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13 novembre 2019 (213) 
mon Moi 

Mon Moi comme le Moi de chacun est un souci. Il est le perpétuel frein à la pénitence, mais aussi, puisqu'il est indissociable du pécheur qu'est chacun, le sac où loge le fouillis de la nécessaire conscience. Je ne résoudrai le problème qu'il pose ni par cette entrée, ni par ce blog, ni dans cette génération, mais il est bon de garder le Moi à l'esprit.
Je n'ai pas besoin de science (33/8) pour parler de mon Moi. Je ne parle pas du Moi philoso­phique ; je parle de mon Moi, que j'ai eu tant de mal à rabattre et réduire, sans m'en délivrer, après que le Messager du Père m'eut dit : Tu n'es plus rien pour toi-même (Rév d'Arès 40/6).
Le péché, qui pèse sur moi de l'énorme poids de mes ancêtres depuis Adam (Rév d'Arès 2/1-5), ne m'a pas épargné. Je suis comme tout le monde sur cette planète pécheresse enfermé dans le grand tube en fer de mon Moi.
Le tube de mon Moi, qui m'enclôt, a deux trous pour mes yeux, un trou pour ma bouche. Mes fières pensées y tourneraient continuellement en rond si, à mes heures prophétiques, La Révélation d'Arès ne s'envolait par les trous comme la colombe de Noé me laissant espérer qu'elle puisse, un jour, enfin trouver le monde et ne plus revenir.
La Révélation d'Arès a patiemment limé, aminci le fer de mon tube et même, certains jours, l'allégit jusqu'à l'ajourer.
C'est La Révélation d'Arès qui a fait, à mes heures prophétiques, passer la Parole avant la mienne, passer l'amour à travers le fer de mon Moi. C'est sans doute pourquoi le Père m'appelle la voix de fer (Rév d'Arès iii/3, vi/6, x/1, xvi/6, xvii/2). C'est sûrement pourquoi, sachant que mon Moi parle inéluctablement, le Père dans son immense Bonté accrédite ma parole et la fait Sienne (xxxi/10).

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Mon Moi = cheval sans jambes

mon Moi
est un
cheval
sans jambes,
qui n'irait
nulle part
ailleurs
qu'en
lui-même,
si la Parole du Père
ne le soulevait

Narcisse par Caravage

Narcisse se mirant dans l'eau (peinture du Caravage).
Le Moi est ici vu comme  l'impossibilité de voir
autre chose que soi-même,
mais le Moi peut être autre chose.

Que pensent du Moi les moralistes et penseurs contemporains ? Je n'en ai pas d'échos ; c'est comme si le Moi avait disparu. Si j'oriente sur le Moi une conversation, ce sujet embarrasse ; aucun des rares qui s'y lancent ne semble avoir un Moi, ni une idée du Moi dans ce qu'il a pu lire, que ce soit dans le naturalisme de Nietzsche, l'inconscient de Freud, le principe de réalité répressif de Marcuse... En bref, le Moi n'est plus un sujet de réflexion et de dialogue.
Le Moi fut commenté jadis, généralement déclaré détestable, mais cette détestation fut ou hypocrite ou réfléchissante. Hypocrite parce que les superbes ont toujours aimé paraître modérés. Réfléchissante, parce que je vois surtout le Moi se parler à lui-même.
J'ai beaucoup combattu l'effet réfléchissant de mon Moi. Enfermé dans ma personne comme dans un tube de fer, j'ai forcément un Moi. Dispersé comme tout humain, je ne lance pas la Parole du Père à longueur de temps ; je cogite cent autres choses : comment ranger mon bureau, déboucher l'évier, enfoncer un clou, écrire aux Impôts, me doucher, m'habiller, lacer mes souliers, goûter la soupe, lire, dormir, etc. Le remuage de la vie ! La cogitation et le verbiage étant un continuel auto-retour, je m'adresse plus souvent à mon Moi et au monde-plomb qu'au monde-plume, celui qui peut s'envoler, changer (Rév d'Arès 28/7), qu'il me faut trouver. Autrement dit, je me trompe d'objectif bien plus souvent que je n'atteins le bon, et quand je m'en rends compte je me désole, il m'arrive même d'espérer mourir vite pour me mêler à la Vie (24/5) dans laquelle, simplifié, réduit à l'âme, je me dissoudrais.
Pauvre de moi ! Si je vois dans ma mort un refuge, une délivrance, je suis un sale égoïste. Alors, plutôt qu'à penser à Moi comme à une colombe qui s'évade je m'impose de subir le joug de mon Moi comme le bœuf se mouvant vers le monde, pour le sauver. Je préfère une vie d'apôtre lent et frêle à une vie d'âme là-haut dans les étoiles, ce qui viendra bien assez tôt. Je reste prophète, quitte à ne pas pouvoir autant que je voudrais lancer mon Appel, à ne le pousser qu'à mes heures prophétiques quand, à travers mon tube de fer ajouré, ma parole qui est la Parole (Rév d'Arès ii/12, xxxi/10) s'adresse au monde, même si contrairement à Dieu qui L'envoie sans qu'elle lui revienne, je ne peux pour l'heure l'envoyer sans qu'elle se perde ou ne me revienne comme une gifle.
Les superbes, qui savent toujours ce que je devrais faire, m'admonestent pour que j'efface mon Moi comme un trop lourd bât du Vrai sur l'âne que je suis, mais que puis-je être d'autre qu'un âne ? Je sais que le Vrai n'existera vraiment que répercuté et glissant sans obstacle d'humain en humain plutôt qu'hoqueté de Moi en Moi d'un lent hoquet comme aujourd'hui, mais je ne crois pas cela possible pour l'heure. Mon Moi de fer ne laisse passer le Souffle que par à-coups, c'est tout ce que je peux faire actuellement. Idem pour mes frères et sœurs de Moisson. Il demeure que c'est le commencement : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
L'Écriture (Bible, Coran, Védas, etc.) ne traite pas du Moi comme tel — j'entends le Moi du petit homme, du quidam —. L'Écriture met seulement en scène les gros gros Moi, les orgueilleux, infatués et autres présomptueux notables et vils. Notons qu'à la même époque que l'Écriture un Grec antique (Socrate, Aristote) ignorait aussi le Moi. Pourquoi ? Peut-être parce qu'on ne voyait pas le Moi comme le sac où s'enfermait la conscience. Plus tard, à l'époque chrétienne moraliste, le Moi fut jugé ignoble et condamné. Aujourd'hui de nouveau on parle très peu du Moi, on préfère évoquer les systèmes et les puissants. Le Moi du petit homme qu'en mission dans la rue nous rencontrons est pratiquement inconnu. Cependant, ce n'est pas au petit homme, c'est à son Moi invisible, à son tube de fer inapparent que se heurte l'apôtre.
Le bébé naît sans Moi, il est pur comme Dieu. Si l'on présente un miroir à un bébé, il y voit quelqu'un d'autre. Son Moi éclôt quand il s'y voit lui-même, plus tard. Quand Dieu parle de Ses Enfants (Rév d'Arès 13/8), Il évoque des bébés purs, ce à quoi nous devrons revenir quand le tube de fer du Moi aura complètement rouillé et disparu.
Rien ne sert d'évoquer la fourmillante pensée philosophique à propos du Moi. J'évoque seulement un homme qui a traité le Moi avec une ambiguïté ou un à-peu-près génial, seul registre possible et raisonnable sur ce sujet : Max Stirner, que j'ai déjà évoqué sur ce blog.  Il a fait du Moi la revendication de l'anarchiste, quelque chose de plus qu'un défaut. Je ne suis pas un inconditionnel de Max Stirner, qui se moqua du croyant Georg Hegel. J'évoque seulement à travers Stirner quelqu'un qui a envisagé le Moi non comme l'égo de l'égoïste, mais comme la seule propriété sans partage de l'homme. Dans "L'Unique et sa propriété" il rend à l'homme sa liberté, dégage la souveraineté et l'autonomie de l'unique qu'est l'humain. Stirner place le Moi au-dessus de tout, non comme autosatisfaction, mais comme vie : "Pour Moi, il n'y a rien au-dessus de Moi."  Il voit  l'égo comme honorable, s'il n'est ni vanité ni prétention. Stirner voit, du reste, l'homme comme une généralité abstraite qui n'abstrait jamais l'individualité, parce que chacun est unique et par là est "plus qu'homme". Le Moi unique de Stirner n'appartient d'ailleurs pas à la pensée, est même inaccessible à la pensée, indicible. Stirner s'approche de l'idée troublante de mixage étroit du Créateur avec la créature contenue dans Sois Un dans toi (Rév d'Arès xxiv/1). Stirner disait : "Le Moi est unique et indicible", mais non : "Je suis unique et indicible." Pour lui "l'unique" n'est pas un concept ; c'est seulement une formule qui fait de chaque humain un individu sans pareil, souverain, inimitable, qui peut voir le monde comme sa propriété dans le sens où il s'approprie tout l'Univers. Stirner, qui n'était pas croyant, rejoint inconsciemment l'idée contenue dans le fait que chaque homme est image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26) Qui est unique. Certains ont vu dans "l'Unique" de Stirner un individu asocial ; ils l'ont mal lu. Stirner consacre un long chapitre sur la question des rapports de "l'Unique" avec les autres. À la différence des rapports classiques de la société, placés sous le signe des convenances, de la loi et de l'État, Stirner envisage une forme d'association libre, l'agglomérat d'une myriade de Moi dont la raison d'être n'est pas l'association, mais d'être unique dans l'association, parce que l'association ne soumet pas "l'Unique", elle en multiplie la puissance. C'est une idée proche de l'idée que nous nous faisons de notre assemblée.
Mon Moi n'est pas illégitime, il est seulement un ralentisseur.

Arbre sans racine

mon Moi est un arbre encore sans racines, mais il porte déjà des fruits.

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Commentaires
14nov19 213C1
Merci, Nabi, de cette entrée encore une fois si riche en tous plans.
Mon Moi, Attribut divin d'Individualité, n'est-il pas le point de jonction perceptible de mon être physique avec l'âme, mon vrai corps ? Comment discerner en soi l'égo du Moi ?
J'Ai, Je Suis [Rév d'Arès ii/1]
Balthazar E. non localisé, grand voyageur

Réponse :
Très beau et juste commentaire ! Merci, mon frère Balthazar.

14nov19 213C2 
Bien cher frère Michel, prophète de la Vie,
Voilà une belle nouvelle entrée qui porte à réfléchir et va sûrement nous fortifier  dans notre pénitence et ainsi nous aider à mieux faire notre ascension vers les Hauteurs. Merci frère Michel de nous guider et nous nourrir sans vous lasser (Rév d'Arès 26/15)
Je vous embrasse bien affectueusement avec sœur Christiane,
Chantal C. d'Aquitaine
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Voici un nouveau poème de Jean-Louis, qu'il a écrit (encore) pour l'entrée 212. Il vous laisse apprécier s'il est opportun pour cette nouvelle entrée.
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Confusion et fusion

J'aimerais écrire le Ciel sans mots
Qui éclateraient sans jamais se buter
Comme mes yeux dans les cieux.

J'aimerais toucher l'Intouchable
Qui dans ses Bras infinis d'Amour
Porterait mon Enfance au Ciel.

Sur terre il y a tant et tant de cris
Qu'ils n'entendent plus Son Cri.
Sur terre il y a tant et tant de plaies
Qu'ils ouvrent grande la SIenne.
Sur terre il y a tant et tant de larmes
Qui s'écoulent comme les torrents.
Sur terre il y a pourtant Sa Lumière
Mais les feux des cavernes suffisent.

Si toute la terre se change en mer
Il n'y aura personne pour médire
Alors tout ce qui sera s'engloutira
Et disparaîtra dans les grands fonds.

Entendez-vous le Cri du Ciel
Comme une mère et un père
Angoissés de perdre ses enfants ?

Entendez-vous l'Appel à Aimer
Par celui qui porte les Vrais Mots
Pour une pénitence enfin délivrée ?

Je n'ai plus besoin de croire
Car il est simplement en moi.
Ma foi suffit pour suivre le dos
Qui porte sur terre la Vraie Mer
Il Est et je suis Un Tout.
Jean-Louis Alexandre C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, ma sœur Chantal et mon frère Jean-Louis, pour ce commentaire et ce très beau poème.

14nov19 213C3
Mikal, cette entrée, me projette deux semaines en arrière où j'ai vécu une altération de mes sens.
J'ai ressenti deux horloges de temps, celle de l'intérieure et celle de l'extérieure.
À l'intérieur, quand je fermais les yeux (il m'était plus facile de les fermer que de les ouvrir), les minutes semblaient des heures, avec cette impression de vivre en accéléré et plus intensément. À l'intérieur, j'étais pris dans un flot de vie ou du temps ou d'amour, je ne sais pas... ou peut-être ce tube de fer. À l'intérieur, cela me semblait bien plus grand que l'extérieur, mais je me sentais quand même enfermé.
À l'extérieur, tout semblait au ralenti, ce qui posait un problème de communication entre les deux mondes. Si une voix me parvenait de l'extérieur, je l'entendais très bien ; si deux voix me parvenaient, j'entendais du bruit. Répondre à la voix qui me parvenait demandait que j'ouvre comme une fenêtre pour me faire entendre donc de l’intérieur vers l'extérieur. J'ai pensé que les frères de l'extérieur étaient comme des idiots et je me suis vite rappelé que j'étais de ceux-là — Après le(s) mur(s) la balène. Plante ton pied ! (Ici prend son) essor ta parole, (elle ira) où mille œils voient. Ta parole (est) Ma Parole (Rév d'Arès. xL/4-5) —. J'ai aussi réalisé que la vie intérieure pouvait communiquer facilement avec la vie extérieure si elle s’accommodait de cette distorsion de temps ; il n'est pas difficile d'ouvrir de l'intérieur ; je crois qu'il ne s'ouvre que de l'intérieur et que ce qui vient de l'extérieur le traverse.
Aujourd'hui je m'interroge : Qu'est ce monde extérieur dans lequel j'évolue enfermé dans mon tube ? Autre chose étrange que j'ai ressenti, à l'extérieur je peux faire comme tout le monde en fonction des capacités de ma chair ; à l'intérieur, je ne sais pas si je peux bouger ma chair, seule la parole est. Finalement, je pense que les trous dans le tube facilitent la vie à l'extérieur, des trous qui s'ouvrent quand on en a besoin et qu'il est possible d'en faire d'autres.
Merci pour votre entrée.
Tony L. de Touraine

Réponse :
Cette distortion entre l'intérieur de soi et le monde expérieur, que vous avez ressentie, n'est pas si rare. À tous moments dans le monde des humains la ressentent. C'est même parfois brutal, une disruption : ce qu'on vit en dedans paraît soudainement sans rapport avec ce qui vient du dehors. C'est une des démonstrations de la complexité humaine, de la possibilité humaine de rupture de soi ; la rupture, comme vous l'avez ressenti, entre ce qui se passe dans le tube de fer du Moi et l'infini du dehors extrêmement divers.
Nous vivons quelquefois, et c'est plus vrai encore chez les artistes, les penseurs, les êtres profonds, comme par contestation de la vie extérieure par la vie intérieure ou vice versa. Il arrive que, soudain et à l'état éveillé, les formes de la vie intérieure et de la vie extérieure diffèrent. On peut dire alors que la vie extérieure s'oppose ou se frotte brutalement à la vie intérieure et quelquefois se compénètrent. La vie de la chair, intérieure, paraît combattre ou rejeter la vie extérieure. C'est, du reste, pour ainsi dire normal, car qui, évoluant spirituellement, pourrait se sentir toujours en harmonie avec le dehors ?
Merci, frère Tony, pour ce commentaire.

14nov19 213C4
C'est l'homme qui vient à son propre secours, [au secours] de son moi, puisque l'homme est le pire ennemi de lui-même. La vie désordonnée de son moi n'étant pas dans un état normal il doit être un être qui travaille à tout transformer en lumière ne pas s'accrocher au temps, se lier au Christ, transformer sa conscience limitée en une conscience illimitée, se lier à l'immensité, goûtez à l'éternité.
Mais ceux qui goûteront jusqu'au bout du bonheur à leur peine dont l'ardeur et la piété ne failliront pas,J'en ferai une constellation éclatante sur Mes Hauteurs Sacrées,il y aura un temps pour leur peine et une éternité pour leur gloire (Rév d'Arès 37/9).
L'homme ne devient que ce qu'il pense. Mais s'il n'a pas d'amour, il n'abritera en lui rien d'autre que la mort, loin du Père et de son châtiment qui viendront avec le jour dans l’éclat de la lumière. Cesse ton tremblement, rentre tes pleurs ! Tu sais Qui te parle" (Rév d'Arès 1/8-9).
Il n'est pas si facile de diriger son regard vers son propre cœur et de l'examiner dans ses moindres recoins, mais si le pénitent s'affame de connaissance, son esprit est déjà éveillé. Se tourner vers Dieu en toute confiance sans le craindre — Je suis la Lumière (Rév d'Arès 38/5) —, car il sait tout ce qui est caché dans notre cœur. Gardons-nous bien de faire du mal !
{Puisse] le Moi égaré le remettre sur le juste chemin du repentir et de l'amour, afin qu'il soit un véritable frère  envers son prochain à travers l'amour de Dieu. Quand du temple tu auras fait le lieu de l'Assemblée,tu ouvriras à nouveau ses portes devant Mon Peuple, il sera ta tour escarpée,d'où ta voix comme l'Écho du tonnerre et ce que tu auras écrit parviendront à ceux qui doivent se repentir (Rév d'Arès 33/10).
Dieu est bon au bout de la pénitence (Rév d'Arès 16/17).
Mary de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Marie, pour ce commentaire qui cite abondamment la Parole d'Arès !

14nov19 213C5 
Cher frère Michel,
Merci pour cette intéressante réflexion sur le Moi. Pour exister dans ce monde il en faut [de la réflexion ? ou du Moi ? Probablement des deux]. Notre assemblée est selon vous un catalyseur de Moi(s) qui amplifie leur résonance. J’attend de lire les réflexions que ce sujet va susciter chez les uns et les autres.
J’espère ne pas abuser du mien en utilisant votre blog pour vous informer que le CD de mon Oratorio "Le Sermon sur la montagne" est quasi achevé. Débuté en février 2018 lors de votre venue à Paris dans l’Assemblée d’Ile de France, il trouve une fin (provisoire) en ce jour, en attente de l’utilisation qu’en feront les frères. Il a été conçu pour eux, pour la mission.
C’est une suite d’extraits des évangiles Palestiniens et Arèsiens récités sur de la musique de style classique. Il dure environ quarante minutes.
C’est une façon de toucher un public sensible à la Parole du prophète Jésus, en lui faisant découvrir ses derniers mots adressés au monde en 1974.
Peut-être ainsi par ce moyen artistique au service du Bien ferons-nous connaître un peu mieux notre foi non religieuse et notre espérance à nos proches sympathisants et à ce monde devenu indifférent à la piété et à la menace que représente la déspiritualisation de l’humanité.
L’étape suivante serait d’organiser un spectacle Arèsien collectif à Paris, si nous y sommes prêts, autour du projet avec des artistes; comédiens et chanteurs intéressés.
Pour se le procurer, merci de m’envoyer un e-mail à :
sermonsurlamontagne@gmail.com
José O. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère José, pour ce commentaire.
Je ne sais pas si nombreux seront ceux chez qui "ce sujet — mon Moi — va susciter des réflexions." C'est un sujet qui peut ne pas tourner beaucoup dans les têtes des hommes de notre temps. En tous cas, je n'en reçois que peu d'échos à la radio (que j'écoute en voiture... mais je ne suis pas tout le temps sur la route) ou à la télévision aux heures où je la regarde. Pour ma part, je suis incapable de ne pas m'interroger souvent sur ma propre personne : Que suis-je ? Qu'est-ce que je vaux ? etc., mais je ne suis pas sûr qu'abondent les humains qui se mettent ainsi en question.
Personnellement, je me trouve bien sot... Je suis tellement peu intéressé à recevoir des compliments que je fuis souvent ceux et celles qui m'en adressent. C'est peut-être ma solitude, dont j'ai mesuré maintes fois les grands inconvénients, qui m'a rendu ainsi incertain sur ce que je suis et ce que je vaux. On ne se mesure qu'à l'échelle des autres et quand les autres manquent ou sont rares... on ne sait pas grand chose sur soi. Sœur Christiane à qui j'ai demandé hier 13 novembre de relire mon entrée pour en corriger les fautes (elle en a trouvé très peu, j'étais content), l'a trouvée "un peu triste". C'est drôle, parce que quand je l'ai écrite, cette entrée, ma pensée n'était pas "un peu triste" ; elle était seulement réaliste... Du moins selon mon ressenti.
Comme le monde ne tourne pas autour de ma personne, ma personne ignorée de ceux dont je voudrais être connu, je suis l'humain que j'ignore le plus au monde. J'en arrive même à penser que les autres ont raison de m'ignorer, mais je ne fais peut-être pas ce qu'il faudrait pour me faire mieux connaître. Le mois dernier je me trouvais à Neuchâtel, Suisse, parlant aux frères et sœurs qui vivent là-bas sur la rive de leur très beau et très grand lac, et une jeune femme, Mélanie, fille, que je connais à peine, de notre sœur Carole que je connais depuis longtemps, me dit : "Ah, mais, vous parlez !" "Comment ça je parle ?" "Je pensais que vous étiez plutôt silencieux. Au Pèlerinage on vous voit prier, puis vous quittez la salle de prière sans rien dire. En fait, vous parlez même beaucoup, quand vous parlez." Et moi de dire : "C'est qu'au Pèlerinage je fais mon Pèlerinage, dont j'ai un grand besoin personnel." Bref, Mélanie me découvrait.
Merci pour le gros travail que vous avez fait en composant cet oratorio "Sermon sur la Montagne".

15nov19 213C6
Extraits disponibles [de l'oratorio, voir 213C5] sur YouTube :
https://youtu.be/s6D8fybGsMw
https://youtu.be/Ki_jHC28Hkk

José O. d'Île de France

Réponse :
Ce matin 15 novembre je trouve en plusieurs exemplaires votre message d'hier, déjà affiché (213C5), mais complété par les quelques lignes que je poste ici avec la vidéo sur YouYube.
Vous nous donnez deux URL YouTube, mais le premier ne semble pas fonctionner.
Merci pour cette vidéo, mon frère José.

15nov19 213C7
Flic, flac le poisson ressort du bocal. D'abord un immense merci pour toute la beauté et la profondeur de vos écrits, que je redécouvre différemment à chaque lecture et votre patience exemplaire.
Dans l’idéal, la Vie que le Père place en moi chaque seconde, devrait rayonner de mille feux pour éclairer le monde et donner envie à tout humain de quitter son trou à rat, ses labyrinthes sophistiqués, chefs d’œuvre de son génie technique (je vis dans un pays où les F/A-18 Hornet décollent des bases aériennes souterraines dans les montagnes de Meiringen, où un chemin de fer traverse le glacier de la Jungfrau à 3454 m d'altitude). L’humanité a-t-elle conscience de la route déspiritualisante qu’elle privilégie. L’exposition universelle "Expo 2020 Dubaï, UAE, welcome the future" veut nous montrer l’avenir robotisé de l’humanité :
https://www.expo2020dubai.com/fr/discover
L’humain aime mouler son environnement et son style de vie sur des modèles exclusivement scientifiques, techniques, au risque de dénaturer son véritable Moi, de le vider de son essence divine. La matière palpable le rassure.
Sois un dans toi ! Ta dent mord Ma Lèvre, elle tient. Si ta dent mord ta lèvre, tu es deux. Si ton ventre creuse sous la peur, tu es dix (Rèv d’Arès xxiv/1-3). J’ai parfois l’impression que l’homme n’est non pas dix, mais un puzzle de 1000 pièces éparpillées, jetées à terre, chaque pièce reflétant un comportement dans une situation spécifique : au travail, en famille, soldat à l’armée ou CRS dans une manif, dans la nature en groupe ou tout seul, en cravate lors d’un contrôle du fisc ou à un banquet, et la dernière pièce de son puzzle terrestre quelques secondes avant sa mort. Parviendrai-je d’ailleurs jamais à reconstituer l'image de mon puzzle ? Combien d’humains parmi les 7.743.738.000 vivants à ce jour, ont conscience que chacun est une image différente de la même Force aimante et créatrice de Vie, ce que chaque Moi devrait refléter ?
Mais à force de s’adapter, de respecter les lois humaines, de s’intégrer à une culture, chacun des 7 milliards de puzzles, perd une pièce de son Image divine au profit du  collectif et finit par s’habituer à cette image en peau de chagrin, une sorte de ˝faux-moi˝ ou de ˝Fou en moi˝ — Si le fou est dans toi, plante-lui la fourche. (Rèv d’Arès xxxiii/18).
Les nombreux processus psychiques conscients et inconscients, mais nécessaires, pour s’adapter selon les lois et les contraintes en vigueur dans une société, C.G. Jung les regroupa sous le terme de la "psyché" et comprenait le ˝moi˝ sujet de la conscience, comme une partie d’un complexe fonctionnel constitué pour ces raisons d’adaptation au milieu externe,  la "persona". Mais à mon avis il y a bien d’autres niveaux inconscients qui déterminent nos décisions quotidiennes, notre vie biologique. Héraclite (5ème siècle avant J.-C.) écrivit dans son œuvre "De la nature" : "Tout se fait et se défait par discorde ; ce qui est opposé n’est que l’expression de la loi d’harmonie et ce qui est taillé en sens contraire s’assemble." Tant que les opposés n’ont pas été séparés, il n’y a pas de conscience, comme les pôles négatifs et positifs connectés à une même ampoule. Dans le Ṛig-veda, au début l’Être et le Non-Être, la mortalité et l’immortalité n’existent pas. Dans cet inconscient le blanc est noir et le noir est blanc, le lion dort avec la gazelle. C’est donc une condition potentielle où tout est là et que rien n’est dissocié. Puis de cette condition originelle de paradis, la conscience du choix émerge, bien ou mal, jour ou nuit.
Le problème me semble venir de la liberté de choix et de la parole, deux dons divins disproportionnés pour l’homme dès qu’il les utilise non pour participer à l'expansion de la Création, mais pour s'en approprier le mérite et le pouvoir ; le pouvoir de nommer les choses, les dissocier, faire des choix, se décider. En allemand "sich entscheiden" vient de Scheide : terme ambivalent qui désigne à la fois l’utérus d’où sort la vie, mais aussi le fourreau d’où l’on sort l’épée, capable de tuer et de trancher toute situation complexe. Comment résoudre la dualité de sa double condition animale et divine sans la trancher comme un nœud gordien, et sortir de la pensée binaire ?
Difficile de savoir quelle partie du Moi dégénéré, va motiver ses choix de l’homme parfois assoiffé de pouvoir et de réussite matérielle mais aussi capable d’altruisme ! Tant de choix que l’homme croit guidés par sa conscience, par une fonction de jugement qu’il oriente tantôt sur l’objet, tantôt sur la personne, selon son ressenti ou son analyse, sont pourtant soumis à une foule de paramètres inconscients, culturels, environnementaux, émotionnels, physiques. Et dans quelle mesure ne sommes-nous pas sous une quelconque influence divine, quand il s’agit de choix importants ? Dieu donna la liberté de choix aux êtres adamiques doués de lucidité, d’humilité, mais qu’en est-il vraiment pour l’homme affaibli et aveuglé par le péché ?
Tu n’es plus rien pour toi-même (Rév d'Arès 40/6) : Si tu choisis de participer au projet de recréation d’Éden. Une phrase qui pour le faux-moi (= le fou en moi) signe son arrêt de mort. Si Ego désigne l’être — ego sum qui sum  (Je suis celui qui est, Exode 3/14) — le Père appelle à fusionner l’Ego de la créature devenue impure avec le Moi Parfait du Père, à l’exemple de l’homme Jésus devenu Christ. Mazette ! Actuellement cela me parait aussi surhumain que de vouloir contempler l’implosion d’une supernova à l’œil nu. Alors, plus humblement, je pose mon regard non plus sur le ciel étoilé mais sur les cinq doigts de ma main, que Mon Père créa d’ailleurs tous différents, cinq doigts qui dès qu’ils se fixent un objectif commun — serrer une main, faire un massage, une tarte aux pommes pour les voisins —, sont capables de dépasser leurs différences, et même la fameuse opposition entre pouce et petit doigt devient nécessaire, complémentaire. C’est une image que j’utilise souvent dans la rue pour expliquer que les 7 milliards d’humains peuvent croire un jour à la nécessité d’œuvrer ensemble tels les doigts d’une même main, tout en appréciant leur individualité. Puissions-nous concevoir des modèles simples, accessibles et reproductibles pour montrer ce qu’est faire le bien, au lieu de dépenser des milliards pour créer un univers robotisé. Mon meilleur tract c’est "moi", lorsqu'il parvient à rayonner d’amour et donner envie à d’autres de faire du bien autour d’eux.
Marc V. du Canton de Bern, Suisse

Réponse :
Dans ce long commentaire, mon frère Vincent, dont je vous remercie, vous opposez le pénitent à l'homme qui, du moins selon les media si minoritaires mais claironnants jusqu'à l'assourdissement, semble attendre avec fébrilité le transhumanisme, les robots, comme le masochiste attend dans l'excitation les coups de fouet ou de cravache. Les masochistes oublient que le fouet et la cravache sont fabriqués par l'homme et maniés par l'homme, mais ils ont l'illusion enivrante que les coups qu'ils reçoivent viennent d'entités astrales invisibles, alors qu'ils viennent tout bonnement d'eux-mêmes, humains. Le temps des robots sera celui d'atroces chocs en retour, de désillusions. Autrement dit, ceux qui attendent les robots, dont "l'intelligence artificielle" semble aujourd'hui le fleuron, perdent la tête. Vous allez me dire : Voilà des millénaires que l'homme perd la tête. Oui, mais en résumé l'Appel d'Arès nous dit : Il faut en sortir.
Je dis plus haut : "du moins selon les media si minoritaires," parce que je suis convaincu que la grande majorité de l'humanité n'attend rien des robots ; la majorité humaine n'attend rien d'autre que du bonheur : un bon métier, un bon salaire, une bonne santé, en ce monde, et peut-être autre chose de plus beau plus tard. C'est justement ce que promet La Révélation d'Arès pour prix de la pénitence, qui est une joie pour l'homme pieux (Rév d'Arès 28/25). Reste donc à faire des humains des hommes pieux ; pieux au sens simple que donne à ce mot le Verbe d'Arès : Prononcer Ma Parole pour L'accomplir, voilà la vraie piété (31/6).
L'espérance mise dans les robots aide sans doute à oublier la geignardise du temps, mais cette geignardise — les geignards ne s'en rendent pas compte — sert en réalité les meneurs de jeu de toutes sortes qui y puisent leurs effectifs. Tous les discours, qu'ils soient du gouvernement, des partis politiques, des syndicats, des religions, des marchands qui dépensent des milliards dans la publicité (absolument assomante à la télévision), sont isolationnistes. Je veux dire que chacun dit: "Venez chez nous !" À l'inverse, venir et rester dans son Moi à la place ne saurait être une mauvaise chose, mais la Parole de Dieu demande qu'on sorte même du Moi. Je n'y parviendrai totalement qu'à ma mort, je pense, parce que je vis dans un monde qui, si je renonce au petit Moi qui me reste va me bouffer de ses grandes dents mécaniques et comptables. Mon petit Moi demeure parce qu'il est mon seul rempart contre l'hydre de mal et d'avidité. C'est sans doute aussi pourquoi quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).
Je me refuse à être geignard. Même avec mon petit Moi, qui m'encombre quand même, j'ai conscience que je suis unique, que le tube de fer de mon Moi m'isole, mais aussi me protège, je me sens plus fort que mes frères humains qui cherchent la protection des politiques, des religions dont l'écologie, voire des guerres qui, le temps qu'elles durent, les font rêver, j'ai compris que j'étais à moi seul l'humanité et même la Vie, Dieu quoi !

15nov19 213C8
Bonjour Frère Michel,
Il y a quelques jours j’ai eu un échange Facebook avec une cousine que je connais depuis l’enfance. Il me semble que notre échange, s’il n’est pas trop faux, peut illustrer votre entrée 213.
Ma cousine a une démarche personnelle spirituelle (je lui ai donné La Révélation d’Ares il y a quelques années mais je crois qu’elle ne l’a pas encore lue.)
Elle est actuellement dans une sorte de voyage initiatique à l’étranger, d’où ce commentaire Facebook en Anglais (langue qu’elle aime) : "Where did fun and joy go ?! Lost them somewhere along that way paved of "shoulds". So what would really be fun for me now ?" [traduction par le blogger : "Où vont donc plaisir et joie ? Je les ai perdus quelque part la long du chemin empierré d'obligations et de devoirs. Alors, que seraient pour moi aujourd'hui plaisir et joie ?"]
Je lui réponds : [Ce serait] d'arrêter de chercher ce qui ne fonctionne pas en toi, comme un chien qui tourne sur lui-même en se mordant la queue. Va vers le monde est change-le ! Qu'il devienne ce que tu veux vraiment qu'il soit. L'on est et devient que ce que l'on donne, ce que l'on remémore en l'autre, en soi par retour, puisque nous sommes Un. Mais d'abord l'autre ! Belle journée à toi."
Elle me dit : "Philippe ! J'entends "Crée !" et c'est exactement ce qui me "manque", ce dont j'ai terriblement besoin et envie, alors... Je (re)démarre dans cette direction !"
Et enfin, je lui dis : "Nous ne cessons jamais, chaque jour, chaque instant, de redémarrer dans cette direction ! Parce que tout nous cloue au sol, en permanence. Notre histoire, nos traumatismes, le monde, nos doutes, nos peurs, nos émotions, etc.  Nous vivons loin et proche à la fois de ce cœur tant désiré. Vivre intensément l'instant dans la clarté est un travail des géants des temps anciens [Rév d'Arès 31/6], mais c'est possible. Cela ne vient en soi qu'en prenant une voie de certitude forte ! Changer le monde et soi[-même] ! C'est ce qui nous permet de nous dépasser, de nous transcender donc."
Merci, Frère Michel, je vous aime.
Philippe G. du Midi-Toulousain

Réponse :
Voilà que vous allez peut-être faire entrer votre cousine dans la cage, qui fut celle du jars (Rév d'Arès xxxvi/3), de François d'Assise, cette cage où nous pénitents et moissonneurs sommes déjà, cette cage à peine visible encore, cette cage où nous enferme le silence du monde. Mais nous changeons (30/11) pour que le monde à son tour change (28/7). Et notre changement ou pénitence est une joie pour les hommes pieux (28/25) ; elle sera une joie et un plaisir (fun and joy) pour votre cousine aussi.
C'est très XXème et XXIème siècles la recherche de la joie et du plaisir ! Votre cousine aura tout ça si elle rejoint les pénitents et moissonneurs. Ce sont eux les plus forts, parce qu'ils ne recherchent pas les millions, les titres et les médailles, les meilleures places, les honneurs, etc., ils recherchent l'amour entre les hommes, le pardon de toutes les offenses, la paix avec tous, l'intelligence spirituelle libre de tous les préjugés qui empoisonnent tellement la vie humaine. Le disciple du Père qui a parlé à Arès éprouve trop de joie à changer sa vie et changer le monde pour perdre du temps à rechercher d'autres sensations et avantages, recherche qui rend les hommes veules. Ce monde a fait des humains des machines désirantes, alors que La Révélatyion d'Arès fait de nous des joyeux. La pénitence ne donne pas de jouissance, elle donne installe la fête (30/11) dans nos cœurs. L'amour évangélique provoquera l'agrandissement du monde en un Jardin magnifique, tendis que la quête du désir rétrécit l'homme à l'étroitesse d'un lit ou d'un coffre-fort.
Merci, frère Philippe, pour ce commentaire, qui nous raconte comment vous cherchez à donner à votre cousine la volonté de faire la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Alleluia !

15nov19 213C9
J'ai finalement compris pourquoi sœur Christiane trouvait cette entrée "un peu triste", tandis que cette même entrée m'a d'abord explosé d'une cristallisation de Lumière au premier abord.
Quel verve et quels sens — ici particulièrement des paraboles —, mêlées à un œil porté sur le lointain ! (votre panorama de Socrate à Stirner).
Je chercherai désormais à ressentir de quel "fer" est constitué mon pauvre tunnel, Une décourageante épaisseur solidement rivetée, mais heureusement attaquée depuis longtemps par la rouille de l'Eau, je le pressens...
Ça sonne comme du "plomb", de la fonte (heureusement fragile..., mais si lourde à manier), parfois de la "casse". Bref, mais de ce "chant" de la culture humaine ne peux-t'on faire un cliquetis de bricolage (au sens qu'en donne Claude-Lévi-Strauss), un tintamarre chamailleur ou "l'oreille et l'œil" résistent à l'escape par l'œil qui brille de joie ? (Livre xxiii/4-5) ?
Certes, je vous ai trouvé un peu changé à Lorient... peut-être sentez-vous le "poids" inhérent aux prophètes, mais ne disiez-vous pas qu'à vos début, c'est par beaucoup d'humour que vous dépassiez les épreuves ?.
Je crois, comme vous me l'avait appris, qu'il faut toujours terminer ce qu'on a commencé, mais pour bien faire j'ai la conviction qu'il faut qu'une boucle s'opère.
Ne pensez-vous pas que vous avez maintenant une joie terrestre qu'il vous resterait à découvrir ?
Rappellez-vous 'l'Idiot" de Dostoievsky, et puis ne vous dites-vous pas que de ce feu (de l'escape qui brûle) vient la rondelle ?
Dans mon expérience, c'est la ronde enfantine, le festnoz, les "balli sardi", les huttes en bambou de certaines tribus de papouasie, et qui dansent avec elles...
Dansez-vous ? Rien ne vaut une journée sans quelques pas de danses, non ?
Puis "le vent de Ta lèvre répand la poussière que nous reviendrons peut-être souffler aux étoiles."
Encore merci pour cette profonde entrée qui vient m'apporter beaucoup de réponses à d'innombrables questions que je me suis posé — le plus souvent inconsciemment — sur le Moi, l'égo, hisse-toi de là !
Laurent L'H. de Bretagne Orientale

Réponse :
Est-ce que je danse ?
Non au sens de danse gracieuse et belle, de danse que je voudrais tant imiter, partager, comme le charleston que mon épouse, sœur Christiane, nous a dansé en 2018 (à 73 ans... comme une jeune fille) le jour où nous avons fêté nos noces d'or, nos cinquante ans de mariage — mariage si heureux !
Non au sens où, admiratif, émerveillé, je regardais à la barre, sur le parquet d'exercice ou sur scène une petite amie ballerine que j'eus dans ma jeunesse, qui devint une étoile, et dont je tais le nom par élégance. Car j'ai eu, je ne sais pourquoi, dans ma vie des femmes qui dansaient admirablement bien et qui même, parfois, dansaient pour moi... moi qui était zéro dans cet art.
Oui, je danse si l'on veut bien appeler ainsi les gigotements d'ours que sont les miens quand, entraîné par une de ces musiques qui électrisent les jambes, je m'agite. Je n'ai jamais appris à danser et je l'ai toujours regretté. Vous avez raison, frère Laurent, nous devrions tous danser et bien danser.
Merci, frère Laurent, pour ce commentaire que j'ai particulièrement aimé lire.

15nov19 213C10 
Le blé se vide (Rév d'Arès xxvi/8) mais sous le pied; le fils d'homme(, sa) griffe (est sûre), l'âme survit quoiqu'il en soit, et permet la régénérescence de notre monde épuisé.
Dernièrement,  j'ai senti, malgré mon corps affaibli, la Vie et l'espérance, le sourire parfois triste d'être affaiblie. Je priais et me réunissant, je vous voyais ainsi que mes sœurs et frères, la Vie par la Force puisée à la Parole, je pouvais me rendre sur le Champ du Père.
Hier, il faisait doux, je rencontrais Ryad ("Oasis" une des îles dont parle le Père dans ce Livre et Isaïe), Le Père Qui souffle en ce cœur, d'ingénieur, sa paix son amour et nos échanges ranimaient la Vie tout autour; parler de Vie et d'amour, Le faire vivre en nous et autour de nous rendait joyeux, de l'Or en fusion. Et même en rentrant.
Après avoir été ballotés d'un train à un autre, deux trains ayant été supprimés, nous riions entre jeunes/vieux (moi ), l'un plaisantant : "Nous sommes comme dans une bétaillère", moi de répondre : "Debout, privés de place, nous parlons, nous plaisantons, nous ne pouvons même plus nous réfugier, tenir un livre ou tenir le portable — Notre Moi n'est plus isolé, la joie nous ré-unit.
Un cheval sans sans mouvement c'est vraiment triste !
Un arbre — image de la Vie — sans racine... pas plus d'ancrage au sol que le cheval ?!
Même fatigués, nous pouvons apporter la Vie, simplement.
Aborder la prière, la clamer, la murmurer, lentement, Sa Parole, votre vie/Vie (Rév d'Arès 33/8-12), de la vie nous passons à la Vie.
Merci, bien aimé prophète, pour tant de soins.
Mon cœur bat avec vous/celui de votre couple, celui de tous.
Danièle G. du Nord

Réponse :
Voilà un commentaire plein d'enjouement, qui m'a ravi, parce qu'il sautille. Vous êtes généralement grave, mais je me sens emporté par vos lignes ici. Merci, merci du fond du cœur, ma sœur Danièle.
Je suis étonné, profondément étonné, que mon entrée, que sœur Christiane a trouvée "une peu triste", suscite autant d'entrain chez les commentateurs. Moi, j'avais écrit mon entrée sur un ton que je croyais réaliste, guère plus, mais je vois qu'il provoque quelque chose qui approche l'allégresse.
Je pensais cette entrée utile à la mesure de soi, mais mes frères et sœurs y voient beaucoup plus, des lignes utiles à la joie d'Être, d'Être ce que nous sommes. Mais au moins, que ce soit tout juste réaliste ou que ce soit entraînant, voilà une entrée qui nous éloigne carrément de la religion. C'est la piété sans carotte, sans racine, la piété qui va, vient, caracole... J'aurais dû mettre l'image d'un cheval avec des jambes, alors ! La mission est notre sabre, la Parole nos armoiries, notre joie notre force en attendant de devenir notre puissance... enfant de la Puissance. "Même fatigués, nous pouvons apporter la Vie, simplement."
Le temps de la politique et de la religion figées est fini. Voilà venu le temps de l'audace et de l'endurance !

15nov19 213C11
"Le bébé naît sans Moi, il est pur comme Dieu. Si l'on présente un miroir à un bébé, il y voit quelqu'un d'autre. Son Moi éclôt quand il s'y voit lui-même, plus tard. Quand Dieu parle de Ses Enfants (Rév d'Arès 13/8), Il évoque des bébés purs, ce à quoi nous devrons revenir quand le tube de fer du Moi aura complètement rouillé et disparu."
Je ne comprends pas ce raisonnement, qu’il ne se reconnaisse pas dans le miroir pour moi ne veut pas dire qu’il n’a pas de moi, cela veut dire qu’il a un moi ouvert puisqu’il voit quelqu’un d’autre. S’il voit quelqu’un d’autre, par réflexivité, s’il a conscience qu’il n’est pas cet autre, c’est qu’il a conscience qu’il est quelque chose. S’il n’avait pas de moi il ne verrait aucune différence entre lui et les autres. Pour moi, c’est proba­blement qu’il a déjà reconnu ses parents comme n’étant pas lui-même, il n’a juste pas conscience encore qu’il existe dans une forme proche de ses parents, puisqu’il ne s’est encore jamais vu en totalité de face. Cela veut peut- être simplement dire que l’enfant n’a pas d’intuition de son propre corps, il n’a aucune idée de qui il est, il est dans une indétermination. Cela veut peut-être dire que la conscience n’est pas attachée au corps ? Peut-être vouliez-vous dire qu’il n’a pas encore créé d’opposition entre lui et les autres ?
Avez-vous vu avec vos yeux de l’âme ces boites métalliques du moi que vous exposez ici ou n’est ce que des déductions ? une métaphore ?
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire.
Le fait que le bébé ne se reconnaisse pas dans le miroir et croit voir quelqu'un d'autre, comme le chat dans le miroir voit un autre chat et cherche ce coréligionnaire derrière le miroir, ce fait est scientifique. Je cite le bébé se mirant dans une glace par opposition à Narcisse qui se mire dans l'eau et considéré comme s'admirant trop. "Légende qui rend sensible la stérilité d'un amour qui tourne autour de soi, la stérilité d'une connaissance qui est un repliement sur soi" (Maurice Zundel).
Thomas Moore, fameux psychanalyste américain, a déduit de l'histoire de Narcisse par Ovide que Narcisse était préoccupé de sa beauté, mais n'en est pas vraiment conscient et cherchait toujours, pour cette raison, à se faire valoir auprès des autres sans être capable de s'engager dans une relation. Autrement dit, pense Moore, l'amour de soi chez Narcisse indique, contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'incapacité de s'aimer soi-même ; c'est quand Narcisse découvre, en se mirant dans l'eau, qu'il est vraiment beau qu'il réussira à s'aimer lui-même plutôt que de chercher la reconnaissance à l'extérieur. De fait, selon Ovide, Narcisse était insensible à l'amour tant pour les autres que pour les autres et c'est pour cela qu'il finit par se suicider et à se changer en fleur. C'est une situation totalement contraire à la situation du bébé face à une glace.
Mais il est vrai qu'on aussi voir la situation du bébé comme vous la présentez.
Quant au tube de fer, il correspond à mon propre sentiment. Je souffre de me sentir enfermé en moi-même et partiellement incapable de me mettre à la place des autres autant que je le voudrais. Bien entendu, ce tube de fer n'est qu'une métaphore, comme vous dites.

15nov19 213C12 
Salutations, Frère Michel,
Je sens une fatigue à travers votre message. Je prie pour vous, pour que votre force morale, physique et spirituelle soit forte. Et je suis certain que le créateur vous soutient, comme nous le pensons et faisons tous ici. Je fais le lien avec ce message 213 et votre réponse au message précédent 212C32 où vous parlez des commentaires négatifs que vous recevez. J’espère que ces milles flèches ne vous fatiguent pas et ne vous font pas douter. J’ai des choses à dire à ces détracteurs et par là même parler de la nature humaine, sujet de ce message 213.
Prendre et perdre son temps à déceler la moindre des incohérences et des contradictions d’un homme est tout simplement malhonnête. Car elles sont dans la nature de l’homme, malgré toute l’intelligence que l’on peut avoir de soi même, elles seront toujours présentes. Est-ce qu’on reproche à un arbre d’être un arbre ? Même le christ incarné en homme, Jésus donc, était perfectible en tant qu'homme, et il a pêché en tant qu’homme. C’est la nature que Dieu a crée.
Ces détracteurs sont des perturbateurs qui n’ont pas d’autres but que de perturber. Bien sûr, on peut et l’on doit souvent pointer incohérences et contradictions, mais afin d’aider son frère de façon bienveillante et dans un but constructif, mais non destructif. Il ne s’agit pas non plus de ne plus critiquer ou juger. C’est folie de ne plus vouloir le faire. "Qui fait l’ange fait la bête", à jouer à ce jeu, cela nous submergera violemment tôt ou tard, car ces intentions sont dans notre nature. Ce n’est pas liberté que d’être contre nature. Il est question d'avoir la sagesse d’accepter la perfectibilité de nos opinions, qui ne se réduisent qu’à nous-mêmes finalement. L’important est de chercher la vérité, je pense.
Critiquer et juger fait partie de notre liberté et nous en faisons ce que nous voulons. Je voudrai parler ici du libre arbitre. Ce libre arbitre est sacré, Dieu nous l’a donné, c’est de cette façon qu’il nous a donné la liberté. À part les grandes "pierre d’étape" sur notre chemin, dans notre vie terrestre qu’Il a placées, même Lui ne sait pas quelles seront nos décisions par apport à ces pierres, ni ce que nous déciderons dans leurs intervalles. Nous pouvons même le mépriser et lui tourner le dos, si nous le voulons. Si nous utilisons cette liberté dans un but destructif c’est notre choix, mais j'image déjà cette grande soif est insatiable…
Et cette liberté sacrée, l’église des hommes n’a aucun droit de l’y asservir dans ses dogmes, et de nous en priver. Car nous sommes aussi libres [Rév d'Arès 10/10] spirituellement. Et le vrai rapprochement vers Dieu se fait dans la liberté, et non dans la contrainte.
Pour finir. Nous ne devrions juger Frère Michel que par ses œuvres. Et ces œuvres je ne dirais pas qu’elles sont prodigieuses, car seules celles Célestes le sont, mais elle sont extra-ordinaires. Qui d’entre nous aurait eu le courage de monter sur le parvis (Rév d'Arès 2/16-18) ? Et la force de travail pour porter ce message au peuple? Pas moi. Je suis de ceux qui pensent que l’on est ce qu’on fait, pas ce qu’on pense. Il est facile de penser dans sa bibliothèque, mais "faire" dans le monde et toute sa violence, là est la valeur d’être, là est le courage.
Frère Michel, vous êtes un homme de grande valeur. Vous avez redonné les moyens à beaucoup de retrouver l’Église Du Christ (église = assemblée). Car c’est à travers les Messages, les Livres que nous y accédons. Les livres de l’église des hommes (Ancien et nouveau testament) ont été modifié et falsifié par eux mêmes afin d’asseoir leur trône (Rév d'Arès 3/4-7 [?]) et ont rendu le Message incompréhensible, abscons, souvent contradictoire, voire ridicule. Dieu a du punir sévèrement ceux qui ont commis ce crime. Ces livres n'offrent plus les moyens à ceux qui veulent se tourner vers le Christ et vers Dieu de comprendre son Message et donc de s'engager dans la voie qui mène vers lui.
J’ai constaté que beaucoup ont rejeté le Christ et Dieu à cause de ce manque de sens, pire encore ils ont rejeté leur foi personnelle, leurs spiritualités. Il ne distingue pas le Message, les institutions et leur foi personnelle. Grand malheur !
Mais La Révélation D'Arès nous permet de découvrir cette voie, d'y entrer, car le message est intact. Grâce à vous le Message est ravivé ! Et nous avons le moyen de nous rapprocher de Lui. Et je considère ma mission de faire connaître La Révélation D'Arès.
Avec tout mon respect,
Grégory de Bruxelles, Belgique

Réponse :
"Je prie pour vous," me dites-vous, mon frère Grégory. Merci, cela me touche, mais prier pour les autres ne sert à rien. Depuis des millénaires de péché, de mal, de mensonge, de cruauté, de guerre, de maladie, des hommes et des femmes prient pour ceux qui sont éprouvés, qui souffrent et/ou qui meurent, mais ils n'ont jamais empêché que ceux pour qui ils priaient fussent éprouvés, souffrissent ou mourussent. Guerre de 1914-1918 : 15 millions de morts et plus encore d'éclopés tandis que les femmes priaient à l'arrière. Guerre de 1939-1945 : 50 millions de mort tandis que les femmes priaient à l'arrière. Les hôpitaux sont pleins de souffrants et de mourants pour qui l'on prie, mais ils souffrent et meurent quand même. Nulle part La Révélation d'Arès ne dit qu'il faut prier pour les autres. Prononcer Ma Parole pour L'accomplir (c'est-à-dire faire pénitence), voilà la vraie piété (35/6). Je ne veux pas dire que le miracle n'existe pas, mais il touche ceux pour qui l'on prie comme ceux pour qui l'on ne prie pas. Le mécanisme du miracle ne tient pas à la prière.
Vous "sentez en moi une fatigue à travers mon message (mon entrée 213)", merci aussi pour votre sollicitude, mon frère Grégory, mais non, je ne suis pas plus fatigué aujourd'hui que je ne l'étais au cours des décennies passées. Je suis un homme que le charge prophétique a toujours fait ployer et peiner.
Vous avez encore quelques façons de dire catholiques, mais nous venons tous de croyances ou d'idéologies dont nous ne nous délivrons ni facilement ni rapidement. C'est sans importance, pourvu que vous soyez un pénitent et un moissonneur. Vous l'êtes, cela ne fait aucun doute et je vous remercie du fond du cœur pour votre commentaire plein de foi et de volonté de vous changer et de changer le monde.
Nous ne sommes pas une religion, nous sommes seulement un mouvement métaphysique créatif allant dans le sens d'un fait évident, que confirment La Révélation d'Arès et les circonstances de son apparition dans le monde, le fait évident que nous ne sommes pas seuls, même si notre liberté nous isole. Qu'on L'appelle Dieu, le Père, Adonaï, l'Éternel, Allah, Vie, Tout-Autre et de mille noms encore, il y a une Sainteté, une Lumière et une Puissance (Rév d'Arès 12/4) dont nous sommes des atomes : images et ressemblances dit la Genèse (1/26-27). Nous devons nous ré-unir à Lui. Notre foi est une modalité de l'agir !

16nov19 213C13
Concernant la note 9/2 de l'édition bilingue vous dites "j'avoue que c'est laconique et ambigu". Je pense, et cela le prouve, que vous n'aviez pas la connaissance en même temps qu'on vous dictait la Parole. C'est petit à petit que vous vous êtes rendu compte que ces croyances ne marcheraient plus aujourd'hui. Vous vous adaptez au goût du jour.
Que de mensonges et d'erreurs avez-vous laissé croire et fait tomber les gens. Soit vous dites clairement les choses, soit vous la fermez !
Devenez un prophète clair et net, rejetez votre côté ambigu et mauvais. Quittez ces saloperies religieuses et enlevez-les définitivement. Écrivez le Vrai et dites clairement ce qui est faux, ne laissez plus régner les faux-semblants juste pour être sûr de garder vos ouailles.
Mais connaissez-vous seulement le Vrai ? Qu'avez-vous vraiment compris de la Parole ?
Pierre

Réponse :
Qui êtes-vous, Pierre ? Je connais plusieurs Pierre, mais aucun qui m'écrirait dans le style de ce que vous m'écrivez là. Je ne vous le reproche pas. Je ne me prends pas pour l'exécutant parfait de la fonction prophétique que le Père m'a proposée et que j'ai acceptée. Je mérite certainement des reproches.
Je vais être un peu long, notamment par mes citations, afin que les assez nombreux lecteurs du blog qui le lisent vite et en diagonale trouvent ici sans avoir à chercher tout ce qu'ils doivent connaître pour me bien comprendre.
Dans ma réponse au commentaire 212C68 je dis en effet : "J'avoue que c'est laconique et ambigu" à propos de la fécondation de Marie. Ma réponse 212C68 est plus longue que vous ne le faites remarquer ; la voici :
La note 9/2 de l'édition bilingue dit en effet : "Ce verset confirme la fécondation de Marie sans coït (Luc 1/26/38)", voulant dire : Ce verset confirme la fécondation de Marie sans coït tel que Luc 1/26/38 la présente, c.‑à‑d. confirme ce qui est généralement compris comme grossesse et accouchement d'une vierge. Mais ma note n'affirmait pas que j'y croyais. Mais j'avoue que c'est laconique et ambigu. Mon laconisme laissait entendre que l'interprétation restait libre et n'avait aucune importanjce de toute façon, puisque ce n'est pas de croire que Marie fut vierge ou non qui assure le salut, mais la pénitence qui est sans rapport avec les circonstances de la naissance de Jésus. Ce point (et d'autres points) n'est pas précisé dans le livre édité, parce que la mise en page complexe et difficile de la bilingue m'obligeait parfois à raccourcir ou même parfois supprimer du texte pour gagner de la place.
Je me permets de rappeler que ma réponse 212C61 disait ceci :
En gros : L'idée de la théologie mariale a pour origine la présompption que Marie aurait été vierge au moment de l'annonciation :  "Tu concevra et enfanteras un fils, que tu appelleras Jésus..." Marie dit : "Comment cela sera-t-il puisque je ne connais point d'homme ?" L'ange : "L'esprit saint surviendra sur toi et la Puissance du Très-Haut te prendra sous Son Ombre et c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu" (Luc 1/31-35, traduction Émile Osty). Rien ne dit ici que Marie n'allait pas plus tard connaître d'homme pour concevoir Jésus. C'est un propos parent de ce que Jésus me dit en 1974, parlant au Nom de Dieu : Avant que tu n'entres dans le ventre maternel, Je t'avais élu. Dès ce moment, toutes les voies que tu as prises, sauf le péché, un Guide t'y as conduit. (Rév d'Arès 4/3). Pour autant, ma mère ne m'a pas eu virginalement ; mon père fut bien mon père biologique comme je crois que Joseph fut le père biologique de Jésus. Il est semble seulement que Marie ne connût pas encore Joseph au moment de l'annonciation. Notons que Paul de Tarse, qui reçut les confidences des apôtres, et qui écrivit ses Épîtres vers l'an 50, ne donne même pas l'identité de la mère de Jésus, disant seulement que Jésus était "né d'une femme" (Galates 4/4). Marc de parle pas de l'annonciation et de virginité et dit seulement que Marie était inquiète de voir son fils prêcher : Il est hors de lui (= il a perdu la tête) (Marc 3/21, traduction Émile Osty). L'idée de la naissance miraculeuse de Jésus n'était donc pas partagée par tous les apôtres. Cependant, c'est sur elle que la mariologie a pris naissance. Il est impossible de faire état complètement de l'aventure de la mariologie dans un simple blog. Rappelons au moins que la mariologie a hélas pris la forme regrettable d'une excroissance de la foi de base, tout comme, préalablement, la théologie trinitaire (Dieu en trois personnes: père, fils et saint esprit), et je ne parle pas du culte marial... Les Protestants ont complètement écarté cet aspect de la foi chrétienne.
Je demeure sincèrement convaincu que les textes, quels qu'ils soient, relatifs à la fécondation de Marie restent "laconiques et ambigus". Il m'est donc, en l'occurence (comme en quelques autres occurences) impossible de savoir où est le Vrai concernant ce point et je ne peux considérer comme Vrai que le fait que les textes en question sont "laconiques et ambigus". Pas plus que je ne vois ce que signifient objectivement parlant les paroles concernant ma propre naissance : Avant que tu n'entres dans le ventre maternel, Je t'avais élu. Dès ce moment, toutes les voies que tu as prises, sauf le péché, un Guide t'y as conduit. (Rév d'Arès 4/3), je ne vois ce que signifient objectivement les paroles concernant la naissance de Jésus. Ne sachant où est le Vrai, je n'aurais pas dû laisser dans la bilingue cette phrase au sens affirmatif sur un point hypothétique : "Ce verset confirme la fécondation de Marie sans coït" sans développer un peu les questions que pose la virginité de Marie.
Votre reproche est justifié concernant cette note 9/2 dans la bilingue.
Mais je n'ai pas écrit cette note 9/2, contrairement à l'autre reproche que vous me faites, pour faire "régner un faux-semblants juste pour être sûr de garder mes ouailles." Contre ce reproche-là je proteste. Je n'ai jamais caché la Vérité qu'apporte La Révélation d'Arès : Jésus n'est pas Dieu, la croix n'est pas l'instrument de la rédemption des péchés mais un affreux instrument d'exécution capitale lente, ce n'est pas ce qu'on croit mais le Bien qu'on fait (la pénitence) qui sauve, etc.

16nov19 213C14
Ce commentaire est un témoignage qui s’adresse à tous ceux dont le discours pourrait un jour dépasser les actes et ne pas respecter la fraternité.
Nous Pèlerins d’Arès, nous nous attendons à ce qu’une partie des vertus de La Révélation d’Arès imprimées dans notre cœur nous fassent rayonner par des actes et une façon d’être dont les témoins pensent en nous quittant : Voilà des gens assez remarquables par la Parole qu’ils transmettent et par leur engagement.
Une expérience récente m’a montré comment, lors d’un repas, l’habitude de moissonner a induit un discours "ping-pong" bien inutile face à un frère que La Révélation d'Arès (qu’il connait) et notre façon de vivre exaspèrent malgré ses qualités de cœur. Ce discours a dépassé les actes conformes à la fraternité et aurait eu un effet très contreproductif si son épouse n’avait pas amorti ce manque de délicatesse. Dans la rue, lorsque quelqu’un nous dit : "Cela ne m’intéresse pas," nous prenons aimablement congé par respect pour la liberté du prochain, mais là non. Nous avons omis de nous garder d’assener des passages du Message que l’interlocuteur ne voulait pas entendre car, suivant les circonstances, cela vient très vite sans le vouloir vraiment. Ce moment rétrospectivement pénible a été une vraie leçon que j’ai voulu vous faire partager en toute humilité.
À mon avis le discours a du sens pour la ou les première(s) rencontre(s) ou pour les demandeurs qui préfèrent commencer à prendre connaissance de La Révélation d'Arès par la bouche du pèlerin, après c’est le comportement qui seul est transcendant.
Très grand respect pour notre Guide et son épouse.
Christian M. des Bouches du Rhône. 

Réponse :
Merci, mon frère Christian, pour ce commentaire.
Ce que vous avez vécu avec ce frère "que La Révélation d'Arès (qu’il connait) et notre façon de vivre exaspèrent malgré ses qualités de cœur," beaucoup parmi nous l'ont vécu. Pour ma part, depuis quarante-cinq ans, je l'ai vécu un nombre incalculable de fois. Quand ce genre de situation se produit par écrit (par exemple le commentaire 213C13 sur cette page) on peut lire et relire tranquillement les reproches et développer sa réponse. Mais quand elle se produit verbalement, comme c'est le cas au cours d'un repas, la moutarde monte au nez assez facilement et il faut se garder de ses nerfs, car nous, pécheurs, sommes tous émotifs, nerveux, parfois irritables. J'espère que vous avez écouté en silence et gardé votre paix. Si vous n'avez pas gardé votre calme cette fois, gardez-le une autre fois. C'est dans ces moments qu'on découvre que l'amour du prochain est souvent très difficile à assumer et je prétends que le genre de situation que vous décrivez est toujours un bon exercice de maîtrise de soi, donc d'amour. Vous devez vous réjouir de l'avoir vécu.
Nous sommes tous imparfaits et maladroits, nous devons accepter que notre engagement et nos efforts dans la mission ne puissent pas nous placer au-dessus des reproches que nous font nos frères et nos sœurs. Nous méritons tous des reproches et que ceux qu'on nous fait soient ou non justifiés n'est pas à considérer sauf cas extrêmes. Il nous faut avec dignité, mais humilité, revenir sans cesse à notre état de péché, d'imperfection, de faiblesse — Tiens compte de leur faiblesse immense ! (Rév d'Arès 36/5).
Ce que je vous dis ici, frère Christian, je vous le dis parce que je vous en sais capable. Il faut l'effort de revenir à cette vérité d'où doit jaillir notre perpétuel besoin de grandes modestie et déférence face à la véhémence, souvent injuste, ou idiotes, de certains qui, eux, n'en sont pas encore arrivés là, mais qui y arriveront un jour. Nous, Pèlerins d'Arès, nous étageons tous à des degrés d'évolution et de compréhension très divers dans la pénitence ; nous sommes tous aussi très différents quant à notre résistance à l'énervement, à l'agacement, à la susceptibilité. Nous, Pèlerins d'Arès, devons dans ce monde nerveux être les premiers à nous maîtriser contre l'injustice, l'imbécillité (dont nous sommes tous capables), les propos lancés à tort et à  travers, les donneurs de leçon, etc., ne serait-ce que parce que ces propos dans le monde actuel sont inévitables, les exemples et autres modèles venant des media, des politiques, des religieux, des protestataires de tous bords et imprégnant les esprits, y compris les nôtres. Il nous faut en arriver à montrer en toutes occasions amour, pardon, paix, intelligence du cœur libre de tous préjugés. Pour nous le monde vrai n'est pas celui qu'a créé l'homme, c'est celui qu'a créé Dieu et nous devons représenter ce monde vrai. Quand le Père nous dit : La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7), il veut dire qu'il faut que ce monde redevienne le monde vrai. Nous avons un rôle de co-créateurs du monde. Il faut par la paix et souvent par le silence, le silence et la réflexion face aux reproches, débarrasser ce monde vrai, qui doit être au moins celui de l'assemblée, de tous les autres mondes possibles. Telle est la façon de vivre que nous devons assigner à notre mission dans le monde, mettre toutes nos forces au service de la Beauté, servante du Bien (12/3).
Ceci dit, je suis heureux de vous lire, heureux de cette occasion que vous me donnez de dispenser quelques propos utiles. Je vous embrasse avec Myriam.

16nov19 213C15 
Pourquoi changer ? [voir entrée 212] Mais parce que c’est la Vérité (Rév d’Arès 28/7) et qu’il y en a assez de la souffrance et de la mort : Le matin, le soir, la mort gave la terre (xxxi/5).
Je regarde le monde de Dieu, la Création qui se donne à voir, entendre et goûter, de la valse des électrons au grand ballet des galaxies en passant par les merveilles de notre planète, le Jardin sublime du berceau d’Amour et de Beauté offert par notre Père-Mère. Et tout, absolument tout change tout le temps. Rien n’est tout à fait immobile ou figé, même s’il faut compter en millions ou milliards d’années ou s’il faut aller voir dans les dimensions invisibles de la matière et de l’énergie pour déceler le changement à l’œuvre. Ainsi tout naît, croît s’épanouit et se dissout dans la grande matrice universelle par laquelle Dieu fait la fête avec Lui-même, Sa Création dans la Joie, la générosité, l’extase de la Vie. Et tout est parfait, sans pour autant être achevé puisque tout se transforme, évolue, involue.
Tout est parfait, sauf là où l’homme déchu, l’homme séparé de Dieu, pose la main et même l’intention. L’homme n’est pas si puissant, mais il est, par les dons divins qu’il a reçus, une conscience à travers laquelle l’Intelligence du créateur passe.
Je vois cela un peu comme le cristallin de l’œil, lentille naturelle qui focalise la lumière. La conscience de l’homme [quand elle est] unie à son Créateur se comporte comme le cristallin en place dans l’œil : elle est baignée de la Lumière divine, elle est elle-même Lumière et servante de la Lumière, et l’acte créateur de l’homme se glisse volontairement et heureusement dans le flux de la Volonté du Père.
En se séparant du Père, c’est un peu comme si l’homme considérait que la Lumière qui le traverse vient de lui et lui appartient ; le cristallin qu’il est sort de l’œil divin et ne reçoit plus de Lumière. Le cristallin s’assombrit progressivement jusqu’à devenir opaque ; l’ignorance et l’ego remplacent peu à peu l’intelligence et l’amour dans l’homme. Le péché domine. Mais l’homme reste fils du Créateur, ce qui rend ses intentions et ses actes, même pervertis, même très affaiblis, capables de rayonner dans la Création du Père dont il est l’apex, le phare dont les miroirs sont faits pour renvoyer au loin la Lumière du Dessein. Ainsi mon péché peut-il apporter le malheur là où je ne peux me transporter, comme ma bonté peut apporter du bonheur à des êtres que je ne connais pas.
Maintenant, je regarde le monde des hommes, mes frères, ce monde imparfait, handicapé et trop souvent occupé à multiplier les problèmes et à aggraver sa condition. Cette attitude exprime bien le fait que le monde humain change également, mais il ne change pas comme le fait la Création en harmonie avec le Dessein, il change par le péché, à rebours de ce Dessein, il change dans le sens de l’ambition égoïste et de la peur de ce fils perdu et amnésique, ce qui lui apporte souffrance et mort.
Alors pourquoi changer ? Mais pour revenir au Dessein et faire cesser la souffrance, pour réaligner notre existence sur la Volonté de Dieu, ce qui aurait comme effet de modifier notre nature actuelle en la faisant passer de l’état d’animal pensant déconnecté de sa nature divine à l’état d’animal pensant réinvesti de sa nature divine. C’est ce que dit avec simplicité et pertinence notre frère Dominique F. dans le commentaire 212C10. C’est le projet qu’exprime la prière Père de l’Univers en renvoyant au moyen spirituel par excellence : la pénitence, la construction du bien en soi et autour de soi par la pratique de l’amour, du pardon, de la paix, du non-jugement, le développement de l’intelligence du cœur :
Que règne sur nous Ta Sainteté
Pour que nous fassions Ta Volonté,
Pour que nous recevions notre nourriture,
Pour que nous puissions pardonner et recevoir pardon,
Pour que nous résistions aux tentations
et que soit abattu le malin,
Pour que règnent à jamais sur nous
Ta Sainteté, Ta Puissance et Ta Lumière ! 

(Rév d’Arès 12/4)

En fait, changer le monde, c’est changer radicalement le sens du changement actuel du monde des hommes, c'est lui faire faire volte-face par le Bien, l’Image et Ressemblance de Dieu en nous réactivée dans les pénitents et ainsi réintroduite dans le monde qui reprendra son cours dans l’harmonie de la Création.
Changer, au sens de La Révélation d’Arès, c’est choisir pour exercer notre pouvoir créateur le Bien que choisit constamment le Créateur pour exercer le Sien, autrement dit, c’est mettre le don de création de l’homme en accord avec la Source de ce don, le Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7). C’est d’ailleurs pour cela que la pénitence et ses efforts pour retrouver le Vie procurent déjà une diminution de la souffrance et même de la joie pour les hommes pieux (28/25)
Au bout du changement du pénitent, viendra le Salut de Dieu pour lui [le pénitent] et au bout du changement du petit reste et du reste, viendra le Jour, le Salut pour tous (Rév 35/2-3). Alors, puisque le Créateur est la Vie et que nous aurons retrouvé la Vie, la mort, enfin, ne régnera plus sur nous, ni pendant ni après notre vie biologique, qui fait de nous des morts en sursis : Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas (Isaïe 28/18).
Les hommes seront toujours confrontés aux forces de croissance, d’usure et de dissolution de la Création, mais cette "usure" inévitable ne débouchera plus sur l’abomination de la mort qui est notre lot, cette horrible séparation irrémédiable entre les morts et les vivants, tant que le Jour ne sera pas advenu. Votre note sur les versets xxxv/19-20 de La Révélation d'Arès décrit ainsi cette mutation vers cet état fondamentalement créatif : "Après le Jour de Dieu, il semble que l'âme, l'expérience, la mémoire, la personnalité de chaque individu, qui jusqu'alors partaient dans l'au-delà, demeureront sur terre comme un tronc immuable sur lequel fluctuera la chair comme fluctuent les feuilles, les fleurs, les fruits selon les saisons."
Voilà pourquoi je pense que changer est la manifestation de la Vérité et de la "fatigue de remplir les cimetières " (Assu Sutta), comme disent les bouddhistes.
Didier D. de Catalogne française

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce long commentaire que vous destiniez à l'entrée 212, mais qui ne me paraît pas dépareillée dans cette page 213.
Vous parlez de "l'abomination de la mort", abomination que vous voyez comme "cette horrible séparation irrémédiable entre les morts et les vivants." Je comprends votre sentiment, mais ici, je me permets de faire une remarque qui, en fait n'est que l'expression de mon sentiment personnel. Pour moi la mort n'est pas une abomination.
La "séparation entre morts et vivants", pour moi toujours, n'est "horrible" que pour ceux, fort nombreux, je l'admets, qui ne voient pas la véritable situation métaphysique de l'homme et qui matérialisent tout. La métaphysique est pour moi la situation de la pensée humaine quand celle-ci s'allège du lourd matérialisme (le visuel, le senti, le pesé, etc.) pour ouvrir son regard sur ce qui, tout en étant invisible, insonore, insensible, non-participant à la basse vie terrestre, existe autrement. La Révélation d'Arès est un Message métaphysique, s'il en est, qui nous ouvre sur cette autre existence qu'enveloppe la Vie (autre nom que se donne Dieu, le Père, le Toute Autres, etc.) que les lunettes noires du péché empêchent de voir. Je ne me suis pas totalement débarrassé de mes lunettes noires, mais mes verres se sont un peu éclaircis, ont viré au sombre, au fumé, et je discerne un certain nombre de choses autres à travers eux.
Notamment, j'ai réalisé que la vie est très courte et la mort très longue ("Le christ recrucifié", Kazantzaki) et que l'absence de celui ou celle dont le cœur s'est arrêté n'est pas si longue et si "horrible" que vous le pensez pour ceux qui restent et qui, de toute façon, ne vivront pas longtemps non plus. Mon point de vue est différent ; pour moi l'importunité de la mort est l'interruption de l'œuvre humaine. Aucun humain n'a achevé ce qu'il pouvait apprendre, comprendre, faire, créer, au moment où il s'éteint ; la mort interrompt brutalement la raison d'être humaine, car dans l'au-delà, où vit notre âme, nos moyens d'agir sont ou nuls ou très faibles : Voyez Jésus qui m'apparaît en 1974 ; 2.000 ans après sa mort, devenu céleste, il en est encore à pousser son Message sans la moindre garantie qu'il soit réalisé. Pascal meurt et nous laisse une ou des liasse(s) de feuillets (les "Pensées") réunis par un fil sur lequels il a écrit des notes en vue de la rédaction d'un livre que nous ne lirons jamais. Mozart meurt à 35 ans et nous n'entendrons jamais les chefs d'œuvres qu'il aurait composés s'il avait vécu. Etc. La mort interrompt l'œuvre humaine, de sorte que ce monde, où la vie est trop brève, est dominé par la médiocrité, l'imbécillité, etc.
Oh ! les vivants s'ingénient à cacher cettte vérité sur la mort. C'est pourquoi les politiques, les religieux, les "pouvoirs" de toutes sortes, tamisent soigneusement le passé en le faisant croire très très lointain, alors que Jésus ou Platon, c'était hier à l'échelle du temps cosmique. J'ai 90 ans et si je divise 2.000 par 90 je découvre que Jésus ne vécut guère que 22 vies comme la mienne avant la mienne et si je divise 2.400 par 90 je constate que Platon ne vécu que 26 vies comme la mienne avant la mienne. Ce n'est rien, vraiment rien ; le temps passe à toute vitesse et l'on confond les progrès technologiques avec les progrès humains qui sont à peu près nuls. Les problèmes que traitaient Platon ou Jésus sont toujours d'actualité. Par contre, les politiques, les religieux, les "pouvoirs" de toutes sortes voient l'avenir comme une catastrophe... à moins, évidemment, qu'on les élisent, ou qu'on croient en eux, ou qu'on leur obéisse. En fait, ces gens qui sont tous des menteurs professionnels ne changent rien ou ne changent pas grand chose à notre sort humain.
Il résulte de tout ça que changer, exprimé de façon différente de notre façon habituelle, c'est commencer par relativiser le temps, relativiser la mort, en vue, comme vous le rappelez, rétablir le monde sans temps, le monde sans mensonge, qui fut celui d'Éden. Le monde sans mort viendra dans ce sillage.
Nous vivons tous sous des régimes autoritaires : Essayez en France Républicaine de circonvenir à la loi, de ne pas payer vos impôts, etc. vous verrez si vous ne vivez pas sous un régime autoritaire. Votre liberté est très très relative. Vous n'êtes tout simplement pas un être libre (Rév d'Arès 10/10). Les régimes autoritaires ont des degrés divers de despotisme ; le nôtre en France n'est pas trop despote (il y a pire, nul doute), mais à mon avis il est, comme les plus despotes, idiot. Pour gérer un pays et imposer des lois, point besoin d'être autre chose qu'idiot. Les Gilets Jaunes arrivent, mais le gouvernement ne les attendait pas ; les personnels des hôpitaux sortent dans larue, mais le gouvernement ne les attendait pas, etc. Les pouvoirs improvisent... N'importe qui d'entre nous en fait autant, je veux dire que n'importe qui n'attend rien et peut improviser. Toutefois personne au pouvoir n'est jamais assez idiot pour laisser s'exprimer ceux dont les pensées, les propos, les propositions peuvent gêner. Les idiots du gouvernement ne laissent personne exprimer des idées contraires aux leurs. C'est très facile à faire en créant des services de censure, de surveillance ; il y a des tas de gens qui adorent faire ça. Toutefois, tôt ou tard, notre action pénitente aura des conséquences sur le façon qu'ont les puissants de gérer le monde, parce qu'il arrivera là aussi un moment qu'ils n'attendaient pas, un moment où nous émergerons. Cela aussi notre changement le vise à long terme. Nous savons que nous aurons le dernier mot un jour et que le Jour du Changement majeur arrivera. Dans cinquante ans, cent ans, trois cents ans ? Qu'importe ! Ça viendra très vite.

17nov19 213C16
Alexandre PouchkineProphètes levez-vous !
Cher Frère Michel,
Je trouve cette pensée d'Alexandre Pouchkine, tout à fait en lien avec votre entrée, que ma transmise notre Sœur Algia.

L'esprit tout languissant de soif,
Je me traînait dans un désert obscur,
Quand au carrefour de mes chemins
J'eus la vision d'un séraphin.
De doigts légers comme le rêve,
il toucha chacun de mes yeux.
Mes yeux s'ouvrirent, clairvoyants
Comme ceux de l'aigle effrayé.
Puis il effleura mes oreilles
Qui retentirent de clameurs
Et j'entendis le ciel frémir,
J'entendis le haut vol des anges,
La fuite sous les eaux des monstres de la mer
et la germination des sarments dans la plaine.
Puis sa main pesa sur ma bouche,
En arracha ma langue pécheresse,
Langue vaine, langue perverse,
Et de sa main droite ensanglantée
Dans ma bouche paralysée
Glissa le dard de l'astucieux serpent.
Puis, m'ouvrant la poitrine de son glaive,
Il empoigna mon cœur palpitant
Et plaça un charbon ardent
Au creux de ma poitrine béante.
Mon corps gisait, mort au désert,
Quand la Voix de Dieu me lança Son Appel :
"Prophète, lève-toi ! Sache voir et entendre !
Et, tout rempli de Ma Volonté,
Parcours les terres et les mers !
Brûle les cœurs au Feu de Ma Parole !
(Alexandre Pouchkine, "Le Prophète", 1826).
J'en profite pour vous dire que lors de la rencontre dimanche 10 novembre 2019 de l'Assemblée parisienne un grand souffle d'amour fraternel est passé, une nouvelle aurore se lève. Alléluia !
Mes pensées fraternelles s'envolent vers vous, sœur Christiane, toutes nos sœurs et frères.
Didier Br. d'Île de France

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire, qui nous apporte un des plus fameux poèmes de Pouchkine.
En russe, langue à riches déclinaisons mais pauvre en conjugaison, l'écriture de Pouchkine est magnifique, mais sa traduction est parfois difficile. Ici on n'a qu'une traduction (de surcroît, comment traduire une poésie ?), qui me paraît correcte. J'ai oublié mon russe depuis le temps où j'étais clerc de l'Église Orthodoxe et je suis bien incapable d'en juger. Mais on devine aisément que c'est un texte très beau.
Je suis très heureux d'apprendre "que lors de la rencontre dimanche 10 novembre 2019 de l'Assemblée parisienne un grand souffle d'amour fraternel est passé" et "qu'une nouvelle aurore se lève."
Encore merci, mon frère.

17nov19 213C17
Bonjour, frère Michel,
Votre entrée résonne d’une manière inattendue en moi. Vous mettez des mots sur des aspects de ma vie intérieure, je découvre que ce qui me semblait anormal de ces aspects, ne l’est pas du tout puisque je constate à n’être pas le seul à les vivre.
Il y a notamment ces fameuses limites d’être soi. Je ne parle pas des limites de mon intelligence cérébrale et spirituelle qui sont comme des murs qui m’excluent de tant de merveilles, ni de mes limites de perception sensitive de la psychologie des profondeurs, non plus des limites de ma pénitence et de mon amour du prochain, et autres, mais bel et bien des limites où je me cogne de plus en plus au fur et à mesure que je suis de plus en plus moi.
Je ne parle pas ici d’être moi en développant au mieux ma personnalité (celle-ci n’est qu’un leurre, d’ailleurs Dieu ne parle pas de personnalité mais d’individualité), ni des divers activités et créations artistiques qui me sont importantes (bien qu’étant création émergeant de mon être et se répercutant sur lui, je les vois comme agitation car une fois faites, elles n’ont plus d’intérêt), ni de tout ce que mon corps me permet d’animer : ma pensée, mon amour, mes relations à autrui, etc. (mon corps n’est pas ce que je suis, il n’est qu’un échafaudage que j’apprécie, mon vrai corps [Rév d'Arès 17/3] est autre, c’est mon âme. Du coup, qui suis-je ? car j’ignore tout de mon âme au cas où j’en aurais une, et, je ne suis pas identifiable par mon corps humain ni par ses filtres dans tout ce qu’il me permet de vivre), etc. Je parle du Fond des Fonds [xxxiv/6] de mes profondeurs que ma vie intérieure me permet d’aborder. Mais voilà ! si ma vie intérieure est ce que j’ai de moi de plus intime et accessible par mes perceptions, elle est en même temps ce que j’ignore le plus. J’ai constaté assez souvent que je ne puis l’approcher d’une manière recevable qu’en faisant abstraction de mon moi, mais là encore je me cogne à mes limites.
Pourquoi suis-je ainsi ? Certes, il y a cette dégénérescence de l’homme par le péché si bien décrite dans le chapitre vii des théophanies. Alors par microns ma pénitence rogne le bruit et par microns je ressuscite de la mort d’Adame, par microns. Chaque micron est un pas de géant. D’accord, mais pourquoi ces limites que mon échafaudage, mon animalité, m’impose ? Dans la nature, qui est création de Dieu, "rien ne se perd, tout se transforme" [Lavoisier]. Pour être papillon, il me faut passer par la chenille, l’homme ne s’engendre-t-il pas lui-même en une autre vie, en une autre Vie ? [Rév d'Arès 17/3] Mon vrai corps (l’âme) est d’une matière qui se crée différemment de celle du bois et pour cela mon échafaudage est ultime, mais pas mon moi, ce moi qui est tant recherché pour mes congénères humains et qui nous enfile tous dans des tubes d’acier... Je ne suis pas mystique, je suis un terre à terre dont le sol a évolué, a changé de nature, cette métamorphose est perturbante. Les mystiques, je suis en train de les comprendre, surtout ceux qui se désincarnent, mais La Révélation d’Arès nous dit que ce n’est pas la bonne voie pour retrouver le Vrai.
J’ai constaté que ce dilemme s’estompe, lorsque je me cantonne non pas être moi, mais à être pratique en indépendance du conceptuel, pratique dans ma pénitence, dans mon amour du prochain, aussi bien en moisson que dans mon quotidien, praticité dont la prière et l’accomplissement qu’elle suscite est motrice, dont la réalisation est une joie et un véritable travail, dont la sueur, qui en émane, ne sale pas la mer et les grelons de pleurs de douleur ne sont qu’un petit mal ; ils n’altèrent pas cette joie qui fend l’escape [Rév d'Arès xxiii/4-5].
Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, fais aux autres ce que tu aimerais qu’on te fasse, de cette vulgarisation de la Parole (tu aimeras ton prochain comme toi-même, toi-même étant la mesure de cet amour) résonne chez beaucoup de quidams dans la rue, et dans cette résonnance des autres (à facettes multiples comme les multiples reflets des roches [27/6]) me rapproche de moi sans ce fameux moi. Encore un paradoxe. Qu’il est bien difficile de retrouver notre nature métaphysique.
Houla ! Je vois que je que suis très long dans ce récit qui n’est qu’une réaction instantanée à votre entrée qui sort de moi non pas comme un cri, mais comme un souffle. Je ne sais pas comment seront reçues ces confidences, mais je crois nécessaire de les partager car étant un atome de chacun de mes prochains qui sont eux-mêmes un atome de moi, le jeu de miroir que sont les lectures des confidences, fait que chacun peut se voir sans le tube d’acier du moi.
Merci pour tout ce que vous faites.
Dominique Bo. d’Île de France

Réponse :
Voilà un commentaires qui réunit un certain nombre de ces idées invisibles au commun des mortels mais perceptibles aux regards intérieurs de ceux qui ont enfin réalisé ce qu'est l'homme par rapport à lui-même comme par rapports à l'humanité toute entière (pécheresse ou égarée) comme par rapport au Créateur, c'est-à-dire par rapport à l'Un (Rév d'Arès xxiv/1) qu'est l'homme composé de tout cela.... Et tout cela est aussi composé par un seul homme. On retrouve dans ce commentaire ce qui fait la puissance, encore invisible mais latente,de notre foi telle que La Révélation d'Arès tout à la fois la simplifie et la met en Lumière.
Je n'ai rien à ajouter, frère Dominique, à ce très beau et très vrai commentaire.
Merci, mon frère Dominique, merci di fond du cœur.

17nov19 213C18
Je parle ici de mon "moi" social :
"On"  m'a donné une fonction,  à moi l'incompétent.
Je me suis fondu dans cette fonction, et comme le dit la chanson :
"Ainsi vont, vont, vont les petites marionnettes..."
Et ainsi va le monde...
à sa perte !
Fraternellement,
Vianney L. d'Auxerre, Yonne

Réponse :
Très rare commentaire de vous, mon frère Vianney. Je suis profondément ému de savoir que cette entrée 213 vous a touché à ce point. Merci, mon frère Vianney.
Ce texte bref peut poser bien des questions à de nombreux lecteurs, mais moi, qui vous connais bien et depuis longtemps — votre fidélité épistolaire ne s'est jamais démentie —, je comprends ce que vous voulez dire avec votre nature, vos mots. Votre phanotron intérieur a une couleur que n'a pas notre vocabulaire et notre façon de dire habituels, mais nous formons une humanité dans toute sa richesse, la richesse de ses différences qui, sur le fond, sont complémentaires. Pour nous les variations de registre psychique ou verbal ne sont pas contradictoires, mais enrichissantes. Finalement, la grande variété des Pèlerins d'Arès, c'est la caverne d'Ali Baba, le dépôt de toutes les richesses prises au monde humain. Mais l'essentiel est là : "On a donné une fonction à chacun de nous, tous incompétents." "On", c'est l'Enfant du Père sur toute l'étendue de ses gammes.

17nov19 213C19
Dieu antérieur à toute création devait posséder seul Son Soi
Donc poser le principe de "Mon Moi", c'est toujours forcément par rapport à un autre, ce qui en relativise toute valeur absolue de manière minorante et explique pourquoi le Soi ne saurait être un Moi à travers un autre Moi mais un Être en devenir perpétuel par ce que l'on nomme son Âme.
Nicolas le Jardinier (non localisé)

Réponse :
Merci, frère Nicolas. Vous êtes, comme frère Vianney (213C18) un des Pèlerins d'Arès, qui s'expriment rarement, que peu d'entre nous connaissent, qui portent d'autres insignes que l'insigne de ce que j'appelle le clan des habitudes apostoliques, dont je suis le premier, puisque c'est moi qui en général ai donné ces habitudes. bonnes ou moins bonnes. Nous sommes tous imparfaits, aucun de nous n'arrive à effacer le sillage de sa vie culturelle "antérieure à sa vie créée" par La Révélation d'Arès tombée sur chacun de nous comme le Que cela soit ! de la Genèse. Ce qui me surprend un peu, c'est que toutes ces branches de l'arbre arésien semblent soudainement jaillir à l'occasion de cette entrée "mon Moi"... Comme quoi, chacun est son Soi, chacun peut dire "mon Moi", qui n'est pas ton Toi" tout en l'étant... et le dit !
Les écolos dont je suis sans être écologiste, c-à-d. sans avoir leur religion, disent quelque chose comme ces mots : "Ne prenez que ce qu'il vous faut et laissez la terre comme vous l'avez trouvée", qui sont de Thoreau, je crois, mais qu'il a dû emprunter à d'autres avant lui. L'une des questions les plus intéressantes que soulève simplement le bon sens est la sens de la responsabilité de chaque pénitent dans chaque instant de sa permanente négociation entre l'esprit de bien être légitime et la crainte respectueuse de souiller la Création, qui correspond, du reste, au schéma dont est fait votre commentaire : La permanente négociation entre l'être terrestre ("mon Moi") et son âme.
On peut trouver plusieurs raisons au rejaillissement sur terre de la Parole du Père en 1974-1977, du Père Qui est en moi comme en dehors de moi, ce qui revient toujours à moi — mon Moi est dedans comme dehors — mais on peut par exemple dire que La Révélation d'Arès jaillit au moment ou l'industrialisation va atteindre son pire. Oui, l'industrialisation se fait "toujours forcément par rapport à un autre" et à son détriment, qui est, par exemple, la vie naturelle. Contre quoi se bat "mon Moi" ? L'industrialisation qui est l'obsession du gain, de l'argent, de la puissance, et contre cela chacun de nous veut (re)devenir "un Être en devenir perpétuel par ce que l'on nomme son Âme." Mais contre quoi se bat mon âme ? L'illusion industrielle.
Je suis en voyage, mais par la fenêtre je regarde et que vois-je ? Des immeubles de béton, c.-à-d. de ciment et de fer, dans la rue des voitures qui roulent sur du bitume, sur les toits je vois des antennes, je ne vois en somme que de l'industrie et dans des vêtements, eux aussi industriels, je vois quelques petits hommes qui marchent, des poids dérisoires, des hommes qui semblent n'être à peu près rien dans cette énorme poids de l'industrie.
"mon Moi" est le tout petit prisonnier de cette énorme masse de matière transformée, qui a coûté cher et ceux qui ont gagné beaucoup d'argent en la vendant vont mourir, bientôt, eux aussi, et nous sommes fous, parce que nous ne sommes pas grand chose matériellement face à la disproportion hurlante entre ce que nous sommes si fiers de faire et le Vrai absolu.
Ah ! comme je vous envie, vous, un jardinier !

17nov19 213C20 
Quelques éléments disparates de réflexion autour du thème évoqué ici  :
Personnellement  j’ai compris depuis peu que rien mais absolument rien n’est partiel. Tous les stress intérieurs viennent dès qu’on se croit partiel et qu’on agit en fonction. Ma naissance n’était pas le début de moi-même comme ma mort ne sera pas la fin de moi-même. Pour autant je ne crois pas à la réincarnation personnelle  comme La Révélation d’Arès nous l’enseigne mais je crois que c’est évident, que toute l’humanité du passé se réincarne, comme l’humanité à venir s’incarne, en chaque homme et femme qui naît sur terre.
Dès à présent notre humanité est non duelle et c’est le miracle mystère de notre nature qu’on est bien obligé de reconnaître. Si la parole nous dit que notre forme personnelle peut devenir perpétuelle c’est qu’elle emprunte un autre circuit que le circuit non duel, une autre ressemblance avec le tout comme tout unique par la forme close mais non partielle pour autant, c’est un autre circuit d’équilibre qui permet l’éclosion d’autres consciences de nous-même et qui permet aussi à Dieu d’autres conscience de lui-même. Je crois aujourd’hui qu’il faut se débarrasser des superstitions sur la conscience. On a tendance à croire que Dieu serait une conscience absolue indépendante. Or, en réfléchissant, on s’aperçoit qu’une conscience absolue qui serait indépendante ne peut pas exister ; ce serait une disparition.
C’est vrai qu’en ayant compris que rien n’était partiel on n’a pas résolu grand-chose, parce que dans le détail on ne comprend pas comment les choses sont fabriquées, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a toujours des choses dans les phénomènes qu’on ne perçoit pas. Si on prend par exemple l’envie de mourir, si on sait que cette envie n’est pas partielle elle perd d’entrée son influence apeurante, il y a forcément des racines quelque part, des liens avec d’autres phénomènes, qui font qu’à un moment cette forme apparaît comme séparante et séparée et cette partiellité est forcément une illusion.
Aujourd’hui j’aurai tendance à penser que la seule notion constante, c’est l’équilibre.
Depuis que je suis né la seule notion qui traverse tous les phénomènes et qui revient sans cesse comme un leitmotiv est le notion d’équilibre. C’est d’ailleurs au nom de cette notion qu’on peut comprendre certaine destruction, comme allant de soi, sans aucune notion morale, mais comme le résultat logique d’un déséquilibre qui a besoin tout-d’un-coup d’être rééquilibré même au prix d’une destruction de survie. Dans la nature comme dans les phénomènes psychiques ces équilibres se font. C’est d’ailleurs un phénomène d’équilibre positif et progressif qu’on appelle l’âme, la création de soi en Bien, mais qui là n’est pas subit, qui est le fruit d’une création consciente et volontaire. C’est d’ailleurs l’art de vivre que de savoir passer d’un équilibre inférieur à un équilibre supérieur et ne plus avoir recours aux destructions si pénibles à vivre. Qu’on passe toujours comme un échec. La  guerre est souvent justifiée comme moyen de rééquilibrage. Si l’équilibre est le seul miracle tout serait toujours là depuis toujours, ce qui change c’est notre capacité à maitriser l’équilibre et à le faire grandir et à apprendre à se passer de la destruction. Dieu étant l’équilibre maximal. Et les hommes qui survivent perpétuellement ceux qui ont rejoint son équilibre.
Le problème de l’homme selon La Révélation d’Arès est un problème de reprise de contrôle de soi-même (ce qui pose la question de l’accès au moi, et de quel moi s’agit-il ?) ; c’est l’effet désastreux du mal qu’on appelle tentateur de dépossèder l’homme de lui-même et dont l’homme peut et doit se guérir pour changer le monde. Au cœur de la mobilisation de soi il y a deux phénomènes qui cohabitent, le  phénomène du libre arbitre et le phénomène de la volonté qui peuvent se tuer, l’un l’autre. C’est de l’équilibre et de la qualification de l’un par l’autre que sortira la reprise de contrôle réussi de l’homme par lui-même. En effet si la volonté humaine tue l’indétermination et détermine l’homme restrictivement elle lui tue son libre arbitre (s’il est déterminé, il n’a plus rien à arbitrer) et sa capacité à se mobiliser. De même et c’est dans l’invisible mais éprouvé par moi-même depuis des dizaines d’années, si on croise un homme de grande volonté mais qui ne fait que se déterminer, sa vie intérieure envahissante nous éloigne de nous-même et de notre propre capacité à arbitrer librement les choses. L’influence d’un homme sain nous laisse notre indétermination et notre capacité à nous mobiliser.

Qui suis-je moi-même arriverai-je avant de mourir à effacer la frontière entre intérieur et extérieur, c’est il me semble, la question du moi telle que je me l’a suis posée il y a déjà longtemps suite à votre expression « Mon Moi, c’est l’autre » . En effet je peux voir simultanément le prochain à l’extérieur de moi-même si je m’identifie à mon individualité et à l’intérieur de moi-même si je m’identifie à mon humanité commune avec lui. Je me suis souvent dit qu’il y avait une partie de moi-même à connaître qui m’attendait dans les autres comme il y avait une partie des autres qui les attendaient en moi. Je me dis très souvent quand je vois des êtres réputés bannaux autour de moi qui sont délaissés par tout le monde qu’ils ont des trésors spirituels qui nous attendent tous les deux et qui ne demandent que notre amour évangélique pour se donner. Aussi je vais vers eux avec cette idée du partage profonds de nos sublimités. Et parfois il se passe des choses d'intériorité profonde qui deviendrons un jour peut-être des choses d’extériorité profonde aussi. J’ai déjà reçu des autres des choses de moi-même qui m’attendaient chez eux et dont ils semblaient totalement inconscients. Ce partage équilibré n'est-il pas moi-même ?
Après 54 ans passé sur terre, je trouve que cette phrase du prophète Zacharie : Qui donc dédaignait le jour des modestes débuts ? (Zacharie 4/10) est la phrase la plus profonde que j’ai croisée et la question la plus appropriée pour trouver toutes les réponses au changement du monde et au changement de soi. C’est en sachant voir et apprécier toutes les potentialités contenues dans les faiblesses naturelles (pas celles naissant des destructions) que les hommes, pourront trouver les vraies forces qui naissent de la création des équilibres aimants et vivants, pourront apprécier, patience, mesure et piété qui conduisent à devenir des êtres d’équilibre et de Vie beaucoup plus que des hommes de connaissances et de puissances (que je laisse à Dieu volontiers). Le libre arbitre fait de nous des êtres très faibles au début. Et les puissants, les dominateurs, les gaillards, ne savent pas voir les qualités de la faiblesse, ils ne voient que l’opportunité de remplir les espaces, les vides pour mieux exploiter les autres, les empêcher de se posséder eux-mêmes. J’ai beaucoup souffert dans ma vie de ce phénomène depuis la prime enfance jusqu’à maintenant et je crois que c’est le nœud du problème.

Une info qui n’a rien à voir, mais j’ai tellement été enthousiasmé par cette Bande dessinée sur l’expérience de Notre-Dame des landes que j’invite tout le monde à la découvrir : "La recomposition des mondes" d’Alessandro Pignocchi. Il y a beaucoup à y apprendre je trouve pour nous Pèlerins d’Arès. Cela m’a rempli d’espérance pour la suite de nos efforts.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Voilà, mon frère Bernard, une pensée complexe, voire même sibylline (dans ma pauvre tête qui ne vaut pas grand chose), mais c'est votre manière de vous comprendre par rapport à vous-même et par rapport aux autres, ce qui n'est jamais facile. Votre commentaire est une vigoureuse interrogation personnelle, une sorte de brosse qui récure énergiquement votre être intérieur comme une marmite.
"Je me suis souvent dit qu’il y avait une partie de moi-même à connaître qui m’attendait dans les autres comme il y avait une partie des autres qui les attendaient en moi," dites-vous, et c'est une très belle façon de dire que nous sommes tous Un (Rév d'Arès xxiv/1).
Je suis surpris (surpris avec bonheur) de voir comment mon entrée 213 fait rejaillir au fond de mes frères et sœurs des métaphysiciens et des métaphysiciennes. Ce que vous dites est très éloigné de la pensée brutale du quidam moyen, c'est la vapeur avant l'aurore (Rév d'Arès xix/18) qui se lève au fond de soi... soi vu comme un ciel. La métaphysique, c'est ça, ce qui n'est pas tangible, qu'on ne peut toucher, qu'on peut toute juste envisager, ce qui ne veut pas dire que c'est irréel. Ça permet quand même de se dégarer de l'emprise violente du matériel ou du charnel, surtout si l'on voit par erreur l'esprit comme charnel. Il ne l'est pas. À preuve, le Père dit : l'homme est de chair, d'esprit et d'âme (17/7), ce qui démontre que l'esprit et la chair ont bien deux existences séparées. C'est par la métaphysique qu'on peut parler avec l'imprécision inévitable de la réflexion, quand elle se penche sur ce qu'on peut faire, si l'on peut le faire, pour "arriver avant de mourir à effacer la frontière entre intérieur et extérieur." La métaphysique dit autant ce qui est démontrable que ce qui est indémontrable. Elle n'est ni une fuite ni un refuge, elle est in pis-aller, un immanquable expédient.
Quel homme réfléchi — qui réfléchit avec l'intelligence spirituelle (Rév d'Arès 32/5) — peut-il se réduire à l'idée qui aujourd'hui court les rues, les discours, la plupart des livres, que ce monde est cohérent ? Quel homme, à moins qu'il s'implose, plonge en lui-même, se fouille, se récure, peut-il se réduire à penser que le fait de naître homme ou femme, riche ou pauvre, bête ou brillant, est la norme fatale de la vie humaine, qu'être jeune, puis mûr puis vieux est normatif, qu'être méritant ou non-méritant ressort seulement des examens que font de nous les censeurs ? Quel homme réfléchi peut-il affirmer que peuvent exister liberté, égalité et fraternité dans un monde féroce où l'inégalité vagit derrière toutes les portes des salles d'accouchement, où aucune loi n'assure la liberté, où la fraternité ne tombe pas sous le sens ? Quoi, sinon la métaphysique, permet de découvrir que le monde heureux est impossible, sauf pénitence partagée en ce monde ? Quoi, sinon la métaphysique, peut mesurer la distance qui nous sépare du monde idéal, c'est-à-dire du monde changé ? Quoi, sinon la métaphysique, permet de percevoir les distances cosmiques qui séparent moi de toi et de soi, nous, vous et eux et de comprendre qu'aussi longtemps qu'on ne rassemblera pas moi, toi et soi, nous, vous et eux en Un (xxiv/1), en Un seul Être, on vivra dans un monde de pierre, de roc, de gravier, de météores qui s'entrechoquent et de haines qui s'entretuent ?

18nov19 213C21
Il ne faut pas séparer le moi (égo) et le Moi divin.
L'égo est outil pour tout homme spirituel, tout du moins doit-il le redevenir.
Parler de "tube de fer avec des trous" (pour les yeux, la bouche) : est-ce une vision réductrice de vous-même méprisant votre propre corps, ou bien est-ce ainsi que vous ressentez votre corps, lorsque vous y ré-entrez dedans après l'avoir quitté et voyagé hors de votre corps ? Car après tout vous avez été occultiste, tout cela vous connaissez très bien.
Pierre (sans patronyme ni localisation)

Réponse :
Mon frère Pierre, je ne sépare pas mon "moi (mon égo) et le Moi divin". Je ne cesse pas de rappeler que nous faisons Un (Rév d'Arès xxiv/1) avec le Créateur. Lisez-moi, s'il vous plaît, avant de commenter.
Par ailleurs, je n'ai jamais été occultiste au sens d'adepte de l'occultisme. J'ai dans les années 60 étudié et expérimenté l'occultisme (ou ésotérisme), ce qui est autre chose, notamment à travers les ouvrages d'Albert de Rochas, Dr Gérard Encausse, Charles Lancelin, etc., dont j'ai essayé de reproduire les expériences avec quelques succès relatifs et beaucoup d'insuccès, qui m'ont amené à abandonner cette période de recherche, où, en sortant de l'athéisme, je quêtais une vérité hors du rationalisme. Je n'ai pas trouvé dans l'occultisme la rigueur, les éléments de conviction qui auraient pu faire de moi un occultiste ou ésotériste. Notamment, je n'ai jamais pu "voyager hors de mon corps", comme vous le dites ici. Toutefois, c'est à travers mon étude de l'occultisme que je fus amené à lire la Bible et quelques ouvrages de spiritualité comme le "Séraphin de Sarov" de Nikolay Motovilov, Paisius Vélichkovsky, La petite philocalie de la prière du cœur, etc., et que je me suis orienté vers l'Église Orthodoxe (qui avait été celle de mon grand-père Mathurin dans la deuxième partie de sa vie) dans le clergé de laquelle je suis alors entré.
Me sentir prisonnier d'un tube de fer, avoir la sensation de ne voir le monde extérieur qu'à travers deux trous devant mes yeux, de ne parler aux autres qu'à travers un trou devant ma bouche, etc., est une sensation permanente chez moi, sensation qui est une souffrance, parce que je crois que l'amour du prochain, s'il pouvait être idéalement accompli — pour cela il faudrait se délivrer totalement du péché (le tube de fer) —, doit nous permettre de participer étroitement à la vie des autres, permettre la compénétration des humains entre eux, le partage réel des joies et des souffrances entre humains, l'emmêlement voire même la confusion des chairs, esprits et âmes pour ne plus former qu'un seul ensemble de chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), pour n'être plus qu'Un en moi, Un avec les Enfants (13/8) du Père et le Père lui-même. Je crois que la pénitence, que nous recommande La Révélation d'Arès, permettra à l'humanité de se délivrer du péché et d'attendre ce changement idéal. C'est la Voie. Suivez-la !

18nov19 213C22
Bonjour frère Michel,
J'aime bien votre nouvelle entrée. Celle-ci me fait penser à l'article "Existentialisme" dans "Le Pèlerin d'Arès 1993-1996", qui m'avait beaucoup éclairé. Notamment, [vous me permettez] de comprendre que l'assemblée n'est que le regroupement d'individualités qui ont choisi de prendre en main leur existence par la pénitence.
J'ai donc pour l'instant besoin de mon Moi, car je ne peut qu'influer sur ma personne, via ma pénitence. Je pourrais alors être utile à l'assemblée et au changement du monde.
Je vous embrasse.
Sara O. de Marseille, Bouches du Rhône

Réponse :
Merci, ma sœur Sara, pour ce commentaire simple et concis.
Je ne suis pas sûr qu'on "ait besoin de son Moi". Avoir un Moi pour nourrir son autosatisfaction ou son orgueil et avoir un Moi, parce qu'on ne peut que l'avoir sont deux choses différentes. Ma sœur Sara, je vous connais assez pour penser que vous n'avez pas "besoin de votre Moi." Vous avez votre Moi, comme j'ai mon Moi, parce que nous ne pouvons que l'avoir, et chacun de nous, comme vous le dites ici, "ne peut qu'influer sur sa personne via sa pénitence."
Mais il ne faut pas attendre je ne sais quel hypothétique niveau de pénitence "pour être utile à l'assemblée et au changement du monde." Vous la pouvez dès maintenant. Est-ce que j'attends d'avoir achevé ma pénitence pour assumer, autant qu'il m'est possible, ma mission prophétique ? Non. Je fais ce que je peux, imparfaitement, mais je le fais, bien conscient que je mourrai avant d'avoir achevé ma pénitence.
La pénitence et le travail à la moisson sont des processus qu'on commence, mais qu'on n'achève jamais, parce que la vie humaine est beaucoup trop courte pour qu'ils soient jamais totalement accomplis au cours des quelques décennies de vie charnelle. Nos quelques décennies d'existence terrestre sont aussi beaucoup trop courtes pour que nous puissions nous délivrer complètement du Moi. C'est impossible dans nos générations, parce que le monde dans lequel nous baignons et nous mouvons est fait de lourdes cultures, de lourdes éducations (primaires ou supérieures, qu'importe !), de lourdes croyances politiques et/ou religieuses, de lourdes appétences, de lourds problèmes de santés, etc. qui nous obligent, nous Pèlerins d'Arès, à porter nous-mêmes tous ces poids pour y vivre et y survivre et le Moi, même réduit, dont chacun de nous doit s'encombrer est inévitable. C'est sans doute pour échapper au Moi que des hommes ont accepté d'être enfermés (enfermés parce qu'ils gênaient, comme nous gênons) dans des monastères, des couvents, mais ils ne sont pas arrivés à la perfection qu'ils espéraient, parce que le bruit du monde est toujours arrivé à percer leurs murs et parce que leurs vies étaient trop courtes. Par surcroît, ils n'ont servi à rien dans l'ordre civilisateur, puisque ce monde est toujours de péché, donc de mal. Nous,nous sommes dans le monde, chacun de nous encombré d'un Moi... le fameux tube de fer métaphorique dont je parle dans mon entrée. N'attendez donc pas pour "être utile à l'assemblée et au changement du monde."
Le monde que nous devons changer est déjà là tout comme nous sommes déjà là. Votre pénitence n'est pas accomplie que pour vous-même, sœur Sara ; elle commence à changer quelque chose dans le monde... Elle commence cette tâche par vous-même, qui êtes du monde.
Je compte sur vous, ma sœur, et je vous en remercie au Saint Nom du Père.

18nov19 213C23 
Avant de rencontrer la voie d’amour, l’homme erre dans ce monde inférieur du doute, de la colère, de la tristesse, de l’intranquillité, de l’angoisse, de la mort. Comment tenter d’expliquer cette situation ?
L’homme n’a pas à créer la conscience de sa présence au monde, il sait qu’il est quelqu’un, qu’il est lui et pas un autre, ("je suis moi" est une évidence), que les possibles s’ouvrent devant lui, qu’il va faire son existence selon lui, se heurtant à des obstacles, ses propres tendances néfastes et celles de la société parfois encore plus néfastes, qui vont le faire réfléchir et peut-être finira-t-il, ou pas, par comprendre qu’il est enfermé dans une cage, la cage qu’il s’est construite  d’années en années, dans laquelle il tourne comme un hamster, avec une partie de lui-même voulant ceci, une autre partie de lui-même voulant cela, jusqu’à parfois devenir malade.
Ce serait dramatique pour l’humanité, s’il n’y avait rien d’autre. Heureusement, il y a du "plus" qui va lui permettre de passer à une dimension supérieure de compréhension et d’existence. Pourquoi ?
Parce qu’en chacun, une graine a été semée par le Père trop Aimant (Rév d’Arès 12/7), qu’il le veuille ou non (le Semeur est passé, 5/1). Comme toute graine, elle ne demande qu’à germer, qu’à percer la croûte terrestre et les couches des pensées matérialistes que tout un chacun entretient. Cette graine d’amour, il suffit de l’arroser, de l’amender, il suffit de cultiver un état d’esprit aimant, en s’exerçant, sur le plan du quotidien avec ses proches par exemple, pour bien vite se rendre compte que l’amour rend heureux. L’humain prendra ainsi conscience que, dès que l’amour l’emporte sur les idées, les pensées, les croyances, les automatismes, son ciel s’éclaire, brille et qu’il tient là, quelque chose d’une importance capitale — Ma Victoire est déjà ta victoire (29/4).
Peu à  peu se met en place une autre façon de fonctionner. Si je prends conscience que,  dès que je suis dans l’action d’aimer, je suis un fonctionnement aimant et je ne suis plus ce moi enfermé dans sa cage, et qu’inversement, dès que je pense que "je suis ceci ou cela, je suis mal, je suis nul, etc", je reviens dans ma cage, je m’oriente progressivement vers un autre moi-même, un ego qui aime. Il est alors possible de penser que l’homme n’est pas une fin en soi, mais qu’il a une fonction, celle d’aimer et qu’il est programmé pour être un fonctionnement aimant.
Il est facile d’établir une comparaison avec les organes du corps humain. Le foie, par exemple, n’est pas une fin en soi, il a une fonction, il est un fonctionnement, il a juste une particularité comme ont les autres organes, mais, mis ensemble, ils produisent un miracle d’organisation, d’union et de réussite : le corps humain. Il en est de même pour toute la Création, la nature, le cosmos, même une création purement humaine. Que serait la musique avec des musiciens qui n’en feraient qu’à leur tête, qui imposeraient leur point de vue, en restant enfermés dans leur cage, au lieu de s’unir à l’orchestre pour produire cette beauté éphémère qu’est un concert ?
Il est évident que le monde n’en est pas là, que les consciences individuelles, encore cuirassées par des dévalorisations ou survalorisations, n’ont pas atteint un niveau d’amour suffisamment élevé, une volonté d’unité et de dépassement. Posons-nous la question. N’est-ce pas nous-mêmes qui nous cuirassons ?
Il suffirait que l’action d’aimer domine sur tout ce qui est de l’ordre de la croyance (religion, idéologie, préjugé, parti pris, etc.) pour que les fleuves de conscience individuelle ne se perdent plus dans les failles de la terre (Rév d’Arès 35/3), mais aillent se jeter dans la Mer (20/4), la Conscience Cosmique, Bouddhique, Christique, pleine d’Amour. L’homme serait alors une couleur parmi les milliards d’autres couleurs de l’Amour divin Qui coulerait en chacun, les berges individuelles Le limitant à son propre environnement.
Charlie F du Nord

Réponse :
"L’homme n’est pas une fin en soi, mais il a une fonction, celle d’aimer et il est programmé pour être un fonctionnement aimant," écrivez-vous et c'est une évidence, parce que l'homme créé, par Amour, image et ressemblance du Créateur, fut lui-même destiné à l'amour. Malgré le péché, il reste en lui cette possibilité d'amour.
Quand on entre dans l'amour on entre dans la métaphysique. Comprendre la métaphysique c'est comprendre, à tout le moins sentir, la pénétration profonde de l'être, l'intuition, dont elle est une manifestation. Le besoin de métaphysique, dont l'amour est constituant — comme le Moi, car dans le Moi il y a inévitablement de l'amour de soi : Tu aimeras ron prochain comme toi-même (Lévitique 19/34) —, témoigne d'un rapport de l'homme au monde qui est trouble, trouble puisqu'aussi bien fait de haine ou d'indifférence que d'amour. Le pénitent sort de ce trouble, parce qu'il fait un choix entre les éléments qui font la mixture du trouble, il ne garde que l'amour en toutes circonstances, donc même l'amour de l'ennemi, même l'amour pour celui qui a le pus, le ver ou l'hameçon à la lèvre (xxii/8). Cet amour est la seule source de l'harmonie que nous souhaitons voir dans le monde ;comme vous dites : "Que serait la musique avec des musiciens qui n’en feraient qu’à leur tête, qui imposeraient leur point de vue, en restant enfermés" chacun dans sa cage, "au lieu de s’unir à l’orchestre pour produire cette beauté éphémère qu’est un concert ?"
C'est bien là que l'amour du prochain montre qu'il n'est pas un sentiment, mais un devoir, une sagesse, une force créatrice, parce que l'impuissance évidente de l'homme face aux problèmes que le péché fait régner dans le monde, l'incapacité criante de l'homme qui n'arrive pas à rendre ce monde bon et heureux par ses pouvoirs, ses lois, ses sciences, ne peut tôt ou tard que provoquer le besoin d'un autre monde : le monde changé (28/7). Le monde actuel perd son sens ; c'est chaque jour plus évident. L'autre monde possible relève, lui, de la métaphysique, de l'amour donc.
Le monde actuel semble ne manquer de rien. Or, il manque du principal : le bonheur. Ce monde souffre non seulement des tortures du travail, de la maladie, du vieillissement, mais il souffre plus encore de l'absence de bonheur constant. Il ne connaît que la misère d'un bonheur par bribes, par petits et brefs moments, qui à eux seuls montrent assez notre impuissance à justifier les politique, religion, loi, science, technologie, etc., qui ne parviennent pas à provoquer l'épanouissement constant de l'être, On ne peut créer de monde heureux que par l'amour. C'est ce qu'explique à votre manière votre commentaire. C'est le fond de La Révélation d'Arès.
Merci, mon frère Charlie, pour ce commentaire.

18nov19 213C24 
Vous parlez de votre Moi, je parlerai donc du mien. Car comment envisager le Moi en général ? Avec des galons me répondront certains hi ! hi !
Je veux dire comment faire du Moi un objet d'étude psychologique, psychanalytique, philosophique, sociologique... comme si c'était le même pour tous puisque c'est l'Unique par excellence pour chacun(e) (chaque Un(e) ?  "Il est bon de garder le Moi à l'esprit" (entrée) dites-vous. Je n'ai cessé de le faire ma vie durant, car Moi est toujours... avec moi si je puis dire. Je vais donc faire état dans ce commentaire de quelques étapes ontologiques de ma très courte existence, comme des camps dans l'ascension d'un haut sommet, quelque chose que je pourrais intituler : "Très brève histoire de Moi."
Installation du camp de base : Enfant, je me souviens très bien d'une découverte de Moi dans un miroir, qui fut un grand choc. Je devais avoir 3 ou 4 ans je pense, j'avais déjà une conscience de moi, je m'étais déjà vu dans un miroir, mais peut-être pas regardé, soudain, tel Narcisse, je pris conscience que cette image précise et extérieure c'était Moi ! Un peu comme la découverte de notre voix enregistrée qui paraît toujours étrangère par rapport à celle qu'on entend de l'intérieur, mais en plus violent. "Je est une autre" (Rimbaud). J'ai questionné plusieurs fois le type en face, dont l'étrangeté me fascinait, répétant sur des tons divers : "Moi ? moi ? moi ?" comme pour amadouer son mystère, espérant peut-être une réponse, un écho, un clin d'oeil... Allez savoir ! Plus tard j'appris que Lacan avait fait du miroir un stade du développement humain, "comme formateur de la fonction du Je", ce que vous évoquez je pense dans votre entrée, mais qu'il le situait entre six et dix-huit mois beaucoup plus tôt que l'âge où j'ai vécu cette expérience.
2ème camp : Vers la vingtaine, 1968, je lisais "L'Unique et sa propriété" [de Max Stirner] au moment où mes copains étaient plongés dans Marx, Bakounine ou Lénine. L'égoïsme fondamental du Moi me semblait allant de soi, tandis que la générosité, l'altruisme, le don de soi et, partant, les divers socialismes et humanismes, me paraissaient au contraire des constructions mentales élaborées à partir d'un christianisme de bons sentiments, dont l'histoire n'avait fait que démontrer autant l'imposture que l'hypocrisie, ce christianisme que je venais juste de plaquer. Oh, je n'étais pas un mauvais bougre, j'étais plutôt gentil, bon copain, j'avais l'esprit d'équipe (je pratiquai le rugby), j'aimais rendre service, mon Moi y était naturellement porté mais il n'y avait pas lieu d'en faire une théorie sociale. Je me complaisais dans le miroir de l'anarchiste individualiste, version aristo, pro situ, aux antipodes de mon milieu familial petit-bourgeois, et j'essayais de résoudre la question sociale en la basant sur le Moi et sa totale liberté : une réunion volontaire d'Égoïsmes (dé)libérés.
Il est curieux, a priori, que vous citiez de façon aussi élogieuse Stirner, sans en être "un inconditionnel". Comment ? Michel Potay, chantre de l'amour, père d'une fraternité vivante et universelle, qui doit n'être plus rien pour lui-même (40/6), cautionne Max Stirner chantre de l'égoïsme, l'asocial par excellence, qui veut être tout pour lui-même ? Cette opposition n'est qu'apparence de la culture du monde ; ma pénitence déjà réconcilie ces contraires. L'Unique de Stirner traduit en fait la suprême possession de Soi, auquel tout appartient  — J'ai, Je suis (Rév d'Arès ii/1) — qui n'a en effet d'autre cause à défendre que Lui-même.   
3ème camp : Plus tard, alors que j'évoluai dans le théâtre, j'eus l'idée d'un one man show intitulé : "Moi, je...". J'entrais sur scène en traînant tout un fatras lourd d'objets hétéroclites, le fardeau d'une vie, fatras aux éléments consuméristes soigneusement choisis dont l'étalage progressif me donnerait ensuite matière à jeu. Après l'éloge du Moi encore tout neuf  j'en avais expérimenté l'usage et la réalité tyrannique : les réflexes conditionnés, les scénarios de vie répétés, la sempiternelle envie de plaire, les habitudes, les petites manies, la logorrhée de pensées frustes, les peurs, le besoin insatiable de jouissance et de divertissements de toutes sortes, la bêtise, la maladresse, parfois la cruauté... Par ce spectacle, je voulais avertir d'autres "moi" tout en les faisant rire de soi. Le monde avait fait de nous des "machines désirantes" ("L'anti-Œdipe" Deleuze/ Guattari, 123C8). L'humanité n'était que le grand sac où s'entrechoquaient sans cesse ces "petits moi". Maurice Barrès lui rendait quand même "un culte" dans sa trilogie de romans tandis que Stirner s'approchait sans le savoir de l'Un. C'est ainsi que, athée déclaré, j'eus à nouveau le soupçon de Dieu, c'est-à-dire de Moi, caché derrière mon petit moi. Quel Autre plus grand, pouvait juger de ma médiocrité et de ma futile vanité, sinon le Moi Parfait ?
4ème camp : Petit moi et grand Moi : j'ai percé le grand schisme humain. La Révélation d'Arès me révèle que c'est la pénitence qui le résoudra. Petit moi ou grand Moi malade et grand Moi ou petit moi guéri dont Jésus en 1974 me montre un exemple accompli. Le petit moi est souvent nommé péjorativement ego par nombre de spirituels qui l'abominent, car ils n'en voient que l'aspect mental et menteur, appelant à son extinction, mais ils oublient que celui-ci est inextricablement associé à l'Unique comme l'arbre moulé contre le mur du Temple (Rév d'Arès 1/11). Non seulement ils oublient que l'ego reste notre "seul rempart contre l'hydre de mal et d'avidité" du monde (213C7), mais surtout, ils escamotent le péché sédimenté depuis des millénaires, comme une croûte épaisse durcie qui a tanné les cœurs (23/11), nature voulue par l'homme. Au lieu de vouloir tuer l'ego, et fabriquer par là une quête morale impossible qui, de surcroît, vous met à nu et vous laisse sans défense, n'est-il pas préférable de le dissoudre lentement, mais sûrement par la pénitence dans le grand Moi ? Le frère entre l'étoile dans Ma main (xxiv/9).
Il y a entre moi et Moi un jeu incessant de cache-cache. Une Sensation profonde, indéfinissable, m'accompagne : entre moi, homme de chair, de paroles et de pensées, qui voit avec ses yeux, entend par ses oreilles, agit avec son corps, plus ou moins irrémédiablement conditionné par sa naissance, sa culture et sa vie terrestres, et moi, témoin de moi-même, en retrait, pénitent qui s’épie, qui bouge si lentement, et Moi derrière encore, fugace, à peine deviné, Présence imperceptiblement taquine, un rien complice, à la fois chahuteuse, copine et infiniment hautaine, étrangère, promesse rayonnante du petit Claude, île bleue encore très embrumée des volutes de l’imaginaire. Et peut-être encore d'autres Moi en miroir mis en abîme à l'infini ? Bon sang ! Dieu Me ressemble, Il est à mon image ! Comment dire ? Cela reste indéfinissable. "Que suis-je ?" (213C5). La question reste ouverte.

PS : Chez les penseurs modernes, c'est en effet plutôt le désert à propos du Moi, le seul ouvrage que j'ai repéré est celui de Jean-Claude Kaufmann : "Ego", qui entreprend "une sociologie de l'individu". J'en ai vite abandonné la lecture — peut-être à tort —, car son étude reste dans la prison du rationalisme scientifique, celui-là même qui émane du fameux cogito : "Je pense, donc je suis" (Descartes), vision tronquée, intellectuelle, de l'humain. "J'aime, donc je suis", aurait été bien préférable mais le christianisme d'Église était passé par là.

Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Claude, pour ce commentaire, qui me paraît bien dégager l'importance et le poids du Moi dans la vie humaine, ici votre vie personnelle, mais chaque vie est personnelle, chaque vie se joue dans le métaphorique tube de fer où elle est enfermée, ne communiquant avec le dehors, les autres, que par quelques trous. Dans ce tube on a beau faire des efforts considérables pour réduire le Moi, le Moi, même allégé est toujours là, inévitablement là. Le mien l'est, en tout cas.
Vous vous exclamez : "Comment ? Michel Potay, chantre de l'amour, père d'une fraternité vivante et universelle, qui doit n'être plus rien pour lui-même (Rév d'Arès 40/6), cautionne Max Stirner chantre de l'égoïsme, l'asocial par excellence, qui veut être tout pour lui-même ?"
D'une part, je comprends votre surprise, mais ce n'est pas une surprise, parce que je n'ai jamais prétendu que je n'étais "plus rien pour moi-même" plus qu'il m'était possible de l'être, et d'autre part, je ne cautionne pas Max Stirner comme "chantre de l'égoïsme".
Dans mon entrée 213 je cite Max Stirner pour sa remarquable honnêteté, pour avoir eu le courage de rappeler la vérité, en des temps où le Moi dans une Allemagne chrétienne jusqu'au puritanisme était vu comme l'abominable outil de l'ignoble péché d'orgueil. Max Stirner rappelait à chacun des humains qui le lisaient qu'il était impossible à quelqu'homme que ce fût d'être autre chose qu'un unique, qu'un moi, qu'un ego. Je ne vois pas Max Stirner comme asocial et je ne le taxe pas d'égoïste au sens antipathique du mot ; il disait plutôt : "Voilà l'homme, que ça vous plaise ou non !" De même que je ne suis "plus rien pour moi-même" que dans les limites de mes possibilités d'effacement, Max Stirner n'était asocial, s'il l'était, que dans les limites de ses possibilités d'asocialité. Il avait, d'ailleurs, beaucoup de copains et/ou d'amis, si ma mémoire est bonne. J'ajoute au passage que l'impression laissée par sa lecture dépend aussi de la traduction lue. Je ne suis pas le chantre de la perfection, parce que je ne la crois pas possible. Je pensais que c'était le sens virtuel de mon entrée 213 (et de quelques autres entrées précédentes), mais il est possible que je m'y sois mal exprimé.
Mon entrée "mon Moi" soulève évidemment un sujet considérable, dont on pourrait très longuement parler, discuter. Je conviens qu'il faudrait, même pour en traiter succintement, beaucoup plus de texte que celui auquel je me suis limité ici. Je m'attendais donc à ce que l'entrée 213 provoque légitimement des commentaires très divers. Je profite de cette présente réponse pour livrer ici, à titre d'exemple, une de mes arrière-pensées sur le sujet, à savoir qu'en supposant que l'effacement total du Moi soit possible, je pense que sa disparition totale serait un terrible échec. Je pense notamment que l'anéantissement de la personne par l'anéantissement de son Moi conduirait, par exemple, au nihilisme le plus pur qui serait. Nihil = rien, c'est la perte totale de la substance humaine en ceci que tout homme a une individualité ou personnalité, l'un des Attributs de Dieu, et qu'il faudrait craindre l'imprévisible résultat d'une rupture entre la sensibilité humaine, donc la vie humaine, et le Principe premier qu'est la Personne de Dieu. Dieu ne peut être le Père d'êtres qui ayant totalement perdu leur personnalité se sont reniés. L'Un est la réunion d'un Dieu Qui ne se renie pas et d'un homme qui de même ne se renie pas. L'Être ou l'être qui se renie n'existe plus. La P(p)ersonne ne saurait exister sans sa Volonté (Rév d'Arès 12/4) ou sa volonté d'être et cette Volonté ou volonté d'être ne peut s'accomplir sans un Moi. Un héros des "Démons", aussi traduit "Possédés", de Dostoïevski, défie Dieu en se suicidant afin qu'advienne le règne de l'homme sans Dieu. C'est pure et totale imbécillité, parce que l'homme ne peut s'épanouir dans une raison d'être qui tienne qu'en s'enracinant en Dieu et cet enracinement n'est possible que si le moi humain se mêle au Moi divin pour former un Moi combiné qui est l'Ego qui est l'Unique de Stirner... ou l'Un de La Révélation d'Arès. Stirner certes n'était pas croyant, mais il avait démontré sans le savoir la ligne logique de l'existence humaine Moi Dieu <--> Moi homme. L'homme ne peut se fonder sur lui-même sans s'anéantir, même s'il ignore sur Qui ou Quoi il se fonde. Pour que cela se fasse il faut un Moi. Le problème est : Oui, mais quelle forme et quelle dose de Moi.Car il y a évidemment un très important problème de dosage.
J'arrête. Je ne veux pas compliquer les choses d'une façon sans utilisé pour la salut.
Encore merci, frère Claude, pour votre commentaire.

19nov19 213C25
Vous écrivez : "Le bébé naît sans Moi, il est pur comme Dieu. Si l'on présente un miroir à un bébé, il y voit quelqu'un d'autre. Son Moi éclôt quand il s'y voit lui-même, plus tard. Quand Dieu parle de Ses Enfants (Rév d'Arès 13/8), Il évoque des bébés purs, ce à quoi nous devrons revenir quand le tube de fer du Moi aura complètement rouillé et disparu."
Ai-je bien compris ce qu’est le Moi !?
Je vois Moi dans le miroir celui que l’on à prénommé Didier, Joseph, Raymond !? Je vois aussi l'image et ressemblance [Genèse 1/26] dans le miroir: J'ai. Je suis., je vois aussi l'image du Moi Didier et ce qu’elle est devenue entre sa naissance, ses  prises de conscience du Mal et du Bien, sa rencontre avec La Révélation d’Arès, Mikal son prophète, ses sœurs et frères pénitents, mon prochain, je vois donc dans le miroir Didier qui n’est pas que Didier, il est aussi chèvre, lentille (Rév d'Arès 36/19), Claude, Isabelle, Annie, Bernard, Michel, Christiane, Gérard, Nina, Anne, Franck, etc, le Moi Didier fait partis du Tout: J'ai. Je suis (ii/1).
Le Moi, la personnalité d’un être humain est l’un des innombrables Moi enfermé dans sa cage et multi-multiplié sous diverses formes, noms, cultures, activités professionnelles, positions sociales, pensées, intelligences, raisonnements que ce monde atavique de générations en génération a forgé à la politique, la religion, le judicaire, l’économie, le social, journalisme, l'idéologie, etc, le système d’Adam a conditionné l’humanité à sa suite et détourné de sa destinée initiale la vocation et l’Unité avec Dieu pour la Vie infinie et éternelle.
Le système d’Adam nous conditionne à vivre du Mal bien plus que du Bien, il nous enfume en permanence, de mirages, de mensonges, de miroirs aux alouettes, il nous fait croire que le mal est plus fort que le Bien, il nous divise pour mieux régner, il a créé une culture du mal, ces choses que le bébé ne connait pas encore, il est "pur, vu qu’il n’en a pas conscience, c’est au moment où l’enfant prendra conscience du Bien et du Mal qu’il fait ou peut faire qu’il créé son Moi qu’il se créé une âme ou pas."
Je regarde depuis quelques semaines des reportages "Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles, Climat : le grand bluff des multinationales, Industrie agro-alimentaire : business contre santé, Le business de la peur, etc." Ce monde est fait de mensonges permanents, les journalistes mettent en valeur le mal que font ceux qui manipulent le monde, les peuples. Ce qui me frappe, c’est que beaucoup d’hommes et de femmes interviewés, simples ouvriers ou responsables sont bien conscient de leur actes prisonniers du système d’Adam et c’est de cette prison que nous devons sortir et recréer Éden, former des unité souveraines d’elles-mêmes et en finir avec les nations qui manipulent les peuples. Ces femmes et ces hommes peut-être sincères font des compromissions avec le systèmes, bénéficient d’avantages financiers, de privilèges, de succès et degrés auxquels porte le monde, ils tombent tous dans ce piège, etc. (Rév Arès 2/20).
Je passe depuis quelques semaines une série de crises, de questionnements intérieurs, je me remets en question. La larve en gestation n’est pas encore un abeille (Rév Arès 24/2). Que ce soit les prophètes ou les apôtres, ils passent tous par des crises acceptées par amour pour l’homme, notre frère, par lucidité, réflexion, humilité, espérance, en prononçant la Parole pour l’accomplir (35/6) en étant pénitents, en moissonnant, en renonçant comme Élie, Jésus au vœu d'Adam de dominer la terre et les nations (2/11). La vraie crise est existentielle, nous le savons, elle nous fait plonger au fond de nous-mêmes afin de mieux comprendre, chercher, comment parler au monde, accomplir la Parole, trouver les épis mûrs, rebondir afin de trouver l’équilibre. Ainsi d’âge en âge de nos crises, questionnements, interrogations, de nos prises de consciences, de notre pénitence, moisson, de la création de notre âme, fruit du Bien accompli, nous passons par des crises, des déséquilibres, nous vivons, mourons à nous-mêmes, vivons en marche vers les Hauteurs Saintes (36/19, 40/5) sous la guidance de la Parole : Ta Volonté… Ta Sainteté, Ta Puissance et Ta Lumière et de son prophète Mikal.
Il y a quelque semaines, je pensais à mes péchés, tous les jours, je me bats contre mon pire ennemi, mon tentateur, moi-même, dont un que je n’ai pas totalement abattu : Et que soit abattu le malin (Rév Arès 12/4). Ce péché, je le connais et il me connait, il sait comment me faire tomber et je sais comment y mettre fin. Je tombe, je me relève, je suis conscient que je n’atteindrai, jamais la perfection de mon vivant, que je peux m’améliorer tous les jours, je suis aussi conscient que c’est de mon vivant que je peux faire tout mon possible pour accomplir la Parole, chercher les épis mûrs avec mes sœurs et frères. Entré en moi-même, je me mis à penser à un de nos frère, dont je connais des défauts, et je pense simultanément à ma petite personne, qui à d’autres défauts, et penser universellement à d’autres qu’ils soient Pèlerins d’Arès ou pas, que je les connaisse ou pas, et je me dis : "Didier, rappelle-toi le témoignage du Frère Michel en présence de Jésus qui lisait les moindres de ses pensées, qu’il voyait tout en lui, les choses inavouables, etc, et qu’il lui demande d’entrer en pénitence, de rassembler un petit reste de pénitents (26/1, etc)." Et je me dis : "Didier, toi aussi tu as bien des choses inavouables et tous tes frères et sœurs sur terre en ont, ça tu le sais et tu sais aussi que nous sommes tous image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26) il faut encore et encore changer ton regard afin de voir dans les yeux de tes sœurs et frères l’image et ressemblance de l’Éternel Aimant, que comme Lui, tu sois aimant, que ta façon de penser, de voir tes sœurs et frères soit toujours meilleure, plus belle, libre de tous préjugés. Pousse toujours ta pénitence plus loin, sois apôtre, sois prophète ! N’aie qu’une chose en tête, Didier, sois digne du Créateur et de Sa Parole et si tu tombes, relève toi (x/14) !"
Sois un dans toi !
Ta dent mord Ma Lèvre, elle tient.
(Si) ta dent mord ta lèvre, tu es deux.
(Si) ton ventre creuse (sous) la peur, tu es dix.
Sois un ! (Rév d'Arès xxiv/1-4).

Je vous embrasse fraternellement ains que sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France. 

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce long commentaire.
Le Moi est un point très difficile sur la ligne de retour de l'humain à ses origines génésiaques. Votre commentaire fait saillir la discordance de ma propre pensée sur ce sujet. Vous ne me le dites pas, parce que vous êtes gentil, mais vos citations rappellent clairement que
d'un côté j'écris dans mon entrée 213 :
"Le bébé naît sans Moi, il est pur comme Dieu. Si l'on présente un miroir à un bébé, il y voit quelqu'un d'autre. Son Moi éclôt quand il s'y voit lui-même, plus tard. Quand Dieu parle de Ses Enfants (Rév d'Arès 13/8), Il évoque des bébés purs, ce à quoi nous devrons revenir quand le tube de fer du Moi aura complètement rouillé et disparu,"
d'un autre côté — et incompatiblement — je fais part à Claude M. (213C24) d'une de mes "arrières-pensées", selon laquelle :
"je pense que la disparition totale du Moi serait un terrible échec," parce que "la perte totale" pour l'homme "de son individualité ou personnalité, l'un des Attributs de Dieu" pourrait avoir pour "imprévisible résultat une rupture entre la sensibilité humaine, donc la vie humaine, et le Principe premier qu'est la Personne de Dieu. Dieu ne peut être le Père d'êtres qui ayant totalement perdu leur personnalité se sont reniés. L'Un est la réunion d'un Dieu Qui ne se renie pas et d'un homme qui de même ne se renie pas. L'Être ou l'être qui se renie n'existe plus. La P(p)ersonne ne saurait exister sans sa Volonté (Rév d'Arès 12/4) ou sa volonté d'être et cette Volonté ou volonté d'être ne peut s'accomplir sans un Moi."
Où est la Vérité dans le choc de pensées aussi contrastées, qui toutes les deux sont cependant miennes : D'un côté je dis qu'il faut une disparition totale du Moi pour redevenir un Enfant du Père comme un bébé pur et de l'autre côté je dis qu'il faut le maintien de la personnalité, donc du Moi sans laquelle la volonté d'être disparaîtrait malencontreu­sement, parce que l'être ne saurait exister sans personnalité et volonté d'être ?
Eh bien, je pense que ces deux conclusions désaccordées sont bonnes : Le fait que je doive les présenter d'une façon antinomique tient à la rigidité de fer de notre langage humain qui veut que oui ne puisse être non, que sûrement ne puisse signifier peut-être, qu'un homme ne soit pas une femme ni un enfant un vieillard. Mais pourquoi les antinomies ne seraient-elles pas soluble ? Que serons-nous, comment serons-nous, après le Jour de Dieu ? Qui saurait le dire ? Personne. Nous serons peut-être tout à la fois redevenus les nouveaux nés, les Enfants que voulut le Créateur en Alpha, et des êtres d'expérience enrichis par des millénaires de malheur en Oméga, car dans la Création rien ne disparaît, tout ne fait que se transformer, comme disait Lavoisier, qui avait emprunté cette vérité à Anagagore, je crois.
Vous dites: "Je passe depuis quelques semaines une série de crises, de questionnements intérieurs, je me remets en question. La larve en gestation n’est pas encore une abeille (Rév Arès 24/2). Que ce soit les prophètes ou les apôtres, ils passent tous par des crises acceptées par amour pour l’homme" ; vous faites ici une confidence de vos recherches intérieures. Lequel d'entre nous, moi compris, n'en est pas là ? Nous mourrons tous en nous cherchant et sans nous avons vraiment trouvés ; comment s'évader du tube de fer du Moi ?
Quand le Souffle du Père se sera-t-il totalement mêlé à mon esprit ? Je ne suis pas sûr que cela se soit déjà produit pour moi, ni que cela se produise d'ici ma mort terrestre qui ne saurait plus tarder à mon âge. Je n'attends du Père qu'un rapport ardent, même si ce n'est qu'en effleurant Sa Main. Chaque année au Pèlerinage je prend Son Feu, mais est-il suffisant pour me changer aussi profondément que je voudrais ? Je ne le crois pas, parce qu'alors à quoi servirait ma pénitence, cette braise de Bien en moi sur quoi je souffle, certes sans arrêt, mais soufflé-je assez sur elle ? Ce Feu que je prends à Arès éclaire quand même la forêt noire du monde où j'avance à tâtons sur quelque sentier. Ce Feu est suffisant pour éclairer ma pauvre vie de prophète bien encombré de sa mission, mais qui a pris dans ma vie toute la place, oui toute, et je fais tout ce que je peux. Si le Père n'est pas content de moi, il n'avait qu'à prendre quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus capable ; ceux qui se considèrent tels ne manquent pas. Ne cherchez pas trop en vous-même, vous n'y trouverez pas de merveilles, vous y pataugerez dans une boue de grisaille. Tout comme moi. Consacrez une attention méticuleuse à votre pénitence, à votre moisson. Vous êtes requis pour la mission qui est la vôtre, faites tout ce que vous pouvez et, au bout, vous entrerez dans la Lumière à défaut de l'avoir entièrement trouvée ici-bas.

19nov19 213C26
Le siège, ou les conditions requises, qui doivent permettre le commencement naturel de la dilution/fusion du moi dans le Moi, comme l'argent s'allie à l'or (Rév d'Arès 2/14), n'est-il pas présent dans la structure sacrée que forme le couple ?
C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair (Genèse 2/24 traduction Louis Segond), et son prolongement lorsque naissent les enfants ?
Béni soit Mikal.
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Oui, frère Dominique, il y a indiscutablement dans le couple ce que vous appelez une "dilution/fusion du moi dans le Moi, comme l'argent s'allie à l'or (Rév d'Arès 2/14)." Il arrive un moment où le couple ne fait plus qu'Un, devient un tout indestructible.
Il y a deux ou trois ans nous nous sommes trouvés mon épouse et moi à Paris à devoir tuer le temps tout un après-midi — ce qui est rarissime — et j'ai proposé à sœur Christiane d'aller visiter le Louvre. Une demi-heure plus tard nous étions au Louvre dans la salle des antiquités étrusques, où je n'avais pas mis les pieds depuis mes 18 ans. J'en avais 88 en revisitant les lieux. Je suis resté méditatif devant le fameux sarcopga des époux, qui fut fabriqué vers 520 avant Jésus Christ : Le mari et sa femme, morts quelque 2.500 ans auparavant, unis dans la terre cuite comme ils l'avaient été dans la vie. J'ai serré très fortement la main de sœur Christiane. Elle n'eut pas besoin que je parle pour comprendre ce que je ressentais.
Sarcophage des époux étrusques

19nov19 213C27 
Je ne sais pas ce que je vais dire en lien avec l’entrée "mon Moi", mais je garde mes questions dans la tête depuis un certain temps et je n’arrive pas a trouver des réponses. Alors, je vous demande un peu de lumiere, s’il vous plait
Dans la mission [en Grande Bretagne] je tombe régulièrement sur des jeunes qui sont enthousiastes lorsque je leur parle du kérygme de la pénitence : "Peu importe à quoi l’on croit. Ce qui sauve, c’est d’aimer tous les hommes, de pardonner toutes les offenses, de faire la paix avec tous et de se libérer des peurs et des prejugés tout en agissant avec intelligence du cœur." Beaucoup hochent la tête avec les yeux qui brillent, et pourtant tout en prenant le tract ils me disent, à quelques variantes près, que c’est déjà ce en quoi ils croient, mais qu’ils n’ont "pas besoin d’un Dieu ou d’un livre pour le leur rappeler."
Ils disent (on dirait que nombreux sont ces jeunes qui s’inspirent de la philosophie de Donald Walsh ) qu’ils ne voient pas Dieu comme une personne mais comme l’univers dont nous faisons partie intégrante (ce qui n’est pas faux), sauf qu’ils se jettent dans des pseudo-sciences tels que des voyages initiatiques, en allant dans des régions du monde où sont accessibles ces fameuses substances  hallucinogènes qui éveillent les consciences, projettent dans d’autres dimensions, ouvrent [devant les yeux] le monde des êtres "angéliques", vers le Tout etc. Il semble que ce que je qualifie de spirituel dans les actes existentiels très simples [de la pénitence], eux  le voient dans toutes les expériences qui tirent a explorer l’immatériel, le monde invisible et qui créent le sensationel en se livrant, semble-t-il, à toutes sortes de pratique ésotériques, voire même pour certains magiques.
Une anedocte tres récente en mission : Il s'agit d’un homme très jeune que je rencontrai un soir. Il était lui aussi tres enthousiaste à l’idée du kérygme de la pénitence. Je vis un drôle de triangle sur sa main ; je lui en demandai la signification et il me répondit calmement qu’il était sataniste. Alors, curieusement, je l’écoutai pour  en savoir un peu plus sur sa pensée avant de comprendre avec stupeur qu’il utilisait la Bible comme base de foi mais en la lisant à l’envers ! Il voyait en Satan le sauveur qui donne à l’homme la connaissance et en Dieu l’Être qui veut maintenir Adam et Ève dans l’ignorance. Il rejetait toute soumission à Dieu et affirmait que le bien et le mal faisaient partie du Tout et qu’il fallait donc faire avec et ne pas rejeter le côté naturel et inévitable de celui-ci. Il ne rejetait pas le bien, qu’il acceptait volontiers mais il ne voulait pas rejeter le mal non plus ; il pensait que les deux devaient s’épouser en quelque sorte. Il disait qu’il fallait "garder la bête en selle et savoir la lâcher au bon moment." Je ressentis quelque chose de difficilement exprimable : Un rejet profond de Dieu, mais je ne suis pas sûr que cela fût de l’ignorance, ou le délice cynique de rejeter le Père de l’Univers (peut‑être un peu des  deux), une sorte de désir de rejeter le Père de l’Univers quitte a prendre tout ce qu’il donne sauf Lui…
C’est juste une anecdote qui m’a fait réfléchir. À cela s’ajoute encore un autre probleme de quiproquo quand je parle de liberté absolue. Quelques gens peuvent y retrouver la liberté de l’adultère. Alors je me demande honnêtement et humblement si mon discours sur le kérygme n’est pas insufisant en lui-même, parce qu’au fond que peut faire l’homme sans Dieu ?  Le ressenti humain est loin de la Vérité ! Comment peut-on trouver la force d’aimer, de pardonner, de faire la paix, de se liberer des préjugés ou même de vaincre les pulsions de la chair en rejetant foncierement le Saint qui seul peut prodiguer aux pécheurs la Force de changer leur vies et qui par surcroit rappelle qu’il ne partage sa puissance avec aucun homme ? ( Rev d’Ares 21/5). Dieu est du côte de certains qui taisent son Nom et qui Le haïssent" (28/4), parce que les méfaits causés par les rois blanc et noir les scandalisent. Mais au fond le scandalisé n’est il pas un croyant qui s’ignore de sorte que ceux qui font la volonte de Dieu l’aiment encore au fond d’eux-mêmes ?
Je souffle en silence dans leur poitrine (Rev d’Ares 28/6), dit le Père — Donc les scandalisés ne rejettent  pas le Souffle.
Mais qu’en est-il du cas inverse ? Des gens — que je ne juge pas, c’est juste mon ressenti — qui de prime abord sont d’accord avec tout ce qu’on leur dit à la mission, mais qui semblent rejeter volontairement le Souffle de Dieu ? Du reste, comment peut-on distinguer le scandalisé dans sa foi de celui qui rejette foncièrement Dieu ?
Ensuite, un autre cas qui m’interpelle tout particulierement est celui des hommes et des femmes dont le cœur peut être généreux, mais qui se livrent a des pratiques occultes que le Père a toujours rejetées (magie, divination, spiritisme, etc. j’en rencontre de plus en plus en mission ). Ne devons-nous pas en plus du kérygme de la pénitence dire au concernés : "Certes, ce n’est pas ce vous croyez qui vous sauve, mais ce genre de pratique  est extremêment dangereux ! le Père la déconseille tres fortement !"
L’autre question que je me pose est celle du sens donné au mot vaisseau dans les Veillées 17,18 et 20 de La Révélation d'Arès. En lisant attentivement vos annotations le mot vaisseau prend un sens différent entre les Veillées 17 et 18. À la Veillee 17 le vaisseau c’est l’âme, tandis qu’a la Veillée 18 elle représente "un croyant convaincu d’être promis au salut conformément aux dogmes de sa religion, soit convaincu d’obéir à la raison parfaite, etc." Et pourtant a la Veillée 20 le vaisseau est encore l’âme : L’Eau sur quoi glisse l’âme comme une voile ne vient pas du ciel au-dessus de toi mais des cieux qui sont Mon Séjour… L’Eau que Je répands devant ceux qui me la demandent pour y lancer leur vaisseaux, etc. (Rév d’Arès 20/4). Pour le faible lumignon que je suis la Veillée 20 semble être une suite logique des Veillées 18 et 19 et donc sous-entend que le vaisseau dont parle la Veillée 18 est tout bonnement l’âme. La Veillée 18 semblerait dire que l’âme ne peut  rejoindre la flotte du Roi qu’en flottant sur L’Eau du Salut, laquelle ne dépendrait pas de l’existentialité de l’homme, mais de Dieu exclusivement. Ce qui  sous-entendrait qu’en plus de la création de l’âme l’homme a besoin de recevoir l’Eau du Salut dans sa vie, ce que peuvent ne pas recevoir les esprits rebelles au Vrai Maitre (la Vie). Pouvez-vous m’éclairer, s’il vous plait, car nous savons de par votre enseignement que création de l’âme signifie directement le Salut ?
Enfin, ma dernière question est axée sur le caractere exceptionnel du prophétisme perpétuel que Dieu a scellé en vous et que je voudrais comparer à celui de  Jesus. Est-ce que le prophète n’est pas en soi le symbole de l’alliance entre Dieu et l’humanité de sorte que le chemin de la vie a la Vie passe par le prophète ? Par exemple, Jésus disait : Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler (Matthieu 11/27). Je comprends cela ainsi : L’Eau du Salut ou le Souffle du Pere rentre dans l’oreille de l’homme ou la femme qui écoute et accepte le prophète qui, dans ce cas particulier, est( re)devenu un Fils de Dieu, mais cela est tout aussi vrai pour vous ! Dieu vous met au niveau de Jésus et dit : Le Bon (est) Mon Vent, Mikal (est) mon Vent. Le frère ouvre l’oreille (au Vent) ; son poil est ( comme ) la terre, (elle est) pleine (de) l’Eau Bleue de la graine (qu’apporte le Vent) (Rév d’Arès ii/4). Mais surtout : Par toi Je viens renvoyer l’Eau Vive (30/3) — En recopiant ce passage j’ai l’impression que ces phrases répondent directement à ma question sur l’Eau et le vaisseau. Du coup, je me demande, lorsqu’on parle du kérygme de la pénitence, n’est-ce pas au fond parce que vous êtes le symbole du retour de Dieu, et que celui qui écoute et accepte votre enseignement recoit l’Eau du Père ?  
Quant à mon Moi je n’en sais pas grand-chose. Cependant, mon ressenti permanent vis-à-vis de celui-ci est que je suis un étranger pour moi-même. Je ne saurais dire de Moi que c’est le mien.
Le Moi dans lequel est ma conscience me laisse dans un état de scepticisme permanent vis-à-vis de la légitimité de la mienneté [?] et ça peut être déchirant. Je pense qu’en étant tout pour les autres je deviens vraiment Moi-même et alors là je me sens plus légitime. Si je ne fais pas quelque chose pour l’autre, qu’est mon prochain, alors je deviens égoïste, égotique, orgueilleux, et là je me perds dans un chaos qui fait souffrir et ma conscience et ma chair. Néanmoins, je pense que le problème de mon Moi ne peut s’aborder totalement que si l'on évoque évidemment la question métaphysique de l’Être qui est dans tous les étants que nous sommes.
Léon Amos O. de Leeds, Grande Bretagne

Réponse :
Voilà, tombé de votre clavier, un commentaire-fleuve ! Si, d'un côté, il m'a fallu du temps pour donner à ce texte tapé sur un clavier anglais sans signes diacritiques une couleur française, j'ai d'un autre côté lu ce commentaire, mot après mot, avec une curiosité et une passion brûlantes. C'est en effet la première fois que je reçois de vous, frère Léon Amos, bien que je vous sache dévoué à la mission de rue, un récit détaillé des rencontres que vous faites et un aperçu des questions certainement innombrables que vous vous posez, bien que vous n'en répercutiez ici que quelques unes. Vous faites bien d'ailleurs, parce que le plupart de ces questions n'ont pas grande importance en elles-mêmes — je veux dire que connaître ou non les réponses qu'on peut y faire n'assurent pas le salut — et, de surcroît, elles demanderaient de longues explications que je ne suis pas en mesure de vous donner, parce que ce blog n'est qu'un blog, mais non un traité de spiritualité et psychologie des profondeurs, et je ne peux m'étendre, étant en voyage et tapant cette réponse sans disposer de beaucoup de temps ni de beaucoup de commodités.
Vous écrivez : "Est-ce que le prophète n’est pas en soi le symbole de l’alliance entre Dieu et l’humanité de sorte que le chemin de la vie a la Vie passe par le prophète ? Par exemple, Jésus disait : Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler (Matthieu 11/27). Je vous, réponds sans ambages, non ! Non, le prophète n’est pas en soi le symbole de l’alliance entre Dieu et l’humanité. Le prophète est seulement un proclamateur, une personne qui annonce et diffuse la Parole divine, dont il a été le témoin généralement auditif, laquelle Parole peut apporter des vérités générales ou des vérités cachées qui assurent le salut des pécheurs. Ces vérités sont des vérités en elles-mêmes et le fait qu'elles émanent d'un prophète n'obligent pas ceux qui les entendent et les accomplissent à être des disciples du prophète en question. Un Chinois au fin fond du Qing Hai qui n'a jamais entendu parler de La Révélation d'Arès ni de son prophète ou proclamateur mais qui, par inspiration, serait pénitent, créerait son âme et trouverait le salut exactement comme vous, qui connaissez tout à la fois La Révélation d'Arès et son prophète.
Cela m'amène à vous répondre à propos de ces jeunes gens que vous rencontrez, qui aiment vous entendre annoncer le kérygme arésien (qui est le même que le kérygme évangélique = le Sermon sur la Montagne), mais qui s'attachent à des pratiques nécromantiques ou magiques ou à des rites d'ordre satanique. Il faut êtres très ferme, quoique bon et doux en paroles, car il faut tenir compte des faiblesses immenses (Rév d'Arès 36/5), donc très ferme sur le point fondamental qu'est l'économie du salut (économie au sens d'art de bien construire un projet) : Tout comme ne servent à rien les messes, les sacrements, les rites religieux, les prières autres que celles qui enseignent ce qu'il faut accomplir : la pénitence (Rév d'Arès 35/6), les pratiques nécromanciennes ou celles prétendument magiques, sataniques, etc. ne servent à rien. Elles ont seulement le triste inconvénient, contre lequel le Père met en effet en garde, de détourner leurs pratiquants de la pénitence élémentaire, parce que la pénitence seule crée l'âme (que vous l'appeliez vaisseau, voile, etc. ces détails sont sans importance essentielle), et conduit à la Lumière, c.-à-d.  au Salut et surtout contribue au but fondamental que poursuit La Révélation d'Arès : Changer le monde (28/7). Car l'objectif ultime est le Jour de Dieu ! De plus, la contribution de nos défunts à l'économie du salut des vivants de la Terre est tellement faible qu'il ne sert à rien d'y faire appel, et quant aux démons, aux satans ou au sieur Satan, ils n'existent pas. Le mal est dans le cœur de l'homme qui en a hérité d'Adam (2/1-5). L'homme est son propre démon. Léon Bloy disait : "Celui qui cherche Satan n'a qu'à fouiller son propre cœur et il l'y trouvera." Il avait raison. Alors, dites au(x) sataniste(s) : "Vénérez et priez Satan si ça vous plaît, mais soyez pénitent, c.-à-dire aimez tous les hommes, pardonnez toutes les offenses, faites la paix partout, usez de votre intelligence spirituelle autant que de votre intelligence intellectuelle et soyez libre de tous préjugés, et vous trouverez le salut et vous ferez beaucoup de bien autour de vous. Vous serez un Enfant du Créateur et un co-créateur vous-même !"
Frère Léon Amos, suivez ces vérités-principes que je viens de vous donner ; elles feront de vous définitivement non seulement un bon apôtre de La Révélation d'Arès, mais aussi un homme dont l'âme grandira et forcira au point de coïncider un jour avec le Feu du Souffle du Père, du Souffle de la Vie. Alléluia !

20nov19 213C28 
Que dire sur un sujet si difficile pour participer, bien aimé frère michel.
Cette entrée me rappelle encore et toujours å la pénitence et la moisson.
Elle me rappelle également que s'efforcer de rester dans l'amour et essayer de poser des actes en ce sens, à chaque occasion qui se présente dans la grisaille environnante de l'existence, cela rend heureux. Cela réchauffe comme une aube d'espérance au cœur de la conscience et le moi, si mystérieux et mouvant, souvent là où l'on ne l'attend pas, renaissant de ses cendres, si insaisissable qu'il soit, souffre moins, fait moins souffrir autour de lui et peut même l'instant d'une rencontre rendre heureux son frère et l'encourager å marcher sur le chemin de la Vie.
Guy I. de l'Hérault

Impossible d'installer la vidéo mp4 "Miroir"

Réponse :
Merci, mon frère Guy, pour ce commentaire et la vidéo, que je n'ai pas pu installer pour des raisons que j'ignore.

20nov19 213C29
Voici une jolie fable qui soigne et guérit de l'envie et/ou de la jalousie du Moi : Moi  déformé par notre monde.  Une belle fable qui nous montre que vouloir vivre et briller comme un papillon, au vu de tous, en notre monde actuel, est hasardeux. La convoitise rôde ! Je dirais plus volontiers : Vivons heureux, vivons sans hâte, et construisons notre âme avec les ailes de l'amour, du vrai.  
Procède sans hâte ! La larve en se hâtant rejoint-elle l’abeille ? Elle doit accomplir son temps" (Rév d'Arès 24/2).
Le grillon

Un pauvre petit grillon caché dans l’herbe fleurie
Regardait un papillon voltigeant dans la prairie.    

L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs
L’azur, la pourpre et l’or éclataient sur ses ailes ; Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs, Prenant et quittant les plus belles.
"Ah! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
je n’ai point de talent, encore moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l’on m’ignore ici-bas :
Autant vaudrait n’exister pas."

Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d’enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l’attraper ;
L’insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L’un le saisit par l’aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d’efforts
Pour déchirer la pauvre bête.

"Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché."
(Jean-Pierre Claris de Florian, 1755-1794)
Véronique C. de Belgique

Réponse :
C'est une jolie fable que vous nous apportez là, ma chère sœur Véronique. Merci pour elle.
Le grillon tire du dépeçage du papillon par les enfants une leçon un peu trop rapide. Mais ce n'est qu'une fable.
Il est commun d'accorder la vie d'un humain, un(e) saint(e) ou un infâme, un modeste rien-du-tout ou quelqu'un de renom, à ce qui a fait de sa vie, mais je pense qu'un humain, quel qu'il soit, est d'abord un Moi, un Ego, parce que nul homme ne peut vivre hors de son tube de fer et ne peut communiquer avec le dehors qu'à travers les trous de ce tube. Mais qu'en est-il d'un papillon ? Je n'en sais rien, mais je parierais que c'est la même chose. Le papillon est-il lui-même où n'est-il qu'un élément de la nature qui l'entoure, n'est-il qu'une molécule de la lumière ou de l'ombre par où il passe en volant ? Mystère. La science ne découvrira jamais le ressenti de la vie dans un papillon ou dans un éléphant. Toujours le Moi, même celui d'un puceron, se dérobe au tissu du vécu. Il est impossible d'ouvrir un chemin jusqu'à la vie intérieure. Ce que voit, entend, sent, goûte, palpe un être vivant lui reste à jamais personnel, demeure jusqu'à sa mort un secret. À quelle intimité de l'autre puis-je accéder ? Peut-être est-ce fugitivement possible dans la compénétration des amants ou des époux. Peut-être. Même Dieu ne nous pénètre pas, puisque seules Ses Images et Ressemblance (Genèse 1/26) sont en nous. L'individualité, un des cinq Attributs de Dieu qu'a chacun de nous — les quatre autres sont la parole, l'amour, la créativité et la liberté — n'est pas partageable.
Merci, de toute façon, pour ce beau commentaire, ma sœur.
20nov19 213C30
Je reviens sur votre réponse faite à Claude M. (213C24  ) : "L'effacement total du Moi serait un terrible échec /…/ la perte totale de la substance humaine  /…/ son individualité, l'un des Attributs de Dieu." À propos du don de l’individualité, il me semble vous avoir entendu dire que parmi les cinq attributs divins : la parole, l’amour, le pouvoir de création, la liberté et l’individualité, c’est ce dernier qui sera le plus facile des cinq à faire découvrir dans un système qui tend au contraire à mouler, recadrer l’individu dès qu’il veut changer, à programmer ses choix, ses habitudes et même ses habits, dans le but de rendre prévisible son comportement et de le fondre dans une masse manipulable.
Du fond de mon tube de fer je n’arrive pas à imaginer ce que peut être le Moi, l’individu libéré de son argoule (Rév d'Arès xxxvii/3) qui retrouve pleinement l’attribut divin de l’individualité et être enfin Moi. Je peine à structurer ma pensée en observant la tension, le Moi et l’argoule, qui parfois tourne en combat intérieur avant une phase d’accalmie, mais qui me fatigue car il n’y a aucun vainqueur : Je n’arrive pas à passer au changement total : "N’être plus rien pour soi", et donc ma propre argoule intérieure n’a pas complètement implosée, et faute de sentir un manteau neuf, le petit moi qui ne s’est pas dénudé, ressent de plus en plus l’étau du péché, à mesure que se rapproche le moment où ce que vous appelez ˝le tube de fer˝ ne sera plus une cache pour mon âme ? Crainte de l’inconnu, de sortir du tube ? Je suis dans le brouillard.
D’avance merci pour votre éclairage.
Marc V. du Canton de Bern, Suisse

Réponse :
Oh, mais le manteau neuf... qu'est-il ? Un autre Moi ? Pas sûr. Je ne comprends pas vraiment ainsi le sens de manteau neuf. Je ne comprends pas vraiment non plus le Tu n'est plus rien pour toi-même ! comme étant une élimination du toi-même, donc de mon Moi, et, d'ailleurs, que serait un rien pour rien ? Il ne s'agit pas d'un rien pour rien, mais d'un rien pour toi-même. Il faut donc qu'existe encore ce toi-même (vu de l'extérieur), donc ce Moi (vu de l'intérieur), pour que ce rien ait valeur de rien. Si ce Moi n'existe plus il n'y a plus de regard, plus de senti, il ne peut plus y avoir la moindre vérification d'être devenu un rien.
Merci, frère Marc, pour ce commentaire qui porte à cogiter.

20nov19 213C31
Merci frère aîné pour cette entrée qui me fait "plonger en moi"... pour que je puisse mieux en sortir.
Ces dernières années, je me suis appliqué à mettre, entre l'autre (mon prochain, en toutes circonstances) et mon "moi" : la précieuse bonté et la générosité.
Alors, plus que de mots et d'explications de texte, je tente de rendre cela effectif et vécu avec du concret.
La bonté c'est comme la voile de l'âme qui se gonfle au Vent de la pénitence. Et se dessine et se remarque sur votre visage par autrui : la bonté, la gentillesse, la générosité, la joie et l'amour. C'est l'allégorie (la voile [l'âme pour voile, Rév d'Arès 17/4]) que j'ai tenté de développer sur cette vidéo que j'offre à quiconque serait intéressé pour une diffusion en vitrine (ou une mise en site web) de ce Noël qui vient :
https://www.youtube.com/watch?v=sWeFE5OZVxo&feature=youtu.be
M'écrire à : mail.amstudio@gmail.com et je ferai un envoi par le service de fichiers lourds Wetransfer.
Je vous embrasse affectueusement, frère aîné.
Roger C. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Roger, pour ce commentaire.
"La bonté c'est comme la voile de l'âme qui se gonfle au Vent de la pénitence," dites-vous, frère Roger, Je dirais plutôt : "La voile de l'âme se gonfle au Vent de la pénitence, dont la bonté est un élément." Mais bon ! C'est probablement ce que vous avez voulu dire.
Au reste, la bonté est une des qualités les plus dépendantes du Moi qui puissent être. Quand le Père parle de Jésus comme étant le Bon (nombr. réf. dans Le Livre), il parle de Jésus de Nazareth qui avait sa façon idiosyncratique  d'être bon. Je ne sais pas si je suis bon, mais si je le suis quelque peu, j'ai ma façon de l'être, qui n'est pas celle de Jésus, ni celle de n'importe qui d'autre. Vous avez de même votre façon d'être bon, frère Roger. Un lien vibrant, particulire, chaque fois différent, lie tout homme à la vérité singulière qui est le sienne. C'est un point de solitude, indomptable. La seule caractéristique commune de la bonté est comme la seule caractéristique commune de l'amour, c'est d'être l'adversaire triomphant du Mal.

20nov19 213C32
Esprit simple, j’ai un peu de mal avec la métaphysique.
Donc, pour résumer sommairement votre réponse (213C24), le travail de la pénitence conduit le moi personnel à se fondre au Moi divin, ce qui n’annihile pas pour autant ce moi personnel. Notre individualité s’en trouve donc préservée, tout en étant divinisée comme le fut Jésus. Ce résumé vous parait-il acceptable ?
Richard L. d'Aquitaine

Réponse :
Ce résumé est tout à fait acceptable, mon frère Richard. Merci pour ce commentaire.

20nov19 213C33 
Cher Frère Michel, un grand merci pour cette nouvelle entrée "fracassante" au sens spirituel bien entendu, puisqu'elle nous permet de faire voler en éclat notre prison mentale dans laquelle chacun s'est plus ou moins enfermé depuis que le temps s'est refermé sur nous à travers l'éducation, les idées reçues, les préjugés, la manière de nous regarder, de nous parler etc.
Si nous ne voyons pas l'Autre comme image et ressemblance de Dieu, c'est-à-dire n'être plus rien pour nous mêmes nous allons pendant longtemps tourner en rond et le tentateur qui est en chacun de nous peut continuer tranquillement sa "croisière" en se pavanant sur sa chaise longue en fumant son gros cigare que nous alimentons sans cesse.
Marie-Jo et Paul S. de Lorraine

Réponse :
Ah oui, le tentateur qu'est de temps en temps chacun de nous, vautré sur sa chaise longue sur le pont des "Première Classe" fumant son gros havane... J'usais de cette image, il fut un temps, et en la rappelant ici vous m'avez bien fait rire. Merci pour votre commentaire, sœur Marie-Jo et frère Paul !
Quand le tentateur en nous part ainsi en croisière, dans sa chemise hawaïenne à fleurs, son barreau de chaise entre les dents, son verre de Ballantine's (double, avec deux glaçons) à la main, ses pieds aux doigts pédicurés dans ses sandales en kangourou, il laisse derrière lui le port de la Pénitence et les espérances de changement du monde... Ah ! pauvres de nous, où en sommes-nous alors ? Heureusement, nous résistons à ce genre de tentation, au triomphe de la vanité, et descendant dans la rue, nos tracts à la main, baskets aux pieds, la Parole aux lèvres à la place du havane, nous y ramenons l'espérance. Remarquons que plus on est puissant dans la Soufflerie de l'Amour, plus on est loqueteux, voire même invisible... Voyez Dieu ! Il est tellement miteux qu'il ne cesse pas de se cacher !
Encore merci à tous les deux pour ce commentaire.

21nov19 213C34
Bien aimés Frère Michel, Sœur Christiane,
Toute l'assemblée a apprécié votre visite à Nice. Avez-vous pu dire tout ce que vous vouliez dire, ou avez-vous des remarques à faire, afin que nous nous améliorions sans cesse ?
Les nuits, tu restes (l')homme clair (et) blanc, (comme) Je suis blanc (Rév d'Arès xvii/12)
La tête froid(e) parle (clair), (mais) la tête chaud(e) est (comme) neuf têtes (Rév d'Arès xLiii/15).
Il est vital d'avoir un moi, pas neuf moi !
Affectueusement,
Dominique C. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
J'ai moi aussi beaucoup apprécié mon passage à Nice le 12 octobre dernier. J'étais surtout très ému de me retrouver au milieu de vous tous dans une ville où je n'étais pas revenu depuis 2014.
Ai-je pu dire tout ce que je voulais dire, ou ai-je des remarques à faire, afin que vous vous amélioriez sans cesse ? J'ai toujours tellement de choses à dire ! Il me faudrait parler pendant des heures, des jours, des mois... Je pense que le blog me permet de développer mon enseignement et si vous le lisez — et si mon écriture n'est pas trop obscure (ce que je crains parfois) — vous devez capter ma pensée et en retenir ce qui est important.
Merci, mon frère Dominique, pour ce message. Merci pour l'accompagnement que vous nous faites fidèlement du croisement de Victor Hugo-Jean Médecin au local de la mission rue Biscarra.

21nov19 213C35 
Cher frère Michel,
Vous avez devancé mon questionnement dans votre réponse (213C24, un peu développée en 213C30).
En effet, il faut bien sûr n’être plus rien pour soi-même, mais en même temps, Dieu crée l’homme pour qu’il soit homme, non pour qu’il renonce totalement à lui-même. C’est toute la complexité de notre existence (doublée de cette dualité qu’il faut maîtriser : animalité/divinité). Il faut être avec Dieu, être en Dieu, mais tout en restant soi-même. C’est en quelque sorte un miracle permanent, que l’on ne peut atteindre qu'après un très dur et très long labeur (et en sachant que, dans cette génération, nous n’y arriverons sans doute jamais parfaitement). C’est la même chose pour le couple, acmé de l’amour humain : on peut ne plus faire qu’une seule chair, travailler chaque jour à être toujours plus l’un pour l’autre, l’un avec l’autre, l’un et l’autre, l’un/l’autre, mais rester en même temps soi-même. Se donner à l’autre, ce n’est pas s’oublier, c’est se transcender. Dieu dit bien d’ailleurs : Tu n’es plus rien pour toi-même (40/06, dernière phrase de l’Évangile donné à Arès), et non : tu n’es plus toi-même, ou : tu n'es plus rien. Non, tu restes toi-même, mais tu n’es plus rien pour toi-même…
C’est pourquoi votre phrase sur le bébé qui perdrait une certaine innocence en découvrant son Moi (mais vous l’avez rectifiée ou adoucie dans la réponse 213C11) ne me semble pas bien posée - ou insuffisamment - : lorsque le bébé voit quelqu’un d’autre dans un miroir, il n’a en fait pas encore conscience de son individualité. Et pourtant, elle lui sera nécessaire, puisqu’il doit être, en tant qu’homme et non en tant qu’animal. C’est toute la différence entre individualité et individualisme : Sans doute faut-il repousser son Moi, mais conserver son moi.
Autre sujet, concernant la virginité de Marie. Là encore, j’ai laissé passer le temps d’écrire dans le blog sur ce point, et puis l’entrée a changé. Mais un lecteur vous interpelle à nouveau ici (213C13), alors, je vous livre ma réflexion. J’avais moi-même été interpellé par l’annotation qui a été évoquée (présente pas seulement dans l’édition bilingue, mais bien avant, également dans l’édition individuelle de l’Évangile donné à Arès de 1982, et aussi l’intégrale de 1984/7), par son caractère qui paraissait nettement affirmatif, quand La Révélation d’Arès nous demande de relativiser beaucoup d’idées reçues ou affirmées péremptoirement.
En fait, quelle importance que Marie ait été vierge ou non ? Ça ne change pas la face du monde, et surtout… ça ne change pas le monde. Mais en même temps, cette question n’est pas anodine, car elle est devenue un dogme de la chrétienté, déviant une fois de plus, mais par un autre biais que la concupiscence, notre vision de la sexualité. De là à faire croire qu’être vierge est supérieur à ne pas l’être, il n’y avait qu’un pas que l’église a allègrement franchi (cf. la tunique des vierges, Rév d'Arès 38/7). Dieu nous demande seulement une certaine retenue lors de nos épousailles avant de connaître nos corps pour la première fois, ce qui n’est pas une question de virginité, mais de maitrise de soi.
Ajoutons que le fait de naître d’une vierge n’est pas dans l’Antiquité l’apanage du seul Jésus. Toute une liste pourrait être établie (Mithra, Horus, Zoroastre…), qui peut laisser penser qu’on a calqué ce schéma sur Jésus, car il était signifiant pour les gens de son époque. En même temps, Dieu se reconnaît au fait de réaliser des choses semblant impossibles à l’homme. Alors, si l’on doute de la virginité de Marie, devrait-on aussi douter de la grossesse très tardive de Sarah ? Ou d’autres signes inouïs ? Après tout, les miracles, cela existe aussi.
Bref, virginité ou pas ? Nous n’en savons rien et cela n’a pas grande importance. Ce qui semble plus certain en revanche, et cela l’église se garde bien de le mettre trop en lumière (pour ma part, je n’ai réalisé cela qu’après avoir commencé à me déculturer au contact de la Révélation d’Arès) : Marie n’est sans doute de toute façon pas restée vierge. L’évangile de Matthieu dit en effet : Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus (traduction Louis Segond, Matthieu 1/24-25). Donc, la Vierge… peut-être, mais pas toute sa vie de toute façon. Ce qui nie absolument la doctrine de la "virginité perpétuelle de Marie"(catholiques et orthodoxes, les protestants acceptant surtout l’idée que Marie fût vierge avant la naissance de Jésus). Le Coran parle bien lui-même par deux fois de celle qui a conservé sa virginité (XXI/91 et LXVI/12) – mais : après ou avant la naissance de Jésus ?
Denis H. d'Angers, Maine et Loire

Réponse :
Merci, mon frère Denis, pour ce commentaire qui se suffit à lui-même, auquel je n'ai pratiquement rien à ajouter.
De toute façon, comme vous le dites, autant le fait que Marie fût ou ne fût pas vierge en devenant enceinte de Jésus, puis ne le fut plus ensuite (ayant accouché, action qui déchire l'hymen, elle ne pouvait plus l'être physiologiquement ensuite, de toute façon) n'est qu'une affaire de croyance et n'a aucune importance dans le processus du salut, autant le fait d'avoir, de ne plus avoir ou de n'avoir qu'une partie de Moi ou d'Égo n'est qu'affaire de conscience personnelle et n'est pas agissant dans le processus de salut, lequel salut tient seulement au retour de l'humain aux qualités radicales du Père par la pénitence ou changement de vie (Rév d'Arès 30/11). Ma méditation sur le Moi repose seulement sur les mots de La Révélation d'Arès : Désormais tu es Mon Messager, tu n'est plus rien pour toi-même (40/6), dont le contexte est sibyllin, puisque rien dans cette déclaration du Très Haut ne distingue entre deux sens possible :
Premier sens possible, annihile ma liberté : Quoi que tu fasses comme messager, quelle que soit ta façon de transmettre Mon Message, tu n'as plus la moindre possibilité d'être quelque chose pour toi-même, parce que Je te consacre entièrement à Moi, ton Père, et Je fais de toi Ce Que Je veux, que ça te plaise ou non !
Deuxième sens possible, me laisse ma liberté : Désormais tu es Mon Messager et dans les heures où tu exerceras ton prophétisme mieux vaudra que tu te considères comme n'étant plus rien pour toi-même, sinon tu rateras ta mission et il faudra, une fois de plus, tout recommencer.
Je tends à ne croire qu'au deuxième sens, parce qu'un verset de La Révélation d'Arès dit que chaque humain appelé par le Père garde sa liberté : J'ai voulu parler par d'autres en grand nombre, mais ils se sont dérobés (2/16). S'ils ont pu se dérober, c'est qu'ils étaient libres (10/10) de fuir. Moi, je n'ai pas fui, je ne me suis pas dérobé. J'ai accompli scrupuleusement ce que le Père m'a demandé de faire, parfaitement conscient que, dans l'exercice de mon prophétisme, un charisme puissant agissait en moi. Jamais je n'ai renié ou même relativisé ma mission, je l'ai accomplie honnêtement en tous points, jamais de façon automatique, toujours maître de mon honnêteté.
Dans tous les actes humains, tant que l'humain a toute sa tête, il y a toujours deux forces face à face : Oui et non, je fais ou je ne fais pas, je veux ou je ne veux pas, etc. Ces deux forces existent évidemment en moi : Dis-je ceci ou cela ? Fais-je ceci ou cela ? Mais je suis libre, donc je décide. Par là le Père me laisse homme entier. J'ai cependant décidé quelque chose une fois pour toutes : j'ai décidé en 1974 que ma volonté s'orienterait toujours selon la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4) mais non contre Sa Volonté. L'alternative existe, puisque je suis libre, mais j'ai décidé qu'elle ne serait que potentielle. Si je suis non-duel en collant ma façon d'être à Sa Façon d'Être, c'est parce que je l'ai voulu et je continue de le vouloir ; à aucun moment de mon prophétisme depuis quarante-cinq ans je n'ai versé dans la dualité, c.-à-d. dans l'opposition homme≠Dieu. Autrement dit, je n'ai jamais agi selon ce que Nietzsche appelait la "volonté de puissance".
Le drame profond de l'humanité après la chute d'Adam est de penser que seule la volonté de puissance agit en ce monde, avec tous les conflits qu'elle entraîne perpétuellement ; les idées générales, celles de Monsieur Tout le Monde, stipulent qu'il ne peut exister d'unicité humaine, sauf éphémèrement dans des petits cercles. C'est un fait que, dans un tel état d'esprit depuis des siècles, il n'existe plus d'unicité dans le monde entre les humains ; il n'existe que des rapports qu'ils rendent selon l'humeur bons ou mauvais. Je suis, de ce fait, bien conscient que le Père a fait de mon Moi et, à sa suite, des Moi d'une certain nombre de mes compagnes et compagnons de foi, des êtres pour le moment tout à fait hors du commun. Cela nous permet de noter au passage — et c'est très intéressant — qu'il peut exister d'autres type de Moi ou d'Égo que le commun ; il y a notamment le mien ou celui des Pèlerins d'Arès apparu voilà peu, quelques décennies, qui croît comme un phénomène que les gens d'en-haut jugent accidentel et voué à disparaître, tandis que nous Pèlerins d'Arès pensons qu'il est voué à se multiplier. Donc, seul pour l'heure dans la situation où le Père m'a proposé de m'isoler, je peux faire de mon Moi un lien ou pont d'unicité avec le Père et avec un certain nombre — petit nombre — de mes frères, mais non avec le monde. Mais ici bizarrerie ! C'est que le monde, qui nous voit comme accidentels et non durables, ne veut absolument pas que mon action d'unification par l'amour démarre, et pour m'en empêcher il me refuse l'accès à ses micros, caméras, journaux, etc. Le monde a donc bien identifié mon Moi, il l'a vu comme une force d'unicité et, au fond, il n'est pas si convaincu qu'il le prétend que mon Moi soit sans avenir. C'est sous ce rapport qu'on voit que le Moi reste pour nous quelque chose de nécessaire, même si nous devons comme on veille au lait sur le feu veiller à ce qu'il ne déborde jamais en orgueil ou autosatisfaction. Mon Moi, c'est en somme l'un pour l'unicité par l'amour mais, non l'un comme socle pour ma statue plantée au milieu d'une agitation plurielle qui ne mène nulle part ailleurs que dans des situations historiques de déjà vues et sans solution. Autrement dit, le monde tourne en rond, mais notre Moi peut le faire sortir de cette ronde ; La Révélation d'Arès n'est pas une vaine Parole.

22nov19 213C36
(Début qui s'est effacé chez l'hébergeur le 22 novembre pour des raisons que j'ignore, réaffiché le 23 novembre seulement) :
Quelque part, vous affichez cette nouvelle entrée 213, pour savoir où vous en êtes, comme un bilan, en tant que prophète mais aussi en tant qu'homme. Non ?  Et, de surcroît, vous vous attendez "à ce qu'elle provoque légitimement des commentaires très divers" (réponse 213C27). J'espère donc que je serai à la hauteur de votre demande. Oui, j'espère que "mon Moi" s'exprimera avec assez d'éloquence pour que tous puissent le comprendre : Le samedi 5 octobre 2019 à Bordeaux restera, pour moi, un jour inoubliable autant que significatif [?].
Après avoir pu bénéficier de votre enthousiasme, prophète, autour de la dernière vidéo 211C85 et après avoir entendu votre désir de "vous voir faisant une présentation de l'Événement et de la Parole d'Arès qui commencerait par ce film un peu raccourci – cinq minutes maximum ", suivi de : "comme j'aimerais avoir vingt ans de moins et travailler à monter quelque chose comme ça", l'un est venu du fin fond du Médoc, l'autre de Paris, afin de satisfaire, en binôme, votre demande.
Informé de votre causerie au local de "L'Eau Forte" à Bordeaux, ce samedi 5 octobre, ce fut une occasion (l'occasion fait le larron) de vous croiser peut-être et de s'entretenir avec vous « un-temps-soit-peu-si-peu » peut-être. Certaines personnes sont humblement prêtes à se contenter des miettes du bon pain que vous partagez avec vos frères du petit reste (24/1, 26/1). Et cela, surtout lorsqu'il s'avère que ces personnes sont capables de multiplier les miettes comme les pains (Matthieu 14/13-21) d'une autre époque : il suffit qu'un mot fasse écho (comme "déreligioser" pour ne citer que celui-ci) pour qu'on puisse ressentir le besoin de le faire vivre – "est étalé (Rév d'Arès ii/4) quiconque transforme les mots en actes" (annotation xxxvii/5-6).
(Partie affichée le 22 novembre) :
Alors peut-être que vos "grand" P" [Pèlerins d'Arès du petit reste] ont, tout compte fait, "le prophète qu'ils méritent" — tiens, encore le fait d'être méritant ! —, car ils se caressent la couenne avec leur prophète "Pp" (entrée 97), se racontant qu'il vivra éternellement auprès d'eux. Et c'est ceux-là mêmes qui se disent que, de toute façon, ils ont gagné leur petit bout de "salut" en ayant été avec le berger (Rév d'Arès xiii/2) dans son pré carré comme les agneaux des prés salés.
Pour moi, il y a le prophète des mots et le prophète des actes, mais ils vivent dans deux tubes (entrée 213) différents : le blog et la réalité. Moi, je suis attaché à sa lèvre comme le pied devrait l'être (Rév d'Arès xLiv/4).  Et cela, de votre vivant, prophète. Donc, voyez-vous, de mon côté, il n'y a pas d'entourloupe. En fait, je suis seulement du clan des perturbateurs qui cherchent à empêcher de tourner en rond. Et, dans les faits, je ne perturbe que les bonnes mœurs religieuses. À ne surtout pas confondre avec les détracteurs dont les déclarations, en grande partie, sont insipides. Et, qui plus est, ce sont des lâches lorsqu'ils se planquent derrière des pseudos. Mais on peut se camoufler de mille autres manières, n'est-ce pas ? L'art de la dissimulation après le flash info sur l'art de se taire ! Un art, on peut le reconnaître, que vos "éminents membres [?] du petit reste" pratiquent à merveille.
Vous pourrez au moins reconnaître que, contrairement aux missionnaires (212C15) anonymes et tous les inconnus au bataillon qui ne s'expriment pas ou ne s'expriment plus (sinon sous pseudo) par crainte d'être rejetés en tant que Pèlerin d'Arès, j'ai toujours assumé pleinement ma position. Et, en plus, je pense, par là, être en cohésion avec l'Enseignement (16/11). C'est fou ! Non ?
Dans les choix que vous faîtes, prophète, pour maintenir vos troupes et perpétuer le Pèlerinage, il y a des paysages de "déjà vu" qui se pointe à l'horizon ; ce serait vraiment dommageable que nous soyons tous incapables de voir le piège se refermer sur nous. Les crieurs (36/23), s'il en existe d'ailleurs, ont une autre fibre que celle des bons et braves "croyants" ; nous ne rentrons pas dans le cadre des stratégies qui leur sont destinées. Pour ma part, comme je l'ai spécifié (211C64),  je suis un "athée de Dieu" heureux ! Heureux de ne pas avoir perdu ni la niaque [?] ni la connexion avec l'Univers et, ainsi, de ne pas avoir à me donner des airs d'apôtres. "Bienheureux celui qui n'a pas à faire semblant," manque un peu dans les Béatitudes [Matthieu 5/3-11] !
Sur ce, prophète, une fois que vous ne serez plus physiquement parmi nous, qui croyez-vous capable de faire la différence entre un grand ou petit p ? Après avoir survolé la Parole et pigé quelques traits essentiels de votre enseignement, il est si facile de faire semblant solennellement ; il suffit de hocher de la tête en signe d'acquiescement ou de sourire "évangéliquement" en signe de désapprobation. Vous voyez, j'ai bien appris ma leçon dans vos "rangs."
L'empathie ne pousse-t-elle pas à connaître mieux les gens ? Ne permet-elle pas de déchiffrer les cœurs (Rév d'Arès 27/6) avec davantage de discernement ? Suffit-il de déclamer : "Je me suis souvent dit qu’il y avait une partie de moi-même à connaître qui m’attendait dans les autres comme il y avait une partie des autres qui les attendaient en moi" (213C20), d'être des "métaphysicien(ne)s" de l'amour, pour se sentir Un (xxiv/1) ? N'est-ce pas se complaire pas un peu/beaucoup dans le virtuel ? Ne faudrait-il pas plutôt se demander quelle est la source de tous les conflits ? Cette même source qui alimente la vengeance sans fin (27/9). N'est-ce pas l'humiliation ? Qu'elle soit provoquée avec ou sans dédain. N'est-ce pas le mensonge qui emprisonne le plus sincère des hommes ? Alors que l'écoute d'abord puis ensuite le dialogue sont sources d'apaisement ; le louvoiement n'amène-t-il pas plutôt davantage de confusions ? Et, ainsi de suite, les interrogations de cet ordre sont sans fin. Alors, pour s'éviter de "vivre l'autre" et de réfléchir correctement autour de toutes ces questions, "on entend siffler le train" (chanson interprétée en français par Hugues Aufray), "on entend le p'tit train train... comme un refrain chez les Pèlerins et tout va bien" !
Si nous étions des milliers "de pélos et de tendus" (vidéo 209C10), de France et de Navarre, à s'activer, comme un essaim, autour du prophétisme, on pourrait comprendre la nécessité d'un sas, le besoin de devoir gérer la musique "à la baguette". Mais, comme vous le soulignez, nous ne sommes qu'une poignée "de pelés et de tondus" (réponse 212C51), qui plus est, incapables de communiquer entre eux de façon transparente, qui se débattent pour faire connaître La Révélation d'Arès. Et certains d'entre ceux qui s'attellent à cette tâche, depuis plusieurs années, seraient donc conviés à rester sur le trottoir et à mendier une simple audience ? Et cela malgré le fait de faire ses preuves et d'avoir traversé plusieurs épreuves ? En fait, même si votre prophétisme annonce le temps qui vient (Rév d'Arès 30/13) et que cette première génération rame et s'emmêle les pinceaux pour se dépêtrer de sa religiosité, prophète, certaines réalités ne sont ni claires ni saines et elles font tache dans le tableau de votre prophétisme. Et du "mal-sain" comme du "sain pas clair", "en veux-tu ? en voilà !" ; il y en a déjà partout pour ne pas aller, en plus, en chercher davantage ailleurs. Surtout en un lieu où "l'amour" se dit vouloir régner. Alors j'ai opté pour le seul Saint (12/4), Celui qui ne me donne pas le sentiment de me mener à la saint glinglin (et encore, pour tout vous dire, j'ai des doutes aujourd'hui). Je commence à croire que tout ça est une farce. Et je ne peux vous cacher que je comprends le penchant de beaucoup de jeunes qui choisissent "Satan" plutôt que "Dieu" (213C27) et dont la philosophie actuelle est celle du désespoir. Il suffit, pour cela, d'observer ceux qui se prononcent au nom de Dieu (Pèlerins d'Arès inclus) : ils font, au nom du Bien, plus de mal que s'ils restaient chez eux à attendre que ça se passe. Alors qu'en est-il de ceux qui font le mal ?
À travers mes nombreuses remarques, que vous allez devoir vous farcir une fois de plus (référence à votre réponse 210C57) par le biais de l'écriture (puisqu'il n'en existe pas d'autres), j'espère que chacun puisse reconnaître qu'il est malaisé de faire à l'autre ce qu'il n'apprécierait pas qu'on lui fasse (parole d'évangile) [Matthieu 7/12].
Mais peut-être que cette attitude répétitive à mon égard n'est due qu'à quelques malentendus. Pourvu qu'elle ne soit pas liée à quelques préjugés ?! Dans quelle case, cette fois-ci, vais-je bien pouvoir atterrir ? Peut-on, vous-même, vous mettre dans une case, prophète ? Non — "Je renonçai à rester dans l'église, soucieux de me donner et d'affermir ma liberté d'agir et je m'enfonçai davantage dans la "mort civile" et les difficultés sans nombre d'une vie soudainement détachée de tout support professionnel classable dans notre société de classification" (Michel Potay).
C'est vrai, bien que j'aie vécu une sorte de "mort civile" depuis que La Révélation d'Arès est entrée dans ma vie, je n'ai jamais dû renoncer à l'église puisqu'un guide (Rév d'Arès 4/3) ne m'y a jamais conduit. J'ai dû renoncer à autre chose. Entre ces autres choses, par exemple : j'ai renoncé à rester dans le mouvement des Pèlerins d'Arès, "soucieux de me donner et d'affermir ma liberté d'agir" (témoignage 207C26). Tiens, tiens !
Peut-on mettre le Créateur, Lui-même, dans une case ? Non, seul la religion fait ça. Et, d'ailleurs, le Père de l'Univers est toujours là où on ne L'attend pas (vous en savez quelque chose). Alors pourquoi n'en serait-il pas de même pour ceux qui deviennent des "parias" ? Mais qui, finalement, acceptent leur sort (référence au vécu de Michel Potay). Entre parenthèse, ne trouvez-vous pas assez comique que ce soit des bobines de chameaux qui s'invitent dans l'expérimentation que vous avez fait à Bordeaux, Nice, Genève et... Limoges (dont il n'y a, d'ailleurs, aucune nouvelle) ?
En ce qui me concerne, peut-être serait-il temps de juste reconnaître que je suis seulement un homme qui essaie de repousser la force de l'argoule (Rév d'Arès xxxvii/3) de toute son âme.  
Peut-être est-ce ma manière d'être, "évangéliquement sans concession", qui provoquerait cette réserve vis à vis de moi ? Car je suis particulièrement vigilant, attentif à ceux qui se targuent de se vêtir d'une vie spirituelle qui appelle à la bonté (Rév d'Arès 36/19). Et d'autant plus en se réclamant d'un petit reste. Un petit reste, nous sommes d'accord, qui se doit d'être représentatif de la Parole donnée à Arès. Le scandale (28/19) n'a-t-il pas déjà suffisamment frappé l'histoire des hommes ?
Sans cette vigilance (qui s'est invitée dans ma vie à la suite de plusieurs expériences douteuses au sein du mouvement des Pèlerins d'Arès), vos troupes, prophète, me renverraient derechef, sans réfléchir plus avant, vers ceux qui s'administrent le baptême (Rév d'Arès 20/8) et qui en témoignent publiquement, en société comme sur votre blog (211C40 et 211C80), sans se rendre compte que, en même temps, ils accompagnent leur profession de foi d'une allégeance au dieu "climat" de la religion "écologie". C'est assez déplacé, n'est-ce pas ? Comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs. Mais, peut-être, ce qui pourrait être considéré comme étant déplacé de ma part, c'est que je ne pratique pas "l'amour de salon". Ah ! ne me dîtes pas que vous ne connaissez pas cet amour-là !? C'est un amour qui demande de mettre des patins avant de rentrer dans la pièce principale au parquet bien ciré. Il faut donc faire le guet pour éviter qu'il soit rayé. Prenez garde, ô grand P du petit reste, le Vent Fou levé de Nazareth (25/7) pourrait bien vous décoiffer ! Votre mise en plis pourrait s'en trouver balayée car le sens de l'amour qui a pris place dans vos demeures ne dépasse pas celui qu'évoque le réalisateur Wim Wenders dans "Le pape François : Un homme de Parole." Même si je pense sincèrement que François (prénom choisi en hommage au jars (xxxvi/3), né Jorge Mario Bergoglio, se nourrit de l'enseignement de Mikal, ses propos, comme ceux des Pèlerins d'Arès, ne dépassent pas les mots. Des mots plaqués pour une belle récolte (14/3) faite d'épis provenant d'O.G.M. (organisme génétiquement manipulable. Heu ! pardon... modifié).
Nous restons donc tous enfermés dans une bonne morale qui s'adresse aux bons cœurs sincères et éplorés. Mais, avec cet amour-là, la prison des siècles n'est pas prête de voler en éclats. Et, à ce rythme-là, soixante-dix fois sept fois (Rév d'Arès 6/4) plus nombreuses seront les générations (24/2) pour (re)trouver la Vie (24/3). En attendant que nous puissions nous libérer de toutes nos peurs et que nous nous rendions disponibles [au fait de] cesser de nous mentir (ça va être très très difficile et il semble même que ce soit impossible), le péché des péchés (38/2), lui, se dépêche de nous anéantir. C'est peut-être beaucoup mieux comme ça !
De mon côté, je ne crois pas que le Père de l'Univers soit descendu en personne pour nous parler, en 1974 et 1977 à Arès, en personne, pour nous donner, à travers des pis-aller (dans lesquels nous nous réfugions), le sentiment d'être des bonnes personnes ; nous sommes, en fait, des monstres d'égoïsme sur pattes qui cherchent à se donner des excuses pour se prouver le contraire. Alors, dans ces conditions et pour ne pas trop se raconter d'histoires, où se trouvent donc les héros (Rév d'Arès xxxv/4-12) ? Car, une fois désillusionnés des belles paroles et débarrassés des postures d'apôtres endimanchés ou d'artistes agrémentés, dans tout ce fatras d'inconsistance dans lequel nos têtes sont comme dans des sacs épais (33/11), nous réalisons que les héros n'ont pas quitté la fête des morts (xxxv/5). Et tout particulièrement ceux qui, après plusieurs années dans vos "rangs", réclament leur place à l'assemblée du "Sénat" de Dieu en tant que président des fossoyeurs (commentaire 205C13). D'ailleurs, à ce sujet, ne réalisez-vous donc pas que, si on se contente de ne prendre que l'entrée 212 en considération, cela donne le désagréable sentiment d'être tombé sur une veillée mortuaire ? Et, en prime, elle est agrémentée d'une épitaphe : "L'homme naît sans âme. Son âme, c'est sa bonté" (212C55). Heureusement, la plaque funéraire est fleurie de plumbago [?] (c'est mieux que le géranium). Mais peut-être devrions-nous nous sentir soulagés lorsque la cérémonie d'enterrement nous invite à entendre le chant funèbre d'un oratorio (213C6) christique !?
Eh bien,  "mon Moi", dans ce dernier commentaire, est venu, respectueusement, vous faire sa révérence ; je fais, une bonne fois pour toute, le deuil de ce que vous voulez représenter : La Vie. C'est une mascarade.
En guise de "bonne foi", une fois passé l'arrogance des faux-prophète mis à nu, une fois que le sentiment infondé d'être un élu (Rév d'Arès 31/6-13) est reconnu, nous entendons religieusement (comme un bruit sourd) : "Oh ! je ne suis qu'un pécheur !" Mais, lorsqu'on a bien enregistré que nous étions tous pécheurs (8/4), qu'apporte-elle, cette évidence, à la vie spirituelle ? Rien. Par contre, ne permettrait-elle pas d'éviter de se remettre en question ?! J'y entends la lourde répercussion de tous les "inconsistants" que j'ai pu croiser dans ma vie : "Oh,  je ne suis qu'une petite merde !" Et de continuer à penser tout haut : "Mais qu'y puis-je ? Ça ira certainement mieux pour les autres !" Et ça n'est jamais mieux. Avec ou sans prophète !
Le Créateur est pourtant venu nous prévenir et nous dire où nous en étions, n'est-ce pas ? Et ça vaut pour tout le monde. Si nous L'avons bien compris, Il crie : "(Re)crée-toi ! Et, pour cela, libère-toi vraiment ! Pour te libérer, pratique le pardon, ne condamnes personne, car tu es toi-même condamnable, n'enferme personne dans des cases, car tu pourrais t'y trouver toi-même. Trouve plutôt la paix avec toi-même et tu pourras l'établir avec les autres. Aime chacun plus que toi-même car tu pourrais ne pas t'aimer, mais si tu t'efforces de rendre l'autre beau alors cette beauté resplendira sur toi. Et tu grandiras. Car tous règnent sur la mort et sur l'enfer quand ils vivent selon Ma Parole (Rév d'Arès 3/9). Régner n'a pas le sens de dominer ; on ne peut que dominer les plus faibles. Quel mérite aurais-tu de soumettre des faibles ? Il n'y a pas d'amour, là. Aimer, c'est libérer l'autre. Libérer, c'est aimer celui qui va, à son tour, te désincarcérer. Oh, je sens venir jusqu'à moi le sourire narquois de la science (38/5) de l'homme ; elle rationalise seulement parce qu'elle ne sait pas ressentir ce qu'est l'Anarkia (entrée 207). Personne ne lui a encore vraiment appris que l'Anarkia est faite pour ceux qui ont le jardin dans la tête (xxvii/3). Mais ce n'est pas un jardin virtuel projeté en 3D dans une caboche blindée d'informations factices. Comment faire venir en soi ce jardin ? Eh bien ! simplement en ayant le cœur à l'Ouvrage. Et non pas en ayant l'esprit au sentiment de supériorité, en se croyant "fils spirituel" du prophète (et c'est une illusion que le prophète semble lui-même alimenter. En tout cas, il en donne "sacrément" l'impression) ou en se croyant inutilement un rebelle (3/6).
La Beauté se répercute plus difficilement que la laideur (pas de doute puisque la laideur a envahi le monde), car l'homme ne sait plus faire la différence entre ce qui est fade de ce qui savoureux, ce qui appauvrit de ce qui enrichit — il est consumé par ses fautes comme par le pian ; le mal a creusé sa tête, voilé ses yeux et ses oreilles, le péché a tanné son cœur (Rév. d'Arès 23/1). C'est pourquoi notre Père/Mère Spirituel(le) a dû revenir pour nous rappeler que notre tête est faible et notre courage chancelant ; Son Souffle rafraîchit sans cesse nos pensées et notre cœur pour que nous distinguions ce qui est bon de ce qui est mal, ce qui est assez de ce qui est peu ou trop, ce qui est beau de ce qui ne l'est pas (Rév d'Arès 12/3). Mais, en fait, que distinguons-nous ? Pas grand chose.
"D'examen en examen de soi-même, l'ego maltraité finit par s'affaiblir et le mensonge par se taire" (Michel Potay). Ne sont-ce encore que des mots ? Des mots. Que des mots !
Allez ! encore des mots : "Il faut trouver la mesure (7/6) entre l'humour et la gravité" (Michel Potay) ?! Le slogan actuel devrait être plutôt : "L'humour ou la gravité qu'importe, soyez pénitent !" Il faut de plus en plus simplifier. Alors le Message a retenir de la grande histoire du prophétisme et du déplacement "physique" du Grand Divin parmi nous, pauvre créature, c'est : "Soyez pénitents !" Dans ces conditions, pourquoi s'évertuer à faire de longs discours sans fin jusqu'à vos 120 ans (pardon, 90 ans) ? Et, avec les discours, on finit par se mettre les pieds dans le tapis, n'est-ce pas ?Tiens, au passage, pourrais-je savoir ce qui vous fait "bien rire" dans le showpabiz de Didier Br. (vidéo 212C29) ?! Évidemment personne n'a à vous dire ce que vous devriez ou non publier sur votre blog. Voyez, je ne me suis pas permis d'intervenir lorsque vous nous avez infligé les deux premières vidéos (209C100 et 211C77) de ce frère qui cherche, semble-t-il, davantage à s'exhiber en public qu'à enseigner le Fond. Votre choix de publier ses exhibitions ne me regarde pas ; vous y trouvez sûrement une raison pour transmettre à tous votre enseignement. Par contre, je vous serai obligé si vous pouviez éviter de faire des rapprochements entre ce style de présentation (réponse 212C29) et celui qui touche à mon travail ; personnellement, je ne donne ni dans la "gueulardise" (tournure qui n'a pas le goût d'une friandise) ni dans la roue qui s'déjante et qui fait aller s'écraser le véhicule dans le décor. Je ne crois pas que le grotesque fasse partie de mes présentations artistiques. S'il peut m'arriver d'en pratiquer l'ivresse dans le cadre privé, afin d'expérimenter quelques nouveautés, par pudeur, je ne l'inflige pas aux autres.
Malgré tous les parasites, quand je le peux, je me donne les moyens d'achever correctement mon travail. Bref, je travaille d'arrache-pied de façon responsable et professionnelle afin de transmettre quelque chose. Et, comme vous l'avez fait remarquer vous-même, "vos moyens d'expression sur un fond qui a l'air brindezingue par endroits reste partout sérieux" (réponse 210C57).
Pourquoi faire un lien entre ce qui n'est ni travaillé ni réfléchi (ou si peu) de la part de Didier Br. et Gurvan L. (ambiance et vidéo 212C29) et notre travail ? C'est comme dire à un couple de couleur noire : "Puissent vos enfants être tous blancs !" Ça peut arriver. Mais, en attendant que ça arrive, il est préférable de pouvoir faire la différence entre ce qui est dynamique de ce qui est pathétique. Ou peut-être est-ce votre façon de vouloir dénigrer le travail des autres ?! Mais pourquoi chercheriez-vous à le dénigrer ? Surtout après l'avoir félicité.
Si, à vos yeux, "déreligioser complètement notre foi" (réponse 212C29) c'est se contenter d'émailler un verbe creux et abêtissant, qui s'offre en spectacle, de mots issus de La Révélation d'Arès, alors je préfère ne pas être assimilé à votre sens de la " déreligiosation". Car, de mon côté, j'ai placé la barre un peu plus haut et le sens de ce verbe, inventé par vos soins (qui est plus qu'un mot à mes yeux), est davantage lié à un travail intérieur et constant, faisant figure d'emblème existentiel, plutôt qu'à invectiver un public avec des blagues assez lourdes, plus proches du spiritueux que du spirituel.
Je ne veux offenser personne, ceci n'est que mon opinion ; et je la partage aussi dans l'espoir que le "manshowpabiz" (un nom de scène qui lui conviendrait à merveille) puisse peut-être se donner les moyens de devenir un "showman" digne de ce nom (surtout si, en plus, il évoque la Parole). Mais, sans du travail et de la discipline — faut pas rêver — il n'y aura rien au bout (et plusieurs d'entre nous lui avons déjà consacré du temps). Sans l'acharnement à vouloir aboutir à quelque chose de comestible, cet étalage indigeste de galimatias "onomatopétant" va devenir inquiétant. Mais qui s'en inquiète ? Personne, puisque nul, semble-t-il, ni ne dit ni ne fait rien pour lui permettre vraiment de comprendre le ridicule de ses gesticulations. "Oh ! me direz-vous, le ridicule n'a jamais tué personne", pourvu qu'on soit pénitent. Alléluia !
Les trois petits singes [?] dont l'un n'a rien vu, l'autre rien entendu et le dernier qui n'a rien à ajouter, corroborent-ils votre enseignement ? Si oui, alors ce ne sont plus les épis à mûrir (Rév d'Arès 14/1) qu'il nous faut aller chercher mais toutes les singeries de la jungle des villes et des campagnes. Pour moi, ce n'est pas un souci, je les attire comme les mouches sur la merde. Mais je ne suis pas convaincu qu'une bande de bonobos fasse l'affaire pour changer le monde (28/7). J'ai conscience qu'en soulignant toutes ces anomalies, je n'aurai pas le droit à ma ration de cacahuètes. Mais bon, je  préfère ne pas être en cage — Qui voit la cage (Rév d'Arès xxxvi/3) ?
Prophète, qui voulez-vous interpeller lorsque vous dites : "Il faut se décider à comprendre qu'on peut croire en Dieu et viser à la vie spirituelle sans être dans une religion" (réponse 212C11) ?
Sûrement pas le crétin que je suis. Par contre, il n'est pas faux que pour montrer "patte blanche" et être ainsi quelque peu adopté par votre "garde rapprochée" et les braves Pèlerins d'Arès qui ont besoin d'être rassurés, il a fallu que je me "religiose" à maintes reprises. Mais n'en parlons plus car le temps de ces compromissions (Rév d'Arès 15/6) est pour moi révolu.
Vous aurez compris que ce n'est ni votre empressement à vouloir expérimenter une nouvelle forme de mission avec de la "burlesquinerie" ni qu'aucune invitation à la visionner avec vous dans le local de la rue Montbazon à Bordeaux n'ait été adressée aux concepteurs de cette "œuvre" ("œuvre" selon vous) qui me titille vraiment le chagrin. Mais le fait que personne ne nous ait même tenu au courant alors que nous étions sur place le jour même de l'expérimentation.
En ce qui me concerne, au-delà du fait que cela signe un manque évident de confiance à mon égard, c'est un manque de respect et d'honnêteté qui n'est pas si surprenant de la part de ceux qui continuent à se plaire et se complaire à préjuger de ma tenue en public (réponse 201C12). Veuillez me pardonner, mais je ne pense pas que c'est en agissant de la sorte que nous réussirons à rendre le monde meilleur.
Je crois fermement aujourd'hui, à travers tout ce que je viens de souligner, que vous n'avez pas pris conscience de la gravité des actes posés dans votre mouvement. Si personne n'en a honte (Rév d'Arès 27/3), bien qu'il soit inutile de prier pour autrui, j'éprouve de la honte pour tous ceux qui provoquent ou acceptent l'inacceptable. Avec une Parole pareille, si Sublime, on ne peut se comporter comme des ringards. Et cela surtout après près d'un demi siècle de votre prophétisme. Il faut cesser impérativement de refiler du réchauffé, du "déjà vu", du "religiosant" à tout va. L'objectif n'est-il pas de rentrer dans le Tout, la Création elle-même ? Pour cela, l'homme ne doit-il pas sortir impérativement de ses tunnels (23/2) pour se donner les moyens de voler le plus haut (xxii/16, xLvii/11) possible, hors de portée de toutes les étroitesses d'esprit : "L'idéologie veut imposer son sens de la liberté aux autres, tandis que l'Idéal (entrée 142) n'impose rien à personne" ? Tout système, quel qu'il soit, en impose et s'impose. De façon directe ou, comme nous l'avons vu, d'une manière sous-jacente.
Vous dîtes qu'il faut, pour être libérateur, beaucoup d'abnégation, de dépouillement, qu'il faut n'être plus rien pour soi-même comme le conseille La Révélation d'Arès (40/6). Mais savoir s'effacer, ce n'est ni se nier ni accepter d'être nié. Bien qu'étant un félin, le lion n'est pas fait pour miauler ; vous auriez plutôt dû faire rugir vos chats d'appartement ! Être libérateur, ce n'est pas agir sous une lumière (cal)feutrée. Personnellement, je n'ai pas laissé, il y a 20 ans, la vie que je menais en Irlande, loin de la sale mentalité des Français, pour rejoindre votre difficile mission afin de jouer à cache-cache avec vous et avec vos arguments (parfois très limites). Mais afin d'aider au mieux le Message à franchir intelligemment le cap de la "déreligiosité", dans les mœurs religieux très tenaces malgré les apparences. Ou sans les apparences puisque la religiosité siège dans les assemblées de Dieu (13/4). En plus de ne pas reprendre la lutte, vos Pèlerins grand P vous ont coupé le sifflet au Cirque d'Hiver. Alors vous vous êtes réfugié dans votre cathédrale de mots. Je vous souhaite de faire voler en éclats les vitraux trompeurs qui dévient la Lumière ! Rappelez-vous l'incendie de Notre Dame ! Les mots, lorsque la Vie s'en éloigne, c'est comme la caillasse — La pierre n'est pas le fils de feu; la lave l'est. L'escape comme la mâchoire s'abat sur ton oreille et ton œil (xxiii/3-4).
Sachez que je partage ce que j'ai sur le cœur non pas (comme vous l'aurez remarqué) en tant que braves pèlerins ni petit piètre ni grand Pépère, mais sur le ton de la franchise et de l'amitié (en référence à la réponse 210C90). En attendant des jours meilleurs (qui ne viendront malheureusement pas par nos actions), des jours sortis de la logorrhée évangélique où le leitmotiv serait plus proche de l'authenticité, de la simplicité et de la transparence plutôt que des faux-semblants, de la complication et de l'opacité, qui semblent vouloir s'accrocher comme la patelle au rocher, "mon moi" s'en est allé se faire voir définitivement ailleurs.
Frédéric M. d'Aquitaine, vraiment de plus en plus inquiet sur le sort de l'humanité. 

Réponse :
Il faut de tout pour faire un peuple. Il faut des frères comme vous et des frères et sœurs comme d'autres, notamment ceux que vous dénoncez ici comme n'étant pas ou n'étant pas vraiment des croyants au sens de La Révélation d'Arès. Mais votre causticité ou mordant ne fait pas de vous le contraire de ceux qui montrent inversement de la bénignité, du lèche-bottes, voire de la religiosité. Vous n'êtes, mon frère Frédéric, qu'une autre facette du type d'homme qui s'arrache à son état de pécheur bon-teint de la terre et qui ahane dans la pénitence, gravissant les sentiers en clopant sur l'os (Rév d'Arès xxii/3-18). Je suis de ceux-là. Vous êtes de ceux-là. Les autres sont de ceux-là aussi, chacun à sa manière, tous différents. Vous me faites un peu penser à Léon Bloy qui vitupérait contre les crapauds de bénitier sans voir qu'il ne peut y avoir d'égalité de comportement chez des humains, catholiques ou autres chose, nés tous inégaux, chacun enfermé dans son tube de fer. Mais vous le savez très bien, du reste, et j'ai été heureux de lire à la fin de votre commentaire-amazone que vous écriviez ce commentaire mitraillette "sur le ton de la franchise et de l'amitié." Je vous crois. Je vous aime comme vous êtes.
Je ne comprends pas très bien ce que vous me dites à propos du 5 octobre. Ce jour-là on m'avait demandé de parler à des nouveaux frères et sœurs (eux-mêmes tous différents et pourtant tous sautant le pas !). Je suis venu et je leur ai parlé, quoique je ne les connusse pas. Vous étiez là, crois-je comprendre ? Mais où ? Je ne vous ai pas vu ou vus, car vous semblez dire qu'Éric était peut-être aussi dans les parages. Je reste sur mon interrogation. Je suis en voyage, mais quand je serai rentré à Bordeaux je poserai la question à ma fille Nina, qui avait organisé cette petite réunion... Si elle sait quelque chose, bien sûr.
Je vous sais intelligent intellectuellement parlant, peut-être (je dis : peut-être) ergotant quelque peu autour de l'intelligence spirituelle (dame ! vous avez la vôtre !). Aussi vous demandé-je de ne pas trop sursauter (ni sauter sur votre clavier) en lisant que je vais vous (re)dire ici, qui d'ailleurs ne vous est probablement pas inconnu, mais va peut-être vous agacer. Mais bon ! je me risque.
Nous ne sommes qu'au tout-tout début de l'aube du temps de pénitence que le Père me charge d'instaurer. J'en formule les promesses, qui sont celles de La Révélation d'Arès, mais je n'ignore nullement, parce que c'est inévitable, que les frères et sœurs qui me viennent dans ce moment où l'astre rougeoyant du petit matin affleure tout juste à l'horizon, sont tous des êtres de nature, d'âge, de culture, d'humeur extrêmement différents. Vous en êtes, si je peux m'exprimer ainsi, le type même, frère Frédéric. Chacun des actuels P(p)èlerins d'Arès — qu'importe le petit p ou le grand P, la différence n'est que fonctionnelle —, donc chacun des P(p)èlerins d'Arès a inévitablement sa manière très personnelle d'exprimer et de servir sa foi dans les bienfaits à attendre pour l'humanité de ce que le Père est venu dire aux hommes en 1974-1977 : Entrez en pénitence !
Toutes ces manières forment une sorte de chaos pénitentiel, mais comme le chaos avant la Création (Genèse 1/2) elles sont le substrat matériel magmateux de ce qui va peu à peu, lentement, s'organiser en milliards de milliards d'astres et de vie. La pénitence prend donc, pour l'heure, des formes disparates et n'est jamais vraiment énoncée clairement et simplement, tous les humains actuels étant compliqués dans un monde compliqué, parce que la complication est comme le hasard une des caractéristiques du Mal, que nous a laissé en héritage ce pauvre Adam devenu foldingue (Rév d'Arès 2/1-5), père d'une descendance de foldingues. Nous ! Moi, foldingue dans mon genre, j'ai besoin d'un petit reste qui fonctionne comme ci et comme ça, ce qui ne vous convient pas et vous vous placez ailleurs, mais vous poursuivez votre ascension à votre manière. Je ne vois vraiment pas comment les choses, chez des croyants libres (10/10), peuvent se présenter autrement en ce tout-tout commencement de l'ère arésienne.
C'est un fatifique bazar, mais ça fonctionne ! À preuve, vous nous faites, vous et frère Éric, des vidéos qui sont l'expression d'une manière de voir, comprendre et vivre La Révélation d'Arès qui  n'est pas celle de tout le monde, mais qui est un ressenti plausible parmi tous les ressentis plausibles. Il existe hélas des ressentis qui perdent leur plausabilité comme celui des "Al Abdal" (les Droits Changeurs) et d'Antoine, car si l'on peut nager de cent natations différentes dans le torrent d'Arès en aval, on modifie le lit de l'Eau si l'on construit des barrages en amont, comme ils le font en prétendant que j'ai inventé les mots entre parenthèses et en réécrivant Le Livre ; là on n'a plus de base, on ne sait plus à partir de quoi l'on entend Dieu. Le présupposé selon lequel le prophète aurait mal retransmis ce qu'il a entendu du Très-Haut est une incitation à modifier la Parole reçue  comme c'est le cas de la Bible et du Coran faussés par des livres d'hommes (Rév d'Arès 16/12, 35/12). Cela ne peut laisser derrière qu'un sillage de débris. Ce n'est pas votre cas.
Y a-t-il dans votre région, l'Aquitaine, des frères et des sœurs partisans de votre façon libérée, débridée, de faire l'ascension, d'entrer en pénitence, de changer sa vie et changer le monde ? Je suppose que oui. Pourquoi, alors ne pas créer à Bordeaux ou autour du Bassin une mission parallèle à celle de la rue Montbazon, celle-ci restant nécessaire, parce qu'on ne sort pas les aspirants à la vie spirituelle des habitudes culturelles en les arrachant d'un coup aux comportements "pieux". Il faut une progressivité, passer par l'organisation et son traintrain pour atteindre à l'organique et sa vie spontanée : La larve en se hâtant n'atteint pas l'abeille (Rév d'Arès 24/2). Mais même une mission qui saute ce stade, il faut s'en occuper sans cesse et c'est un travail plus difficile que vous le pensez peut-être. Une mission, c'est un fil à la patte, car si on arrête on perd tout le bénéfice de ce qui a été péniblement fait auparavant ! Comment appellerait-on cette mission ? Non, non, non, pas le mission foldingue, mais quelque chose comme, sur le bandeau de la boutique :
"La Révélation d'Arès.
La foi libre. Dieu, c'est la Vie.
Mission sémillante."
Et vous faites passer en boucle dans votre vitrine "Le dromadaire... "Je voudrais parler au vétérinaire !". Ce n'est évidemment pas quelque chose qui puisse s'improviser en deux jours. Il y a quelque chose à réfléchir, à trouver. Vous savez, mon frère Frédéric, si j'aime cette vidéo des dromadaires, c'est parce que je perçois bien et depuis très longtemps qu'il y a en ce monde quantité de gens qui ne dénient ni la Vie ni le nécessaire besoin d'amour, de pardon, de paix, de liberté spirituelle autant que civile, mais qui cherchent un chemin direct sans guides ni formalisme d'aucune sorte et qui seraient prêts à chercher avec vous la voie anarchique, hors norme, de la Lumière.

22nov19 213C37
Bonjour Frère Michel,
Ci après un poème pour vous accompagner dans cette journée :
L'amour est partout intense, dans la pierre, dans l’herbe, avec le vent et l’enfant, mais là aussi dans ce monde indifférent, occupé.
Et pourtant, l’amour jaillit de toi comme un fleuve de lave, incandescent, brûlant tout sur son passage. Mais cette brûlure ne détruit pas, elle accouche de la Beauté !
Qui suis-je moi, homme si faible pour être dans cet instant Ton égal, Dieu ?
Pourquoi, je sens là Ta Présence et pourquoi ainsi j’ai connaissance que ce monde ne vit plus selon Ta Volonté, selon le Feu ? Je suis décalé au monde par Ta Présence en moi, comme par un jeu de miroirs.
Écoutez !
Le Vrai est là, en moi en vous, le Vrai est Sa Présence !
Mais comment amener le monde à vivre cet amour, à fusionner avec Toi, Dieu ?
C'est une tâche des géants des temps anciens.
Là, dans cet amour, je peux dire je suis Dieu, je suis la Vie ! Venez à moi ! Je vous guérirai !
Mais voilà, déjà ma force me quitte et avec elle, le Feu de Dieu aussi...
Me revoilà homme lourd, occupé et tout autour, tout et tous, semblent se moquer de moi !
Tu fuis ! Non combats !
Combats avec la volonté du dedans, celle du cœur, et refais l’instant aussi brûlant que Dieu l’Est !
Merci, je vous aime !
Philippe G. du Midi-Toulousain

Réponse :
Merci, frère Philippe, pour ce beau poème, dont vous êtes l'auteur, je présume. Mes compliments !
Il faut décaper la figure de l'Amour, la déshabiller de ses atours religieux, la soustraire au formalisme dont dont l'a trop longtemps affublé, le revêtir de Vie. L'Amour doit être présenté comme un trésor irrécupérable par les "arts" terrestres qui en font commerce. Il faut qu'il y ait inadéquation entre les chants traditionnels de l'amour sur terre et le véritable Amour qui est don de soi à l'autre, car l'Amour est aussi un élan intérieur qui efface le Moi ! Si je t'aime, de quelle que façon que ce soit, romantiquement ou spirituellement, je ne suis plus rien pour moi-même. Il y a évidemment toujours un décalage entre l'homme qui aime et l'Amour dans sa forme idéale, divine, car la chair tend toujours à voiler la superbe puissance créatrice de l'Amour, mais il faut dès maintenant se mettre à le chercher cet Amour, et les mots y aident. Un poème, c'est des mots... Vous vous y essayez. C'est bien. Encore merci, frère Philippe.

22nov19 213C38 
En fait, frére Michel, notre moi est vraiment une nécessité durant la vie actuelle que nous vivons sur Terre 🌏
Notre "moi" est une richesse, s'il se met au service de l'engagement spirituel qu'il a choisi librement d'accomplir pour lui, par la pénitence de son moi et par l'engagement de moissonner et celui de vivre dans une Assemblée libre et souveraine d'elle même..
Le Moi reste dans son tube de fer tant qu'il se regarde le nombril.
Mais si le Moi vit par La Révélation d'Arès en l'accomplissant, le tube de fer à des petites lumières qui font fondre le fer du tube. Alors, le Créateur lave notre coeur (et nous) nous lavons le coeur du frère [Rév d'Arès L/1-2].
Le fer, nous (en) sommes le fil.
"Le Créateur souffle (sur) notre cheveu, (il tombe de notre tête comme) la pierre de feu coule, il couvre la terre 🌏 (il) ouvre l(es) porte(s du monde comme) la pierre de feu (ouvre le volcan, porte de la terre 🌏) (Rév d'Àrès L).✨
Je vous embrasse bien fraternellement, mon frère, ainsi que sœur Christiane 🌈
Patricia C. des Hautes Alpes 

Réponse :
Vos mots que voici me bouleversent : "Le Moi reste dans son tube de fer tant qu'il se regarde le nombril." En les lisant je me sens bien au-dessous de ce qu'on attend de moi, parce que moi, je suis continuellement dans mon tube de fer, je ne le quitte jamais, même quand je ne me regarde pas le nombril. Je suis un pécheur sans cesse prisonnier de son péché. Contemplant "l'Olympia" qu'Édouard Manet avait peinte en 1865, cette pécheresse nue qui n'est pas sans charme sur un lit, qui fixe d'un regard effronté les visiteurs qui l'observent aujourd'hui au Musée d'Orsay, Georges Bataille disait : "Cette femme se distingue mal d'un crime." J'ai l'impression d'être une autre sorte d'Olympia, non femme nue, mais pécheur nu, bonhomme qui n'est sans doute pas sans charme, mais qui ne vaut pas plus cher que n'importe quel mortel sur terre, avachi sous le poids de sa tare (Rév d'Arès 2/12). Mon Moi ne cesse pas de m'enfermer dans mon tube de fer.
Mais vous, ma sœur Patricia, je ne doute pas que vous sortiez de votre tube de fer. Vous "vivez par La Révélation d'Arès en l'accomplissant" sûrement plus que moi. Merveille de la pénitence, miracle du Bien qui, dès ce monde, habille l'esprit et la chair du voile d'or de l'âme.
Merci d'être l'apôtre vaillant que vous êtes, merci pour ce commentaire.

23nov19 213C39
Vous haïssez les écologistes ! Vous avez du savoir-vivre, vous faites semblant de ne pas les accabler, mais on voit bien, en vous lisant, que vous les jugez superstitieux. Vous les abominez. Vous êtes un criminel. Ni plus ni moins. Ce sont des gens comme vous qui seront responsables de souffrances et des morts à venir, quand la nature ne répandra plus que des toxiques mortels.
C’est votre vision idéologique de l’homme "spirituel" qui est une grave superstition. L’homme n’a pour vivre et survivre que les réalités concrètes qui l’entourent. Toutes les idées que vous répandez sur le surhomme que serait selon vous l’homme ne sont qu’enfumage. Vous êtes le général d’une armée de gogos. L’homme ne respire pas Dieu, Jupiter, Zeus, Baal, Teutatés, Ésus, Vichnou, l’homme respire de l’air propre. Il faut vivre. Je veux vivre. Je veux que mes enfants vivent.
Tout ça vous dépasse, vous semble mystérieux, alors que c’est votre croyance qui l’est. On se fout que vous soyez ou non une religion. Une fois levé le voile de propos kabalistiques qui recouvre votre théorie de l’âme et de la vie après la mort, on voit que vous êtes incapable de donner aux hommes autre chose que des rêves et des illusions. C’est le soutien de vos super-gogos, les détenteurs de l’argent qui vous a permis de vous enrichir et de financer vos missions de propagande, de faire tourner le ventilateur de votre vent.
Les écologistes ont une mission noble, salutaire. Il est temps que le monde sache en qui placer sa confiance.
Boniface, membre de l’Association Noé pour la défense de la biodiversité.

Réponse :
Drôle de façon de réduire l’homme à la fonction d’habitant de l’écologie physico-chimique comme la fourmi est habitante de l’écologie de fourmilière. Je vois l’homme, quant à moi, comme habitant de l’écologie psycho-spirituelle, ce qui est tout différent, parce que le facteur temps (Rév d’Arès 12/6) n’y a pas du tout la même valeur. Je ne crois pas que l’homme soit quelqu’un à considérer fondamentalement comme matériel, charnel, zoologique. La chair animale vit peu, meurt, pourrit, revient à la terre. L’homme, lui, est tout autre chose.
Réfléchissez ! L'espérance de la vie humaine est mesurée par année pour toute la population de France à partir de 1740. En 1740, quand l’air était pur, la nature respectée, sans usines, sans voitures, sans centrales nucléaires, bref, quand l’écologie était belle, l’espérance de vie n’était que de 24 ans pour les hommes et de 26 ans pour les femmes. Oui, oui, c’était comme ça il y a seulement 279 ans (1740, ce n’est pas vieux). L’espérance de vie était en 2012 de 78,5 ans pour les hommes et 84,9 ans pour les femmes (remarquable augmentation) avec un air vicié, des usines qui jettent la mort, des moteurs qui éjectent leurs poisons, des centrales nucléaires. Certes, il y a les progrès de l’hygiène, de la médecine, mais en réfléchissant on voit qu’il n’y a pas de preuves que la pollution de l’air n’allonge pas la vie animale, après tout.
Je ne dis pas que les écologues aient tort de penser qu’il vaut mieux vivre sans maladie — pour moi l’absence de souffrance et un peu de durée aident l’homme à revenir par la pénitence à sa nature divine (Genèse 1/26) —, mais je crois qu’il y a dans le fait de naître dans la chair un malheur remontant à l’ancêtre Adam (2/1-5) et que, de ce fait, la mort n’est pas un malheur, mais une espérance, une étape du processus de Retour au Jour (31/8) de la Création, une étape vers la réapparition du Bonheur. Il me paraît relativement indifférent de mourir tôt, parce que la mort peut être prémices d’un retour à l’Intention que la Vie (24/5) mit, à l’origine, dans la Création de sa dérivée : la vie humaine. C’est bien ce que nous enseigne La Révélation d’Arès. Libre à vous de ne pas y croire, mais vous avez tort : l’Événement surnaturel dont cette Révélation est issue est vrai.
Pourquoi parlez vous de haine ? Je ne hais personne. J’aime tous les hommes, y compris les écologistes, mais j’ai conscience que la vie terrestre humaine est brève, une vie animale courte, mais que sa vie absolue, qui est extraphysique, spirituelle, formée par l’amour et par lui-même se changeant par l’amour en image et ressemblance des Sainteté, Puissance et Lumière (Rév d’Arès 12/4) Créatrices est très longue, pratiquement infinie, si tant est qu’on puisse avoir une notion du temps là où le temps n’existe plus (vie hors du temps 12/6). L’idée que le bonheur puisse dépendre de la refabrication d’une nature qui, depuis très longtemps, n’est plus, loin de là, la forêt des ancêtres préhistoriques, m’est plutôt indifférente et même me rend méfiant, ne serait-ce que parce que je ne trouve nulle part la certitude que nos ancêtres préhistoriques fussent heureux. C’était peut-être tout le contraire. 30 mètres sous la surface de la mer au-dessous de Marseille existent des grottes qui furent habitées par l’ancêtre préhistoriques. Cela montre que la mer était en effet plus basse, mais que ne prouve que nous tomberons dans le malheur quand elle sera plus haute qu’aujourd’hui. Tout bouge, tout se modifie, c’est la vie de la planète Terre comme nous, ses habitants, avons notre vie. L’écologie voudrait arrêter ce processus, mais, de même que toute religion est aveugle aux réalités des rapports Créateur/Créature, l’écologie ne voit pas à quelles puissances telluriques et climatiques elle s’attaque.
Je ne suis pas, loin de là, un client assidu de la radio-télévision, mais quand, dans ma voiture par exemple, j’écoute la radio, je suis étonné, parfois même ébaubi, par la place faite à l’écologie, comme si c’était devenu le souci n°1 de l’humanité et qu’il faille en étendre le souci à tous les sujets possibles. Ce topique, à l’évidence, se développe comme l’huile se répand sur la mer. Je ne rejette personne a priori, j’écoute les docteurs de cette nouvelle religion à laquelle les micros et caméras s’ouvrent tout grand, mais j’ai bien peur que ce soit un développement sans le peuple. Car, quand je retombe sur terre après avoir entendu la radio-télévision, je n’entends personne parmi les gens communs autour de moi qui parle d’écologie. Je ne dis pas que les répétiteurs de l’écologie à la radio-télévision ne soient pas sincères, mais j’ai quand même peur qu’ils fassent bande à part et vivent leur salut par l’écologie comme dans une religion. Le salut même de l’humanité semble dépendre des doctrines de Greenpeace, Noé, Terre Solitaire, etc. Mais, mon frère Boniface,toutes ces doctrines sont matérialistes ; elles ne peuvent qu’entraîner la fétichisme de l’air pur, de l’eau claire, de la culture déchimiquée, de l’énergie propos, etc. Tout le monde est d’accord pour que la vie soit saine, la moins délétère possible, mais il ne s’agit là que d’hygiène, Le plus préoccupant n’est pas la vie physique ; c’est la vie absolue, celle du Bien, celle de l’amour à réactiver, celle qui gère la spiritualisation humaine, celle après la mort interminable succédant à une vie terrestre brève. C’est à cette prise de conscience que s’applique notre mission. c’est à faire comprendre à l’homme qu’il a apparu sur terre pour un autre destin, pour faire autre chose que le ménage de la nature, qui de toute façon en a vu d’autres. Le souci n°1 de l’homme doit être son âme. Comme disait Haroun Tazieff : "Quand les bouchons des puys d’Auvergne, qu’on considère comme morts, sauteront et que l'anhydride sulfureux, le dioxyde de carbone et toutes les saletés que crachent les volcans couvriront à nouveau leurs régions, on ne se préoccupera plus des gaz d’échappement des moteurs."

23nov19 213C40
Cher Frère Michel,
Merci pour cette entrée qui me touche beaucoup.
Après avoir fait un travail thérapeutique pour être plus à l'aise avec les autres, j'ai finalement été très déçue de constater que la relation à l'autre était de toutes façons frustrante et malaisée, effectivement comme derrière de multiples couches de ferraille — plus ou moins épaisses selon les personnes.
Dans notre génération, aussi proche de nous soit-il, l'autre, le prochain, reste en fait pour nous un étranger (Rév d'Arès 25/3) impénétrable.
Petit à petit, les pénitents pourront/sauront enlever couche après couche et, dans le monde changé, les hommes seront suffisamment solides et aimants pour, sans craindre de blesser ou d'être blessés, s'interpénétrer et être entièrement pénétrés par Dieu : Ouvre tes veines! Dis(-Moi) : "Entre !" (Rév d'Arès xxxiv/12), à l'image des époux dans la relation charnelle (quelques fois).
Et après ? L'idée d'une dissolution dans un Grand Tout à vrai dire ne m'enthousiasme guère. Je suis donc rassurée par votre commentaire 213C24.
Avec vous dans la prière,
Christelle L. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Christelle, pour ce commentaire frappé de votre sceau. Je reconnais bien ici l'esprit délicat que vous êtes et la profonde inspection de l'être et toutes les interrogations qu'elle entraîne, qui sont les vôtres.
Oh ! vous n'en êtes pas aux interrogations nerveuses de base. Vous avez dépassé largement les questions de l'Être et de l'étant, parce que — et c'est pour ça que vous êtes chez nous — la promiscuité du travail, de la rue, de la société, peut-être de la famille, n'est pas pour vous une gêne enfantine, ce qui est le cas chez les asociaux basiques, mais la déception de ne pas trouver le beau Feu humain, les êtres de délicatesse tant psychique que pratique, que vous souhaiteriez trouver. Vous n'en êtes pas comme Diogène à errer par la ville avec une lanterne en plein jour en disant : "Je cherche un homme," mais il y a un peu de ça. Heidegger, que vous avez peut-être lu et qui n'a pu, je pense, que vous intéresser sans que vous lui emboîtiez le pas, vous partagez peut-être sa récusation de la manière platonique d'enfermer l'Être hors de ses activités terrestres dans une idée sans présence. Non, je vous sens ailleurs... L'être humain vous semble quand même un être agissant, mais agissant lourdement. Alors, faute de relations étroites avec cet humain lourd, vous restez au dehors. L'être moderne est pour vous une construction agissante, mais figée dans dans son action pesante, grossière, vous avez au fond l'immense (et pour l'heure insensée) espérance d'une autre humanité allégée, affinée, d'un monde changé (Rév d'Arès 28/7). C'est dans ce sens, pour mettre un oriflamme sur votre personne si particulière, que je vous encourage à être apôtre, si vous l'êtes. Réveillez chez les gens de rencontre la flamme de l'image et ressemblance du Père Qui, ne l'oublions jamais, brille par sa Discrétion. Nous déversons l'Eau du Père sur ce monde qui bouge, mais comme se fend le sol asséché ; soyez une goutte de cette Eau, ma sœur Christelle !

24nov19 213C41
Cher Frère Michel,
Vous êtes la Voix de Fer ! Votre tube de fer est votre porte-voix au monde de cette extraordinaire Révélation, la Co-création du nouveau monde par l’Amour.
Frère Michel, désolé, mais vous faites le "Job", le Travail, le dur labeur que le Père vous a confié dans cette génération... De nouveau, nous avons un homme qui nous enseigne l’amour comme aucun autre dans cette génération  ! Le prophétisme est une affaire d’accomplissement collectif porté par les hommes et les femmes qui vous suivent et qui vous suivront. Ne vous lassez pas de parlez au monde !
Je suis un frère éloigné qui ne fait plus partie d’aucune assemblée, prisonnier de mon Moi, partagé et perdu entre désir, besoin et raison, qui n’est pas encore capable de n’être plus rien pour lui même.
Mais j'entends régulièrement votre Voix de Fer qui troue mon tube de fer pour y laisser entrer la Lumière du Père pour éclairer la voie de mon changement, la pénitence !
Merci à vous Frère Michel, Je vous embrasse fraternellement.
Arthur B. autrefois et peut-être toujours en Île de France

Réponse :
Je suis ému, mon frère Arthur,  en lisant ce message de vous après une si longue disparition. Vous habitiez la  banlieue parisienne immédiate. Merci pour ce commentaire touchant autant que vibrant, que je trouve en rentrant à Bordeaux après plusiurs jours d'absence.
Je "fais le Job, le Travail", oui, mais je ne le fais pas tout seul. Mes frères et sœurs apôtres y apportent tous les jours leur participation; notamment à Paris. Si vous habitez toujours en Île de France, pourquoi ne les rejoindriez-vous pas ? En tous cas, si vous passez du côté de la gare Montparnasse, faites un crochet par la rue Raymond Losserand et  embrassez-y de ma part les frères et sœurs présents à la mission.

24nov19 213C42
Message affiché par erreur. Supprimé.

24nov19 213C43 
Cher frère aîné [Rév d'Arès 16/1],
Votre nouvelle entrée de blog est passionnante.
Dérouté dans un premier temps par votre approche du Moi, j’y puise, en relisant patiemment vos propos et les précisions de vos réponses aux commentaires, matière à réflexion, et j’espère, matière à évolution personnelle.
Votre entrée m’a incité à relire vos articles "Mystique ?" ("Et ce que tu auras écrit - Le Pèlerin d’Arès 1993-1996") et "Vertu" ("Et ce que tu auras écrit - Le Pèlerin d’Arès 1990") qui abordent également, mais plus implicitement et sous des angles différents, la question du Moi. J’incite les frères et sœurs qui le peuvent et le veulent à lire ou relire ces deux textes qui recoupent et développent certains aspects de la présente entrée.
Votre enseignement est cohérent et je le résume ainsi : La Révélation d’Arès n’est pas une voie mystique, elle ne prône pas l’annihilation du Moi, l’extinction de l’ego ou la négation de la volonté personnelle. Elle demande au pénitent de redonner à son Moi une position d’équilibre et de mesure (Rév d'Arès 7/6, 25/9,  32/10, etc.) au service du Bien. Dans la fameuse parabole de La Révélation d'Arès (17/5), ce qui est reproché au charpentier indocile au Maître, n’est pas d’avoir un Moi mais d’être plus soucieux de lui-même que de son œuvre.
Celui qui recherche d’abord le Royaume (Matthieu 6/33) et s’oriente selon la direction de certitude, redonne à son Moi sa juste place et sa fonction. Le Moi est simultanément un poids, un frein à l’ascension et un leste nécessaire sans quoi nul apostolat n’est possible. Entre ton pied dans la terre ! dit le Père (Rév d'Arès x/18) et aussi : Je plante ta jambe ( viii/10).  L’annihilation du Moi n’a de sens que dans une optique isolée du salut et il s’agit alors d’échapper aux pesanteurs du corps et de la personnalité, de gagner le Ciel au plus vite en se dématérialisant. Dans l’optique arèsienne — qui ne connaît pas d’eschatologie privée — le but visé n’est pas l’abolition de la chair et de l’esprit, corps et psychisme, mais la transfiguration conjointe de la chair, de l’esprit et de l’âme. La Mystique vise l’évasion individuelle hors du corps et du Moi, [alors que] la pénitence assume le corps et le Moi au service du Bien collectif et de la libération de toute l’humanité – et même de toute la Création – au Jour (17/7, 30/4-16, 31/8). La vertu (28/15) n’est pas la destruction du Moi mais "Dieu en soi", ce qui n’est pas la même chose. Le Père ne nous demande pas de disparaître, Il nous dit : Dis-Moi entre ! (xxxiv/12).
En vous lisant, je me sens confronté à une nouvelle antinomie, déstabilisante de premier abord (à cause du poids de notre culture dualiste qui voit tout en terme d’oppositions incompatibles?). Vous semblez à la fois considérer la chair et donc la matière comme voulues par Dieu et donc nécessairement intégrées à la vie spirituelle du pénitente et moissonneur, de l’autre vous semblez considérer que la chair-matière actuelle de l’homme n’est pas celle de l’État édénique, qu’elle est une anomalie issue du péché et sera dépassée par la transfiguration finale. Dans un même ordre d’idée, le Moi est un enfermement et une limitation pénibles, mais aussi le support incontournable de la vie terrestre individuelle, aujourd’hui tarée (Rév d'Arès 2/12) mais peu à peu respiritualisée, c’est à dire changée (28/7) en bien (xxxiii/11, xxxviii/3) et replacée dans le cadre du Dessein Créateur. Nous somme là très loin des logiques religieuses et morales binaires et simplistes.
J’ai l’impression que cette antinomie est une des causes probables de ma difficulté à comprendre votre position sur l’écologie. Vous dites, à la fois, que la Terre n’a pas d’importance, que l’être humain a une vocation qui dépasse de très loin sa condition terrestre limitée et limitante, mais aussi que la Terre est très importante car les hommes ne sont pas des anges ou des purs esprits et que c’est sur la base de la vie terrestre assumée que la Vie transcendante sera reconquise. Je comprends que ce type de contradiction apparente soit très difficile à comprendre pour des frères humains comme Boniface (213C39 ), dont je me sens proche sous certains aspects.  Ce frère voit le monde où se succèdent le jour et la nuit (Rév d'Arès 31/8) et c’est ce monde qu’il s’efforce de sauver à sa façon alors que vous visez le Jour total (31/5), incompréhensible pour lui. Mais, même dans l’optique eschatologique du Jour total, ne faut-il pas sauvegarder cette planète bleue qui reste, même sortie de son orbite transcendante par la sujétion au péché de l’homme (Rév d'Arès 2/4), le cadre concret du retour de l’humanité au Plan créateur ? Certes, ce n’est pas la mission que le Père vous confie et donc nous confie, mais est-ce pour autant une préoccupation sans importance ? Vous dites en substance que la Terre a toujours évolué, qu’elle évoluera encore et qu’il ne faut pas chercher à fixer les choses dans une sorte de passé stable idéalisé, ce que font les écolos selon vous. Vous avez en grande partie raison. Mais ce qui préoccupe beaucoup d’écolos que je connais n’est pas tant le fait qu’il y ait des bouleversements terrestres et climatiques — qui en effet ont toujours existé — que le rythme actuel de ces bouleversements — et en particulier le rythme des dégradations et épuisements de la bio-diversité —, rythme qui est lui inédit. C’est ce rythme inédit qui risque de rendre toute adaptation très difficile et va vraisemblablement engendrer des rivalités croissantes et de plus en plus âpres pour l’accès aux moyens d’existence de base. Pouvons nous négliger cet aspect des choses dans la perspective du changement du monde (28/7) ?
Dans ce que je comprends et dans ce que je ne comprends pas, je vous renouvelle ma confiance, frère Michel.
Thierry M. de la Drôme des collines

Réponse :
Voilà, comme toujours sous vos doigts topotant le clavier, un commentaire écrit très intelligemment, donc très clairement. Merci du fond du cœur pour lui, mon frère Thierry, vieux compagnon !
Il y a parmi nous, les Pèlerins d'Arès, une proportion non négligeable d'écologistes, mais heureusement aucun d'entre eux ne pense que je les hais, comme dit Boniface (213C39), qui me considère comme hypocrite si je dis que je ne hais personne. Je ne peux empêcher les humains de penser. Vous, frère Thierry, citez Boniface parce que vous vous sentez "proche de lui sous certains aspects," considérant que "ce frère voit le monde où se succèdent le jour et la nuit (Rév d'Arès 31/8) et c’est ce monde qu’il s’efforce de sauver à sa façon alors que je vise le Jour total (31/5), incompréhensible pour lui." Je comprends, mais où donc, bigre ! dans mon blog ou ailleurs, ai-je jamais critiqué quiconque cherche à adapter l'humanité à son environnement naturel, minéral, végétal ou animal ainsi qu'à une protection de cet environnement, et où dans mon blog ou ailleurs ai-je encouragé ou approuvé les abus, la destruction et le salissement de la planète par la société industrielle de profit ? Pour autant, évidemment, je ne peux oublier que c'est pour l'heure cette même société industrielle de profit qui fait boullir les marmites sur une terre qui dépasse les sept milliards d'habitants. Il y a là, d'un point de vue matériel, un problème qu'on ne peut oublier. L'URSS elle-même aux projets humantaires grandioses a été incapable de trouver une solution à ce problème et a souillé la Russie de pétrole à un point inimagineable (relisez les premiers livres de Sylvain Tesson racontant ses voyages en ex-URSS !). La France à elle seule consomme quelque chose comme 480 terawatt/heure, le terawatt = 1012 watt — un tera = un million de millions — et je me suis amusé il y a quelques années à calculer le nombre d'éoliennes et de surfaces de panneaux solaires qu'il faudrait pour assumer cette production ; je ne me souviens pas du chiffre que j'ai trouvé, mais c'est proprement pharamineux, impossible. Alors, je ne suis pas antiécologiste, non, je suis simplement antiniais. À moins, bien sûr, de faire un référendum pour demander à chaque Français de combien de milliers de watts/an il acceptera de réduire sa consommation. Bref, c'est un problème géant. Alors, je le répète, je ne suis pas antiécologiste, mais j'attends qu'on nous explique, chiffres en main, comment procéder pour produire autant d'énergie avec des générateurs dits "renouvelables". À mon avis, seul l'hydrogène, dont les mers sont pleines, permettra de remplacer le fuel fossile solide, liquide ou gazeux.
Mais, rassurez-vous, frère Thierry, je ne ronge pas mon frein en attendant cette réponse, parce que, étant héraut du  Père de l'Univers, prophète de la vie spirituelle par la pénitence, je crois heureusement pour la Terre à autre chose qu'aux solutions scientifiques, c'est-à-dire matérialistes, que proposent les rêveurs de l'écologie. Il m'arrive de regarder la chaîne "Ushuaïa" de M. Nicolas Hulot et très franchement rien de ce que j'y ai vu ne me convainc qu'il y ait une solution écologique matérialiste aux besoins d'énergie propres sur Terre. Alors ? Alors, je crois, pour ma part, que la pénitence produira des humains qui ne seront pas que les ingénieurs de demain, ils en seront aussi les thaumaturges. L'homme de Bien à un certain niveau redeviendra producteur de miracle. Pour résumer, je crois que ce qui a été possible de faire pour Jésus, transcendé après sa résurrection, pour redescendre sur Terre parler en 1974 au pauvre  bonhomme que je suis, il sera possible à la Vie de le faire pour la Terre, qu'Il peut elle aussi ressusciter, transcender ! Changer le monde (Rév d'Arès 28/7), ce n'est pas que changer les hommes, c'est aussi changer leur habitat. Je crois à cela. Je ne m'en fais pas pour la Terre ; je m'en fais pour les hommes qu'elle porte pour l'heure.
Pourquoi n'ai-je pas dit cela à  Boniface ? Parce qu'il ne sert à rien d'inciter les incroyants à nous rire à la figure.

26nov19 213C44
Affiche dans la vitrine de la mission de Lyon :
Affiche Vitrine Lyon Novembre 2019

Réponse :
Voilà une belle tache de couleur dans la vitrine du local de la mission de Lyon.

23nov19 213C45 
Vous haïssez les écologistes et je sais pourquoi, parce que je vous lis attentivement.
Vous haïssez les écologistes, parce que vous haïssez les politiciens.
Mais comment sans politique faire prendre conscience au monde qu'il s'autodétruit après avoir causé des maladies du sang à peine imaginables encore, par empoisonnement, parce qu'on n'est qu'au début de la pollution ?
Je ne savais pas vraiment ce qu'était la haine ou plutôt ce que pouvait être la haine sous le déguisement de l'amour avant de vous avoir lu. Vous haïssez la politique.
La politique est nécessaire. Sans politique les gens s'entrégorgeront et on verra même réapparaître le cannibalisme. Tous les criminels anthropophages sont anti-écologistes.
Il faut certes la démocratie, mais avec un système électotal rigoureusement contrôlé, des gouvernements et une administration écoutés et obéis au doigt et à l'œil, une loi éclairée mais sévère, une police qui obtient une soumission immédiate des citoyens, un service militaire rigide, inflexible, qui fabrique des hommes braves prêts à sacrifier leur vie.
Ce que vous enseignez est tout le contraire, une fabrique de lâches, de discutailleurs, de fainéants et surtout, le pire, de criminels. Ah oui, je ris au nez (votre réponse à Thierry).
Boniface, membre de l’Association Noé pour la défense de la biodiversité.

Réponse :
Encore vous, Boniface ! Vous me "lisez attentivement" ? Sûrement pas. Où allez-vous chercher que je "hais sous le déguisement de l'amour" ? Je vous l'ai déjà dit dans ma réponse à votre précédent commentaire : Je ne hais personne. Non, je ne saurais "haïr les politiciens et la politique". Je ne les hais pas ; au mieux je les crois inutiles, au pire je les crois nuisibles ; c'est tout. C'est la politique qui, comme la religion partout où la religion domine encore, fait croire aux citoyens que sans elle règnent le chaos, le désordre, l'injustice, le crime, le vol, etc.
Je ne hais pas la politique ; je suis ,un défenseur acharné de la liberté, parce que je crois que la Vie a créé l'homme libre (Rév d'Arès 10/10) et aussi capable de vivre librement dans une société heureuse qu'il est capable de se tenir debout et de marcher sur deux jambes.
Les habitudes créent les convictions. Nous vivons sous la politique et nous en avons tellement l'habitude que si le Père Lui-même ne nous rappelait pas que nous sommes des êtres libres (Rév d'Arès 10/10), il ne nous viendrait plus à l'esprit que nous pouvons nous en passer et être plus heureux sans elle. Nous n'imaginons plus de vivre sans élire tous les cinq ans un parlement qui nous fabrique des lois pour la plupart plus dommageables qu'utiles. Tous les cinq ans les candidats aux postes élus nous font croire qu'il vont enfin améliorer la vie, réparer les erreurs que, du reste, la plupart d'entre eux ont commises quand ils étaient au parlement. Les politiciens promettent l'infaisable et font mal ce qu'ils font. Qui a produit les épouvantables tueries guerrières du XXème siècle : Guerre de 1914-18, Guerre de 1939-45, Révolutions, etc ? La politique. Les politiciens aiment qu'il y ait des ennemis et des gens dont il faut se méfier, parce qu'ils se donnent ainsi une raison d'être. George Orwell l'a très bien montré dans "1984". Tolstoï, bien avant Orwell, a écrit : "Même si l'absence de gouvernement entraînait un désordre anarchique au pire sens du terme, ce désordre ne saurait être pire que les maux que nous fabrique la politique" (cité de mémoire). Tous les politiciens n'ont qu'un objectif : leur carrière. Si nos politiciens n'étaient pas payés et devaient travailler avec un dévouement total mais anonyme, tout irait beaucoup mieux, mais ce n'est pas le cas. Des gérants certes payés mais révocables à tous moments seraient déjà bien meilleurs. La politique est professionnalisée et c'est ça son pire défaut. La politique n'est pas l'art de gouverner, c'est l'art de convaincre le peuple qu'il ne peut pas se passer d'elle. L'écologie telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui n'est pas l'art de nous protéger des poisons et des dangers industriels, c'est l'art de persuader le peuple qu'on ne peut se passer des poisons et dangers industriels qu'en passant par les écologistes et leur politique.
Il faut revenir à des petites unités humaines souveraines non politisées, gérées par des humains de cœur. Sartre dans "L'Être et le Néant" a rappelé qu'il est inutile de se plaindre à longueur de temps, parce que ce qu'il faut c'est ressusciter le sens de la responsabilité. À ce qu'a dit Sartre le Père à Arès a implicitement ajouté que c'est l'amour du prochain seul qui peut ressusciter le sens de la responsabilité. C'est ce que nous nous efforçons de mettre en place par la pénitence.
Riez-moi au nez, frère Boniface, riez-moi au nez autant que vous voulez, vous ne m'empêcherez pas de savoir que j'ai raison et que vous vous trompez. Ce n'est pas moi le lâche, c'est vous le lâche, parce que vous préférez faire marcher le peuple au pas cadencé et le faire saluer militairement le gouvernement ("Pour ça, disait Einstein, la moelle épinière suffit") que de vous astreindre à une tâche beaucoup plus difficile : aimer les hommes, vos frères, tâche qui demande du courage, de la patience, de la maîtrise de soi.

27nov19 213C46
Frère Michel bonjour,
Mais la personne qui veut l'effacement de son moi est-elle forcement mal intentionnée ?
Cette tentative d'effacement, même si c'est une erreur [comm] vous l'expliquez, n'est-elle pas une tentative de transparence totale avec la vérité, Dieu, la Totalité ?
Ou cet élan est-il un mensonge, un des plus subtils, qui soit puisque vous associez à cet égarement l'exemple d'un héro de DostoÏevski, "qui défit Dieu en se suicidant afin qu'advienne le règne de l'homme sans Dieu".
L'être qui se jette dans une telle démarche voit plutôt le règne de Dieu sans les grosseurs humaines. Ce passage me donne le sentiment que ce mauvais choix, emprunt de mysticisme, même si il est perçu bon par la personne concernée est plus grave pour lui et pour le monde que ce que le monde considère comme péché, le meurtre de la chair y compris.
Il n'y a pas de trous pour les oreilles dans notre tube de fer, sommes-nous tellement sourds aux autres ?
Denis M. de l'Aude

Réponse :
Je ne comprends pas très bien votre commentaire, mon frère Denis. Vous demandez : "La personne qui veut l'effacement de son moi est-elle forcement mal intentionnée ?" Mais, mon frère, je n'ai pas parlé de mauvaise intention dans ma réponse 213C24 ; j'ai parlé de "terrible échec", ce qui pour moi est tout à fait différent. Un échec peut certes être dû à une mauvaise intention, mais il peut aussi être dû à une erreur et c'est ce que voulait dire ma réponse 213C24. De plus, j'avais précisé qu'il s'agissait de ma part d'une "arrière-pensée", pas d'un enseignement. Cependant, j'admets que la rédaction de ma réponse 213C24 pouvait être maladroite et je vous en demande pardon.
L'homme qui anéantirait son Moi verrait-il "le règne de Dieu sans les grosseurs humaines" ? Voulez-vous dire qu'il ne verrait Dieu que seul dans l'espace infini peuplé d'astres, un espace où l'homme serait devenu une inutile et encombrante créature qui ferait mieux de disparaître complètement ? C'est peut-être vrai pour le personnage qui se suicide dans "Les Démons" ou "Les Possédés" de Dostoïevski, encore que je voie ce suicide comme "pure et totale imbécillité" (213C24). C'est faux pour moi. Si je voyais la Vie comme seule avec Elle-même, seule avec Soi, comment m'expliquerais-je que la Vie vienne relancer l'homme par La Révélation d'Arès pour que l'homme réunisse sa vie à la Vie ? Dans La Révélation d'Arès le Père parle de Ses Enfants (13/8), Il en parle avec l'âpre Désir de les voir revenir partager un Jour l'Éden avec Lui de nouveau.
Ceci dit, il est vrai que je ne parle pas de trous pour les oreilles dans le tube de fer. C'est parce que ces trous à l'évidence n'existent pas pour un grand nombre d'humains, qui restent totalement sourds à ce qui leur vient de dehors et tout particulièrement de la Vie. Mais ceci n'est qu'un blog, qui n'est pas conçu pour le tout-venant ; je ne veux pas en ajoutant à cette page le problème de la surdité compliquer les échanges. J'ai probablement tort, parce que ce problème n'est évidemment pas étranger au problème du Moi, que je m'efforce de simplifier. En fait, quand je parle du Moi dans mon blog, je parle du Moi de personnes censées comme moi, vous, tous nos frères et sœurs et les humains intéressés, chez qui mûrit déjà la graine métaphysique, d'avoir déjà une certaine connaissance, ne serait-ce que sous forme d'hypothèse, de rapports entre l'être dans la tube et l'Être absolu.
Merci, frère Denis, pour ce commentaire qui pousse la réflexion un peu plus loin.

27nov19 213C47
C’est vrai qu’on se sent "bien" enfermé dans son tube de fer avec son Moi, et c’est vrai qu’en mission, en prière, des fenêtres ou plutôt les yeux s’ouvrent (Rév d'Arès xxxvi /12). Cela rend le quotidien étrange en sensation.
L’autre jour je voyais une voiture au drive d’une enseigne venant acheter à manger, et je me suis dis en voyant cette voiture : "Voilà que notre quotidien met entre deux personnes une portière de voiture pour demander à manger !"
Ainsi je pensais : Ce monde, lui, continue sa marche à épaissir ce tube de fer pendant que d’autres cherchent à l’émincer !
L'homme est drivé par son péché ou alors il se drivera par la pénitence pour changer le monde dans l'esprit de la Parole du Père, Esprit de l'universalité.
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
Voilà, frère Henri, un court commentaire écrit dans un style artistique, car artiste vous l'êtes. Je me souviens, un jour de Pèlerinage, vous avoir vu dans l'exèdre coiffé, apprêté, avec même peut-être une moustache, comme une acteur de cinéma prêt à passer devant la caméra et je me suis dit : "Tiens, frère Henri est baladin !" Alors, je ne suis pas étonné de recvoir ce commentaire inspiré.
"L'homme, dites-vous, est drivé par son péché," mais vous, moi, n'importe quel P(p)èlerin d'Arès, qui est un homme, un anthropomorphe, a préfété cracher le mors et les guides au mors attachées que le driver du péché activait et se mettre le licol de la pénitence. La pénitence nous mène lentement, mais sûrement. Certains vivent des expériences de régression sous hypnose qui leur permettent de revivre des vies supposées antérieures, en fait simplement d'autres vies ailleurs, en des temps et des cultures indéterminés, mais nous, à travers la pénitence, nous préparons des vies postérieures précises, non dépendantes des fortunes hasardeuses de l'hypnose, nous sommes les ambryons évolutifs du Bien, du temps où nous retrouverons la Vie (Rév d'Arès 24/5),l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur, la liberté absolue triompheront sur la grossièreté de nos temps industrio-matérialistes. Alléluia !
Merci, frère Henri, pour ce commentaire bref mais beau et fort.

27nov19 213C48
Magnifique réponse à notre frère Thierry de la Drôme [213C43] et à Boniface [213C39].
Voila un texte que je vais publier et probablement sur papier peut être recyclé pour le tenir bien en main et le relire à la lumière de nos ampoules électrique qu’on dirait deja une vieillerie tant vous envoyer voler les questions d’énergie .
L‘hydrogène ? La terre est un terrain, un immense laboratoire où le génie humain trouvera avec le Premier Créateur ceux dont il a besoin.  
Des découvertes ont été possibles dans  des circonstance imprévues. Les premier médicaments ont été fabriqués avec des matériaux de rebut industriel.
Merci, merci, frère Michel ! Vous portez bien l’intitulé physicien qui vous répertorie sur la toile du net qui ne comprend rien à votre Moi.
Anne V. Nanwach entre Paris et Bretagne-Centre

Réponse :
Ma sœur Anne, quel beau commentaire !
J'ai toutefois été intrigué par votre phrase : "Vous portez bien l’intitulé physicien qui vous répertorie sur la toile du net." Perplexe, je me suis dit : "Mais qui me répertorie comme physicien sur l'Internet ? J'ai bien eu une formation scientifique qui aurait pu faire de moi un chercheur, un professeur, un rond de cuir quelconque en physique, mais qui fit de moi un ingénieur, non un physicien au sens académique..." Alors j'ai appelé le moteur de recherche google et j'ai tapé : Michel Potay physicien, et j'ai vu s'ouvrir le site que voici :
https://www.google.fr/search?sxsrf=ACYBGNRE6Q1wTA6HLrCZ-7dSkeZmY3F-8Q%3A1574855231664&
source=hp&ei=P2LeXcGqJu2KlwSy35kw&q=Michel+Potay+physicien&oq=Michel+Potay+physicien&gs_l=psy-
ab.3...1927.12272..14583...3.0..0.86.1717.24......0....1..gws-
wiz.......35i39j0i67j0i131j0j35i39i 70i255j0i10j33i160j33i21.jMyXGYZN8C0&ved=0ah
UKEwiBxp31qIrmAhVtxYUKHbJvBgYQ4dUDCAY&uact=5
Et quelle n'a pas été ma stupéfaction en voyant s'ouvrir ceci :
page Internet 27 novembre 2019J'ignorais complètement que tout cela existait à mon propos sur le web. Il y a une vintaine d'années que je ne vais plus sur mon site Wikipedia, parce qu'à l'époque Wikipedia disait que je votais je ne sais plus pour quel parti de droite. Je corrigeai (à l'époque n'importe qui pouvait augmenter, réduire, corriger le texte) en mettant à la place le parti de gauche pour lequel je votais. Grosso modo, la réaction de Wikipedia fut : "Vous ne pouvez pas corriger vous-même un article vous concernant." Moi : "Mais c'est stupide... Qui sait dans l'isoloir quel bulletin de vote je met dans l'enveloppe sinon moi tout seul ?" Eux ! "Vous ne pouvez pas. L'article doit être écrit par des tiers." Devant une telle bêtise, je cessai de regarder sur Wikipedia l'article me concernant... jusqu'à aujourd'hui. Remarquez ! Je suis débordé et je n'ai pas le temps de lire l'article me concernant, mais, en effet, je remarque que les quelques lignes qu'on lit sur la page affichée sont justes. Merci de me les faire connaître. À cette occasion je remarque que je ne suis vraiment pas curieux de ce qu'on peut raconter sur mon compte.
Merci, ma sœur Anne, pour votre commentaire.

27nov19 213C49
Frère Michel, bonjour,
Suite à votre réponse 23nov19 213C39 à Boniface ainsi que [vos réponses] aux écologistes qui lisent votre blog,  je les encourage à lire votre entrée : La pénitence est l’écologie extrême :
http://michelpotayblog.net/jJA/jJAtv.html
Je vous rejoins aussi dans votre réponse à Thierry 213C43 : "Je ne m'en fais pas pour la Terre ; je m'en fais pour les hommes qu'elle porte pour l'heure."
Je pense simultanément au péché des péchés (38/2) et aux versets (Rév d'Arès 26/13-14). Le jardin qu’est la terre par ses innombrables semences produit en permanence de la nourriture (Genèse 1/29), nous en sommes les jardiniers et bien plus. La Terre, merveilleuse planète bleue qui [est] le jardin d’Éden déchu sur lequel nous, les Enfants du Père, vivons. Ils en font ce qu’ils veulent (Rév d'Arès 2/1-5), l’état du jardin dépend bien des Enfants du Père, ses images et ressemblance (Genèse 1/26), le jardin est ce qu’il est actuellement et sera ce que les Enfants veulent en faire en se libérant de toutes formes de pouvoirs, politiques, religieux, économiques, sociaux, judicaires, idéologiques, en reprenant en main leur destin spirituel d'Enfant de l’Éternel Aimant.
L’urgence est bien de rassembler un petit reste de pénitents, de créer notre âme afin reformer la civilisation spirituelle Adamique des images et ressemblances, restaurer l’Éden initial, le jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17) par la pénitence (30/11), la moisson, la prière d'accomplissement, l’amour fraternel en vivant Le Sermon sur La Montagne (Matthieu 5/1-7, Chapitre xxxix).
Je clame avec vous et vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Didier Br. d'Île de France.

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire.
Merci de vous ranger de mon côté sur les questions soulevées par Boniface et sur le point écologique à la fin du commentaire de notre frère Thierry, mais au fond je ne suis pas du tout l'adversaire de ces frères sur ce sujet, maintenant très à la mode, de l'écologie. Nous vivons dans un monde pluripositionnel ou plurithétique sur quantité de sujets, que les media s'empressent de monter en épingle, dont l'écologie. Je peux comprendre que, selon les circonstances de l'existence, on s'attache à une question pluôt qu'à une autre. Ainsi je donne mon opinion sur l'écologie ; elle choque ou irrite certains, mais je n'ai pas d'autre souci que d'éviter des pertes de temps inutiles à ceux qui préparent ou pourraient préparer leur âme pour le grand envol au jour ou la pompe cardiaque s'arrête. Je ne crois pas, mais alors absolument pas, que le souci écologique ajoute quoi que ce soit d'important à la pénitence. Je crois que si demain l'amour du prochain se répand et embellit le monde, si le pardon est appliqué en toutes circonstances, si la paix règne, si l'intelligence du cœur prévaut et si chacun avance libre de tous préjugés à l'égard des humains ses frères, on peut vaquer à l'existence terrestre dans un air empuanti par les gaz de diesel et les prouts des vaches, suffoquer sous le CO² et les vapeur sulfureuses des cheminées d'usine, tartiner de beurre empoisonné du pain issu de blé farci de C3H8NO5P ou glyphosaté, s'éclairer à l'électricité nucléaire, bref, abréger sa vie par la pollution, etc.,  le Jour du Père ne sera plus très loin, la mort ne fera plus peur, la seconde Création de la Terre se fera, la Lumière couvrira tout sans cesse (35/8), le Bonheur régnera, chacun de nous sera un arbre à la pointe toujours verte (Rév d'Arès xvi/13).
Mais bon ! il me faudrait peut-être réfléchir encore. Certes, pour un écologiste je suis un hérétique, je ne m'agenouille pas devant la vierge greenpeacienne, si demain au petit déjeuner sœur Christiane me sert un biftèque de baleine (ou d'éléphant) je le mangerai comme un barbare grossier (je sais, je sais), j'aime le frites à l'huile de palme, je roule diesel, et à user sans vergogne, comme un cafard, des sucs de la terre je mourrai jeune (je sais, je sais, on me l'a déjà dit quand j'avais 40 ans), mais rien de tout cela ne met en péril mon concept du Créateur, de Dieu, du Père, du Tout-Autre, de la Vie quoi ! Tiens, à partir de demain je vais cesser de prendre ma douche, de me brosser les dents, de me shampoigner (le savon le dentifrice, le champoing c'est chimique... quelle horreur!), de me changer (plus de linge lessivé aux tensioactifs de synthèse, épouvantable !), je vais me laisser m'encrasser... à moins que sœur Christiane proteste, fasse barrage à la nature pour des questions futiles d'odeurs, m'empêcher de devenir écolo pour moi-même (je ne veux rien imposer à personne), histoire de voir ! Ah ! il n'est vraiment pas facile d'être moderne.

27nov19 213C50
Bien aimé prophète du Très Haut.
Vous avez l’intuition, le ressenti, la subtilité, la bonté, vous connaissez le besoin de tous vos frères et sœurs pour que nous progressions. C’est le miracle de l’amour. L’amour étant le constituant de la métaphysique, dont la beauté est servante du bien (Rév d’Arès12/3).
Chaque entrée est un pas de plus vers l’image et ressemblance du Père, le changement du monde (28/7).
Votre entrée "mon Moi" nous permet de percevoir les distances qui séparent moi de toi et de soi, nous, vous et eux et de comprendre qu’aussi longtemps qu’on ne rassemblera pas moi, toi et soi, nous et eux en Un (Rév. d’Arès xxiv /1) [fin de phrase manquante].
Tout en gardant notre Moi, notre personnalité d’image et ressemblance ?
Nous ahanerons encore longtemps afin de provoquer le Jour de Dieu (Rév d’Arès 31/8).
J’attache ton pied à ta lèvre (Rév d’Arès xLiv/4 ), pénitence et moisson ! nous dit le Père.
Nous sommes tous uniques et indicibles, c’est la richesse incroyable et incontrôlable des humains, un problème pour les systèmes qui veulent toujours dominer.
La médiocrité ambiante nous enferme dans un système néfaste, métaphore du tube de fer.
Le système nous mange la moelle (Rév d’Arès ix/6), mais par la pénitence nous pouvons nous en libérer —  sur son chaume bouillon(ne) la moelle, (se re) plante la jambe,  encore, la flamme (re)vêt la peau (Rév. d’Arès xxxv/20 ).  Notes  :Tout miracle n’est en fait que recréation de ce qui est détruit ou malade.
La soif du petit-reste est immense à retrouver notre nature divine, nos frères humains aussi le plus souvent, sauf qu’ils ne le savent pas. D’où l’importance de la moisson pour les informer.
Nous devons repousser sans cesse nos limites humaines avec la pénitence : aimer, pardonner, avoir la paix, se rendre libre de tous préjugés et avoir plus d’intelligence [spirituelle].
Difficile de me mettre à votre hauteur, frère aîné, de commenter un peu le moi humain et Moi divin de ce que je comprends.
Je pense que je m’adresse le plus souvent à mon Moi monde-plomb qu’à mon Moi monde-plume (Rév. d’Arès 28/7), les deux sont en moi et je dois cohabiter avec eux, tout en donnant plus de place à mon Moi monde-plume.
Jean- Pierre dit : nous comprenons tout ce que vous nous enseignez, frère Michel, mais le mettre en pratique, nécessite d’y réfléchir avec amour.
Pour agir avec amour, nous avons besoin d’un miroir, l’autre,  qui nous montre comment nous nous comportons pour pouvoir nous améliorer. La culture nous offre un miroir déformant de nous-mêmes et de l’autre et il est difficile de faire la part du vrai et du toc. Quand j’ai compris que tout le monde jouait un rôle  écrit par la culture, rempli de codes servant à communiquer mais qui occulte le don d’amour, je me suis dit : “Y’a du boulot”.
Dans le couple, nous essayons d’être le miroir  l’un de l’autre, le plus authentique et honnête possible. Et ça marche !
Nous avons la sensation de progresser dans la pénitence. Pourquoi se contenter d’une pénitence approximative quand on a plaisir à échanger et qu’on en reçoit les bienfaits.
Il nous faut avec dignité, humilité, revenir sans cesse à notre état de péché, d’imperfection, de faiblesse (36 /5) — votre réponse à Christian (213c14).
J’aime notre frère Frédéric M. (213c36 ) je comprends sa souffrance qui est aussi la souffrance de nous tous. Mais nous devons transcender cette souffrance en amour.
Certes nous n’avançons pas vite depuis quarante-cinq ans que vous nous enseignez la Parole du Père, c’est exceptionnel.
Pouvons-nous faire autrement ? Notre enfermement dans nos tubes respectifs que le système nous a imposés est un frein abominable, horrible, inacceptable depuis La Révélation d’Arès. Nous voudrions tout détruire par moment, mais l’âme sœur spirituelle de la raison ("Pia" Le Pèlerins d’Arès 1991-1992 ) nous commande d’être patients, aimants, évolutifs, intelligents, raisonnables dans nos actions.
La Larve en se hâtant  rejoint-elle l’abeille ( Rév d’Arès 24/2) ?  
Désormais tu es Mon Messager, tu n’es plus rien pour toi-même (Rév d’Arès 40/6 ). Dans les limites de nos possibilités d’effacement, votre réponse à Claude M. (213c24).
Nous y travaillons avec acharnement et inlassablement avec tous, le Père et son prophète Mikal nous y aident, ne l’oublions jamais et avec tous les frères et sœurs.
Merci infiniment, frère Michel, je vous embrasse ainsi que sœur Christiane.
Simone Le C. et Jean-Pierre de Touraine   

Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce commentaire.
Votre commentaire est une façon d'exprimer les grandes difficultés qui sont les nôtres tant dans la pénitence que dans la mission. Mais nous finirons quand même par gagner. Pas dans cette génération, certes, car il faudra du temps, mais nous gagnerons parce que rien, particulièrement rien dans la religion, n'apporte de façon convaincante la solution définitive. La solution définitive, c'est La Révélation d'Arès qui l'apporte, c'est celle de notre foi et, tôt ou tard, les hommes s'en apercevront. Il y a quelques jours je feuilletais un de mes vieux carnets à la recherche d'une note écrite il y a longtemps, note que je n'ai pas trouvée, du reste, mais au passage je suis tombé sur la copie que j'avais faite d'un texte imprimé sur un tee-shirt rigolo aux USA. qui en treize lignes résumait la misère religieuse du monde. Voici ce texte en anglais, sorte de poème scatologique autour du mot "shit" (= merde, mais aussi d'autre sens, certains quasi intraduisibles : problème, liquette [chemise], give a shit to [s'intéresser à], conneries ou con, daube ou nullité, sale engeance, embrouille ou imbroglio, shit stuff [projet ou plan à la gomme], emmerdement, etc.) :
Taoism : Shit happens!
Hinduism : this shit happened before.
Confucianism : Confucius says : "Shit happens."
Buddhism : If shit happens, it's not really shit.
Zen : What is the sound of shit happening ?
Islam : If shit happens it's the Will of Allah.
Jehovah's Witnesses : knock, knock, shit happens.
Atheism : There is no shit.
Agnosticism : I don't know whether shit happens.
Protestantism : Shit won't happen if I work harder.
Catholicism : If shit happens, I deserve it.
Judaism : Why does this shit always happen to us ?
Rastafarianism : Let's smoke this shit !
La traduction est difficile, si l'on n'est pas anglophone de souche... Essayons :
Taoisme : Voilà bien l'embrouille !
Hindouisme : Cette embrouille a apparu avant
Confucianisme : Confucius dit : Voilà l'embrouille
Bouddhisme : S'il y a embrouille, c'est pas vraiment une embrouille
Zen : Quel bruit fait l'embrouille en arrivant ?
Islam : S'il y a embrouille, c'est la volonté d'Allah
Témoins de Jéhovah : toc, toc, voilà l'embrouille
Athéisme : Pas d'embrouille !
Agnosticisme : Je ne sais pas si oui ou non il y a embrouille.
Protestantisme : Y'aura pas d'embrouille, si je bosse plus dur
Catholicisme : S'il j'ai une embrouille, je l'ai méritée
Judaïsme : Pourquoi donc est-on toujours dans l'embrouille ?
Religion rasta (Éthiopie mais répandue aux USA) : Fumons cette merde !
Ici le mot anglais shit est aussi difficile à traduire en français que le mot français con est quasi intraduisible en anglais. L'ensemble des sens dérivés de shit et les sens dérivés de con, connerie; sont cependant vaguement semblables. Remplacez "embrouille" par "conneries" et vous avez un traduction tout aussi possible. Quant au verbe anglais happen, il signifie : arriver, survenir, se produire, se faire, avoir lieu, etc.
On s'aperçoit, en tout cas, dans cette énumération poético-escatologique que la religion, c'est toujours un problème, toujours une façon de voir avec des œillères, de voir dans la boue, dans les complications, rien de vraiment libérateur, épanouissant. Et puis, soudain, en 1974-1977, apparaît La Révélation d'Arès qui fait apparaître une volonté d'être positive et très simple : Aimez !
Voilà pourquoi nous vaincrons à la fin, si nous avons le courage de poursuivre le changement du monde en commençant par le changement de nos vies.

27nov19 213C51 
Contre les emballages plastiqueVoilà une initiative qui peut intéresser tout le monde, Pélerins d'Arès petit p, grand P ou simple lecteur.
Faites comme moi
depuis quinze jours
je n'utilise plus de sacs plastiques pour faire mes courses.
Utilisez des sacs
en jute,
en papier
ou en coton.

Yvan B. d'Île de France

Réponse :
Rien à voir avec l'entrée "mon Moi", ni même avec La Révélation d'Arès, mais là il n'y a rien à redire, tout le monde est d'accord avec vous, frère Yvan. Merci.
Voilà qui va faire drôlement plaisir à nos frère écolos !

28nov19 213C52 
À côté de la volonté de puissance de l’homme sur ses frères survenue après la chute d’Adam que vous évoquez dans votre réponse au commentaire de notre frère Denis H. d’Angers (213C35), il y a aussi une autre volonté de puissance, c’est la volonté, la force du pénitent (Rév d'Arès 37/3), celle qui le met debout (1/1), qui l’engage dans la voie du Bien. C’est la volonté de laisser entrer en lui la Puissance même du Père (12/4).
Il est cependant probable que cette distinction ne soit accessible qu’à celui qui a commencé à entrer en pénitence, à celui qui en a fait l’expérience. Comment en percevoir sa force sinon ? Il faut commencer à marcher sur les sentiers qui montent, ceux dont la pente reste supportable (Rév d'Arès 7/2) pour en percevoir la sagesse, la libération, la joie et entrevoir au loin la possibilité d’un monde changé (28/7, xiv/13).
Face à un message comme celui de La Révélation d’Arès, l’homme à plusieurs choix : Celui de la nier par toutes sortes d’attitudes (dérision, calomnie, etc.), de l’interpréter pour l’adapter à sa vision, d’attendre de voir ce que cela va donner, d’attendre que d’autres commencent à changer, bref toutes des voies de l’immobilisme ou de commencer à changer, c’est-à-dire de mettre La Révélation d’Arès à l’épreuve de l’expérience. Pour voir le paysage qui s’ouvre après le prochain tournant du sentier, il faut marcher jusque-là.
Il ne s’agit donc pas de se dissoudre dans le Tout mais au contraire de se mettre debout dans sa pleine puissance pour accomplir le Bien. Il ne s’agit pas de supprimer son Moi, mais au contraire de le faire vivre selon les lois de son espèce comme frère de tous les hommes par l’amour. Le pénitent cherche sans cesse à assouplir son tube pour que de rigide envers lui-même ou envers les autres, il devienne souple, qu’il puisse suivre l’Eau (Rév d'Arès xxxi/18), prendre le large (18/4), pour qu’il se moule au contour des pierres du Temple (1/11), pour qu’il puisse accompagner les pas de ses frères (27/3) à un rythme adapté à chacun (xx/4).
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
La volonté de puissance, ouillouillouille ! Il est vrai que j'utilise moi-même à l'occasion l'expression — volonté de puissance en allemand : Wille zur Macht — de Frédéric Nietzsche, mais je le fais vite, pour ainsi dire à la sauvette, car je sais que ce terme tout en étant particulièrement expressif (il fait son petit effet dans un texte et je ne suis pas, je l'avoue, contre les petits effets de temps en temps) a été l'objet d'un débat philosophico-métaphysique plein de paradoxes, de contradictions, d'oppositions, et loin d'être terminé, tout simplement parce que, si Nietzsche lui-même a utilisé ce terme dans plusieurs écrits — ceux trouvés après sa mort, mais aussi de son vivant dans "Ainsi parlait Zarathoustra", "L'Antéchrist", "Au-delà du bien et du mal", "La généalogie de la morale" —, il n'en a jamais donné de définition précise.
Alors, que signifie vraiment "volonté de puissance" chez l'inventeur de ce terme ? Plusieurs interprétations ont été données... Pour moi, quoiqu'étant sûrement contestable, je pense que Nietzsche entendait par là simplement la vie forte, dynamique par opposition à la vie éteinte, à l'inconsistance.
Si l'on prend volonté de puissance dans le sens de volonté ou recherche de pouvoir ou dans le sens d'outil pour démystifier l'idéal, la foi, etc., la proposition que nous fait votre commentaire n'est pas possible. Mais si on prend volonté de puissance dans le sens dynamique que je lui donne, tout simplement la volonté d'être, alors votre proposition est juste. Ainsi mon Moi est aujourd'hui quelque chose et je veux en faire autre chose. La pénitence entre dans ce schéma, en effet.
Merci, mon frère Louis-Marie, pour ce commentaire.

29nov19 213C53
Je n'interviens pas encore dans "mon Meumeumoi" (comme vous pourriez le présumer) en réaction de ce que vous dites en réponse à mon commentaire 213C36 (à propos de laquelle je n'ai rien de spécial à rajouter).
Je cherche seulement à vous faire comprendre, de façon insistante (une fois de plus), qu'il faut que vous cessiez de vouloir "noyer le poisson" ; cela ne fonctionne pas avec des individus de mon acabit comme cela fonctionne avec vos Pèlerins d'Arès grand P qui considèrent la grande majorité de vos propos et arguments comme étant "divinement inspirés" ou "charismatiquement acceptable".
Je veux et peux juste vous prévenir que le raisonnement dont vous usez envenime davantage la situation qu'elle ne l'apaise. Et je pars du principe que si vous étiez capable (sans faire de casuistique dont vous vous défendez bien) de faire preuve d'empathie, je n'aurais même pas besoin de remettre inlassablement le couvert sur la table ; je ne vous demande pas si vous me trouvez "intelligent intellectuellement" ou si "j'ergote quelque peu autour de l'intelligence spirituelle", parce ça me regarde et que je considère que ce n'est pas votre rôle prophétique d'aller sur ce terrain-là.
Ce genre de façon de détourner les sujets, qui me paraissent [paraît ?] très préoccupant, me rappelle mes débuts apostoliques à Strasbourg où je devais me coltiner des remarques du même genre de la part de Laurent B. : "Oh, là tu me déçois, je te croyais plus intelligent !" Et moi de lui répondre : "Je ne t'ai jamais demandé de me croire intelligent, comme ça ça t'évitera d'être déçu."
Vous dites : "Il faut de tout pour faire un peuple" (réponse 213C36). Je présume (puisque vous mettez peuple  en italique) que vous parlez du peuple que le Créateur veut former autour de Son Enseignement ?! Mais, à mes yeux, c'est faux ; il ne faut pas de tout pour faire un peuple, il faut d'abord des pénitents et ensuite pas de ceux qui nous refilent encore de la religiosité à-tout-va par manque de structure existentielle. Et cette structure, c'est votre rôle de la construire au lieu de fermer les yeux de manière récurrente autour de la religiosité des braves croyants que vous mettez, pour certains d'entre eux, sur un piédestal (à ce propos, je ne comprends pas que vous mettiez un petit point d'interrogation entre crochets devant "éminent membre" puisque cette appellation vient de vous). Peut-être les verriez-vous prendre leur jambes à leur coup si vous leur disiez la vérité à propos de ce qu'il servent vraiment : la "prêtrise arésienne". J'en ai la nausée.
Pourquoi en ai-je la nausée ? Parce que si j'avais su (prévenu honnêtement par vos écrits) que j'allais devoir défendre votre prosélytisme, jamais je n'aurais rejoint le mouvement des pèlerins d'Arès. Aujourd'hui je m'évertue méticuleusement à me "dépéloser" (mot dérivé de "pélos" qui veut dire pèlerin d'Arès dans le jargon du brave type). À mes yeux, il ne sert à rien de dire que "nous ne sommes qu'au tout-tout début de l'aube du temps de pénitence que le Père me charge d'instaurer" (réponse 213C63) pour laisser, parallèlement, s'installer toutes sortes de mensonge et de tromperie dont les racines pousseront profondément dans le sol de "l'arésianisme" après votre mort. Arésianisme : If  you don't know how shit happen, (wel)come to join us (référence à 213C50) – Si vous ne savez pas comment l'embrouille va vous tomber dessus, rejoignez-nous (dans notre façon de faire le bien).
Vos Pèlerins d'Arès (dont je ne suis pas) doivent impérativement cesser de faire preuve d'arrogance croyant "détenir la vérité". Et le pire c'est que cette  arrogance se cache derrière de faux airs d'humilité (uniquement parce que le mot "humilité" est invoqué dans la dynamique de l'enseignement). Lorsque j'ai découvert l'affichage de Lyon (213C44), je me suis dit :  "C'est joli et colorié, mais ce sont des mots, encore des mots et rien que des mots". Et le monde, si vous ne l'avez pas encore remarqué, est rassasié de mots. Surtout ceux qui ne sont pas vécus.
Les pèlerins d'Arès ne détiennent aucune vérité tant qu'ils n'ont pas changé leur vie, recréé profondément leur existence. Sans ce dépassement, La Révélation d'Arès ne vaut pas plus que "Tintin chez les africains". C'est pourquoi je suis toujours étonné que vous tourniez sans cesse autour du pot à me renvoyer à des arguments virtuels et factices au lieu de me demander, par exemple : "Pourquoi dites-vous, mon frère Frédéric, que les Pèlerins d'Arès font, au nom du Bien, plus de mal que s'ils restaient chez eux à attendre que ça se passe"(213C36) ?! Et que vous coupiez mon commentaire (213C36) [?] de la tranche la plus significative, expressive et dérangeante, sans prévenir le lecteur (par des crochets ou autres) plutôt que de donner une justification douteuse [?] : "Début qui s'est effacé chez l'hébergeur le 22 novembre pour des raisons que j'ignore, ré-affiché le 23 novembre seulement (213C36)" ? C'est malhonnête et, en plus, mon texte perd tout son sens.
Voyez-vous, en ce qui me concerne, bien que je sois (comme nous tous) qu'un pauvre pécheur, avant d'être touché par la Parole du Créateur en 1999 et que je fasses l'erreur de rejoindre votre mouvement prophétique en l'an 2000 qui n'était vraiment pas fait pour moi, j'avais déjà acquis un sens aigu de l'existentialisme ; c'était un excellent socle pour affermir des convictions assez justes et les faire évoluer sur le terrain de l'épanouissement (en réalité absent chez vous malgré la propagande que vous défendez) ; j'étais très alerte sur l'espace extérieur et attentif sur mes propos et mes actes. Et ma souffrance (213C50) était différente que celle fournie (à la pesée) par l'inconsistance des actes posés dans votre mouvement ; vous avez démultiplié cette souffrance par un certain "j'enfoutisme" [je-m'en-foutisme ?] existentiel qui se voudrait être spirituel. Désolé, j'ai bien conscience que je m'adresse au prophète. Avant de poursuivre, sachez que mon sens de l'amitié rejoint intuitivement celui de F. Nietzsche : "Ton ami est ton pire ennemi tandis que ton ennemi est ton meilleur ami" (de mémoire). Comprendra qui voudra comme "la volonté de puissance" (réponse 213C52).
Mon parcours parmi les pèlerins d'Arès et l'étude de votre enseignement m'ont apporté, hormis la foi qui provient de ma relation avec La Révélation d'Arès, une compréhension accélérée des tenants et des aboutissants de l'existence et une possibilité de transcendance. Mais le prix à payer fut celui de perdre mes propres repères existentiels (de qualité) et de faire renaître un scandale enfoui lors de mon parcours dans vos "rangs" [?]. Car je retiens aujourd'hui, à travers vos agissements, qu'il n'y a pas vraiment de conséquences à dire et à faire n'importe quoi, tant qu'on est pénitent. Le problème et la contradiction, qui ne sont pas moindres, c'est que le fond même de ce que voudrait transmettre la pénitence perd son sens. C'est pourquoi je me permets de dire que c'est une mascarade à travers la "Vie" que vous voulez transmettre (213C63). Mais que nous sommes aussi vraiment très limites et au bord du charlatanisme en ce qui concerne l'existentialisme dans tous les comportements que vous acceptez. Donc ne vous moquez pas de moi [?] en me faisant croire que ce serait une bonne chose (constructive) de pouvoir ouvrir un second local à Bordeaux avec des tronches de chameaux (réponse 213C63) car, en agissant de la sorte, je ne ferais pas plus preuve que vous d'empathie en envoyant de pauvres hères, qui devraient peut-être subir ce que j'ai traversé chez vous comme épreuve inutile et douloureuse, dans les pattes de vos pèlerins imbus de leur fonction et vers un pèlerinage surveillé par des prises de pouvoir qui se cachent derrière le sacrifice de la disponibilité. C'est à vomir, excusez-moi. Et j'en ai ma claque.
C'est pourquoi je vais vous laisser tranquillement vous caresser tous dans le sens du poil sur votre blog. Votre blog qui brasse, comme je l'ai déjà dit, de plus en plus une "culture générale arésienne" et qui fera intervenir de moins en moins de contradicteurs susceptibles d'apporter quelque chose autre que le parfum trompeur de l'ère arésienne. Parce que, sans aucun doute, sans des hommes des steppes, rudes et désembourgeoisés, les Pèlerins nous préviennent de tout ce qu'il faut éviter de faire pour ne pas retomber dans le "déjà vu". Merci à vous !
Pour finir, sachez que je n'ai vraiment pas besoin que vous me fassiez des remarques d'un autre temps, celui de votre génération, c'est uniquement votre Prophétisme grand P qui m'interpelle ; j'ai moi-même mis à manger dans mon assiette depuis l'âge de 14 ans et, à la force du poignet, je me suis élevé (sans l'aide de mes parents) à devenir un homme droit. J'ai deux filles dont l'une à 24 ans qui parle trois langues couramment et à qui j'ai appris à ne pas se foutre de la gueule du monde.
À ce propos, ne me dites pas : "Je ne comprends pas très bien ce que vous me dites à propos du 5 octobre... (blablabla) Vous étiez là, crois-je comprendre ? Mais où ? Je ne vous ai pas vu ou vus, car vous semblez dire qu'Éric était peut-être aussi dans les parages. Je reste sur mon interrogation. Je suis en voyage, mais quand je serai rentré à Bordeaux je poserai la question à ma fille Nina, qui avait organisé cette petite réunion... Si elle sait quelque chose, bien sûr." Car soit vous avez un réel problème de communication chez vous soit vous nous prenez vraiment pour des truffes ; votre fille, qui a traficoté notre "œuvre" sur votre demande (réponse 212C6) et qui savait pertinemment qu'une projection allait avoir lieu ce 5 octobre dans le local de "l'Eau Plate" (pardon "Forte"), me salue "fraternellement" sur le trottoir sans ni vous mettre au parfum ni nous convier à la présentation, ni nous prévenir de quoique ce soit et peut-être "qu'elle n'en serait pas quelque chose" [?]. Ma grande fille, à son âge, a déjà un sens de l'existentialisme plus aigu. Je vous dis que c'est, entre bien autre chose, une amère rigolade que vous nous présentez là. Et je comprends de mieux en mieux pourquoi notre frère Patrick B. s'est carapaté vite fait voir d'autres horizons après trente années de bons et loyaux services (heureusement, je ne vous en ai pas donné autant). À la différence de tous les autres, "mon moi" s'exprime et ne lâche jamais le morceau avant d'obtenir des explications claires et précises. La Parole du Père ne me demande pas d'avoir lu la moitié de la bibliothèque nationale pour faire travailler mes méninges et me faire prendre conscience à quel point on peut prendre les gens pour des imbéciles.
En attendant, "je ne sais quoi et tout ce qui est en retard" [?] et le dernier acte que "les chameaux crieurs" vont vous proposer bientôt j'espère (c'est entre les mains de notre frère Éric D.), je mets en pièce jointe à ce commentaire toute la partie "censurée" de la publication 213C63. Entre parenthèse, j'espère humblement que notre dénomination dite "les chameaux crieurs" ne vous pose pas de problème en la pouvant renvoyer à Iyéchayé (Rév d'Arès xLii/16) !? D'ailleurs c'est vous qui avez zieuté ces purées de chameaux pour ce rêve que vous voudriez se voir réaliser : "Une conférence de style quelque peu jarryesque au titre comme "Le Créateur au défi de la religion — la métanoïa qui sauve" sur une affiche dans le même style que les chameaux : "allo, je voudrais parler au vétérinaire !" (réponse 211C85). Je vous rassure, vous ne vous étiez pas trompé malgré le fait que vous voudriez aujourd'hui nous renvoyer, Éric et moi-même, à des dromadaires (réponse 212C11). Il faut savoir ou pouvoir tout de même reconnaître que c'est seulement si notre langue mangeait avec la bête (Rév d'Arès xxxiii/6) que nous devrions faire appel au vétérinaire. Mais nous sommes de ceux qui reconnaissons que la parole de Mikal est la Parole (i/12).
Oui, vous avez raison : "Les chameaux ont deux bosses, alors que les dromadaires en ont qu'une. Par contre, il n'est pas erroné mais plutôt imprécis de nommer un dromadaire de chameau. Le dromadaire est une espèce de chameau. À l'état de fœtus, le dromadaire développe deux bosses qui se fondent en une seule peu avant sa naissance". Puis, il n'y a pas, semble-t-il, de différenciation entre le chameau et le dromadaire dans la langue anglo-saxonne "named Camel" dans les deux cas. À ce propos, sur le paquet de cigarette portant le même nom nous pouvons remarquer que l'animal n'a qu'une bosse. Lawrence d'Arabie était-il à dos de dromadaire ou de chameau pour effectuer ses exploits ? "It was just a camel" ! Que diriez-vous d'une prestation en anglais : "Camel shouter/Idol breaker" ?! Eh bien, les idoles à abattre se trouvent bien aussi dans vos "rangs".
Frédéric M.  bientôt loin d'Aquitaine.

Pièce jointe [le blogger ne garde pas les commentaires reçus ; il n'a cependant pas souvenir d'avoir lu ce qui suit] : Alors que, parallèlement, on peut patienter longtemps pour pouvoir profiter du moelleux de la miche grâce au concours des Pèlerins d'Arès grand P que vous vous efforcez de nourrir sans vous lasser (Rév. d'Arès 26/15). Mais il semble bien qu'il faille aller jusqu'à tâter du burlesque pour "déreligioser" (verbe de votre invention pour dire : enlever toute nature religieuse) l'atmosphère, comme on donne un bon coup de plumeau pour dépoussiérer l'espace et assainir l'air ambiant.
Depuis "Madal" (201C1), il ne fait aucun doute (pour avoir vécu, à plusieurs reprises, la censure dans vos " "rangs") que la recherche effectué à travers les vidéos proposés aurait été traitée de rigolarium ou carrément d'héréticusum, par la "science" de vos frères du petit reste, si elles n'avaient pas bénéficié du soutien de votre perception. Aujourd'hui, il y a même un sérieux doute sur le fait que vos troupes suivent studieusement votre blog (si seulement ils le lisent) qui, à mon goût, il est vrai, est devenu un défilé de mots qui reflète davantage une culture générale arésienne plutôt que le "spirituel transcendant" (référence à la réponse 212C62) ; ceci pour souligner que les renvois à la Parole n'y sont pas assez nombreux (hormis les "copiés-collés" des uns et des autres).
Si, de mon  côté, je n'étais pas allé me mêler aux cortèges des Gilets Jaunes en assumant de brandir haut la Parole et votre témoignage, de monter (en quelque sorte) sur le parvis (Rév d'Arès 2/16), si je ne m'étais pas tourné vers le média qu'est la vidéo (afin de chercher à ouvrir, d'une autre manière, les esprits à la "déreligiosité") en faisant appel à Éric D. (qui était en train de crever dans son trou parisien) et si..., j'en serais toujours à devoir supporter une contrition (ou une suffisance) provoquée par la stérilité de mes actions "arésiennes" et à rester hypnotisé devant les emphases spirituelles que vous nous invitez à suivre sur votre blog.
Mais, malgré le dépassement dont on peut faire preuve en différentes circonstances et les efforts, pour tenter de proposer autre chose, ce jour-là encore, ce samedi 5 octobre, marqué du sceau d'une conscience ("espace perceptif" - réponse 212C62) amputée, dans le monde réel où l'on est supposé ressentir la palpitation des cœurs, je suis resté sur le trottoir sans même être tenu au courant par ceux, supposés avoir été mis au parfum, que j'ai pu saluer ce jour-là, Nina M.-P., Gérard M. et tous les autres, de ce qui se préparait dans ce local.
Oui, c'est en réponse à un commentateur (212C6), à la lecture du blog, à travers ce média, que j'apprenais que je venais de me faire "enculturé" (verbe inventé par mes soins pour dire : récupéré par la culture ambiante).
C'est assez instructif de pouvoir lire, sur la plate-forme spirituelle qu'est votre blog, de longues lignes enjolivés, de belles envolées apostoliques, nous pouvons même y apprécier des petites fleurs (d'ailleurs nous n'avons pas eu notre dose de coquelicots cette année), des images émouvantes d'épanchements fraternels (212C35), et de ne jamais vraiment voir se partager, au sein du mouvement des Pèlerins d'Arès, cette spontanéité de cœur.
C'est un autre scénario qui se répète un peu trop souvent : une attitude suspicieuse à l'égard de ceux qui ont pris du recul avec les "conventions arésiennes", avec le consensus. Mais pourquoi serait-ce toujours "la brave bête" qui se devrait de prouver le bon goût de son "nonos" à tout le chenil tandis que certains comportements de par chez vous, c'est-à-dire dans votre environnement, peuvent se prêter, bien trop souvent, à des questionnements légitimes ? Qui, d'ailleurs, n'obtiennent jamais de réponse.
Serait-ce s'égarer de faire remarquer que ce n'est pas prophète  qui est, comme vous le soulignez, gravé dans le marbre (réponse 212C54), mais c'est : Juste prophète, va les mains devant ! Tes mains donnent, mais l'argoule prend (Rév d'Arès xxxvii/2-3) ?! Un "Moi" donne et un "moi" prend ?! Vu sous cet angle, je crois que nous logeons tous à la même enseigne.
Ceci dit, il se trouve que ma foi me fait être en adéquation avec le charisme de vérité dont le Père vous a doté (à une mesure près depuis quelques entourloupettes), celui-là même qui vous permet de fixer le sens de la Parole. Mais la logique (voir réponse 212C56), par contre, en tout cas la mienne, n'aurait-elle pas des raisons de douter de votre bon discernement à l'égard de ceux qui vous entourent ? À propos de votre façon de voir et de traiter certains d'entre nous ? À propos aussi de votre manière de prendre des détours pour éviter des remises en question qui permettraient pourtant une communication plus fluide et plus avenante ?
Autour de toutes mes questions sans réponses, j'ai donc fait le choix de m'investir uniquement sur le Fond. D'abord Celui transmis par Mikal (Rév d'Arès i/12, xi/1, etc.) et ensuite celui transmis par mon cœur. Car prépuce Mi'al (xxiii/9) me féconde, mais pas suffisamment (et ces Pèlerins tirent bien plus souvent par le bas que par le haut). Par contre, vous comprendrez que je considère être un grand garçon pour ne pas avoir à suivre Michel inconditionnellement. À ce propos, il est intéressant de noter que vous dites à trois reprises "à mes heures prophétiques" dans cette nouvelle entrée 213. Oui, car il y a bien une confusion des genres entre le prophète, celui qui a pour mission d'indiquer le Fond, et l'homme, celui qui n'a pas nécessairement pour mission d'indiquer la forme. N'y aurait-il donc pas, entre vos "heures prophétiques, un prophète petit p et un Prophète grand P" (nouvelle entrée 214 ou sujet de l'entrée 213) ? Cela fait écho au temps que nous passons entre le petit p et le grand P selon nos "heures apostoliques".  
Concernant "mon Moi", vous avez dû remarquer que le fait de " tourner autour du pot" ne rentrait pas dans le cadre de mon sacerdoce ; accepter, sans broncher, des arguments qui peuvent flirter avec une certaine malhonnêteté intellectuelle ou encore avec une " intime conviction" qui serait étrangère à la mienne, n'est pas sain à mes yeux. Cela ferait-il de moi un "superbe" (entrée 213) que de souligner que je ne suis pas de ces individus totalement dépourvus de sens critique ?
Sur ce, comme le souligne, à sa manière, un pauvre anonyme (213C13), la dernière couleuvre à avaler est votre réponse à François S. : "La note 9/2 de l'édition bilingue dit en effet : "Ce verset confirme la fécondation de Marie sans coït (Luc 1/26/38). Mais ma note n'affirmait pas que j'y croyais... etc... supprimer du texte pour gagner de la place" (réponse 212C68). Là, évitons de trop rentrer dans le détail, car cela pourrait provoquer des sueurs froides. Pourquoi ne pas tout simplement répondre : "Moi aussi, j'ai évolué avec le temps. Et ma conscience prophétique a évoluée de fait" ? Où se trouve le souci d'articuler les choses simplement puisqu'il vous a bien fallu du temps pour annoncer les différentes perceptions que vous donnez à voir de "marie, mère de Jésus de Nazareth" et de "Marie, Mère Dieu" ? Si je ne me trompe, vous semblez, vous-même, tout de même un peu lent à la comprenette. Mais, enfin, vous avez compris depuis peu qu'il n'y avait rien à attendre des pouvoirs. Ouf !
Soulignons seulement, pour votre gouverne, que ma vie, depuis plusieurs années, a été totalement chamboulée par ce que vous dites ou faites, prophète, autour de La Révélation d'Arès et dans le cadre de votre mission. Et si vous dites à quelqu'un : "Ce n'est pas moi qui vous guide vers les Hauteurs, mais c'est La Révélation d'Arès, dont je ne suis que le témoin et le propagateur (réponse 208C26), devrions-nous en conclure que vous n'en seriez pas l'exemple à suivre !? Les incompréhensions que provoque le langage ont aussi leur limite. Sinon on ne pourrait absolument plus se comprendre. Je souhaite que le Père ne revienne pas vous visiter pour vous annoncer que, par crainte de "manque de place" dans la rédaction du bon Livre (Rév d'Arès i/5-10), Il avait omis de stipuler que Ses lumières n'affirmaient pas qu'Il y croyait. Mais, rassurez-vous, pour mieux avaler la couleuvre (puisque j'ai fini par ne plus la digérer lorsqu'elle est crue), cette fois-ci, je l'ai faite cuire au barbecue ; c'est moins indigeste quand c'est grillé et plus goûteux. Avec une petite persillade, c'est encore mieux.
Y aurait-il un tel problème de langage (entrée 211) que nous ne serions plus en mesure de saisir le moment où vous dîtes : "Quant aux démons, aux satans ou au sieur Satan, ils n'existent pas" (réponse 213C27) et celui où vous racontez : "La veille ou l'avant-veille de la 38e apparition, au cours de la journée, deux bras invisibles soulèvent le frère Michel jusqu'au plafond de son cabinet de travail, d'où ils le laissent tomber sur le sol, tête la première. L'auteur de cette brutalité est un démon enragé par les apparitions de Jésus" (Liminaire de la première édition de L'Évangile donné à Arès, 1974) ?
Peut-être que, dans la prochaine édition de La Révélation d'Arès, il serait plus sage qu'il y ait de nouveaux encarts qui indiqueraient quand vous y croyez ou quand vous n'y croyez pas !? Ça pourra peut-être éclairer nos lanternes ! Croyez-vous, au moins, que vous soyez le P(p)rophète ? Rassurez-nous ! Moi, je crois que vous l'êtes ! Mais, prévenez-nous, si jamais vous changez d'avis.
Je sais, bien sûr, que je suis bienvenu à rejoindre les Pèlerins d'Arès dans leur apostolat, mais à la condition que j'accepte de rentrer dans le moule. Car, contrairement à ce qui est annoncé, et bien que la Parole accueille toutes les âmes éperdues de vérité, soyons clairs : il n'y a pas de place pour tout le monde dans les " rangs" des Pèlerins d'Arès ; il est impératif d'être d'une nature qui se plie. Moi, je suis davantage d'une pâte qui se modèle.
En ce qui me concerne, j'ai fini par comprendre qu'aucun moule ne peut me seoir désormais. Et, en effet, aujourd'hui, je retrouve une certaine joie de vivre ma pénitence (28/25) ; j'évolue à nouveau dans un "épanouissement créatif".
Bien que l'homme soit mort, le frère, lui, n'est pas encore né — Le frère est mort quand sa main se ferme (Rév d'Arès xxvi/4) — ; justement, l'a-t-il seulement déjà ouverte ? À ce propos, la photo de Bretagne (212C6O), si on prend soin de l'analyser sous tous les angles, ne représente pas seulement un aspect d'une société en déclin, mais elle symbolise parfaitement l'état du mouvement des Pèlerins d'Arès actuel. Vous dîtes : "Il va nous falloir mettre de la vie... de la Vie (Rév d'Arès 24/5) dans tout ça !" mais lorsque cette vie/Vie se présente devant votre porte, elle/Elle est traitée en faux-frères et elle/Elle est invitée à rester sur le trottoir. Et à y becqueter les miettes comme celles qu'on jette aux pigeons. Ah non, pardon, en ce jour du 5 octobre, j'ai eu droit, fraternellement, à une tranche de cake de la part de votre gendre que j'appelle depuis, amicalement, le "cakeman".
La Vie se présente-elle en "tirant la chevillette et la bobinette cherra" tout particulièrement pour le petit reste ? Que signifie ce verset pour les Pèlerins d'Arès grand P : Ne dis pas aux étrangers : "Joignez-vous à mes assemblées ; avec elles je vous aimerai ; avec elles je vous conduirai sur les Rivages de la Vie ! Etc...» (Rév d'Arès 25/3) ? Ne sont-ce que des mots ?! Je dois reconnaître qu'une chose est vécue par les Pèlerins d'Arès : "Étrangers, je vous aime avant de vous connaître" (25/4). Pourquoi ? Mais parce que cela reste virtuel. Par contre : "Étranger, une fois que je te connais, je me demande, avant tout, si tu es un grand ou un petit p avant de te convier à ma table. Et, s'il s'avère que tu es un petit p, tu vas bouffer dans la gamelle au fond de notre cuisine."
Je ne vous apprends rien en disant que La Révélation d'Arès n'est pas la religion des Pèlerins d'Arès (bien qu'il puisse y avoir de sérieux doutes là-dessus quand on les fréquente d'un peu trop près). La Vie qui en déborde ne peut pas être mise dans une case et Elle n'est pas réservée à une caste. Alors, puisque le Père exprime suffisamment Sa Colère (Rév d'Arès 30/9) à l'égard du roi blanc et du roi noir, même cuisse (xxxvii/14), il n'ait nul besoin d'insister sur le fléau que représentent les pouvoirs, n'est-ce pas ? Mais, pour autant, était-il besoin d'insister sur la place du petit reste dans votre mission ? N'est-ce pas suffisamment explicite dans l'Enseignement pour qui prononce la Parole (35/6) ? Pourtant, votre entrée 97, "grand P et petit p" (du 11 juillet 2009), a signée une différenciation à la manière d'une doxa. En plus d'avoir divisé vos troupes, elle a instauré un véritable malaise : celui d'avoir affûté le regard sectaire de ceux qui avait déjà ce méchant penchant et celui d'étouffer la spontanéité ; le calcul malsain alors a trouvé sa place, ainsi que les jeux de pouvoir. En plus de ne pas avoir pris en considération les faiblesses (23/3) de l'homme, votre segmentation les a encouragées. Sans ces dénominations "Pp" (qui ne rendent pas plus spirituel que le coït de la mère de Jésus), la véritable place du Pèlerin d'Arès à vos côtés se serait définie naturellement en concordance avec ses actions et son dévouement. Et non pas sous couvert d'un titre ou d'une appellation. Car seul compte de rentrer en pénitence (ou de devenir complètement "métanoïac" [?] ou "métano" comme on dit "parano"). Et, surtout, de ne jamais se décourager (13/8). Tout ce que je partage ici avec vous est l'expression du plus décourageant (et j'en passe). C'est pourquoi il est parfois plus réfléchi de prendre "la poudre d'escampette" plutôt que de rester, sécher sur place, à se lécher le citron sur la dent (xxxiii/17). En fait, même les plus avertis se lèche le citron.
Mais ce qui est encore plus grave, à mes yeux, et qui va finir par vous expliquer pourquoi un mec comme moi n'avait rien à faire dans votre mouvement, c'est la façon de se faire engourdir (15/3), " l'air de rien". Car, c'est vrai, au sein du mouvement des Pèlerins d'Arès, rien n'est imposé. On peut reconnaître donc qu'on y trouve ni les fondements ni les travers de l'idéologie. Mais la manière d'imposer, "sans en avoir l'air", est plus pernicieuse car elle s'installe à travers une sorte de rapport affectif avec le prophète (c'est plus raffiné que la grossière "idolâtrie" que les détracteurs reprochent). Et ce rapport se concentre autour du fait d'être ou ne pas être du petit reste. Béni sois-tu, ô Créateur de toutes choses, de m'avoir fait ignorant ! De m'avoir fait sans cette "sensibilité affective". Car un "membre" dit du petit reste, un membre "digne" de ce petit reste, c'est-à-dire qui "mérite" donc d'en faire partie (bien que : "être méritant ou non-méritant ressort seulement des examens que font les censeurs" (d'après votre réponse 213C20), finit par s'imposer à lui-même "ce qu'on ne veut pas lui dire qu'on lui impose sinon il n'est pas ou plus du petit reste." N'est-ce pas un bon petit tour de trafalgar ? C'est quoi la méthode ? C'est pas la "Cauet" [?]. Un prophète a t-il besoin d'aller traficoter avec des trucs pas clairs ? Est-ce "la méthode" dite "prophétique" ?
Mais peut-être qu'un pas a été franchi lorsque vous avez témoigné : "...en fait c'est le frère ou la sœur qui sait s'il ou elle est ou n'est pas membre du petit reste, puisque personne mieux que lui ou qu'elle ne peut savoir où il ou elle en est de sa fidélité à ma personne et à mon enseignement" (réponse 210C99). Donc, si j'ai bien compris, cela revient à dire que, dorénavant, plus personne ne peut déclarer qui est ou n'est pas un "membre du petit reste", n'est-ce pas ? Ah, ça ouvrira peut-être d'autres perspectives ! Et, par la même occasion, cela évitera une autre confusion des genres dans le fait d'imposer, toujours "sans en avoir l'air", une hiérarchie ; celle-ci même qui s'invite tranquillement dans la place à travers d'autres formes de déclaration telles que : vous serez alors "un futur membre du petit reste." Ou encore : "De façon éminente, vous êtes l'un des plus représentatifs membres du petit reste", etc... Donc, dans l'ordre, ça donne quoi ? "The One is God" ("le premier est Dieu" [?]), bien entendu. Le second, c'est le prophète, c'est sûr. Le troisième, c'est la famille autour du prophète, c'est moins sûr. Le quatrième c'est le "membre éminent du petit reste", ce n'est plus sûr du tout. Puis, il y a le "simple membre" et le "futur membre", le "petit p" et ainsi se font, graduellement, les étages ; au rez-de-chaussée, y a le siffleur (Rév d'Arès xxxi/19). Et moi, alors, l'emmerdeur, mon  niveau, c'est à la cave ou au grenier ? Puis, pour grimper les étages, n'y a t-il pas l'ascenseur pour certains et l'escalier de service pour d'autres ? Cela dépend de quoi ? Dîtes-moi ! Je suis toute ouïe.
Mince alors, moi qui ai cru longtemps faire partie d'un mouvement où la hiérarchie était proscrite, ne me serais-je pas fait berner ? Peut-être se contente-on un peu trop tranquillement de croire qu'il n'y aurait pas de hiérarchie chez les Pèlerins d'Arès lorsqu'on lit effectivement : Tu ne seras le chef de personne (Rév d'Arès 16/1) ? C'est subtil, n'est-ce pas ? À travers ce descriptif, voilà, à mes yeux (entrée 213), comment on se laisse prendre aux séductions des voix douces revenues de l'horizon, celles qui deviendront vite le tonnerre des tyrans (Rév d'Arès 22/13).

Réponse :
J'affiche ce très long commentaire pour que vous ne puissiez pas dire que j'ai craint de l'afficher.
Mes marques [?] signifient simplement que je ne comprends pas le mot, la phrase, la pensée. Cela ne signifie pas que je les déprécie.
Je renonce à vous répondre. Un vieil adage dit : "Qui ne dit mot consent". Je ne consens pas à ce que vous dites, mais je vous laisse le dire aussi honnêtement que vous le souhaitez. Je vous ai lu attentivement, je ne sais quoi dire, sinon que les bras m'en tombent et que, sans doute, vous créez pour moi l'un de ces moments où le silence intérieur m'est bon. La société nous habitue à répondre, mais je pense qu'il faut une fin à tout sur cette terre imparfaite et douloureuse. Où que vous alliez — puisque vous serez "bientôt loin d'Aquitaine" — je vous souhaite d'être heureux.
J'ignorais que vous aviez deux filles. Moi j'en ai trois, mais ce sont des filles de part et d'autre. Nous avons au moins cela en commun.

29nov19 213C54 
L’image figée que je vois dans la glace n’est pas Moi. C’est une sorte de caricature sans vie ni mouvement et je suis content que cet emballage de peau et de fer ne me représente pas. D’ailleurs, je ne crois pas que les autres me perçoivent ainsi. Il me semble qu’à travers une rencontre on perçoit une vie, peut-être parce qu’on voit en trois dimensions mais plus encore parce que nous anime quelque chose de perceptible mais d’indéfinissable, la vie.
En moi (Moi ?) je sens la vie ou est-ce la Vie ? Je ne sais pas. Une énergie intelligente, parfois douce, parfois volontaire mais intransmissible. Pendant longtemps, j’ai essayé d’exprimer cette vie/Vie irradiant ma poitrine mais se mélangeant avec les idées, pensées, traversées mentales de toutes sortes. Pour cela j’ai écrit.
D’abord par des textes explicatifs. Je crois que je n’ai réussi qu’à donner une idée du vivant du dessus de l’œil (Rév d'Arès xix/7). Ce monde des pensées automatiques et des idées qui courent toutes seules est aussi la vie puisque ça bouge et que c’est difficile à arrêter. Cela vient sans doute du moi.
Puis il m’a semblé que la fiction et la poésie pouvaient illustrer cette cohabitation moi/Moi. Poésie et fiction offrent des mots-clés sur un royaume secret où se compénètrent moi et Moi (c’est ce que je crois mais je n’en suis pas sûr) et que l’imagination et le ressenti peuvent approcher. Mais seuls ceux qui sont sensibles à cette forme d’expression y accèdent ou croient y accéder parce que leur moi filtre ce qu’ils reçoivent. C’est la même chose avec la peinture, la musique. Quant aux sciences qualifiées d’humaines (philosophie, sociologie, psychologie, etc.), je n’en parle même pas puisqu’on ne peut les aborder qu’après avoir avalé les sommes des mois de tous leurs rédacteurs qui ajoutent leur moi à celui des autres.
Les religions ne me semblent pas parler du Moi qu’elles situent du dehors et non du dedans (Rév d'Arès ii/10) : à l’extérieur de l’Être mais je manque de connaissance pour être affirmatif.
Conclusion : Pour trier Moi/moi, débrouille-toi ! Heureusement vous balisez notre cheminement spirituel et ces jalons que vous alignez devant nous font penser à une piste de décollage la nuit. On y voit plus clair pour avancer.
Dans la rencontre courante, qu’il est difficile de dépasser le commerce des petits mois. On les met en avant par les mots. Mon moi sait que derrière le paravent verbal se dévoilerait le Moi de mon interlocuteur mais je bute sur la forme et je regrette sincèrement cette barrière d’os, de chair et de fer.
Il me reste la pénitence qui me permet de jauger le lent et progressif apprivoisement du moi par le Moi : Beaucoup moins rapidement que la pousse d’ongle ou de cheveux, je sens mon péché se racornir comme une matière qui perd son humidité. Cette sensation provoque une sorte de fête intérieure à laquelle mon esprit étonné n’est pas le dernier à participer tout en se demandant comment logiquement cela peut bien se produire.
Salvator B. d'Île de France

Réponse :
Grand merci, frère Salvator, pour ce ceau commentaire.
Quand à notre époque un si grand nombre d'hommes s'agenouillent devant leur propre Moi, je vous suis reconnaissant de donner droit au doute : Qu'est-ce que mon Moi ? Comme vous dites : "Quant aux sciences qualifiées d’humaines (philosophie, sociologie, psychologie, etc.), je n’en parle même pas puisqu’on ne peut les aborder qu’après avoir avalé les sommes des Mois de tous leurs rédacteurs qui ajoutent leur moi à celui des autres." La Révélation d'Arès, encore si peu lue, et fréquemment très mal lue quand elle est lue, est trop souvent — et c'est un comble ! — le masque même posé sur la vie spirituelle dont elle voudrait au contraire montrer la vraie Face. Ce n'est pas La Révélation d'Arès, c'est le Moi du lecteur qui lui masque la vie spirituelle, en fait, car nous ne sommes plus en des temps de lecture au bon sens du mot, mais nous sommes au temps où le Moi du lecteur cherche ce qui lui convient sous les mots... et rejette vite sa lecture s'il ne le trouve pas. La lecture dévoile ce que le lecteur veut dévoiler, rien de plus, mais l'humilité seule révèle. Le Moi empêche de voir la lumière de la transcendance. Lire la Parole est une "marche à l'invisible", comme disait Lévinas dans son "Totalité et infini" à propos d'autre chose ; une pensée que j'ai aimée, parce qu'il y a une parenté entre la merveilleuse découverte de l'autre en ce monde et la découverte de la Vie. Derrière le Moi il y a le mystère, mais l'homme moderne n'aime pas les mystères, alors il s'invente des certitudes, comme l'écologie soudainement à la mode, mais passons ! Je vais fâcher mes frères attachés au souci écologiste.
La politique et la religion ne sont que des constructions idéologiques et l'argent, dont ce monde devient obsédé, n'est qu'une construction matérialiste anidéologique. Or, entrer en pénitence, comme le recommande la Parole d'Arès, demande à l'homme de déconstruire tout ça pour voir la vie/Vie et l'avenir tout autrement. Comment notre mission pourrait-elle être rapide face à une pareille contradiction ? Continuez d'être l'apôtre que vous êtes depuis tant d'années déjà, vieux compagnon !

29nov19 213C55
Bonjour cher Mikal,
Je suis attristé du manque d’humilité, fille de l’amour, dans les propos de quelques commentateurs à votre égard.
J’ai pris conscience de la difficulté humaine et je peux en comprendre les faiblesses. Certains reproches ne sont que des formes de jugements et de colères cachées. Cela n’apporte rien !
Je suis un petit homme, mais je ne me sens pas au-dessus et en dessous des autres. Je suis moi, Alain, un Enfant du Père, certes encore plein de défauts, mais qui cherche à accélérer le venu du Jour pour le bien de tous !!
Merci de persister sur votre blog, pour nous faire regarder le monde différemment.
Alain J. de Lyon

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce commentaire.
Certains langages sont de colère, mais la colère peut être de passion plus que de méchanceté. En général, ceux qui me saboulent sont plus passionnés ou plus houspilleurs par nature que méchants ; d'autres ont une écriture qui savoure les reproches, ils aiment ça ; d'autres encore jettent leurs avanies sur le clavier avec une totale et sincère amertume. L'humeur, les nerfs, la mode actuelle du dire-n'importe-quoi, parfois la picole, jouent aussi leur rôle. Il y a certainement des cas où je mérite des reproches ; je ne suis qu'un homme. C'est pourquoi je lis toujours avec attention les commentaires de réprimandes, même quand celles-ci, en fin de lecture, me semblent hors-propos, injustifiées ou exagérées. Des reproches j'en ai tellement essuyé depuis quarante-cinq ans qu'il y a belle lurette que j'ai oublié mon amour-propre ; c'est à froid que j'en prends connaissance, même s'ils m'attristent parce que je me dis : "Encore un frère, une sœur, qui ne rejoindront pas les rangs de la mission, qui a pourtant grand besoin de bras et jambes."
Encore merci, frère Alain, pour les bonnes choses que vous me dites.

29nov19 213C56
Je ne sais pas comment vous faites pour supporter quelqu'un comme Frédéric M. (213C53).
De toute façon, ce type est déglingué, d'un côté il dit : "Nous sommes de ceux qui reconnaissons que la parole de Mikal est la Parole (i/12)" ou bien : "Pour moi vous êtes le prophète sans aucun doute," et d'un autre côté il vous crache à la figure un réquisitoire qui vous met plus bas que terre. Faudrait savoir... Qu'est-ce qu'il veut ? Un prophète qui vive et qui agisse comme lui, Freddo, a envie de vivre et d'agir. Il y en a d'ailleurs qui veulent un Dieu comme ça aussi, qui soit comme ils l'imaginent. Si vous avez besoin d'un conseiller en communication vous savez à qui vous adresser maintenant !
À moins, plus probablement, que Freedo soit un irascible né que tout le monde agace tôt ou tard. Je connais comme ça des gens qui ne gardent jamais d'amis longtemps et qui se fâchent avec leurs parents, ils sont toujours tout seuls et ils n'arrêtent pas de ruminer. Moi, je ne peux pas être missionnaire à cause de mon handicap [mal-voyante], mais un gars comme ça, physiquement normal, ne peut pas être missionnaire non plus, il a un Moi gros comme une montagne sans même s'en rendre compte, ou bien c'est un songe-creux, toujours dans ses idées, ses tocades, comme disait mon grand-père. Il est juste assez volubile pour écrire des "commentaires-amazone" comme vous lui à la suite d'un de ses précédents commentaires.
Je comprends mal que vous vous donniez la peine de poster ses discours. Ça, je le comprends mal. C'est une bonté tout à fait stérile. Vous lui avez proposé de monter une mission à son idée, le côté pile du côté face de la rue Montbazon [à Bordeaux], mais monsieur s'offusque presque de l'offre, il a cru que vous lui mettiez le nez dans son caca. Moi, je crois que vous étiez sincère. Je vous connais depuis assez longtemps (trente-six ans, je crois, ça fait un bail) pour savoir que vous n'êtes pas homme à faire ce genre de proposition à la légère. Mais après tout, c'est une bénédiction que la proposition ne lui plaise pas.
Thérèse L.-L. d'Île de France (commentaire tapé par Marie-Françoise J.)

Réponse :
Avant tout, pour moi quelle émotion, ma sœur Thérèse, de voir réapparaître votre nom sur un courrier, électronique cette fois, après je ne sais quel très long temps de silence : Entre vingt et vingt-cinq ans, dirais-je. Ainsi, vous lisez mon blog ! Ou plutôt, vous vous le faites lire.
Même si le commentaire de Frédéric M. (213C53) m'a désolé, je ne souhaite pas qu'on l'accable. C'est quand même un frère, peut-être "irascible né" comme vous dites, mais il a eu, je crois, de gros ennuis professionnels chez lui dans le Médoc, et ce genre de situation n'aide pas la bonne humeur. J'ai affiché son commentaire non pour l'exposer à la vindicte de ceux et celles qui me sont fidèles, mais pour lui laisser son droit de parole. Soit je ne suis pas sûr qu'il ait bien compris, soit je ne pense pas qu'il ait apprécié ce qui m'a plu dans la dernière vidéo (Les Dromadaires) qu'il a faite avec notre frère Éric D., mais enfin, ils l'ont faite ! C'est un peu leur cri du cœur.
Merci à Marie-Françoise J. pour l'aide qu'elle vous apporte !

29nov19 213C57
Pour une suite au tee-shirt (réponse 213C50) ?
(Sans bien connaître les nuances de l'anglais)
Pèlerin d'Arès : Finally, let's give up this shit ! Love, at last.
[traduction du blogger : Pour finir, laissons tomber cette embrouille ! L'amour, enfin].
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Mais c'est parfaitement correct ! Merci, mon frère Claude.

29nov19 213C58 
Merci, frère Michel, pour cette entrée qui nous fait réfléchir à nous-mêmes, à nos rapports aux autres et à notre union en assemblée. Je vous livre ici quelques unes des réflexions que m'inspirent cette entrée.
Vous écrivez à propos de Stirner :
"À la différence des rapports classiques de la société, placés sous le signe des convenances, de la loi et de l'État, Stirner envisage une forme d'association libre, l'agglomérat d'une myriade de Moi dont la raison d'être n'est pas l'association, mais d'être unique dans l'association, parce que l'association ne soumet pas "l'Unique", elle en multiplie la puissance. C'est une idée proche de l'idée que nous nous faisons de notre assemblée."
J'aime bien cette phrase et elle m'amène à me poser la question de la place de chacun dans l'assemblée et à la manière de travailler ensemble. J'ai le sentiment que pour l'instant nous fonctionnons encore sur les schémas du monde, nous avons du mal à obtenir que chaque frère puisse à la fois affirmer son Moi, son unicité, tout en s'associant avec les autres en bonne intelligence [Rév d'Arès 32/5].
Si nous y arrivons, nous donnerons envie et nos assemblées grandiront. Je pense que cette difficulté à trouver l'harmonie est un frein pour les nouveaux qui veulent rejoindre nos groupes. Je sais que cela est difficile pour le moment et qu'il faut être patient, mais ne devons-nous pas avoir la volonté de faire évoluer nos assemblées dans cette direction. Nous prônons l'anarkia dans les petites unités humaines mais avons du mal à la vivre dans nos groupes.
À mon avis, seule la pénitence et en particulier l'acquisition de l'intelligence spirituelle permettra aux assemblées de vivre plus en harmonie. Pour cela il nous faut toujours plus dépasser nos émotions, nos peurs, être capables de nous écouter même sur des sujets conflictuels, le tout dans la paix. Cela me fait penser à ce que vous avez écrit dans  l'article "Conscience collective et prophète" (Le Pèlerin d'Arès 1989).  
J'ai lu rapidement la biographie de Stirner, sa vie ne fut pas très gaie et pourtant il a été au plus profond de son humanité en sortant des concepts préétablis. Peu ont eu cette audace, sans doute limités par le conditionnement culturel, les tabous que l'on n'ose pas lever comme celui de l'égo confondu avec l'égoïsme.
Ici, il faut faire preuve de subtilité pour distinguer l'égo de l'égoisme, le Moi au effets positifs du Moi aux effets négatifs.  Encore de nombreuses antinomies du vrai, le Moi à la fois utile et qui peut aussi être un frein.
Le problème du tube c'est que nous voyons celui des autres mais pas le nôtre, car nous y sommes intégrés si je puis dire. Par exemple, il y en a qui sont dans le tube de la culture, nous le sommes tous plus ou moins et d'autres sont dans ce que j'appelle celui de la contre-culture, mais qui est aussi une culture car elle se définit en opposition à la culture, comme l'athée qui se dit tel par rapport à sa conception de Dieu sans s'apercevoir qu'il est déjà dans une autre croyance. Car il est bien incapable de prouver l'inexistence d'un Créateur, bien qu'il se dise souvent  rationnel ou cartésien. Oubliant au passage que Descartes croyait en Dieu.
Vous écrivez : "Mon Moi n'est pas illégitime, il est seulement un ralentisseur."
Tu n'es plus rien pour toi-même [Rév d'Arès 40/6] et pourtant tu es une image et ressemblance Unique, tu es un créateur ayant sa propre individualité. Comment faire pour que mon Moi puisse s'exprimer sans être un obstacle à la cohésion du groupe ?
N'est-ce pas en veillant à ce que notre Moi ne devienne pas solipse, tourné vers soi-même, comme vous l'écrivez dans l'entrée 185 "Vaincre le solipse en moi", mais qu'il soit tourné vers les autres. Encore merci de nous conduire toujours plus loin sur les sentiers vers les Hauteurs.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Denis, pour ce beau commentaire, que j'aime beaucoup, car il situe bien le Moi comme la première difficulté dans la réalisation de ce qui est, conjointement à la pénitence, un souci constant de notre foi active, le travail à la moisson. Mais vous y arriverez à Lorient, et peut-être même à Lorient avant d'autres missions qui ont des difficultés plus grande, voire même beaucoup plus grandes que les vôtres, Bretons, à installer dans leurs assemblées un Moi positif, créatif, généreux. Chaque année, quand je viens à Lorient et que je me trouve au milieu de vous, je trouve que vous progressez, certes lentement; mais dans un sens prometteur.
Pour bien fonctionner une assemblée de Pèlerins d'Arès doit réussir à harmoniser les échanges entre les frères et sœurs et le travail commun dans les entreprises apostoliques qui demandent le nombre. Il faut que la raison autant que la créativité profonde et droite ne soient pas étouffées par de trop forts élans d'instinct, d'intuition et d'émotion, car ce sont, pour l'heure, ces dernières qui dominent encore. La maîtrise viendra. Si elle ne vient pas dans notre génération, veillons à ce que notre expérience profite à nos descendants pour qu'ils affinent sans cesse l'équilibre des échanges entre eux. N'oublions jamais que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). On voit bien, et l'on peut beaucoup regretter, par exemple, que notre frère Frédéric M. dont j'ai affiché ce matin le dernier commentaire-flauve (213C53) a complètement oublié cet avertissement du Père : Quatre générations ne suffiront pas. Il voudrait que tout soit parfait du premier coup. Manque de sagesse.
Je prie avec vous, je vous embrasse avec Marie-Élise.

30nov19 213C59
Bonsoir, frère Michel,
Je me souviens d'un atelier à Arès où vous évoquiez la relation entre le moi, le soi et le (un troisième mot que que j'ai oublié, mais à cette époque je n'étais pas un frère accompli). Donc, vers 1997, il me semble.
Maintenant je comprends mieux cette relation tri-dimensionnelle. En tout cas, ce n'est pas sous l'aspect père fils et fumée comme Dieu le dit (Rév d'Arès xviii/1) ; cette relation entre trois mots me parait "fondamentale" a expliquer aux fils de pélerins, peut-ëtre avant qu'ils commencent leur phase de mission, parce que si et seulement si j'arrive à expliquer mon vécu par ces trois mots et que le fils ne comprend pas la difficulté pour faire germer le moi ; je pense que le futur missionnaire (mot pas adapté pour le moment) aura moins peur.
Pour l'instant, je n'ai eu aucun contact avec un fils de pèlerin, it's a pity [= c'est dommage] ? Hi hi !
J'évoque juste le souci de la fumée [tabac] achetée "légalement" qui représente 15.000.000 milliard [?] d'Euros dont 99% va a l'état. Personnellement, quand je vais acheter mon paquet à 11,90 € tous les 15 ou 21 jours (je ne suis pas un gros fumeur), j'ai de grosses réticences à lâcher 11 € qui vont directemernt à l'État.
Vous savez, frère michel, l'État ne doit pas être favorable au travail, a mon travail.
J'ai une question un peu dure : Qu'est-ce qu'une fatwa ?
Cyrille G. de Bretagne-Sud

Réponse :
Voilà un rarissime commentaire de mon frère Cyrille de Bretagne, que j'ai été heureux de voir à Lorient parmi les soixante-deux frères et sœurs de la mission, fin septembre. Merci, frère Cyrille, pour ce message.
"Qu'est-ce qu'une fatwa (prononcé fatoua) ?" Dans l'Islam (la religion musulmane ou religion du Coran) ce mot arabe, qui signifie "éclaircissement" ou "réponse", est un avis important donné par quelqu'un considéré comme connaissant parfaitement la loi islamique, sur un sujet donné. Pourquoi "quelqu'un considéré comme connaissant parfaitement la loi islamique" et non par un théologien officiel, un juge, un chef ? Parce que dans l'Islam Sunnite (qui est majoritaire), il n'existe ni clergé ni hiérarchie contrairement à ce qui existe par exemple dans l'Église Catholique qui a une hiérarchie, des tribunaux, des décideurs officiels. Dans l'Islam n'importe qui, en fait, peut émettre une fatwa. Une fatwa peut, par exemple encore, être un appel à la condamnation et à l'exécution d'un rénégat, d'un blasphémateur, etc., comme ce fut le cas en 1989 contre Salman Rushdi, mais vous étiez très jeune à l'époque et vous ne vous en souvenez probablement pas. Salman Rushdi, écrivain britannique d'origine indienne, avait publié un livre intitulé "Les Versets Satanique" qui racontait l'histoire d'un prophète de Dieu nommé Mahound qui mélangeait la parole de Satan avec la Parole divine. Une fatwa réclamant la mort de Rushdi fut émise par l’ayatollah Khomeini en Iran, qui déclarait le livre blasphématoire. Par surcroît, le roman laissait penser que Rushdie, né musulman, ne croyait plus en l’Islam, et Khomeini le condamna aussi pour apostasie passible de mort. Khomeini précisa que c’était le devoir de tout musulman de tuer Rushdie et ses éditeurs. Mais une fatwa n'est pas nécessairement une condamnation ; une fatwa peut n'avoir qu'une visée sociale ou politique. Toute récemment, en 2017, une fatwa émise par le "Congrès des femmes Oulémas" (femmes de divers pays musulmans) conseille aux gouvernements musulmans de relever l'âge du mariage de 16 à 18 ans. Au plan politique, les fatwas se sont multipliées après la guerre du Golfe en 1991 et elles se sont propagées en Égypte et un peu partout dans le monde arabe ; ces fatwas sont la conséquence d'un vide politique. Notamment, le Conseil des oulémas d'Arabie Saoudite a, par farwa, créé un établissement qui remplace le Parlement.
Il va sans dire que la fatwa est une déclaration propre à la religion musulmane, l'Islam. Il n'existe rien de tel chez nous, les P(p)èlerins d'Arès.

30nov19 213C60
"Soyez vous-même !" "Devenez ce que vous êtes," dit la culture ambiante, ses psychologues ou même la star de la chansonnette télévisée aux dizaines de milliers de futurs candidats  à  la "Star academy" et autre "The voice" (émissions de Télévision).
Tu n’es plus rien pour toi-même, dit Jésus (Rév d’Arès 40/6).
Sois Un en toi ! clame le Créateur (Rév d'Arès xxiv/1).
Le prophète éternel essaie de  donner de justes repères, liés à l’époque et à la culture pour faire le pont vers la vie spirituelle, le pont entre la vie et la Vie, la juste mesure du Moi.
Ni escalades éprouvantes, ni vallée grasse (Rév d'Arès, Veillée 7) ! Alors attention à la culture qui aura tendance à vous coller à la vallée grasse, attention à la mystique qui aura tendance à vous emmener dans une escalade périlleuse et peut être stérile.
La culture ne se trompe pas en énonçant : "Soyez vous-même !" Oui, mais qu’est "être soi-même ?" La culture répondra : "Accomplissez vos talents pleinement, sans retenue." Être soi-même semble être cet envol loin des conventions, des mentalités d’esclaves que les dominés acceptent. Mais, implicitement, c’est toujours au service de ce système avec sa morale, ses chefs et ses codes liberticides, c’est dans ce cadre ultra conventionnel  que s’inscrit la proposition de devenir finalement des VIP des "Very important persons" [notabilités, édiles, vedettes, gens en vue], bien placés et admirés. Ainsi des centaines de milliers de jeunes rêvent/essaient de devenir des stars de la chanson.
Or, quand Jésus dit en 1974 au VIP Michel [alors prélat dans son Église] : Redresse-toi homme Michel debout ! (Rév d'Arès 1/1), elle s'adresse à un homme qui se croyait non seulement debout, mais faisait même la morale à ses ouailles, un homme qui était bien "lui-même", mais dans l’erreur des siècles (Rév d'Arès 1/3). Qu'est-ce qui lui manquait donc ? Les bons repères spirituels, la vraie déculturation : C’est dans la vie spirituelle, c’est-à-dire dans le Bien vécu, la pénitence et la moisson, que se crée l’âme et que s’envole le faucon, plus lourd que l’air et pourtant plus léger que l’air. Ce n'est pas dans la religion, la culture et leurs oripeaux. Le Créateur ne propose pas au témoin de garder son statut et les parures d’Aaron (34/2). Tout est à transformer, trans-muter, re-créer. Le fumier c’est de lui que sort le jardin (xxii/9).
Alors oui, "soyons nous-mêmes", mais dans la vie spirituelle, qui allège le tube [de fer qui nous enserre], pas dans la culture de perpétuation des vieilles idées mortes, des vieux schémas éculés qui épaississent le tube : Brisons-nous, devenons des Christs, mais créons pour être compris, par notre génération, telle est notre limite pleinement assumée !  
Merci pour cette très belle et très graphique entrée 213, cher prophète, entrée de la juste mesure.
Olivier de L. d’Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Olivier, pour ce beau commentaire.
Nous sommes des P(p)èlerins d'Arès, mais cette appellation n'existe que parce que nous vivons dans un monde où soit l'on est nommé, soit l'on n'existe pas, où l'on n'est rien si l'on n'est pas reconnaissable, même vaguement reconnaissable, car l'appellation P(p)èlerin d'Arès est vague. Être P(p)èlerin d'Arès, c'est quoi ? C'est être dans l'état très simple, avoir la vie sans titre de celui ou celle qui poursuit l'unique et seule quête du Bien, et c'est dans cette vie-là qu'on comprend ce qu'est la noblesse de l'homme. La noblesse de l'homme c'est être l'image et ressemblance (Genèse 1/26) du Père, être co-créateur de l'Univers en commençant par le monde. C'est dans cette perspective que l'homme change sa vie (Rév d'Arès 30/11) et changera le monde (28/7).
On peut donc dire que le Moi du pénitent et moissonneurs est simplement l'image et ressemblance du Père. C'est le Moi humain mêlé au Moi divin, c'est le Moi contenu dans l'Un (Rév d'Arès xxiv/1).
Oui, c'est de ce que le monde appelle le fumier, c’est de lui que sort le jardin (Rév d'Arès xxii/9).

30nov19 213C61
Adieu à Mikal.
Merci, prophète, d'avoir tout publié (213C53). Au moins, là, les détracteurs vont pouvoir se régaler et ainsi, peut-être, que vos "pélos" [?] vont avoir une occasion d'arrêter de s'endormir sur leurs lauriers et de se prendre pour ce qu'ils ne sont pas.
Désolé d'avoir dû être si rude mais ne récolte-on pas ce qu'on sème ?
Normalement, vous allez reçevoir un beau travail de notre part (par le biais d'Éric D.) exprimé par un "M&K 003" ; il signera la fin de ma collaboration avec votre mouvement et, pour moi, le début d'autre chose dans un langage vulgarisé de la Parole.
Oui, nous avons en commun d'avoir eu des filles, je crois que c'est un très bon signe. Du moins, il semble qu'aucun mâle n'aura à reprendre le flambeau de ce que nous aurions laissé derrière nous; ainsi peut-être cela veut-il dire que nous aurons réussi à achever la mission spécifique qui nous aura été descernée.
Bonne continuation à vous.
Frédéric M. bientôt loin d'Aquitaine

Réponse :
"Adieu à Mikal," dites-vous. Mais cet adieu n'a pas de sens pour moi. Il ne sert à rien me concernant, parce que je me considère indéfectiblement le frère de tous les humains, y compris Frédéric M. qui n'est guère qu'en désaccord avec moi sur des points de forme et vous n'êtes pas le seul, très loin de là ; mes censeurs sont des milliers et se sont multipliés en quarante-cinq ans. Je ne les publie pas, parce qu'il me faudrait trente blogs comme celui-ci et trente cerveaux et trente paires de mains pour leur répondre. Je vous ai publié vous, Frédéric, parce que vous avez quelque chose qui m'est particulièrement sympathique et aussi, je l'avoue, parce que j'ai espéré en vous une collaboration que vous ne pouviez me donner. Je me suis trompé, c'est tout ; je ne m'en prends pas à vous de cette erreur, mais à moi.
Votre adieu n'a pas de sens dans la pratique, puisque vous n'avez jamais été du petit reste, lequel je ne considère pas — comme je l'ai toujours précisé — comme la crème des disciples de La Révélation d'Arès, mais seulement comme ceux et celles qui collent à mon enseignement et le mettent en pratique. N'étant qu'un homme avec deux yeux, deux oreilles, une bouche et vingt-quatre heures par jour, je les connais forcément mieux que les autres parmi lesquels peuvent se trouver sans nul doute des pénitents et des moissonneurs bien meilleurs. Vous êtes un libertaire sans penchant communautaire et nous, petit reste, sommes des libertaires avec penchant communautaire, c'est toute la différence, parce que dans le monde actuel nous croyons que l'union fait la force et parce que le Père parle des moissonneurs au pluriel (Rév d'Arès 5/2, 31/6, 35/1-2) d'une façon qui inspire un minimum d'organisation, d'acception de principes partagés, parce qu'il faut faire face à un monde féroce d'une férocité superorganisée.
Merci de me souhaiter "bonne continuation". Je vous souhaite de même la réussite dans vos projets

30nov19 213C62 
Le moi n'est pas haïssable : il s'agit de ne pas faire déni de soi. Je cherche à raviver en moi une créativité que j'ai perdu à force de désespérer de ma propre pénitence, à cause de mon "moi ennemi" en moi qui se pense plus pertinent et intelligent sans la pénitence. Mais à force de mettre le turbo je me suis aperçu à quel point mon manque de mesure me faisait aboutir à la négation de moi-même.
Alors, pour ressusciter ma créativité, j'essaie de retrouver une confiance en moi. C'est ainsi que je termine un projet de vidéo de vitrine pour les vœux du nouvel an prochain. Suggestions des textes de Jeff P., voici le rendu vidéo sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=fWMrIkPAM4g
Celles et ceux intéressés par ce support de vitrine peuvent me faire la demande du fichier natif sur mail.amstudio@gmail.com Je leur ferai un envoi via le service Wetransfer pour les fichiers lourds. C’est un fichier de type mp4, vidéo de 1280x720 px, poids 107 mo, durée 1’23  qui se boucle parfaitement pour une diffusion en vitrine (audio à occulter la cas échéant).
Roger C. d'Île de France

Réponse :
Un grand merci du fond du cœur pour ce commentaire et la vidéo, mon frère Roger.
J'aime beaucoup votre vidéo. Vraiment excellentes sont l'idée et la réalisation des humains qui courent et se changent en lettres pour dire : aimer, pardonner, réconcilier, pacifier, etc. C'est grai, dynamique, festif !
Je pense que nombreux seront les frères et sœurs qui se la procureront et vous en remercieront.
Merci à Jeff P. d'avoir contribué à cette belle réalisation.

02déc19 213C63
Cher frère Michel,
Je vous remercie d’avoir fait à mon précédent commentaire (213C15) cette réponse éclairante sur l’approche de la mort. J’ai écrit ce commentaire de passage dans ma famille paternelle confrontée depuis de longs mois à des conflits et des problèmes de santé très graves. J’ai du traduire, sans le vouloir, l’ambiance morbide et pénible qui régnait alors dans cette famille. Dieu merci, elle commence à retrouver aujourd’hui un peu de paix et de sérénité.
Mais concernant l’aspect "horrible" de la mort, je pensais et pense comme vous que "la séparation entre morts et vivants n'est horrible que pour ceux, fort nombreux, qui ne voient pas la véritable situation métaphysique de l'homme et qui matérialisent tout." Comme vous, je porte sur la mort un autre regard, un regard "vivant" en quelque sorte qui a la propriété de dépasser la rupture que le péché a provoquée entre notre vie biologique et l’au-delà, qu’on pourrait peut-être appeler "le monde métaphysique" pour reprendre votre conception de la "pensée métaphysique". Pour le pénitent, parce que sa foi active en la parole de Dieu et sa pénitence « ouvrent le regard sur ce qui, tout en étant invisible, insonore, insensible, non-participant à la basse vie terrestre, existe autrement », l’au-delà n’est plus un abîme inconnu et effrayant mais une autre dimension où l’homme peut continuer d’être et poursuivre son chemin ascendant. C’est une toute autre perspective que celle de la douleur d’être séparé de ceux qu’on aime. En fait, nous ne sommes jamais seuls ni vraiment séparés, car l’Amour (matériau de la Création) est un formidable pontonnier sans lequel le prophète Jésus n’aurait pu ressusciter Lazare. Mais les matérialistes l’ignorent et redoutent terriblement cette séparation charnelle.
Je souscris également au fait que le plus dommageable dans la mort est "l'interruption de l'œuvre humaine, de sorte que ce monde, où la vie est trop brève, est dominé par la médiocrité, l'imbécillité, etc." Jusqu’à votre réponse, je n’avais pas de cette perte la conscience aiguë que vous m’en avez donnée. C’est chose faite, et je vous en remercie de tout cœur. Cela tombe particulièrement bien pour éclairer la réflexion et l’expérimentation que je mène depuis le mois de septembre sur le moi et/ou l’ego, parce que cela touche aussi à la créativité.
En effet, il y a trois mois, j’ai fait l’expérience claire de la différence entre mon "moi" et mon "ego". C’est du moins ainsi que je nommais, par culture, ces deux aspects (entre autres) de ce que je suis ici-bas. Mais j’ai constaté que vous ne distinguiez pas (comme le font les psychologues, philosophes, psychiatres, etc.) entre ces deux concepts que vous employez indifféremment. J’en déduis que la question posée par notre frère Balthazar au commentaire 213C1 reçoit par là une réponse implicite : pour vous (comme pour d’autres frères et sœurs avec qui j’en ai discuté), il n’y a pas de différence entre l’ego et le moi. Ce sont deux noms donnés à une même réalité humaine que vous décrivez comme le "tube de fer" qui vous enclot et vous enferme, vous séparant ainsi de Dieu et de vos frères humains, sauf à l’endroit des trous pour les yeux et la bouche par lesquels le regard et la parole prophétiques peuvent passer, portés par l’Amour spirituel très certainement. Un moi qui a vocation (pour ceux qui entrent en pénitence) à s’user pour devenir la fonction terrestre de support de notre individualité ?
Pour le reste, "rien ne sert d'évoquer la fourmillante pensée philosophique à propos du Moi", à l’exception de Stirner qui rejoint par sa conception d’un moi à la singularité assumée le principe d’individualité unique de chaque être. L’individualité, un des cinq dons offerts par Dieu à l’homme créé à l’Image et Ressemblance du Père.
Vous affirmez donc une position de subjectivité à l’égard du moi : vous parlez bien de "votre" moi et non pas du "moi" de tout le monde. Je ressens dans cette position de votre esprit et de votre cœur une humilité et un respect de la liberté spirituelle qui me touchent personnellement. Vous laissez ainsi chacun libre de découvrir et de vivre son "moi" pour ce qu’il est et selon sa conscience, comme le font Claude, Denis, Charlie, Salvator, Thierry et d’autres. Je vous en sais gré, car je trouve peu réalistes et finalement peu spirituelles la propension des "maîtres" à considérer que ce qu’ils expérimentent est universel et définitif et la propension de leurs disciples à penser qu’ils doivent expérimenter la même chose sous peine de n’être pas "conformes", donc sur la bonne voie. Dans les domaines si intimes du vécu intérieur, je crois salutaire que chacun soit authentique avec lui-même et n’imite personne, sans pour autant être étanche à l’expérience d’autrui. C’est en se connaissant lui-même par lui-même, mais également en communiquant avec l’autre, que l’homme peut exister, accomplir et devenir, bref se co-créer.
Je vis ainsi ma propre expérience du moi, distincte de la vôtre et de celle de mes frères, mais ce que je comprends de la vôtre et de celle de mes frères éclaire la mienne et m’amène à évoluer vers une autre expérience de qui je suis, plus proche de mon authenticité. Cette synergie entre votre expérience-enseignement et nos expériences-découvertes nous fait tous avancer et contribue à la conscience et à l’ascension des assemblées de demain.
Concernant l’expérience de mon moi faite en septembre, je propose d’en parler dans un autre commentaire, car celui-ci me semble déjà bien assez long…
Didier D. du Pays Catalan [de France]

Réponse :
Voilà un commentaire que je souhaite lu par tous les lecteurs de ce blog. Merci, mon frère Didier, pour ces lignes que je considère comme écrites avec une très particulière intelligence (Rév d'Arès 32/5).
Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2)
pour accomplir l'énorme tâche que nous assigne le Père. Autrement dit, les générations qui viennent, qui seront certainement nombreuses, feront évoluer la bonne pensée (xxxvii/9, xxxviii/2), mais il ne fait pas de doute que la part essentielle, fondamentale, de la conception spirituelle, base de la recréation de l'homme par lui-même et du monde par lui-même, est élaborée actuellement. Vous y participez ici concernant le Moi ou l'Égo.
Ce que nous vivons et faisons dans ces décennies où un bon nombre des frères et sœurs de la première génération sont vivants  — ou encore vivants en ce qui me concerne et  concerne les plus vieux d'entre nous — pésera de façon considérable dans l'évolution qui nous suivra. Nous fixons en somme ce qu'on peut appeler la vulgate, laquelle sera certes discutée, révisée, et évoluera avec le monde, car tout bouge sans cesse en ce monde comme dans l'Univers et la fixité (base de la religion, que nous ne voulons pas perpétuer) est catastrophique, mais cette vulgate formera la base de la pensée arésienne conductrice, très simple : la pénitence accomplie (pas les dogmes, ni les prières, ni les hymnes, etc.). Votre présent commentaire participe à cette vulgate. Les météores passent, certains frères sont des étoiles filantes qui ne peuvent contribuer longtemps à la même mission, et pourtant je crois que nous nous efforçons d'installer de diverses façons dans l'Univers l'étoile, non fixe, mais inaltérable, de la Vérité et du Bien, le Fond qui ne variera pas et qui, pour la seule raison d'invariabilité, doit être très simple : amour, pardon, paix, intelligence, liberté. Nous sommes sans illusions ; nous savons que tout le monde ne nous suivra pas, mais que le petit reste réussira à faire reculer le mal (de là l'énorme importance d'une unité de pensée au sein du petit reste). Voilà pourquoi il est nécessaire de poser aujourd'hui, en en acceptant les inévitables méandres, les grandes lignes de la bonne pensée, fil conducteur du changement du monde (Rév d'Arès 28/7), dans les limites de l'aire méandrique.
Merci, mon frère Didier, pour votre fidélité commentatrice.

02déc19 213C64
Décidément l'image de l'arbre, avec son socle, que vous avez réalisée, m'apaise et maintient la joie en moi.
Son socle, c'est la phrase qui fait corps avec lui : "mon Moi est un arbre encore sans racines, mais il porte déjà des fruits."
Que je sois, pour ma part, un Moi encore sans racines, je le sais mais cela ne me décourage plus.
Est-ce que je donne déjà des fruits ? Je ne le sais pas du tout. Mais c'est possible.
Un arbre encore sans racines qui porte déjà des fruits, c'est un mystère.
Et, comme ça, mes parents m'avaient raconté, une seule fois et il y a plus de soixante ans, ce qui suit :
On demande à... " un gamin de Paris " ce que c'est qu'un mystère. Il répond : "Un mystère, c'est quelque chose qu'on gobe, mais qu'on ne pige pas." Bien sûr, la question lui a été posée dans le cadre du catéchisme répandu par l'église catholique.
Là [dans cette entrée 213], je gobe le mystère et l'œuf sans hésitation.
Pascale V. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Pascale, pour ce commentaire, qui n'est pas sans m'émouvoir, parce qu'il m'arrive avec les messages d'autres commentateurs, similaires au vôtre, qui donc disent à peu près la même chose, à savoir que la légende de l'image tout en bas de mon entrée 213 : "mon Moi est un arbre encore sans racines, mais il porte déjà des fruits," leur a redonné confiance en eux-mêmes. J'affiche votre commentaires, Pascale, mais je remercie tous ceux qui m'ont adressé des messages comparables, que je n'affiche pas pour éviter les redites qui alourdiraient cette page de blog.
Cette génération, comme je le dis avec d'autres mots à frère Didier (213C63), pose les bases de la sensibilité spirituelle fondée sur La Révélation dArès, qui peut sauver le monde. Nous, petit reste (Rév d'Arès 24/1, 26/1) ou simple reste parmi la première génération des suiveurs bigarrés de la Parole d'Arès, éprouvons les contradictions de l'humanité imparfaite et émotionnelle, la nôtre, qui découvre cette Parole et nous formulons les choses comme nous les sentons. Mais il y a des points communs, entre autres la difficulté de se situer par rapport à la ligne de la pénitence, que nous fixe La Révélation d'Arès et donc le Moi, un des écueils à contourner, ce qui n'est pas facile. C'est une très bonne chose que de les évoquer.

02déc19 213C65                                
Moimoi

Il était une fois,
Dans une cage de fer
Tout un monde enferré.
Comment voir l'espérance
Quand tout est figé, soudé.

Pour moi la vie était belle
Sur les traverses de bois
Larges et très espacées
Pour mes tout petits pas.
Pour moi la vie était colorée
Avec boutons d'or, lilas
Iris, roses et poils à gratter
Entre la maison et l'école
Sur le long chemin de fer.

Aujourd'hui L'Aiguilleur
Me montre La Voix de Fer
Sous le ciel gris verrouillé
Par les gardiens vêtus de noir
Pris au piège sans le savoir
Comme des corneilles agitées.

Mais ne suis-je pas aussi
Avec des yeux d'aveugle
Qui clignent sur fond noir ?
Quand je me vois terne
Badigeonné de couleurs
Fanées, délavé et déplumé
Comme un paon en cage
Je m'imagine Tout au-delà.

Pour sortir de ma prison
Je dois compter sur moi,
Me débarrasser de l'émoi
Chasser la triste liberté
Pour que jaillissent en moi
Les couleurs de La Vie,
Et enfin voler..., pardon
Marcher avec Le PèreMère
Et offrir Ses Belles Fleurs.

Jean-Louis Alexandre C., d'Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Jean-Louis, pour ce poème tout à fait approprié à la présente entrée 213.

03déc19 213C66
Je suis un pauvre "simple" d’esprit ou un ignorant notoire, car c'est seulement récemment que j'ai réalisé, compris ou pris conscience — peut être une future entrée sur le thème de la conscience ou sur le mot conscience qui est par excellence ce qui nous rapproche le plus du Père (extrait de votre réponse 201R60) — que le mot jérémiade viens du nom du  prophète Jérémie ! Je trouve cela exagéré car il ne disait rien de plus et rien de moins que ce que dit l'Un, hormis les ajouts, le livre (de) l'homme (Rév D'Arès i/5-11), le livre (qui) ment (xLii/17-23).
"Pourquoi changer ?", entrée 212, m'a fait penser à "Un prophète pourquoi et pourquoi faire ?" !
Mon Moi est un souci perpétuel frein a la pénitence, il est le sac ou loge le fouillis de la nécessaire conscience (tiré de cette déculturant, déconcertante, époustouflante et ardue entrée 213 (pour Moi en tout cas !).
Mon Moi est-t'il l'Égo et mon moi l’égo démesuré ? [?]
Le tube de fer est le péché, donc il est constitué entre autres de l'égo démesuré et du solipse ("vaincre le [trop de] solipse en moi", entrée 185) ? Il faut un minimum de solipse pour parler au monde solipse. Jusqu’à la veille du Jour nous serons solipses.
Sens nul doute le bureau de notre association ou assemblée parisienne, le 10 Novembre dernier, a su retransmettre le Fond très simple, pieux, fraternel, aimant — ils ont aussi parlé du flou que [ou si ?] j'ai bien compris — que vous, Mikal, lui avez confié. Je fus le premier à applaudir (j’étais au premier rang) et j'ai vu frère Bernard L. sourire (jaune) avec un léger rictus et une inclinaison de la tête qui laissait entendre : "Ne nous applaudissez pas ! Changez, aimez, soyez pénitents."
Je profite de ce commentaire et de votre blog pour demander a l'assemblée parisienne de créer un tract en anglais. Combien de fois me suis-je retrouvé face a des anglophones (Paris, ville touristique) et pas un mot (je suis nul en anglais entre autres [langues]), pas même un tract à leur donner, même si le tract est secondaire, accessoire — C'est avant tout le Bien, la Paix, le Pardon, la Liberté, l'Amour, l’extrême générosité, la simplicité, la Vérité (la Vie, puis-je dire ?) qui doivent émaner, rayonner sensationnellement, sensoriellement, merveilleu­sement des évangélistes (Moissonneurs, Moissonneuses) arésiens.
Alors oui, bien sûr, absolument le logo Arèsien (La Revélation d'Arès,  page 11, édition 2009) devrait figurer sur tout tract arésien, c'est simplement un détail fondé et ce n'est évidemment pas fondamental.
Après le Jour (Rev D'Arès 31/8, Bible, Coran, etc.) la création de l'homme (Adam redevenue Christ) sera  vraisemblablement achevée.
Quand il n'y aura plus que le Bien, le hasard sera-t-il juste potentiel ?
Joyeux Noël !
Alain M. pauvre bougre de la plèbe d'île de France

Réponse :
"Le tube de fer est le péché," dites-vous, mon frère Alain. Oui, mais il n'est pas que le péché, car dans l'état actuel de l'humain même un homme ou une femme sans péché est enfermé(e) dans le tube de fer du Moi. En dépit de ce qu'un individu (ermite ou misanthrope) peut croire, il n'existe pas d'humain seul par rapport à la société à laquelle il appartient. La société, même lointaine, déteint immanquablement sur lui et la teinte dominante, de laquelle il est actuellement impossible de se détacher, même au fond d'un monastère où d'un désert, est celle du Mal sous toutes ses formes : atavisme, faim, soif, péché, faiblesse, langue et habitudes locales, maladie, vieillissement, mort, etc., en effet. Le tube de fer du Moi sera inévitable jusqu'au Jouril n'y aura plus ni jour ni nuit (Rév d'Arès 31/8).
Merci d'évoquer le jamboree du 10 novembre dernier, qui a réuni tous nos frères et sœurs de l'Île de France. Assez nombreux ont été les frères et sœurs qui m'en ont parlé de leur côté ; tous ont été d'accord sur l'avancée considérable qui a été réalisée ce jour-là. Notre frère Patrick B., que nous aimons toujours, qui a renoncé à sa présidence de l'OMIF (Ouvriers de la Moisson en ïle de France) et semble même avoir quitté complètement l'Assemblée pour raisons que pour ma part je ne connais pas, n'ignorait rien de la pénitence, de la piété et de la direction de certitude qui est la nôtre, mais avait peut-être un abord moins facile que celui de son remplaçant, Bernard L. Bernard a aussi son caractère, mais laisse plus ouvertement voir en lui l'amour et la piété. Bernard a probablement plus de facilité pour faire souffler sur la mission parisienne le vent de la douceur (Rév d'Arès 25/9, 36/22) et de l'essentielle foi (10/8). Qu'il soit remercié, tout comme nous remercions son prédécesseur — deux hommes ne se ressemblent jamais en ce monde, mais ce sont des hommes — pour les dévoués et très grands services qu'il nous a rendus. L'important, de toute façon, est que les choses avancent.
La coordination d'une assemblée sans chef, sans dogmes, sans lois, reposant uniquement sur la conscience de chacun de ses membres, est inévitablement très difficile. C'est une société, de surcroît, en pleine transformation intérieure, une société d'humains qui changent leurs vies (Rév d'Arès 30/11), dont troublés, voire parfois tourmentés ; une société aux échanges informels, aux frontières mal délimitées, parce que La Révélation d'Arès elle-même n'est pas une Parole au cadre rigide et catégoriellement délimité. L'avancée est donc inévitablement lacunaire, ne peut se faire que par à-coups. C'est une communauté très émotionnelle. Ce qui, de toute façon, n'empêche pas que tous soient unis derrière La Révélation d'Arès. et l'immense espérance d'un monde changé (28/7), capable de devenir bon, qu'elle fait naître. Toutes les cultures s'y rencontrent, s'entrelacent pour y former une nouvelle synthèse, faire lever sur le monde un nouveau soleil. Et vous en êtes, vous, frère Alain !
Merci, mon frère, pour votre commentaire.

03déc19 213C67 
Cher Frère Michel,
Que suis-je ? Qui suis-je ?  Bien qu’une simple voyelle différencie ces deux interrogations, c’est toute la Vie spirituelle qui les sépare. De fait, pourrait-on dire toute l’économie du "moi" ?  Un espace aussi long qu’un rayon de soleil (Rév d'Arès 32/3).
Aussi , Je vous propose une petite méditation  d’inspiration bouddhique (cf. Narada Théra, auteur de "Le Bouddhisme en quelques mots"), sur le "moi", qui me semble partir du "moi" "rustique" lié à notre manière de vivre d’aujourd’hui,  pour se terminer en "apothéose" spirituelle.
Ce que j’appelle mon "moi"  est à la source de tous mes stress, ennuis, inquiétudes, troubles et malheurs.
Quand le "moi" se cramponne à quelque chose qu’il désire, il y a attachement ou affection.
Quand le "moi" n’est pas bien disposé envers quelque chose qu’il n’aime pas, il y a répulsion, colère, ou haine.
Quand le "moi" est frustré, il y a souffrance, chagrin, souci, remord, détresse qui pourraient conduire au suicide ou au meurtre.
Quand le "moi" est en danger, il y a crainte.
Quand le "moi" est limité à lui-même, il y a égoïsme, séparatisme, jalousie, envie.
Quand le "moi" est gonflé d’importance il y a orgueil ou vanité.
Quand le "moi" s’étend à tous et se fond en eux, il y a désintéressement, fraternité, compassion débordante, amour universel et harmonie parfaite.
Quand le "moi" est supprimé, dépassé, il y a équilibre et équanimité parfaits, sans attachement et sans aversion.
J’ajouterai volontiers que mon "moi" actuel est à la source de ma foi et la base de ma pénitence, donc de mon avenir d’être. Mon "moi" actuel vise à  son auto-destruction pour se fondre dans  l’Un sans perdre son individualité. Je serai à la fois rayon de soleil et le soleil lui-même.
Daniel P. de Rennes, Bretagne Orientale

Réponse :
Merci, mon frère Daniel, pour ce commentaire.
J'ai parcouru il y a près de vingt ans un livre en anglais "Buddhism in a nutshell" (le bouddhisme en bref) de Narada Mahathera et je pense qu'il s'agit du même ouvrage que celui que vous citez. Merci de le citer. Les particularités du "moi" telles que vous les citez sont d'ordre psychologique, à mon avis, bien plus que d'ordre spécifiquement bouddhique. Mais je ne suis pas un expert en cette matière et Bouddha, ayant été un humain, avait aussi observé les mécanismes psychologiques de l'homme.

04déc19 213C68
C'est la grève générale demain. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais en tout cas c'est Schererei ! [en allemand : em...dement] vraiment. Au moins la moitié de mes patients seront absents à leur rendez-vous et aujourd'hui ça commence. Comme ça, j'ai un trou d'une demi-heure pour vous adressez ce commentaire.
Frédéric M ! Voilà un "Moi" gros comme une montagne, loin d'être rare dans ce monde : "On ne peut pas faire ceci ou cela avec un mec comme lui..." Quatre Français sur cinq sont comme ça.
Ces jours-ci je suis remonté en diagonale dans le blog et j'ai lu quelques uns de ses commentaires anciens. C'est toujours la même chose : Il se plains des Pèlerins d'Arès qui ne le comprennent pas, ne le respectent pas, l'irritent et même l'excèdent, mais les raisons n'en sont pas claires. On ne voit pas très bien ce qu'il faudrait faire pour lui plaire. C'est un ricaneur et provocateur-né, pas bête comme tous les pamphlétaires, mais qui tient tellement à son indépendance qu'il prend garde à ne jamais laisser dépasser quelque chose, des mots, un début d'engagement, un abandon — il ne peut pas aimer évangéliquement, ce qui demande de s'abandonner — par où on pourrait l'attraper.
Je ne crois pas que vous ayez essayé de l'attraper pour en faire un ami, un frère, vous avez trop de respect pour tout le monde (on le voit dans votre blog de A à Z), mais votre patience montre que vous avez espéré qu'il dirait : "Bon, ça va ! Pour rendre La Révélation d'Arès efficace, il faut adopter une commune ligne d'attaque contre le monde de Mal, j'oublie mon individualisme, et je m'aligne sur vos recommandations." Mais ça, il ne peut pas. Il n'a pas la maîtrise de sa personne. Son "Moi" est l'art consommé d'être Frédéric M., ça l'écrase. Dommage, c'est vrai, parce qu'il est intelligent, comme vous dites, et peut-être même créatif, mais c'est un artiste, un virtuose au violon de son "Moi" et, de plus, probablement un grand émotif, avec la passion de l'émotion. Beaucoup d'humains s'habituent à souffrir et à s'en plaindre à tel point que ça devient leur signature émotionnelle. Vous, frère Michel, avez à échanger avec des centaines, peut-être des milliers, et lui est tout seul focalisé sur vous, la fourchette est trop large pour pouvoir fonctionner.
Frédéric M. me fait penser à Louis-Ferdinand Céline. Il faut bien dire que beaucoup d'entre nous sont des rigoleurs émotifs face à ce monde décevant, méprisable.
La dernière fois vous disiez que vous ne me situez pas. Je pense que vous ne vous rappelez pas de moi. De toute façon, je suis un solitaire avec mes idées comme Frédéric M. mais je ne reproche pas aux autres d'être ce qu'ils sont. J'assume mon indépendance totalement et je respecte les Pèlerins d'Arès qui s'unissent pour constituer une mission plus forte. Ils ont raison. C'est moi qui n'ai pas l'humeur communautaire.
Sergei W. d'Alsace

Réponse :
Vous me parlez de quelqu'un qui vient de me demander, dans un nouveau commentaire-fleuve dont j'ai seulement lu quelques lignes et que je n'affiche pas, de ne plus parler de lui. Aussi je ne parle plus de lui.
Vous me demandez ce que je pense de la grève qui aura lieu demain. Je n'en pense rien non plus.
Je vous remercie, frère Sergei, de "respecter les Pèlerins d'Arès qui s'unissent pour constituer une mission plus forte."  Oui, "ils ont raison". Je vous demande quand même de noter que moi non plus, quand le Père est venu m'appeler en 1974-1977, je n'avais "d'humeur communautaire". Je me suis depuis lors sans cesse efforcé de l'avoir. Cela fait partie du changement de vie (Rév d'Arès 30/11) que nous demande d'accomplir La Révélation d'Arès.
Notre mission d'Alsace a besoin de frères et de sœurs moissonneurs. Peut-être un petit effort ?

04déc19 213C69 
De ce que j'en comprends avec mon faible lumignon, mon Moi est la part d'abnégation consciente et librement voulue qui laisse la place au Père/Mère et à l'enseignement du prophète pour accomplir le Bien : ton sang Ma Parole [Révd'Arès xiv/2-3 ?]; moment de dépassement tout en étant dépassé par cette tension de tout l'être qui est entier dans le don de soi à ce moment-là ou le moi-égo s'oublie en gardant son originalité unique par amour pour Dieu et le prochain, pour ne plus faire que la part à l'écoute, à l'attention, à l'humilité, au respect, à l'amour, à la joie, à la créativité, à l'imagination, à la responsabilité… Moments d'évasion hors du tube de fer, moments de la moisson à la recherche d'épis mûrs.
Travaillé de plus en plus par la pénitence, devenir une part vraie du Moi hanimé par la vertu, toute petite étincelle fugitive sur le boisseau du monde tant il est difficile d'être Un en permanence. Je vis la moisson comme un état hors du temps d'immense bonheur, accueillant avec enthousiasme telle une Enfant [Rév d'Arès 13/8] ceux qui nous font l'honneur de nous écouter.
Par ces deux axes, pénitence et moisson, le Moi humain se divinise pour se fondre dans le Moi de la Vie et ne plus faire qu'Un [Rév d'Arès xxiv/1].
Merci, Nabi, pour toute votre sagesse qui nous guide inlassablement vers les Hauteurs Saintes du Bonheur, ce à quoi aspire la majorité des gens !
Je vous embrasse du fond du cœur,
Danny G. de Liège, Belgique

Réponse :
Voilà des mots qui demandent à être attentivement relus pour être bien compris, des mots par lequels vous exprimez subtilement ce que le Moi peut être : "mon Moi est la part d'abnégation consciente et librement voulue qui laisse la place au Père/Mère et à l'enseignement du prophète pour accomplir le Bien." Mais le Moi, même sous son meilleur aspect quand il clope sur l'os vers les Hauteurs et que le Vent lève sa jambe (Rév d'Arès xxii/3), incline à se décrire très difficilement dans notre monde catégoriel qui veut toujours des définitions bien cloisonnées. Chaque humain a son Moi et beaucoup d'humains souffrent de ce que les autres ne comprennent pas leur Moi à demi-mot. C'est que le Moi, tout en étant, ne va pas de source. C'est un problème millénaire que celui du Moi, qui a aussi besoin de l'intuition pour se décrire... l'intuition jamais précise.
Cette imprécision est sensible dans votre commentaire ; c'est d'une sage prudence. Mon Moi, en tout cas, ne se lit jamais à livre ouvert ; j'ai des loupes, que je change, mais il est toujours flou. Mon Moi est comme un autre en moi, même quand ma pénitence certains jours le fait presque disparaître dans le brouillard, mais son ombre regrossit avant de nouveau se réduire, et ainsi de suite, l'ombre dont je ne peux me délivrer tant que je suis dans cette chair. Je donne à mon Moi, au mieux, la brume de ma pénitence. Vous faites de même aussi certainement pour votre Moi. Chacun est soi, ce soi, qui est un Moi comme mon ombre qui me suit, est toujours autre chose, l'impur, l'Adam ancestral, dans ce tube de fer qui nous encarcanera jusqu'au Jour de Dieu.
Pour que la relation avec la Vie se fasse complètement, je devrais faire disparaître le Moi et sa caverne de fer, le tube, mais je ne le pourrai que quand ils pourriront avec ma carcasse. Les opposés seront alors réconciliés. La disparition du Moi, c'est la mort. Ces moments de Lumière viendront, bénis, mais dans l'attente je dois travailler, travailler, portant la couronne d'obscurité du Moi. Mon Moi est en moi, mais en même temps en dehors de moi, comme ce regard, deux yeux mais parfois terriblement verbeux, qui est tout ce qu'on voit des musulmanes sous le niqab...  Ce regard qui nous trouble, comme une vague silencieuse venue du fond de la mer... parfois, mais plus rarement, la Mer. Mes échanges avec mon Moi sont comme ces échanges insonores, parfois bons, parfois mauvais, entre amants.
Comme nous sommes compliqués tant que nous ahanons sur cette terre où tout est double, même l'homme !
Merci, ma sœur Danny, pour ce commentaire.

05déc19 213C70
Une réfexion-question sur l’amour évangélique par rapport au moi :
Aimer tous les hommes les uns après les autres lors des rencontres et non "l’amour pour tous les hommes."
Notre manière de présenter aimer tous les hommes peux faire penser à une motion de conscience et c’est sûrement un travers de notre présentation, car il me semble notre façon de vivre l’amour ressort plutôt d’un processus vivant qui nécessite toujours de l’énergie, un engagement qui doit s’incarner avec les hommes et les femmes rencontrés. Et ce processus qui nécessite effort d’écoute, d’identification, tentative de compréhension est encore vrai et nécessaire avec les hommes et les femmes que l’on connaît depuis longtemps. D’où les petites unités humaines qui permettent le temps de l’apprentissage et du vécu de l’amour sur longue durée.   Et cela me pose la question en tant qu’individu : Qu’en est-il des tous les hommes et de toutes les femmes que je ne rencontrerai jamais d’une manière ou d’une autre ? Seront-ils toujours loin de mon amour ?  En tous cas jusqu’à ce que les (moi)s ne fassent plus obstacles ?
Et qu’en est-il de tous ces hommes et ces femmes du quotidien que j’aime si mal, si partiellement ? Au final dans une vie humaine on aime très peu et très mal. On travaille à ce qu’en repartant de cette vraie faiblesse on progresse et qu’on ne se fasse plus avoir par les mirages d’amour cette fois comme cette expression "amour pour tous les hommes" que vous m’aviez reprochée dans un tract il y a au moins vingt ans, peut-être même vingt-cinq ans, comme si il existait une sorte d’énergie universelle qu’on pourrait appliquer à n’importe quel humain et qui s’appellerait amour.
Non, ce que j’ai compris après ce reproche et en y réfléchissant c’est qu’on devait apprendre à aimer les hommes et les femmes les uns après les autres au fur et à mesure des rencontres ce qui est autrement difficile et autrement lent. Mais on y progresse quand même quand on s’y met et l’identification devient un peu plus rapide avec le temps et un peu plus complète. Quand Dieu dit : Étranger, je vous aime avant de vous connaître (Rév d'Arès 25/4), en fait c’est plutôt d’une bienveillance à priori qu’il parle plus que de cet amour processus qui prend en compte les (moi)s.
Est-ce ainsi qu’il faut comprendre l’amour évangélique par rapport aux (moi)s ?
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
J'avoue ne pas saisir ce que vous voulez dire, mon frère Bernard, par "Aimer tous les hommes les uns après les autres lors des rencontres et non l’amour pour tous les hommes". N'en sommes-nous pas tous là ? Pour ma part, j'aime tous les hommes, y compris l'immensité des humains que je ne rencontrerai jamais, mais dans la pratique je ne peux, comme vous, montrer d'amour qu'à ceux auxquels j'ai affaire, que je rencontre, auquels j'écris ou parle. Donc je ne peux en pratique les aimer que "les uns après les autres".
Une similarité pour mieux me faire comprendre ? Voilà ! Je vais interrompre ma réponse pour aller manger ma soupe du matin (sœur Christiane vient de m'appeler depuis la cuisine), je vais aimer cette soupe, nul doute (Christiane fait des soupes délicieuses), et d'ailleurs j'aime la soupe quelle qu'elle soit : panade campagnarde, bouillon de bœuf, bortsch, potage, velouté, chinoise, etc., mais s'il me fallait aimer d'un coup toute la marmite de soupe de Christiane (qui en fait pour plusieurs jours), toutes les soupes faites depuis longtemps par mon épouse, toutes les soupes faites chaque jour dans le monde, je ne pourrais tout avaler d'un coup. Et pourtant je vous assure, j'aime toutes les soupes. Je peux laisser entrer dans ma vessie la Mer de Dieu (Rév d'Arès xxi/12), mais pas la mer Méditerranée, ni l'Atlantique, ni le Pacifique, etc. Je vous laisse donc pour aller manger ma soupe.
Me voilà de retour ; je reprends la rédaction de ma réponse et, dans ce but, je viens de relire ce que j'avais écrit avant de déguster ma soupe de poireau. Et là j'hésite, j'ai l'impression de vous avoir chiné, de ne pas avoir été gentil. Ce n'était pourtant pas mon intention. Alors, je me dis : "Paotr Mikael (mon gars Michel en breton), breur Bernez (frère Bernard en breton ?) n'a sûrement pas voulu exprimer l'évidence que tu as cru voir dans son commentaire. Relis-le attentivement !" Je vous ai relu. j'ai trouvé ceci qui peut peut-être me donner la clé de votre message : "Quand Dieu dit : Étranger, je vous aime avant de vous connaître (Rév d'Arès 25/4), en fait c’est plutôt d’une bienveillance à priori qu’il parle plus que de cet amour processus qui prend en compte les (moi)s." J'ai donc trouvé la clé, mais pas la serrure. La porte reste fermée. Je suis décidément bouché.
Alors, il ne me reste plus qu'à respecter ce que vous m'écrivez, que d'autres lecteurs comprendront sûrement, tout en restant sur mon propre sentiment, à savoir que j'aime tous les hommes, y compris l'immensité des humains que je ne rencontrerai jamais. Oui, j'aime même tous ceux et toutes celles, que je ne rencontrerai jamais, mais qui liront mon blog et auxquels je prends garde de ne pas dire des choses qui pourraient leur nuire, les porter au péché, au mal, car en plubliant des idées je suis lu ou je serai lu un jour ou l'autre, même quand je serai mort, par quantité de frères humains que je ne connaîtrai et ne rencontrerai jamais.
Pour moi il n'y a pas nécessité de le rencontrer pour aimer son prochain, parce que je suis la chair de la chair des autres. Quand je souffre ou quand je me réjouis je sais comment ils souffrent ou se réjouissent ; il y a en moi la résonance des souffrances et des joies humaines tout comme les a en Lui le Père, Celui Qui est venu me parler en 1977, Lui Qui résonne de la souffrance, des péchés de Ses Enfants, quoiqu'Il ne soit pas Ses Enfants (Rés d'Arès13/8) tout en étant Ses Enfants, puisque ceux-ci sont faits à son image et ressemblance (Genèse 1/26). Si ce n'était pas le cas, pourquoi se donnerait-Il tant de mal pour les appeler ? Si je n'aimais pas tous les hommes, y compris ceux que je ne rencontrerai jamais, pourquoi me décarcasserais-je à leur transmettre cet Appel ? Mon Moi est aussi fait des (moi)s des autres. Les (moi)s sont isolés les uns des autres, les tubes de fer de leurs personnes les cloîtrent, mais ils ont tous une communauté d'identité.

05déc19 213C71
Cher prophète,
Merci de votre reconnaissance en réponse à mon commentaire 213C63. Je ne fais que mon devoir de frère aux côtés de tous les autres (dont vous bien sûr) de la pertinence desquels je ne cesse de m’inspirer. Et c’est un honneur et une joie de participer (depuis l’entrée 13, "Vertige de la cruauté́") à votre blog qui représente une œuvre spirituelle déterminante pour le progrès de ceux qui ont la volonté de retrouver la Vie [Rév d'Arès 24/5].
J’ai été interpellé par votre réponse au commentaire 213C60. Une fois encore, votre pensée vient chercher la mienne qui fait écho à la vôtre, comme un enfant reconnaît la voix de ses parents qui le guident même dans le silence de la nuit. Pardonnez-moi si je suis inégal et si je dis des bêtises, mais dans cette génération, les hauts et les bas de la pénitence alternent comme les saisons de la croissance du marmot (Rév d'Arès xxx/13) maladroit que je suis certainement encore, malgré trente-cinq années de cheminement dans vos traces dont treize dans ce blog.
Dans les dernières phrases de cette réponse 213C60 vous précisez : "On peut donc dire que le Moi du pénitent et moissonneur est simplement l'image et ressemblance du Père. C'est le Moi humain mêlé au Moi divin, c'est le Moi contenu dans l'Un (Rév d'Arès xxiv/1)." Je suppose qu’en écrivant "Moi divin" vous parlez du Moi divin de l’homme qui me semble la mise en œuvre du don d’individualité, et non du Moi de Dieu. Cela fait écho à une question que je me pose (et je ne suis pas le seul) depuis la publication de votre entrée :  Dieu a-t-il un Moi ?
Si Dieu a un Moi, celui-ci ne peut être que Saint [Rév d'Arès 12/4]. Pour moi, c’est l’Individualité pure, celle-là même qu’il a donnée à l’homme au temps d’Éden. Cette Individualité lumineuse, Une et Unique par quoi Il décline Son Identité absolue en disant : J’ai. Je suis (ii/1), ne nécessite pas qu’il ait un Moi pour la vivre, puisqu’il est l’Étalé (ii/4), hors de toute contrainte, y compris de temps et d’espace. À plus forte raison, Il ne peut avoir un "moi"problématique comme le nôtre, un "moi" qui L’enferme et L’isole. Ce serait plutôt nos "moi" qui l’isoleraient de nous. C’est sans doute d’ailleurs pour franchir cette porte du mal que nous lui fermons au nez que Dieu s’oblige à se doter d’un "moi", ou quelque chose d’approchant, aussi douloureux que le nôtre, sinon plus ! Car se réduire à la taille d’un buisson "ardent" dans le désert ou d’un bâton de lumière dans une chapelle, n’est-ce pas une manière pour Lui d’entrer dans un "moi" à la dimension de la petite vie que s’est choisie Son Enfant ? Un moi à l’étroitesse pire que celle d’un tube de fer : celle d’un clou serré dans le bois [ii/21], pour simplement pouvoir parler à son fils, par Amour !
En fait, nous faisons vivre à notre Père notre régression et notre calvaire, en pire probablement, comme par la bouche du Bon (Rév d’Arès i/2-9, ii/3-19, viii/3, xiii/4-17, etc.) Il l’exprime de façon douloureuse  :
Pourquoi Mes Plaies restent-Elles ouvertes ?
Pourquoi refuse-t-on qu'Elles guérissent ?

 (Rév d'Arès
30/4)
Comme je comprends votre prosternation et votre cri implorant le Pardon du Seigneur devant sa Voix souffrante ! Et moi qui vis cela aujourd’hui à travers vous, je me prosterne et cris : "Seigneur, pardon !" à votre suite.
Le don sublime de l’individualité est certainement en lien avec le "moi", mais il est très loin du moi humain malade qui manifeste sa profonde dégradation. En effet, le moi se constitue et s’exerce au contact d’une société pécheresse où l’homme est placé de la petite enfance à la mort dans un contexte d’influences, de concurrence et souvent de conflits avec son prochain. Car notre moi, s’il se révèle entre un an et deux ans dans la pureté enfantine de la prise de conscience du "je" (par analogie avec Dieu), se construit et se modifie toute la vie, le plus souvent sur le mode de la défense-attaque et beaucoup plus rarement sur le mode de l’amour et du pardon. La pénitence est donc essentielle à la réparation et à la santé du moi.
Mais je crois également que le moi, qu’il soit celui d’un homme ayant retrouvé sa divinité qui l’emmène aux  Ciels [Rév d'Arès xxxii/13] ou celui d’un homme qui patauge encore dans la vallée grasse (26/4) du péché qui le tire vers la fosse (Rév d'Arès xxii/16-18), est lié à notre chair. Notre chair constitue la forme qu’il a plu à Dieu de donner l’identité de Ses fils, une forme tirée de la terre qui demande à l’homme de construire un moi qui soit adapté à son origine terrestre. Les anges qui doivent avoir un moi également en ont certainement un adapté à leur nature céleste. Il y a donc quelque chose de fonctionnel dans le moi humain, quelque chose issu de la chair qui fait interface entre Dieu et la part terrestre de l’homme. Bref, on ne peut pas s’en passer, comme on ne peut se passer de corps :
Ainsi, l'homme est de chair, d'esprit et d’âme ;
les trois seront réunis en Mon Jout (Rév d'Arès 17/7).

Et cela n’est ni bon ni mauvais, cela est ; ou plutôt cela est bon au sens biblique des versets du premier chapitre de la Genèse qui répètent à l’envie : Et Dieu vit que cela était bon.
On a beaucoup écrit et certains pensent toujours qu’il faut dissoudre ou détruire le moi qui squatte notre individualité enfermée dans l’ombre d’elle-même. Je pense plutôt qu’il faut simplement mais courageusement et intelligemment l’assumer, comme on assume notre chair, également très diminuée, alors qu’elle a été, par la spiritualisation de l’animal pensant en Adame, recréée capable de Vivre au-delà des fonctions physiologiques du corps (voir les extraordinaires versets de La Révélation d’Arès vi/1-3).
Pour notre chair, nous ne pouvons pour le moment rien faire (sinon mener une vie active et sobre), mais pour notre moi, nous pouvons le transformer, "limer, amincir", comme vous dites, le tube de fer, jusqu’à le rendre aussi doux et léger que le joug du bien prôné par Jésus (Matthieu 11/30).
Je reviens donc encore et toujours à la pénitence, sa mesure, son discernement, sa sagesse, car assumer mon moi n’est pas rester passif devant sa tyrannie et ses excès, c’est prendre conscience que je suis autre chose que ce moi malade : un dieu aimant par analogie au Créateur. C’est aussi m’appuyer sur ma foi active en cette filiation divine qui m’habite invisiblement, mais que je révèle progressivement en moi et autour de moi en accomplissant la Parole [Rév d'Arès 35/6] de Dieu et l’enseignement de ses prophètes. Tout cela pour ramener le moi à la juste fonction que la chair et l’esprit lui assignent sur cette terre : veiller à maintenir mon identité en équilibre, garantir que, sous les multiples influences et changements dont je suis l’objet et qui m’affectent, je demeure le "Je" que je connais. Un "Je", évolutif comme toute chose, mais toujours fondé sur un invariant reconnu de moi. Sinon, la folie de la dépersonnalisation ou l’esclavage de la "possession" par un autre que moi me guettent.
C’est l’expérience de cette distinction que j’ai faite au mois de septembre dernier. Je vous la raconterai, si vous le permettez, dans un dernier commentaire, celui-ci ayant déjà bien franchi les limites de la longueur raisonnable.
Didier D. de Catalogne française

Réponse :
Vous me demandez : "Dieu a-t-Il un Moi ? Si Dieu a un Moi, celui-ci ne peut être que Saint [Rév d'Arès 12/4]."
Dieu est protéiforme, puisqu'il est partout en même temps de l'infini au fond de chaque humain qui est son image et ressemblance (Genèse 1/26-27). C'est sans constitution ni forme qu'il se manifeste, crée, parle, fait mille choses, simultanément mutiples, géantes ou minuscules. Quand Il descendit me parler par cinq fois à Arès du 2 octobre au 22 novembre 1977, il était en même temps Celui Qui serre serre comme le clou sous le marteau (Rév d'Arès ii/21) et Celui Qui court [dans l'Univers] et crée mille nouveaux soleil (xxii/12) ou dont la Main passe, éteint les soleils et en fait de la boue (xxii/12-13).
Ainsi Dieu, s'il peut avoir un Moi, l'a et ne l'a pas simultanément. Il me semble que Dieu, quand Il gère l'infinitude des astres, n'a pas besoin d'avoir un Moi, mais quand simultanément Il s'adresse à un pauvre humain sur la poussière de Terre et doit alors partiellement devenir anthropomorphe, puisqu'il lui faut une Voix et une Pensée de type humain, Il a probablement un Moi. Son Moi est ou n'est pas, donc, selon la Fonction qu'Il assume, la Forme qu'Il prend.
Ceci n'est pas un enseignement. C'est de ma part une présomption, mais je ne vois pas les choses autrement, alors qu'elles sont très probablement autrement faites, mais comment pourrais-je savoir ? Je suis tellement nul comparé à l'Omniscient. Il m'est impossible de savoir et pas seulement impossible, inutile ! Totalement inutile parce que savoir si Dieu a parfois un Moi et d'autres fois n'en a pas, en quel nombre et de quelle colossale ou incommensurable dimension ce Moi peut être à côté du mien, n'a aucun utilité dans l'économie ou préparation de mon salut et du Salut du monde.
Merci, mon frère Didier, pour votre commentaire.

05déc19 213C72 
Qu'est-ce que vous pensez des grèves qui paralysent la France aujourd'hui ?
Je sais que vous n'aimez pas la politique et vous semblez penser qu'on peut en faire l'économie ou qu'on peut l'enjamber pour aller au principal, qui est qu'il faut que ce monde comprenne le besoin d'amour sans lequel on va à la catastrophe, mais la politique on doit la subir tous les jours, elle règle nos moyens d'existence.
Robert G. de Chevigny-st.Sauveur (Bourgogne)

Réponse :
Mon frère Robert, je préfère ne pas parler de politique, surtout en ce moment. J'ai écouté certains artistes du gouvernement sur le thème de la réforme des retraites. En gros, ils disent : "Faites-nous confiance. On s'occupe de tout. Personne ne sera lésé. Tout marchera bien." Je vous avoue que je suis consterné par la légèreté et la faiblesse d'explications de leurs propos pour une réforme qui doit être un travail énorme et d'une grande complexité. Pour moi ce que fait le gouvernement dans ce domaine ne peut pas être un travail sérieux, si tant est qu'un travail sérieux puisse être fait par des politiciens qui sont loin d'être des experts en la matière.
J'ai entendu ce matin un petit laïus de Natacha Polony, qui n'est pas du tout exhaustif concernant les retraites, dont la rénovation est sûrement un travail énorme d'experts, mais le sentiment vague et sceptique de ce laïus rappelle assez le mien qui est aussi vague et sceptique concernant ce que nos dirigeants nous font entendre actuellement sur le sujet. Natacha Polony s'étonne notamment que Mme Sibeth Ndiaye, porte parole du gouvernement, fasse de la "réforme des retraites, une réponse aux Gilets Jaunes."
C'est une copie de vidéo que j'ai faite à-la-va-vite et qui est pleine de défauts que je n'ai pas le temps de corriger, mais mon but n'est pas de présenter un cinéma impeccable.

06déc19 213C73
Très cher Mikal,
Ce que je trouve extraordinaire dans cette entrée, c’est la richesse des commentaires qu’elle inspire, avec, ces derniers jours, une élévation sensible du propos, notamment à mon sens chez Denis K. (213C58), Olivier de L. (213C60) et Didier D. (213C63). J’y vois un appel à accueillir dans notre Moi ce qu’il a de meilleur et à oser l’exprimer, pour contribuer, dans l’esprit de Stirner, à construire la polone arésienne (Rév d'Arès xxxix/12-13), cette âme commune, mais un appel, en même temps, à accueillir et à aimer le Moi des autres comme le sien propre en restant fidèle au "penchant communautaire" (Répons à 213C61, l. -6/-5).
Je peux dire que ce désir de rassembler dans la paix et l’ascension les Moi apparemment en conflit, c’est une dimension essentielle de mon Moi, héritée  de ma souffrance enfantine devant la mésentente de mes parents, et dont j’observe avec joie les effets dans notre assemblée parisienne, surtout au niveau du petit groupe C que nous avons constitués au sein des 5X6, dont vous avez inspiré la naissance.
Mais repartons de votre entrée, dont j’ai senti, comme sœur Christiane, le côté "un peu triste" (213C4 §2) dans sa première partie, mais aussi le côté optimiste de la suite, dédiée à Stirner, et où je me reconnais beaucoup mieux.  Bien sûr, comme vous, je déplore les limites de mon Moi et aspire à la mort qui m’en délivrera. Mais en même temps, mon optimisme fondamental me fait voir dans toute réalité de la Création, même ternie par le péché, quelque chose de fondamentalement bon. Ainsi pour la diversité de ces Moi,  qui me plonge, comme Pascal devant "le silence éternel des espace infinis", dans un émerveillement mêlé d’effroi. Je pense aussi à ce cri de Montaigne : "Tout bon, Il a fait tout bon", illustré par une citation de Cicéron : "Tout ce qui existe est digne d’estime."
Ceci dit, je n’ai pas trop de mal à faire un petit tour dans votre "tube", et je conçois bien votre gêne devant votre Moi pécheur, qui de fait m’a occasionné une blessure toujours à vif. D’un côté en effet vous disiez à Jacques Chancel que l’amour c’était de sentir les choses comme l’autre, et d’un autre côté, dans l’avant dernier § de votre réponse à 211C80, quand vous avez fait l’éloge du diesel avec la joie de l’ado pétaradant sur sa moto… "Je polluerai le monde de tout mon pot d'échappement ! vroum vroum," vous ne vous êtes pas du tout mis à place des gens que cette odeur gêne profondément. C’est mon cas, et je préfère qu’on me marche sur les pieds, douleur superficielle que la nature guérira facilement, plutôt que de respirer du diesel, malaise profond et paniquant pour moi.
Je vous l’avoue, sachant que quand on vous dit les choses, vous reconnaissez vos erreurs…
Cette hypersensibilité de mon Moi ne concerne pas que le diesel, qui me désarçonne comme Job, elle concerne aussi, comme David, mon émerveillement fréquent devant toutes les petites joies de la vie, dont le bien être émerveillé ressenti dans la nature. Et là nos deux Moi me semblent  différents.
Pour moi, Dieu, c’est d’abord le Créateur qui parle au cœur de tout homme (Rév d'Arès 1/9-10), et en même temps celui qui envoie une multitude de gens parler en son nom (voyants, prophètes) pour rappeler le monde à Son bon souvenir, "trop effacé" (30/3 [?]), prophètes parmi lesquels, tous les mille ans (iv/2) certains sont envoyés à un champ très vaste : Moïse, Jésus, Muhamad, vous-même, ce qui n’empêche pas des tas d’autres d’être prophètes en même temps (28/5). Un peu comme David et Job, je me sens un prophète de second ordre, plus porté à l’abandon (9/2) souffrant ou émerveillé à Celui/Celle qui me transcende (Inch’Allah) qu’à ce combat (x/19) auquel vous êtes appelé, ou à ce vouloir dont vous aimez faire l’éloge, alors que souvent il détourne du Créateur (2/4, 15/3, 26/11 etc.) et détourne nos yeux de la Vie (36/2). Comme vous dites, chacun a ses passages préférés dans La Révélation d’Arès, et j’ai bien conscience que mon Moi spirituel, à l’inverse du vôtre, me fait privilégier dans cette Révélation, une sensibilité non dominante, mais néanmoins présente, celle de l’abandon au Père (9/2),  insistante encore à propos d’Élie, cet homme d’action de la Bible présenté en (2/10) sous les traits d’un ver infime dont l’humble abandon à la Vie fait toute la félicité.
Et du coup, nous ne donnons pas le même sens aux mots : votre "existentialisme", c’est celui du libre vouloir incarné par Sartre. Le mien, c’est ce bouleversement intérieur devant un ressenti à ce point extrême dans la joie ou la souffrance : joie existentielle de Descartes devant cette évidence du "Je sens, je pense… et je pense l’Infini qui donc existe même s’il me dépasse," angoisse redoutable d’un Pascal et d’un Kierkegaard. Du coup cette source intérieure me permet, comme un chameau, de rester longtemps sans recourir à l’autre source de la spiritualité, la Parole, notamment arésienne, pourtant si bien adaptée aux besoins de l’humanité moyenne à qui elle s’adresse.
Nous ne donnons pas non plus le même sens au verbe "se sacraliser". Pour vous, d’après mes souvenirs, c’est le temps de la mission qui sacralise. Pour moi, que la culture ambiante avec ses tares ne distrait que modérément, je me retrouve sacralisé par tous ces innombrables instants où plaisirs/douleurs me rappellent que j’existe, et que par ce  don de l’existence, Il/Elle est plus près de moi que ma veine jugulaire, comme dit le Coran [Sourate 50 "Qâf", v.16].
Pour votre Moi à vous, accouché à la Vie tout autrement que le mien et si puissamment recadré en 1974 et 1977, je me mets à votre place, et comprends que Dieu soit essentiellement pour vous, si je ne me trompe, bien plus que le Créateur, le parlant d’Arès.
J’ajoute ceci : votre Moi appelé à un si haut niveau de prophétisme,  j’entre dedans (II /21), comme aussi dans le Moi de ceux que je nommerais nos "grandes gueules", par exemple  Antoine B. ou Frédéric M.  Derrière leurs excès de langage imputables je crois à leurs souffrances, ils me semblent apporter eux aussi, leurs pierres à l’élaboration de la polone.
Car si faire de vous, comme Antoine B. fait de vous, le simple "postier" de l’Éternel, c’est bien sûr mal comprendre le message que vous avez reçu, je retiens néanmoins, dans la mesure, son avertissement à ne pas confondre, comme disent les Musulmans, Coran et Hadits, ou, pour nous arésiens, Parole reçue d’en Haut, disponible sur le lieu du Pèlerinage, et parole de Mikal, autre forme de Ma Parole (I/12), au moins dans vos "heures prophétiques" (213C53, 14ème alinéa avant la fin), car pour le reste, comme vous nous le disiez déjà à la Poterne des Peupliers il y a vingt ans  et le rappelez à l’occasion, tout ce que vous dites n’est pas forcément Parole de Dieu, et l’appréciation à ce sujet varie entre frères.
Ainsi je me souviens que Patrick B. me reprochait de vouloir faire dans vos écrits ce tri entre Parole de prophète et parole d’homme… alors que lui choisissait de vous suivre en tout indistinctement…  Et j’entre aussi dans son Moi à lui, si entier, et porté depuis à l’autre extrême, faute de cette juste mesure (Veillée 7 et fin de 213C60 où Olivier de L. loue "cette entrée de la juste mesure".
Quant à Frédéric M., certes lui aussi ses propos manquent de mesure, mais je me reconnais bien dans sa recherche d’un "langage vulgarisé de la Parole"  (213C61, l. 8), et aussi dans son insistance à aimer vraiment plutôt que de parler (23/6), principe essentiel à vos yeux, et si bien rappelé à notre assemblée de Paris ce 10 novembre (213C66 et §2 de votre réponse). Je suis aussi gêné, comme lui,  par les possibles effets pervers de votre insistance sur la distinction reste /petit reste (213C53 §-4).
Pour finir, je dirai que mon souci de témoigner sans être trop long me rend, je crois "donneur de leçons", aspect de mon Moi qui me répugne, et que j’essaie de compenser par l’humilité intellectuelle d’un Socrate :"Je sais que je ne sais rien" ou d’un Montaigne: "Que Sais-je ?", humilité intellectuelle encouragée par la Parole en [Rév d'Arès] 32/5 et 33/6. J’ai corollairement été gêné par vos phrases : "Je sais que j’ai raison" (réponse à 213c41, l. -5 / -4) et "nous vaincrons", car qui est ce "nous" ? Qui vaincra ? Le vainqueur ne serait-ce pas plutôt Dieu fondu avec un Univers totalement réconcilié (31/12). Ainsi  le verset 12/4 invite à remplacer le "Notre" du Notre Père chrétien par la formule Père de l’Univers.
Mon Moi, si différent du vôtre, vous accompagne quotidiennement vous le savez, dans votre mission, puisque sans être sûr de rien, je vais au plus probable, et le plus probable, c’est que Dieu a fait de vous pour la moitié de notre globe et pour un temps indéterminé le prophète à la mission la plus vaste, à une époque où ni science, ni  politique ni religion ne peuvent plus servir de repères suffisamment crédibles et rassembleurs à notre humanité en danger.
François D. d’Île de France

Réponse :
Merci, mon frère François, pour ce commentaire.
"Mon Moi, si différent du vôtre, vous accompagne quotidiennement vous le savez," me dites-vous. Je le sais bien, mon bien aimé frère. Je vous en remercie avec grande émotion et je me réjouis que nous unissions nos Moi si différents les uns des autres pour, changeant nos vies (Rév d'Arès 30/11), commencer l'énorme tâche de changer le monde (28/7). Sois Un dans toi (xxiv/1) comporte l'idée que l'Un est le rassemblement des Moi pour par l'union faire la force et, de plus, pour que les Moi réunis, tout différents qu'ils soient, ne fassent qu'Un avec le Père. Cela me rappelle une belle expression d'Hanna Arendt je ne sais plus dans quel livre ou article : "Ce n'est pas l'espèce humaine qui habite la Terre, ce sont les hommes dans leur variété infinie" (de mémoire).
Nous sommes tous mus par des natures, des émotions, des éducations qui diffèrent, et pour finir, par des Moi qui diffèrent. Pour atteindre en profondeur l'Unité — l'Un en soi — il faut comprendre qu'aucun de ceux qui, comme vous frère François, accepte de se joindre à ce rassemblement (le petit reste : Rév d'Arès 24/1) ne peut y avoir accès par son sentiment, son vécu, son témoignage personnel. Parce qu'il n'existe pas deux sentiments, deux vécus, deux témoignes personnels semblables.
La chaîne des sources humaines est faite d'une grande quantité de maillons qui tous ont été forgés individuellement mais qui, réunis, ne font qu'une force, qui alors se rapproche de la Force, de la Puissance du Créateur. Il n'y a pas mille, deux-mille, cent mille, un million d'émotions inégales et dissemblables, il n'y a qu'une seule communion pour accomplir le même Dessein.
Pour finir, le Moi mis en scène pour attirer l'attention du monde d'écervelés est la somme des Moi apostoliques, et ce n'est pas de trop, parce que l'écervellement est parvenu à un stade préoccupant de gravité. Cet écervellement forme, comme une étoile morte, un trou noir terriblement attractant auquel on ne peut résister qu'en ne faisant qu'Un avec la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Aussi longtemps que le petit reste, auquel devra se joindre le reste, dût-il d'abord y répugner, ne formera pas une communauté émotionnelle assez puissante pour approcher le trou noir des écervelés sans être attiré, absorbé par lui et perdu en lui comme la lumière elle-même, notre mission devra rester prudente et combattre coudes serrés, aussi différents soient les uns des autres ses membres.

06déc19 213C74 
Voilà, frère Michel, ce que ma faible intelligence, mon faible lumignon (Rév d’Arès 32/5) me fait comprendre ce matin, de votre présente entrée : "mon Moi".
Car il ne s’est pas levé tant de milliers de soleils sur les hommes depuis leur père, Mon premier Fils, qu’ils n’aient gardé par la Puissance du Souffle Que J’exhale sur eux souvenir de Moi... [Rév d'Arès 1/10]. Donc nous avons tous en nous, souvenir de notre Moi, qui est aussi Celui de tous les autres.
Car Je suis si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Me voir, mais qu’ils sont moulés à Moi comme l’arbre poussé contre le mur du Temple se moule au contour de ses pierres, se courbe selon l’arc de son porche.
Mais le Temple est indestructible,
tandis que l’arbre ne peut survivre qu’à l’abri de de ses murailles. »
Les murailles, c’est mon tube de fer, le moule avec des trous pour les yeux et les oreilles, et qui contient mon Moi.
Que souffle sous son porche Ma Colère
et l’arbre se dessèche et tombe comme sous la tempête ! [Rév d'Arès 11-12].

Il s’agit de Ma propre Colère qui me dessèche et me fait tomber. Donc, je ne dois plus me mettre en colère, je dois la réfréner, elle ne doit être plus que potentielle.
"… Parce que l'homme ne peut s'épanouir dans une raison d'être qui tienne qu'en s'enracinant en Dieu et cet enracinement n'est possible que si le moi humain se mêle au Moi divin pour former un Moi combiné qui est l'Ego qui est l'Unique de Stirner... ou l'Un de La Révélation d'Arès. Stirner certes n'était pas croyant, mais il avait démontré sans le savoir la ligne logique de l'existence humaine Moi Dieu <--> Moi homme. L'homme ne peut se fonder sur lui-même sans s'anéantir, même s'il ignore sur Qui ou Quoi il se fonde. Pour que cela se fasse il faut un Moi. Le problème est : Oui, mais quelle forme et quelle dose de Moi. Car il y a évidemment un très important problème de dosage." (votre réponse au frère Claude M. 213C24)
Heureux, avec les frères et sœurs présents, de vous avoir accueilli le 10 novembre à Limoges avec sœur Christiane.
Louis F. du Limousin

Réponse :
Vous êtes, frère Louis, un être très sensible et cela je l'ai ressenti, discerné, quand parlant à tous mes frères et sœurs limougeauds, le 10 novembre, mon regard passait sur vous. Et pourtant je vous connais depuis longtemps, depuis que je vous rencontrai la première fois à Lille, il y a longtemps, mais vous avez depuis lors été de plus en plus profondément habité par l'Amour du Père. Et cette belle sensibilité, je l'ai ressentie de même dans votre commentaire d'aujourd'hui.
On ne peut se donner à la mission avec rationalité. À ce propos j'aime le terme Moisson que le Père utilise au lieu de mission, parce que je ne crois pas que les faucheurs d'autrefois étaient rationnels. J'ai encore vu dans mon enfance du blé moissonné à la faux. Les faucheurs se mettaient en rang et il y avait en eux quelque chose de grave et d'héroïquement profond, le noble sentiment de préparer le pain des hommes ; ils passaient les premiers avec derrière eux les équipes des gerbeurs et des gerbeuses puis celles des ramasseurs avec leurs fourches et, attelée à des bœufs, la charrette où s'entassaient les gerbes. Il n'y avait là aucune rationalité, mais la grande aventure humaine... Aujourd'hui les épis mûrs sont rares et surtout nous ne savons pas encore les trouver. Ils sont dans les petites clairières de l'immense forêt noire et profonde du monde envahie par les ronces. Les trouver est difficile. Mais nous trouverons les sentiers qui nous y conduisent.
Merci, frère Louis, de m'envoyer ce beau commentaire

07déc19 213C75
La moisson (Rév d'Arès 4/12, 5/2, 6/2, 15/7, 31/6, 35/2, 38/2) est difficile...
Mais noble et belle...
Nous reverrons les coquelicots, bien aimé frère Michel...
Un jour ils seront blancs...
"Alors on humera sur les péninsules, où chantera le ressac, l'effluve ravivée du coquelicot blanc, plus blanc que la lumière."(Et Ce Que Tu Auras Écrit 1989, Le Pèlerin d'Arès, "La Pommeraie" p. 232)
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
"La Pommeraie" ! C'est drôle que vous citiez cet article qu'on trouve dans "Et Ce Que Tu Auras Écrit 1989", parce que de mon côté je l'ai relu il y a quelques jours. Cherchant une référence que je croyais trouver dans cet écrit (et qui d'ailleurs ne s'y trouvait pas) j'ai réouvert le livre après quelque vingt années d'absence quasi totale de curiosité pour lui. J'ai donc relu "La Pommeraie" et j'étais stupéfait : "C'est moi qui ai écrit ça ?"
Aujourd'hui, mon Moi est rouge comme le coquelicot, je suis un homme de sang. Un Jour mon Moi sera blanc, comme je l'ai prémonitoirement écrit en 1989, et le coquelicot aussi. Accéder à l'Univers — ce qui est accéder à son Père (Rév d'Arès 12/4) — comme nous y accéderons alors, c'est abandonner complètement le narcissisme dont souffre même le meilleur d'entre nous, dont souffrait... par exemple, Claire de Rumini, cette anachorette recluse de Romagne — oh! ce n'est pas d'hier : début 14ème siècle — qui payait deux voyous pour lui mettre le licol, la maltraiter et la battre le vendredi saint, et qui croyait ainsi perdre son Moi pour l'unir à Jésus et qui oubliait que Jésus n'avait pas souffert de bon gré, ni pour qu'on l'imite comme flagellé et crucifié. Claire de Rumini grossissait son Moi au contraire ; elle voulait être plus qu'elle-même, souffrante, peinant sous les coups, en croyant gagner je ne sais quel mérite. Cette religion du masochisme, de l'auto-agression, n'est pas du tout celle de La Révélation d'Arès, qui du reste n'institue aucune religion mais au contraire bannit la religion. Si je suis responsable de ma vie et de mon salut au bout de ma vie, c'est certes pour n'être qu'Un (xxiv/1) avec mes frères humains et leur Créateur, la Vie, mais dans le Bonheur ! "Le coquelicot blanc, plus blanc que la lumière" est le coquelicot du Bonheur. Il n'est pas interdit d'être heureux en ce monde, si c'est possible.

07déc19 213C76
Question que mon Moi se pose en permanence : Selon quel système de valeur fonctionnes-tu ?
Celui de tes parents ? De tes profs ? De tes relations ? De tes lectures ? Des médias ?
J'ai pris le temps de tous les essayer mais aucun ne me convient.
Ils n'apportent ni bonheur ni éternité, ils sont donc sans intérêt.
Tous sauf une lecture, celle que vous avez mis a notre disposition au prix d'efforts inimaginables qui me rappellent ce que d'instinct j'avais ressenti depuis toujours.
Il me manquait juste les mots qui permettent de partager ces valeurs, et la volonté de vivre selon elles.
Donc grand merci à vous pour ce travail considérable.
Lentille gravitationnelle, constellation de la Chèvre

Réponse :
Vous, qui préférez vous nommer Lentille ou Chèvre (Rév d'Arès 36/19) plutôt que vous laisser identifier comme le font les humains par prénom et patronyme, soyez remercié(e) pour ce commentaire qui me touche beaucoup.
Ai-je effectué un "travail considérable" ? Ce n'est pas mon impression personnelle. J'ai fait ce que j'ai pu, parfois assez conscient de le faire, parfois en désespérant de trouver à mieux faire parce que je me sentais incapable d'être à la hauteur de la tâche prophétique que j'avais accepté d'assumer en 1974. Alors je m'abandonnais à Aguéla (xxxi/13), l'ange (ou les anges : aguela = anges en grec) lui ou leur disant : "Prends ou prenez ma main inepte, inhabile, impuissante, et écris ou écrivez à ma place !" et je laissais faire, n'étant jamais sûr que ce fût lui ou que ce fussent eux qui relayai(en)t jusqu'au crayon, à la plume, au clavier la Pensée de la Vie.
Ne me remerciez pas ! Remerciez le Père Qui m'a appelé et dont je ne suis que le garde champêtre criant "Avisse !" après un roulement de tambour et lisant maladroitement ce que le maire avait écrit. Dans mon enfance, quand j'étais en vacances à la campagne, j'étais coi, les mains dans le dos, devant ces employés municipaux à blouse bleue et képi avachi, qui faisaient office de journaux ou TSF (on ne disait pas radio alors). J'ai souvent l'impression de les avoir remplacés, parce que moi non plus je ne parle ni par les journaux, ni par la radio, ni par la télévision.
Encore merci, Lentille ou Chèvre !

07déc19 213C77
Cher frère ainé [Rév d'Arès 16/1],
Dans le cas de "mon Moi", peut-être encore plus que dans les autres séquences de michelpotayblog.net pour moi, les commentaires et leur réponse par le prophète éclairent les entrées, synergie constructive qui nourrit l’assemblée.
Je ne fais que reprendre quelques points de l’ensemble qui me semblent significatifs :
"Le Moi non comme l'égo de l'égoïste, mais comme la seule propriété sans partage de l'homme."
"Le moi, perpétuel frein à la pénitence, mais aussi […] le sac où loge le fouillis de la nécessaire conscience."
"Max Stirner [conçoit la société comme] une forme d'association libre, l'agglomérat d'une myriade de Moi dont la raison d'être n'est pas l'association, mais d'être unique dans l'association, parce que l'association ne soumet pas "l'Unique", elle en multiplie la puissance."
"Mon petit Moi demeure parce qu'il est mon seul rempart contre l'hydre de mal et d'avidité."
"L’importunité de la mort est l'interruption de l'œuvre humaine. Aucun humain n'a achevé ce qu'il pouvait apprendre, comprendre, faire, créer, au moment où il s'éteint ; la mort interrompt brutalement la raison d'être humaine, car dans l'au-delà, où vit notre âme, nos moyens d'agir sont ou nuls ou très faibles (213C15)"
"La séparation entre morts et vivants n'est horrible que pour ceux, fort nombreux, qui ne voient pas la véritable situation métaphysique de l'homme et qui matérialisent tout (213C63)."
"L’Amour est un élan intérieur qui efface le Moi (213C37)."
Que mon Moi grandisse dans l’Amour, dans l’accomplissement, je vous embrasse, sœurs et frères, merci bien aimé frère Michel et son épouse !
À bientôt une nouvelle année civile et la fête de Noël, hauts les cœurs, tous mes vœux de bonté, de grandeur, de patience, à l’assemblée, à vous notre frère aîné !
Bernard L. de Lorient en Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour vos vœux. Merci pour ce commentaire.
L'année de ma naissance, en 1929, Paul Éluard écrivit ce poème célèbre que beaucoup sûrement connaissent, mais que je me permets de recopier ici pour les autres :
La terre est bleue comme une orange.
Jamais une erreur, les mots ne mentent pas.
Ils ne vous donnent plus à chanter.
Au tour des baisers de s'entendre.
Les fous et les amours,
Elle sa bouche d'alliance,
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue !

Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
On rejoint les "coquelicots blancs" que cite Guy I. (213C75). Même si l'on se place d'un point de vue matérialistico-rationaliste, on se surprend en lisant ce poème de convenir que la frontière entre ce qui semble être et ce qui peut être est très mobile, molle ou élastique (c'est ce qu'a voulu dire Éluard). Nous vivons à une époque où l'on croit que les mots ont un sens irremplaçable, "rationnellement" inchangeable, irrémédiablement "raisonnable", mais, en fait, tout peut changer demain et c'est dans cette espérance que nous croyons que les citations qui apparaissent dans votre commentaire et qui font certainement sourire ou rire les intellectuels du temps parce qu'elles n'ont aucun sens pour eux, peuvent demain devenir le Vrai. Changer est d'ailleurs le verbe-pivot autour duquel tourne La Révélation d'Arès : changer sa vie... le monde doit changer (Rév d'Arès 30/11, 28/7).

07déc19 213C78
Très cher et bien aimé frère Michel dans l'Amour du Père,
À Paris, vous aviez  fait cette remarque : "Ce n'est pas possible que l'égo ait toujours été une force négative…!" Je comprends aujourd'hui que le Moi Divin et le moi égotiste se mêlent ! Pour éclairer ma conscience, seule la pénitence le peut par l'humilité. Elle me permet de me voir tel que je suis et non tel que je crois être… car mon intellect me leurre ! La frontière entre le Moi et le moi est ténue et mouvante. Sans la finesse du discernement, il est difficile d'identifier l'intention qui sous-tend les actes liés à ce Moi/moi, parfois trouble parfois clair ; ils se croisent et s'entrelacent sans cesse. Pour bien comprendre il faudrait être redevenu l'Adam, qui fait Un avec le Père.  
La recherche de la Vérité serait facilitée par la simplification de tout ce qui concerne la vie. Arrêter l'agitation, la violence, le bruit, etc. Seuls l'amour et la liberté peuvent permettre ces simplifications. Revenir vers l'amour, la liberté, sortir des préjugés, recréer l'Intelligence du comportement social, qui de proche en proche provoquera le changement du monde. Et surtout être capable de pardonner par le retour à la souplesse, à la fluidité, à la liberté d'aimer, de pardonner, d'aimer librement dans la paix... progressivement... patiemment, sans juger ! Reconquérir Éden  avec patience !
Les écologistes pensent changer le monde en protégeant la terre, ils prennent le problème à l'envers. C’est l'homme qui doit d'abord changer, changer sa façon de vivre, et tout changera, même notre terre ! Et ils oublient que tout le monde veut vivre le mieux possible, confortablement… et pour cela il y a un besoin énorme d'énergie… fossile par exemple et, avec une démographie galopante ça ne s'arrêtera  pas facilement. La solution c'est vraiment que les hommes deviennent Bons.
Le Père nous envoie accomplir un idéal superbe, avec un guide, le prophète de Dieu. À nous d'être sans peur et déterminés.
Francis M. du Centre.

Réponse :
Merci, mon frère Francis, pour ce commentaire rempli de bon sens et qui démontre parfaitement bien qu'on peut poursuivre une activité spirituelle et apostolique en voyant les choses sous le seul angle de la raison. Il m'arrive de dire : "Quand on voit la sottise des humains, on ne peut qu'être sûr que quelque part ailleurs règne l'Intelligence. Si Dieu ou la Vie n'existait, le sort de l'humanité devenue sotte serait désespéré et ce monden'aurait aucun sens." Hegel, le philosophe, qui était croyant, disait en gros que tout deviendra clair à la fin de l'Histoire. Il faut donc qu'il y ait une Histoire et que nous ayons assez de jugeotte pour nous placer du point de vue de sa fin. Cette fin est inconnue du rationaliste ; elle est connue du croyant : Ce sera le Jour (Rév d'Arès 31/8). C'est l'arrière-plan de notre appel à la pénitence, c'est ce que dit entre les lignes La Révélaton d'Arès. Leibniz avait, avant Hegel, dit quelque chose de similaire, à savoir que du point de vue de la bêtise le mal est une situation désespérée pour l'homme, mais que du point de vue de la foi en Dieu, donc d'une espérance spirituelle mise dans la Parole, venue du Ciel, le mal était pour finir un problème soluble.
Il y a une totalité de positif à rebâtir et cela ne peut pas se faire matériellement parlant, c'est-à-dire ne peut pas se faire par le corps, le cerveau, la science seuls, parce qu'ils ne sont pas capables de retrouver la conscience de soi, la bonne face du Moi, il faut autre chose : l'âme, qui n'est pas qu'une entité volatile pour partir dans les étoiles, mais qui est l'entité dans laquelle siègent, régénérés, les cinq Attributs de Dieu : l'amour, la parole, la créativité, l'individualité et la liberté. C'est par ces cinq Attributs que la Création est sortie du chaos. Et l'âme, de quoi naît-elle ? De la pénitence.
Toute solution dépend d'une relation très simple à un ensemble. Il est évident que" les écologistes pensent changer le monde en protégeant la terre" et qu'ils "prennent le problème à l'envers" et que "c’est l'homme qui doit d'abord changer, changer sa façon de vivre, et tout changera, même notre terre". Oui, mais ils ne prennent pas le problème qu'à l'envers, ils ne voient pas l'ensemble du problème. Ils ne voient pas le sens naturel de la vie. Ils ne voient pas que la sens naturel de la vie est d'abolir ce qui empêche la vie, la joie, le mouvement, mais que ce qui empêche la vie n'est pas le gaz carbonique, le réchauffement climatique, auxquels s'adapteront les organismes humains, mais d'abolir la mort et ce qui y conduit : la maladie, le vieillissement qui est aussi une maladie, due au péché. Autrement dit, je ne peux pas voir le mal si je ne peux pas sortir complètement mon Moi des structures matérialistes. Par sa seule présence ma conscience bien plus que mon corps est l'élément sur lequel je vais lancer le vaisseau de mon âme et là pour mon âme et pour ce à quoi elle est déjà reliée, oui elle l'est même moi étant encore charnel, je me mettrai en marche vers l'infini de Dieu comme mes jambes se mettraient en marche au son du tango ou du charleston. Quand je vois la facilité naturelle avec lequelle mon épouse Christiane danse, autrement dit se dématérialise, je me dis qu'elle arrivera au Ciel avant moi. Il faudra faire beaucoup de mortification pour que le balourd que je suis puisse enfin monter vers la Lumière. Il ne faut pas rire de ce que je dis là. Le vent qui nous conduit au Ciel est aussi simple que le vent et moi je me sens encore trop compliqué.
Merci pour votre commentaire qui m'a fait cogiter.

08déc19 213C79
Bonjour frère Michel,
Simplement pour vous transmettre, en écho au commentaire 213C70 de frère Bernard de Bretagne, qui s'interrogeait sur "comment aimer ,", une petite vidéo que j'avais moi même reçue avec joie.
Avec vous dans la Vie, la Vérité et l'Amour du Père.
En vous remerciant de votre inlassable prophétisme, si nécessaire...
en particulier pour ouvrir le Moi (les Mois) à n'être plus rien pour soi même.
Dominique C. du Limousin

Diaporama :
aimer c'est quoi ? (diaporama html)aimer c'est quoi ? (odg)aimer c'est quoi ? (odp) aimer c'est quoi ? (mp4) :

Réponse :
Merci, mon frère Dominique, pour ce commentaire et le diaporama.
Je suis nul pour convertir un diaporama en html. Alors, j'ai fait plusieurs essais. Chacun fera avec celui qui lui convient ; ils sont tous plus ou moins mauvais.

08déc19 213C80
Merci, frère Michel, d’avoir porté à notre connaissance le long commentaire de notre frère Frédéric M. Il me donne l’occasion de reprendre sur ce blog un sujet qui n’est peut-être pas en lien direct avec le Moi, quoiqu’il n’en soit peut-être moins loin qu’il n’y paraît.
Notre frère Frédéric M. n’a, semble-t-il, pas lu le même livre que moi, ou il n’arrive pas à en intégrer certains aspects (comme je n’arrive pas à en intégrer certains aspects) et cette non-intégration le fait dériver au loin dans un marais de pensées stériles, non fécondantes : À quoi sert-il en effet de se plaindre des insuffisances du petit reste, alors que nous savons tous que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/1) et que le petit reste que vous commencez à rassembler sera trop faible pour vous faire un rempart (29/2) ? Cet oubli, ou ce refus, de voir le petit reste de la première génération au niveau même où le Père le situe égare notre frère Frédéric M. : il se plaint de ce que Dieu même nous annonce. Et je crois que c’est là une cause de frustration chez beaucoup, la source de critiques différentes mais tout aussi stériles. Peut-être n’est-il pas inutile d’y poser nos "Moi" quelques minutes.
Que peut amener avec lui celle ou celui qui pousse la porte de notre local, si ce n’est l’espérance qu’un jour le vieux manteau (Rev d’Arès 1/1) qui lui colle encore à la peau — inévitable tant que nous n’aurons pas trouvé la permanence de la Vertu (Le Pèlerin d’Arès 1990, article "Vertu") — finisse par tomber et entraîne dans sa chute le tonnerre des tyrans (22/13), laissant sur le sol le souvenir de temps anciens que les générations futures ne devront d’ailleurs jamais oublier (Sujet central de la Veillée 22) ? Et nous-mêmes qui connaissons La Révélation d’Arès depuis parfois plusieurs décennies, que sommes-nous d’autres ? Comment, dès qu’un frère — Et Frédéric M. n’échappe à cette réalité — commence à parler ou agir pourrait-il n’être que Sainteté, Puissance et Lumière (12/4) ? Seuls ceux qui ne font rien — et encore — peuvent donner l’illusion de la pureté.
Qu’apporte celui — ancien comme nouveau, riche ou pauvre, fort ou faible — qui pousse la porte de nos locaux si ce n’est le lourd héritage de la religion dont les ramifications se sont étendues bien au-delà des synagogues, clochers et minarets, que l’on voit aujourd’hui ressurgir sous la forme de technologies et écologies après avoir été idéologies ? Vieux manteau brassant des nuages de poussières dès qu’il commence à s’animer même s’il est mû par les meilleurs intentions de l’âme de celui qui le porte. Le frère qui n’a pas oublié cela se soucie moins de la poussière brassée que des rayons de Lumière qui passent par les fibres du manteau dans cette génération, et par les trous qui ne cesseront de s’agrandir dans les générations à venir.  Donc, ex-anarchiste ou ex-grenouille de bénitier, c’est même combat à mener ensemble — et c’est bien entendu une des raisons d’être de l’Assemblée, celle qui recevra les enfants et les enseignera avec patience (36/20) — pour se délivrer personnellement et collectivement, dans une évolution ininterrompue, de cet héritage religieux et fonder ensemble les assemblées nouvelles (21/6)... qui restent encore, 2.000 ans après, à fonder. Je ne sais même pas si elles commencèrent à exister tant le christianisme naissant fut pris entre le feu de la résurrection et l’espérance du retour imminent du Christ (et probablement par l’amorce d’une pénitence vécue, portée par le Sermon sur la Montagne) et la brièveté de la présence du prophète et donc de son enseignement aux Juifs de Jérusalem et de la diaspora, laissant d’innombrables questions (39/1) sans réponse du Ciel jusqu’à 1974. Voilà où nous en sommes, frère Frédéric M.
Qui parmi nous échappe à ce lourd héritage religieux aujourd’hui ? Personne. Ni ceux dont le prophète dit du bien sur ce blog, ni ceux sur lesquels le prophète ne dit rien, parce qu’ils ne commentent pas, ni ceux que le prophète corrige parce que cela doit l’être. Tous sans exception avons à nous débarrasser de ce lourd héritage — la tare en d’autres termes — et notre frère Frédéric M. comme moi-même, nous en sommes là.
On est tous dans la même galère, que nous allons peu à peu transformer en beau vaisseau (Rév d'Arès 18/3). Voilà, en des termes reformulés, ce à quoi il me semble que nous invite La Révélation d’Arès. Il est donc naturel, inévitable, "normal" que nous, Pèlerins d’Arès de cette première génération, en soyons à nous débattre avec ce lourd héritage et ne soyons pas en mesure de faire de grandes étincelles perçant les ténèbres de ce monde. Mais de plus en plus nous cessons de nous plaindre de notre sort, qui serait se plaindre de Dieu, puisque c’est exactement ce qu’il nous annonce à Arès (voir plus haut).
Je m’interroge quand même sur la bonne foi de notre frère Frédéric M., qui rejette à la fois en bloc nos misérables assemblées, dont il n’arrive pas à voir la promesse, et refuse de saisir la main que lui tend le prophète en lui proposant d’ouvrir son propre local, lequel s’adresserait à des hommes partageant son affinité et qui ne trouvent pas comme lui dans les assemblées actuelles un cadre d’accomplissement et d’épanouissement lui convenant. Au lieu de cela, notre frère Frédéric M. tire au moins provisoirement sa révérence. C’est un peu facile. Personnellement je le regrette, car je n’oublie pas que ce fut Frédéric M. accompagné d’Éric D. qui furent les premiers à se joindre aux cortèges des Gilets Jaunes à Bordeaux avec leurs beaux panneaux, bientôt suivi par un certain nombre de sœurs et frères d’autres assemblées, donnant à voir aux hommes La Révélation d’Arès sous un autre jour que celui de notre apostolat fondamental. Je n’oublie pas non plus que notre frère Frédéric M. a su donner à notre frère Éric D. une base humaine sur laquelle son indiscutable talent artistique a pu s’épanouir et produire quelques fruits intéressants pour une mission qui cherche comment faire entendre du monde sans déformation (le contournement des préjugés des missionnée sont une difficulté connue de tous les missionnaires).
Pourquoi, alors que je rejoins pour partie la vision de notre frère Frédéric M., je ne tire pas ma révérence devant les si nombreuses insuffisances de nos assemblées naissantes ? D’abord je crois, parce que j’essaie de me souvenir que les premières insuffisances sont les miennes — je ne sais si mes frères le voient, mais je reste concentré sur ma poutre (Matthieu 7/2) et l’effort à fournir pour me changer moi-même, la première chose que j’ai à apporter à l’assemblée étant mon propre changement —, ensuite parce que je ne vois pas ce que l’on peut produire de beaucoup mieux dans cette première génération, enfin parce que je ne vois pas comment faire évoluer cette situation mieux qu’en y travaillant ensemble pour la faire évoluer.  
Il faut garder l’espérance, qui est d’abord l’espérance de l’évolution. Et pour cela ne jamais rien figer. Ni en mal. Ni en bien. La Vie est évolution perpétuelle. On ne peut poser un regard figé sur notre réalité du moment — sinon, quelle désespérance ! —, il faut placer son regard en perspective de l’Île Bleue [Rév d'Arès xiv/13] et veiller à ce que dans cette perspective, nos ténèbres se désépaississent progressivement, que des jours de plus en grands percent dans nos vieux manteaux, laissant passer d’abord d’infimes rayons de Sainteté, de Puissance et de Lumière, puis peu à peu un peu plus, puis encore plus et ainsi de suite de jour en jour, année en année, génération en génération jusqu’à ce les moissonneurs posent leur faux, la moisson faite (et pas avant) pour se désaltérer sur les rives du Tigre, du Pichône et le Guihône en Assour (35/2). Alors ce sera mon Jour, mais d’ici là mon frère Frédéric M., nous sommes bel et bien dans la même galère.
Quant au prophète, il est lui-même en évolution permanente, livré à lui-même avec la seule aide de sa fille Nina — que le Père pose sa Main bienfaisante sur elle et sa famille qui donnent tant à notre mission ! — pour faire face à une mission immense. Que dis-je "livré à lui-même" ? Livré plutôt à nos individualités encore trop prisonnières de nos individualismes. Voilà qui nous rapproche instantanément, mon frère Frédéric M. et nous rapproche de tous ceux et celles qui forment aujourd’hui l’assemblée naissante des P(p)èlerins d’Arès. Et je trouve que dans ce contexte, il s’en tire remarquablement bien, laissant pour notre génération et celles qui nous succéderont un enseignement sur lequel nous/elles peuvent/pourront s’appuyer comme le roc du Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 à 7), qui nous préservera du risque de retour à la religion (voire d’échec à en sortir) contre lequel le Père nous met en garde : Plus jamais de prêtres, ni de docteurs... et la Bête qui agonisera longtemps derrière l’horizon mourra (Rév d'Arès 22/14). Cet enseignement préservera par exemple l’Assemblée du risque de toute tentation fondamentaliste — étonnant que tu ne t’inquiètes pas de cela, mon frère Frédéric M. —, qui figerait la Vie de l’arbre à la pointe toujours verte — le prophète et son prophétisme — dans la lettre des mots d’une froide théologie. C’est pourquoi je me réjouis de cet enseignement abondant, montrant que la Vie fluctue avec le contexte et que ce qui est vrai ici pour un à un moment donné ne le sera pas tout à fait ou pas du tout là pour un autre à un autre moment. Les réponses du blog se se suivent et ne se ressemblent pas. Certains pensent que le prophète se contredit alors qu’il est comme la Vie. Moi, je dis : Ouf ! Voilà qui nous protégera certainement des voix douces d’un fondamentalisme qui deviendrait vite le tonnerre des tyrans (22/14). Ou alors ce sera un fondamentalisme fluctuant, relatif et même flou comme a su resté flou l’Enseignement du Père, un fondamentalisme au mille cœurs chauds soufflant sans cesses sur la pierre pour qu’elle reste lave et couvre la terre (L/4-5). Et alors, ce ne sera plus un fondamentalisme. L’Essentiel sera sauvé, la vapeur continuera de monter avant l’aurore. Le Jour ne sera plus très loin.
D’ici là encore une foi mon frère Frédéric M., qu’avons-nous de mieux à faire que d’essayer d’unir nos Moi(s) ? J’ai conscience que si ce n’est pas encore possible, c’est aussi et certainement d’abord parce que je n’ai pas encore assez craché le pus et l’hameçon (Rév d'Arès xxii/6) qui rende ma lèvre supportable. Mais j’y travaille avec l’espérance immense que le Père a mis en moi et en chacun de nous !
Jeff P. d'Île de France

Réponse :
J'affiche votre commentaire, frère Jeff, mais je n'y réponds pas. Vous parlez ici de quelqu'un qui m'a demandé de ne plus le citer. Je respecte sa demande et je l'ai écarté de mes préoccupations.

08déc19 213C81
J'aime toujours lire vos entrées et les commentaires des intervenants.
Je ne m'appesantirai pas sur certains de ces commentaires. Il vous revient à vous de les commenter.
Je ferais juste quelques observations sur vos remarques concernant l'écologie.
Comme vous, je suis plus qu'agacé par la manière dont est traitée l'écologie et par le fait que l'on entende à tout bout de champ l'appel à ce que la terre soit sauvée du péril climatique, etc.
Mais ce sujet est juste traité ainsi pour justifier les futures taxes écologiques à venir et ainsi culpabiliser un peu plus encore le citoyen lambda de vouloir vivre et travailler normalement. De notre santé et de la terre nos politiques se moquent éperdument.
La terre s'en remettra, c'est sûr.
Par contre, l'humanité souffrira si elle ne respecte pas plus son environnement, l'eau, l'air et toutes les créatures qui y vivent dessus, en passant par les plantes, les insectes, les animaux, etc.
Tout simplement parce que notre corps est issu du règne animal et végétal, et si ce dernier n'est plus sain ou plus viable à cause d'une pollution trop importante ou de changements trop radicaux, nos corps ne le seront plus non plus, ce n'est pas plus compliqué.
A moins que l'homme ait envie de scier la branche sur laquelle il est assis, mais dure sera la chute.
Bouffer de la viande, du poisson, des fruits et légumes sans saveur, bourrés d'insecticides, d'antibiotiques ou de je ne sais quoi d'autres n'est pas une perspective bien réjouissante, comme respirer avec un masque n'aide pas au dialogue et au contact avec son prochain !
Alors, certainement le plus important, n'est peut-être pas là, et dans ce sens je comprends votre point de vue, mais c'est une des composantes importantes au futur de l'humanité et donc à son bonheur, et on ne peut le négliger ni faire comme si ce problème n'existait pas ou était un problème mineur.
C'est un gros gros problème, non d'hygiène comme vous le dites mais de santé... C'est différent.
Il faut aussi prendre en compte le coût financier, que ne manqueront pas de payer nos propres personnes et les futures générations pour la gestion du parc nucléaire par exemple. On parle de centaines ou de milliers de milliards d'euros, sans parler du problème du traitement des déchets radio-actifs qui n'est pas encore résolu.
Je ne suis pas moi-même un anti-nucléaire borné, mais il me semble qu'il est grand temps de chercher d'autres alternatives à certaines énergies polluantes, chères et dangereuses de surcroît, on ne pourra vivre longtemps avec cette épée de Damoclès sur la tête.
Il y a certains pays qui se suffisent en énergie renouvelable. En France il faudrait être beaucoup moins dépendant du nucléaire et chercher activement d'autres solutions viables à long terme.
Je suis partisan d'une autonomie individuelle pour l'énergie, donc à moins d'inventer des mini-centrales nucléaire pour particulier (et encore on serait dépendant de l'achat du combustible) ou de parvenir à produire à partir d'hydrogène de l'énergie et de pouvoir faire fonctionner cette technologie à petite échelle, si on veut son indépendance énergétique il ne reste pas beaucoup de choix..
Pour finir, il faut bien admettre que nombre de conflits armés (tous?) ont pour cause l'énergie et son appropriation, les différentes idéologies politiques ou religieuses ne servent au fond que de prétexte.
Désolé pour ce commentaire un peu trop orienté écologie et pour finir je citerais un artiste, comique de son état, Dieudonné M'Bala dans un de ces spectacles :
"Aimez-vous les uns les autres... mais en même temps !"
Affectueusement.
Olivier G. non localisé

Réponse :
Je connais bon nombre d'Olivier, mais un seul Olivier G. qui habite le Rhône. Peut-être êtes-vous celui-là.
Merci pour votre commentaire, mon frère Olivier.
Je ne crois pas qu'il existe beaucoup d'humains qui ne souhaitent pas tout naturellement avoir de l'eau propre et vivre dans une environnement propre au milieu d'une belle nature, manger des aliments propres, bref, vivre dans des conditions qui leur assurent une bonne santé. Autrement dit, je crois que les humains sont en grande majorité tout naturellement écologistes et qu'il ne faut pas en faire des Gribouille qui plongent dans la rivière pour éviter la pluie. Mais je crois aussi que les humains sont heureux d'avoir de bonnes voitures automobiles, des avions pour voyager, des beaux bateaux pour faire des croisières, des routes bien goudronnées, de l'énergie dans leurs maisons, leurs ateliers et leurs usines, de l'éclairage dans leurs rues, etc. et comme je ne crois pas que la production d'énergie suffisante soit possible sans pollution, je pense que l'équilibre entre pollution et propreté est ce qu'il est et ne changera pas beaucoup. Pour résumer nous sommes tous écolos dans la mesure du possible, mais de là à en faire une idéologie ou une religion et à faire des efforts pour réduire la belle vie, je ne crois pas qu'on trouvera une grande quantité de candidats à un certain ascétisme.
Au reste, la grande cure de nettoyage de la planète doit, si j'ai bien lu La Révélation d'Arès, se faire dans les cœurs et non dans l'air. Appeler des hommes à la pénitence est infiniment plus urgent que les appeler à l'écologie.

08déc19 213C82
Comment envisager Moi sans Toi ?
C'est Martin Buber qui associe le Je au Tu ("Je et tu", Aubier philosophie) en tant que couple indissociable, qu'il appelle mot-principe. Pour lui, "il n'y a pas de Je en soi, il y a le Je du mot-principe "Je-Tu" et le Je du mot-principe "Je-Cela", "Je-Cela" étant le rapport aux choses, le monde empirique, que le "Je-Tu", monde de la relation qui touche au divin, fonde. Le mot "Je-Cela" ne pouvant fonctionner qu'une fois "opéré l'isolement du Je" qui procède de la relation "Je-Tu" qui lui est antérieure, et en quelque sorte consubstantielle à l'humain.
Marie Balmary, psychanalyste, qui s'inspire de Buber et de son expérience de thérapeute, dit dans son ouvrage "La Divine origine" (biblio essai, Le livre de Poche) que l'enfant tant qu'il ne parle pas est d'abord parlé par son entourage à la troisième personne et qu'il commence à parler ainsi de lui. Puis, en devenant Tu pour les autres, s'identifiant à ceux qui le parlent, il dira "Je" à son tour et "Tu". L'autre humain jouerait donc un rôle fondamental dans la formation du Moi chez l'enfant. Avant le stade du miroir reflétant son image corporelle, il y aurait le miroir auditif des subjectivités de l'entourage, où la parole est essentielle, on entendrait les Tu avant que d'objectiver son Moi dans la glace (ou peut-être synergie ?).
Bref, l'autre devient Toi pour Moi dans le mouvement même qui fait de Moi un Toi pour lui. Une relation difficile à exprimer qui, au-delà des apparences bien localisées du « toi » et du « moi » dans la conscience commune, se situe dans le jaillissement d'une réciprocité immédiate. Ce que spécifie Buber, en parlant du "Je-créant-le-Tu" tout autant que le "Tu-créant-le-Je". Une relation, à ce que je comprends, qui prend racine dans la Création elle-même, puis qui s'abîme dans la séparation du "Je" identifié à son corps, ses sensations, perceptions, pensées, actes de transformation (travail) séparé de tout ce qui n'est pas lui, en "Moi", en "Je" qui fait ceci ou cela.
L'enfant, bien que naissant sans âme, mais aussi sans péché, refait-il au début de son développement, dans la formation de son Moi, quelque chose de la chute d'Adam [Rév d'Arès 2/1-5, vii/7-11] ?
Quel pouvait bien être le Moi d'un Adame tant qu'il n'avait pas péché ? En avait-il seulement un ? Sans doute pas au sens où nous l'entendons et pouvons le concevoir. J'imagine chez Adam un Moi participant d'Une Conscience Collective Universelle, Dieu Lui-même, où il n'y a plus vraiment de Toi et Moi, où les Moi ont atteint le seuil ultime du plus rien pour eux-mêmes (Rév d'Arès 40/6), où ils sont fondus (32/5) dans l'inimaginable Moi divin. N'est-ce pas déjà ce que nous pressentons quand nous nous sentons la chair de l'humanité ? Et la polone (xxxix/12) ne serait-elle pas ce qui résulte de la fusion de la gangue de nos tubes de fer ? Cette fusion n'étant possible qu'au prix d'une haute température relationnelle, quand l'amour fait de nous des laves incandescentes, des filles et fils de feu et non des pierres (xxiii/3).
À nous qui sommes dans le temps [Rév d'Arès 12/6], le Père de l'Univers [12/4] exprime un "Je" auquel nous pouvons nous identifier dans notre prière et nous prononçons : Toi seul es Saint. Le chantier qui vient du Fond, de la relation profonde "Je-Tu" est ré-ouvert. Objectif : la fusion. Pour le moment, pris dans le temps, il doit s’accommoder de la dualité qui nous enferme en solipses dans nos tubes de fer et de la tare [2/12] millénaire qui bride nos efforts de pénitents. Mais l'homme sait désormais grâce à La Révélation d'Arès et à l'abnégation courageuse et laborieuse de son prophète qu'une lueur s'est allumée au cœur de ses propres ténèbres. Une lueur qui peut devenir Feu dévorant.
Peut-être que cette réflexion est présomptueuse pour un lumignon encore faiblard ? Je vous la livre cependant dans le flou de mon Moi, dans ma brume car j'y sens mon mystère. J'ai confiance, j'ai foi. Le Père ne m'assure-t-Il pas que la pénitence de mon Je et la moisson des Tu, pénitents de leurs Je, libéreront un Jour tous les Moi(s) prisonniers de leur tube ?
Claude M. d'Île de France

Réponse :
J'ai lu le "Je et Tu" de Martin Buber. Je l'ai d'ailleurs lu dans un vieux livre trouvé chez un bouquiniste il y a bien vingt-cinq ou trente ans, une édition originale très fatiguée remontant aux années 20, qui doit traîner quelque part dans ma bibliothèque. C'est un livre qu'il me faudrait relire pour vous répondre et je n'en ai pas le temps. J'y ai vu, crois-je me souvenir, la question du "Je-Tu" traitée comme la question de la réciprocité. Or, c'est justement cette réciprocité qui me manque ; elle existe, mais rare, si rare que je me sens enfermé dans "mon Moi", cloîtré dans mon tube de fer... De là mon entrée ! Quand, moins vieux, je missionnais encore dans la rue le  mur étanche de la foule qui me croisait à contre-courant était sans "Tu".
Aussi, si comme vous dites on ne peut "envisager Moi sans Toi", je prends cela comme un souhait non encore exaucé ou si rarement exaucé qu'il équivaut à ne pas l'être, pour l'heure du moins. La réciprocité, dont Buber tentait d'éclaircir le problème, vient de la promiscuité dans laquelle nous vivons, puisque nous sommes sociaux. Étant sociaux, la question du "Tu" se pose évidemment, mais mon entrée 213 parle de "mon Moi" parce que, justement, je me trouve toujours pour l'heure cloîtré dans mon tube de fer. Peut-être n'ai-je pas assez montré combien j'en souffre. Je suis donc désolé de vous dire que je ne vous suis pas très bien. Il est aussi possible que je devrai vous relire, et là je déplore le temps qui me manque. En même temps, mon regret est tempéré  par le fait que le "Je-Tu" ou le problème du dialogue avec le monde n'a pas encore commencé ; autrement dit, notre monologue apostolique n'a pas encore cessé, nous sommes encore dans le "Moi". La communion avec le monde non arésien n'est même pas amorcée. Le "Je-Tu" me paraît, en ce qui nous concerne, prématuré.
Mais la fin de votre commentaire est belle. Merci pour elle, bien aimé frère.

08déc19 213C83 
Mon très cher Frère Michel, mes très chers sœurs et frères Pèlerins d'Arès,
Il est 3 heures 45 du matin : Depuis 1 h du matin je suis réveillé : j'ai beau été allé me recoucher, je n'arrive pas à dormir tellement je sens la Vie pulser en moi comme le sang dans mes veines. Alors je me suis dis que j'allais envoyer un message de grande fraternité à mes sœurs et frères P(p)èlerins d'Arès, même si je ne suis plus Pèlerins d'Arès moi-même. J'espère juste que vous publierez ce commentaire, non parce que "moi" Philippe je veux être publié, mais parce que je pense que l'envoie d'une pensée fraternelle est toujours agréable à savourer.
Je reprendrai juste un extrait de phrase d'une de vos dernières réponses à un commentaire : "Aussi longtemps que le petit reste, auquel devra se joindre le reste, dût-il d'abord y répugner (...)" (213C73) pour dire à tous mes sœurs et frères Pèlerins d'Arès que je n'ai pas besoin de me "joindre" à eux parce que je reste toujours Un avec eux !
N'étant pas tout d'une pièce, je voulais juste témoigner — bien que n'étant plus Pèlerin d'Arès, mais fidèle à la mission avec ardeur pour transmettre le Fond au monde — que comme je ne vois plus aucun exemplaire de La Révélation d'Arès quitter les rayons des deux grandes Librairies de Strasbourg où elle se trouve depuis des mois et des mois, je continue, dès que je vais dans une de ces deux grandes librairies, à proposer aux personnes qui "cherchent quelque chose" au rayon Spiritualité, de lire La Révélation d'Arès et quand il n'y en a plus et bien je commande moi-même trois exemplaires de La Révélation d'Arès que je remets dans le rayon Spiritualité : les libraires de ces deux grandes librairies ne m'en tiennent pas du tout rigueur, puisque qu'en vingt ans j'ai acheté à peu près mille livres chez eux et que comme on se connaît bien on se salue toujours fraternellement.
Voilà, tout ça pour vous dire, à toutes et à tous, que je suis de tout cœur avec vous !
Je précise juste que je replace moi-même des exemplaires de La Révélations d'Arès dans les rayons de ces deux grandes librairies, parce que la sœur de Strasbourg qui devrait s'en charger ne semble pas s'inquiéter qu'il n'y en a plus en rayon, puisque je les ai fait acheter par des gens qui cherchaient un bon livre au rayon Spiritualité !
Philippe R. de Strasbourg (Alsace)

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour le zèle dont vous faites preuve afin que La Révélation d'Arès ne manque jamais dans les deux grandes librairies de Strasbourg et pour la faire acheter par des personnes "cherchant quelque chose" dans leurs rayons "Spiritualité".
En 2017 (je n'ai pas trouvé les chiffres de 2018) l'édition française a produit 47.538 titres nouveaux et 57.133 réimpressions, au total la production de titres a été de 104.671. On se met à la place des libraires qui doivent faire de la place chaque année pour quelque 46.000 titres nouveaux (le chiffre est à peu près constant) et qui, pour y parvenir, doivent retirer de leurs rayons un nombre équivalent de titres plus anciens, très souvent des titres qui n'ont qu'un an ou deux. Et La Révélation d'Arès dans tout cela se maintient dans les librairies depuis quarante-cinq ans ! C'est une prouesse, qui a fait dire à Jacques Chancel qui allait m'interviewers il y a dix ans : "La Révélation d'Arès est devenue un classique. C'est magnifique." Cela nous le devons à la constance temarquable de nos frères et sœurs diffuseurs en librairie. Je les salue ici et je salue celui à qui nous devons depuis que, débordé de travail, j'ai dû laisser à d'autres la tâche de l'édition et de la diffusion, le maintien de l'édition et l'organisation constante de la diffusion, notre frère Dominique M. président de l'ADIRA, l'Association pour la Diffusion Internationale de La Révélation d'Arès.
Il ne fait aucun doute que la librairie constitue une base apostolique importante. L'âge maintenat notable (45 ans) de La Révélation d'Arès, quoique sans comparaison avec l'antiquité de la Bible et l'ancienneté du Coran, procure à ses lecteurs un sentiment de sécurité et de révérence. Alléluia !
Merci encore, frère Philippe, de contribuer au maintien en librairie de La Révélation d'Arès à Strasbourg.

11déc19 213C84
Mon Moi ne veut pas à être indépendant comme le lui murmurent les sirènes culturelles à la mode, mais il veut être fusionnel ! Il sait que cela peut être vu, par bon nombre de moi(s), comme une sorte de perte de personnalité, de caractère. Il n’y prête plus attention puisqu’il sait qu’être l’emmêlé, lui donne la vraie vie et la bonne joie ! Que lui importe ses goûts, ses idées, ses habitudes ! Il sait que ce ne sont que des vents éphémères qui l’éloignent des autres (moi)s ; ces autres (moi)s qu’il aspire  à aimer tout comme il s’aime lui-même simplement. Tous ces autres moi(s) qui sans cesse lui donnent vie et qui vivent en lui.
Mon Moi est à la Vie, ce que la flamme est au feu. Il est une part vivante du Tout. Dans son tube aussi dématérialisé que possible, mon Moi souffre et languit de ne pouvoir encore idéalement communier avec l’immense Mer des moi(s) et renaître vif et libre à la Vie.
Vous écrivez : "Il arrive un moment où le couple ne fait plus qu'Un, devient un tout indestructible" (213C26). Ce tout indestructible n’est-il pas un Moi nu, sans tube de fer, revêtu de l’invisible manteau neuf (Rév d’Arès 1/1), bien plus puissant que la somme de deux moi(s) ! ?
Quand enfin le Moi est tout pour l’autre et devient avec lui un tout indestructible, que ce soit dans l’amour romantique et/ou dans l’amour évangélique, les tubes fondent, les moi(s) fusionnent ! Alors ce monde de fer devient un nuage d’or où les nations s’embrassent (Rév d'Arès xix/22).
Quatre générations ne suffiront pas (Rév d’Arès 24/2) pour que cet idéal soit absolument accompli. La patience est sagesse et force résistante à l’intenable souffrance d’être par malheur séparé des moi(s). Pour l’heure, chaque pas qui me rapproche plus étroitement de la vie des autres, du partage réel de leurs joies, de leurs peines, de leurs succès, de leurs échecs, avance accompagné du chant de la Victoire de la Vie, du Tout Autre, du Tout Proche. Alors, mon Moi danse, danse, danse et oublie, dans ces éclairs d’éternité, le poids du fer.
Annie L. d'Île de France

Réponse :
Voilà une variation sur les moi(s) qui porte à méditer. Merci, ma sœur Annie.
Vous chantez : "Quand enfin le Moi est tout pour l’autre et devient avec lui un tout indestructible, que ce soit dans l’amour romantique et/ou dans l’amour évangélique, les tubes fondent, les moi(s) fusionnent ! Alors ce monde de fer devient un nuage d’or où les nations s’embrassent (Rév d'Arès xix/22)," et c'est beau, mais ce chant, écrit au présent comme Le Livre, ne peut avoir qu'un sens futur. Du moins pour moi, pécheur.
Pour l'heure, beaucoup d'entre nous sont liés entre eux par l'amour romantique et liés à leurs sœurs et frères humains par l'amour évangélique, mais chacun ou chacune est enfermé(e) dans son tube de fer, ne peut voir ou entendre l'autre et les autres, parler à l'autre et aux autres que par les trous qui y sont percés.
Moi aussi je voudrais être "fusionnel" comme vous dites, mais je n'y arrive pas idéalement. Je le suis dans la mesure où, non certes totalement mais partiellement et inévitablement, je m'autosuggestionne, je me crois "fusionnel", je m'y force — c'est pourquoi l'amour évangélique est devoir —, il y a une part de cette fusion qui ne se fait pas dans l'état actuel mon humanité.
Christ en Croix CologneMême dans le pieux art pictoral ou graphique la communion totale de l'aimant et de l'aimé n'est jamais totale. Chacun est dans son moi. Dans ce dessin, de la main d'un moine, pense-t-on, vers 1320, conservé au Schnütgen Museum de Cologne, on voit Bernard de Clervaux et une moniale passionnément agrippés à la croix de Jésus ensanglanté, mais leur amour pour le prophète injustement crucifié ne suffit pas à les identifier à l'aimé (Jésus). Le mieux qu'ils puissent faire est d'embrasser la croix, se placer sous le flot de sang s'écoulant du supplicié. Il demeure que chacun est dans son Moi, chacun est dans son tube de fer : Jésus sur ma croix, Bernard en bas à gauche et la moniale anonyme en bas à droite. Il y a expression corporelle de l'émotion des aimants, mais il n'y a pas partage des souffrances. Chacun est traversé par des ressentis qui lui sont propres, même si ces sentiments sont Un (Rév  d'Arès xxiv/1) dans la similarité, mais pas plus que dans la similarité. Cela me porte à croire qu'après le Jour (31/8) le plus gros changement qu'il y aura dans l'humanité ressuscitée sera la disparition du Moi, l'évaporation du métaphorique tube de fer, une fusion entre les humains dont nous ne pouvons qu'avoir une idée intellectuelle, mais non vécue, dans l'état actuel de ce monde de péché.
Prenons un autre exemple. Antoine B. et Frédéric M. m'ont dit des choses qui ont brisé en moi la fibre de confiance que j'avais en eux. Je ne leur ferai aucun mal, je m'interdis de les juger (Matthieu 7/1) et je ne leur souhaite que du bien, je respecte leurs idées sans les partager, bref, je fais ce que le Père attend que je fasse, mais mon amour évangélique, amour-devoir, pour ces deux frères s'épaissit en moi comme construction morale, inévitablement, car je dois, en plus de ce qui isole mon Moi, mon tube de fer, de ces deux frères, maintenant rester sur mes gardes les concernant. Ce sont maintenant deux ennemis que je dois aimer (Matthieu 5/44), mais dont je dois me méfier, même s'ils ne sont probablement que contradicteurs, ennemis potentiels. C'est une séparation qui est pour moi souffrance, mais cette souffrance n'est qu'un paroxysme de la souffrance que j'ai en aimant tous les hommes, car mon amour ne peut pas être fusion complète avec toute l'humanité.
Autrement dit, il y a inévitablement dans mon amour une part d'imagination. Sans cette imagination je serais en retrait de ce que le Père attend de moi. L'imagination est référentielle, elle fait appel au système intérieur de référence qui habite chaque humain, elle est le nécessaire lien entre les perspectives de la subjectivité et celles de l'objectivité ou entre celles du sens moral appris et celles du vécu.
Voilà pourquoi, ma sœur Annie, vous qui avez un cœur gros comme ça, je ne partage pas complètement votre bel enthousiasme, mais je l'admire et l'envie. Merci pour votre commentaire.

11déc19 213C85
La mission prophétique de Jésus aurait dû être plus longue qu'elle fut.
Elle a duré tout juste une année et fut interrompue par son arrestation, son jugement devant le Sanhédrin approuvé par Ponce Pilate et sa condamnation à mort.
Un drame vécu douloureusement par ses Apôtres qui avaient mis toute leur confiance dans leur Prophète Jésus.
Si Jésus avait vécu et prophétisé en enseignant à ses Apôtres et la descendance du peuple de Moïse pendant trente oú quarante années comme il l'a fait pendant une année, notre humanité aurait probablement retrouvé une belle dimension spirituelle .
Mais les princes politiques et religieux de l'époque, craignant de perdre leur pouvoir ont choisi de le faire taire en le condamnant à mort.
Du coup, sa mission continue. C'est pourquoi Jésus s'est montré à Arès à Frére Michel en 1974 afin de continuer à transmettre son enseignement inachevé voilà plus de 2.000 ans .
Notre prophète Mikal, que nous avons appelons "Frére Michel", élu par le Père de l'Univers : Avant même qu'il n'entre dans le ventre maternel (Rév d'Arès 4/3) est envoyé par le Créateur pour parler et sauver notre humanité d'un néant spirituel qui l'envahit et la conduit doucement vers le péché des péchés (38/2).
D'où l'importance vitale de notre mission/Moisson de chercher et de trouver, de réunir les chevaliers de l'Anarkia qui viennent faire leurs veillées d'armes à Arès pendant le Pèlerinage de Feu 🔥 afin de partir à la conquête du champ de mission pour trouver de nouveaux chevaliers de l'Anarkia souhaitant redevenir libres et souverains d'eux même en acceptant de prendre les armes de la pénitence de l'amour.
Avec le Créateur de l'Univers, avec Mikal son prophète ✨💕🌈 nous sommes le peuple de l'Anarkia, la pieuse gente qui va reprendre le flambeau du prophète Jésus pour que la Parole du Créateur s'accomplisse pour les générations qui viennent ✨🌈
(Révélation d'Arès 4/5 ) ✨✨✨
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire qui évoque la brièveté de la mission de Jésus il y a 2.000 ans.
Certes, la mission de Jésus a été trop brève et il n'a notamment pas pu dire ce qui aurait pu éviter l'apparition de l'Église et de ses dogmes trois siècles plus tard, mais il a quand même livré au monde la Parole fondamentale du Sermon sur la Montagne (Matthieu chapitres 5 à 7). L'Église aurait dû et pu dogmatiser ce Sermon. Voilà ce crédo tel que l'Église Catholique l'enseigne encore aujourd'hui :
Je crois en Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre ;
et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit-Saint,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.
Il y a deux ans j'ai écrit au pape François en lui disant ceci :
"François, mon frère, la trinité n'existe pas, mais bon ! on ne se sauve pas parce qu'on croit à la trinité, mais parce qu'on est bon au sens absolu. Il faut changer le credo dans ce sens, mais la déspiritualisation des chrétiens d'église est telle qu'ils ont perdu la force qui leur permettrait de dire unanimement oui à une aussi radicale révision. Vous pouvez toutefois y aller progressivement en commençant par ajouter neuf mots à ce credo, neuf mots à placer entre "à la vie éternelle" et "Amen" : "Et je vivrai selon le Sermon sur la Montagne. Bien fraternellement."
François ne m'a pas répondu. A-t-il seulement reçu ma lettre ?

11déc19 213C86
Comme proposé précédemment, voici l’expérience que j’ai vécue en septembre dernier. Elle concerne une distinction entre le moi sain ou spirituel, très probablement issu du don d’individualité, et le moi pollué par le péché. J’ai d’abord nommé le moi sain le "moi" et le moi pollué "l’ego", mais, après votre entrée et ses prolongements, j’ai adopté votre vision globale et incertaine, mais riche du "moi" et j’en ai qualifié deux états que j’ai perçus plutôt sous l’angle fonctionnel. Fonction du moi que j’ai définie dans mon commentaire 213C71 comme étant celle de "veiller à maintenir mon identité en équilibre, garantir que, malgré les influences et changements dont je suis l’objet, je demeure le "je" que je connais, fondé sur une invariance (l’identité) reconnue de moi.
La désignation correcte (selon quel dictionnaire ?) de ces états ne m’importe pas vraiment, car l’essentiel est pour moi, non le sens universel de cette expérience (il n’y en a peut-être pas), mais dans ce que je peux en faire pour ma pénitence et, pourquoi pas, dans ce que d’autres peuvent y trouver pour eux-mêmes, s’ils vivent quelque chose d’approchant. C’est la motivation qui me pousse à vous proposer ce commentaire.
Je vous livre cette expérience de manière synthétique :
J’ai vu le "je" qui m’identifie et par lequel je m’identifie en moi-même et face aux autres. Ce "je" ou ce moi sain, spirituel, c’était comme une résille d’eau lumineuse courant à la fois sur les branches et dans les fibres d’un bel arbre vert bien vivant. Son simple rôle était de contenir et de soutenir les éléments de cet arbre, du plus massif (la charpente) au plus délicat (les cellules de chlorophylle, les molécules de sève), afin que chacun tienne sa place et sa fonction et soit en communication avec les éléments voisins. Contenance sans contrainte et communication fluide entre les composantes de l’arbre : racines noueuses, fibres ligneuses, entrelacs des feuilles, délicatesse des pétales de fleurs, sève aqueuse et sirupeuse, écorce, etc., voilà la fonction et le sens de ce moi (ou de ce "je").
C’est cela mon moi pur, mon "je" fonctionnel, serviteur et constructeur de mon identité terrestre qui assure entre les diverses composantes de mon esprit (perception, évocation, sentiments, raison, imaginaire, etc.) le rôle qu’assurent dans le corps les tissus conjonctifs ou interstitiels (méninge, plèvres, aponévroses, capsules articulaires, enveloppe du vitré, derme et épiderme, etc.)
Mais ce moi est tombé malade du péché, d'abord en se construisant dans la souffrance et sur la défensive contre les agressions et la frustration, puis en agressant et en frustrant les autres à son tour. Mon moi y a perdu sa lumineuse transparence et sa fluidité. Il est devenu opaque, a blanchi, s’est crispé puis rétracté et la résille qui épousait et oxygénait les formes des éléments de mon bel arbre vert s’est calcifiée et transformée peu à peu en carapace de homard ou de crevette morte, d’un blanc granuleux et terne. Mon moi est devenu de pierre. La simple et vivante fonction de contenance souple et de médiation qu’il assurait entre les composantes de mon esprit qu’il contribuait à animer est devenue en grande partie une fonction de contrôle, de contrainte, d’appropriation possessive et de possession angoissée, de conquête ambitieuse et de défense jalouse.
Ce fut un choc ! Un choc qui m’a rappelé la "métamorphose en insecte" que vous avez éprouvée après la première théophanie, début octobre 1977. Oui, ce fut une expérience pénible !
Mais ce choc a été cause d’une prise de conscience sur le fait que la part malade de mon moi se glisse presque partout, me précède dans maintes pensées, paroles, gestes et même émotions et sensations. Elle est comme mon ombre, mon poids, mon corps. Je ne peux aller nulle part ni faire quoique ce soit sans elle. Je ne suis pas complètement prisonnier de ce moi pollué, parce que je suis conscient qu’il existe, mais je suis aliéné par lui et ne peux m’en défaire, comme je ne peux me défaire de mon corps. Je n’ai donc aucune autre solution que de "faire avec lui". Mais j’ai une carte à jouer : la pénitence. Par elle, je peux progressivement devenir de plus en plus conscient de la place qu’il occupe et je peux réduire progressivement la part qu’il prend dans mes pensées, mes paroles, mes actions, mes émotions. Je peux changer en l’obligeant à faire "profil bas" devant la part non polluée de mon moi et en le conduisant à la guérison. Ainsi, chaque victoire de mon moi spirituel est une guérison de mon moi malade, car en fait c’est le même moi ; il n’y a qu’un seul moi, une seule fonction d‘identité. Il n’y a donc pas vraiment à combattre, il y a à prendre conscience de sa propre réalité spirituelle et à agir conformément à cette prise de conscience pour guérir du péché et agir sans pécher.
Aujourd’hui, j’en suis là. Ce choc fut largement salutaire, parce qu’il m'a permis de devenir spécialement vigilant et d’améliorer ma pénitence : une fois repérée dans telle ou telle circonstance l’action de mon moi pollué, je peux arrêter cette action et passer le relais à la part saine ou convalescente de mon moi. Lorsque je procède ainsi et que je m’arrête d’agir, de parler ou de penser selon l’impériosité de mon moi malade, immédiatement, une paix, une douceur et une ouverture aimante se manifestent. Je peux alors faire autrement en laissant parler mon moi spirituel, donc dénué de jugement, conciliant et réconciliateur, qui laisse passer l’amour, le pardon, la joie, etc.
Pour le moment, je ne sais pas faire beaucoup mieux, notamment dépasser d’emblée l’intervention réflexe de mon moi pollué dans les circonstances chaotiques du monde et que mon moi sain ou spirituel intervienne le premier. J’y arrive plus souvent, si je me prépare ou si je me trouve dans des circonstance favorables (contexte fraternel ou aimant) ou spirituelles (mission, accompagnement des souffrants). Peu à peu, le calcaire des tuyaux de mon moi se dissout, les flux de la vie spirituelle se libèrent et l’eau lumineuse recircule en moi. Mon moi commence à devenir le serviteur du don d’individualité que mon Père m’a offert au lieu d’être son maître.
Bouddha a semble-t-il montré que, même dans l’illumination, l’ego demeure dans l’homme, cependant il n’est plus l’illusion à quoi on se confond, mais une constante du corps et de l’esprits sans déterminisme. En effet, à la dernière étape de son illumination, il est tenté par Mara, Seigneur des Ténèbres et de l’Endormissement de la Conscience, qui flatte son ego et essaie de le convaincre qu'il est Dieu. Bouddha répond : "Oh ! Seigneur de mon ego, tu es pure illusion, tu n’as aucune existence. La terre en témoigne." C’est bien ainsi, l’ego ou le moi n’existe pas par lui-même, il n’est que le reflet sur terre de la conscience née de l’exercice des cinq dons. Si l’exercice de ces cinq dons est spirituel, l’ego ou le moi est spirituel et n’est que le costume transparent de l’individualité, si l’exercice de ces cinq dons n’est pas spirituel, l’ego ou le moi est malade, pollué par le péché, et se prend pour le sujet lui-même qu'il enferme dans les illusions de ses peurs et ambitions.
Je ne parle pas ici de l’individualité sans ego, ce don sublime, ce "Je" transparent clairement identifié pour lui-même et pourtant ouvert à toute la Création, car je ne suis pas capable de le vivre comme tel, pécheur à l’intelligence trop pauvre pour sentir ce don vibrer en moi tel qu’il fut offert à mon ancêtre Adame. Je n’en ressens que les lointaines ondes qui me parviennent à travers la carapace calcifiée de mon moi. Par ailleurs, je ne crois pas qu’on puisse sentir un don isolé des autres dons. Tous ensemble forment une unité par quoi la conscience se révèle et œuvre. L’individualité sans créativité ne veut rien dire, pas plus que la liberté sans amour ou la créativité sans parole.
Voilà, cher frère Michel, ce que je souhaitais partager avec vous et mes frères et sœurs d’ascension, en espérant ne pas avoir trop lassé. Car à la relecture de mon commentaire je me rends bien compte que mon écriture n’est pas à la hauteur de ce que je ressens et vis intuitivement. Elle est trop séquentielle, trop démonstrative ou explicative, bien loin de cette Vie qui se dessine dans le sillage de l’intelligence prophétique, la barque que vous conduisez sur le fleuve de l’Intelligence du Créateur et qui mène toujours à l’existentiel spirituel et salutaire dans la liberté de toute soumission à Dieu (Rév d’Arès 16/9). Mon petit esquif doit, lui, franchir encore les écluses des catégories, des tentations de théorisation et de fixation. Ma carapace égotique fait toujours des siennes, avec son goût morbide et païen qui confond momification et éternité.
Mais grâce à votre enseignement et à ce Vent Fou (Rév d’Arès 25/7) que vous insufflez sans cesse dans nos pensées et nos cœurs, et grâce à la Parole ainsi mieux accomplie, je redeviens vivant. Et quand je mourrai, je serai moins mort que la mort (Rév d’Arès xL/17). C’est un immense cadeau. Merci !
Didier D. de Catalogne Française

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire.
J'ai relu trois fois ce commentaire, mais j'avoue ne pas avoir tout compris. C'est sans doute parce que, n'expérimentant pas mon Moi de la même façon, ne jaugeant mon Moi que par rapport aux autres et non par rapprot à moi-même, je me sens éloigné de votre propre expérience qui me paraît centrée sur vous-même. Mais, n'étant pas très finaud, je perçois votre propre expérience dans une brume.
Je vois mon Moi non par rapport à moi, non vraiment dans mes difficultés intérieures que j'ai comme tout le monde, mais dans mes difficultés de relation à autrui, mon enfermement dans le tube d'où je perçois toujours plus ou moins mal le dehors, les autres, leurs valeurs, leur rapport à moi, à l'humanité et à Dieu, leur richesse spirituelle. Je ne vois tout ça qu'à travers des trous. Dieu n'est pas venu me parler à Arès pour résoudre mes propres problèmes. Autrement dit, je ne jauge pas mon Moi par rapport à moi et à la multiplicité de mon être complexe : pécheur, pas pécheur, etc., mais par rapport aux autres, qui devraient être ma perpétuelle et prime préoccupation prophétique — ma mission est de ré-installer l'amour — et je souffre de mon Moi qui ne voit pas les autres d'assez près ; je tends les bras, mais je ne peux qu'effleurer mes frères humains, qui de surcroît sont eux aussi dans leur tube, leur Moi. Par ailleurs, mon isolement géographique n'arrange pas les choses.
Comment dire les choses plus clairement ? Le problème de solidarité humaine fondamentale — solidarité qui n'existe plus qu'éparpillée là où elle existe encore — laisse entier le problème de mon Moi, produit du péché, qui voudrait tant renouer des liens d'amour avec son dehors. Le Moi de l'autre n'est plus générique, il n'est plus qu'épisodique, spécial ou spécifique — par exemple, j'ai des frères et sœurs préférés; ce qui ne devrait pas être — et, partant, mon Moi ressemble à tous les Moi(s) de la race que nous sommes devenus. Je ne suis pas le premier à souffrir de cette spécificité. Jean-Paul Sartre dans "L'Être et le Néant" disait déjà, tout le monde sait ça, qu'il n'existe pas d'individu clairement situé par rapport à l'humanité, mais que l'individu n'est clairement situé que par rapport à son groupe. Il n'existe pas d'existence commune pour tous les hommes. Nos missionnaires le constatent quand les gens de rencontre, sauf exception, ne se sentent pas liés à l'apôtre ; ils s'en sentent étrangers... Pas besoin d'aller sur Mars ; les Martiens sont parmi nous ; nous vivons avec des frères humains qui vivent sur une autre ou d'autres planète(s). Mon Moi est lui aussi sur une autre planète par rapport aux humaisn hors moi. Notre Assemblée forme l'équipage d'un vaisseau lancé sur la Mer de Dieu, mais l'humanité, elle, est restée sur la rivage, et encore ! sur ce vaisseau il en est dans les soutes, d'autres sur le pont, d'autres dans la mâture, et moi sur la dunette à la barre et tous nous nous voyons par les trous du tube, notre soudure est très imparfaite et c'est probablement une des causes des difficultés de notre mission.

11déc19 213C87
Bonjour, bien-Aimé frère Michel,
..., car si tu te fais une vie pour Dieu, un renom de bonté, de pénitence et de piété, ton nom deviendra aussi grand que celui de Moïse ou d'Élie [Rév d'Arès 36/19].
Il est très bon de se faire un gros Moi de Bonté, une personnalité de Bien.
Très affectueusement,
Dominique C. de Nice, Alpes Maritimes

Réponse :
Merci, frère Dominique, pour ce bref mais très expressif commentaire.
Oui, la difficulté qu'a chacun à sortir un peu de son inévitable Moi est la Bonté, l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés. C'est elle, la Bonté, qui désépaissit le tube, qui agrandit les trous de la bouche et des bras, qui perce des trous pour les oreilles.

11déc19 213C88
C’est en priant cette semaine dans Ézechiel 17 et en prononçant le mot alliance [Ézéchiel 17/13, etc.] que quelquechose s’est ouvert en moi : L’alliance non plus vue comme dualité d’un Dieu qui passe un pacte avec l’homme mais comme la fusion naturelle d’un Père et de son fils, sa chair, dans lequel aucun contrat n’est passé, simplement la vie et la Vie. Mon tube de fer, qui n’est pas matériel n’en n’est pas moins réel et palpable : nous nous heurtons tous les uns contre les autres, ça coince, ce n’est pas fluide, quelque chose ne coule simplement pas entre les hommes. Mon tube, ma carcasse de fer froide, enfermante, plus ou moins poreuse par endroit, je le garde ouvert en bas en restant reliée à la terre et ouvert en haut reliée au Ciel, à l’Univers, je le garde ouvert à ces 2 extrémités quand je prie notamment. J’évite de me retrouver dans une boîte complètement close. Mon amour qui troue mon tube par endroit, ma paix qui le lime évitent que je m’étouffe dans mon propre tube. L’alliance retrouvée avec la Vie, avec mon être profond, avec ma propre divinité vivant pleinement, avec le Créateur, Éden, le Jour, là oui il n’y aura plus de distance ni d’obstacle entre Dieu et homme, l' homme et l'homme. La Lumière couvrira tout sans cesse [Rév d'Arès 31/8] : on se comprendra facilement, tout s’éclairera dans nos rapports de frères, plus de barrières ni d’obstacles, plus besoin de se protéger les uns des autres.
Le passage suivant est pour moi d’une extrême importance :
231C73 : "Pour finir, le Moi mis en scène pour attirer l'attention du monde d'écervelés est la somme des Moi apostoliques, et ce n'est pas de trop, parce que l'écervellement est parvenu à un stade préoccupant de gravité. Cet écervellement forme, comme une étoile morte, un trou noir terriblement attractant auquel on ne peut résister qu'en ne faisant qu'Un avec la Volonté du Père (Rév d'Arès 12/4). Aussi longtemps que le petit reste, auquel devra se joindre le reste, dût-il d'abord y répugner, ne formera pas une communauté émotionnelle assez puissante pour approcher le trou noir des écervelés sans être attiré, absorbé par lui et perdu en lui comme la lumière elle-même, notre mission devra rester prudente et combattre coudes serrés, aussi différents soient les uns des autres ses membres."
Sur les sentiers chevriers avec vous et avec tous mes frères et sœurs, je vous embrasse.
Nicole D. de Lyon, Rhône

Réponse :
Beau commentaire, ma sœur Nicole. Merci pour lui.
Ézéchiel dans son chapitre 17 parle d'alliance dans un contexte assez particulier. Je lui préfère l'idée d'alliance dans l'histoire d'Abraham. Mais qu'importe ! L'alliance est à la base de toute société et dans le contexte biblique cette société est faite de l'humanité avec l'Éternel, le Père Lui-même. C'est la société constituée de Dieu et de Ses Enfants (Rév d'Arès 13/8), les hommes. Même le Coran envisage cette alliance en parlant de l'arche d'ailliance : ... Allah donne sa royauté à qui Il veut . Il est large et omniscient. Le prophète ajouta : "Le signe de son investiture sera que l'Arche d'Alliance vous reviendra, portée par les Anges, contenant une présence divine (sakîna)" (Sourate "La vache" 2/247-248). Ce n'est pas un homme en particulier, mais l'homme en général que le Père fera roi au jour de l'accomplissement réalisé.
C'est, comme vous dites : Le "pacte avec l’homme [en général], mais comme la fusion naturelle d’un Père et de son fils, sa chair, dans lequel aucun contrat n’est passé, simplement la vie et la Vie." La pensée classique dit que la société est raison tandis que les acteurs sont mus par la passion. Dans la société idéale qui nous intéresse ici, l'alliance fixe les principes qui en permettent la vie? Ces principes, dont les bases sont simples : Amour côté Père et amour côté hommes, n'existant plus, la société idéale est pour l'heure détruite. Nos frères musulmans eux-mêmes ont beau se prosterner cinq fois par jour devant Allah l'amour ne régnant pas entre eux, ils ne forment pas plus que les Chrétiens et d'autres la société idéale. Ici le Mal à réparer est énorme et il peut m'arriver de douter des possibilités, même au prix de nombreuses générations (Rév d'Arès 24/2), d'une telle réparation et je pleure dans mon tube de fer... Et puis je me ressaisis et je dis au Père : "Tu ne serais pas venu, Père, si La Révélation d'Arès était impossible à accomplir. Je crois qu'à terme nous réussirons."

11déc19 213C89
Le moi, c'est ce que l'on croit être soi.
Soi ? Oui, mais lequel ?
Parce que dans un moi, il y a plusieurs soi(s), et s'il n'y a pas le grand Moi, on s'y perd...
Le grand Moi, c'est le liant de plusieurs personnes en une, et il faut la Parole pour qu'il s'envole vers son but.
Même avec la Parole, il est difficile d'être, alors imaginez sans...
l'Être, c'est le Soi, le vrai.
Mais où est-il ?
En fait, le moi devrait être l'Être, et nous pensons qu'il l'est, mais c'est un obstacle à son expressivité. Pour qu'il ne le soit pas, il faut beaucoup d'Amour, pour lui donner vie pour autre chose que pour lui-même...
Alors, le moi peut sortir de soi, pour l'autre, et même pour lui, il peut être autre chose que de l'illusion.
Les voix dans la tête, ce sont les moi(s).
Le bon moi est gentil,
Le mauvais moi est méchant.
Le mieux, c'est le silence.
Il nous faut exister à partir de ce silence afin de ne pas remplir du vide. Le vrai silence n'est pas vide, il n'est pas insonore non plus. Ce serait une habitude à prendre, une vibration à capter, à entendre ?
Mais sans générosité, sans donner, sans action, le moi se perd en lui-même pour n'être jamais.
Alors, c'est la mort, spirituelle, prémices de l'autre mort, qui pourtant, n'aurait jamais dû être.
Christelle A. de Touraine

Réponse :
"Dans un Moi il y a plusieurs Soi(s)," dites-vous, bien chère sœur Christelle, et j'avoue que je sourcille... Je rechigne presque. Mais, là encore, je me trouve face à une expérience que je comprends mal parce qu'elle n'est pas la mienne. Je respecte totalement ce que vous dites, mais une fois de plus je me sens réduit à "mon Moi" et je dois avouer que, décidément, c'est là un sujet assez difficile, parce qu'à l'évidence nous avons des Moi(s) qui présentent des variantes plus nombreuses que je croyais. Moi, par exemple, je n'ai pas plusieurs Sois(s), je vois le Moi et le Soi comme comme une seule et même chose, seulement vue par réflexion concernant le Moi et du dehors concernant le Soi, à moins que j'ai mal compris ce que vous entendez par là. Il est vrai que dans les cas de schizophénie (conduite paradoxale) ou de bipolarité, par exemple, il y a deux ou plusieurs Moi(s) ou Soi(s) en un seul être et c'est peut-être ce que vous voulez dire.
Vous dites : "Le mieux, c'est le silence." Oh ! que c'est vrai ! Et vous dites encore : "Il nous faut exister à partir de ce silence afin de ne pas remplir du vide. Le vrai silence n'est pas vide, il n'est pas insonore non plus. Ce serait une habitude à prendre, une vibration à capter, à entendre ?" Je sens en vous quelqu'un qui doit pratiquer assez souvent, sinon peut-être constamment, la solitude, le silence, et qui s'oberve beaucoup.
Merci, ma sœur Christelle, pour ce commentaire qui fait méditer.

11déc19 213C90 
Merci de votre réponse à mon commentaire 213C81.
Je pense qu'il y a des énergies que l'homme croît maîtriser, mais qu'il ne comprend pas comme l'énergie nucléaire,  et il n'est pas mûr spirituellement pour l'utiliser, s'il était tenté de le faire un jour...
La sagesse du Créateur a espacé le feu nucléaire du soleil à 150 millions de km de la terre protégée elle-même par un champ magnétique et a enfoui le feu intérieur de la terre sous nos pieds à 6000 km de profondeur, cela a un sens j'imagine.
Aussi, bon nombre d'avertissements en ce sens nous ont déjà été donnés à maintes reprises — sur tout les continents — depuis plus de 70 ans maintenant. Cela est bien sûr caché et décrié par toutes les autorités qu'elles soient militaires, gouvernementales ou médiatiques — Vous pensez, mettre en cause le "génie" de l'homme fissurant l'atome, vous n'y pensez pas ! Sujet tabou, on en parle pas.
Entre parenthèse, maintenant il cherche la fusion (recrée l'intérieur du soleil à 150 millions de degrés, rien moins que ça), et on dépense des dizaines de milliards d'euros (l'Europe, vous, moi) et ce n'est pas fini, pour une fusion de quelques secondes, dont le bilan énergétique est ridicule (plus d'énergie à produire que d'énergie fournie)... C'est le projet Iter qui "doit être" opérationnel en 2035. J'aime bien le "doit être". Ah ! le génie humain on vous dit.
Si vous saviez le nombre de survols de ce que l'on nomme "OVNIs" sur des sites nucléaires militaires ou civils, et ceci depuis des dizaines d'années, vous seriez étonné ! Mais vous n'êtes sûrement pas au fait de la question. Je me trompe ?
Alors non, les OVNIs ne sont habités par des êtres venant d'autres planètes ou galaxies en visite passant par là par hasard (?), mais ce sont des manifestations d'entités issues de différents plans (d'espace et de temps) essayant de communiquer avec nous en nous délivrant des messages par tous les moyens possibles et inimaginables pour nos petits cerveaux formatés à souhait.
Pas facile le truc.
Moi j'ai observé et écouté  nombre de témoignages en ce sens, c'est-à-dire qui exhortent l'humanité a plus de prudence, d'humilité et d'introspection en plaçant l'homme devant les conséquences de ses choix, le nucléaire étant un sujet récurrent et extrêmement important pour ces entités.
Mais comme toujours, on se croit supérieurement intelligent et avisé, on n'en fait qu'à sa tête (bien enflée d'orgueil depuis des lustres ), on perturbe l'équilibre naturel, on extermine des espèces, on pourrit les sols, l'air et l'eau, on ignore les avertissements des plans autres que celui dans lequel l'on évolue physiquement, et puis on finit par fuir lamentablement devant ses responsabilités, à se cacher la face devant le prix de ses choix et de ses actions, la queue basse comme un animal honteux de sa couardise et de sa bêtise.
Donc, oui, le prix à payer pour avoir un certain confort sera exorbitant, si ce confort n'est pas équilibré avec un respect certain de la nature et de tout ce qui s'y trouve (la nature a des forces dépassant nos propres forces), mais on préfère croire apparemment à la fable sur la science toute puissante qui résoudra tout plus tard, dans un hypothétique passé plus qu'incertain, au lieu d'avoir un peu d'humilité en ce domaine !
Tchernobyl, Fukushima ne veulent plus rien dire, la médiatisation passée.
Mais, personnellement, je ne crois pas que nous soyons créés nuisible au point de devoir détruire notre environnement à petit feu (nucléaire ou pas) pour pouvoir nous développer et vivre dignement notre vie, ou alors si l'on pense cela, nous ne valons en fait pas plus que des virus et parasites. Elle est alors bien loin l'image et ressemblance du Créateur.
Olivier G. de Villeurbanne, Rhône

Réponse :
Pour moi aussi "Tchernobyl, Fukushima ne veulent plus rien dire, la médiatisation passée," car je ne vois ces deux accident nucléaires que comme de tristes erreurs ou présomptions humaines évitables. Tchernobyl a été construite en dépit des précautions élémentaires que des ingénieurs doivent respecter quand il s'agit de construire des centrales. Quand j'étais ingénieur j'ai travaillé sur Chinon 1 et sur les projets suivants 2 et 3. Ces centrales, qui fonctionnaient à l'uranium naturel graphite gaz (UNGG), sont aujourd'hui démantelées), mais j'ai connu les innombrabes problèmes de sécurité que pose une Centrale Nucléaire. Selon les informations que j'ai, je me permets d'affirmer que Tchernobyl n'a pas été contruite avec le sérieux suffisant (une cuve simple au lieu d'une double cuve comme partout ailleurs, quelle imprudence !) et qu'à Fukushima le mur de protection contre les tsunamis d'une hauteur de 5 mètres au lieu des 10 mètres qui étaient recommandés (mais qui aurait coûté six fois plus cher, ici la pingrerie est la cause première). De telles erreurs n'auraient jamais dû se faire. Je pense qu'il faut en tenir compte dans l'avenir, parce que je crois pour ma part que l'énergie nucléaire est inévitable dans un monde qui a de plus en plus besoin d'énergie.
Ceci dit, vous ne vous trompez pas, je ne "suis pas au fait des question" que vous abordez dans votre commentaire, simplement parce qu'elles ne me paraissent pas fondamentales. Le fondamental, mon frère, c'est de changer l'homme, c'est la pénitence. Il faut un apostolat vigoureux pour faire entendre aux humains le sens du Message d'Arès. Notre mission de Lyon a besoin d'apôtres. Si le cœur vous en dit, voyez de ma part notre sœur Nicole D. Merci, mon frère Olivier, pour votre commentaire.

12déc19 213C91 
L'élévation du Moi, à tout moment, la foi doit être forte. L'hésitation est vaine.
Lorsque je descends sur vos plans, dit Jésus, ou dimensions de conscience, je vois des chercheurs de vérités appliqués sur le bon chemin, goûtant quelques heures d'élévation spirituelle puis s'en allant raconter,tout joyeux leur expérience pour douter plus tard de ce qu'ils étaient si certains d'avoir reçu plus tôt. Cela ralentit le processus d'évolution spirituelle. Il faut combattre énergiquement ces moments de doute et les surmonter par la prière.
En effet, qu'est-ce que le doute, sinon un vrai travail de sape contre ce à quoi vous aviez goûté et auquel vous ajoutiez foi. Le doute est une force de conscience même de la Vie Divine qui élèvera au plus haut point votre esprit ! Vous créez en vous-même un conflit entre votre expérience de conscience divine et votre aveuglement humain. Vous détruirez probablement le souvenir de ce moment divin et vous effacerez toute trace de l'élévation et du développement spirituel reçu. Ce conflit vous laissera un sentiment de lassitude et de découragement. Et vous ne réaliserez probablement jamais que vous avez, vous et vous seul, causé cette transformation négative en vous !
Les personnes qui suivent une voie spirituelle s'infligent fréquemment cela et entravent leur développement spirituel sans jamais se demander pourquoi elles rechutent en s'apitoyant sur elles-mêmes. Ne geins pas ! Quel homme faible peut abattre une seule citadelle ? Si tu ne perds ni ta paix ni ton courage par des pensées vaines, il ne te sera pas demandé comptes des épis restés debout malgré toi, mais de ton découragement,qui est impiété (Rév d'Arès 13/8).
Maryvonne C. de Bretagne-Sud.

Réponse :
"L'élévation du Moi" ? On hésite d'abord, on se dit : "Le Moi est déjà une lourde charge... S'il faut encore l'élever, lui donner de l'importance, où va-t-on ?!" Et puis, au fil de la pensée, on finit par se dire : "Le Moi est inévitable. Le Moi est aussi indissociable de la vie humaine que la naissance et la mort. Alors, quitte à subir le Moi, autant l'élever spirituellement et pour ça 'la foi doit être forte', oui."
Vous présentez ici le Moi sous l'angle de la foi et c'est une réflexion des plus opportunes pour nous P(p)èlerins d'Arès, donc croyants, même si nous ne croyons pas tous en Dieu, au Père, en l'Éternel, en la Vie, car certains d'entre nous ne croient pas en Dieu, mais croient dans le destin spirituel de l'homme ; ils se remémorent la fameuse pensée d'Albert Einstein (qui n'était pas croyant) : "Je crois en une vie après la mort, tout simplement parce que l'énergie ne peut pas mourir; elle circule, se transforme et ne s'arrête jamais." Einstein ne faisait d'ailleurs que reprendre le principe énoncé par Lavoisier en 1777 à l'Académie des Sciences : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme," principe que Lavoisier avait lui-même emprunté au philosophe grec présocratique Anaxagore qui avait écrit vers 450 avant Jésus Christ : "Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau." Si certains P(p)èlerins d'Arès ne croient pas en Dieu, me dit-on par-ci, par-là, ils ne doivent pas croire non plus que vous avez vu et entendu Jésus puis Dieu ; ils pensent probablement que vous êtes l'auteur de La Révélation d'Arès ? À cette question je réponds honnêtement : "Je ne sais pas. Aucun P(p)èlerin non théiste ne m'a livré sa pensée sur ce point." Après tout, si ces frères et sœurs non théistes pensent qu'il existe une immortelle énergie que La Révélation d'Arès appelle Vie (9/6, 18/5, 24/3-5, 25/3, 38/5, xix/26), dont chacun de nous est une parcelle, ils peuvent penser que la Parole d'Arès a pour auteur cette Énergie-là me prenant pour vecteur. Partant, si tout ce qui vit, bouge et pense n'est qu'énergie, je peux penser que mon Moi est une des formes de mon énergie propre.
Il m'est arrivé, en réfléchissant sur le Moi, de penser que nous tous humains ne partageons qu'une même vie et que c'est ce qui fait de nous des frères dans le sens d'une même humanité, mais que c'est le Moi qui fait l'individu. On sait qu'un bébé n'a pas de Moi, il ne fait pas de différence entre lui et les autres, et cet état semble durer aussi longtemps qu'il n'use pas du "je" en parlant. Donc, dès qu'il dit "je" il a un "moi", il entre dans son tube de fer. Mais ce Moi n'existe que parce qu'il vit au milieu d'autres Moi(s), parce que la culture se développe sur un forêt de Moi(s), autrement dit, son Moi est culturellement sculpté. C'est si vrai que les observateurs qui ont examiné, des siècles durant, des enfants sauvages capturés dans la nature — il y en a eu un nombre non négligeable — ont, en gros, tous conclu à l'impossibilité de faire des hommes accomplis de ces enfants humains qui se sont développé dans la nature sans contact avec l'humanité, marqués indélébilement par une autre culture et apparemment sans Moi, donc sans possibilité d'avoir une idée d'eux-mêmes. Je ne citerai que Lucien Malson (1926-2017) qui a recensé et étudié les différents cas d'enfants qui ont survécu en situation d'extrême isolement et conclut que : "La tendance contemporaine est d'éviter de parler univoquement de l'animal : il y a des animaux aux structures rudimentaires qui sont dès leur naissance tout ce qu'ils seront. Plus le système nerveux et cérébral se complexifie, plus il y a de possibilités d'imitation et d'apprentissage. Toutefois, il demeure que l'homme est une espèce singulière : L'homme naît véritablement inachevé, les connexions cérébrales continuent à se former pendant les premières années de la vie de l'enfant. Elles dépendent donc des sollicitations de l'entourage, donc des autres ; c'est ainsi que l'enfant apprend à parler, développe des capacités de représentation et d'abstraction. Donc, dans le cas de l'homme, la présence ou l'absence des autres a toujours un impact déterminant comme le prouve le cas des enfants sauvages."
J'ai souvent médité sur le cas des enfants sauvages incapables d'avoir la moindre idée du Créateur, incapables de rapports avec une énergie créatrice, et pour finir d'avoir une idée du Moi. Ces réflexions m'ont amené à me poser la question : "Qu'est-ce que l'homme vis‑à‑vis de Dieu ?" Je passe sur les innombrables hypothèses qui m'ont traversé le cerveau. J'ai conclu que l'Enfant (Rév d'Arès 13/5) de Dieu est l'être capable de penser et mémoriser, c'est par là, par sa capacité à organiser sa pensée et sa mémoire. Cette capacité que lui transmet son entourage, qui lui-même l'a précédemment reçue de son entourage, démontre que l'humanité est non-duelle, sa relation au Créateur ou à la Vie est non-duelle, l'humanité et son Créateur ne font qu'un par la mémoire et la pensée. Le Créateur en créant Adame et Haoua (Adam et Ève) transmet ou partage en fait sa Vie spirituelle. Adame et Haoua ne font qu'habiter la chair animale déjà créée, mais ce n'est pas cette chair qui les fait ce qu'ils sont. En fait, ils ne forment en fait que l'être de l'Être. L'humanité est Un (xxiv/1) avec le Père, Un avec elle-même, ce qu'on appelle société. L'enfant sauvage, lui, n'est pas un homme au sens spirituel, il n'est donc pas un homme du tout, il est comme le bras ou la jambe dont on a amputé un humain ; ce membre n'est plus qu'un qu'une chair séparée de son bloc nerveux central, donc de sa mémoire et de la pensée qui l'actionne. L'enfant sauvage bouge, mais comme humain il n'existe pas, comme humain il est mort. Il a rétrogradé, rejoint le monde animal. Il n'a pas de Moi, parce que le Moi est propre à l'humain comme Enfant de Dieu. J'abrège, mais j'ajoute que mon Moi est aussi, en dépit des poids qu'il transporte, tout ce qui en moi peut contenir la mémoire et le pensée que je viens d'autre part, de l'Infini, de l'Étalé (ii/4). C'est ce qui vous fait dire, ma sœur Maryvonne : "L'élévation du Moi, à tout moment, la foi doit être forte. L'hésitation est vaine."
Merci, ma sœur Maryvonne, pour ce commentaire.
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