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26 février 2021 (227) 
Parole et poésie 

        Je m’enhardis une dernière fois à caresser en esprit ton image,
        J'use toute ma force à raviver un songe, je me complais, non sans chagrin ni craintes,
        à évoquer ce qui fut notre amour.
        Nos années fuient, nos années vont changeant et changent tout, et nous changent nous-mêmes.
        Pour moi qui te chantais hier encore, tu es voilée d’une ombre sépulcrale,
        Pour toi l'ami d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
        Accueille, ô ma compagne pour toujours distante, ces adieux que t'adresse mon cœur,
        comme ferait une épouse endeuillée ou un ami qui étreint son ami
        sans dire un mot au seuil d'une prison.

Ce poème est de Pouchkine ; il pourrait être une Parole du Père rappelant à l'humanité, l'Enfant qui L'a abandonné (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-11), qu'ils se sont aimés autrefois. Lequel du Père ou de Pouchkine s'inspire de la poétique de l'autre ? Rien ne le dit nulle part, mais je pense que c'est le poète-homme qui reproduit le Poète-Dieu parce qu'il en est l'image et ressemblance (Genèse 1/26). La poésie donne une preuve de plus de la parenté entre Vie (Rév d'Arès 24/3-5) et vie.
Au reste, la Parole est nécessairement poésie, parce que la poésie ajoute aux mots qui s'arrêtent au cerveau un chant qui descend jusqu'au cœur. Or, le cœur est siège de la vie, miroir de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5).

Quête du dépassement

la poésie est éternelle quête du dépassement

Pablo Neruda, poète chilien marxiste, dans son discours à l'Académie Nobel, dit : "Le poète n'est pas un petit dieu. Son destin n'est pas supérieur à celui de gens d'autres métiers. Le meilleur poète est l'humain qui nous fournit notre pain quotidien : le boulanger." Propos de rationaliste, mais que tourmente le dépassement, qui sent le vent de l'amour dans le souffle chaud et parfumé du four à pain qu'on ouvre. Ses poèmes "Cien sonetos de amor" à la femme qu'il aima, Matilde Urrutia, sont d'une beauté qui dépasse le métier ; par là Neruda réveille le Père qu'il a assommé au fond de lui. Sa poésie le purifie, l'étale comme l'Étalé (Rév d'Arès ii/4) au-delà de la matière, le propulse entre l'ici et l'infini.
La poésie étant le seul moyen qu'a l'homme, croyant ou incroyant, de dépasser son parler insuffisant pour manifester son espoir d'un monde de bien, le Père le premier ne peut qu'en employer le langage. Assez longtemps le Message lapidaire des Théophanies (1977) m'avait dérouté jusqu'à ce que je compris sa nature formelle : C'est un poème. Ceux qui aujourd'hui le trouvent incompréhensible, cacophonique, doivent aussi comprendre sa nature poétique.
Quel autre moyen a la Parole d'émouvoir la créature humaine dans un cadre hautement dramatique ? La Vie doit ramener l'être rebelle à l'Être fidèle par excellence. La Vie y met du dépassement donc et la poésie est dépassement.
Je ne suis pas poète pour un sou. Pourtant le triste béotien que je suis aime aujourd'hui la poésie que m'a fait découvrir la vraie Parole. Avant 1974 cette poésie ne me manquait pas, je n'en rêvais pas ; je n'étais pas sensible à la poésie biblique. La poésie de la Parole d'Arès m'est tombée dessus comme l'éclatant reflet de la Lumière de la Vie, Qui en des temps immémoriaux maintint proba­blement Éden sans jour ni nuit comme redeviendra la Terre des hommes le Jour (Rév d'Arès 31/8) où le règne du matérialisme borgne, du rationa­lisme et de l'humanisme truqués aura disparu. Le Bien règnera de nouveau. La science-reine n'est que faible lueur changée en impérieuse folie — qui ne le voit en nos temps de covid ? —; elle n'est qu'une ridicule bougie face au soleil. La quête active de la vérité sur la vie humaine — d'où vient-elle, où va-t-elle ? — mourut avec Socrate. Platon en fit tinter les cloches une dernière fois et, même s'il y en a eu quelques échos par la suite (Bouddha, Adi Shankara, Spinoza, etc.), elles ne sonneront à nouveau à la volée, comme un sublime poème, que lorsque nous aurons dissipé les ténèbres où nous rampons.
La poésie de la Parole est plus que tournure d'écriture ou de récitation comme porteuse de sens ; elle apporte la Vie, rend Vivant le langage en lui donnant ce que Platon appelait "formes" ou "idées" quand il écrivit que "d'abord existe ce qui reste identique à soi-même en tant qu'idée, qui ne naît ni ne meurt, ni ne reçoit rien venu d'ailleurs, ni non plus ne va nulle part, qui n'est accessible ni à la vue ni à un autre sens et que seule l'intelligence perçoit ; ensuite ce qui tout en ayant même nom et en étant semblable, reste sensible, naît, se meut sans cesse, surgit et disparaît, est accessible à l'esprit et s'accompagne de sensation" (Timée). Autrement dit, la poésie n'a ni jeunesse ni vieillesse ; indéfiniment pêchue, elle vit au-delà du temps ; c'est tellement évident chez Homère, chez David (psaumes), tous deux poètes à la même époque, ou chez Mouhamad, mais encore poètes aujourd'hui, inusables aèdes.
L'antique amour de la sagesse (φιλοσοφία, philosophie), qui était toujours poétique, a été remplacé par l'autorité des raisonnements plats et sans lumière et des bavardages codés entre lettrés, politiques, administrateurs, scientifiques, juges, religieux, etc., ce qu'on appelle les gens sérieux parlant un langage sérieux. Je sais que comme La Révélation d'Arès je tourne à vide dans ce monde qui ne sait pas quoi faire de ce Livre et de moi, témoin de Son Messager, le Vivant Jésus (1974), et de la Vie (1977). L'intelligence n'est pas hors-jeu dans notre activité de pénitence et de moisson de pénitents, bien au contraire. Mais dans le béton du monde où la Parole d'Arès perce lentement, la poésie, pas forcément en mots, mais au moins en vie, lui permet de faire son chemin. Dans cette obscurité nous sommes encore presque invisibles et insonores. Même chose pour le Père, Créateur,  Vie, Dieu, Tout Autre, Logos, Éternel, Je-suis-qui-est, Qui sait que s'Il ne met pas dans Sa Parole de la poésie, Il ne sera pas entendu du tout.

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Commentaires

Le webmaster présente aux lecteurs du blog toutes ses excuses pour la dysfonctionnement de la présente entrée 227 pendant plusieurs heures depuis ce matin 8 heures jusqu'à environ 16 heures.
Mon blog en particulier et mon ordinateur en général ont été touchés par une attaque de l'extérieur qui a notamment fait éclater le registre de mon système d'exploitation. Il m'a fallu pour réparer un temps d'autant plus long que je ne suis pas informaticien et que j'avance lentement, à tâtons.
Je pense qu'à présent tout va bien. Je suis désolé.
Michel Potay, webmaster

26fev21 227C2
Cher frère Michel,
Comme vous l’avez écrit dans votre article Beauté (Le Pèlerin d'Arès annuel 1991-1992), la Parole d’Arès, par exemple, atteint la beauté esthétique, parce qu’elle a le fond, la beauté spirituelle de dépassement.
J’ai toujours été frappé de l’absence de répétition proche de mots dans L’Évangile donné à Arès, comme le ferait un écrivain. Malgré certaines rudesses, c’est "bien écrit", très évocateur, dynamique. De même le Coran, me semble-t-il, dont on vante les mérites de la subtilité de la langue (je ne suis pas un spécialiste), qui est belle par surcroît.
Cela dit, ce que vous dites là est très important, car pour revenir au Coran, on trouve en maints endroits une vision plutôt critique du poète et de la poésie, opposés au prophétisme. Ici, vous fusionnez les deux.
En poésie, comme dans les différents arts (musique, arts visuels…), qui manifestent la capacité de l’homme à créer, à se dépasser donc, car toute création est une avancée, un changement, le but du vrai créateur est de nourrir. Les grandes musiques, de Debussy, de Brahms, de Franck, de Monteverdi, etc. me nourrissent lorsque je les entends : elles me poussent à devenir bon. La musique, comme la poésie, va au-delà des mots du quotidien, essaye de trouver une voie réunissant la pensée, le sensible, et la Vie pour les relier.
Denis H. de Maine et Loire

Réponse :
Merci, mon frère Denis, pour ce beau commentaire.
Vous faites à juste raison un parallèle avec la musique. Vous êtes, du reste, très bien placé pour cela. Voius citez des musiciens qui ont été, en effet, particulièremet poétiques, car la poésie a mille styles, mille façons de s'exprimer. Gaston Bachelard était philosophe, mais il eut une approche philosophique de l'imagination sous l'angle de la création ; il s'intéressa à des poètes parmi lesquels Lautréamont, Edgar Allan Poe, Novalis (Georg Philipp Friedrich Freiherr von Hardenberg), etc. Je retrouve une réflexion de Gaston Bachelard sur la poésie. La voici (je la recopie avec plaisir) : "Que d'expériences de métaphysique nous aurions si nous donnions à la rêvrie poétique. S'ouvrir au monde objectif, entrer dans monde objectif, longues démarches qui ne peuvent être décrites que par la psychologie positive. Mais ces démarches pour constituer à travers mille rectifications un monde stable nous font oublier l'éclat des ouvertures premières. La poésie nous donne le monde des mondes. La poésie est une poésie cosmique. Elle est une ouverture à un monde beau."
"Le monde muet est notre seule patrie," écrivit de son côté Francis Ponge, écrivain, penseur et poète, que mon père, qui était communiste comme lui, connut bien. Il n'était pas croyant, mais c'est cela qui est remarquable : la poésie d'une certaine façon lui permettait d'approcher l'autre monde. Comment Dieu ignorerait-il ce chemin vers la lumière ?

26fev21 227C3 
"L’effort du poète vise à transformer "vieux ennemis" en "loyaux adversaires", tout lendemain fertile étant fonction de la réussite de ce projet, surtout là où s’élance, s’enlace, décline, est décimée toute la gamme des voiles où le vent des continents rend son cœur au vent des abîmes. (Fureur et mystère - 6. "Feuillets d’Hypnose", René Char 1943-44).
Vous parlez de poésie... Comme je vous rejoins !
Je découvre la poésie de ce poète qu’est René Char, engagé dans la résistance dure contre le nazisme sous le pseudonyme du "Capitaine Alexandre". Alexandre en grec est "celui qui libère les hommes". C’est une poésie en éclairs fulgurants sans aucuns précédents dans l’histoire de la littérature résistante et de la littérature tout court, sinon qu’elle fait penser dans l’inspiration par endroits à certaines Théophanies que vous avez reçues. C’est une poésie d’action qui parle de "faire" ou "d'agir" pour "être". C’est tout à fait une devise existentialiste comme celle suivie par les P(p)èlerins d’Arès, nouveaux résistants à un monde de Zombies menés à l’autodestruction consentie, hélas!
Il y a quand même une analogie forte entre la résistance d’hier contre le nazisme et la résistance d’aujourd’hui d’une partie du peuple contre la gestion manipulatrice et propagandiste du Covid.
Écoutons cette poésie de l’âme de René Char. Il nous parle d’agir dans l’urgence de sauver la Vie. Écoutons à présent une radio ou chaîne de TV quelconque pour entendre immédiatement parler de "vaccin" de "couvre-feu" et de "confinement", qui n’ont rien amélioré sinon aggravé la crise sanitaire. On y est. La gestion de masse veut nous faire marcher au pas vers la réduction de nos libertés et de notre longévité et "pour notre bien". L’avenir et la vie physique de plusieurs milliards d’êtres humains sont engagés par les décisions unilatérales d’une centaines de dirigeants du monde, déclarés ou occultes, qui veulent réduire une population qu’ils jugent "inutile" à la façon des eugénistes du 3ème Reich.
Il est temps que des hommes de bonne volonté comme René Char qui pourtant fit tuer ses opposants, se lèvent pour résister à la folie meurtrière qui nous guette.
Je vous mets en lien une vidéo qui peut donner envie à certains de lire René Char.
https://youtu.be/Fse7exX_fLI
José O. d'Île de France

Réponse :
Ah ! mon frère José, vous me parlez de René Char, que mon père connaissait bien. Je ne sais pas quelle était la profondeur de leur amitié, mais je me souviens qu'un jour il nous rendit visite. Il passait à peine sous les portes... C'était un très grand costaud. On avait peine à voir en lui un poète. Mon père fut résistant FTP, René Char, pas vraiment communiste, mais un fort sympatisant du parti, fut aussi résistant, mais j'ignore dans quel groupe (FFI ?). Mon père était ingénieur, mais artiste de cœur ; il aimait les poètes, les musiciens, les peintres. Il n'avait pas été attiré par les surréalistes qu'il prenait plus ou moins pour des excentriques ; René Char, lui, avait été surréaliste, je crois. De toute façon, tous ces hommes étaient en quête du "paradis perdu". Ils me paraissent tous converger comme les rayons d'une roue de bicyclettevers le moyeu que nous sommes, nous, maintenant. À nous de faire tourner la Terre pour qu'elle redevienne l'escabeau des Pieds du Très Haut, comme disait le psalmiste. Je n'ai malheureusement pas le temps de visionner la vidéo qui dure près d'une heure et demie.

27fev21 227C4
Bonjour bien aimé frère Michel. [...] Je me charge de vous transmettre au nom de notre groupe missionnaire  la vitrine qui est en présentation en ce moment à "L'Eau Bleue" de Lorient et qui est très regardée par les passants. C'est un travail collectif qui nous inspire tout dernièrement un tract, tract encore à l'état de brouillon que je vous transmet aussi ci-joint; si cela peut susciter une réflexion sur notre mission difficile. C'est l'occasion aussi pour ma part de vous embrasser bien fraternellement ainsi que votre épouse soeur Christiane.
Daniel R. de Bretagne-Sud
Vitrine Mission de Lorient Février 2021 Projet Tract Lorient Février 2021

Réponse :
Merci, mon frère Daniel, pour ces belles images. J'aime bien l'affiche dans la vitrine de la mission de Lorient "Tu ne seras le chef de personne". Le tract a besoin d'être amélioré : Il faut mettre au pluriel le mot "reine(s)" et le bas du tract me semble se référer à notre frère Bernard de la F. de Ploërmel. Vous allez, j'imagine, l'adapter à votre mission lorientaise.

27fev21 227C5
Votre entrée "Patience" [226] est une entrée sur la pénitence (comme nombre de vos entrées d’ailleurs), qui inclut la moisson de pénitents qui seront aussi moissonneurs. Double tautologie ou tautologie en miroir comme Dieu et humain forment une tautologie en miroir ou presque, l’un étant fait à l’image et ressemblance de l’Autre [Genèse 1/26].
Pourquoi patience et pénitence sont-elles si liées, si interdépendantes ? Parce que la pénitence est infinie et qu’il y faut donc mettre une infinie patience.
La pénitence est infinie, simplement parce qu’elle permet à l’humain fini et même étroit, restreint, voire recroquevillé, de s’ouvrir, de se diriger, de se construire et enfin de se déployer vers et dans l’Infini qui est en lui et qu’il est potentiellement.
La pénitence est l’action de l'homme déjà né qui s'engendre lui-même en une autre vie infinie (Rév d’Arès 17/3).
C’est l’espace plus long qu'un rayon de soleil qui va de Jésus au Christ, la distance infinie qui sépare la terre du Ciel (Rév d’Arès 32/3). Alors évidemment, quelle patience il faut !
Et même lorsque l’homme aura œuvré à sa ressemblance de Dieu au point que Dieu l’aura fondu en Lui sans retour (Rév d’Arès 2/13), accédant ainsi au Séjour Que ne limite aucune étoile (2/10), il se pourrait bien que la pénitence se poursuive à perpétuité, non plus comme un effort, mais comme une tension légère et belle une vigilance souriante et grave, une intelligence conscite (xxii/14) et humble qui connaît les enjeux gigantesques de la chute et qui ne quitte jamais Dieu du regard (36/2), afin de ne jamais rechuter.
Oui, la patience deviendra probablement infinie elle aussi, comme toute vertu, comme les dons faits par Dieu à l’homme dans une démesure aimante, un Amour infini.
Mais nous n’en sommes pas là et, ce qui est paradoxal, c’est que la patience comme les autres caractères divins dont nous avons à recouvrer la plénitude est proportionnelle à la pénitence. C’est en bas de la montagne à gravir, au début des sentiers chevriers, là où nous avons le plus besoin de patience que nous en avons le moins, que nous sommes le moins capables de patience. Il faut donc "s’armer de patience" à l’égard des autres, par amour et pour pouvoir les aimer, mais également à l’égard de soi-même, afin de ne pas se décourager. La prière en est donc une source majeure.
C’est sans doute pour cela que le Coran insiste si souvent sur la patience dont il fait une vertu cardinale. Et c’est sans doute également pour cela que patience, constance et endurance y sont synonymes :
Réconfortez-vous par la patience et la prière. (Sourate 2 – La Vache – Verset 45)
Sois endurant, Dieu t'aidera dans ta constance. (Sourate 16 - L´Abeille – Verset 127)
Endure patiemment ce qui peut t´atteindre. Tout cela est le propre d´une âme résolue (Sourate 31 – Loqman – Verset 17).
La Révélation d’Arès insiste également sur l’importance de la patience :
Ta force sera dans ta patience et dans les conseils que tu prendras. (Rév d’Arès 36/2),
A Moi la Puissance et la Connaissance ; à toi la mesure, la patience et la piété (Rév d’Arès 37/3),

Et vous faites de même dans cette entrée [226] où vous donnez à la patience apostolique des perspectives spirituelles eschatologiques :
"L'apostolat n'est pas servilité ; c'est une existence hautement et patiemment créative de soi et du prochain. L'apostolat n'est pas non plus une passion, car toute passion a une fin, mais c'est une vie virtuellement infinie, parce qu'elle dépasse la mort, elle s'écoule dans le sillage de la Vie, Nom que La Révélation d'Arès (24/3-5) donne au Créateur, dont nous sommes les Enfants (13/5)."
Oui, face à la falaise du péché (Rév d’Arès 28/12), nous avons bien besoin de la Patience du Père qui nourrit par l’osmose de la prière notre propre patience et nous avons besoin de la vôtre, [votre patience] qui ne se lasse pas de nous parler (Rév d’Arès 26/15).
Pour cette patience et longanimité croissantes sur toute une vie, conquêtes de votre propre pénitence et manifestations de votre amour évangélique, merci !
Je vous embrasse fraternellement de tout cœur.
Didier D. de Catalogne française

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire qui était destiné à mon entrée précédente 226 "Patience".
Vous avez envoyé ce commentaire hier 26 février alors que je mettais en ligne ma nouvelle entrée 227.
Vous avez raison, patience a une relation certaine avec pénitence, mais selon moi pas principalement "parce que la pénitence est infinie et qu’il y faut donc mettre une infinie patience," car dans l'activité humaine, même vertueuse, rien ne peut être infini, sauf poétiquement, mais parce que la pénitence est fondée sur une mise en pratique permanente de l'amour et appelle la patience pas seulement dans le sens de savoir attendre, mais aussi dans le sens de savoir souffrir sans se plaindre, à supporter sans révolte et sans colère les désagréments, les malheurs de la vie, les défauts et les actions d'autrui. Je pense que, de toute façon, vous donniez aussi ce sens-là à patience, parce que c'est le sens que, dans les traductions du moins (j'ignore le sens exact du mot en arabe), le Coran semble donner au mot.
Nous humains vivons dans un paradoxe continuel. Nous sommes impatients par nature ; les enfants, plus proches de la nature que les adultes, sont particulièrement impatients. Je pense que cela nous vient du temps immemorial où nous vivions hors du temps en Éden. Aujourd'hui nous ne pouvons même pas imaginer ce qu'est vivre hors du temps, mais simultanément ce temps nous pèse. Pour nous vivre est tout ce qui importe et nous ne vivons jamais sans une certaine impatience ; quand nous paraissons patients nous sommes plus résignés qu'indifférents au temps qui passe. En fait, depuis Adam qui par le péché a enclenché l'horloge du temps, la pensée n'a toujours pas une prise totale sur le temps. Vivre dans la chair se présente plus ou moins comme si cette activité qu'est la vie ne se posait pas en but suffisant de la vie. C'est d'ailleurs peut-être là que les rationalistes incroyants sont les plus déficients à l'gard de leurs propres arguments pour l'incroyance en Dieu, en l'au-delà, etc. ; ils s'observent mal comme humains. Vivre charnellement au cours d'une existence très brève : quelques décennies, ne peut à lui seul se poser comme rationnel. On ne peut pas considérer en lui-même, dans sa dérisoire signification, ce temps très bref passé dans la chair ; on doit faire entrer cet accident qu'est la vie charnelle dans une métaphysique... et c'est là qu'entrent en jeu l'esprit et l'âme.
Nous vivons donc dans dans une impuissance chronique de la vie humaine à penser la vie, donc à penser le temps, car vie humaine et temps sont liés mais si brièvement — je vais avoir 92 ans et j'ai le sentiment très vif d'avoir été enfant et jeune homme hier — et nous ne pouvons qu'être reconnaissants au Père de nous rappeler que nous sommes des Enfants (Rév d'Arès 13/5) de la Vie (24/3-5). La Vie n'a pas de temps ; elle n'a jamais commencé et ne finira jamais. La Patience du Père n'est donc pas indifférence au temps, mais longanimité infinie. Notre pénitence nous porte donc aussi à la longanimité, puisque la pénitence, la mise en action de l'amour, est en fait ce secouement du Dormeur au fond de nous (Genèse 1/26-27).
J'arrête, ce sont des considérations qu'on pourrait tourner et retourner sans cesse... et l'on sera tous morts avant d'avoir conclu.

27fev21 227C6
Bonjour mon très cher frère aîné,
Votre entrée ne m'est pas accessible, du moins pour l'instant.
La Parole de Dieu, la Parole de l'Univers appelle je pense la poésie, appelle l'homme à sentir sa nature spirituelle, créatrice et à se donner les moyens de l'exprimer au profit de lui-même et de tous, appelle l'homme au dépassement constant, infini.
Je vous aime, mon cher frère et j'aime tous mes frères et soeurs.
Portez-vous bien ainsi que votre épouse.
Philippe R. d'Aquitaine

Réponse :
Je vois que votre commentaire m'a été envoyé hier 26 février à 14 h 00 et, en effet, à cette heure-là j'étais encore au travail pour réparer le bouleversement du registre de mon système d'exploitation qui empêchait, sauf hasard, les liens entre les divers éléments de mon entrée 227. Vous n'êtes pas le seul à me dire que vous ne pouviez pas ouvrir ma page de commentaire. Depuis quelques temps je souffre des tentatives périodiques d'un hacker ou d'un cracker de m'empêcher de travailler sur ordinateur. Rien d'étonnant, en fait, car La Révélation d'Arès et son témoin, que je suis, sont très loin de plaire à tout le monde. Je suis seul contre ce zozo et je ne suis pas expert en sécurité informatique, mais bon ! j'arrive quand même à m'en sortir. J'ai essayé plusieurs suites de sécurité internet et je pense en avoir trouvé une assez efficace comme antivirus, anti-ransomware, pare-feu/firewall, anti-programmes malveillants, protection de la vie privée, mais hier elle a été prise en défaut. Le jour où je ne pourrai plus lutter contre les malveillants, j'arrêterai mon blog. Ce ne sera pas un drame ; j'ai déjà beaucoup dit.
Oui, mon frère Philippe, "la poésie appelle l'homme à sentir sa nature spirituelle, créatrice et à se donner les moyens de l'exprimer au profit de lui-même et de tous, appelle l'homme au dépassement constant, infini." Il m'est arrivé de comparer la poésie de la Parole à la projection d'un film dans une salle de cinéma. Ce n'est pas une comparaison très heureuse, j'en conviens, mais par là je veux dire que la salle de cinéma disparaît derrière tout ce qui se passe sur l'écran. Quand la projection cesse et que l'éclairage ordinaire revient dans la salle, celle-ci apparaît banale, les murs et le plafond sont plats, l'espace est étroit et fade. Je veux dire que quand la poésie à la lecture se fait sentir la profondeur du texte se dédouble, comme si la poésie s'émancipait des mots qui la portent. C'est finalement elle, la poésie, qui fait sens. Une preuve de plus que le langage est insuffisant en soi, qu'il faut lui ajouter autre chose qui, sans être vraiment d'une éclatante évidence, est nécessaire pour aider la pensée du lecteur à se dépasser.
Car c'est cela le problème. Avez-vous observé le nombre de gens qui commencent la lecture de La Révélation d'Arès et qui l'abandonnent très vite ? Ils ne perçoivent pas ce qui se cache derrière les mots. Percevoir la poésie des mots outre les mots eux-mêmes a un nom, c'est la synesthésie. La synesthésie ne s'applique pas qu'aux mots des poètes ; elle s'applique parfois au langage banal. Tenez ! Comme je vieillis et que je ne marche plus aussi facilement aujourd'hui qu'hier, je m'efforce, en marchant, de comprendre pourquoi j'ai telle ou telle difficulté. J'ai notamment observé que quand on vieillit on veut, sans y réfléchir, continuer de se comporter comme quand on est jeune, de là des fatigues excessives. Ainsi, quand je marche, sans même le vouloir, comme un jeune homme, je dois m'asseoir souvent parce que c'est très fatigant. J'ai alors observé que pour marcher comme un jeune homme il me faut maintenant crisper le ventre, les cuisses, les fesses, sans doute pour trouver dans ces recoins de mon être l'énergie de mes jambes... C'est crevant. Alors je décrispe le ventre, les cuisses, les fesses et ça va mieux, même si j'ai plutôt l'air d'un zombie sortant de sa tombe et je dis à mon épouse : "Ça va mieux ; je marche mou." Je marche mou ! C'est une expression synesthésique.

27fev21 227C7
Bonjour Frère Michel,
Ci-après un lien qui décrit l’expérience d’une NDE ou EMI (mort clinique puis retour à la vie), qui ressemble à celle de Nicole Dron [?].
www.youtube.com/watch?v=0MChf9qypLM&ab_channel=VERTICALPROJECTMEDIA.
M Vincent Hamain décrit ce que serait la vie dans l’au-delà, les mots sont insuffisants dit-il. Son expérience est donc traduite au travers de sa propre culture et en limite donc la Vie, mais cela reste surprenant et beau, "tout est Amour".
La patience est, en ce qui me concerne, une vertu difficile à mettre en place. Mon absence de patience, liée à mon manque d’intelligence spirituelle, m’a fait souvent souffrir parce que n’étant pas solidement installé dans la Vie, je me suis fait piéger par le monde de mes propres idées, elles finissent toujours par m’isoler, me séparer, de l’autre, mon frère.
La patience découle aussi d’une solide assise intérieure, assise qui se projette dans l’amour du lointain. Le manque d’intelligence fait autant souffrir que le manque d’amour.
Je tiens à préciser que la joie est mon moteur au quotidien, je vous décris ici juste une des nombreuses difficultés pour installer la Vie en moi.
Merci, frère Michel.
Dans l’Amour avec vous.
Philippe Michel G. de Toulouse, Haute Garonne

Réponse :
Mon frère Philippe, je n'ai malheureusement pas le temps de visionner la vidéo que vous me communiquez, parce qu'elle dure 51 minutes et que je ne dispose pas de ce temps. Les lecteurs de mon blog qui ont plus de temps que moi le feront.
Si vous lisez La Révélation d'Arès, vous savez que moi aussi j'ai vécu des expériences de visite dans l'au-delà. Dans Rév d'Arès 17/1, il s'agit de ma visite au séjour des spectres. Dans Rév d'Arès vi/1-7 il s'agit de mon envol dans l'espace stellaire où circulent les âmes. Ni dans l'une ni dans l'autre de ces deux expériences je n'ai senti ce "tout est amour" dont parle Vincent Hamain. Je ne mets pas en doute ce que dit vincent Hamain, je dis seulement que ma propre expérience est autre et que, donc, il doit être difficile d'affirmer qu'il y a réellement expérience de la mort, parce que la mort est extinction totale de la chair devenue absolument irrécupérable, absolument cadavérique. Or, dans le cas de Vincent Hamain comme dans mon cas, je restais relié à ma chair récupérable. À mon avis, affirmer qu'il y a mort est difficile, parce que l'expérimentateur est vivant dans sa chair, il a une conscience qui fonctionne grâce à son cerveau vivant, mais quelle est la conscience quand ce cerveau est mort, mort de façon irrécupérable, j'entends ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas la moindre idée de ce que peut être la conscience pour une âme.

27fev21 227C8
Bien cher prophète,
Il y a quelques jours dans "Les Gathas" de Zarathoustra j’ai été saisi par ces passages :
Sous entendu  (Vous, politiques et autres dominateurs)
(…) 4 - Vous avez mené la pensée des gens à une telle confusion
qu’ils se sont écartés de la Pensée Juste
et se sont distanciés de la Justesse
en ruinant leur vie.
5 – ainsi vous, avec vos mensonges, vos ruses
et vos promesses fallacieuses,
trompez ceux qui ont accepté la suprématie des mensonges
en les privant d’une vie heureuse et éternelle.
(…) de tels enseignants mal pensants,
destructeurs de la vie et égocentriques
prétendent aux bonnes actions
mais s’emparent des biens du peuple. Ce sont eux, ô Mazda,
qui gardent les bienfaisants éloignés
des pensées les plus élevées,
empêchent le peuple
de réaliser les meilleures actions
et gâchent la vie des autres
par des paroles trompeuses.
Ils choisissent les dirigeants
religieux corrompus
et les politiciens aventureux
qui, en manipulant la force de mensonge
empêchent la Justesse de progresser.

Les paroles de ce prophète, qui nous a précédé d’environ 6.000 ans, brossent de façon incisive et précise les comportements des hommes, qu’ils soient de l’époque zoroastrienne ou Mikaléenne, ça n’a pas beaucoup changé. Les corrompus corrupteurs sont aux manettes de notre bâteau menaçant de faire tomber à la mer ceux qui dérangent leurs manœuvres.
Tant que le Mal sera véhiculé par les humains, tant qu’il n’y aura pas les larmes du repentir, ils resteront dans l’ignorance de leur Beauté originelle. Il faut donc à notre Père/Mère/Vie une patience d’ange si on peut dire pour nous aider à sortir du Mal.
À ce propos je m’interroge sur repentir et pénitence. Comment entrer en pénitence si je n’ai pas conscience du mal que je fais ? Aucun mot n’est là par hasard, nous avez-vous dit. Il y a 21 fois le mot repentir et 29 fois le mot pénitence. Dans la veillée 36 il y  4 fois le mot repentir. Le repentir c'est quelque chose de fort.
Votre enseignement nous embarque au-dessus de la Terre pour nous montrer les choses d’en-haut, pour retrouver la Pensée Juste dont parle Zarathoustra et c’est beau.
Jamais je ne me serais cru aussi près de lui, de Bouddha, Moïse, Abraham, Jésus sans votre œil de frère aîné, de faucon, ni compris la valeur de la Patience dont parle le Coran avec insistance.
Avec tout mon amour fraternel je vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Andréa J. d'Île de France

Réponse :
Vous situez Zoroastre ou Zarathoustra à "6.000 ans" d'ici ? Donc, grosso modo, à la période prédynastique de l'Égypte antique ? Je sais qu'on ignore à quelle époque Zoroastre vécut mais je crois que la plus ancienne époque envisagée ne dépasse pas 1600 avant Jésus Christ, soit 3.600 ans de nous. Passons.
Repentir et pénitence ? Vous dites : "Comment entrer en pénitence si je n’ai pas conscience du mal que je fais ?" et vous entendez aussi, je pense, "conscience du mal que j'ai fait", car le repentir tel que vous le comprenez est le regret du mal passé. C'est une bonne question, car elle me permet de soulever un point très important de La Révélation d'Arès.
La Révélation d'Arès
parle certe du mal perpétré par les anciens, notamment dans la Veillée 22, mais c'est purement anecdotique, pédagogique ; ça ne concerne que des hommes morts depuis longtemps. Concernant le lecteur, l'humain vivant auquel s'adresse cette Parole, La Révélation d'Arès est au contraire en tous points tournée vers l'avenir, le futur. Elle ne concerne pas les fautes passées de l'homme ; elle concerne l'homme qui vient. Elle donne ce sens à tout dès le premier verset : Redresse-toi, homme Michel, debout ! Cesse tes pleurs et tes tremblements. Que c esse ta honte. Je t'ai mis nu pour te revêtir d'un manteau neuf (1/1). Dès le départ, elle tourne le regard de l'auditeur que j'étais, la nuit du 14 au 15 janvier 1974, et tout lecteur par la suite, vers l'avenir. Tout ensuite, dans cette Parole, est tourné avenir, construction, création. Tout est tourné vers le Jour (31/8). Même le mot repentir tourne l'homme vers l'avenir, non vers le passé ; le sens de regret des fautes passées que contient repentir dans le langage courant est dévié, tout comme le sens de pénitence, du reste. Il s'agit du repentir par avance des fautes que l'on pourrait commettre dans l'avenir. Il est très important d'avoir cela à l'esprit.
Donc, la Parole d'Arès ne nous appelle pas à expier les fautes passées, mais à devenir bon à l'avenir, à être désormais des agents de Bien. C'est une dynamique différente de celle que donne la religion, même la religion chrétienne, à ses fidèles.
Repentir est donc un mot orienté avenir, non orienté passé. Repentir devient ainsi homologue à pénitence dans son sens de construction du Bien, changement de la vie (Rév d'Arès 30/11) et du monde (28/7). C'est bien pourquoi la parenté de La Révélation d'Arès avec le Sermon sur la Montagne, qui lui aussi donne une direction de vie pour demain, m'a paru très vite évidente.
Si vous ne cessez jamais de regarder l'avenir, vous infléchirez le sens du mot repentir en réalisant que le Père pour nous parler ne peut utiliser que les mots de notre langage en en réorientant, désaxant le sens. Ainsi des mots comme culte, prière, sacrifice, Mère, etc. ont tous des sens défléchis.

27fev21 227C9
Vous êtes, en toute circonstance, le témoin du Retour (Rév d'Arès i/1).
Merci bien aimé  prophète.
Le printemps revient et vous, vous revenez ouvrir cette trouée salvatrice de lumière chaude et de Beauté  dans la prison confinée où nous notre vie macère en ce moment.
Je respire déjà à pleins poumons et je me réjouis dejà à l'idée de vivre ce mois à lire les pépites de mes frères et sœurs et vos réponses toujours nouvelles dans cette entrée sublime que vous nous donnez là.
La Parole nous offre cette même respiration c'est vrai, autant et aussi souvent que nous voulons, mais ces échanges si naturels entre le prophète vivant, vous à cette heure, et tous les hommes qui le désirent, sont déjà  une part de transcendance effective, vécue, nourricière qui échappe au temps.
Un miracle quotidien dont la sinistre époque voudrait nous masquer l'exceptionnelle essence et nous faire oublier de nous émerveiller .
Comment ne pas frémir en vous lisant : "Au reste, la Parole est nécessairement poésie, parce que la poésie ajoute aux mots qui s'arrêtent au cerveau un chant qui descend jusqu'au cœur. Or, le cœur est siège de la vie, miroir de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5)."
Si je voulais concentrer en une seule image tout ce que j'ai appris de vous au fil des jours, ce serait la Sagesse.
Certes embryonnaire dans ma pénitence personnelle, mais si vitale, et l'unique trésor que j'emporterai dans mon dernier souffle.
Cocon de transcendance vers la non-dualité, synthèse indivisible, indéclinable, de la compréhension et de l'action, de la raison et de folie, de la joie et de la douleur, de la confiance et de la défiance, de la hâte et de la patience, du doute et de l'espérance, enfin de tous les heurs et malheurs de mon chemin de vie. Elle est le bâton de lumière, bien planté dans mon cœur, pour tenir la barre de mes choix dans la tempête du monde.
C'est par les mots mais surtout par l'exemple que vous m'avez conduite sur le plus Beau des chemins.
Où serons-nous après notre mort ?
Ce que je vis, c'est que pour tous mes aimés qui sont déjà partis, il me faudrait un autre temps qui témoigne à la fois du présent et du passé, pour dire que nous nous sommes aimés  et que nous nous aimons.
Nous avons été,  nous sommes, nous serons...?
Le prophète dort sans paupière, de sa mâchoire pousse l'arbre à la pointe toujours verte (Rév d'Arès xvi/13).
Pascale B. de Grenoble

Réponse :
Quel émouvant commentaire vous m'adressez là... J'ai des larmes dans les yeux, tant je suis touché. Merci, ma sœur Pascale, merci pour ces lignes vibrantes.
"Elle est [la Parole qui par mon humble intermédiaire est maintenant vôtre] le bâton de lumière, bien planté dans votre cœur, pour tenir la barre de vos choix dans la tempête du monde."
Et puisqu'on est dans la poésie, il me revient ces vers de Victor Hugo :
Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu'a fui le jour,
En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour,
Regardez à travers ces voiles :
Un mystère est au fond de leur grave beauté."
Ce n'est pas moi, ma chère Pascale, c'est la Vie, le Tout Autre, Adonaï, Ahura Mazda, Allah, Brahman, le Grand Esprit, qui règne avec Amour sur tout l'Univers, "qui vous a conduite sur le plus Beau des chemins." Georg Hegel dans ses cours de philosophie à Berlin, vers 1923, prévenait ses étudiants qu'ils devaient s'intéresser au Beau esthétique, artistique, mais pas au Beau naturel. Il justifiait ce choix par des raisons spirituelles, parce que selon lui ce qui sortait du travail créateur de l'homme était supérieur au travail créateur de la nature. Je ne sais pas s'il pensait que l'homme était co-créateur, donc supérieur à la nature même, mais c'était l'idée. Nous ne ouvons qu'approuver : la poésie est produit de l'esprit humain, pas produit des fleurs des champs, belles mais toujours également belles. Tandis que la poésie peut être créée et recréée sans cesse. Elle l'est, d'ailleurs.
Je me souviens avoir découvert la poésie de Paul Valéry, l'été 1945, à l'occasion de sa mort, par un article dans, je crois, le Reader's Digest qui avait publié en queue de l'article "Le Cimetière Marin", qu'ainsi je lus pour la première fois, impressionné parce que, n'étant pas poète moi-même, j'avais déjà par moments une certaine admiration pour la poésie. Valéry fut inhumé à Sète, dans la partie haute de ce cimetière marin qu'il avait célébré dans son poème : "Ce toit tranquille, où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes…" premiers vers que depuis lors je n'ai jamais oublié. Sur sa tombe en guise d’épitaphe on lit : "O récompense après une pensée qu’un long regard sur le calme des dieux." Vous me demandez :"Où serons-nous après notre mort ?" Je vous réponds : dans les étoiles.

27fev21 227C10 
Dans et par la lecture de La Révélation d’Arès, se crée clandestinement un nouvel imaginaire.
Que de fois, au détour d’une phrase, furtivement, ont surgi ces deux mots : "C’est beau !" Candeur du cœur qui exprime un sublime sous le manteau de la raison froide, qui effleure le sensible (sensation, sentiment), qui extrait des perles de nos profondeurs.
La récompense de l’amour, c’est l’amour (ce qu’il inspire, ce qu’il donne), c’est le salaire du pénitent : J'ai vu le Salut du pénitent et Sa Force (Rév d'Arès 37/3). Mon Salut n’est pas une aumône, mais le salaire du pénitent (35/2).
Charlie F. du Nord

Réponse :
Après l'émotion que m'a causée Pascale B. (227C9), vous me causez, frère Charlie, un autre émotion par ces très belles lignes. Oui, La Révélation d'Arès "c'est beau !" Mais c'est beau de la Beauté dont elle parle (12/3).
Ce qu'il me faut quand même noter c'est que j'ouvre plusieurs dizaines de fois par jour La Révélation d'Arès, mais que je ne l'ouvre jamais en quête de Beauté, mais seulement en quête de Vérité. Cette Parole est poétique, mais ce n'est pas sa poésie que je cherche quand j'ouvre le livre. En fait, le livre une fois ouvert, je me trouve face à une image cohérente du Vrai, antichambre de la Vérité, image où la poésie n'est qu'indice du Fond des Fonds comme la fumée est indice du feu, du feu qui ne peut pas se passer de fumée. La poésie est la lieu d'apparition et d'étalement du Fond des Fonds sans être elle-même le Fond des Fonds, mais l'un ne peut pas se passer de l'autre.
Est-il possible que Virgile ou Ovide, des païens, aient écrit des splendeurs et mourussent pour finir comme des chiens, des rhinocéros, des ornithorynques, disparaissant comme des branches mortes, sans survivance autre que le souvenir de leur poésie ? Non. Des créateurs de beauté ne peuvent que pousuivre ailleurs leur quête de la beauté. Même si, comme la Parole me le rappelle, j'ignore qui est sauvé et qui n'est pas sauvé (11/3), pour moi, il n'existe pas de créateurs qui ne soient pas sur la ligne sans fin de la Vie Créatrice. Or, quel homme, même le plus insignifiant, n'est-il pas créateur ?
Merci, frère Charlie, pour votre commentaire.

28fev21 227C11 
Bien aimé frère Michel,
En hommage à la poésie, indice du Fond des Fonds, je vous envoie ainsi qu'aux lecteurs de votre blog cette interprétation par les "Petits chanteurs de Laval" au Québec [Canada] d'une chanson de Jean-Pierre Ferland composée en 1969
https://youtu.be/G5pIu468E_I?list=PLmQTx_6mvVkHu7JH3M-hlr6uMK1TI0MJu
À suivre votre blog au quotidien, à m’en nourrir, à partager, que vive la Parole !
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Dimanche matin ! Il est 7h30 ; il fait beau... Et cette belle chanson entonnée par ce beau groupe de jeunes. Merci pour ce cadeau que vous nous faites, mon frère Bernard.
Il m'est si bon d'être empli de ces voix juvéniles, sous le ciel déjà dégagé et clair que je vois par ma fenêtre. Je vais y repenser tout le jour, car je n'ai pas de dimanche où je peux bailler, rêver. Alors, cette belle chanson va me rendre visite tandis que je ferai mon courrier. Ce sera comme un souvenir permanent, jamais mort, de vie vraie, et pourtant ce ne sont que des mots sur des notes de musique. C'est ça, tout simplement, la poésie, au fond. La vie est pleine, heureusement, de ces chefs-d'œuvre invisibles ou, pire, inutiles à l'espèce humaine comme pour l'heure est La Révélation d'Arès, Le Père n'est ni écrivain, ni poète en Soi ; c'est Son Cœur de Père qui appelle. Mais qui entend ? Quelques milliers, dont je suis. Nous allons par les rues, par les fils de la toile — le web — pour chanter à notre tour le vivant poème qu'Il nous a fait entendre à Arès, localité également invisible, car pour l'heure nous disparaisson sous les "folies bergères" du monde dont le son emplit tout.
De mon bureau j'entend, venant d'une autre pièce, l'écran que regarde mon épouse Christiane, l'écran dont les hauts-parleurs égrappent encore et encore l'apparemment inépuisable raisin de la covid qui fait des claquettes et danse et danse. Je sais — mais qui le sait hormis quelques milliers ? — qu'on ferait mieux de dire aux hommes : "Entrez en pénitence, c'est-à-dire aimez, pardonnez, faites la paix, soyez intelligents, libres de préjugés et des peurs, et tout ira mieux ; vous ferez bien mieux vos bagages pour ce voyage que vous allez entreprendre vers les étoiles tôt ou tard, à cheval sur le coronavirus ou n'importe quelle autre monture : épithéliome, infarcissement, accident, vieillesse, que tôt ou tard, et toujours plus tôt que plus tard, vous devrez enfourcher. Dépenser des milliards, effacer les sourires et terrifier pour retarder de si peu ce départ que tout homme immanquablement fait me paraît la plus triste imbécillité qui puisse se faire dans le monde. Faire croire aux humains pécheurs qu'ils sont immortels, c'est la plus sinistre escroquerie qu'on puisse commettre, puisque la religion elle-même n'a jamais osé aller si loin !
Encore merci, frère Bernard, pour ce réveil-matin qui me fait cogiter (donc, je suis).

28fev21 227C12 
Lu dans "Le Figaro" ce matin, des lignes qui font penser, qui en tout cas me font penser, pauvre webmaster Michel Potay...
Si vous avez le temps, lisez à votre tour !


Morts du Covid-19: quand les familles de victimes dénoncent un "tri" à l'hôpital
ENQUÊTE - De nombreux proches endeuillés ont saisi la justice dénonçant un "tri discriminant" entre les patients.
Plusieurs familles ont déposé des plaintes après la mort de leurs proches des suites du Covid-19.
"Des gens sont allés mourir à l'hôpital !" Clara Bouaziz ne décolère pas. Cette dentiste parisienne a porté plainte pour "homicide volontaire" contre l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, après le décès de son père, victime du Covid-19 en mars dernier.
"On n'a pas tenté de soigner mon père, dénonce aujourd'hui la dentiste. Mon père arrivé à l'hôpital en marchant. Il était conscient et souhaitait qu'on le soigne pour sa respiration difficile." Son père sera hospitalisé le 31 mars 2020 pour une longue semaine avant de mourir le 6 avril. "Je n'arrive pas à comprendre, il allait à la piscine avant le Covid, il faisait des courses, de la peinture et voulait même apprendre l'informatique !"
Clara Bouaziz demande alors à l'hôpital son dossier médical, pour vérifier le traitement qu'il a reçu. "J'ai reçu un dossier maigrelet et j'ai été étonnée qu'on n’ait pas tenté de le soigner, se remémore-t-elle difficilement. Ce fut un gros choc. On est soufflés, on est brisés." D'après Maître Di Vizio, l'avocat de Clara Bouaziz, son père, qui n'a pas été admis en réanimation, a reçu de la morphine associée à un traitement anxiolytique. "Il s'agit en réalité d'un traitement pour les patients qui ne vont pas être réanimés et qu'on accompagne vers la fin de vie. Sauf qu'il n'est pas mention de cela dans le dossier médical."
Si la qualification "d'homicide volontaire" a peu de chance d'être retenue, selon plusieurs spécialistes en droit pénal, les faits dénoncés, eux, sont loin d'être isolés. Le parquet de Paris avait indiqué en novembre avoir ouvert quatre informations judiciaires "contre X des chefs d'abstention volontaire de combattre un sinistre, de mise en danger de la vie d'autrui et d'homicides et blessures volontaires" regroupant 253 des 328 plaintes reçues sur la gestion du Covid-19. L'association Coronavictimes associée à des proches de victimes, a déposé en juillet une plainte collective contre X — regroupant 13 plaintes — pour "délaissement ayant provoqué la mort, violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, discrimination et entrave aux soins", auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris.
"Barrage à l'hospitalisation" :
"Lorsque le délaissement provoque la mort, il s'agit d'un crime, qui peut être puni de 20 ans de réclusion criminelle, et non plus d'un délit, note Michel Parigot, président de l'association. Cette infraction ne suppose toutefois pas l'intention de tuer, au contraire de l'homicide volontaire qui, pour cette raison, ne peut être retenu dans ces situations. Le délaissement, c'est le fait d'avoir laissé des personnes mourir sans leur prodiguer des soins nécessaires en se basant sur une sélection au niveau de l'âge, par exemple." L'association et les familles de victimes dénoncent "un tri" effectué entre les patients atteints du Covid-19. Une sélection qui aurait commencé avant même l'entrée à l'hôpital. Le Samu aurait parfois exercé, selon elles, "un barrage à l'hospitalisation".
Dans son guide intitulé "préparation à la phase épidémique de Covid-19", publié le 16 mars 2020, le ministère de la Santé donne un rôle prépondérant au Samu dans la gestion des entrées à l'hôpital. "La décision de transfert vers un établissement de santé ne peut être prise que par un médecin du SAMU centre 15", est-il notamment écrit. Julie Lecomte fait partie des familles de victimes ayant porté plainte avec l'aide de Coronavictimes, après le décès de son père, Christian, le 19 mars. Agé de 68 ans, il appelle le Samu de l'Oise une première fois le 3 mars alors qu'il a de la température, une toux et des douleurs thoraciques. Il est prié de se rendre chez son médecin traitant qui lui diagnostique une rhino-pharyngite et le met sous antibiotiques. Son état de santé se dégradant, Christian rappelle le SAMU le 9 mars. Là encore, il doit retourner voir son médecin.
Après une consultation chez SOS médecin, Christian va passer une radio du thorax. Cette fois-ci, c'est la manipulatrice radio qui compose elle-même le 15 car sur "le poumon droit, il y a une tâche", peut-on lire dans la retranscription des appels du Samu consultée par Le Figaro. S'ensuit un long échange entre la manipulatrice radio et l'assistant de régulation médicale, qui trie d'abord les appels, puis le médecin régulateur. Elle résume une nouvelle fois les symptômes de Christian : fièvre persistante depuis quatre jours à 39 et plus, une toux modérée et un «foyer infectieux à droite» visible sur la radio. Surtout, elle précise qu'il est sous antibiotiques depuis plusieurs jours. L'âge et les antécédents de Christian, une phlébite notamment, sont plusieurs fois évoqués mais le médecin ne le considère pas comme "suspect de Covid" et pense à le renvoyer vers la médecine libérale. La manipulatrice radio insiste toutefois :
Manipulatrice radio: "Oui mais vous pensez qu'il aura encore une fièvre à quatre jours d'antibiotiques ?"
Médecin: "Normalement c'est un peu limite, oui."
Manipulatrice radio: "Oui."
Médecin: "C'est un peu limite ou est-ce que c'est bien quatre jours est ce que…"
Manipulatrice radio: "Oui."
Médecin: "Je ne sais pas l'autre question c'est de savoir est-ce que les antibiotiques c'est les bons antibiotiques est-ce qu'il faut augmenter ?"
Manipulatrice radio: "Oui."
Médecin: "Pour moi ça le médecin traitant il peut…"
Manipulatrice radio: "Je le renvoie voir son médecin traitant c'est ça ?"
Médecin: "S'il n'y a pas de signe de détresse respiratoire pour moi il n'y a pas de …"
Manipulatrice radio: "D'accord."
Médecin: "Le monsieur, il vous parle normalement..."
Manipulatrice radio: "Oui oui oui … oui oui."
Médecin: "Et puis nous on suit les indications de plus haut aussi."
Après deux nouveaux appels le 11 mars, Christian finira par passer un scanner à l'hôpital et sera directement hospitalisé. Il est admis en réanimation le lendemain où il restera jusqu'à sa mort. "Son test PCR était positif, s'il avait été pris en charge dès le début par le Samu, il y avait une chance, estime sa fille, Julie Lecomte. Le réanimateur nous a dit qu'il y avait eu trop d'attente. Il avait 68 ans et encore de beaux jours devant lui, je veux qu'on m'explique pourquoi !"
Des "indications de plus haut" ?
Elle s'interroge surtout sur "les indications de plus haut" évoquées par le médecin régulateur. "Nous n'avons pas eu de recommandations pour organiser les entrées à l'hôpital, conteste le Dr Thierry Ramaherison, chef du Samu de l'Oise. Le médecin régulateur décide après avoir recueilli un faisceau d'informations et réalisé un interrogatoire médical par rapport à la pathologie. On ne peut qu'être attristés et présenter nos condoléances à la famille, on reste à leur disposition d'ailleurs, mais il faut aussi rappeler qu'à l'époque on était en pleine pandémie de grippe et les symptômes initiaux du Covid étaient similaires."
"À l’époque, ce qui permettait de connaître la notion d'urgence c'était l'essoufflement, renchérit Eric Guyader, directeur du Centre Hospitalier de Beauvais dont dépend le Samu. À la réécoute des bandes, on n'a pas forcément le sentiment d'urgence. Bien évidemment quand on sait ce qu'il s'est passé, on se dit qu'il aurait fallu agir plus vite, anticiper etc. On es tout début mars, c'est une pathologie qu’on vient de découvrir et on ne savait pas qu'un patient pouvait être plus ou moins essoufflé puis se retrouver rapidement dans une situation d'asphyxie. On fait vraiment de notre mieux."
La famille Lecomte n'est pas la seule à dénoncer le «tri» supposément effectué par le Samu. Gilles Wurmser, fils de Monique, résidente âgée de 93 ans d'un Ehpad dans les Hauts-de-Seine, s'est également vu refuser l'hospitalisation de sa mère. Une infirmière de l'Ehpad a appelé le Samu des Hauts-de-Seine le 31 mars car elle a de la fièvre depuis plusieurs jours. L'infirmière détaille les antécédents de Monique à la demande du médecin, "démence sénile" et "hypertension" précisant tout de même : "Elle se déplaçait, elle vivait sa vie, elle descendait à la salle à manger, elle avait ses copines en bas, etc…" Le médecin du Samu redemande l'âge de la patiente avant de trancher : "Elle ne sera pas hospitalisée. Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas, mais elle n'ira pas aux urgences. Et même si elle allait aux urgences, on ne la garderait pas en hospitalisation", répète-t-il de nouveau avant de donner la marche à suivre à l'infirmière. "Donc il faut contacter le médecin. Qu'il vous donne des consignes pour qu'elle évolue dans le confort."
"Ma mère n'a pas été hospitalisée et elle est morte dans la nuit du 31 au 1er, commente Gilles, amer. Physiquement, elle était valide, elle marchait sans canne, je l'emmenais se promener dans la rue… Le Samu a refusé de la faire hospitaliser sans même se renseigner sur le fait que l'hôpital de proximité puisse l'admettre. On a laissé des gens mourir dans leur coin, sans soins et sans même se poser de question." Le président du Samu-urgences France, François Baun, affirme, lui, que "les réflexions autour de patients âgés, notamment en Ehpad, ont été réalisées comme habituellement par rapport à un choix bénéfices/risques". "Il n'y a eu aucune recommandation du ministère ou des sociétés savantes disant qu'il ne faut pas admettre les personnes âgées en réanimation, proteste-t-il par ailleurs. Transporter quelqu'un pour qu'il meure à l'hôpital c'est une aberration s'il peut mourir à la maison ou dans les Ehpads. La réanimation c'est extrêmement traumatisant et lourd donc quand on estime qu'il y a peu de chances de survie, on va décider de ne pas les amener à l'hôpital."
"Priorisation" des patients
Le "tri" à l'hôpital fait d'ailleurs partie du deuxième volet des plaintes. De nombreuses familles de victimes du Covid-19 se sont émues de ne pas voir leurs proches admis en réanimation. Salem Ayadi était la personne de confiance de son père, Akli, 84 ans, hospitalisé le 16 mars au centre hospitalier de Gonesse. Dans la nuit du 23 au 24 mars, Salem apprend que l'état de son père s'est fortement dégradé. "Le médecin me demande au téléphone s'il peut lui injecter de la morphine pour l'aider à se détendre car il est trop stressé. Je donne mon accord, mais à aucun moment je n'ai été prévenu qu'il allait être placé en sédation profonde. Je ne savais même pas qu'il ne serait pas réanimé."
D'après le dossier médical d'Akli, l'évaluation du réanimateur tranchait dès le départ que "vu l'âge" il n'y aurait "pas de réanimation si aggravation de l'état clinique." S'il est mentionné que "le fils est prévenu dans la nuit de la dégradation", il n'est pourtant pas spécifié qu'il a donné son accord pour "l'initiation d'une sédation par Hypnovel et Morphine en PSE". Or, la loi Claeys-Leonetti est claire : l'arrêt de tout traitement doit être décidé collégialement et l'avis de la "personne de confiance" consulté, si le patient ne peut pas s'exprimer.
Tout comme Akli Ayadi, le père de Maryse, Raphaël, ne sera pas admis dans un service de réanimation. L'avis du réanimateur, inscrit sur le dossier médical, ne laisse pas de place aux doutes : "Covid-19 très probable, pas de réanimation entreprise vu l'âge." Cet ancien agriculteur de 84 ans mourra à l'hôpital le 29 mars, le lendemain de son admission. "On était tous choqués quand on a compris qu'il avait reçu une sédation profonde, accuse Maryse. C'est une discrimination de ne pas avoir accès à certains traitements en raison de son âge. C'est totalement injuste de finir comme ça."
Le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) a précisé le 6 avril 2020 que "l'âge du patient, sa situation sociale, son origine, une maladie mentale, un handicap ou tout autre facteur discriminant ne peuvent être l'élément à retenir" en cas de priorisation entre les patients. "Dans les services de soins palliatifs on travaille toujours en équipe, confirme le Dr Claire Fourcade, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et médecin de soins palliatifs à Narbonne. Dans certains cas comme les sédations profondes, quand le patient ne peut pas s'exprimer lui-même, une procédure collégiale est nécessaire. Pendant le Covid, on a été bousculés et on a dû faire des protocoles en cas d'afflux de patients. Quand la décision est prise en urgence, effectivement cela se fait entre le médecin et le réanimateur."
Les critères de "priorisation" des patients ont été évoqués par l'ARS Île-de-France dans une fiche publiée le 19 mars 2020. En ce qui concerne l'admission en soins intensifs, "la prise en compte de l'état antérieur du patient" est nécessaire, notamment l'âge "à prendre particulièrement en compte pour les patients Covid". Interrogé à ce sujet, l'ARS certifie aujourd'hui ne faire "aucune recommandation sur les admissions en réanimation" et estime n'être que "vecteur de diffusion mais pas de décision". Du côté du ministère des Solidarités et de la Santé, on dément avoir organisé un "tri" des patients: "C’est le médecin qui décide ou non si le patient doit entrer en réanimation. Il ne nous appartient pas de donner des directives sur un jugement d'ordre médical."
"L'affaire du siècle"
Christophe Prudhomme, porte-parole des médecins urgentistes de France et délégué de la CGT Santé, reconnaît que la période de mars-avril a mis les soignants sous tension. "Les suppressions de lits associées à la gestion catastrophique de la crise ont entraîné des pertes de chance pour les patients, ce sont des morts évitables, estime-t-il. Cela s'est traduit par un tri de patients avec un retard de prise en charge dans les services adaptés, notamment en réanimation." Le médecin encourage d'ailleurs les patients à porter plainte afin de mettre en lumière les "dysfonctionnements" de l'hôpital public.
L'association Coronavictimes ne souhaite d'ailleurs pas en rester là et travaille sur de nouveaux dossiers, y compris des plaintes individuelles lorsque les faits le justifient. "Nous avons un cas, par exemple, qui ne s'est pas déroulé pendant la première vague mais plus récemment pendant une période de non-tension, révèle Michel Parigot. Il s'agit d'une personne dont le SAMU a refusé l'hospitalisation alors qu'elle était en état de détresse respiratoire. Elle est morte d'un arrêt cardio respiratoire quelques heures après." L'association prévoit également d'ajouter plusieurs dizaines de dossiers lors de l'instruction de la plainte collective.
Pour Patrick Mistretta, professeur de droit pénal à l'université Lyon 3 et spécialiste de droit pénal médical, il s'agit ni plus ni moins de "l'affaire du siècle". "On est parti pour des dizaines d'années de contentieux. Au niveau du droit pénal médical, c'est unique par la quantité de dossiers et l'ampleur des potentielles responsabilités."
À voir aussi : "Il se transmet hyper vite" : l'hôpital de Dunkerque assiégé par la "marée" du variant anglais
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Réponse :
Pauvre monde qui croit trouver la vie éternelle dans le droit : Fallait-il faire ceci ou faire cela pour que mon vieux père, ma vieille mère survive ? Ayant lu ce texte édité par Le Figaro ce matin je suis triste face à ce monde qui continue de croire aux chimères, qui croit notamment que la médecine est une science parfaite dont les agents : les médecins, seraient des experts parfaits de la vie et de la mort et, en tout cas, devraient toujours sauver, y compris ce qui, pour des raisons qui échappent à la médecine elle-même.
Quand jai lu ce texte, j'ai été affligé par le manque de sagesse des hommes. Quand j'ai lu ce texte du "Figaro", ce qui m'a navré, c'est la marmelade, le ragoût d'indignation, de plainte, d'impuissance, d'émotions incontrôlées qui le remplissent. Comment tout ramener à un ligne où certains s'imaginent qu'on ne devrait trouver qu'excellence, nec plus ultra, alors que, tout au contraire, ce pauvre monde n'est qu'un mélange inévitables de suréminence et de médiocrité, de savoir et d'ignorance, de possibilités et d'impossibilités, de chance de de malchance.
Si je vais à l'hôpital, sur qui vais-je tomber ? Sur un pauvre toubib peu doué et lent, qui a obtenu son diplôme de médecin péniblement en traînant avec lui des plages d'ignorance, qui n'est pas un phénix dans son boulot ou vais-je tomber sur un phénix, un prodige, un génie, qui voit tout de suite le remède ? J'entre à l'hôpital et je me livre au hasard, inévitable, et c'est bien aussi pourquoi la Vérité c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). N'a-t-on pas notamment vu que les médecins eux-mêmes sont divisés sur la façon d'envisager le covid-19, et n'importe qui ayant un peu d'intelligence du cœur sait que le gouvernement suit une ligne qu'il croit la bonne dans l'intérêt général, et que leurs adversaires suivent une autre ligne ou d'autres lignes qu'ils croient la bonne dans l'intérêt général.
J'ai pu voir hier soir à la télévision un film de Steven Spielberg que je n'avais jamais vu : "Lincoln" (2012 avec Daniel Day-Lewis dans le rôle... Surprenant de vérité !) qui, à mon avis, à l'énorme mérite de montrer l'affligeante bagarre politique à Washington entre les élus d'intérêts divers autour du oui ou du non au 13ème Amendement qui abolissait l'esclave. Aujourd'hui, on voit l'affligeante bagarre autour du oui ou du non au confinement, autour de l'illusion qu'on peut éliminer la covid-19 et du réalisme, que je partage personnellement, selon quoi la covid-19 est là pour longtemps et que, tant pis pour ceux qu'il fait mourir plus tôt, il faut vivre avec elle en toute sagesse, mais vivre !
Je ris, oui, je ris, face à ma fenêtre, au ciel clair que traversent mes pensées, parce qu'il y a quelques jours on applaudissait à tout rompre devant l'atterrissage réussi d'une petite brouette technique sur Mars comme si de ce petit engin ridicule, dont le voyage a coûté une fortune (qui, soit dit en passant, aiderait bien à trouver un remède contre la covid) et qui probablement ne servira pas à grand chose, sinon à nous ramener quelques cailloux peut-être couverts d'un nouveau virus extraterrestre qui va peut-être occire la race humaine dans d'atroces souffrances. Et je me dis, tant à propos de cette brouette envoyée sur Mars qu'à propos de cet article du Figaro qui montrent l'un comme l'autre la confusion dans laquelle l'homme a le don de se mettre sans cesse, peut-être pour le profit de quelques uns mais qui vont partir ad patres comme tout le monde. Je ris, mais mon rire ne guérit pas le péché. J'ai honte de rire, finalement. Ah, la Vie ! Oh ! el Shaddaï, Haï ! mon Père ! Jamais je ne me suis senti aussi peu de chose.

28fev21 227C13
"... mais tout à coup, comme la foudre flèche,
Allumé au cœur flétri de Mladost,
âme éveillée, vivant,
J'ai appris à nouveau l'espoir de l'amour, de la douleur et de la joie.
Tous refleuris ! " Pouchkine
Rachel-Flora G. du Jura

Réponse :
Merci, ma sœur Rachel-Flora, pour cet extrait d'un poème, que je ne reconnais pas, de Pouchkine. Ce poète a tellement écrit, comment se souvenir de tout ?

28fev21 227C14
Bien aimé prophète de la Vie,
Dans mes tiroirs trainait un texte écrit modestement pour manifester l’espoir d’un monde de bien, l’imaginant porté sur les ailes de la musique, pour réveiller la vie sous diverses formes poétiques qui touchent délicatement les cœurs comme vous l’exprimez si bellement : "La Vie doit ramener l'être rebelle à l'Être fidèle par excellence. La Vie y met du dépassement donc et la poésie est dépassement."
Voici ce texte "Force de Vie".
Je vous embrasse très chaleureusement ainsi que notre sœur Christiane,
Force de Vie
Surveille !
Si l’envie de vivre libre est force en toi,
Force de Vie,
En toi.

Elève ton courage sous la lumière de l’humilité,
Ouvre l’œil sur ce que l’esprit de système a fait de toi,
Pour te subjuguer dans une prison mentale, t’y enfermer.
Détruis tout ce qui t’avilis, reconstruis-toi !

Là, dans ce puits intérieur, creuse ! 
Vas-y, faut pelleter dehors les préjugés et les peurs,
Fais renaître le volcan d’amour de ses cendres
Que sa lave brûle les océans de malheurs !
Laissant percer à l’aube du jardin printanier,
Les bouquets de vœux simples des cœurs altérés
À l’œuvre patiente d’un monde changé
Qui enfin sera temps civilisé !

Surveille !
Si l’envie de vivre libre est force en toi
Force de Vie
En toi.

Homme de bien, deviens !
Retrouve ta vraie nature divine,
Le monde est à l’image de ce qu’on advient.
Or, nous sommes Enfants de la Vie Infinie
Appelés à poursuivre la Création sans discontinuer
Emplis de détermination joyeuse,
À imaginer d’autres possibles de félicité
Qui rendra l’exemplarité contagieuse

Surveille !
Si le courage de devenir totalement libre
Est effort et volonté de vertu en toi,
Parce que la solution à cette crise de l’homme :
C’est toi et moi, c’est nous !
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Cette entrée va me faire découvrir des frères et des sœurs portés vers la poésie. Merci pour ce poème, ma sœur Danny. Il y a parmi nous, je n'en doute pas, quantité de poètes méconnus.
Je retrouve le discours de réception à l'Académie Nobel de Wislawa Szymborska, poétesse polonaise, méconnue en France, et je vais en citer une passage. Auparavant, je souhaite noter que dans les années 80 j'ai eu quelques échanges postaux avec cette sœur polonaise, échanges très difficiles, car je devais me faire traduire ses lettres par une sœur de France dont les parents étaient polonais, mais qui elle-même maîtrisait mal cette langue... Bien que Wislawa Szymborska ait été capable de lire (ou de se faire traduire, je ne sais pas) La Révélation d'Arès en anglais, elle n'écrivait pas l'anglais. Cette relation dut s'éteindre faute de facilités de relations. La sœur Wislawa fut élue par le Comité Nobel en 1996 pour le motif suivant : "Une poésie qui, avec une précision ironique, permet au contexte historique et biologique de se manifester en fragments de vérité humaine." Voici le passage de son discours de réception que je souhaite afficher :
"L'inspiration n'est pas le privilège des poètes ou des artistes. Il y a et il y a toujours eu d'autres hommes que l'inspiration a fréquentés. Ce sont ceux qui, en toute connaissance de cause, choisissent leur tâche et, quelle qu'elle soit, ils l'exercent avec amour et exigence. Il y a des médecins, des enseignants comme des jardiniers... Que sais-je encore ? Leur travail peut devenir une grande aventure permanente à condion qu'ils s'appliquent à en faire survenir toujours des défis nouveaux. Malgré toutes les peines et tous les insuccès leur curiosité ne tarit jamais. De solution qu'ils trouvent s'envole un essaim de questions nouvelles. L'inspiration, quelle que soit son origine, naît d'un perpétuel "Je ne sais pas".
Merci, ma sœur Danny, pour votre beau poème bien inspiré.

28fev21 227C15 
Père/Mère/Poète/Poétesse de la Vie

Oh ! Poésie Céleste Tu Es
Et aujourd'hui je le sais.
Mais hier je ne savais rien.

L'éternel recommencement
Depuis la chute n'en finit plus.
Quand se relève et se recouche
Sur désirs et misères le soleil
On dit que la nuit sera courte
Et repousse encore plus  loin
Celui Qui toujours nous visite.

Je ne sais pas ce que sera
Demain et l'après dépouillé
De ma chair sans vie-à-Vie.

Toi qui es moi
Je porte le poulain
Mais où va-t-il !
J'épouse l'oiseau
Mais je suis lourd.
J'entends ta Voix
Au fond de moi
et je m'éblouis.
Par lui et en Toi
La voix s'ouvre
A la vue de tous
Et grâce à Vous.
Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Louis, pour ce poème que j'aime beaucoup.
Comme chacun sait, je ne suis pas poète, mais j'aime les poètes. Quand j'étais ingénieur j'avais un collègue, qui travaillait chez Schneider-Westinghouse à Lyon et qui, entre ses fiches de calcul, griffonnait sur un papier des petits poèmes, comme vous faites vous-même, je crois, mon frère Jean-Louis. Il me les avais montrés un jour que nous étions partis tous les deux à Alger (construction d'Alger Port 1 et Alger Port 2) en Bréguet deux ponts (un avions qui volait encore à l'époque). Il me disait qu'il était habité par une indestructible impulsion poétique, que c'était plus fort que lui, qu'il avait l'impression qu'une main invisible lui prenait le poignet et le forçait à tracer la poésie sur le papier. Il me disait qu'il avait souvent une envie irrésistible de visiter des mondes inconnus. J'ai depuis lors toujours eu tendance à penser que le poète s'évade, part loin du monde.

01mar21 227C16
Bonjour frère Michel,
Je ne sais si vous aurez le temps de me répondre.
Vous me/nous recommandez dans le commentaire 226C76 "d'effacer les traces de nos intentions conquérantes". Je pensais comprendre qu'il fallait éviter de nous faire repérer comme des "révolutionnaires de l'amour", mais deux, sœur et frère, m'ont posé des questions à ce sujet, ce qui fait que je ne suis plus très sûr de mon interprétation.
Je prends un exemple : Il y a une action judiciaire entreprise contre l'État pour "crime contre l'humanité", par un collectif d'avocats internationaux, dont ici en France maître Virginie de Araujo-Recchia.
https://youtu.be/Goj32AhI2yY
Je ne crois pas à l'action juridique en elle-même, mais à ses effets circonstanciels, celle-ci peut d'une part limiter l'arbitraire du prince et tout procès peut permettre de révéler au grand jour une part de la vérité que les médias cachent.
Pour appuyer cette démarche je pouvais co-signer la plainte avant le 21, c'est désormais trop tard. Je pensais a priori  qu'il était bon de laisser une trace pour les jours où on nous demandera ce que nous avons fait dans les circonstances présentes.
Question : dois-je renoncer par prudence à laisser la trace de mon nom ?
Votre réponse pourrait à mon sens préciser ce que l'attitude de prudence signifie pour un pèlerin en général dans les conditions actuelles mouvementées.
Bien fraternellement et affectueusement à vous et soeur Christiane.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Il y a six jours, mon frère Claude, que vous m'avez posé cette question par eMail sur ma messagerie. En fait, c'était pour moi une double (peut-être une triple) question. La question que vous me posiez, que j'affiche ci-dessus comme commentaire, et la question que vous ont posée "les deux, sœur et frère", question (qui sont peut-être deux questions, puisqu'ils sont deux) que je ne connais pas, à laquelle vous attendez de répondre après avoir eu ma réponse... Pourquoi ces méandres, me demandé-je ? Pourquoi ne pas leur avoir répondu directement : "Posez la question au frère Michel ; il a un blog qui est fait pour ça" ? Je suis donc bien embarrassé pour vous répondre. Je n'ai qu'un seul repère, la phrase où vous me dites : "Je pensais comprendre qu'il fallait éviter de nous faire repérer comme des révolutionnaires de l'amour," pour moi un repère stérile ou vide puisque dans ma réponse 226C76 je n'ai pas utilisé le mot "révolutionnaire".  Un révolutionnaire est un violent, à tout le moins violent mental. Or, nous ne sommes pas des violents, bien au contraire. Nous sommes des insurgeants, mot que j'ai bâti justement pour nous démarquer de tout ce qui est insurgence, révolution, fureur, force, animosité, etc. Nous sommes des apôtres doux (Rév d'Arès 29/6, 33/9, 35/14) et intelligents (32/5), en outre prudents (28/5, 35/10). C'est dans cet esprit de modération, de mesure dit La Révélation d'Arès, que j'ai écrit dans ma réponse 226C76 :
"... Nous remettons en chantier la forme génésiaque de la divinité humaine, l'état de l'homme comme Enfant du Père. Mais pour ça, il ne faut pas extravaguer, nous sommes encore loin de pouvoir réunir une légion d'apôtres décidés en nombre suffisant pour s'opposer de façon efficace au matérialisme vaste et épineux au milieu duquel nous ne faisons encore que prendre naissance. Notre foyer d'expérience exige une attitude éthique propre à la mesure, à la patience, aux exigences du temps dans lequel nous vivons (Rév d'Arès 12/6), comme nous le rappelle le Père. Certes, nous vivons dans un monde — qu'on analyse encore mieux dans cette crise de la covid19 — où tout est hasardeux, transitoire, fugitif, contingent. Voyez l'étendue des défenseurs des attitudes gouvernementales au cours de la crise présente et l'exiguïté, outre la division, des gens de bon sens qui ont compris qu'il faut passer outre pour que l'homme garde quelque grandeur et force face au mal. Voyez la difficulté que nous avons à grossir le petit reste ! Nous allons être en prise avec des administrations, des conformismes et des algorithmes aux automaticités redoutables, aux armes desquels il nous faut échapper pour ne pas être détruits avant même d'avoir acquis le force nécessaire pour faire face avec amour et raison. Nous vivons dans une période où, tout en missionnant de façon qui fasse plutôt sourire que craindre nos adversaires en puissance, il nous faut prudemment effacer les traces de nos intentions conquérantes. Même conquérir pour l'amour sera considéré comme une adversité à combattre par les tenants des pouvoirs. Je tends à me réciter ce poème de Bertold Brecht :
Si tu rencontres tes parents à Hambourg ou ailleurs,
Passe à côté d'eux, étranger, tourne la rue, ne les reconnais pas !
Baisse sur tes yeux le chapeau qu'ils t'ont donné,
Ne montre pas, ho ! Ne montre pas ton visage !
Au contraire,
Efface tes traces !
Il est trop tôt pour être fichés comme des gens à surveiller et contredire. Soyez prudent ! La prudence va avec la patience."
Je suis, je vous l'avoue, quelque peu déconcerté par votre question, que peut-être aussi je cerne mal. Je pense que je vous avais plutôt bien et clairement répondu. Mais je peux me tromper ; je crois sans doute être clair alors que je suis obscur. Que dire pour surmonter ma maladresse ? C'est toujours dans le domaine des nuances que s'exprimer est le plus difficile. Or, nous sommes par excellence des lutteurs nuancés à la grande différence des lutteurs armés, armés d'armes, ou de lois, de sermons, d'amendes, d'admonestations, de prisons, de potences, qui dominent ce mande, ces hommes qui, quoiqu'ils soient nos frères, nous rudoient, nous "corrigent", et chez qui nous devons aussi opérer une prise de conscience. Nous ne le pourrons qu'en douceur, mais quand on est doux face à des brutaux, il faut savoir effacer ses traces, ce qui évidemment signifie au figuré éviter la provocation, éviter d'être péremptoire, éviter d'être tout ce que les violents ne supportent pas, c.-à-d. la mise brutale ou trop rapide en situation. Nous ne sommes pas des "révolutionnaires de l'amour", nous sommes des réveilleurs de l'amour. Je ne sais plus qui disait que le bon penseur est celui qui sait tenir sa pensée en apnée. Nous devons nous aussi tenir en apnée notre hâte et, de ce fait, notre discours, car nous avons affaire à un monde qui peut nous écraser d'un coup. Nous appartenons à un apostolat qui sait qu'il ne peut obtenir rapidement la reconnaissance du monde et qu'il doit, pour cela, éviter de rouler sur les grandes avenues et gravir pas à pas des sentiers difficiles où la marche est lente et éviter de laisser trop de traces des pas afin, entre autres raisons, que les fauves lancés à à sa poursuite par les dompteurs du monde ne les rattrape. C'est, dans ce sens, à l'intelligence de chaque apôtre que le Père s'adresse. Je ne sais plus où dans "L'Iliade" Homère a écrit : "Le chemin, c'est une branche de tamaris qu'on casse" pour rappeler que le sentier qu'on monte est tracé par très peu de choses.

01mar21 227C17 
Cette entrée me porte à m'élever encore plus haut vers la Beauté servante du Bien [Rév d'Arès 12/3] pour ne pas se laisser impressionner par des choix politiques faits au nom de la santé qui affecterait le premier qui se mettrait à y croire, d'où ce mensonge collectif increvable, telles des certitudes sans fondement ni raison, pour s'assurer une cohésion sociétale (Quel saut... périlleux !) ?
Je pense que le Sermon sur la Montagne et la Parole que Dieu vient rappeler par vous à Arès va nous aider à dépasser maintes folies dont les hommes sortis de leur bon sens appliquent sans plus aucune conscience humaine ou spirituelle.
Ce verset du Sermon sur la Montagne : Ne vous amassez pas sur terre de trésor que rongent les mites, les vers et les impôts et dont les voleurs forcent les serrures pour s'en emparer, mais amassez-vous des trésors sur les Hauteurs où il n'y a ni teigne ni vers pour les ronger ni voleurs, ni mur à percer. N'ayez rien a dérober, car là où est votre trésor là aussi et votre cœur [Matthieu 6/19-21], me semble être de grande actualité et donner une poésie de hauteur est un vrai cadeau pour transcender sa vie. La Parole est le rayonnement qui va nous protéger de ce vent froid qui semble s'installer dans nos sociétés matérialistes.
On aurait envie de la quitter, tellement l'absurdité est grande, mais l'affronter est notre devoir de personne lucide, muni d'un courage plein avec lequel nous pourrons faire face. C'est notre Force.
J'avoue que les camps d'isolements prévus aux USA et les décrets de décembre dernier votés en France pour interner (isoler)  librement tout homme en cas de maladie (j'espère que test positif covid ne sera pas une référence) est impressionnant.
Mais au delà de tout cette organisation, le contraste est d'autant plus fort qu'un petit reste qui conserve les gestes humains, la bienveillance de se toucher, de partager des joies et de rire aux éclats, d'aimer même ses ennemis. Alors, je me dis que la traversée restera un espoir perçant salutaire, parce que  comme disait Victor Hugo : "Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue !" et je me dis tout bas "Patience cela viendra, le Jour se lèvera !"
Pauline S. d'Île de France

Réponse :
Vous citez, ma sœur Pauline, les versets 6/19-21du Sermon sur la Montagne qui, outre leur sens littéral, ont un sens anagogique beaucoup plus important. Nous partageons, dans l'état actuel des choses, une humanité qui porte à la vie (c'est évident jusqu'à la sottise avec la covid-19) une énorme attention thymique — thymus, système circulatoire, la carcasse vue comme trésor supérieur à l'esprit — qui efface presque l'attention noétique — domaine de l'esprit, de la pensée : la noèse — considérée non essentielle, mais qui pour nous fait de l'homme qui le veut un phare au-dessus des tempêtes de l'Histoire. Les mots célèbres du Sermon sur la Montagne que vous citez : Là où est ton trésor, là est ton cœur (Matthieu 6/21), montrent où est la faille entre la conscience qui voit dans l'esprit, et mieux encore l'âme, la vraie vie humaine et la conscience qui voit dans la chair la seule vraie vie humaine. C'est, pour parler grossièrement, la faille qui sépare l'ange de l'animal.
Pour nous pas de problème : Ce qui différencie totalement l'homme de l'animal à quoi il peut aussi se réduire n'est pas la chair, car celle-ci partira en poussière ou en cendre, mais l'esprit, ou mieux encore l'âme, qui subsistera. L'âme est le trésor par excellence. Qu'est-ce que peuvent comprendre à cela ceux qui nous dirigent et nous dominent ? La puissance noétique de l'homme, fille de la Puissance de la Vie, est capable de causer une large cassure d'avec sa viande thymique qui disparaîtra comme disparaissent un à un les morceaux du bœur sur l'étal du boucher. On est là au cœur d'une formulation métaphysique dont Messieurs Macron, Casteix, Véran et compagnie sont très très très éloignés. Nous vivons déjà dans une autre civilisation. Eux sont dans un zoo dont leurs vétérinaires s'efforcent par tout les moyens de sauver les animaux en cage.
Ce sont des choses difficile à tourner dans son esprit sans jamais abandonner la maîtrise de soi-même. Je ne suis pas sûr que tous mes frères soient capables de trouver cette force d'équilibre face à ce qui nous menace : notre propre dislocation. Tout code de loi est une machine à disloquer, pas une machine à harmoniser.
Merci, ma sœur Pauline, pour votre commentaire qui ne manque de laisser réfléchir.

02mar21 227C18
✨ Bien cher prophète Mikal ✨en l’Amour de Dieu
Quel bonheur de découvrir votre nouvelle entrée intitulée "Parole et Poésie".
Quelques poètes où poèmes ont touché mon coeur 💓 tels que dans ma jeunesse ✨ L'Iliade et l’Odyssée ✨
Le poème de l'Iliade, ou ce qu'il en reste, se limite aux exploits d'un héros achéen, Achille. L'Odyssée raconte quant à elle le retour d'un autre héros achéen dans son royaume après la prise de Troie. Il s'agit d'Ulysse, roi de la petite île d'Ithaque. Ulysse est connu en grec sous le nom d'Odysseus.
L'Odyssée relate le retour chez lui du héros Ulysse (Odysseus en grec), qui, après la guerre de Troie dans laquelle il a joué un rôle déterminant, met dix ans à revenir dans son île d'Ithaque, pour y retrouver son épouse Pénélope, qu'il délivre des prétendants, et son fils Télémaque.
Quant à l'Odyssée, ce nom provient du personnage principal Ulysse. En grec, Ulysse (qui est un mot latin) s'appelle Odysseus. Ce poème fait 12 000 vers divisés en vingt-quatre chants. L'unité d'action est différente de celle de l'Iliade.
Imaginé par Ulysse, le cheval fut fabriqué par Épéios, maître charpentier et pugiliste. Feignant de renoncer à la guerre, les Grecs allèrent à l'île voisine de Ténédos, laissant derrière eux Sinon qui persuada les Troyens que le cheval était une offrande à Athéna et que sa possession rendrait Troie imprenable.

✨Jacques Prévert ✨
✨Victor Hugo✨Ronsart✨Spinoza✨
✨Jean Giono✨ avec « Le chant du 🌎 monde  »
✨L’Évangile donné par Jésus à Arès en 1974✨
La beauté est servante du bien (Révélation d’Arès 12/3)
Cette Révélation de la Vie est un poème de Beauté.
De chaque ligne émane la Vie qui nous transcende au fil des années et qui transcendera les générations futures qui sortiront de notre descendance.
✨ Jésus ✨ Mohamed ✨ Mikal✨
êtes reliés de la vie à la Vie qui coule dans vos veines. L’Eau de la Vie.
✨ Le Créateur de l’UniversLe Livre 📖 donné en 1977, dans la seconde partie de La Révélation d’Arès, est une si belle poésie vivante que chaque mot chante à l’oreille qui l’entend et ne se lasse pas de de s’en imprégner, de l’accomplir
✨ Frère Michel ✨ vous êtes poète par l’enseignement que vous nous donnez ✨ : "L’homme transfiguré de la grande pommeraie, l’adame — dont un greffon, l’homme du tubra (Rév d'Arès xxvii/6), réapparaîtra sur l’écorce du monde —, rirait s’il entendait dire que ses cèdres, ses acajous ou ses groseilliers sont stupides. Il rirait, tant c’est chaud comme la chair, tant ça s’enracine avec intelligence, tant ça peut souffrir et savourer, un arbre ! Même quand l’homme aura refait de l’arbre du bois mort, il restera quelque chose de ça ."
("La Pommeraie" dans "Et ce que tu auras écrit" - 1989, p 214)
✨ Le Coran✨ est comme une poésie :
Le mystère des cieux et de la terre appartient à Dieu,à la Vie.
Toute chose revient à Lui .
Ton seigneur de l’Univers n’est pas indifférent à ce que tu fais.
Soit patient !
Dieu,la Vie ne laisse pas perdre la rétribution de ceux qui font le bien (Coran, Sourate VI/115-123) ✨ ✨ ✨
Merci beaucoup pour ce beau thème que vous nous contez là, frère Michel 🌈
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire qui cite un certain nombre de poèmes et de poètes en oubliant curieusement des poèmes probablement chantés/déclamés (on dit cantillés ou psalmodiés) depuis quelque neuf cents ans ans avant Jésus Christ : les Psaumes. Mais bon ! S'il fallait citer toutes les poésies qui ont existé, on n'en finirait pas.
Paul Claudel a écrit : "La poésie rejoint la prière, parce qu'elle dégage des choses leur essence, qui est de créatures de Dieu et de témoignage à Dieu." Même au temps d'Odusseus (Ὀδυσσεύς en grec, Ulysse !) les dieux étaient constamment présent dans les actions des hommes et c'étaient chez les anciens la manière des humains de désigner la divinité sous de nombreuses formes, ce que l'Église a repris en désignant Dieu sous trois hypostases : Père, Fils et Saint Esprit. Il m'arrive à moi aussi de désigner Dieu par Père/Mère, parce que l'insuffisance de la langue humaine ne me permet pas de trouver un seul mot pour la Vie qui n'est ni masculine, ni féminine, mais dont l'action par moments semble venir d'un être maternel, tantôt d'un être paternel. Au reste, le nombre de noms sous lequel les humains appellent le Nom (Rév d'Arès, très nombreuses références), Qui en fait n'a pas de Nom, est phénoménal : L'Éternel, Yahwé, Adonaï, el Shaddaï, Père, Mère, Vie, l'Un, Allah, Brahman, etc. etc. Et, pour finir, tout bien réfléchi, ce sont autant d'appellations poétiques pour désigner ce qui n'est pas désignable.

02mar21 227C19
Cher Frère Michel,     
La poésie qui dort au fond de chacun de nous, trouve des échos ici et là et se répercute dans l'Histoire longtemps après. Plus nous avançons en âge et en sagesse, plus pleine de bon sens nous la redécouvrons et certains doivent ré-ouvrir des livres pour en apprendre d'avantage.
C'est un savoir et un loisir qui réveillent le spirituel d'un matin de printemps et qui fait éclore la rose couverte de rosée.
Le poète que je ne suis pas et qui pourrai le devenir.
Merci pour ce merveilleux blog qui un jour brillera dans le monde pour l'éclairer de cette lumière transcendante qui est le plus beau de tous les poèmes : la Vraie Vie.
Paul S. de Lorraine

Réponse :
Voilà un court commentaire qui est un poème en soi. Merci pour lui, mon frère Paul.
Ni vous ni moi ne sommes poètes et pourtant nous sommes très sensibles à la poésie, parce que "la poésie et les arts entretiennent la foi profonde de l'homme dans l'union de son être avec tout ce qui existe... C'est une religion facile à comprendre et non un systèmede métaphysique qu'il faudrait analyser et discuter. Quand John Keats [grand poète anglais]s'exclame dans son "Ode à une Urne Grecque" : "Forme silencieuse, ton énigme excède notre pensée comme fait l'éternité," il sentait l'ineffable qui se trouve dans toute forme parfaite, le mystère de l'Un Qui nous soustrait à toute pensée et nous met en contact immédiat avec l'Infini." (Tagore, dont je retrouve cette belle pensée).

02mar21 227C20
Bonjour Mr Potay.
Poésie et parole, deux mots indissociables.
Pas de poésie sans parole, et la parole boit la poésie.
Sur le chemin de l'école, la parole y croisa la poésie.
La parole fut surprise !
Alors la parole lui demanda
Que fais-tu à fuir le chemin de l'école ?
La poésie ne pu répondre sans parole.
Pourquoi es-tu si triste ?
La parole comprit !
Sans parole la poésie ne peut que fuir l'école.
La parole lui dit :
"Unissons-nous ! Exprime-moi tes ressentis, et je parlerai de tes poésies."
Poésie s'exécuta et la parole but tout le ressenti de poésie.
Mais la poésie était toujours aussi triste.
Alors la parole lui demanda :
"Qu'y a-t-il, mon amie ?"
La poésie s'exprima par ressenti ; son désarroi de ne pas avoir des écrits.
La parole lui dit :
"Écoute, mon amie, sans toi mes paroles sont transparente et n'ont pas de vie,
mais pour effacer ton triste ressenti, partons et allons chercher les écrits."
Leur périple fut récompensé et accompli.
Ils trouvèrent "l'écrit."
Poésie put enfin donner un sens écrit à ses ressentis,
gracieusement  récité par son amie la parole à travers les écrits.
Tous trois purent reprendre le chemin de l'école, pour finir sur un tableau ou une feuille
récité par des tout petits.
Tout ceci pour dire qu'à l'école on apprend a lire, mais jamais a se relire.
Bonne continuation a vous.
Gracieusement vôtre.
Laurent L. La Motte, Bretagne-Centre

Réponse :
Je suis très sensible à votre commentaire qui, est un poème mettant en scène la parole et la poésie. Merci pour lui, mon frère Laurent. Vous êtes, je suppose, en relation avec notre frère Thierry A. de Quessoy dans la couronne de st-Brieuc. Je suis heureux que La Révélation d'Arès ait retenu votre attention. Cette Parole du Père adressée aux hommes en 1974-1977 est encore largement ignorée de la masse fraternelle des humains. Je vous encourage à aider notre frère Thierry dans sa mission difficile pour faire découvrir à l'humanité cet Appel du Ciel. Merci de m'entendre, si vous m'entendez, mon frère Laurent.

02mar21 227C21 
Bonjour, très cher prophète Mikal,
Je vous ecris pour une question que j'ai à vous poser, à laquelle j'espere que vous répondrez, si vous en avez le temps.
En suivant donc mon dernier message auquel vous avez, et je vous en remercie profondément, repondu de manière très éclairante, je voudrais savoir si vous avez une technique de meditation à me conseiller en dehors de la prière ne pouvant pas me fier aux auteurx contemporains sur le sujet (dixit mon dernier message).
Merci encore, avec toute ma gratitude, pour votre mission en esperant qu'on puisse aller au Pèlerinage cette année.
Tout mon amour et mon soutien.
Leny C. de Toulouse, Haute Garonne

Réponse :
Non, mon frère Lény, je ne suis pas un méditant au sens que donnent au mot méditation la ou les méthodes millénaires, voisines de la prière, censées permettre d'atteindre la paix intérieure par des exercices dits de pleine conscience et de concentration, par exemple dans le yoga. Quand je médite, je me borne à penser. Je n'ai pas de "technique de méditation" comme vous dites. Je ne peux donc ici que vous parler un peu de ce à quoi je pense.
Comme je viens de le dire, je ne suis pas un méditant au sens que je qualifierais de structuraliste, c.-à-d. basé sur une connaissance précise basique pour le méditant comme une théologie, une doctrine, etc. par exemple. Ma pensée n'a pas de structure entendue comme modèle théorique organisant la forme de l'objet étudié pris comme système. Je ne suis donc pas un croyant structuraliste ayant forgé une théologie à partir de La Révélation d'Arès et méditant dans le cadre strict des limites doctrinales que je me serais imposées. Je pense tout bêtement, je pense librement. Je ne pressens ni ne flaire aucune idéologie dans La Révélation d'Arès. Bien au contraire je vois cette Parole comme hautement libératrice. Par nature, je tends à ne croire qu'à la vérité des faits (peut-être une ombre de mon athéisme avant les années 60) et j'ai appris à me méfier beaucoup des idées générales. Je ne crois pas en une transcendance fondatrice.
Ni la Bible, ni le Coran, ni les Védas, etc., ne sont à mes yeux des transcendances fondatrices parce que les écarts qu'elles présentent entre elles sont trop troublants pour que je me dise : Je me borne à ceci ou je me borne à cela. Je crois que ce que nous tenons du Père n'est transmis qu'en langage humain et que celui-ci n'est pas le Langage du Père, mais un charabia qu'Il utilise par Amour pour tenter de retrouver Sa Place dans les cœurs de Ses Créatures déchues qui ne parlent plus depuis longtemps comme le Père parle, mais qui, au mieux, baragouinent. Je constate surtout la liberté humaine et tout ce qu'elle transpire à faire pour expliquer à l'homme ce qu'il est incapable de comprendre : D'où il vient, ce qu'il est, où il va. Ma foi n'est pas pour autant désenchantée ; je pense en me disant comme Socrate : Il est tant de choses que j'ignore que j'approche beaucoup mieux la Vérité en m'efforçant de n'en rien particulariser. Je comprends que les hommes soient devenus si variés qu'il y a mieux à espérer d'eux en les laissant libres qu'en les embrigadant dans des systèmes. Une seule chose compte : réveiller l'amour entre eux.
Autrement dit, je n'utilise pas ma pensée pour donner à une pratique spirituelle, morale, religieuse, politique, etc. une valeur privilégiée de vérité, parce que je crois que toutes les pratiques ont quelque part la vérité. Comme Montaigne je tends plutôt à penser que nous n'avons en fait aucune communication avec l'Être. Je suis en quelque sorte un sceptique ou plutôt quelqu'un qui se limite à quelques faits simples comme : Père, je ne sais pas qui et ce que Tu es, parce que Tu Te nommes aussi la Vie (Rév d'Arès 24/3-5), mais je sais que Tu nous demandes d'entrer en pénitence, rien d'autre, ce qui pour moi est la mise en pratique du Sermon sur la Montagne. C'est simple et à ma portée.
L'enjeu ultime de la pénible histoire des hommes est la recherche continuelle de la Vérité, recherche qui jusqu'ici a échoué, mais ce qui est merveilleux dans La Révélation d'Arès, c'est Son Rappel que cet échec n'est pas un obstacle, parce que le retour au Jour du Père reste possible à partir d'une pratique simple : celle de l'amour, miroir de l'Amour. Voilà à quoi je pense ; ce n'est donc pas très compliqué.
Le sceptique — ce qui ne signifie pas l'inespérant — est un être écartelé. Le plus simplement il pense le mieux il se porte. Tant qu'il pense il est comme le visiteur du zoo devant la cage des singes, mais il ne peut pas passer sa vie à penser, il lui faut vivre, et alors il entre dans la cage et devient singe. Cette double fonction de penseur devant les barreaux et de singe derrière les barreaux n'est pas tragique, puisque, tout singes que nous sommes, le Père nous garde notre statut d'Enfants et nous donne la voie du Salut : l'amour.
Pourquoi, à mon avis, la méditation à la façon orientale (à la mode) ne sert pas à grand chose ? Parce quelle n'a pas d'autre base que de faire croire au méditant qu'il approche... mettons... le paradis, le nirvana, les mystères, etc. Faux ! Ce qu'on tourne dans la tête peut être beau, mais il l'est rarement au sens de beauté (Rév d'Arès 12/3), parce que le cerveau humain déchu ne permet pas à son singe-homme de remonter aux Sources parce que les Sources nous sont devenues inimaginables. De plus, tout ce à quoi nous méditons, c'est toujours rattaché au passé proche, ce qui est dans les livres, la tradition ; le passé lointain comme l'avenir nous sont totalement voilés. Ce n'est pas parce qu'on pense qu'on est fondé en vérité... Donc, arrêtons de penser quand on se rend compte qu'on s'égare. Et cet égarement vient très très vite. Contentez-vous d'aimer et d'être un apôtre, mon frère Lény ; cela vous sera mille fois plus utile.

04mar21 227C22
Frère Michel, je voudrais vous poser une question qui n’est pas vraiment reliée à "Parole & poésie", mais que notre Créateur utilise malgré tout en poésie dans la Parole qu’il vous transmet et qu’il transmet au travers de ses prophètes, Lui, dont la Sagesse est dépourvue de science (Rév d’Arès 33/6), et qui vous dit par Jésus : Plus tu videras ta tête des sciences vaniteuses sous Mon Souffle, dans l’éclat de l’Esprit, plus tu discerneras Mes Merveilles (33/8)
Je voulais vous demander un éclaircissement concernant l’esprit.
Jésus guérissait bien souvent des humains qui étaient incorporés par un ou plusieurs esprits malins. Probablement des esprits d’hommes et de femmes qui n’avaient pas pu s’élever, faute d’âme. Avant de connaître La Révélation d’Arès j’allais régulièrement à des cours de parapsychologie où nous apprenions à effectuer des "sorties du corps". Notre esprit pouvait alors se promener avec notre corps qui se dédoublait en quelque sorte et nous pouvions visiter un volcan sans que sa lave nous brûle ou bien voyager à une vitesse sans limite du temps [?]. Notre professeur psychologue ne nous laissait jamais seuls, car ces sorties de notre corps pouvaient poser un danger : la danger d’être incorporé par un esprit malin.
Nous avions rencontré une femme qui, après que sa famille l’ait faite enfermer dans un hôpital psychiatrique, avait choisi de se suicider psychiquement. Les médecins l’on découverte dans un état de mort cérébrale. Cette femme était une élève de ce psychologue à l’époque bien connu en France. Cette femme qui venait de se suicider l’a appelé. Ce psychologue a réussi à incorporer son corps en se dédoublant. Il a réussi à reconstruire le fil qui s’était rompu en elle et qui faisait qu’elle était en état de mort. La vie est revenue en elle comme un bébé qui étouffe d’aspirer l’air qui rentre en lui, quand il nait et et qu'il sort du liquide où il nageait dans le corps de sa maman. Les médecins ont été vraiment surpris quand la vie est revenue en elle, une heure après qu’elle fût morte. La vie l’habitait à nouveau grâce à l’aide de cet homme.
Jésus arrivait lui même à redonner le souffle de vie à des hommes, des femmes, des enfants qui étaient morts.
Vous même, frère Michel, n’avez vous pas ramené à la vie ou libéré des femmes, des hommes, des enfants de la mort où de la souffrance où d’esprits malins qui les avaient incorporés du temps où vous aviez la force de guérir ?
Frère Michel, les esprits d’autres entités peuvent-ils incorporer des enfants, des hommes et des femmes du temps de leurs passages sur Terre ? Si oui, alors, comment s’en protéger ?
Par la prière 🙏 ? Par celle du Père de l’Univers (Rév d'Arès 12/4) ?
Il y a cette prière du soir qui dit bien : Je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes, Dieu des hommes, Roi des hommes contre le mal du tentateur furtif qui entre dans l’esprit des hommes, le tentateur issu des démons où des hommes (Coran, sourate 114).
Le Père qui a soufflé l’Esprit dans votre tête plusieurs fois au cours de l’Évangile [1974] ainsi qu’au cours des Théophanies [1977], qui vous a transporté dans les mondes qu’Il crée à chaque pulsion.
Cet esprit qui a notre mort ne peut s’élever que si nous nous créons une belle âme grâce à notre pénitence.
Cet esprit n’en reste-t-il pas moins fragile durant notre passage sur terre ?
Des esprits malins d’êtres humains qui n’ont pas pu se créer d’âme peuvent ils incorporer le corps d’êtres humains parfois fragiles où fragilisés ?
Notre esprit où notre mental peut s’habiter de l’Amour que Dieu porte aux hommes. Il peut voyager vers un état de plénitude merveilleux.
Mais parfois il peut aussi vivre un état ténébreux qui le conduit à une douleur intérieure tel qu’il détruit l’être qu’il habite.
D’où la prière 🙏 qui sauve, la pénitence qui sauve... Grande question sur cet esprit qui nous habite et qui fait partie intégrale de nos trois corps (chair, esprit et âme).🌈
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Je suis en panne de wifi depuis plus de vingt-quatre heures ; je me suis branché sur la wifi libre d'un hôtel proche que j'ai pu capter. Je ne pense pas que je leur vole quelque chose ainsi ? Si c'est le cas, j'irai les trouver pour leur demander combien je leur dois.
Ma sœur Patricia, ne perdez pas votre temps avec ces histoires de "sorties de corps". La Révélation d'Arès ne nous invite pas à passer par ce genre d'expérience. Elle ne nous demande que deux choses : la pénitence et le travail à la moisson. Quant aux esprits malins que Jésus chassait, c'était le nom que les anciens donnaient aux très nombreuses pathologies dont ils ne connaissaient pas l'origine. Il n'y a d'ailleurs pas si longtemps que la médecine a fait les progrès qui lui ont fait connaître les causes de quantités de maladies.

04mar21 227C23
Frère Michel, cher poète, pardon ! Cher prophète,
C'est peut-être ça la poésie, une pensée un peu déjantée que l'on lance en l'air, en tentant de la mettre sur orbite.
Nu, au commencement tout est ténu, puissance retenue, seul un manteau de soie recouvrait tout, éon, cocon de vie infinie, au delà de l'instant, tout était contenu.
Retour de la Vie qui dit : Que cela soit ! (Genèse).
Ténèbres dissipées, explosion de joie, liesse dans les cieux, Dieu !
De loin, de très loin, mon œil se tend, il bute, faible lumignon, héritier de la chute.
Ces merveilles pour un temps cachées  — abattu le péché ! — au Jour renaîtront. Alléluia !
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce beau commentaire, qui me touche beaucoup et qui même m'amuse.

04mar21 227C24
L'œil du Dedans est petitLa Parole en image ! Celle-ci, vous est dédiée. Toute La Parole de la Vie, votre enseignement nous appelle à voir les fleurs que sont toutes nos sœurs et nos frères  de changer de regard: le vrai (est) un jardin dans la tête. L'œil (du) dedans voit les fleurs (Rév d'Arès ii/9), L'Œil de la Vie, de l'amour, de l'image et ressemblance en nous.
J'aime beaucoup la vitrine de Lorient qui est directement dessinée sur la vitrine par notre frère Bernard de la F., l'idée, d'une accroche simple est de notre sœur Algia que je rejoins dans sa réflexion.
Point besoin d'être trop verbeux, que ce soit sur une vitrine ou un tract, soyons simple, il y a des passages de la Parole qui sont tout de suite compris. La Parole est ! Une citation courte peut déclencher une profonde réflexion. Lors de notre semaine, j'arrêtais les personnes devant la vitrine (voir 226C65), j'ai eu de très bon contacts. Expérience que je vais continuer sur plusieurs mois.
Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France.

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire et pour l'image que j'aime beaucoup.

04mar21 227C25
Cher Frère Aîné, Chers Sœurs et Frères Humains, Merci pour ce que Vous m'apportez.
Puis-je suggérer que la Poésie des poésies c'est l'amour vécu ?
Puis-je faire un parallèle avec La Révélation D'Arès (xxx/24) : Mikal est béni par Youououou...
Poétesse et Poète de la Vie.
Oh Vie... oh vies ! Je vous aime.
Jean-Pierre D. de l'Aude Pyrénéenne

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Pierre, pour ce commentaire qui est très poétique : "Oh Vie... oh vies ! Je vous aime," c'est de la poésie, ça.

05mar21 227C26 
Cher prophète Mikal,
Ah, se sentir proche en esprit du poète, tout en étant différent !
En profondeur, il y a comme un immense lac souterrain pour chaque sensation. Chaque humain y plonge et en sort. Nous connaissons tous ces lacs sans pouvoir les situer. Nous les sentons communs à tous les hommes sans pouvoir le prouver ("formes" et "idées" de Platon). J'aime par exemple ce poème de Verlaine :
Clair de lune.
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques

Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Le site bacdefrançais.net commente ainsi ce poème : "Le poème "Clair de lune" est très représentatif du symbolisme esthétique. Le paysage est ici le symbole de l'état d'âme. Au début, l'âme s'éparpille dans la feinte gaieté/tristesse. À la fin, les masques disparaissent et l'âme retrouve son unité dans le calme et la nature, s'abandonne à une émotion pure et profonde." J'y vois plus que cela, la soif de l'esprit qui cherche le soleil et ne connaît que la lune. C'est la soif du Vrai qui l’agite, et qui, étanchée, fera "sangloter d'extase" dans un mouvement d'Eau vive.
Debussy transcrit ce poème au piano dans sa "Suite bergamasque" que j'ai réécoutée ce matin. Dessin impressionniste de la vie du pêcheur [ou pécheur ?], avec de la danse et de l'humour selon la sensibilité de Verlaine, plutôt que recherche du Vrai.
Vous nous enseignez ici : "Je pense que c'est le poète-homme qui reproduit le Poète-Dieu parce qu'il en est l'image et ressemblance (Genèse 1/26)." La Parole lue ou proclamée dans le Livre est en effet plus puissante que toute poésie humaine. Non pas l'impression de toucher un lac souterrain partagé par les humains, plutôt celle de traverser plusieurs couches géologiques de Réalité, toutes reliées dans une Vie d'une Force et Richesse sans égales. Au fil des années, je ressens des esquisses de la Mentalité du Créateur à travers sa Parole. Ce sont des étincelles, juste des étincelles dans ma nuit de pécheur. Il y a un profond lac où je peux me baigner, celui de mon être pénitent et missionnaire. Là, je passe un moment du "calme clair de lune triste et beau" au "vif soleil joyeux et beau". Puisse cela devenir permanent pour tous les humains !
Patrick Th. d'Île-de-France

Réponse :
Merci, mon frère Patrick, pour ce beau commentaire.
Je ne suis guère étonné que Verlaine ou Debussy soient plus proches de leurs "sensibilités" propres que de la "recherche du Vrai". Peut-être le savez-vous, mais si vous l'ignorez, je vous l'apprends : Claude Debussy et Paul Verlaine furent proches par relation. Le père de Claude Debussy incarcéré à Paris en 1871, parce qu'il était Communard, rencontra derrière les barreaux Charles de Sivry, musicien et chef d’orchestre, qui était beau-frère de Paul Verlaine. C'est la mère de Sivry, Mme Mauté, excellente pianiste, qui allait enseigner le piano à Claude Debussy. La fille de Mme Mauté était Mme Paul Verlaine ! Verlaine habitait rue Nicolet, proche de la rue Pigalle où logaient les Debussy. Ce n'étaient pas de grands croyants, mais c'étaient de grands poètes.
C'est l'occasion de dire que, si la religion n'y parvient pas, la poésie rapproche certains hommes de la métaphysique et donc, souvent, du spirituel. C'est pourquoi Mme de Staël disait : "Ce que le cœur de l'humain a de divin ne peut pas être défini. Il y a des mots pour quelques idées, mais il n'y en a pas pour exprimer l'ensemble et le mystère de la beauté. La musique est notamment le langage naturel de tous les cultes" (dit de mémoire).
Pour moi la poésie est toujours une tentative d'exprimer l'inexprimable, d'exprimer ce que le langage ordinaire, insuffisant, ne peut exprimer. Je dis bien tentative, car je ne crois pas possible d'exprimer par la langue humaine une Vérité qui en elle-même est ineffable. Cette ineffabilité je l'ai moi-même découverte après les événements surnaturels que j'ai vécus en 1974 et 1977, parce que les descriptions que j'en ai faites n'étaient, je l'ai toujours souligné, que très indicatives, relatives, ne serait-ce qu'à propos des couleurs dont aucune ne correspondait à des couleurs que j'avais vues dans notre physique terrestre. Même chose pour les perspectives, etc. Le poète sent des choses que le commun des mortels ne sent pas dans les situations normales, mais s'il y a deux façons de voir avec nos mots humains la vie, un visage, un ciel, etc., dans le domaine spirituel les façons de voir souffrent de devoir se limiter à une bipartition de l'exprimé : d'un côté le prosaïque, de l'autre le poétique. Or, il y a plus et ce plus est pour nous invisible autant qu'indicible. Deux façons de s'exprimer, c'est plutôt rassurant pour l'oreille, le regard, le cerveau, mais la Vérité aurait besoin d'autre chose au-delà des critères. Dès qu'on passe au spirituel profond, au surnaturel, il n'y a pas le prosaïque et le poétique, ni le son plat et la musique, ni vie active et vie contemplative, etc. Il y a ce qui passe sous la Lumière et cette Lumière étant invisible au commun des mortels, parce qu'elle est aussi Sainteté et Puissance (Rév d'Arès 12/4), on est au-delà du langage humain, de son vocabulaire, de sa grammaire, de sa prononciation. Entre Vrai et Faux il y a le Divin, le dépassement, le transfiguré.Je suis dans mon bureau et je tremble, je voudrais hurler : "Père-Mère, ne pas pouvoir dire ce que je voudrais dire, me tourmente, me torture ; j'ai l'impression d'être inexistant. Je vis à part tout en habitant la cité et je suis comme écartelé."

07mar21 227C27
Je suis très occupé par divers travaux ces jours-ci et j'ai manqué terriblement de temps pour m'occuper de mon blog. Mais je viens d'écouter cette vidéo de 31 minutes : une interview du Docteur Christian Spitz, pédiatre, sur l'antenne de FranceSoir, qu'un de nos frères médecin m'a supplié ce matin d'écouter attentivement. J'ai en effet trouvé que le Docteur Spitz fait d'une façon posée mais terriblement claire et efficace le tour de la question du covid et de son traitement par les pouvoirs, notamment par ce qu'il appelle les technocrates, qui, comme il dit, ne voient que les chiffres et les statistiques.
Je recommande aux lecteurs de mon blog, qui en ont le temps, de la visionner de bout en bout.
Le webmaster, Michel Potay

Réponse :
Le témoignage de ce médecin pédiatre, Christian Spitz, m'a particulièrement touché.
Voilà le témoignage d'un homme dont la sincérité, l'impartialité, la justice m'ont frappé. Quant l'interviewer lui demande s'il a fait de la télévision et qu'il répond grosso modo (je n'ai pas le temps de réécouter et de noter les paroles) avec calme et une totale absence de rancune : "Non... Quand j'ai dit : Je veux dire ceci ou cela, le puis-je ? On m'a coupé la parole et répondu : "Le contenu on s'en fout, ce qu'il faut c'est être rapide, direct, sympa, etc." Christian Spitz dit en somme, et j'ai trouvé ça effrayant, que les producteurs de télévision sont moins intéressés par le témoignage de l'invité que par l'heureux effet qu'il fait devant les caméras. Vraiment, on ne peut pas vraiment regretter d'être tenu éloigné de la télévision quand on sait cela. Banal, me dires-vous ; c'est le théâtre depuis toujours ; il faut plaire, amuser, retenir l'attention, point final. Docteur Spitz ajoute, à un certain moment, "les journalistes de télévision ont l'obligation d'attirer la publicité..." L'argent quoi ! Voilà bien ce que les gens qui ont vraiment quelque chose d'important à dire, les prophètes par exemple, rêvent : Pouvoir parler librement sans être forcés par la montre, éperonnnés, fouettés par la vitesse de parole imposée, qui provoque une inévitable censure. Qui n'espère la liberté et l'aisance de parole depuis la nuit des temps ? La nuit des temps est le pays du rêve ! Quant à ce qu'il dit à propos du covid, la plupart d'entre nous le sait déjà, mais dit par Christian Spitz, pédiatre, ça prend un tour poignant.

07mar21 227C28
Voici une histoire douloureuse rendue belle par le poète Rainer Maria Rilke.
Vers 1880, le corps d’une jeune fille retrouvé dans le canal de l’Ourcq à Paris est apporté à la morgue située derrière Notre-Dame où sont entreposés les cadavres sans identité.
On peut s’y rendre tous les jours pour reconnaitre une personne disparue. Mais personne n’est venue chercher le corps sans vie de cette jeune noyée.
Le médecin légiste qui travaille à la morge ce jour là est tellement touché par la beauté de son visage qu’il fait venir le mouleur Lorenzi, connu pour son moulage d’art. Le masque qu’il réalisa fut tellement surprenant qu’il en fit trois : Un pour le médecin légiste, les deux autres pour sa boutique rue Racine.
C’est ainsi que ce visage en plâtre fut suspendu à l’extérieur de sa vitrine perdu au milieu d’autres masques de visages célèbres, pendant des années.
Ca n’est qu’en 1902 soit environ 20 ans après, qu’un poète autrichien du nom de Rainer Maria Rilke fut happé par la beauté du sourire dans ce visage. Ce fut un coup de foudre. Sous sa plume de poète, le visage magnifique au doux sourire heureux et hypnotisant de la belle  inconnue de la Seine se mit à vivre. Comment une noyée par accident ou suicide a-t-elle pu dans le moment où elle passe de la vie à la mort, offrir ce sourire ? Peut être qu’au moment où la vie quitta son corps, elle fit la rencontre avec la Sublime Vie qui enlaça son âme. Soudain comblée par le Souffle de tendresse qui lui avait tant manqué, son âme sourit ?
Rainer Maria Rilke en donnant vie à la Belle inconnue de la Seine déclencha la curiosité de nombreuses personnes célèbres. Au point que ce visage a presque fait  le tour du monde.
En 1958, dans l’état de Pennsylvanie, 2 médecins Peter Safar et Elam James ont fondé          « rescue Annie » une association d’apprentissage à sauver les noyés, ils  firent fabriquer pour leurs élèves des mannequins dont le visage était celui de la belle inconnue de l'Ourcq.  Ainsi fut-elle la femme la plus embrassée.
Je me suis dis que cette histoire pouvait illustrer la dernière entrée de votre blog, elle souligne la capacité du poète à faire surgir la Vie d’où elle a disparu et que la Parole du Créateur pure et fraîche de La Révélation d’Arès a tout pour faire de ceux qui l'aiment des poètes capables d’émouvoir le monde. Quand le Dieu-Poète aura retrouvé sa place dans le cœur de l’homme, l’homme-poète apparaîtra,  
La Beauté servante du Bien aussi [Rév d'Arès 12/3].
J'ai découvert cette histoire écrite par Dominique Lesbros dans son livre : "Paris mystérieux et insolite".
Andréa J. d'Île de France.

Réponse :
NoyéeDeLOurcq(moulage)

Noyée de l'Ourcq (moulage)

NoyéeDeLOurcq(reconstitution)

Noyée de l'Ourcq (reconstitution)

Merci, ma sœur Andréa, pour ce commentaire qui nous raconte l'extraordinaire histoire de cette jeune fille inconnue, qui s'était noyée dans le canal de l'Ourcq à Paris vers 1880, dont personne ne déclara jamais la disparition et dont le beau visage souriant même dans la mort bouleversa la médecin légiste de la Morgue de Paris tellement qu'il fit faire un moulage de cette face d'apparence paisible et heureuse.
Il est intéressant de savoir que ce beau visage d'une inconnue manifestement heureuse de mourir n'émut pas que le poète Rilke. Assez nombreux ont été les poètes qui se sont emparés du mystère de cette "Ophélie pâle comme un lys" pour en faire un sujet de poésie. Jules Supervielle, Louis-Ferdinand Céline, Vladimir Nabokov et, bien sûr, Louis Aragon. Aragon place la noyée de l'Ourcq au cœur de son roman "Aurélien". Le héros de ce livre habite sur l’île Saint-Louis à Paris dans un immeuble de la place qui porte aujourd'hui son nom. Chez lui est exposé le fameux masque, comme c’est la mode à l’époque dans les intérieurs parisiens. Ce masque rappelle à Aurélien une certaine Bérénice avec laquelle il a noué une histoire d’amour impossible. Quand elle ferme les yeux, Bérénice ressemble à la noyée. Bérénice devient "Jalouse d’une morte, d’une noyée, qu’Aurélien n’avait jamais vue." Bérénice casse le masque qu’Aurélien a acheté chez "l’Italien qui fait des plâtres rue Racine, le mouleur." Bérénice rendra à Aurélien le masque moulé sur son propre visage. Dans l’épilogue du roman, Aurélien pense toujours que "sa Bérénice, c’était ce masque de plâtre, cette jeune morte, belle éternellement."
Vous avez raison. Cette histoire du masque de la noyée de l'Ourcq montre assez que la poésie peut transfigurer une réalité beaucoup plus grossière, voire vulgaire ou extrêmement triste. Dans une lettre qu'il écrivit à son grand ami polonais Witold Hulewicz, Rainer Maria Rilke dit ceci : "Nous sommes les abeilles de l'Invisible. Nous butinons passionnément le miel du visible pour l'emmagasiner dans la ruche d'or de l'Invisible. Les Élégies (poèmes plaintifs) nous montrent au travail, tout occupés à ces interminables transformations du Visible et du Tangible aimés en vibrations et animations invisibles de notre nature, qui créent de nouvelles ondes dans l'Univers... Aujourd'hui l'Amérique nous inonde de choses vides, apathiques, de pseudo choses." Je sens dans ces phrases un peu compliquées la souffrance d'un poète qui sent venir le temps de la platitude, le temps de ce qui ne veut plus rien dire. C'est peut-être parce qu'elle veut trop dire que La Révélation d'Arès semble une sorte de cacographie aux lecteurs d'aujourd'hui, qui referment le livre peu après qu'ils l'aient ouvert.

Nota : Je n'ai pas pu afficher votre très belle image de l'inconnue ; j'ai l'affichage "format inconnu". Je pourrais certes trouver une solution, mais je n'ai pas le temps de chercher ; je vous en demande pardon. C'est pourquoi j'ai affiché ne autre image sans problème.

07mar21 227C29
Voici une petite vidéo de témoignage d’un Pèlerin d’Arès que la chaîne YouTube "L’Île Bleue" a publiée récemment.
Avec ses mots, Bernard nous parle de son parcours et de sa quête de justice et de liberté.
https://youtu.be/c9YgQ3EG85M
Bien fraternellement
José O. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère José, pour cette vidéo, que je n'ai pas le temps de regarder aujourd'hui, bien qu'elle ne soit pas très longue, mais que je rejarderai demain avec joie et intérêt.

07mar21 227C30 
Bien aimé prophète de la pénitence joyeuse,
La Beauté est servante du Bien (Rev d'Arès 12/3). Voici une belle interprétation poétique insurgeante, sous forme musicale adaptée à cette époque, un "flash mob“ [rassemblement éclair pour une manifestation et dispersement rapide] courageux dans une gare de Paris [gare du Nord] récemment pour clamer au monde que la vie est la plus forte et chante dans les cœurs sans faillir. Llien “Danser encore“ : https://youtu.be/Gq9qFvoMKaY
Je vous embrasse du fond du cœur ainsi que notre sœur Christiane
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Merci, ma sœur Danny, pour cette vidéo pleine de gaîté dans une période morose. Voilà des beaux flonflons de poésie populaire !

08mar21 227C31
Un poème est le pont qui relie ce qui anime la vie intérieure du poète et le lecteur qui partage ce langage de cœur et de passion.
La Parole est le pont de Lumière entre l’homme et l’image et ressemblance du Père en lui (Genèse 1/26), entre la vie et la Vie qu’il nous faut retrouver (Rév d'Arès 24/5).
Parole et poésie, l’une jaillie du cœur humain, l’autre jaillie du Cœur du Père, disent au-delà des mots l’inexprimable part exceptionnelle et universelle de l’homme. Parole et poésie portent à l’évasion, à la grandeur, au dépassement.
La poésie, pointe extrême du langage, chante l’espérance, habille de vie et de beauté les mots de la Parole pour que l’homme la reçoive par le cœur et l’accomplisse.
Annie L.-J. de Paris, Île de France

Réponse :
Voilà en quelques lignes un commentaire qui dit beaucoup de choses vraies. Merci pour lui, ma soeur Annie.
La poésie est-elle "la pointe extrême du langage" ? Elle peut l'être pour certains, mais pour moi la pointe extrême du langage est le silence. Du moins, j'imagine qu'une fois passés de l'autre côté de la vie charnelle nous entrons dans un univers de silence. Or, c'est là dans ce silence que nous communions à la Vie. Mais nous ne sommes pas encore morts. Alors, dans ce monde il y a dans votre formulation quelque chose de vrai.
Emmanuel KantIl se trouve qu'en ce moment j'ai eu l'envie comme irrésistible de relire Kant, abandonné depuis longtemps, si longtemps dans ma bibliothèque. Je rouvre, la nuit sous ma veilleuse, l'énorme masse de sa "Critique de la Raison Pure" et je lis. Avidement. Comme si c'était le manuscrit tracé pas plus tard qu'hier, l'encre encore fraîche. Pourquoi cette envie de relire Kant comme s'il était tout frais ? Peut-être son âme rode-t-elle en ce moment autour de moi et me cogne-t-elle sur la tête, moi qui suis si ignorant en philosophie, laquelle je vois encore, malgré Platon et tant d'autres, comme quelque chose de perpétuellement inachevé, impossible à embrasser, une fuite en avant, une pensée qui court et galope et qu'on ne rattrape jamais.
Oui, j'ai l'envie irrésistible de relire Kant. Salut, Immanuel (Emmanuel) ! Pourquoi descends-tu des étoiles pour me demander de te réouvrir sur mes genoux, au lit la nuit, tandis que dort paisiblement mon épouse bien aimée Christiane, qui se soucie de Kant comme de ses premières chaussettes ? Et qui a bien raison. Parce que je cherche, je cherche toujours à comprendre comme toi, Immanuel Kant, qui n'était pas poète... Oh mais je vais peut-être un peu vite en disant que tu n'étais pas poète, car ton écriture est sans nul doute, sous son abord professoral très sérieux, une poésie, puisqu'elle cherche sans cesse le dépassement. L'impossible dépassement en ce monde. Ton écriture, cher Immanuel, est un pont que tu jettes sur le torrent d'ignorance qui est le nôtre. Un pont, comme dit Annie.
Je lis Kant (ici je copie) : "Je ne peux jamais admettre Dieu, la liberté, l'immortalité, en faveur de l'usage pratique nécessaire de ma raison, sans enlever en même temps à la raison spéculative ses prétentions injustifiées à des vues transcendantes. Car, pour arriver à ces vues, il faut qu'elle use de principes qui ne s'étendent qu'aux objets de l'expérience possible, mais qui, dès qu'on les applique à ce qui ne peut pas être un objet d'expérience, transforment réellement aussitôt en phénomène et déclarent impossible toute expression pratique de la raison pure. Je dus donc abolir la savoir pour obtenir une place pour la croyance." Et je me dis que Kant a raison, que la poésie, entre autre choses, permet en quelque sorte cette abolition du savoir, que prétendent exprimer les mots, afin de passer à une autre longueur d'onde du langage : la foi ! Alors là, tout paraît possible, possible dans l'étroit couloir de nos parlers humains, lamentables, insuffisants, mais qui se débattent pour percer la muraille de notre débilité. Un pont, comme vous dites, Annie, à travers la muraille.

08mar21 227C32
"Big Brother"Frère Michel bonjour,
"Le vrai sec n'est pas le vrai," nous dites-vous dans un "Pèlerin d'Arès" annuel (lequel, je ne m'en souviens plus). Dans La Révélation d'Arès le mot séduction (Rév d'Arès 20/2, 27/5) est cité plusieurs fois par Jésus ; il n'a que des connotations négatives. La poésie qui véhicule la Parole, le Bien au service du Bien, de la Beauté, a la rondeur, comme une onde (Rév d'Arès xxxv/19) sans pour autant séduire, mais elle doit retenir l'attention.
La tâche n'est pas aisée. La crête est peu large, bordée du ravin (Rév d'Arès xvi/11) du rationalisme, l'escape (xxiii/5) et du ravin de la séduction. Même si on ne le désire pas, on peut quand même séduire... Peut-on l'éviter ?
Faute et péché, fauter et pécher sont-ils des synonymes dans la Parole ou y-a-t-il des nuances que je ne perçois pas ?
Vous faites référence régulièrement au livre de George Orwell "1984". J'ai trouvé en librairie une version dessinée laquelle ne se trouvait pas dans le rayon bande dessinée. Ci-jointe la photo de la couverture ainsi qu'une citation extraite de l'original par les auteurs de cette version :
"Lorsque les fascistes reviendront, ils auront le parapluie bien roulé sous le bras et le chapeau melon," George Orwell
Je vous remercie de votre attention.
Denis M. de l'Aude

Réponse :
Non, mon frère Denis, faute et péché ne sont pas nécessairement synonymes dans La Révélation d'Arès.
Le péché, c'est clair, a un unique sens : C'est le choix de vivre autrement que le prévoyait le Dessein du Créateur, c'est-à-dire essentiellement c'est le choix de vivre autrement que dans l'amour permanent, l'amour comme miroir de l'Amour du Père (Rév d'Arès 12/7).
La faute par contre peut parfois avoir le sens de péché : faute contre le Dessein du Père, mais ce mot a aussi selon les endroits les multiples sens du mot faute : erreur, faux pas, écart, sottise, vice, incorrection, maladresse, etc.
Je ne connaissais pas cette version de "1984" d'Orwell en bande dessinée, mais je ne doute pas que vous puissiez trouver le livre. Il est notamment actuellement édité chez Gallimard.
Merci, mon frère Denis, pour votre commentaire. Vous dites : "La poésie qui véhicule la Parole, le Bien au service du Bien, de la Beauté, a la rondeur, comme une onde (Rév d'Arès xxxv/19) sans pour autant séduire, mais elle doit retenir l'attention." Je ne sais pas si elle "doit", mais en tout cas elle cherche à retenir l'attention, sans nul doute.

08mar21 227C33
Notre participation au blog de Mikal.
La poésie prend tout son relief lorsqu’elle est prononcée à intelligible voix.
Il en est de même pour la Parole du Père (Rév d'Arès 35/6, 21/4, 28/4-10, 31/1, 39/9).
Comme béotiens dans le souffle arèsien, nous nous posions la question du pourquoi prononcer la Parole (Rév d'Arès 35/6) alors que l’on pourrait la lire pour soi dans sa tête. Nous comprenons qu’en utilisant sa diction, son articulation, sa propre Parole, don Du Créateur, nous utilisons une fonction de plus qui nous accapare mieux pour se mettre en harmonie avec le Maitre de tout et ne pas laisser son imagination, à cause des répétitions journalières, vagabonder dans des contrées aléatoires et incertaines. Le hasard ou les mauvais penchants ne sont pas une bonne source. Cette vocalisation utilise l’air que tous les frères et sœurs respirent en même temps, cet air qui ne fait pas que colorer en bleu notre magnifique planète mais participe aux nombreux, et pour beaucoup inconnus, mouvements vibratoires qui transportent au loin les effets du bien que chaque co‑créateur est en mesure de faire. L'Un utilise le tout pour nous rappeler que nous sommes Ses Enfants [Rév d'Arès 13/6] qui feraient bien d’être pénitents, de marcher sur les sentiers chevriers de la bonne pente et de ne plus utiliser l’enclume du péché pour façonner l’horreur qui cycliquement émane du mal que l’humanité a structuré en engrenages politiques et en religieuses potences.
Nous embrassons notre témoin et guide qui s’emploie à la mission proposée par le Père, sœur Christiane, son soutien inconditionnel et discret, et tous les marmots [Rév d'Arès xxx/13-15] à la suite de Mikal.
Myriam et Christian M.-B. des Bouches du Rhône et de l’Assemblée de Marseille.

Du Pilon ou de L’Étoile, sommets de 600 mètres pas très loin de notre village, nous voyons de Marseille la Bonne Mère, la mer, les iles, les ports et la carapace blanche du stade vélodrome. Les deux flèches des Réformés, qui avec un peu d’imagination désigne notre local dans le même quartier. Au nord La Sainte victoire, falaise lumineuse qui barre le pays d’Aix jusqu’au Var, plus loin sur le même alignement géologique les Alpilles et le Lubéron, le Ventoux et Lure domaine de la neige provençale en hiver, et si bonne visibilité les Écrins [Hautes Alpes] qui du haut de leurs 4000 mètres offrent une partie des eaux de la Durance, biotope aviaire exceptionnel qui serpente au milieu du pays de Giono jusqu’à la cité des papes ou elle rencontre le Rhône qui n’en finit pas de créer sa Camargue.  

Réponse :
Merci, ma sœur Myriam et mon frère Christian, pour ce très riche commentaire.
"Nous nous posions la question du pourquoi prononcer la Parole (Rév d'Arès 35/6) alors que l’on pourrait la lire pour soi dans sa tête," dites-vous. Mais "prononcer la Parole pour soi dans sa tête" est aussi prononcer la Parole. Il y a plus, toutefois : Personnellement, je prononce la Parole de vive voix tout comme je m'agenouille, touche le sol de mon front la terre que le Créateur m'a donnée (Genèse 1/28-31), j'élève mes mains, je tourne sur moi-même vers les quatre point cardinaux, afin d'utiliser en priant tous les moyens qui me sont donnés de m'exprimer. Je me sens ainsi plus près de l'entièreté des chair, esprit et âme dont je suis fait (17/7). De surcroît, puisque je suis apôtre comme tout croyant doit l'être, je suis communiquant avec le monde et l'exercice physique de ma voix comme de mes mouvements porte témoignage de mon apostolat.
Merci de m'embrasser et d'embrasser ma chère épouse qui a partagé avec moi avec un dévouement infaillible les moments très difficiles que nous avons vécus dans les années 70 et 80. Alléluia !

08mar21 227C34
Mes dessins sont destinés au blog missionnaire que je me confectionne tant bien que mal.
Je vais maintenant vous expliquez pourquoi je fais des dessins alors qu'une nuée d'opposants m'en dissuaderaient. Je ne fais pas du dessin pour la qualité de la facture, je dis d'ailleurs : Qu'importe la facture, pourvu qu'il y ait l'ivresse ! Quelle ivresse ? L'ivresse de l'enfance, et si je n'accepte pas d'être enfantin, je me transforme ipso-facto en bois mort.
Je glisse du texte au dessin et je me dis qu'un texte qui ne glisse pas est un texte qui s'enfonce, c'est peut-être celà la poésie du glissement libre, du patinage artistique. Il y a dans l'art ceux qui exécutent merveilleusement bien les figures et ceux qui les tentent et qui ne sont pas freiné par leur manque de dextérité ; je serais plutôt de ceux-là, quitte à retomber plus souvent sur le cul que sur ses patins, c'est en effet clownesque, mais c'est aussi totalement jubilatoire.
Je ne suis certainement pas à la hauteur du défi, mais le voici : Embrasser dans un dessin le plus de versets possibles pour qu'on puisse entrepercevoir la silhouette de l'éléphant, parce qu'un petit verset ne fera qu'entrepercevoir qu'un bout de queue ou de trompe, et on  pourrait croire que l'intention du collaborateur (je m'abstient de dire auteur) est de dire, faire le dessin d'un serpent ou d'une liane, piètre évocation missionnaire.
Bref voila une brêve explication de tout ceci. N'étant qu'un éxécutant clownesque de figures qui appartient à la grande bibliothéque de l'univers, je laisse donc à tous et à chacun d'en faire le bonne usage que celà leur inspire.
Frédric H. de Vendée
Tu vois le retour, Frédéric Hesse

Réponse :
Merci, mon frère Frédéric, pour ce commentaire et pour les trois dessins, dont un est affiché ici.
Je souris à votre commentaire et aux dessins comme un grand-père sourirait à son arrière-petit-fils, l'enfant qui découvre la vie et qui le dit avec cet émerveillement de la découverte que montrent les petits. Il y a en effet longtemps déjà, plus de quarante ans, que des centaines des nôtres sont missionnaires et sont passés eux aussi par la période des dessins. Si vous aviez fait partie d'une de nos grandes missions, vous le sauriez. Mais vous découvrez aujourd'hui ce que vous auriez pu découvrir il y a longtemps et c'est très bien. Il n'est jamais, jamais trop tard pour bien faire. J'en suis très heureux.

08mar21 227C35
Je m’enhardis une dernière fois à caresser en esprit ton image,
J'use toute ma force à raviver un songe, je me complais, non sans chagrin ni craintes,
        à évoquer ce qui fut notre amour.
        Nos années fuient, nos années vont changeant et changent tout, et nous changent nous-mêmes.
        Pour moi qui te chantais hier encore, tu es voilée d’une ombre sépulcrale,
        Pour toi l'ami d'hier n'est plus qu'un feu éteint.
        Accueille, ô ma compagne pour toujours distante, ces adieux que t'adresse mon cœur,
        comme ferait une épouse endeuillée ou un ami qui étreint son ami
        sans dire un mot au seuil d'une prison.
Ce poème est de Pouchkine ; il pourrait être une Parole du Père rappelant à l'humanité, l'Enfant qui L'a abandonné (Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-11), qu'ils se sont aimés autrefois.
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Votre entrée m'a profondément touchée, débutant par ce poéme de Pouchkine. Je n'ai cessé d'y penser et à l'instant — il y a une petite heure, je me suis vue dans un instant semblable où il me fallait faire un geste, exprimer mon amour — l' indicible face au fait, générer la Vie.
Face aux enfants, lorsque l'on va trop vite, ça ne va pas ; ils ne comprennent pas ces adultes qui, toujours préssés, raisonnent de façon si compliquées parfois :
Tu ne défonces pas la vallée, nous prévient le Père. Procède sans hâte (Rév d'Arès 24/2) Le Dos porte la Mer est (en-haut) et suite (xxx/15).
Face à ces précepts le monde avance comme  sourd. Il n'entend plus en lui-même la présence d'une simplicité qui sauve la souffrance en l'autre et le délivrerait par là même.
Un seul peut tenir le Bras ou la Main du Père (Rév d'Arès xxxi/15).
Il pleut des périls quand le Vent on le couche. Ma Salive ! Je tombe (depuis) les Ciels à ta face (Rév d'Arès xxxii/11 à 13)...
J'ai besoin de vivre.
Cette remarque est un indicible message de Vie qu'évoque la lutte contre sa propre faiblesse (Antoine de Saint-Exupéry). Dans les moments de vie où l'effort parait insurmontable, il y a la Vie.
"Les hommes..."
"Une fois de plus, j'ai cotoyé une vérité que je n'ai pas comprise. Je me suis cru perdu, j'ai cru toucher le fond du désespoir et, une fois le renoncement accepté, j'ai connu la paix. Il semble à ces heures-là que l'on se découvre soi-même et que l'on devienne son propre ami. Plus rien ne saurait prévaloir contre un sentiment de plénitude qui satisfait en nous je ne sais quel besoin essentiel que nous ne connaissons pas..." Et plus loin : "Mais la vérité vous le savez, c'est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos. La vérité c'est le langage qui dégage l'universel." (citation puisée dans "Terre des hommes", 1939)
La  fraîcheur de la Vie est contenue dans la Parole. Elle est  poésie vivante : Tu es déjà sous la paille, Mon Eau, (tu es) le roi debout sans le fouet, (sans ) les forteresses...sans la loi des rats  (Rév d'Arès xix/24-25).
La Vie est là !
"Le temps est très lent pour ceux qui attendent, très rapide pour ceux qui ont peur,
très long pour ceux qui se lamentent, très court pour ceux qui festoient.
Mais, pour ceux qui aiment, le temps est éternité."
W. Shakespeare
J'ai commencé ma rencontre avec "le Timée" de Platon.
Merci bien aimé prophète du Père. Merci sœur Christiane et sœurs et frères.
Danièle G. du Nord

Ci-joint à ce post un belle chanson, une poésie en musique de Violetta Parra (qui veut peut l'écouter): "Volver à los 17."  https://youtu.be/Oe1o13CItv4

Réponse :
Je dois connaître quatre mots d'espagnol (peut-être six, si j'ajoute "pollo asado" : poulet grillé). Je ne peux pas comprendre cette belle chanson, mais je l'entends avec joie. Merci pour elle, merci pour votre commentaire, ma sœur Danièle. Merci de citer Saint-Exupéry. Il était poète à ses heures, lui aussi. Quand je dis "lui aussi" je ne le compare pas à moi, qui ne suis pas poète, mais à vous, ma sœur Danièle, que les frères ont souvent du mal à comprendre, parce que vous êtes poète.
La poésie a cela de caractéristique qu'elle a en même temps le sens de l'évidence et le goût de l'ambiguïté (je crois que c'est Merleau-Ponty qui disait ça de la philosophie). La poésie renforce les certitudes, mais le malheur, c'est que tout le monde n'en comprend pas le langage. Il y a donc un miracle dans la poésie ! Le miracle de l'être qui peut tout être et tout faire, mais qu'on ne voit pas. Encore merci, ma sœur.

08mar21 227C36 
Je vous avais adressé un petit poème un ou deux jours avant cette entrée, [un poème] inspiré par (Rév d'Arès 37/2) et les jours froids et gris que nous traversions. Peut-être l'avez-vous perdu ? Peut-être n'est-il pas assez bon ? Je le remets quand même ci-dessous. Vous verrez bien :

C’était une de ces journées froide, longue et triste,
Comme il en pleure tant dans l’existence
Où l’on pense à Dieu, à sa vie, au pourquoi
Qui vous tombe dessus au hasard d’une minute
Et s’allonge jusqu’à l’un-défini. Réveil de la brute ?
Ce rien qui passe, est-ce l’âme ce je-ne-sais-quoi ?
Qui s’en va aussi vite qu’elle était survenue, patience…
Ou bien s’installe en soi, trace son sentier et Le piste.


Je voulais ajouter un fichier sonore, un texte que je dis, genre slam, qui doit bien avoir une quinzaine d'années, pour lequel notre frère Dan Charlery a fait une musique que j'aime beaucoup, mais hélas sa taille dépasse la possibilité d'importation et je ne sais comment le communiquer.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci pour ce commentaire, mon frère Claude.
Vous pouvez "ajouter un fichier sonore" si vous l'enregistrez en .mp3. Demandez à frère Vincent ou frère Jeff. Ils vous indiquerons comment faire.
Non, je n'ai jamais reçu ce poème, mon frère Claude. S'il n'a pas été affiché, c'est parce qu'il était absent. Il faut dire que si c'était deux jours avant que je mette "sur orbite" mon entrée 227 j'étais en déplacement et me servait d'un ordinateur que je maîtrise mal... Enfin, ce n'est pas moi, ce sont mes yeux, de plus en plus bigleux, qui utilisent mal cette "machine". Depuis, j'ai trouvé comment grossir l'image sur l'écran (je ne suis pas futefute, il m'a fallu du temps) et ça va mieux. Il est possible que je n'aie pas vu votre poème ou que je l'aie effacé par maladresse. Mais bon ! Ce sont les problèmes de l'âge, et encore ! je n'ai pas trop à me plaindre en approchant les 92 ans. Il m'arrive de rencontrer des "collègues" de la vieillesse qui désespèrent d'eux-mêmes. Pas moi. Je ne fais pas de mon âge un alibi honorable. Je découvre chaque jour que quand on est vieux, on peut faire à peu près tout ce que fait un homme jeune, sauf que c'est beaucoup plus difficile. Il faut donc s'y prendre autrement que quand on était jeune. Autrement dit, il faut apprendre à être vieux ; ce qui est difficile, voire impossible, c'est de vouloir faire étant vieux comme on faisait étant jeune. Il y a un apprentissage de l'âge. J'apprends à être vieux, mais enfin, je ne suis pas encore tout à fait au point.

09mar21 227C37
Langage par l'image et le texte.
Pensées fraternelles.
Didier Br. d'Île de France
Vigne Bleue par Didier Br.

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce dessin que je trouve réussi.

09mar21 227C38 
[Vous écrivez :] "Père-Mère, ne pas pouvoir dire ce que je voudrais dire, me tourmente, me torture ; j'ai l'impression d'être inexistant. Je vis à part tout en habitant la cité et je suis comme écartelé." Lire de vous sur vous : tourmente, torture, écartèle, m’écartèle moi-même.
Je souhaitais vous dire ceci : Tout comme La Révélation d’Arès, "ce que tu auras écrit", mon bien-aimé frère, est dans mon cœur. Et certainement dans le cœur aussi d’une myriade de sœurs et de frères, croyants et incroyants, changeurs et moissonneurs. Dans nos cœurs cette Parole du Père que vous avez eu l’honnêteté, le courage de publier intégralement sans ajout — sans doute une première dans toute l’histoire de l'humanité — a allumé le Feu de l’espérance, du dépassement et du Bien.
Vous ne vous croyez pas poète (tout juste télégraphiste, dîtes-vous parfois), mais de la même façon que la Parole, vos écrits à vous mon frère relèvent d’une poésie profonde, du Fond des Fonds, au-delà des formes et de la portée de la poésie, pour ce qu’en connaît l’ignorant que je suis.
Cette Parole et vos écrits portent le Feu de Dieu. Le Divin, le dépassement, le transfiguré y sont à l’état latent, tout comme ressentir Dieu en moi, en nous, prononçant et accomplissant Sa Parole [Rév d'Arès 35/6] pour Être Un. De la poésie ! Que pourrais-je attendre de plus, même si je sens comme vous que ce genre d'expression peut stimuler la création ?
Philippe R. d'Aquitaine

Réponse :
Vous me flattez beaucoup dans ce commentaire, mon frère Philippe, et je ne mérite pas ces compliments. Je n'ai fait que ce que le Père m'a proposé de faire et que j'ai accepté de faire. Rien de plus, je pense, sinon quelques façons personnelles, peut-être pas toujours heureuses, d'expliquer le sens de la Parole d'Arès.
Qu'ajouterais-je à une Parole qui, déjà telle qu'elle est, n'est pas facile à faire comprendre à mes semblables ?
Au fond — puisque vous évoquez le Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6) —, La Révélation d'Arès pourrait se résumer en quelques mots comme par exemple : Pratiquez l'amour du prochain et le Bien chassera le Mal.  Dix mots ! C'est quelque chose que j'ai compris dès 1974 et je me suis demandé pourquoi le Message de la Vie était si long. J'ai compris plus tardivement que c'était parce qu'avec Sagesse le Père tenait compte des mauvaises habitudes humaines et notamment de l'habitude de parler beaucoup pour dire peu de choses et qu'Il savait que si Son Message tenait en dix mots, il passerait absolument inaperçu. Alors, Il a rajouté des mots, des pages, en sachant que cet abondant parler sans remuer les foules du jour au lendemain serait considéré comme plus sérieux que dix mots. Quand le président de la république présente ses vœux à la nations, il ne dit pas simplement : "Bonne année, mes concitoyens !" il fait un discours de dix bonnes minutes dans lequel il répète tout ce qu'on sait qu'il répète à longueur d'année déjà. La turlutaine ou le blabla du Père — qu'il me pardonne ces mots — est un effet de Son Amour pour un humain tombé dans la débilité bavarde. C'est la même chose pour les parties de la Bible et du Coran qui viennent véritablement de Dieu ou d'Allah et qui, même délivrées des livres d'hommes (Rév d'Arès 16/12, 35/12) formeraient quand même des textes longs. C'est l'équivalent des propos du père ou de la mère qui, de mon temps, au lieu de dire simplement au petit enfant : "Quel beau cheval !", disaient d'une voix sotte et en branlant du chef : "Il est beau le dada avec ses grandes oreilles et sa grande queue qui touillent ; i galope-galope-galope-galope le dada ; i va vite le dada, i court, etc., etc."
Était-il besoin à Jésus — un exemple parmi cent — de dire que la Beauté est servante du Bien (Rév d'Arès 12/3) ? Il tombe sous le sens, sans avoir à le dire, que l'amour apporte la Beauté au sens moral du mot et que c'est sa finalité. Mais l'homme a tellement pris l'habitude d'entendre des turlutaines que le Message de la Vie, s'il n'est pas Lui-même une longue frise de turlutaines, ne sera pas entendu. Même le Père doit tomber dans ce travers bavard pour tenter de faire comprendre les rapports évidents qui existent entre les mécanismes de la nature humaine abrutie par le péché et la Vérité silencieuse qui emplit l'Univers à linfini. C'est parce qu'ils avaient compris cela que les ermites d'antan s'isolaient du monde, mais ce n'était pas un isolement charitable, ce n'était pas un isolement comme marque d'amour, c'était montrer du mépris pour le monde, parce qu'il faut aux apôtres parler au monde — de là l'importance de ce mot Parole — avec le blablabla dont use le Père Lui-même. Voyez cette présente réponse que je vous fais, frère Philippe ! N'est-elle pas elle-même blabla, turlutaine ? Oui, mais comprendriez-vous ce que je veux dire sans elle ? Pas sûr. La Beauté exprime un accord entre nos facultés sensibles et notre abrutissement de pécheurs, parce que la Beauté n'est pas déterminée scientifiquement ; elle est une réponse des sens et notamment du sens spirituel, presque éteint chez les humains. Toutes les dérives morales des hommes ont été provoquées par des effondrements du sens spirituel, de la pensée et du langage ou les ont entraînés, et les turlutaines sont nécessaires à cause de l'effondrement linguistique.
Tout ce qui a pour fin de manipuler le public entraîne une détérioration du langage, notamment par le bavardage inutile. La Vie, quant à elle, ne manipule pas les hommes mais elle sait qu'elle doit user d'une certaine loquacité, ne serait-ce que pour retenir un peu l'attention au départ en attendant de gagner peu à peu du terrain et d'être entendue à la longue ; nous gagnerons par l'obstination. Nous vivons actuellement une crise due au covid19 qui montre avec évidence que le babillage obtient des résultats rapides, mais malhonnêtes, pour faire passer des boniments. Pour ma part je connais des milliers de gens et je n'en connais aucun qui soit mort du covid19 ; je suis en droit de me poser des questions sur les prétendus ravages de la maladie, mais ça ne sert à rien, parce que mon parler n'a pas d'audience large. Le malheur, c'est que les dérives du parler avec audience large, l'audience des media, se répandent comme des épidémies de fièvre aphteuses à tel point que le plupart des gens qui rencontrent nos apôtres ne comprennent rien à ce que ces derniers leur disent, parce que le temps de leur parler est beaucoup, beaucoup trop court, quelques secondes ou minutes, alors que pour parler du covid19 et de ses ravages prétendus le boniment officiel dispose de 24 heures par jour depuis douze mois, soit 365 x 24 =  8760 heures. De là la Sagesse du Père qui ne nous dit pas : Convertissez !, mais : Moissonnez les épis mûris, autrement dit ceux qui vous écoutent ! Vous ne formerez ainsi qu'un petit reste (Rév d'Arès 24/1), une minorité qui ne soit quand même pas rien, mais qui manifestera une volonté suffisante de changer, et moi, votre Père, j'y ajouterai par Ma Puissance ce qui manque pour tout faire basculer !
L'art politique de manipuler est passé à l'excellence (même la religion est dépassée) : Voyez par exemple le Brexit. On interroge 47 millions d'électeurs britannique : Restons-nous ou ne restons-nous pas dans l'Europe ? 17 millions répondent oui. 16 millions répondent non. 14 millions ne votent pas. Si l'on additionne les suffrages des abstinents à ceux des pro-Européens, on s'aperçoit qu'en fait un tiers seulement des Britanniques a voté pour le Brexit. Tout cela a été soigneusement calculé d'avance. Quand à M. Macron je crois qu'il n'a été élu que par 17 % des électeurs français. Et l'on s'étonne que rien n'aille en France, mais en attendant M. Macron et ses amis gouvernent et gouvernent très mal, mais ça ne fait rien ; on appelle ça la démocratie, autrement dit l'incompétence maligne au pouvoir. Mais nous ? Pouvons-nous user de tels procédés ? Non. Le droiture est forcément notre règle. Il nous faut donc la patience comme le disait mon entrée précédente 226.
Alors, comprenez, mon cher frère Philippe, qu'avant de me complimenter, il faut voir les réalités auxquelles nous devons faire face.

10mar21 227C39
https://youtu.be/tSIh9fNdvYE
Voici un reportage-interview du Dr. Louis Fouché. Sur le chemin de la résistance à garder notre grandeur humaine.
Aujourd'hui il nous faut reconnaître l'absurdité dans tous les domaines, rester souple, joyeux et en même temps montrer un chemin de traverse recréateur qui inspire un changement de paradigme. Apprendre à se passer des addictions (inconsciente aussi) est un défi bien souvent, mais la contrepartie est qu'on peut découvrir les ressources insoupçonnées des humains entre eux et la créativité que l'on croyait réservée à quelques uns — et voilà que tout homme en est doté — ainsi que la liberté, l'amour pour tous, l'individualité et la Parole.
Pauline S. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur,Pauline, pour votre commentaire, et merci surtout de m'avoir communiqué cette vidéo du Docteur Louis Fouché que je n'avais pas encore vue. Bien que manquant de temps, j'ai visionné, presque fasciné, cette vidéo de 26 minutes et le propos de Louis Fouché, qu'il a intitulé "Après la pluie". Oui, j'ai été très ému, parce que c'est le propos d'un homme de liberté, de vaillance et du courage de cette vaillance appartenant à une race d'humains quasi disparus. Dans cette vidéo il part, sac au dos, pour une randonnée à pied autour de chez lui dans une forêt marseillaise qui, dans ma jeunesse, appartenait à la comtesse Lily Pastré, forêt et femme qui forment tout un symbole, puisque Lily Pastré a, pendant l'occupation allemande, caché dans son château des intellectuels allemands fuyant le régime nazi comme Bertolt Brecht, Hannah Arendt, etc. des résistants français. Toute le thème de sa vidéo, au cours de sa randonnée, est axé autour de la résistance, de la défense de la liberté et de la fierté d'être un humain libre. Le Docteur Louis Fouché est résolument contre le confinement, le masque, la vaccination, etc., et proclame sa résolution d'être ce qu'il veut être. J'ai noté au vol des phrases fortes : "Résister, c'est héroïque...", "La résistance se fait en lenteur ; ce n'est pas facile...", "Beaucoup de gens attendant que d'autres montent au créneau...", "On a besoin de héros..." de héros (Rév d'Arès xxxv/4-12), il va sans dire.
J'ai toujours appartenu moi aussi, et bien avant que le Docteur Fouché naquît, à une catégorie d'hommes libres ; je l'ai toujours été et, partant, j'ai toujours été anticonformiste. Les peaux d'ânes, les médailles, les titres ne m'ont jamais intéressé. Quand j'étais ingénieur dans l'industrie on m'a confié des missions que personne ne voulait remplir et que j'ai remplies avec succès. Quand j'étais dans l'Église Orthodoxe on m'a proposé des tâches que personne ne voulait assumer parce que préjudiciables. Quand je me suis retrouvé à Arès en attente d'un nouveau poste ecclésiastique hypothétique, parce que j'avais refusé en 1973 de rejoindre les hiérarques inféodés au régime soviétique, c'est Jésus, totalement inattendu, qui m'a proposé de devenir le prophète du Père et j'ai accepté. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours parfaitement assumé ma tâche prophétique depuis quarante-sept ans, mais je suis sûr que ce que j'ai fait, je l'ai toujours fait, comme le Docteur Fouché, avec courage et dans le refus de ce qui va contre la grandeur, la dignité et l'amour de l'humain. Je n'ai jamais suivi les gens importants ou non, religieux, politiques, intellectuels, légalistes ou autres, qui me promettaient un avenir meilleur que l'aventure très risquée dans laquelle m'avait jeté la Vie. Pour moi la défaite tant humaine que spirituelle de ces gens "raisonnables" était attestée d'avance. Je n'ai jamais connu l'effroi devant l'inconnaissable avenir. J'ignore si je suis un bon pénitent et si j'ai une âme, mais je fais ce que je peux dans ce sens. C'est assez dire si, par nature, je me sens un vieux copain de Louis Fouché quand il dit : "Même si je dois perdre mon travail, je resterai l'homme libre que je suis."
Le prophète du Père n'est pas spécialement doté du pouvoir de prévoir l'avenir ; il est doté du charisme de montrer la Voie. Il n'est pas davantage doté d'une clairvoyance rebelle à toute rationalisation ; il doit réfléchir, pourvu qu'il le fasse avec l'intelligence du cœur (Rév d'Arès 32/5). Le prophète n'est pas un magicien ; il doit se tenir dans un rapport au monde qui soit constitutif de l'homme dont le sens spirituel est éteint, mais qui peut se réveiller. Tout ce qu'il fait est fait sous la lumière critique de la raison ; autrement dit, il est seulement l'ouvrier qui mérite son salaire, mais un bon ouvrier.

10mar21 227C40 
Toutes poésies,
Dignes de ce nom,
Sont des mots libres,
Portés par le Souffle de Vie,
Alliés à l’intelligence du cœur,
Qui inspirent des actes libres,
Sincères, bienveillant, dans l’humilité,
(humus) et la créativité de notre quotidien,  
Tel un jardin de bonheur, de beauté et de joie.  
Car le vrai est un jardin dans la tête (Rév d’Arès ii/9).

Éden reviendra, c’est sûr, tel un jardin de vies multiples, par l’émergence de petites unités humaines, qui fleuriront partout, joyeusement. Pour le jour, nous sommes dans une transition plutôt chaotique et éprouvante, qui est ce qu’elle est. L’incohérence et l’ingérence actuelles des choix politiques nous font voir, de face, l’éloignement du vrai, du jardin dans la tête…q ui est pourtant notre véritable nature. Vous écrivez : "Une seule chose compte, réveiller l’amour entre les hommes." Là est l’essentiel et toute la poésie à venir...
Voici une histoire : La fable du souvenir … que l’on peut d’ailleurs raconter aux enfants : 
"Un roi avait un fils, deux fils, et ces fils étaient très heureux dans ce royaume.
Le Père un jour les envoie dans le pays des oppresseurs. Ils quittent alors leurs robes de lumière, qui avaient étés tissées par leur Maman. Ils quittent le Royaume et ils arrivent dans le pays des oppresseurs. Quand ils arrivent dans le pays des oppresseurs, ils descendent, on les enferme dans un puits profond où là ils ne sont pas très heureux. Ils peuvent en sortir la nuit, et la nuit ils visitent des pays merveilleux, des châteaux merveilleux.
Mais petit à petit ils oublient leurs origines, ils oublient leurs Père et Mère, ils oublient le Palais Royal. Et voilà qu’ils s’endorment, ils s’endorment, s’endorment… Et le royaume des oppresseurs devient leur royaume, devient leurs habitudes. Ils entrent dans la vie des oppresseurs, ils deviennent des oppresseurs.
Jusqu’au jour où il y a une huppe qui se tient au sommet de leur puits, qui leur envoie un billet de leur Père. Sur le billet il est écrit : "Souviens-toi !" Et tout à coup les deux fils se souviennent. Leur Père leur dit : accrochez-vous à ce rayon de lumière, et sortez du puits !
Et ils s’accrochent au rayon de lumière et ils sortent du puits. Ils retournent au Royaume ils retrouvent leurs habits de lumière. Ils rentrent au Palais. »
Histoire que Je retranscris ici, après l’avoir entendue des lèvres d’Annick de Souzenelle dans une de ses vidéos.
Pour y voir plus clair aujourd’hui, dans le chaos ambiant de cette crise de transition vers un nouveau monde, je propose aux lecteurs de ce blog qui ont le temps de lire, cette lettre ouverte : "Covid-19 - Lettre ouverte par des médecins, scientifiques, professionnels de santé, chercheurs et entrepreneurs, en Suisse à  tous les membres du Conseil fédéral, du Conseil national, du Conseil des États, des Conseils Cantonaux, ainsi qu'à l'OFSP et aux médecins cantonaux."  Plus : Analyses détaillées avec table des matières.
C’est un peu long (petit livre), mais très intéressant pour connaître l'état réel de cette maladie et éviter de répéter les mensonges et inconsistances qui swingent sur les médias actuels. Blog de Jean-Dominique Michel :
https://jdmichel.blog.tdg.ch/media/00/00/1158877026.pdf  
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Merci,ma sœur Véronique pour ce beau commentaire.
Je vous réponds vingt-quatre heures après que j'eus appris, alors que je venais d'afficher votre commentaire, que le serveur de mon blog, situé à Strasbourg, et dont je peux disposer par l'intermédiaire de notre frère Jeff de Paris, avait été incendié. Un nombre assez considérable de sites Internet en France, peut-être en Europe, ont été ainsi jetés dans l'invisibilité et le silence. Notre frère Jeff s'est aussitôt mis en quête d'un autre serveur et en a trouvé un dans la journée. Qu'il en soit cent fois remercié ! J'ai passé une part de la journée d'hier et de la nuit pour installer mon blog sur ce nouveau serveur et ce matin, à 6 heures, je suis en mesure de vous répondre et de vous dire merci du fond du cœur.
Après une nuit de travail, pratiquement blanche, je ne suis pas très frais, je vous demande de pardonner cette réponse très courte.

12mar21 227C41
Il va y avoir une certaine interruption de mon activité sur le blog.
J'ignore penfant combien de jours. Peut-être deux ou trois jours. Peut-être plus longuement.
Comme vous savez, le serveur de mon blog était situé à Strasbourg et a été incendié, peut-être criminellement, il y a deux jours. Mon blog n'est pas la seule victime de cet incendie ; des centaines de sites ont été réduits à l'invisibilité et au silence en même temps.
Le frère Jeff de Paris m'a trouvé rapidement un nouveau serveur, mais le remontage de mon blog sur ce nouveau serveur me demande un certain nombre de mises a point, qu'il me faut absolument effectuer.
Je demande à mes lecteurs de bien vouloir patienter.
Mon blog qui a commencé en 2006 (il y aura bientôt quinze ans) sous le nom de freesoulblog, puis sous le nom de michelpotayblog.net représente maintenant une masse informatique assez considérable et un certain nombre de paramètres ont besoins d'être modifiés.
Le webmaster, Michel Potay

16mar21 227C42
Bonjour à tous !
J’aimerais partager avec vous, lecteurs de ce blog, un petit bout d’un poème écrit en arabe que j’ai chanté pendant ma jeunesse en Tunisie.
La traduction abîme un peu la musicalité, mais la griffe du poète reste bien perceptible.
La Volonté de vivre (16 septembre 1933)

Lorsque le peuple veut la vie
Le destin ne peut que s’incliner
Et la nuit se dissiper
Et les chaînes se briser.
Qui n’a connu la volonté de vivre
Se perd dans les airs et se disperse ;
Malheur à celui qui retourne au néant, sans que la vie le traverse.
Voilà ce qui m’apprirent les êtres vivants
Et ce qu’inspire mère nature à ses enfants ;
(...)
Je voudrais n’avoir jamais cessé d’être ce que j’étais,
Une Lumière libre répandue sur toute l’existence.

Abu El Kacem Chebbi  (né à  Tozeur en février 1909 et mort [à Tunis] en octobre 1934)
La vie de ce poète tunisien fut très courte, un simple soupir ; il est mort à 25 ans. Il a commencé à écrire à l’âge de 14 ans.
Il fut décrié par les poètes conservateurs et adulé après sa mort.
La poésie nous rappelle également que nous sommes Un [Rév d'Arès xxiv/1].
Merci Frère Michel pour cette entrée à lire et relire et relire.
Algia C. de Lorient, Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Algia, pour ce beau commentaire et le poème d'Abu el Kacem Chebbi.
Je ne connais pas personnellement l'œuvre de ce poète tunisien, considéré (je crois) comme le poète national de la Tunisie, mais le nom ne m'est pas inconnu.
Le poème que vous citez ici est beau et universel en ceci qu'il aurait pu être composé par un juif, un chrétien, un bouddhiste, etc. Cet homme était certainement une grande âme. Merci de nous inciter à le connaître mieux, ce qu'à mon grand regret, je n'ai pas le temps de faire, mais que d'autres feront sans doute.

16mar21 227C43
Jean-Marie Bigard au "défi de la vérité", émission de France-Soir.
Sous son langage parfois très vulgaire, avec sa grande gueule et ce style populaire bien à lui, jouant de la caricature et du rire, son témoignage ne manque pas pour moi de poésie.
Je découvre chez cet humoriste bien connu un homme de cœur, sinon un véritable apôtre. Non seulement il enfonce le clou du bon sens par rapport à la gestion calamiteuse de ce qu'il est convenu d'appeler la "crise sanitaire" (qui est en réalité une crise du pouvoir), mais il n'hésite pas à témoigner de son pardon envers l'assassin de son père et du rôle crucial que le pardon pourrait jouer dans la vie des humains pour en finir avec toutes leurs "conneries", montrant bien que la vengeance sans fin [Rév d'Arès 27/9] est fatale.
Sur la question de Dieu "bien absent en ce moment", posée par Richard Boutry, J.-M. Bigard répond comme un pèlerin pourrait le faire, à savoir que nous sommes les seuls responsables, que Dieu n'a rien à voir là-dedans, qu'Il nous a laissé un très beau jouet, la Terre, et qu'il est ce qu'on en a fait. À cette question de Boutry, j'aurais eu envie de crier : "Mais La Révélation d'Arès existe ! Dieu ne nous a pas oubliés ! Là aussi les médias et les pouvoirs ont caché le principal, ont joué le rôle d'extincteurs des consciences, de croquemorts de la Vie."
À noter aussi un très beau témoignage sur la générosité, la gratuité du don comme du sourire qui ne nous enlèvent rien et nous rendent heureux. Sous ses dehors rugueux, j'ai découvert un frère.
Je suis heureux que votre site ait été si vite réparé.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Claude, pour ce commentaire qui nous parle de Jean-Marie Bigard. Je connais très peu cet humoriste. J'ai toute juste entendu de lui, un jour dans ma voiture, seul endroit où j'écoute la radio — sauf la musique qu'émet la radio de sœur Christiane que j'entends (ou devine) de loin, depuis la cuisine —, une histoire drôle où il est question de chauves-souris enragées : "Quelle probabilité a un homme d'être mordu par une chauve-souris enragée ?" J'ignorais qu'il fût "un frère" que vous avez "découvert". Alleluia !
Mon blog n'est pas vraiment "réparé". Il a seulement changé d'hébergeur ou de serveur. OVH qui a brûlé à Strasbourg était un serveur. Le serveur est un intermédiaire indispensable pour faire passer sur le web international une création personnelle comme mon blog qui, sans ce serveur, resterait sur mon ordinateur. Le nouveau serveur sur lequel est maintenant installé mon blog fonctionne selon une logistique probablement un peu différente de celle d'OVH, dont les disques ont été détruits par le feu. Le nouveau serveur offre un fonctionnement moins aisé de la partie archaïque de mon blog créé en 2006 en HTML4. Depuis 2015 ou 2016 j'écris mon blog en HTML5, mais faute de temps je n'ai jamais pu adapter la partie archaïque de mon blog restée en HTML4, ce qui serait un travail long et fastidieux, que j'hésite à entreprendre maintenant que je vais sur mes 92 ans. J'ai dû ces jours-ci effectuer certaines modifications pour faire fonctionner sans problèmes l'HTML4 par le nouveau serveur. Tout a l'air de marcher maintenant.

16mar21 227C44
Vous n’êtes pas poète, moi non plus. Or dans cette entrée 227, vous qualifiez la Parole de 1977 de "poème" tout en l’ayant modifiée et alourdie de vos parenthèses et gloses.
Rappelons d’abord que le Coran affirme à ses détracteurs que ce n’est pas l’écrit d’un "poète", que Muhammad n’est pas poète mais un envoyé de Dieu. Dans la veillée 2, il est le seul avec vous à être qualifié de Messager.
La Parole de 1974 nous dit en 23/4 : Bannis les docteurs dont l’ignorance M’est un dégoût, qui emplissent de vent les têtes faibles de Mon Peuple ! Je te livre un langage qui lui donnera l’intelligence. Dieu nous livre un langage, non un poème, et nous savons à quel point les langages structurent notre conscient, nos échanges avec les hommes et donc nos sociétés.
Lacan a fait ses découvertes majeures à partir de son expérience comme thérapeute dans un asile d’aliénés, là où il y a chaîne, marc pour le fou (Rév d'Arès xvi/4). Il nous a appris selon sa fameuse formule clef que "l’inconscient est structuré comme un langage." C’est une découverte majeure pour la psychanalyse mais aussi pour toutes les sciences humaines, elle inverse le rapport signifiant/signifié cher à Ferdinand de Saussure. Lacan souligne combien le langage ordonne notre rapport au monde aussi bien qu'à nous-mêmes.
Non, la Parole n’est pas une poésie interprétable selon la sensibilité de chacun, elle est un nouveau langage indispensable pour l’accomplissement du Dessein du Père, et c’est à nous de nous convertir à ce nouveau langage si nous voulons sortir du bruit d’homme et du mal. Certes la poésie permet parfois d’exprimer des choses plus subtiles que le langage grammaticalisé, mais son potentiel de transformation est infime par rapport au Fleuve (28/3) de la Parole. La Parole, non grammaticalisée par vos soins, nous donnera l’intelligence qui manque à notre faible lumignon. Mais il faut nous la transmettre avec fiabilité, ce que vous n’avez pas encore fait.
Que sont devenues vos notes prises sur le vif, clef incontournable de votre témoignage ?
Les trois grands découvreurs de la psychanalyse, Freud, Jung et Lacan avaient une posture très différente par rapport à Dieu : Freud était marqué par sa culture juive, Jung par sa culture protestante et Lacan était un scandalisé de l'Église catholique ; il a vécu comme un échec personnel l'ordination de son frère. Mais aucun de ces trois grands penseurs n’a suffisamment réfléchi à l’origine des textes sacrés et à la possibilité d’une Révélation extérieure à la pensée humaine et transmise par l’intermédiaire d’un Messager. Ils ont tous ignoré l’importance du Coran, pourtant évidente historiquement et sociologiquement.
Jung a été plus audacieux dans ses recherches, en particulier lors de ses voyages pour explorer les origines de ce qu’il appelait "l’inconscient collectif", il s’est intéressé au livre des morts tibétain, au yoga de la kundalini, donc au bouddhisme et à l’hindouisme, mais sans remonter à la source. Jung fera graver l’adage d’Érasme : "qu’on l’invoque ou non, Dieu sera présent" pour son premier cabinet et comme épitaphe pour sa tombe.
Voici ce que dit C.G. Jung sur le concept de prophète dans l'âme et la vie, p.329 : "Je ne peux pas nier, de façon générale qu'il puisse exister de vrais prophètes ; toutefois, par prudence, je préfère adopter en faveur de chaque cas particulier une attitude dubitative, car ces affaires de prophètes sont bien trop redoutables pour qu'on ose prendre position et décide à la légère de considérer le prophète en question comme authentique. D'ailleurs tout véritable prophète se refuse avec véhémence au rôle qu'on voudrait inconsciemment lui faire jouer. Aussi dès qu'un prophète accède trop rapidement et comme en un tour de main, à son personnage, il convient d'envisager judicieusement la possibilité d'une perte d'équilibre psychique". C’est la prudence excessive du suisse ancré dans la terre !
Après 1974, des psys sont venus vous voir pour cadrer votre expérience surnaturelle avec leurs préjugés, invoquant un " dédoublement de personnalité". Cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse : cette Parole ne pouvait provenir d’un "cerveau de coucou". Elle vient de beaucoup plus Haut et nous avons besoin d’Elle telle qu’Elle vous a été dictée.
Homme Michel, frère aîné, la Parole nous met en garde à de nombreuses reprises, en particulier sur la Bête. Or Elle vous dit en xxxiii/4 : « la langue entre dans la gorge mange avec la bête ». N’est-ce pas de votre langue qu’il s’agit ? Car Elle vous dit d’entrée : Tu vois le Retour… Ouvre ta gorge dis la Parole Elle est (I/1et4), puis : Le Retour fend la tête à la gorge (viii/6). Elle ajoute aussi : « Le Vent porte l’oiseau de ta gorge » (xxviii/19).
Pour devenir Mikal, il faut ouvrir votre gorge, boire Mon Eau (qui) lave le cal de la langue (I/13), ne pas l’entrer dans la gorge. Alors le Vent pourra porter l’oiseau de votre gorge.
Pour conclure, je vous cite en 227C38 : "Tout ce qui a pour fin de manipuler le public entraîne une détérioration du langage, notamment par le bavardage inutile."
Antoine B. non localisé

Réponse :
La Parole, dites-vous, frère Antoine, mon ami, "vient de beaucoup plus Haut et nous avons besoin d’Elle telle qu’Elle vous a été dictée." Eh bien, mon frère, j'ai transmis La Révélation d'Arès telle qu'elle m'a été dictée, que ce soit par le son ou, comme lors des Théophanies, par la Voix infuse simultanément à la Voix sonore, expérience mêlée d'écoute phonique et d'écoute muette ou de passage par l'oreille et de passage par l'être, par la paroi tissulaire de l'être, impossible à décrire avec les mots insuffisants du langage humain. La restitution du Message intégral aux animaux humains comme vous, frère Bastien, était laissée à ma décision prophétique : Ta parole est Ma Parole, justice de Juste (Rév d'Arès xxxi/10), parole de Mikal Ma Parole (i/12). La parole de Mikal est un charisme ; charisme que j'ai et que vous n'avez pas. Je vous ai expliqué cela plusieurs fois. Vous jugez en rationaliste, pas en homme confiant en Ce Qu'a transmis le prophète.
Pourquoi vous obstinez-vous à ne pas voir l'important ? L'important est la pénitence. Aimez, pardonnez, faites la paix, cherchez l'intelligence spirituelle (pas l'intelligence intellectuelle de Freud, Jung et Lacan) libre de préjugés et vous vous ferez une âme et vous monterez dans les étoiles et probablement plus facilement que moi qui ne suis qu'un pécheur.
Les psychanalystes que vous citez sont des hommes inévitablement sujets à l'erreur.

16mar21 227C45
Merci à la Vie de me conduire par les chemins du milieu entre le pédagogique blabla redondant et la perfection du Silence (réponse à 227C38) pour vous dire, frère Michel, ma joie de voir votre blog deux fois ressuscité, et de lire vos récents propos, si  émouvants pour moi.
Du coronavirus, aucun mort, dites-vous, parmi vos "quelques milliers de relations" (fin réponse à 227C38). J’en suis heureux pour vous, qui êtes chargé d’une lourde tâche. Pour moi, je rends grâce à la Vie d’avoir taillé les sarments (Rév d'Arès 30/7) de mon égoïsme  en éveillant ma compassion pour les victimes répertoriées parmi mes "quelques dizaines" de voisins, parents et amis proches. Six cas de coronavirus, dont quatre douloureux : Notre cher frère Alain Le B. de l’assemblée de  Paris, ma petite sœur par la chair qui garde des séquelles plusieurs mois après, et puis… ce nonagénaire mort à l’étage au-dessus de chez nous…  Je compatis avec son épouse, qui si dignement m’avait évoqué sa famille décimée à Auschwitz. Et puis je viens de relire la lettre de vœux d’une amie très chère. Trois petits-enfants touchés, et, pour sa fille aînée "deux semaines en réanimation. Nous avons eu très peur. Pendant trois jours les médecins ne se prononçaient pas. J’ai eu très peur de perdre ma fille […] J’en sors déstabilisée. ».
Puisse ma pénitence, dans ces souvenirs, quitter le puéril plaisir de vous contredire au bénéfice de cette compassion féminine qui étend ses sept bras qui implorent et se lamente comme une femme en travail (Rév d'Arès 33/13, visage Divin, déficient dans notre "deuxième sexe masculin" si fier de lui et hélas majoritaire dans notre assemblée parisienne.
J’ai aussi été touché, curieux hasard, par votre réponse à 22C39 évoquant "la forêt marseillaise qui, dans ma jeunesse, appartenait à la comtesse Lily Pastré, forêt et femme qui forment tout un symbole, puisque Lily Pastré a, pendant l'occupation allemande, caché dans son château des intellectuels allemands fuyant le régime nazi comme Bertolt Brecht, Hannah Arendt, etc. des résistants français."
Il se trouve que la fille de Lily avait épousé le descendant en droite ligne de Joachim Murat, ce maréchal de Napoléon fait roi de Naples,  et que de cette union naquirent deux filles  puis un fils, appelé lui aussi Joachim, et donc héritant, dans cette lignée, du prénom de Joachim et des titres de "prince Murat" et de "prétendant au trône de Naples". Il se trouve que  ce Joachim-là, de quatre mois mon cadet, garçon fier de son rang mais généreux et d’une voix frêle comme son physique, entre quinze et dix-sept ans, nous nous trouvions lui et moi dans la même classe. En seconde, j’étais assis à côté de lui, et en première c’était mon meilleur copain.
Me sachant d’une famille modeste et grand amoureux de la marche en terrains escarpés, il tint à m’inviter dans la propriété de sa grand-mère : "Là tu pourras te promener et tu auras tout ce que tu voudras." De fait, dans leur grand salon, une après-midi je partageais le goûter avec Joachim et sa sœur en présence de la comtesse. Un moment, je voulus reprendre du gâteau, et demandai la permission. Sur ce, réprimande de la comtesse à son petit-fils : "Joachim, je vois que tu fais bien mal les honneurs à ton petit camarade. Dans cette maison, tout ce qui est à nous est à lui."
Merci, frère Michel, d’avoir réveillé  ces souvenirs d’une septuagénaire au visage boursouflé par les ans, dont le ruileau (Rév d'Arès xviii/13) avait abondamment poudré d’un rouge carotte les joues trop fanées "pour réparer des ans l’irréparable outrage" comme dit Racine. Ce mélange de snobisme, de discours artiste assez pontifiant et de mécénat héroïque et généreux, je ne  ne l’oublierai pas, et je pense à ses os ajoutés à bien d’autres comme une montagne, restes d’une multitude, qui se succédant au tombeau montreront la voie (24/3).
Je viens de citer Racine, qui nous ramène à la poésie par le détour de Lily Pastré. Et vous, vous  avez éprouvé l’envie d’un autre détour, celui d’Emmanuel Kant (227C31), dont vous nous faites partager l’une des phrases les plus belles. Tout en notant l’étrangeté du rapprochement entre poésie et lourdeur germanique de la logique kantienne, vous sentez le lien entre poésie et philosophie, lien qui depuis des jours m’obsède.
J’ai eu la chance d’avoir deux très grands professeurs de philosophie : Jean Beauffret, ami intime de Heidegger, et avant lui Othon Marbach, jeune élève de Freud à Vienne puis traducteur de Teilhard de Chardin en allemand. Avec lui nous "prononcions" dans le texte Platon, Descarte. Et c’est curieux cette émotion de bonheur, à m’en mouiller les aisselles, que je ressentais en suivant des yeux et des oreilles au doux soleil de la fenêtre cette vie redonnée par Platon à Socrate développant le mythe des enfers à la fin du "Gorgias". Quelle harmonie entre élévation spirituelle et bercement des rythmes, même en traduction… comme le Coran… comme L’Évangile donné à Arès.
Et samedi dernier, j’ai repensé à un autre philosophe où je retrouve la même harmonie entre rythme des mots et élévation intérieure. C’est Leibnitz, préférant à son allemand maternel et même au latin de son temps la magie du français pour l’ascension métaphysique : "Car l’amour de Dieu remplit encore nos espérances et nous mène dans le chemin du suprême bonheur, parce qu’en vertu du parfait ordre établi dans l’univers tout est fait le mieux qu’il est possible, tant pour le bien général qu’encore pour le plus grand bien particulier de ceux qui en sont persuadés et qui sont contents du divin gouvernement."
J’ai conscience du grand écart apparent entre le cœur de votre enseignement et la sérénité vaguement piétiste de Leibnitz, ce grand savant raisonneur et contemplatif. Tempérons pourtant. Je vous ai souvent entendu parler du hasard, qui ne disparaîtra que très lentement, et de la providence, qui pour vous n’existe pas, "sauf pour ceux qui y croient", si je garde bonne mémoire de vos propos. Pour moi, j’ai assez souffert depuis l’enfance pour trouver refuge en un Amour dont la liberté donnée à l’homme n’exclut pas la Providence, et je vois  quotidiennement dans ma vie les effets de cet Amour-providence parce que j’y crois. Méthode Coué ? En tout cas, ces lignes  de Leibnitz doucement rythmées, quelle harmonie !  Ca s’achève par ces mots rimés "et qui sont contents du divin gouvernement."
J’en passe. J’ai voulu récemment relire Leibnitz. Il m’a déçu. Il déploie des trésors d’ingéniosité pour accorder le protestantisme de son temps, dont il reste prisonnier à son intuition à lui d’un Amour sans bornes malgré  cette apparente [?] dette envers ses créatures (Rév d'Arès 12/7). Il lit dans l’Évangile qu’il y aura beaucoup d’appelés et peu d’élus et cette phrase de Jésus rappelant le petit nombre des premiers élus, le peuple juif ancêtre spirituel de l’immense postérité d’Abraham, Leibnitz la comprend, selon l’enseignement de son temps, comme l’annonce d’un enfer plus peuplé que le paradis, et là, j’ai été comme apitoyé devant ses labyrinthiques raisonnements  pour se convaincre que la responsabilité en reposait uniquement sur la liberté humaine, et non  sur le "Grand Donateur" de cette liberté.
Ce même lien entre poésie et philosophie, un récent article du journal "Le Monde" nous y renvoie avec une interview d’Abdennour Bidar, jeune inspecteur général de philosophie, brillant intellectuel et musulman soufi de haute volée. Il y a quelques années, j’avais eu  l’occasion de le rencontrer. Je lui avais demandé : "Connaissez-vous la Révélation d’Arès ?"  Il m’avait répondu : "Évidemment." Dans son interview au "Monde",  Il  présente son dernier livre, "Révolution spirituelle", et y révèle qu’après plusieurs ouvrages à lui, le mieux à sons avis pour faire passer son message, c’était la poésie, et qu’il tentait cette voie.
De ce livre paru en février j’ai dû  passer commande, car en si peu de temps, le stock du libraire était déjà parti. Bonne nouvelle ! Le bouquin, je l’ai  dévoré en deux heures :  Les 170 pages, ce sont de petites strophes très aérées. L’auteur y utilise un vocabulaire courant, non arésien, mais que je vais traduire  pour ce blog. Dans ce message, j’ai reconnu un  siffleur (Rév d'Arès xxxi/19) qui, sans appartenir à notre petit reste,  relaie  à sa façon notre appel auprès d’un large public en attente. Il part d’un constat banal : Le monde va très mal, menacé de cette extinction que nous appelons péché des péchés (38/2). Gardons pourtant, dit-il,  une  espérance active, car du fumier sort le jardin. Sans citer ces mots, il illustre abondamment l’idée. Il s’adresse donc aux militants ("le reste" dirions-nous)  qui s’essaient à changer le monde (28/7) soit de l’intérieur avec le risque d’être récupéré, soit de l’extérieur avec le risque de tourner à vide. Ils ont, leur dit-il, oublié l’essentiel : le phare de la Vie, notre lumière intérieure, très empoussiérée le plus souvent (1/9-11), mais que nous sommes invités à retrouver en osant nous regarder en face et en profondeur, en multipliant les échanges aimants et en nous retrouvant parfois dans la grande nature… Et puis ces religions, qui se sont enfermées dans leurs divisions et leur étroitesse, à travers leurs filets (5/1), de la Vie elles nous révèlent pourtant des fragments. N’en boudons pas la découverte par une laïcité mal comprise. Pour finir, Abdennour Bidar laisse percer son identité musulmane, cite un très beau passage du Coran, et témoigne comment dans sa jeunesse une période de déprime suicidaire l’a,  d’un coup, à la façon d’un jardin sortant du fumier, fait émerger à la Lumière.  
Peut-être cette façon à la fois belle, simple et profonde de parler à l’autre nous aidera-t-elle dans notre rôle de "missionnaires" ?
Bien cordialement.
François D. d’Île de France

Réponse :
Tout dépend, frère François, du sens qu'on donne à providence. S'agit-il de la Providence au sens que donnent à ce mot de nombreux théologiens musulmans, à savoir : Celui qui régirait l'Histoire, le destin des hommes ? Ou de la providence au sens de cause de choses heureuses, d'assistance, de bienfait, de secours ?
Je crois évidemment, comme vous y croyez, à ce dernier sens, c.-à-d. au Pouvoir qu'a toujours Dieu, ou la Vie, de faire un miracle, de favoriser certaines situations.
Mais je ne crois pas que Dieu règle le destin de hommes. Si c'était le cas, la Parole ne serait qu'une baignoire de contradictions et l'on n'y pourrait croire. Adam a choisi son destin (Rév d'Arès 2/1-5) et la Providence Divine, au sens de la théologie musulmane, n'a rien à voir là-dedans. La liberté demeure ! Le Père m'envoya Son Messager en 1974 et me parla Lui-même en 1977 et je pouvais très bien être de ceux qui n'ont pas pu... monter sur Son Parvis (2/16), je pouvais décliner Son Message, qui était aussi une Demande, pas une injonction. J'ai accepté la Demande et la Vie m'a alors doté d'un charisme qui me permettait d'y voir clair dans Sa Parole (i/12, xxxi/10). Ce n'est pas l'avis de notre frère Antoine B. qui se considère une fois de plus (227C44), et sans nul doute sincèrement, comme celui qui voit plus clair que moi dans la façon de transmettre le Message Que j'ai reçu. Il n'y a aucun moyen de savoir qui de nous deux, d'Antoine ou de moi, a raison. C'est un bon exemple des limites vite atteintes de la vérité ; le seul moyen de trouver son sentier vers les Hauteurs dans les relation entre Vie et vie n'est ni la rationalité ni même la conviction, mais le Bien, lequel est enfant de le pénitence. Le Père dans Sa Sagesse ne demande rien à nos cerveaux, mais demande tout à notre amour.
Merci de me parler d’Abdennour Bidar et de son livre : "Révolution Spirituelle". Je ne connais ni l'un ni l'autre, mais je ne suis pas étonné que son livre reflète le Vrai tel que La Révélation d'Arès le livre au monde. J'ai lu voilà peu un livre de Jean-Yves Leloup  "Il n'y a qu'un seul Dieu. Lequel ?" et j'ai ressenti la même chose. Je ne suis pas d'accord avec l'auteur sur certains points, mais le début de son livre m'a paru par endroits, surtout dans la première partie du livre, une irradiation saisissante de mon propre enseignement. Comme pour Abdennour Bidar Jean-Yves Leloup ne me cite pas au pied de la lettre, mais sa pensée reflète la Vie telle que La Révélation d'Arès la laisse voir. Ainsi découvre-t-on ici et là, de plus en plus souvent, la bonne façon d'envisager Dieu à travers mes quelques écrits, dont ce blog sûrement, qui ne sont que mes témoignages prophétiques, mes propos qui ne doivent rien à mes mérites personnels, mais qui doivent tout à Celui Qui m'a appelé et que j'ai suivi. Je me réjouis donc au plus haut point de ce Vrai qui commence à faire tache d'huile.
Merci, mon frère François, pour votre beau et riche commentaire.

16mar21 227C46
Cher Michel,
J'ai écrit un petit poème intitulé "Si j'ai bien compris" et voilici un petit dessin, frère de la poésie.
Pour me comprendre croyez que j'ai plus envie de rigoler que de pleurer :
Si j'ai bien comprisDessin de Vianney Lelong

Voyons mes petits :
Sommes-nous des esprits?
piégés dans des vaisseaux de chair ?
pris dans les tourmentes de la matière ?
notre vraie nourriture serait elle l'amour ?

Ce monde broie l'amour.
J'ai moi même été broyé ;
il me faut pourtant réapprendre à aimer,
c'est, si j'ai bien compris,
ce que Michel Potay a dit.

Le vent a soufflé
et mon histoire est terminée.
Vianney L., rien dans la tête et un trou a la place du cœur, Auxerre,Yonne

Réponse :
Merci du fond du cœur, mon frère Vianney, pour ce beau poème et pour le dessin.

16mar21 227C47 
Dessin de Louis, neveu de RosieFrère Michel, bien-aimé frère aîné,
Merci pour tous vos efforts devant votre écran et aussi pour nous inciter à faire de nos vies des poèmes qui changeront le monde, à l’instar de la Vie.
Voici une image que je voudrais partager avec la terre entière tant elle me donne de l’espoir, de la force, la pêche quoi! Elle fut prise le mois passé, lors d’une manifestation organisée à Bruxelles pour protester contre la précarité et l’isolement des étudiants.
Voyez Louis, mon neveu, faisant un seul corps avec tous ses camarades, Louis au visage astral et découvert brandit ces mots magnifiques : “Vous avez voulu nous enterrer mais vous ne saviez pas que nous sommes des graines!”. Une image qui n’a pas besoin de plus de mots… Quand je la leur montre, elle donne des frissons de joie et d’espérance à certains ou alors de la désaprobation et de la peur à tous ceux qui croient au bien fondé des mesures sanitaires et d’isolement absurdes et criminelles imposées par la plupart des gouvernements.  Mais plus ils oppressent, plus ils créent des héros.  Les Pèlerins d’Arès sont de ceux-là, dans la chaleur de leurs cœurs, ils façonnent des âmes qui deviendront invincibles, éternelles.
Rosie L. d'Australie

Réponse :
Merci, ma sœur Rosie, pour ce commentaire et pour la photo de votre neveu Louis participant à Bruxelles à une manifestation de jeunes gens protestant "contre la précarité et l’isolement des étudiants."
Les protestataires sont de plus en plus nombreux dans cette période de confinement, tant il est évident que les hommes doivent vivre avec les risques de la maladie, qui ne sont pas — loin de là — que les risques du covid, mais avec le souci des vivants qui, de toute façon, formeront l'immensité triomphante des êtres d'espérance dans la prospérité, le travail, le Bien qu'il faut construire et qui, de toute façon, doit être le souci n°1.

22mar21 227C48
Bien aimé prophète,
Oui, la poésie c'est l'art de dire des choses profondes en peu de mots. C'est l'art de faire vibrer le Verbe dans la chair et l'esprit pour atteindre l'âme. Des mots qui peuvent nous élever vers un lieu où l'espace et le temps n'ont plus de dimension. La poésie vit ; elle peut rayonner durant une période puis s'éteindre et disparaitre pour renaitre des siècles plus tard.
C'est ce que j'ai découvert il y a maintenant une bonne vingtaine d'année avec un professeur de classe élémentaire. Il enregistra un texte poétique sur une cassette audio qu'il dupliqua et offrit à chacun de ses élèves en fin d'année scolaire. C'était le message de vie que ce professeur voulait laisser à ses élèves. Mes filles étaient parmi ses élèves. J'ai écouté cette cassette avec elles. J'en avais fait à l'époque un petit tract de mission que j'adressais parfois aux parents qui étaient avec leurs enfants.
Je relis ce texte aujourd'hui avec Arièle et cela nous donne envie de créer un petit marque-page dédié aux enfants. Les enfants, sur le marché, s'avancent souvent innocemment vers notre stand pour regarder et à chaque fois nous nous désolons de ne rien pouvoir leur offrir.
Je vous joins ce marque-page qui est agrémenté de deux tendres photos. D'un côté, Malek, jeune enfant plein de vie, mon petit-fils (photo prise par un photographe lors de la traditionnelle photo scolaire), et de l'autre côté, vous, frère Michel, enseignant à votre fille Sara (photo que vous avez publiée sur un Pèlerin d'Arès trimestriel).
Nous n'avons pas pu retranscrire tout le poème, limité par la taille du marque-page, mais nous espérons avoir gardé l'esprit voulu par son auteur car ce texte poétique fut trouvé en 1692 dans une église de Baltimore d'un auteur inconnu.
Philippe et Arièle C.-C., Hautes-Alpes

                           marque-page Philippe C. recto    marque-page Philippe C. verso

(suite)
Hier, je vous envoyais le poème en entier en signant
"Texte trouvé dans une église de Baltimore en 1692 d'un auteur inconnu".
Ce matin en recherchant sur internet s'il existait des droits d'auteur, je découvre que les droits d'auteur appartiennent à Max Ehrmann (1872 à 1945), avocat, homme d’affaires et écrivain américain qui l'a rédigé en 1927. Il a été publié à titre posthume par son épouse  en 1948, dans un recueil intitulé "The Poems of Max Ehrmann".
En 1959, le Révérend Frederick Kates, recteur de l'Église de Saint-Paul à Baltimore, aurait utilisé ce poème. Au début de l'ouvrage se trouvait l'annotation : "L'église de Vieux Saint Paul, A.D de Baltimore. 1692." Il en fut déduit que le poème avait dù être écrit en 1692. Cela a sans doute ajouté du charme et contribué à l'attrait du poème, en dépit du fait que la langue employée suggère une origine plus moderne.
Une cour de justice a annulé les droits d'auteur et a mis le recueil dans le domaine public, mais d'autres cours ont estimé que les droits d'auteurs appartiennent aux héritiers d'Ehrmann.
Il sera donc difficile de faire imprimer le marque-page et c'est bien regrettable.
Allez tranquillement
parmi le vacarme et la hâte.
Et souvenez-vous de la paix
Qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation,
vivez autant que possible
En bon termes avec toutes
Personnes.
Dites doucement et clairement
votre vérité
Et écoutez les autres,
Même le simple d’esprit
et l’ignorant,
Ils ont eu aussi leur histoire,
Evitez les individus bruyants
et agressifs,
Ils sont une vexation pour l’esprit.
Ne vous comparez avec personnes,
Vous risqueriez de devenir
vainc ou vaniteux
Il y a toujours plus grand
Et plus petit que vous.
Jouissez de vos projets,
Aussi bien que de
vos accomplissements.
Soyez toujours intéressé à votre carrière,
Si modeste soit-elle.
C’est une véritable possession
Dans les prospérités changeantes du temps.
Soyez prudents dans vos affaires
Car le monde est plein de fourberies.
Mais ne soyez pas aveugles
En ce qui concerne la vertu.
Plusieurs individus recherchent les grands idéaux
Et partout la vie est remplie d’héroïsme.
Soyez vous-mêmes !
Surtout n’affectez pas l’amitié,
Non plus, ne soyez pas cyniques en amour
Car il est en face de toute stérilité 
Et de tout désenchantement
Aussi éternel que l’ordre,
Prenez avec bonté le conseil des années
En renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez-vous une puissance d’esprit
Pour vous protéger en cas de malheur soudain,
Mais ne vous chagriner pas avec vos chimères,
De nombreuses peurs naissent
De la fatigue et de la solitude.
Au delà d’une discipline saine,
Soyez doux avec vous-mêmes,
Vous êtes un enfant de l’univers,
Pas moins que les arbres et les étoiles,
Vous avez le droit d’être ici,
Et qu’il vous soit clair ou non,
L’univers se déroule sans doute
Comme il le devrait.
Soyez en paix avec Dieu,
Quelle que soit votre conception de Lui.
Et quelques soient vos travaux
Et vos rêves,
Gardez dans le désarroi bruyant de la vie
La paix dans votre âme,
Avec toutes ces perfidies,
Ces besognes fastidieuses,
Et ces rêves brisés,
Le monde est pourtant beau,
Prenez attention,
Tâchez d’être heureux !
Arièle et Philippe C.-C., Hautes Alpes

Réponse :
Je suis ému en retrouvant sur votre marque-page une image de ma fille Sara, qui devait avoir six ans, désignant du doigt ce que ma famille appelait sur le haut de mon nez "le poil de l'intelligence". Je suis aussi ému en voyant sur le verso une image du petit-fils de Philippe : Malek. Merci pour ce marque-page et merci pour le commentaire que vous avez enrichi en m'adressant un poème.
Je connais l'église st-Paul (anglicane) de Baltimore ; je l'ai vue pour la première fois en 1951 (j'avais 22 ans) quand la "Jeanne d'Arc" fit escale à Norfolk ; il y eut une excursion organisée jusqu'à Baltimore. Les Américains l'appellent Old St. Paul's Church (Vieille Église st-Paul). Le poème que vous citez a été très largement publié sans nom d'auteur, car il semble bien qu'il ait été trouvé au fond d'une vieille armoire de la sacristie de l'Église de Saint-Paul de Baltimore, Maryland. Il aurait été écrit vers 1692, peu après la fondation de l'église. Les héritiers d'Ehrmann ont cependant continué à le faire figurer parmi ses œuvres, mais les USA ayant finalement adhéré à la convention de Bern sur les Droits d'Auteur, ce texte est maintenant tombé dans le domaine public. On appelle ce poème "Desiderata", si ma mémoire est bonne. Il a été traduit de diverses façons et dans toutes les langues.

22mar21 227C49
Lire La Révélation d'Arès, la Parole de Dieu, c'est lire l'Eau de la Vie qui en jaillit.
C'est se nourrir d'une poésie certaine, une poésie qui laisse la Trace de Dieu (Rév Arès xxxvi/7). En nous-mêmes il y a la potentialité à la fois de cette vie spirituelle et de cette poésie.
À midi, aujourd’hui, dans la rue, je me suis dit : "Je vais faire un tour d’horizon avec mes yeux, regarder les voitures, les magasins, les gens divers évoluer là devant moi et voir mon degré de vie, de non jugement, de regard haut bonne pensée (Rév d'Arès xxxvii/9) ou de regard bas.
"Tiens ! me dis-je mon regard incarne une poésie pour des choses qui, auparavant, réveillaient une colère". Ma paix, mon état de changement qui a remplacé mes yeux de chair qui jugent et qui convoitent (Rév d’Arès 35/9) par une bulle qui ne me coupe pas des autres au contraire, mais me permet une communication plus juste (29/6), une bulle qui éloigne l’agitation et son bruit (xxxix/7).
Henri S. d'Auxerre, Yonne

Réponse :
Voilà un commentaire qui, tout en étant de la prose, est poétique ! Merci pour lui, mon frère Henri.
Votre commentaire, parce qu'il est beau et m'émeut, est de ceux qui  me feront peut-être poursuivre ce blog, quoique je passe par une période de très forte hésitation. Je ne suis quand même pas sûr de continuer.
Comme vous savez, le Datacenter OVH de Strasbourg, très grosse machine qui assurait la diffusion de mon très modeste blog, a brûlé ; cet incendie a détruit une partie des installations d'OVH et a notamment fait taire et rendu invisible mon blog. Notre frère Jeff de Paris a très rapidement trouvé un autre serveur et j'ai ré-installé mon blog sur ce nouveau serveur. Pas sans mal. Et surtout pas sans passer par des sentiments divers.
Cette réinstallation m'a causé quelques problèmes notamment avec la première partie de mon blog qui avait été écrite en langage HTML4 avant qu'apparaisse HTML5 dans laquelle a été écrite la suite. La partie ancienne de mon blog en HTML4 est la plus délicate, parce qu'elle représente ma période d'apprentissage et qu'un assez grand nombre de maladresses l'ont affectée. Notamment, par exemple, j'ai huit feuilles de style CSS (peut-être même un peu plus). Mais ces maladresses et autres gaucheries d'informaticien amateur étaient bien tolérées par OVH apparemment assez souple ; elles semblent moins bien supportées par le nouveau serveur. Je suis quand même parvenu à stabiliser l'ensemble et techniquement je suis sorti des problèmes qui m'inquiétaient, mais cet incident et mon retour en arrière sur l'ensemble du blog dont j'ai relu un assez grand nombre d'entrées m'ont amené à une sorte de sentiment mélangé d'excès et de désenchantement.
J'ai été littéralement ébaubi par la masse d'enseignement que j'ai donnée, dont je n'avais pas vraiment conscience, et en même temps déçu par le résultat plus maigre que cet enseignement a eu sur la pensée missionnaire, l'apostolat, ce que le Père appelle la Moisson, qui est avec la pénitence le cœur de notre activité de Pèlerins d'Arès. Alors, je me dis : J'ai beaucoup dit, peut-être même beaucoup trop ; il n'est peut-être pas utile, il est même peut-être déraisonnable de poursuivre ce très gros travail.
Je fais partie, j'en suis conscient, des dissidents majeurs des grands courant spirituels. Je bannis la religion, dont la Parole d'Arès m'a fait comprendre le tragique effet léthargique, asphyxiant. La stagnation dogmatique est tout le contraire de la Vie qui est sans cesse créatrice : Je cours encore et entre temps je fais mille nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12), dit le Créateur. J'avais été communiste et athée, puis chrétien d'église dans laquelle je retrouvais quelque chose de la discipline du "parti", mais l'inattendue visite de Jésus en 1974 me fit marquer une distance très nette avec cette vision figée de la foi, puis son refus. Je sais que je dois désormais penser l'homme dans son interdépendance avec l'Univers et son permanent Fabricant : le Père. La Révélation d'Arès remet le croyant en mouvement. Nous devons être les promoteurs d'une ontologie du mouvement, du changement continuel en Bien, de la création ininterrompue. Nous sommes des co-créateurs. Nous devons poser la question de l'être en devenir constant comme question spirituelle fondamentale. Je crois avoir bien exprimé cela, de très diverses façons, dans mon blog. Je ne suis pas sûr qu'il soit utile d'en dire davantage et cette controverse intime me prend le cœur actuellement.

22mar21 227C50
Aussi loin que je me souvienne, j’ai l’impression que ma vie a toujours été accompagnée par la poésie avec dans mon enfance les récitations (apprend-on toujours des poèmes à l’école?) dont  trottent  encore dans ma tête quelques vers. Je ne comprenais pas toujours ce que disaient les poètes, mais c’était comme si résonnait une petite  musique au fond de moi, les mots prenaient  une autre signification, comme une musique vers un autre monde, oui c’est cela de la musique, mais avec des mots.
Aujourd’hui encore, il m’arrive de lire nos grands poètes (Victor Hugo plus que tous) et j’aime ces moments où je me sens transporté "ailleurs".
Vous rappelez souvent qu’il est difficile de trouver les bons mots pour  traduire la pensée.
Il m'est toujours difficile d'exprimer une pensée profonde, je ponctue alors mes phrases par des : Comment dire ? Et après je demande à celui ou à ceux à qui je m’adresse si je me suis bien fait comprendre ? On me répond oui, un peu par courtoisie et souvent aussi parce que l’autre ne sait pas en fin de compte ce que j’ai vraiment voulu dire.
J’aurais dans ces moments envie de parler comme un poète.
Il y a dans la poésie, l’audace et la liberté de mêler des mots qui dans le "vrai" langage n’iraient  pas ensemble.
La poésie c’est un peu comme si le langage n’avait pas de barrière, libre comme le vent, comme le chant d’un oiseau, comme un air pur respiré dans ce monde de fange (Rév d’Arès 30/2) où il peut être parfois difficile de vivre.
La poésie peut également parfois aider à traduire la beauté (Rév d’Arès 12/3) et c’est peut être ça qui touche. Le langage du poète est compris par celui qui sait l’entendre, elle parle au cœur bien plus qu’à la tête.
La poésie nous emmène loin ou peut-être enfin de compte nous amène-t-elle tout proche, au fond de soi comme cette étincelle de Lumière (Rév d’Arès ix/8; xxi/10; xxiii/10; xxviii/12-13; xxxiii/9) que le Père a mis au fond de nous.
Alain Le B. Île de France

Réponse :
Oh ! qu'il me touche, ce commentaire, qu'il est beau et émouvant votre commentaire, oui. Merci, mon frère Alain. Vous êtes de ceux qui me font hésiter à arrêter ce blog.

23mar21 227C51

Après avoir attendu en vain des décisions gouvernementales qui nous auraient permis d'envisager d'ouvrir le Pèlerinage d'Arès en 2021, le Comité de Gestion de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès s'est réuni longuement ce matin pour examiner tous les aspects possibles de la question et doit se résigner à fermer au public le Pèlerinage d'Arès en 2021 comme il dut déjà le faire en 2020.

Le Pèlerinage d'Arès 2021 est annulé.


Je ne peux ni énumérer ni décrire ici tous les points qu'il nous est impossible de respecter pour satisfaire à la réglementation en vigueur cette année encore. Je peux seulement dire qu'ils sont nombreux. Tant la disposition des saints lieux que l'absence d'un service de type autoritaire pour maintenir une stricte discipline des Pèlerins et l'entretien des lieux, du matériel, etc. en l'état réglementaire et sanitaire actuellement exigé ne permettent pas d'ouvrir le Pèlerinage sans nous attirer de graves problèmes administratifs.
Le Pèlerinage d'Arès est une association cultuelle de type 1905 soumise aux contrôles permanents du Service de Sécurité départemental et communal.

Croyez bien que je suis le premier mortifié par cette situation.


24mar21 227C52
Mars 2021 parait le premier ouvrage de la collection "Alertes" (Ed. Hugo Doc) : "Un monde sans Prophète" de Marek Halter. Extrait d'une interview parue sur le site de C8 : "Dans cet ouvrage nourri de nombreuses références, l’intellectuel de 85 ans revient sur l’évolution du concept même de prophète, de Moïse, à Abraham, Mahomet, Jésus, en passant par Jaurès, Gandhi, Mandela et l’abbé Pierre, en ayant comme fil rouge une question : Vivons-nous dans un monde dépourvu de prophètes ? Au fil des pages, Marek Halter montre en réalité qu'entre le brouhaha médiatique et l’ère des réseaux sociaux, ces guides éclairés et éclairants peinent à se faire entendre et restent dans l’ombre d’une multitude de "faux prophètes", des Hommes qui poussent le peuple à les suivre, alors même que celui-ci a plus que jamais besoin d’être réveillé.
Pour lire l'interview :
https://www.cnews.fr/culture/2021-03-04/marek-halter-la-peur-engendre-la-violence-la-haine-de-lautre-1053598).

Ce livre est marquée d'une belle (Rév d'Arès 12/3) inspiration. Il m'a renvoyé à vous, et particulièrement à votre blog. Sur l'image que je joins à ce commentaire, je symbolise votre blog comme un phare, parce qu'à chaque nouvelle entrée sa lumière repasse sous les yeux du monde. Ses tonalités varient sous la présence mouvante des nuages, les variations des étoiles, l'arc lunaire, mais toujours sa lumière captive. D'abord vos proches, le petit reste trop faible pour vous faire un rempart (24/1) mais qui reçoit cette lumière les yeux grands ouverts, souvent aveuglé, toujours prêt à la relayer dans le monde qu'il faut changer (28/7), lueur encore faible mais fervente et vive !  Promesse ! Et au-delà, les sympathisants de tout bord qui vous lisent sans commenter, mais se nourrissent pourtant de vos paroles comme les petits chiens des miettes qui tombent de la table [Matthieu 15/27]. Et partout dans ce monde où tout s'accélère comme l'eau qu'emporte le syphon, le phare prophétique relaie la Lumière d'un bâton guère plus haut qu'une canne vers les épis mûris, cette l'humanité qui, nous dit Jésus, pèche contre le Père mais entre en pénitence,... sans doute tous encore (8/6).

Plus que jamais, tant pour notre mission que pour le monde, la lumière de ce phare prophétique qu'est votre blog est essentielle. Il faudrait probablement vous en faciliter la gestion, mais comme je vous l'écrivais récemment, les Pèlerins d'Arès vous ayant laissé à votre solitude, toute collaboration, même technique, pose de grandes difficultés. Pour cette raison aussi, ce blog est vital.
À moins que vous n'ayez déjà réfléchi à un plan B ou que des frères n'aient un plan C mûrement réfléchi à vous proposer : Longue vie au prophète ! Longue vie à votre blog !
Jeff P. de Paris, Île de France
Un prophète pour le monde

Réponse :
Merci, frère Jeff, d'avoir trouvé très vite un nouveau serveur pour mon blog.
Vous évoquez ici les difficultés que vous avez de "me faciliter la gestion de ce blog." C'est vrai, mais parlons-en un peu. Sans nul doute, la solitude dans laquelle j'ai été laissé m'a causé de gros problèmes à une certaine époque. Plus vraiment aujourd'hui, parce qu'à force d'être tout seul j'ai pris des habitudes "techniques" qui sont les miennes, pas orthodoxes, parce que j'ai dû apprendre dans les livres à faire de l'informatique qui, pour un homme de mon âge, demandait une façon de penser et de faire différente des façons de ma jeunesse. Même encore aujourd'hui je suis gnaf avec une calculette... J'ai encore dans un tiroir de mon bureau une vieille règle à calculer ; j'en ai perdu le curseur, mais même avec mes vieux yeux plutôt louchons je replace mentalement le fil du curseur... Bref, j'ai l'impression d'avoir eu deux vies et que personne ne m'a aidé à bâtir un pont entre les deux ; alors j'ai fait comme j'ai pu en "m'inventant" une méthode à ma façon et en transmettant le Message reçu en 1974-77 en improvisant comme j'ai pu. Il m'a fallu apprendre beaucoup de choses que je ne connaissais pas, ) à écrire, à imprimer, etc. La sagesse me dit qu'il faut en rester là, car il n'y a plus moyens d'éclairer la zone d'ombre qui s'est créé entre mes frères et moi.
Tout s'est considérablement décalé entre nous. Exemple : Mon frère Antoine B. me tance avec autorité, et sans nul doute sincérité, pour m'expliquer comment selon lui il faut lire La Révélation d'Arès sans les parenthèses, etc., mais pourquoi ne me parlait-il pas de cela trente-cinq années auparavant quand il vivait chez moi à Arès ? Pourquoi a-t-il attendu à peu près trente ans pour "découvrir les parenthèse coupables de non-sens" et me dire son sentiment ? J'aurais pu lui expliquer en 1987-88 ce que je m'efforce de lui expliquer aujourd'hui et la question aurait été réglée, tandis que trente ans après mon vieil ami Antoine, que je continue d'aimer comme autrefois, me porte à me considérer moi-même comme, dans une blague bien connue, l'hôte d'un asile de fous — on dit aujourd'hui hôpital psychiatrique — que le toubib libère parce qu'il aurait selon lui cessé de se prendre pour un ver de terre, mais le fou ayant aperçu une poule en sortant de l'asile, revient en courant et demande au toubib Antoine : "Moi je sais que je ne suis plus un ver de terre, mais la poule, elle, le sait-elle ?" Situation sans issue. C'est ce décalage entre la vie intérieure de chacun et ma propre vie, laquelle a évolué autrement, qui est devenu une zone sombre qui ne trouvera (je l'espère, du moins) la Lumière plus tard qu'après que nous serons partis dans les étoiles !
Autrement dit, nous fonctionnons de façon brindezingue, mais je pense que cette brindezinguerie n'est en fait que le très dur blocage qui règne encore entre le prophétisme et ses suites depuis les millénaires. La Révélation d'Arès tente de changer cette situation. Je pense hélas qu'elle n'a même pas encore passé le premier stade de ce changement. Cette Parole paraît inutilement compliquée. Je lui trouve — que le Père me pardonne ! — quantité de mots et phrases inutiles,  mais je connais la raison de cette inutilité. C'est parce que cette Parole d'Arès sait que si compliquée elle ne l'était pas, elle semblerait peu sérieuse à Ses Enfants devenus très compliqués et, pour tout dire, pas très malins. Elle est une intervention de plus de la Vie qui cherche à se faire entendre en expliquant de façon compliquée (pour avoir l'air sérieux) que tout est très simple, que les religions ne sont que complications asphyxiantes, que Dieu est aussi bien chacun de nous que la Puissance qui crée en permanence l'espace infini, que l'Amour est la seule source de Vie et que tout le reste est la mort. Les prophètes ont parlé et, au Fond, n'ont rien dit d'autre, mais on a plus ou moins erronément transcrit leurs paroles en croyant les rectifier et en bâtissant sur leurs témoignages des théologies déformantes. La Kabbale qui n'est pas plus née de Dieu que le mammouth n'est né de la coccinelle fait frémir et parler, parler, parler dans l'excitation, mais si Dieu dit seulement : "Je vous aime. Aimez vous les uns les autres !" il est peu écouté. Et ça continue. Vous me parlez de Marek Halter, qui est un frère juif qui interprète à sa manière les sources de sa tradition religieuse et qui est un grand imaginatif, qui a même écrit en 2008 un livre sur "La Reine de Saba" dont on ne sait historiquement rien. Il faut le faire ! Bref, mon espérance a toujours été que nous sortions de ce "roman" pour entrer dans l'ère de la sainte simplicité, seule lumière que nous puissions vraiment capter, mais dont nous retardons la captation pour ne pas avoir l'air débile, car dans le monde des fous ce sont les non-débiles qui paraissent dérangés.
Ce monde est, hélas, de plus en plus compliqué, tellement qu'il ne sait plus comment simplement se garder du coronavirus, car un virus est fait d'acide nucléique (ADN ou ARN) et de protéines, qu'il ne soit pas un être vivant comme le considérait Stanley (prix Nobel, je crois), ou qu'il soit vivant comme l'ont dit plus tard Caetano-Anollés et Nasir. Comment un monde, qui se délecte dans les complications qui ont abouti à envoyer sur Mars quoi ? Une brouette avec quelques caméras, micros et palpeurs, qui marcheront plus ou moins bien, mais dont on ne nous dira jamais qu'ils ne marchent pas comme espéré s'ils ne marchent pas comme espéré, comment donc ce monde peut-il se contenter d'un petit bouquin qu'un farfelu vivant dans un bled inconnu, Arès, prétend avoir reçu du Ciel sans aucun intermédiaire technique, ni calculs sibyllins, ni appareils brillants comme des chromes usinés et astiqués par des "savants" en blouse, bonnet et masque blancs ? La simplicité d'Arès n'est pas vraisemblable ; elle sentirait même plutôt l'escroquerie, et pour ceux, les rares, qui y croient, elle paraît trop nébuleuse encore pour créer les rapports nécessairement très simples qu'il faudrait entre le prophète et ceux qui l'écoutent et qui, dans l'ensemble, ont préféré garder quelques hésitations, leurs distances critiques. Car, si la Vérité est que ce monde doit changer (Rév d'Arès 28/7), la sainte simplicité n'est pas encore de ce monde et demandera beaucoup de temps avant que l'homme entre en elle comme le noyau dans la cerise.

24mar21 227C53
Bien cher prophète,
Vous avez largement honoré la Volonté du Père.
Si nous mettons en pratique tout votre enseignement, ce sera déjà une grande étape, et les générations futures iront plus haut, plus vite, et plus loin.
Il est rassurant d'entendre de nombreux peuples (dont les Indiens) soi-disant primitifs, avoir le même langage, et marcher sur un sentier parallèle à celui des P(p)èlerins d'Arès.
Dans cette période triste à souhait, nous conseillons à tous nos frères et sœurs de regarder cette vidéo qui nous stimule, et nous fait voir que nous ne sommes pas seuls :
Sur Youtube :
"Message des gardiens de la Terre à l'humanité" sur le site de ariane werres :
"Qu'avez-vous fait de votre humanité ?" Durée : 7.57 min.
Bien fraternellement.
Danielle et Jean-Luc Q.-D. des Landes

Réponse :
Merci, ma sœur Danielle et mon frère Jean-Luc, d'estimer que j'ai "largement honoré la Volonté du Père." Cela me touche beaucoup, mais en fait je ne suis pas très sûr que vous ayez raison. Je tends à penser que si j'avais si "largement honoré la Volonté du Père" que vous le dites, ce que j'ai fait aurait eu des conséquences heureuses sur la mission. La mission aurait trouvé dans ma pensée une façon de faire plus, une expression publique, bref, une manière plus heureuse d'établir le contact avec l'esprit commun.
La semaine dernière, je lus dans mon courrier une lettre d'une sœur me racontant qu'elle et une autre sœur missionnaire priaient dans une église, quand le curé sortant de son confessionnal était venu vers elles, s'était penché sur les livres qu'elles avaient posés devant elles : la Bible et du Coran, et avait, je crois, hoché la tête. Puis les deux sœur lui montrèrent le livre que chacun d'elles tenait entre ses mains : La Révélation d'Arès. "Qu'est-ce que c'est ?" demanda le curé. Elles lui dirent : "Avez-vous entendu parler de Michel Potay ?" Lui : "Oui c'est un prêtre orthodoxe." Je parle de mémoire et je résume. Voilà nos deux sœurs stupéfaites de découvrir que ce curé savait que j'avais été membre du clergé orthodoxe avant 1974, mais ignorait tout de La Révélation d'Arès depuis... après quarante-sept ans dans une ville où la mission n'a jamais cessé ! Pour moi, cela indique que la mission n'a pas été menée de la bonne façon, car être écouté est une chose, mais rester ignoré pendant presque un demi-siècle en est quand une autre !
Je crois que je n'ai pas inspiré à mes frères et sœurs la bonne façon de faire. Je me suis trop affairé au Fond, voire même au Fond des Fond (Rév d'Arès xxxiv/6), mais pas assez à l'action en surface. J'avais, brûlant les étapes, oublié que si je n'étais le chef de personne (16/1), oublié que mes frères et sœurs avaient encore besoin d'une chef dans l'état actuel des chose. Je m'étais imaginé que mes sœurs et frères étaient capables d'établir un bon plan de mission, bien meilleur que ce que j'aurais pu faire moi-même.
Actuellement je passe par des phases de réflexion qui me tourmentent.

24mar21 227C54
Je réagis suite à votre réponse à Henri S. en 227C49. En effet, l'enseignement que vous avez dispensé inlassablement via votre blog depuis 2006, est colossal. De même qu'est colossale la disproportion qui sépare notre action de votre enseignement.
C'est pour nous que vous avez tamisé le sable du désert pour en faire surgir la Vie (Rév d'Arès 24/5).
Tout ce sable accumulé pourrait bien rivaliser avec le pic du Canigou qui est le haut sommet oriental de la chaîne des Pyrénées, dans le Massif du Canigou actuellement enneigé, que je peux apercevoir depuis la fenêtre de la chambre située au sud de notre maison à Perpignan et qui culmine à 2784 mètres (ci-joint photo).
Que peuvent faire les marmots de Mikal (Rév d'Arès xxx/13) de ce torrent de Vie, sinon pour l'heure, jouer dans le bac à sable, sans trop tirer les cheveux des petits camarades !
Dominique F. de Catalogne Française
Canigou (Pyrénées)

Réponse :
Le Canigou ! Ce sommet (enfin ! ce n'est quand même pas l'Everest) que mon épouse, sœur Christiane adore et cherche à l'horizon, quand nous passons dans le coin. Elle, émerveillée : "Ah ! le Canigou !" Moi : "Je ne vois rien." Elle: "Mais si ! Vous êtes de mauvaise foi. Comme c'est beau !" Moi : "Je ne vois que brumes." Elle : "Vous n'êtes pas gentil." Moi (faisant semblant de voir) : "Ah oui, je devine quelque chose dans ce nuage. Beau logogriphe !"
Mais bon ! je ne suis qu'un mauvais époux qui fait "enrager" son épouse. Je suis admiratif devant votre photo. Qu'il est beau le Canigou ! Mais vous habitez à proximité ; ce n'est pas du jeu.
Merci pour votre commentaire, ma sœur Claudine et mon frère Dominique. "L'enseignement que j'ai dispensé inlassablement via mon blog depuis 2006, est-il" réellement "colossal" ? Sans doute est-il assez grand en lignes d'écriture, mais l'est-il autant sur le Fond ? Car je ne suis pas là pour dire des belles phrases d'apparence profonde ; je suis là pour aider mes frères et le monde à changer.
À partir d'un événement purement matériel, technique, bref, à partir d'un pur accident terre-à-terre, mobilier dirais-je : l'incendie qui a détruit mon serveur à Strasbourg, me voilà plongé dans une angoisse métaphysique. Ça peut sembler curieux, et pourtant... La nécessité d'installer mon blog sur un autre serveur et quelques difficultés informatiques m'ont amené à relire certaines de mes entrées et réponses aux commentaires, et assez soudainement, en quelques jours, je me suis senti comme Socrate devant le naturel tyrannique dans le neuvième livre de "La République" de Platon. Ai-je eu des désirs d'expliquer profitables ou des désirs d'expliquer superflus ? Ai-je été comme l'homme qui s'endort après s'être empiffré et ennivré, délivré de toute obligation prophétique parce que ma raison, tuée par les excès d'égo, a fait que je ne me surveillais plus ? Ai-je fauté en manquant de tempérance ? Autrement dit, ai-je bien fait usage de ma raison dans ce blog ? Socrate médite sur la misère des tyrans, y compris les sentiments tyranniques de l'individu, et sur le bonheur du juste. Ai-je été un juste ? Pour avoir une idée de ce qui m'engoisse, il faut réaliser la profondeur de l'Événément Surnaturel qui en 1974-1977 m'a fait accepter la mission prophétique qui est la mienne. Jamais je ne me suis senti aussi inférieur à la mission qui m'a été confiée. Je m'efforce de trouver dans l'humilité la force de trouver un second souffle, ou tout simplement de trouver enfin le souffle que je dois avoir.

24mar21 227C55
Cher frère Michel,
Une nouvelle fois, vous hésitez à arrêter ce blog. Cette foi-ci, parce que, ayant embrassé du regard l’ensemble de vos écrits sur votre site, vous pensez que cela n’a pas été aussi utile que vous le pensiez.
Je veux ici nuancer votre sentiment, même s’il n’est pas inutile de réfléchir, toujours, à la manière d’enseigner, car enseigner, vous le devrez toujours si vous poursuivez votre mission : à ton peuple, ne te lasse pas de lui parler (Rév d'Arès 26/15).
Je ne crois pas, pas du tout, que ce blog produise peu de choses. Je suis absolument certain que beaucoup le lisent et que vos idées passent, progressivement, dans le monde. J’ai eu plus d’une fois l’impression, après certaines de vos parutions dans le blog, de réentendre ensuite la même teneur de propos dans les médias ou le monde politique. Comme si l’on se servait de votre discours pour alimenter le sien propre — Les rois) épie(nt) ta langue, (ils se disent:) «Mikal, sa langue (ferait) sur la tête le diadème (Rév d'Arès xix/14)).
En ce qui me concerne, je l’ai déjà dit, et je ne suis sûrement pas le seul, ce blog m’a permis, et c’est inappréciable, d’avancer en Pèlerin d’Arès au fil de chaque événement en comparant ma propre réaction et la vôtre et en faisant mienne vos réflexions. C’est-à-dire avec le rythme de la vie.
Après, peut-être qu’un enseignement moins volatile, type Pèlerin d’Arès annuel, serait un autre biais, je trouve que ce type d’article de fond, que l’on lit et relit, nous manque. Mais vous devez vous dire : les gens ne lisent plus de gros livres. Ce qui n’est pas nécessairement vrai — enfin, pas pour tout le monde —. Et puis, il y a les générations futures. Que ce soit votre blog ou vos autres écrits : ce sont des écrits, que l’on pourra lire, relire, adopter pendant des siècles, comme l’on lit encore aujourd’hui des écrits d’il y a 2.000 ans. Je relis régulièrement d’anciennes entrées de votre blog, et cette lecture a posteriori n’est pas la même que celle effectué à chaud.
Il ne faut enfin pas oublier que ce blog a été un ferment d’unité et de circulation d’informations entre les assemblées depuis des années. Nous n’avons – malheureusement – pas d’organe commun d’information. J’ai souvent regretté la disparition autrefois de "Frère de l’aube", et rien ne l’a remplacé, malgré ses imperfections.
Peut-être le blog, du fait de son caractère plus immédiat, serait-il plus adapté à des écrits en lien avec l’actualité, pour un regard proprement arésien, là où de nouveaux Pèlerins d’Arès annuels ou autres seraient des développements de fond. Sans parler d’une nouvelle édition de la Parole. Vous dites avoir tout dit. Oui, mais il reste sûrement encore d’autres manières de le dire. Puisque le monde n’a jamais fini de changer.
Denis H. du Maine et Loire

Réponse :
Voilà un commentaire qui expose en quelques lignes les points sur lesquels je réfléchis actuellement. Merci pour lui, mon frère Denis.
Comme désespéré de ne pas être aussi bon que j'aurais voulu être, j'ai pendant des années pour ainsi dire reproché au Père d'avoir porté son Choix sur un type aussi peu fait que moi pour la tâche écrasante de prophète. J'ai passé ce stade ; je tends maintenant à penser que le Père a tiré mon nom au hasard depuis un grand chapeau en se disant : "Celui-là ou un autre, qu'importe ! Ils sont tous pécheurs et mauvais, de toute façon." Et il a insufflé dans ma tête et dans mon cœur le charisme qu'il me fallait pour que je ne sois pas trop mauvais quand même. "Pas trop mauvais quand même" ne signifie pas "Pas mauvais du tout".
Le prophète doit résoudre plusieurs problèmes. Le principal est sans doute de devoir expliquer l'inexplicable, je veux dire l'inexplicable par des mots sonores ou écrits. Dans mon blog je fais de mon mieux dans ce sens, mais quand le lendemain ou plus tard je retrouve sur ma page Facebook ce que j'ai écrit dans mon blog, affiché là par des frères ou des sœurs aimants, j'ai comme honte, je pense : "Ce langage ampoulé fait de moi un pédant." et les vers de Boileau me sautent à la tête et me torturent : "Un pédant, enivré de sa vaine science, tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance, et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot, dans sa tête entassée, n'a souvent fait qu'un sot." Alors, dans ces moments je crie : "Gast ! (juron breton de mon temps très commun dans la Marine), c'est seulement le silence, pas les mots, qui peut dire la Vérité."  Et le soir quand, côte à côte au lit, nous nous disons bonne nuit, mon épouse et moi, je sens dans la pression de sa main son amour silencieux mais si fort ! Tellement plus fort que les mots et je suis transporté... Mais comment faire pour que passe chez mes frères et sœurs une pareille émotion ? Car le silence est le royaume de l'émotion, puisqu'il faut bien vivre, même en silence. La musique aussi est le royaume de l'émotion, non ?
Oh, puisque vous êtes musicien, frère Denis, ce n'est pas à vous que je vais apprendre qu'il y a deux musiques, comme disait Roland Barthes : La musique qu'on joue et la musique qu'on écoute. Mais je ne suis ni l'une ni l'autre, quoiqu'ayant quand même quelque chose qui ondule sur ma langue ou dans mon oreille quand j'écris pour tenter de faire comprendre l'Incompréhensible. C'est quelque chose que je sens, qui ondule en moi ; ce n'est pas quelque chose que je peux faire entendre aux autres. Il n'y a pas longtemps que j'ai compris pourquoi Bouddha ne parlait pas de Dieu. C'est parce que le langage humain ne peut rien dire de Dieu ; Il est au-delà des mots. Rien, que ce soit en pali, en français ou en papou, ne peut dire à propos de Dieu quelque chose qui approche la Vérité. Mais il y avait dans les sutras de Bouddha quelque chose de liquide, de musical. Oh ! je ne me comprare pas à Bouddha ; je dis seulement que, de toute façon, il n'y a rien là que je puisse faire passer par le blog. Comment me sentirais-je suffisant face à de pareilles difficultés ?

24mar21 227C56 
Cher Mikal,
Mon papa Didier, moi et mon fils Alan on adore le miel. [Nous sommes] des vrais ours ! L’autre jour au marché, devant l’étalage du producteur, j’étais saisis par la beauté d’une telle diversité qui me faisait penser à votre entrée "la pénitence dispersera les masses" (blog n°166 de uillet 2015). A contrario, vous citez Jacques Attali pensant inévitable un gouvernement mondial, et qui bien que brillant "ne voit pas l'humanité comme elle est. N’a-t-il pas appris, Attali, que rien que la figue a neuf cent espèces et que chaque espèce de figue a sa mouche spécifique ?"
Nuances de couleurs, reflets de roches (Rév d’Arès 27/6), comme le camaïeu du granit qui entoure la maison de la sainte parole où elle semble y flotter (commentaire 210C89), tout cela est pour moi… poésie.
Dans le froid du matin, la vendeuse sympathique me dit : "Essayer celui-ci, le pissenlit ! Attention, il sent fort mais il très bon, on dirait le soleil mis dans un pot" (le 3eme à droite sur notre étagère à miel). Des mots simples mais cette poésie du quotidien avait quelque chose de beau comme le langage du Livre… Une poésie d’homme des cavernes ?
Ce soir, je lis votre réponse (blog 227C49) avec gravité. Vous dites être "ébaubi" (= ébahi, j’ai cherché le sens de ce mot que je ne connaissais pas) devant "la masse d'enseignement que" vous avez "donné" et "le résultat plus maigre que cet enseignement a eu sur la pensée missionnaire ». Moi, votre blog, j’y vois des magnifiques miels variés, il y a la une source de guérisons pour les hommes (Coran, sourate 16 "les abeilles" verset 69) et un fertilisant pour ma tête vide (Rév d’Arès 23/5 ).
Prophète, je vous le dis du fond de mon cœur et de mon âme (si j’en est une), vous ne pouvez pas savoir combien ce blog à mâché la poussière (Rév d’Arès xii/4-5) de ce monde pour me tirer en haut vers l’enseigne (xvi/14). Je ne pense pas être le seul à penser cela parmi les frères du blog de Léonidas (blog entrée 203). Je pense aussi à ceux plus isolés qui s’en nourrissent de manière moins visible mais néanmoins vitale. J’ai toujours transmis autant que possible dans l’assemblée aux frères qui vous lisent moins et au monde ce périodique de l’âme qui est tout de même celui du juste prophète (xxxvii/2). Par exemple, l’autre jour je relisait votre éloge de Giono (blog 226C36) à ma cousine qui est littéraire ainsi qu’une collègue prof de Français agrégée, des sœurs à qui je parlerai tôt ou tard du message de fond de La Révélation d’Arès. Elles m’ont dit : "C’est très fort ce qu’écrit cet homme," car  elles savent probablement déjà au fond d’elle que le messager est véridique (4/11). Peut-être plus que vous l’imaginez, ce blog permet de faire des ponts avec le monde que nous devons moissonner, les missionnaires peuvent en témoigner.  
L’autre jour, je suis allé voir mon frère et ami Vincent O. qui habite sur le bassin d’Arcachon. On discute et réfléchit depuis quelque temps sur comment travailler sur l’édition de ce blog avec les entrées et des morceaux choisis de vos réponses qui pour certaines sont tout aussi importantes.
Pour finir, sur cette photo de l’étagère miel de notre cuisine, il y a un oiseau en origami que Caroline mon épouse à accroché. J’y vois tout l’inverse de la religion, "d’une stagnation dogmatique", j'y vois bien l’oiseau (qui s’envole) de ta gorge (Rév d’Arès xxviii/19). Celui qui m’aidera a faire de moi dans la forêt un autre arbre à la pointe verte (xvi/13) (réponse au vœux 2021 du comité parisien : 226C48) et ceux notamment grâce à votre blog …
Je vous aime.
Hallelujah !
Abel B. de Bretagne-Ouest
Miels de Bretagne

Réponse :
Il est très beau ce commentaire, mon frère Abel, et je vous en dis merci du fond de mon cœur.
Vous dites : "Moi, votre blog, j’y vois des magnifiques miels variés, il y a la une source de guérisons pour les hommes (Coran, sourate 16 "les abeilles" verset 69) et un fertilisant pour ma tête vide (Rév d’Arès 23/5 ). Prophète, je vous le dis du fond de mon cœur et de mon âme (si j’en est une), vous ne pouvez pas savoir combien ce blog à mâché la poussière (Rév d’Arès xii/4-5) de ce monde pour me tirer en haut vers l’enseigne (xvi/14)." En vous lisant je suis très ému. Comment voulez-vous que je ne sois pas hésitant, irrésolu, en balance, tandis que je pèse l'utilité et l'inutilité de poursuivre ce blog ?
Vous me faites part des propos élogieux de votre "cousine qui est littéraire" et de votre "collègue prof de français" à propos de ma réponse 226C36 où il est question de Jean Giono. Mais il n'est en effet question que de Jean Giono... Pas de la Vie, pas de la foi, pas de la pénitence, et je suis comme désolé de n'avoir parlé que de Giono au lieu de parler de la Parole d'Arès. C'était une digression et je n'en suis pas fier. Vous allez me dire que La Révélationd'Arès et son Enseignement ne sont pas toujours formulés comme tels dans mes entrées et mes réponses, mais qu'ils sont toujours présent dans le contexte.  Vous allez aussi me dire que le Vrai ne passe pas toujours par le langage spirituel, qu'il passe aussi parfois par des propos apparemment déspiritualisés. C'est vrai. Je ne dis pas que mon blog n'est pas toujours axé sur une intériorisation de la Parole ; il l'est. Mais justement j'ai maintenant beaucoup dit et j'ai peur de commencer à faire de la littérature.
En tout cas, ce que vous me dites ici est plutôt un encouragement à poursuivre. Vous allumez une balise lumineuse sur la piste d'atterrissage de mes pensées très flottantes actuellement.
Merci pour tous ces miels au garde-à-vous !

25mar21 227C57
Merci, frère Michel, d’avoir si vite remis en route ce blog. Quelle joie pour moi de le découvrir.
Et puis, les noms des premiers commentateurs [après l'interruption accidentelle], quelle miraculeuse surprise pour moi : Algia, Claude M., Antoine B. et moi-même.
Il se trouve qu’Algia est de loin la femme avec laquelle j’ai le plus pratiqué la mission de rue, et qu’elle m’a constamment encouragé dans ma participation à votre blog.
Il se trouve que Claude M., Antoine B — et Eric D., en retrait pour l’instant — sont depuis quelque temps mes correspondants privilégiés, des frères avec qui je partage à la fois la fidélité d’un engagement profond envers le message d’Arès, et  une personnalité forte pouvant ou ayant pu nous mettre en décalage avec certains de vos propos. Autrement dit, je l’ai découvert récemment, nous partageons  une certaine  "autonomie prophétique" nous  amenant à claironner sans toujours assez de pondération tel ou tel aspect de l’Océan Révélation d’Arès que nous désirerions voir davantage souligné.
Pour Claude M., c’est, je crois, la protestation contre le Roi noir. Pour Antoine B., c’est l’importance extrême des deux messages apparus après Jésus, à savoir le Coran et La Révélation d’Arès, et la force nouvelle de leur "langage", de leurs mots.
Mais pour moi ? Dans un courrier privé, fin 2019, je vous disais mon admiration pour Socrate, dont vous sentiez l’intérêt : moi, faible lumignon (Rév d'Arès 32/5), que puis-je savoir ? Que puis-je comprendre ? À cette question, les philosophes sceptiques répondent "rien", mais on a besoin de lumière pour avancer. Les dogmatiques répondent qu'eux possèdent la vérité, mais leurs divergences les disqualifient. Dans ce dilemme, je me situe entre deux,  en "probabiliste" tâtonnant vers le plus probable.
Ce fut la voie de Montaigne, celle aussi de Kant, vous le disiez en  réponse à 227C31. Lucide devant l’incapacité de la "raison pure théorique" à parler de ce qui nous dépasse, il recourt à la "raison pure pratique". Celle-ci invite, devant les limites de la raison scientifique, à en faire son deuil au profit du beau pari de la foi : foi dans notre appel intime à la pratique du Bien… avec un heureux effet : vu qu’il il est juste de voir le Bien récompensé, la "raison pratique" rend probable l’existence de Dieu et d’une vie heureuse après la mort, et, si j’ai bien compris, la pratique du bien tend à élever ce pari au niveau d’une conviction intime fortifiant la foi, ce qui, de fait s’observe assez souvent.
Mon "probabilisme" guide mon engagement pratique  au service de la mission arésienne et guide aussi  mes lèvres au Pèlerinage pour témoigner que "la Bible, le Coran et La Révélation d’Arès viennent de Dieu", tout en laissant plus ou moins  ouvertes les questions annexes : Quels sont dans la Bible et le Coran les textes ajoutés par les hommes ? Qu’est-ce qu’un prophète ? Dans quelle mesure sa parole personnelle est-elle crédible ? Dans quelle mesure les mots ont-ils un sens rigoureux ou un sens approximatif ou parabolique ? À prendre au premier degré ou au second degré ? Que faire, question fréquente d’Antoine, des contradictions apparentes entre votre enseignement et la Révélation ? Ainsi, en lisant, vous semblez zapper les mots accomplir le petit reste, en vous imaginant mort "avant d’avoir vu le petit reste" au lieu d'avoir vu le petit reste accomplir la Parole (Rév d'Arès 24/1). Sur mon probabilisme à la Socrate je m’en tiens là pour l’instant, précisant seulement que mon ascension tâtonnante vers le Vrai s’appuie sur la cohérence intime entre les trois repères que sont la Parole, le souvenir (1 /10) laissé en moi par mon Créateur, et quelques pépites de la philosophie.
Ces trois repères se retrouvent dans le second aspect de mon autonomie prophétique, ma relation à la "providence", thème que vous abordez dans votre réponse à mon commentaire 227C45. Pour définir cette relation, rappelant Leibnitz, j’ai récemment trouvé une formule choc : se  situer en héros (Rév d'Arès xxxv/4-12) de "l’abandon", au sens donné à ce mot  dans l’abandon au Père (9/2) pratiqué par Marie.
La source en moi de cet abandon, c’est bien cette cohérence entre le souvenir (Rév d'Arès 1/10) intuitif  que je garde de mon Créateur incluant le sentiment profond d’être aimé par l’Invisible qui me tient la main (xL/16), la Parole, notamment celle d’Arès complétée par votre enseignement, et la philosophie spiritualiste de Leibnitz, Spinoza et d’autres.
De fait, je me réfère à Adam (Rév d'Arès 2/5), mais aussi à l’une de vos phrases :  Avant la chute, disiez-vous, Adam était "tout occupé à être heureux", ce  à quoi renvoie l’invitation de Spinoza à vivre dans la "joie" en contemplant  ce Dieu Tout dont nous sommes partie prenante.
J’avoue que me sentir "tout occupé à être heureux", dans la joie sereine, c’est de plus en plus fréquent chez  moi, ce qui de fait multiplie (mes) yeux tout autour de la tête (Rév d'Arès 36/2) et m’aide à "spiritualiser chacun de mes gestes", selon le conseil que je vous ai entendu donner.  Cette sensibilité spirituelle, il ne me semble guère la retrouver sur votre blog, sinon parfois chez quelques femmes et fugitivement chez vous depuis quelques années. Suivant actuellement une psychothérapie, j’ai demandé à ma psy si mon ressenti était exceptionnel, et elle m’a répondu que cette sérénité mûrissait assez souvent au soir de la vie. Même mon épouse, agnostique et assez pessimiste, a reconnu qu’il lui arrivait de se sentir "tout occupée à être heureuse". Le choix d’Adam, qui a  choisi et voulu (2/1-5), a certes détruit bien des choses, mais sans éteindre  toutes les beautés de l’Éden, ni interdire de se laisser aimer, et, comme Élie ou Marie, réchauffer par l’éclat de la Gloire (2/2, 28/27) en s’abandonnant.
Je ne dis pas qu’il faille renoncer à changer le monde, mais simplement que cette (notre) action pour un monde changé, on peut la vivre soit en Adam comme le fier résultat d’un choix et d’un vouloir personnel dont nous défendrions mordicus la propriété, soit comme action en nous d’une Vie qui nous dépasse et qui s’impose à notre conscience par la foule de nos impressions, perceptions, idées, désirs et suggestions intimes. Tout est de Dieu, dit le Coran (IV/78-79), tout bien qui t’atteint est de Dieu, tout mal qui t’atteint est de toi-même. Cette merveilleuse capacité à sentir et recevoir des idées ou impressions, elle est de Dieu, et tu ne saurais, toi, homme, créer un atome de vie, de désir, de  conscience.
Chez l’étoile, la plante ou l’animal, l’élan de la Vie fait l’impasse sur le vouloir et, comme vous  le montrez dans "La Pommeraie", sans parler du chapitre VI de La Révélation d'Arès, le monde d’avant Adam révèle une harmonie incroyable. Alors pourquoi y mettre le grain de sel de son vouloir ? Peu à peu, j’ai fait le choix de ne plus "vouloir", mais seulement "désirer", et puis Inch’Allah.
Ainsi, quand je peux, je contemple en moi-même tout ce qui me vient à l’esprit, et j’y discerne la "providence" ou plutôt les Merveilles (Rév d'Arès 33/8)  de la Création.
J’ai envie de passer à table ? L’appétit, quelle merveille au sein de cet "élan vital" commun à toute l’animalité dont je fais partie, tout comme la beauté commune aux femmes (Rév d'Arès 26/9) et au lys des champs (Matthieu 6/28-29).
J’ai envie de parler à mon semblable ? Quelle merveille donnée pour l’ascension spirituelle ! Et quand je peux raisonnablement choisir entre désir animal et désir spirituel concomitants, bien sûr la merveille de la voix intérieure me conduit à privilégier mon désir spirituel… Le malheur du matérialiste, c’est de ne pas accorder d’importance aux voix intérieures du spirituel, de les "refouler" comme on dit en psychanalyse et comme le suggère aujourd’hui Abdennour Bidar. Ça ne veut pas dire qu’entre désirs en conflit le choix du bien soit toujours évident : voir chez Hugo l’épisode de la  "tempête sous un crâne". Mais quand j’hésite sur ce que je dois faire, je me dis : "François, pauvre frère humain , tu es dans le temps  (Rév d'Arès 12/6), mais pourquoi te faire du souci ? Mets-toi hors du temps comme ton Créateur (12/6), abandonne-toi à l’inspiration, cette nourriture intime qu’il te donne au moment voulu, et après coup tu verras qu’il t’a guidé au mieux." De fait, quand le soir ou la nuit, dans les ténèbres où circulent les démons comme les loups (12/5), je me sens des problèmes insolubles, le matin la Lumière en dissipe le froid brouillard, et quand mes désirs sont contrariés, je découvre après coup que le Père céleste voyait plus clair que moi. Mon grand-père me disait avoir observé ça toute sa vie.
Voilà ce que je mets personnellement derrière le mot "providence", en héros de l‘abandon, ayant mesuré, comme le fils prodigue (Luc 15/11-32), la vanité du "vouloir" trop humain. Comme vous dites, ça ne concerne pas la Providence avec un grand P. Mais les flammèches du p minuscule, quelle sera leur contribution à ce monde nouveau où un jour disparaîtra le hasard ? La flammèche de Job souffrant mais non révolté n’en a-t-elle pas inspiré d’autres, dont moi-même, à voir dans le mal-être des démangeaisons parfois insoutenables une simple épreuve pour tailler mes sarments de pécheur (Rév d'Arès 30/7) ? Une épreuve où me console la Main qui tient la main (xL/16) pour que l’Eau reste dans l’œil. Par la bouche de Muhamad (xiii/18), cette Main me redit la leçon de Job : elle m’éprouve par l’alternance entre instants de plénitude et instants déprime où l’homme dit : "Mon Seigneur m’ dédaigné". Mais non ! Demandez l’aide de la patience et de la prière. C’est vraiment pénible, sauf pour les humbles, car ils savent qu’ils rencontreront leur Seigneur et qu’ils retourneront à Lui (Coran II/45 et II/153).
Pour moi, donc, la providence, c’est bien, comme vous le dites le "Pouvoir" divin "de favoriser certaines situations" ou, dirais-je, "heureuses coïncidences" pour ceux qui y croient et s’abandonnent, comme l’arbre s’abandonne  à l’Élan de  la Vie l’attirant vers le Haut, le Soleil.
Peu importent pour moi les suites de cette confession. L’inspiration m’en est venue, et je m’abandonne à ce désir dont la source dépasse le visible.
Bien fraternellement
François D. d'Île de France

Réponse :
Pouvez-vous, frère François, dire à votre "épouse agnostique et assez pessimiste" que si l'on prend le mot "agnostique" dans le sens de "sceptique", je la comprends très bien, parce que si un autre que moi avait été témoin du Surnaturel d'Arès et qu'on m'avait rapporté son témoignage, je ne l'aurais tout bonnement pas cru. Par contre, pessimiste je ne suis pas vraiment, parce que j'ai toujours pensé que l'humain, même s'il tend pour l'heure au médiocre et au mal, reste capable de tendre au bien. J'avais déjà, quand j'étais athée mais communiste, l'espoir que l'humanité deviendrait un jour bonne et juste.
J'affiche votre long commentaire, mon frère, dans le respect de votre pragmatisme — que vous appelez probabilisme — comme de votre métaphysique, et dans l'amour de votre juvénilité. Oui, il y a en vous une remarquable jeunesse. Je ne peux pas, "quand j’hésite sur ce que je dois faire" me dire : "Michel, pauvre frère humain , tu es dans le temps  (Rév d'Arès 12/6), mais pourquoi te faire du souci ? Mets-toi hors du temps comme ton Créateur (12/6), abandonne-toi à l’inspiration, cette nourriture intime qu’il te donne au moment voulu, et après coup tu verras qu’il t’a guidé au mieux." Je ne peux ni me mettre hors du temps, ni ne pas me faire de souci ; je ne peux pas m'abandonner à l'inspiration au sens que vous donnez à ce mot, car d'inpiration, si j'en ai, elle n'est que la mienne, elle ne vient pas d'ailleurs, et surtout je ne me sens pas "guidé". Le Père m'a adressé son Messager, puis est venu Lui-même me parler, et ensuite... pratiquement plus rien, surtout plus rien dans les moments où je voudrais tant être "guidé". Au contraire, le Père me dit: Guide et exhorte à l'ascension ! (Rév d'Arès 38/5) et : Ta parole est Ma Parole. Justice de juste (xxxi/10), et débrouille-toi, mon bonhomme ! Je vous envie de vous sentir serein sous l'aile de la Vie.
Je paraphrase parfois dans ma petite tête ces mots de "La Guerre du Péloponèse" (Thucydide) : "La force de la cité n'est ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens," en me disant : "La force de la mission ne réside ni dans son discours, ni dans ses tactiques, mais dans le caractère de mes frères et sœurs." Je suis heureux d'avoir des frères et sœurs de caractère et vous en êtes, frère François. Je ne perds pas mon temps à interroger sans relâche ce à quoi croient mes frères, pourvu qu'ils soient pénitents et moissonneurs de caractère, c.-à-d. des êtres qui se donnent au Bien universel. Il y a longtemps que j'ai compris que si toute religion se caractérise par sa dogmatique et son rituel qui formeraient les deux bords de la route qui, selon elle, mène au salut, nous Pèlerins d'Arès nous caractériserons par notre humanité, au sens de notre ontologie profonde. L'ontologie est l'interrogation sans fin sur la signification de l'être.
"Qu'est l'être ?" C'est la question que pose La Révélation d'Arès, mais à laquelle elle ne répond pas, parce que c'est impossible, vu l'extrême diversité de l'être et tout spécialement de l'humain. Je crois que chaque lecteur réfléchi (il y en a si peu, pour l'heure) de La Révélation d'Arès a compris, à tout le moins senti, qu'elle lui parle à lui personnellement. Chacun est un (Rév d'Arès xxiv/1) et les inombrables uns ensemble forment l'Un. Sorte de gageure qu'il nous faut résoudre. L'être est, à mes yeux, la question inaugurale de la Parole d'Arès, la première en importance. Elle était déjà celle des plus anciens penseurs connus de la Grèce antique comme Parménide ou Platon. Elle est la Mer de la métaphysique. Au XVIIème siècle, ontologie avait le sens de "philosophie de l'être", mais aussi de "science première". Et ça continue et le Père compte sur nous pour sortir de ce dilemme sans fin. Nous sommes dans notre infinie diversité des êtres générés par l'Être : la Vie. Nos vies ont germé de la Vie en tant qu'Être ; nous sommes en sommes des découpages incommensurables et indescriptibles de l'Être. On voit ou devine cela très bien dans la crise pandémique que nous traversons, on le voit dans l'affreuse médiocrité des dirigeants qui pondent des lois liberticides pour des citoyens qu'ils jugent irresponsables vient de ce qu'ils sont incapables, comme la religion, de voir l'humanité autrement que comme une masse homogène, alors qu'elle tout autre chose : l'hétérogènéité par excellence.
Notre fraternité est tout le contraire de la "fraternité" république gravée sur les édifices publics. Nous sommes la fraternité des divergences infinies comme la fraternité des astres.

25mar21 227C58
Merci pour cet immense travail, cher frère Michel.
Votre blog est pour moi, cette part de ciel bleu qui nous réconforte, nous fait grandir et réchauffe nos cœurs le soir en rentrant dans nos chaumière après une journée passé dans les méandres de ce monde difficile.
Encore merci !
Alain J. du Rhône

Réponse :
Voilà un merci simple, qui m'émeut. Vous avez pour lui toute ma gratitude, frère Alain. Je me dis : Si ce blog est le "ciel bleu" descendu sur terre, alors pourquoi hésiter à le poursuivre ? Pourtant, j'hésite encore, et je me dis que si j'hésite, c'est que je ne suis pas un bon frère.
J'ai, pour hésiter, beaucoup plus de raisons que je n'avoue de raisons dans ce blog... Par exemple, je me sens plus comme un ouvreur d'huîtres que comme un prophète. Chaque fois que j'aborde un sujet j'ai le sentiment d'ouvrir une huître qui s'avère, quand le couvercle saute, toujours différente des autres, alors qu'un prophète devrait, semble-t-il, n'être que l'homme d'une seule et unique expression du Vrai. En réalité, me dis-je quand même de temps en temps, ce n'est qu'une impression, car, un biologiste me le démontrerait, une huître est une huître, point final. L'huître préexiste toujours à elle-même, si je peux dire, comme le Vrai préexiste toujours à lui-même, quelle que soit la façon dont on l'aborde.
Cassandre (Κασσάνδρα en grec, Kassandra, que je trouve plus beau) était un personnage de la Grèce antique qui avait reçu d'Apollon — le dieu-soleil, ouaouh ! — le don de dire l'avenir, mais, comme la coquette s'était refusée à lui, il décida que ses prédictions ne seraient jamais crues, même de sa famille. Vous qui êtes un missionnaire assidu à Lyon êtes aussi une Cassandre, c'est-à-dire un homme de Dieu qui dit vrai mais qui n'est jamais (ou preque jamais) cru, en tout cas presque jamais assez cru pour être suivi. C'est pénible, je l'avoue, mais dans cette génération, c'est notre sort. Pourtant, nous ne parlons pas pour rien. Ce que nous disons laisse ds traces et c'est la même chose pour mon blog. Notre frère Denis H. (227C55) dit : "J’ai eu plus d’une fois l’impression, après certaines de vos parutions dans le blog, de réentendre ensuite la même teneur de propos dans les médias ou le monde politique. Comme si l’on se servait de votre discours pour alimenter le sien propre — Les rois) épie(nt) ta langue, (ils se disent:) «Mikal, sa langue (ferait) sur la tête le diadème (Rév d'Arès xix/14))." Même chose pour moi. Je lisais l'autre nuit, quand la ville dort et qu'aucune pensée parasite ne traverse mon espace et ne le fausse, un livre de Jean-François Jullien : "De la vraie vie" et j'y trouvai des passages qui me paraissent comme la copie de pensées que j'avais tracées sur mon blog ou ailleurs. Indiscutablement, nous commençons à laisser des traces de plus en plus profondes. On ne nous croit pas assez pour nous suivre, mais on ne repousse pas notre pensée... Tant mieux après tout. N'étant que le héraut du Père, l'estafette avec sa sacoche et dedans les petits papiers du Créateur, je ne peux que me réjouir qu'ils soient lus. Nous aimerions bien quand même que les copieurs rejoignent notre petit reste... Bah ! Ça viendra.

25mar21 227C59
Nabi,
Je vous cite, 227C49 :
"Nous devons être les promoteurs d'une ontologie du mouvement, du changement continuel en Bien, de la création ininterrompue. Nous sommes des co-créateurs. Nous devons poser la question de l'être en devenir constant comme question spirituelle fondamentale".
Quelle poésie existencielle ! Quelle tension formidable ! Alléluia !
Concernant votre blog, source abondante de Vie pour moi, quelle que soit votre décision, encore merci pour ces mots qui touchent mon âme.
Balthazar E. en Aquitaine

Réponse :
Votre commentaire me touche beaucoup. Merci pour lui, mon cher frère Balthazar.

25mar21 227C60
Cher Mikal, actuellement à  Lorient, chez sœur Algia et frère Jacques loin du confinement Parisien, je vous dédie ce dessin, suite à vos réponses 227C49, 227C50 concernant votre éventuel arrêt du blog, une source intarissable de Lumière pour toutes les familles de pensées
Ce dessin inspiré de la Parole et d'une promenade ensoleillée, d'un beau ciel bleu dans le port de Lorient ce matin avec Jacques. J'observais les mouettes, les goélands au jolis vol et piaillement selon la loi de leurs espèces. La Loi Qui sera (Rév d'Arès 28/7-8), celle de notre espèce, c'est d'être image et ressemblance créatrice (Genèse 1/26). L'humanité vire et piaille inutilement comme les oiseaux et pourtant, elle mange dans la Main de Dieu sans savoir.
Je vous embrasse ainsi que sœur Christiane et je vous aime.
Didier Br. d'Île de France
La foule des hommes Didier Br.)

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour cette belle image de votre conception.
Je vous souhaite un heureux séjour en Bretagne, loin du confinement imposé aux Parisiens.

25mar21 227C61
Très aimé prophète,
Je ne pense pas que la responsabilité du peu de visibilité de La Révélation d’Arès tienne seulement au fait que vous n’ayez "pas inspiré à vos frères et sœurs la bonne façon de faire", ou au fait que vous vous êtes "trop affairé au Fond, voire même au Fond des Fond (Rév d'Arès xxxiv/6), mais pas assez à l'action en surface."
Votre grande humilité, votre honnêteté, votre forte pénitence qui vous font sans cesse plonger au plus profond de vous-même pour, sans condescendance, vous remettre en question, est là, une fois de plus, un enseignement vivant, transparent et inspirant pour tous ceux et celles qui ont soif de Vrai, de Lumière et d’intelligence.
Je crois que si votre blog ruisselant de Vie et d’amour n’a pas suffisamment imprégné et inspiré vos sœurs et frères, c’est surtout parce que beaucoup trop d’entre nous n’ont pas encore vraiment lâché pantoufles, culture, éducation, rêves, habitudes, confort, idées personnelles, etc. pour ne faire qu’un avec votre bonne pensée (Rév d'Arès xxxvii/9).
Vous parlez d’un "décalage entre la vie intérieure de chacun et votre propre vie" (227C52), je pense que nous avons une grande responsabilité dans ce décalage !  Vous dites que vous ne nous avez pas suffisamment guidés dans l’action. Cher prophète, votre blog regorge de conseils, d’avis, de pistes de réflexion, pour la moisson, d’analyses de notre société et de ses mœurs, de connaissances des hommes, de la psychologie des profondeurs pour nous aider à nous adresser au commun, au monde. Bien trop souvent nous préférons suivre nos propres idées que d’avoir la sagesse et l’humilité de solliciter vos conseils, vous écrivez : "J'attendais donc qu'on me demandât conseil, ce que quasiment personne ne me demandait et les rares qui me le demandaient n'écoutaient pas ce que je leur disais"(145C13). Vous dites que vous avez beaucoup dit et que vous avez peur de "commencer à faire de la littérature." Pour ceux et celles qui vous lisent avec le cœur et l’âme, vos mots, vos paroles sont vivants, fécondants, désaltérants, intarissablement hydratants !  Rien à voir avec la littérature !
Vous écrivez : "Je dis seulement que, de toute façon, il n'y a rien là que je puisse faire passer par le blog." Je pleure en lisant ces mots, bien aimé prophète, parce que ce n’est pas ainsi que je vis votre blog.
Vous donnez la Vie ! Je ne vous lis pas, je vous bois. Toutes vos entrées m’ont façonnée, guidée, écorchée parfois, revitalisée toujours. Ne suis-je pas déjà une autre Annie ? Je veux devenir encore et encore une autre Annie, plus aimante, plus vivante, plus offerte à la Vie. Je le veux et je le peux sous votre plume qui m’emporte vers le Ciel et vers le cœur des hommes.
"Comment me sentirais-je suffisant face à de pareilles difficultés ?" (227c55). C’est à nous, vos sœurs et frères, de réduire ce tragique décalage, de mettre sans détours nos pas dans vos pas de prophète.
Annie L.-J. de Paris, Île de France

Réponse :
S'il est un commentaire qui m'émeut particulièrement, c'est bien celui-ci. Merci, ma sœur Annie, merci du fond du cœur. Dans la tradition religieuse le prophète, l'homme d'une mission particulière, est nommé par le Père. On peut penser qu'il en est de même à propos de moi, Michel Potay. Je ne le crois pas ; la tradition se trompe.
Je crois que j'ai été tiré au hasard parmi la masse humaine, dont les membres, les humains, sont tous différents, mais ont un point commun : Ils sont tous pécheurs et par la même chacun d'eux, quel qu'il soit, a la capacité d'être prophète du Bien. C'est pourquoi Friedrich Hölderlin, qui avait compris cette apparente contradiction, grand poète — les surréalistes, apparus cent ans après lui,  l'appelleraient le poète fou — mais ami de Georg Hegel, philosophe, écrivit : "Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve." Chacun de nous est un péril pour les autres et par là même chacun de nous porte en lui le salut de tous les autres. Cela annule l'idée toute humaine de clergé censé gouverner les âmes.
Voilà bien pourquoi le Père a raison de dire dire que tous mes frères et sœurs sont les oisillons du faucon (Rév d'Arès xLv/14), tous mes frères et sœurs sont prophètes ou promesses de prophètes. Abraham, Moïse, Élie, Isaïe, Jésus, Muhammad et d'autres ont été pris au hasard dans le monde. Votre époux Bernard, qui est maintenant président de la mission parisienne, est de même par hasard président d'une pépinière de prophètes. C'est un moi démuni de tous moyens qui, à tout moment, peut être appelé à la mission de transmission de l'Appel. Le nom que chacun de nous porte habituellement n'est qu'un masque ; en fait tout homme est Dieu existentiellement sans le savoir : Dieu dit : "Faisons l'homme à notre image et notre ressemblance" (Genèse 1/26)... Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu, mâle et femelle Il les créa (Genèse 1/27). Søren Kierkegard, qui avait aussi compris cette manière d'identité entre le Créateur et la créature évoque quelque part, je ne sais plus dans quel ouvrage, l'insondable, illimitable distance qui le sépare du Nom (Rév d'Arès xv/5, xviii/2-4) que la transcendance l'empêche de porter, transcendance qu'il ne dépassera qu'existentialistement.
Ici on plonge dans les abîmes de la métaphysique, mais nous sommes tous, humains, des plongeurs de l'abîme potentiels, même si très peu parmi nous font ce plongeon, parce que très peu font la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Vous êtes, Annie, et Bernard est, de ces plongeurs potentiels et je compte sur vous pour que vous deveniez de bons moniteurs de plongée pour tous nos frères et sœurs. Il n'y a pas de chef parmi nous (16/1), parce que nous sommes tous égaux dans ce destin de transcendance.

25mar21 227C62
Bien aimé nabi Mikal,
Votre enseignement a sans aucun doute un impact plus important qu'on ne l'imagine. C'est pourquoi, la voix de fer [Rév d'Arès iii/3, vi/6, x/1,etc.], par tous moyens d'expression, est importante, car le Père accompagne les pas de ceux qui mettent leur pas dans Ses Pas [2/12]. Il nous aide à partir de là où on agit et/ou de là où notre pied est resté englué, que la figue qui se fend sous le soleil [viii/4] de la Puissance, de la Lumière et de la Sainteté [12/4] éclaire magnifiquement pour nous déculturer et destructurer nos habitudes afin de renaître neuf [1/1] ; cela prend du temps !
"Il n'y a rien de compris qu'accompli" avez-vous dit. Pardonnez notre lenteur à nous mettre à l'ouvrage, à rallumer nos faibles lumignons [Rév d'Arès 32/5] pour nous mettre à la conquête du monde qui sera, le Bonheur que l'on veut voir venir. Vous n'avez pas fait d'erreur en laissant les oisons du faucon sans chef, il faut juste le temps de trouver assurance dans les phases de la déculturation.
Le miel est essentiel aux abeilles, à nous, vos frères à bras et à cinelle dont vous faites ainsi la race de frères forts par nos changements de vie grâce à la la pénitence bien comprise (or nous sommes mille reflets de roches) ; il est logique que vous abordiez les concepts de la vie spirituelle par mille angles du diamant dont vous polissez par votre charisme les contours.
Merci du fond du cœur, bien aimé frère Michel, pour tout votre blog, tous vos écrits, toutes vos pensées spirituelles par tous les canaux de diffusion et par les voies silencieuses du cœur ! Merci pour tous ce que vous inspirez, tous ce que vous proposez, suggérez.
Que notre œil s'ouvre et que nos oreilles entendent, qu'un florilège de frère tiennent l'arc, la pelle et la faux.
C'est à nous de vouloir comprendre, comme les petits enfants, comment suivre la voie que vous nous indiquez, de lever courage et foi opiniâtre pour vous faire cent voix de fer, pour oser avec vous monter sur le parvis de la Vérité avec audace et imagination.
Peut-être — simple suggestion — que par mesure vous pourriez modérer votre blog qui est déjà d'une richesse fabuleuse, ce qui vous libérerait du temps pour votre tâche prophétique ; et à nous de déployer la moisson de manière plus réfléchie, concertée ; l'égala'h qui est notre rôle.
Votre parole a un impact, c'est une évidence, tout comme note activité prophétique ; terre et Ciel se répondent: Dis la Parole, Elle Est ! Je pense sincèrement qu'il y a une incidence de vos propos dans cette récente prise de position en Allemagne par la chancelière Angela Merkel : "La Vérité est venue, l'erreur doit disparaître, l'erreur à disparu." C'est le fond spirituel qui est en nous ; on ne peut rien bâtir de sérieux sur le mensonge, quelques formes qu'il prenne.
Prophète de la Vie, vous nous avez encore rappelé ceci  : "Il est évident que les hommes doivent vivre avec les risques de la maladie, qui ne sont pas — loin de là — que les risques du covid, mais avec le souci des vivants qui, de toute façon, formeront l'immensité triomphante des êtres d'espérance dans la prospérité, le travail, le Bien qu'il faut construire et qui, de toute façon, doit être le souci n°1" [227C47]
Ainsi, Madame Merkel, ce 24 mars, a t'elle fait marche arrière en demandant "pardon" à son peuple : "Une erreur doit être appelée une erreur et, plus important encore, elle doit être corrigée et si possible à temps. Je sais que cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément et pour cela je demande pardon à tous les citoyens... Le virus perdra peu à peu sa propension à nous faire peur."
[Source : https://www.lematin.ch/story/restrictions-sanitaires-merkel-demande-pardon-303634624859]
En taillant la perche courte ou longue, votre choix sera pour le Bien de la Mission ; vous avez tout mon amour et ma confiance.
Je vous embrasse chaleureusement bien aimé Frère Michel,
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Voilà que la petite jeune fille en bonnet de laine rouge et en grand godillots qui, un soir à Arès dans les années 80, sonna à ma porte et à laquelle j'ouvris me parle encore aujourd'hui comme une pénitente et moissonneuse toujours sur la brêche et je suis profondément touché par tout ce que vous me dites ici. Je pense assez souvent à votre compagnon, le barbu philosophe et révolutionnaire, Alain, qui nous a quittés pour partir vers les étoiles. Je me souviens de vos Pèlerinage à Arès au cours desquels vous et Alain nous parliez de Noam Chomsky. Comme une vie passe vite, mais quand on est Pèlerins d'Arès on perd le sentiment qu'il y a une mort, un fin, on a la certitude qu'on est issu d'une continuité et qu'on va vers une continuité, même si ce bref passage dans la chair reste un mystère.
Encore merci, ma sœur Danny.

25mar21 227C63
Je laisse à chacun le soin d'appécier le témoignage du Docteur Bernard Kron.
À mon avis, ce témoignage (12 minutes) mérite d'être tout particulièrement entendu.

Le webmaster, Michel Potay

25mar21 227C64
Cher prophète Mikal,
S'il vous plaît, soyez en paix. Je ne crois pas être un flatteur, mais je pense que vous avez bien fait de nous enseigner le Fond plutôt que de prendre la tête de nos actions missionnaires depuis 30 ans.
Peu importe, selon moi, qu'un curé vous connaisse sans connaître La Révélation d'Arès. Devenir notre chef de mission aurait eu des effets néfastes sur le long terme. Les prophètes qui ont réussi en apparence de leur vivant, tels que Mouhamad, ont habitué leurs fidèles à obéir, et cela a fait le lit des chefs religieux qui ont suivi.
Vous êtes certes le Messager du Fond, mais votre Mission porte en plus une ambition historique précise : plus jamais de princes, ni prêtres, ni docteurs, et la Bête, qui agonisera longtemps derrière l'horizon, mourra (Rév. d'Arès 22/14). À cette direction ambitieuse s'associe nécessairement un sens de la mesure, de la patience, puisque seule la pénitence d'innombrables humains aura une chance de retrouver la Vie, en nous libérant des pouvoirs, des idoles de l'esprit.
Je ne crois pas que tout cela soit simple, ni à comprendre, ni surtout à vivre. C'est un long apprentissage d'apprendre à s'oublier soi-même tout en agissant pour changer le monde. Voilà un sentier du milieu tout à fait original au plan collectif, mais où même les enfants peuvent marcher (Rév d'Arès 7/2). Je veux dire que vous avez raison de dire qu'il suffit d'aimer, mais le sens même que l'humain met à ce mot dépend de son expérience intime de pécheur, selon des reflets infinis. J'entendais hier une émission de philosophie sur France Culture, où une hindouiste nous parlait avec sensibilité de la Bhagavad-Gita qui enseigne le non-agir, forme d'action par le renoncement de l'égo aux désirs, donc en s'oubliant soi-même. Ce texte du second siècle avant J.C., selon les spécialistes, s'oppose historiquement à l'enseignement de Bouddha, quelques siècles plus tôt, où l'idée même d'une action transformatrice du monde est rejetée, si j'ai bien compris (je ne suis pas spécialiste). Et vous êtes le Messager d'une troisième voie, car l'Hindouisme et le Bouddhisme — bien que porteurs de Fond tout en s'opposant en surface — appartiennent à des cultures différentes de la nôtre, nous le peuple abrahamique. Comme Messager, vous avez choisi d'enseigner et de patienter, parce qu'aucun résultat collectif durable ne pourra émerger sans une conscience collective libre. Rien ne peut la faire naître, sinon la lente pénitence d'un peuple en marche de courageux, doux et humbles.
Vous avez donc eu raison, je le crois humblement, dans vos grands choix prophétiques depuis 30 ans. Et puis, je vous remercie pour ces confessions que vous nous faites, pour ces doutes exprimés sur votre langage de "pédant", si loin du langage "liquide, musical" (227C55) dont vous rêvez pour mieux parler de Dieu, du Fond des Fonds. Mais est-ce cela l'essentiel, ou est-ce changer le monde ? Ces quelques défauts éventuels de votre expression écrite ne sauraient couvrir l'Eau que vous répandez si généreusement.
Vous dites "j'ai peur de commencer à faire de la littérature" (227C56). De toute façon, il est inévitable que d'innombrables docteurs fassent avec votre enseignement à l'avenir de la littérature, et pire encore... même s'il avait été moins "verbeux". À la demande du Créateur vous êtes le premier prophète qui écrit, peut-être parce que nous sommes dans une époque nouvelle où tout le monde sait lire et maîtrise à peu près les limites intrinsèques de ce support (ce qui reste à prouver pour la vidéo, par exemple).
Cher prophète Mikal, s'il vous plaît, soyez en paix.
Patrick Th. d'Île-de-France

Réponse :
Merci, mon frère Patrick, pour vos encouragements et vos remarques.
Je ne suis pas un spécialiste des questions qui peuvent opposer la Baghavas-Gîta et le Bouddhisme, mais je ne crois pas que ce que vous appelez le non-agir soit ce qui les met en conflit, tout simplement parce que l'un et l'autre préconisent de façon directe ou indirecte une certaine discipline spirituelle, morale et comportementale et parce qu'il y a donc action sur la façon de vivre. Je ne vois pas à proprement parler de non-agir, pas de passivité de l'humain dans une discipline comme dans l'autre. Mais évidemment tout dépend de ce qu'on appelle "action". Ceci dit, il y a évidemment des différences entre la pensée de la Baghavad-Gîta et celles des Sutras Bouddhiques. L'hindouisme, dont la Baghavad-Gîta est une des sources fondamentales, est toute orienté Dieu sous formes de dieux (c'est assez compliqué), ce qui n'est pas le cas du bouddhisme orienté Nirvana. De ce fait, les fins dernières, ce qu'on appelle en théologie occidentale l'eschatologie, sont vues différemment dans l'une et dans l'autre... sans pour autant me paraître fondamentalement opposées.
Pour en revenir à La Révélation d'Arès, ce qui caractérise le comportement de son disciple est d'une extrême simplicité. Cette Parole fait, pour ainsi dire l'impasse sur Dieu, Lequel certes parle, mais sur Qui le texte ne s'étend pas du tout, montrant ainsi que ce n'est pas l'idée qu'on peut se faire de lui et du monde invisible qui sauve. Ce qui sauve est seulement ce qui réveille en l'humain l'image de son Géniteur universel, qu'on l'appelle Père, Vie, El Shaddaï, Allah, etc., autrement dit, ce qui de l'humain fait un Dieu (Rév d'Arès 2/13), c'est-à-dire l'amour qui ainsi conduit à la pénitence personnelle : aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence du cœur libre de tous préjugés, et à chercher à répandre le comportement de pénitence en participant à la Moisson d'autres pénitents, la Moisson de pénitents étant aussi un acte d'amour.
On retrouve ainsi à Arès sous une autre forme le Sermon sur la Montagne. Il n'y a qu'à le pratiquer. Devenir Pèlerin d'Arès est donc un acte simple, ne demande pas une vocation particulière et moins encore une formation difficile. On est là dans un registre tout autre que celui de la religion. On reprend contact avec la Source : la Vie. Nous ne sommes pas issus de la perpétuation d'une connaissance spéculative, c'est-à-dire que nous lisons la Bible et le Coran, mais seulement comme Histoires, pour nous maintenir dans le cadre imagé d'humains qui nous ont précédés en cherchant l'Issue vers le Salut, qu'ils l'aient trouvé ou non, ce qui nous aide à nous évader de ce monde vraiment trop bassement matériel, animal. Pour nous les questionnements sur les fins dernières sont quasiment nuls, parce qu'on ne sait pratiquement rien de ce qui nous attend de l'autre côté, mais ils sont présents dans nos esprits parce que nous sommes mus par le mouvement intérieur d'aller plus loin, toujours plus loin, même sans savoir descriptivement où mais avec confiance. Quelque chose d'heureux arrivera même si nous ne savons pas quoi. De même quand nous prions, nous chercheons cette même honnêteté : Dieu m'écoute-t-Il? Je n'en sais rien, mais puisque je suis son image et ressemblance (Genèse 1/26), je m'adresse à moi-même.

25mar21 227C65
Michel mon très cher frère aîné, vous êtes parmi nous le seul qui s’est trouvé face à la puissance surnaturelle du Père de l’Univers, le seul à avoir reçu le charisme puissant nécessaire à transmettre son Message et en parler.
Le constat qu’on peut faire, c’est : Comment, nous qui n’avons pas été face au Créateur, faire éclore en nous, avec toutes nos casseroles, un charisme suffisamment puissant — comparé au vôtre qui a su toucher des milliers de pèlerins — pour moissonner et engranger des épis mûris en grand nombre, pour planter les jalons justes aujourd’hui pour que soient atteints par les générations futures les nombre et influence qui feront que le monde changera ?
Et, une fois notre charisme éclos — lorsqu’il est éclos — , à quel aulne le faire croître lorsque vous, charismatique parmi les charismatiques, faîtes état de votre déception et de vos doutes sur le sens et la valeur de votre action ? Ne doutez pas. Continuez !
Votre travail acharné de chaque jour depuis quarante-sept ans a fait naître en nous le frémissement d’amour ou l’amour fou pour nos semblables. Vous êtes seul, mais vous n’êtes pas seul. Tu es un dans toi [Rév d'Arès xxiv/1], parce que tu cherches à être sincèrement et profondément un avec l’humanité et avec l’Univers.
L’important c’est le chemin, l’énergie d’avancer, davantage que le but à atteindre. Éden, je crois que c’est une énergie, l’Énergie d'amour profonde et vitale que vous transmettez à votre façon depuis tout ce temps et dont je vous remercie infiniment.
Je vous remercie, si vous voulez bien, de ne pas publier ce commentaire qui ne s’adresse qu'à vous et n’a pas de portée prophétique.
Philippe R. d’Aquitaine

Réponse :
Mais pourquoi adresser ce commentaire à ma corbeille de commentaires si vous souhaitez que je ne le publie pas ? Vous me mettez dans l'embarras. Je le publie. Merci pour lui, mon frère Philippe.
Vous êtes aussi prophète, mon frère, comme tout Pèlerin d'Arès. Du moins êtes-vous un prophète en herbe. Le prophétisme est un façon de vivre qui engage l'homme dans tout son être au temps, au monde, au prochain, et en vous lisant je crois bien discerner en vous quelqu'un qui avance dans ce sens. Très loin d'être une attitude archaïque, simpliste, éculée, vous entrez au contraire dans une conscience du monde proche du sentiment qui anime la Vie. Intégrez-vous bien au groupe de mission bordelais !

25mar21 227C66 
Bien aimé prophète,
Comme je vous aime ! Qu’il est beau votre repentir ! Votre doute de n’avoir pas mené vos frères là où vous auriez aimé qu’ils arrivent : Une belle simplicité, un bel amour qui rayonne le Vrai de ce sublime Message.
Qui est en cause ? Votre enseignement non adapté ou notre oreille fermée ? Pouviez-vous faire mieux ? Prenons par exemple la simplicité. Il m’aura fallu plus d‘une trentaine d’années pour comprendre ce que c’est, coincé dans ma bulle cérébrale. Et encore ! C’et un but, un objectif mais je cherche encore le passage entre le dessus de l’œil et le dessous. (Rév d'Arès xix/7). Et l’amour. J’emploie ce mot à la mission depuis des années mais ce n’est que lentement que mon cœur se réchauffe et dégèle la glace qui paralyse ma vie.
Il y a des tourments qu’aucun mot ne peut apaiser. Seule la douceur de l’âme peut panser certaines blessures. Mais je veux affirmer que l’authenticité de votre vie spirituelle ouvre un beau chemin devant nos pas hésitants. J’y vois la raison de votre élection : L’audace de partir de l’homme et d’en faire un prophète. Y aurait-il tant de "candidats" pour ce devenir (Rév d'Arès 2/16) ? Je ne suis pas sûr que le chapeau dont vous parlez ne se réduise à un petit mouchoir. Votre doute témoigne d’ailleurs de l’impossibilité du casting : Combien se seraient bousculés pour devenir rien pour soi-même (40/6) ? Même nous qui vous suivons, renâclons à cette pénitence.
Votre humilité et votre lumière ont tracé des sentiers chevriers (Rév d'Arès 20/4) vers un rivage d’où nous lancerons nos vaisseaux sur cette Mer profonde née de votre vessie (xxi/11-12). Pour l’instant l’Eau est froide et nous préférons discuter sur le bord plutôt qu’affiner nos œuvres de moisson et de pénitence. Je ne crois pas que vous y puissiez grand-chose. Pour moi vous avez accompli l’impossible.
Salvator B. de Quimper, Bretagne-Ouest

Réponse :
Je suis une fois de plus ému en lisant ce que me dit un frère parmi les anciens, parmi ceux qui ont fidèlement accompagné mes pas sur les sentiers vers les Hauteurs. Merci, mon frère Salvator. Qu'il est loin le temps où sœur Chantal vous trouvait un emploi comme soigneur des singes d'un laboratoire de recherche médicale. Vous avez fait une belle route dans d'autres emplois jusqu'à votre retraite aujourd'hui. Vous n'avez jamais cessé d'être apôtre, mais avec des difficultés diverses. Être prophète, c'est somme toute un long apprentissage.
C'est quand on relie dans un même regard le passé et l'avenir en arrachant au temps l'espérance, qui n'existe que si elle n'est pas gênées aux entournures, qu'on devient prophète. Il fallait en somme entrer dans une autre dimension que celle étroite, le couloir, dans quoi vit l'animal humain et vous l'avez fait. Si vous n'avez pas achevé ce parcours, vous n'en êtes pas loin, je pense. Le prophétisme désigne la clairvoyance non de l'avenir, car parler d'avenir c'est encore parler de temps, mais dans la Vie hors du temps. Le prophétisme n'a pas valeur d'augure, mais valeur de Bonheur ! Alleluia !

26mar21 227C67
L’intellect saisit, classe, enferme, rejette...
Or, le vrai est un jardin dans la tête (Rév d’Arès ii/9).
La poésie écoute, cherche, sent, explore. Elle ouvre le cœur.
Ta parole (est) Mon Jardin (Rév d'Arès ii/18). Elle nous laisse sentir l’indicible au-delà des mots. Dans cette période de questionnement par rapport à votre blog, je souligne l’inestimable source de réflexion qui fait que je me suis senti accompagné et soutenu pendant ces nombreuses années. J’imagine que pour vous, c’est un travail colossal, un travail pour les géants des temps anciens (31/6)...
Frère Michel, dans ces moments difficiles, avec Véronique, nous vous dédions tout particulièrement la vidéo suivante. Véronique chante pour nous à travers le beau jardin qu’est notre terre, lorsque l’homme œuvre de concert avec la part d’invisible qui l’accompagne : https://www.youtube.com/watch?v=HZalf2xPqhA
Nous vous embrassons ainsi que sœur Christiane.
Louis-Marie J. de Belgique

On peut afficher les paroles du chant en activant les sous-titres en français (2ème bouton du coin inférieur droit de la vidéo) ou d’avoir les paroles en anglais en choisissant les sous-titres anglais (bouton paramètres, 3ème bouton du coin inférieur droit de la vidéo).


Réponse :
Merci, mon frère Louis-Marie, pour ce commentaire et pour la vidéo que vous avez réalisée, sœur Véronique et vous. Merci pour les bonnes choses que vous me dites à propos de l'accompagnement et du soutien que mon blog vous a assurés pendant toutes ces années. Je suis très touché par tout ce que vous m'écrivez ici.
Je pense souvent à vous deux, sœur Véronique et frère Louis-Marie, sur votre terrain de mission si vaste : la Belgique où, j'imagine, vous ne savez pas très bien par où commencer et où la dispersion de votre témoignage doit être tel qu'il n'en reste sur l'instant que de minuscules miettes dans l'air, mais vous tracez le sentier vers les Hauteurs qu'à terme les frères et sœurs belges, pèlerins d'Arès en puissance, suivront. L'apôtre est un être vivant comme un autre, qui dort, se lave, s'habille, mange, travaille, a ses soucis d'argent comme tout le monde. Pourtant, pour ceux à qui il s'adresse dans la rue, sur les places ou ailleurs, il semble vivre d'amour et d'eau fraîche et il est vu un peu comme une sorte d'ange qui rêve.
Se donner les moyens d'être visibles et sonores... et surtout vus et entendus, n'est pas facile de nos jours. Est‑ce vraiment un inconvénient, toutefois ? Non. Jésus était très écouté, rattrapé ou suivi par beaucoup de monde ; il y avait cinq mille personne, selon l'Évangile, quand il prêchait le Sermon sur la Montagne. Notons quand même que ces auditeurs étaient là par désœuvrement, parce qu'il n'y avait à l'époque ni livre, ni radio, ni télévision, ni cinémas, ni théâtres... Je me souviens dans mon enfance les gros attroupements que provoquaient dans la rue les camelots, époque où il y avait un peu de TSF, mais peu de distractions en fait. Mais voilà, quand Jésus fut arrêté, condamné quasiment sans jugement et qu'il monta au Golgotha, la croix sur l'épaule, combien de ses auditeurs étaient-ils sur le parcours présents pour protester, pour crier : "Cet homme est innocent. Libérez-le !" ? Aucun. En fait, rien n'a vraiment changé. Jésus n'a pas trouvé plus de défenseurs que vous n'en trouvez vous-mêmes. Mais on parlera de vous dans les temps qui viennent.
Restez vaillants, ne baissez jamais les bras. La Révélation d'Arès tient toute seule sur ses pieds, dis-je parfois en paraphrasant des mots fameux de Virginia Woolf : "Les bons livres tiennent tout seuls sur leurs pieds !" Un livre de la dimension divine de La Révélation d'Arès n'a pas à être plaidé par des disciples ; ce saint livre n'attend pas d'être défendu ; il proclame ! Ce n'est pas vous qui n'êtes pas entendus ; ce sont les passants qui se bouchent les oreilles.
Je ne sais pas quand je pourrai monter en Belgique et vous rendre une visite fraternelle, mais croyez que ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je serai peut-être balancé dans le cercueil (le moins cher genre boîte à camembert fera l'affaire), nu dans ma tunique, avant de pouvoir aller à Bruxelles, mais je ne serai plus dans cette triste carcasse, je serai ailleurs, sans poids ni dimension, quelques atomes ici, quelques atome dans la galaxie GN-z11 (à 13,4 milliards d'années-lumière... pas mal !) et je viendrai vous saluer.

26mar21 227C68
Cher prophète,
Je m’associe aux frères et sœurs qui espèrent que vous n’arrêtiez pas votre blog.
Il y a quelques temps je faisais la remarque à Rémy mon époux, que La Révélation d’Arès existe depuis plus de 45 ans [quarante-sept ans, en fait] ans et malgré nos nombreuses années de mission et les milliers de tracts distribués, elle n’est toujours pas connue ou si peu.
C’est parfois angoissant et je comprends votre humble questionnement, d’une grande honnêteté, votre angoisse métaphysique (227C54) même si je n’ai pas la grande conscience que vous avez face à la profondeur de la Parole, la haute mission que le Père vous a confiée et que nous avons été nombreux à accepter à votre suite. Vous avez été le premier et c’est grâce à vous que nous sommes là. Votre réflexion nous met face à nous-mêmes, face à la mise en pratique de vos conseils, face à la solitude du prophète, notre solitude aussi dans un monde qui devient de plus en plus fou, face à la douloureuse "zone d’ombre" que vous évoquez entre vous et vos frères.
Le Sublime, l’Ailleurs, que vous nous avez montré dans ce blog, les nombreuses réponses que vous nous apportez, m’a beaucoup aidé à faire évoluer ma foi, à grandir. Il me donne des arguments solides dans ma mission ; il a permis aussi à ce que je ne me décourage pas dans certains moments difficiles et il en éclaire beaucoup. Comme vous le disiez dans votre entrée 200 "Ce blog et Antigone", ce blog est beaucoup lu et il finira par être remarqué par beaucoup.
Mais je me sens bien limitée parfois. J’ai le sentiment d’avoir beaucoup reçu et peu fait, peu donné en fait, encore peu donné à un monde qui est perdu, sourd, mais dans lequel certains et peut être beaucoup, attendent l’Espérance que nous avons.
Vous dites en réponse à Danielle et Jean Luc (227C53) que "La mission n’a pas trouvé dans votre pensée une façon de faire plus, une expression publique, bref, une manière plus heureuse d'établir le contact avec l'esprit commun." Il y a un petit moment, j’ai fait une compilation, non exhaustive, de ce que vous avez dit sur la mission dans votre blog, et vous nous avez donné beaucoup, beaucoup, de bons conseils. Mais les accomplissons-nous ? Pouvons-nous le faire dans cette première génération ? Je ne sais pas. Les générations qui viendront iront beaucoup plus loin que nous et serons plus créatives, je l’espère.
Nous traversons une période difficile, les contraintes absurdes, Covid qui n’en finit pas,  pas de Pèlerinage cet été 2021, l’apathie de beaucoup de gens et la résistance face à cette apathie, nous avons besoin de vous et peut être nous sommes nous quelque peu endormis.
Merci très cher prophète de nous aiguillonner.
Marie-Odile O. de Toulouse, Midi-Pyrénées

Réponse :
Vous me dites, ma sœur Marie-Odile : "Vous nous avez donné beaucoup, beaucoup, de bons conseils. Mais les accomplissons-nous ?" Je réponds humblement par une autre question qui vous dédouane : Les bons conseils que je vous ai donnés étaient-ils tous accomplissables, du moins accomplissables dans l'état actuel des choses ? Je n'en suis pas sûr. Je ne suis qu'un prophète ; je ne suis pas un directeur de mission et peut-être n'avons-nous pas encore trouvé, vous comme moi, le bon directeur de mission. Après tout, nous avons engagé une guerre impossible contre ce monde que nous voulons délivrer du péché comme les Grecs voulaient délivrer Hélène prisonnière à Troie. La guerre de Troie était ingagnable par les moyens ordinaires. Elle ne fut finalement gagnée que par une ruse : le fameux cheval de Troie. Quand et comment trouverons-nous notre cheval de Troie ? L'un des nôtres, un jour, le trouvera.
Même si je n'ai jamais trop insisté sur ce fait, pour ne pas décourager nos missionnaires, je n'ai jamais vraiment caché que dès 1974-1975 j'avais compris que Jésus m'engageait et engageait avec moi l'assemblée des futurs Pèlerins d'Arès dans une lutte (le glaive, Matthieu 10/34), que je considérais comme une gageure, une sorte d'action impossible qu'il nous fallait rendre possible. Mon épouse Christiane doit se souvenir des doutes qui me hantaient, dès cette lointaine époque inaugurale, quant aux chances de gagner la bataille du Bien !
J'ai de toute façon fait tout ce que je pouvais pour engager pleinement la mission dans cette bataille contre le péché qui ruine spirituellement le monde. Je savais aussi qu'il fallait accumuler un bon tas d'expériences de nullité, de défaites, de difficultés, de cacades sans nombre avant d'en tirer des leçons utiles. Il fallut dix ans aux Grecs sous les remparts des Troyens pour trouver la ruse du cheval creux. Combien de temps nous faudra-t-il à nous pour trouver notre ruse ? Longtemps, car la Troie que nous, assiégeons est une citadelle vaste et bien défendue. Je savais que La Révélation d'Arès ne pouvait pas l'emporter à elle seule, parce que Jésus qui m'avait visité en 1974 avait parlé avec l'autorité d'un maître d'armes ou comme un général à la veille d'une très longue bataille. Bataille pacifique, avec pour arme principale l'amour, mais bataille quand même, parce qu'on ne peut qu'appeler bataille l'affrontement de deux concepts brûlants : le Système du Monde et l'Amour Créateur. Dieu n'a jamais ignoré sa faiblesse qui réside dans le fait qu'il est trop aimant (Rév d'Arès 12/7) contre une engeance de pécheurs enragés, mais qu'Il aime, aime, aime.
Le fait que nous soyons des deux côté de la guerre, tout à la fois côté Bien et côté Mal, nous citoyens de la Terre bien obligés de vivre comme le Système nous y contraint en même temps gens de foi et d'espérance, ce fait nous contraint à nous combattre nous-mêmes. Ce dilemme qui nous habille est comme une camisole, une énorme source de difficulté. Qui d'entre nous ne l'a pas déjà compris ? Donc, tout est inévitablement lent. C'est bien là qu'une très grande foi est nécessaire et qu'il nous est impossible d'en vouloir à ceux et celles qui la perdent. Voilà pourquoi je me suis toujours réjoui de votre très grande foi, à vous Marie-Odile et à vous Rémy.
Merci, Marie-Odile, pour votre commentaire.

26mar21 227C69
Bien aimé prophète Mikal, dans l'Amour de Dieu.
En lisant les commentaires des frères et vos réponses, je constate, toujours avec regret, que je suis loin de savoir exprimer mes pensées et ressentis avec la même richesse que vous tous.
Ce matin, suite à vos questionnements sur l’arrêt de votre blog, un verset de la " veillée des Barbares " est venu se loger dans mes pensées :
(Rév d'Arès 22/3) : Écris cela, homme Michel, car ta génération connaît les calamités ; elle saura leur faire faceénbsp;; mais les générations à venir oublieront ce qui n'est pas écrit. Écris pour elles
Peut-être que les blogs passés, qui ont affûtés notre regard sur les actions à mener, peuvent fournir des indications pour les blogs futurs , Exemple : Sans votre tract pour le mouvement "gilets jaunes" les frères se seraient-ils engagés de manière spirituelle dans cette protestation des doux et des petits (Rév d'Arès 33/9) ?
Ce n'est qu'un petit exemple parmi tant d'autres, mais c'est aussi par ce blog que vous avez, en son temps, convaincu les frères de ne pas avoir peur d'utiliser le mot "Dieu".
Ce blog est un rappel important des valeurs humaines trop souvent moquées : l'humilité nécessaire au changement personnel ; la nécessité de l'amour évangélique pour aimer son prochain et le voir comme une personne qui peut se changer et à qui l'on doit pardonner ;  le peu d’importance de ce que l’être humain pense, par rapport à ce qu’il fait de Bien ; etc., etc,
Vos interrogations doivent aussi nous inciter à "les méditer, à  réfléchir aux suites funestes que peut avoir une mission inconséquente" (Révélation d'Arès note veillée 22)
Je pense qu'à force de vous lire, depuis le Pèlerin 1978-1 et le blog 4 de 2006, beaucoup de frères ont certainement acquis une manière de penser totalement différente de celle qu'ils avaient  avant de connaître La Révélation d'Arès et vos nombreux écrits.
Ce qui les amène, sans le vouloir nécessairement, à avoir une influence directe ou indirecte sur ceux qu’ils côtoient.
Beaucoup de jeunes sont là pour le prouver.
Bernard R. Alpes-Maritimes

Réponse :
Quelle joie de trouver ici un commentaire très très rare de votre part, mon frère Bernard ! Ce commentaire n'est probablement pas le premier, mais vous n'en avez pas envoyé beaucoup, de toute façon. Merci pour lui du fond du cœur.
Notre pénitence comme notre mission n'a pas vraiment de type-modèle. Nous sommes tous très différents. Il y a des pénitents et moissonneurs plus remarqués que d'autres, mais c'est dans l'effort que se mesure la qualité et il peut arriver que quelques pénitents et moissonneurs médiocres aient à faire chaque jour un effort terriblement grand pour être ce qu'ils espèrent devenir. Vous êtes un peu de ceux-là, mon frère Bernard, qui vous estimez être d'une "richesse" moindre que celle de "nous tous". Or, il n'en est rien. Je ne vous ai jamais entendu dire une bêtise sur la sens de La Révélation d'Arès et les difficultés de la mission. Quand votre assemblée de Nice décida de vendre le local de mission, assiégé il est vrai par des difficultés financières, vous avez été le seul à vous y opposer. Je considère encore aujourd'hui qu'aucun de vous, Niçois, n'a porté plus haut que vous, Bernard, l'idée que la mission est l'action publique qui convoque toute la mémoire affective des lointains temps de Bonté triomphante — la Bonté du Bon du Livre —, aucun n'a mieux compris que vous que la mission est le seul moyen de déployer cette mémoire et que renoncer à la mission et à ses outils c'est perdre l'espérance, c'est en somme s'annuler, c'est quelque chose comme mourir. Je ne fais pas de reproche à ceux qui pensaient que le local de Nice, c'est trop à assumer ; je dis seulement que vous avez été le plus fort.
Alleluia !

26mar21 227C70 
Cher Frère Michel,
Je me ressens comme une privilégiée de votre enseignement, parce qu'après avoir été convaincue de la Vérité de ce Message entendu à L’Œil S’Ouvre 1990 au Cirque d’Hiver je suis allée trois jours en pèlerinage à Arès avec mon fils Henri, trois jours pendant lesquels j’ai assisté aux épousailles de Céline et Philippe. J’etais à l’époque catholique pratiquante et j’ai assimilé immédiatement le sens de la prière pour accomplir, également la qualité des épousailles, bref la force et l’exigence de la liberté spirituelle nourrie à la Parole d’Arès. J’ai bénéficié de vos allocutions en début et fin de période de pèlerinage, et pourtant j’avais toujours soif de vous entendre dans les années qui ont suivi. Dès 1990, j’ai acquis et lu attentivement la série des petits pèlerins trimestriels, et plus particulièrement les numéros 9, 10, 11, qui concernent Jean-Baptiste et les évangiles synoptiques. Progressivement j’ai lu et relu "Et ce que tu auras écrit".
Je les relis régulièrement et j'apprends chaque fois quelque chose de nouveau pour améliorer ma pénitence. J’ai aussi bénéficié avec les parisiens de votre enseignement oral deux fois par mois pendant dix-huit mois à l’Espace des Peupliers, enseignement que j’ai pris en sténo et retranscrit que je relis de temps à autre pour me rafraîchir la mémoire. J’ai aussi participé à "Frère de l’Aube" en bénéficiant de votre relecture. Je lis votre blog quotidiennement et toutes vos réponses aux différents commentaires, et même souvent je reviens sur telle ou telle réponse qui fortifie ma pénitence.
Moi-même je ne fais que rarement des commentaires, parce que je suis plutôt lente à réagir et que je n’ai rien de plus à apporter à ce qui est écrit. Mais je constate, comme tout le monde je pense,  que Je suis entourée de catholiques et d’athées dans ma famille élargie et mes amis qui connaissent mon engagement mais qui ne veulent pas en entendre parler, sauf mes petits-enfants. Tout cela pour dire que je ne suis pas satisfaite de ma mission autour de moi ou dans la rue. Je vois le travail acharné que vous accomplissez avec en plus une détente communicative, fruit de votre pénitence évidemment et j’espère de tout mon cœur que vous allez continuer votre blog, et que notre mission portera ses fruits.
Marcelline S. de Paris, Île de France

Réponse :
Je suis très touché par votre commentaire, ma sœur Marcelline, et je vous en sais gré.
Je me souviens de notre premier... peut-être second contact, plutôt rapide, mais je fus frappé par un mot qui à l'époque n'était pas de ceux dont on qualifiait La Révélation d'Arès : "Classique...C'est déjà un classique," ou quelque chose comme ça. Vous aviez très bien et très vite compris que ce saint livre contenait bien quelque chose de l'Éternité. On ne peut pas dire qu'aujourd'hui La Révélation d'Arès soit accueillie par la foule, mais elle n'a jamais cessé d'être rééditée et on la trouve dans quantité de librairies quarante-sept ans après sa première édition sous le titre d'Évangile Donné à Arès.
Pour moi la Parole d'Arès est un livre qui sera plus qu'un Bible ou qu'un Coran, ce sera une sorte de bâton de marche pour ses lecteurs, une condition de l'équilibre psychique quand il ira avec l'équilibre spirituel. La Bible et le Coran sont des saints livres, mais des musées. La Révélation d'Arès, dont je garantis la pureté d'expression n'aura jamais la lourdeur muséale ; c'est, je crois, quelque chose que vous avez bien compris mais qui n'est pas toujours évident pour certains de nos frères et sœurs.

27mar21 227C71
Votre blog est une rivière prophétique à laquelle les ouvriers de la moisson (Rév d'Arès 13/9) peuvent venir s'abreuver quasi quotidiennement depuis quinze ans maintenant.
Cette abondance d'écrits (Rév d'Arès 33/10) est une floraison dans le Champ du Père (35/1), une abondance de couleurs, d'odeurs, de formes pour saisir les cœurs de ceux qui viendront y chercher la Lumière (ix/8).
Tout comme la Parole survenue à Arès tombe des Ciels à notre face (Rév d'Arès xxxi/13), vos écrits nous rapprochent de ce Ciel (xLviii/7) qui pourtant nous paraît si inatteignable.
Vous avez su dégager de l'abondante Parole du Très-Haut sa substantifique moelle : la simplicité de la mise en marche de la pénitence (Rév d'Arès 36/4) en soi, et de la moisson  (38/2) des âmes (31/11).
Tout comme la Parole d'Arès qui échappe à tout formalisme par son lyrisme pour L'Évangile Donné à Arès, ou par son langage lapidaire pour le Livre, la spontanéité de vos écrits dans ce blog, traçant jours après jours leurs sillages, enseignement (Rév d'Arès 39/1) écrit sur le vif, ne se prête pas à devenir une science, une dogmatique, un système, mais au contraire restera toujours un puissant surgissement de Vie (xix/26) partant du fond (xLiv/1) qui palpite en vous depuis votre rencontre avec le Nom (xv/5), pour nourrir les pénitents et apôtres.
Je ne sais pas si vous devez continuer à enrichir cet échange avec vos frères de l'assemblée des pénitents et de ceux qui s'interrogent sur ce que propose La Révélation d'Arès, ou si vous devez trouver un autre mode de communication pour continuer à transmettre l'Eau (Rév d'Arès i/14) à vos frères et au monde ; la vidéo est sans doute une piste à poursuivre (voir votre entrée #225).
Je voudrais profiter de cette entrée sur Parole et poésie pour joindre ce petit texte que j'ai écrit d'un jet il y a trois ans, en revenant d'une balade en montagne dans les Pyrénées après le pèlerinage à Arès, je l'ai rédigé sur mon téléphone et l'ai publié sur ma page Facebook à l'époque :
Je ne sais ni Qui est Dieu, ni ce qu’Il est, mais je sais qu’Il existe parce que la vie existe. Donc pour moi, Dieu, c’est la Vie. Mais pas la petite vie moderne dans laquelle l’homme s’est ratatiné. Non, la Vie avec un grand V. Celle qui génère l’énergie folle des soleils, qui peuple l’infinie étendue de myriades de mondes. Celle qui fait surgir la vie végétale, animale et humaine sur cette poussière humide que l’on appelle la terre. Celle qui fait croître les arbres, qui fait grandir les enfants, qui fait naître l'amour tant qu'il garde sa noblesse. Cette Vie perpétuelle et infinie n'est pas réductible à un système, une science, ni même une religion avec ses dogmes. Elle est, c'est tout. Laissons-La nous porter, Elle nous ravira vers des Hauteurs que nous ne soupçonnons pas. Ne La freinons pas par nos lois, notre intellect trop limité pour en connaître toute l'ampleur. Laissons la Vie prendre pleinement possession de nous-mêmes pour qu'enfin nous en soyons transfigurés. Dieu n’est qu’un mot, la Vie c’est bien plus que ça.
Vincent L. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Vincent, pour ce beau commentaire. Vous êtes un frères discret que j'ai très peu vu commenter sur mon blog, mais c'est votre nature sobre et réservée.
C'est sûrement parce que vous avez depuis longtemps compris la grande simplicité du sentier qui nous mène vers les Hauteurs que vous avez mis votre sensibilité très grande du côté du silence plutôt que du côté du bruit. Le silence, c'est souvent l'hommage que la foi rend à la Vérité. Pourtant, dans votre discrétion, qui est une forme de silence, vous êtes parmi les nôtres un des plus vaillants. Vous êtes entré sur ces terres oubliées ou paradoxales de l'avenir, ces terres où toutes les aventures et autre explorations redeviennent possibles, ces terres au milieu desquelles peut ressurgir l'Éden, un jour.

27mar21 227C72 
Comme beaucoup les frères et sœurs en ont témoigné pour accompagner votre présente réflexion, bien aimé frère Michel, prophète du Père, le chemin des sentiers chevrier sera long et votre blog n'est pas inutile. Loin de là !
C'est un maintien vivant de la direction de certitude.
Le témoignage patient qui, sous toutes les formes possibles et imaginables de la créativité, poussé par la Force du Souffle, s'articule sans cesse autour de son axe, comme une lance,
pour rappeler inlassablement que le monde doit changer,
pour rappeler en Mémoire du Sacrifice, que Dieu a envoyé son Messager Jésus en 1974 et s'est manifesté Lui même en 1977, pour donner au monde un grand Message appelé : La Révélation d'Arès,
pour rappeler que, par là, le Père ou la Vie libère l'homme des erreurs des religions qui ont compliqué inutilement la Vie spirituelle,
pour rappeler que l'homme doit être simplement pénitent.
La pénitence n'est pas le remords de ses fautes ; elle reconstruit l'homme par l'amour, la pardon, la paix accomplie et l'intelligence spirituelle libre de préjugés.
Que pour le reste, le Père laisse le croyant libre de sa piété, de sa vie quotidienne.
Vos cris, vos soucis, votre honnêteté, votre humilité et vos larmes, rappellent inlassablement qu'en résumé, ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve mais le bien qu'on fait et que nous encourageons à faire.
Ils rappellent que nous ne sommes pas une religion, mais que nous sommes simplement ce qu'est Dieu Lui même, une planche de salut.
Ce blog comme l'a déjà dit un frère, c'est un phare.
Il est le phare dans la nuit du monde.
Et la beauté de l’éternel retour du coquelicot, poussé entre les failles des bétons.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, frère Guy, pour ce très beau commentaire. Mes frères et mes sœurs sont si doués pour s'exprimer de belle façon que je me demande parfois pourquoi notre mission a tant de mal à avancer quand les missionnaires parlent si bien. Mais c'est parce que le beau langage, qui monte du cœur, n'est plus celui attendu. Le langage du cœur n'a plus d'audience. Un soir de cette semaine, nous nous demandions, sœur Christiane et moi, ce que nous pourrions regarder à la télévision pour nous distraire un peu. Sur le programme "Télérama" que des films de gangters, d'assassins, de policiers, de révolvers, d'étranglements, d'assommages, de couteaux, de salles d'autopsie, etc. Sœur Christina remarque un film : "Une bouteille à la mer", mais la brève critique du magazine, féroce, dit : "Un interminable mélo dégoulinant d'effusion sentimentale." Je dis : "Ça doit être cuculafleur, un truc sirupeux pour faire bailler et dormir," mais sœur Christiane hoche la tête; insiste un peu. Bon ! C'est parti pour "Une bouteille à la mer"... Eh bien, nous qui d'habitude nous endormons au milieu des films sans en voir la fin, nous avons regardé "Une bouteille à la mer" jusqu'au bout, malgré les publicités (vraiment insupportables, mais bon ! nous en profitons pour nous laver les dents lentement et faire pipi en rêvassant au plafond). Nous avons aimé ce film très sentimental que nous avons trouvé très beau, très pudique, et nous avons échangé ensuite sur la manière qu'ont les journaliste de dénigrer ce qui est beau. Je ne sais plus où j'ai lu que dans une grande ville de France la municipalité joue du Bach dans les parkings pour faire fuir les jeunes qui y descendaient pour picoler, s'amuser, etc... Jean-Sébastien Bach faisant fuir la jeunesse turbulente. Ça fait réfléchir. Comment nous faut-il parler au public pour être entendu ?

28mar21 227C73

Cher frère Michel,
Je n'ai jamais lu une aussi belle et juste définition de la poésie . Et tout cela dit avec poésie. Magnifique !
"Au reste, la Parole est nécessairement poésie, parce que la poésie ajoute aux mots qui s'arrêtent au cerveau un chant qui descend jusqu'au cœur. Or, le cœur est siège de la vie, miroir de la Vie (Rév d'Arès 24/3-5)."
Je me permets de citer ici un extrait de votre réponse au commentaire 219C17 dans lequel vous parlez de Simone Weil, car je trouve que le magnifique poème ci-dessous a sa place dans cette entrée.
Dans cette réponse vous dites que  Simone Weil a vécu diverses expériences dans des milieux religieux, dont le sommet fut, selon son propre aveu, l'émotion suprême qu'elle ressentit à la lecture du poème "Love" ("Amour") de George Herbert, poète anglais du début du 17e siècle :

[Ici Michel Potay affiche le poème de George Herbert en anglais :

Love bade me welcome ; yet my soul drew back,
Guiltie of dust and sin.
But quick-ey’d Love, observing me grow slack
From m’y first entrance in,
Drew nearer to me, sweetly questioning
If I lack’d anything.

A guest, I answer’d, worthy to be here.
Love said, You shall be he.
I, the unkinde, ungrateful ? Ah, my deare,
I cannot look on thee.
Love took my hand and smiling did reply :
Who made the eyes, but I ?

Truth, Lord ; but I have marr’d them : let my shame
Go where it doth deserve.
And know you not, says Love ; who bore the blame ?
My deare, then I will serve.
You must sit down, says Love, and taste my meat.
So I did sit and eat.]

(traduction rapide) :
Amour m’a dit d’entrer, mon esprit a reculé,
Plein de poussière et de péché.
Mais Amour aux yeux vifs en me voyant faiblir
De plus en plus, le seuil passé,
Se rapprocha de moi et doucement me demanda
Si quelque chose me manquait.

"Un hôte digne d’être ici," répondis-je.
"Eh bien, dit Amour, ce sera toi."
"Moi, le sans-cœur, le très ingrat ? Oh mon aimé,
Je ne suis pas capable de te regarder."
Amour en souriant prit ma main et me dit :
"Qui donc fit les yeux sinon moi ?"

"Oui, mais j’ai souillé les miens, Seigneur. Que ma honte
S’en aille où elle a mérité."
"Ne sais-tu pas, dit Amour, qui a porté la faute ?"
"Lors, mon aimé, je veux servir."
Assois-toi, dit Amour, goûte ma nourriture.
Ainsi j’ai pris place et j'ai mangé.

[Ici Michel Potay donne la traduction que donna de ce poème Simone Weil elle-même :

L’Amour m’accueillit ; pourtant mon âme recula
Coupable de poussière et de péché.
Mais l’Amour clairvoyant, me voyant hésiter
Dès ma première entrée,
Se rapprocha de moi, demandant doucement
S’il me manquait quelque chose,
"Un invité, répondis-je, digne d’être ici."
L’Amour dit : "Tu seras lui."
Moi, le méchant, l’ingrat ? Ah ! Mon aimé,
Je ne puis te regarder.
L’Amour prit ma main et répondit en souriant :
"Qui a fait ces yeux sinon moi ?"
"C’est vrai, Seigneur, mais je les ai souillés ; que ma honte
aille où elle mérite."
" Et ne sais-tu pas, dit l’Amour, qui en a pris sur lui le blâme ?"
"Mon aimé, alors je servirai."
"Il faut t’asseoir, dit l’Amour, et goûter à mes mets."
Ainsi je m’assis et je mangeai.

Weil Simone (1950) "Attente de Dieu"

Concernant ce blog et vos hésitations à le poursuivre. Ce blog n'est pas seulement un écrit qui livre un enseignement théorique avec des mots, il traduit aussi votre vie et par là dépasse les mots. Actuellement même vos doutes c'est aussi votre vie, votre cœur que vous nous ouvrez.
En lui-même votre exemple est une leçon de vie et nous enseigne l'humilité non seulement par des mots par l'exemple. Ce blog nous a aidé à évoluer dans notre pénitence, nos assemblées et notre mission, à mieux saisir le Fond de la Parole qu'on a vite tendance à dogmatiser en raison du formatage culturel duquel nous avons sans cesse besoin de nous libérer.
Que vous n'en voyiez pas les résultats immédiats dans notre mission, c'est normal. Cela prendra du temps. Vous faites de votre mieux et je ne sais pas qui aurait pu faire mieux que vous.
Chacun de nous s'il fait son examen de conscience comme vous le faites ici se sentirait bien insuffisant en constatant l'inefficacité apparente de son apostolat. Chaque moissonneur assidu sait combien il est difficile de trouver ne serait-ce q'un épi mûr et combien encore plus difficile qu'il devienne apôtre.  
Cela n'empêche pas qu'il est aussi bon de se remettre en question de temps en temps pour sortir de la routine et envisager d'autres stratégies de mission.
A mon avis,  chacun s'efforce de faire de son mieux et selon la conscience qu'il a de sa mission sur terre.
Mais le mieux semble toujours insuffisant face à un  labeur pour les géants des temps anciens (Rév d'Arès 31/6).
Je pense que vous avez votre rôle de prophète que vous assumez le plus consciencieusement possible. À nous de jouer aussi notre rôle pour transmettre la Vie que vous faites passer dans ce blog. Vous êtes la fontaine qui court (Rév d'Arès xx/8) et nous abreuvez de l'Eau (i/14). Pour l'instant les résultats ne sont pas probants  mais le travail se fait en profondeur et un jour comme le volcan, les pénitents se réveilleront (L/6).
Peut-être comme le cheval de Troie nous avons déjà pénétré ce monde qui pour l'instant nous ignore.
Ne te lasse pas de leur parler, vous dit le Père (Rév d'Arès 26/15).
Ce blog joue plusieurs rôles. Il permet de nous relier entre nous, de mieux nous connaître, de faire passer aussi la Parole dans le monde, de mieux nous faire comprendre le Fond de La Révélation d'Arès non seulement à travers vos écrits mais aussi votre exemple d'amour pour tous les humains, même vos détracteurs et à vous adapter à chaque commentateur.
Même si nous  savons tous que la seule chose qui compte c'est la pénitence, que  l'amour pour tous les humains est la clé de la Vie. Vous nous le rappelez sans cesse de différentes manières, car nos têtes sont faibles et souvent envahies par le bruit du monde qui nous disperse sans cesse.
Merci frère Michel de nous enseigner non seulement par la raison et la réflexion mais aussi par le cœur et le ressenti, car il y a des choses qui nous touchent au delà des mots et de la raison. Cette dimension peut passer par l'art et en particulier par la poésie.
Je trouve que la Parole est poésie et tout particulièrement le Livre.
Denis K. de Bretagne-Sud


Réponse :
Que de belles choses m'écrivent mes frères. J'en suis très ému. Merci, frère Denis, pour ce commentaire. En lisant mes frères j'ai l'impression d'être délivré de ma lourdeur humaine et réduit à la simplicité à laquelle doit aspirer l'humain qui veut renaître.
Je ne sais plus quel écrivain peu après son arrivée en Inde, dans une localité en bord de mer, courut à la plage, se déshabilla et se jeta à l'eau, ivre de bonheur dans les vagues. S'étant bien baigné il sortit de l'eau et vit qu'on lui avait volé tous ses vêtements. Sa fâcherie fondit presque aussitôt ; il lui revint à l'esprit qu'il était dans un pays de haute aspiration spirituelle et il se mit a bénir les dieux — lesquels en Inde ne forment que mille isotopes de Brahmā, de l'Un — de l'avoir dépouillé, de l'avoir en quelques instant converti à la bienheureuse indifférence. Cet écrivain aurait fait un bon pénitent, peut-être un Pèlerin d'Arès mais ceux-ci ne sont pas les seuls pénitents du monde, heureusement. J'ai ainsi en ce moment l'impression que tous les isotopes de l'Un, que sont mes frères et sœurs, les dieux, m'aident à me dépouiller de mes inquiétudes et autres anxiétés. Merci à tous, merci à vous Denis.
La grande difficulté de notre mission, c'est qu'elle n'apporte pas une religion ou une idéologie nouvelle avec une recette de salut éternel et de quelques miracles dès ce monde ici-bas, mais parce qu'elle appelle l'homme à renaître... à renaître en un autre humain que celui qu'il était jusque là. Le pénitent ne se prépare pas à un jugement qui l'attendrait après la mort, mais il devient un autre être en aimant, pardonnant, pacifiant, s'imposant de penser avec l'intelligence du cœur au lieu d'une intelligence légaliste — Aurais-je mangé du poisson sans écailles, aimé ma femme menstruée ? Aurais--je mal fait mes Pâques ? Mes cinq prières par jour ? —, et en se libérant de tous préjugés. Renaître, c'est devenir un autre, un autre radicalement... Ne pas attendre d'être mort pour trouver le salut, là est la perspective arésienne et tout le problème qu'elle pose, parce qu'elle ne demande pas à être comprise, mais elle demande à être acceptée, avec ou sans foi, avec ou sans substrat sacré. Le pénitent est un mutant, un humain qui par l'amour se pourvoit d'une âme ou, si l'on préfère, de sa force ascensionnelle. La pénitence demande un choix : celui d'être moins soucieux de sa chair que du moment où il retrouve ou retrouvera l'Être dont il émane, la Vie. Rien à voir avec la religion au sens d'idéologie, avec la morale au sens de loi ; tout est dans une tension ou revitalisation intérieure que ressuscite l'amour seul, dans le Bien comme la Puissance qui fait l'Univers quand elle est liée à la Sainteté.
Être pénitent n'est pas glorifier le Très Haut comme une gloire céleste couronnée qu'il faudrait révérer comme un roi et juge suprême. Être pénitent n'est pas suivre un mythe, mais simplement découvrir que Dieu est quelque chose de la vie présente, quelque chose au fond de soi, quelque chose d'endormi, quelque chose qui se réveille et qui après s'être disjoint de la Vie y retourne, et que le chemin du mal au bien, de la mort à la renaissance, c'est une force que chacun à en lui, souterraine, possible à réveiller par l'amour. C'est assez dire que le pénitent est d'abord un réveilleur de lui-même. Le pénitent meurt à ce qu'il est pour renaître en l'Enfant de la Puissance qui crée sans fin l'Univers. Cet état de changement appelle évidemment à une vigilance continuelle pour ne pas se laisser envoûter par le terrestre traintrain des mœurs et patauger dans le magma du péché. Il exige donc un vouloir très fort : Pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4).
Être pénitent n'est pas facile et je loue tous ceux qui s'y sont mis non sans achoppements impossibles à éviter dans les générations présentes. Le pénitent devient prophète et son prophétisme ne laisse aucun écart entre la vie et la Vérité, du moins entre la vie et le Vrai, qui est la version de la Vérité accessible à l'humain qui est pécheur. Le pénitent n'avance pas sur une ligne de subjectivité ; c'est au contraire un être objectif. On peut être objectif, joyeux, actif, créatif tout en se détachant des tentations de ce monde. C'est d'ailleurs plus que l'objectivité qui forme le terrain pratique de la vie pénitente, c'est l'universalité. Le pénitent vit dans une espérance absolue qui modèle toutes les formes de sa pensée.

29mar21 227C74
Bien aimé frère Michel,
Tous les commentateurs font passer le besoin de vous entendre encore et encore en direct ou au moins par ce blog de votre âme libre : comment pourrait-il en être autrement quand il s’agit d’amour et que votre mission est de répandre la raison et le sens de l’amour sous toutes ses formes, quand vous nous confiez que, de jour en jour, vous aimez toujours mieux votre épouse et cherchez comment mieux le lui exprimer.
Ce blog, si je l’entends à travers les commentaires de mes sœurs et frères, et comme je le vis, coule dans ma vie pour l’animer, lui donner plus de sens, plus d’envie qu’elle n’en aurait si j’étais seul à me nourrir de La Révélation d’Arès pour chercher à L’accomplir sans vous. Qu’en sera-t-il quand vous et nous aurons quitté ce monde ? Ça relève du mystère que renferme la Parole créatrice et finalement votre enseignement qui passe par les mots prononcés, par votre sang [Rév d'Arès 23/5, xiv/2, xvi:12, etc.], votre haleine [xxii/17], mais aussi par tout ce que vous aurez écrit [33/10]… avec amour.
Pas de remerciements inutiles à vous faire, de glorification de votre tâche : je n’ai pas de mots pour vous dire à quel point je vous aime. D’autres l’ont dit et le diront : Vivez, parlez, écrivez, votre intention, votre tension de prophète fait tout pour faire passer la Vie [Rév d'Arès 24/3-5] en nous et dans le monde, nous qui sommes le relais de votre Vie, que le monde, pour le moment ignore. Il nous ignore parce que notre message, notre action, notre objectif sont trop simples, utopiques, beaux, incroyables, alors que, tout simplement encore, il suffit (mais voici l'effort décisif !) de les accomplir comme jamais l’humain ne les a accomplis en société, ni avant ni après le Sermon sur la montagne, ni encore suffisamment depuis que vous vous efforcez de rassembler le petit reste [24/1] pour qu’il accomplisse cette simplicité de transformation humaine et sociale.
Alleluia ! Vous êtes là, vaillant à nous conduire, petit reste, sur cette voie et à nous rappeler sans cesse à cette essentielle simplicité qui se résume à pénitence et moisson, que beaucoup d’hommes finiront par sentir comme la voie unique vers le bonheur… Patience, et poésie (j’y adjoins l’humour qui flirte avec l’amour), Le Livre imprégnera les futures pages du monde, à germer les fils de l’Eau [xi/13]…
Bernard L. de Lorient, Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ce beau et émouvant commentaire.
Je ne crois pas que "jamais l’humain n'a accompli [la pénitence, l'amour, le bien] en société, ni avant ni après le Sermon sur la montagne". Je crois que des humains ont accompli ce que le Père nous recommande d'accomplir : Jésus a accompli, le jars (François d'Assise ou équivalent) a accompli et d'autres ont accompli "avant ou après le Sermon sur la Montagne", mais leur isolement dans une société trop largement endormie dans l'infortune de l'animalité au point de n'y plus même prendre garde, une société torpide et pesante dans l'inconscience de sa déspiritualisation, de son désordre moral, de ses faiblesses, lâchetés, égoïsmes, méchancetés, etc., n'a pas permis le changement du monde (Rév d'Arès 28/7). Il faut plus que des isolés, il faut un petit reste, un nombre même minoritaire mais nombre, parce que l'humanité est faite de beaucoup, il faut un petit reste assez conséquent de frères et sœurs qui se soient éveillés au Bien, à l'amour, à une vie allègre et aérienne qui commence à frémir du frémissement de l'ange, car l'ange n'est peut-être que la Main que la Vie tend vers nous.

29mar21 227C75
Je rejoins notre sœur Annie L.-J. de Paris pour son beau message sur notre "grande responsabilité" à nous changer pour changer le monde.
Je pense  que la responsabilité du peu de visibilité de La Révélation d'Arès incombe à chacun de nous , et  tout votre travail incommensurable nous porte à nous dépasser ; il aidera des générations et des générations à en faire de même.
Je ne suis pas une personne au parler dit  "sérieux", mais je sais que quand je suis dans la rue pour parler aux frères et sœurs... coulent en moi l'Amour du Père, des prophètes avant vous et votre belle présence, Nabi, qui donne des ailes à nos mots.
Nous avons une chance merveilleuse d'avoir pu grandir (même si ce n'est qu'un petit peu) à vos côtés pendant des années et la force que vous nous donnez est en nous comme la Parole.
On ne peut pas nous prendre cette force, ni la foi qui l'accompagne, car elle est empreinte de la joie que nous avons d' être à vos côtés et aux côtés des vôtres.
Je vous aime, frère aîné,
Merci... merci... merci encore de nous aimer et pour votre travail "ruisselant de Vie et d'amour".
Katia R. R, Bayonne, Pays Basque

Réponse :
Merci, ma sœur Katia, pour ce commentaire. Comme tous les autres il me touche.
Je vous lis avec respect et je vous crois, mais avez-vous réellement la "chance merveilleuse d'avoir pu grandir (même si ce n'est qu'un petit peu) à mes côtés pendant des années et la force que je vous donne est-elle en nous comme la Parole" réellement ? Oh ! je ne prétend pas que vous n'ayez pas trouvé en mon enseignement et mes encouragements la "force" d'être les apôtres que vous êtes, frère Thierry et vous sœur Katia, mais, justement, je me demande si ce blog de quinze ans vous a donné tant la force suffisante que la bonne force, celles qu'il faudrait. Cette question est mon tourment. En installant ce blog sur un autre serveur, j'ai relu un certain nombre d'entrées et de pages de commentaires et j'ai été comme abasourdi devant la masse de tout ce qui s'est échangé entre mes fréres et sœurs et moi. Trop peut-être et je me suis demandé si la mission ne souffrait pas d'une indigestion de ce trop.
Peut-être me fais-je une idée irréelle du dosage qu'il m'aurait fallu faire ? Je me souviens qu'on disait après la libération des camps de la mort nazis en 1945 que nourrir à nouveau ces affamés squelettiques était un gros problème, parce qu'il fallait doser et n'accroître que très lentement l'alimentation des crève-la-faim pour ne pas les rendre encore plus souffrants qu'ils n'étaient. En est-il de même pour l'enseignement prophétique donné à des claque-dents spirituels ou à des drogués de la religion ? Je n'ai pas de réponse à cela. C'est dans ces moments difficiles que je voudrais qu'une "information" me vienne du Ciel et que je souffre de ne pas l'entendre. Ma seule consolation, c'est que le Père me dit : Ta parole est Ma Parole. Justice de juste (Rév d'Arès xxxi/10), et que donc je ne suis sans doute depuis quarante-sept ans que le tube, le canal inconscient, de ce qu'il faut faire et dire qui vient du Ciel directement de la Vie à la plume ou à mon clavier. Vos bonté et égards fraternels sont la drague qui vient curer, désenvaser le canal que je suis. Merci

29mar21 227C76
Partir loin dans le rêve ou dans les galaxies,
Quitter cette terre de souffrances
Aller d'où l'on ne revient pas.
S'alléger de se corps qui se refuse à moi,
Quand les nerfs ne répondent plus.
S'extraire de la matière
Ne plus craindre la mort
Et lui dire : "Allez, viens ! D'ici j'en ai assez."
Et puis lui dire : "Non, c'est trop facile, qu'est ce que tu viens faire là ?
Toujours à roder, autour des bien vivants !
Ouste !
Va donc voir ailleurs, je veux me redresser, me remettre debout."
Cesser mes pleurs et mes tremblements,
Faire cesser ma honte
Et revêtir un manteau neuf,
Le manteau
de l'amour
Le manteau
du pardon.
Il est si beau ce manteau
Il rayonne de paix
Il est fait de jolis fils dorés,
Serti de pierres irisées.
Éclatant de mille reflets.
C'est un manteau si spécial
qu'il nous donne des ailes,
Les ailes de la Bonté, de la félicité.
On se sent mieux armé
Pour marcher sur tous les sentiers,
Les sentiers difficiles

Où on tombe, si souvent écorchés.
Mais surtout et toujours
Les sentiers infinis de la patience
Et de la bienveillance.
C'est pas fini, c'est pas fini, ça ne fait que commencer...
Tout peut recommencer.
Françoise L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Très beau poème, ma sœur Françoise. Merci.
Comme tout poème c'est un cri du cœur, du souffle quand passe en lui le Souffle.
Je vous comprends. Comme vous, je me demande souvent ce que je fais dans cette carcasse de chair, de sang, de nerfs, d'os et de peau, et j'aspire à ... comment dire? me gazéifier, me vaporiser, faire de moi une réalité des mots du Père : Tu es la vapeur avant l'aurore (Rév d'Arès xix/18).
Oui, mais c'est justement là que vient la condition de la vapeur : avant l'aurore. Or, l'aurore, c'est évident, ne peut être que le moment où poindra le Jour du Père (Rév d'Arès 31/8). Il me faut donc, il vous faut donc, ma sœur Françoise, et faut donc à chacun de nous tenir bon dans la chair, la carcasse, pour trouver d'autres carcasses — les épis mûris — afin de réunir ce petit reste qui est la condition de l'apparition de la Lumière, du Jouril n'y aura plus ni jour ni nuit, où le Père descendra visiter Ses Granges (31/9).
Jusque là, ma sœur Françoise, soyez la servante de la Vie, une pénitente et une moissonneuse, soyez sur cette terre une part du Souffle du Père-Mère.

29mar21 227C77
Votre Révélation dit : La vérité c'est que le monde doit changer [Rév d'Arès 28/7].
OK. Donc, théoriquement, le monde aurait du être parfait aujourd’hui depuis les chasseurs cueilleurs, depuis le temps que les hommes essaient de le changer.                                     
En 2021 on devrait vivre dans un  monde de paix, aucune guerre, un logement décent pour chacun, opulence pour tous, la misère aurait été éradiquée, le respect de l'autre régnerait, etc. Or, je constate que nous sommes en 2021 ; l'homme à créé l'intelligence artificielle, la wifi, une technologie époustouflante... On veut même conquérir Mars et pourtant, pourquoi ai-je l'impression que ce monde va de pire en pire : misère qui augmente, violence, jeunesse qui se fracasse à coup de marteau à quinze contre un, ados qui se suicident... Précarité qui augmente... Sans parler des guerres au Yémen, Syrie, etc.
Un monde se change, non, pas celui là ,et vous savez pourquoi ? Parce que c'est la nature mauvaise de l'homme qui ne changera jamais et ne veut pas changer.                                    
Le vrai problème est ce que l'on transmet en valeurs humaines? Or, la valeur de ce monde c'est le fric, le pouvoir, la puissance. Pour moi  Il n'y a plus aucune solution à échelle humaine.
Il faut qu'intervienne la Puissance [Rév d'Arès 12/4] colossale qui a créé ce monde !
J'en suis convaincue maintenant après des années de scepticisme, de ricanements et moqueries, puis de  ''recherches''approfondies sur le sens de ce monde... Puis par profonde conviction, désormais.
Marie-Claude d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Claude, pour ce douloureux commentaire qui crie ce que crient tous les fidèles des religions ou tous ceux qui, tout en ayant quitté leur religion, continuent à suivre les aphorismes qui traînent encore dans les idées reçues, et pensent que si le Créateur souhaite que le monde change (Rév d'Arès 28/7), Il n'a qu'à le recréer Lui-même  en "intervenant par Sa Puissance colossale."
Mais c'est justement pour nous sortir de cette espérance illusoire qu'a depuis des millénaires entretenue la religion, qui a trouvé son profit dans les illusions, que le Père est revenu à Arès en 1974-1977. Depuis des millénaires les femmes, les enfants, les vieillards prient dans les spéos, les temples, les pagodes, les sanctuaires, les églises, les mosquées pour que les guerres finissent, pour que leurs hommes soient épargnés, pour que les épidémies s'éloignent, pour que la maladie guérisse, pour que les tyrannies cessent, pour que les pauvres reçoivent leur dû, pour que justice soit faite, etc., et depuis des millénaires la prière a montré son incapacité à obtenir ce qu'elle demande. C'est pour mettre fin à cette illusion, qui dure encore et qui, quand elle s'est évanouie ici et là a laissé place à un désespoir "réaliste", qu'est venue La Révélation d'Arès.
J'affirme qu'aucun livre d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12), aucune idée humaine, qu'elle fût la mienne ou celle d'autres, n'a été rajoutée à la Parole que j'ai reçue, contrairement à ce qui a faussé les Écritures comme la Bible, le Coran et d'autres. Or, ce qu'en résumé nous dit La Révélation d'Arès, c'est que si Dieu a créé l'homme libre (Rév d'Arès 10/10), libre à l'image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27), y compris libre d'installer un monde à son idée — monde de péché — ce n'est pas pour que Lui, le Créateur, intervienne dans ce que l'homme a librement voulu. La seule chose que l'homme puisse faire pour que son monde soit différent, c'est de lui-même changer son monde (Rév d'Arès 28/7). Et La Révélation d'Arès donne la seule bonne manière de parvenir à ce changement : la pénitence et la moisson de pénitents aussi nombreux que possible, ce qu'Il appelle le petit reste (24/1). La pénitence c'est la pratique de l'amour et de ce qui en découle, notamment le pardon, la paix, l'absence de préjugés, l'intelligence du cœur. Autrement dit, c'est ce que déjà, sous d'autres formes, les prophètes d'autrefois ont enseigné, notamment et tout particulièrement Jésus dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu chapitres 5, 6 et 7). La moisson des pénitents, c'est l'apostolat. Si vous voulez, ma sœur Marie-Claude, faire œuvre utile, devenez pénitente et apôtre ou moissonneuse, comme dit La Révélation d'Arès. Surtout n'attendez pas que la Puissance intervienne, car Elle ne le fera jamais, parce que ce n'est pas de cette façon-là que ça fonctionne.
Il y a une structure dialoguale entre la Parole de Dieu, que La Révélation d'Arès appelle aussi la Vie, et notre espérance, que vous partagez, que cesse ce monde mauvais, qui n'est pas mauvais parce que les bons en seraient absents, mais qui est mauvais parce que ce sont des mauvais et leurs idées qui en ont pris les rênes. Le Bien est là, mais il ne règne pas ; le Bien n'est devenu qu'une connaissance révélée, rappelée, mais inaccomplie. Ernst Bloch, philosophe juif allemand, trop méconnu à mon grand regret, a écrit (dans "La religion de l'Exode et du Royaume", je crois) à peu près ceci : "Qu'y a-t-il jamais eu de révélé, au fond ? Rien, rien du tout, aussi longtemps que la recherche de doctrines a prépondéré dans la lecture des prophètes. Tout est révélé seulement quand l'homme voit dans la Parole un éclairage sur lui-même." C'est ainsi qu'il faut lire La Révélation d'Arès, qui n'est pas Ma Révélation ("votre révélation", dites-vous à tort), mais une Parole qui ne s'impose pas comme règle, mais qui parle de l'homme — et en particulier de moi dès la première Veillée dans une réprimande très dure : Redresse-toi, homme Michel, debout ! etc., que je vécus très mal. Mais par extension chacun peut s'y voir apostrophé, vous compris, ma sœur Marie-Claude. Il nous faut détruire toutes les idoles que l'humanité s'est taillées, y compris l'idole de votre croyance selon quoi le Très-Haut pourrait "intervenir"... Non, il ne peut pas. C'est vous, parce que quelque part en vous vous êtes Dieu, la Vie, le Père-Mère, c'est vous seule et vos semblables qui peuvent changer le monde. Certes, quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2), mais il faut commencer maintenant. Rejoignez-nous ! Qu'importe ce que vous croyez. Nous ne sommes pas une religion. Dans La Révélation d'Arès accomplir est au-dessus de croire.

29mar21 227C78 
Votre  blog  remplie de pépites d'or, frère Michel, m'a beaucoup appris dans l'intérêt de ma propre  transformation graduelle et  transcendentalement évolutive, bien entendu. En revenant de la mission je grimpais  l'escalier de ma maison jusqu'au premier étage, me retrouvais dans mon bureau  pour voir s'il y avait une nouvelle entrée ou de nouveaux commentaires. C'était  une  grande joie, comme si j' étais amoureuse. Je rejoignais mon amoureux dans un amour passionnel.
Cependant, tout à une fin, un jour viendra ou vous nous quitterez et quitterez cette dimension. Vous avez obéi comme un petit enfant, afin de préparer le jour de Dieu pour notre plus grand bonheur contrairement à d'autres (Rév d'Arès 2/16-17) : J’ai voulu parler par d’autres en grand nombre, mais ils se sont dérobés ; craintifs, ils n’ont pas pu sortir du monde, se distinguer du monde, monter sur Mon Parvis pour s’adresser à lui en Mon Nom, craignant les incrédules et les moqueurs, les princes du culte et leurs docteurs, les chefs des nations et leur justice, les discuteurs de toutes sortes.
À nous maintenant de transmettre l'enseignement spirituel de tout ce que vous nous avez appris depuis des éons d'années de patience et de répétitions ! .Nous sommes les insurgeants et catalyseurs de changement — des changements qui engendrent l'harmonie, la liberté et l'union.
Merci pour tout ce ce que vous nous avez donnez. Puisse la Lumière du Christ briller dans tous les yeux. Accordons-nous à la fréquence spirituelle afin d'en éveiller d'autres. Nous sommes l'amour. Soyons sereins et embrassons cette vérité.
Mary de Bretagne-Sud.
Mikal prêchant

Réponse :
Merci, ma sœur Mary, pour ces éloges, que je ne mérite peut-être pas vraiment, mais qui m'encouragent à décider de poursuivre ce blog. L'image que vous m'adressez m'intrigue. C'est bien moi, nul doute, mais quand et où ? La barbe et les cheveux longs me font d'abord penser que c'est une image très ancienne, quand j'avais encore l'allure de l'épiscopat orthodoxe dont je sortais. Mais les poils sont déjà bien blanchis et il y a des lunettes devant moi. C'était donc peut-être une période plus tardive après que sœur Christiane eut manqué du temps de me coiffer et me tailler la barbe, car c'était elle qui, à Arès, me servait de coiffeur. Où cette image a‑t‑elle été prise ? J'ai devant moi un micro de type professionnel et derrière moi une tenture ; on dirait plutôt une salle de conférence... Peut-être en Bretagne, puisque vous êtes bretonne

29mar21 227C79
Bien aimé prophète
Les mots ne suffiront pas pour vous exprimer tout ce que je ressens au fond de mon cœur, ma reconnaissance pour tout ce que vous avez écrit depuis plus de 45 ans. Chaque jour, je puise dans votre enseignement conseils, consolation, force, amour et volonté.
Sans doute avons-nous tous failli dans notre mission, commis des erreurs, des manquements, moi la première. J'en ai conscience et c'est un souci que je porte au quotidien. Mais je peux vous assurer, cher prophète, que vous n'avez jamais cessé d'être ma source d'inspiration, ma référence, notamment par votre exemplarité et bonté. C'est passé par mon corps, mon sang, sans vous je n'aurais pas accouché d'une autre vie. Je m'éloigne à présent des valeurs de ce monde, de ses idées et morales pour m'emplir de mon Dieu, le Vrai Trésor, celui du cœur.
C'est vrai que l'amour semble bien dérisoire face à la citadelle des idées, de l'argent, du pouvoir, mais à vos côtés je parie sur cette force et la Vie nous accompagne tous sur cette voie. Mon Bras attend au bout du bras d'homme (Rév d'Arès xxx/6), nous dit le Père de l'Univers et le miracle est là, nous ne sommes jamais seuls sur les sentiers du Bien. Vous m'avez libéré de l'accessoire  pour me guider vers l'essentiel. Je donne à présent toute l'importance à la vie spirituelle.
Eh oui, moi qui suis pourtant plus faible que tout autre, moi une simple petite servante face à ce monde dur, fermé et compliqué, je sais qu'à force de volonté avec vous et mes frères et sœurs nous amorçons les failles dans la muraille du mal qui tôt ou tard disparaîtra, pour le Bonheur de tout l'Univers.
Vous êtes pour moi, Frère Michel, un réconfort, le prophète de l'amour et de la patience accomplis, le prophète à la pointe toujours verte. Je vous aime.
Odile G. de Bretagne-Sud

Réponse :
Oui, ma sœur Odile — encore une Bretonne ! — "face à ce monde dur, fermé et compliqué" nous savons que, quoique nous soyons "plus faibles que tous autres... nous amorçons les failles dans la muraille du mal qui tôt ou tard disparaîtra." Partout mes frères et sœurs sont faibles, mais quand le prophète rend visite aux missions, il trouve partout des compagnons et compagnes de foi avec de beaux sourires gaillards de pénitents et apôtres décidés. La mission est dure, ingrate, mais je pense à Apollinaire écrivant : "La guerre est jolie" et je dis : La mission est jolie, non en ignorant l'arduité de prêcher le Vrai en ce monde sceptique, mais en sachant qu'elle donne aux "combattant" que sont les missionnaires une sorte d'exaltation.
Encore merci, ma sœur Odile, pour ce très beau commentaire, qui me va droit au cœur. Je vous embrasse avec votre époux Éric et vos enfants.

29mar21 227C80
Bonjour. Je suis heureux de votre prise de conscience.
Votre surprise et votre déception (227C49). Votre angoisse métaphysique au regard de la profondeur de l'Événement Surnaturel de 1974-1977(227C54). Qui ne le serait pas ? J'en ai pleuré pour vous et avec vous. Je bénis ce feu qui a détruit votre serveur à Strasbourg ? Ce feu vous a fait écrire : "Jamais je ne me suis senti aussi inférieur à la mission qui m'a été confiée. Je m'efforce de trouver dans l'humilité la force de trouver un second souffle, ou tout simplement de trouver enfin le souffle que je dois avoir."
Frère Michel, vous répondez à Abel (227C56) : "En vous lisant je suis très ému. Comment voulez-vous qu je ne sois pas hésitant, irrésolu, en balance, tandis que je pèse l'utilité et l'inutilité de poursuivre ce blog ?" Je comprends votre situation impossible.
D'une certaine façon, ce blog est devenu à la fois utile et inutile. Je pèse mes mots.
Dans vos "Et ce que tu auras écrit" en 1989, 1990, 1991-92, vous aviez déjà tout dit.
De votre infinie précaution à écrire votre introduction en 1989, j'en suis toujours baba.
Mais comment est-il possible d'être plus beau ? Oui vous avez ecrit Beauté... en 1991-92... Un sonnet !
Fabian D. Tournai, Belgique

Réponse :
Vous "bénissez ce feu qui a détruit mon serveur à Strasbourg" ? Oui, l'incendie du serveur OVH à Strasbourg m'a contraint à revenir sur des entrées anciennes, de relire des passages entiers, il m'a certes fait découvir que j'avais beaucoup beaucoup dit sans tous les résultats escomptés, et la panne occasionnée n'est sans doute pas totalement improductive en ceci qu'elle me contraint à une réflexion sur l'efficacité peut-être illusoire du parler-beaucoup. Mais de là à bénir le feu ! Je pense que c'est seulement une façon de parler.
Merci pour votre commentaire.

29mar21 227C81
Cher Frère Michel,
Peut-être qu’il serait utile à la mission que vous mettiez en pause votre blog, le temps de travailler avec vos frères et sœurs à une version électronique mise-à-jour de La Révélation d’Arès bilingue ?
Je crois que, jusqu’ici, vous n’avez pas souhaité que circule des versions électroniques, pdf ou autres, de La Révélation d’Arès, afin d’éviter que le texte ne soit altéré.
Cependant avec les très nombreuses copies imprimées, et avec en plus les technologies comme les chaînes de bloc [?], le risque est très faible.
Lorsque je regarde les échanges de livres électroniques sur internet, je trouve dommage que toutes ses personnes à la recherche de la vérité ne puissent pas avoir un accès facile à La Révélation d’Arès.
À titre personnel, ce n’est pas la mission de rue mais l’accessibilité du Livre qui m’a fait connaître La Révélation d’Arès.
De plus, beaucoup de personnes de l’aire culturelle juive – chrétienne – musulmane sont capables de lire en anglais ou en français.
Outre le travail technique de sécurisation par chaînes de bloc [?] et de sécurisation du pdf, il faudrait surtout un travail préparatoire de vos frères et sœurs :
- identifier les éventuelles coquilles dans l’actuelle version bilingue ;
- identifier les différences par rapport à vos commentaires dans la dernière version française, pour que soit mise-à-jour la bilingue
- vous laisser travailler sur les quelques passages de la bilingue qui demanderaient une mise-à-jour
- vous laisser faire une relecture finale avant de "bloquer" pour toujours le texte électronique pour que plus personne ne puisse le modifier par la suite.
Si cela vous intéresse je vais en discuter avec notre frère Jeff de Paris.
Fraternellement,
Jérôme H. de Montréal, Canada

Réponse :
Il existe déjà une version eBook de La Révélation d'Arès à laquelle nous avons travaillé, sœur Nina et moi, et sur laquelle Nina a passé plusieurs mois après que nous ayons établi la strtucture qui nous a paru la meilleure, car c'est une gros travail. Il s'agit d'une version eBook de l'édition 2009 que nous avons mise au point pour Kindle, commercialisé par Amazone.
Vous me parlez de la bilingue. C'est un travail énorme que de reprendre cet ouvrage et, m'affaiblissant avec l'âge, je ne suis pas sûr d'être en mesure de m'y attaquer. Il faudrait en réécrire les annotations, reprendre la traduction, où traînent beaucoup de fautes (j'étais seul pour faire ce travail considérable, personne pour relire, etc.), mais bon, j'ai assez d'expérience aujourd'hui pour être beaucoup moins convaincu qu'autrefois que la précision apporte vraiment quelque chose qui profite à la Moisson. Les idées générales fluctuent, les manières de lire, de penser, fluctuent avec... sans cesse. Je pense que, partant de mon blog, qui est une somme considérable d'enseignement, des frères sérieux, compétents, intelligents (Rév d'Arès 32/5), pourront plus tard écrire des annotations convenables.
Je suis aussi beaucoup moins convaincu que l'anglais soit actuellement la langue convenant le mieux à mondialisation de La Révélation d'Arès ; mieux vaut en rester au français original. Tant qu'il n'y a pas de mission(s) locale(s) dans des pays anglophones il ne sert pas à grand chose d'y répandre La Révélation d'Arès. J'ai fait un certain nombre de voyages exploratoires aux USA, sur lesquels je ne peux m'étendre ici, mais qui m'ont appris que sans mission locale bien installée on ne peut pas allumer l'indispensable foyer de foi initial, la graîne qui germe, et que l'intérêt pour la Parole d'Arès qu'on peut développer s'évapore très vite, presque aussitôt, dès que la voix qui prêche disparaît.

29mar21 227C82
Bien aimé frère Michel,
Renoncer à votre blog est la question que vous vous êtes posée suite au travail difficile qui vous est tombé dessus après l’incendie d’OVH. Vous vous êtes retrouvé seul face à une situation qui a cruellement appuyée sur votre isolement? Cela a rappelé que vous êtes seul parce que nous n’avons pas su, intelligemment (Rév d’Arès 10/12) vous entourer de toutes les aides matérielles et spirituelles qu’il aurait fallu pour vous soulager afin que vous preniez une dimension prophétique plus à la Hauteur (38/4) de l’Appel (28/27) que vous avez reçu en premier et qui nous concerne tout autant : Tout Ce Que Je dis ici vaut aussi pour tes fidèles et les générations de ta descendance (39/10).
Quand j’ai connu La Révélation d’Arès j’avais 23 ans, j’étais une esclave de ce monde, révoltée tout autant que simplette. La Révélation d’Arès m’a relevée et mise devant une Lumière à la fois extérieure et intérieure. Suis-je moins esclave aujourd’hui ? Mais sans votre enseignement (Rév d’Arès 39/1, xxvii/21-28 + innombrables références) la Parole (40/4) d’Arès serait déjà une nouvelle religion de 25 ou 30 ans. Votre enseignement a étalé (ii/4), adouci (23/6), rendu vivants par l’Eau Vive (30/3) tous les mots de cette Parole. Ces mots seraient devenus des fouets dans notre mental d’esclaves et aurait déferlé sur le monde une nouvelle tyrannie (22/13) par le fait de certains passages pris au pied de la lettre, reçus sans l’amour éclairant que donne l’Eau (i/14) de votre enseignement. J'angoisse en pensant à ce que seraient devenus cette Parole et le monde.
Votre blog nous accompagne tous les jours, tous les jours, tous les jours de nos vies ici et maintenant, c’est un "direct Surnaturel", permanent, qui redonne à notre cœur tanné par le péché sa chair, son ha (Rév d’Arès 23/1). C’est une hyper-réalité comme on dit aujourd’hui. Certains d’entre nous ont sans doute beaucoup évolué sur le chemin vers les Hauteurs (7/1) ; je le souhaite du fond du cœur, car au fur et à mesure que ma vie passe je mesure l’ampleur de ma minuscule pénitence (Veillée 25).
Je pensais que vous seriez connu, et nous avec, dans un délai plus court ; je crus que nous rentrerions dans le monde avec une force évocatrice suffisante pour que vous soyez une personne publique. J’en ai fait le deuil. Non, cela ne s’est pas passé comme ça et vous auriez peut-être été assassiné. Je grandis lentement. Les ressorts qui étaient en moi à 23 ans ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui, le changement profond est de ces lenteurs qui changeront le monde (Rév d’Arès 28/7), c’est une évidence. Les épis mûrs (14,2) ? Ils nous verrons mieux quand nous serons plus mûrs nous-mêmes, lorsque l’amour et la si grande douceur du Père trop aimant (12/7) sera sentie, c’est aussi simple que cela aujourd’hui pour moi tout en me ressaisissant sans cesse dans ma pénitence.
Arrêter votre blog ? Vous le pourriez car vous avez tant donné d’enseignements par son intermédiaire que nous avons tout pour, tout à la fois, nous chipoter et réussir. Peut-être avez-vous d’autres tâches plus importantes à faire et que, personnellement, je ne sais pas voir ? Votre prophétisme est entré dans ce monde pour toujours avec la Parole que vous avez reçue car vous ne faites plus qu’Un (Rév d’Arès xxiv/1-5) pour tous ceux qui vous suivent.
Je serais triste, si je ne vous sentais plus autant vivant en même temps que moi, là-bas à Bordeaux ou ailleurs, mais je serai heureuse de vous savoir tout autant actif. Vous refusez de décider sans l’avis de vos frères, vous regardez par dessus votre isolement, par les brèches possibles et vous nous enseignez encore par vos questionnements qui nous concernent tous, vous tentez d’être un avec nous tous. Stopper le blog augmenterait le décalage avec vos frères dans le temps présent, mais pas pour d’autres tâches, aussi, voir plus importantes que le blog. Cela fait partie de votre vision prophétique, que personne n’a.
J’espère que je ne suis pas trop abrupte dans mes propos ici, j’essaie d’exprimer par écrit ce que je ressens.
Ci jointe une vidéo qui souhaite participer à cette entrée sur "Parole et poésie" qui est un bonheur intérieur. Ce regard sur cette Parole peut nous permettre de La présenter sous un autre angle, Celui du Poète de l’Amour : Youououou  (Rév d’Arès xxx/24). Je vous embrasse avec sœur Christiane, bien fort.
Marie-Hélène R., Midi-Toulousain

Réponse :
Quel riche commentaire, qui appelle à réfléchir, vous m'adressez là, ma sœur Marie-Hélène. Merci pour lui. J'imagine sans mal qu'il va intéresser beaucoup de lecteurs de mon blog.
Ce commentaire est plein de notes biographiques sur votre parcours spirituel qui, je le pense, ressemble à beaucoup d'autres parcours spirituels parmi nos frères et sœurs. Oui, nous espérions tous, il y a trente ans et plus, que les progrès de la mission seraient rapides. Ils ne l'ont pas été et nous avons compris pourquoi : La Révélation d'Arès a fait peur aux maîtres à penser qui font les opinions en ce monde et nous avons été totalement privés des secours médiatiques sans lesquels aucune lumière nouvelle ne peut évoluer dans ce monde hyperstructuré. Nous sommes tout seuls. Nous ne disposons d'aucun appui. De ce fait, le Père a eu raison de nous dire : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Tout évoluera lentement et ce sera peut-être mieux ainsi, car cette lenteur nous donne le temps de la réflexion. Nous récolterons des épis beaucoup plus mûris, de ce fait beaucoup plus solides et précieux.
De plus, La Révélation d'Arès apparut à une époque où ce qu'on appelle la phénoménologie en philosophie s'installe dans le monde. La phénoménologie, depuis Husserl, est une façon de penser philosophique qui, par la description des choses elles-mêmes en dehors de toute construction conceptuelle, prétend permettre de découvrir les structures transcendantes de la conscience et les essences. La phénoménologie s'en tient à l'espace du visible, qui a l'inconvénient d'être fragile, limité, mais qui est d'un accès rapide et qui ainsi "fabrique" les philosophes à la pelle. Or, nous, par La Révélation d'Arès nous faisons un plongeon profond dans la métaphysique et nous cherchons à y entraîner les humains. Pour l'heure c'est une gageure.
C'est assez dire que nous n'allons pas avec notre temps. Mais Dieu est-Il jamais allé avec le temps des hommes ? Non. Nous devons de plus noter que Dieu ou la Vie n'est jamais intervenu à une époque qui est tout aussi intellectuellement contraire à l'évolution métaphysique de l'humain qu'elle exige un redressement urgent, quasi dramatique, de la pensée de Fond, que La Révélation d'Arès appelle même Fond des Fonds (xxxiv/6). Cela rend très difficile notre tâche ; nous sommes étouffés par cette contradiction, car la phénoménologie structure à peu près tout dans l'expression médiatique aujourd'hui et donc les esprits du commun qui lisent les media. Nous sommes sans cesse en difficulté pour nous exprimer, parce que nous ne voulons ni faire de la théologie ni tomber dans la facilité. Notre discours pour le moment est quasi incompris ; il n'emprunte pas les couloirs de la pensée courante. Dans l'état actuel des choses, un discours prophétique est à peu près sûrement condamné à l'insuccès sur l'instant et ne peut que laisser des traces (de là la nécessité de notre mission permanente) dans l'attente d'un changement d'articulation de la pensée. Ce changement viendra et les traces que nous laissons resurgiront, constructives. La crise de la covid-19 actuelle montre d'ailleurs quelques signes d'une évolution des structures méthodique de l'esprit.

30mar21 227C83
Difficile de s'exprimer face aux questionnements d'un prophète devant sa tâche immense. (Ceux-ci m'ont fait pleurer.) J'aurais aimé pouvoir vous tendre une épée, une épée de lumière pour trancher à travers ces questionnements et continuer d'ouvrir le chemin...
Vous nous inspirez sans cesse en partageant énormément de Vie. (J'aurais aimé vous écouter plus, en votre présence, mais la Vie passe aussi par l'écrit.) Même si peu d'hommes entendent que le miracle est en eux, qu'un bouleversant changement est entre leurs mains. Peu d'hommes perçoivent qu'il ne suffit pas de lire un Livre, mais que l’intelligence de transformation et la liberté sont dynamisés dans l'échange (d'autant plus dans les assemblées).
Peu d'hommes réalisent la puissance de transformation de la bonté. Cette simple bonté qui mène à la transfiguration. Ce changement de soi qui mène au changement du monde. Peu d'hommes comprennent le dépassement présent dans la mission, dans le don et l'expression de la Parole, sa grande force de création. Ce partage catalyseur de Vie, qui nous forge doucement en activant le Feu pour toucher l'autre. Peu d'hommes voient le pèlerinage, ou la prière, la pénitence et la moisson, comme une alchimie dynamisant une grande libération, pour une renaissance vers Éden...
Il faudra un peu de temps, mais la Parole ou l'Intelligence de Vie devrait s'imposer d'elle-même comme une évidence. Une évidence qui se lève et balaye tout comme la marée. L'humanité si elle veut vivre ne pourra que se passionner pour l'évolution humaine. Le temps d'accomplissement sera peut-être laborieux, mais votre blog et vos enseignements nous aiderons encore.
Vous pouvez simplifier ou vous exprimer autrement, mais pour l'humanité je vous souhaite d'avoir longtemps la force de renouveler votre souffle. Pour l'instant c'est à travers les étoiles de nos yeux que vous pouvez naviguer.
Merci.
Avec amour,
Rachel-Flora G. du Jura

Réponse :
"C'est à travers les étoiles de nos yeux que vous pouvez naviguer..." Ouaouh ! Ça c'est poétique. Merci pour ce commentaire fleuri, ma sœur Rachel-Flora.
Vous écrivez aussi : "Peu d'hommes réalisent la puissance de transformation de la bonté." C'est vrai, ma sœur Rachel, mais je parlerais aussi, et d'abord, d'une réalité plus immédiate, celle que rencontre le missionnaire sur le trottoir : Très peu d'hommes croient en la puissance de transformation de la bonté. Ici je reviens à ce que je répondais hier à notre sœur Marie-Hélène R. (227C82) : C'est la phénoménologie qui structure aujourd'hui toute la manière de penser dans à peu près tous les domaines, y compris dans les têtes des personnes que la mission rencontre et qui dans leur immense majorité non seulement ignorent ce qu'est la phénoménologie, mais ignorent jusqu'au mot lui-même. Je vais donc ici rappeler dans les grandes lignes ce qu'est la phénoménologie qui est devenue la méthode de fonctionnement d'à peu près tout le monde dans l'Occident qui est notre première terre de mission.
Pour raccourcir, je rappelle qu'un philosophe autrichien, Edmund Husserl, qui vécut à cheval entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, fit totalement sienne l'idée de Descartes de la philosophie comme "science fondée sur ce qui est absolument certains", et qui, à ce titre, servirait de base à toutes les autres sciences, y compris humaines. Ce n'était pas vraiment nouveau, mais Husserl coiffa le matérialisme cartésien assez lourd d'une auréole qui lui donna une sainteté scientique, si je peux dire. C'est, je dirais, comme la nouvelle religion matérialiste, c'est l'église dans laquelle les humains sans le savoir viennent s'agenouiller chaque jour.
La phénoménologie naquit d'une façon de voir fondant, selon Husserl, toute la raison philosophique. Il rejeta tout recours à la métaphysique (Dieu, la religion, etc.) et déclara que le fondement ultime de tout ne pourra être que du côté du visible, du phénomène autrement dit. Il enseigna qu'il fallait toujours trouver une évidence absolue qui comme phénomène observable se légitimerait. Il expliquait ce matérialisme absolu, du reste pas nouveau mais moins lourdaud que l'ancienne non-coyance du libre penseur, par des formules qui impressionnaient en parlant par exemple des "intuitions absolues au-delà desquelles on ne peut remonter." Il donnait ainsi à son antispiritualisme ou utilitarisme un tour philosophique sublimant, si je peux dire.
Bref, ennoblissant la mécréance en somme, Husserl allait ainsi "prouver" que les sciences ne peuvent pas interroger par elles-mêmes leurs propres fondements. Le but de la phénoménologie serait de procurer à la formations théorétique des sciences, sens et validité, en mettant à jour leur fondement ultime. Ainsi le nouveau dogme s'installait-il. Le dogme phénoménologique a tout envahi, y compris en poltique, en psychologie, en technologie, etc., et nous laisse en carafe comme des pauvres arriérés avec notre foi "naïve" en la nature ontologique spirituelle de l'humain. En neutralisant par la méthode de la réduction la thèse du monde, l'épochè (cessation d'évaluer) permettrait, selon Husserl, d'interroger le sens d'être du monde qui nous est donné, permettrait de saisir ce que signifie exister pour ce monde, dont on ne peut justement pas douter. La première réduction phénoménologique cherche une base "indubitable" pour la connaissance et, pour ce faire, la phénoménologie met tout bonnement au placard des vieilleries le monde naturel du sens commun, ce sens commun qui pour nous a une importance basale : l'homme a une origine divine, dont nous avons à réveiller la mémoire. Par là nous devenons la souris du chat phénoménologue.
Avec la réduction phénoménologique on assiste non seulement à la suspension de tout jugement ou de toute évaluation de la vie et de ses valeurs, mais encore à une rupture radicale avec le monde naturel et l'attitude naturelle de la connaissance. Or, qu'est-ce qui nous paraît plus naturel que l'existence évidente à nos yeux d'une Puissance de Vie qui agit sur l'Univers ? Ne cherchez pas la raison de l'indifférence inconsciente mais bétonnée des gens de rencontre ; elle réside dans cette façon de voir la vie, la société, les rapports humains, le monde, les valeurs qui pourraient faire de l'homme un autre homme, heureux, immortel. Les phénoménologues qui s'ignorent que nous rencontrons à longueurs de trottoirs ont maintenant cela de pernicieux qu'ils n'ont plus l'air des frustes ânes, des grossiers "je-ne-crois-que-ce-que-je-vois" d'autrefois, mais d'avoir, ou qu'ils ont au contraire l'air superintelligent ; ils sont par là les premières victimes de la phénoménologie. Il existe une grande variété de formulations subtiles de ce courant de pensée, devenu le moule de la pensée humaine présente, qui ressortit à sa nature même qui cherche à exprimer les aspects spécifiques de chacun de ses domaines "d'étude", mais qu'elle qu'en soit la forme, elle est pour le moment le heurtoir contre lequel vient buter notre espérance d'un monde qui changerait par l'amour.
Cependant, il n'est pas de moule qui ne disparaisse un jour. Il nous faut donc attendre que quelque chose change dans la manière de fonctionner de la pensée commune. Le changement du monde par l'amour viendra d'abord d'un changement psychologique interne à ce monde. Cette inflexion surviendra, vite ou lentement je n'en sais rien, mais elle surviendra. Pour l'heure nous préparons le terrain de ce changement (Rév d'Arès 28/7) et nous continuons de prêcher dans la rue en cherchant les rares épis mûrs — il en existe quand même ici et là — et je vous sais gré, sœur Rachel-Flora, d'être de nos missionnaires. Encore merci.

30mar21 227C84
Suite à votre réponse 227C78 :
Oui  je confirme que c'est bien vous, Frère Michel sur la photo, photographié talentueusement par notre frère Marc B. lors d'une  conférence Arésienne, rue Amiral Courbet, à Lorient, Morbihan, Bretagne, au Foyer du Jeune Travailleur en l'année 1984.
Cette illustration me captive par sa remarquable intensité.
Rayonnons de l'amour du Père-Mère !
Je vous envoie un baiser flottant dans l'air vers la direction d'Arès. Alléluia !
Mary de Bretagne-Sud.

Réponse :
Merci, ma sœur Mary.

30mar21 227C85
J’ai les larmes aux yeux quand je lis vos commentaires. Vous parlez de vous comme un homme qui a des doutes sur la réussite de la mission que Dieu lui a donnée. Je comprends cela. Qui n’a pas de doute sur sa mission personnelle, même si celle-ci n’est pas aussi grande que la vôtre ?
Il y a un fait que sans vos livres et sans le blog, je ne serais pas celui que je suis actuellement. Tout simplement, la Parole du Créateur immense, incroyable et inimaginable, qui est comme une Fleur d’une beauté indescriptible et votre parole qui est comme le jardinier qui entretient cette Fleur pour qu’elle ne fane pas et s’embellisse encore. Et nous, oisillons, poursuivons cette tâche de jardinier dont vous êtes l’exemple. Bravo, je vous applaudis avec le cœur et vous serre dans mes bras.
Je ne suis pas poète, mais j'aime beaucoup ce poème : "Je chante avec toi, liberté",
chanté par Nana Mouskouri :
Quand tu chantes, je chante avec toi, Liberté
Quand tu pleures, je pleure aussi ta peine
Quand tu trembles, je prie pour toi, Liberté
Dans la joie ou les larmes, je t'aime
Souviens-toi, des jours de ta misère
Mon pays, tes bateaux étaient tes galères
Quand tu chantes, je chante avec toi, Liberté
Et quand tu es absente, j'espère
Qui-es-tu? Religion ou bien réalité
Une idée de révolutionnaire
Moi, je crois que tu es la seule vérité
La noblesse de notre humanité
Je comprends qu'on meure pour te défendre
Que l'on passe sa vie à t'attendre
Quand tu chantes, je chante avec toi, Liberté
Dans la joie ou les larmes, je t'aime
Les chansons de l'espoir ont ton nom et ta voix
Le chemin de l'histoire nous conduira vers toi
Liberté, Liberté.
Nana Mouskouri
Chantal M. d'Angers, Maine et Loire
.

Réponse :
Merci, mon frère Chantal, pour ce beau poème chanté par Nana Mouskouri sur la célèbre musique de Verdi (Chœur des Esclaves de l'opéra Nabucco).
Vous avez raison de rappeler ici que la liberté est, avec l'amour, un des thèmes majeurs de la poésie à toute époque. Mais vous commettez une erreur en signant les paroles de cette chanson Nana Mouskouri. Les auteurs des paroles sont Pierre Delanoë et Claude Lemesle ; ce sont eux les poètes et Nana Mouskouri n'a été que leur interprète.
C'est très beau, j'affiche votre commentaire avec joie. Il m'émeut beaucoup. Comme vous savez, moi non plus je ne suis pas poète. Et combien j'aurais aimé remplir ma mission avec poésie. Mais Socrate lui-même pleurait de ne pas avoir été un aède et sur son lit de mort rêvait d'apprendre à jouer de la lyre comme les poètes. Alors moi, qui suis si loin d'être Socrate...

30mar21 227C86
Bien aimé prophète du Très Haut,
Continuer ou pas votre blog, je sais que vous prendrez la bonne décision. Je vous fais confiance. Vous serez toujours à nos côtés l’arbre à la pointe toujours verte [Rév d'Arès xvi/13].
Sans aucun doute ce blog a nourri notre quotidien, par votre enseignement, vos réactions à l’actualité, vos conseils pratiques, vos exemples de réponses et ces moments de grâce où vous nous faites toucher le Ciel, où vous nous emmenez avec vous vers les étoiles, et nous faites sentir ce monde qui nous attend de l’autre côté du voile, pour le simple prix d’une pénitence.
Mais il y a un monde à changer cela laisse peu de temps à la rêverie. Je ne me sens pas poète, je me sens plutôt comme un homme des cavernes qui a trouvé le feu, il ne faut pas que le feu s’éteigne, une brindille chaque jour ou une bûche tous les vingt ans, tout ce qui brûle est le bienvenu. Je crois au jour du grand brasier qui naîtra de ces discrètes fumerolles.
Je serre parfois les dents mais je trouve du bonheur à ma peine. Aujourd’hui nos geôliers nous donnent une heure de plus le soir, nous en profitons pour reprendre une mission quotidienne de 6:00 à 7:00 après le travail, encore et encore comme des mulets sur les sentiers chevriers. Toujours de belles rencontres, plusieurs jeunes à notre local ces dernières semaines, c’est encourageant, il y a ceux qui viennent, ceux qui partent, s’ils reviennent, le feu sera toujours allumé.
Rémy O. du Midi-Toulousain

Réponse :
Merci, frère Rémy, pour ce beau commentaire, qui me touche. Je ne sais pas encore si je "continue ou pas mon blog". Merci de "savoir que je prendrai la bonne décision". De mon côté, je ne sais pas encore quoi faire. Dans un petit livre, "Appel d'air", Annie Le Brun, Bretonne surréaliste trop peu connue selon moi, a écrit : "Y a-t-il une imparable fatalité de malheur qui devrait s'abattre sur quiconque cherche à soulever les voiles ?" Annie Le Brun est, dans un torrent de grandes pensées, l'auteur de grosses vagues d'eau pure comme : "Il me paraît grave que tout se passe aujourd'hui comme si l'idée de l'amour tendait à disparaître de l'horizon. Car, avec elle, c'est la plus exacte mesure de notre liberté encore inconnue que nous sommes en train de perdre." J'ai un jour adressé à Annie Le Brun La Révélation d'Arès, mais le livre m'est revenu avec la mention "N'habite pas à l'adresse indiquée."
Ainsi, vous à Toulouse, moi partout où je peux, mes frères et sœur partout où ils peuvent, nous cherchons les épis mûrs. Je suis heureux que vous ayez en ce moment des jeunes qui viennent à votre local de la rue des Pénitents Gris à Toulouse. Mais je sais aussi bien que tous les Pèlerins d'Arès combien la mission est difficile. Cet aspect des choses fait aussi parti de ma réflexion actuelle sur le thème : Que faire ? Tout dans les pensées que je tourne et retourne actuellement dans ma tête repose sur la question de la problématique de la mission. Me faut-il consacrer à mon blog autant de temps que je lui consacre ? N'y a-t-il pas mieux à faire ? Et quoi ? Tout cela avec la perspective, que je ne peux pas ignorer, de ma mort qui, à mon âge, peut survenir n'importe quand. Ce n'est pas de la mort que j'ai peur, c'est de mal finir ma vie prophétique.
Normalement, un bonhomme de mon âge devient gaga, perd la boule. Moi, mon ramollissement cérébral induit l'inverse, des pensées vaillantes. J'ai pour ainsi dire le gâtisme fort. Il suffit de jeter un coup d'œil rapide sur l'histoire de nos trois millénaires pour comprendre qu'à toute époque le prophétisme est une tâche impossible. Quel prophète a-t-il vraiment été suivi ? Aucun. À tous les prophètes se sont substituées des religions. Face à ce constat je tremble, je tends à me dire : Ce sera pareil pour nous. Nous Pèlerins d'Arès de la première génération, nous ferons notre salut par la pénitence, OK, mais pour quel avenir lointain ? Il y a trois problématiques dont il faut dès maintenant réduire les conséquences : La première met en question La Révélation d'Arès elle-même ; ne voit-on pas déjà dans nos rangs mêmes s'amorcer des "traductions" qui pourraient avoir des conséquences sur la foi dans l'avenir comme Antoine B. et son vomissement des parenthèse, Frédéric M. et sa chimérique transposition à l'idéal, etc ? La seconde est, conséquence de la première mais quand même problématique en soi, la relativisation du témoignage prophétique et du témoignages des témoins du prophète. La troisième porte sur le problème du passage du singulier à l'universel. En effet, le prophétisme part d'un témoignage fondamen­talement singulier qui doit opérer un retournement radical vers l'universel et jusqu'ici ce retournement ne s'est pas produit : depuis toujours la religion qui prend le relais procède à un ligotage asphyxiant le Souffle, elle forme un miroir déformant. Mon blog parle beaucoup pour apporter dès à présent à la solution de ces problématiques des réponses. Mais n'y a-t-il pas une autre écriture que le blog qui puisse faire cela et le faire mieux encore ?

31mar21 227C87
Frère Michel,
Juste un petit mot pour vous dire combien votre blog nous est précieux ici en Australie.
Cela nous permet de rester en contact avec vous quotidiennement, de mieux vous connaitre ainsi que les frères et sœurs de l’Assemblée et les autres commentateurs.
Vos entrées sont toujours si belles et variées, et même si vous dites souvent la même chose : Aimez-vous, faites le bien, la paix, pardonnez, soyez libres de tous préjugés, jugements... Soyez pénitents!  Vous le dites différemment à chaque fois et cela fait partie de votre enseignement exemplaire.
Vous nous montrez la sagesse, la constance et la persévérance et même quand vous doutez vous nous en faites part. Je trouve votre écriture intelligeante, vivante, jamais pédante et après tout, comme vous le dites vous-même, vous êtes inspiré (parfois, souvent, tout le temps?) par Egalah… Les anges ne sont pas pédants j’imagine, et au travers de votre blog, nous aussi les entendons.
Chacunes de vos entrées me donne force et courage, après avoir lu “Parole et Poésie”, je me suis surprise dire à ma sœur en lui disant au revoir au téléphone: “Oui, ce monde est fait de ténèbres mais nous sommes lumières et nous pouvons être héros.”
Quand vous avez commencé votre blog, votre journal de l’âme, Peter et moi vivions en Nouvelle Zélande et immédiatement, nous avons répondu à votre appel à vous suivre en ligne, c’est comme si vous faisiez cela pour nous aider personnellement dans notre mission antipodienne, un peu folle… Sans ce blog nous n’aurions peut-être jamais réalisé les sculptures et peintures que depuis, nous avons faites pour la mission. Elles nous survivront peut-être, tout comme votre blog, en ligne ou pas, vous survivra et nos œuvres continueront notre mission, lente mais constante et un jour, les générations de pénitents terrasseront le malin retrouvant la Vie.
D’habitude, je mets plusieurs jours à rédiger un seul commentaire, parfois des semaines, souvent je les mets au panier. Cette fois-ci, je vous l’envoie tout de suite — pardonnez moi de n’y mettre aucune référence à La Révélation d’Arès —, parce que vous aussi, vous avez besoin de support maintenant.
Aussi, je viens de terminer la calligraphie d’un extrait de votre blog, écris en 2017, et aujourd’hui, je l’aime toujours autant. Je l’avais arrêtée parce que j’avais fait une erreur de traduction dès le premier mot ! Pour l’heure, j’ai corrigé ma faute comme j’ai pu et je recommencerai peut-être le tout si celle-ci attire un peu d’attention.
Peter se joint à moi pour vous embrasser de tout notre cœur et de toutes nos forces ainsi que notre bien-aimée sœur Christiane. Nous aimons beaucoup votre blog !
Rosie et Peter L. d'Australie
Notinhness is the whole

Réponse :
Oh Adonaï ! que j'aime votre commentaire et l'image. Merci pour eux !
"Egalah" est en fait Aghela ou Aguéla (Rév d'Arès xxxi/13), mais cet ange n'a que faire de votre erreur, vous pouvez bien l'appeler comme vous voulez ; il vit dans un univers où les noms propres n'ont pas cours.
Voici le texte français du passage de l'entrée 182 "Sein d'Abrahm" dont vous affichez ici la traduction anglaise:
Le rien est le Tout.
La mort n'existe pas. Pourquoi aurais-je peur de la mort ?
Je ne suis qu'un chaînon de vie de la chaîne sans fin de la Vie (Rév d'Arès 24/5). Avant moi une longue ascendance ; après moi une longue descendance. Nul besoin de me réincarner, puisque la Vie ne cesse pas. Ce qui va cesser c'est juste ma vie petite, ma vie de sang, d'insignifiante durée, qui n'est qu'une minuscule maille de l'infiniment Étalé : Yahwé, Dieu, Père, Allah, Brahma, Mazda, le Grand Esprit, Celui à qui l'on a donné une foule de noms, parce qu'Il n'a pas de Nom. Il est la Vie.
Vous avez remplacé "The nothing" (ma traduction) par "Nothingness". Ce n'est pas une faute. Je précise seulement que quand je traduisais par "The nothing" je pensais à "an emissary of the primeval nothing" de Thomas Carlyle. Mais c'est sans importance. Votre placard est beau. J'ignore ce qu'on fera de ma carcasse quand je serai parti pour l'infini. Je souhaite n'être plus que cendre, puisque de toute manière la Puissance se souviendra de la plus infime esquille (Rév d'Arès 33/29), mais en même temps par la Parole d'Arès le Père dit autre chose : Ta tête reposera sur la dalle du tombeau (24/1)... Alors, que veut-Il : Qu'on réduise ma carcasse en cendres ou qu'on la couche dans une tombe ? Tout cela pour moi est secondaire. Mais si, par aventure, on me met dans une tombe, pourquoi ne graverait-on pas sur la pierre (en français) ce passage dont vous avez fait un cryptage artistique et beau ? De ce beau cryptage, qui dépasse ma minime personne, simple estafette du Père, pourquoi ne feriez-vous pas une version française ? Simple suggestion... Ne vous précipitez pas sur vos pinceaux !
Encore merci, ma sœur Rosie et mon frère Peter, pour ce commentaire qui me rappelle que mon blog pour ceux de mes sœurs et frères lointains est une présence plus qu'un message sur un écran d'ordinateur.

31mar21 227C88
En l'amour de tous les hommes, je vous salue, prophète Mikal.
Je suis sûr d'avoir une âme ; la preuve : Révélation d'Arès xxxix/13 : L'homme (sans ha) n'a pas la corne (du) grill(on).
Je vous embrasse fraternellement ainsi que sœur Christiane
Dominique C. de Nice, Alpes-Maritimes

Réponse :
Merci, frère Dominique, notre accompagnateur à Nice, qui nous attend et nous raccompagne au carrefour de l'avenue Jean Médecin et des boulevards Victor Hugo et Dubouchage, notre frère si soucieux de notre sécurité quand nous venons dans sa ville. Merci pour ce bref commentaire. La corne du grillon, c'est son antenne, son organe sensoriel qui détecte les présences, les mouvements, l'orientation, les odeurs, les sons, l'humidité et une variété de signaux chimiques ou, comme c'est le cas ici, spirituels. La corne du grillon est l'organe tactile qui analyse l'environnement, qui communique, qui sent, qui "sait" la présence de la Vie.

31mar21 227C89
Vous écrivez : "Je crois que je n'ai pas inspiré à mes frères et sœurs la bonne façon de faire. Je me suis trop affairé au Fond, voire même au Fond des Fond (Rév d'Arès xxxiv/6), mais pas assez à l'action en surface. J'avais, brûlant les étapes, oublié que si je n'étais le chef de personne (16/1), oublié que mes frères et sœurs avaient encore besoin d'une chef dans l'état actuel des chose. Je m'étais imaginé que mes sœurs et frères étaient capables d'établir un bon plan de mission, bien meilleur que ce que j'aurais pu faire moi-même."
Ne vous tourmentez pas, frère aîné. Vous avez fait ce que vous deviez faire en composant intelligemment (Rév d'Arès 32/5) avec la faiblesse immenses (Rév d'Arès 23/3; 36/5) de vos marmots (xxx/13). Vous auriez pu devenir un capitaine de mission, comme Moïse ou Muhammad, et comme eux devenir leader d’une troupe médiocre et non déculturée, mais avec quelles conséquence pour l’avenir de la moisson, à court et long terme ? Vous vous seriez retrouvé seul au milieu de moissonneurs fragiles, plein de foi brûlante mais handicapés par une conscience historique et spirituelle immatures, insuffisamment conscite (xxii/14), trop faibles pour vous faire un rempart contre les dominateurs (29/2). Les ennemis du Dessein en auraient profité pour tenter d’anéantir l’assemblée naissante, peut-être même pour s’en prendre physiquement à vous. Vous avez eu la sagesse de patienter (xxxiii/3) et, sans jamais vous lasser  de nous parler ( 26/15) ; vous avez œuvré à consolider les fondations spirituelles de vos frères, le roc (Matthieu 7/24-27) sans quoi la maison (xLii/22) s’écroule à la moindre tempête.
Oui, frère Michel, je pense que vous ne vous êtes pas trompé en vous préoccupant avant tout d’installer le Fond en nous, en stimulant et accompagnant notre lente déculturation, bref en lavant nos cœurs L/2). Vous laisserez à votre départ une assemblée peu avancée dans la moisson de pénitents (et je comprends que cela soit pour vous une souffrance), mais solide spirituellement. Votre blog aura grandement contribué à cela. Il a été jusqu’à aujourd’hui le volcan d’où c’est écoulé la pierre de feu qui renouvellera les assises du monde (L/4).
Les bègues mangent la poussière. Mikal parle; la poussière (devient) le miel. Le miel fait le fort. Parle! [Rév d'Arès xii/4-5] Ta bouche mâche la poussière pour le frère. (Tu es comme) l’abeille (qui) vole dans les pins; le miel coule dans le frère. Il fait la race. [6] La mer lance la tempête, les pins (se ren)versent, (mais) l’abeille vole, le miel (est à l’abri) sous l’écorce, (tandis que) la nèpe entre dans la terre, le flot (la) noie (xii/4 à 6).
À titre personnelle, je peux dire aujourd’hui que votre blog a joué un rôle majeur dans mon ascension. Votre blog n’est pas fait que de mots, il n’est pas seulement le rollet (Rév d'Arès xxiii/9) qui a fertilisé ma tête (23/5), il a été votre présence vivante à mes côtés. Cette présence n’a pas toujours été agréable, elle a parfois été le coup de pied au cul (xxx/14) ou la grêle (xxxvi/12). Mais elle a aussi et surtout été le baiser (23/6 ; xxii/8) et la main secourante et guérissante (2/8), parfois même la main qui m’a tenu le menton hors de l’eau alors que j’allais couler dans l’eau noire (xxxii/1). Si le contenu de votre blog m’a parfois blessé, par ses blessures est passée la vie - Ma Main blesse l’homme, l’homme vit. (xLi/11). Ma gratitude envers vous est immense.
Frère Michel, je ne vous ai pas toujours aimé au sens de Rév d'Arès 16/3, je l’avoue. Mais, comme ces jeunes gens mariés par leurs parents dans les sociétés traditionnelles, qui ne se choisissent pas, mais qui finissent parfois par s’aimer profondément, j’ai été marié à vous par le Père et cela ne m’a pas toujours plu, mais aujourd’hui je sens, je sais que je vous aime. Je relis sans cesse vos ancienne entrée de blog comme on relis des lettres d’amour.
Pour finir, et puisque cette entrée est consacrée à la poésie, je partage avec vous et tous vos lecteurs cette chanson de Brassens, un frère scandalisé, souvent grivois mais qui est pour moi un grand poète, plein de tendresse évangélique : "Mourir pour des idées" est une chanson qui rejoint, je crois, la méfiance arèsienne pour les idées :
Thierry M. de la Drôme des collines

Lien video : https://www.youtube.com/watch?v=JDudfuDP7IQ
Paroles :
Mourir pour des idées
L'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue
Car tous ceux qui l'avaient
Multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre
Et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Jugeant qu'il n'y a pas
Péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure
Il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose
Amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu, c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Les Saint Jean bouche d'or
Qui prêchent le martyre
Le plus souvent d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées
C'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps
On en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire
En aparté, "mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"
Des idées réclamant
Le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose
Aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir
Avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant
Tourne autour du tombeau, "mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"
Encore s'il suffisait
De quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre, on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse
Est remis aux calendes
Les Dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort
Toujours recommencée, mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Ô vous, les boutefeux
Ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu
Laissez vivre les autres
La vie est à peu près leur seul luxe ici-bas
Car, enfin, la Camarde
Est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre
Autour des échafauds, mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Réponse :
Merci, merci du fond de mon âme, pour votre beau et émouvant commentaire, frère Thierry. Oui, nos relations ont été plutôt sens dessus dessous ; elles sont maintenant planes. Vous étiez là, vous disparaissiez, vous reveniez autrement, vous redisparaissiez, vous me faites penser à l'unique saut en parachute que je fis dans ma jeunesse. J'avais été, en Indochine, envoyé de Saïgon au Tonkin pour les opérations du Fleuve Rouge. Voyage prévu en "Catalina", hydravion qu'utilisait l'aéronavale, alors. Mais avant de partir on me demanda, je ne sais pas pourquoi, si j'avais déjà sauté en parachute. "Non," dis-je, je suis un marin, pas un aviateur." "Alors, me répondit-on, on va vous faire une très brève formation." On me fit d'abord sauter sans parachute d'une plateforme à deux mètres du sol, parce que l'arrivée au sol à cette époque était comme tomber de deux mètres. On jugea que j'étais assez souple, on me harnacha d'un parachute, on me dit : "Comptez jusqu'à (je ne me souviens plus) tant de secondes et tirez la poignée." Puis, exercice pratique, hop ! dans un avion (un "Dakota", je crois, avec d'autres pauvres prégrelus comme moi) depuis l'aérodrome de Tân Sơn Nhất (Saïgon), et là on me largua... ou plutôt on me poussa dehors. Je me souviens avoir vu tantôt le ciel, tantôt le sol, en comptant mentalement, mais dans l'ensemble tout ce que je voyais était tout à la fois merveilleux, instable et surtout me parut interminablement long. Mais bon ! Schopenhauer disait : "Si quelqu'un marche, va, vient toute la journée, mais arrive quand même à son but le soir, tout va bien."
Je suis très heureux que mon blog vous ait permis d'arriver à la bonne porte si l'on pense à Schopenhauer ou d'atterrir au bon endroit, si l'on pense au parachutisme. Alleluia !

31mar21 227C90
Parfois un peu de musique pour l’âme vaut mieux qu’un discours.
Voici mon dernier morceau pour piano : "Le Retour" (Rév d'Arès i/1)
Comme le Pèlerinage nous manque !
https://youtu.be/0IQXL4vXFuI
Je vous embrasse fraternellement.
José O. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère José. Je vous écoute en écrivant cette réponse.
Il y a dans la musique quelque chose qui universalise l'Appel qui nous vient de l'infini, ce que ne peut pas vraiment faire le parler ou le chanter. Comment rendre compte de ce que la Vie veut nous dire sinon au prix de traductions qui, comme chacun sait, sont autant de trahisons ? Tout à l'heure, ma fille Nina était dans mon bureau et elle me parlait de la traduction des Béatitudes (Matthieu 5/3-11)... "Comment traduire Bienheureux... Bienheureux les pauvres en esprit ? etc. Elle me montre une traduction faite par notre sœur Dawnel qui, étant américaine, écrit : Blessed,  c'est‑à‑dire  Bénis les pauvres en esprit. Je dis à Nina : "Tout dépend de ce qu'on entend par Μακάριοι οἱ πτωχοὶ τῷ πνεύματι en grec (texte original de l'Évangile)..." Pour moi c'est Happy, ou how happy, ou fortunate en anglais... Heureux en français. Pour Dawnel, c'est Béni, blessed... Le sens n'est pas le même. Qu'importe, puisque ce qui sauve n'est pas de savoir le vrai sens de Μακάριοι, mais d'être pénitent, d'aimer, pardonner, faire la paix, etc. Alors vient la musique ! Qu'importe ce qu'on entend par Μακάριοι, puisque la musique dépasse les mots.
La Parole ne peut avoir de sens exact qu'à partir d'un discours qui la légitime. Pour La Révélation d'Arès c'est le français, mais dès qu'on veut traduire ? Comme c'est impossible, parce qu'aucune langue ne dit la même chose qu'une autre et que même les gens d'une même langue comprennent différemment, sauf pour des choses très simples et indiscutables comme : La température ce matin est de 20°C, pourquoi ne pas "causer" en musique qui délaye les mots, les liquéfie. C'est pourquoi la Parole n'est jamais tournée vers l'humanité entière, mais vers chaque humain, qui la reçoit et la digère comme il peut, selon son très imparfait métabolisme spirituel, et c'est sans importance pourvu qu'il soit un humain, d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence du cœur, libre de préjugés. C'est la grande Sagesse de la Parole.

31mar21 227C91 
Jusque là vous avez été à mes yeux irremplaçable et je suis éberlué face à vos 92 printemps : Une capacité de forcené pour vous atteler à votre tâche quotidienne. Le cerveau n'a pas perdu de vigueur. Si les contestataires étaient équitables, ils pourraient se réjouir de trouver du répondant à votre adresse. Ce n'est pas un sénile embrumé dans ses pensées qui leur répond, ni le silence des morts. Il ne nous sera pas donné à tous de vivre au-delà de 72 ans. Aujourd'hui, j'estime que l'on a eu vingt ans de rabais : Un plaisir pour ceux qui ont cherché à appréhender la vie prophétique dans la voie arésienne, mais c'est aussi 20 ans de rab [rabiot, supplément] pour ceux  qui prennent plaisirs à médire de vous, et quelle richesse en retour ! Ils se sont nourris de vous bien malgré eux. Si vous aviez été cadavre, ils se seraient lassé beaucoup plus vite.
Aujourd'hui, vous mettez un terme à l'écriture de votre blog. Pourquoi pas ? Des questionnements vous submerge comme si la direction qui devaient s'ancrer en nous est restée vacillante. Il vous semble que vous vous êtes trop exprimé, je ne sais pas ce que concrètement vous ressentez pour dire cela. Je sais que plus on rentre dans un positionnement de leader, plus on s'écarte du parcours idyllique que l'on aurait rêvé. C'est ce que vous avez vécu et moi j'espère ne pas vivre ce grand écart.
Par contre, je veux absolument enterrer ma graine dans la moisson arésienne. Et s'engager dans cette voie n'est pas si idyllique ! Il y a pour moi dans votre expression autant d'implicite que d'explicite. Personnellement je me branche beaucoup plus sur ce qui est implicite et qui perturberait les dialogues. Par exemple, vis à vis de telle ou telle personne, en vous, vous vous dites : "Je lui dirais bien telle chose, mais je crains que cela soit mal compris ou par lui ou par le lectorat." Alors quelque chose est tu et ne peut exister que dans le monde des conjectures.
Autre exemple : Un commentaire évoque éventuellement cinq ou six points, vous en reprenez dans vos réponses deux ou trois qui ne sont ni trop élevés ni trop bas, des points qui jalonnent le sentier du milieu, je respecte et je me nourris, quoiqu'il en soit de toutes ces réponses. Et puis, je me mets en mission, prêt à traverser le tunnel noir de la pénitence (225C42) ; je suis heureux d'intégrer ainsi la mission et je suis si différent me semble-t-il de mes dix  premières années missionnaires, dans mes émois et mes perceptions. Vous me voyez dans mes convictions psychiques des années où vous veniez à la Poterne des Peupliers à Paris ; je serais certainement aujourd'hui le premier à rire de me voir ainsi. Je me vois aussi tout affairé à intégrer le Coran à partir à la rencontre des frères de Muhammad, mais les  frères de Muhammad, aujourd'hui ils n'existent pas. La réalité de tout cela, s'est perdue dans les brumes de l'Histoire, caché par la forfanterie des méchants. Croire que le Coran, tel qui se  présente aujourd'hui est une Révélation divine, serait de considérer comme une norme de couper la main du voleur, de lapider la femme adultère et de battre son épouse parce que elle nous est inférieure, et que pour faire appliquer ces normes il faut que les Musulmans conquièrent par la démocratie ou par la force le pouvoir sur les nations. Je ne fraterniserais pas avec de telles pensées, mais je m'efforcerais a aimer autant se peut les détenteurs de ces croyances. Je me sens beaucoup plus proche de leur contestataires, qui par leurs recherches et leur combats pourront peut-être refaire surgir de terre les traces de ce prophète disparu et de ses compagnons droits changeurs avec qui nous devront faire alliance dans un futur incertain.
Frédéric H. de Vendée

Réponse :
"Tunnel noir de la pénitence" ? Qu'entendez-vous par là, frère Frédéric ? La pénitence pour moi n'est pas un passage sombre, mais au contraire un tunnel qui nous sort de la nuit vers le jour, de l'ombre à la Lumière.
Mais j'aime bien votre commentaire. Il laisse sa place aux interrogations. Il y a vos interrogations ; il y a les miennes ; nous sommes des indécis qui malgré tout marchent dans la même direction, la "direction de certitude", comme je dis depuis longtemps. Les interrogations ne marquent pas une rupture entre l'erreur et la vérité, parce que nous sommes des humains qui comme tous les humains pataugent, mais elles balisent inévitablement l'ascension vers les Hauteurs. Nous avançons dans la prison de notre chair, de notre cerveau, de notre esprit, et cette prison a des barreaux que nous ne pouvons pas passer.
Il y a certes l'âme que crée la pénitence, mais elle est comme l'oiseau que nous voyons, à travers nos barreaux, planer là-haut dans le ciel. Nous ne savons pas où l'oiseau va, mais il va, et la Parole nous dit qu'il va vers le Salut. Pour l'heure, nous n'expérimentons rien, nous vivons dans l'espérance, nous suivons des repères, des idées, mais des bons repères, des bonnes idées, je n'en doute pas. "De tout ce qui est écrit je n'aime que ce qu'écrit le sang, disait Nietzsche. Écris avec le sang et tu apprendras que le sang est l'esprit" (dans "Ainsi parlait Zarathoustra", je crois). Notre pensée fait sans cesse œuvre de changement.

01avr21 227C92
Cher prophète de la Vie,
Je ne suis pas une intervention du Ciel (227c75), mais une simple réflexion de frère, qui ne fera pas plaisir à maints sœurs et frères, mais je l’écris quand même, car nous ne sommes pas ici pour nous cajoler mutuellement.
Mon sentiment ? Nous attendons vos écrits avec soif et lyrisme, comme nous allons à la fontaine pour nous abreuver, l’Eau coule, chaque jour et nous en buvons à la source. Pour quel profit ? Chacun a sa réponse ; chaque être est unique. Nous repartons gaiment tout à la joie d’être désaltérés, revigorés, d’être "dans le mouvement". Et après ? Les jours passent.
Alors, pour aller vite, je dirai : Peut-être serait-il bon que vous écriviez un mois sur deux : Un mois dédié au blog et un mois dédié aux missions, sans être le chef que Dieu ne veut pas que vous soyez, en étant le guide que Dieu veut que vous soyez: sans pression excessive, dans l’exigence qui permettra à notre génération d’être une base humble et solide pour les suivantes. Mais… tout en écrivant ces mots, je m’interroge sur l’opportunité de prendre ce virage de "la rareté du prophète" en ce moment. Car la soif que nous avons de vous à cette étape tient à la joie admirative de vous lire, à l’envie de progresser, mais elle est accentuée par l’époque bizarroïde que nous traversons, inquiétante, où nous ignorons complètement si nous sommes face à un petit virus mutant géré par une bande de joyeux drilles incompétents, inexpérimentés et mal conseillés, déboussolés par des lobbies syndicaux, industriels et financiers, ou bien si nous sommes face à une énorme opération de mise en place bien affutée de dictature à la chinoise à coup d’injonctions paradoxales, de "nudge marketing", de "stratégie du choc" (Naomie Klein), d’avancées technologiques imposées, une plongée vers le péché des péchés, vers la désespérance de la relève, les nouvelles générations des enfants de tes enfants.
À l’inverse, les héros attendent, ils vont peut-être devenir plus visibles. Où sont-ils ? Allons les chercher, les prendre par la main et faire l’ascension. Il en va de l’avenir du monde. Alors je dirai un blog un mois sur deux à partir de la sortie de cette phase sanitaire invraisemblable.
Pardonnez la superficialité de cette pensée qui s’adapte à la vitesse des échanges de ce blog et en plus ne tient pas compte des conséquences pratiques pour vous d’un tel virage, de votre vie réelle. Merci, merci pour tout ce que vous faites, et pour cette remise en question permanente exemplaire pour avancer.
Olivier de L. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Olivier, pour ce commentaire. Il n'est pas le premier qui me conseille de ralentir ou d'alterner, même si votre suggestion de "blog un mois sur deux" est la première qui m'arrive par le formulaire de commentaire. Je reçois en effet un certain nombre d'avis, d'opinions, de conseils, par courrier postal, que je ne peux pas afficher parce qu'il me faut les recopier outre y répondre et que ça me prend vraiment trop de temps, et aussi par eMail en style souvent télégraphique qu'il me faut traduire en bon français, ce qui me prend aussi du temps et m'expose aux reprochesdes auteurs qui estiment que j'ai trahi leur pensée.
Ces avis, opinions, conseils de ralentir, d'établir des temps d'arrêt, etc., qui rejoignent votre point de vue que j'affiche ici, semblent considérer mon blog comme uniquement destiné aux Pèlerins d'Arès. Or, ce n'est pas le cas, loin de là. Ce blog est lu par un grand nombre de personnes qui ne sont pas de notre assemblée, qui sont curieux, sympathisants, intéressés, imitateurs, détracteurs, ennemis, étrangers, etc., qui ne commentent pas ou qui commentent très rarement. Mais comme je dis : "Au moins, avec mon blog, mes ennemis ne peuvent pas ignorer de quoi ils sont ennemis."
Par ailleurs, votre suggestion est bien considérée, croyez-le bien, mais elle a l'inconvénient d'être vague. Me conseillez-vous d'afficher une entrée un mois sur deux seulement ? Ok, c'est possible, en effet, mais ce n'est pas l'entrée qui est le problème de mon blog ; ce sont les commentaires qui, eux, arrivent sans interruption. Le flot des commentaires ne s'arrêtent que quand survient une nouvelle entrée ; sinon, il se poursuit. Alors, que faire ? N'afficher qu'une entrée un mois sur deux et n'y répondre qu'un mois sur deux ? Mais quand arrivera le moment de répondre un mois sur deux, selon l'intérêt que suscite l'entrée du moment, il me faudra faire face, de front, à une accumulation de deux cents et quatre cents commentaires, parfois davantage (j'ai entre six à sept et douze à quatorze commentaires/jour par divers canaux. Comment vais-je lire tout ça d'un bloc et avec attention un mois sur deux, trier ceux qui valent la peine d'une réponse ? Ne répondre qu'à ceux qui se rapportent strictement à l'entrée ? Il faut de toute façon tout lire attentivement pour savoir ce que contient un commentaire. Impossible de faire ça convenablement à toute vitesse, d'une part, et c'est se priver d'une source continue de pensées, d'idées, de remarques sur mille sujets, qui méritent l'attention, d'autre part. Le seul moyen d'accorder à chaque commentateur mon attention et de voir s'il reste dans le cadre de nos préoccupations spirituelles (beaucoup s'égarent) est de lire les commentaires chaque jour et d'y répondre pareillement, si je veux garder fraîche la spontanéité. C'est du moins ainsi que je vois les choses, mais je ne vois peut-être pas les choses comme il faut. Je vais réfléchir à votre proposition.

01avr21 227C93
Bien aimé prophète du Très Haut,
Je ne crois pas que vous finirez en cendres ou dans un tombeau. Lorsque je pense à votre départ, je vous vois enlevé par un chariot de Feu comme Élie et cela clouera le bec de tous vos détracteurs. Ils comprendront alors que vous êtes un grand prophète. Le Père de l’Univers vous a dit par son messager Jésus (Révélation d'Arès 29/1-2) : Ce Que J’ai dit s’accomplira pour les générations qui sortiront de ta descendance. Toi, homme Michel, tu connaîtras seulement le petit reste, trop faible pour te faire un rempart contre les dominateurs, tous ceux qui te craindront, qui t’accuseront de mensonge et de blasphème, de rébellion, qui susciteront les rieurs contre toi et des insensés pour atteindre ta vie, comme ils l’ont fait contre Moi.
Parce que quatre générations ne suffiront pas (24/2).
Oui, le petit reste est trop faible aujourd’hui pour faire plus que ce qu’il pourra faire dans les générations futures mais vous n'êtes pas responsable de cette faiblesse. Le Père l’avait prévu et son Dessein s’accomplira.
Vous nous avez enseigné avec justesse et amour.
Merci du fond du cœur, Mikal.
Thierry B. Bayonne, Pays Basque

Réponse :
Qui croit, sinon les humains vus comme des vieux gâteux, des bigots, des insensés, des religieux qui vivent de craques, qu'Élie monta au Ciel dans la tempête (2Rois, 2/1-13) ? À peu près personne. Même quand j'appartenais au clergé orthodoxe je considérais ce passage de l'Ancien Testament comme métaphorique, symbolique. C'est bien pourquoi le Père ne se donnera pas la peine de m'envoyer un char de feu comme on envoie un taxi, car ça ne servirait à rien, puisque même les témoins seraient considérés comme des zonzons ou des gens abusés par un illusioniste de talent. Mon âme (si j'en ai une) suffira à me propulser dans l'infini, croyez-moi. Les prodiges, comme l'enlèvement d'Élie par le char de feu, existent, mais restent discrets, confinés à une audience très restrainte et sagement muette. Le miracle tourné en dérison, considéré comme un bobard par les media rationalistes, ne sert à rien et même nuit. Cela aussi est un gros problème pour la mission : Quoi ?! Jésus et Dieu auraient parlé à Arès en 1974 et 1977 ? Ah ! ah ! ah ! Hi ! hi ! hi !
Merci de tout cœur pour votre commentaire, mon frère Thierry, merci pour votre grande foi. Ceux qui ont ka foi n'ont pas besoin de miracles pour croire et espérer et ceux qui voient des miracles ne trouvent pas forcément la foi. Rappelons-nous la parabole du Pauvre Lazare (Luc, 16/19-31) : Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu'un d'entre les morts ressuscite, ils ne seront pas convaincus.

01avr21 227C94
Slam de circonstance :
.
L’orage sous ton genou, le volcan amadoué
Du Père de l’Univers tu croyais donc te passer ?
Pauvre fou ! Animal ! Insensé ! Inconséquent !
Homme sans âme, tu te mens constamment.
Nations, armées, science, conquête spatiale !
Tu crois tout savoir mais t’es vide d’idéal
Ah ! Tu t’orientes dans la nuit, décortiques l’extérieur
Mets tout en équation, mais tu oublies… ton cœur,
Tu cours après le temps, deux lits pour une nuit
Saccage la jument, sans en faire grands soucis,
T’as gagné quelques matins de vie par ta science,
Mais tu meurs toujours, c’est certain, d’ignorance.
Tu te crois fort, à ton oreille quatre côtés de fer.
.
La Machine bien rôdée fonçait déjà vers son enfer
Et voici qu’un rien, trois molécules, un minus,
Sorti de ta science sans conscience, bref un virus
En quantité d’infos quelques dizaines de ko
Grain de sable bien placé met tout ton monde KO !
Infime particule qui programme son même,
Coucou minuscule qui singe le grand système
Déclenche un tsunami de communications
Trillards de téraoctets échangés, sans action,
Affolements, études, disputes, controverses,
Essais thérapeutiques ! Dix mois perdus dans l’averse
Triste ! Les plus vieux tombent à la pelle
Raccourcis par les dictats officiels
Vous soigner ? Monsieur, y pensez-vous ?
Prenez du doliprane, restez donc chez vous !
Big Pharma qui graisse les pattes en dessous
Bénit la manne qui fait beaucoup de sous
Une seule vérité, gare aux négateurs
Les médias, chiens obscènes, crachent partout la peur
L’heure est à la propagande unique
Gare aux non-vaccinés, vive les lois iniques.
Dans ce monde de fous, si grossièrement trompé
Ce sont les non-débiles qui paraissent dérangés.
Les braves gens, tous alignés, docile armée
Attelée par la peur, doivent sortir muselés.
Milliards dépensés ? Il a dit : quoi-qu’il-en-coûte !
Quelques milliers de lits en plus auraient suffi sans doute
Mais non ! Cafés, restos, spectacles condamnés
L’économie à genoux, vous serez confinés et la note salée.
.
Et pour faire quoi ? Hein ? Arrêter la mort ?
Homme fou ! mais c’est toi qui dors !
Tu ne sais plus qui tu es, Toi le Dieu rikiki,
L’Enfant béni qui s’est rendu si petit, petit, petit
À te croire si puissant, sans vergogne, sans grandeur,
Uniquement pour ta pomme, t’as oublié les Hauteurs
L’Univers infini et les sentiers de la Vie, qui tend Ses Bras
Vers toi, Mère souffrante qui souffle en silence : "Sois !"
Alors le Créateur tombe depuis les Ciels à la face
D’un des tiens, pour assurer comme il peut l’interface.
Mais non, du prophète et ses frères tu n’écoutes rien
Tu te soules de bruit et préfères ta vie de chien.
Alors espérons que ce corona-là quand même, pas si méchant
Au demeurant, ouvrira un peu les Yeux de certains d’Tes Enfants
Fera de cette crise mondiale dite sanitaire
Dans l’histoire du Mal, un aiguillon spirituel salutaire.

[Une écriture inspirée par endroit de La Révélation d'Arès ("l'orage sous ton genou, le volcan"...; "deux lits pour une nuit"; "la jument" = la terre, la jument du soleil), partie Livre directement dictée par le Père de l'Univers manifesté par une petite canne de Lumière éblouissante à Michel Potay par cinq Théophanies à Arès (France-33) en 1977]
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Un slam, c'est de la poésie psalmodiée. À moi ignorant de ces choses vous l'avez appris, un jour, à Paris où nous discutions en groupe des manières possibles d'accompagner la formation musicale de notre valeureux frère Daniel C. (Voir "Moi, Papou enchanté" entrée 107 du 7 avril 2010). Il y a onze ans déjà.
Le slam, je l'ai bien compris depuis, consiste en somme a dire ce qu'on a sur le cœur sur un air de tralala. Le slam nous fait atteindre à la protestation ou à la transfiguration élégantes sans rugir, en ayant l'air de chanter. C'est peut-être ainsi qu'Homère, s'accompagnant de sa lyre, racontait l'Iliade et l'Odyssée, car ce n'est pas vraiment la musique ni la voix du chanteur qui sont à écouter, mais les sentiments qui traversent le texte qui sont à partager. Personne ne possède d'instrument exact et strict pour mesurer l'impact d'un slam ; malgré tout, je remarque que le genre "slam" est à la mode. Normal, le slam, en somme, échauffe la bile tout en versant dans le poétique.
Merci pour votre slam de circonstance, mon frère Claude. Il cadre bien avec l'entrée 227.

01avr21 227C95
Bien aimé prophète de la Vie,
Dimanche, ce sera Pâques pour nos frères catholiques et nous pourrons, par la pensée et le coeur, nous associer à la prière de ces frères.
En attendant la reprise du renfort du clocher historique de la Maison de La Sainte Parole à Arès, pour corriger une erreur de conception, seule la petite cloche sonnera l'angélus, rappelant que, oui, Jésus est ressuscité et est revenu dans ces saints lieux appeler tous les hommes, croyants de toutes origines et incroyants, à accomplir le Bien qu'il prêcha dans son fameux Sermon sur La Montagne.
Oui, alleluia, chaque jour, chaque instant, chaque respiration. Activons notre pénitence pour que ce monde de plus en plus en souffrance, voie en nous un peu de Lumière !
Merci pour tout ce que vous avez fait, frère Michel, accompagné et soutenu par sœur Christiane et votre famille.
Vous nous avez énormément donné, alors si vous pensez nécessaire pour vous d'arrêter votre blog, eh bien nous avons eu et avons encore de quoi nous nourrir de tout ce miel, pour nous fortifier quotidiennement et toujours avancer le cou tendu vers nos frères humains, à la recherche d'épis mûrs. Mais vous laissez entrevoir une autre écriture possible (227C86) pour rester au milieu de nous et de tous vos lecteurs, alors ce serait encore une belle surprise ! Merci d'avance frère Michel.
Jean-Louis et moi vous embrassons bien affectueusement avec sœur Christiane,
Chantal C. d'Aquitaine

Voilà un poème de Jean-Louis qui s'ajoutera peut-être à ceux déjà parus dans ce blog, comme celui de notre sœur Françoise L. que je trouve très beau.

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Jour et nuit

Si Le Jour était venu Avant
Nul mot ne me serait venu.
La nuit couvre encore tout
Alors à La Lumière, je suis.

Avant, Le Jour était Bien Là
Mais libre comme l'air j'étais
Préférant à l'olivier le vinaigre
Je devenais maître de l'aigre.

Choisissant d' être autre que rien
Et ne sachant rien du Jour
Je reste au creux de Sa Main
Où Tout est rempli d'Amour.
Jean-Louis Alexandre C., d'Aquitaine

Réponse :
Merci du fond du cœur, sœur Chantal et frère Jean-Louis, pour ce beau commentaire.
Oui, nos frères et sœurs Catholiques vont fêter la Résurrection de Jésus dimanche 4 avril. Pâques Orthodoxe (celle de mon ancienne Église) aura lieu le 2 mai cette année et les festivités de la Pessah Juive ont lieu du 27 mars au 4 avril. La Pessah juive fête le départ d'Égypte des esclaves hébreux. La Pâques chrétienne fête la Résurrection de Jésus.
Jésus est ressuscité ! Oui, je l'ai vu et il m'a parlé en 1974.

01avr21 227C96 
Bien aimé frère Michel, votre réponse à Henri S. (227C49) et d'autres suivantes, où vous vous questionnez sur la pertinence de continuer ou non votre blog, me questionne moi-même intérieurement.
Vous dites que votre enseignement a un résultat maigre sur la mission qui avec la pénitence est le cœur de notre mission. C'est vrai pour ma part, je n'ai fait aucun fruit et je me sens tout petit. Pourtant, missionnant souvent sur le thème de la pénitence, je croyais bien suivre votre enseignement, mais maintenant je réfléchis et je me dis que je manque d'évolution, d'étude sérieuse de votre blog.
Chaque jour, je me concentre sur vos nouvelles réponses aux commentaires. Du coup, je passe peu de temps à étudier ce que vous avez déjà dit. Seulement, il y a beaucoup sur votre blog, c'est vrai, et il faut du temps pour chercher.
J'aimerais suivre une direction de mission actualisée, pertinente pour faire avancer notre mission, que vous proposeriez, si c'est possible. Est-ce que vous pouvez m'indiquer une bonne façon de mission, ou un thème, ou des conseils (Rév d'Arès 16/2). Merci
Xavier H. de Nice, Alpes maritimes

Réponse :
En vous lisant, mon frère Xavier, je suis désemparé. Vous m'écrivez ici : "Vous [frère Michel) dites que votre enseignement a un résultat maigre sur la mission qui avec la pénitence est le cœur de notre mission," puis vous m'écrivez plus loin : "J'aimerais suivre une direction de mission actualisée, pertinente pour faire avancer notre mission, que vous proposeriez... Est-ce que vous pouvez m'indiquer une bonne façon de mission, ou un thème, ou des conseils (Rév d'Arès 16/2)."
Mais, mon frère Xavier, c'est parce qu'il est très probablement mal fait dans ce blog que mon "enseignement a un résultat maigre sur la mission", et comment pourrais-je mieux faire autrement que ce que je fais dans ce blog ? Là est toute la question que je me pose actuellement.
Comme vous dites, notamment, "il y a beaucoup sur mon blog", sûrement beaucoup trop et c'est une des causes de mon mauvais enseignement. Il me faudrait tout reprendre depuis le début et tout ordonner en catégories bien distinctes, claires, rectilignes plutôt que courbes.
Spirale asymptote à un cercleTrop de courbes ou spires ont donné à mon enseignement spiralé comme un tour obscur. Je me maintenais dans une spirale d'enseignement asymptote à un cercle essentiel, toujours le même, celui qui en ce monde ferme la spirale de notre vie d'humains : le cercle pénitence et moisson, dont je ne suis jamais sorti. Toutes les spires à l'intérieur, les entrées du blog, n'ont été que des actions, des états, des passages, des sujets, etc. existants, qui inévitablement influent sur nos évolutions, mais qui sont non essentiels, parce que l'idéal n'est jamais atteint en ce monde (de là la relativité de la foi, de la prière, etc), mais permettant quand même dans son imperfection inévitable de créer l'âme. L'âme, c'est la cercle environnant la spirale de tout ce que je dis ici. Ce qu'il y a au-delà du cercle nous dépasse, c'est la Vie, l'Univers, c'est pour plus tard. Je pensais que mes frères et sœurs apôtres suivaient facilement cette spirale d'enseignement prophétique, sachant qu'aussi longtemps que durait la chair ils ne dépasseraient jamais le cercle. Je peux dire ça autrement : Je croyais paraphraser Jean-Jacques Rousseau dans ses "Confessions" : "On ne fait rien dans Paris sans les femmes : ce sont comme des courbes dont les sages sont les asymptotes ; ils s'en approchent sans cesse mais n'y touchent jamais." De la même façon, je disais qu'on approche sans cesses la pénitence et la moisson mais que nos imperfections de pécheurs nous empêchent d'aller au-delà, de toucher à l'au-delà, mais que nous pouvions quand même, de spire en spire, sans ordre précis, aller jusque là. S'il me faut remplacer cette façon de voir par le rectiligne — outre les dangers (l'illusion du parfait) que me semble présenter le rectiligne —, il me faut renverser ma manière de foi, la réalité qui me contient. Puis-je le faire ? C'est ce que je ne sais pas. Jamais je n'ai été aussi sévèrement lorgné par ma propre incapacité.
Mais je vais réfléchir à ce que pourrais faire pour me corriger.

02avr21 227C97
Bien cher frère Michel en l’Amour du Père Mère,
Je partage vos interrogations :
[Vous dites :] "Trop de courbes ou spires ont donné à mon enseignement spiralé comme un tour obscur."
Votre enseignement ma apporté beaucoup, une meilleure compréhension de la direction de certitude, la patience, la voix du milieu, la simple pénitence qui est l’amour, simple mais si difficile à mettre en pratique… D’ailleurs je pense qu’il nous manque peut-être quelque chose de visible de palpable à montrer au public.
Je serais de ceux qui vous conseille de ralentir ou d'alterner pour vous soulager afin d’avoir plus d’energies à consacrer à l’assemblée et au petit reste pour la moisson.
Continuer ou pas votre blog ne peut se réfléchir que dans un cadre bien fixe et bien clair, pour faire quoi d’autre et comment ? Je connais votre capacite à vous remettre en question sans jamais perdre le Fond, vous avez mon soutien par avance.
Je suis préoccupé aussi par la suite. [Vous dites encore :] "À tous les prophètes se sont substituées des religions. Face à ce constat je tremble, je tends à me dire : Ce sera pareil pour nous. Nous Pèlerins d'Arès de la première génération, nous ferons notre salut par la pénitence, OK, mais pour quel avenir lointain ? Il y a trois problématiques dont il faut dès maintenant réduire les conséquences : La première met en question La Révélation d'Arès elle-même : Ne voit-on pas déjà dans nos rangs mêmes s'amorcer des "traductions" qui pourraient avoir des conséquences sur la foi dans l'avenir comme Antoine B. et son vomissement des parenthèse, Frédéric M. et sa chimérique transposition à l'idéal, etc ? La seconde est, conséquence de la première, mais quand même problématique en soi, la relativisation du témoignage prophétique et du témoignages des témoins du prophète. La troisième porte sur le problème du passage du singulier à l'universel."
Cela me taraude et sans avoir réfléchi suffisamment et avec mes pauvres moyens de fils et petit fils de paysans avec mon bac + 2 raté (je ne l’ai pas assumé pendant longtemps dans ma vie et en fait, c’est le bon sens paysan qui m’a permis toujours de mieux sentir les événements, les choses, ma connexion entre terre et ciel dans ma vie de pénitent), je pense que votre énergie devrait se consacrer à la mission et à nous aider à apporter à notre mission la possibilité de mieux toucher le petit reste, à rassembler.
Vous n'êtes le chef de personne [Rév d'Arès 16/1], mais impulser une direction un peu plus appuyée dans l’organisation de notre moisson et de nos assemblées locales avec ceux qui accepteraient votre guidance me semblerait une voie à creuser pour trouver d’autres façons de mission, d’expression et de moyens pratiques.
Le public veut sentir du concret et là nous sommes peut-être un peu courts.
Je vous propose un poème que j’a lu aux personnes âgées dans l’Ephad ou se trouve mon vieux papa avant le Covid :
Le laboureur et ses enfants :

Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Jean de La Fontaine
Je vous serre très fort virtuellement dans mes bras avec toute mon affection fraternelle
Philippe L. d'Aquitaine

Réponse :
Vous me dites, frère Philippe : "Le public veut sentir du concret..." et "je pense qu’il nous manque peut-être quelque chose de visible de palpable à montrer au public." Mais qu'entendez-vous par "concret" ?
Je ne dis pas au gens : "Croyez dans la Bible, le Coran, La Révélation d'Arès, etc., ni priez cinq fois par jour, ni récitez des chapelets, ni confessez-vous et communiez, ni faites des neuvaines, etc." Je leur dis : Aimez, pardonnez, faites la paix, pensez avec l'intelligence du cœur libre de préjugés autant qu'avec l'intelligence intellectuelle, et, quoi que vous croyiez ou ne croyiez pas, vous changerez le monde, vous vous ferez une âme !"  Aimer, pardonner, c'est quand même du concret, non ? Je me suis attaché à développer l'expression écrite et affichée. Je me suis occupé à développer une action parapolitique (mes entrées 150 "Politiser notre refuse de la politique" avec 312 commentaires, 181 "Confraternité d'économie",etc.) et nos frères de Lorient ont créé une association PUCHs (Petites Unités Humaines), mais qui ailleurs en France se fait l'écho de cette association socio-politique ? Personne. J'ai encouragé la Soupe Populaire initiée par nos frères suisses à Neuchâtel, je suis allé sur place pour la distribution de cette soupe dans la rue (article "Soupe", Le Pèlerin d'Arès 191-1992). Qui a imité nos frères suisses en France ? Personne. J'ai participé concrètement à la mission de Nice pendant environ un an et demi ; nous avons, ma fille Nina et moi, réalisé pendant quatre mois des vidéos pour cela, j'ai donné chaque mois une conférence à Nice où sont venus beaucoup de Niçois... Qui des autres missions est venu à Nice, ce temps durant, voir ce que nous faisions, en discuter avec nous, bref s'y intéresser ? Pratiquement personne. Quelle mission a repris l'idée réalisée de "L'Œil S'Ouvre" ? Aucune. J'abrège ; je ne vais pas dans un blog faire la liste des actes "concrets" dont j'ai été l'initiateur et/ou auxquels j'ai participé. Il y en a beaucoup. Maintenant j'ai 92 ans et, quoiqu'assez vaillant pour mon âge, je n'ai plus la force de me lancer dans des actions très concrètes. Vous n'avez pas idée des tournées que j'ai faites dans les missions pendant plus de trente ans. Quelle mission a vraiment suivi mes conseils ? Peu de missions et pas longtemps. Et quand l'une d'elle les suivait, quelle autre mission l'imitait ?
Non, mon frère Philippe, j'ai fait tout ce que j'ai pu. Laissé tout seul dans mon coin avec de très petits moyens, j'ai fait tout ce que j'ai pu concrètement. Mon actuel problème est le blog. N'ayant jamais eu de formation de publiciste, de rédacteur, de rewriter, j'ai imaginé mon blog et je l'ai écrit et géré selon le schéma qui m'a toujours paru être celui de La Révélation d'Arès elle-même, déroutant pour moi aussi dans les premiers temps. La Révélation d'Arès s'exprime de façon apparemment désordonnée, déplanifiée, décomposée ou plutôt, comme je le dis à notre frère Xavier H. (227C96), de façon spiralée, volutée, car je ne crois pas que la Parole de Dieu soit sauvage. Elle est gérée, mais à la Façon de la Vie, car pour Elle toute chose, tout acte, tout concept est égal dans un ensemble uniquement orienté Lumière et Sainteté. Pour la Vie il est clair que l'ordre ne peut pas être rectiligne, étagé. Le léger étant aussi important que le lourd, il semble bon au Père qu'on parle de tout partout sans hiérarchie. J'ai procédée de la même manière. Aujourd'hui je me demande si j'ai bien fait, si la spontanéité ou le spontanéisme de la Parole d'Arès, retrouvé dans le blog, n'a pas désorienté mes frères missionnaires. De là ma comparaison entre la construction en spirale et la construction en étages linéaires.
C'est une question que je me pose ; j'y réfléchis, je n'y ai pas répondu.
Merci pour votre commentaire, mon frère Philippe.

02avr21 227C98
Juste une pensée ce matin 1er avril 2021
L'homme est si bien moulé au système qu'il le regarde naïvement et accepte tout de lui.
Puissions-nous franchir la frontière de son cerveau gardée par l'armée du matérialisme pour atteindre son cœur.
Éric Jé. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Éric, pour ce commentaire.
"L'homme si bien moulé au système" fait plus "qu'accepter tout de lui." L'homme, dans sa majorité, fonctionne comme le système, et pour cause ! L'homme est le système.
Il n'est donc pas étonnant que mon blog ne fonctionnant pas comme le système n'ait pas produit sur l'homme les effets espérés. Justement, de tous les aspects du problème que me pose mon blog, je me demande si, en tant que prophète, je n'aurais pas dû traduire en langage et méthode du système la Parole que j'ai reçue du Ciel, qui ne suit pas le système nerveux de la race d'Adam ? Mais le problème est autrement plus complexe, parce que la question que je me pose à propos de mon blog est la question que devrait se poser l'homme qui est tantôt à la recherche de son identité, tantôt dans l'incertitude, tantôt dans la certitude de l'avoir trouvée. L'homme oscille entre être égal au chien, quand, brandissant le drapeau de Victoire du Microscope, il se déclare triomphalement athée, donc animal et rien d'autre, et être égal à un dieu quand il déclare à la nation, comme M. Macron mercredi soir, ce qu'il décidé pour elle, tout en concédant au Parlement la faveur factice de voter non sans suite.
Suis-je égal à Dieu ou égal à rien ? Question sans réponse, sauf ma réponse, puisque la parole de Mikal est la Parole du Très haut (Rév d'Arès xxxi/10). Devrais-je, vu que ma parole est la Parole (i/12), vu que le Père me dit que ma réponse sera de toute façon la bonne, passer outre et ne pas me poser de question ? Pourquoi suis-je entre deux réponses ? Les deux sont-elles bonnes et, de toute façon, sans importance puisque mourir il me faudra ? Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad ne suscitent-ils jamais de questions ? Si, des montagnes de questions auxquelles les humains ont répondu de cent façons !
Je pense à Œdipe interrogeant le mystère humain, prêt à mourir pour y voir clair, car Œdipe ne commet pas ses crimes (c'est sans savoir qu'il tue son père et fornique avec Jocaste, sa mère), il les subit. L'incurable aveuglement d'Œdipe est en somme le prix que paie sa volonté acharnée de connaître la vérité. L'homme est en quelque sorte une énigme insoluble pour lui-même. C'est, en fait, un peu dans cet état que je me sens. Je voudrais dans ces moments d'incertitude n'avoir que l'œil du dedans et crever l'œil du dehors (ii/10), mais j'ai les deux. La faute d'Adam m'accable. Ô Père, viens à mon secours ! Ne me laisse pas, m'ayant appelé, dans cet état de peine ! Ô Père, je m'abandonne à toi.

02avr21 227C99
Vous semblez dire (réponse 227C96) que votre enseignement serait mal fait dans ce blog et qu’il vaudrait mieux "tout reprendre depuis le début et tout ordonner en catégories bien distinctes, claires, rectilignes plutôt que courbes." Mais c’est justement ce que vous avez essayé d’éviter depuis toujours. Vous avez toujours dit que, de même que la Parole qui vous avait été révélée n’était pas ordonnée, comme une thèse ou une dissertation par exemple (elle passe, librement, d’un sujet à un autre), il ne fallait pas faire autrement, sous peine de trop catégoriser. Parce que la Parole, c’est la Vie, et que la vie, ce n’est pas aller toujours de manière rectiligne d’un point A à un point B, mais aussi parce que tout est dans tout. Trop catégoriser, c’est oublier cela, et prendre le risque de ne plus regarder la vie que sous un prisme unique.

Je digresse, mais : quelle folie, cette gestion du coronavirus, qui ne voit justement plus la vie de la nation que sous le prisme d’une seule maladie, en nous faisant croire de plus qu’on ne trie pas les malades alors qu’on ne cesse de reporter des interventions pour d’autres maladies.

Revenons à notre sujet : Ainsi avez-vous rédigé "Nous croyons, nous ne croyons pas", comme un écrit sans fin, qui peut retourner à la fin à son commencement – l’alpha et l’omega. Je pense que vous avez fait de même pour votre blog, et qu’en fait, c’est une attitude sage et juste. Vous évitez ainsi la théologie. Peut-être (sans doute) d’autres classeront vos écrits, pour avancer dans la compréhension de telle ou telle notion, en réunissant les subtilités de votre pensée. En effet, vous n’abordez pas toujours chaque notion de la même manière : vous en dites là un peu plus, là un peu moins, avec un angle un peu différent, etc., comme les reflets des roches [Rév d'Arès 27/6].
Mais vos écrits, si des frères et sœurs suffisamment scrupuleux veulent bien poursuivre plus tard la diffusion exacte de vos écrits, permettra de "réoxygéner" cela, si je puis dire.
Denis H. d'Angers, Maine et Loire

Réponse :
Ce que vous venez ici me dire, frère Denis, est tout à fait exact. C'est ce que je dis à Philippe L. (227C97) : "La Révélation d'Arès s'exprime de façon apparemment désordonnée, déplanifiée, décomposée ou plutôt, comme je le dis à notre frère Xavier H. (227C96), de façon spiralée, volutée, car je ne crois pas que la Parole de Dieu soit sauvage. Elle est gérée, mais à la Façon de la Vie, car pour Elle toute chose, tout acte, tout concept est égal dans un ensemble uniquement orienté Lumière et Sainteté. Pour la Vie il est clair que l'ordre ne peut pas être rectiligne, étagé. Le léger étant aussi important que le lourd, il semble bon au Père qu'on parle de tout partout sans hiérarchie. J'ai procédé de la même manière."
Mais, justement, je me demande aujourd'hui si j'ai fait comme il fallait. Je pèche peut-être par excès de scrupule ou, si l'on préfère, par excès de doutes sur ma personne. Ces questions que je me pose sont venues comme un choc : Contraint, pendant le mois de mars, de changer de serveur ou d'hébergeur, j'ai été amené à relire un certain nombre d'entrées et de pages de commentaires et surtout à prendre conscience de l'énorme somme d'enseignement et d'échanges qu'avait constitué mon blog depuis 2006. Ces quinze ans avaient passé très vite, je n'avais pas réalisé la dimension de l'œuvre. Sœur Christiane avait beau me dire : "Votre blog, c'est la Source, la Mine à laquelle tout le monde viendra puiser," je ne me rendais pas assez rendu compte de l'ampleur de la lumière qu'il avait apportée sur de nombreux points. Alors, si je peux dire, je me suis fait peur, parce que j'ai senti comme un contraste saisissant, presque abyssal, (à mes yeux du moins) entre cette importante somme de parole prophétique et le train-train missionnaire sans grand progrès. Peut-être sœur Christiane a-t-elle raison en ne parlant des effet du blog qu'au futur : "La Mine à laquelle tout le monde viendra puiser." Elle pense que le blog est appelé à être étudié plus tard. En y travaillant depuis 2006 je n'avais pas quant à moi l'intention d'en faire un testament, une pensées à découvrir après ma mort, je pensais que le blog et ses effets heureux sur la mission seraient à peu près synchrones.

02avr21 227C100
Insurgeance,
Incandescence
Furie joyeuse
et folie pieuse
contre les petits maîtres
qui nous maltraitent
au nom de la sécurité
éclipse de la liberté

Mort ou vivant
Mon cri s’élevant
Où est la justice ?
Sous cette police
De la conscience religieuse
De la politique sentencieuse
Il n’y a pas d’avenir
À les suivre ou les subir

Insurgeance
incandescente
Quand mon cœur se dépense
contre les montagnes d’indifférence
Quand je dis : "Tu es Dieu"
Et que je vois dans les yeux
L’incrédule regard
d’un passant hagard

Incandescence
Insurgeante
Quand se courbent les épis mûrs
Quand s’écroulent les murs
De nos différences
Face à la présence
D’un Dieu inconnaissable
origine de l’ineffable
Laurent L'H. de Bretagne-Est

Réponse :
Frère Laurent, vous êtes de ces poètes en colère, qui sont nombreux en ce monde, depuis toujours. Vous ne faites jamais semblant dans vos exaltations. Ce poème est tout à la fois passionné et furieux. Vous colérez contre "les petits maîtres, qui nous maltraitent au nom de la sécurité, éclipse de la liberté" (c'est si bien dit !) parce que ces gens n'ont pas d'idéal ; il ne croient à rien pour quoi ils jetteraien, ne serait-ce qu'un instant, leurs "casquettes de plomb", comme disait Rimbaud.
Merci, frère Laurent, pour ce beau poème, que j'ai grande joie à afficher.

03avr21 227C101
Cher prophète et messager du Père,
Je ressens votre peine profonde et ne peux rien dire.
Notre... votre liberté est atteinte (Rév d'Arès 30/4), mais pas notre liberté spirituelle [10/10].
Beaucoup de sites ont été détruits lors de cet incendie à Strasbourg... Ce travail que vous avez ouvert sur le monde, par vos écrits, y compris ce blog, le Bon Livre, a permis de tourner la page de la vieille histoire, le livre des siècles (Rév d'Arès i/11), ainsi que notre Créateur vous l'a demandé, votre parole est Sa Parole (i/12), elle est et demeure disponible au monde.
Ce qui vit parce que vous avez écrit est la Vie. Et la Vie demeure ! Ce qui est écrit par la Main du Père Qui guide par Amour, Son Amour, parvient déjà à ceux qui savent et doivent avancer en eux-mêmes (Rév d'Arès 33/10). Nous et de nombreux qui cherchent la Vie (24/5) devons encore avancer.
Votre conduite exemplaire avec sœur Christiane et vos enfants touche notre conscience et nous remet sans cesse en question, mais cette Parole s'ouvre par vous sur le monde au fil de votre pensée qui est la Lumière et touche aussi l'apôtre que je suis.
Ce que vous avez écrit est sublime. Beaucoup vous aiment et d'autres non, mais cela ne leur sera pas reproché (Rév d'Arès 28/4) ; ils savent au fond d'eux même que le messager est véridique [4/11].
Nous vous aimons. Mon amour depuis la Rencontre avec ce Message est gravé en mon être. Ce qui fut écrit est vivant touchant ici et maintenant et toujours .
Mon cœur bat avec l'Univers. Grâce à cette Parole, grâce à vous je ne serai peut- être pas vivante comme je le suis de cette vie/Vie Qui m'a été donnée, et donc ces écrits de Vie donnés vivants au fil de Son Eau, le sont encore. Merci d'être là, merci au frère qui vous a aidé à la remise en marche de ce blog et ceux qui vous soutiennent. Merci au Père Qui nous tient dans Sa Main afin que l'équilibre... Que la Vie continue !
Je vous embrasse de tout cœur ainsi que sœur Christiane. Je clame avec vous et nos sœurs et frères.
Bénie soit cette Parole ! Au Nom du Saint.
Danièle G. du Nord

Réponse :
Ce matin, levé tôt, ayant prié, ouvert un volet pour voir l'aube se lever, ayant regardé un moment la rue vide, vide, vide, avec au bout, là-bas, un feu passant du rouge au vert au jaune et rouge et ainsi de suite pour personne — ni voitures, ni vélos, ni passants —, puis m'étant assis devant mon ordinateur muet pour ne pas réveiller Christiane, qui a eu une mauvaise nuit (douloureux rhumatismes), je trouve votre commentaire. J'en suis très ému. Vous rejoignez la foule de ceux dont les media ne parlent pas : ceux qui espèrent la venue de la Lumière jusqu'au fond d'eux-mêmes, ceux qui prient, qui savent que la Vie pénètre l'humain, croyants ou incroyants, imperceptiblement, que les priants sont des êtres vivants comme les autres, qui mangent, s'habillent, se lavent, travaillent, pensent, vieillissent, ont des problèmes de fin de mois.
J'ai regardé ce matin, beau matin de printemps, la rue vide dont ont disparu — pour mon bien, moi ingrat, inattentif aux soins extrêmes qu'on prend de moi — tous ceux qui doivent se cacher, ou se masquer et garder leurs distances si d'aventure ils se hasardent sur le trottoir-Styx des enfers — pour que le dieu-virus, juge et seigneur du moment, ne les punisse pas pour leur imprudence à ne pas obéir à la loi élyséenne, car il est interdit de vivre d'amour et d'eau fraîche, de joie et de liberté. Il faut se claquemurer inquiet, sérieux, au fond de chez soi, comme au fond d'un confessionnal, parce que la loi est la bible incréée de la population qui doit plaider à l'État — Notre État qui est aux cieux, que ton  nom soit sanctifié, etc.— pour sa vie. Si je ne suis pas un confiné, masqué, bien distancé (je ne parle à ma grand-mère qu'à deux mètres... heureusement pour elle elle est morte), rasant les boutiques fermées en portant mon sac plein d'essentiels (que des essentiels, pas de chaussures, de culottes, de casquette neufs superflus, attention ! péché), un vrai anticovid professionnalisé, un militant de la loi qui sait que son salut est là où sa situation se précarise, se déshumanise (fricoter avec les humains, quelle horreur... du reste, c'est se condamner à mort). Tout ce qui me déshumanise est censé polonger ma vie, je devrais en ressentir du bonheur..; mauvais sujet, je n'y arrive pas ! La covid est le roi, mais je n'arrive pas à l'approcher avec révérence, masque, distance, égards, observance... Sire !
Bon, assez ri de toute la punition qui met chaque Français au coin comme en mon temps les chahuteurs et les cancres à l'école. Le turlupin que je suis ne peut s'empêcher de passer par le "Rigolobar" clandestin. Pardonnez-moi. Tout cela m'a été inspiré, tout à l'heure, par la triste rue vide malgré le ciel printanier. Mais croyez bien que votre commentaire m'a apporté quelque chose de la Vie. "Qui ne mettrait au clou sa théière pour discuter poésie avec Keats," demandait  Virginia Wolf ? Qui n'oublierait un moment ses soucis, ses réflexions, pour recevoir de sa sœur Danièle l'haleine d'une âme ? Merci, merci pour elle.

03avr21 227C102
Comment exprimer l'inexprimable ? Comment dire tout le Bien que j'ai savouré à votre contact, et combien tout ce Bien m'a permis de grandir, et me le permet encore aujourd'hui. Comment dire que la "Maison des Faucons" aurait été pour tous ce que ma relation au prophète a été durant les années 85-90 ?
Un prophète. Mais qu'est-ce que peut bien être un prophète ? Le chemin vers la Vie, un pont dans le froid (est jeté de) toi à Ma Main (Rév d’Arès xLiii/9) ; l'atemporalité, lien avec le prophétisme de toujours, l'unique prophétisme coloré selon les époques et les mentalités, mais dont l'absolu : "Aimez-vous comme Moi, votre Père, Je vous aime !", est le message trop simple du Père transmis à tout prophète, à travers tout prophétisme, et aussi celui que nous sommes appelés à prolonger.
Comment exprimer que l'organisation n'est pas la hiérarchie, et que nous n'avons pas tous les mêmes talents ? C'est là que réside notre diversité et c'est dans l'Unité de tous ces talents mis au service de tous qu’un monde changé (Rév d’Arès 28/7) commencera à naître. Isolés nous sommes pauvres, ensemble nous devenons riches. Comment dire que le prophète, qui nous voit tel que nous sommes, met en avant nos talents, comme le Père qui aime ses enfants, et qui les appelle à grandir.
Comment exprimer à notre fraternité que nous n'avons qu'un prophète, que le précédent ayant vu Dieu appelait les hommes : Aime ton prochain comme toi-même [Lévitique 19/34] il y a 3200 ans comme celui-ci nous y appelle ? Un prophète pour trois millénaires et que faisons-nous de ce qu'il nous dit ?
Bien sûr, il se remet en question mais où est notre questionnement, individuel comme collectif, puisque ce n'est qu'un collectif qui pourrait porter un prophète, le mettre au milieu de nous. Mais avant de nous tourner vers le prophète, il nous faut nous tourner les uns vers les autres. Commencer à nous aimer là où c’est difficile, car partout les pères aiment leurs enfants (Rév d’Arès 25/2).
Oh certes, nous avançons, lentement, librement, sur des bases solides, bases que le prophète nous a données. De plus, il n'y a que notre découragement qui soit impiété. Donc, loin de me décourager, je cherche, je me remets en question, et je me pose la question : que puis-je faire pour aider au mieux le prophète ?
Mais un prophète, c'est quoi ? Un simple individu ? Mais un prophète c'est avant tout un être qui n'est plus rien pour lui-même [Rév d'Arès 40/6], qui est donc tout pour ses frères, tout pour ce monde. Il est la Parole. Il ne peut réfléchir pour lui, il réfléchit pour ses frères, pour l'humanité. Sa réflexion est également la nôtre, nous en sommes cocréateurs.
Au cours de l'écriture de ce commentaire, votre réponse 227C86 arrive : "La relativisation du témoignage prophétique et du témoignage des témoins du prophète". On en vient naturellement au petit reste me semble-t-il. Ce petit reste [Rév d'Arès 24/1], dont la grandeur répond à son petit nombre. La stratégie de la qualité : "Première utopie dont les frères et les frères doivent faire une réalité : leur transfiguration. Sans mettre en place cette stratégie-là ils ne gagneront pas la guerre sainte. Sans mater leurs humeurs, leurs caractères, leurs contentements de soi, leurs orgueils, leurs petites idées et visions, leurs peurs, leurs langues, ils réduiront une Grâce de la hauteur du Sinaï ou de l’Hîra à un plat javeau ou ils se prendront le pied. Toute la stratégie de l’adversaire est déjà contenue dans nos défauts et dans nos faiblesses" (Le Pèlerin d’Arès trimestriel n°35).
Autre difficulté, comment se cohérer, se donner des fonctions dans une assemblée qui, prônant l'autonomie prophétique, prône en fait à la fois l'individualisme et la massification. J'ai entendu ou lu de votre part, une remarque concernant les premiers chrétiens, qui à la mort de Jésus n'avaient pas été capables de travailler ensemble à la Moisson d'Israël et qui, au lieu de faire les efforts de s'entendre, avaient préféré se disperser tout autour d'Israël.
Effectuant une recherche avec searchmpblog.net, je trouve 765 fois le terme "petit reste" dans l'ensemble du blog, cité par le prophète, au travers des 224 entrées, cela veut dire que vous l'utilisez 3,4 fois par entrée, réponses comprises. Petit aparté, ce blog est comme la Parole, comme ces chansons dont le refrain revient régulièrement, entrant dans nos vies par tous nos pores, me faisant penser, dans une bien moindre mesure, à "la Parole entrant en vous à la fois par vos oreilles et par votre Être" [au cours des Théophanies]. Un des rôles du prophète, non des moindres, rassembler le petit reste (Rév d’Arès 24/1) avec patience (39/3), intelligence (32/5), bref avec amour. Vous le faites dans ce blog, de belle manière. Est-ce suffisant ? Je ne suis pas prophète et ne peux y répondre. La purification des écritures (16/12, 35/12 et +) ? Il me semble que le regard ou Regard permettant de saisir la Parole, vous nous l’avez transmis, la réponse 117C20 notamment est clarifiante et Lumineuse.
Toujours en 227C86, vous parlez du "passage du singulier à l'universel," qui pour moi représente le passage de soi au Tout, de l’un à l’Un, de l'individu au collectif, sans perte de la diversité bien sûr,  ou le passage du phénix à l'oie, je vous cite dans "Le Pèlerin d'Arès 1989" :
"J’étendis mon bras vers le Sud [et je dis] : Au printemps, quand les oies montent de là-bas, elles arrivent par milliers, volant par vingt, par trente ou par quarante. Jamais une oie seule. Elles se mettent en mouvement collectivement, irrésistiblement. C’est comme ça qu’elles savent qu’elles sont des oies.
"De loin elles se ressemblent. Cependant, si vous les observez, vous vous apercevez qu’il n’y en a pas deux pareilles. Il y a les grandes et les petites, celles au vol élégant et celles au vol maladroit, celles qui vont en tête et celles qui vont en queue, celles qui criaillent et celles qui se taisent, mais toutes conquièrent le ciel ensemble et gagnent ensemble le but qu’elles se sont fixé.
"Une épidémie pourrait décimer les oies demain. Que d’espèces ont disparu ainsi ! L’oie n’est pas un produit fatal de la nature. La conscience collective non plus. Mais il faut parier sur la vie ! Vous êtes un phénix, mon frère. Devenez une oie."
Notre fraternité n'a pas voulu de vous, en tout cas pas trop près, c'est un fait dont la "Maison des Faucons", qui n'a pas existé, est le meilleur exemple. Paris ne veut pas de vous, c'est également un fait, pour preuve les grandes missions "L'Œil S’Ouvre" 1989 et 1990, pour lesquels votre tract avait été modifié, sans que vous ne sachiez, aujourd’hui encore, ni pourquoi ni par qui (nombreuses références dans ce blog). Alors ? Alors la balle est depuis longtemps dans notre camp, vous avez tant traduit la Volonté du Père, de tant de manières, que votre travail est extraordinaire, à nous de faire notre part, sans doute avec votre aide. Un homme seul aurait été incapable de tant réaliser. Le Ciel est avec vous, et votre dévouement à ce Message fait le reste.
Sachant que, n’ayant d’autre possibilité que de vous remettre en question, comme je n’ai moi-même que ma propre remise en question comme outil, puisque n’étant le chef de personne (Rév d’Arès 16/1), donc n’ayant aucune action directe possible sur la part de travail de vos frères, vous ne pouvez que vous réenvisager. Et là, rôle de prophète encore, tu tailles la perche longue ou courte... Tu dis trois pas ou trente pas (Rév d’Arès xx/6), comme vous le rappeliez à propos du petit reste en 117C48.
Et là, en pleine réflexion en 227C53, vous dites : "Je crois que je n'ai pas inspiré à mes frères et sœurs la bonne façon de faire. Je me suis trop affairé au Fond, voire même au Fond des Fond (Rév d'Arès xxxiv/6), mais pas assez à l'action en surface. J'avais, brûlant les étapes, oublié que si je n'étais le chef de personne (16/1), oublié que mes frères et sœurs avaient encore besoin d'un chef dans l'état actuel des choses. Je m'étais imaginé que mes sœurs et frères étaient capables d'établir un bon plan de mission, bien meilleur que ce que j'aurais pu faire moi-même. Actuellement je passe par des phases de réflexion qui me tourmentent." Spécificité prophétique, capacité à voir ce qui peut nous permettre de passer des caps, faculté de voir ce qui nous manque et de trouver ce qui pourra le mieux nous servir.
Je prie avec vous et vous embrasse, ainsi que sœur Christiane,
Bernard L. d’Île de France, président du comité de gestion de la missionde Paris

Réponse :
Ah ! frère Bernard, je retrouve bien ici le frère qui m'aidait à la photocomposeuse, qui "conduisait" avec moi la tournette, qui en nettoyait chaque soir avec moi au pétrole l'encrier et les rouleaux, la tournette qui, ayant bien mérité sa place, repose au sein de l'exèdre sur le saint lieu du Pèlerinage d'Arès, le frère à qui, ce faisant, j'ai beaucoup parlé. Quand, surpris, quelqu'un me demande : "Pourquoi cette machine à imprimer ici ?" Je réponds: "Cette machine, c'est la travail, parce que sans le travail de l'homme, le Père peut toujours s'égosiller, la Lumière ne passe pas..." Nous avons beaucoup travaillé ensemble, vous et moi, comme deux bédouins sous la tente dans le désert du monde... Ce qu'ils échangent là sous la tente est trésor, plus trésor que toutes les galaxies du ciel, parce que le Souffle, le Vent, s'y mêle. Le jour où j'ai dû, pour des raisons pratiques, me séparer de vous à Arès, frère Bernard, j'ai vu dans vos yeux les larmes et ces larmes d'un homme de grand cœur m'ont toujours poursuivi. Je suis heureux et fier que vous soyez aujourd'hui président de notre mission à Paris, avec notre sœur Annie à vos côtés. Je connais votre rigueur spirituelle, mais aussi votre grande et très sensible modestie, votre envie toujours un peu sauvage d'être ignoré, oublié, mêlée à la conscience que vous pouvez aussi beaucoup pour tous, ce qui vous donne cette singularité que beaucoup ne comprennent pas, ce qui fait de vous un être apparemment contradictoire, inquiétant, mais qui fera de vous, quand je ne serai plus, un guide précieux. La spirale asymptote au cercle externe de l'âme.
Inquiétant, dis-je, pensant à Kierkegard qui disait que "tout ce qu'un homme peut faire pour un autre, là où chaque individu n'a affaire qu'à lui-même, c'est de l'inquiéter." Ah Kierkegard ! Vous ne vous doutiez pas, quand nous parlions à Arès, que vous me faisiez parfois penser à lui, non comme l'érudit qu'il avait été et que vous n'étiez pas, mais comme la fontaine de Vie qui régulièrement en lui jaillissait, comme le jour où dans un journal danois il avait écrit (je retrouve ça dans mes bouquins) : "L’évêque Mynster (récemment décédé alors) était-il un témoin de la vérité, un vrai témoin de la vérité ?.. Mynster n’était pas un témoin de la vérité, mais un être faible, avide de plaisirs... Il faut en finir avec le mensonge selon lequel c’est le christianisme, qui serait prêché dans l’Église Danoise... La mission des mille prêtres danois consiste en réalité dans le fait d’empêcher et de rendre impossible le christianisme." Nous n'avons rien contre la religion, car nous aussi, Pèlerins d'Arès, sommes pécheurs, mais nous ne sommes pas une religion, bigre non ! Cela, vous le compreniez clairement, frère Bernard, à une époque où ce n'était pas encore évident pour tout le monde dans notre assemblée. Seule la pénitence sauve. Cela sera encore plus précieux après moi, quand certains voudront faire de notre Héritage spirituel une religion. "Le cheminement vers la Vérité, écrivit aussi Kierkegard, est délà par lui-même Vérité, mais une Vérité exilique, une Vérité qui peut à peine se dire" (rappelé de mémoire).
Il faut une rupture existentielle autant que nous puissions la faire, et cette rupture, sans nul doute (à mes yeux du moins), vous l'avez opérée en vous.
Un grand merci du fond du cœur, frère Bernard, pour votre beau et émouvant commentaire. Embrassez pour moi votre épouse Annie !

03avr21 227C103 
Frère Michel, je vous dédie ce tryptique.
Comme la Vie vous donnez des deux Mains (Rév d'Arès xxviii/18).
Je vous embrasse tous.
Didier Br. d'Île de France
Tryptique des Mains

Réponse :
Oh, non, mon frère Didier, je ne donne pas des deux mains, je ne suis qu'un humain plein de défauts. À preuve, cette page de commentaire où je me questionne.
C'est le Père Qui donne des deux Mains !
Je pense que cette image ferait une bonne affiche dans les vitrines de nos missions. Elle intriguerait et donnerait peut-être envie aux passant d'en savoir plus, de pousser la porte...
Merci pour ce dessin.

04avr21 227C104
L'illustration de votre entrée est belle. Un point central, visible ou imaginé. Des cercles concentriques comme des vagues, qui semblent s'éloigner ou y revenir. Les eaux primordiales toujours en mouvement et, debout sur une jambe, en équilibre, l'humain-arbre. L'arbre, fruit de la terre dont les branches semblent s'agiter comme des grelots, répandant leurs effluves dans l'air. Asexué, androgyne des origines.
Adam élevant vers Moi l'encens, son hymne accompagné par les sonnettes des anges, avant le péché (Rév d'Arès 10/2). L'illustration est presque audible, odorante. Magnifique. Un "yantra". "Dans le tantra, yantra désigne un diagramme magico-symbolique en deux ou en trois dimensions, allant d'un simple point ou du triangle au temple hindou, gigantesque complexe yantrique, ayant des propriétés occultes". (André Van Lysbeth, Tantra, le culte de la Féminité)
Il est ainsi aisé de visualiser votre illustration en trois dimensions, et de la voir tourner comme un disque sur sa platine, laissant entendre sa musique. Musique ou "mantra". (Un "mantra" est un son universel, donc dépourvu de significaton conventionnelle comme un "â" joyeux vous répond quand vous êtes heureux, frère aîné "âââ", un "ô"quand vous êtes malheureux, frère aîné "ôôô", et vous-même, ne feriez-vous pas, rien qu'à l'idée d'un bon plat de frites servi par sœur Christiane, "hum", ça m'étonnerait que vous fassiez un "î", je vous entend jusqu'ici "hum" à répétition, "hum, hum". Bref une "formule magique", une musique, une prière, le "yantra" est la contrepartie visuelle du "mantra", dont il est inséparable.)
Un symbole est polyvalent. Ainsi, au centre de votre illustration, je peux voir Dieu, le Père-Mère, comme je peux tout aussi bien y voir notre sœur Christiane, votre épouse, qui danse, comme (je peux y voir) la poésie, "votre éternelle quête du dépassement". La musique ? Certes, Père de l'Univers (Rév d'Arès 12/4), la prière du pécheur et autour toutes les prières, qui tournent autour du verbe faire. Faire qui "chante" comme (la voix de) Fer. La Voix de Fer.
Parole Poésie, Michel Christiane, Shiva-Shakti. Je "lis" votre croquis (227C96) comme... une infinité de points qui tournent sans fin pour arriver nulle part — votre angoisse métaphysique du moment — mais surtout comme l'augure de votre second souffle. Comme si vous lanciez, avec force, une infinité de points à la suite du premier, les uns liés aux autres, les uns égaux aux autres et sans heurt ou douceur, le dernier à la même hauteur que le premier, bien au milieu de votre croquis ! Sainte simplicité !
Permettez-moi d'encore citer André Van Lysbeth ("Tantra, le culte de la Féminité") à propos du point, un yantra, c'est à dire un symbole, un langage universel. Un point, c'est Tout. "Apparemment, quoi de plus insignifiant qu'un simple point ? Pourtant, dans le tantra, un point c'est, littéralement, Tout. Tout d'abord, chaque yantra s'organise et se structure autour d'un point central, que celui-ci soit marqué ou non. Évolutif, le yantra se développe à partir et autour du point ; involutif, il y retourne et s'y recondense. D'ailleurs, un yantra se "lit", au choix, soit depuis son centre de gravité, le point central, vers la périphérie, soit depuis celle-ci vers le centre de gravité, le point final qui l'absorbe, en gagnant néanmoins de la puissance. En effet, le point, le yantra le plus simple qui se conçoive, est, étonnamment, le plus dense qui soit. C'est de l'énergie condensée à l'extrême et ce d'autant plus qu'il sera petit. On le comprend à l'aide d'une comparaison.
Enfants, nous avons tous joué avec une loupe et les rayons du soleil. Quand la loupe est tout près du papier ou du bois, le cercle est grand, peu lumineux et pas très chaud. Mais, en éloignant la loupe, il rétrécit et, à mesure qu'il rapetisse, il gagne en luminosité et en chaleur jusqu'à ce que le bois noircisse, fume et, enfin, s'enflamme ! Infinitésimal, il serait infiniment puissant — théoriquement.
Et c'est ainsi que le tantra voit dans le point-symbole le yantra le plus puissant, plus particulièrement celui qui n'est pas dessiné mais qu'on perçoit, invisible au centre de la gravité du dessin, comme le "point caché" de la Kabbala, etc.
Je cite pour terminer ce passage du Livre à propos du Poing. La pieuse gente choit, le sein devant, le sein dur comme Mon poing ; le faucon, dont les oisillons ont les serres, par mille et mille battent la terre, s'abattent comme les haches, frappent comme le fouet, éclatent comme l'orage, crèvent les oreilles. Brume les perles d'Eau du Ciel.(xlv/1... ) à Ma Main (26).
Fabian D., l'assemblée naissante de Tournai, Belgique

Réponse :
Mon frère Fabian, pour les textes que vous adressez à mon blog, je vous demande d'écrire directement ou de faire un copié-collé direct dans la partie basse, indiquée "Écrivez votre commentaire", du formulaire qui s'ouvre quand vous tapez sur "Envoyez commentaire + pièce(s) jointe(s) éventuelles." Cela m'évitera des manipulation assez longues à partir d'un pdf. Merci. Je suis seul pour gérer ce blog et je n'ai plus la vivacité de la jeunesse.
Mon frère Fabian, vous mêlez ici religion et vie spirituelle. Le yantra dans l'hindouïsme (ou mandala dans le bouddhisme dégénéré) peut être plusieurs choses, mais toujours une chose matériellement parlant, tantôt une figure géométrique dessinée et peinte matériellement ou vue mentalement mais vue par l'esprit comme des dessins pour, disent les religieux qui l'emploie, dompter le mental et maîtriser les forces cosmiques, tantôt un procédé mnémotechnique, tantôt carrément un appreil, une machine, un moteur.
Le yantra est un peu l'équivalent hindou de la croix chrétienne, de l'ostensoir, du chapelet, du reliquaire, etc. Il serait trop long de s'étendre là-dessus. On entre ici dans un domaine très vaste et profondément religieux, donc sans rapport avec l'inspiration qui nous vient de La Révéation d'Arès, laquelle ne donne aucune recette de ce genre.
Même chose pour le mantra, qui est sonorement ce que le yantra est graphiquement. une question très vaste, qui a été et continue d'être l'objet de réflexions et d'analyses dans un grand nombre de domaines : anthropologique, artistique, biologique, littéraire, historique, philosophique, psychologique, religieux, sociologique, pour citer les principaux.
La figure à laquelle vous faites allusion dans mon blog, celle qu'on voit dans ma réponse 227C96, est une spirale qui n'est rien d'autre qu'une idée, inconcevable dans son invisibilité, que l'esprit ou mieux encore l'âme appréhende, pressent (ici il n'existe pas de mot), en se fondant dans la structure psychique de la Parole, une silhouette purement spirituelle de la pensée qui tente d'appréhender l'invisible, l'indescriptible de la Vie. Cette spirale n'a d'autre substance que purement inspirée, non dessinée, non figurative, non mathématique, sans la moindre symbolique de vérité, de qualité du monde, d'amour, de concept suprême, complètement différente de ce qu'est le yantra de l'hindouïsme. Cette spirale ne peut pas servir visuellement dans la méditation comme servent le yantra comme dessin ou le mantra comme support vocal. Au reste, rien dans la foi pratiquée sous l'inspiration de La Révélation d'Arès, rien n'a de valeur spirituelle ou n'est un canal pour attendre une valeur spirituelle tangible autre que l'amour qui en soi n'est pas perceptible. Au Pèlerinage ni la tunique blanche, ni le pied nu, ni le livre lu, ni la prière récitée n'a de signification spirituelle en soi, parce qu'ils ou elles ne sont que chose, bruit, compte, sans existence en soi. Les voir ou les entendre est atteindre le vide, le rien, car l'invisible reste invisible tant que nous vivons dans la chair. C'est pourquoi chez nous rien n'est obligatoire, ni prière, ni vêtement, ni rien qui ait forme, couleur, ou qui soit obstacle.
La seule chose que vous ayez à faire est être pénitent, être apôtre. Nous ne sommes pas une religion. Ce n'est pas ce que vous croyez qui vous mène au Salut et qui mènera le monde au Salut. C'est ce que vous êtes spirituellement, inapparemment, transparemment, qui vous sauve. Vous pouvez être bouddhiste, hindouïste, jaïniste, taoïste, chrétien, musulman, shintoïste, animiste, athée, etc., etc., c'est comme si vous préfériez la soupe au chou au chorba, le blé au riz, le crâne rasé à la tignasse de mouton, le parler japonais au parler zoulou, etc., c'est sans importance. L'amour n'a pas de frontières, pas de culture, pas d'uniforme ; il est l'amour. Il est la seule capacité d'évasion de la chair avant la mort.
Être Pèlerin d'Arès n'est pas facile. C'est ce qu'il vous faut vous efforcer d'être cependant si vous êtes vraiment "l'assemblée naissante de Tournai, Belgique." Merci, mon frère, de me prêter vos yeux et vos oreilles.

04avr21 227C105 
Oui, frère Michel, comme vous le répète sœur Christiane (227C99) : "Votre blog, c'est la Source, la Mine à laquelle tout le monde viendra puiser," et chacun y puise à sa mesure et pas plus que sa mesure parce qu'il en est là. Mais en y puisant régulièrement le contenant s'élargit et il y puise un peu plus. Et quand il relit une des entrées antérieures, il découvre des choses évidentes qui, au moment de sa parution lui paraissaient obscures.
En 2017 ou 2018, je ne me souviens plus très bien de la date exacte, lors de votre venue en Bretagne, vous nous avez dit, sur un ton très grave, que l'homme était tombé très bas et vous avez insisté sur le fait que nous ne pouvions pas imaginer à quelle profondeur nous avons chuté.
Je ne cherche pas à justifier le fait que malgré cette Source, cette Mine qu'est votre enseignement via le blog, nous, vos frères de foi, n'ayons pas développé une mission plus fructueuse.
Nous faisons simplement partie de cette première génération qui cherche à remonter des abîmes où sa race adamique l'a plongée.
Mais même si nous ne comprenons pas tout ce que vous avez écrit, comme un petit enfant qui entend son père parler sans comprendre ce qu'il dit mais se nourrit de ses paroles et finit par parler, nous nous nourrissons de la Vie qui émane de ce blog et d'entrée en entrée, l'accomplissement de ce que nous en comprenons aidant, nous remontons tout doucement vers la Lumière.
J'ai souri quand j'ai lu (227C53) : "J'avais, brûlant les étapes, oublié que si je n'étais le chef de personne (Rév d'Arès 16/1), oublié que mes frères et sœurs avaient encore besoin d'un chef dans l'état actuel des choses". Connaissant le côté pointilleux/suspicieux toujours bien présent dans nos rangs de tout ce qui peut ressembler à une autorité ou à un comportement de chef, je ne vous dis pas, frère Michel, les reproches en tous genres qui vous seraient tombés dessus si vous aviez insisté pour que vos conseils soient mis en pratique.
Je ne sais pas si vous auriez pu faire d'autre choix que ce blog pour donner à vos frères tout ce que vous aviez à leur donner, compte tenu de l'isolement dans lequel nous vous avons mis, mais personnellement, à la mesure de ce que je peux absorber, votre enseignement, via le blog, nourrit ma pénitence (Rév d'Arès 30/11), me pousse vers la Vie (xxiv/3-5). Quand je jette un regard en arrière, je me dis :  "Ben, dis donc Madeleine ! T'as quand même fait du ch'min !" Et cela je vous le dois, prophète de la Vie.
Et quand l'amour sera mieux installé, plus constant dans nos relations, même s'il se fait maintenant perceptible entre nous, la mission décollera elle aussi.
Je vous souhaite, cher frère Michel, de joyeuses fêtes de Pâques et vous embrasse avec sœur Christiane
Madeleine T. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Madeleine, pour ce commentaire qui dans sa simplicité dit tout ce qu'il faut dire.
Nous sommes tous encore marqués au fer rouge par la culture. Même en ayant banni la religion de ma vie, il m'arrive de penser encore, même très brièvement, en termes religieux. Tout comme je ne peux pas faire autrement que parler en mots, en verbes, en adverbes, en prépositions, bref, en langage humain alors que j'ai au fond de moi l'envie folle de m'envoler, de partir, de laisser derrière moi les claquements de la langue, le gratte-gratte de la plume et le clic-clic du clavier. Mais je rêve d'une vie que je ne peux pas mener, parce que je suis prophète et, de ce fait, contraint de communiquer un enseignement en parler humain, ce qui est probablement la pire chose que le Père puisse demander de faire à un humain.
Le monde d'après ma vie "normale", ma vie de zigue sur deux pattes, qui parle, qui agite ses mains, qui dort, mange, se lave, scribouille, est maintenant emplie de passions inaccomplissables. J'aspire à une pratique ascétique qui me mènerait vite à la disparition physique si je n'avais mon épouse Christiane, dont j'ai la charge et dont je dois jusqu'au bout assumer l'existence, une existence aussi peu malheureuse que possible. Je crois que je vis pour mes frères et sœurs de foi grâce à Christiane. Sous le masque de l'époux, de celui qui a promis amour et protection à celle dont, un jour, il demanda la main, celui qui se fait une très haute idée de sa promesse, je continue d'être pour mes frères le prophète. Sans Christiane, je l'avoue, je partirais volontiers ad patres. Le Père savait bien ce qu'Il faisait en la faisant croiser ma route il y aura bientôt cinquante-cinq ans ; ce qu'Il m'a donné en me la donnant, c'est la vie par un amour inépuisable. Si j'ai bientôt 92 ans et suis en assez bon état c'est grâce à Christiane, à l'attention et à l'affection ininterrompues qu'elle me donne. Elle est la très attentive et soigneuse palefrenière du cheval de Dieu. Si mes frères et sœurs sont heureux de m'avoir, c'est probablement grâce à elle. C'est en quelque sorte grâce à elle que je suis explicite à moi-même.
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Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx .
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xx.