneaux ou bannières censés dire en peu de mots ce que nous avons à dire n'est pas une entreprise facile, car on peut partir d'une idée de fond sensée — c'est le cas ici — mais qui risque d'être mal interprétée.
Le mieux, à mon avis, est de revenir à l'idée moins politisée et si évidente qu'elle peut faire grogner les religions, mais ne peut pas les faire protester, de rappeler que Le Sermon sur la Montagne, fondement du christianisme, n'est pas appliqué, et que le christianisme pur par ce fait, n'existe pas encore et qu'il demeure, en tout état de cause, l'espérance fondamentale d'un monde changé. Il n'existe qu'un "christiansime" d'église, ce qui n'est pas la même chose. C'est le Sermon sur la Montagne qui entraîne sans discussion possible le fait, remis en évidence par La Révélation d'Arès, que ce n'est pas ce que l'homme croit, mais c'est ce que l'homme fait qui le sauve et qui sauvera le monde.
Je précise qu'i y a relativement peu de gens qui connaissent "1984" de George Orwell. Un certain nombre de gens pensent connaître ce livre mais ne l'ont jamais lu.
Je conclus ma réponse en déclarant que, comme d'habitude, ces bannières sont très bien dessinées, colorées, réalisés et que j'admire leur esthétique.

23avr21 229C42
Cher frère Michel,
Je vous avais envoyé ce message il y a une dizaine de jours et je voulais juste savoir si vous l'aviez reçu ?
Si vous voulez me répondre en message privé, voici mon adresse: (...)
Bien aimé prophète de Dieu,
Comme beaucoup de mes frères et sœurs de foi, je pousse un grand ouf ! de soulagement devant votre décision de continuer votre blog.
Merci.
Chaque jour, je puise le nutriment de ma pénitence dans vos écrits et ceux de mes frères, chaque texte paru est pour moi autant de pépites et d’éclairages sur la route de ma courte vie sur terre que j’ai choisie de vivre en tant que pénitente et apôtre, autant que faire ce peut.
Mais comment ne pas être bouleversée par ce qui vous a pris le cœur ces temps derniers ? Comment ne pas se remettre en question face à votre "sentiment mélangé d’excès et de désenchantement" par votre déception sur "le résultat si maigre que cet enseignement a eu sur la pensée missionnaire et notre apostolat !"
Vous faites un travail pharaonique et ce que vous écrivez, entre autre, nous remet continuellement en mouvement vers notre changement en Bien. Est-ce mesurable, je ne le sais pas. C’est le terrain que vous arrosez sans cesse, que vous protégez des menaces, des tentations, des peurs, comme la fleur en bouton, des moucherons et des parasites ! Nous avançons dans cette direction de certitude grâce à vous, notre guide spirituel, notre père sur terre : Mikal (est) le(ur) père, le(s) frère(s) monte(nt depuis) les (con)fins de la plèbe, (ils) ne bute(nt) pas (contre Mikal) [Rév d'Arès xxxiii/14].
Oui, nous sommes décevants, mais continuez de croire en nos minuscules efforts s’il vous plait sans vous décourager, nous sommes comme les marmots, à brailler et à en demander toujours plus, nous sommes encore dans le temps et l’impatience et plus encore en ces jours d’enfermement où, tels des animaux en cage, il nous faut notre pitance quotidienne pour nous élever en dehors de la cage, pour nous rallier à la Vie qui, Elle, n’a pas de temps et ne finira jamais, pour s’écraser devant Elle et faire acte d’humilité et de confiance comme Job que vous évoquez dans votre entrée.
En nous écrivant comme vous le faites, en écoutant chaque frère, chaque sœur avec un amour sans borne, vous travaillez aux œuvres de Celui qui a créé la Vie, vous nous faites comprendre qu’il nous faut aimer Dieu sans la moindre réserve de ce qui nous fait agir, être et penser jour après jour et qu’ainsi notre petite vie de rien du tout (quelques décennies, comme vous nous le rappelez souvent) s’inscrira dans la Vie qui Elle n’a pas de temps et ne finira jamais.
Merci infiniment pour votre patience, votre exemple et tout l’amour que vous nous donnez notamment à travers le merveilleux couple que vous formez avec sœur Christiane.
Nathalie D.  de Paris, Île de France

Réponse :
L'émotion m'a envahi tandis que je lisais votre commentaire, ma sœur Nathalie. Merci pour lui.
Vous m'auriez déjà envoyé ce commentaire "il y a une dizaine de jours" et vous vouliez "savoir si je l'avais reçu ?" Non, je ne l'ai pas reçu. Vous me l'avez adressé par quel canal. Email ? Le formulaire de commentaire ? Un autre moyen ? Vous n'êtes pas la première qui me dit que ses messages ne me sont pas parvenus. Ce genre de perte, qui était très rare il y a encore quelques années, devient moins rare.
Êtes-vous "décevants", mes frères et sœurs apôtres ? "Décevants" signifierait qu'à mon avis soit vous n'avez pas lu, soit vous avez lu sans en tenir compte, ce que je dis dans mon blog. Ce n'est pas exactement ce que j'ai voulu dire. J'ai plutôt voulu dire que vous aviez sûrement lu mes propos dans le blog, mais qu'ils étaient trop mal exprimés, pas assez clairs, pour que vous compreniez qu'il y avait un certain usage à en faire dans votre mission. Je me suis considéré comme insuffisant plutôt que je n'aie voulu considéré mes frères comme négligents ou inattentifs. Croyez bien que, comme vous m'y encouragez, je "continue de croire en vos efforts sans me décourager." Je me reproche d'oublier parfois que la vie moderne est totalement dingue, mobilise le temps et les nerfs, est éreintante, exige de fixer son attention sur trop de choses en même temps et, pour finir, ne laisse pas à la mission le temps qu'il faudrait lui consacrer.
Mes frères et sœurs sont sûrement mus par un profond sens commun de nécessité d'appeler à la pénitence et et au besoin de changer ce monde. Je crois qu'ils ont achevé de vivre ou qu'ils vivent, s'il sont plus jeunes ou plus engagés, une véritable mue spirituelle, le besoin d'abandonner la vieille peau pour la nouvelle, le manteau neuf (Rév d'Arès 1/1), mais que la vie moderne trépidante les empêche de plonger dans les racines de leur espérance arésienne, de se vouer au prophétisme qu'à ma suite ils ont décidé de suivre.
Et puis il y a la citadelle de l'unique — l'unique, toujours le même sous mille chapeaux, que nous rencontrons dans les rues depuis quarante ans — au milieu des foules où notre mission se faufile comme elle peut. Que veuillé-je dire ? J'explique (ce n'est pas facile). Quand j'étais missionnaire actif dans la rue j'avais souvent l'impression que chaque humain de rencontre était le seul adepte de l'unique opinion valable dans la globalité des opinions admissibles mais gâtées par les intelligences inférieures, toutes inférieures à l'intelligence de l'individu rencontré. Chaque individu rencontré me semblait convaincu que toute l'humanité, sauf lui, voyait la lumière. Lui seul avait compris ce que personne d'autre (surtout pas nous, malgré nos quelques idées "charmantes") n'avait vraiment compris ; il était le seul croyant de la seule chose à laquelle on pouvait croire, certes répandue globalement mais jamais aussi brillante que celle qu'il était seul à percevoir avec lucidité, lui, seul échappé au lacis inextricable des conflits politico-moraux. Bref chaque personne rencontrée (peut-être tombais-je mal par un extraordinairement malheureux concours de circonstances ?), que chacun était l'unique propriétaire de l'unique clocher qui donnait l'heure juste. Ainsi chaque humain de rencontre me semblait-il être le seul valable habitant du "village global" — "The Medium is the Message" de Marshall McLuhan, 1967 —. Selon McLuhan, philosophe et sociologue, les moyens de communication audiovisuelle modernes (télévision, radio, etc.) et la communication instantanée de l'information établissent la suprématie de l'information, la même partout sur cette planète unifiée, où l’information véhiculée par les médias de masse fondait l’ensemble des sociétés ou nations en une seule, une seule culture, un seul et même village, une seule et même communauté, où tous vivaient dans un même temps, au même rythme et donc dans un même espace, sauf... sauf... sauf que l'individu rencontré avait, lui, une façon de voir l'homme et le monde qui était la seule vraie par-dessus cette information globale, laquelle était, est toujours, la large route bien asphaltée d'idées reçues où l'humanité entière traîne ses savates. J'ai ainsi rencontré mille fois le même individu. Là est notre gros problème ! Comment ébranler l'autosatisfaction, les certitudes intérieures grosses comme des tours Eiffel, de l'individu qui n'est, au fond, qu'un grain de ciment de l'énorme et même béton du monde. C'est ce terrible problème que pose Monsieur Glop-Glop, que j'ai oublié deux semaines durant. Nous avons une idée de l'absolu fait d'amour, de respect, d'ouverture, d'esprit fraternel, d'espérance en l'infini, dans un monde qui ne croit plus à ces fariboles que dans les films au cinéma.
Ah ! J'ai dit Monsieur Glop-Glop. Pourquoi ? Il y avait dans ma jeunesse un journal pour jeunes gens intitulé "Robinson". Dans ce journal de bandes dessinées on pouvait lire "Mandrake", "Jim la Jungle", "La famille Illico", "Pim Pam Poum", etc. et surtout "Popeye". "Popeye" vivait ses aventures avec d'autres personnages tout aussi pittoresques : Gontrand, Olive, Popa... et un tout petit personnage, un bébé, Mimosa, qui portait un éternel bavoir, dont on ne voyait jamais les jambes parce qu'il ne savait pas encore marcher et se traînait dans sa brassière, et qui ne savait dire que "Glop !", parfois deux fois : "Glop, glop !" De là Monsieur Glop-Glop.
Mais je ne suis pas gentil. Je ne devrais pas appeler Monsieur Tout-le-Monde Monsieur Glop-Glop. Mais bon ! Il me le pardonnera bien peut-être ?

23avr21 229C43 
Frère Michel, ainé de la grande famille du petit reste qui doit croître.
Être contemporain d'un prophète, c'est assister à l'aube naissante (Rév d'Arès xxxv/7) d'une longue nuit qui, si elle s'éternisait, finirait par engloutir toute la terre [en la précipitant dans] le péché des péchés (38/2).
Hélas, les yeux des hommes tels des taupes (Rév d'Arès 23/2), se sont habitués à l'obscurité.
Pour l'heure le Mal ne cesse d'étendre ses dévastations sans rencontrer la force opposable que sera la Force du Bien, mille armées (Rév d'Arès xLix/9), lorsque le petit reste l'aura constituée.
Étrange est un prophète, à la fois si proche et déjà si loin ! Un peu à la manière de Dieu en somme : Car Je suis si proche d'eux qu'ils peuvent ne pas Me voir (Rév d'Arès 1/11)
Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Merci, frère Dominique, pour ce commentaire.
C'est vrai, frère Dominique, pour le moment nous ne sommes pas grand chose. Mais Job et Basile le Bienheureux n'était pas non plus grand chose en leur temps. Si Basile le Bienheureux n'avait pas été remarqué et particulièrement respecté par un tsar par ailleurs redouté : Ivan le Terrible (Ivan IV), il n'aurait sans doute été ni connu, ni canonisé, ni enterré à la Cathédrale de la Dormition qui a pris le nom de ce bienheureux.
Après tout, il n'y a peut-être pas tant d'étrangeté que ça dans le prophète "à la fois si proche et déjà si loin" ! C'est un peu le cas de chaque Pèlerin d'Arès. Il n'est pas sûr qu'il faille s'en dolenter. N'abandonne-t-on pas quelque chose de soi à chaque fois qu'on prie, puisque pratiquer la vraie piété c'est s'engager plus avant dans l'accomplissement (Rév d'Arès 35/6) ? Si l'on abandonne quelque chose de soi, on est aussi d'une certaine façon abandonné par le monde. Abandonner quelque chose de soi, c'est abandonner de soi quelque chose de superficiel et laisser voir le fondamental. C'est comme l'enfant prodigue entrer en soi-même (Luc 15/11-32).
Il y a une grande différence entre la spiritualité religieuse reposant sur un lit dogmatique et la quête intérieure du Bien qu'est la pratique de la pénitence très simple du Pèlerin d'Arès. Il y a une progression lente dans le labyrinthe intérieur de l'être à la recherche de l'image et ressemblance de Dieu qu'il abrite, progression durant laquelle il est de plus en plus ignoré en ce monde au fur et à mesure qu'il se retrouve lui-même comme on retrouve la Vie (Rév d'Arès 24/5). Ramakrishna disait : "Vous pouvez visiter toute la terre, vous ne trouverez nulle part la vraie religion. Elle n'existe pour vous que dans votre cœur. Celui qui ne l'a pas en soi ne la trouvera pas non plus hors de soi." Or, le monde n'est pas habitué à ce genre de pensée. Il me paraît inévitable que, pour l'heure, chacun de nous se cherche, et tout aussi inévitable que cette recherche demande un certain temps.

24ave21 229C44
Bien aimé prophète du Bien, du Père Aimant,
Je viens de terminer une base argumentaire écrite comme préparation pour mes frères et sœurs accueillant les curieux qui pousseront la porte de "L'Eau Bleue" [nom de la mission de Paris].
J'ai construit cette base sur les quatre points que vous évoquiez dans votre commentaire 229C1, à savoir :
1) Changer le monde 2) Préparer une autre humanité 3)Placer l'amour au centre de toute action 4)Retrouver Dieu au fond de soi, car chacun est une parcelle de Dieu.
J'y ai ajouté votre phrase : "Le Créateur de la matière n'est pas l'idéologue du matérialisme. La matière n'existe que pour être transfigurée."
J'ai développé ces aspects en choisissant quelques uns de vos écrits puisés dans votre blog (grâce à l'outil searchmpblog.net).
J'espère que vous trouverez-là une base argumentaire correcte.
Nous, Katia, Rachel, Béatrice et moi, vous remercions pour tous vos précieux conseils. Soyez certain que nous tenons à les suivre et à apporter à nos réalisions toutes les modifications, les renoncements, les ajouts nécessaires.
Je joins mes prières aux vôtres, bien aimé prophète de la Vie.
Pour le groupe "vitrine" de Paris.
Annie L.-J. de Paris, Île de France

Réponse :
Ma sœur Annie, vous me demandez mon avis.
Je m'efforce de ne pas me mêler des manières qu'ont mes frères et sœurs de présenter leur foi, mais je pense donner un peu plus d'utilité à mon blog en y affichant votre eMail, afin que ma réponse puisse éventuellement intéresser nos frères et sœurs au-delà du groupe "vitrine" de la mission de Paris.
Je crains que vous fassiez ce que je ne veux pas moi-même faire en décomposant, parce que décomposer revient à présenter les choses comme un catéchisme, ce à quoi j'ai songé autrefois, mais à quoi j'ai renoncé il y a longtemps. Sois un dans toi ! dit La Révélation d'Arès (xxiv/1).
Vous proposez de : 1) Changer le monde, 2) Préparer une autre humanité, 3) Placer l'amour au centre de toute action, 4) Retrouver Dieu au fond de soi, car chacun est une parcelle de Dieu.
Mais pour moi tout cela va ensemble et en même temps, indissociablement.
La parole, la pensée, les idées s'étagent, parce que notre lourdeur humaine fait qu'il ne peut exister d'immédiateté de tout simultanément, mais l'action pénitente, elle, est tout d'un seul mouvement, parce qu'elle donne naissance à l'âme qui est un tout immédiat, qui certes progresse mais d'un bloc ; l'âme ne se décompose pas. Elle est ou elle n'est pas.
J'ai toujours peur qu'en numérotant on donne plus d'importance à un point qu'à un autre ou qu'on donne l'impression qu'il existe une procédure, des étapes, des étages. Il n'en est rien. Le plongeon dans le changement se fait comme le saut d'un seul et même élan de vie. C'est un point caractéristique de La Révélation d'Arès elle-même qui aborde tout partout sans ordre précis.
Changer le monde est bien (Rév d'Arès 28/7) l'objectif Vérité, mais ne peut se faire que par changement personnel, complet et continu de chaque humain par la pénitence, laquelle consiste à changer sa vie par l'amour, parce que Dieu est Amour et que chacun doit réveiller au fond de lui l'image et ressemblance de Dieu, donc de l'Amour, qu'il recèle. La pénitence est certes progressive, est d'abord une pénitence médiocre, pénible, irrégulière, avant de devenir une pénitence régulière, héroïque (xxxv/4-12), mais tout ce qui la fait s'y trouve dès le premier jour.
C'est un acte unique, indécomposable, indissociable ; pour moi il n'y a pas d'1), 2), 3), 4).
Ceci dit,vous avez bien discerné en quoi consiste concomitamment l'élan du changement.
Vous allez me dire : Oui, mais il faut expliquer aux gens... Je vous coupe : Il faut tout dire d'un coup, même si ça passe mal par l'étroit goulot de l'entendement, parce que l'ensemble seul nous permet de détecter des épis mûrs (nous ne sommes pas là pour convertir), parce que l'épi mûr détecte tout d'un coup même si au début il voit malaisément le tout, de façon floue, indistincte, pas forcément le premier jour ; il y a toujours l'ensemble dans ce qu'il perçoit de vous.
Nietzsche (du moins je crois que c'est lui) a dit un jour : "Toute la vérité est pour moi vérité de sang." Je ne peux m'empêcher de penser à : La Croix du Bon [Jésus], le sang roule sur la croix. Le bras du crucifié n'est pas la patte du chien dans le piège. La terre prend le sang du Bon ; lumière de terre comme la peau de pendu (xxxi/1-3). Si vous voyez le sang sous un microscope, il est fait de quantité de choses différentes, mais le sang qui coule dans nos veines et artères ou d'une blessure est un ensemble rouge indissociable. Les composants du sang ne sont rien isolément. De même un pendu n'est pas décomposable ; c'est une vie partie, point final. La vie est ou n'est pas comme la Vie (Rév d'Arès 24-3-5), dont la vie est issue, est. La vie est dans le sang, dit Lévitique 17/11. L'ensemble qui produit le salut, la vie au-delà de la chair est la pénitence ; la pénitence est notre sang que vous ne pouvez pas décomposer. Le vent de la liberté qui elle aussi n'est qu'un souffle par-dessus tout ce que Parole nous demande d'être. Nietzsche a aussi écrit quelque part, je ne sais plus où : "J'ai tout le temps écrit avec toute ma vie, toute ma chair, je ne sais pas ce qu'est l'intellect " — dit de mémoire ; le mot à mot est peut-être un peu différent, mais la pensée est celle-là —. Notre pénitence est donc notre vie, notre sang, un tout. La vie, la vie appelée à ne pas finir, est plurielle, totale, elle n'est pas 1), 2), 3), 4).

24avr21 229C45
Frère Michel, bien aimé Prophète,
Les modalités de communication, qui sous-tendent votre enseignement sur le blog, constituent a elles seules un enseignement précieux : À partir d'un thème donné, vous donnez la parole a qui veut la prendre pour un commentaire, et vous accordez une écoute totale à votre mterlocuteur, même le pire détracteur, sans jugements, ni préjugés. Votre réponse s'adapte à chaque commentateur, là où il se trouve dans sa réflexion ; votre enseignement ne se calque pas sur le modèle d'un transfert de connaissances figées qui impliquerait une verticalité dans la relation que vous établissez avec le commentateur de votre entree, mais s'effectue à travers le prisme de l'intelligence spirituelle, pour s'adresser à la parcelle divine que porte en lui tout être humain.
Votre souci de prendre pleinement en compte chacun de vos interlocuteurs rappelle la place prépondérante donnée à individualité par le Créateur, qui nous connaît tous par notre nom (Rév d'Arès 25/6), et ne s'adresse pas à la masse. Notre mission gagnerait probablement beaucoup si nous appliquions plus rigoureusement cet enseignement dans nos rencontres dans la rue, à I'accueil au local, dans l'accompagnement d'une personne qui souhaite découvrir le sens prorond de la Parole donnée à Arès. De notre côté, nous gagnerions également à suivre de plus près cet enseignement entre nous, dans nos assemblées, en privilégiant l'écoute de I'autre et en acceptant nos différences, nos particularités. Ces différences qui nous font parfois ressentir l'autre comme un étranger, avec la tentation de l'écarter, car il ne fait pas partie de notre famille d'affinités, alors que la Parole nous invite à aimer l'autre quel qu'il soit, avant même de le connaître : Ne dis pas aux étrangers : "Joignez-vous à mes assemblées ! Avec elles je vous aimerai ; avec elles je vous conduirai sur les rivages de la Vie !" Dis-leur : "Étrangers, je vous aime avant de vous connaître" (25/4). Vous transmettez votre enseignement toujours avec amour. La Révélation d'Arès rappelle que le Créateur aime tous les humains, sans exception, comme un père aime tous ses enfants.
À Xavier de Nice (227C96), qui constate que votre enseignement a porté peu de fruits pour faire grossir le petit reste, vous répondez : "C'est parce qu'il est probablement mal fait dans ce blog que mon enseignement a un résultat maigre sur la Moisson... Il me faudrait tout reprendre et tout ordonner en catégories bien distinctes, claires, rectilignes plutôt que courbes." Je pense que la difficulté que nous rencontrons à engranger des gerbes lourdes (Rév d'Arès 31/7) ne résulte pas d'éventuels manquements dans votre enseignement, mais de bien d'autres raisons et notamment de l'état de délabrement spirituel du monde. La Révélation d'Arès n'est pas structurée en chapitres bien ordonnés intellectuellement, mais traversée par le mouvement de la Vie qui fluctue en toute liberté pour reboucler toujours sur essentiel : retrouver le Dessein du Père Qui nous a créés pour vivre dans le jardin d'Éden sur cette terre. Votre blog traduit ce mouvement perpétuel de création au fil des réponses aux commentaires, chacune de vos réponses étant originale. Pas de dogmes.
Je vous adresse un immense remerciement pour votre enseignement.
Héliette P. île de France, coordinatrice de la "mission des 5x6" à Paris

Réponse :
Je suis profondément touché par ce que vous me dites ici. Merci de me livrer votre pensée.
Vous m'avez adressé ce commentaire par courrier postal et je pense que vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je l'affiche ici.
J'ai beaucoup réfléchi pendant cette petite crise de doute en mars dernier — de doute sur moi-même, pas de doute sur la Parole d'Arès — et je me suis dit, à la fin de cette période de réflexion angoissée, que le gros problème de l'homme reste quand même le peu de temps dont il dispose pour faire ce qui demanderait une durée tellement plus longue. On a très peu d'informations concernant les âges de prophètes et les durées de leurs prophétismes : la mission de Bouddha aurait duré quelque quarante ans, celle de Mouhamad a duré quelque vingt ans, la mission d'Isaïe, avant que le roi Manassé le fît scier en deux, dura peut-être quelque trente ans. La mienne a déjà duré quarante-sept ans, je ne me plains pas ; je suis apparemment le mieux doté en temps. Mais il m'en faudrait tellement plus !
Une parole malheureuse, une action mal réalisée, une main non tendue, quelques petites indispositions ici et là et l'on rate sa mission ! Il faudrait deux siècles. Rien que le temps de bien mettre au point ce qu'on doit dire et faire dévore à lui seul une bonne partie du temps dont on dispose. Mais la mission n'est catastrophique que si elle reste inaboutie. Ce n'est pas mon cas, je le sais. J'ai quand même déjà dit beaucoup à défaut d'avoir fait beaucoup faute d'avoir disposé des moyens nécessaires. Et surtout, la grande chance de notre mouvement est dans l'institution évidente de tous les oisillons du faucon (le prophète) comme faucons, donc prophètes eux-mêmes. De là l'importance particulière du petit reste, que j'exhorte à mettre ses pas dans mes pas de façon très étroite, parce que j'ai moi-même mis mes pas dans les Pas du Père de la façon la plus étroite possible.
Il y a des vies qui restent irréalisées. Je ne prétends pas que ce soit mon cas. Quelque chose sortira de mon enseignement, oui, je le crois comme vous le croyez, ma sœur Héliette. Je ne m'en fais pas une gloire, car je ne suis pas du tout un homme aimant paraître. Il m'arrive de dire à sœur Christiane : "Je ne suis pas un homme public ; je n'aime pas ça et c'est peut-être ce qui m'a manqué... Je ne sais pas." Christiane ne voit les choses comme ça ; elle me dit que j'ai fait tout ce que je pouvais faire avec les petits moyens dont j'ai disposé et que si l'occasion m'avait été donnée de devenir public, j'aurais assumé cette corvée avec dignité et compétence. Elle a peut-être raison. Qu'en est-il du trop tôt ou du trop tard, du trop juste et du pas assez juste ? Impossible de le savoir. Il faut sans doute qu'un prophète soit aux avant-gardes de sa mission, qu'il coïncide toujours et sans tarder avec les besoins de sa tâche, mais je ne suis pas en mesure de peser le bien et le mauvais de la mission que je continue de remplir. Je ne suis que le petit poucet d'une famille nombreuse, la grande famille prophétique qui est derrière moi et qui, j'imagine, là où ils sont maintenant ajoutent leurs bras aux bras d'Aguela (Rév d'Arès xxxi/13) pour m'éviter de trébucher trop souvent. Alors, petit poucet, je sème mes petits cailloux blancs ; mes sœurs et frères les suivront un jour.
Encore merci, ma sœur Héliette.

26avr21 229C46
https://youtu.be/eqQZPdljTTY
Cet homme est un bol d'air ! Va-t-il avoir autant  influence que le Pr Raoult, je l' espère.
Frédéric H. de Vendée

Réponse :
Cette conférence de Jean-Dominique Michel en mars 2021 est très longue : une heure et dix-huit minutes, et, faute de temps, je n'ai pu en voir qu'une partie, mais cet homme, que je ne connaissais pas, me paraît en effet très intéressant et surtout très proche des réalités, si tant est qu'on puisse discerner les réalités des faussetés dans cette affaire de la covid-19. Je ne crois pas qu'elles soient vraiment discernables les unes des autres dans ce climat où la peur est tout aussi humaine et difficile à combattre que l'est l'excès de témérité. Peur et témérités et leurs conséquences psychologiques reposent toutes deux sur des présomptions sincères. C'est pourquoi je ne me suis jamais fondé sur ce critère-là pour dire qu'il fallait passer outre la covid-19 et que, tout en prenant les précautions qu'on prend déjà depuis longtemps contre rhumes, grippes, etc., il fallait de deux maux choisir le moindre. Pour moi le moindre mal était la covid-19, car les problèmes économiques, sociaux, psychologiques, philosophiques et évidemment spirituels sont à mes yeux plus importants que les questions d'indisposition ou de ressort, de vie ou de mort.

26avr21 229C47
Extrait de l'intranet de la Mission Lyonaise :

Bonsoir,
Peut être avez-vous entendu parler de ce livre-compilation [extraits du blog], à usage  exclusif des Pèlerins ?
En effet cette compilation réalisée par Olivier [?] n'est pas une édition publique pour plein de raisons.
Je tâche de vous joindre la présentation d'Olivier et les documents qu'il m'a envoyés.
À titre perso j'aimerais en avoir une. Ce serait peut-être utile au local aussi.
Dites-moi si vous êtes intéressés et par combien d'exemplaires. De toute façon j'attends vos réactions avant de commander quoi que ce soit.
Sylvie P.

Réponse :
Pour ma part, je n'ai jamais entendu parler de ce livre-compilation d'un frère Olivier. Peut-être s'agit-il de notre frère Vincent O. d'Aquitaine qui avait, il fut un temps, édité un recueil d'extraits du blog ? Éditer des morceaux choisis du blog n'est pas une mauvaise idée, vu l'impossibilité d'éditer la totalité du blog, lequel n'a jamais été géré avec l'idée de former, un jour, un livre à multiples tomes vu que ce blog est terriblement abondant en textes de toutes sortes.

26avr21 229C48
Frère Michel,
Je voudrais rectifier une mésentente sur ce que dit sœur Héliette P. (229C45) qui cite mon commentaire 227C96.
Je ne crois pas bon de laisser croire l'inverse de ce qu'on pense et de ce que j'ai maladroitement exprimé, c'est vrai. Mais c'est dur de bien exprimer sa pensée avec nos cerveaux de pécheurs et d'arriver à se comprendre les uns les autres dans la pauvre langue que nous avons, il y a, je l'ai souvent constaté, des malentendus, des quiproquo, des problèmes de langage (Entrée 211).
Donc, je n'ai jamais pensé et je n'ai jamais voulu dire que votre enseignement était mal fait, tout au contraire, mais j'ai pensé et voulu dire, que moi, je n'avais pas bien étudié votre enseignement, raison pour laquelle, je ne portais pas de fruits et me sentais tout petit.
Pour en venir au sujet de votre entrée, samedi [24 avril] à ma permanence à Nice deux Job m'ont fait l'honneur de leur visite.
Le premier c'est un jeune homme, Jérôme, venu suite à la moisson de sœur Évy deux jours plus tôt. Il a vécu m'a t-il dit une jeunesse de souffrance, avec des parents malades mentaux qui le maltraitait et il est passé, pour s'évader de cette situation, par le haschich et l'alcool et les déceptions amoureuse. "Comment était-il possible de faire autrement ?" m'a t-il dit. À présent, grâce à un groupe de parole il a réussi à sortir de l'alcool et ne fume plus que des cigarettes. Il a manifestement quelques séquelles, mais il s'en est sorti. Et il a toujours cru en Dieu, je lui dit qu'il aurait pu perdre la foi ; il m'a répondu que ce n'est pas Dieu qui fait le mal, il n'a jamais associé Dieu à ses malheurs.
Le deuxième, c'est Leila, 55 ans, qui est rentrée dans le local voilée, mais pas totalement, elle était découverte au niveau du nez et des yeux, dans un bel habit de ton or, orangé, qui, dans ma tête imaginative, m'a fait penser à un habit du désert. Elle subit des remarques et moqueries dans la rue, mais ne se démonte pas pour autant. Bien qu'elle ne se souvienne pas de moi je pense. Je connaissais déjà Leila et un peu son histoire, elle était venue notamment une fois a une de vos conférences, quand vous veniez à Nice dans les années 2010-2014. Je me souviens qu'à cette époque elle n'était pas dans son état normal, alcoolisée je crois. Elle avait été violentée par son époux et avait fini par s'échapper et à venir à Nice, puis sombrer dans l’alcool et aussi la drogue me semble-t-il. Je l'avais croisée plusieurs fois dans la ville dans de piteux états. Ce qui l'a sauvée, bien qu'on ne sache pas si elle en est actuellement complétement sortie, c'est, suite à sa venue au local, de se raccrocher au Coran et à l'Islam. Elle aime prier quand elle peut la nuit, se dépouille du superflu, se suffit de peu et fait tout ce qu'elle peut pour suivre la religion. J'étais admiratif de sa foi de son espérance exemplaire.
Méditant ces chaleureuses et espérantes visites, je me dis que dans leur cas c'est leur foi qui les a sauvée de leurs malheurs terrestres, et je pense à Jésus qui disait : Ta foi t'a sauvé(e) ! (Matthieu 8/5-13, Luc 7/50, Marc 5/34) et aussi Qui peut savoir qui est sauvé qui n'est pas sauvé (Rév d'Arès 11/3), et je plains ceux qui n'ont ni foi, ni espérance pour les aider à se sortir de leurs malheurs.
Xavier H. de Nice, Alpes maritimes

Réponse :
Merci, frère Xavier, pour ce commentaire qui, je l'espère, rectifiera votre précédente maladresse de langage dans l'esprit de tout le monde.
Vous me parlez des Job qui visitent notre mission de Nice, laquelle les reçoit avec amour même si notre mission n'est pas de porter secours mais de moissonner les épis mûrs capables d'entrer dans nos rangs pour prêcher le changement le monde (Rév d'Arès 28/7) par le changement de vie personnel (30/11). Et, je ne sais pourquoi, votre commentaire me rappelle quelque chose de Primo Levi, que j'ai probablement déjà cité dans ce blog, et de son témoignage dans "Si c'est un homme." Les camps de concentration nazis étaient des fabriques de Job.
"Si c’est un homme", écrit par de Primo Levi, est une œuvre de la littérature concentrationnaire parmi les plus connues. Chimiste italien juif Primo Levi fut incarcéré à Auschwitz en 1944. Dans ce livre Primo Levi rend compte de l’irracontable, de l'horreur telle que les mots sont impuissants à la décrire. L’anonymisation de l'individu est totale et dramatique quand ils sont rasés, tatoués, revêtus de leurs uniformes, et que la faim les rend chaque jour un peu plus semblables les uns aux autres. Primo Levi reconte comment il devint un prisonnier de la maisère comme les autres, un témoin à la neutralité subie, de la réalité surréelle du camp. L'obligation d'entrer entre eux dans des combines aussi dures que la violence de la chiourme, est une des actions déshumanisantes les plus affreuses. Quand ils ne sont pas occupés à améliorer leurs conditions de non-vie, les prisonniers sont soumis au travail harassant et aux cérémoniels cruels imposés par les SS. Mais les contacts avec les SS sont finalement rares, limités à quelques mots d’allemand non traduits dans le texte, qui reproduisent la violence imposée par le caractère étranger et incompréhensible d’une langue, qu’il faut essayer de comprendre, dans l’intention au moins. Primo Levi raconte que le choc de la misère soudaine, l’horreur des peines infligées qui fait frémir, s’atténue avec l’accoutumance. L’impensable, l’inimaginable ne sont plus vus comme tels par les déportés, car toute perspective disparaît, toute forme d’espoir disparaît. Et là, comment ne pas songer auxmalheureux que vous avez reçus. Une nouvelle mémoire se substitue à celle trop différente, trop irrecevable de la vie d'avant. Mais après tout seul l'anéantissement du temps, qui frappe le miséreux, permet de ne pas céder au désespoir, d'endurer tout plutôt que de renoncer
La nécessité d’écrire pour que personne n’oublie — avant même que tout le monde apprenne, sache — s’apparente à une sorte d'incapacité à faire avancer. Même au plus près de l’horreur, inévitablement, le fond idéologique même de l’extermination nazie, les fours crématoires, la destruction de masse, restent un trou noir, un vide de l’ordre de l’intémoignable. Ce que dit Job dans le Livre de Job frise, de même, l'irracontable. Job est comme tout humain incapable d'aller au-delà des mots. Comme Primo Levi on prend acte de la faiblesse du langage face à ce qui dépasse l'imagination ; l’expérience, les faits et même l'espoir sont au-delà du langage. C’est probablement parce le témoignage ne peut pas se poursuivre, faute de langue appropriée, rendre que cette forme que le récit de Primo Levi s’arrête brusquement, au moment même de la sortie du camp en janvier 1945.
Ainsi votre commentaire s'achève-t-il aussi brutalement et je pense que cet arrêt brutal vient de ce que l'homme, même le plus éprouvé, n'est pas fait pour se plaindre du mal, mais pour combattre le mal. C'est pourquoi n'oubliez jamais de dire à ceux et celles qui cherchent en vous une oreille pour être entendus que la compassion n'est pas le finalité de l'action spirituelle. Sa finalité est de préparer le monde à faire face au mal par l'amour, mais pas l'amour mou de la commisération, mais l'amour vaillant qui ressuscite la vocation divine de l'humain.

26avr21 229C49
Cher frère Michel,
Votre parole est hors du temps ; seuls nos vêtements d'os sont dans le temps [Rév d'Arès 12/6].
Voici une prophétie d'un Indien [d'Amérique du Nord] sur notre monde dans lequel les hommes ont coupés leurs racines spirituelles pour leurs malheurs.
Paroles étonnantes de justesse, un peu dures peut-être, mais aussi porteuses d'un espoir de co-création d'un nouveau monde, celui du frère qui vient...
https://www.youtube.com/watch?v=W1sR1dW9Jpk&t=271s
Olivier G. du Rhône

Réponse :
Je connais depuis longtemps cette prédiction de Bison Blanc, Indien d'Amérique du Nord, et je suis très heureux que vous la rappeliez ici. Je me fais une joie de l'afficher. Merci pour elle.
Le cruel destin de l'espèce humaine, dont une partie est relativement heureuse comme c'est notre cas en Europe, mais dont une très grande partie souffre, a toujours fait naître des thèmes d'espérance forts. Toutes les évocations, depuis des millénaires, du combat qu'il faut mener pour changer le monde (Rév d'Arès 28/7). L'Appel de La Révélation d'Arès me paraît bien être le plus universel qui soit, parce que non religion, non politique, jailli d'un Souffle neutre,  pour inciter les humains à changer leurs vies et à changer le monde, mais les prophètes n'ont finalement pas manqué pour exprimer l'urgence du changement. Ainsi ce frère indien Lakota ou Sioux qui serait le transmetteur de cette prophétie lue avec émotion par une très touchante vieille dame.

26avr21 229C50 
Cher Mikal, prophète contemporain choisi par Youhou... pour réaliser Son Dessein !
Hier matin j'étais à la Moisson à l'entrée du marché de Lorient.
Il y avait beaucoup de monde contrairement aux rues de Lorient qui actuellement sont quasi vides, car la plupart des magasins sont fermés (confinement oblige) et de plus la principale rue piétonne où se trouve notre local est en travaux pour changer les conduites de gaz.
Depuis environ six mois j'expérimente un tract qui a pour titre "le christianisme n'existe pas", que j'avais publié sur votre blog pour avoir votre avis en 222C2.
Ce matin une femme qui a lu mon tract m'a répondu : "Comment ça le christianisme n'existe pas ?!" Je lui ai répondu ce que vous conseillez : "Le christianisme d'église existe certes, mais le vrai christianisme, le message d'amour, de pardon, de paix, prêché par Jésus  n'a pas encore été mis en application. Et elle en a convenu, même si elle n'a pas voulu garder le tract.
Ce tract en général ne laisse pas indifférent, soit il n'intéresse pas du tout et les personnes le rejettent ou alors il interpelle vraiment. Nous avions mis une affiche faite à partir du recto du tract  sur la vitrine du local de Lorient  et elle attiré l'attention de plusieurs personnes avec qui nous avons pu échanger.
J'ai eu de très bons contacts avec ce flyer. Vous avez raison nous devons restaurer la vérité sur ce grand prophète Jésus et son message comme nous le demande le Créateur dans La Révélation d'Arès (xxxi/8) : Tu laves le sang (de Yëchou [Jésus]), l'Eau va dans le jardin gras, tu (en) presses (la terre pour en faire) la tour, Je souffle. (Je la) cuis"
J'ai noté que vous en parlez à notre soeur Nicole de Suisse au 229C41. Je ne peux qu'encourager mes frères et sœurs de Suisse dans cette voie. À mon avis, ce thème peut nous amener des épis mûrs.
Merci à Annie pour son commentaire (229C44) et pour votre réponse qui nous enseigne.
Nous avons été tellement conditionnés par l'école, la culture scientifique dominante,  à tout classer, sérier,  croyant être ainsi plus compréhensible que nous avons du mal à faire autrement. Du coup nous saucissonnons la vie. C'est la leçon que nous enseigne aussi le Créateur dans sa Parole qui mélange un peu tout comme dans la vie.
Je vous avoue que je n'ai pas bien saisi le commentaire de notre frère José au 229C39. Je ne vois pas pourquoi vous l'avez trouvé comique. J'ai voulu aller sur le lien de la vidéo de Carlo Brusa mais j'arrive sur une page où il n'y a rien.
Merci, cher frère et ami Michel, de nous enseigner sans vous lasser, car plus vous nous enseignez plus nous labourons notre terre intérieure en profondeur. Nous avons besoin sans cesse de ce rappel, car l'atavisme du péché est puissant au fond de nous et le monde environnant a plutôt tendance à nous tirer vers le bas. Merci de nous élever vers les Hauteurs !
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Bien sûr, mon frère Denis, La Révélation d'Arès rappelle que le christianisme n'existe pas. Il y a dans l'Écriture prophétique une continuité depuis les temps les plus anciens, qui trouve son apogée, son acmé, dans le Sermon sur la Montagne, où elle est seule à percer noir sur blanc et qui avait été probablement déjà écrite, mais effacée parce que cet appel à l'amour à la portée de n'importe qui ne convenait pas aux religieux qui n'aiment pas laisser au peuple l'initiative totale de leur salut.
Or, c'est bien ce que La Révélation d'Arès affirme : le salut réside dans le fait qu'on change sa vie et qu'on soit pénitent, qui qu'on soit, Job ou Sardanapal. Si Job est sauvé, ce qu'on ignore — Qui peut savoir qui est sauvé, qui n'est pas sauvé ? (Rév d'Arès 11/3) — il ne le doit ni à sa misère ni à ses souffrances, mais à sa pénitence, s'il fut pénitent. Tout le fond du christianisme vrai réside dans le Sermon sur la Montagne. Tout le reste est littérature et gestuaire.
Le monde est imprévisible ; l'avenir est une inconnue quasi-absolue. Il nous incombe, à nous moissonneurs et pénitents, de le rendre prévisible, car on sait ce qui peut advenir du Bien, mais on ignore toujours ce qui peut advenir du Mal ou du péché dont le hasard est une des manières de fonctionner.
Merci, frère Denis, pour votre commentaire.

27avr21 229C51 
Bien aimé prophète du Très-Haut,
Je rebondis sur plusieurs de vos propos récents [sur la page des] commentaires de ce blog et un (très) bref état des lieux d’expériences passées allant dans le sens de ces commentaires pour finir par exprimer un constat et un besoin personnel pour vous interroger sur celui-ci dans l’intérêt général de notre mission (enfin, c'est l'intention).

*********************
Quelques propos récents sur votre blog :

À notre sœur Nathalie D. :
Mes frères et sœurs sont sûrement mus par un profond sens commun de la nécessité d'appeler à la pénitence et et au besoin de changer ce monde. Je crois qu'ils ont achevé de vivre ou qu'ils vivent, s'il sont plus jeunes ou plus engagés, une véritable mue spirituelle, le besoin d'abandonner la vieille peau pour la nouvelle, le manteau neuf (Rév d'Arès 1/1), mais que la vie moderne trépidante les empêche de plonger dans les racines de leur espérance arésienne, de se vouer au prophétisme qu'à ma suite ils ont décidé de suivre. (229C42)

A notre sœur Héliette P. :
De là l'importance particulière du petit reste, que j'exhorte à mettre ses pas dans mes pas de façon très étroite, parce que j'ai moi-même mis mes pas dans les Pas du Père de la façon la plus étroite possible. (229C45)

A notre sœur Annie L-J. :
Ici on plonge dans les abîmes de la métaphysique, mais nous sommes tous, humains, des plongeurs de l'abîme potentiels, même si très peu parmi nous font ce plongeon, parce que très peu font la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Vous êtes, Annie, et Bernard est, de ces plongeurs potentiels et je compte sur vous pour que vous deveniez de bons moniteurs de plongée pour tous nos frères et sœurs. Il n'y a pas de chef parmi nous (16/1), parce que nous sommes tous égaux dans ce destin de transcendance. (227C61)

A notre frère Bernard L-J. :
Je connais votre rigueur spirituelle, mais aussi votre grande et très sensible modestie, votre envie toujours un peu sauvage d'être ignoré, oublié, mêlée à la conscience que vous pouvez aussi beaucoup pour tous, ce qui vous donne cette singularité que beaucoup ne comprennent pas, ce qui fait de vous un être apparemment contradictoire, inquiétant, mais qui fera de vous, quand je ne serai plus, un guide précieux. La spirale asymptote au cercle externe de l'âme…
Nous n'avons rien contre la religion, car nous aussi, Pèlerins d'Arès, sommes pécheurs, mais nous ne sommes pas une religion, bigre non ! Cela, vous le compreniez clairement, frère Bernard, à une époque où ce n'était pas encore évident pour tout le monde dans notre assemblée. Seule la pénitence sauve. Cela sera encore plus précieux après moi, quand certains voudront faire de notre Héritage spirituel une religion. "Le cheminement vers la Vérité, écrivit Kierkegard, est délà par lui-même Vérité, mais une Vérité exilique, une Vérité qui peut à peine se dire" (rappelé de mémoire).
Il faut une rupture existentielle autant que nous puissions la faire, et cette rupture, sans nul doute (à mes yeux du moins), vous l'avez opérée en vous. (227C103)

À notre sœur Annie L.-J. :
Je crains que vous fassiez ce que je ne veux pas moi-même faire en décomposant, parce que décomposer revient à présenter les choses comme un catéchisme, ce à quoi j'ai songé autrefois, mais à quoi j'ai renoncé il y a longtemps. Sois un dans toi ! dit La Révélation d'Arès (xxiv/1).
Vous proposez de : 1) Changer le monde, 2) Préparer une autre humanité, 3) Placer l'amour au centre de toute action, 4) Retrouver Dieu au fond de soi, car chacun est une parcelle de Dieu.
Mais pour moi tout cela va ensemble et en même temps, indissociablement.
La parole, la pensée, les idées s'étagent, parce que notre lourdeur humaine fait qu'il ne peut exister d'immédiateté de tout simultanément, mais l'action pénitente, elle, est tout d'un seul mouvement, parce qu'elle donne naissance à l'âme qui est un tout immédiat, qui certes progresse mais d'un bloc ; l'âme ne se décompose pas. Elle est ou elle n'est pas. (229C44)

****************************

Un (très) brefs états des lieux d’expériences passées

Dans notre groupe missionnaire sur Paris, plusieurs expériences ont été proposées, et pour certaines expérimentées (je ne développe pas pour ne pas alourdir  :
- L’examen de l’âme (dans l’esprit dans lequel vous le proposiez dès "Le Pèlerin d’Arès" 1989).
- Des exercices d’écoute (suggestion faite je crois lors d’une réunion des sœurs et frères du comité de gestion).
- Un week-end/retraite dans un centre tenu par des franciscains en région parisienne (envisagé mais annulé par le premier confinement)

D’autres expériences, assez nombreuses, ont été menées par le passé, j’en cite quelques-unes de mémoire :
- Des rencontres sur le thème de la « Déculturation »
- À la rencontre d’un éminent et d’un abject (sur votre suggestion)
- Des ateliers d’étude de la Parole à la lumière de votre enseignement (le Miel et dérivés)

**************************
Un constat, un besoin
Je me suis particulièrement reconnu dans ce que vous répondez à notre sœur Nathalie : "Mes frères et sœurs sont sûrement mus par un profond sens commun de la nécessité d'appeler à la pénitence et au besoin de changer ce monde… mais la vie moderne trépidante les empêche de plonger dans les racines de leur espérance arésienne, de se vouer au prophétisme qu'à ma suite ils ont décidé de suivre. (229C42).
De cela, je suis conscient depuis un bon moment, je m’en suis déjà ouvert à plusieurs reprises par le passé à mon groupe. Mais, à raison sûrement, celui-ci ne m'a quasiment jamais répondu, non par manque d’intérêt, d’amitié, d’amour, mais par respect de la liberté et de la conscience, et aussi parce que je crois que mes frères ne savaient que faire de ce que je leur exprimais : C’était à moi de me donner les moyens de me libérer de cette "vie moderne et trépidante" pour "me vouer au prophétisme qu'à votre suite nous avons décidé de suivre".
Avec les réponses récentes que vous faites à notre sœur Annie (227C61) et notre frère Bernard (227C103), vous rouvrez la "porte" du rôle fécondant de l’Assemblée comme participante d’une dynamique existentielle personnelle qui peut être soutenue, accompagnée, sans pour autant s’y substituer. Et pour autant, vous rappelez bien à notre sœur Annie (229C44) que la vie spirituelle et toutes ses composantes ne se décomposent pas (pour résumer à gros trait). Nous avançons sur un terrain sur lequel votre éclairage prophétique peut être d’un grand bénéfice pour tous, pourvu qu’on ne cherche jamais à faire de vos conseils ou recommandations, une recette ultime et définitive.
J’aimerai donc savoir ce que vous pensez que nous puissions ou ne puissions pas faire ensemble d’un besoin que je pourrai traduire ainsi : Ma piété et ma moisson quotidienne ne suffisent à résister aux assauts d’une vie trépidante. Je sens ce que j’incarne[; je sens] dans ma piété et ma moisson s’écouler sous les multiples sollicitations de ce quotidien, en particulier celle du dirigeant d’une très petite entreprise qui n’a personne au-dessus de lui pour régler les innombrables problèmes que pose le fait de faire tourner une boîte et ce malgré l’inestimable aide de mon épouse sans qui la boîte ne tournerait pas du tout ! Je fais le plein et le vide comme un vieux diesel qui consommerait 25 litres au cent kilomètres (même si je ne me suis jamais senti aussi jeune depuis longtemps). Mon fils Elie me disait récemment d’arrêter la boîte, peut-être que je devrais y songer. Mais en attendant, je ne serai pas contre quelques séances de plongée (227C61) en compagnie de sœurs et frères de mon assemblée qui partagent peut-être la même difficulté que moi, dans l’objectif de m’approcher de ce petit reste que vous exhortez à "mettre ses pas dans vos pas de façon très étroite, parce que j'ai moi-même mis mes pas dans les Pas du Père de la façon la plus étroite possible" (229C45).
Peu après la publication du commentaire 227C61, un frère de mon groupe a posé la question : "Que faire pour permettre à notre sœur Annie et à notre frère [Bernard ?] de devenir en notre sein des moniteurs de plongée pour tous leurs sœurs et frères ?" Ainsi que l’évoque votre commentaire. Étant intéressé (voir mon besoin ci-dessus), j’ai saisi la question de ce frère au vol. Nous avons eu quelques échanges sur le sujets, sans suite… Notamment mus par la crainte de voir s’ériger en notre sein l’amorce d’une forme d’élite conduisant les ouailles, risque qui existera toujours, mais peut-être moins par la tentation de domination des uns que par la tentation de se laisser dominer des autres (à méditer à mon avis, mais ce n’est pas l’objet de ce commentaire).
Quels conseils pourriez-vous me/nous donner pour démarrer ou ne pas démarrer une telle expérience au sein de notre assemblée parisienne ?
Jeff P. de Paris, Île de France

Réponse :
En me demandant des "conseils... pour démarrer ou ne pas démarrer une telle expérience" (voir votre développement ci-dessus), vous me demandez une méthode. Ce n'est pas ce que vous demandez nommément, mais ça revient au même. Vous tombez un peu dans le 1), 2), 3), 4) de notre sœur Annie L.-J. Mais il n'y en a pas. Rappelez-vous que quand on me demande : Que sont les Pèlerins d'Arès, je réponds : "Une anarchie de pénitents."
Chacun et chacune de vous (j'ai bien dit chacun et chacune) avance d'un bloc comme il ou elle peut, mais il ou elle doit le faire de telle sorte d'être lui-même ou elle-même tout en restant coude à coude. Coude à coude ne signifie pas lié ou liée à un groupe missionnaire, à une assemblée. Aucun et aucune en France, aucun et aucune dans les 7.861.851.790 habitants de la Terre (à 11 heures ce matin), n'est semblable à un autre ou une autre. Aucun et aucune.
Vous semblez de pas encore être devenu sensible à cette spécificité de La Révélation d'Arès qu'elle ne donne pas d'ordres, qu'elle n'institue aucun donneur d'ordres (ou chef, Rev d'Arès 16/1), qu'elle précise : Sois Un dans toi ! (xxiv/1) parce qu'il n'existe pas sur Terre deux humains semblables et c'est si vrai que toutes les "autorités" sur Terre s'efforcent depuis des millénaires de faire de chacun le semblable des autres sans jamais y parvenir : Revoyez dans "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick tout le mal qu'au début du film se donne le gueulard sergent instructeur Hartmann pour faire de recrues qui sont en fait autant d'individualités, plus fortes qu'il n'y paraît derrière les garde-à-vous, un soldat idéal, une quille dans le jeu de quilles, qui n'existe pas en fait chez les humains. Chacun de nous n'est pas un rebelle unique, mais est un être unique dont les mentors de la civilisation — quelle qu'elle soit, sachant que l'humanité pour l'heure s'est (sauf quelques ermites comme nous) répartie en civilisations — s'efforcent d'être les coaches. En réalité, chacun de nous, même le moins brillant, est un monde, une intelligence, un destin, une vision, une sensibilité unique. Parce que chaque humain est image et ressemblance du Père (Genèse 1/26-27), chacun de nous est en puissance Dieu, est en puissance la Vie et que de ce fait chacun de nous est unique, est Un. Et c'est à cette collectiviyé d'êtres uniques qu'il nous faut nous décider à revenir, à porter le monde à ressembler. C'est un renversement absolu de l'ordre social actuel du monde. Cela implique évidemment une tout autre façon de fonctionner que celle qu'on nous apprend à l'école, devant les tribunaux, à l'intérieur de fronrières et sous un drapeau, et si actuellement vous trouvez que la mission manque d'efficacité c'est parce qu'en partie du moins, elle ne s'est encore pas reconnue comme faite d'Uns.
Il est vrai que j'ai suggéré à Bernard et Annie L.-J. d'être des coaches, mais je n'ai pas d'autres mots. Quel mots employer ? Je n'ai que des mots appartenant à nos langues de petits soldats pour m'adresser à des frères et sœurs qui ne sont pas des petits soldats. Dire "enseignants", mais ce seul mot implique une autorité. Pas facile de parler en langues qui hiérarchisent tout à des humains qui ont aboli toute hiérarchie dans leur anarchie de pénitents. Je crois que les choses se préciseront peu à peu, d'elles-mêmes, et que les forcer n'est pas bon.
De la Vie et de notre vie — la vie de chacun de nous — comme atome de la Vie ! Il me semblait en avoir parlé maintes et maintes fois, mais je n'ai peut-être pas été assez explicite. Je vais essayer de présenter les choses autrement.
L'objet dont la connaissance serait la plus nécessaire, mais dont la connaissance n'est pas encore parvenue à la conscience, c'est nous, c'est nous l'homme, l'homme qu'est chacun de nous, sans différence entre mâles et femelles qui ne sont pas différents, mais seulement complémentaires comme l'Un se complémente soi-même — en cela les passages du Coran qui parlent de la supériorité du mâle sur la femelle sont de manifestes livres d'hommes (16/12, 35/12) —. Or, l'homme n'est pas une vie parmi tout ce qui vit sur terre, sous terre, dans l'eau, dans l'air. C'est une vie tout à fait à part, c'est une vie comme atome de la Vie Créatrice. L'intelligence s'étant quasiment éteinte en l'humain depuis longtemps (Rév d'Arès 32/5), cette particularité humaine a quitté la réalité pour se rabougrir, se réduire à une pseudo-existence entre les murs chaulés de la science comme un chêne se ratatinerait et se réduirait à un gland et s'y renfermerait en croyant par là revenir à la racine, donc perdant de vue que sa racine est un réseau indépendant extrêmement complexe de ramifications profondes et lointaines qui n'ont rien de commun avec le gland, lequel n'est que le petit bateau qui apporta une passagère précieuse : la vie.
Les idées reçues divisent ce qui existe en deux familles : les inanimés et les vivants. Même si, pour quiconque observe un peu, ce qu'on appelle inanimés comme le torrent, la mer, le vent, le roc, etc., ne sont pas inanimés. Les vivants, ouais. Mais que signifie vivre ? Bouger, s'alimenter, se reproduire ? Mais les volcan bougent, se reproduisent, apportent de la roche à la surface, bref, vivent aussi. Cette opposition inanimé-vivant est peu claire, en fait. Le mot vivant n'a scientifiquement de sens que par référence à un modèle préadmis. Un ensemble est ordonné parce que l'on définit ses applications sur les nombres naturels 1, 2, 3, 4... comme fait notre sœur Annie L.-J. D'où l'humain réduit au chien savant qu'il est pond des règles, des lois, etc. Vu ainsi la vie humaine n'a pas de sens absolu ; elle est la vie du ver de terre, du condor, du baobab, etc. elle est 1, 2, 3, 4. Or, il suffit de regarder l'homme pour voir que l'homme a une vie de sens absolu, absolument à part. C'est cette vie que La Révélation d'Arès nous demande de recréer en nous ! Dans votre groupe de mission vous ne pouvez pas échapper à cette recréation, même si elle vous paraît n'engendrer que désordre, inefficacité et ignorance.
Teilhard de Chardin avait bien saisi le mystère énorme, infini, de la vie humaine : "Le triple abîme des étoiles, des atomes et des générations." Oui, nous humains sommes à part dans le monde vivant, nous ne fonctionnons pas comme des chiens savants, chacun de nous, même le moins brillant, même le plus éloigné de nos idées systémiques, le crâne apparemment creux, est "le triple abîme des étoiles, des atomes et des générations." La dislocation finale, notre mort, n'est pas comme pour les animaux un anéantissement final ; elle est passage de l'enveloppe charnelle où nous avons passé quelques décennies vers un autre état. Chaque homme a sa propre mort après avoir eu son propre fonctionnement au sein d'un groupe humain, quel qu'il soit. Nous Pèlerins d'Arès ne croyons pas à la réincarnation sans rien avoir contre ceux qui y croient, mais c'est parce que nous voyons beaucoup plus loin, nous apprenons par la Parole que quel que que soit le fonctionnement de l'être humain, il est ineffaçablement inscrit sur la ligne de l'éternité. Il est Dieu, vu comme l'immortelle Vie (Rév d'Arès 24/3-5), oui, il est cela, quel qu'il soit, médiocre ou brillant pénitent.
Il est inimaginable de faire de Dieu le sujet obéissant d'une façon de faire. Chaque homme est lui-même. Il n'est pas sans communiquer avec ses frères et sœurs, c'est-à-dire avec lui-même — de là l'amour : tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19/34) —, mais il est sa propre énergie, sa propre idée, sa propre direction de certitude qui, si elle entre en phase d'épuration, de purification, est la direction que montre La Révélation d'Arès que j'ai la tâche très difficile d'expliquer. L'animal ou la plante a la capacité de se reproduire, mais sa reproduction n'obéit qu'aux lois de l'évolution définies par Darwin. Pas l'homme qui, s'il veut être autre chose, peut évoluer autrement et c'est ce que vous parviendrez peu à peu à faire dans votre mission. Pourquoi croyez-vous que les Nazis voulaient anéantir nos frères Juifs ? Parce qu'ils avaient parfaitement bien discernés que les Juifs avaient pris une direction autre que celle figée des talons qui claquent — Zu Befehl, Herr Oberst ! (à votre ordre, mon colonel) — et étaient en phase de développement créatrice libre de l'individualité en ascension vers les Hauteurs de la Vie. Ce n'est pas sans raison que Jésus fut un Juif. Soyez convaincus que pendant l'Occupation nous Pèlerins d'Arès nous serions retrouvés de même dans les chambres à gaz d'Auschwitz, énorme four à éliminer les humains libres.
Passer à la vie humaine par le coït entre homme et femme, c'est reproduire sur Terre un souffle de la Vie en traduisant en protéines les séquences nucléotidiques des chromosomes, en passant par une phase matérielle charnelle, mais qui n'est chez l'homme qu'un habillage, non une fin en soi. Parce que la Vie a créé la matière, qu'elle soit minérale ou biologique, parce que comme le sourcil, la paupière et le cil accompagnent l'œil, donc la vue qui accompagne la pensée, comme les étoiles brûlent nucléairement, donc modifient sans cesse l'empyrée sans fin, comme la chimie de toute matière n'est que changements sans fin, nous sommes nous-mêmes changements sans fin. Mais notre continuité n'est pas dans la chaîne interminable des coïts et des naissances comme chez les éléphants, elle est dans la chaîne interminable de la Vie. Nous en avons la preuve dans les humains qui n'ont pas eu de descendance, qui n'ont pas perpétré la vie par leurs spermatozoïdes : Platon, Jésus de Nazareth, François d'Assise, Michel Ange, Léonard de Vinci, Beethoven, etc., et qui pour autant sont des hommes d'éminente intelligence, ne sont pas des humains inférieurs, mais des vies à l'évidence vouées à des œuvres magistrales, qui les propulsent vers la Vie.
La civilisation est une action politique qui ne cesse de tenter d'obtenir une homogénéisation de l'humain, mais le génie, quand il a le courage et/ou la permission de se manifester, brise sans cesse cette civilisation-homogé­néisation et l'incline vers le haut ; cela ne se produit jamais par l'effet d'un groupe, mais par l'effet d'un seul : l'Un. Oui, il faut un certain génie pour emprunter les sentiers chevriers vers les Hauteurs et c'est n'importe qui qui compose l'Assemblée et ses ponctualités comme votre groupe missionnaire, frère Jeff.  Vous avez peut-être Mozart dans votre groupe ; on n'empêche pas Mozart de faire de la musique. Le principal défi que lance la Parole d'Arès au monde des numéroteurs 1), 2), 3), 4), etc., est de trouver le courage de faire confiance aux humains plutôt que de les considérer comme devant ressembler à des modèles théoriques peut-être rassurants mais très probablement pas naturels. Or, nous sommes des natures liées à la nature du Père Créateur, la Nature par excellence.
D'ailleurs, ce que je viens de dire se rapproche, je crois, de ce que la science elle-même tend aujourd'hui à penser de l'humain. Chaque humain est Un. La recherche actuellement montre qu'il faut faire une place beaucoup plus grande à l'originalité du vivant, c.-à-d. à la place avantageuse du hasard dans la communauté humaine. Il est évident qu'il faut laisser l'aléatoire agir. Oh ! je sais quels réflexes de défense opposent à cette idée les tenants de "l'ordre", du déterminisme, etc. Mais nous savons que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) à trouver la meilleure voie vers le monde changé.

28avr21 229C52
Cher Frère Michel,
Je vous remercie pour votre réponse parue dans le blog.
Comme cela fait plusieurs années que nous tenons ce stand et y exposons des textes plus spécifiquement arésiens, je
Il nous faut ne pas nous lasser de parler au monde comme vous ne vous lassez pas de nous parler du fond de la Parole.
Je vais donc plancher sur un autre projet en suivant vos conseils.
Pour ne pas alourdir votre blog avec toutes ces images, vous pouvez si vous le souhaitez supprimer ce que vous nommez la variante 2 bis qui est un doublon de la variante 2, comme vous l’avez constaté et que je n’ai pas dans mon envoi (?). Les voies de l’informatique sont vraiment impénétrables !
Encore un grand merci pour votre temps, votre enseignement et vos entrées de blog passionnantes.
Très bonne fin de dimanche à vous et à Christiane que j’embrasse bien fort, tout comme vous.
Nicole C. de Genève, Suisse

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, d'être "tout à fait dans mes remarques" et de "chercher une autre accroche" que La Révélation d'Arès et son témoin confrontés au "1984" d'Orwell. Je ne doute pas que vous en trouverez une.
Je suis touché par vos remerciements pour mon "enseignement et mes entrées de blog passionnantes." Elles vous passionnent parce que vous avez bien compris et assimilé le Fond de la Parole d'Arès, cette grande Lumière qui va bien au-delà d'une grande réforme de la foi, mais qui plonge dans les extrêmes réalités intérieures de nos êtres, de nos vie et des espérances qui en découlent.

28avr21 229C53
Bonjour frère Michel,
Vous trouverez ci-après les liens de deux vidéos sur la belle intelligence du jeune Docteur Fouché :
Prise de parole du Dr Louis Fouché à Nîmes - YouTube
Louis Fouché, acte 5 : Immunité & Autonomie en santé - YouTube

Qu'il est difficile d'être à soi !
Comment changer en soi ce dont nous n'avons même pas conscience, voir ce que nos yeux ne voient pas ?
Redire sans cesse différemment ce qu'est le Fond pour qu'Il trouve en nous une faille où la Lumière puisse passer, est ce que vous faites et cela me paraît indispensable, malheureusement sans fin ou jusqu'au jour de Dieu.
On vient à Dieu par différents chemins qui nous font progresser, mais Dieu est toujours ce Tout dont nous n'arrivons pas à accepter la globalité, notre "moi" qui n'est que l'illusion de ce qui le constitue: la mémoire de l'expérience, s'y oppose sans arrêt.  
Aimer son prochain comme soi-même [Lévitique 19/34], phrase que je lis souvent, est un verset qui peut être éclairé différemment comme du point de vue de Simone Weil : "Aimer un étranger comme soi-même implique comme contrepartie: s'aimer soi-même comme un étranger.", me donne subitement le recul nécessaire à l'amour de soi.
Être à soi, est à la fois se libérer et voir que nous sommes l'autre, un même Tout et donc uni aux limites de l'autre. C'est bien un Tout dont on ne peut se séparer.
Vous êtes, comme prophète, votre propre libération et à la fois les limites que sont vos frères.
Merci frère Michel, dans l'amour avec vous et tous.
Philippe Michel G. de la région toulousaine

Réponse :
Je suis ému en lisant votre commentaire qui fait, à l'évidence, allusion à la longue réponse que j'ai faite hier à notre frère Jeff P. de Paris (229C51). Merci de citer Simone Weill ; je connais l'esprit de son œuvre, mais je connais très mal son œuvre en détail, je le regrette beaucoup.
Vous faites donc allusion à ma réponse à notre frère Jeff et, puisque nous y sommes, je vais me permettre de répondre à un de ses questions que j'ai laissée hier sans réponse pour ne pas prolonger mon propos 229C51 déjà trop long, quoiqu'important. À un moment donné Jeff me dit : "Un frère de mon groupe a posé la question : 'Que faire pour permettre à notre sœur Annie et à notre frère [Bernard ?] de devenir en notre sein des moniteurs de plongée pour tous leurs sœurs et frères ?' " J'ai indirectement répondu à cette question en 229C51, mais je réponds ici directement en disant : Il n'y a rien d'autre à faire pour "pour permettre à sœur Annie et  frère Bernard de devenir en votre sein des moniteurs de plongée" que de laisser agir la liberté (Rév d'Arès 10/10) intelligente (32/5), parce que vous êtes des croyants libres. Autrement dit, vous avez ou vous n'avez pas confiance en eux et contre ça je ne peux rien, eux ne peuvent rien, personne ne peut rien. Ce n'est que peu à peu que la confiance s'établira avec les progrès de l'intelligence (Rév d'Arès 32/5), qui est primordiale, car ne pas faire confiance et donc ne pas écouter d'instinct ou au faciès n'est pas un signe d'intelligence. Le faible lumignon ne se rallumera que peu à peu chez chacun : Quatre générations ne suffiront pas (24/2). La question posée par ce frère non nommé est une question typique de notre époque où chacun tend à penser qu'il y a une méthode pour tout faire marcher comme il voudrait.
Tout dans l'établissement de bonnes relations humaines dans notre assemblée repose sur l'apparition, qui n'est encore que ponctuelle et rare, mais qui n'a pas encore eu lieu à grande échelle, d'un guide d'action et de choix primordial qui n'existe pas encore au sens que La Révélation d'Arès aurait donné à ce mot si elle l'avait utilisé : la conscience. Elle utilise un mot proche, inconnu dans la langue française et qu'elle a à bon escient fabriqué, le mot conscit (Rév d'Arès xxii/14). Par là la Parole d'Arès montre qu'elle est en désaccord avec le sens de conscience ou conscient en l'état actuel de notre langage. Il nous faut devenir conscits, c.-à-d. acquérir un sens que nous n'avons plus depuis des temps immémoriaux, cette lucidité ou activité psychique d'origine Divine ou Vivante — au sens de Vie (24/3-5) — dont l'homme aurait une connaissance fondamentale juste, l'acte ou l'état dans lequel l'humain devrait se connaître comme atome de Dieu ou de la Vie en tant que tel et se distinguer clairement du reste des vivants ou animés dans les méandres de son court passage dans la chair sur Terre.
C'est inconsciemment ou mieux c'est de façon non-conscite que le frère que cite Jeff pose sa question. Ici, ce que le frère en question suppose un problème de conscience est en fait une baguenaude, parce qu'il est clair que rien ne peut "permettre à sœur Annie et frère Bernard de devenir des moniteurs de plongée au sein" du groupe de mission. Ils le font très simplement parce qu'il sentent en eux le devoir fraternel d'enseigner ce que le prophète a enseigné, car c'est le fond du petit reste : être le prophète répercuté, perpétuel. L'enseignement porte en lui-même sa perpétuation ; Annie et Bernard sont parvenus à un stade où ils se sentent naturellement sur la ligne de cette perpétuation. C'est tout.
Il faut la patience d'attendre que l'enseignement vienne comme il faut la patience d'attendre que la noix vienne sur le noyer. Toute la difficulté est dans l'impatience, qu'on croit conjurer par des méthodes, alors que l'impatience n'est jamais conjurée que par le temps (Rév d'Arès 12/6), tout bêtement, car l'égrènement des relations intersubjectives du champs de l'expérience repose sur la naturelle patience. Le bien et son enseignement arrivent à qui sait les attendre.

28avr21 229C54
Vie Infinie par Didier Br.Oh ! Frère Michel, comme, j'aime votre réponse à notre frère Jeff 229C51.
Crise, équilibre, la pommeraie. Une seule chair, une seule humanité, nous sommes Un, christs en puissance. C'est difficile à exprimer en mots et en images. En voici une que je vous dédie ainsi qu'à sœur Christiane, création intitulée : Vie infinie :
Mais l'homme n'est pas un aurochs ; de la bête Je lui ai donné la chair, les entrailles et les os pour échafaudage à son vrai corps, aussi léger qu'une fumée pure, qui ne naît pas du ventre de la mère, mais de la vie de l'homme déjà né, qui s'engendre lui-même en une autre vie infinie, qu'il bâtit comme un vaisseau pour prendre le large.(Rév Arès 17/2-3).
Je vous embrasse.
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour votre commentaire et pour l'image.

28avr21 229C55 
J’ai regardé la vidéo que vous avez affichée de Jean-Dominique Michel (229C46), anthropologue de la santé suisse, que je connaissais déjà, qui a clairement choisi son camp. Elle converge avec d’autres comme "La minute de Ricardo" et l’ITW par France-Soir du maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, dont je vous mets les liens.
Les propos pondérés de ce dernier interrogent fermement les mesures sanitaires prises, qui impactent directement la saine gestion de sa commune, notamment la fermeture des infrastructures sportives y compris de plein air — sans raison — qui ne permettent plus de se défouler aux jeunes de ces banlieues parfois agitées (Montfermeil est une commune du neuf-trois - 93 Seine Saint-Denis – voisine de Clichy-sous-bois où je réside encore). Comme il le pointe fort justement : "Quelque part y'a un esprit tordu" et il supplie : "De grâce, arrêtons ce carnage !" Voilà pourquoi il n’hésite pas à en appeler à la désobéissance civile, pacifique, groupée, solidaire mais ferme.
Plus ces mesures durent, fondées sur des chiffres mensongers, des tests peu fiables, tout en ne soignant pas de façon précoce les malades, tout en invoquant sans honte la future étoile jaune du passeport sanitaire, plus notre pays s’effondre doucement et le coût humain va être bien plus catastrophique que la covid elle-même comme vous le prévoyiez dès mars de l’an passé. C’est le "marteau-pilon" des gouvernants qui s’abat sur nos vies. On va voir arriver quantité de Job ou de Basile involontaires, qui, à défaut de rester fidèles à Dieu qu’ils ne connaissent plus, vont être obligés de repartir d’eux-mêmes, mis à nu, interdits de dispersion, et se poser la question du sens de leur existence, et par là, de la nature de l’humain.
C’est ce que j’ai dû faire il y a 34 ans suite à une forte dépression qui m’a conduit finalement à Arès. La dépression m’est apparue comme une sorte de dénuement involontaire (ou volontairement inconscient si je puis dire) du monde. Plus de désir, plus de goût à rien, j’étais obligé — enfin ! — de me faire face. Autrement dit, de faire face à Dieu, mais ça je ne le savais pas encore au début. C’est ce qui risque d’arriver à beaucoup de personnes, notamment parmi les jeunes, et il en sortira nécessairement une envie de changer la vie [Rév d'Arès 30/11], de grande respiration, d’exultation au grand air, de danse, de fête ! Sans masque ! Espérons qu’ils commencent par changer leur vie, avant de redresser leur tête fière (12/10).
Xavier Lemoine évoque quantité de courriers de soutien qu’il a reçus dont les auteurs revendiquent avec force qu’ils ne veulent pas "renoncer à leur humanité". Richard Boutry (Ricardo) parle avec enthousiasme du tour de France qu’il a fait, parti à la rencontre de personnes qualifiées de "complotistes", qu’il a trouvées "accueillantes, intelligentes, simples, joyeuses", de toutes conditions, qui veulent se battre pour leurs enfants et pour "les valeurs de fraternité". Jean-Dominique Michel découvre que l’homme n’est au fond pas encore "humanisé" et que c’est la perspective qu’il faut désormais se donner !
Bref, il y a une force de Vie qui surgit, un Vent profond d’humanité qui se lève chez beaucoup qui ne se posaient pas de questions métaphysiques tant que tout allait bien matériellement. Les conditions physiques de la mission vont peut-être devenir plus difficiles mais les conditions mentales à mon avis vont devenir plus favorables et c’est un point capital. J’y vois, à terme, la sortie de notre marginalité (à nous P(p)èlerins) à condition qu’on fasse le job. Bénis soient les confinements de ce point de vue. Aux épis mûris qui vont se dresser nous devons montrer qu’en cherchant l’homme au fond d’eux, ils vont trouver Dieu, le vrai, la Vie, l’Être, qui est bien Celui de la Bible et du Coran, du moins quand Il n’est pas déguisé par les paroles d’hommes, tout comme Il est l’Unique Qui parle dans La Révélation d’Arès pure. Celui qui n’a en fait jamais cessé de parler à Ses Enfants [Rév d'Arès 13/5], mais Qui se sera Lui aussi, en quelque sorte par la force des choses, mis à nu des cultures, des systèmes religieux qui L’ont tant maquillé, escamoté, rendu méconnaissable. S’ouvre la possibilité d’une jonction avec le Dieu Vivant par les religieux comme par les hommes scandalisés qui ne Le connaissaient plus dans les masques qu’on Lui avait façonnés (28/3).
Oui, humaniser enfin l’homme ! En découvrant que nous sommes nous-mêmes nos propres Créateurs, autre point capital qui échappe encore à la plupart des entendements, même éclairés. Que nous sortions enfin de la vengeance sans fin, du mensonge, de la cupidité, de la violence, de la domination des riches et des puissants, de la sombre crétinerie et de la cruauté ordinaire de tout ça... Qu’on puisse pousser un grand Ouf de soulagement ! Cet enjeu devient prioritaire face au projet fumeux de "great reset" de Klaus Schwab (du Forum de Davos), qui veut saisir la pandémie comme opportunité pour nous plonger dans son "paradis" de robots numériques où chacun vivra dans sa bulle, sans contact, selon un fantasme de contrôle total, de système généralisé, ce que semble cautionner les Macron comme les Bill Gates. Le vrai et unique "great reset" dont les humains ont besoin, c’est la pénitence, et chacun(e) peut s’y mettre ici et maintenant, sans recours aux prothèses, au numérique et à la technologie.
La pénitence : 100% bio, gratuite et spirituelle. Humaine, quoi !

Xavier Lemoine
https://www.francesoir.fr/videos/xavier-lemoine-desobeissance-civile

La minute de Ricardo
https://www.facebook.com/540678368/videos/10158409566388369

Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Claude, pour ce commentaire qui est un tout en soi et qui, de ce fait, ne demande pas de réponse. Il me faudrait peut-être aussi visionner les vidéos de Xavier Lemoine et de Ricardo, mais j'ai un tel retard dans le visionnage de toutes les vidéos qu'on me propose de voir que je ne sais pas quand ni même si je pourrai le faire. J'ai cherché à afficher ces vidéos ici, mais je n'ai pas trouver la formule d'incorporation <iframe...> et je n'ai pas le temps de les copier. Les lecteurs du blog pourront, de toute façon, les voir à partir des URL que vous nous communiquez. Merci pour eux.
J'ignorais que vous veniez de souffrir d'une dépression le jour où, à Arès, je vous ai ouvert. Je vous vois encore devant moi, une casquette géante à la main. Bénie soit cette dépression ! Nul ne sait jamais de quoi il doit se réjouir ou se plaindre. Comme quoi le temps réel ne se limite jamais au temps du moment, parce que l'éternité peut entrer en soi par des voies inattendues. L'ici et maintenant sont des états qui ne sont jamais fixés ; nul ne sait jamais si c'est dans le passé, le présent (déjà passé le temps que je tape ces mots sur mon clavier), ou l'avenir et quel avenir ? Celui de l'horloge ou celui de l'éternité ? Le temps peut se compter en heures et minutes ou peut être une irradiation infinie de sa perception... peut être sa propre disparition autrement dit. Si je me souviens si clairement de vous ce jour de 1987 où vous sonniez à ma porte, c'est parce que commençait quelque chose qui ne finira jamais. C'est là qu'il y a une sorte d'infaillibilité de la mémoire.
Dans votre commentaire vous évoquez "Clichy-sous-bois où vous résidez encore." Est-ce à dire que vous avez en projet d'en partir ? Pour l'Aquitaine ? Pour la Provence ?

29avr21 229C56
Cher Frère Michel,
Comme le dit la Parole, il y a malheureusement une tentation plus grande chez les humains qui ont été relativement peu éprouvés sur terre de s'étourdir dans le divertissement, alors que ceux et celles qui ont plus souffert ont, parfois, un désir plus intense d’authenticité, de vérité, de spiritualité et de Vie. Ainsi l'histoire de Job, de son malheur, de son détachement stoïque, est une histoire à la fois simple et profonde qui touche tous ceux et toutes celles qui se soucient de l'humanité, qu'ils soient croyants ou non. Et dans le cas de Basile, cela touche même les durs, car on raconte qu’Ivan le terrible ne redoutait aucun humain si ce n’est Basile (Vassili) car ce dernier était connecté à une dimension supérieure et avait ainsi un charisme, et donc un pouvoir, qui échappait à Ivan le terrible.
Job et Basile sont ainsi, en creux, la manifestation vivante du déséquilibre maladif dans lequel les humains se complaisent, soit par intérêt pour les quelques puissants, soit par faiblesse et confusion pour la majorité. Cette vérité profonde que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7), que doit être retrouvée l’image et ressemblance spirituelle du Créateur (Rév d'Arès vii/1-6 et Genèse 1/27), peut toucher même des incroyants souvent inspirés par des exemples comme Job et Basile.
J’essaie de comprendre votre enseignement spirituel dans les passages 227C82, 227C83, 229C13 et 229C27 où vous exposez la phénoménologie comme une cause moderne de la perte spirituelle. Je ne veux bien sûr pas débattre d’interprétations philosophiques diverses possibles mais juste comprendre votre pensée.
Si j’ai bien compris votre enseignement, si on met de côté la théologie qui est inadéquate telle qu’expliquée dans la Parole, et qui d’ailleurs a moins d’adeptes à notre époque, notre modernité occidentale est dominée par un esprit matérialiste qui rend difficile notre témoignage et notre mission, car la phénoménologie initiée par Husserl a eu comme conséquence culturelle "dans l’Occident qui est notre première terre de mission [de rejeter] … tout recours à la métaphysique (Dieu, la religion, etc.) et [de déclarer] que le fondement ultime de tout ne pourra être que du côté du visible, du phénomène", bref, couper l’humain de tout ce qui est au-delà du visible et du matériel, et "nous laisse en carafe comme des pauvres arriérés avec notre foi "naïve" en la nature ontologique spirituelle de l'humain… La phénoménologie met tout bonnement au placard des vieilleries le monde naturel du sens commun, ce sens commun qui pour nous a une importance basale : l'homme a une origine divine, dont nous avons à réveiller la mémoire. Par là nous devenons la souris du chat phénoménologue… Il existe une grande variété de formulations subtiles de ce courant de pensée, devenu le moule de la pensée humaine présente… mais qu'elle qu'en soit la forme, elle est pour le moment le heurtoir contre lequel vient buter notre espérance d'un monde qui changerait par l'amour."
Et vous expliquez que la phénoménologie de Husserl "cherchait à créer une sorte de philosophie de la science. Dès lors que la pensée déborde du domaine scientifique, donc de considérations strictement matérielles, et s'étend sur l'immense domaine métaphysique, dont l'un des pics est la foi : le Vrai sans preuve selon ma définition, quantité de problèmes se posent et la phénoménologie s'effondre."
Je pense comprendre et cela m’aide aussi à percevoir pourquoi la science est considérée, par vous et la Parole, comme approximative et d’intérêt spirituel très modeste, même si son intérêt pratique est indéniable, car méthodologiquement, un scientifique, qu’il soit croyant ou non, ne peut faire de la science selon les critères actuels qu’en proposant des explications naturelles pour expliquer des phénomènes naturels, bref en refusant par principe, sans preuve, de considérer au sein de la science des hypothèses surnaturelles, par exemple Dieu comme cause ou principe. "Mais où la phénoménologie situe-t-elle, alors, l'événement d'Arès puisque que pour elle il n'y a pas phénomène, il n'y que l'affirmation sans preuve d'un seul bonhomme prétendant que deux hôtes d'un Univers invisible lui ont parlé ?"
Puis vous expliquez que "Jan Patočka avait apporté à la théorie de Husserl une humanisation forte, qui, pour moi du moins, rend acceptable la phénoménologie… [avec notamment le refus] de vivre une vie de consommation anonyme pour devenir conscient de sa finitude et responsable de sa propre vie qui le porte au soin de l'âme." Et enfin : "Pour moi la phénoménologie a sans doute une bonne valeur dans certains domaines" et vous donnez l’exemple de Merleau-Ponty, qui est souvent reconnu pour ses belles analyses sur le vécu corporel, le rapport aux autres, le sens et l’invisible.
Ce que je ne comprends pas bien c’est que le matérialisme méthodologique qui est la conséquence populaire de la phénoménologie, ne soit pas aussi, dans ses conséquences presque nihilistes, le passage peut être salvateur de la fin des dogmatismes religieux vers l’ouverture d’esprit à des témoignages nouveaux, y compris arésiens.
Je me trompe peut-être, mais je pense qu’il s’agit d’un matérialisme méthodologique qui rejette les dogmes, mais pas d’un matérialisme ontologique qui prétendrait savoir qu’il n’y a rien au-delà de la matière.
Je suis peut-être trop optimiste mais je vois dans cette situation une situation nouvelle, par-delà les confrontations dogmatiques, pour unir les humains dans le partage de leurs expériences diverses.
Je pense à William James et les variétés de l'expériences religieuses, Aldous Huxley et sa philosophie éternelle, Karl Otto et son numineux. William James, co-fondateur du pragmatisme avec l'idée de créer une philosophie américaine en phase avec la science mais sans tomber dans le matérialisme empiriste pour laisser la place à l'expérience religieuse, accueille de manière bienveillante les témoignages des diverses expériences religieuses humaines. De manière plus populaire, Aldous Huxley, l'ami de Krishnamurti, dans la philosophie éternelle, s'efforce de montrer l'unicité des pensées mystiques humaines à travers les formes et les époques, ce qui sera étudié par Toshihiko Izutsu dans l'unicité de l'expérience mystique entre les musulmans et les bouddhistes. Dans son livre sur le sacré, Karl Otto, tout en étudiant les spiritualités orientale et occidentale, s'efforce d'expliquer qu'on peut décrire l'expérience religieuse en des termes assez objectifs du point de vue de l'expérience elle-même, ce qui est proche de la phénoménologie qui, méthodologiquement, met entre parenthèse la question de savoir si Dieu existe ou pas, pour se concentrer sur l’expérience vécue. Un dernier exemple, Raymond Abellio qui s’inspire de la phénoménologie transcendantale de Husserl pour rendre compte de ses expériences mystiques dans le but d’évangéliser les masses socialistes.
Bref, est-ce qu’il n’y aurait pas une phénoménologie des similitudes de l'expérience humaine qui montrerait notre profonde unité humaine et permettrait de rendre le témoignage arésien plus à même d’être écouté que dans les époques religieuses dogmatiques du passé ?
Merci de continuer votre blog et d'y répandre amour et lumière.
Jérôme H. de Montréal, Canada

Réponse :
Oui, mon frère Jérôme, "pour moi la phénoménologie a sans doute une bonne valeur dans certains domaines", car la phénoménologie est la couronne de lauriers ou l'anoblissement que Husserl mit sur la science, dont il savait ce que tout le monde sait, qu'elle n'est jamais que de la cuisine. Un avion n'est jamais qu'un très beau plat cuisiné où entrent une grande quantité d'ingrédients de la physique industrielle allant du théorème de Bernouilli au phénomène critique de Kenneth Geddes Wilson. Or, quand nous prononçons le Père de l'Univers nous disons : pour que nous recevions notre nourriture (Rév d'Arès 12/4) en parlant d'une nourriture qui n'est pas cuisinée, qui n'a rien de scientifique ou si l'on préfère, rien de relatif, et qui est la nourriture spirituelle absolue, métaphysique, que rejettent tous les phonoménologues. Ceux-ci souffrant d'être soupçonnés de matérialisme (mal vu depuis la communisme), préfèrent se référer à la phénoménologie et toute notre culture de pensée moderne est phénoménologique. La façon de penser qu'on nous inculque dès l'école primaire est phénoménologique et s'en délivrer n'est pas si facile ; à preuve les interrogations qui forment l'arrière-scène de votre commentaire — ce n'est pas un reproche, mon frère, je comprends —. Je croque ici une caricature de la phénoménologie, j'en ai conscience ; c'est un raccourci bricolé, mais ceci est un blog, non un traité.
La phénoménologie est, à la base, l’étude descriptive d’un ensemble de phénomènes. Le mot désigne le système philosophique de Husserl et tout un courant de pensée qui se réclame sinon des concepts, du moins de la méthode de Husserl. La phénoménologie est issue d’une critique ou du refus pur et simple de la métaphysique. Sa direction fondamentale est un retour au concret grossier, ce qu'Husserl appelait "les choses mêmes". Husserl concevait sa théorie comme une "science rigoureuse", ce qui est d'ailleurs vrai si l'on se limite aux phénomènes détectables par tout un chacun. Il expliquait sa façon de voir par un exemple mathématique en contatant, par exemple, que si l’on peut se représenter cérébralement trois ou quatre objets, on ne peut pas cérébralement s’en représenter mille ; on peut seulement “y penser”. Eh bien, le vivant humain qui aspire à redevenir un Vivant de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5) peut déjà dès ce monde, par le simple exercice de l'amour, se représenter mille objets ou mille vivants ; J'ai dans mon cœur les 7 milliards et quelque 800 milions d'humains qui peuplent la Terre et là, Husserl et ses défenseurs me prennent évidemment pour un fou. Nous sommes, ce monde phénoménologique et nous, Pèlerins d'Arès, dans des positions d'observation du monde et des forces qui nous entourent radicalement opposées, à tout le moins radicalement différentes.
Prenons un exemple typique moderne : l'écologie. L'écologie est typiquement phénoménologique en se basant sur un enchaînement des causes et des effets qu'elle voit avec la courte vue scientifique du phénoménologue. Or, nous Pèlerins d'Arès apprenons par La Révélation d'Arès que tout change ou peut changer, y compris l'enchaînement des causes et des effets  : L'homme saute la vague (sur des navires). Mais si Je dis : L'air qui était léger est à présent lourd, le navire tombe comme le cerf dans le ravin (Rév d'Arès xvi/11). C'est pourquoi nous pouvons, parce que nous sommes images et ressemblances de Dieu, changer nos vies (30/11). Nous ne nous arrêtons pas à l'écologie, parce que tout change — adaptation, intégration, accomodat, etc. — et si nous vivons par l'oxygène aujourd'hui nous pourrons vivre par un autre gaz demain Un simple rhume tuait un Amérindien il y a trois cents ans. Aujourd'hui, un Améridien est tout juste indisposé huit jour par un rhume. La covid-19 rend malade, parfois même tue, aujourd'hui, mais demain nous fera seulement éternuer. Au reste, que respirerons-nous quand nous serons morts et sans poumons ? Quelle sera notre conscience quand nous serons sans cerveau ? Quelles seront nos émotions quand nous serons sans esprit, sans nerfs, sans instinct ? Alors là, les phénoménologues rient à gorge déployée, parce que nous croyons à la survie des morts. C'est peut-être dans ce très simple exemple que nous sentons le mieux le heurt entre les croyants que nous sommes et les phénoménologues que sont sans le savoir les humains dans leur immense majorité.
Vous terminez votre commentaire par cette question : "Est-ce qu’il n’y aurait pas une phénoménologie des similitudes de l'expérience humaine qui montrerait notre profonde unité humaine et permettrait de rendre le témoignage arésien plus à même d’être écouté que dans les époques religieuses dogmatiques du passé ?" Mais, je l'avoue, je ne comprends pas ce que vous voulez dire ici. Je comprends votre question comme me demandant : "N'y a-t-il pas une rationalisation de la foi arésienne ?" Mais je ne vois pas comment rationnaliser La Révélation d'Arès. Elle n'est pas logicienne et ne fait pas de nous des logiciens. Pour un phénoménologue elle n'a pas de sens, donc ne peut pas être considérée comme phénomène. La Révélation d'Arès amène du Ciel devant nos yeux le fait sur le sens et le non-sens sont flottants, variables, mobiles, et même, à certains niveaux, inexistants car le Vrai — le Vrai est la petite part de Vérité observable par l'homme — est ailleurs. La phénoménologie nous admettrait si le phénomène était élastique, mais alors il n'y aurait plus de phénoménologie qui, selon Husserl, est "science rigoureuse", mais sûrement pas science élastique. Même une rationalité élargie ne peut pas nous récupérer. Marleau-Ponty disait que nous sommes "condamnés au sens". Or, nous Pèlerins d'Arès sommes loin, très loin de là, parce que La Révélation d'Arès nous fait échapper au sens et déjà, d'une certaine façon, au temps et à l'espace. Ce fut la cause profonde de mon tragique désarroi, que mon épouse qui en fut le témoin n°1 pourrait vous raconter, après les apparitions et le Message de Jésus en 1974. Mais en même temps La Révélation d'Arès a considérablement agrandi l'empire de notre raison, qui dépasse la raison des phénoménologues. Gilbert Keith Chesterton disait : "Le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison." Nous Pèlerins d'Arès sommes des fous pour les phénoménologues, mais nous avons acquis une raison qui les dépasse, et de très loin.

29avr21 229C57
Je voulais remercier le Ciel des Ciels d'avoir rencontrer un prophète vivant !
Merci de mon immense cœur de tous les cœurs de ce monde pour cela !
Mais, s'il vous plaît, Mikal  arrêtez d'écrire des entrées comme celles sur le Bouddha ou Shankara car vous racontez à peu près n'importe quoi : j'ai lu 150 livres sur l'enseignement du Bouddha et 80 livres sur l'Advaita Vedanta : la Non dualité actuelle "nettoyée " de ces immenses superstitions !
Mais je sais que vous ne publierez pas ce commentaire parce cela fait un moment que vous ne publiez que ceux qui "vous graissent la patte"
Philippe R. de Strasbourg (Alsace).

Réponse :
J'ai écrit une seule entrée sur Bouddha en 2012, il y a neuf ans, et une seule entrée sur la non-dualité (Shankara) en 2016, il y a cinq ans. Il y a donc belle lurette que j'ai "arrêté" d'écrire des entrées sur ces sujets. De plus, je ne suis ni bouddhiste, ni adishankariste. J'ai consacré une seule fois une entrée à chacun de ces deux très grands penseurs et enseignants pour montrer la sympathie profonde que nous devions avoir pour eux et les liens qui nous rapprochent d'eux. Je ne les ai nullement accaparés comme guides.
Je m'étonne que vous ayez trouvé 80 livres en français parlant de l'advaita vedanta (non-dualité) car j'ai eu moi-même énormément de mal à trouver un seul livre sur Adi Shankara (il n'en existe qu'un, qui n'était plus édité en 2016 et que j'ai trouvé d'occasion). Sur le bouddhisme il existe, c'est vrai, beaucoup plus de livres selon qu'on parle telle ou telle forme de bouddhisme.
Personne ne me "graisse la patte". Vous employez là une expression grossière et outrageante, mais je pense que vous vouliez seulement dire "ceux qui veulent me plaire". Je me permets alors de vous faire remarquer que vous commencez vous-même votre commentaire par "Je voulais remercier le Ciel des Ciels d'avoir rencontrer un prophète vivant !" ce qui n'est pas fait pour me déplaire et je vous en remercie.
Si je ne publie pas tous les commentaires que vous m'adressez, c'est parce que je suis seul à gérer ce blog, que j'ai beaucoup de travail qui dévore mon emps en dehors de lui et que vous êtes souvent hors sujet, comme c'est le cas ici. Qu'est-ce que Job, Basile le Bienheureux ou la mission des Pèlerins d'Arès ont à voir avec Bouddha et Adi Shankara ?

29avr21 229C58 
Salem Fréro,
Depuis la Parole d'Arès venant de Dieu et l'enseignement transmis par toi, prophète, je sais dans quelle direction je dois aller. La direction où j'aime mon prochain malgré tout, où je pardonne, où je suis en paix avec mon prochain et sens la paix en moi, où je suis libre de tous préjugés.
Oui je sais où aller et pourquoi je dois y aller et j'essaierai jusqu'au bout de montrer au monde la Direction en espérant être écoutée.
Alors merci pour le panneau de Direction mon Frère.
Je t'embrasse ainsi que ta famille.
Ta petite sœur.
Malika B., Lorraine

Réponse :
Merci, ma sœur Malika, pour votre commentaire.
Je suis toujours ému quand je reçois de vous un commentaire, parce que vous êtes le type même de l'humain tout court, l'être corporel pensant qui a laissé toute race, toute culture, tout port d'attache pour lancer son vaisseau sur la Mer de Dieu, qui a fait disparaître toute trace sauf celle de l'humanité sans âge comme je suis sans âge, sans étranger comme je suis sans étranger, sans mal comme j'ai abandonné tout mal, et qui comme moi n'est plus en rapport avec le monde que par sa chair, mais est déjà en rapport avec l'Univers par son âme née de sa pénitence comme je renais aussi par ma pénitence. Je pourrais dire cela à n'importe lequel de mes frères et sœurs, mais aujourd'hui ça tombe sur vous, comme ça, Malika, comme la fléchette en un certain point de la cible, mais nous sommes tous, humains, vivants, morts ou à venir, dans la cible.
Oublie-t-on que, comme la cible, la Terre est toute petite, n'a qu'un diamètre de quelque 12.700 kilomètres, n'est pas peuplée de races différentes, mais seulement de 7,8 milliards d'humains, ce qui n'est pratiquemnent rien quand on sait que la seule galaxie qui est la nôtre, la Voie Lactée, a déjà quelque 400 millions d'étoiles et 100 millions de planètes.
Chercher la Vérité est chercher la soudure avec l'Être, parce que nous sommes dépendants d'une même Vie. Nous nous approchons de la Vérité parce que nous sommes du même roc, nous sommes des atomes de la même Vie ; notre fraternité de surface n'est en fait que notre union dans la même substance spirituelle, qui est tout à la fois éther limpide et roche dure. Quand je dis : Je suis, j'existe, je veux dire que je suis, que j'existe avec vous, avec les milliers des nôtres et derrière eux avec tout ce qui vit sur Terre et même au-delà s'il y a de la vie ailleurs. Vous n'êtes pas en Lorraine et moi en Gironde, vous n'êtes pas femme et moi homme, vous n'êtes pas jeune et moi vieux, nous sommes Un. Je suis Un en moi (Rév d'Arès xxiv/1), mais je le suis avec Christiane, mon épouse, qui n'est qu'un avec moi, je le suis avec vous, Malika, je le suis avec tous. C'est seulement ma pensée très limitée qui m'emprisonne quelque part ; ce n'est pas la Vie. La Vie me libère au contraire.
Nous gardons foi dans la capacité du moi de se dépasser sans cesse pour être aussi l'autre, tous les autres. Ma vue étroite n'est qu'une disposition, un mode mais non la réalité de mon rapport au monde et à l'Univers. Il est donc normal que je ne renonce jamais à l'espérance d'un retour au Père, parce que ce retour est déjà tracé au fond de moi. Je suis tel en moi-même, vous êtes telle en vous-même, nous sommes tous tels en nous-même que Dieu est Tel en Lui-même. La Vérité, comme dit Spinoza est "verum index sui et falsi", c'est-à-dire que la vérité est mon propre signe et en même temps le signe du faux. C'est en approchant ce niveau de concept qu'on devient peu à peu l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) tel que le Père le conçut dans des temps immémoriaux. Il nous faut sortir de nous-mêmes comme animaux pensants et monter, ascensionner, comme ressemblances du Père, car l'animal pensant est un chose mais autre chose est la ressemblance du Père. Spinoza a écrit : "L'idée vraie est quelque chose de distinct de tout ce dont elle peut être l'idée. Autre est le cercle, autre est l'idée du cercle. L'idée du cercle n'est pas un objet ayant un centre et une périphérie comme le cercle, et de même l'idée d'un corps n'est pas ce corps même. Étant quelque chose de distinct de ce dont elle est l'idée, elle sera donc aussi en elle-même quelque chose de connaissable : c.-à-d. que l'idée, en tant qu'elle a une essence formelle, peut-être l'objet d'une autre essence objective et, à son tour, cette autre essence objective, considérée en elle-même, sera quelque chose de réel et de connaissable et ainsi indéfiniment. Pour connaître l'essence de Pierre, il n'est pas nécessaire de connaître l'idée même de Pierre."
Voilà ce que dans votre simplicité, qui n'est en fait que dépouillement, nettoyage de l'être, me fait dire, ma sœur Malika. Poussez votre pénitence et vous atteindrez des sommets de simplicité, de netteté, de droiture, de beauté (Rév d'Arès 12/3).

01mai21 229C59
Extrait d'une lettre :

Bien-aimé frère aîné et ami, héraut de la Vie
Merci pour votre réponse à mon commentaire 229C32 qui montre que je me suis mal exprimé. Notre sœur Brigitte l'a lu et elle l’a trouvé incohérent.
Je reviens donc vers vous pour (essayer de) mieux m’expliquer. Mais comme votre blog n’est pas un forum je le fais par lettre. À vous de juger si cela peut aider l’assemblée ou non.
Je suis parti de votre questionnement : Job est peut-être un renonçant. À l’image de Basile qualifié de bienheureux, il se dépouille. Mais de quoi ? Peut-être tente-t-il la nudité physique, matérielle sociale, familiale ? La Bible décrit ainsi son dépouillement car la nudité spirituelle n’est pas son propos. Alors le livre de Job imagine que Job est l’objet d’un marchandage entre le Père et Satan.
S’il tente la nudité au sens premier, il se rend compte que ce n’est pas ce qu’il cherche puisque contrairement à Basile, cela ne le rend pas heureux. Nombreux sont les croyants qui tâtonnent dans leur démarche spirituelle en cherchant à s’alléger et se rendent compte que ce n’est pas le sens littéral qui rend heureux. Alors, que cherche Job ? Il voit venir vers lui trois amis qui le moralisent et l’on peut penser qu’il faisait partie de leur cercle avant ; avant d’avoir entamé cette démarche de nudité spirituelle. Dans votre expérience, Jésus, après Je t’ai mis nu, précise tout de suite : pour te revêtir d’un manteau neuf. Mais on peut penser que Job arrive à ce besoin de nudité par sa propre réflexion. Il n’a pas encore fait l’expérience du surnaturel.
Job se dépouille, oui mais des parures d’étoffe et d’esprit (Introduction de "Nous croyons, nous ne croyons pas"). Et là, il arrive sur le rivage d’une grande angoisse métaphysique ; il prend conscience de sa fragilité et de l’absurde du monde. Il se retrouve face au grand problème humain, à la question millénaire que Kierkegaard exprime dans "La Reprise" : "Qui m’a fait le tour de me plonger dans le grand tout et de m’y laisser maintenant ? Qui suis-je ? ("La philosophie pour ceux qui ont tout oublié", p. 208)". Il doute. Et face à ce doute le Ciel s’émeut et répond. C’est l’inverse de votre trajet.
J’ai pensé cela en me demandant pourquoi cette entrée figurait dans votre blog, quel enseignement pouvions-nous en tirer ? Je vous rejoins quand vous dites que la nudité n’est pas à prendre au premier degré. Il faut se dépouiller de nos vieux oripeaux idéologiques et mentaux, et revêtir le manteau neuf, mais c’est un aboutissement après une longue phase de recherche, la pénitence. La relation que nous entretenons avec vous et entre nous, montrerait que nous sommes encore habillés de vêtements hybrides où anciens et nouveaux se superposent.
La nudité spirituelle que je découvre nous plonge dans le silence. Elle efface toute question, toute tentative de justification qui me paraissent encore des bribes de vieux manteau. Ce silence serait le prélude à une vraie rencontre et à un acte majeur de l’assemblée : converser avec Sainteté, Puissance et Lumière et l’Amour (33/13).
Cette entrée sur Job viendrait nous inciter à mieux concevoir la nudité spirituelle. Voilà ce que je voulais exprimer.
Ma lettre a un second objectif : savoir jusqu’où peut aller la spéculation. Cette réflexion sur Job n’est peut-être qu’imagination sans fondement, une sorte de d’abstraction sans lien avec la Vie. C’est pour le savoir que j’ai cru bon répondre à votre réponse. Peut-être m’éclairerez-vous sur cela ?
Je vous embrasse et prie avec vous.
Salvator B. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Vous vous "demandez pourquoi cette entrée figure dans mon blog, quel enseignement pouvions-nous en tirer ?" C'est pour la même raison qui m'a fait parler dans mon blog d'Ahmadi Najad (#26), de "Vladimir et Estragon, héros d'"En attendant Godot" (#28), du Darfour (#46), de Bouddha (#132), de Spinoza (#194), d'Adi Shankara (#171), du Véda (#195), de la Didaché (#157), d'Antigone (#200), etc., etc., etc. Nous ne sommes pas des disciples de ces hommes, femmes ou écrits, mais nous avons beaucoup de choses en commun avec eux. Vous dites, parlant de Job, que la nudité ou le dépouillement, "contrairement à Basile, ne le rend pas heureux." Sachez, mon frère Salvator, que Basile le Bienheureux n'était pas heureux dans l'état de dénuement qu'il avait voulu, il souffrait — Je précise le Bienheureux, parce que chez les Orthodoxe le nom de Basile évoque immédiatement quelqu'un d'autre, le grand Basile, évêque de Césarée, auteur de la règle des moines, etc. —. N'oubliez pas que la souffrance, l'épreuve du renoncement, est "le chemin du salut" dans l'Église Orthodoxe et l'Église Catholique, et cette idée a certainement largement précédé le christianisme. Le renoncement volontaire est toujours une épreuve.

02mai21 229C60
Je m'appelle Antoine. Aucun rapport avec Antoine B.
Je ne suis pas pèlerin d'Arès, mais je m'intéresse beaucoup à La Révélation d'Arès et aux commentaires du frère Michel, qui en est l'auteur ou l'interprète, mais je ne suis pas engagé dans la croisade prosélytique qui en découle depuis 1974.
J'ai quand même connu le Pèlerinage, du moins ce qu'il était à l'époque, un peu n'importe quoi, en 1978  et 1979. C'était ma cabane au Canada ; on parlait dans la rue de la chapelle théophanique et il y avait vraiment de tout , j'ai rencontré des musulmans, des spirites, des anarchistes et autres révolutionnaires, des antoinistes et d'autres. Le frère Michel su démarrer un mouvement de libération spirituelle et c'est là que pour la première fois j'ai entendu quelqu'un... c'était lui, dire : "Dieu comme Personne n'existe pas. Dieu c'est tout ce qui vit. Chaque homme est une particule ou une molécule de Dieu.
C'est là que je veux en venir. Hugues Aufray, qui a le même âge que le frère Michel, 91 ans, vient de sortir un album "Chaque homme est une particule de Dieu". Il est peut-être pèlerin d'Arès, mais s'il ne l'est pas, il a dû puiser à votre théorie.
Je vous communique une vidéo où vous pourrez entendre Hugues Aufray :
http://https://www.youtube.com/watch?v=sW4xCxjJAkU
Antoine de Poitiers

Réponse :
Merci pour votre commentaire, mon frère Antoine de Poitiers.
Vous êtes venu au Pèlerinage en 1978 et 1979 ? Je ne peux pas me souvenir de vous. Très nombreux ont été les pèlerins passés par là depuis cette époque. Poitiers n'est pas une ville où nous avons eu beaucoup de frères et de sœurs, mais nous comptons parmi nous une de nos plus anciennes sœurs qui habite la région bordelaise depuis sa retraite, sœur Éliane S., qui est originaire de Poitiers. Peut-être la connaissez-vous ? Si vous veniez au Pèlerinage en 1978, vous ne devez plus être très jeune, comme elle.
Vous avez donc connu ce que je pourrais appeler l'époque héroïque du Pèlerinage d'Arès, mais Hugues Aufray y est-il jamais venu ? Je ne sais pas. En tout cas, je ne le connais pas. C'est un chanteur-auteur dont je connais seulement : "C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau, hisse et ho, Santiago..." parce que c'est une chanson de marin et que j'ai gardé toute ma vie la nostalgie de la mer... Mais passons !
Hugues Aufray a pu trouver tout seul que ""Chaque homme est une particule de Dieu", car si je suis le seul témoin de l'événement surnaturel d'Arès et de La Révélation d'Arès, je ne suis sûrement pas le seul auquel le Père ait inspiré le Vrai. Hugues Aufray a aussi pu le trouver sur mon blog où je l'ai souvent écrit sous diverses formes — je dis plutôt que l'homme est un atome de la Vie ou de Dieu, mai le sens est similaire —. Je ne suis ni l'auteur ni le propriétaire de cette révélation, je ne peux que me réjouir qu'elle commence à se répandre.
Je suis heureux que vous soyez en quelque sorte un vieux fidèle de La Révélation d'Arès et de son Pèlerinage, mais pourquoi ne rejoindriez-vous pas la mission de Tours, 61 rue d'Entraigues ? Nous avons besoin de monde pour relancer le Bien qui repose sur l'amour.

02mai21 229C61 
Votre blog est une mine (Rév d'Arès 24/5) et les futures générations pénitentes (croyantes ou non, bien que la foi ait quelque chose d'essentiel) ne finiront peut être par fouiller qu'a la veille du Jour.
Entrée 226 : "Patience" :  Dieu est avec ceux qui sont patients (Coran: 2/153).
Il (Je, Rév d'Arès xLviiI/3) est le patient par excellence puisqu'Il est hors du temps (12/6, 35/7).
Entrée 227  "Parole et poésie" : Certaines poésies font rayonner la Raison.
En février dernier un  robot à atterri sur Mars. Nous récupéreronst (peut être, ci le retour se passe bien) les petits cailloux de Mars en 2030. Quelle dérisoire, inutile et coûteuse performance !
Job et Basile le Bienheureux, François le jars (Rév d'Arès xxxvi/3) et d'autre dans leurs abandons et dans leurs simplicités sont très proche du "Clochard Absolu (Extrait entrée 185)".
Que sont des hommes emprisonnés sinon des hommes confinés !
Pardonnez ce commentaire ! "3 en 1 ou tout a trac", je suis un peu lent et tête en l'air; les pieds sur terre, le torse dans les nuages et la tête dans les étoiles, déjà quelque part hors du temps !
Je vous embrasse avec tous ceux qui vous embrasse et j'embrasse aussi ceux qui ne vous embrassent pas, mais qui aiment, pardonnent, font la paix.
Alain M. Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce beau commentaire.
J'ai toujours vu en vous un poète. Les poètes s'évadent, sont souvent hors du temps.
Voilà des vers de Fernando Pessoa :
Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose,
Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie,
Quel désir, peut-être d’autres états d’âme…
Sophie Nauleau présente "Le Printemps des Poètes, Désir 2021" de la façons suivante qui, je trouve vous convient bien, frère Alain :
Comme un ciel étincelant d’absences. Une aimantation vitale. Un souhait ancestral, jamais élucidé, jamais rassasié, jamais exaucé. Alors oui, après l’Ardeur, la Beauté et le Courage, voici venu le Printemps du Désir.
Des longs désirs de Louise Labé aux désirs obstinés d’Olivier de Magny. Du désir de gloire des chansons de geste jusqu’au rude chemin des plus hauts désirs de René Daumal. De l’anéantissement, qui mène au rien du nirvana, jusqu’au désir sans fin d’Éros.
Depuis le grand désir du plaisir admirable de Pernette du Guillet jusqu’au fragile et subreptice désir de vivre d’Alejandra Pizarnik, en passant par l’amour réalisé du désir demeuré désir qu’est le poème pour René Char. De Philippe Desportes, qui entendait avoir pour tout guide un désir téméraire, jusqu’au plus sentimental spleen d’Alain Souchon, qui nous a mis en tête refrains et souvenirs : Mon premier c’est Désir…
Du Cantique des cantiques aux désirs éperdus de ce troisième millénaire menacé, tout reste à fleur de mots.
Et à oser ensemble, au plus intime de soi.
Ces belles paroles ne sont pas de moi, j'en suis bien incapable, mais je trouve qu'elles s'appliquent bien au frère que vous êtes, Alain.

03mai21 229C62
Je ne sais pas si mes pensées sont dignes de figurer dans cette  entrée.Même si  je vous affirme que la mise en abîme que Job éprouvait je la connais.
Par exemple, cette nuit, où je souhaitais que l'opération qui m'est réservée demain soit un point final à la vie terrestre. Job hurle en moi. Quels sont les joyeux échos qui te faisaient espérer que cette vie méritait d'être prolongée, plus aucune trace. "La mort sociale pèse comme un couvercle..." (Cf : Spleen.) Comme dirait Bashung : "La nuit je mens..."
J'ai passé des années à vouloir me rendre intéressant, Qui peut en vouloir à celui qui fait cet effort ? Job socialement mort  produit ses soliloques pour interpeller son entourage et tout cela est vain. Il ne dit semble‑t‑il rien de passionnant. Les auditeurs s'éfforcent aussi, malgré leur exaspération, à s'intéresser, mais s'efforcer s'est faux ! Spinoza dirait : "passion triste." Ne pouvant par leurs présence manifester de la joie, ils moralisent. Considérons cela comme du scrupule, une sorte de devoir d'amitié. En effet, leur naturel ce serait plutôt de  passer devant cet hère [? Rév d'Arès xxxv/5] en haussant les épaules, car la vérité, et rien n'a changé aujourd'hui. C'est  que Job ne fait, qu'inspirer du dédain. Il est en cela  une figure archétypal, pour toutes les personnes qui se sentent soliloquer, malgré le fait qu'ils s'efforcent de se rendre intéressants. Ce sont peut-être, direz-vous des mauvais missionnaires.
Mais je sais que vous connaissez l'aporie de traduire sa vie intérieure en langage social, et surtout quand la joie n'est plus au rendez-vous.  D'ailleurs, quand vous essayez de traduire votre message intérieur en langage de joie il y a des personnes très bien avisées qui pensent : "Ce monsieur fait son intéressant." Force est de constater que la morale est toujours du côté de Satan qui d'ailleurs n'existe pas. Dans la veillée 26, à ceux qui disent : "La route que tu montres est la vraie," le tentateur dit : "Suivre cet homme pour une escalade sans rétribution est folie ! " Le tentateur parle comme les compagnons de Job ; il moralise
On est de toute façon livré à soi-même et on tourne le regard en soi pour espionner : Qu'en est-il de la voie ?
Je détruis la prison mentale dans lequel je me suis enfermé des ma petite enfance, mais je ne sais plus quoi faire de mon étrangeté,  je ne sais plus comment jouer avec elle, car j'ai perdu mon innocence. Je me constate inintéressant et donc vide de sens. Voilà à quoi ressemblaient mes pensées dans ma cogitation nocturne toute imbibé de couleur fécale.
Le constat est simple : le programme de rationalisation que j'ai implémenté dans mon esprit est comme la morale. Ce programme est comme le constat de celui qui voit poindre à l'horizon le soleil qu'il observe, et qui  monte dans le ciel et en fin de journée je le vois décliner à l’Ouest, disparaître en dessous de la surface de la terre.  En résumé il pense avoir fait une observation scientifique du mouvement du soleil. Il ne remet pas en cause que c'est sa position relative qui le fait vivre  une telle l'expérience.
N'attendant pas une rédemption magique comme celle de Job, que je trouve absurde, en tout cas complètement en décalage avec le kerygme arésien, qui dit que Dieu de sauvera pas l'homme malgré lui et que si le nœud du problème se trouve dans les relations que l'homme a tissé avec son entourage, la rédemption serait de réussir à dénouer ces liens délétères. De prendre profondément conscience du nœud du problème, afin que le mal cesse de se reproduire.
Tout d'un coup une pensée positive fit éruption : Et si simplement je changeais la couleur de la pensée sans essayer de changer ces enchaînement logique, puisque de toute façon ça serait de troquer une croyance contre une autre.  Mais j'ai pris conscience que la couleur de mes pensées étaient marron liquide ; faisons en sorte qu'elle soit d'un bleu ciel limpide et voyons ce que  cela change. Et force de constater que cela change, Euréka !
Frédéric H. de Vendée

Réponse :
Oui, mon frère Frédéric, moi aussi comme vous je "connais l'aporie de traduire ma vie intérieure en langage social." C'est d'ailleurs tout le problème qu'ont, depuis toujours, la religion et ses filles : la politique, l'économie, la philosophie, etc., qui n'arriveront jamais à empêcher cette aporie, laquelle est (je le rappelle) la difficulté qui a très rarement une issue et qui, quand elle l'a, l'a pour peu de temps,  la contradiction quasi insoluble d'alliance entre pensée, idéologie, projets systémiques et applications sociales. Ce qu'on appelait le "bloc soviétique" en Europe : l'URSS et ses satellites, s'est effondré en raison de cette aporie, et nos systèmes libéraux fonctionnent mal en raison de cette aporie, parce qu'on ne peut pas faire fonctionner heureuses (Rév d'Arès 28/16/22) et libres (10/10) des grandes nations, toutes beaucoup trop hétérogènes, voire même trop hétéroclites, pour parvenir à cette quiétude. Le christianisme d'Église aussi s'étiole sous cette aporie pour les mêmes raisons, l'Islam prend le même chemin, etc. Il faut des petites unités humaines, je le dis sans arrêt. Et pour finir vous-même, frère Frédéric, vous vous sentez complètement aporétique, arraché entre des espérances purement intellectuelles et la réalité très douteuse de leur possibilité de réalisation.
Pour ma part, je ne pense plus. Je ne pense plus au sens où j'ai fait disparaître de mes pensées tout projet idéologique pour la nouvelle humanité qui, peu à peu, très lentement, se revêt du manteau neuf (Rév d'Arès 1/1), parce que ça ne sert à rien. La Révélation d'Arès m'a fait comprendre qu'il n'existe qu'une issue de bonheur social : l'amour, lequel est la matière première de la pénitence. De surcroît, j'ai la honte de ne pas m'être aperçu, tant quand j'étais communiste que quand j'étais clerc de l'Église Orthodoxe, que le Sermon sur la Montagne était le Fond même du bonheur recherché : Aimer, pardonner, faire la paix, trouver l'intelligence du cœur libre de tous préjugés.
L'aporie à l'état brut n'aboutit qu'à des luttes, des guerres, des dévastations, lesquelles fabriquent toute l'Histoire. J'ai reçu une lettre me disant : "Vous qui sans être poète aimez les poètes, devez être content : On vient de retraduire l'Iliade et l'Odyssée d'Homère. C'est le poème des poèmes !" J'ai répondu quelque chose comme : "Je n'ai ni le temps ni l'envie de lire cette nouvelle traduction. Que va-t-elle ajouter à ce que je sais déjà ? Pour moi ce qui est admirable chez Homère c'est l'art de la catachrèse, bref, la langue qui fait oublier l'action qui est tout sauf spirituelle, qui est même barbare et païenne ; autrement dit, j'ai aimé chez Homère l'art de faire oublier l'histoire pour transporter l'auditeur ailleurs, dans la métaphysique qui s'étale sur l'histoire comme un ciel bleu sur un triste et sanglant champ de bataille ou sur une mer Méditerranée qui ne cache que des problèmes. Dans "Les Fleurs Bleues" Raymond Queneau parle du cheval du duc d'Auge qui parlait même en mordant son mors et qui avait lu tout Homère en trois jours pour dire que l'Iliade et l'Odyssée, c'est de la littérature pour cheval ; la vie du monde est de même de la littérature pour cheval. Ce poème n'est même pas un conte de fée, vu qu'il n'y a pas de morale au bout. C'est seulement du blablabla de génie, autrement dit une aporie de génie. Homère montre mieux que beaucoup d'autres qu'on peut raconter n'importe quoi en laissant espérer autre chose que les faits racontés. Voilà bien ce qu'il vous faut faire pour oublier votre spleen. Imaginez qu'Éole vous fasse don d'un sac contenant les vents comme il en fit don à Ulysse ! Et hop vous redeviendrez un messager du Souffle.

03mai21 229C63 
Je me souviens bien, frère Michel, de Leila dont parle notre frère Xavier de l’assemblée de Nice dans son commentaire 229C48.
Je connaissais déjà Leila et un peu son histoire, car elle était venue à une de vos conférences, quand vous veniez à Nice dans les années 2010-2014, vous dit notre frère Xavier.
Leila était comme Job ou Basile.
Je me souviens que Leila avait été rencontrée en mission par notre frère Dominique de Nice.
Notre frère Dominique avait commencé à effectuer un suivi de mission auprès de Leila avec cette patience qui peut prendre parfois des années.
Il était alors heureux de pouvoir suivre cette soeur en souffrance comme l’était Job.
Puis un Pélerin d’Arès de son assemblée a choisi de prendre en main Leila sans vraiment en parler à Dominique. Notre frère [Dominique] avait alors été très affecté de cette initiative qui a fait que Leila avait choisi alors de s’éloigner. Peut-être aussi n’était elle pas prête à s’engager...
Ces jours-ci,nous avons eu un échange avec notre sœur Marie Reine de Limoges ,qui a rencontré le même problème que notre frère Dominique. Nous avons abordé cette question concernant ce fameux "Suivi de Mission". Notre sœur Marie Reine, suite à une mission, avait eu un bel échange spirituel avec une femme 👩, qui lut ensuite La Révélation d’Arès, vint au Pélerinage d'Arès et se sentit vraiment heureuse d’avoir découvert cet événement en souhaitant s’investir davantage. Notre soeur Marie Reine, grâce à sa patience, a effectué un suivi de mission auprès de cette sœur qui semblait prête à rejoindre l’assemblée. Là aussi, un Pélerin d’Arès de son assemblée [de Limoges] a choisi d’effectuer un accueil auprès de cette femme 👩 qui  a fini par partir.
Quand on est en mission ou quand, sur notre stand, un homme 👨 où une femme s’approche, intéressé, il y a une sorte de feeling qui s’installe entre le frère où la sœur missionnaire et la personne. Et nous avons pu constater que la mission continue par ce suivi qui s’installe grâce à ce feeling d’échange spirituel partagé.
À ce nouvel épi "nous donnons nos sueur et fatigue à la gerbe,à battre la gerbe, à étaler son grain,à le retournons dans la grange (Rév d'Arès 6/3) Nous entretenons ce lien qui fait que cet épi viendra peu à peu se joindre à l’assemblée.
Si un frère où une sœur, étranger a cette relation spirituelle rompt le fil de cette relation en voulant effectuer un suivi de mission à la place du Pélerin d’Arès qui a rencontré cet épi mûr. Il y a de grandes chances pour que cet épi s’en aille et disparaisse.
Combien d’épis ce sont-ils envolés suite à ce genre de situation là ? Peut-être beaucoup !😌
J’ai connu aussi des prosélytes qui suite à une belle mission d’approche (certains frères et sœurs sont très forts pour l’échange de premier contact) partent avec le Livre 📖 sous le bras, convaincus. Puis en retrouvailles avec ce frère où cette sœur qui les a rencontrés repartent en courant parce que ils se sentent jugés de ne pas bien effectuer leur pénitence.
La pénitence est un travail de chaque jour, de chaque instant. Sommes-nous parfaits ? Non. Alors pourquoi demander à nos missionnés d’être parfaits dans la pénitence qu’ils vont installer progressivement en eux.
Ah ! ce suivi de mission est vraiment le fer de lance de notre première mission pour peaufiner ces épis mûrs que nous cherchons et qui viendront grandir nos assemblées.
Il n’y a pas de recette miracle. Quelle est la bonne? Là aussi aucun suivi de mission ne peut être semblable à un autre. Seul l’amour et l’entente dans une assemblée va donner envie aux nouveaux de venir grandir les bancs de nos assemblées.
La confiance entre nous qui fait notre force.
J’ai aussi souvent entendu des frères et des sœurs dire qu’ils souhaitaient être à nouveau accueillis. Je n’ai jamais vraiment compris leur demande, puisqu’ils étaient engagés depuis des années dans la mission.
Je me suis souvent questionnée sur leurs demandes d’être plusieurs fois accueillis 🤔
L’accueil et le suivi de mission sont ils dissociables ?
Un prosélyte ayant eu un suivi de mission effectué par le frère où la sœur qui l’a rencontré semblerait devoir être alors acceuilli par le Pélerins d’Arès responsable de l’accueil.
"Suivi de mission et accueil" de nouveaux épis qui ne demandent qu’à mûrir au cœur de nos assemblées spirituelles pour devenir à leur tour des Apôtres de La Révélation d’Arès
Je vous remercie beaucoup, frère Michel, pour votre enseignement qui éclaire chaque jour davantage, nos faibles lumignons (Rév d’Arès 32/5) 🌼
Je vous embrasse frère Michel ainsi que sœur Christiane bien fraternellement.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire.
J'ai, comme je le fais pour tous les commentaires depuis des années, corrigé dans votre commentaire le verbe "missionner" et le mot "missionné(e)" que j'ai remplacés par l'expression verbale "rencontrer en mission" et par les mots "prosélyte", "nouveau", etc. Pourquoi effectué-je cette correction, dans tous les commentaires, depuis de nombreuses années ? Parce que mon blog n'est pas lu que par des Pèlerins d'Arès, il est aussi lu par de simples intéressés ou par des étrangers, lesquels quand ils lisent "missionner" ou "missionné" vont vérifier le sens de ces mots dans leurs dictionnaires et y trouvent des signification totalement contraires à celles que je leur ai données, car je suis le premier responsable de cette erreur de sens. De là des confusions regrettables chez quantité de lecteurs.
Je rappelle qu'en français "missionner" signifie : Envoyer (quelqu'un) accomplir une mission ; envoyer (quelqu'un) comme missionnaire, c'est_à-dire tout le contraire du sens que j'ai — c'est ma faute,  ma très grande faute — donné consciemment (hélas, hélas) au verbe "missionner" en l'employant avec la signification du verbe anglais "missionize" qui signifie "rencontrer quelqu'un en mission pour convertir, informer, etc.", c'est-à-dire tout le contraire. Je ne peux reprocher à ceux qui emploient le verbe "missionner" dans le sens que je lui ai donné dans les années 70, 80 et 90, de faire comme moi avant ce blog, mais je pense que pour éviter des erreurs il faudrait maintenant n'utiliser le verbe "missionner" que dans le sens que lui donnent les dictionnaires français. Merci.
Vous abordez dans votre commentaire la question du suivi de mission. Je pense que les lourdeurs vite devenues insupportables aux nouveaux frères et sœurs qui se sont enfuis, s'estimant incapables de se les imposer, viennent moins du "suivi de mission" que de la nécessité de doser celle-ci avec précaution, immense indulgence, de le réduire au minimum et de laisser les prosélytes se former eux-mêmes après qu'ils aient tout bonnement compris le principe très simple, énoncé en cinq minutes, de la pénitence et de la moisson de pénitents : s'efforcer d'aimer, pardonner, faire la paix, trouver l'intelligence spirituelle libre de préjugés. Il faut des années pour devenir un pénitent qui vaille la peine d'être cité comme tel. Je mettais les frères et sœurs de rencontre, grands débutants, tout de suite à la mission, qu'ils faisaient mal, mais cela m'importait peu, car on ne peut pas tout exiger d'un coup : le courage de parler au public et l'excellence de ce qu'on dit.
Des nouveaux frères et sœurs, qui n'avaient qu'une idée vague de l'amour, du pardon, de la magnanimité ont peu près tous, au cours des années, compris un beau jour en se débrouillant, parfois même en se trompant, qu'ils n'étaient pas seuls, qu'une Force invisible les assistait sans se manifester. Je me bornais à répondre à leurs questions quand elles venaient spontanément et qui toujours, tôt ou tard, venaient. Tous les frères et sœurs que ma mission personnelle a fait entrer dans nos rangs dans les années 70, 80 et 90 savent que je les ai tous laissés se former après qu'ils aient compris qu'il fallait devenir bon, rien de plus. Je ne manquais jamais de leur dire : "Ce n'est pas ce que vous croyez qui fait de vous un Pèlerin d'Arès, mais ce que vous faites pour devenir bon, aimant, pardonnant, pacifiant, tolérant, spirituellement libre." Nous ne sommes pas des donneurs de leçon, nous sommes des libérateurs, des donneurs d'amour, des frères très patients avec ceux de nos frères et sœurs qui mettront des années pour se faire une nouvelle nature pénitente. Je connais bien et je déplore les dégâts que vous citez dans votre commentaire, mais qu'y puis-je ? Cela prouve simplement que ceux qui s'emploient à faire fuir les nouveaux ne sont pas eux-même devenus des pénitents, car le pénitent aime, il est donc on ne peut plus patient, longanime, silencieux, montrant simplement l'exemple sans sermonner, il se dit ce que je me dis : "Ça viendra..." Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
Retour au Blog

00xxx00 229C2
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx .
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xx.