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Commentaires Français de #196
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6 mai 2018 (0196)
Le naturel et le voulu, le brouillard !

Le Pèlerin d'Arès du petit reste (Rév d'Arès 24/1) ne s'enferme pas dans des spéculations abstraites ou dogmatiques. Il s'efforce d'accomplir la Parole (35/6) d'Arès. Autant qu'il le peut — chaque Pèlerin d'Arès selon ses moyens —, il est pénitent et moissonneur. Comme pénitent il aime son prochain, c.-à-d. tous les hommes, pardonne toutes les offenses, fait la paix avec tous, tâche d'avoir l'intelligence du cœur libre de tous préjugés ; c'est simple et clair. Comme moissonneur — ou apôtre ou missionnaire — il cherche d'autres pénitents moissonneurs ; mais là il fonce dans le brouilllard, qui ne se dissipera pas avant plusieurs générations (24/2), parce que l'humanité qu'est aujourdhui le Champ (14/1, 35/1, 38/1-3) missionnaire est descendue à un niveau alarmant d'inconscience, de confusion, d'insignifiance et superficialité, quand ce n'est pas de méchanceté. Mais, mes frères et sœurs, courage ! On les aura !

Le Père n'appellerait pas à la pénitence et à la moisson, si l'humain n'avait pas de dispositions naturelles à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence spirituelle libre de préjugés et à l'apostolat.
Oui, mais dans quelles proportions ces dispositions naturelles sont-elles encore actives ? Constante incertitude.
Si la personne que rencontre l'apôtre possède encore ces dispositions naturelles, il s'agit d'un épi (Rév d'Arès 13/7, 14/1-3, 31/6, 35/1). Encore l'apôtre ou moissonneur doit-il tomber desssus ! Incertitude du hasard. Une fois rencontré, l'épi s'avére généralement insuffisamment mûri (5/2, 6/4) et devra, s'il rejoint le petit reste, être déterminé à mûrir sans cesse, à être un toujours meilleur pénitent et moissonneur.
Si
— cas commun — la personne que rencontre l'apôtre a perdu par trop de ces dispositions naturelles et si elle accepte d'être convertie (Rév d'Arès 30/12), elle devra vouloir changer entièrement ou presque. Le changement exige alors d'elle tant de volonté que souvent cette personne abandonne ou s'agrége mal au petit reste et peut rester parmi nous comme un perpétuel prosélyte.

Job par Léon Bonnat

Job comme tout humain n'a ni vocation ni volonté de misère
et de maladie. Cependant, il semble tout subir avec une
pieuse résignation. En fait, il y a chez lui des traces profondes
de voulu et des traces profondes de naturel dans des
proportions à jamais inconnues. Job est un cas limite de
pénitence. De là sa rédemption dès ce monde !
(Job, tableau de Léon Bonnat, 1880)

Le voulu s'oppose aux inclinations négatives que sont
    les mœurs,
    la paresse,
    la nervosité,
    les idées reçues, etc.
L'Histoire longue et sombre a réduit l'humain à l'obnubilation, qu'elle soit religieuse, rationnaliste ou neutre. Le poids de la culture est énorme. La part de naturel et la part de voulu varient inévitablement selon les individus.
La science tend à prétendre que la psychologie n'obéirait à rien d'autre qu'au naturel de chaque humain, de sorte qu'elle affaiblit plus encore spirituellement et menta­lement la volonté de l'homme qui prend cette relativité pour une vérité absolue..

Le prophétisme tout au long l'Histoire a dû faire face à ce problème.

La pénitence n'est pas la morale.
La morale est un ensemble de prescriptions établies comme si toutes les réponses avaient déjà été données aux questions du bien et du mal. La pénitence, elle, recherche le triomphe du Bien sur le Mal.
Le Bien ne consiste pas à respecter une morale ; il vise à la Loi Qui vient (Rév d'Arès 28/7) : Ne faire de tort à personne, aimer tout le monde, pardonner toutes les offenses, être libre de tous préjugés. De ce fait, la pénitence est unique ; elle peut être pratiquée par des humains vivant dans des milieux moraux très divers.
Les "gens sérieux" de tout poil, rationalistes, matérialistes, croyants ou incroyants, évitent d'expliquer pourquoi ils trouvent les Pèlerins d'Arès crédules, enfantins, stupides de croire en La Révélation d'Arès et aussi cagots et même plus ou moins artificieux en prêchant la force recréatrice de la pénitence. On se demande pourquoi, parce que les rationalistes et matérialistes, croyants ou incroyants, ne parviennent pas à consolider le monde qu'ils prétendent construire ; tout ce qu'ils ont cru construire leur file entre les doigts, est sans cesse remis en question. Ils veulent un monde sans "croyances", alors qu'ils  croient eux-mêmes à des chimères. C'est ici qu'on perçoit clairement l'abîme qui se creuse entre le monde (celui qu'il faut changer, Rév d'Arès 28/7) et les Pèlerins d'Arès, pénitents et moissonneurs qui apparemment se comportent, s'habillent, travaillent, parlent comme fait n'importe qui, mais dont la vie intérieure et les perspectives sont presque totalement opposées.
Rationalistes et matérialistes ont déteint sur la masse. Comme eux la masse veut maintenant un monde sans attaches spirituelles ni Source immuable. Elle nie toute présence invisible agissante, humaine ou extrahumaine. Comme si toutes les réponses aux grands problèmes métaphysique avaient été données. Aveugle au fait que la question du Bien et du Mal est de plus en plus pertinente, la masse refuse de buter contre cette réalité trop troublante. La masse croit que tout peut être solutionné par la politique et les lois, par le légal et l'illégal. On n'a pas idée de l'abîme que cela creuse entre la masse et nous, un abîme qui explique pourquoi nous sommes encore peu écoutés.

La science triomphante (Rév d'Arès 26/11, 33/8) — si différente de la science absolue — produit des sons, des notes, mais la musique, qui la produit ? La science triomphante peut dire comment est accoustiquement construit un opéra de Mozart, mais pourquoi Mozart a du génie, nous émerveille, nous rend heureux, seule la science absolue pourra le dire quand on l'aura sortie de prison. La science triomphante peut décrire le ciel, nommer et numéroter les astres, mais expliquer mon émerveillement quand je lève les yeux une belle nuit d'été, elle ne le peut. Quelle est la relation entre le naturel et le voulu ? La science triomphante ne peut pas le dire non plus et son incapacité explique la schizophrénie du monde.
J'ai trouvé la foi vers 1963. Quelles furent alors chez moi la part du naturel et la part du voulu ? Pour le communiste impie que j'étais, état acquis de mon père communiste, glisser aux grandes question métaphysiques — Que suis-je ? D'où viens-je ? Où vais-je ? — ne fut pas une action nette et immédiate. Ce fut lent et indécis. J'avais compris par l'observation de faits socio-politiques que je n'avais cru qu'en des demi-vérités, je devinais qu'il n'y avait pas d'issue radicale au Mal, mais j'étais très loin de ce que La Révélation d'Arès quelque dix ans plus tard appellerait découverte de la Vie (24/5) par la pénitence (30/11-13). Je commençais cependant à comprendre que certains humains sur Terre avaient de bonnes raisons de croire en l'origine surnaturelle de la vie humaine et d'autres de ne pas croire dans le Surnaturel barbu et les saints au plafond de la Chapelle Sixtine.
Qu'est-ce qui dans ma foi, jaillie du tréfonds de mon être au début des années 60, fut naturel et qu'est-ce qui par la suite serait voulu ? C'est inchiffrable, parce que ces choses se passent dans un brouillard qui sur la terre des pécheurs ne se dissipe jamais. Comme humain j'étais, même en étant incroyant, image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26) et ma foi, quand elle prit corps, était donc naturelle, mais étant aussi la foi d'un pécheur, elle ne pouvait qu'être partiellement naturelle. Le vide, la part sans foi en moi, je dus pour la remplir décider d'accepter les leçons de la Bible et de l'Église en 1964, puis le Message de Vérité en 1974 et 1977.
Mystérieux sont le comportement du vivant et celui du Vivant (Rév d'Arès 24/5) ! Saurai-je jamais pourquoi pour séduire la paonne le paon fait la roue alors que le colibri tout autrement se pare d'une superbe couleur violette pour séduire la colibrette ? Tous deux sont des oiseaux, cependant. Saurais-je jamais pourquoi je plus à mon épouse Christiane quand je la rencontrai en 1966, alors que je déplaisais à d'autres ? Saurais-je jamais pourquoi le Père m'envoya Jésus en 1974 puis vint à moi Lui-même en 1977 ? Et pourquoi ne visita-t-Il pas chacun des autres humains de la Terre et les laissa-t-Il dans l'ignorance ? Pas de réponse. Et pourquoi, me concernant, cette singularité pour moi inintelligible : Avant que tu n'entres dans le ventre maternel, Je t'avais élu (4/3). Encore ne s'agit-il que d'une disposition de départ, car ensuite je pouvais refuser la Parole du Créateur, je pouvais rebrousser chemin, revenir sur mes pas (39/6). Mystérieuse confrontation de la divine Puissance (12/4) et de l'humaine liberté (10/10), aussi mystérieuse que le naturel et le voulu..
Ceux qui prétendent que le sentiment du vrai et du faux, du juste et de l'injuste est naturel se trompent ; ils font passer leur ignorance pour du savoir. Il faut aussi du voulu pour discriminer entre quelque chose et son contraire. Et c'est là que notre divinité surgit ! C'est là que nous voyons que les injustes et les cruels de la terre ne sont ni injustes ni cruels à leurs propres yeux et que la seule façon de résoudre ce hiatus est l'amour. Tout ce qui tend à faire oublier les contraires est réducteur et dangereux en masquant l'urgente nécessité d'aimer, pardonner, faire la paix, libérer sur une Terre en train de s'autodétruire. Dieu ne condamne pas Adam pour son mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5) ; Dieu ne fait que déplorer ce mauvais choix et il nous demande de le réparer. C'est tout. Pourquoi ? Vraisemblablement parce que Lui-même a Sa Part de Naturel et Sa Part de Voulu. L'épisode du Déluge (Genèse 7, 8 et 9) le montre.

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Commentaires :
06mai18 196C1
À son image Dieu nous a créés [Genèse 1/26-27].
Par amour très certainement.
C'est donc à nous d'être co-créateurs du monde en essayant de rependre cet amour pour contribuer à sauver le monde et nous sauver nous-mêmes. L'incertitude nous décourage car dans l'immédiateté, notre altruisme  se répend dans la mer comme une goutte d'eau !
Être prophète à son tour est une profession de foi dont la justesse est une joie au fond du cœur.
Cette joie est réelle. À chacun de nous d'en faire l'expérience selon nos modestes moyens sans sacrifice inutile.
Merci de n'être pas trop frustré de notre faible lumignon d'actions [Rév d'Arès 32/5].
Votre phare de lumière nous enseigne la bonne mesure.
Didier de La baule qui vous encourage dans votre tâche ô combien nécessaire !

Réponse :
Oh, mais, quelle joie de vous lire dans ma corbeille de commentaire, mon frère Didier ! Votre commentaire est le premier qui me soit venu après l'affichage de cette entrée 196.
Vous qui tenez entre vos mains des vies humaines tandis qu'on les "charcute" (comme on disait dans ma jeunesse), vous savez mieux que quiconque le prix de ces vies. Vous savez aussi quelle est la diversité incroyable des capacités de vie qui, apparemment toutes semblables, sont en fait toutes différentes, car de même que nos traits de visage, nos voix, nos tailles, nos capacités sont apparemment les mêmes, extrêmement diverses sont les possibilités intérieures. C'est aussi la diversité des capacités spirituelles que je souligne dans mon entrée 196, cette diversité devenue considérable du fait des fuites innombrables du for intérieur d'humains de plus emprisonnés dans un système froid, étouffant, de plus en plus inclément et vengeur (Rév d'Arès 27/9). Chez ces fuyards spirituels, qui se méfient de tout, tout marche ensemble mais dans des proportions incroyablement diverses, le visible et l'invisible, le naturel et le voulu, l'inné et l'acquis, etc. La diversité extrême des capacités spirituelles ne doit jamais nous décourager.
Il nous faut donc de plus en plus enjamber les peurs, constater les plaies et les tumeurs spirituelles autant que psychologiques, chevaucher les tricheries de ceux que nous rencontrons, plus malheureux que mauvais. Il nous faut sur ce désastre qui défigure l'humanité souffler sans cesse, sans cesse, l'espérance, pour soudain, ici et là, sentir frémir un épi mûr, qui devra mûrir encore s'il nous suit, mais qui est un trésor, un outil miraculeusement sauvegardé du désastre du péché, devenu inconscient. Il faut que la foi qui éclaire vos réveils chaque matin, frère Didier et vous tous, mes frères et sœurs, soit plus tenace et brillante que jamais.
Je n'ai pas cité dans mon entrée quelqu'un que j'avais songé à citer sans le faire, parcequ'en cette femme il y avait comme dans Job, que je lui ai finalement préféré, parce qu'il est plus connu, nulle naturel et nul voulu de martyre, de souffrance, mais quand le moment vint, elle se montra admirablement tenace, tellement qu'on parle encore d'elle aujourd'hui. C'est Blandine, la martyre de Lyon. Alors je la cite ici pour vous, frère Didier, vieux compagnons de foi.
D'abord elle survit, accusée d'être chrétienne, à des interrogatoires terribles où elle répond inlassablement : "Je suis chrétienne. Les Chrétiens ne font de mal à personne." Avec cinq ou six compagnons chrétiens Blandine est condamnée à l'arène. Dans un premier temps, elle est livrée aux bêtes. Ses frères et sœurs de foi se demandent en la voyant très frêle : "Tiendra-t-elle ? Ne va-t-elle pas apostasier ?" Les bêtes ne lui font aucun mal et Blandine, liée au poteau, prie, chante des hymnes et encourage ses compagnons à mourir pour l'idéal magnifique qu'a prêché Jésus. Elle est ensuite fouettée, étendue sur un gril brûlant puis enfermée dans un filet et livrée à un taureau qui la lance en l'air avec ses cornes. Mais elle survit. Elle est alors renvoyée en prison, où elle garde un calme surprenant. Elle est cependant si ébranlée devant le martyre de son frère de foi Pontique, qu'elle doute de la solidité de sa foi, mais Pontique résiste à l’apostasie. Il meurt en chrétien. Blandine est la dernière de ses quarante-sept compagnons à être renvoyée dans l'arène. Les spectateurs s’étonnent de voir que la dernière survivante de ces chrétiens est cette jeune fille d'apparence chétive. "On n’a jamais vu une femme souffrir aussi gaillardement que cette esclave, " disent les uns. D'autres lui crient : "Abjure ! Sacrifie à nos dieux et tu sera épargnée", mais Blandine reste calme et imperturbable, "les yeux au ciel," disent les témoignages. Elle est finalement égorgée en août 177 à la fin de la période des jeux. il y a donc 1.841 ans de cela. Il est donc bien clair que vivre pour l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés était aussi peu reconnu en ce temps-là qu'aujourd'hui. C'est pour cela que Jésus fut crucifié et que des hommes et des femmes ont sacrifié les uns leur vie, d'autres leur tranquillité, depuis 2.018 ans. Il est stupéfiant de constater qu'on en est toujours au même point. Certes, on ne nous tue plus, on ne nous livre plus aux bêtes, mais on nous voue au silence, à l'inexistence. Mais comme héraut du Père je vous l'affirme : nous triompherons !
La voie que le Père trace devant nous à Arès est très simple. Dans son immense Sagesse Il l'a voulue simple. La pénitence et la moisson. Il nous faut habiter notre idéal, ne jamais changer d'adresse. La plus dur est peut-être la mission parce qu'elle nous place sous le regard des humains, mais l'apostolat, ne l'oublions pas nous offre autant de joie que de tristesse ou de peur. Oublions tout ça et allons en mission avec un souverain détachement. Je sais que votre situation sociale et familiale vous rend cela très difficile pour l'heure, mais quand la retraite sera là, peut-être pourrez-vous vous y prêter un peu.
Quand nous pensons à Job, à Blandine, à tant d'autres, nous avons bien du mal à nous plaindre, à nous apitoyer sur nous-mêmes. Je vous embrasse, je vous serre dans mes bras. Encore merci pour votre commentaire.

06mai18 196C2
Cette entrée, cher frère aîné, me rappelle un épisode d'un dessin animé que nous regardions petits avec mon frère dans les années 80, peut-être l'avez vous vous-même regardé avec vos enfants qui doivent avoir sensiblement mon âge.
Cette série de dessins animés s’appelait "Il était une fois l'homme", et dans un des épisodes (https://www.youtube.com/watch?v=5xKiEmlEdsg), le groupe d'humains très singulier dans le caractère des personnages questionnait un "prophète" sur le chemin à suivre... Eh bien ! on retrouve dans votre entrée un complément d'information à ce beau sujet d'aimer son prochain, de pardonner, de faire le bien et de le découvrir par notre propre choix d'action.
Et comme vous le dites avec interrogation : "Et pourquoi ne visita-t-Il pas chacun des autres humains de la Terre et les laissa-t-Il dans l'ignorance ?" Sans aucun doute parce que nous avons besoin de la voix du sage pour qu'elle se syntonise avec la notre et ne fasse plus qu'une avec la Création.
Merci pour vos si justes et ô combien lumineux partages, auquel nous portent vos écrits.
Au plaisir de vous rencontrer lors d'un prochain pèlerinage à Arès, bien cher frère aîné.
Pascal L. (non localisé)

Réponse :
Merci, frère Pascal L. pour ce commentaire. À vrai dire, je ne me souviens pas de cette série de dessins animés intitulée "Il était une fois l'homme". Si je trouve un instant, je regarderai la vidéo que vous m'indiquez sur YouTube.
Je suis heureux que mon entrée vous ait apporté quelque chose qui vous aidera peut-être à rejoindre notre très difficile mission. Nous avons besoin de monde. Peut-être l'avez-vous déjà rejointe, du reste. Je ne vous situe pas, mais je me réjouis de peut-être vous voir cet été au Pèlerinage. Si vous me croisez, n'hésitez pas à venir à moi en me disant : "Je suis Pascal L. qui vous a envoyé un commentaire sur le blog début mai. Je suis de telle ville ou telle région, etc."
"Wo aber Gefahr ist, wächst das Rettende auch," a chanté Friedri ch Hölderling au XVIIIe siècle. De l'allemand très difficile à trduire : "Quand le péril augmente, augmente aussi tout ce qui peut vous en sauver" où "Quand croît le danger de mort, croient de même une autre vie possible." Je dirai de même par paraphrase : "La difficulté énorme de la mission provoque aussi des moyens énormes de la surmonter." Courage !

06mai18 196C3 
Ceux qui critiquent se donnent toujours le beau rôle. Je n'ai pas vraiment la foi. J'ai tendance à tout critiquer. Mais je n'ai pas envie de le faire ce matin. Votre blog me fascine par sa franchise étonnante. Les meneurs — vous êtes un meneur, si vous n'êtes pas un chef [Rév d'Arès 16/1] — sont des gens qui tous ont souci de paraître supérieurs, en tout cas irréfragables. Vous ne vous donnez pas le beau rôle : Cette entrée 196 est la manifeste preuve que vous acceptez de regarder bien en face les problèmes de la vie, ceux qui empêchent toute idéologie.
Car toute idéologie dit comminatoirement tout ce qu'il faut croire et être et où il faut aller mais ne considère jamais les problèmes de ceux, très nombreux, qui par nature ne vont pas vraiment dans sa direction ou même vont dans un autre sens. De là les 20 millions de victimes de Staline et du régime soviétique sans compter celles faites du nazisme, du franquisme, du kimjongunisme, de l'église catholiques à son époque totalitaire, de l'état-islamisme, etc.
Vous n'entonnez pas les hymnes convenus de l'impérialisme religieux qui dirait: "Vous devez tous êtes pénitents et moissonneurs. Exécution ! Sans discussion ni murmures !" Vous, vous dites en substance ici tout autre chose : Le monde n'est pas malléable, de plus il a déjà ses gros problèmes immédiats, et ceux qui ne nou suivent pas (la masse) résultent de millénaires d'abêtissement. Vous vous êtes sans illusion, sans triomphalisme : C'est dur et cette dureté va durer, parce que nous avons notre naturel et notre voulu et le monde de son côté a mille naturels et mille voulus. N'est-ce pas à peu près ça ?
"The time is out of joint : O cursed spite. That ever I was born to set it right!", qu'on peut traduire par: "Le temps est désarticulé. Je suis né pour le réparer," s'écrie Hamlet après avoir dialogué avec le fantôme de son père et appris qu'il avait été assassiné par son oncle. Qui a assassiné le monde ? Qui en a fait un fantôme ? C'est évidemment ce que vous appelez "la science triomphante". Les hommes ne savent plus ce qui donne la vie et qui peut redonner la Vie (Rév d'Arès 24/5), ils ne savent plus ni la profondeur de leurs possibilités ni la nature de leurs possibilités.
Vous jetez bas depuis son très haut piédestal "le sérieux" tout en bronze qui remplit les beaux discours politiques, qu'ils soient de Macron, de Mélanchon, son ennemi juré, du Pape, etc. C'est pourquoi j'aime assez Trump qui, disent les journalistes, dit n'importe quoi, mais qui en attendant redonne aux USA une belle prospérité !
Nous vivons dans un monde où tout est privé de mémoire, d'horizon et d'amour... n'en parlons pas !
Je crois surtout — c'est là que le temps est désarticulé comme dit Hamlet — que les hommes d'aujourd'hui vivent sous la férule de l'immédiateté. Ils veulent tout tout de suite, ce qui est évidemment impossible, et vous, vous dites : Mais non, mes frères, mes sœurs, il faudra beaucoup de temps ; La Révélation d'Arès le dit: Quatre générations ne suffiront pas [Rév d'Arès 24/2]. Vous prenez le contre-pied du temps. Vous n'êtes pas dans le coup, pas populaire, oh ! mais non, et vous le dites avec courage. Vous n'êtes pas le seul à le dire en ce monde, bien sûr, mais aucun de ceux qui le disent n'ont votre responsabilité, votre autorité de frère aîné [16/1], de "maître de la Vie" comme je commence à dire, ce ne sont que des romanciers ou des philosophes qui, pensent les humains, peuvent dire n'importe quoi : Ça ne tire pas à conséquence. Alors qu'avec vous, il va falloir ou périr du péché des péchés [38/2] ou travailler sur à provoquer le Jour du retour d'Éden.
Les hommes ont perdu le sens du temps, ce n'est d'ailleurs pas la seule chose dont ils devraient consciemment porter le deuil. De plus les hommes, conséquence de cette perte de la notion du temps, ils ont perdu le sens de ce qui les unit et là, je vous tire mon chapeau, vous faites un effort particulier pour casser la dispersion des valeurs que les féroces intérêts privés, tous locaux, tous rivaux, ont provoquée,bien que la bave de leurs discours essaie de tenir lieu de colle entre les morceaux... Les juristes appellent les morceaux épars de cette dispersion des "points de rattachement", formule de droit international privé pour dire que, tout compte fait, la loi peut exister sans une territorialité précise. Ces gens savent trouver par-dessus les têtes des milliards de citoyens qui n'y comprennent rien, des mots pour faire des échanges. Des échanges de quoi ? De pognon, de pouvoir.
Sylvester P. K. (non localisé)

Réponse :
Mon frère Sylvester, merci pour ce commentaire qui me touche. Je serais tellement heureux de mieux vous connaître, de savoir notamment d'où me vient ce message. N'hésitez pas à mieux vous faire connaître. Merci.
Ce que vous dites, frère Sylvester, je ne le dirais pas tout à fait de cette façon-là, mais toutes les manières de voir sont complémentaires et doivent être entendues. C'est en les comparant, non en en effaçant certaines au profit d'autres, qu'on commencera à voir un peu clair.
Je n'ai jamais pensé que le petit reste de pénitents, celui dont parle La Révélation d'Arès 24/1, devait être uniformément uni autour d'un concept unique de la Parole d'Arès. Pour moi : Sois un dans toi ! (xxiv/1) parle d'unité dans la recherche du Bien, la même direction pratique pour tous : aimer, pardonner, faire la paix avec intelligence du cœur libre de préjugés. La pénitence, quoi ! Nous avons une direction, mais n'avons jamais eu, n'avons pas et n'auront jamais d'idéologie ou de dogme. Je crois qu'il est possible de voir cette sorte d'association dans quelques exemples historiques. Je cite celui de l'association pourtant lointaine d'hommes allant dans la même direction comme Léon Toltoï, Mohandas Karamchand Gandhi, Nelson Mendela, Martin Luther King, tous les quatre (et d'autres impossible à nommer tous) luttant pour et avec non violence et pourtant dans des contextes politiques différents.
Après tout, l'association n'était peut-être pas si lointaine entre Gandhi et Tolstoï, parce qu'il est une chose qu'on connaît généralement peu ou mal, c'est qu'ils échangeaient des correspondances ; quand Tolstoï mourut en 1910, Gandhi avait déjà 41 ans et ils s'écrivaient depuis quelque trois ans, je crois ! L'amour est une "fragilité reconnue" qui agit comme une force. Eux parlaient peu d'amour ; ils parlaient surtout de non-violence, ce qui au fond est similaire. Une force, disaient-ils, capable de changer le monde. Je crois que quand on sait qu'il n'y a pas que la non-violence qui soit nécessaire dans la lutte, mais, comme je le dis dans cette entrée, qu'il faut aussi avoir conscience que chaque être humain rencontré est un ensemble — au reste flottant — de naturel et de voulu et que cela dans des proportions tellement variées que la bigarrure humaine, l'extraordinaire bariolage des esprits et pensées, sont tels que les idéologues préfèrent les oublier. Si l'on n'ose pas se débattre dans cette réalité on échouera. Tout échoue depuis longtemps par ce refus de voir et d'accepter comme respectable la diversité extrême des humains. Le moi n'existe pas vraiment ; en fait, l'humanité est émiettée et c'est la miette innombrable qu'on appelle le moi. On ne peut rassembler les miettes en ignorant les miettes. C'est ce que notre mission a le devoir de bien voir. C'est le seul moyen d'avancer au-delà de la peur.
Il ne faut surtout pas avoir peur de ne pas comprendre le monde, parce que le monde est incompréhensible tant qu'on ne le voit pas tel qu'il est : explosé et dispersé comme à l'infini. Après tout, cet infini fait penser à l'Infini du Père. Il y a eu un philosophe français, dont on parle peu, René Noël Girard, mort il n'y a pas si longemps, qui ne prononçait pas le mot de non-violence et le remplaçait par un terme plus complexe : "épuisement des logiques sacrificielles", qui est plus respectueux des violents qui, après tout, le sont parfois avec héroïsme. Ce que je dis, en somme, dans cette entrée à mes frères, c'est : N'oubliez pas que le Père ne vous demande pas de sacrificeTu n'auras pas l'orgueil funeste de t'offrir en sacrifice (29/5) — mais il vous demande de ne jamais perdre courage face à l'opacité du brouillard humain devant vous. Le courage est déjà beaucoup, oui, beaucoup et suffisant s'il y a la constance.

07mai18 196C4 
La Mission est difficile. Mais ce qu'il faut c'est transmettre la Vie, pas des idées !
Pour celà il nous faut avoir un amour d'identité très fort avec celui à qui l'ont parle, en se sentant sa propre chair, qu'il sente notre joie immense d'avoir découvert La Révélation d'Arès, notre joie immense d'être en ascension vers les Hauteurs. Leur faire sentir que changer sa vie [Rév d'Arès 30/11] est un immense bonheur.
Quand la personne rentrée par le missionnaire commence à sentir qu'elle vit en nous, quand on la regarde et lui parle, elle commense vraiment à s'intérresser à ce qu'on lui transmet.
Je ne suis vraiment pas un aigle, mais depuis que j'ai repris ma mission il y a deux mois, suite à mon grave accident cardiaque où je suis passé pas très loin de la mort, il y a déjà huit personnes qui ont acheté La Révélation d'Arès suite à ma mission. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi on n'arrive pas à toucher en profondeur les femmes et les hommes que nous rencontrons dans la mission ?
Je crois que c'est vraiment une histoire d'immense amour pour nos missionnés : Je les aime quand je leur parle, d'un amour incommensurable. Et ils me disent qu'ils le sentent. Il faut Vivre avec eux une véritable idylle libératrice et créatrice !
Alors, mes sœurs et frères, haut les cœurs ! Si vous vous sentez vraiment la chair de ceux que vous rencontrez dans la mission, si vous leur faites vraiment sentir tout l'amour que vous avez pour eux, s'ils se sentent Vivre en vous, ils s'interesseront vraiment à ce que vous leur transmettez.
Bonne et heureuse moisson féconde à tous !
Je vous aime tous dans amour profond.
Je vous serre très fort dans mes bras.
Philippe R. de Strasbourg.

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire. Je suis heureux d'apprendre que vous avez repris la mission depuis deux mois.
Je pense qu'il faudrait dire : Ce qu'il faut, c'est retrouver la Vie, mais pas réaliser des idées car ça les hommes le font négativement depuis des millénaires, plutôt que "ce qu'il faut c'est transmettre la Vie, pas des idées !" Car la Vie nous ne l'avons pas, nous ne pourrons pas la transmettre avant des générations, mais nous nous sommes mis en route vers Elle par la pénitence, et plus nombreux nous serons dans cette recherche plus vite elle aboutira, car la Vie est à retrouver (Rév d'Arès 24/5). Il y a amour en vous et c'est bien, mais il est bon de préciser implique pardonner, faire la paix, retrouver l'intelligence du cœur libre de préjugés, et cela, c'est une véritable barricade devant les humains aujourd'hui.
L'amour pur, quelle bonne idée ! Mais il n'est pas à la portée de tout le monde. En tout cas, pas à la mienne. La preuve, je dois écrire ces lignes, c'est-à-dire émettre de idées pour exprimer ce que je veux dire, ou enseigner. L'amour pur, selon moi du moins, serait muet. Il faut quand même donner quelques idées, très vite, car le temps que nous laisse pour lui parler la personne de rencontre est généralement bref.
Une chose est sûre, et il faut le dire à l'occasion, car l'athéisme ou la recherche d'ouvertures simples et douces mais hasardeuses vers le spirituel sont dus au fait que Dieu a été — et est toujours dans certains milieux comme l'Islam dur — un croquemitaine. La Révélation d'Arès, qui est une Parole pure, je l'atteste, montre que le Père, la grande Force créatrice de l'univers, n'est pas l'épouvantail, le juge et le roi absolu que la religion nous a dit qu'il était, mais qu'il est — comme vous dites — Amour et, j'ajoute, une puissante source de réflexion sur la Vie, sur les rapports entre tous les éléments de cette Vie.
La "science triomphante" dont parle mon entrée ne croit que ce qu'elle touche de la main, de l'œil, de la lentille de verre (microsope ou télescope), et dans ce sens elle voit seulement la rue au pied de sa maison, les astres n'étant que le bout de la rue, mais si je lève les yeux vers le ciel une belle nuit d'été ce que je vois m'inspire autre chose et j'ai besoin de la science absolue pour l'expliquer, le vivre. Cette science absolue — la Vie — est dans mes tréfonds, c'est le Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6), mais il me faut l'y retrouver. La dynamique de la Vie, de mon salut donc, est là où aucune (ou très peu) des idées de ce monde ne me conduit, il me faut avoir d'autres idées pour L'atteindre. Il y a les Hauteurs auxquelles il me faut monter, mais les aspérités, les caillous, les trous, contre lesquels butent mes pieds sur le sentier rocailleux (25/5) qui m'y conduit sont des idées par lesquelles je dois passer. Ces idées ne sont certes pas un but, vous avez raison, mais elles sont une nécessité de notre existence d'animaux terrestres.
La Révélation d'Arès n'est pas une Parole devant laquelle on se met à genoux, point final, elle est réflexive. Elle remet en question toutes les catégories à travers lesquelles l'homme — du moins les pouvoirs qui ménent l'homme —  croit devoir passer : religion, politique, finance, économie, idéologies, etc., pour que tout aille aussi bien que possible sur Terre, alors qu'en fait ces catégories sont la structure même du mal, du blocage, de l'impasse au fond de laquelle l'humanité se heurte. L'échec est patent ; il n'est que de voir l'état du monde actuel, apparemment prospère, en fait en équilibre instable et constant au-dessus d'un abîme. L'explication de cet état est complexe, mais on peut la simplifier en disant que ce monde est statique. Il lui faut retrouver une dynamique qui ne peut être que celle de la création, car nous sommes co-créateurs de l'Univers. Or la création, ce n'est pas la création des robots qu'on envoie sur Mars ou sur Pluton, ni celle des remèdes pharmaceutiques. C'est la création du bonheur et là, c'est le grand silence-radio sur Terre. Depuis les échecs absolus de l'Église ou du Communisme politique plus personne n'ose plus en parler. Il faut bien constater que l'humanité est dans un état de stagnation millénaire et que les hommes venus l'appeler à en sortir : Sarsouchtratame, Abraham, Moïse, Bouddha, Jésus, Mouhamad, ont tous échoué pour le moment ; aucun n'a été suivi. C'est à l'évidence l'unique et capitale raison pour laquelle le Père est revenu parler aux hommes en 1974 et 1977 ! C'est la raison de La Révélation d'Arès.
À rebours des concepts matérialistes qui dominent le monde il faut reforger l'outil du Bonheur en panne, le Bonheur assommé en sortant d'Éden, la Bonheur en panne absolue. Il est donc d'abord urgent de réhabiliter la vie spirituelle pour, au bout des sentiers, retrouver la Vie. On peut quand même s'apercevoir ici que ce n'est pas aussi simple que l'amour, point final, car l'amour, point final, personne n'est plus capable de le donner sauf quelques instants par-ci par-là. Quand vous avez, frère Philippe, donné votre amour, point final, à la personne de rencontre vous suit-elle ? Non, parce que le sentier qu'il faut l'inviter à emprunter est malheureusement beaucoup plus tortueux, accidenté, rocailleux, difficile, que la ligne droite de l'amour qui ne sera trouvée que sur la fin de l'ascension, à l'approche des Hauteurs dont nous sommes très loin pour l'heure.
De tout cela il résulte que le retour de la Vérité pure, La Révélation d'Arès, n'est pas que celle des réponses; elle est aussi celle des questions. On ne peut pas échapper aux problématiques que La Révélation d'Arès soulève — de là une des causes du peu de résultats positifs qu'obtient sa lecture par les profanes du commun — et aux questions que l'outil qu'elle apporte, la pénitence, posent.
Dites bien à ceux que vous rencontrez que la magnifique mais si problématique Cause au service de laquelle nous nous mettons a besoin de monde, de beaucoup de monde.

08mai18 196C5
Je rêve de Blanc

Je rêve d'un monde sans mots
Parce qu'ils sont la preuve
De tout ce qu'ils nous manquent
Mais le monde a tout Ses Mots
Parce qu'Il est la Preuve
De Tout ce qu'Il nous faut.

Le monde crie son espérance
Sans connaître le Chemin
Il la chante et la danse
Mais, au fond, tourne en rond.

Je rêve d'un monde sans mort
Parce qu'elle est la preuve
De tout ce qu'ils nous manquent
Mais le monde a toute la Vie
Parce qu'Il donne la Preuve
De Tout ce qu'Il nous dit.

Le monde crie sa désespérance
Sans connaître le Chemin
Il ne chante et ne danse plus
Tourne en rond et touche le fond.

Je rêve d'un monde sans noir
Pour ne plus avoir la tentation
De donner vie à la bête immonde
Mais le monde a toute Sa Voix
Parce qu'il a les mots de fer
Pour...à jamais, l'enfermer.
Jean-Louis C. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, on frère Jean-Louis, pour ce beau poème.

08mai18 196C6
Bien aimé prophète du Père,
Chacune de vos entrées nous arrive comme une exhortation à prendre de la Hauteur.
Grande réflexion de fond que vous nous offrez sur "le naturel et le voulu"? Moi, en tout cas, je m'interroge: "Mais comment fait-il pour trouver des mots si justes qu'ils sonnent à nos oreilles et à nos cœurs comme si nous les connaissions de tout temps ,ce qui nous fait dire : 'Ben oui c'est ça' ?"
Par contre, quand vous répondez à notre frère Didier de la Baule et que vous lui parlez de notre sœur Blandine,je me fait critique. Là je repense à l'un de vos dire parlant de Jésus dans le film de Mel Gibson — qui dans ses films me semble avoir un faible pour le pathos de l'homme souffrant sous les coups des tortionnaires — vous disiez, parlant de la scène de jésus fouetté qu'il aurait dû se renseigner auprès de tortionnaires professionnels pour ce qui est de la possibilité de résistance d'un humain à la souffrance. Notre sœur Blandine est encorné et jeté par un taureau, passée au gril et elle reste sereine. Alors là je reviens à moi et je me dis : "Me voilà bien moi que mes migraines jettent dans un chaos physique et psychique qui me prive d'esprit où je ne suis plus que perception douloureuse se répétant le Père de l'Univers en pilote automatique. Qu'est-ce que j'appelle foi ? Serai-je capable d'un tel détachement ?J'en doute. De plus, je suis un sale gosse du Père, j'aime tous les hommes vraiment, mais parfois je leur rentre dedans car les filets des cauchemars de chacun vous enserrent dans les relations du quotidien et ces filets il faut parfois s'en arracher et, quand c'est possible, en faire prendre conscience aux autres et s'en échapper ensemble."
Ne me sentant pas meilleurs qu'eux, je vois bien le mal dont je serais capable, si je me laissais aller et j'en tremble. La bêtise, les loups voraces, les peurs rodent en moi  je les guette et je m'en protège pour certains et pour d'autres je travaille à m'en déshabituer .Oui je m'interroge qu'en est-il de ma foi ? Elle n'est pas, je crois, naturelle ou bien peu, mais voulu, alors que chez [mon épouse] Maryse elle semble presqu'aller de soi ?
Donc pour conclure notre sœur Blandine c'est trop loin ou trop  haut pour moi. Ma foi n'y trouve aucun lien dans son quotidien, ce qui en fait plus une image d’Épinal ;un peu comme les héros surhommes des légendes grecques  ou romaines.
Philippe N. de la Drôme Rhodanienne

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce commentaire.
Oh ! frère, vous avez raison, les tortures et autres supplices que subit Blandine sont excessifs et invrai­semblables — oui, comme la flagellation de Jésus dans le film de Mel Gibson "La Passion du Christ" —, mais concernant Blandine nous n'avons que ce témoignage de l'époque. Les alternatives auxquelles ce témoignage nous font penser sont : Ou bien il y a eu miracle et Blandine a miraculeusement subi sans fléchir ni mourir des supplices qui auraient dû la tuer ou la blesser et mutiler gravement, ou bien le témoin a écrit un récit volontairement démesuré, outrancier et surfait pour souligner la force de foi peu commune de Blandine. Tandis que concernant Jésus les Évangiles excluent toute possibilité de miracle lors de la Passion et sont considérés comme des exposés fidèles et donc ; c'est le film de Mel Gibson qui est manifestement démesuré.
Mais vous avez raison, le film de Mel Gibson comme le récit du martyre de Blandine relatent des souffrances stoïquement supportées par les martyrs de telle sorte que le martyre de vos migraines vous fait honte, vous fait paraître un petit douillet. Or, il n'en est rien, des migraines, c'est bien connu, peuvent être très douloureuses.
Vous reconnaissez, comme je le reconnais pour moi-même, qu'il vous faut un gros voulu pour compenser le manque de naturel de votre foi, alors que pour votre épouse Maryse le voulu n'est peut-être même pas nécessaire, sa foi étant naturelle. La part de naturel et la part de voulu varient proportionnellement de façon considérable selon les individus. Je sais qu'il existe aussi quantité de gens qui émettent des réserves — elles-mêmes de proportions très variables — sur ce point, il y a ceux qui sont sont carrément contre et qui tonitruent que soit la foi est naturelle comme on est naturellement con, idiot, naïf, soit elle est voulue et complètement hypocrite, et il y a les laudateurs de la foi naturelle comme de la foi voulue, et il y a les "savants" qui pensent que ceux qui discutent de tout ça ne sont pas assez documentés sur la question.
La foi, c'est dans le monde la National Gallery ou le Prado de la conviction, les humains y trouvent toutes les couleurs, tous les styles, tous les modes, toutes les dimensions, etc. Comme disait Victor Hugo, à propos de je ne sais plus quoi (dit de mémoire): "Il n'y a ni petits faits dans les actions humaines ni petites feuilles sur les arbres et les arbustes. Tous les faits, toutes les feuilles sont utiles." Il nous faut sortit absolument de la religion, c'est à dire de la "loi de salut (souvent obligatoire, de surcroît)", qu'elle soit juive, chrétienne, musulmane, hindoue, bouddhiste, etc., qui soi-disant proclamerait : "Voilà ce que dit Dieu et voilà l'unique règle de conduite, de piété, etc." et il nous faut avec réalisme nous dire : "Voilà le monde dans on extrême variété d'espérances et de désespérances, de naturel et de voulu, d'inné et d'acquis, de têtes pleines et de têtes creuses. Il n'existe qu'une action qui puisse relier les hommes dans la paix, la patience, bref, le bonheur, c'est l'amour." Autrement dit, ce n'est pas ce qu'on croit, mais c'est ce qu'on fait de bien, qui sauve.
Nulle Parole n'a été plus simple et plus sage que La Révélation d'Arès.

08mai18 196C7
Le naturel, le voulu, et le brouillard !
Le brouillard qui s’épaissit par accumulation des "pseudo-vérités" de notre société, ou qui se dissipe par infiltration "des faibles rayons des soleils divers" qui tentent de le percer !
Entre le naturel et le voulu de chacun, il y a, à mes yeux, le "naturel artificiel", le culturel qui détermine les comportements, ici un conditionnement "égophile" au service des égos de chacun. Il suffit de regarder la moindre publicité.
Le pèlerin, pénitent (qui brise, qui broie son égoïsme, Rév d'Arès 33/14) et missionnaire (qui se met au service des autres, 38/3), essaie au mieux de se frayer un chemin dans l’inextricable jungle des opinions, des conceptions, des croyances, des convictions de ses contemporains. Pour se rassurer, il peut arriver à des raccourcis simplistes, il peut devenir facilement propagandiste au lieu de tenter de faire germer "quelque chose de l’ordre du dépassement, quelque chose d’ascensionnel" dans l’autre. Entre le prosélyte qui fait de la pub pour La Révélation d’Arès et l’enseignant qui utilise La Révélation d’Arès comme outil d’élévation spirituelle, il y a l’apprenant.
L’apprenant est celui qui apprend à être, qui apprend à se relationner, à chercher, à comprendre, qui apprend à creuser les choses, à ne pas être réactif, qui apprend à se maîtriser, qui apprend à toucher l’autre.
De toute façon, d’une façon générale, ce qu’on n’apprend pas par la sagesse, on l’apprend par la souffrance.
Pourquoi ? Parce qu’en fonction de notre libre arbitre, de nos choix possibles, deux alternatives s’offrent à nous, le lien qui produit du bien ou la séparation qui produit du mal.
Pourquoi ? Parce que la vie est unique, parce que la vie est universelle (elle est en chacun), parce que la vie est un principe d’organisation, d’union et de réussite, parce que l’amour est l’énergie de l’harmonie et de l’unité, l’urgente nécessité, comme vous dites, est de nous aimer les uns les autres.
Qui l’entend de nos jours ?
Passons alors dans ce brouillard, par l’autre sentier, par le sentier des souffrances. Parce que le mal n’est pas statique, qu’il n’est pas uniforme, parce que le mal en soi dépend de nos pensées (on paie le prix de ses pensées), parce que le mal dans le monde se diminue ou s’augmente en fonction de nos actions, parce qu’on peut fuir le mal "imaginairement" dans la position du méditant assis en tailleur, (sitting down, doing nothing), ou dans ce qu’on appelle d’une façon générique la croyance, ou dans les livres, le "matériel", les voyages etc. , la réalité est toujours là. Il y a au moins une réalité qui nous attend et que l’on rejette viscéralement, émotion­nellement, c’est la mort, la finitude.
Alors on peut se plaindre face à tout ça, on peut se plaindre de notre propre fragilité : Ce qu’on est, on l’est devenu. Entre ce qu’on a été et ce qu’on est devenu, il y a notre existence, notre expérience qui finira toujours par déclencher un petit quelque chose dans la volonté de changer pour grandir en conscience, en humanité et en volonté (note d’optimisme ou de lucidité!).
On parle de plus en plus d’intelligence artificielle pour s’augmenter, on va compenser par des outils "ce" qui fait l’intelligence (la non séparation avec le Père, le Père et moi, on est Un, disait Jésus en son temps) : Mon Souffle rafraîchit les intelligences (Rév d'Arès 10/12).  
Sans la volonté d’Être, toute intelligence aboutit à la disparition de l’intelligence. Le Père parle de Volonté :  Pour que nous fassions Sa Volonté (Rév d'Arès 12/4), pas d’une volonté au service de soi, mais au service des autres, de l’humanité, car si la tête est faible, remplie d’orgueil, le cœur est empli de son Dieu (4/11).
La Puissance du cœur face au mental tyrannique et impuissant à résoudre, qui ne l’a jamais vécu ?  
Alors  entre le voulu et le naturel, il n’y a plus de confrontation, il n’y a plus de conflit en soi, il y a l’unité en soi.
Le vouloir devient notre seconde nature.
Charlie F. du Nord

Réponse :
Ici, mon frère Charlie, vous ouvrez une porte par laquelle nous vient un puissant vent qui pourrait nous balayer. Ce n'était peut-être pas là votre intention, mais c'est comme cela que je ressens vos lignes. Je ne dis pas que ce n'est pas tentant et passionnant, mais je ne me laisserais aller à ce vent-là que si nous étions destinés à faire de la philosophie, de la théologie, bref, à plonger dans l'abstrait pour faire notre salut, au lieu d'être destinés au pragmatisme très difficile mais très simple de la pénitence. Nous n'allons pas nous engager dans une discussion intellectuelle élégante sur les questions métempiriques que peut soulver mon entrée 196. Cela ne m'empêch pas d'aimer votre commentaire et de volus en remercier. Vous n'aviez pas, de toute façon, l'intention d'ouvrir une discussion, je sais.
Platon était "idéaliste" au sens où il n'admettait de réalité que pour les Idées (invisibles et intelligibles), non pour les choses sensibles, lesquelles pour lui n'étaient que des copies imparfaites des modèles que sont les Idées. L'idéalisme platonicien est ainsi un réalisme des Idées. Nous semblons, nous Pèlerins d'Arès et Platon nous opposer au sens où pour nous il n'existe pas, le long de notre rocailleux sentier vers les Hauteurs, de concepts totalement abstraits et invisibles. Pourquoi cité-je Platon ? Qu'a-t-il à faire là-dedans me direz-vous ! Mais parce qu'il fut et donc est toujours, où que son âme circule dans l'Univers comme j'y ai circulé (Rév d'Arès vi/1-5), un homme comme moi, comme vous, comme n'importe qui, seulement plus capable de réflexion solide que le commun des mortels. Notre idéalisme — car notre foi en est quand même un — aboutit à une vision de l'homme proche de celle de Platon. Nous nions toute réalité autre que la réalité-limite des idées perçues, c.-à-d. réalisées, objectivées.
Pour nous les idées abstraites n'existent pas — le naturel et le voulu sont absolument concrets —. Dans l'ordre des idées, car il nous faut quand même en passer par elles (dame ! nous avons un cerveau, comment faire autrement que tourner la sauce des idées dans la marmite du cerveau ?), il n'y a que des idées qui sont des perceptions du concret, à venir ou existant, ou des réalisations, qu'elles soient encore à faire ou qu'elles soient faites. Nous ne suivons pas de ligne abstractionniste de type aristotélicien. Pour nous une idée générale ne peut être tout au plus que la conjonction (c.-à-d. j'aime, donc mon esprit et ma chair s'imbriquent dans l'esprit et la chair de mon prochain) des perceptions auxquelles elle renvoie ; l'idée générale n'a pas d'existence propre et autonome, pas même comme objet de pensée. On ne pense pas au prochain en soi, mais on pense à la somme de tous les hommes de chair et de "farfeluade", qui constituent mon prochain.  On fait, on fait au sens fort dans le grossière matière de l'humanité pour en tirer le jus, la Salive de Dieu !
Pour nous la raison n'a pas de réalité absolue, elle n'est qu'un instrument commode pour exprimer l'expérience du mal chez beaucoup d'humains, hélas, mais chez nous et tous les hommes de Bien l'expérience de l'amour et tout ce qu'il entraîne : pardon, paix, intelligence libre de tous préjugés. Pour nous les concepts sont des mots qui servent seulement à classer des actions, ils ne renvoient à aucun concept purement abstrait. Dieu en somme nous dit en substance dans La Révélation d'Arès : Vous êtes des animaux, des chiens, des cafards, des chauves-souris, mais des animaux divins : La carcasse n'est pas votre fin en soi, votre fin en soi c'est l'âme; l'ha, la Vie !

08mai18 196C8 
Cher Prophète,
Quelle entrée ! Merci.
Elle est faite d'une incroyable justesse et profondeur. Je l'ai lue plusieurs fois et pourtant j'y découve de nouvelles choses à chaque fois tant elle amène à réfléchir profondément à notre apostolat. "Le naturel et le voulu", sujet très difficile à décrypter avec l'intellect. Y voir clair dans ce brouillard dont vous parlez n'est pas une mince affaire, merci de nous y aider par votre clairvoyance.
Connaître la part de naturel et de voulu en soi est quelque chose que j'ai longtemps essayé de trouver et de comprendre mais en vain. Parfois, j'essaie encore parce que mon intellect aime savoir, aime comprendre : "Pourquoi ceci et pourquoi cela ?". Mais il y a des choses qui ne se saisissent pas avec la tête.
Ce que je vois c'est que la part de voulu en l'être humain s'amoindrit de plus en plus. Dans ce monde il est rare d'être encouragé à aller au delà de ses "inclinations négatives que sont les mœurs, la paresse, la nervosité, les idées reçues, etc". De prime abord, nous ne pouvons pas savoir quel homme ou quelle femme marchant dans la rue a plus de dispositions spirituelles naturelles à être un épi mûr ou pas. Et même en les rencontrant, il est parfois difficile de le savoir tant chaque profil est singulier. Il n'y a pas de portrait-type de l'épi mûr, et heureusement !
Nous devons donc partir de cette incertitude, de ces parts de naturel et de voulu qui sont inégales et différentes chez chaque humain. Étant donné que nous ne pouvons pas mesurer ces données, comme vous le dite dans la réponse au commentaire du frère Philippe.R 196C4  "L'amour pur, selon moi du moins, serait muet. Il faut quand même donner quelques idées, très vite, car le temps que nous laisse pour lui parler la personne de rencontre est généralement bref." L'amour pur peut toucher sur l'instant la part de naturel spirituel, peut-être amener à une réflexion, à une envie d'aller plus loin, mais à l'engagement solide et durable, ça me paraît bien idéaliste. J'ai pensé un temps que l'amour pur était ce qui me manquait et que mon discours était vain, qu'il fallait peut-être que je parle moins pour laisser transparaître autre chose. Ce n'est pas forcément faux,  il y a une balance [un équilibre, "balance" est le mot anglais] à trouver.
En fait, l'un ne va pas sans l'autre. L'amour pur montre qu'il y a quelque chose d'indicible et de puissant dans ce que les Pèlerins d'Arès proposent au monde, mais sans des idées qui permettent de baliser quelque peu le chemin à emprunter comment d'autres humains en viendront à agrandir le petit reste de pénitents ?
Je le constate chez moi : Sans beaucoup de volonté et sans une foi forte en La Révélation d'Arès j'aurais certainement perdu espoir et je me serais découragée au milieu de ce monde souffrant. Malgré l'amour de mes frères et sœurs, malgré ma soif naturelle de spirituelle, sans cette part puissante de voulu que j'ai installé en moi grâce aux enseignements de La Révélation d'Arès et aux vôtres, Mikal, je ne serais peut-être pas pénitente, ni prête à consacrer ma vie au changement du monde.
Il est donc important de transmettre aux hommes et aux femmes de la rue le concept qu'il n'est pas suffisant de se contenter de ses aspirations naturelles au Bien, parce qu'elles ne suffisent pas à se changer et à changer le monde. Si le relais n'est pas pris par un voulu puissant qui passe par la pénitence (aimer inconditionnellement tous les hommes, pardonner toutes les offenses, retrouver l'intelligence spirituelle en se débarrassant de nos préjugés et des nos peurs, être un agent de paix en toutes circonstances etc.) alors rien ne changera parce que chaque humain est trop éloigné de sa nature divine pour se croire assez fort sans travail sur soi.
Nous, Pèlerins d'Arès, nous avons fait le choix d'être volontaires quotidiennement pour changer nos vies profondément et retrouver la Vie, notre nature divine presque éteinte afin de changer ce monde. Notre engagement n'est pas inné, il n'est pas naturel, il est voulu. Nous n'attendons pas que notre naturel spirituel remonte de lui-même à la surface, nous y travaillons, pas sans difficultés mais dans la joie (Rév d'Arès 30/11). Nous appelons les hommes à en faire de même.
Merci de nous aider à réfléchir encore et encore plus profondément à notre apostolat pour qu'il soit toujours évolutif.
Je vous embrasse ainsi que soeur Christiane.
Nejma H. d'Aquitaine

Réponse :
J'ai eu beaucoup de joie, samedi dernier, de vous voir au local de la mission de Bordeaux prendre part avec intérêt et intelligence à la discussion autour de l'aménagement nouveau de ce local et je vois aujourd'hui en trouvant votre commentaire dans ma corbeille à courrier que vous êtes une jeune sœur très engagée dans la voie pénitente et missionnaire qui est la nôtre. Alleluia !
La mission est difficile, comme vous le savez, puisque vous êtes missionnaire. Nous invitons notamment à l'amour et donc au pardon dans un monde qui vit, tout à l'inverse, pour la vengeance sans fin de la loi (Rév d'Arès 27/9). Comme nous le dit à sa façon La Révélation d'Arès, il faut décider les hommes à tourner la page et c'est très difficile, parce que l'humanité vit en fait dans la peur et dans la souffrance.
L'humanité est comme acculée à son état d'esprit et ceux qui ne sont pas convaincus que ce soit le bon état d'esprit ne croient pas que les choses puissent changer et restent inertes, sans s'engager, persuadés que vouloir renverser l'ordre des valeur ne sert à rien parce que ce serait impossible.
Le naturel bon n'est pas mort chez l'homme ou la femme rencontré dans la rue, mais le voulu est tès réduit et il n'y a pas, comme vous dites, de "portrait-type de l'épi mûr". Mais vous ajoutez : "et heureusement !" et cela m'intrigue. Pour ma part, je dirais plutôt "hélas", parce que si nous repérions les épis mûrs, notre mission perdrait moins de temps ; il suffirait de bien regarder la foule qui passe et repasse, d'y distinguer les épis mûrs et d'aller vers ceux-là seulement.
Sois un dans toi, me lança d'une Voix puissante, mais aimante, le Père à Arès (Rév d'Arès xxiv/1). C'est l'Appel à la réconciliation avec soi-même, l'Appel au profond travail intérieur de réunification, car l'homme est éclaté. C'est pour cela qu'il ne fait plus confiance qu'à la loi et à ses thuriféraires, parce qu'il est devenu un janus à deux têtes, contradictoires, qui ne pensent plus rien d'harmonieux, incapables de prendre l'engagement de sa vie, qui est de changer et, changeant soi-même (30/11), de changer le monde (28/7). Le Livre, lui, parle de la grue à trois pattes (xxii/1), c'est pareil. L'humain n'est plus que des morceaux épars de lui-même... Lequel ? Le naturel ? Le voulu  ? Les deux, du moins ce qui en reste. L'amour est donc une démarche vitale, une réparation, le recollage des morceaux, la réharmonisation.
Je compte sur vous, ma sœur Nejma, et sur toute notre jeunesse pour commencer de changer le monde.
Merci pour votre commentaire !

11mai18 196C9
Ci-joint un premier jet d'un tract sur le "Bien-Être" dont je vous ai parlé au local de Paris. en janvier 2017.
La définition du Bien-Être ne peut véritablement ce concevoir qu'en étant moulé au Créateur et faisant sa volonté . Le Bien que tu fais recrée l'Être profond.
La plus profonde joie trouve son apothéose dans l'accomplissement.
"Bien Être" de Thomas D.
"Bien-Être" (2) de Thomas D.
Fraternellement,
Bernard W. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, pour ces images que j'ai plaisir à afficher.

11mai18 196C10
Bien-aimé frère Michel
Difficile est cette distinction entre le "naturel" et le "voulu" qui plus est "dans le brouillard". D'autant que si Dieu est le normalisateur des étoiles, de la nature terrestre et humaine, alors l'énergie du "voulu" procède quelque part aussi de Sa Nature. Il y aurait donc déjà une espèce de mélange dans des proportions mystérieuses du "naturel" et du "voulu" difficilement décelable en terme de Bien excepté par les fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal au fil des millénaires qui ont rendu l'homme malheureux et des Rappels du Père par les prophètes..
Mais quelle est donc cette Nature de Dieu pour que le "voulu" la choisisse en toute lucidité dans sa liberté ? Quel est Son Bien conduisant à l'accomplissement du Dessein et la transfiguration telle que Jésus en témoignât à Arès devant vous ?  Je ne peux pas y répondre, bien sûr, ni le connaitre, même si je prêche la nécessité de retrouver le Bien par la pénitence et ce qui favorise son maintien : le pardon, la paix et l'intelligence spirituelle libre de préjugés, à tous ceux qui veulent bien l'entendre pour l'accomplir, en un mot : l'amour, dont le partage de tout avec tous que couronnera la Volonté de Lumière (Rév d'Arès 31/8) en découlera naturellement.
On peut aussi se demander pour surpasser le seul bien que l'homme puisse appréhender aujourd'hui encore, faute de mieux, si avant la chute d'Adam et même après, la rencontre de Dieu et de l'homme aujourd'hui appelée l'Alliance ou le Pacte, est-elle naturelle ou surnaturelle ? C'est sans doute pourquoi cette re-création du Bien sur la nature de l'homme : l'âme, ne peut être que voulue dans l'humilité patiente et lucide de l'ignorance. Au Père l'intelligence, à nous la pénitence...
D'un autre côté, je crois que le problème de ce qui est pris pour le "naturel" aujourd'hui, c'est aussi  qu'il devient une habitude, et qu'il fait perdre la vigilance si précieuse pour rendre compte de ce qui "est" au moment dans la relation au monde qui doit changer, afin d'y mettre un terme ou de l'encourager, tel que je l'appréhende : l'un des éléments de la pénitence pour faire face aux innombrables tentations et dispersions, que l'homme offre à l'homme ainsi éclaté, affaiblit dans sa perception et comme hypnotisé ou charmé (Rév d'Arès 3/6) par les idéologies qui captivent son attention et attise ses désirs sans cesse, pour compenser la frustration de son vide existentiel, créant des centres d'intérêt toujours plus complexes, tandis que les pouvoirs en place continuent encore de dominer la vie au prix de l'oublie de la Vie et du Sens que le Père rappelle dans Sa Sainteté, Sa Puissance et Sa Lumière.
"Le naturel et le voulu" me rappelle quelque part aussi, pour moi tout au moins, le sempiternel problème de l'effort ou du non-effort pour retrouver l'intelligence spirituelle ou la supra-conscience perdue dans la chute de l'homme et sensée donner la compréhension du vrai, du réel, dans la dynamique de la paix, la Vie à retrouver et du Mystère de la Création du Père sans cesse active et au-delà des mots.
Il y a fort longtemps donc et à ce propos, j'avais découvert des éléments de réponse dans l'enseignement du Tao que j'avais suivi par correspondance une année durant, après que mon mentor, frère et ami d'autrefois pour qui j'avais une grande admiration et confiance, Serge Moreno, eut quitté la voie de l'Ordre de l'AMORC ainsi que celle de Louis Claude de Saint Martin dit "le philosophe inconnu", que je l'eus suivi dans cette rupture définitive, et qu'il m'en fit part au hasard d'une rencontre peu de temps avant sa mort d'ailleurs. Il s'agit de l'enseignement du Tchan chinois, ancêtre du zen japonais.
Je me souviens qu'une intéressante distinction était faite entre l'être et le comportement. Cela m'avait beaucoup aidé à l'époque et j'avais pu d'une certaine manière transformer le conflit de ma vie intérieur entre la passivité et l'engagement à changer le monde, de manière plus douce, plus efficace tout en continuant de marcher à contre courant des cultures idéologiques, ce qui me prépara peut être sans le savoir à la pénitence pour retrouver la Vie. En voici un extrait que vous pouvez partager si vous le trouvez pertinent et utile à notre confrérie.
"[...] l'homme ne peut concevoir la pérennité du Présent parce qu'il est la proie de la Soif du Devenir. Mis à part le sexe, l'homme n'est jamais content de son sort, ni du fonctionnement de l'Univers. Même le saint n'est pas satisfait, car il veut sans cesse devenir meilleur. Des sages ont dit pour être sauvé, il faut que tu acceptes l'Univers tel qu'il est. Qui es-tu donc pour penser qu'il n'est pas ce qu'il devrait-être,  L'aurais-tu créé plus intelligemment...  S'il aspire à la Sagesse, à la connaissance l'homme accepte cette recommandation.
"Mais ce qu'il n'arrive pas à comprendre, c'est que lui aussi fait partie de cet univers et qu'il doit s'accepter tel qu'il est."
L'homme n'est jamais satisfait de ce qu'il est lui même. Je ne parle pas du fait qu'il estime toujours ne pas avoir assez d'argent, assez de plaisirs - ce sont là des faiblesses mais non les plus graves - Je parle du fait que l'homme voudrait être autre chose que ce qu'il est. Tel qui est irritable voudrait devenir doux, tel qui est timide voudrait s'imposer à autrui. Or, paradoxalement, on ne peut changer qu'en acceptant Consciemment, d'être ce que l'on EST.
"L'un de vous vient de me demander si l'homme qui est naturellement méchant doit ne pas lutter contre sa déplorable tendance naturelle. Je vois où vous voulez en venir : Vous voulez pouvoir dire que Sou-Tchien conseille de suivre sa propre nature même si elle est vicieuse...
"Eh bien, non. Il ne faut pas confondre l'être et le comportement. Il est dans l'être de l'oiseau de voler, c'est sa nature. Aussi généralement, l'oiseau vole et il ne nage pas. Et cependant, nous voyons certains oiseaux qui, pour le bien de l'espèce, volent moins qu'ils ne nagent : les cormorans par exemple. L'ETRE de l'oiseau cormoran est toujours le vol. Mais son comportement est la nage parce que le bien de l'espèce en dépend. Si tu es naturellement méchant comportes toi comme si tu étais bon, pour le bien de l'espèce. Mais accepte humblement ta nature. N'essaye pas d'être autre chose qu'un méchant, n'essaye pas consciemment et la récompense viendra car ton frère sombre (le frère sombre est l'Inconscient) qui veut toujours le contraire de ce que tu veux consciemment et qui est infiniment plus puissant que toi, fera en sorte que ta méchanceté disparaîtra... Et ce que je dit là de la méchanceté est vrai pour tout...
"Mais il y a mieux : l'être qui s'accepte et qui accepte l'Univers, échappe, par là même, à la soif du Devenir. Son frère sombre, qu'il n'essaye plus de contraindre, lui montre ce qu'est en réalité le temps- et il est un exercice mental qui aide puissamment à cela ( il s'agit du Tsyng- Chen intégral). Connaissant la pérennité des choses, l'homme cesse d'être malheureux.
"Je n'insisterai jamais assez sur la nécessité de s'accepter soi-même avec toutes ses faiblesses, avec toutes ses tares. Avez-vous quelque fois réfléchi au fait que la phrase du Mö-Ti : " Aime les autres comme toi même " (phrase bien mieux dite encore par le Christ ), comporte en fait, deux sens  Le premier, le plus simple, celui que tout le monde comprend, est celui-ci : l'homme veut tout le bien pour lui et rien de bon pour les autres. Il doit changer son comportement. Mais le deuxième sens est rarement perçu - et il s'adresse aux âmes d'élites. C'est un sens, apparemment, inverse du premier, mais dans la réalité, il n'en est rien car il n'est plus destiné au comportement, mais à l'être. La seconde implication de cette phrase est la suivante : l'homme veut son bien, certes, mais il ne s'aime pas lui même réellement . Et dans le cas des "saints", les autres hommes sont, en fait, plus aimés que les saints ne s'aiment eux-mêmes. Et ceci n'est pas bon car l'équilibre n'est plus respecté. Le "saint" accepte le monde entier, tel qu'il est. Mais il ne s'acceptera pas lui même. Il n'est qu'une vile créature, affligée de mille défauts, etc... Il aspire à changer, à devenir meilleur, plus proche de la Divinité. En conséquence, il demeure soumis au devenir et, si sa Foi peut devenir très grande, s'il entre malgré tout en contact avec l'Absolu, c'est à titre de fils , comme il dit, de Sujet, et non en homme libre, sachant, non le pourquoi mais le comment des relations de l'homme et de l'Absolu.Pourquoi l'homme et surtout le "saint", croit il que l'Absolu ne veuille être approché qu'à genoux ?  Lui prête-il sa petite vanité d'homme qui, dans sa perpétuelle soif de devenir, se voit déjà aussi remarquable qu'il se rêve ?  Ainsi parlait Sou-Tchien "
Je crois pour conclure ces propos sur le "naturel" et le "voulu" dans le "brouillard" du monde que retourner chaque jour, devant la Parole du Père et poursuivre la moisson fait parti de notre comportement. De l'amour qui se doit à l'homme. L'amour évangélique comme vous dites. Il doit être voulu, sans jamais en devenir une habitude, afin de continuer à apprendre d'Elle, apprendre à vivre pour et dans la lumière, apprendre des épis potentiels et amorcer un processus irrésistible de génération en génération dans la Mémoire du Sacrifice, comme devant cette Parole, l'avènement du Jour où Adam, aura reconquis le Bien pour la pus grande Joie de l'Eternel.
Alléluia !
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, frère Guy, pour ce commentaire. Je l'affiche parce qu'il peut intéresser certains.
Toutefois, pour ma part, je le trouve complexe et peut-être quelque peu inapproprié à la question, très simple en soi, qu'évoque mon entrée 196. Mais peut-être est-ce de ma faute, peut-être mon entrée n'est-elle pas assez claire. Je vais essayer d'expliquer autrement ce que j'ai voulu dire.

J'appelle "naturel" la part naturelle de vie spirituelle que tout humain peut avoir en lui-même
à la naissance, bien sûr, chaque humain naissant accablé de la lourde hérédité du péché, laquelle varie d'un être à l'autre,
mais surtout au moment où il rencontre la Vérité en rencontrant un missionnaire du petit reste,
ou au moment où, sans rencontrer nos missionnaire ni même savoir qu'existe La Révélation d'Arès, se pose à lui (pour des raisons x ou y, la vie étant pleine de surprises) des questions du même ordre que celles que La Révélation d'Arès pose à son lecteur ou auditeur.

J'appelle "voulu" le remplissage volontaire, conscient, de son être spirituel dans l'espace vide laissé autour de lui par le naturel.

Je peux expliquer cela autrement. Disons que la Vie idéale est 100 %. Or, il ne reste à l'humain au moment où se pose à lui la question de changer sa vie (cas rare de l'épi mûr) ou de ne pas changer sa vie  (cas général) n'a en lui qu'une part très variable de "naturel" : 5 %, 10 %, 35 %, 60 %, autrement dit, une certaine quantité de force innée pour retourner au Bien. Il lui faudra donc, selon le cas, remplir volontairement, consciemment, les 95 %, 90 %, 65 %, 40 % manquants.

Mais l'outil de ce remplissage est toujours unique, c'est la pénitence. C'est très simple. Il n'est nul besoin de se référer à telle ou telle méthode préconisée.

Cette situation qui est propre à chaque individu, variable d'un individu à l'autre, résulte d'une conjonction de facteurs extérieurs et intérieurs, jamais les mêmes d'un individu à l'autre. Autrement dit, chaque individu, quel qu'il soit, étant pécheur, est l'image, tantôt favorable, tantôt défavorable, circonscrite par la proportion de mal/bien en lui. Il est important de signaler que très peu d'individus ont conscience de cela. En général chacun est satisfait de ce qu'il est ou, s'il est plus inconscient ou inversement plus conscit (Rév d'Arès xxii/14), fataliste à propos de son état. Autrement dit, chaque humain est en état de crise, certes plus ou moins grave, mais crise. C'est une crise (ou dépérissement) multiforme et de ce fait, sa pénitence, s'il la décide, sera multiforme. L'humain est soumis à des sollicitations antagoniques de désintégration ou d'intégration. Certes, l'espèce humaine est soumise à une communauté de maux, puisqu'elle partage les mêmes périls, par exemple difficultés d'apprendre, méchanceté ou bêtise des autres, maladie, mort, mais cette réalité collective ne provoque pas de prise de conscience collective et pour cette raison les possibilités d'aimer, de pardonner, d'être intelligent et libre de préjugés sont extrêmement variables d'un humain à l'autre et c'est cela seul que la pénitence aura à réaliser. Autrement dit, il n'existe pas de pénitence collective, mais seulement personnelle. Voilà pourquoi chaque individu est bien image et ressemblance du Père en cela qu'il décidera lui-même de son destin tout en ayant par là un effet sur la changement du monde entier, tout comme le Père est la seule Force créatrice d'un univers extrêmement divers.
Et là c'est toujours la pénitence qui est le seul outil.

11mai18 196C11
Cher Frère Michel,
Un grand merci pour cette nouvelle entrée qui montre avec justesse — justice de juste (Rév d'Arès 31/10) — la difficulté de changer le monde c'est-à-dire de ramener l'homme là où il aurait dû toujours rester, puisque créé hors du temps par le Père, qui avait pour lui un programme de bonheur éternel mais qui dès l'origine, en ne faisant confiance qu'à l'homme, a pris des risques considérables quant à son accomplissement.
La rareté des vrais prophètes prouve que Dieu n'intervient que très rarement dans l'Histoire puisque c'est à l'homme d'accomplir le grand retour vers lui par des sentiers tellement sinueux, des méandres compliqués, que l'homme a choisi, si bien que cette tâche lui parait impossible.
Nous devons ranimer déjà en nous pour ne jamais défaillir cette flamme sacrée qu'est La Révélation d'Arès avant que ne pleuve le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2) pour que le monde trouve son vrai repère par notre exemple.
Le retour vers Dieu sera possible, mais à condition de revenir d'abord vers l'homme, car Dieu avertit : "L'homme c'est Mon Image et Ressemblance. Jette un nouveau regard sur ton prochain, parle-lui avec douceur ne je juge pas, autrement dit, réveille en toi la pénitence, celle que j'ai déjà prescrite à ton ancêtre, elle n'a jamais varié : Aime ton prochain comme toi-même dans la simplicité naturelle de tes dons divins et le voulu s'accomplira.
Paul S. de Lorraine

Réponse :
Mais oui, frère Paul, la difficulté de changer le monde tient (entre autres) à ce que nous parlons à des frères et sœurs du monde qui, dans leur immense majorité, sont dans le brouillard, marchent dans le brouillard, incapables de discerner ce qui leur manque pour être des humains dignes de ce nom, capables de grandeur, de dépassement, de miracle.
Et même ceux qui ont conscience qu'ils sont plus que des animaux pensants, ils ne voient pas ce que grandeur et dépassement peuvent leur apporter. Ce qu'ils appellent humanité, nous l'appelons souvent inhumanité. Ils ne voient l'humanité qu'à travers un brouillard épais ; ils ont perdu la notion de l'homme surhumain qu'est le héros qui agit pour l'amour du prochain, non pour une idéologie ou pour lui-même. Même concernant la charité, la vraie, ils ont trouvé un mot pour éviter de dire amour qui semble leur écorcher les lèvres; ils disent humanitaire.
Il y a vraiment deux sortes d'inhumanités. Elles coexistent et même se combattent, mais elles n'en sont pas moins des inhumanités. La première est celle, qui se perd dans la nuit des temps, qui a été — pour ne parler que de celles plus proches de nous — l'inhumanité du nazisme, du stalisnisme, de Daech, etc. Cette inhumanité est une constante. L'autre inhumanité est celle de la science athée, du calcul, du chiffre, de la technologie, celle par laquelle l'humain croit avoir dépassé les promesses de la foi. Cette inhumanité-là favorise le règne de l'argent, du profit, de l'envie. de la compétitivité.
Il nous faut parler à des hommes tellement formés aux idées du matérialisme épais, épais comme le brouillard dans lequel ils circulent, matérialisme vengeur comme la loi, qu'ils sont sourds aux arguments, pourtant évidents, que nous leur serinons concernant la nécessité... que dis-je ? l'urgence d'installer le Bien pour vaincre le mal, le Bien qui ne peut venir que de l'amour, du pardon, de l'intelligence du cœur libre de préjugés. De plus, la logique dominante étant 100 % utilitariste, "court-termiste", super-performante, ils ne voient absolument pas où peut les mener une action effectuée sur la longueur du temps — des générations et des générations — et dans la relativité de l'intelligence du cœur. Il leur faut tout tout de suite.
L'homme ne trace plus un sillon où l'on pourrait cultiver, mais une ornière où l'on s'embourbe à la première pluie. Voilà pourquoi je loue ceux qui, comme vous, comprennent que le Salut de l'individu entraînera le Salut du monde et sera un travail de longue haleine.

11mai18 196C12
Comme toujours, cette entrée nous fait réfléchir : comment apprécier dans le "brouillard", en nous-mêmes et chez les  autres, la part du "naturel" et la part du "voulu" pour discerner les épis mûrs.
Première nappe de brouillard : qu’est-ce que "vouloir" ? Si je demande : "Veux-tu du chocolat ?", on peut me répondre : "Oui, j’adore ça," ou "Non, j’en ai trop mangé aux fêtes, ça m’écœure", ou : "Non, j’adore, mais il ne faut pas que j’en abuse."
Le vouloir peut donc être soit une simple inclination naturelle, soit le résultat d’une réflexion conduisant à contrer cette inclination quand on dit : "Il faut."
Et là, deuxième nappe de brouillard : "Il faut... Ça veut dire quoi ?"
Si j’ai envie de claquer l’autre et [que je] me dis : "Il ne faut pas," on peut comprendre : "Ça ne se fait pas," ou "Ce n’est pas mon intérêt," ou "Ce n’est pas bien."
Et, troisième nappe de brouillard : "bien, c’est quoi ?"
Le bien, c’est ce que mes parents m’ont appris ? Là on rejoint le "Ça ne se fait pas," ce que Freud appelait le "surmoi", non réfléchi.
Le bien c’est que dit ma religion ? Là encore je ne réfléchis pas [défaut d'intelligence Rév d'Arès 32/5].
Ceux qui s’en tiennent là, qui ne réfléchissent pas au bien, je ne pense pas qu’il puissent être des épis mûrs.
Mais le bien, ce peut être aussi une chose à laquelle j’ai réfléchi. L’expérience me montre qu’il y a du plaisir et de la douleur, et que, comme disait Épicure, tout animal cherche le plaisir et fuit la douleur.  Dans cette optique, ce qui fait plaisir, c’est bien : un cadeau apprécié, c’est bien, et ce qui fait mal, c’est mal : taper l’autre, c’est mal. Mais parfois, pour me faire du bien, je me trompe de méthode : j’ai mal, je prends un médicament, et il me fait plus de mal que de bien.
Un épicurien peut-il être un épi mûr ? non s’il s’enferme dans son système. Je connais une entêtée des médicaments toujours insatisfaite. Oui, s’il  admet que peut-être le transcendant lui offrira un bonheur plus grand et plus solide.
Car si je me casse trop les dents pour parvenir à mon bien-être personnel — ce fut mon cas à vingt ans — ma réflexion est sollicitée pour aller au-delà : à côté des épicuriens cherchant, comme je crois les bouddhistes, un bien-être physique et moral, les stoïciens pensaient que le bien, c’était la raison, quelque chose de transcendant qui dépassait l’animal. Mais comment aller au transcendant ? Par la pure raison, ou en cherchant "Dieu" ?
Pour la raison, le bien consiste à suivre sa conscience. Mais comment aider celle-ci ? Par le bon sens du "si tout le monde faisait comme ça ?", qu’on retrouve chez Kant et dans les religions ? Mais concrètement, ce n’est pas simple, car chacun est différent.
Alors, dernière question : La raison est-elle suffisante pour cerner le bien et le pratiquer, ou alors le bien dépasse-t-il les capacités de la raison ?
C’est un épi mûr, je crois, celui qui, sans être enfermé dans son système d’éducation ou son système religieux, cherche le bien au-delà de la simple raison, et attend de l’Au-delà des conseils de vie meilleurs que ceux de sa raison, quelqu’un donc qui admet que Dieu, la Vie, puisse se révéler aux hommes, soit par le cœur (Pascal, Rév d’Arès 2/9 à 11), soit avec des mots humains.
L’épi mûr doit de fait admettre que des mots humains puissent être en même temps Parole de Dieu, question à laquelle revenait votre entrée 195 sur les Védas, sans qu’on puisse préciser l’origine de ces textes : Écrits d’hommes ayant atteint, comme Jésus, un niveau quasiment divin ? (Rév d’Arès, ii/11-15) ? ou écrits de prophètes comme vous, Moïse ou Mouhamad, surpris par l’intrusion dans leur vie d’un Appel qui les dépasse et qu’ils sont chargés de transmettre ?
Et puis l’acceptation du prophétisme laisse des questions en suspens.
Je ne m’étendrai pas sur la difficulté que peut créer, pour un épi mûr, le grand nombre de gens témoignant comme vous avoir reçu des messages célestes, et donc  la nécessité de hiérarchiser ces messages, ni sur les apparentes contradictions observables dans ce vaste ensemble, ni sur la fiabilité des transcriptions, bien affaiblies, vous le soulignez, pour les prophètes du passé.
J’ouvre ici une parenthèse revenant encore à votre entrée 195. Parlant du Coran, vous y dites que Dieu n’a pas pu parler du paradis en termes de belles femmes, les houris. Mais là je resterais prudent. Il y a, vous le dites souvent, décalage entre l’indicible divin et les mots humains, et c’est la raison des paraboles chères à Jésus et au Message d’Arès (17/6, 18/1, 32/6, 38/5), et destinées à se mettre à la portée du destinataire, comme, je crois, pour les jardins et autres images du paradis dans le Coran.
L’abaissement divin à la portée du destinataire peut en effet entraîner d’apparentes contradictions entre les messages, « Dieu »  semblant parfois dire les choses comme les ressent celui-ci. Ainsi en 28/23 on lit cette phrase à propos de ceux qui refusent de rendre au « Peuple » son dû : « leurs rescapés seront traqués, leurs femmes se prostitueront et leurs enfants seront dépouillés ». Or, si je me souviens bien, dans un commentaire de ce verset, vous évoquiez ici un sourire humoristique de Jésus signifiant que ces mots traduisaient en fait la crainte obsessionnelle des profiteurs.
Ainsi Dieu, me semble-t-il, peut se mettre à la place de son interlocuteur, dire les choses comme celui-ci les ressent. Cette importance accordée, dans ma compréhension des textes « révélés », à cette adaptation de Dieu à son interlocuteur, elle me questionne depuis longtemps. Ainsi il y a 30 ans, à l’époque où je découvrais la révélation d’Arès, j’ai lu les écrits d’une pauvre stigmatisée  bretonne de la belle époque rapportant au mot près les paroles que Jésus lui aurait transmises, concernant notamment la dérive du peuple quittant la vraie foi pour une nouvelle religion (l’argent ?) « coupable, sacrilège, infâme, en un mot semblable à celle de Mahomet ». Je ne peux m’empêcher de penser qu’avec un humour souriant Jésus se met ici à la portée de cette femme, prisonnière sur l’islam des préjugés de son temps.
L’épi mûr va donc, avec le message d’Arès, se trouver face à un texte d’En Haut qui vous est adressé à vous, en qui Dieu voit sans doute le meilleur  haut-parleur pour notre époque. L’importance de la mission publique me semble refléter à la fois une urgence actuelle pour le monde et votre goût de l’efficacité, dont je n’ai pu m’empêcher de déplorer l’excès quand j’ai lu à propos de ceux qui ne nous croient pas, la phrase qui suit  à la fin du premier alinéa de cette entrée 196: « Mais, mes frères et sœurs, courage ! On les aura ! »
Je subodore ici un peu d’humour, mais je ne l’apprécie pas. Personne n’aime « se faire avoir », alors je ne cherche pas à « avoir » mon prochain. Personne n’aime non plus qu’on lui fasse la morale, et c’est pourtant ce que je suis en train de faire avec vous.
Mais j’aime être confronté au difficile exercice de l’amour du prochain, à ce « brouillard » sur le « que dire ou ne pas dire ? ». Souvent ma femme me fait aussi la morale en me répétant pour la centième fois que je devrais manger au-dessus de mon assiette au lieu de mettre des miettes par terre. Ca finit par m’horripiler. D’un autre côté, elle a bien fait au début de me le dire, car la « correction fraternelle » est utile pour aider l’autre à prendre conscience de ce qu’il n’avait pas vu.
Je vous pose donc  la question : vous-ai-je déjà trop dit que, dans la mission, considérer l’autre comme un objet qu’on doit « convertir », s’approprier, cela me semble à la fois contraire à l’amour et contre-productif ? Dois-je ou non vous le redire encore à l’occasion ?
Et me voilà encore dans le brouillard : entre nature et volonté, tous deux dons divins, en quel état de maturation suis-je moi-même ???? Avec les ans, on en sait de moins en moins, et là je me retrouve bien dans votre propre « brouillard », que vous ne dissimulez pas.
François D. d’Île de France

Réponse :
Non, "la raison" n'est pas "suffisante pour cerner le bien et le pratiquer.
Oui, "le bien dépasse les capacités de la raison," et c'est bien par souci de ne pas abandonner la réalisation du bien à la raison que Jésus par son Sermon sur la Montagne ne dit pas simplement : "Suivez votre raison et vous vaincrez le péché" mais il précise, point par point, ce qu'il faut faire pour vaincre le péché : "Aimer même son ennemi... Ne pas juger... etc."
Concernant les houris, vous rappelez que j'ai dit "que Dieu n’a pas pu parler du paradis en termes de belles femmes, les houris," mais vous ajoutez ceci : "Là je resterais prudent. Il y a, vous [frère Michel] le dites souvent, décalage entre l’indicible divin et les mots humains, et c’est la raison des paraboles chères à Jésus et au Message d’Arès (17/6, 18/1, 32/6, 38/5), destinées à se mettre à la portée du destinataire, comme, je crois, pour "les jardins" et autres images du paradis dans le Coran."
Ici, je précise quelque chose de très important, parce que j'ai le devoir prophétique d'insister sur le fait "que Dieu n’a pas pu parler du paradis en termes de belles femmes, les houris" ; c'est très important, car les Musulmans doivent cesser de considérer que le Coran serait la Parole de Dieu au mot à mot ; les islamistes, entre autres, s'appuient sur cette conviction pour commettre les erreurs tragiques et méfaits qu'on connaît. Je proclame : Non ! Le Coran n'est pas le mot à mot des Messages reçus par Mouhamad, il n'est que le souvenir que les mémorisateurs avaient gardé des prêches de Mouhamad quand Uthman ibn Affan a fait transcrire par écrits cette mémoire.
C'est la même chose pour les Évangiles où n'apparaît pratiquement nulle part la Parole du Père, sauf quelques rares passages (dans le Sermon sur la Montagne notamment) et encore (Voyez ! Deux "Notre Père" différents, un chez Matthieu, un autre chez Luc). Pour moi, il est évident que Mouhamad avait, comme Jésus avant lui, beaucoup prêché et qu'ainsi il avait traduit un grand nombre de Paroles de Dieu en fables pour être mieux compris du public au regard interrogateur, parfois très arriéré qu'il avait devant lui.
Frère François, vous nous rappelez  que le mot parabole existe dans La Révélation d'Arès (17/6, 18/1, 32/6, 38/5). Il y existe en effet, mais j'affirme que pour moi dans la Parole d'Arès ce mot paraboles (comme par ailleurs les mots pénitence, piété, etc.) n'a pas le sens qu'on donne aux paraboles de Jésus dans la Bible, qui ne sont que fables. Les paraboles de La Révélation d'Arès sont d'un autre ordre, elles sont seulement des métaphores, une façon de parler, la rhétorique du Père (dont Le Livre est plein), mais pas des paraboles au sens d'histoires ou de fables inventées pour frapper les esprits comme avaient dû le faire Jésus et plus tard Mouhamad. La parabole du paradis où apparaît le mot houris n'est pas Parole de Dieu ; elle est une fable inventée par le prophète de l'Islam pour être compris de bédouins arriérés comme on cherche à être compris d'enfants.

11mai18 196C13 
Je ne comprends pas bien cette distinction entre le naturel et le voulu. Si je veux agir, cela me paraît conforme à ma volonté en fonction de ce que j'ai assimilé dans une vie certes tarée par l'ignorance, l'erreur et l'ignorance de l'erreur.
Le problème est que cette action aille dans le sens de la vie ou de la Vie ? Je ne sais pas bien faire la différence entre la minuscule ou la majuscule. Je me sais profondément sensible et versatile. Le fait d'avoir découvert votre existence et celle des Pèlerins d'Arès me rend parfois profondément joyeux mais j'ai l'impression que ma conscience n'a rien de fixé ou de stable quand à l'ha [l'âme] dont vous parlez elle me parait aussi fragile que la peur peut être envahissante .
J'ai beau lire La Révélation d'Arès et vos commentaires, en fait c'est plus les images qu'elle évoque et le contexte de sa venue qui m'impressionnent,
Vos explications sur la pénitence n'ont rien de mystérieux ou d'ésotérique, mais ce mot [pénitence] m'évoque aussi le folklore niçois des pénitents de toutes les couleurs, car j'ai vécu quelques années à Nice après mes études d'ingénieur et j'y ai trouvé peu à peu une foi à force de chanter des chants religieux en grec, en allemand en latin etc... avec des catholiques des orthodoxes des athées des bouddhistes.
Je m'en suis d'ailleurs amusé auprès d'un prêtre une fois arrivé dans le Nord en lui disant avec ironie qu'à force de chanter des chants de messe je m'étais mis à y croire tout en m'interrogeant sur la nécessité des sacrements qu'il semblait autorisé à dispenser, ce qui n'est pas nécessairement la perspective, toujours imprécise, vu le brouillard ambiant, du Bien à accomplir qui me paraît un mot valise !
Tout comme aimer qui n'est certes pas haïr ou craindre? Et faire la paix, est-ce fuir ou lutter ? Contre ou pour soi... Soi ou les autres ou ni l'un ni l'autre donc paix sans victoire ni défaite ?
Être libre de tous préjugés, n'est-ce pas contraire à toute conviction tout projet toute volonté un peu tenace ?
Des pouvoirs : Est-ce se moquer ou critiquer ou mépriser tout ce qui semble avoir de l'importance dans ma culture ? y compris Dieu , la Vie, la mort l'amour la joie la concrétisation conforme .
Je colore tout avec ma culture.
Comme vous le dites, la Source n'a pas varié, mais les textes précédents ont été caviardés. Donc j'espère un jour que la pénitence n' évoquera plus une contrainte sacrificielle volontaire mais contraire a notre "nature".
Ne sommes-nous pas créés à l'image [Genèse 1/26-27] de celui qui fait jaillir à chaque instant mille soleils [Rév d'Arès xxii/12] ?
Je vis depuis 52 mois ma propre perplexité non face à ce qui vous a été dicté mais face à la confidentialité de l'enthousiasme et de la créativité que cet événement inspire au monde surtout celui des Chrétiens qui ont théoriquement la même volonté d'avènement du Jour.
C'est la nature qui me rassure quand je vois la difficulté à allumer un feu avec peu de brindilles et au milieu du vent qui n'est pas forcément celui du Père ! Il y a souvent plus de fumée que de braise surtout au début et il faut ensuite toujours ajouter du bois et après une nuit de sommeil ou une absence trop prolongée le feu s'est éteint. Il faut un peu de temps  pour en rallumer un qui ne tiendra pas forcément plus longtemps.
Chaque battement de cœur est peut être le dernier ; c'est pour ça que j'essaie de donner priorité à ceux qui m'enthousiasment quand les émotions ou le calcul, le réalisme, la prudence et surtout l'hésitation ne sont pas aux manettes ! Où est le naturel où est la volonté ?
Quitte à paraître un dilettante ou un prosélyte : Ce mot il m'évoque un passage où Jésus dit que les prosélytes sont rendus encore plus dignes de la géhenne par les pharisiens qui cherchent à les convertir.
La religion est sociale mais  la pénitence est individuelle.
La mission est recherche de compagnons pour l'avènement du Jour, mais si elle est vécue comme prosélytisme elle ne fait que recréer une secte puis éventuellement une religion. Pour reprendre une phrase de Francis Janson qui est venu mourir à Arès : "Mais la vraie foi consiste à parier que l'espèce humaine est capable d'incarner Dieu, de le réaliser, d'en finir avec Lui en inventant sa propre humanité."
Laurent T. du Nord

Réponse :
Votre commentaire fait lui-même une réponse muette, inexprimée, à la remarque par laquelle il commence : "Je ne comprends pas bien cette distinction entre le naturel et le voulu."
Vous me semblez être, mon frère Laurent, quelqu'un qui a vraiment très peu du don naturel de comprendre tant La Révélation d'Arès que le sens de notre action prophétique. Autrement dit vous avez, c'est évident, très peu de naturel spirituel, et vous allez avoir besoin d'un énorme voulu pour avancer.
Cela me paraît frapper votre présence parmi nous du sceau d'un très grand mérite. Je suis admiratif.
"Le Bien à accomplir me paraît un mot valise !" dites-vous, mon frère Laurent, et vous ajoutez : "Tout comme aimer qui n'est certes pas haïr ou craindre ? Et faire la paix, est-ce fuir ou lutter ? Contre ou pour soi... Soi ou les autres ou ni l'un ni l'autre donc paix sans victoire ni défaite ?" Bref, vous posez là des questions fondamentales — fondamentales pour une conscience de Pèlerin d'Arès — en vous demandant si vous connaissiez les réponses et en paraissant à peu près complètement ignorer ces réponses... Mais vous êtes quand même parmi nous ! Je trouve cela merveilleux. Vous semblez en être au stade où, parfois, l'homme doit suivre son inspiration.
Mais devrais-je m'en étonner ? Non ! Non, parce que quand Jésus m'apparut en 1974 je me suis trouvé dans une situation similaire, tournant et retournant dans ma têtes un grand nombre de questions et en étant incapable de choisir une bonne réponse parmi les nombreuses qui me venaient à l'esprit. Autrement dit, il m'a fallu du temps pour sortir du flou, du brouillard, comprendre clairement, mais je n'ai pas abandonné, j'ai poursuivi et j'ai fini par comprendre. Dieu est hors du temps, nous, nous sommes dans le temps (Rév d'Arès 12/6). Poursuivez, mon frère Laurent. L'humilité aide à voir clair plus vite.
Merci, mon frère, pour ce commentaire dont je loue la franchise.

12mai18 196C14
Bonjour Frère Michel,
Permettez-moi de rebondir sur la question du naturel suite à la tragique affaire du Samu de Strasbourg.
J'ai entendu sur une chaîne d'infos, à propos de l'attitude des deux opératrices, "il faut donner des leçons d'humanité." Je me faisais donc la réflexion : "Voilà où nous en sommes. Je ne m'étonne pas que Dieu ait tant besoin des quelques épis mûrs, suscités,pour sauver cette 'inhumanité' au bord du chaos."
Si, comme le Père, vous ne répétiez pas que c'est possible, il y aurait de quoi désespérer !
J'ai pleuré sur le sort de ces trois femmes : L'une est morte [la malade qui appelait au secours] et les deux autres [les opératrices au téléphone], qui ne  sont pas des monstres, mais dont le vide a remplacé l'image et ressemblance divine.
Et je ne parle pas de tout ce qui se passe partout. N'étant ni pèlerin ni missionnaire, je ne peux qu'aider "à la marge" du mieux que je peux à ce "remplissage volontaire d'humanité", mais peut-être suis-je dans l'erreur ?
Merci pour ce blog et ce que vous êtes.
Les frères pèlerins ont-ils tous conscience qu'avoir un prophète vivant est une réalité rarissime dans l'histoire ?
Marice S.

Réponse :
Mon frère ou ma sœur Marice (ou Maurice ? ou Marisa ?), merci pour ce commentaire. Nous avons un frère à Berlin, qui a le même patronyme que vous, mais qui n'a pas le même prénom. Peut-être est-ce vous ou peut-être êtes-vous quelqu'un de son entourage.
En tout cas, ce commentaire est tout à fait approprié à mon entrée "le naturel et le voulu" en donnant un exemple très simple, et tout récent, de "deux opératrices" (j'avais cru comprendre qu'il n'y en avait qu'une seule) qui ont manqué d'humanité dans ces circonstances. Sur la Première Chaîne il y a trois jours, au "Treize Heures", Jean-Pierre Pernaut a fait entendre l'enregistrement de la conversation entre l'opératrice et la femme qui appelait au secours : "Si vous ne venez pas tout de suite, je vais mourir," disait la femme d'une voix épuisée et l'opératrice de répondre d'une voix ironique : "Évidemment, comme tout le monde vous aller mourir." Cette opératrice était sincère, convaincue que l'autre n'était qu'une simulatrice, mais elle manquait à sa fonction qui était de porter secours, quelle que fût l'impression que lui faisait la personne appelant au secours. C'est ça l'amour évangélique, l'amour du prochain : Il faut aimer tous les hommes, même celui qui ne vous aime pas, même celui qui vous ment ou qui vous trompe plutôt que repousser un seul qui n'a pas l'air de mériter votre amour. Si je considére que certains ne méritent pas mon amour, alors je n'aime pas, je discrimine, je suis un horrible rationaliste, un de ceux qui considèrent qu'il vaut punir des innocents que risquer de ne pas punir un coupable ou laisser mourir quelq'un qu'on juge être un simulateur plutôt que risquer de se tromper sur ses vraies intentions.
Il y a longtemps, une quarantaine d'années, quelqu'un m'adressa un numéro de "Life" (magazine américain mondialement connu alors) consacré à un certain nombre (dix-sept, je crois) d'innocents condamnés à mort, principalement au Texas, sauvés in extremis de l'exécution après que les vrais coupables des meurtres dont ils avaient été accusés eurent été découverts par la police, généralement par hasard. Ces condamnés à mort étaient, de surcroît, tous noirs, sauf un je crois. Les articles consacrés à chacun de ces innocents condamnés relataient les faits, la supéfiante faiblesse des peuves et des accusations et montraient que la "justice" avait en tout état de cause préféré condamner à mort des innocents plutôt que laisser libre d'incertains ou de contestables coupables. Sans compter que, de toute façon, la peine de mort était (et est toujours) une horreur... dans un pays comme les USA qui se targue d'être très chrétien.
Ma sœur ou mon frère Marice, je crois que "les frères pèlerins ont tous conscience qu'avoir un prophète vivant est une réalité rarissime dans l'Histoire," mais comme chacun sait, le nombre des Pèlerins d'Arès est encore tout petit en ce monde et le reste de l'humanité planétaire vivant dans l'ignorance de La Révélation d'Arès est immense. Ceci dit, je doute que je sois le prophète idéal ; j'ai toujours pensé que d'autres étaient beaucoup plus capables que moi de l'être — pourquoi Dieu a-t-il appelé le pitoyable que je suis ? mystère ! —, et cette ignorance de la masse est peut-être due à mon inaptitude à m'adresser à elle comme il faudrait. Certes, je fais et ferai ce que je peux sans défaillir, mais quand quelqu'un ne remplit pas sa mission comme il devrait la remplir, le fait qu'il ne défaille pas me paraît très secondaire ou très accessoire. S'il vous plaît, ne m'assoyez pas sur un trône, au reste invisible, comme vous le précisez implicitement ! Il demeure qu'existe La Révélation d'Arès que j'ai interprétée avec toute l'honnêteté dont je suis capable comme humain inévitablement imparfait, et je suis heureux que La Révélation d'Arès parle d'elle-même : La Vérité, c'est que le monde doit changer (28/7) et pour changer le monde la Sagesse demande simplement à chaque homme non de suivre une religion plutôt qu'une autre ou même d'être croyant, mais d'être pénitent. Elle ne précise pas ce qu'elle entend par là ; elle me laisse la charge de le préciser : Ta parole est Ma Parole (i/12) et j'ai dit : la pénitence, c'est la réalisation du Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) et le travail à la Moisson (Rév d'Arès 5/2, 6/2, 15/7, etc.). Alors, mon frère ou ma sœur Marice, rejoignez-nous ! Je crois qu'en fait le prophète ce n'est pas spécialement moi, mais une entité collective de pénitents, tous ceux et toutes celles qui travaillent avec moi à changer leurs vies (30/11) et à changer le monde (28/7).

12mai18 196C15
Comme une récompense à la fidélité et l'humilité dans l'effort et la constance, bien-aimé frère Michel, je me souviens et comprends que dans le brouillard de l'incertitude, Dieu à Arès a donné une direction de certitude, c'est peut-être cela la beauté sans prix [Rév d'Arès 12/3] de "l'Indonnable donné", en des temps où non seulement tout est éparpillé mais encore recouvert en permanence et chaque jour, d'une opacité comme de la poussière accumulée par tout éparpillement.
Alors, encore aveugle, mais dans la foi de Feu, je marche pour accomplir La Révélation d'Arès, je suis pénitent et moissonneur. C'est tout. Le reste Lui appartient.
Je vois Job tous les jours mais ma foi d'accomplir est forte : j'ai confiance en la Vie.
Béni est l'Éternel !
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, frère Guy, pour ce commentaire, qui très probablement vient en écho à ma réponse 196C10.
"Je vois Job tous les jours" me dites-vous ! Oui, tout homme, même celui qui ne croupit pas sur un tas de fumier pécuniairement misérable et physiquement percés de pustules, oui, tout homme qui a conscience de sa misère pécheresse "voit Job tous les jours". Jean Anouilh, le dramaturge, disait qu'il y avait une différence entre la tragédie et le drame. "La tragédie, précisait-il, est une fatalité contre laquelle nous ne pouvons rien, tandis que le drame est une fatalité créée par l'homme par cruauté, méchanceté autant que par bêtise ou maladresse." Alors, le malheur de Job, était-ce une tragédie ou un drame ? C'est là que nous voyons qu'en toute chose il y a une part de naturel et une part de voulu, mais qu'on ne sait jamais vraiment dans quelles proportions.
Vous avez raison de parler "d'opacité comme de la poussière accumulée."

12mai18 196C16
À son image Dieu nous a créés [Genèse 1/26-27].
Par amour très certainement.
C'est donc à nous d'être co-créateurs du monde en essayant de répandre cet amour pour contribuer à sauver le monde et nous sauver nous-mêmes.
L'incertitude nous décourage car dans l'immédiateté, notre altruisme  se répand dans la mer comme une goutte d'eau !
Être prophète à son tour est une profession de foi dont la justesse est une joie au fond du cœur. Cette joie est réelle. À chacun de nous d'en faire l'expérience selon ses modestes moyens sans sacrifice inutile.
Merci de n'être pas trop frustré de notre faible lumignon d'action. Votre phare de lumière nous enseigne la bonne mesure.
Didier D. de La Baule qui vous encourage dans votre tâche ô combien nécessaire

Réponse :
Je me souviens qu'un jour, frère Didier, vous m'aviez crié votre chagrin dans une lettre brève, mais impres­sionnante par l'amour dont les invisibles doigts tapaient sur le clavier, après que votre père fût subitement mort sur sa bicyclette, au cours d'une promenade je crois. Et je devine que vous, médecin, pour surcroît de votre grande peine de fils aimant, vous vous faisiez des reproches en vous disant : Mais comment n'avais-je pas détecté chez mon père la faiblesse cardiaque qui allait lui être fatale, qui était peut-être curable ?
Moi-même je me promène toute la journée avec un vaporisateur de trinitrine dans la poche de mon pantalon "Natispray" (on m'a posé cinq stents dans les artères du cœur, le dernier il n'y a pas très longtemps dans l'artère transversale ou circonflexe (je ne me souviens plus du nom exact) en plus de ceux que j'avais déjà dans les artères coronaires. Mais ce vaporisateur ne me sert guère... Pourquoi ? Chaque fois que j'ai eu des douleurs d'angor pectoris je me suis assis ou j'ai ralenti ma marche et j'ai attendu que ça passe. Ensuite je racontais ça à mon médecin traitant lors de visites périodiques, et il me disait, l'œil inquiet : "Et vous ne vous êtes pas servi de votre trinitrine ?" et je lui répondais : "Non, je n'y ai pas pensé..."
Mourir ou ne pas mourir ne me paraît pas une question sérieuse, vu que la vie est de toute façon très courte, absurdement courte (je vais avoir 89 ans et j'ai l'impression que ma vie a passé comme une lettre à la poste et que je n'ai rien fait), cette brièveté de la vie me paraît tellement absurde : Pourquoi des Virgile, des Mozart, des Pouchkine, des Pasteur, des Fleming sont-ils morts, qui auraient pu tant nous donner ? Et les milliards d'humains passés de vie à trépas sans que la planète n'en souffre et qui n'ont fait que remplir la terre sans rien laissé d'extraordinaire derrière eux, sinon le chagrin des leurs..?
Le chagrin des leurs ! C'est sur ce point que les matérialistes, rationalistes et autres incrédules, libres penseurs, etc. devraient s'attarder un peu. Comment peuvent-ils penser que le chagrin n'est qu'un réflexe, comme la peur qui fait fuir ou la grosse blague qui fait rire ? Comment peuvent-ils ne pas observer qu'il y a là, gisant au fond de l'homme, une puissance de Vie, même si ce n'est que ce qu'il en reste, qui permet à l'humain d'entrevoir qu'il n'est pas qu'un cuisinier épluchant des oignons, mais que le chagrin, c'est quelque chose qui vient de loin, de très loin, de l'infini... de l'Infini..? Qu'il y a derrière la carcasse biologique autre chose, qui est une sorte de chagrin éternel, de Peine Cosmique, Divine, face au Mal ? Le Mal qu'il faut faire disparaître et, surtout, qu'on peut faire disparaître pour le prix de relativement petit de la pénitence. Qu'est-ce qui empêche un humain, dont la vie sera de toute façon très courte, insignifiante, vite oubliée, d'aimer, de pardonner, d'être libre de tous préjugés et qui peut éteindre sur terre toutes les haines, toutes les guerres, toutes les souffrances et d'amener le bonheur et de rallonger la vie, tellement la rallonger qu'elle ne cessera plus en devenant la Vie ?
N'ai-je pas raison de rappeler par là que trop peu d'humain, vraiment trop peu, n'ont plus beaucoup de vie spirituelle naturelle et que plus le temps passera plus ils devront avoir de voulu, de vouloir, de volonté — appelons ça comme nous voulons ! — pour remplir le vide qu'a creusé en eux la satisfaction idiote d'être de ceux "qui on ne la fait pas".
Nos frères les humains sont loin de penser qu'ils sont "co-créateurs du monde". Ils reproduisent ce qui les valorise aux yeux des autres, c.-à-d. avoir l'air d'animaux pensants, plus animaux que pensants d'ailleurs (ça, ça les vexe quand même un peu). Nos frères humains "à qui on ne la fait pas" ne sont surtout pas des naïfs qui se croient enfants de Dieu. Ah ! ah ! ah ! Les humains à la page ne sont que des purs produits du sperme et de rien d'autre, produits de cette petite bête à flagelle qui perce l'ovule et devient bébé comme le bulbe devient narcisse, qui vit et crève comme les moucherons, un peu plus longtemps, c'est tout. La légende d'Adam et de l'homme créé par Dieu, quelle blague ! Ce n'est qu'une affabulation inventée pour légitimer un pouvoir religieux en anéantissant la raison. La religion dit à son fidèle : Crois et fais ce qu'on te dit, tu n'as pas besoin de comprendre. Mais à nous les durs de durs du cerveau, qui tirent tout de leurs lobes comme les couturières tirent des culottes de leurs machines à coudre et savent que nous n'avons pas de religion disent la même chose : Crois ce que te dit La (soi-disant) Révélation d'Arès, tu n'as pas non plus besoin de comprendre, plus tu es abruti, mieux ça vaut. Ils affirment que la cervelle comme la machine à vapeur, c'est immuable depuis la préhistoire et que la liberté de l'homme n'est qu'une illusion. Il suffit de feu et d'eau et tchou! tchou ! ça fonctionne un temps. Quand le feu s'éteint tout part au cimetière, mais d'autres spermes ont percé d'autres ovules entre temps et tout se répète. La vie de "l'homme de raison", c'est le catalogue de la mort !
Il n'y a que les abrutis pour croire à la vie après la mort ou pour croire que les sentiments sont la répétition sur terre des trémolos dans les voix des anges. Œdipe (sous la plume de Sophocle) s'écrie : "Pour quelle raison viens-tu, ma fille ?" et la fille, Imène, répond : "Le souci que j'ai de toi, papa !" C'est le comble de la bêtise, s'écrie le rationaliste ; pourquoi avoir souci de son père ? Inutile niaiserie ! Imène perd son temps ; le père suit son destin, c'est tout, et les sentiments c'est comme la foi, ça vous tue un humain. Quelle sottise le sentiment ! Oui, mais pourquoi on en a ? Quand même, ça existe, les sentiments... Alors pourquoi on en a ? Toi le rationaliste tu me dis : Une fille inquiète pour son père, ridicule ! La rationaliste répond : Qu'une mère ait des sentiments pour son enfants, c'est l'instinct, pure instinct comme l'éléphante pour l'éléphanteau, parce que le ventre est trop petit pour que le rejeton sorte adulte au soleil ; c'est pourquoi la mère poursuit la gestation à l'air. Moi je te réponds : Mais eh oh ! toi le rationaliste, dis-moi pourquoi la mère n'éprouverait pas pour l'enfant autre chose, pourquoi ne serait-elle pas ce que Dieu est pour l'homme, son image et ressemblance ? Pourquoi pas l'attachement de l'Artiste pour son Œuvre, le chérissement de l'Être pour une part de Lui-même, dont Il fera revenir vers lui l'âme quand le corps retournera à la terre et la fécondera ? Toi, le rationaliste, tu n'y crois pas parce que le sentiment ne se voit pas sous le microscope ? Mais le microscope de ton cerveau et de ton cœur ? Où est-il leur microscope ?
Merci, mon frère Didier, pour ce beau commentaire.

12mai18 196C17 
Cher frère Michel,
Ma réflexion de ces derniers jours ayant été boostée par votre nouvelle entrée (196 "naturel ou voulu, l'incertitude"), voici une ébauche de tract destiné plus particulièrement aux épis mûrs que nous sommes susceptibles de rencontrer dans la mission.
Cette approche, qui a peut-être déjà été testée par d'autres Pèlerins d'Arès, permet par ailleurs de faire comprendre rapidement aux personnes rencontrées qui disent ne pas faire de mal et donc faire le bien, qu'elles se trompent et que faire le bien n'est pas une attitude passive mais volontaire et active.
Voici ce brouillon de tract :
Si vous êtes une femme ou un homme de Bien, vous êtes pénitent sans le savoir…
Est réellement femme ou homme de Bien toute personne qui s’efforce en permanence de se libérer de ses préjugés et de ses peurs,
de pardonner les peines et les torts subis,
de faire la paix en toutes circonstances,
de pratiquer l’intelligence du cœur
et donc, en somme, d’aimer son prochain comme soi-même.
Seuls des pénitents, donc des personnes s’efforçant au Bien permanent,
peuvent faire changer le monde en Bien !
C’est ce que révèle La Révélation d’Arès, message venu du fond de l’Univers pour appeler l’Homme à reprendre conscience de ses vraies nature et vocation humaines.
La Révélation d’Arès révèle toute vraie personne de Bien à elle-même en tant que telle, et lui demande de chercher et trouver les épis mûrs, les pénitents en puissance qui, seuls, peuvent engendrer un monde meilleur de proche en proche et de génération en génération :
"Te voilà à la lisière du Champ où Je t’ai conduit. La Moisson que tu vas gerber a des épis plus nombreux que le gravier des mers, car ils sont les générations des générations qui viennent (La Révélation d’Arès 13/7)."
Mes fraternelles pensées vont vers vous, frère Michel, votre épouse, votre famille et tous les commentateurs et lecteurs du blog.
Sylvaine V. de Nouvelle Aquitaine

Réponse :
Vous êtes bien silencieuse depuis assez longtemps, ma sœur Sylvaine. C'est donc avec grand bonheur que je reçois ce commentaire de vous. Merci pour lui.
J'ignore si des frères et sœurs ont déjà utilisé le thème que vous proposez ici pour leurs tracts. Je ne sais pas grand chose des tracts qu'utilisent nos frères et sœurs missionnaires dans les missions. Rares sont ceux qui m'adressent des copies de leurs tracts, monographies, etc. En tout cas, votre suggestion en inspirera peut-être quelques uns.
La mission est toujours une affaire de terrain, de terrain humain, s'entend. Un missionnaire ne procède pas à Marseille comme à Lille, à Strasbourg comme à Lorient, à Paris comme à Bordeaux ou Lyon. Ceux qui utiliseront votre idée réécriront probablement votre tract en fonction des mentalités et des codes de lecture du lieu.
Ce que j'aime dans ce tract, c'est le calme, la hauteur. Vous n'haranguez pas. Vous ne faites pas ce qu'on appelait, quand j'étais jeune, de la réclame pour La Révélation d'Arès.
Au reste, un peu partout les frères et sœurs missionnaires ont compris qu'il fallait être calme, parce que celui et celle que nous sollicitons pour rejoindre la mission de pénitents-moissonneurs doit savoir que tout est lent : On ne change sa vie (Rév d'Arès 30/11) que lentement et on ne changera le monde (28/7) que très lentement. Cela certes n'empêche pas d'être parfois mordant — on ne peut s'en prendre au péché avec mollesse et demi-vérités —, mais nous y allons avec un noble rythme et, ce qui est beaucoup plus rare en matière spirituelle, en réfléchissant.
Après tout, la mission est très dure, mais la raison en est fondamentale : Elle a un poids très lourd et difficile à faire bouger. Nul doute, l'enjeu est de taille et beaucoup de gens que nous rencontrons et qui ne nous répondent pas ont besoin de réfléchir d'une lourde, capitale et lente réflexion, eux aussi. Si une seule rencontre avec nous, quelques instants, même réitérés si la personne vient nous voir à la mission, si cette seule rencontre devait convaincre, ce serait sans doute que nous aurions manqué à la nécessité de faire comprendre que ce qui dépend de la personne sollicitée, c'est plus encore que l'avenir de l'âme après la mort, qui viendra vite, toujours plus vite qu'on ne croit, c'est ce à quoi notre âme contribue en se sauvant, et c'est là l'important, à l'avenir du monde. Très peu d'humains ont en eux assez de réserve d'authentique vie spirituelle naturelle pour se passer du tourment très lent de la réflexion sur un sujet d'une pareille ampleur. De là le peu d'épis mûrs que nous rencontrons pour l'heure. Pour l'heure nous portons les gens à réfléchir.
Votre tract est de ceux qui font réfléchir.
Nous vivons dans un monde d'écervelés — voyez les grèves qui disloquent la nation... a-t-on vu grèves plus écervelées, qui n'aboutiront à rien ? — un monde de politiciens que le hasard ou l'ambition personnelle a mis à la tête des autres et qui sont pour la plupart des ignares qui ne consultent que les idées qui courent, leurs préjugés, leurs idéologies ou leurs fantaisies. Par effet de voisinage et par les effets d'une presse qui ne voit pas non plus plus loin que le bout de son nez, les gens de la rue que nous rencontrons ont, eux aussi, cessé de réfléchir. Pour eux se remettre à penser n'est pas facile. Il faut leur laisser du temps.
Merci, ma sœur Sylvains, pour ce commentaire, qui en fait est un tract.

13mai18 196C18
Vous allez être égorgé ! Si elle n'est pas déjà lancée contre vous une fatwa ne va pas tarder à l'être !
Remarquez, vous êtes courageux, vous dites ce que vous pensez sans méchanceté, mais le blasphème est le blasphème, aussi courageux soit le blasphémateur. C'est satanique.
Dire que le Coran n'est "pas la Parole de Dieu au mot à mot" est un sacrilège que seul un infidèle caractéristique, ennemi de l'Islam peut commettre.
J'affirme que le Coran est la Parole de Dieu absolue. Dire le contraire est sacrilège.
Comme il n'y a pas de clergé dans l'islam sunnite. il n'y a donc pas de règle unanimement acceptée pour déterminer qui peut émettre une fatwa. On peut même dire que trop de gens se considèrent qualifiés pour en émettre. Mais ces gens sont de grands croyants très écoutés.
Différents muftis sunnites peuvent aussi émettre des fatwas contradictoires. Un mufti peut reconnaître que vous avez raison et que le Coran est, comme vous dites dans une réponse dans une autre entrée, la transcription de ce que racontaient les témoins du prophète encore vivants au temps d'Othman ibn Affan. Ce n'est pas ma foi, mais ça peut être celle d'un autre responsable. Dans la réponse en question vous parliez du Coran d'Othman.
Vous n'êtes pas un rénégat, puisque vous n'avez jamais été musulman et que vous l'avez toujours dit. Vous avez toujours précisé que vous lisiez le Coran "sous le filtre de La Révélation d'Arès". Mais les rénégats ne sont pas seuls à mériter la mort.
Mohammad B. F.

Réponse :
Eh bien, mon pauvre frère Mohammad, vous donnez ici une preuve de plus que l'Islam est une religion fanatique, dont certaines fractions peuvent tuer "au Nom d'Allah" ceux qui font des critiques —. Je ne fais guère plus que des critiques exégétiques, je ne dis pas que Mouhamad, béni soit-il, n'est pas un authentique prophète de Dieu. Prophète il l'est. Par contre, la Parole qu'on lui prête ne peut être abordée qu'avec prudence (Rév d'Arès 35/10) et intelligence (32/5).
Pour moi le Coran tel qu'il est la Source de l'Islam est le Coran qu'on pourrait dire "selon Othman" comme on dit l'Évangile "selon Matthieu", "selon Luc", "selon Marc". C'est un point que je crois nécessaire de préciser non pour faire de la peine aux intégristes comme vous, mon frère Mohammad, mais parce que ce point, le jour où il ne sera plus aveuglément repoussé, permettra d'ouvrir les oreilles des intégristes et d'aborder sous l'angle de la réflexion les problèmes spirituels et moraux des nombreux intraitables parmi une humanité de un milliard et demi de croyants. Il faut absolument permettre à la Lumière d'éclairer nos sentiers et pour cela chasser les nuages qui obstruent le Ciel. Je crois que prétendre aveuglément que le Coran est la Parole de Dieu mot pour mot est un gros nuage qu'il faut éloigner.
Le vrai croyant n'habite pas dans une mosquée, il n'est pas passivement agenouillé oyant un imam impérieux ; il habite en soi-même ; tant par sa tête que par son cœur il lit un texte — Bible, Coran, Véda, etc. — qui n'est pas le mot à mot entendu du Ciel, parce qu'il n'a pas été transcrit sur l'instant, parce qu'il est passé par les défaillances de la mémoire des pécheurs, mais qui est un écho, un écho sans prix, de la Parole du Père. Des textes abîmés comme de la vieille vaisselle le vrai croyant en a vu, mais il y mange. Je mange aussi au Coran dans cette vaisselle ébréchée. Cette approximation-là est tellement mieux que rien ! Mais oui, frère Mohammad, je lis chaque jour le Coran selon Othman avec respect, reconnaissant à ceux qui ont permis qu'il me parvienne, car s'il n'est pas le mot à mot de Dieu, il reflète grosso modo la Parole entendue par Mouhamad au Mont Hira ou ailleurs vers Yathreb et cela est hautement respectable, car c'est l'écho merveilleux du Miséricordieux, du Clément.
Être croyant, ce n'est pas réciter la Bible comme si l'on écoutait Moïse, car il est mort, ou le Coran comme si l'on écoutait Mouhamad, car il est mort. Étre croyant, c'est se fonder sur ce qui reste de ce qu'ont dit d'eux les mémorisateurs inévitablement faillibles et les transmetteurs inévitablement partiaux. Être croyant c'est avoir une manière de voir. De voir la Vérité, l'Absolu, le Futur à travers le flou et l'incertitude des Livres. Être croyant ce n'est pas être un enfant de quatre ans béat devant son père, c'est être un adulte qui a déjà descendu des fleuves, passé les rapides, louvoyé dans leurs méandres et qui a pu mesurer l'incerttiude constante de la navigation tout en allant de l'avant. C'est quelqu'un qui écoute le bruit de l'eau... de l'Eau... qui coule sous son chaland, mais qui n'y peut voir. Il sait seulement, sans voir, que quantité de réalités contradictoires s'affrontent sous lui, dans les fonds, quand la quille râcle le lit du fleuve, quand les herbes plient sous la coque, quand les poissons accompagnent ou fuient la nef. Tout pour le croyant est inévitablement relatif, mais il avance et c'est bien tout ce que lui demande le Père. Alléluia !
Soyez pénitent, changez votre vie et vous serez sauvé (Rév d'Arès 30/11) et contribuerez à sauver le monde (28/7).
Si un fou m'égorge, je me demande ce que le Bien y aura gagné tant sur Terre que dans l'Univers.

13mai18 196C19
Bien aimé prophète en Son Amour,
Merci pour cette entrée de grande profondeur de grande clarté qui nous guide et nous exhorte à l'ascension vers les hauteurs (Rév d'Arès 38/5). Je suis très touchée par tout ce que vous écrivez notamment à notre frère Didier de la Baule, concernant l'absurdité de cette vie qui défile si vite et ne laisse pas au génie de l'homme le temps d'émettre autant que de recevoir pour émettre encore.
Je ressens une angoisse qui revient en récurrence face à cet infini en soi que représentent l'Idéal à atteindre et face à la tourmente que je sens à ces larmes versées! tant de souffrance, tant d'absurdité, un monde qui ne sait plus où est la Vie (23/8).
Les larme ne sont pas de la colère, mais peut-être, une ultime soupape qui nous est offerte lorsque c'est dur, trop dur — le Père est là ! (Rév d'Arès 23/9).
Il m'arrive souvent de dire quand je suis à la Moisson : "Cette impuissance ressentie devant ces faits pour lesquels il nous apparait ne rien pouvoir faire de manière directe."
Nous pouvons créer un levier, avec amour, si nous regagnons [surmontons ?] la crainte du mensonge en soi et luttons afin de le vaincre, nous faisons mieux que tout ce qui divise... Le brouillard qui se dissipe un moment revient comme les boules du boulier qui sert à compter son bruit ou son cliquetis reprend, mais ne peut éteindre le Souffle. il y a quelque chose qui nous guide au tréfonds de notre être/être en devenir: Son Image et Sa ressemblance, (Genèse 1/26-27); il nous faut nous lever ou nous relever, et monter qu'un Retour du Bien est possible (Rév d'Arès xLv/20)
Lorsque nous puisons l'Eau au puits de la Vie, à La Parole, la fatigue devient légère, nous montons avec la voix de fer (Rév d'Arès vi/6) autant que vous lavez le cœur du frère(L/1-6). Nous devons laver notre cœur pour étendre cette Vie, sans compter... autant que nous viendrons à Arès, je le souhaite de tout cœur, puiser à Son Feu, à sa Source.
Danièle. G du Nord

Réponse :
Merci, ma sœur Danièle, pour ce beau commentaire.
Vous vous exprimez cette fois encore avec beaucoup de poésie et je tends à me dire : Quoi ajouter à ce que nous dit Danièle ici ? Rien. Alors, je n'ajoute rien.
Une chose est sûre, nous n'avons pas de mots pour parler de l'amour, que ce soit avec un petit "a" ou avec un grand "A", parce que l'amour ne sort pas de mot, d'une part.
D'autre part, en amour, nous sommes de perpétuels apprentis. J'ai trouvé cette très belle pensée chez Magda Hollander-Lafon.
Il m'arrive de dire à des futurs pèlerins qui me font part de leur intention de venir à Arès : "Sur ce Saint Lieu vous serez dépassé(e)(s), parce que prier c'est un peu prétendre se mettre au niveau de Celui Qui est descendu parler ici. Or, que sommes-nous pour nous mettre à Son Niveau ?! Alors, contentez-vous de méditer. Vous méditerez non plus sur vos soucis, vos craintes, vos doutes, vos problèmes, etc., mais seulement sur la Vie. Car nous vivons... croyons-nous... alors qu'en fait nous bougeons, nous pensons un peu, nous parlons beaucoup (pour ne rien dire) et cela pendant, quoi ? quatre-vingts ans ?! C'est dérisoire à l'échelle de l'Univers. C'est le millième de la durée d'un pet de lapin. Méditez sur la Vie infinie, cela vous aidera à devenir de grands pénitents, dont le monde a tellement besoin."
Devenir un Pèlerins d'Arès, c'est renaître !

13mai18 196C20 
Quand un homme est appelé comme prophète, il doit faire un effort considérable de vouloir être pour dépasser son contexte et son naturel et s’inscrire résolument dans la continuité prophétique, notre webmaster le sait !
La Parole donnée à Arès nous donne deux exemples d’accomplissement abouti, les prophètes Élie et Jésus. La Bible donne quelques informations sur leur vie et leur enseignement.
De l’homme Jésus nous savons aussi qu’il a accompli en un an l’espace qui va de Jésus au Christ en s’embrasant d’amour pour l’homme son frère (Rév d’Arès 32/3-4), mais nous ne savons pas quand et comment il a reçu l’Appel du Père de l’Univers. Une vie de prophète très courte, peu de témoignages d’époque sinon ceux de ses compagnons. Pendant ses quarante jours de jeûne dans le désert où il a été tenté ? Il y a aussi la transfiguration sur le mont Thabor mais sa mission était déjà bien entamée. Il y parlait sans ambiguïté de Celui Qui l’avait envoyé annoncer l’Évangile il y a 2000 ans. Il revient rectifier à Arès les déformations des théologiens et les erreurs de transmission. Il nous reste donc une incertitude sur les modalités de son Appel mais plus sur le Fond du Message de l’Évangile.
Pour l’homme Mouhamad, les choses sont plus claires, il y a davantage de sources historiques provenant aussi bien de ses ennemis et des indécis que de ses compagnons. L’homme était bien connu et respecté dans son milieu. Il a subi le "redoutable sort de prophète" via l’ange Gabriel envoyé par le Très haut lors de rencontres toujours très éprouvantes et qu’il redoutait. Il a transmis oralement les versets révélés à ses compagnons. Mais il a aussi dû être un initiateur et organisateur d’une communauté en légitime défense pour sa survie, donc parlementer, négocier, exhorter. Beaucoup de ses faits et dits sont consignés dans les hadiths.
À l’origine, la distinction entre le Messager transmettant les versets et l’homme s’exprimant était claire, c’est normalement ce qui sépare le Coran des hadiths. On peut légitimement s’interroger sur la fiabilité de la transmission orale des versets révélés progressivement sur une longue période, mais on ne peut réduire le Coran à des prêches à ses compagnons (pour reprendre votre terme du 195C12). Cette hypothèse n’est pas compatible avec les faits historiques et créerait certainement un mur d’incompréhension entre les mondes chrétiens et musulmans. Nous devons "réparer" ce fossé pour reprendre le terme de votre entrée. La Lumière apportée par La Révélation d’Arès nous permettra de relier ces deux mondes en clarifiant les écarts sémantiques entre langues sémitiques et langues indo-européennes.
Pour l’homme Michel appelé à être le prophète Mikal — à moins de supposer que c’est un témoin malhonnête ou non fiable — les modalités de l’Appel sont claires et le surnaturel vécu fait partie de La Révélation comprenant aussi la Parole soigneusement consignée par écrit. Elle lui donne son nom de prophète, Mikal, et évoque les pesanteurs de l’homme Michel qu’il est appelé à dépasser, celui qui léchait le citron (Rév d’Arès, xxxiii/17) après avoir été un chef d’usine et un communiste. En l’appelant Messager fort et juste prophète, l’Étalé [Dieu Rév d'Arès ii/4] annonce la réussite future de sa mission en cours. Pour le moment ce prophète n’est guère écouté, ni par le monde, ni par beaucoup de ses compagnons : écouter n’est pas [se laisser] cajoler (Rév d’Arès, 39/8).
Les chrétiens occidentaux sont censés suivre les pas de Jésus. Le petit reste que vous qualifiez de chrétien et leurs prosélytes — le terme à connotation très religieuse que vous utilisez dans cette entrée — suivent le prophète Mikal. Un puissant voulu leur est indispensable pour s’engager dans la pénitence et dépasser leur naturel et leur conditionnement d’occidental. Leur amour pour les frères de Mouhamad doit les diriger vers une passerelle mentale (votre entrée 158) les aidant à mieux les comprendre pour faire ensemble la paix du Saint. C’est un travail difficile. Il y a bien une continuité prophétique passant par Jésus, Mouhamad et Mikal suivant une élévation qui va du bélier à l’aigle en passant par le cheval (Rév d’Arès xxviii/9-11), mais il y a aussi une discontinuité d’époques, de langues, de contextes sociaux qu’il faut savoir dépasser pour ne pas briser la continuité prophétique. Mouhamad, a été le plus écouté, à la fois comme Messager et comme homme par ses compagnons, mais la tradition culturelle musulmane comme la tradition culturelle chrétienne confondent les deux, l’homme et le prophète. C’est un piège à casser (Rév d’Arès ix/8).
Nous avançons dans Sa Main. Dans l'effort je prie avec vous, votre épouse (38/6) sœur Christiane, tous les sœurs et frères.
Antoine B. de Nouvelle Aquitaine

Réponse :
Merci, mon frère Antoine, pour ce commentaire.
J'ai été heureux de vous voir à Bordeaux, il y a quatre jours, rue Abbé de l'Épée, mais j'étais en retard à un rendez-vous et je courais chez mon ophtalmo et je n'avais pas le temps de m'arrêter. J'aurais pourtant bien voulu traverser la rue et vous saluer de près.
Vous dites : "On ne peut réduire le Coran à des prêches à ses compagnons (pour reprendre votre terme du 195C12). Cette hypothèse n’est pas compatible avec les faits historiques et créerait certainement un mur d’incompréhension entre les mondes chrétiens et musulmans. Nous devons "réparer" ce fossé."
Je réponds : Je crois, et j'insiste sur ce point, que Mouhamad transmettait la Parole qu'il recevait de Dieu par des prêches faits tant de la Parole, telle qu'il l'avait reçue du Ciel, que des commentaires dont il devait L'accompagner pour être compris d'un public peu évolué. C'est exactement le même tissu prophétqiue qu'on retrouve dans les Évangiles de Jésus. J'insiste sur ce point, parce qu'il est de mon devoir prophétique de briser l'idée selon laquelle le Coran serait le mot à mot de la Parole Divine. Il n'en est rien.
Les Évangiles ne sont pas davantage le mot à mot de la Parole du Père. Le Coran et les Évangiles sont certes stylistiquement très différents et le Coran laisse penser que Dieu, mais non un rédacteur, parle, mais ce n'est qu'une question d'écriture ou de rhétorique propre aux stylisticiens originaux, car je suis convaincu que le Coran comme l'Évangile partent d'un récit, parce que les souvenirs qu'ils rassemblent étaient en fait des récits de mémorisateurs. Il est important de dire aux intraitables intégristes qui prennent tous les termes coraniques au premier degré qu'ils doivent être plus proches du Miséricordieux que des mots imprimés. Ce sont, du reste, des croyants réfléchis, bien conscients de cela, qui ont placé avant chaque sourate : Au nom du Clément du Miséricordieux, mais non : Moi, Allah, le clément et Miséricordieux je déclare que.
Je pense au pauvre abusé, le Tchètchène qui a Paris hier soir 12 mai a poignardé mortellement un passant et blessé quatre autres personnes au cri de "Allah Akhbar !" Ces terroristes croient en l'interprétation littérale d'un texte qui n'est pas la Parole littérale. J'ai pour ma part un devoir de lumière à l'égard de ces frères humains qui s'égarent.
La mémoire de la Vérité ne sort pas de mots imprimés, mais monte éternellement des profondeurs de l'être, car l'image et ressemblance du Père est au fond de l'être humain (Genèse 1/26-27). C'est bien pourquoi le Père a besoin d'un prophète au-delà du texte, même après que celui-ci eut noté au mot à mot le Message pendant l'Événement surnaturel d'Arès. Le prophète a pour rôle de rallumer le Feu (xLi/1*10) au fond de ses frères, de ranimer la lumignon (32/5). Les mots, même les mots exacts, ne suffisent pas. Que dire alors des mots inexacts ! Les mots, si on les prend à la lettre sont seulement, parfois dangereusement, affectifs, ils émeuvent. Mais la foi n'est pas émotion ; elle est source de Vie. Quand les mots imprimés émeuvent un humain qui de ce fait croit devoir tuer on est très loin de la Présence du Créateur au fond de soi. Les événements violents qui résultent de mots imprimés sur le papier d'un Coran ne sont pas écrits avec la Salive (Rév d'Arès viii/11, xxx/8, xxxii/12) de Celui Qui crée la Vie; ils ne sont que des grincements de plume. Ils sont, du reste, source de contradictions, lesquelles montrent bien que quelque part la logique a été brisée dès l'origine de la rédaction sous le calame. Le Coran donne une direction générale, une direction magnifique, sublime ; il ne faut pas quitter cette direction générale, celle de l'Amour comme dans l'Évangile.
Il faut que nos frères musulmans sortent de l'hiver de la mémoire telle qu'Othman ibn Affan l'a faite transcrire et fassent entrer cette Parole dans cette sublimité qui, elle, n'a plus de mots, est Souffle !

14mai18 196C21 
Illustration pour un passage de votre entrée :
"Le Bien ne consiste pas à respecter une morale ; il vise à la Loi Qui vient (Révélation d'Arès 28/7) : Ne faire de tort à personne, aimer tout le monde, pardonner toutes les offenses, être libre de tous préjugés. De ce fait, la pénitence est unique ; elle peut être pratiquée par des humains vivant dans des milieux moraux très divers."
Image de Guy I. de l'Hérault
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, mon frère Guy, pour cette création.
Cette image m'intrigue pour... comment dire ? l'incompréhensible, mais j'ajoute tout de suite pour ce qui m'est, à moi pas très malin, incompréhensible. Je ne vois pas le rapport entre la phrase que vous citez : "Le Bien ne consiste pas à respecter une morale, etc." et ce globe terrestre sur quoi se dressent des monuments fameux, conçus et construits par l'homme, qui semblent éclater. En fait il ne s'agit pas d'éclatement car, à bien y regarder, ce qu'on prend pour des morceaux éparpillés dans l'espace, ce sont des astres, dont certains rayonnent comme des petits soleils. Ce serait donc la Terre qui, dans l'image, émettrait ces rayons comme un soleil qu'elle serait elle-même devenu ? Qu'est-ce qui iconographie ici la Loi Qui vient ? La Loi Qui vient, et qui donc n'est pas encore venue, dont on ne sait quand elle viendra — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) — est pour l'heure comme sorte d'Antigone, dont nous Pèlerins d'Arès sommes des cellules, des bouts de nerf, des gouttes de sang, des lambeaux de peau.
Sous cette forme parcellaire encore indiscernable vit l'Antigone ; elle vit, du reste, depuis l'Antiquité, cette fille d'Œdipe. Elle est toujours le modèle de piété filiale — la vraie piété pour le Père, s'entend — et de résistance aux dominateurs (Rév d'Arès 27/9, 28/21, 29/2) qui descendent d'Adam (2/1-5). Antigone a brièvement émergé sous Noé, sous Moïse, sous Jésus, aujourd'hui sous Mikal, du magma où bouillonne l'humain devenu méchant et aveugle. Virginia Woolf écrivit que "les femmes veulent, comme Antigone, non briser la Loi (disparue et qui doit venir, 28/7-8), mais découvrir la Loi." C'est moi qui met ici les majuscules, mais je me réfère à ce que la Parole d'Arès, ici comme ailleurs opposée au Coran, dit de la femme dans la Veillée 9 et dans la Chapitre xxvii. Mais où est la femme au cheveu épais, qui ouvre sa main sur le frère, qui mord la braise, qui de son invisible quenouille file l'avenir, l'artisane de la paix (xxvii/12), et qui par là à l'évidence est l'artisane principale du Bien ?
Le Bien, mot masculin en français... Ce masculin me gêne. Il faudrait à Bien un genre neutre, mais nous l'avons évacué de la langue française (les Arabes l'ont aussi évacué de la langue arabe, je crois). Le Bien ne peut avoir de genre, en fait, pas plus que Dieu ne devrait avoir de genre, n'étant ni mâle ni femelle, mais Autre Chose, le Tout Autre. Pas plus que la Vie qui est absolue. Nous sommes contraints de passer par nos langues insuffisantes, incapables de faire passer la Quintessence, laquelle est au-delà des mots. Mais bon, passons ! Où est le Bien dans votre image, frère Guy ? Il n'y est pas, parce que le Bien n'existe pas sur Terre, où il est seulement potentiel, latent. Comme la Loi le Bien vient, le Bien sera (réf à Rév d'Arès 28/7-8), si nous Pèlerins d'Arès sommes capables de le retrouver (24/5). Pour autant faut-il renoncer à le montrer allégoriquement ? Non, bien sûr, mais même allégoriquement je ne le vois pas. Il demeure que l'image est belle et que c'est peut-être là, tout simplement dans le plaisir de la regarder, que réside le Bien.

14mai18 196C22
Dans votre réponse du 13 mai (commentaire 196C18), vous répondez à notre frère musulman Mouhamad B.F. : "Être croyant ce n'est pas être un enfant de quatre ans béat devant son père, c'est être un adulte qui a déjà descendu des fleuves, passé les rapides, louvoyé dans leurs méandres et qui a pu mesurer l'incertitude constante de la navigation tout en allant de l'avant. »
Ça me rappelle vos nombreux récits personnels lors de votre dernière venue à Lille en nov. 2014 quand vous nous racontiez vos aventures en haute mer (celle sur la Mer Rouge je crois), pendant votre service militaire. Combien de fois avez-vous pu disparaître ?
J’ai lu il y a quelques jours une citation de Lao Tseu : "Celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage." Ce qui nous rappelle que quoi que nous fassions, tout est finalement une affaire de sérénité, de prudence (Rév d'Arès 35/10) et de justesse dans notre entreprise, garder le cap, relativement, mais avancer coûte que coûte ! Et comme dirait notre sœur Pauline : "On ne mesure pas assez la chance de vivre avec un prophète encore vivant."
Joseph S. (du Nord)

Réponse :
Merci, frère Joseph, pour ce commentaire.
Ah oui ? Je vous ai raconté à Lille l'histoire de la tempête ? Une machine (la tribord, je crois) en panne, le navire quittant la cape soudain engagé. Nous roulions bord sur bord, J'étais de quart de minuit à quatre avec l'officier en troisième. Impossible de tenir debout sur la passerelle. Je descendis les échelles jusqu'au carré où le commandant dit : "Parez à abandonner !" Sur le pont, où l'équipage s'était regroupé, je saisis un des marteaux et débloquai d'un coup la saisine d'un radeau ; si l'on chavire, celui-là au moins flotterait, puis je remontai à la passerelle avec le pacha (le commandant dans la Flotte). Mais le plus intéressant dans ce moment c'est que personne n'avait le sentiment de vivre une tragédie. Nous n'avions même pas peur.
L'homme jeune n'a pas la peur de mourir qu'il éprouvera plus tard, à l'âge mûr avant qu'elle ne disparaisse à nouveau dans la vieillesse. Je repenserais souvent à cette curieuse apathie face à la fin probable et je comprendrais pourquoi on ne mobilise dans les armées que des hommes jeunes, qui n'imaginent pas leur disparition. La peur est tempérée par une sorte de défi intérieur plein d'élégance. Il y a du panache dans cette indifférence. C'était en tout cas mon cas. J'éprouvais même une sorte de joie de vivre l'aventure qu'on ne sent peut-être nulle part mieux que dans des instants ultimes, quand le bateau fiche le camp sous vos pieds et que des torrents de mer bouillonnante courent sur le pont. Toute vaillance en éveil, angoisse absente, zéro au thermomètre de l'imagination, brassière de sauvetage capelée, je suis prêt à partir à la patouille quand, soudain, le navire se redresse. Nos mécaniciens ont remis la machine en marche... et le gabier avait laissé la barre à droite toute. Je me demande aujourd'hui  si le Père, m'ayant destiné avant que je n'entre dans la ventre maternel (Rév d'Arès 4/3) à une mission qui ne surviendrait qu'à l'âge de quarante-quatre ans, n'avait pas étendu la Main vers les cylindres, bielles et manivelles pour qu'ils se remettent en marche et tourné Lui-même la barre.
Mais vous savez, frère Joseph, nous sommes embarqués sur un monde, paquebot apparemment confortable, mais le ciel est noir à l'horizon, la mer aussi, la vague écume déjà un peu. Dans l'ensemble les machines tournent rond, mais la panne quand elle vient, vient d'un seul coup. Le naturel et le voulu marquent la vie humaine de mémoire immémoriale depuis la mauvais choix d'Adam et d'un moment à l'autre le naturel peut se réduire et le voulu doit augmenter dans des proportions considérables, si l'humanité veut en sortir. Elle a, l'humanité, longtemps voulu en sortir quand le naturel sombrait et y a réussi, mais nous arrivons maintenant en un temps où je me demande si le voulu serait le radeau prêt à sauver les naufragés si le naturel chavirait et coulait de nouveau. Je me demande si le vide ne surgirait pas, faute de naturel comme de voulu et si ce vide ne serait pas pire que la météorite qui, dit-on, abattit les dinosaures d'antan. On peut se dire : Bah ! L'humanité minuscule disparue sur cette poussière dans l'Univers immense, ce serait comme une fourmilière détruite dans l'immensité amazonienne, autant dire rien. Qu'est-ce qui empêcherait l'Univers de poursuivre sa vaste destinée ? En bien, ce que nous apprend La Révélation d'Arès, c'est que justement non ! Primordiale et même indispensable est l'importance de cette humanité dans un Univers infini. Pourquoi ? La Parole d'Arès le dit : Parce qu'elle est vie, lointaine mais unique manifestation de la Vie et espoir que cette vie demeure, espoir que la Vie (Rév d'Arès 24/5) ait une chance de garder ses Enfants. Pour finir, je crois que Dieu est le seul Être que l'homme comprenne — même l'athée qui fait fanfaronner sa "libre pensée" — sans qu'Il ait, Lui Dieu, besoin de dire un mot. Certes, il y a l'Écriture où s'entassent les bribes de ce qui reste de son Verbe d'antan, certes il y a La Révélation d'Arès, seul Verbe authentique au mot à mot, mais il y a encore mieux, le silence au fond de l'humain où la Vérité sonne sa cloche virtuelle et muette plus forte que tous les carillons du monde réunis. Mais si ce mutisme même cessait de carillonner, les anges cesseraient peut-être de chanter, la Vie aurait, semble-t-il, comme des difficultés à s'en remettre.

14mai18 196C23 
196 ! Une entrée qui montre combien l'être humain est complexe.
Merci de nous guider, dans ce labyrinthe créé par le péché, cher Prophète, sans qui nous ne trouverions probablement pas la sortie, c'est-à-dire la Vie.
"L'homme a un corps d'animal et l'Esprit de Dieu", avez-vous écrit dans je ne sais plus quel article. Au mieux nous nous connaîtrons, au mieux nous pourrons ascensionner, car c'est bien à cela que sert votre enseignement.
Vous écrivez aussi que chacun doit se poser la question :"Qu'est-ce que je veux être"? J'utilise cette question en mission et j'ajoute: "Pas un plombier, une infirmière ou un docteur, mais un homme ou une femme de Bien qui crée son âme" !
Je crois que c'est la motivation qui donne au vouloir sa force d'accomplissement. De fait, comment faire comprendre à nos frères humains de rencontre, l'urgente nécessité de changement qu'ils doivent opérer en eux, nous qui ne pouvons pas leur promettre "la lune" ?
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
Voilà ! Vous l'avez dit, frère Dominique, de très belle manière : "196 ! Une entrée qui montre combien l'être humain est complexe." Absolument. Qui peut parler d'oscillations entre "le naturel et le voulu" dans un rocher, un lac, une souris, un éléphant, un chêne ? Il n'y bien que dans l'homme que ces deux moteurs de la vie : le naturel et voulu fonctionnent, même s'ils contribuent chacun dans des proportions très variables et sans cesse changeantes.
Les humains en souffrent partout, de sorte, par exemple, que les croyants forcenés (musulmans et chrétiens intégristes, par exemple) remplacent leurs inquiétudes et leur ignorance par des certitudes glanées dans des Livres qu'on a sacralisés pour leur faire croire qu'ils sortent en permanence des Lèvres de Lumière du Très Haut, alors qu'ils ne sont plus que les oripeaux restant de ce que savaient les témoins de jadis. Oripeaux certes nécessaires, certes mille fois meilleurs que le vide, mais effrangés et troués comme des guenilles.
Ces guenilles laissent actif peu de naturel. Il faut remplir les trous avec beaucoup de voulu. Nous, nous le savons et nous nous y sommes mis, avec cette raccomodeuse idéale qu'est La Révélation d'Arès. Quand j'étais enfant nous faisions sans cesse des trous à nos chaussettes et ma mère les reprisait ; de nos jours plus personne ne reprise les chaussettes, mais ce reprisage était du voulu. Nous nous y remettons, nous redonnons vie à ce qui manque, au vide.
Je vois avec stupeur la grève se prolonger à la SNCF et à Air-France et je vois le gouvernement décidé à ne pas céder. Cette confrontation n'aboutira dans tous les cas qu'à un énorme gâchis, et je me dis : Les hommes s'aveuglent devant des changements qui s'apprêtent. Il persévèrent, de part et d'autre, dans le déni, ignorent obstinément la raison, parce que d'un côté on veut garder des avantages acquis au temps pénible de la vapeur (SNCF), faire reluire les avantages à jamais disparus de la conquête de l'air (Air France), gouverner comme un monarque absolu (l'Élysée), les uns et les autres ignorent absolument s'ils ont tort ou raison et ce que sera demain. Les imaginations ne cessent pas de bouillir pour autant, essaient de réinventer ou d'inventer des choses qui seront de toute façon différentes, peut-être malheureuses. Le naturel et le voulu ici oscillent comme les grandes balançoires des fêtes foraines et passent de plus en plus par des vides sans naturel ni voulu. C'est l'enténébrement. Saurons-nous, Pèlerins d'Arès, apporter notre contribution à un nouveau monde, qui attend, c'est clair ? Je l'espère.

15mai18 196C24
Une fois, il y a longtemps, je travaillais avec un tunisien en intérim en discutant à propos du Coran.
Il m'a dit : "Tu sais, dans le Coran il y a écrit qu'il faut être gentil. C'est tout. Dieu nous voit. Dieu est vivant. Hamdullah!"
Fabrice P. d'Île de France

Réponse :
Je sais, mon frère Fabrice, que nombreux sont les Musulmans qui disent comme le Tunisien que vous citez : "Dans le Coran il y a écrit qu'il faut être gentil. C'est tout." C'est dans l'Islam ce qu'on appelle dans le Catholicisme la foi du charbonnier.
C'est qu'ils sont nombreux à ne pas lire le Coran ! Oui, c'est vrai, le Coran demande aux hommes "d'être gentils", mais il échappe à ceux qui ne le lisent pas (ou qui préfèrent ne pas le lire) que le Coran lance aussi des appels à la violence (tuer tous les infidèles) ou les propos idiots (la femme qui serait inférieure à l'homme), les contes de fée, etc.

15mai18 196C25
Bien aimé frère Michel dans l'Amour du Père,
Après une première lecture de cette entrée je me suis demandé pourquoi vous nous parlez d'un tel sujet. J'avoue que j'étais dans le brouillard. Je l'ai donc relue plusieurs fois en essayant de mieux saisir le sens de cette entrée. Quels messages  nous apporte-t-elle ?
Toutefois, même après plusieurs lectures attentives, il reste encore des points qui ne sont pas tout à fait clairs pour mon esprit.
Par exemple: Pourquoi écrivez-vous que "Job est un cas limite de pénitence ?
De là sa rédemption dès ce monde ?"
Autre phrase que je ne saisis pas très bien :
"La science tend à prétendre que la psychologie n'obéirait à rien d'autre qu'au naturel de chaque humain, de sorte qu'elle affaiblit plus encore spirituellement et mentalement la volonté de l'homme qui prend cette relativité pour une vérité absolue."
Voilà pour les questions et les enseignements que je tire de  cette entrée sont : Tous les humains ont des dispositions naturelles à la vie spirituelle, mais dans des proportions variables. De cela nous devons tenir compte dans notre moisson, d'où la recherche des épis mûrs qui ont de meilleures dispositions.
Je constate que certaines personnes semblent avoir plus de dispositions naturelles à la vie spirituelle que nous, mais ne nous suivent pas pour autant.
Qu'en pensez-vous ?
La question que je me  pose : Pourquoi certains humains ont-ils des dispositions naturelles à la vie spirituelle plus que d'autres ? Cela n'est-il pas dû en partie à leur entourage familial, la société dans laquelle ils vivent ?
C'est pourquoi on peut espérer que ces aptitudes naturelles à la vie spirituelle grandiront dans les générations futures  si les hommes changent leur vie et enseignent à  leur descendance la vie spirituelle libre tout en  étant bien sûr des exemples.
Donne la Parole aux fils de tes frères, leur œil n'arrête pas la Lumière (Rév d'Arès xxi/10).
Merci de vos précisions  au commentaire de Guy I.196C10 qui sont très éclairantes sur ce que vous entendez par le naturel et le voulu en terme de vie spirituelle.
Merci frère Michel de vouloir sans cesse nous enseigner.
Denis K. de Bretagne Sud

Réponse :
"Job est un cas limite de pénitence (au sens de La Révélation d'Arès, s'entend) ; de là sa rédemption dès ce monde," parce que dans l'état où se trouve cet homme : totalement ruiné, réduit à vivre sur un tas de fumier, de surcroît atteint de douloureux maux physiques, garder l'amour, ne rendre personne, ni Dieu, responsable de l'avoir accablé est rare, surtout à l'époque antique où l'événement se passe, et tant sa grandeur d'âme que son intelligence spirituelle libre de préjugés font preuve d'un état de pénitence que je qualifie d'exceptionnel, voire particulièrement glorieux, parce qu'à tout moment il hausse le débat avec ses soi-disant amis qui le morigènent au-dessus de ces petitesses qui sont la marque d'une humanité que le péché a dégénérée.
Par ailleurs, le fait que "la science tend à prétendre que la psychologie n'obéirait à rien d'autre qu'au naturel de chaque humain, de sorte qu'elle affaiblit plus encore spirituellement et mentalement la volonté de l'homme qui prend cette relativité pour une vérité absolue" me paraît une tragique évidence de l'état mental de ce monde matérialiste. Vous me désemparez, frère Denis, parce que, pour moi du moins, cette phrase dit quelque chose de clair, que tout le monde constate à longueur de journée. Par exemple, la dialectique marxiste matérialiste, considérée comme science par les progressistes (état d'esprit qui demeure aujourd'hui et une des difficultés de notre mission), dit que les patrons, les capitalistes, les riches, etc. sont tous des salauds, des profiteurs cruels et cyniques, et psychologiquement met le prolétariat dans l'état psychologique (qu'ils trouvent tout naturel) de les traiter en criminels et de rêver de les envoyer au poteau d'exécution ou au bagne a créé à l'évidence une terrible tare qui empêche les gauchistes fort nombreux d'aimer tous les hommes, riches et patrons compris, de leur pardonner leurs fautes, de faire la paix avec eux, de discuter avec eux avec l'intelligence du cœur libre de préjugés plutôt qu'avec l'intelligence du revanchard bloquée sur une idéologie (toujours faite de préjugés).
"Pourquoi certains humains ont-ils des dispositions naturelles à la vie spirituelle plus que d'autres ?" C'est une situation d'une extrême complexité, il y a ceux qui naissent avec un naturel bon mais qui passant leur enfance dans un milieu méchant et ceux qui naissent avec un naturel méchant et qui passent leur enfance dans un  milieu bon, qui deviennent ces sortes de bons-méchants ou de méchants-bons dans des proportions de bonté et de méchanceté extrêmement variable, qui par surcroît varient au cours de la vie selon les circonstances, les faiblesses de caractère, les degrés d'intelligence, de générosité naturelles, etc. Il me faudrait un livre de centaines de pages pour vous décrire toutes les occurences possibles. Je suis désolé de ne pas avoir pu dans les 98 lignes de mon entrée décrire en détail toutes les situations possibles de "dispositions naturelles à la vie spirituelle".
Rien dans ce monde d'une grande complexité, dans cette humanité qui est un imbroglio, n'était prêt à nous recevoir, nous missionnaires de La Révélation d'Arès que personne n'attendait. Les croyants étaient même les premiers à ne pas l'attendre. "La Révélation est close," me criait-on il y a quarante ans tant du camp chrétien que des camps musulman et juif, "Dieu ne parle plus." Dès mes premières missions à Bordeaux je compris qu'il me faudrait faire face à autant de types psychologiques qu'il y avait d'humains sur terre. Chaque humain est un monde en soi, une église en soi, une religion en soi. Je compris qu'aucun humain n'était le clône d'un autre.
Bref, je compris l'énorme difficulté du prophétisme que j'avais accepté d'assumer. C'était il y a quarante ans et c'est toujours pareil. Il faut absolument comprendre l'extrême complexité, multiplicité, enchevêtrement qu'est le monde, où il y a, comme je viens de le dire, autant d'humains que de cas psychologiques, surtout chez les gens sains, car les dérangés, les malades mentaux répondent à des types plus faciles à "loger", mais ce ne sont malheureusement pas ceux que nous recherchons.
Le prophétisme que j'ai accepté, et que vous, frère Denis, avez accepté après moi, n'est certes pas un sacrement comme un baptême ou une ordination, mais c'est une sorte d'engagement éternel. Notre foi est devenue aussi incorruptible que notre amour pour l'humanité, mais ce que mon entrée 196 veut montrer — et je suis désolé de mon incapacité à le bien montrer —, c'est que les septs milliards d'humains dont les cœurs battent sont autant de dieux et que c'est là le Fond de l'arduité, car chaque homme porte au fond de lui l'image et ressemblance de Dieu, Lequel est unique, et cela fait de chaque homme un individu unique. La variation du naturel et du voulu est donc infinie, parce qu'elle est, la variation un fait unique en chacun. Sois un dans toi, frère Denis (Rév d'Arès xxiv/1).
Qui ne comprend que nous sommes partis très loin de la religion qui elle veut typifier, clôner, que le Père nous a emmenés ailleurs ?! Comment les passants que nous rencontrons pourraient, dans l'état actuel des choses, bien comprendre ce que nous sommes, des humains qui ne sont pas ceux que la "science" prétend qu'ils sont ? Courage, nous y arriverons quand même.

15mai18 196C26 
Je ne suis pas de ceux qui voudraient t'égorger comme une chèvre parce que tu as dit que le Coran n'était "pas le mot à mot d'Allah."
Une chose est absolument certaine : Le Coran est le mot à mot d'Allah.
Il l'est, de toute façon. Il l'est éternellement. Il n'a pas d'égal.
Si tu souhaites trouver une vérité parmi toutes les vérités qui constituent la Vérité, c'est dans le Coran et dans les Coran seul qu'il faut chercher. Personne ne doute que tu ne sois un croyant sincère, mais tu ne cherches pas au bon endroit.
Je ne sais pas ce qu'est ce livre que tu as reçu de deux êtres (qui n'en étaient peut-être qu'un seul) qui te sont apparus fantomatiquement en 1974 et 1977, mais ce n'est sûrement pas le bon livre. Je me garde de lire ce livre qui peut venir d'Iblis, l'ange du mal [Satan chez les croyants biblistes]. On m'a dit qu'il parlait de Mouhammad. Mais je n'ai pas besoin de ton livre pour savoir que Mouhammad est le sceau, le dernier des prophètes.
Tu n'es pas un imposteur. Tu es un abusé. Tu n'es pas du tout un prophète, en tout cas.
Puisses-tu prendre en prendre conscience !
Labib H.

Réponse :
Mon frère Labib, en ramenant la Vérité à la seule et unique lecture du Coran, vous me faites penser à ce personnage obtus  — sorti d'un conte arabe, du reste — qui cherche quelque chose, je ne sais plus quoi, dans un cercle précis non pas parce que c'est là le seul endroit où il pourrait le trouver, mais parce que c'est le seul endroit où il y a de la lumière. Ainsi pour vous le Coran est le seul endroit où il y a de la Lumière. Vous êtes comme un cheval qui se met lui-même des œillères.
Pour moi très grand est le nombre de livres religieux dans lequels se trouvent des lumières : Bible, Coran, Véda, Sutras Bouddhiques, Avesta, etc., mais dans aucun de ceux-là on ne trouve la Lumière totale, Celle du moins que le cerveau du pécheur peut voir, sauf dans La Révélation d'Arès, car je confesse, c.-à-d. je déclare pour vrai que ce Message m'est venu du Père ou Créateur, que vous appelez Allah, et je lis le Coran sous le filtre de cette Parole d'Arès, la seule dont je sois sûr et certain qu'elle ne contient pas de livres d'homme (Rév d'Arès 16/12, 35/12). Je vous encourage à lire La Révélation d'Arès.
Mais même si vous ne la lisez pas, même si, l'ayant lue, vous ne croyez pas qu'elle vient du Père de l'Univers, vous serez sauvé si vous êtes un pénitent, c.-à-d. un humain qui aime son prochain, qui pardonne les offenses, qui fait la paix, qui réfléchit et parle avec l'intelligence du cœur libre de préjugés.
Cherchez partout où sont restés des bribes de la Parole que Dieu a donnée autrefois aux hommes, le Coran d'Othman compris bien sûr, car en élargissant ainsi infiniment le cercle où vous chercherez vous trouverez sûrement autre chose que les Propos réduits à la surface de compréhension des Arabes du VIIème siècle. La Permanence du Créateur est partout où elle s'est manifestée un jour ou l'autre, c'est là seulement, sur cette immense étendue, que nous voyons le monde heureux auquel nous pouvons revenir ensemble au lieu du monde qu'il nous faut subir, un monde où nous dominerons l'espace et le temps. Si vous ne regardez que dans l'Eau du Coran, vous êtes comme Narcisse se contemplant lui-même dans l'onde d'un lac, perdu dans son propre reflet. Il nous faut sortir de la hideur haineuse du monde ou de sa sottise monocorde. Pour ça un seul moyen : Aimer. C'est ce que nous Pèlerins d'Arès appelons pénitence.

16mai18 196C27
Bientôt le Ramadan ! Je vais le faire (le jeûne) ; une manière de partager avec ceux qui sont mes frères les plus proches. Je les aime ; ils m'ont beaucoup donné.
Le Créateur dit avec justesse : Mouhamad, ses frères sont des droits changeurs, ils donnent contre fidélité bon change (Rév d'Arès i/6). Les frères de Mouhamad en général n'ont pas perdu ce lien avec le divin, cet espérance en la Vie qui les habite souvent bien plus que la plupart des occidentaux. C'est presque même ce qui est devenu leurs handicap et qui a fini par les figer, de ne pas pouvoir partager cette espérance si vivante qui les a toujours portés en avant et qui a fini par être stoppée sous la caricature d'un Dieu à trois têtes (Rév d'Arès 23/7) et toutes ses dérives, même si tout n'y est pas mauvais (du moins dans le cœur de l'homme ), eux qui avaient gagné contre l'idolâtrie à la Mecque et qui ont fini par se retrouver face à une idolâtrie encore plus grande et incompréhensible pour eux.
Je souhaite ici à tous mes frères, les frères de Mouhamad, un bon Ramadan, mais aussi de connaître et comprendre La Révélation d'Arès et son prophète Mikal.
La Révélation d'Arès est la réponse et la solution à tous ces problèmes de différences quels qu'ils soient dans le monde d'aujourd'hui, de culture, de religion, de peuples. Elle ne fait que rendre à l'Islam ce qu'est l'Islam, au Christianisme ce qu'est le Christianisme et au Judaïsme ce qu'est le Judaïsme, c'est à dire la Parole pure de Dieu, révélée à tous les prophètes jusqu'à Mouhamad.
Dieu dans La Révélation d'Arès revient à l'essentiel qui uni tous les hommes et qui les rend à eux-mêmes : La pénitence, qui est l'outil pour tous les hommes décidés à changer le monde et à faire renaître Éden.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)

Réponse :
On prie mieux le ventre creux que le ventre plein ; tous les priants savent cela. C'est notamment une des raisons qui m'ont fait fixer au soir avant le dîner, quand le ventre est creux, l'ouverture de la salle de prière au Pèlerinage d'Arès. Le Ramadan creusant les ventres est l'équivalent musulman du Carême chrétien ; par là il est utile. Mais il est frappant, quand on lit La Révélation d'Arès, qu'il n'est nul besoin de règle pour mener une vie spirituelle.
La pratique de la pénitence n'est pas saisonnière ; elle est permanente.
Alors, dans le sens où le Ramadan c'est la pénitence, je fais pour ma part le Ramadan toute l'année. Mais comme vous l'avez lu sous le plume de Mohammad B.F. 196C18, cela n'est pas pris en compte. Pour un Musulman "strict-strict" le fait que je dise que le Coran n'est pas le mot à mot de la Parole Divine, que je ne considère pas le Coran comme "la Parole pure de Dieu", comme vous dites ici, mérite l'égorgement. Qu'importe que j'aime mon prochain, que je pardonne (sois miséricordieux), que je sois pacifique et libre de tous préjugés à l'égard de l'Islam, je dois être saigné à mort pour avoir relativisé le texte du Coran, que pourtant je lis moi aussi tous les jours avec respect.
Si vos frères musulmans vous ont "beaucoup donné", des frères musulmans rêvent de m'enlever la vie charnelle et de me propulser plus vite dans la vie éternelle... Ce n'est pas dramatique à mon âge, mais j'ai quand même une mission sur terre que j'aimerais poursuivre aussi longtemps que je le peux. En somme, rien n'a beaucoup évolué depuis que le Sanhédrin de Jérusalem a réclamé à Pilate la mort de Jésus pour avoir dit qu'il était fils de Dieu, ce qu'est de toute façon chacun de nous.

16mai18 196C28
Le voulu et le naturel gagnent toujours à être révisés pour l'homme qui se destine un avenir un peu comme on repositionne le navire sur une carte marine pour affiner le cap. Il y a les vents contraires, les courants, les avaries qui contrarient notre route mais qui sont les aléas sur lesquels notre volonté se forge.
Le pèlerin d'Arès ne peut qu'aimer la Vie et s'y plonger sans jamais se lasser. Considérez chaque épreuve de votre vie pour renforcer votre foi (l'apôtre Jacques).
La prière nous recentre et nous aide a recommencer ce qui est raté, imparfait ou incompris. C'est un peu comme le mythe de Sisyphe mais sans l'absurdité de la situation chère à certains penseurs. Recommencer et apprendre de la Vie dans cet éternel recommencement du bien créé l'âme et fait rapprocher le Jour du Père — la fin du temps et du malheur —. C'est ce que nous apprend La Révélation d'Arès qui répond aux grandes angoisses existentielles de l'homme. Camus inspiré de ce mythe pour développer sa pensée autour de l'absurde de l'existence l'ignorait, il se limitait à penser que la vie, bien qu'absurde, valait cependant la peine d'être vécue. Il est mort quatorze ans avant la grande Vérité révélée à Arès (28/7).
La soif du Vrai et du Bien serait-elle sans fin ? J'ai la folie d'y croire et l'intime conviction qu'elle est.
Quelle proportion de naturel et de voulu sauve ? Là, je n'ai pas la prétention de répondre. Cependant ce monde n'a jamais eu autant besoin de voulu. N'y a-t-il pas eu perte de naturel dans l'homme par manque de voulu ? La volonté d'avancer demeure le challenge — Une jambe te suit (Rév d'Arès i/18)... Ma Main ne pousse pas les pieds, ils vont ou ils ne vont pas (xxxviii/8).
La réponse à ces quelques questions qui me sont venus à l'esprit n'engage que moi et mériterait certainement une réflexion plus poussée
Merci de ne pas vous lasser de nous parler.
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Vous posez une question qui est importante en effet : "N'y a-t-il pas eu perte de naturel dans l'homme par manque de voulu ?" Je tendrais pour ma part à répondre que je vois le naturel comme, par exemple, la force musculaire, qui est ce qu'elle est indépendamment de ce qu'on voudrait qu'elle soit, qui varie avec la santé, l'âge, l'exercice, qui ne peut pas être au-dessus de la capacité naturelle de l'individu, mais que le voulu, c'est la palan, la grue, le bulldozer qui permet à un bras, toujours plus ou moins faible de toute façon, de multiplier sa force. On n'est maître du naturel que dans de faibles proportions, mais on peut devenir maître du voulu. C'est une question de volonté, de savoir et d'habileté à fabriquer l'engin démultiplicateur. Tout le monde ne peut pas, c'est vrai, mais c'est comme ça.
Nous vivons des temps où les gouvernements, les institutions, les collectivités morales, professionnelles, etc., pensent et déclarent que ce que ne peut pas faire un individu, la société peut le faire. C'est exactement le contraire que dit La Révélation d'Arès et c'est pourquoi il ne peut exister d'amour, de pardon, de pénitence de masse. Il faut que l'individu aime, pardonne, soit pénitent, et il y gagne une âme, mais la somme de leurs efforts personnels peut produire la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13), laquelle est certainement très faible aujourd'hui, mais peut être puissante et décisive demain. Oui, nous pouvons faire changer le monde et chaque pénitent est nécessaire pour cela sans chef, ni lois, ni gouvernement, ni institutions de surveillance et de contrôle.

16mai18 196C29
Plus le temps avance, plus je lis votre enseignement et plus je me rends compte à quel point ma tête est remplie d’idées toutes faites, de poncifs, de convictions invérifiées, de relent culturels, idéologiques et religieux, de complications inutiles… Moi qui ai beaucoup écrit dans le passé, j’écris de plus en plus lentement, freiné par les scrupules et la conscience croissante des nombreux préjugés qui encombrent ma pensée. Les commentaires que je rédige pour votre blog n’aboutissent pas ou aboutissent trop tardivement et sont rendus caducs par une nouvelle entrée !
Ne voulant pas de nouveau louper le coche, voici les quelques remarques, à peine ébauchées, qui me sont venues :
Il me semble que le rapport entre naturel et voulu dans la vie spirituelle est non seulement impossible à évaluer mais fluctuant dans le temps. Je me souviens avoir été soulevé par une vague de naturel lors de ma découverte de La Révélation d’Arès, une sorte  "d’état de grâce"  qui m’apparaît  aujourd’hui comme une forme de "réanimation" subite du naturel spirituel, enfoui au plus profond du pécheur (Rév d’Arès 10/2 et 24/4), au contact d’une Parole céleste, comme si la mémoire d’Adam frémissait sous la caresse du Vent (31/11), lointain souvenir de la brise légère du jardin génésiaque (Genèse 3/8).
Il m’est arrivé de repenser avec nostalgie à cette période ou tout était intuitif, évident et simple, même la Moisson. Je me souviens être descendu dans la rue, spontanément et seul, le livre à peine refermé, pour faire connaître La Révélation d’Arès aux passants et cela avant même d’avoir intégré le concept de mission de rue. À l’époque, je n’avais peur de rien et le témoignage de foi coulait de ma bouche comme ma respiration ! Le naturel donc !
Puis le naturel a progressivement cédé la place au voulu du combat de longue haleine pour garder la direction de certitude et suivre le prophète. Il me semble que ma foi est de plus en plus une construction voulue et que la part de naturel serait très insuffisante pour la garder vivante et active. Cette diminution de la part naturelle de ma vie spirituelle par rapport à sa part voulue a été pénible à vivre. J’accepte aujourd’hui pleinement et sereinement l’attelle (Rév d’Arès xxii/5) attachée à ma jambe, sorte de prothèse non naturelle, qui me fait souffrir parfois, mais sans laquelle je ne serais pas capable d’avancer sur les sentiers chevriers (20/4).
Lorsque, dans la rue,  nous parlons de choix, de volonté et d’effort pour nous recréer bon, les personnes nous rétorquent parfois qu’une spiritualité qui n’est pas naturelle et spontanée est nécessairement inauthentique. À cela je réponds — si on m’en laisse le temps — que le mal a dangereusement occulté la spirituel naturel en nous, sauf chez de rares rescapés dont je ne fais pas parti, et  que si nous devions ne compter que sur l’intuitif et le spontané, le combat spirituel irait irrémédiablement vers l’échec.
Le travail sur soi qui crée l'âme — la pénitence dans La Révélation d'Arès — est parfois très peu instinctif et se fonde sur une décision perpétuellement reconduite et stimulée (par la piété qui est rappel de la Parole notamment).
D’un autre côté, je me rends bien compte que ce manque de naturel peut être un obstacle pour celui qui recherche la Vie et qui doit sentir inévitablement qu’il y a "quelque chose de contraint" dans le missionnaire qui s’adresse à lui, même si cette contrainte n’est pas imposée de l’extérieure, est librement et délibérément choisie : De même qu’Adam a choisit de renoncer au Dessein du Créateur (Rév d'Arès 2/1-5), nous choisis­sons de revenir à Son Dessein (28/27) et ce choix ressuscite nôtre vraie nature par la volonté d’être… Antinomie difficile à comprendre pour la femme et l’homme de la rue.
Thierry M. de la Drôme des collines

Réponse :
"Aux personnes" à qui vous parlez de voulu ou de volonté et qui vous "rétorquent parfois qu’une spiritualité qui n’est pas naturelle et spontanée est nécessairement inauthentique," vous pouvez aussi répondre : "Mais vous n'êtes pas un animal intégral qui suit seulement son instinct, son naturel. Ce qui différencie l'humain de l'animal c'est la volonté, que l'animal n'a pas. Nous sommes certes biologiquement des animaux partiels, avec une part d'instinct ou de naturel, mais aussi spirituellement des Dieux partiels, avec une volonté qui nous qui permet de créer, y compris de créer nos destins. Le Créateur nous a créés par sa Volonté (Rév d'Arès 12/4) et nous ne retournerons pas à Lui, à la Vie avec un grand V, sans volonté. Vous pouvez mourir comme un rat ou un cafard, c'est vrai, mais vous pouvez aussi mourir comme un Dieu (2/13), c'est-à-dire avec une âme qui vous renvoie à la Vie éternelle."
Je ne crois pas que ce soit si "difficile à comprendre pour la femme et l’homme de la rue." De toute façon, ne peut pas mieux ou plus hermétiquement ne pas comprendre celui ou celle qui ne veut pas comprendre. La Bible dit cela autrement : Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Celui qui veut être aveugle et sourd le sera aussi face à tous vos efforts d'explication, mais je crois que vous aurez réintroduit chez lui quelque chose qui peut réveiller plus tard son inquiétude métaphysique.
Ceci dit, merci, mon frère Thierry, pour ce commentaire, qui est un témoignage de la difficulté de l'homme à comprendre qu'il n'est pas "l'animal pensant" du matérialisme épais, mais qu'il est aussi un Dieu avec l'image et ressemblance du Créateur au fond de lui (Genèse 1/26-27).
Beaucoup de choses que nous disons aux personnes de rencontre les fait fuir sur l'instant, mais les circonstances de la vie en ramèneront certaines — plus qu'on ne croit — à des réalités dont les idées qui courent les avaient affranchies. Tôt ou tard le miroir qu'est l'image et ressemblance divine enfouie au fond d'eux leur réapparaît, délivré de la crasse qui le recouvre, et dans ce miroir ils se voient autrement ; dans ce qu'ils prennent pour de la fiction ils se reconnaissent un jour.
En cela notre mission, quoique très difficile vue sous l'angle du succès immédiat, est utile en allumant une mèche, qui peut être très longue, qui peut aussi s'éteindre avant d'arriver à l'explosif, mais qui peut provoquer une explosion de la Vérité plus tard à un moment ou à un autre. La Vérité est souvent là au fond de l'être sans qu'il le sache... Oui, le naturel existe toujours au fond de l'être, mais bon ! cela ne suffira souvent pas pour faire de lui un apôtre du petit reste et il lui faudra la volonté de compléter par le voulu ce qui lui manque de naturel, mais cela est tellement variable d'un individu à l'autre que donner une méthode, sauf évidemment la pénitence, est impossible.
Aucun d'entre nous n'est satisfait de sa mission. Mais, oublions l'inquiétude que nous avons en regardant courir, grandir, se réduire sans arrêt les vecteurs de notre naturel et de notre voulu, car nous sommes essentiellement inconstants, jeune aujourd'hui vieux demain, sain de corps aujourd'hui malade demain, réussissant aujourd'hui échouant demain, tous autant que nous sommes, et installons en nous l'espérance, la sérénité. Comme disait un poète soufi, dont j'ai oublié le nom : "La nuit s'est achevée et mon histoire n'est pas terminée. En quoi la nuit est-elle responsable de cet inachèvement ?" Aucun d'entre nous n'aboutira dans sa mission, mais tous, de génération en génération, nous aboutirons. Alléluia !

16mai18 196C30
Le naturel et le désir, le brouillard... Le naturel, si c'est le bon naturel, ne demande qu'à s'exprimer, vous me direz, le mauvais naturel aussi. Effectivement, au prorata de mon engluement dans le mauvais.
Le problème, c'est que l'un et l'autre sont mélangés, donc pour laisser s'exprimer l'un, il faut laisser s'exprimer l'autre. Si j'ai peur de mon mauvais naturel, je vais avoir tendance à n'exprimer ni l'un ni  l'autre, je me crée une barrière psychologique. C'est la peur du jugement de l'autre qui peut figer (alors que se juger soi-même en Dieu n'est pas un problème, au contraire, la bonne crainte du Seigneur est salutaire, Il est le Miséricordieux).
Ce que je serais alors en mesure d'exprimer sera moins authentique. Si le Père ne me juge pas dans son immense Bonté, si j'apprends à dépasser la peur, y compris celle de moi-même, à ne pas culpabiliser, à rester confiante, pour continuer à avancer. "Et si l'on ne sait jamais vraiment la part d'erreur et quelle capacité à sortir de l'erreur, à trouver le vrai, la force et le changement, pour combien de temps, et combien de fois serons-nous capables de nous redresser ?" C'est en ce sens, que la sagesse nous recommande de ne pas juger, d'aimer même notre ennemi [Sermon sur la Montagne]. Que celui arrivé à la fin est aussi important, d'ailleurs s'il est bien arrivé à la fin, ne sommes-nous pas dépassés par les notions d'espace et de temps, de visible invisible ?
Je devrais être le miroir de Dieu, mais ce n'est pas le cas en permanence, je ne maîtrise pas assez les éléments pour ne pas être aussi par moment, le reflet de mes obscurités. Donc, par vigilance, je ne dois jamais juger, car je ne sais jamais quel est le bon juge en moi. Je ne suis jamais sûre à cent pour cent que j'aie la bonne lumière (Je crois que je tiens ces propos de vous, frère Michel). D'où l'inutilité de focaliser sur la paille de l'autre, parce que, comme Jésus à essayé de  nous le faire comprendre, la poutre est toujours dans notre œil, car si on ne l'avais plus, on ne focaliserait pas non plus sur la paille du voisin [Matthieu 7/3]. On passerait dans un autre mode de pensée et je pense, d'action aussi.
Le désir à besoin d'assurance et le natuel peut s'en donner à cœur joie. C'est lorsque cette assurance est ressentie que l'être désire aller vers l'autre, c'est là que je ressens le mieux la mission, dans cette liberté. Ensuite, j'essaie de rester sur cette lancée. Je peux maintenir et augmenter cette énergie missionnaire en compagnie de mes frères et sœurs dans la rue. L'action collective, l'amour fraternel décuplent alors mon naturel lorsque j'ai fait effort pour le rendre vivant.
Le voulu, c'est l'action elle même, si l'action est la bonne, elle apporte à l'être des opportunités cohérentes avec la démarche, mais pas seulement. Elle apporte aussi le terrain favorable à l'apprentissage du bon choix, la bonne attitude, le rejet des pièges, elle façonne notre pénitence. Elle permet de développer notre bon naturel, ce qui me semble être le meilleur moyen d'anihiler le mauvais. Combattre ou surveiller, trop, focaliser sur son mal, sa faute ou celle de l'autre d'ailleurs ne fait qu'activer tous les mécanismes ancestraux, fondés sur la peur, le jugement d'autrui, la culpabilité, arrive ensuite, le tribunal, la condamnation, la sentence.
Ce qui peut freiner mon voulu, c'est d'une part le manque d'intensité de ma pénitence, donc de mon apostolat aussi, et la prière  suit. Quoiqu'il arrive, je m'efforce de rester pénitente et apôtre, mais cet état, peut aussi être au repos (ce qui ne signifie pas que je ne suis pas active positivement, si je suis active négativement dans ma vie privée, si jai certains problèmes, certaines difficultés à résoudre,  cela se passe entre le Père et moi, et le fait  que je sois honnête, ne devrait pas se retourner contre moi). D'autre part, j'allais dire, mon incapacité à verser une part matérielle de ce que je perçois, à m'allier physiquement et matériellement puisque je ne perçois rien, je ne produits pas de richesse matérielle. Si je donne, c'est déjà de l'argent solidaire, si je puis dire.
Donc, si je donne ce  que je ne perçois pas, je ne donne pas vraiment, et je ne construis toujours rien. Ce qui est absurde. Je veux produire ce qui correspond à ma nature, et je veux le donner. Est-ce que cela derrange quelqu'un ?
Je finirai bien par y arriver, et à témoigner, que la force et la longévité ne sont pas données par l'argent qui est postérieur à la vie , qui ne contribue à rien sans cette force de vie.
Je finirai bien par produire de la richesse, et là, je me rattraperai. J'avoue que l'exigence des Pèlerins d'Arès est trop forte pour moi. Je ne suis pas assez parfaite, je crains que ce ressenti ne devrait pas être. Ce que l'on semble attendre de moi, c'est que je rentre dans un système, ou plutôt que je n'y entre pas. Et cela m'arrange car alors, il faudrait que ce système soit lui aussi, assez parfait, pour ne pas rejeter l'homme porteur de l'amour du Très Haut, pour ne pas rejeter tout homme.
« Le vrai pas de la foi », une expression qui m'est venue dans une lettre à votre attention très cher frère aîné, je réalise qu'il est nécessaire de préciser ma pensée. Non pas qu'il y ai un « vrai pas » unique mais, qui devrait relevé de la même nature des choses, pour tous, quelque soit son cheminement, sa manifestation.  Pour moi, ce  « vrai pas » s'avère être la dernière chose ou les dernière choses qui m'empêchent d'être optimale dans l'idée que mon esprit se fait de ce qui me donne de la force, je recherche une constance naturelle, c'est une recherche qualitative mais qui englobe le paradoxe du repos, la fusion avec l’Éternel, c'est alors un repos extérieur mais non intérieur. Ce qui me donne de la force, c'est de mettre ma vie au service de Dieu. C'est lorsque je suis éprouvée que je cherche Dieu le plus fort, Il me "répond souvent".. Quand tout va bien, je cherche aussi sa présence,  il faut être à même de trouver la joie du pénitent dans l'une et l'autre position et garder sa capacité missionnaire intacte, sa force de  prière et sa force d'action. C'est un engagement, pour autant, nous ne sommes pas des machines...
Mettre mes pas dans les pas de Mikal, devenir un Christ, c'est faire la volonté du Père, c'est aimer, c'est-à-dire reconnaître l'autre, laisser la porte ouverte à une reconnaissance mutuelle, créant ainsi un ensemble ou une matrice, une substance où puisse fusionner la vie, non chercher à se reconnaître soi-même en l'autre , ou chercher à reconnaître le prophète en l'autre. C'est subtil, mais important, car j'apprends à me diriger par moi même, à être autonome, le cheminement est capital, autant que l'objectif. Il me faut faire ce cheminement individuel et intérieur, il est propre à chacun.  Je dois reconnaître Dieu en moi-même et en l'autre, reconnaître mon propre prophète intérieur, mon prophétisme, puis adresser au(x) prophète(s), de prophète(s) à prophète(s) des projections de prophètes [?].
[Rév d'Arès 20/2] Tu veilleras à ce qu'on répande Mon Enseignement comme une Aumône pour nourrir mais non pour séduire, en sorte que l'homme qui demandera Mon Eau le fasse de lui-même et ne doive rien à ta bonté ni à ta séduction.
Je serais peinée si dans notre esprit, cela devait signifier, que l'on ne peut plus faire preuve de bonté, notamment dans le cadre de la mission (et de la mission entre frères) et que d'autre part, nous puissions en arriver à percevoir de la séduction, lorsque, contre toute attente, un frère ou une  sœur attire manifestement du monde vers nous. C'est notre difficulté à maintenir un noyau d'humains grandissant qui devrait le plus attirer notre notre vigilance.
Pour ma part, la première partie du verset retient aussi toute mon attention, car, imaginez que non seulement, on ne séduise pas, ce qui est correct, mais si en plus, on ne parvient pas ou on parvient peu ou mal à répandre l'enseignement du Père comme une Aumône pour nourrir... Et qu'en plus, on retienne notre bonté, cela par peur de séduire, ou d'être séduits ! Tout est question de perception, et de volonté, nous serions proches du non-sens.
Le Père anticipe, Il voit loin, Il pare à l'éventualité du pire. De surcroît, Il s'adresse à Mikal. Nous, nous devons avoir une perception juste et un amour à toute épreuve, avant toute chose.
Là, Il met en garde Sa créaure, il ne faut pas refaire les erreurs des religions et du système, prendre les humains pour des ignares, faibles et des c..., pour des marchandises... Juste pour dominer sur la planète, posséder, exercer un pouvoir... Il ne faut pas utiliser les faiblesses des humains pour les tromper, les manipuler, pour obtenir d'eux ce que l'on veut. Ce qui entraîne persécutions et souffrances, Il nous offre "une mine d'or" dont les Bienfaits doivent être redonnés, redistribués. Il faut recontextuer, essayer de voir ce que le Père veut nous dire, [il fait] faire cet effort. Qu'entendons nous par séduction ? Par bonté ? Comment l'autre perçoit-il ces notions ? Il ne faut pas oublier que nous sommes des miroirs les uns pour les autres, et que nous projetons nos incompréhensions, donc nous créons ce que nous redoutons, d'une certaine manière. C'est en cela que la peur est l'un des principaux leviers de manipulation, nous sommes appelés à nous en libérer. C'est une des meilleures armes de l'adversaire. Certes, le salut dans la crainte est préférable à l'absence de salut dans la joie, mais la crainte d'une puissance qui nous dépasse, et qui peut nous être insupportable, insoutenable, incompatible si nous ne nous préparons pas à l'accueillir, alors qu'elle ne demande manifestement qu'à nous accueillir. Non la peur de nos peurs de nos peurs etc. Ne créons pas de peur morale, de peur psychologique [?]. Nourrissons l'amour et non la peur. Je dis cela pour moi aussi. CQFD
Tant que la reconnaissance, la légitimité m'obsèdent, celles des autres m'obsèdent aussi, par rebond ou effet miroir, c'est que je n'ai pas vu que Dieu me reconnaît et me donne inconditionnellement.
Suivre Mikal n'est pas perde mon sens critique, ne plus être à même d'exposer mon propre raisonnement et de faire mes propres choix, en conscience, car alors on j'apprends moins, voire plus. Et j'ai peur de me tromper, je n'avance pas.
Mes faiblesses se trouvent être compensées par une aide puissante du Père, qui s'Il le voulait, me transfigurerait, si je le voulais aussi, mais pour faire quoi et pour finir comment ?
Mon carburant, c'est l'amour. Où est l'amour ?  
Juger, est-ce ne pas pouvoir dire ou ne pas pouvoir entendre ?
À part le Sermon sur la Montagne, n'y a-t-il  vraiment rien d'autre à garder de Jésus ? Ou, si tout ce dont nous avons besoin pour agir bien y est prescrit, alors focalisons-nous dessus avant toute chose, apprenons-le par cœur, appliquons-le vraiment, toujours, digérons-le par toutes le cellules de notre corps, soyons le Sermon sur la Montagne !
N'est sacrifice que ce qui est perçu par l'esprit comme tel. Là encore, il ne faut ni préjugé, ni jugement d'autrui, car se qui peut paraître sacrifice pour l'un peut être tout le contraire pour l'autre, un soulagement, une aide ! Vu du Père, aussi, nous ne  pouvons pas savoir quelles dispositions particulières Il peut avoir pris pour tel ou tel, sans vouloir anthropomorphiser le Père de l'Univers. La direction de certitude donnée n'exclue pas le paradoxe, même absolument nécessaire au vaisseau.
La force du renoncement aux choses de ce monde n'est pas nécessairement le sacrifice désagréable à Dieu, et peut aider spirituellement.
La diversité est une belle chose, alors pourquoi avons nous tant de mal à intégrer les différences ?
Sommes-nous prêts au beau ? Sommes-nous capables de voir que ce sont ces différences qui reconstruisent aussi Éden, qui créent ces passerelles indispensables entre les mondes ?
Je comprendrais si vous deviez renoncer à publier ce commentaire, je reste finalement sur Toulouse, je vous embrasse fraternellement, toutes mes pensées fraternelles vont vers vous et vos proches, ainsi que vers  toutes et tous.
Christelle A. une pauvre servante en Midi-Pyrénées

Réponse :
"Ce qui peut freiner mon voulu, c'est... le manque d'intensité de la pénitence" ? Ce n'est pas exactement ça, ma sœur Christelle ; le manque d'intensité de ma pénitence et le frein à mon voulu vont de pair, l'un ne va pas sans l'autre, puisque je n'ai de pénitence que voulue et que mon voulu spirituel ne peut aller sans pénitence. Votre commentaire présente ainsi plusieurs causalités discutables. Le désir de dire entraîne ainsi des corrélations bancales. Comme par exemple : "mettre mes pas dans les pas de Mikal... c'est faire la volonté du Père..." Non, c'est mettre mes pas dans les pas du Père (Rév d'Arès 2/12) qui est "faire Sa Volonté." Mais ce n'est pas grave, vous faites votre apprentissage de Pèlerin d'Arès.
Ainsi vous restez à Toulouse. Vous allez apporter votre part  la mission de cette grande et belle ville.
Merci pour votre long commentaire que je n'ai pas voulu raccourcir.
La Vérité est une production du Père, mais aussi une production de l'esprit humain en cela que si le Père voulait exprimer la Vérité absolue nous ne comprendrions rien à Sa Pensée chantée sur la musique des Anges en Paroles si profondes que nous nous écraserions au fond d'elles avant de pouvoir les comprendre et donc en cela qu'il nous faut les traduire en langage humain, imparfait, insuffisant, pauvre. Même La Révélation d'Arès, pourtant fidèle à ce que j'ai entendu, n'est que l'écho lointain de ce que le Père pourrait nous dire si nous étions en état de Le comprendre parfaitement.
Peut-être apprendrons-nous un Jour la Langue de Dieu, mais pour l'heure nous n'avons que les vagissements de la langue humaine, des cris de petits enfants amers qui ont faim ou qui ont mal. Cela explique qu'il y ait une Vérité absolue, inaccessible à l'homme déchu, pécheur, tout juste capable d'une menue et criarde vérité humaine, d'un bégaiement qui ne peut produire au mieux que des religions indigentes, mais évidemment impérieuses comme est impérieux tout ce qui est petit, miteux. L'homme doit tout produire par l'imagination avant de produire par le son ou par la main, mais l'imagination, si l'amour ne la réveille pas, ne peut plus reconstituer la Lumière dans quoi baignait Éden. Quand l'homme pense à Dieu, à la Vérité, il pense à la chose la moins pensée qui soit !
Quant à notre matière, notre sang, notre cœur, notre cervelle, nos tissus, nos os, nos nerfs, flagellés par le péché, mais si contents d'eux quand ils se vêtent de broderies vertes d'académiciens ou de maillots de stars, je ne sais comment nous nous débrouillons pour y maintenir la vie, mais cette vie, qui satisfait les esprits légers, n'est pas digne de l'homme... De l'idée que je me fais de l'homme.
Ce n'est pas tant là une question d'humanité au sens divin et noble du mot que d'existence au sens où existe un pissenlit ou un bouc. Je crois que si l'homme existe encore, tout mauvais et bête qu'il soit, c'est bien parce que son Créateur tient encore à lui. Quelque chose dort encore au fond du pécheur comme la Belle au Bois Dormant, quelque chose qui attend son Prince, le baiser de l'Amant et ça, c'est le sentier de la pénitence qui peut nous l'amener.
C'est à cela qu'il va vous falloir travailler, ma sœur Christelle.

16mai18 196C31 
Bien cher Frère Michel, notre prophète du Créateur de L' Univers,
Le nature, le voulu et le brouillard ne sont-ils pas inclus dans tout notre être tant que nous ne serons par redevenu des Christs, tant que nous ne nous serons pas habités pleinement de ce que le Créateur nous a donné dans Son Image et Ressemblance avec Lui ainsi qu'en Lui et en chacun de ses enfant de la Terre ?
Le naturel, nous l'avons tous, puisque nous sommes créés à Son Image et à Sa Ressemblance.
Le Père de l'Univers est si proche de nous que nous pouvons ne pas Le voir ,mais que nous sommes moulés à Lui comme l'arbre poussé contre le mur du Temple se moule au contour de ses pierres,se courbe selon l'arc de son porche (Rév d'Arès 1/11).
Puis le péché s'est installé au fil des générations. Le brouillard s'est installé en nous, femmes et hommes devenus des petits dieux déchus et minages [?] car nous avons pensé qu'en prenant nos libertés en dehors de Dieu nous allions révolutionner le monde. Ah oui ! nous l'avons révolutionné,en cherchant à vouloir dominer nos frères et sœurs ainsi qu'en acceptant d'être dominés. En retirant la Liberté que Le Père nous avait donnée à tous. De là le malheur, les guerres, la maladie, la mort, la faim, [tout ce qui] est devenu un avant-goût du péché des péchés [Rév d'Arès 38/2].
Le Père de l'Univers, aimant son enfant à bras ou à cinelle (Rev d'Arès xLvi/1), a envoyé  depuis La Chute des Adams et des Hahouas [Èves] des prophètes afin de rassembler Ses Brebis en petites confraternités d'affinités. Mais des béliers montèrent des ténèbres (Rev d'Arès 22/2), construisirent des pouvoirs politiques et religieux, même cuisses, et réunirent Ses Brebis en troupeaux (22/2). Ces béliers firent tuer les prophètes et ces petites confraternité qui retrouvaient le chemin qui conduisait vers les Hauteurs Saintes.
À nouveau, le Père de l'Univers envoie à notre humanité un prophète, vous homme Michel. Depuis quarante-quatre années vous répandez la Parole du Créateur donnée par Jésus en 1974 puis par le Créateur en 1977 et intitulée La Révélation d'Arès ainsi que votre enseignement de prophète de Dieu : Parole de Mikal, Ma Parole (Rév d'Arès I/12), que vos apôtres répandent déjà et devront répandre sans se décourager au fil des générations, les paroles et votre enseignement du Bien à accomplir en chacun de nous afin qu'à nouveau disparaissent au fil des générations la souffrance, la vieillesse, la guerre, laquelle est l'un des maux absolus, la mort.
Redevenir en sortant de la masse, que dominent tous les pouvoirs quels qu'ils soit, des frères et des sœurs libres d'aimer, de faire la paix, de se libérer de leurs préjugés, de pardonner. Libres de vouloir redevenir des christs en accomplissant la pénitence, [mot manquant] de l'amour en eux et en moissonnant les hommes et les femmes des générations qui viennent, afin qu'ils redeviennent des frères et des sœurs où les nations s'embrassent dans la paix en leur Créateur, leur Père-Mère de l'Univers et de leur Univers qui nous conduira vers la Vie.
Je vous embrasse ainsi que votre épouse sœur Christiane, sœur Nina ainsi que tous mes sœurs et frères.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce beau commentaire.
Ce commentaire est une sorte d'hymne à notre espérance. C'est un vol de roses emportées par le Vent du Père. Je l'aime beaucoup. Ce commentaire est une églogue, une pastorale, oui, mais c'est quand même un monde qui commence à changer dans votre cœur et qui, partant de votre élan missionnaire, encore peu visible, commence à briller pour les yeux, comme mes yeux en tout cas, qui commencent à le voir.
La mission est très difficile et qui mieux que vous, que votre maman Danièle, qu'Arièle et Philippe, pourrait le dire? Elle est difficile non parce que nous sommes obscurs, mais parce que nous sommes loin ! Nous sommes une légende. Les gens rencontrés ne nous perçoivent pas comme des réalistes ni même comme des raisonnables, nous sommes des apôtres qu'il faudrait rencontrer trois, quatre, cinq fois et alors tout à coup la Lumière percerait et les gens s'écrieraient : Mais bien sûr, c'est ça !
Le mur devant nous c'est le caractère français qui veut que tout soit expliqué mais qui ne laisse pas les explicateurs expliquer, parce que le caractère français, c'est aussi de vouloir tout comprendre sur l'instant... Alors, nous tournons en rond, les gens de rencontre et nous autour de la Vérité sans nous rattraper, toujours trop pressés, eux parce qu'ils voudraient tout tout de suite et que s'ils n'ont pas tout tout de suite n'en veulent pas et nous parce que nous, nous avons beau courir, nous n'avons jamais le temps nécessaire pour expliquer. Il faut attendre que le rythme ralentisse. Cela viendra. Pour l'heure continuez, continuez !

17mai18 196C32
Merci pour cet éclairage qui paraît couler de source une fois qu'il est lu, mais qui illumine le chemin à parcourir. Peu d'entre nous aurait pu l'écrire.
Cette entrée
déculpabilise un peu, sachant que les défauts, déviations, perversions peuvent venir aussi de l'imprégnation induite par les ascendants en plus de nos propres faiblesses et vagabondages de l'esprit, lequel s'arrange pour masquer l'intelligence du cœur lorsque nos illusoires intérêts à court terme nous tenaillent,
et
donne de l'espoir aux personnes qui ont tendance à penser que changer est mission impossible. Le naturel actuel chargé de nos péchés peut changer, sachant qu'il faut le vouloir et qu'il suffit de le vouloir et l'imaginer avec ténacité. Le naturel vient nous perturber, mais le vouloir sait qu'il va gagner tôt ou tard. Cette notion aussi claire donne de la force et de la persévérance.
Christian M. du 13 (Bouches du Rhône)

Réponse :
Comme je suis heureux de déculpabilier "un peu" et de donner l'espoir à certains de ceux qui liront cette entrée.
Merci, mon frère Christian, pour votre belle ténacité dans la mission. C'est Aghéla, l'ange, qui vous a pris par la main et mené à la mission marseillaise, qui attendait l'apôtre actif que vous êtes.
Je n'ai pas ouvert "L'Idéologie Allemande" de Marx depuis des décennies, mais une phrase de ce livre m'a longtemps poursuivi ; de mémoire elle dit : "La conscience n'est qu'un produit de la société et le restera aussi longtemps que les hommes existeront" et cette phrase (sûrement trop vite écrite par Marx, pas assez réfléchie) a souvent tourné en rond dans mon pauvre crâne gravant dans l'os cette question : "La conscience, mais quelle conscience ? Celle qu'on croit exclusivement naturelle et aussi inchangée que la couleur des yeux ou celle qu'on veut avoir ?" Le Robert donne de la conscience cette définition : "Connaissance immédiate et réflexive que certains organismes vivants, spécialement l'homme, ont quant à leur propre activité psychique". Je trouve cette définition un peu gourdiflote, mais passons ! Aussitôt je déclare que ces immédiateté et réflexivité peuvent changer à tous moments, sinon pourquoi le Père nous enverrait-Il au-devant des hommes pour réveiller en eux la nécessité de la pénitence au lieu d'en rire comme la plupart font. Tout réveil est un changement de conscience. Au fond, la conscience ça n'existe pas vraiment. C'est le vécu psychique du moment, moment qui peut certes indéfiniment durer, mais qui peut changer. Si "changer est mission possible", changer la conscience est forcément possible. Mais je ne vais pas ici pérorer sur cette très délicate question.
L'important est que je suis heureux si des quidams en nombre intéressant lisent mon entrée 196 et trouvent par elle "l'espoir que... changer n'est pas mission impossible." Finalement, la conscience de Monsieur Tout-le-monde est une conscience en pantoufles, mais elle peut un jour chausser les bottes du conquérant... N'est-ce pas ce qui nous est arrivé, à vous, à votre épouse Myriam, à moi, à chacun de nous ?
J'ai hésité sur les mots à employer pour titrer cette entrée. J'étais entre autres tenté par "l'inné et le décidé", mais je me suis dit : Ça va faire trop intellectuel... ou pédant. J'ai peut-être eu tort. L'important, au fond, était que ça n'aille pas de soi, que les lecteurs comprennent que la plupart des humains vivent selon leur naturel ou leur inné, qu'ils perfectionnent certes par l'éducation, l'exercice, la profession, mais que cela ne va de soi que s'ils n'ont pas décidé ou voulu de faire autre chose. Pour cela il faut changer sa conscience... et là on est au cœur de la vraie question : Si je ne pense qu'à moi-même tout ce que je ferai viendra de mon naturel ou de mon inné, mais si je peux penser aux autres, à mes frères humains, à leur bonheur, c'est que ma conscience change ou que j'ai décidé, chaudement ou froidement, qu'elle change. Elle reçoit soudain l'injection de l'image et ressemblance de Dieu qui tient sa seringue prête au fond de moi, elle commence comme un vaccin à diffuser dans ma conscience un peu de la Conscience du Père, du Voulu ou du Décidé du Père, Qui ne s'appartient pas, Qui fait Un avec toute sa Création. Je commence ainsi moi-même à ne faire qu'un avec la Création, même si pour débuter je ne fais qu'un avec Elle par la petite phalange de mon petit doigt. Depuis quarante-quatre ans j'en suis peut-être quand même à la deuxième phalange... Eh eh ! pas si mal, au fond.
J'étais un produit de l'industrie culturelle et soudain j'ai quitté les cheminées de l'usine à bourrer les crânes et je suis parti aux champs... au Champ (Rév d'Arès 37/8, 38/3). Là règne le brouillard et j'avance très très lentement. Vous faites comme moi, nous nous cognerons à des arbres, nous tomberons dans des fossés, des rivières, mais nous nous relèverons, nous avancerons.
Un grand merci, frère Christian, pour ce commentaire percutant, que j'aime et que tout le monde aimera, sauf les perpétuesl esprits chagrins — il y en a qui lisent ce blog, oui oui, et je me demande pourquoi ils le lisent... ah ah! oh oh! —, mais ceux-là aussi, s'ils ne sont pas trop fiers de leurs idées, peuvent changer de conscience.

17mai18 196C33
Bonjour frère Michel,
Par votre entrée 196 "Le naturel et le voulu, le brouillard !" vous nous montrez une fois de plus que ce qui prime dans la vraie foi, c’est l’existence que se donne l’homme de foi (ou de non foi), la destinée que celui-ci s’autorise et à laquelle il se tient, l’ouverture à la Vie, bien plus que l’attachement en une croyance ou en un quelconque crédo.  
Tout homme est créé à l’image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27), tout homme dans sa nature profonde est moulé à Dieu (Rév d’Arès 1/11). Même depuis la chute, depuis que nous nous sommes affranchis du Dieu en ayant choisi un système de vie autre que celui prévu par Lui (2/1-5, vii/1-16), et ce au prix de grandes souffrances, de plaies, de devenir des morts spirituels — l’homme est la mort d’Adame (Rév d’Arès vii/13) —, où notre naturel est réduit à pas grand-chose, nous avons encore par la volonté la possibilité de redevenir des êtres spirituels par la pénitence.
Pour illustrer votre entrée, je voudrais partager avec vous une rencontre que j’ai eu dernièrement avec une femme de soixante-huit ans dont la vie avait basculé en un instant : Il y a quinze ans, elle eut un accident. Elle fut six mois dans le coma et eut deux ans et demi de rééducation. Son corps est détruit, elle est devenue malentendante, paraplégique, a deux barres dans le dos pour maintenir sa colonne vertébrale, peu de force physique, et souffre continuellement. Elle mesure un mètre soixante et pèse quarante et un kilo. Elle vit dans un grand dénuement financier et est seule. Avant cet instant fatidique, elle était une femme active de bonne constitution qui voyageait beaucoup.
Elle a trois enfants, deux fils (dont un de quarante-quatre ans) et une fille de trente-deux ans. Il y a six mois l’un de ses deux fils s’est pendu, il ne supportait plus son divorce. Il était pompier professionnel. Il a été découvert par son frère. Lui aussi supporte mal son divorce. Son ex-épouse a déménagée à l’autre bout de la France. Il a un droit de garde par décision de justice de ses deux enfants toutes les trois semaines. Il fait l’aller et retour en voiture (740 km x 2 = 1480 km en un week-end) pour les voir seulement une journée dans la ville où ils résident. Elle a peur de l’accident dont pourrait être victime son second fils. Elle ne voit plus ses petits enfants. Le couple de sa fille est stérile, la demande d’adoption faite depuis quatre ans ne débouche pas.
"Voyez-vous, ce qui me pèse le plus, me dit-elle, c’est que je n’ai pas pu être une maman jusqu’au bout, je n’ai pas pu le voir mort, je n’ai pas eu la force. À quoi ça sert tout ça ? À quoi ça sert ?" me demande-t-elle.
Elle est catholique d’église. Un prêtre vient la voir toutes les trois semaines pour confesse et absolution. Il a peu de temps à lui consacrer, il gère trois paroisses. C’est aux sacrements que sa foi prend forme. Et pourtant après un moment de silence elle me dit sur le ton de la confidence : "Pourquoi tout ça ? Est-ce que Dieu aurait souhaité cela ? Vous savez, je doute maintenant et j’ai honte de douter, j’ai honte."
Il n’y a pas de ressentiment chez cette femme, pas de colère, elle est comme hébétée.
Elle se rend régulièrement à l’hôpital et côtoie d’autres paraplégiques : "Je ne me plains pas, il y a pire que moi. Moi j’ai eu le temps de profiter de la vie, mais tous ces jeunes gens… Que connaîtront-ils de la vie ?"
Une fois elle entend une voix qui interpellait : "Hé ! La petite mamie !" Elle regarde autour d’elle, mais ne voit pas de grand-mère, que les murs blancs si caractéristiques d’un hôpital. Elle se tourne alors en direction de la voix : "Hé ! C’est toi la petite mamie !" Elle regarde plus attentivement et elle voit un jeune homme de vingt trois ans, paraplégique. Il n’a plus de parent et il vient de la choisir comme mamie !
Attendrie, elle répond à l’appel. Elle plonge les mains dans le cambouis de son cœur, écarte de ses maigres doigts les larmes du suicide de son fils et peut-être de son second dont tout est à craindre qu’il suive les traces de son frère, repousse les souffrances que son corps explosé lui impose et lui dit : "Tu es jeune, tu as encore la vie devant toi, tu peux faire encore de grandes choses." Une relation de vie c’est installé entre eux deux.
Cette femme me fait penser à Job. Je trouve qu’il y a en elle un voulu qui a donné de l’ampleur à un naturel, à un dépassement.
Nous sommes nombreux à être comme elle des cabossés d’une manière ou d’une autre par des aléas de la vie que le péché a dramatisée. Nous sommes tous des cabossés spirituels. Comme vous dites dans votre réponse au commentaire 196C8 du 8 mai : "Sois un dans toi, me lança d’une Voix puissante, mais aimante, le Père à Arès (Rév d’Arès xxiv/1). C’est l’Appel à la réconciliation avec soi-même, l’Appel au profond travail intérieur de réunification, car l’homme est éclaté."
Effectivement, que peut bien valoir une croyance sans cette source de vie, sans cette source de Vie ? Seule la vie nourrie par la pénitence constituée de naturel et de voulu pourra transformer ce monde en une nouvelle civilisation, une civilisation de bonheur.
Merci à vous pour tout ce que vous faites.
Dominique Bo. d’Île de France.

Réponse :
Mais oui, mon frère Dominique, nous sommes tous des cabossés, comme vous dites. Même quand tout paraît bien aller, l'homme ou la femme vieillit et meurt. Les suicidés sont seulement des humains qui n'ont pas attendu de mourir autrement que de leur propre vouloir. Aucun suicidé n'a défié et dérangé l'actuel déterminisme de la vie humaine ; il l'a seulement accéléré en ce qui le concerne. C'est plutôt nous qui défions et dérangeons ce déterminisme par la pénitence qui, dans l'état actuel des choses, ne nous empêchera pas de mourir, mais par lequel nous commençons un processus systématique qui aboutira tôt ou tard à modifier profondément le destin de l'homme, à défier même la mort que jamais ni la chimie pharmaceutique ni la chirurgie ne vaincront, mais que la vie vertueuse vaincra par une puissante tension vers la Vie éternelle.
Je pense à un autre suicidé, non par pendaison qui tue vite, mais lentement par l'alcool, ce qui permet de se voir mourir peu à peu : Antoine Blondin, écrivain (et quel écrivain, tout le monde n'aime pas, mais bon !) alcoolique et paresseux, qui voulait absolument fuir le sérieux, l'assommante société qui se consacre au travail, se lève dès que le réveil sonne, fonce pour être à l'heure, bosse sans lever le nez, a des opinions politiques, et à la retraite a un potager désherbé aussi soigneusement qu'un parchemin est gratté pour sa réutilisation en palimpseste par un moine économe et réfléchi. Lui, Blondin, picolait, paressait, aimait la drôlerie, vivait sa bohême et ne travaillait qu'en râlant et en faisant toutes les vingt minutes un saut au bistrot du coin.
Mais quelle différence entre Blondin se tuant lentement, le fils de la "vieille mamie", pompier sérieux se suicidant rapidement, ou un homme "bien sous tous rapports" mourant très "normalement" dans son lit d'un cancer bien morphiné pour ne pas trop souffrir ou dans l'angor pectoris d'un infractus du myocarde ? Aucune, parce qu'aucun de ces trois hommes n'a su qu'il pouvait, certes au prix d'un voulu mais prix qui vaut la peine d'être payé, commencer à travailler à changer le monde en changeant sa vie.
Que ce soit sous des nuages de paresse, de désespoir, de sérieux, de fantaisie ou de sérieux, les hommes ne font plus rien pour écarter le malheureux destin qu'ils se sont donné. On a dit de Blondin qu'il écrivait mal, que ses livres avaient meilleure réputation que valeur littéraire, mais dans ce monde combien d'hommes qui font un travail impeccable, parlent avec grand sérieux, sont sobres et "équilibrés" font quelque chose pour que le péché cesse et que la Vie revienne ? Très très peu.
Nous voilà bien ici au cœur des raisons pour lesquelles nous sommes des apôtres de la pénitence.
Merci, mon frère Dominique, pour ce beau commentaire.

17mai18 196C34 
Cher prophète Mikal,
Votre entrée se termine par : "Dieu ne condamne pas Adam pour son mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5) ; Dieu ne fait que déplorer ce mauvais choix et il nous demande de le réparer. C'est tout. Pourquoi ? Vraisemblablement parce que Lui-même a Sa Part de Naturel et Sa Part de Voulu. L'épisode du Déluge (Genèse 7, 8 et 9) le montre."
Et vous répondez à Tobie en 191C75, suivant ses réflexions sur la mission : "Il est important de se dire que le Sermon sur la Montagne est peut-être devenu "insuffisant", pour la simple raison que les gens le voient maintenant d'un point de vue moral, mais non d'un point de vue spirituel, et qu'il faut rappeler aux humains le lien étroit qu'ils ont avec l'image et ressemblance de Dieu au fond d'eux, l'indissoluble lien métaphysique donc qu'ils ont avec le Ciel, l'Éther de l'infini."
Je me demande où est la part de naturel et où est la part de voulu dans le Message que le Créateur a donné à Arès. La part de naturel n'est-elle pas dans le Vrai absolu, inaliénable, le Fond d'où est parti toute la Création et tous les Messages prophétiques depuis la Chute d'Adam ? C'est, comme vous dites, rappeler aux humains le lien étroit qu'ils ont avec l'image et ressemblance de Dieu au fond d'eux, et qui s'accomplit par la pénitence.
Et le Voulu du Père alors, où serait-il pour notre époque, dans ce Message d'Arès ?
Cela me semble être la très forte insistance sur Sa Volonté de voir disparaître les chefs, prêtres et docteurs, rois blancs et rois noirs, comme Signe de l'ascension de l'Humanité vers Son Jour. Cette insistance de la Parole à Arès s'explique peut-être — mais en fait je n'en sais rien — par vos réticences d'alors, de 1974 à 1977, que vous avouez très humblement, lorsque vous commentez la quatrième théophanie le jour même où elle a lieu, le 9 novembre 1977 : "Dans la révélation d'aujourd'hui, l'insistance de Dieu à condamner religions, églises, clergés, tous systèmes religieux, et parallèlement tout système idéologique, me frappe comme elle ne m'a jamais frappé. (...) L'insistance de Dieu est si forte que j'ai l'impression de ne pas avoir encore lu, ou de n'avoir pas vraiment compris L'Évangile donné à Arès et la révélation reçue depuis le 2 octobre." (Révélation d'Arès Ed. 1995 - page 414). Par analogie, je vois deux grands groupes dans les personnes à rencontrer lors de la mission de rue : celles sensibles au combat contre le péché, hors de toute morale, et celles qui voient le Sermon sur la Montagne comme une morale et qui, hérissés par la religion, portent une grande aspiration à la justice sociale et à la liberté. En quelque sorte, l'un part de sa vie intérieure et l'autre part de sa vie collective. Ces deux sensibilités — expressions de la Nature et du Voulu du Père ? — ne peuvent pas être abordées de la même façon.
Nous, missionnaires, sommes pour le moment dans le brouillard, comme vous dites. Nous avons à travailler encore et encore pour mieux rencontrer ces personnes qui nous attendent sans le savoir.
Patrick T. d'Île de France

Réponse :
Vous me posez (ou vous vous posez) cette question :
"Je me demande où est la part de naturel et où est la part de voulu dans le Message que le Créateur a donné à Arès. La part de naturel n'est-elle pas dans le Vrai absolu, inaliénable, le Fond d'où est parti toute la Création et tous les Messages prophétiques depuis la Chute d'Adam ? C'est, comme vous dites, rappeler aux humains le lien étroit qu'ils ont avec l'image et ressemblance de Dieu au fond d'eux, et qui s'accomplit par la pénitence.
Et le Voulu du Père alors, où serait-il pour notre époque, dans ce Message d'Arès ?"
Je ne vais pas vous répondre en dissertant sur le sens de Volonté dans le Père de l'Univers : Pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4) peut signifier "pour que nous fassions ce que Tu veux naturellement (comme Père parlant à ses Enfants)" et/ou "pour que nous fassions ce que Tu exiges." On est là dans un cas typique de l'insuffisance du langage humain pour exprimer une idée, une pensée.
Je vais vous réponse en simplifiant : Pour moi le voulu est accompagné d'action, autrement dit le voulu est toujours actif.
Dans le cas du Déluge, il y a évidemment action. En décidant le Déluge le Père veut effacer de la surface du sol les hommes qu'il a créés (Genèse 6/7). L'action consiste à déclencher une pluie destructrice. Après le Déluge le Père décide de (veut donc) ne pas recommencer, disant : Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l'homme... Plus jamais Je ne frapperai les vivants comme Je l'ai fait (Genèse 8/21-22). Là aussi il y a action ; tout comme il a agi pour détruire l'humanité avant le Déluge le Père agit sur Lui-même après le Déluge en s'interdisant, malgré le désir qu'il en pourrait en avoir encore, de ne pas recommencer. On est bien ici de la part de Dieu dans le voulu actif d'un bout à l'autre.
Dans le cas de La Révélation d'Arès on n'est plus du tout dans ce cas. Le Père parle à l'homme, point final. S'il y a action de sa part elle est très faible, elle a seulement consisté à trouvé un pauvre bonhomme (moi en l'occurence) pour L'écouter. L'action (diffuser le Message, établir la mission, mettre le petit reste en pénitence, etc.) est confiée à ce bonhomme, que le Père appelle prophète, et aux compagnons et compagnes que ce bonhomme trouvera pour accomplir avec lui l'action prophétique. Ici le voulu est dévolu aux hommes, le Père Lui a seulement adressé une supplique, une sollicitation et l'on peut qualifier de désir naturel d'un Père de voir revenir à son Dessein initial l'ensemble de ses Enfants. Pour moi avec La Révélation d'Arès on est dans le naturel.
Mais parmi les hommes que l'Appel d'Arès réveille certain ont déjà naturellement en eux une part de prémonotion ou de préscience de cet Appel ; ils ont déjà senti plus ou moins cet Appel en eux, ce sont les humains que nous appelons épis mûrs. Mais il leur faudra ajouter à ce naturel du voulu pour compléter leur prescience. Ce voulu se réalise par la pénitence et la moisson, là encore le voulu est actif. La part de naturel et la part de voulu varient assez considérablemnt d'un sujet à un autre.
Voilà. Ai-je bien répondu à votre question ?
Merci, mon frère Patrick, pour ce commentaire.

18mai18 196C35 
Un mot à la mode dans les formations en développement personnel est le "lâcher-prise" qui permettrait de recontacter sa nature profonde en laissant les choses advenir d’elles-mêmes.
Si cela suffisait, le Père ne serait pas revenu à Arès appeler les hommes à changer (Rév d’Arès 30/01).
Bien entendu, le lâcher-prise peut être utile. C’est le cas lors d’un conflit pour rester vif dans la paix (Rév d'Arès xxii/21) ou pour faire taire le bruit dans ma tête (xxxix/7). Mais même-là, le voulu est autant nécessaire pour décider ce lâcher-prise. Il n’est pas si naturel que cela. Il me demande souvent d’attendre la prière pour revenir à la Parole (39/2) avant de pouvoir lâcher-prise. Sans voulu, je suis comme le cheval qui mange là où son pied reste (xxiii/12). Quel est la part de naturel et de voulu ? Brouillard !
Il y a plusieurs voulus :
Celui qui me permet de devenir maître du fer, de l’or, de la laine des brebis, des couleurs des roches… (2/4)
et
celui qui me permet de choisir librement de mettre à la voile pour rejoindre la Flotte du Roi (19/2), de m’engager à la suite du prophète dans les sentiers chevriers (Rév d'Arès 20/4).
Quel est la part de naturel dans ces deux directions ? Brouillard !
Est-ce que mon voulu est suffisant pour me faire quitter les routes d’en-bas bordées d’auberges ou m’entraine-t-il dans des escalades éprouvantes (Rév d'Arès 7/1) ? Quelle est la juste mesure ? Brouillard !
Dans l’assemblée, est-ce que j’aligne mon voulu sur le plus petit dénominateur commun au risque de me figer. Est-ce que je maintiens mon voulu au risque de faire cavalier seul ? Est-ce que je cherche en permanence à voir comment mon voulu peut s’allier à celui des autres pour avancer ensemble ? N’est-ce pas ce que le prophète fait depuis des années en attendant patiemment que les sœurs et frères commencent à le suivre ? Quel est le bon équilibre ? Brouillard !
Brouillard, et en même temps, j'ai confiance, car j'ai vu le Salut du pénitent et sa Force ! (Rév d'Arès 37/3)
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Le lâcher-prise, dites-vous, frère Louis-Marie ! J'ai vu ce mot dans le magazine "Psychologie" qui m'est tombé sous la main il y a peu de temps, je ne sais plus où, dans un salon d'attente je pense. En faisant une recherche de "Psychologies" sur l'internet je trouve ceci :
"Lâcher prise, c’est accepter ses limites. À force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité. D’où le fameux “lâcher-prise” ! Une attitude intérieure d’ouverture à la vie et aux autres dont l’écrivain Gilles Farcet nous livre quelques clés... Comment lâcher prise ? Il faut, paraît-il lâcher prise. C’est en tout cas ce que tout un chacun peut lire ou entendre répéter dès qu’il est question d’une approche spirituelle de l’existence."
"Accepter ses limites..." autrement dit, ça paraît clair, c'est ne faire aucun effort pour se changer, se laisser aller à ses petits instincts. Et "une approche spirituelle de l'existence..." montre bien la difficulté de lire la langue humaine qui use du qualificatif "spirituel" dans les sens les plus contradictoires.
La définition donnée du lâcher-prise par la revue "Psychologies" ne va pas du tout, en tout cas, dans le sens que nous Pèlerins d'Arès donnons à "vie spirituelle" qui pour nous est la vie attentive à l'effort constant de pénitence, c.-à-d. l'effort constant d'amour, de pardon, d'intelligence du cœur libre de préjugés et pas du tout la vie abandonnée à l'indifférence égotiste, à la tiède nonchalance devant le souci, la souffrance ou le péché de l'autre, au lâcher de ses antipathies pour tels ou tels, etc.
La philosophie du calme selon Fénelon est bonne, mais dans le cadre de la pénitence qui est une pression constante du voulu sur le naturel qui, de nos jours plus que jamais, porte à fuir les problèmes et les peines du monde.
L'homme du voulu ne va pas chercher sa voie en lui-même, ce qu'est — si j'ai bien compris — le lâcher-prise, mais il va la chercher dans le Sermon sur la Montagne : Aimer même l'ennemi, ne pas juger, etc. L'homme du voulu s'efforce de gagner sur le naturel issu de l'atavisme du péché adamique.
Nous vivons dans une monde simplificateur qui, ne croyant pas à la force dynamique de changement par le bien accompli, se laisse aller. Après tout, je ne vois pas ce que ces "psychologues", qui semblent aussi prisés que les Pèlerins d'Arès semblent dédaignés, reprochent au terroriste qui tue, qui au fond ne fait "qu'accepter ses limites", les limites très étroites de son respect pour l'humanité "infidèle". Ce terroriste s'adonne au lâcher-prise, ce devrait être bien considéré
Nous Pèlerins d'Arès combattons ce qui est devenu en nous un naturel humain égoïste et individualiste renforcé. L'humanitaire certes existe, mais ce n'est qu'un vernis ; si vous le grattez vous retrouvez vite la barbarie dessous. Nous Pèlerins d'Arès présentons peut-être l'aspect inverse, notre vernis est notre vie qui ressemble apparemment à celle de Monsieur ou Madame ou Mademoiselle Tout-le-monde, mais si l'on gratte on trouve dessous le bel idéal de la pénitence.
Merci, mon frère Louis-Marie, pour ce commentaire, qui me branche sur une notion : le lâcher-prise, que je ne connaissais pas il y a encore peu de temps, mais qui, vous me le faites découvrir, n'est pas un des plus petits problèmes que se créé cette moderne société.

18mai18 196C36
Devenir un Pèlerin d'Arès complet, pénitent et moissonneur, me plairait assez. J'ai vu régulièrement un de vos moissonneurs qui m'encourageait à lire votre blog. Mais je ne suis pas très finaud, je le lis, mais je n'y comprends pas grand chose. Comment est-il possible d'apporter sa contribution à un mouvement auquel je ne comprends rien en dehors du fait qu'il faut aimer l'humanité, pardonner les fautes des hommes, vivre en paix avec eux, avoir l'intelligence spirituelle plus forte que l'intelligence intellectuelle et ne pas avoir de préjugés.
Moi, j'aime bien faire chabrot avec les amis, la famille, et rigoler avec eux. Ça ne m'empêche pas de leur dire (ils sont tous catholiques et là plutôt des fayots) qu'ils sont prêtres eux aussi, tous les enfants [sans doute référence à Rév d'Arès 36/20] de Dieu le sont. S'ils sont chrétiens, ils sont tous obligés d'être des êtres d'amour, de pardon, de bonté, de respect de la liberté des autres. Ils font "ouais, ouais", pas convaincus, mais ça viendra ; ils écoutent.
Cette histoire de naturel et de voulu... alors là je nage. Ce n'est pas que vous ne vous donniez pas la peine d'expliquer depuis le 6 mai, mais s'il faut se mettre ça dans la tête pour devenir un missionnaire de La Révélation d'Arès, déjà que ce livre-là n'est pas du nougat... mais à force de lire on finit par comprendre qu'il faut tout laisser tomber : les églises, les synagogues (je n'y ai jamais mis les pieds), les mosquées (pareil, jamais mis les pieds) et être un homme bon et juste. Je ne lis pas le Coran (j'ai essayé : le brouillard ultra dévotieux) d'ailleurs, et l'Ancien Testament, la Bible des Juifs, j'y jette un coup d'œil, mais c'est limite (il y a quand même de beaux passage dans "Job", très juste !).
On m'a dit que vous étiez très vieux. Je suppose que c'est quelqu'un d'autre qui fais les réponses sous vos conseils bien sûr.
Non signé

Réponse :
Bonjour, frère qui ne signe pas son commentaire. Je reçois des commentaires anonymes ou non signés de temps en temps et en général je ne les affiche pas, mais le vôtre retient mon regard parce que vous semblez assez bien connaître La Révélation d'Arès et vous lisez mon blog. Cela crée des liens.
Ainsi vous faites chabrot ! Je ne connaissais pas l'expression. Mon dictionnaire me dit : Boire directement dans l'assiette une soupe mélangée à du vin. Vous faites donc chabrot avec des amis, des parents, auxquels vous parlez de La Révélation d'Arès. Dans ces conditions, vous êtes déjà des nôtres, frère innommé, vous êtes un apôtre de la Parole d'Arès. Je suis très heureux de l'apprendre.
Je vous rassure tout de suite. Être un pénitent et un moissonneur n'implique pas que vous deviez bien comprendre cette entrée "Le naturel et le voulu". Se limiter à prêcher la pénitence pour repérer les pénitents et moissonneurs en herbe, que nous appelons épis mûrs, c'est tout ce que le Père à Arès demande à un moissonneur.
Le fait qu’il ne sache pas déborder des limites de La Révélation d'Arès afin de mieux l'expliquer ou de mieux  répondre aux nombreuses questions que posent les personnes de rencontre n'empêche aucunement le pénitent-moissonneur d'être ce que le Père attend de lui.
Mais bon ! vous comprenez facilement qu'il vous faut deux choses pour être l'homme du temps qui vient :
La première chose était en vous avant que vous ne rencontriez notre missionnaire : Un naturel spirituel, plus ou moins grand ou plus ou moins petit, mais suffisant pour vous faire dresser l'oreille quand le missionnaire (dommage que vous ne le nommiez pas, ça lui ferait plaisir) vous a dit que ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve l'homme et qui sauvera le monde, mais que ce qui sauve est le bien qu'on accomplit.
La deuxième chose c'est l'effort que vous devez ajouter à ce naturel, toujours insuffisant,
 pour accomplir la pénitence et être moissonneur, autrement dit l'effort constant (qui n'est plus naturel chez l'humain) d'aimer, pardonner, faire la paix, avoir l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et être apôtre du Bien pour trouver d'autres pénitents et apôtres du Bien.
Il est évident que les proportions de spiritualité naturelle et de l'effort voulu pour la compléter varient d'un individu à l'autre et que là c'est le brouillard, en ceci que nul pénitent-moissonneur n'est capable de dire combien de naturel et combien de voulu il lui faut. C'est tout ce que veut dire mon entrée 196.
Comme vous voyez, moi et les commentateurs nous parlons beaucoup sur la présente page pour ne pas dire grand chose, et j'en profite pour vous dire que, "très vieux" je le suis sûrement (je vais avoir 89 ans), mais que c'est moi et personne d'autre qui gère entièrement ce blog, qui affiche les commentaires, les lis, y réfléchis et qui y réponds de mes propres doigts sur mon propre clavier. Pourrai-je le faire longtemps encore ? Je l'ignore.
Vous pouvez sans craindre d'indiscrétion m'écrire en me donnant votre nom et votre adresse... Je ne les crierai pas sur les toits, je les garderai pour moi.
Encore merci pour votre commentaire, frère innommé.

18mai18 196C37 
Le voulu, c’est parce que Dieu a la première place, tout simplement.
Tant que nous n’avons pas éclairci ce point nous ne pouvons pas nous vanter de pouvoir résoudre les problèmes de la vie. Ce n’est qu’au moment où nous mettons l’esprit, la lumière, Dieu à la première place que nous pouvons être vraiment forts, lucides, vivants, libres.
À la première place le Créateur !
C’est si simple pour moi, combien c’est clair.
Tout le reste à la deuxième place.
Malheureusement, les humains font le contraire : "Nous d’abord et Dieu après !" C’est pourquoi nous sommes, nous les humains, déséquilibrés et malade.
Mary de Bretagne-Sud.

Réponse :
Merci pour ce commentaire, ma sœur Marie.
"Le voulu, c’est parce que Dieu a la première place, tout simplement," dites-vous, ma sœur Mary. À ce propos je rappelle que certaines personnes, inversement, ont le naturel, "parce que Dieu a la première place" dans leur cœur. Mais cela ne les sauve pas pour autant. Il y a des personnes, j'en ai connu et j'en connais encore, pour qui Dieu est tout naturellement une évidence absolue depuis toujours et qui Lui vouent une immense vénération toute leur vie, mais quand elles ne sont pas pénitentes et moins encore moissonneuses, croire en Dieu et Lui donner la première place dans leur cœur, ce n'est pas la voie du salut telle que La Révélation d'Arès la définit. La voie du salut, c'est la pénitence et le travail à la moisson, le voulu comme vous dites, même sans donner à Dieu "la première place" : Il eut mieux valu pour eux qu'ils ne reconnaissent pas Ma Voix, mais qu'ils se lèvent comme les vagues de la mer... ils auraient battu le péché (Rév d'Arès 28/12).
La foi seule ne sauve pas. Il faut être apôtre. C'est cela le voulu.

19mai18 196C38
Gloire au Très Haut qui a donné la Vie à l’homme et merci, prophète Mikal, pour nous aider à la retrouver.
Tu donnes la Vie ( Rév d’Arès xix/25-26 )
Le petit reste agit en étant pénitent en accord avec le Père et avec Mikal. Pour reprendre le chemin d’Éden nous avançons ensemble, nous le constatons dans les commentaires. Tous écrivent : "Nous sommes image et ressemblance (Genèse 1/26-27 ) du Créateur, du Père, de Dieu, du Souffle… donc de la Vie.
Il est encore possible pour tous de prendre les sentiers encore accessibles (Rév d’Arès 7/1).
La Vérité n’est pas dans des formules figées (Rév d’Arès, xviii/7 et notes), la glace (vii/6 ), mais dans la pensée vivante, active et évolutive.
L’homme ne peut pas ignorer Dieu, la vie spirituelle, la survie de l’âme, comme il peut ignorer le mal ou le bien — il faut que ton cil ne cache ton œil (Rév d’Arès xix/1). Il doit écouter, ressentir et avoir le courage d’agir, persuader le monde de s’intéresser et défendre ce que nous ne connaissons pas, comme le surnaturel, l’insolite, l’étrange, le surprenant qui existe néanmoins, c’est la Vie qu’Il (le Père) a donné une fois  : l’Oasis. (Rév Arès 24/3 )
Le naturel, l’amour absolu, l’âme, la vertu — l’indispensable après la mort — pour être projeté dans le Tout dans la Vie, au sens le plus sublime et absolu, dîtes-vous, cher prophète (193c56).
Le voulu, ce que veut devenir l’homme spirituel, entre naturel et voulu, votre présente entrée, il y a le brouillard, la vie de tous les jours, le bruit, l’adversité, le compte (Rév d’Arès xii/8 à12).
Nous avons revêtu le manteau neuf (Rév d’Arès16/10 ), mutation décisive et nécessaire si nous ne voulons pas que nos descendants tombent dans le péché des péchés (38/2) et à la triste fin du spectre (16/17), mais sauver cette humanité de l’auto-destruction (xii/7-10)
Nous devons tous agir maintenant dans le Bien sans attendre la Miséricorde, même si elle existe (Rév d’Arès 4/2, 8/7, 12/11, 16/15).
Quand nous rencontrons les gens de la rue la deuxième fois, ils sont plus attentifs, plus ouverts, je pense qu’ils ont réfléchi entre temps, nous l’avons constaté avec notre frère Claude B.
Nous devons occuper le Champ, autant ou plus que les Témoins de Jéhovah. Que Je ne vienne pas à Mon Champ sans t’y trouver ! nous dit Dieu par la voix de Jésus (38/3). C’est écouter le Dieu qui est en nous pour agir.
Nous voulons et nous réussirons à redevenir des Enfants aimants avec notre Père bien aimé.  
Merci, cher prophète Mikal, de cette nouvelle entrée, qui nous donne toujours envie de continuer à tamiser le sable, le fouiller comme une mine, pour retrouver la Vie (Rév d’Arès 24/4-5 ) en soi et avec notre l’autre, notre prochain.
Alléluia !
Petite anecdote du monde animal  :  à Tours, rue Nationale piétonne où passe le tram, il y a des grands bacs avec des arbustes qui mesurent environ 2,50 m, la police qui surveille à cheval a découvert un essaim d’abeilles. Nous n’avons pas attendu qu’il soit enlevé, je pense que c’est l’apiculteur qui est venu le récupérer. Chacun a sa liberté, animal, végétal, la notre est spirituelle, c’est agir en pénitence et transmettre la Sainte Parole.
Simone L. de Touraine

Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce beau commentaire.
Je suis heureux qu'avec notre frère Claude B. vous poursuiviez sans faillir la mission à Tours.
Je suis heureux aussi de trouver en vous une sœur qui lise bien mon blog et qui comprenne ce qu'il dit à ses lecteurs. Je n'y dis que des choses que je crois utiles à mes frères et sœurs de savoir. Mais il se trouve qu'aujourd'hui je n'ai pas affiché un certain nombre de commentaires méchants, pédants, critiques, donneurs de leçon, non parce que je méprise ceux qui me les envoie, mais parce que je cherche à sortir le moins possible du sujet qui mobilise toute ma vie et celle de mes frères et sœurs : La Révélation d'Arès et le service que nous nous sommes promis de rendre à Son Auteur.
Mais ces commentaires méchants, pédants, critiques, donneurs de leçon, montrent surtout que ceux qui me les adresse ne m'ont pas lu. Qu'il est bon de répondre à quelqu'un comme vous qui me lit. De même que beaucoup de ceux capables de former des lettres et des mots avec un clavier croient savoir écrire, beaucoup capables d'épeler des lettres et de reconnaître des mots croient savoir lire. Or, lire s'apprend. Je ne parle pas de l'alphabétisation, mais de l'effort de se délivrer de ses préjugés et de chercher honnêtement à bien comprendre ce qu'on lit. Dans son livre, déconcertant tant tout y paraît désordonné, mais où l'on peut grapiller : "Jaune, Bleu, Blanc", Valéry Larbaud a écrit qu'il n'y avait pas dans toute l'Europe plus de trois mille vrais lecteurs. Possible. En tout cas, quand je lis certains commentaires qu'on m'adresse je vois bien qu'il y a quelque chose comme ça, car vraiment le nombre de gens ouvrant ce blog et m'adressant des commentaires sans queue ni tête me fait penser au nombre considérables de gens que nos missionnaires arrêtent dans la rue et qui les entendent sans les écouter.
Mais vous ne perdez pas courage ! C'est très bien. Continuez !

19mai18 196C39
Bonjour Frère Michel,
Je voudrais revenir sur la notion de lâcher-prise dont il est question dans le commentaire 196C35. Il est vrai que c’est à la mode et beaucoup de gens ne comprennent pas ce dont il s’agit. Cela les heurte parce qu’ils le confondent avec le laisser-tomber. Il ne s’agit pas de cela et c’est important de l’expliquer.
Lâcher prise, c’est trouver :
la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer
le courage de changer les choses que je peux
et la sagesse d’en connaître la différence.
On peut s’épuiser si notre volonté nous conduit à des actions que ne tiennent pas compte de la réalité telle qu’elle est au moment "t" et qui sont vouées à l’échec. On peut s’épuiser à vouloir contrôler la vie ou le comportement des personnes qui nous entourent. On peut s’épuiser à vouloir ne pas tenir compte de ses limites physiques ou psychologiques. On peut s’épuiser en rage d’impuissance… On peut s'épuiser à vouloir que les choses changent là maintenant tout de suite.
Lâcher prise, c’est reconnaître qu’on perd alors son temps et son énergie qui pourraient être bien mieux utilisés ailleurs. C'est voir la réalité telle qu'elle est pour trouver les leviers efficaces pour avancer (et ne pas se tromper de levier !). C'est abandonner une volonté qui est mal dirigée. C'est aller avec le courant et non contre le courant.
Le lâcher-prise me paraît au contraire un concept très utile pour des moissonneurs notamment qui peuvent se décourager parce que personne ou presque ne semble les écouter et s’intéresser au message d’Arès. Il ne sert à rien de vouloir convaincre à tout prix, de morigéner, de [chercher à] séduire, de s’énerver…
Lâcher-prise peut servir à ne pas réagir face au comportement agressif ou agaçant de quelqu'un en pensant pouvoir le changer par la force de sa volonté, mais au contraire trouver l'amour, la patience, l'humour...
Dans la pénitence, il ne sert à rien non plus de s’engueuler, de s’en vouloir, de culpabiliser ou d’y aller en force pour s’effondrer un peu plus tard. Il faut la mesure et la douceur, l’intelligence.
J’ai été heureuse en lisant le Livre de la vie de Thérèse d’Avila (prêté par sœur Anne-Claire) qu’elle parle, au sujet de l’oraison, du lâcher-prise (même si elle ne l’appelle pas comme ça) et de la sagesse : "[…] Nous sommes si misérables que cette pauvre petite âme captive prend sa part des misères du corps, et les changements de temps et les accès d’humeur l’empêchent souvent, sans avoir commis de faute, de faire ce qu’elle veut ; ils la font souffrir de toutes les façons ; et plus on veut la contraindre dans ces moments-là, pis cela est et le mal dure et il faut du discernement pour s’en rendre compte […] J’ai parlé de discernement, car ce peut être parfois le fait du démon ; aussi n’est-il bon ni de toujours renoncer à l’oraison lorsque l’entendement est tout à fait troublé et distrait, ni de toujours tourmenter l’âme pour la contraindre à ce dont elle n’est pas capable. Il y a d’autres choses extérieures à faire [œuvres de charité, lectures, saintes conversations, promenades… Que l’âme] serve le corps, pour l’amour de Dieu, afin que, d’autres fois, ce soit lui qui serve à son tour l’âme."

Dans le lâcher-prise, il y a une notion de confiance aussi. Que les choses peuvent avancer, même si ce n'est pas comme on le voudrait ou aussi vite qu'on le voudrait. Pour les Pèlerins d’Arès, c’est la confiance en la Parole divine révélée à Arès. Pour ceux qui n’ont pas de foi particulière, ça peut être la confiance en la Vie, en l’Univers ou en la Source profonde qui est en soi. Ne dites-vous pas vous-même que Dieu est la Vie, l’Univers et qu’Il est aussi en nous ?
Vous semblez vouloir dire que le naturel est chez beaucoup fait d’égoïsme, de laisser-aller, de petitesse. Je vois autour de moi beaucoup de gens qui s’épuisent au contraire à vouloir être parfaits, à vouloir "sauver" les autres pour leur éviter de souffrir et/ou à suivre toutes les injonctions de la société : bons parents, bons enfants, bons au lit, bons en société, en bonne condition physique, beaux, écolos, civiques, bons employés (d’où tous les problèmes de burn-out ou épuisement professionnel)… Je pense plutôt qu'une bonne proportion de gens (et je m’inclus) déploient des trésors de dévouement et d'énergie à mauvais escient.
Avec tout mon respect,
Christelle L. d'Ile de France

Réponse :
Je réalise que lâcher-prise est peut-être un mot composé fabriqué pour désigner le difficilement désignable, raison pour laquelle il n'a pas de terme simple en français. Vous n'êtes pas la seule qui prend ce lâcher-prise au vol et me donne sa définition, toujours un peu ou plutôt différente des autres. Ce n'est pas un mot-valise, mais ça lui ressemble. J'ai choisi d'afficher votre commentaire, ma sœur Christelle, parmi quelques uns, que je ne peux pas tous afficher, qui tous présentent le lâcher prise de façon qui m'est plus ou moins insaississable.
Tout ce que vous dites ici est sûrement vrai, ma sœur Christelle, mais j'ai peur que cela soit inaccessible à beaucoup, y compris à moi, et le Père le sait si bien qu'il est le moins théologique de tous ceux qui s'occupent de foi et d'espérance. Il simplifie et dit : Faites pénitence, c'est tout ! Et il m'a chargé de définir cette pénitence toute simple et j'ai dit à mes frères et sœurs : Faire pénitence c'est vivre le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7). Où est le lâcher-prise dans le Sermon sur la Montagne ? Je sens qu'on me répondra de façon très diverses.
Cela tient probablement au fait que je ne suis pas très futé ou finaud et incapable de percevoir les relations subtiles de l'humain à sa vie métaphysique de la façon qui convient. Mais beaucoup de nos frères et sœurs sont dans ce cas-là et à ceux-là aussi La Révélation d'Arès veut parler. Mais suis-je vraiment clair pour mes lecteurs frustes, majoritaires ? Je n'en suis pas sûr non plus. Me voilà donc dans le brouillard comme je suis dans le brouillard concernant mon naturel et mon volulu, dont les dosages m'échappent.
Il me paraît donc que, peut-être, aborder des actions intérieures et les mots qui les désignent (comme lâche-prise au sens philosophique, psychologique, métaphysique, etc.) sort de l'orbite simple et accessible dans lequel le Messager du Père et le Père apparus à Arès nous font entrer. J'ai peur que la notion de lâcher-prise me paraisse précieuse tout simplement parce qu'elle est floue, lointaine, et qu'ainsi elle soulève des échanges qui semblent de haut niveau, mais qui s'avèreraient en fait pratiques, parce que personne n'y prend une impossible position radicale [vu l'incertitude remarquable du sens] tout en nous donnant l'impression d'être des grosses têtes ayant compris ce que le commun des mortels ne comprend pas.
Ce mot n'apparaît pas dans La Révélation d'Arès. Il peut donc être ignorer sans problème  Mais si vous l'employez, c'est qu'à vous ce mot lâcher-prise parle, parait proche, alors qu'à moi il marmonne ou mumure assez peu clairement et qu'il me faut pour le voir une puissante longue-vue. Eh oui, je l'avoue, j'accepte le mot parce que mes frères, plus savants que moi, me l'adressent dans leurs commentaires, mais je le perçois plutôt comme on perçoit un rêve. Un rêve est toujours, même quand on le raconte, plus ou moins lointain.
Peut-être lâcher-prise tient-il le rôle de la nostalgie, parfois nécessaire pour agrémenter le menu de la tâche quotidienne, la nostalgie qui éloigne assez les notions mystérieuses pour en garder le désir ou le regret. Je ne rêve jamais de contrées inouïes, de lieux au-delà de mon entendement, je reste un pragmatique myope et à demi-sourd.
Comme je voudrais bien comprendre ce mot : lâcher-prise ! En tout cas, merci de le comprendre pour nous, ma sœur Christelle. Des lecteurs de ce blog semblent du reste le comprendre très bien quoique diversement.


Mais19mai18 196C40
Cher frère Michel, Prophète courageux, digne, sincère,
Depuis quelques jours je réfléchis à un commentaire de votre entrée 196 (naturel ou voulu...) mais ce soir, puisque apparemment personne ne le fait, je veux réagir aux menaces de mort non déguisées que vous ont adressées deux intervenants qui se présentent comme musulmans. Il semble que tout le monde fasse comme si elles  n'existaient pas. Je ne sais pas si nous devons considérer cette attitude des Pèlerins d'Arès comme de l'indifférence "supérieure" devant la violence ou plus simplement comme de la lâcheté en faisant semblant de de n'avoir rien lu...
Ce n'est sans doute pas la première fois que l'on vous menace de mort, mais dans le contexte français actuel on doit bien réagir. Des Musulmans dévoyés assassinent des passants inconnus dans les rues de Paris alors quand vous recevez des menaces à propos des opinions exprimées dans le cadre de votre mission prophétique, sur un blog public, il y a lieu de s'inquiéter.
Je ne sais pas s'il faut aller jusqu'à envisager des mesures pratiques de protection de votre personne et de votre entourage, c'est à vous de nous le dire, mais je pense que dans cette situation le minimum de conscience collective est de s'y intéresser. Sans parler du Pèlerinage.
Mon propos est peut-être inutilement alarmiste mais je tenais à vous le soumettre. Vous avez encore beaucoup de choses à nous enseigner et je ne veux pas que cet enseignement soit écourté par un martyre !
Je vous renouvelle toute ma confiance respectueuse et affectueuse.
Henri R. dit Ritondoc de Saône et Loire

Réponse :
Merci, mon frère Henri, pour votre sollicitude, qui me touche beaucoup.
Oui, c'est vrai, le Père m'a dit : Dis à Mon Peuple: "Ne vous perdez pas !" Ne te lasse pas de lui parler ; sur Mes Montagnes entraîne tous ceux que tu peux (Rév d'Arès 28/15), et j'ai par conséquent le souci quotidien de poursuivre sans défaillir mon enseignement. Je le ferai aussi longtemps que cela me sera possible.
Il y a bien des précédents à la fatwa lancée contre quelqu'un jugé blasphémateur. Je n'en citerai qu'une, que beaucoup connaissent parce qu'elle n'est pas très ancienne : la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeini contre Salman Rushdie, écrivain britannique d'origine indienne musulmane, après la publication de son quatrième livre "Les Versets Sataniques". De quoi s'agissait-il alors ? Le titre du livre faisait référence à un épisode de la vie de Mouhammad connu sous le nom de prédication des Versets Sataniques. Tandis que Mouhammad prêchait le monothéisme à La Mecque, les notables polythéistes de la ville s'en prirent évidemment à lui. Selon "Les Versets Sataniques"» de Rushdie, le prophète sans doute pris de peur aurait, avant de se rétracter, énoncé des versets autorisant d'autres divinités que le seul Dieu et recommandé qu'on leur rendît un culte. Cette histoire, citée par divers courants de la tradition musulmane, fut perçue comme une concession au polythéisme et une remise en question de l'honnêteté de Mouhammad, mais elle a été véhémentement déniée par d'autres courants de l'Islam qui l'ont déclarée jusqu'à aujourd'hui inauthentique. De ce fait, les Musulmans rigoristes, dont l'ayatollah Khomeini, ont jugé le livre de Salman Rushdie blasphématoire, ont considéré qu'il clabaudait le Coran en s'appuyant sur une tradition rapportée par at-Tabari (Rév d'Arès 35/12) à propos de trois déesse. Salman Rushdie fut en outre accusé d'athéisme pour avoir dit à des journalistes : "Je ne crois en aucune entité surnaturelle, qu'elle soit chrétienne, juive, musulmane ou hindoue," autant que d'apostasie, parce que, né musulman, il déclarait aussi qu'il "ne refuserait pas un islam qu'il ne connaîtrait pas, mais qu'il rejetterait l'islam tel qu'il lui avait été enseigné," et fut de surcroît accusé de conspiration contre l'islam, la "Vraie Religion." Certains de ses détracteurs virent tous ces faits comme des crimes punissables de mort. Je note quand même que Salman Rushdie s'est toujours défendu d'avoir écrit un livre blasphématoire, a toujours déclaré que ses accusateurs n'avaient pas compris le sens du livre (au reste, un roman), ou n'avaient même pas pris la peine de lire le livre.
Autant je trouve archaïque, barbare, sectaire, la condamnation à mort d'un homme parce qu'il n'a pas la conscience que d'aucuns voudraient qu'il ait, autant je ne me reconnais pas du tout dans le portrait noir de rénégat et d'ennemi de l'Islam que les détracteurs de Salman Rushdie ont dressé de lui. Je lis chaque jour le Coran avec respect comme je lis la Bible et je crois que Mouhammad est prophète de Dieu. Si une fatwa est lancée contre moi, alors il faudra en lancer des dizaines de milliers contre des Musulmans qui comme moi confessent que selon eux le Coran d'Uthman ou Othman ibn Affan n'est pas le mot à mot de la Parole de Dieu.
De plus, je n'oublie pas que les lanceurs de fatwa n'oublient jamais leur propre publicité — la publicité des crimes terroristes est le but que recherchent principalement leurs initiateurs —. Salman Rushdie était un écrivain connu, médiatisé, bref, quelqu'un qu'on pouvait zigouiller en faisant un peu de bruit dans les journaux. Que demain les journaux cessent de parler des crimes terroristes et le terrorisme disparaît. Mais moi, un sombre inconnu, que les media tiennent soigneusement sous le couvercle d'un silence total ? Si l'on m'égorge au coin d'une rue, je ne suis même pas sûr que je mériterais un entrefilet dans les chiens écrasés. Cela ne garantit pas qu'un pauvre fou ne pourra jamais s'attaquer à moi, mais je pense que ça réduit le risque.
Me protéger ? Frère Jeanick D. assure lui-même et/ou organise ma protection au Pèlerinage, mais le reste de l'année c'est impossible. Je vis seul. Je vais seul en ville. Je voyage seul en France. Comment assurer ma sécurité? Je ne vois pas et, très franchement, ça ne me préoccupe pas.
Tout le monde sait que le fanatisme est la condition théologique, philosophique, politique ou morale de toute mise en œuvre du crime terroriste. La condition religieuse préalable du fanatisme actif (y compris celle du communisme vu comme religion aux heures sombres de l'URSS) n'est pas repérable ; les très modestes "fichés S", les moins surveillés, ont toujours été les spadassins actifs du terrorisme, les grands "fichés S", très surveillés eux, n'agissent jamais. Ceux qui ont tué John Kennedy ou son frère n'étaient pas du tout repérés malgré les énormes dispositifs de surveillance et de protection mis en place autour d'eux.
Ceci dit, mon frère Henri, je vous dis encore toute mon émotion devant votre affection qui me touche.

19mai18 196C41
Bien aimé frère aîné,
Le "lâcher prise" est un terme qui a été récupéré par la psychologie, mais à l'origine il vient du Bouddhisme et son sens à été déformé dans une belle confusion.
C'est très loin du détachement qui pousse à se débarrasser de ses problèmes ou rester assis.. Ce qui serait à lâcher n'étant pas notre vie ni la recherche de Bien ou d'évolution, mais le soi, le sujet qui cherche à voir. C'est à dire lâcher les tensions et illusions de notre conscience, pour passer dans la lucidité, ou l'intelligence du cœur (les Bouddhistes parlent d'éveil, un éveil au niveau de la conscience mais le cœur peut aussi s'éveiller, les deux rentrer en unité).
Dans ce sens-là, au contraire, il semblerait que cela rende plus disponible à la vie et plus créatif (en sortant de notre égoïsme ou des conflits intérieurs), donc de pouvoir agir plus sereinement sur cette vie pour pouvoir la changer. Actuellement, très peu semblent capables de passer dans cette simple ouverture en un instant. Mais nous pouvons sans attendre chercher à développer l'amour de toute les façons possibles en faisant pénitence, ce qui permet à cet amour de se développer pour rayonner de plus en plus à travers tout ce que nous sommes et toutes nos actions pour recréer ce monde.
Nous pouvons nous bouger dès maintenant pour que cet amour (voulu) puisse nous faire grandir et donner plus de force à cette recréation.
Rachel-Flora G. du Jura 

Réponse :
Merci, ma sœur Rachel-Flora, pour ces précisions apportées au sens de "lâcher-prise" sous l'éclairage du bouddhisme. Il me faudra relire votre commentaire et y réfléchir, mais même en première lecture je perçois la différence entre ce que vous nous apprenez ici et le concept de lâcher-prise tel que le définit, par exemple, la revue "Psychologies" que j'ai cité dans une de mes réponses.
Ah ! les mots de la langue humaine, quelle qu'elle soit ! L'un des buts ultimes que tout homme se propose est de disposer du vrai sens des mots, mais l'usage enseigne que c'est impossible, car même des mots aussi simples que blanc ou noir désignent des blancs et des noirs différents, car il ne peut exister de blanc et de noir parfait. Il apparaît alors bon que chacun scrutant les sens des mots au fond de sa cervelle le fasse avec autant d'honnêteté que possible, mais n'aboutisse jamais, parce que pour formuler la perfection il faudrait une langue parfaite, laquelle n'appartient qu'au Créateur et elle n'est pas accessible au pécheur.

20mai18 196C42
Votre réponse à 196c35 qui loue le voulu au détriment du lâcher prise ne me convainc ni ne me satisfait.
Il est inévitable pourtant que vous ne perceviez pas du premier coup le sens spirituel d’une notion que vous découvrez, celle de "lâcher prise", que je sais gré à Louis-Marie de vous avoir brièvement présentée.
Comme il le dit, il faut vouloir lâcher prise, mais je souhaite expliciter ce qu’il suggère avec l’exemple de Rév xxii/21 : faire taire le bruit dans la tête [?]
Lâcher prise serait-ce, comme vous dites, "se laisser aller à ses petits instincts" ?
En fait, lâcher prise, c’est, comme Élie, vers infime réchauffé à jamais par l’éclat de la Gloire (Rév d'Arès 2/10), se laisser aller à l’instinct spirituel "d’abandon",  à l’inverse des puissants (26/5), mais  comme la femme (9/3) ; c’est se détacher volontairement de toutes les formes d’accaparement et de domination qu’Adam a choisi(es) et voulu(es) (2/1-5). C’est encore, dirai-je, une façon profonde de vivre le Salam ou le Shalom par un perpétuel "Inch’Allah".
Je ne me cache pas que dans La Révélation d’Arès, cette forme de spiritualité plutôt féminine je crois et rappelant Fénelon comme vous dites, demeure récessive face à une connotation essentiellement masculine, ce message s’adressant à un homme de sexe masculin, l’homme Michel, appelé à l’action vigoureuse du bras, de la jambe, de la voix…  Et pourtant, quand il s’agit de volonté humaine, en dehors de 38/11 le verbe vouloir est connoté négativement (2/4-5, 15/3, 22/7,26/11, 28/1, 31/6, 36/10), comme si, de fait, le don de la volonté fait à Adam  par le Père trop aimant (12/7) avait en général mal tourné, et que le retour à l’Éden supposait, comme chez Élie, un lâcher-prise de toutes les scories volontairement choisies par Adam.
Ma difficulté à me situer comme Pèlerin d’Arès vient du fait que spontanément je me sens beaucoup plus Élie qu’Adam, alors que pour la grande majorité des gens et des Pèlerins, c’est probablement l’inverse, ce qui me met en porte à faux, comme peuvent être en porte à faux les étrangers (25/3), les homosexuels et d’autres…
Mais le message d’Arès s’adresse à un très vaste public, et doit tenir compte des sensibilités moyennes. Je reste donc fidèle à La Révélation d'Arès tout en en soulignant les aspects qui me sont chers.
Merci de de votre dévouement à notre mission et notamment à ce blog.
Fraternellement
François D. d’Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère François, de trouver "inévitable que je ne perçoive pas du premier coup le sens spirituel d’une notion que je découvre, celle de "lâcher prise", que vous savez gré à Louis-Marie de m'avoir brièvement présentée." Il demeure qu'ayant relu deux fois votre commentaire je sois toujours indécis quant à sens de ce terme. Mais je l'ai dit, je ne suis ni futé ni finaud, et par moment, je suis vraiment, je le reconnais, d'une lamentable lourdeur d'esprit.
Je me sens moi aussi "comme Élie, vers infime réchauffé à jamais par l’éclat de la Gloire (Rév d'Arès 2/10)," mais je ne vois pas Élie se laisser aller à l’instinct spirituel "d’abandon". Mon action va comme celle d'Élie "à l’inverse [de l'action] des puissants (26/5)" ou "comme la femme (au sens de la puissance que le Père donne à femme, 9/3)". Certes "je me détache volontairement de toutes les formes d’accaparement et de domination qu’Adam a choisi(es) et voulu(es) (2/1-5)," mais alors nous ne donnons pas le même sens à "abandon". Tout ce que je fais est "volontairement" et consciemment ce que je dois faire et pour moi ce n'est pas un abandon, c'est la réorientation de tout ce que j'avais eu la capacité — capacité inchangée — de faire auparavant avec la même énergie, la même cervelle, la même volonté, seulement orientées autrement.
J'ai un autre but, mais je n'ai jamais lâché prise. Je ne me sens pas du tout comme ayant lâché prise avec ma nature, avec mon naturel pour reprendre le terme de mon entrée 196, mais j'en ai changé le voulu. Il résulte de tout cela que le terme lâcher-prise devient devant moi de plus en plus hermétique. Pourtant, je vous assure, je voudrais comprendre... mais bon ! Je suis, comme s'en plaignait ma mère, qui aurait voulu voir en moi une sorte de phénix, "bouché à l'émeri".
Peut-être suis-je seulement "fabriqué" ou "créé" (allez savoir !) à rebours de ce qu'on appelle le lâcher-prise. J'ai de la ténacité, qui est pour moi l'inverse du lâcher-prise. Je ne vois pas du tout quand et comment Élie, quoique ver infime comme je suis, aurait lâché prise. J'ai l'impression que l'homme qui, selon les psychologues ou les philosophes "lâche prise" (j'essaie vraiment de m'accrocher à ce terme tel que j'imagine que vous l'entendez) est un homme qui, à un moment ou à un autre, d'une façon ou d'une autre, s'emplit d'oppositions et de raccourcis par rapport à l'état dans lequel il était avant ? Pas moi. Quand je parle de changer sa vie (Rév d'Arès 30/11) je ne parle pas de lâcher prise avec la nature, les moyens qu'on a d'agir, mais de réorienter l'activité de cette nature, de ce naturel. Disant cela, je sens, de devine, vos sourcils se fronçant, votre regard se faisant sévère... Aïeaïeaïe... pauvre de moi !
L'idée d'une formulation dialectique possible du lâcher-prise me vient... encore que je ne voie pas très bien comment on peut dialectiser autour d'un terme pour moi si clair — je sais, au sot tout paraît clair — car pour moi c'est aussi clair que dans la fable de La Fontaine : "Pour transporter la pèlerine (la tortue) dans la gueule en travers on lui passe un bâton. "Serrez bien, dirent-ils ; gardez de lâcher prise !" Puis chaque canard prend ce bâton par un bout" (La tortue et les deux canacrds).
Voilà, je l'avoue humblement, une expérience qui me reste étrangère et je suis désolé de ne vous avoir ni convaincu ni satisfait. Mais nous sommes pénitents, c'est bien là l'important.

20mai18 196C43
Le commentaire menacant m'avait aussi inquieté, mais je n'avais pas réagi.
Je m'en excuse, prophète ! Quiconque lance une fatwa contre Mikal la lance à tous ses freres et par extension la lance a tous les prophètes qui l'ont précédé: Mouhammad, Jésus, Élie , Moïse , Abraham etc... enfin, toute fatwa lancée contre Mikal est lancée contre Allah en personne.
Le lanceur de fatwa non seulement condamne son propre destin spirituel, mais en plus retarde considérablement le Jour de Dieu. Je pense comme frère Henri que nous devrions étudier la question de votre protection. Néanmoins, le Père nous dit aussi : Ne te préoccupes pas de te défendre, affaire-toi à ce que Je te commande aujourdhui (Rev d'Ares 29/6). Alors, je  suis un peu indécis sur ce sujet.
Quant à cette formidable entrée, merci une fois de plus, frère aîné !
Je ne sais  plus quel philosophe disait (si ma memoire ne me trompe pas) : "L'essence de l'homme, c'est la volonté d'exister."
Exister en puissance c'est réaliser son essence spirituelle. C'est l'irrésistible aspiration à se fondre dans l'Être infini qui est la réalite ultime. Toute réalité terrestre et matérialiste n'est que relative et donc illusoire dans l'absolu. La seule vraie réalite qui est et qui sera toujours c'est la Saintete, la Puissance et la Lumiere (Rév d'Arès 12/4) qui reigne sur l'univers infini, non pour dominer celui ci , mais pour l'hanimer [combinaison de hâ = âme et animer] de Vie, pour l'hanimer de son propre Être et  créer mille nouveaux soleils [xxii/12], créer des galaxies, des qasars, des océans de lumieres et de luminescence infinis.
L'univers est en nous dans notre mémoire, dans notre conscience, et l'action prophétique que nous entrepenons nous redonnera le pouvoir de co-creation, réveillera notre mémoire de fils de Dieu.
Je pense que le problème du naturel et du voulu c'est le problème de la mémoire [la capacité mémorielle] de l'homme à se rappeler sa source divine originelle. Certains ont gardé un peu plus de cette mémoire, d'autre un peu moins, et pourtant tous sont fils et filles de l'univers et de la Vie. Marie, était plus faible que tout autre [Rév d'Arès 12/12], elle a donc eu beaucoup de voulu et peut-être qu'elle avait très peu de naturel, et pourtant elle est rangee parmi les luminaire d'Or !
Quant au brouillard que nous laisse la question du naturel et du voulu je ne m'en fais pas, parce que "l'Indonnable a été donné". Le Créateur, alors qu'il aurait pu envoyer de Puissants Arch-Aghela, tel que Gabriel ou Michael, a decidé de vous rencontrer lui-même sans intermédiaire. Il s'est serré comme un clou [Rév d'Arès ii/21] pour contenir son infini, et s'est forcé à parler le bruit de l'homme (j'y vois beaucoup de Voulu et pas autant de naturel que ca !). Alors, au-dela des mots il y quelque chose de Lui-même qu'Il a laissé en vous, Mikal, qui est au plus profond de votre être et que vous ne pouvez pas plus réaliser que vous ne pouvez réaliser et compter les neurones qui agissent et bougent dans votre cerveau. Vous avancez dans le brouillard, mais en fait nous sommes sur une voie royale, celle d'un pont immense lancé depuis l'univers jusqu'à Arès [Gironde, France] et sur lequel nous devons tous simplement monter, Ce pont de Lumiére nous ramène a Lui directement.
Léon Amos O. de Leeds en Grande Bretagne

Réponse :
Bonjour, frère Léon, et merci pour ce commentaire qui fait part de votre souci de me protéger.
Vous ne savez plus "quel philosophe disait : L'essence de l'homme, c'est la volonté d'exister." C'est Martin Heidegger, quoiqu'il ait plutôt dit, je crois : "L'essence de l'homme, c'est l'existence" (Jean-Paul Sartre, un autre existentialiste, disait : "L'existence précède l'essence"), mais Heidegger a dit quelque chose de beaucoup plus puissant : "La métaphysique, c'est l'oubli de l'Être" et je pense à ce que dit votre commentaire : "C'est l'irrésistible aspiration à se fondre dans l'Être infini qui est la réalite ultime."
Mais quelle beauté a la fin de votre commentaire, frère Léon. Je ne résiste pas au désir de recopier ici ces lignes :
"Alors, au-dela des mots il y quelque chose de Lui-même qu'Il a laissé en vous, Mikal, qui est au plus profond de votre être et que vous ne pouvez pas plus réaliser que vous ne pouvez réaliser et compter les neurones qui agissent et bougent dans votre cerveau. Vous avancez dans le brouillard, mais en fait nous sommes sur une voie royale, celle d'un pont immense lancé depuis l'univers jusqu'à Arès [Gironde, France] et sur lequel nous devons tous simplement monter, Ce pont de Lumiére nous ramène a Lui directement."
Voilà qui est si bien dit !
Nous tendons à ne dire le Vrai que par petits morceaux, par impossibilité de dire le principal brièvement. Je rêve parfois d'une langue assez agglutinante pour dire en un seul mot... disons deux mots... tout ce que nous voudrions dire pour ne plus avoir rien à dire ensuite. Il m'arrive comme à chacun de nous d'entendre ou de lire ces paroles dites par Untel et Untel : "Tout a été dit." Mais non. Tout ne peut pas être dit, jamais, mais on peut approcher de l'absolu — du moins, le voir de loin —  et c'est le cas de vos quelque lignes ici recopiées. Les mots sont comme un regard sur le Vrai, mais la Vérité nous reste invisible, parce qu'elle ne peut qu'être exprimée par le silence. Il m'arrive de dire à Dieu (j'ignore s'Il m'écoute, mais je peux toujours dire... à tout hasard) : "Père, je vieillis et bientôt mon cœur s'arrêtera, mes membres se rigidifieront, ma peau blanchira, mais mon âme fuira vers Toi, vers la Vie, et je savoure par avance le silence dans lequel j'entrerai, parce qu'il sera la muette Vérité."
Les mots, le parler, le blabla, dont nous remplissons ce blog et tout en ce monde sont, croyons-nous, parmi les instruments les plus puissants du publicisme industriel. Tu en ris... ou Tu en pleures, Toi là-haut, c'est sûr. Je suis toujours ébahi en lisant les longs textes en tout petit corps (corps 4, parfois même 3 !) sur les étiquettes de pots de conserve dans la cuisine où officie mon épouse et je me dis : Rien de tout cela ne restera, rien ! Rien n'est vérité là-dedans ; ce n'est que la vérité momentanée de ceux qui ont impérieusement décrété qu'elle était celle du moment. Mais les mots du siècle avancent sur nous avec la puissance d'une locomotive. J'écoute M. Nicolas Hulot réciter sa bible écologique et je me dis en soupirant : "Pourquoi défendre à tout prix les baleines et les espèces dites "en péril" quand on voit bien que les roches sont pleines de fossiles d'animaux disparus... et depuis lors remplacés. Si Darwin a raison, il n'y a pas à s'en faire, tout passe et tout est remplacé. Seule l'âme humaine doit être un souci, car elle seule est en prise directe sur l'éternité. Pourquoi cet homme ne prêche-t-il pas la pénitence ?" J'ai écrit deux ou trois fois à Nicolas Hulot. Il ne m'a jamais répondu. Les mots sont comme le bruit, ils devancent la réflexion, la réduisent à rien, parce que d'autres mots remplacent les mots sans cesse. Mais parfois des phrases arrivent qui sentent l'éternité... C'est ce que je sens ici dans votre commentaire. Merci, frère Léon. Embrassez pour moi votre extraordinairement nombreuse famille.

20mai18 196C44
Bien-aimé frère Michel,
Pour Henri R. Nous aussi avons été choqués. Et nous ne sommes pas restés silencieux à ce sujet. La Parole donnée à Arès l'a été de manière surnaturelle.
Dieu a promis Son Aide au prophète et aux moissonneurs (Révélation d'Arès 15/3-4, 23/5, 29/6, 31/6, 37/7-8).
Je me souviendrai toujours, d'un accident de moto que j'ai eu un matin il y a deux ou trois ans, en allant au travail. Il commençait à pleuvoir, j'ai dû freiner d'urgence à cause du véhicule devant moi. La moto s'est couchée et a glissé sur 100 m. Mais moi je suis resté debout. Glissant sur mes deux pieds. Et quand la moto s'est immobilisée enfin et que le guidon m'a entravé je me suis senti soulevé et déposé doucement sur le dos. Le chauffeur du camion derrière moi n'a rien compris. Je n'ai pas eu une égratignure. Et la moto n'était pas rayée non plus. Incompréhensible pour la loi qui est. Mais pas pour la Loi qui vient... J'étais heureux.
Voilà pourquoi je crois à cette protection et prie toute la famille abrahamique du monde pour que l'amour du prochain l'emporte.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci pour le récit du miracle qui vous a sauvé la vie ou épargné de graves blessureset qui a même épargné la moto. Comme je dis très souvent à mes frères : "Rappelez-vous ! On est rarement seul !"

20mai18 196C45 
Bonjour !
Existe-t-il une relation entre le naturel et le voulu ?
Le naturel est "ce qui est". Le voulu est ce que la personne souhaite, ce qui sous-entendrait qu'un individu pourrait choisir ce qui lui arrive.
Tous nos comportements sont "conditionnés" par notre hérédité génétique, le milieu dans lequel on a été élevé et les croyances qui se sont "implantées"  au fur et à mesure dans notre mental en tant que vérités universelles. Les évènements arrivent et nous les interprétons comme "bons" ou "mauvais" selon nos croyances et selon qu'ils favorisent ou non le but que notre mental conditionné avait fixé. Nos réactions sont elles aussi dictées par notre conditionnement.
Le mental peut facilement donner l'impression que ses conclusions sont issues d'une réflexion sérieuse et aboutie et pourtant, il ne s'agit que d'un ensemble de règles à suivre qui découlent des croyances installées parfois même inconsciemment dans l'individu. Qui est donc celui qui croit qu'il choisit sa vie ? Pour faire le lien avec la discussion au sujet des Vedas où vous citiez la phrase : Je t'ai choisi avant que tu n'entres dans le ventre maternel [Rév d'Arès 4/3], je propose une réflexion avec la question: Qui est "Je" et qui est "t" ?
"Je" est-ce la Source appelée également Père, Dieu, Amour universel ? [manque un ou plaisurs mots] a choisi Te (corps-mental-personnalité) pour vivre cette incarnation. Cette phrase : Je t'ai choisi... ne serait pas la révélation d'un mouvement spécifique de la Source envers une personne en particulier, mais la prise de conscience en vous du phénomène d'incarnation d'une étincelle divine par le biais de la naissance d'un être humain. Chaque être humain permet à la Source de s'expérimenter et l'oubli du phénomène d'incarnation favorise l'implication dans les expériences [?]
De plus en plus d'êtres humains semblent déchirer le voile de l'oubli et vivre dans ce monde-ci tout en étant conscients qu'en réalité ils sont la Source. Pour certains, cela semble se produire suite à un chemin spirituel long et pour d'autres, cela arrive sans volonté de leur part.
Andrée

Réponse :
J'ai bien connu une Andrée, Andrée Le S. qui avait mon âge, et qui fut longtemps une sœur militante active. Elle a quitté cette terre en avril 2017.
Mais vous, sœur Andrée, qui êtes-vous ? Je ne pose pas cette question par indiscrétion, mais parce que votre commentaire m'intrigue, en tout cas me donne envie de vous sonder, d'en savoir plus sur ce que vous pensez, de bien vous mettre au jour. Si vous préférez, j'aurais envie de mieux vous connaître, même si je vois que vous n'êtes pas des nôtres. Ce monde est plein de frères et sœurs humains divers dont les cultures sont très variables. Votre commentaire me semble contenir une certaine somme de déterminisme.
La question que vous posez : "Qui est donc celui qui croit qu'il choisit sa vie ?" n'est pas arésienne. Il n'est pas un seul Pèlerin d'Arès du petit reste qui, à ma connaissance, ne soit pas parfaitement conscient d'avoir "choisi sa vie" en toute liberté, de façon lucidement délibérée.
Votre commentaire semble envisager au contraire qu'une certaine imprégnation ou télégonie a inconsciemment préparé le Pèlerin d'Arès et précédé l'entrée en pénitence et en moisson. Il en existe peut-être quelques uns comme ça, mais je ne les connais pas. La Révélation d'Arès est un Appel à ceux et celles qui, en toute connaissance de cause, se feront pénitents et apôtres. Ils auront certes tous des progrès continuels à faire (ou si vous préférez ils auront à développer leur voulu), car pénitence et apostolat sont des actions, l'une intérieure, l'autre extérieure, difficiles, mais ils effectueront ces progrès (moi-même je fais encore des progrès après quarante-quatre ans) en ayant clairement conscience de ce que pénitence et apostolat représententet de leur absolue nécessité.
Ceci dit, nous venons tous de quelque part et nous avons tous reçu dans notre enfance, notre jeunesse, une culture. Cette culture peut donner (mais pas nécessairement) le naturel nécessaire pour fomer le bon terrain humain pour devenir avec tous un peuple de sacerdoce (Rév d'Arès 36/20). La part de choix conscient du destin, de la construction à effectuer, la part de voulu, si elle est variable en quantité et nature, peut avoir des liens avec le naturel mais découle plutôt rarement de celui-ci. Il y a chez nous des athées, des chrétiens, des musulmans, des juifs, etc., des frères et des sœurs issus de tous les milieux qui se retrouvent tous sur les mêmes sentiers montant tous ensemble vers les Hauteurs Saintes.
Attention ! Je parle ici du petit reste (Rév d'Arès 24/1), des Pèlerins d'Arès qui marchent directement dans mon sillage prophétique, ce sont ceux que je connais bien, mais il existe les pèlerins d'Arès petit p en grand nombre, que je connais beaucoup moins bien, sinon même pas du tout. Je ne saurais parler d'eux.

21mai18 196C46
Cher frère Michel,
Je pense en effet que le terme de "lâcher-prise" est un terme valise, parce qu’il peut renvoyer tout à la fois :
À l’humilité nécessaire, celle qui, avec sagesse, nous dit qu’il ne faut pas se préoccuper de choses dont on sait par exemple qu’elles ne sont pas solutionnables dans l’immédiat (quatre générations…), et qui alourdissent inutilement notre esprit.
À la paresse, parce que cela peut aussi correspondre au "laisser-faire". Ce qui est l’inverse de ce que nous demande le Père. Il nous faut au contraire être d’une vigilance constante contre notre paresse, notre immobilisme, notre volonté de ne pas changer. La solution que nous montre La Révélation d’Arès n’est pas de se regarder le nombril, mais de se projeter dans l’autre, l’altérité, dans un souci d’universel.
On est là au centre de votre entrée entre le naturel et le voulu. Le naturel, c’est l’immobile ; le voulu, c’est notre pénitence, nécessaire.
Finalement, le "lâcher-prise" est une expression qui peut être très piégeuse — pour les pénitents que nous sommes, ou pour l’homme en général —. À l’image du "Inch Allah" arabe, qui certes affirme que Dieu peut tout, mais qui pousse aussi nos frères musulmans à un certain immobilisme (à quoi bon agir, puisque tout dépend de Lui ?). C’est toute la complexité de notre destin : agir tout en sachant que les choses qui nous échappent sont plus nombreuses que celle que l’on saisit. Mais il suffit d’avoir la direction de certitude et d’avancer, toujours.
Denis H. du Maine et Loire

Réponse :
Revoilà le "lacher-prise" et merci de penser comme moi que ce terme est un terme-valise. Merci, mon frère Denis, pour ce commentaire. Diogène Laërce (pas le Diogène du tonneau) disait de Platon : "Platon est le premier à avoir contredit tous ses prédécessseurs," mais je crois que c'est le propre de toute nouveauté : remplacer plus ou moins tout ce qui a précédé. Le yoyo a remplacé le bilboquet. Pourquoi un philosophe, un idéologue, un auteur, etc., s'exprimerait-il si c'était uniquement pour approuver tout ce qui s'est dit avant lui ? Pourquoi quelqu'un aurait-il créé le mot-valise lâcher-prise — lequel mot est d'ailleurs lui-même déjà remis en question, puisqu'Alexandre Jollien a dit,je viens de l'apprendre, "Il faut lâcher même le lâcher-prise" — si ce n'était pas pour remplacer un autre mot de psychologie ? Lequel, je ne sais. Au reste, si le mot a un sens "très piégeur", il n'est pas mauvais qu'il soit chahuté, mis à diverses sauces. D'ailleurs, je ne sais pourquoi, je sens que "lâcher-prise" est un terme qui va disparaître un jour ou l'autre.
Avant j'étais pécheur, maintenant je le suis moins (il n'existe personne qui ne soit plus précheur du tout), et ce passage du péché élévé au péché moindre est-ce un lâcher-prise ? Si c'est ça le lâcher-prise (ça l'est pour moi mais je ne suis pas très fin) alors non seulement je le comprends immédiatement, mais je me demande si ce terme vaut autant de lignes dans ce modeste blog. Si, comme je crois le percevoir, le lâcher-prise est autre chose, alors je me sens patauger sans trouver le moindre anneau pour m'accrocher.
Je tends à adorer tout ce qui enlève de la psychologie à la psychologie. C'est une attitude d'ignare, très probablement, d'ignare qui veut évacuer de sa pauvre tête tout ce qui s'y promène sans but. Donc, faire semblant d'ignorer est un des moyens efficaces d'avoir l'air de savoir sans savoir. Mais je ne fais pas semblant; j'ignore tout simplement. Je suis nul, comme on dit aujourd'hui. C'est peut-être pour ça que le Père est venu me chercher, pour présenter Sa Pensée Qui, comme la mienne, n'est pas futefute. C'est sans doute ce que dit à Dieu le gars Adam en quittant le paradis avec Ève et leurs valises :"Tu n'as rien compris, ô Très-Haut. Nous on va t'apprendre comment vivre." On voit le résultat.
Il est de bon ton de connaître la mystique védiste, hindoue, yogiste, etc., et la psychologie fine des plus fins psychologues, J'en connais un peu. Je n'en dis pas trop, n'en sachant pas trop, même si j'ai ouvert des entrées à Bouddha, à Shamkara, Érasme, etc. Je m'efforce de ne pas m'enfermer dans cette prison et je vous félicite, mon frère Denis, d'en savoir un peu, mais de me rejoindre afin que nous nous tenions au-dehors dans le Vent. Là on respire. Une fois lu La Révélation d'Arès... mettons cent fois...  j'ai dit à mon épouse : "Ce que m'apprend le Père, c'est qu'il n'y a que des humains. Avant je croyais qu'il y avait des religieux, des politiques, des théologiens, des philosophes, des scentifiques, des horlogers, des aviateurs, des pêcheurs, des pontoniers, des égoutiers, des clochards... Mais non, il n'y a que des humains et ils ne seront heureux qu'en étant absolument bons et vrais entre eux. Dieu accepte tout, parce que tout existe. C'est pourquoi La Révélation d'Arès est si simple."
Merci, frère Denis, pour ce beau commentaire.

21mai18 196C47
Enfin une bonne nouvelle !
Patrice Loraux a enfin été présenté d'une manière un peu conséquente sur Wikipédia !
Ce philosophe octogénaire qui a décidé de communiquer par l'oral, parce qu'il a bien compris que nous étions de très mauvais lecteurs. Et que tous les philosophes classiques, qui ont communiqué par la voie de l'écrit nous reste totalement inaccessible. Alors il sait merveilleusement nous les rendre vivants. Hegel Spinoza Husserl Merleau-Ponty Bergson, Platon, Aristote, Descartes, Nietzsche... il aime aussi beaucoup Paul Valéry, Arthur Rimbaud. il les met tous sur un même plan. Il passe de l'un a l autre joyeusement comme une abeille qui butine, dans une totale spontanéité du langage....
Je ne vais pas me perdre dans de trop longue digression. Mais évidemment cette ma main a beaucoup de méditater sur le voulu et le naturel sujet que vous abordez actuellement.
Bon ! Ce que je me dis, c'est que cet homme n'a pas beaucoup de relais pour parler de lui bien qu'il ait excellé dans les séminaire à l'EHESS en 2015-2016, et qu'on peut retrouver sur YouTube. Vidéo qui ont en moyenne 250 vues, ce qui est ridicule par rapport au contenu de ce qu'il nous amène. J'ai alors envie d'en faire la promotion, pour pas qu'ils ne se perde dans les oubliettes de l'humanité.
Voilà la page wikipédia qui lui est consacrée :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Patrice_Loraux
Salutations à tous.
Frédéric H. d'Île de France

Réponse :
Je n'ai jamais lu ni entendu Patrice Loraux, mais j'ai entendu parler de lui. Merci de vous faire savoir que Wikipedia lui consacre une notice "conséquente".
Vous savez comme moi, frère Frédéric, que considérable en ce monde est le nombre de gens à la pensée riche et généreuse qui ont beaucoup, beaucoup à nous apprendre. Patrice Loraux est de ceux-là. Si son enseignement aboutit (je n'en sais rien, mais je le suppose, puisque vous en parlez ici) à porter davantage d'humains à aimer, pardonner, faire la paix, être libres de tous préjugés, alors, béni soit-il !

21mai18 196C48
Très bien aimé Frère Michel,
Dans vos réponses aux commentairex 196C22 et 196C43, vous dites "Il y a encore mieux que La Révélation d'Arès, seul Verbe authentique au mot à mot. C'est le silence au fond  de l'humain ou la Vérité sonne comme sa cloche." Et "La Vérité nous reste invisible, parce qu'elle ne peut qu'être esprimée par le silence. Les mots sont comme le bruit — "la graisse et le vinaigre tue l'homme. le bruit le tue ! (c'est moi qui ajoute ce verset) —. Après ma mort le silence dans lequel j'entrerais sera la muette Vérité".
À ce propos je voudrais parler un instant de Krisnamurti dont vous avez dit dans une de vos entrées de votre blog qu'il était un mystique. Je ne comprends pas pourquoi vous dites que c'est un mystique. Pourriez-vous m'expliquer, s'il vous plait : Un jour il était chez le dentiste pour une opération dentaire de quatre heures : il n'a pas eu une seule pensée, un seul mot, une seule image qui lui a traversé l'esprit. Dans cette entrée de blog ou vous dites qu'il est un mystique vous reprenez une de ses phrases : "La Vérité est un pays sans chemin." Et vous dites que ce n'est pas vrai. En fait ce qu'il a voulu exprimé ici si vous aviez suivi son propos c'est que la Vérité ne peut s'approcher par "'aucune culture, tradition, politique, Etat, religion, mots, images, intellect, conditionnements, etc". Il est pour moi le plus grand libérateur que je connaisse après La Révélation d'Arès. Et j'ai des éléments de comparaisons pour dire celà : Je ne sais combien de livres j'ai lu sur le Judaisme, le Christianisme sous toutes ses formes, l'Islam. J'ai lu plus de soixante-quinze livres sur le Bouddhisme et à peu près cinquante livres d'enseignants de la Non-dualité dont Schankarachiaria dont vous  dites qu'il était un prophète. Mais Schankariachiaria s'est trompé totalement. Il disait que l'Atman était déja au fond de l'homme (on pourrait comparer l'Atman à l'ame dans la Révélation d'Arès) et que l' Atman était déjà comme Brahman (le Créateur). Il disait qu'il ne s'agissait pas de créer l'Atman, mais juste le découvrir au fond de soi et le fait qu'i lest déjà comme Brahman. C'est complètement anti-existentiel. Il aurait du dire que l'Atman (comme l'ame, se crée par ses propres efforts). Juste découvrir que l'Atman est déjà au fond de soi n'est pas très difficile : il suffit de juste lire les Upanishads, les Bramas Sutras, et la Bhagavata Gita, que Schankachiara à commentée et en a tirer la non-dualité qui existe déjà. Ce qui est faux puisque l'on pourrait dire que dans la véritable Non-dualité il n'y a plus de "toi" et "moi" mais relation non-duelle c'est à dire amour et vertu. C'est ce qu'enseignait par contre Krisnamurti qui soulignant bien que sans amour inconditionnel et vertu jamais le monde ne pourra changer. Krisnamurti a aussi créé de nombreuses écoles pour aider les enfants dès le plus jeune âge à n'être conditionné par aucune pensées ou mots ou images introduit en lui par son éducation, le pays ou il vit, le nationnnalisme, les religions avec leur dogmes et sacrements qui ont remplacé la Parole de Jésus, les politiciens avec leurs doctrines, leurs différentes idéologies, etc et que cela ne pouvaient que créer la division entres les hommes, les guerres, les conflits, la violence, etc.
Krisnamurti n'en a jamais parlé dans sons enseignement qui à duré plus de quarante ans avec à chaque fois plusieurs milliers de personnes qui venaient l'écouter. Mais il avait un pouvoir de guérison, pas seulement de soulagement. (comme je l'ai dit il n'en a jamais parler dans son enseignement, car pour lui le seul sens de sa vie était de rendre les hommes totalement libres !) : une jour il est allé dans un hopital pour rendre visite à un ami qui était totalement paralisé depuis sa naissance de la tete au pied : il a dit aux médecins de le laisser seul avec son ami totalement paralysé : au bout de dix minutes les médecins sont revenus ; eh bien ! son ami était debout et marchait ! Une autre fois il s'est retrouvé avec une jeune fille aveugle de naissance : Pareil : au bout de dix minutes elle avait retrouvé la vue. Je pourrais souligner d'autres exemples. Une autre fois il se trouvait dans une pièce avec quelques uns de ses colaborateurs de ses écoles. Tout a coup ils ont senti une énergie tellement forte qu'ils ont dit : "Cette énergie était si intense que nous avons cru qu'elle allait briser nos corps." Krisnamurti était relié au Divin d'un manière si intense ! Alors pourquoi dire qu'il était un mystique :? Je viens de relire une dizaine de livres de lui est je ne trouve aucune trace de mysticisme dans ses livres, en tout cas comme vous avez décrit la "Mystique" dans un de vos Pèlerins d'Arès. Il n'était pas dans le naturel, mais le voulu !
Merci d'avance pour votre réponse et je m'excuse de ce commentaire beaucoup trop long, mais j'espère de tout coeur que vous le publierais avec votre réponse. Merci d'avance. Mais ne vous inquiéter pas Frère Michel : ma référence ultime est La Révélation d'Arès que je veux Vivre par la pénitence et mon dépassement à la Moisson. C'est la Révélation d'Arès que je veux servir de toutes mes forces et non Krisnamurti !
A bientot !
Je vous serre tendrement dans mes bras : vous Vivez en moi Frère Michel : il n' a plus dualité entre nous. Je me sens Un avec vous (=relation Non-duelle) comme je me sens Un avec tous mes soeurs et frères de Toute l'Humanité.
Je vous embrasse très fort !
Phiippe R. de Strasbourg

Réponse :
"Krisnamurti était relié au Divin d'un manière si intense ! Alors pourquoi dire qu'il était un mystique ?" écrivez-vous, frère Philippe. Tout mystique est par définition  relié à Dieu "d'une manière intense !"
La vie de Krishnamurti, qui d'ailleurs a été décrite de façons très diverses selon les témoins, les périodes, etc. est si complexe que je ne vais pas m'étendre sur ce sujet, que je puis citer au passage, à l'occasion, mais qui n'est pas inscrit dans ma mission, laquelle est beaucoup simple : Réveiller chez l'homme la nécessité de la pénitence. Mais bon ! Si le mysticisme est bien, comme on l'entend généralement, l'ensemble des spiritualités et de celles de leurs pratiques qui se donnent pour objet l'union intime de l'homme et du principe de l'Être (Dieu, le Père-Mère, Allah, Brahma, etc.) et, par reconduction, l'ensemble des états psychiques de ceux qui recherchent cette union, je prétends (mais je respecte tous ceux qui comme vous ne pensent pas comme moi) que Krishnamurti était un mystique.
Mais, de toute façon, savoir si Krishnamurti était mystique ou ne l'était pas n'est pas ce qui créera notre âme, nous conduira au salut et contribuera à changer le monde, frère Philippe. Au reste, si vous suivez vraiment la pensée de Krishnamurti,  qui pensait et enseignait que la bonne transformation de l'humain ne peut se faire qu'en se libérant de toute autorité et qu'il faut passer par une transformation du "vieux cerveau conditionné de l'homme" pour atteindre une liberté qu'aucune religions ou non-religion, aucune idéologie politique, aucune philosophie ne serait capables de produire, puisqu'elles ne font que perpétuer les cultures, les conditionnements, etc., alors ce que je pense de Krishnamurti, mystique ou non, n'a aucune incidence d'aucune sorte sur votre avenir spirituel si vous êtes un pénitent, un homme qui aime, qui pardonne, qui fait la paix, qui a l'intelligence du cœur libre de tous préjugés.
Je vous recommande de garder la mesure. Lire et connaître, c'est bien et je l'encourage, mais il n'en faut pas trop dans ce domaine. Votre commentaire me laisse penser que vous lisez beaucoup trop de choses qui semblent (pardonnez si je m'égare) vous donner l'impression d'être déjà sur le chemin de la félicité-simplicité absolue, mais si vous êtes mon frère au sens étroit, restez fixé sur la très simple Révélation d'Arès. Elle suffit sur le Fond. Vous me citez à propos du silence, que je trouve supérieur à tout ce qui est dit et écrit et il est vrai que j'aimerais que le bonheur fût un moment infini de silence. Pour l'heure c'est impossible, puisque le Père Lui-même m'envoie Jésus pour nous parler et qu'Il vient Lui-même ensuite nous parler, parce que les humains ne peuvent penser, donc changer car tout changement commence par une pensée, que si des idées leur entrent par les yeux et les oreilles. À leur suite, je dois beaucoup écrire et parler moi aussi et, croyez-moi, je déteste ça. Aussi mon ultime rêve, c'est qu'un jour nous soyons dans la silence de l'infini univers.

21mai18 196C49 
Je vais tenter d'éclaircir un peu l'écrit précédent [voir 196C45] mais ne suis pas certaine d'y parvenir suffisamment.
L'être humain en tant que personne incarnée n'est pas souverain de son destin.
C'est son conditionnement dès la conception et les interactions des milliards d'humains entre eux qui détermine les évènements qu'il va rencontrer tout au long de sa vie terrestre. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour l'âme puisque c'est l'Intelligence de l'Univers (donc elle-même) qui régit l'ensemble des interactions: tout le monde dépend de tout le monde sur la Terre puisque tout interagit (humains, animaux, végétaux, air, sols, océans,..).
L'égo a plus de mal à réaliser qu'il est l'outil  au service de l'âme. L'égo est une construction mentale nécessaire à l'âme pour qu'une fois incarnée, elle puisse se sentir un individu et vivre des interactions avec les autres humains. Ainsi "individualisée", l'âme (étincelle divine) expérimente des quantités de sensations et d'émotions .  C'est le "Sans forme" (Dieu, Allah, l'Amour, la Vie, le Père,..) qui prend diverses apparences pour s'expérimenter. La majorité des êtres humains a oublié qu'ils sont des étincelles divines incarnées dans la matière et croient être une personne avec une volonté (l'égo). L'égo est un construction imaginaire du mental. Elle se fait à partir de l'accumulation de certains souvenirs (images, sensations, émotions) sélectionnés en fonction des schémas de personnalité présents dès la conception.  A partir de ces souvenirs filtrés, le mental construit un personnage fictif avec une biographie, une histoire de vie, ses évènements-phares, sa famille, ses préférences, ce qu'il aime ou pas, etc... L'égo se sert également de la dualité (bien/mal, bon/mauvais, agréable/désagréable,..) pour mieux se définir et renforcer la sensation de son existence. Or l'être humain n'est pas un égo mais une émanation visible du "Sans-forme" qui aime tout (amour inconditionnel) puisqu'il a tout créé . Pour l'Amour divin, il n'y a ni bien ni mal: l'âme étant issue de la Source est éternelle et ne peut être blessée.
Andrée

Réponse :
Ma sœur Andrée, vous dites : "L'être humain en tant que personne incarnée n'est pas souverain de son destin." Permettez-moi de m'inscrire en faux contre cette idée, car si l'humain n'était pas "souverain de son destin", pourquoi le Père lui enverrait-Il un Message comme La Révélation d'Arès pour que l'humain décide "souverainement" de changer de destin par la pénitence ?
Vous dites aussi : "L'égo a plus de mal à réaliser qu'il est l'outil au service de l'âme." Vous semblez ici aussi aller à l'inverse de ce qu'enseigne La Révélation d'Arès, parce que l'âme ne peut pas exister si l'égo ne l'a pas créée. Selon ce que nous dit le Père à Arès, l'humain naît avec la chair et l'esprit, mais sans âme ; celle-ci ne vient qu'avec la pratique du Bien ou mieux encore avec la conscience et la pratique du Bien. Ainsi l'âme ne précède pas l'égo, mais l'égo est créateur de l'âme. L'égo n'est nullement "une construction mentale nécessaire à l'âme", à moins que nous, vous et moi, ne donnions pas à égo le même sens, c'est vrai.
Nous autres Pèlerins d'Arès devons sembler des être bien frustes aux yeux d'une sœur humaine qui comme vous paraît initiée aux mystères de la relation Dieu/homme. Mais cela nous permet de voir tous ceux et celles qui, comme vous, ouvrent leur savoir devant nous comme des frères et sœurs de salut et de labeur au changement du monde (Rév d'Arès28/7) s'ils aiment tous les hommes, pardonnent toutes les offenses, font la paix avec tous, pensent avec intelligence du cœur libres de préjugés. La Révélation d'Arès ne nous en demande pas davantage.

21mai18 196C50 
En dehors de tout jugement de valeur, je pense que le ‘naturel’ est de qualité féminine, et le voulu de qualité masculine. Ainsi, il semblerait que les femmes soit davantage portée vers le ‘naturel’ et les hommes davantage vers le’ voulu’.  
Un jour, une petite fille de 7 ans, très éveillée, intelligente, joyeuse, me dit : "Mes parents m’ont mis dans une école catholique parce que ce sont les meilleurs écoles. Mais je suis musulmane (musulmane progressiste car la maman ne porte pas le voile). Mon papa m’a dit que ce qu’ils disent, à l’école (sur Jésus) ce n’est pas vrai !" Le voulu est le choix que ses parents ont fait, pour le mieux.  Le naturel, est que cette petite fille vit au-delà des clivages religieux, (le voulu des parents), car sans cela, elle ne pourrait pas être heureuse, elle ne pourrait pas se faire des copines (catholiques) pour jouer joyeusement et apprendre la vie fraternelle. Pour les enfants, le naturel humain (amour-amitié) est l’évidence, le vrai.  
L’enfant n’est pas encore assombri par des clichés mentaux, rigides, hostiles.
Il  ne comprend pas pourquoi il faudrait se refuser des relations fraternelles, parce que l’autre vit dans une autre histoire culturelle que la sienne.  Pour  lui,  la chose la plus naturelle, c’est créer des liens d’amitié avec les autres quel que soit sa religion, sa culture.  Pourquoi se refuser ce bonheur ?  
"Le voulu" s’égare, lorsque, dans le labyrinthe des pensées contraires, conflictuelles, il génère haine, violence,  hostilité. Il n’est alors plus soutenu par le cœur et toutes les qualités humaines qui y sont associées : Patience, humilité, écoute, tolérance,  bienveillance, pensées de paix, clémence, bonté, pardon, dialogue, etc. En un mot, pénitence selon La Révélation d’Arès. Le voulu sera alors l’outil pour revenir à l’Un. Comme vous l’écrivez à Guy de l’Hérault : "J'appelle "naturel" la part naturelle de vie spirituelle que tout humain peut avoir en lui-même (...) J'appelle "voulu" le remplissage volontaire, conscient, de son être spirituel dans l'espace vide laissé autour de lui par le naturel." 
Dans notre société humaine, le voulu a créé tellement de divisions et frontières entre les hommes : Notamment religieuses et politiques.  Alors ? Les conflits, guerres et misères s’en suivent. Mais peut-être les hommes veulent-ils expérimenter dans leurs chairs, la souffrance, le rejet, la haine ? Leurs pulsions de mort seraient-elles plus fortes que leurs pulsions de Vie ? Je ne pense pas.  Pourtant, parfois, je me demande jusqu’où vont-ils aller dans le laisser aller, la passivité  ou la violence, même verbalz ? Jusqu’à la destruction de la planète ? Ou bien vont-ils, dans un sursaut de discernement, de voulu, réveiller l’amour fraternel, co-créateur, pour recréer Éden, le bonheur sur terre ? Mystère.     
Quoiqu’il en soit, le Créateur nous dit que la montagne devant notre porte, Mikal (et les frères) passe entre, comme entre des poupées sans Vie (Rév d’Arès xxxiii/7). L’œil de l’enfant, naturel, encore plein de la Lumière de Vie, passe outre les préjugés limitant du monde. Celui qui se libère des grillages obscurs et intellectuels du monde (voulu) écarte la griffe du mal et de la mort (xxxi/4).  Il monte en patience, avec le Bon, plus haut que le piège (xxx/10).
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Ma sœur Véronique, je connais moi aussi de ces enfants d'origines protestante, musulmane, juive, hindoue, shinto, animiste, etc., qui ont été mis dans des écoles catholiques parce qu'elle sont considérées comme de bonnes écoles d'éducation générale. Le papa de la petite fille, dont vous parlez ici, lui a dit que ce que racontaient de Jésus les Catholiques n'était pas vrai, mais pour nous aussi, Pèlerins d'Arès, la théologie catholique n'est qu'une légende : Jésus qui serait Dieu incarné, qui serait Fils d'un dieu à trois têtes (Rév d'Arès 23/7) ; Père, Fils et Saint Esprit (Trinité), et qui aurait été torturé et serait mort sur la croix pour le rachat des péchés du monde, nous non plus ne croyons pas à cela. Tout dépend comment le papa de la petite fille lui a dit cela. Peut-être lui a-t-il dit gentiment : "Ce n'est qu'une légende, mais ce n'est pas grave, car Jésus a aussi enseigné l'amour, la miséricorde, la paix, la liberté spirituelle !"
Par contre, je suis étonné que vous écriviez : "Le ‘naturel’ est de qualité féminine, et le voulu de qualité masculine. Ainsi, il semblerait que les femmes soit davantage portées vers le ‘naturel’ et les hommes davantage vers le voulu." Je ne vois pas du tout cela ainsi. Une bonne part, peut-être même la part maximale de notre assemblée de Pèlerins d'Arès est féminine et je trouve autant de voulu, peut-être même davantage de voulu, chez nos sœurs. La femme est aussi capable que l'homme de faire des choix difficiles et d'être bien décidée à les réaliser. Chez nous c'est le cas. Peut-être les femmes de religions plus traditionnelles sont-elles plus enclines à suivre le "naturel" que le "voulu" ? Peut-être. Je n'ai toutefois pas d'informations suffisantes pour l'affirmer.
Un grand nombre de gens peuvent nous dire : "Il n'y a ni naturel ni voulu ; les gens vivent selon leurs passions, leurs natures, leurs désirs et ils ne veulent rien d'autre que les satisfaire. Le naturel et le voulu s'imbriquent l'un dans l'autre et c'est ce qu'on appelle la vie." Les millions de cassandres qui disent cela n'ont pas tort ; ce qu'ils prétendent est vrai pour la plupart des humains actuellement ; c'est un jugement qui s'accorde avec les faits.
Quand je parle de naturel et de voulu je ne situe pas cette problématique chez le commun des mortels, mais je la situe chez les Pèlerins d'Arès. Je ne parle que de nous. Un certain nombre de nos frères et sœurs envoient leurs enfants dans des écoles catholiques (mais vous savez, l'école publique et son athéisme qu'elle appelle laïcisme, ce n'est pas mieux), mais je pense qu'ils maintiennent leurs enfants dans la perspective de La Révélation d'Arès et leur disant : "Nos frères humains vivent comme ils l'entendent ; nous, nous vivons comme nous le voulons avec, forcément, une base de naturel qui nous vient de l'hérédité, de la culture ambiante, bref d'un moule dont il nous est impossible de nous sortir complètement, mais un jour vous deviendrez autonomes et vous pourrez exercer pleinement votre espérance."
Vivre selon ses envies, ses goûts, ses impulsions et se foutant de ce qu'est le péché, c'est ce que l'Occident appelle la liberté, mais c'est faux, car la politique n'arrête pas de mettre des entraves à ces gens qui se moquent de nous parce que nous prêchons la vertu et la pratiquons avec joie, tandis qu'eux pratiquent la vertu contraints et forcés par des lois et ils ne se rendent pas compte que d'énormes mailles d'acier les enserrent. Pèlerins d'Arès, nous nous fixons un but très lointain, qu'aucune loi ne fixe, nous changeons nos vies (Rév d'Arès 30/11) volontairement et sommes missionnaires volontairement pour répandre l'idéal — car c'en est un — de la Lumière par la pénitence, la vie dans l'amour, le pardon, la paix, et libres de tous préjugés. Les hommes comme les femmes Pèlerins d'Arès sont également arc-boutés sur la perspective d'un monde de Bien. Tous nous avançons ainsi dans le brouillard du naturel et du voulu mais nous avançons conscients et résolus, nous n'avançons pas sous la surveillance des lois. Les lois suppriment le naturel et le voulu ; elles les remplacent. C'est triste et ce qui est plus triste encore, c'est que le commun des mortels se croit libre parce qu'il peut par exemple cracher sur Dieu et rire du pardon des offenses, alors qu'il est au contraire prisonnier d'une citadelle systémique qui l'enferme dans ses murailles.
Merci, ma sœur Véronique, pour ce commentaire.

23mai18 196C51
Bien aime prophete,
Vous dites souvent : "Je ne suis qu'un pauvre type. Pourquoi Dieu a-t-il fait de moi un prophète ?"
Longtemps j'ai moi-même désespéré en me disant : "Mais je ne suis qu'un pauvre type. Je n'y arriverai jamais !" Mais maintenant un grand espoir surgit dans ma vie peut-être. Le Pere vous a choisi justement parce que vous étiez un pauvre type et par là il a voulu montrer au monde que les pauvres types que nous sommes ont la capacité de changer, que nous nous sous-estimons trop.
Je vous embrasse bien fort
Cédric P. aux Philippines

Réponse :
Vous m'apportez là un grand réconfort, mon bien aimé frère Cédric, mon alter ego, mon confrère pauvre type. Mais oui, vous avez raison, si le Père s'est penché sur deux minables comme nous en se disant : "Voilà des pauvres mecs dont je vais faire quelque chose, c'est que les grands mecs, ceux qui ont des cerveaux hypertrophiés, des superintelligences, la mémoire de cent éléphants, des pleines valises de diplômes, des barrettes et des rosettes tout le long du revers de veste, ne sont peut-être pas aussi grands mecs que ça."
"Les pauvres types n'existent pas," pouvons-nous murmurer avec notre triste malice — la malice est la consolation des tocards —, la vie nous pesait si affreusement que nous nous étions imaginé, dans l'espoir de nous faire un peu valoir, une façon flamboyante d'être des minables-enviables.
Je vous revois, jeune, arrivant au pèlerinage comme un zombie, le regard vague, les cheveux à la Jeanne-d'Arc et d'énormes godillots de montagne en plein été par des chaleurs étouffantes et moi je n'avais même pas de godillots (je n'en avais pas les moyens, à l'époque), juste des nus-pieds et je suppose que je vous enviais. Mais on voyait bien que vous étiez à vous tout seul une bible de l'effacement, de l'ascension intérieure, comme moi... Enfin, on essayait d'avoir l'air de pélerins pas trop arriérés. L'avantage, c'est que nous ne perdions pas en mystère ; les pèlerins bien pouvaient marmonner : "Qu'est-ce que ces pauv' types font ici ?" voyant bien que nous n'étions que des brumes de mer levées sur l'horizon incertain du Bassin d'Arcachon, des énigmes.
Mais voilà qu'arrive votre commentaire et je respire. Je me reprends à espérer que nous serons les ultimes incarnations de nous-mêmes, frère pauvre type Cédric — peut-être Jésus se disait-il aussi : Pour l'incarnation de Dieu, les grands mecs en décideront, mais pour l'heure si je suis déjà ma propre incarnation, c'est pas si mal... — et cette self-incarnation c'est peut-être la meilleure façon de ne plus exister pour le péché au milieu d'un monde de gens qui se gonflent comme des grenouilles dans l'espoir de prendre, comme des zeppelins, leur envol vers les superbes mausolées de marbre (ou vers des vases Ming comme urnes) au Père Lachaise et dans les encyclopédies.
Au fond, nous sommes des modestes parce que nous sommes incapables d'être autre chose. Amen.

23mai18 196C52
Dans les notes de la Veillée 25  (Rév d'Arès 25/6), on peut lire : "intuition naturelle" [en fait : "Les innombrables humains qu'anime l'intuition naturelle que l'homme existe pour une destinée sublime et heureuse dont il faut retrouver les sentiers" note 25/6 édition 2009].
Cela fait sentir un potentiel du spirituel en tout homme. Puis, on sait que dans ce constat il y en a qui ont une dimension naturelle "une disposition naturelle au changement".
Mais où et comment vont-ils aller à cette Vie spirituelle, ça c'est autre chose, ces héros attendent.! (Rév d'Arès xxxv/5-10). Quoi ?
De faire le Bien, ce que le Coran rappelle d’ailleurs, dans toute ses sourates !
L'autre jours j’essayai d'expliquer à quelqu'un le sens et l'importance d'un bon outil pour travailler manuellement : "Si vous avez commencé à travailler et qu'il faut couper ou percer et que vous avez des outils non affûtés ou une perceuse qui ne marche pas, alors à un moment donné, vous vous arrêtez de travailler. Puis à force de tourner en rond, vous cherchez à faire quand même quelque chose comme planter un clou, mais il n'y a pas de marteau. Alors, vous faites d'une tenaille un marteau, pour quand même faire quelque chose, mais à un moment donné vous voyez que, vu le travail qu'il y à faire, ce ne sera pas possible de travailler, mais vous vous dites :  "Je suis un ouvrier, faut que je bosse."
La volonté de travailler n'est pas en cause, mais la manière, les outils le sont. Je lui dis : "Regarde ! Si je dois balayer je prends le balai et hop ! je balaie. C'est simple c'est direct, mais ensuite évidement il va falloir balayer, bouger les meubles et autre difficultés rencontrées, va falloir avoir de l’énergie, donc vouloir vraiment faire le ménage, pour prendre le balai."
Le naturel est une chose, le voulu, une autre.
Mais peuvent-ils être liés par la volonté d'entrer en pénitence ? La pénitence n'a de sens que pour celui qui veut changer en Bien. C'est ça le souci. Donner un balai à celui qui veut monter dans une voiture pour conduire la voiture, pour aller chez lui, il vous prendra pour un demeuré.
Il vous dira : « Pourquoi me donnez-vous ce balai, je ne suis pas une sorcière ! »
Le naturel dont on parle est, je trouve, une information : Tiens ? Cette personne est consciente du problème que le spirituel, Dieu, est mis de côté, éloigné du monde, et qu'il faut le retrouver, le recréer, en soi et  dans le monde.
Discerner le voulu, "qui s'oppose aux inclinations négatives."
L'amorce de la pénitence paraît permettre  le mariage du naturel et du voulu ?
Pour affronter le brouillard, en Bien et en faire donc, un monde plus clair.
Henri S. de l'Yonne

Réponse :
Merci, frère Henri, pour ce commentaire qui reprend avec justesse par l'image de l'envie de faire sans avoir les bons outil la réalité du naturel qui manque du voulu pour se réaliser. C'est en somme l'image des innombrables personnes que nous rencontrons dans la mission qui approuvent ce que nous leur disons — qui donc ont naturellement l'envie du Bien, mais qui ne nous suivent pas parce que les outils que le Père leur propose: la pénitence et la moisson de pénitents, leur paraissent inadéquats ou trop difficiles à mettre en œuvre. Mais la plupart du temps leur naturel n'est que beaucoup trop vague pour pouvoir faire, sur l'instant de leur recontre avec un missionnaire, une relation entre l'idée qu'il faudrait installer le Bien sur terre et l'idée d'agir dans ce but.
Vous savez, la plupart des gens que nous rencontrons sont égarés dans les dérives et les délires des idées qu'ils remuent vaguement et solitairement dans leurs petites têtes ; ils ne peuvent sur le moment faire un rapport entre ce qu'il faut et les outils pour obtenir ce qu'il faut. Nous sommes, en fait, face à l'irrationalité, de surcroît paresseuse, qui paralyse l'humanité depuis qu'elle a perdu la vie spirituelle. La vie spirituelle n'est jamais une vague espérance ; la vague espérance est seulement la foi du charbonnier, ça ne va jamais loin. La vie spirituelle est une vie d'action. Mais nos frères et sœurs humains ne savent plus cela. Aussi notre actuelle mission est-elle d'abord une mission d'information, de réveil, de résurrection de projets morts au stade rudimentaire du premier frémissement des idées mortes.

23mai18 196C53
Le cheval (ou tout autre animal) mange là où son pas l'arrête [Rév d'Arès xxiii/12]. L'oreille de sable [xvii/2] ... Vous connaissez la suite. Donc taisons-nous.
Bonne soirée Mr Potay.
Andrée

Réponse :
Oui, bien sûr, nous pouvons toujours nous taire. Au reste, ce que j'ai à dire n'est autre que ce que le Père veut dire. Le Père sait, donc je sais aussi, que nos pauvres cerveaux où bout la soupe aux cent légumes du galimatias d'idées, concepts, théories, enseignements qui ont circulé en ce vaste monde et qu'il nous est difficile de nous relier par les idées, et c'est très probablement pour cela, ma sœur Andrée, que le Père dans Sa Sagesse ne nous demande pas de nous relier par les idées, mais par l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence du cœur libre de préjugés, ce qu'Il appelle la pénitence.
Si vous êtes pénitente, vous serez, ma sœur Andrée, infiniment plus justifiée que moi qui ne suis qu'un pécheur, et je crois que pénitente vous l'êtes. Que la Main du Père se pose a jamais sur vous !
Il demeure que j'aurais bien aimé savoir à qui j'ai eu affaire. Vous gardez votre anonymat. C'est votre droit.

23mai18 196C54
Le terme lâcher-prise correspond à une réalité : la pression de plus en plus forte que met la société sur l’individu et notamment la pression que les employeurs mettent sur leurs employés.
Un exemple : plus de quarante suicides à la poste il y a quelques années en moins de trois ans (si je me rappelle bien).  Lâcher-prise c’est lâcher-prise d’un pouvoir du mal  que quelqu’un veut qu’on suive. On ne peut dissocier cette notion de cet autre terme apparu en même temps : le "burn-out".
Les gens qui se sentent stressés pris dans un engrenage du mal qu’ils ne maîtrisent plus, on leur conseille de lâcher prise, de ne plus se soumettre au rythme effréné qu’on leur impose et au contraire de s’apaiser, de s’abandonner à des choses positives qui leur font du bien.
Il y a un pouvoir du mal, il y a un lâcher-prise par rapport à l’effet du pouvoir sur nous qui veut qu’on rentre dans sa logique. Dans le Sermon sur la Montagne quand jésus dit : Si quelqu’un te frappe sur la joue droite tend aussi l’autre joue [Matthieu 5/39, Luc 6/29], c’est un bon exemple de lâcher-prise.
Le mauvais veut par le pouvoir du mal nous faire rentrer dans sa logique de violence ; on lâche prise, on ne rentre pas dans la logique du mal, dans la pression qu’il met sur nous, "on ne le mange pas" et au contraire on s’abandonne à l’amour pour lui, on reste dans le bien.
Ce terme lâcher-prise disparaîtra probablement quand on trouvera une meilleure solution au problème posé par la pression excessive de la société ou de certains individus sur d’autres, mais pour l’instant pour moi, il y a une vraie réalité derrière.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Bernard, pour ce commentaire qui a le mérite de présenter un exemple connu de tout le monde de ce que vous entendez par lâcher-prise : Si quelqu’un te frappe sur la joue droite tend aussi l’autre joue [Matthieu 5/39, Luc 6/29].
Eh bien, cet exemple montre combien nous pouvons comprendre différemment les grands apophtegmes !
Pour vous celui qui qui tend la joue gauche quand on lui a giflé la droite lâche prise, c.-à-d. si je vous ai bien compris, ce giflé s'abandonne à la violence de l'autre.
Pour moi si je tends la joue gauche quand on m'a frappé la droite ce n'est pas par soumission ou abandon au gifleur, c'est parce que mon geste de tendre l'autre joue a une signification. Il signifie : "Tu me frappes, frère, et c'est tellement dérisoire, c'est une violence tellement bête et gratuite, que tu n'amélioreras pas ta bêtise, frère, en me frappant l'autre joue ou même en me mutilant ou me tuant. Je te tends l'autre joue, parce que l'instant où mon visage tourne, présente l'autre face, tu auras peut-être compris qu'il y a mieux à faire qu'à frapper, parce que gifle égale colère et colère est folie."
Dans ma tête, présenter l'autre joue n'est pas du tout lâcher prise. C'est la seule attitude que je puisse avoir puisque je ne suis pas violent et puisque j'aime, pardonne le gifleur, souhaite prolonger le contact, faire la paix avec lui, peut-être parvenir à un entente sans vexer le coléreux.
Ce que vous me dites ici, frère Bernard, me fait reculer, me fait me demander à nouveau ce que signifie le lâcher-prise. À moins qu'il s'agisse de quelque chose que ma nature ignore, dont elle soit incapable.
Boudiou ! Comme tout est compliqué !

23mai18 196C55
Je me permets un nième commentaire (si je n'étais pas pécheur je n'aurais pas à le faire) sur le titre 196.
Le naturel c'est quand on lit un livre comme La Révélation d'Arès et qu'il nous semble bon.
Le voulu c'est quand on cherche à l'appliquer dans la vie .
Sans mission je n'aurais pas lu La Révélation d'Arès.
Sans un minimum de conviction (ma nature et ma culture que je n'ai pas forcément choisies l'ont déterminée) suite à cette lecture je me serais peut être méfié suite aux critiques émises par d'autres sites internet que celui-ci.  
Le voulu, c'est la pénitence et la mission, ce que vous appelez "remplissage" .
La moisson c'est le résultat que la Bagavad Gita recommande de ne pas impérativement désirer sans pour autant abandonner la mission .
"Donnez et vous recevrez." "Qui demande reçoit." "Qui cherche trouve." "Frappez et l'on vous ouvrira."  L'ai-je lu bien lu dans un Évangile ?
Et si la quête moderne du "misérable" (Frédéric Nietzche) bien-être n'était pas aussi un voulu inconscient des vrais enjeux que La Révélation d'Arès met en lumière ?
Laurent T. du Nord

Réponse :
Ce commentaire est juste. Il fait les demandes et les réponses. Merci, mon frère Laurent.
Vous avez raison de dire que le "misérable" bien-être (dont parle Frédéric Nietzsche) peut être "aussi un voulu inconscient des vrais enjeux que La Révélation d'Arès met en lumière."
Frédéric Nierzsche était une grande gueule, mais à Turin, un jour de janvier 1889 ou 1890 (je ne sais plus très bien), il se précipite vers un cheval que frappe son cocher, l'embrasse, s'expose au fouet pour en protéger la bête. Soudain ainsi il cède à son naturel qui est d'être sensible à la souffrance, d'être plein de compassion, et après avoir passé sa vie à un voulu contraire à son naturel, c.-à-d. à se moquer des apitoyés, des prêcheurs d'évangile. Nietzsche présente à mes yeux un voulu particulièrement contraire à son naturel, ce qui peut aussi exister, quoique dans mon entrée 196 je ne parle pas de naturel et de voulu dans ce sens. J'aurais sans doute dû, car il est vrai que de grandes et profondes contradictions peuvent exister chez un humain. Mais une entrée de blog n'est pas un traité... On ne peut tout dire en soixante-dix lignes.
Qui dans sa propre vie n'a pas été confronté à ce genre de contradiction cruelle entre le naturel et le voulu ? Moi-même je l'ai été dans certains actes, comme l'acte de voter, par exemple. Tout en sachant depuis ma jeunesse ce que Jean-Paul Sartre écrira dans un numéro des "Temps Modernes" : "Élections, piège à cons !" je me suis toujours trouvé dans l'isoloir, un jour d'élection, face à cette pensée : "Le votard accepte ce qui est, par son bulletin de vote il accepte toutes les misères et consacre son esclavage," comme avait dit (grosso modo) Joseph Albert dit Libertad. Et pourtant j'ai voté parce que je me suis dit : Pour l'heure, c'est le seul moyen, tout mauvais qu'il soit, de peut-être faire changer quelque chose dans la vie sociale. Quand je prie — priant pour accomplir (Rév d'Arès 35/6), je pense (très critique) à mon propre pauvre accomplissement — il m'arrive de me dire : "Que d'Amour Tu as pour moi, Père, moi qui ne vaut pas grand chose, en me contentant pour assurer mon salut de mes piètres pénitence et moisson. Mon voulu n'est pas à la hauteur de Ton Souhait mais ce miteux voulu va quand même me sauver. Je ne peux que m'écraser face à l'Amour."
Au fond, à des degrés divers nous sommes tous décalés par rapport au naturel et au voulu idéaux. Ce décalage reste d'une actualité brûlante chez chacun de nous, frère Laurent. Ne vous croyez pas inférieur ou plus bas que d'autres. La conscience que nous avons de ce décalage, quand nous l'avons, nous désintoxique des illusions de foi parfaite que nous pourrions avoir. Ce n'est pas en cherchant la perfection que nous changeons nos vies (Rév d'Arès 30/11), mais en étant constants dans la pénitence imparfaite dont nous sommes capables. Disons que dans l'ignorance de notre salutqui peut savoir qui est sauvé et qui n'est pas sauvé (11/3) ? —, nous réduisons au moins les risques de tomber dans les ténèbres. C'est énorme !

25mai18 196C56
Merci, frère Michel, d'avoir répondu clairement aux questions que je vous ai posées dans mon commentaire 196C25.
Il y a un point sur lequel j'aimerais revenir, bien que ce ne soit pas le sujet direct de cette entrée
C'est  l'interprétation et le sens de la Parole.
Dans le Coran comme dans la Bible il y a des paroles d'homme mêlées à la Parole de Dieu et cela a conduit certains croyants à commettre des crimes au nom de Dieu (croisades, guerres de religions, persécutions, crimes , attentats, etc ...)
Mais je pense que même si la Parole de Dieu est pure comme par exemple La Révélation d'Arès, l'homme peut l'interpréter dans le sens de ses intérêts et justifier des forfaits au Nom de Dieu.
Par endroits, la Parole de Dieu peut sembler très sévère et même violente si on l'interprète au premier degré.  C'est pourquoi la pureté de la Parole est très importante mais pas suffisante, l'éclairage du prophète est aussi indispensable. Parole de Mikal, Ma Parole (Rév d'Arès i/12).
Par exemple ces passages de La Révélation d'Arès :
La sévérité envers le clergé  et les pouvoirs en général.
(8/3) Les prêtres et leurs princes ? Comme des taureaux ils ont soufflé leur haine à Ma Face, ils M'ont encorné sur le bois. Par là ils ont anéanti leur race par le mal
qu'elle sécrète dans tous les siècles.
Pour cela on tirera de leurs palais et de leurs temples les hypocrites qui ont
fait faussement de Ma Parole la loi qui est. Elle est la Loi Qui sera. Encore quelques princes à Rome, ailleurs aussi, et le dernier sera tiré de son lit à l'aube !
[28/9] Ne pleure pas sur les malheurs qu'on verra ce jour-là, car J'ai laissé aux
princes le temps d'écouter Ma Parole, et même plus que le temps du repentir !

[28/22-24] J'appelle encore les prêtres à la Vérité. Selon Ma Promesse il leur sera laissé la paix, la nourriture et l'abri ; celui qui restituera à Mon Peuple qui ses biens qui sa piété s'éteindra heureux au milieu des siens, mais qu'il tarde, qu'il prenne des détours, il subira la violence. Beaucoup seront persécutés, leurs rescapés seront traqués, leurs femmes se prostitueront et leurs enfants seront dépouillés. Qu'ils méditent vite Ma Parole ceux qui fixent le prix de la terre, le prix du fer et du feu, le prix de la prière, le salaire de l'ouvrier, l'intérêt de l'argent, qui tirent de Mon Héritage pour eux seuls des profits ; qu'ils prennent garde avant qu'il soit trop tard !
[xi/11] Les maisons de(s) roi(s), tes frères (en) font une brande. (Ils mettent) le
pot sur la brande ; les frères (qui) ont faim mangent.

On pourrait interpréter cela comme une révolution.
[xxxviii/7] Dis(-Moi) : "Coupe le(s) pied(s) !" Je coupe le(s) pied(s).

On pourrait s'étonner que Dieu qui est un Dieu d'Amour parle de la sorte et celui qui a la rage en lui ou un esprit de vengeance peut lire cette Parole uniquement sous l'angle de la condamnation des pouvoirs religieux et politiques et justifier sa violence par exemple.
Une mauvaise interprétation de la Parole peut aussi amener certaines personnes à refermer la Parole d'Arès, la trouvant trop violenta.
C'est pourquoi la Parole doit être lue avec un regard d'humilité et d'amour et avec l'éclairage du prophète.
Un autre sujet est la volonté. On entend parfois dire que certaines personnes ont de la volonté et d'autres n'en ont pas. Mais on oublie de dire que la volonté ce n'est pas innée,  c'est plutôt un muscle qui se développe si on l'entraine.
C'est ce que dit dans la vidéo dont le lien est ci-dessous, David Lefrançois qui est chercheur en neuroscience et coach.
https://www.youtube.com/watch?v=ojTZgyoQgxE&t=215s
Denis K. (Bretagne Sud)

Réponse :
"On pourrait s'étonner que Dieu qui est un Dieu d'Amour parle de la sorte," dite-vous, frère Denis, mais en vous lisant je vous avoue ma stupéfaction et en même temps je découvre que l'imperfection de la langue puisse causer des graves erreurs d'interprétation.
Aussi, je précise ici, impérativement, je précise en vertu du charisme de compréhension que le Père m'a donné, que le Père par les Paroles que vous citez ne donne pas d'ordres ; ces Paroles se résignent à raconter ce qui se produira dans un monde où le péché a engendré la violence, la violence des hommes, pas la violence de Dieu, une violence qu'Il regrette sans dire qu'il la regrette, c'est vrai, mais dont Il n'est pas partie prenante, ça m'a toujours paru évident.
Quand par la bouche de Jésus, le Messager, Dieu dit : On tirera de leurs palais et de leurs temples les hypocrites qui ont fait faussement de Ma Parole la loi qui est, Il ne dit pas : J'ordonne que l'on tire de leurs palais et de leurs temples. Ici Dieu ne fait que raconter ce qui se passera quand à la violence des hypocrites qui ont fait faussement de la Parole la loi qui est répondra la vengeance du peuple qui, un jour ou l'autre, tirera violemment ces hypocrites de leurs palais et de leurs temples. C'est un avertissement. Ce n'est en aucun cas l'ordre donné au peuple d'agir ainsi.
C'est la même chose pour les autres exemples que vous donnez.
Dans le Coran, par contre, les violences soi-disant suscitées par Dieu sont rédigées comme des ordres. Ceux qui y obéissent ne trahissent pas le Coran d'Othman ibn Affan. À moins, bien sûr, que les traductions du Coran que j'ai lues soient erronnées et que l'Arabe d'origine n'ait pas le ton d'ordre pour les passages incitant à la violence. Toutefois, j'ai quelque vingt-cinq traductions du Coran en français dans ma bibliothèque et toutes ont été faites par des traducteurs différents qui ont tous donné aux passages incitant à la violence ce ton d'ordre impérieux. Ce serait bien le diable si tous avaient, chacun de son côté, commis la même erreur.
Je vous avoue, frère Denis, que je suis interloqué par votre commentaire, parce que, pour ma part, en quarante-quatre ans (1974-2018) je n'ai jamais, absolument jamais, songé que l'interprétation des passages de La Révélation d'Arès que vous citez pouvait être détournée dans le sens d'une incitation à la violence. Mais peut-être avez-vous raison, peut-être me faudra-t-il, dans de futures éditions, si j'en ai encore le temps à mon âge, préciser ce point dans mes notes. Je reste hésitant, car je me demande si une telle précision ne laisserait pas penser aux nouveaux lecteurs ou aux lecteurs qu'il y a possibilité d'une double interprétation et de les laisser ainsi faire un choix, qu'ils n'auraient pas fait autrement.
Les passages que vous citez ont été révélés au futur récitatif mais non à l'impératif ! À mes yeux leur sens prévisionnel, mais non autoritaire, et leur ton de regret sont évidents. Mais que faire d'absolument clair contre l'imperfection de la langue humaine et contre les esprits tordus qui peuvent voir les choses de plusieurs façons, sinon, comme vous dites à la fin de votre commentaire, écouter le prophète ? Mais quiconque rejette le prophète rejette son enseignement. On ne sort que très difficilement de ce genre de dilemme.

25mai18 196C57
Le naturel de Michel Potay s’est bien soumis héroïquement devant l’Éternel au voulu de ce dernier.
Toutefois, il [Michel Potay] avait le libre arbitre d’accepter ou de refuser cet événement historique qu’il subissait en 1974 et en 1977 (40 Apparitions de Jésus et 5 Manifestations directes de Dieu) à Arès en Gironde.
Mikal qui est nommé prophète [dans La Révélation d'Arès] est le rappeleur des Écritures qui n’ont été ni comprises ni accomplies.
Rappelez-vous, quand Dieu reçut cet engagement des prophètes : Lorsqu’un messager viendra pour confirmer ce que vous avez reçu de Moi comme écriture et comme Sagesse, vous croirez en lui et apporterez votre soutien (Coran III/81). Tous les fils de Dieu : Chrétiens, Juifs, Musulmans s’uniront après avoir rejeté les dogmes, les clergés et les politiques qui les divisent et qui monteront à la conquête de la terre promise dans un nouvel exode. C’est à dire l’énorme travail que nous pèlerins d’Arès devons commencer pour réunir la famille d’Abraham dans l’amour et la justice sans extrêmes, sans chefs (Rév d'Arès 16/1) et sans commandements (36/19).
Dans le commentaire 117/56 Michel Potay [raconte qu'il] reçut une visite surprise plus qu’inattendue. De qui ? De Mahomet chez vous en janvier 1981. Quel bel imprévu  et  éclatante  Action  d’échanger oralement  entre deux prophètes de deux époques éloignées chronologiquement  l’une de l’autre. Dieu réaffirme la mission hautement prophétique de Mikal.
Maryvonne C. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, ma sœur Maryvonne, pour ce commentaire.
Ce que vous dites n'est pas tout à fait vrai : Je ne me suis pas "soumis héroïquement au voulu" de l'Éternel, car l'Éternel dans La Révélation d'Arès n'a pas de voulu au sens autoritaire. Il ne veut pas (au sens impératif) ; il propose. Il m'a proposé d'être prophète et j'ai accepté, mais j'aurais pu refuser et je pourais encore refuser : Ne rebrousse pas chemin, ne reviens pas sur tes pas, homme Michel. Le péché que tu y as abandonné est embiusqué dans l'ornière de ta trace comme un serpent (Rév d'Arès 39/6). Je n'ai jamais ressenti le Message d'Arès comme un ordre, mais comme une alliance (au sens de l'Alliance de l'Éternel et d'Abraham) respectant ma liberté, car la liberté est le propre de l'homme tel que le Père l'a créé.
Quant au naturel, il peut être un naturel totalement faussé, dévoyé, comme le "naturel" dont parle Blaise Pascal dans son "Discours sur la Condition des Grands". J'ai cherché et retrouvé le passage en question : "Que diriez-vous de cet homme qui aurait été fait roi par l'erreur du peuple, s'il venait à oublier tellement sa condition naturelle qu'il s'imaginerait que ce royaume lui était dû, qu'il le méritait et qu'il lui appartenait de droit ? Vous admireriez sa sottise et sa folie. Mais y en a-t-il moins dans les personnes qui vivent dans un si étrange oubli de leur état naturel ?" Autrement dit, il faut aussi la lucidité de bien discerner ce qu'on a vraiment de naturel de ce qu'on croit avoir de naturel. Même chose pour le voulu. Bien discerner le voulu raisonnable du voulu par orgueil.

25mai18 196C58 
La lecture de "La Pommeraie" (article dans "Le Pèlerin d'Arès 1989"), au début des années 90, a été pour moi la passerelle vers La Révélation d'Arès, nouvelle Parole du Créateur à Son Enfant, et vers le prophète.
Cet article magnifiquement bien écrit m'enchanta et me fit rêver, tout comme me firent rêver ces quelques mots dans La Révélation d’Arès : "L'homme voit l'Île Bleue au loin (xiv/13).
Le rêve se substitua à l'action. Il me fallut plusieurs années pour mesurer l'importance et la nécessité de la pénitence (Rév d'Arès nombreuses références)aimer tous les hommes, pardonner à tous les hommes, faire la paix avec tous les hommes, réfléchir et parler avec l'intelligence du cœur libre de préjugés avec tous les hommes — et la Moisson de pénitents, deux actions incontournables et inséparables pour rendre ce rêve réalisable... [Il me fallut] beaucoup de temps pour passer de l'enchantement à l'implication personnelle, et plus difficile encore, de mes peurs à l'audace. Par la volonté de tendre vers notre vraie nature qui est sublime (comme vous le dites quelque part), une marche ascensionnelle dans le sillage du prophète Mikal.
Merci à toi, prophète !
Claudine F. de Catalogne Française

Réponse :
"La Pommeraie", oui, je me souviens avoir écrit cet article, qu'il me faudra relire un de ces jours, quand j'en aurai le temps. Je l'avais écrit dans un moment de très puissante inspiration.
À peu près toute l'Écriture bliblique sur laquelle repose le christianisme est d'aspiration messianique, témoigne de l'espérance du retour des hommes à la pureté céleste d'Éden. C'est dans cet esprit que les premiers croyants monothéistes aspiraient au rétablissement d'une Terre de justice et de paix : Il adviendra dans la suite des jours que la Montagne de Yahwé sera établie au sommet des montagnes, au dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations et viendront de nombreux peuples. Ils diront : "Venez et montons à la Montagne de Yahwé, à la Maison du Dieu de Jacob... car de Sion sortira la Loi (la Loi Qui sera, Rév d'Arès 28/8) (Isaïe 2/2 et suite).
Mais moi je n'ai jamais vraiment vu, après que me fut donné L'Évangile Donné à Arès (1974), les choses ainsi. Je fus saisi, au moment où j'écrivis "La Pommeraie", non de la conviction d'un aboutissement futur à la longue suite séculaire du conflit entre Dieu et l'homme et d'un long processus de récupération de la vertu, mais plutôt du resurgissement de l'état où vivaient les hommes avant la chute, état toujours vivant, seulement endormi en moi. C'est dans cette hypothèse que j'ai écrit "La Pommeraie" comme s'il s'agissait d'une histoire, certes passée du point de vue du calendrier, du temps, mais en fait encore fixe, encore vraiment existante dans mes entrailles profondes et ne demandant simplement qu'à sortir du temps, revivre hors du temps, sur place, tout comme Dieu vit hors du temps (Rév d'Arès 12/6). Autrement dit je ne vois pas le processus de retour en Éden comme linéaire, comme une Histoire en marche avec au bout le retour du Bonheur, mais comme quelque chose déjà là, là au fond de moi et ne demandant qu'à se réveiller. De là peut-être l'impression particulière du lecteur quand il lit "La Pommeraie". Mais je vais la relire, dès que j'aurai un moment pour ça, et je verrai si j'ai toujours en moi ce sentiment d'appartenir à un processus-aboutissement, à une histoire sans déroulement,

26mai18 196C59
Hier, je rédigeais un mail, à destination d'un certain nombre de frères et sœurs, qui se concluait par :
"Ainsi j'espère pouvoir aider à faire un lien entre nous tous. C[e n]'est pas facile... nous sommes si divers. Franchement, je [ne] ménage pas ma peine, mais j'y crois ! Il est difficile d'évoluer dans ce brouillard mais je fais confiance au voulu pour avancer pas à pas dans le demi-jour brumeux de la pénitence."
Il était question de faire suite à votre souhait de nous voir "évoluer dans une tout autre direction, celle de la transcendance", extrait de votre réponse 191C25 (3 décembre 2017) où vous ouvriez, suite à l'opération missionnaires du 18 novembre, "un cabaret en même temps que votre cœur" et en appeliez à tous les missionnaires.
Au moment de conclure, j'ai repensé à cette dernière entrée et j'ai soudé [ma pensée au] fameux "demi-jour brumeux de la pénitence", formule choc qui m'avait impressionné par sa justesse et son réalisme, lorsque je l'avais lu il y a 15 ans, alors tout jeune homme (écrits des années 90/Le Pèlerins d'Arès, "Ce que tu auras écrit"). Elle m'a beaucoup aidé à avancer depuis ces années au milieu du brouillard que voile notre monde de péché hormis au pèlerinage où c'est le Ciel (Rèv d'Arès xLviii/ 3). Elle en appelait au voulu !
Abel B. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Merci pour ce commentaire, mon frère Abel.
Je vous avoue que ce commentaire m'interloque plus qu'il ne m'informe. En lisant les ligne par lesquelle "se concluait" votre "mail à destination d'un certain nombre de frères et sœurs", je me demande ce que contenait ou signifiait le corps du mail en question. Mais sa conclusion, que vous publiez ici, me laisse penser qu'il s'agit d'un appel à surmonter la diversité — "nous sommes si divers" — que vous verriez comme quelque peu conflictuelle ou paralysante.
Ce que je ne comprends pas très bien c'est l'évocation du "demi-jour brumeux de la pénitence." Rapportez-vous ce "demi-jour brumeux de la pénitence" à l'individu ou à l'assemblée "si diverse" ?
Je profite de cette question, que je me pose, pour rappeler que la pénitence est un acte individuel, mais non collectif, qui fait que la diversité des pénitences est inévitable et même nécessaire, parce que la pénitence, outre l'effort de l'individu à retrouver l'amour, le pardon, etc., actifs, recentre le pénitent sur lui-même en ceci qu'il doit se sentir à lui seul un monde à changer et à changer en prévision du changement du monde auquel il appartient, changement espéré dans le verset-pivot (28/7) de La Révélation d'Arès. La pénitence est un contrôle de soi contre le péché avec la conscience très claire qu'il n'existe pas plus de péché collectif ou de masse que d'amour collectif ou de masse, la masse étant un pêle-mêle contrôlé par la religion et/ou la politique qui remplace l'amour, l'intelligence du cœur, la liberté, etc. par ses lois. J'ai conscience que meilleure est ma pénitence personnelle (30/11), meilleure est ma contribution au changement du monde (28/7).
Les hommes et femmes qui font pénitence — chacun ayant sa pénitence propre, je le répète — n'ont aucune chance de converger vers une masse pénitente qui ne peut pas plus exister que Dieu ne peut se multiplier: Sois un — un ! — dans toi, dit La Révélation d'Arès (xxiv/1). Tout, dans la naturel de l'homme, le ramène à l'un ! Voyez, après soixante-douze ans d'URSS rassemblé en une nation par des lois et des polices de fer, dès que s'écroule ce système, c'est l'éclatement, le retour aux groupes qu'on appelle nations, mais celles-ci, si on laissait se poursuivre le mouvement naturel de retour à l'homme, retour que les ambitieux religieux et politiques se gardent de laisser se poursuivre, se subdiviseront et se subsubdiviseront jusqu'à l'un ! Alors, si le naturel est le retour à l'un, où est le voulu ? Le voulu est dans l'amour !
L'amour est ce qui permet le vivre-ensemble d'individus pénitents, qui aiment, pardonnent, font la paix, sont libres et spirituellement intelligents. C'est encore plus impératif chez nous Pèlerins d'Arès. La diversité est inévitable quand un processus de retour à la totale disposition de lui-même est donnée à chaque homme, car chaque individu est un monde à lui seul. J'espère donc que le corps de votre mail adressé à "un certain nombre de frères et sœurs" portait sur la nécessité de l'amour et non sur la "logique" de l'enrégimentement ou de la pensée unique.
Ce n'est d'ailleurs pas une idée nouvelle ; cette idée juste a ressurgi à des époques diverses. Je pense notamment à Stanislas de Clermont-Tonnerre, élu en 1789 premier député de la noblesse de Paris aux États généraux, qui conduisit avec le duc d'Orléans les quarante-sept députés nobles qui rejoignirent l'Assemblée nationale après le Serment du Jeu de Paume. Dans un discours célèbre, il prit position pour l'accession des Juifs à la citoyenneté en déclarant : "Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus." Cet homme généreux, hélas assassiné en 1792 (le terrorisme ne date pas d'aujourd'hui), avait conscience que l'homme n'appartient pas à un groupe, mais s'appartient à lui-même comme individu et que c'est comme individu libre qu'il conditionne son vivre-ensemble avec les autres.
Je sais que l'entente entre mes frères et sœurs n'est pas parfaite, voire même vraiment pas bonne en certains endroits, mais il faut être patient ; les humains changent dans le temps, jamais hors du temps (Rév d'Arès 12/6).
Mais je me trompe peut-être, mon frère Abel. Ce mail dont vous parlez, que je ne connais pas du tout, est peut-être un appel à l'amour fraternel, à l'oubli de soi pour comprendre qu'on est aussi l'autre, un changement psychologique profond qui ne va pas de soi en ce monde où l'on confond l'individualisme avec la liberté. Si je me trompe ous concernant, pardonnez-moi, mais ma réponse ici sera peut-être quand même utile à d'autres.

26mai18 196C60
Bonjour bien aimé Frère Aîné, frère Michel,
Je viens d'entreprendre la lecture de La Révélation d'Arès sur les conseils de deux personnes devenues essentielles dans mon cheminement.
Je ne sais comment exprimer ce que je ressens...
Je n'en suis qu'à la lecture et certains passages m'ont faite fondre en larmes. Sans le soutien et l'extrême délicatesse de ces personnes, j'aurais pu ne jamais rencontrer cette Parole .
Le 24 mai, je me suis baptisée [Rév d'Arès Veillée 20] dans l'intimité de ma maison et je prends donc l'engagement de toujours être digne de Son Enseignement.
Je vous souhaite la force, l 'énergie et l' enthousiasme de continuer avec joie votre chemin !
Farida

Réponse :
C'est toujours avec grande émotion, ma sœur Farida, que je reçois le témoignage "d'engagement" d'un frère humain ou d'une sœur humaine que La Révélation d'Arès ébranle au point qu'il ou elle change sa vie (30/11) parfois au point de se baptiser comme la Veillée 20 l'envisage. Le Père vous prend dans ses Bras, Farida, mais qui êtes-vous, où habitez-vous ? Je ne sais rien de vous. Vous pouvez toujours m'écrire à titre privé à Frère Michel Potay, B.P. 16, 33740 Arès (France).
Je voudrais tant que vous ne restiez pas dans la partie immergée de l'iceberg qu'est notre communauté de pèlerins d'Ar-s petit p ou de Pélerins d'Arès grand P (ceux-là étant ceux du petit reste (Rév d'Arès 24/1), qui n'est pas fait de frères et sœurs meilleurs que les autres, mais de frères et sœurs qui s'engagent à rejoindre une assemblée locale de pénitents et moissonneurs). Si vous le pouvez, joignez votre foi active à la foi active du petit reste.
De toute façon, recevez mon salut fraternel !

26mai18 196C61
Entre le "lâcher-prise" et le "faut rien lâcher", ces poncifs de l’époque, le Pèlerin d’Arès montre et trace une route inattendue qui fait la surprise générale : la pénitence.
L'homme : une évolution voulue. Le "lâcher-prise" est une notion ayant diverses interprétations comme les commentaires et vos réponses le montrent, ce qui est le propre des lieux communs que chacun s’approprie à sa façon. Je le rencontre souvent chez des interlocuteurs spirituels qui parlent également "d’acceptation". En schématisant, Dieu étant Sa Création et nous étant Dieu, tout est déjà parfait, il n’y a qu’à accepter ce qui est. Quant au "faut rien lâcher" c’est surtout dans les milieux politiques d’opposition qu’il circule. Ne lâchons rien des idéologies qui sont le "bien", des avantages acquis, de nos droits, de nos sous, de tout ce qu’on a "gagné" péniblement... dans l’ordre du bien-être de l’animal pensant qui a oublié les besoins supérieurs de sa nature divine.
Entre ces deux poupes (xxxiii/07), le prophète rouvre à travers les friches le chemin de la pénitence, aussi vieux que le monde, mais tant oublié qu’il en paraît neuf. Chemin direct par lequel l’homme redevient tout simplement le créateur actif, conscient, réfléchi, donc volontaire de son destin.
Dans ma mission, aux tenants du "lâcher-prise" je réponds : "Oui, lâchez prise au péché en vous ! Cessez de pécher, il faut le vouloir, c’est ça, la pénitence." Aux tenants du "faut rien lâcher" je réponds : "Oui, ne lâchez rien de votre naturel divin d’abord et avant tout, au contraire, développez-le, il faut le vouloir, c’est ça la pénitence." Le frère montre aux uns comme aux autres une Raison supérieure, un "voulu" plus profond en eux-mêmes qu’eux seuls peuvent ressusciter, qui pourra réconcilier les contraires apparents à condition qu’il soit choisi. Voulu.
Dans un cas comme dans l’autre, de façon sous jacente, la notion ignorée est celle de péché. C’est un des problèmes majeurs de notre mission de devoir préciser ce qu’est le péché pour mieux faire entendre la pénitence qui est son remède. Il est vrai que la religion nous a dégoûtés de ce mot péché, dont elle fit pendant des siècles un épouvantail pour culpabiliser l'homme en le menaçant de l'enfer.
Mais ce n'est pas parce que le péché fut instrumentalisé à des fins de domination qu'il est une notion fausse. Au contraire ! Sans culpabilité aucune, il faut le montrer sans crainte dans ses conséquences bien réelles et toujours opérantes que sont la souffrance, la maladie, l’abrutissement collectif, la mort et l'insatisfaction générale sur cette terre. Admettons-le, nous ne sommes pas fondamentalement heureux, quel que soit le système politique, nous grapillons seulement quelques bons moments volés ici ou là, dont chacun "profite" hâtivement, égoïstement, dans un océan de problèmes, les faux, innombrables, comme les vrais moins visibles, et nous appelons ça "bonheur" tandis que Dieu dit : joies brèves (Rév d'Arès 26/4) et puis arrive la vieillesse et l'heure du départ. Au suivant !
Comme vous le répétez souvent, une vie d'homme, c'est rien du tout. Or j'ai une conscience qui, elle, n'a pas vieilli, est capable de s’aligner sur l'infini et plus je grandis spirituellement plus je découvre de choses, plus je comprends subtilement la Création, l'Univers, l'Humain et par conséquent moi-même. Voilà où se niche le péché, en chacun de nous, dans ce décalage croissant entre moi et Moi ou entre soi et Lui/Elle, entre moi et le Dieu accompli que je suis potentiellement, si je n’y introduis pas le vérin réparateur de la pénitence.
On ne mesure sans doute pas à quel point la diabolisation (c’est le cas de le dire) du terme péché conjuguée [assortie] à l’escamotage de la volonté d’être ont pu produire dans l’affaiblissement général de l’espèce humaine. Je réalise bien mieux pourquoi le Créateur nous demande de ne pas prononcer la moindre indulgence pour ceux qui volent Ses Attributs et trompent Son Peuple (Rév d'Arès 21/04). Gare au retour constant de l’abomination (30/04) comme gare au péché des péchés (38/2), avertissement qui sonne l’urgence, dont les frères sont en définitive le dernier et l’unique recours avant le franchissement d’un éventuel point de non-retour.
Partout on entend commémorer mai 68, y compris par les pouvoirs en place qui à l’époque tremblaient, pourtant il n’en reste pas grand chose, mais c’est quand même dans cette période que j’ai subodoré, entre "lâcher-prise" qui commençait à poindre et le "faut rien lâcher" qui agitait le drapeau de la conquête, tendance "tout et tout de suite", que l’homme pouvait choisir sa vie. Et voilà que, vingt ans plus tard pour moi, vous ouvriez ce chemin entre les poupes, ce pont dans le froid de toi à Sa Main (Rév d'Arès xLiii/09). Un chemin que nul autre que l’œil du prophète ne pouvait voir parce qu’il va dans la Lumière, que la Main du Père tire sa langue (comme) le rollet (xxxiii/9) qu’il ne lit pas la sèbe, le nuage, (là où) la faim ment (à) son ventre (xxxiii/8) comme le font souvent les tenants du "lâcher-prise" ou ceux du "faut rien lâcher", qui ne sont que des faims différentes d’un même manque.
Moi, frère né du prophète Mikal, où j’ai lu le vrai (Rév d'Arès xxxiii/9), jusqu’à mon dernier souffle, je ne cesserai de dire Ce Qu’Il dit (xxxiii/10). Pourtant fils de père (humain et) de ventre, mais aussi Fils de Son Bras (et) de Sa Parole (xxxvi/13).
Que les frères s’unissent maintenant pour former (la) pieuse gent(e) qui choit de manière plus ordonnée, méthodique, le Poing démultiplié du prophète (qui) bat (la terre) (Rév d'Arès xLv/13). Pour moi qui réalise l’insignifiance de ma petite vie, son peu d’importance, qui accède ainsi à n’être plus rien pour moi-même (40/6) c’est désormais le nouveau cap de notre fraternité, j’espère de tout cœur  que ce soit aussi le cas pour d’autres.
Le frère bénit Mikal (Rév d'Arès xix/25).
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Voilà, mon bien aimé frère Claude, que vous ajoutez à la notion déjà floue du lâcher-prise celle du faut-pas-lâcher-prise. Mais ce flou, après tout, est le propre de l'épais substrat sentimental sur quoi repose l'activité humaine, pas seulement celle trop visible de la politique que nous exhibe chaque matin le presse — les grèves actuelles me convainquent plus que jamais du fond plus sentimental que pragmatique des "revendications"; le "peuple" semble rejeter Macron comme l'époux ou l'épouse se met à détester ce qu'elle a aimé et divorce — et tout homme réfléchi conçoit bien l'état d'affaiblissement dans quoi est tombé l'humain. Faut-il lâcher prise ou ne faut-il pas lâcher prise ? Après tout, l'état émotionnel est établi à demeure dans l'homme. Il n'y a rien de terre-à-terre dans l'activité humaine, qui prétend ressortir de l'inverse : du "scientifique", de la "raison pure", et l'on sait bien que la guerre de 1914-18 ou l'antisémistime des nazis pour ne parler que d'eux parmi mille autres exemples sont basalement passionnels, donc sentimentaux.
Ce que j'essaie de faire comprendre à mes frères et sœurs de foi, de pénitence et de moisson, c'est que notre attachement à La Révélation d'Arès ne doit pas nécessairement avoir des causes passionnelles, même si — le naturel variant considérablement d'un humain à l'autre — chez certains il a ces causes. Chez moi en tout cas l'attachement à La Révélation d'Arès n'a pas du tout été passionnel ou sentimental. De 1974 ou des visites que me rendit Jésus à 1977 où de l'irruption extraordinaire du Très-Haut en Personne dans ma vie indigne, je passai par les affres de la recherche d'une décision ou d'un voulu raisonnable, des affres parfois proches de celles de l'agonie.
Platon et Aristote voyaient les passions ou les sentiments comme les effets de l'activité ontologique. Les stoïciens les voyaient comme des perturbations de l'être, des effets perturbateurs de la réflexion, du jugement. Je serais plutôt stoïcien alors, mais je suis plus attaché à Platon qu'à Zénon, Sénèque, Épictète. Je me considère donc comme l'humain dans tout son mélange insoluble et je me dis parfois que c'est peut-être pour cela que le Père s'est adressé au pauvre type que je suis en me réduisant à convenir que pour sortir du mélange qui ne cessait de me perturber, mais qui est insoluble, il m'offrait une solution unique, asentimentale, dépassionnée : la pénitence. Je peux être pénitent que je sois partisan du lâcher-prise blanc, du lâcher-prise noir, du lâcher-prise gris, rouge, vert, jaune, bleu... ou partisan du faut-pas-lâcher prise blanc, noir, gris, etc. et je peux aimer mes semblables et leur pardonner leurs offenses et être libre de tous préjugés que je pourrais nourrir contre eux. Ainsi ai-je créé mon âme — si je l'ai créée, ce que j'ignore — délivrée de toute maladie passionnelle.
Je n'ai qu'une passion digne du mot passion, c'est celle que j'ai pour mon épouse Christiane auprès de qui je me sens heureux, étant passionné pour tout ce qu'elle me donne de tout son amour, y compris la tarte-régime du dimanche, pâte ultra-mince sans gras, sans œuf, juste farine et eau, tranches de pommes (pommes bio, bien sûr) et, exceptionnellement parce que c'est dimanche, 22,5 gr de sucre (3 sachets de 7,5 gr de sucre patissier sur une tarte de, mettons, 40 cm de diamètre), mais comme elle prélève 70 à 80 % de cette tarte très maigre pour ses petits enfants et leurs parents je consomme 100-75/2 = 12,5 % de la tarte (et autant pour mon épouse qui mange sa part près de moi, soit chacun de nous deux avec quelque 2, 25 gr de sucre patissier, pas de quoi mourir de diabète !)
Mais je m'égare, passons ! Pénitent et pénitente, nous avons trouvé, Christiane et moi, le bonheur. Et si demain les vicissitudes de la vie nous jettent en prison ou nous réduisent à la clochardise, nous serons tellement dépassionnés de la vie moderne et simplement passionnés l'un pour l'autre, et passsionnés l'un et l'autre pour le monde à changer (Rév d'Arès 28/7), que nous pourrons comme Diogène remplie un tonneau — que di-je ? un foudre — de cette passion en attendant de filocher comme des fusées angéliques hors de nos corps inertes vers les espaces infinis.
Bon ! Je suis un indécrottable rigolo, vraiment pas sérieux, mais je voulais simplement dire que ma vie n'est plus qu'un schéma très simple et c'est ainsi que je me suis par la pénitence réduit en quarante ans à un bonheur sûrement pas absolu, mais que je n'aurais jamais cru pouvoir atteindre. Je souhaite à tous d'en faire de même. Alors, le lâcher-prise ou le faut-pas-lâcher prise, on s'en fiche un peu... Tout cela pour dire que La Révélation d'Arès réduit le regard savant sur l'homme à une quintessence plus précieuse que tous les gemmes et de tout l'or du monde. Cette Parole du Père redonne vie à un naturalisme inédit depuis des millénaires qui réduit conjointement l'humain, sa biologie, son âme, à un Feu de joie et de bonheur déjà dès ce monde. Si nous parvenons à faire évoluer les mentalités dans ce sens, dans quelques générations, nous retrouverons notre divinité édénique et nous aurons accompli ce que le Père souhaite tant que nous accomplissions.

26mai18 196C62
Je n’aime pas trop parler de moi mais c’est juste pour rebondir sur le commentaire concernant la sévérité du Père que "l’on" pourrait assimiler à de la violence [voir commentaire 196C56].
Athée convaincu, anticlérical fanatique, j’avais longtemps considéré la religion comme de l’obscurantisme qui sclérosait toute pensée : voilà ce qu’il faut croire, penser, faire, voilà ce qu’il faut dire, ce qu’il faut manger, voilà comment il faut s’habiller, etc… toujours en valeurs premières pour les adeptes de telle ou telle religion.
Puis survint dans ma vie La révélation d’Arès, un livre qui n’était pas fait pour moi, mais boulimique de compréhensions, je m’y étais mis et d’années en années j'y avais trouvé de quoi alimenter ma réflexion et mon "agir", en somme nourrir ma vie.
Au lieu de considérer Dieu (que j’avais inconsciemment enfermé dans les dogmes et les religions) non seulement comme de l’obscurantisme à son point le plus élevé (en oubliant qu’Il m’avait collé un cerveau et un cœur mais que j’étais libre de réfléchir ou pas, d’aimer ou pas et de coordonner les deux ou pas)  mais encore comme un Opposant à la propre organisation de mon existence, s’opposant à mes désirs, idées, etc., j’ai compris tardivement certes que rien n’était comme je le supposais et que celui qui synthétise la révélation d’Arès qui n’est pas faite pour être prise littéralement au mot à mot, mais qui apprend à penser spirituellement (donc à agir selon cette pensée au lieu de penser biologiquement (pulsions du corps), penser émotion­nellement (pensées alliées aux émotions négatives, telles les peurs, colères etc. ), penser culturellement (intellect soumis aux savoirs, idées et mœurs de l’époque), celui-là donc s’ouvre à du plus "grand que lui" et comprend et ressent peut-être ce qu’on ne peut pas définir, que l’on nommerait (avec des mots forcément réducteurs de sens),  l’amour [comme icône de] l’Amour du Père.
Vous dites que vous avez perçu tout de suite l’Alliance de l’homme et du Père, pour exprimer qu’on est Un avec Lui. Le Livre le confirme : Je n(’é)lève pas (de force). Mon Bras (attend) au bout du bras d’homme ; (il Le saisit s’il veut) [Rév d'Arès xxx/6].
En intégrant en soi la Veillée 6 de La Révélation d’Arès, il est tellement évident qu’Il est un Père trop aimant  (6/3-4): Tu donneras ta sueur et ta fatigue à la gerbe, à battre la gerbe, à étaler son grain, à le retourner dans la grange, mais tu n’as pas idée du labeur, des peines et des larmes, soixante-dix fois sept fois plus durs que les tiens, qu’il a fallu au grain pour mourir en terre, germer, échapper aux vers et aux oiseaux, élever sa tige au-dessus de lui et la mûrir. Cela Je l’ai fait pour toi.
Penser spirituellement, c’est sûrement avoir en conscience cette Aimance du Père pour ses Enfants humains. Ce n’est pas lire La Révélation d’Arès comme les autres Textes révélés d’ailleurs à la hauteur d’un ego qui pourrait y trouver de la sévérité violente (196/56), c’est totalement avoir en conscience cette Aimance du Père pour ses Enfants humains pour se transformer et transcender son existence pensante et agissante.
Charlie F.du Nord

Réponse :
"Cette Aimance du Père..." C'est la première fois que je vois ce mot dans les commentaires de ce blog, dans mon courrier de même. Mais je connais ce mot qui est un terme du vocabulaire de la déconstruction de Jacques Derrida où je le croyais enfermé, mais que vous libérez. Au reste, Derrida n'inventa pas aimance ; il l'emprunta au vocabulaire français de la psychanalyse, je crois. Aimance traduit le terme grec phileîn. Il traduit aussi le terme "das Lieben" (l'aimer) d'Heidegger. Je ne vais pas m'attarder sur ce mot, mais je comprends que pour vous, frère Charlie, quelque chose de neuf, une résurrection s'est produite en vous quand La Révélation d'Arès tomba entre vos mains, passa par vos yeux, monta à votre cerveau où elle a fleuri et fait de vous le frère actif que vous êtes devenu dans la pénitence et dans la moisson. Je préfère le mot Amour, mais Aimance, pourquoi pas ?
Amour <--> Aimance,
naturel <--> voulu, avant <--> après, religion <--> vie spirituelle, je vois ici le grand problème du langage, le problème insoluble pour l'homme tant qu'il attache trop d'importance aux mots et aux émotions et se confronte à des contraires, ou des états vus comme contraires, ou des dérivés suspects, au lieu d'y voir des complémentaires. Dans le film "Au Nom de la Rose" une scène se déroule dans la salle des copistes ou des écritoires de l'abbaye bénédictine, lieu de l'histoire : Un moine effrayé par une souris grimpe sur un tabouret déclenchant le rire général des moines au travail sur leurs manuscrits. Ce rire général provoque la colère d'un vieux moine présent (Jorge de Burgos, je crois), qui fait taire les rieurs. Il les morigènent vertement, leur prêchant que, selon la vision bénédictine austère, le rire est signe de légèreté mondaine, signe du péché du monde, et doit être banni. Mais Guillaume de Baskerville, moine franciscain de passage et théologien réputé lui dit que le rire est marque de joie, de bonheur et ne peut être qu'encouragé.
On est là face à la confrontation des mots et des sentiments. On en est encore là, dans tous les domaines. Macron parle et Mélanchon s'indigne, se moque, se lamente de voir autant d'inconvenance politique. Et vice versa. Les journaux chaque matin nous font part des confrontations des politiques. D'autres lisent La Révélation d'Arès et s'indignent de la violence qu'il y voient sans relire posément ni réfléchir au sens en profondeur. Tout est nerveux, épidermique, et cela permet à tout un pan d'humanité de vivre, de gagner leur vie, sur les réactions immédiates et irréfléchies des uns et des autres. Mais vous, frère Charlie, vous avez compris Qui vous parlait, Ce Qu'Il vous apprenait sur vous-même et les humains.
Que de temps le monde perd à juger vite et sans assez réfléchir à ce qui est important. Mais quand nos descendants auront accompli l'Œuvre que le Père nous demande d'accomplir, que restera-t-il de nos joies et de nos peines à nous qui commençons cette Œuvre ? Probablement rien, mais ce rien est sans importance si nous pouvons changer le monde, faire du monde un lieu de bonheur et d'amour.. d'aimance !

26mai18 196C63 
Cher Frère Michel,
[...]
Je vous envoie notre nouvelle affiche.
Mis à part le texte emprunté à une de vos dernières entrées, je ne sais pas si elle est plus spirituelle que la dernière, mais comme vous me l’aviez suggéré j’ai mis des nuages…
Vous êtes toujours avec Christiane dans nos pensées et nos cœurs et Dominique et moi vous embrassons.
Nicole C. de Genève (Suisse)
La Mer sur les Hauteurs

Réponse :
Merci, ma sœur, pour cette affiche qui se trouve maintenant dans la vitrine de votre local de mission à Genève.
Une fois de plus je constate que nos frères et sœurs ont raison quand ils me disent : "Tout ce que dont nos frères et sœurs de Suisse est toujours bien léché, bien fait, travaillé." J'aime beaucoup cette belle affiche tout comme j'aime aussi beaucoup de choses faites chez nous comme les affiches et vidéos faites par notre frère Éric D. d'Île de France.
Je sais l'énorme difficulté qu'il y a aujourd'hui à créer des affichages qui puissent retenir l'attention des hommes et femmes qui les regardent. Nous vivons dans un monde envahi par les images et il y a inévitablement une très forte usure de l'effet qu'elle peuvent provoquer. La créativité dans ce domaine (il n'est que de voir les océans d'images que produit la publicité à elle seule... c'est fantastique !) est telle que maintenant l'effet qu'une image particulière peut faire sur le "regardeur" parmi des millions d'images est totalement imprévisible et même impénétrable. Comment ausculter les émotions, les réactions, les palpitations intérieures du "regardeur" ? Nous ne pouvons pas ignorer cette vérité élémentaire de nos jours : les regards glissent sur les images ; ils ne s'y fixent plus. On dit que notre époque est de créativité... Oui et non. Je crois que notre époque est surtout de multiplication de l'objet créé : l'Internet, la télévision, l'imprimerie, la presse, etc., mais l'objet créé, je crois, ne peut pas se recréer lui-même à l'infini, il ne peut plus que se multiplier. Autrefois on accrochait un tableau dans une église, mettons le martyr Sébastien percé de flèches, et en peu de temps des dizaines de fidèles se mettaient à genoux et, si le tableau était particulièrement bien fait, des milliers venaient ensuite dans un délai bref. Aujourd'hui on met une affiche dans la vitrine d'une mission et si, pendant trois mois, deux personnes entrent dans le local on est très très content, on se pâme : "L'affiche a eu beaucoup de succès."
On mesure tout à la fois l'urgence de renouveler ce qu'on appelait autrefois "l'effet bœuf" de l'annonce et l'impossibilité de le faire parce que, au fond, on n'a toujours pour créer cet "effet bœuf" que du papier et un crayon ou un écran et une souris, ce qui reveint au même et c'est devenu quelque chose d'insignifiant. On en est réduit à des images infantilisantes et d'une stupéfiante inanité.
Il y a eu, voilà peu à la télévision, une publicité à l'usage des dames qui font pipi dans leur culotte. Le produit, simple serviette probablement en papier, s'appelle "Always" (always signifie toujours en anglais... à croire que c'est toujours le cas chez tout le monde). "Vous voyez," dit la personne qui fait Madame Pipiculotte sur l'écran (son visage éclate de satisfaction), "Là je la porte (la serviette bien sûr)..." et elle montre son derrière, en pantalon bien sûr, et dit, heureuse tellement qu'on a envie de pleurer de la bêtise de l'image : "Mais personne ne la voii (ou ne le sait)." Je me demande si cette publicité fait vendre beaucoup de serviettes anti-pipi à la firme "Always" ou si la firme "Always" gagne tellement d'argent, avec un truc en papier qui lui coûte trois centimes (en Chine) et qu'elle vend dix euros en France, qu'elle fait de la pub, histoire de crééer quand même quelques frais généraux.
Vous me prenez pour un comique parce que je raconte ça ? Non, je ne raconte ça qu'en me demandant si nos affiches font autant d'effets pour inciter les passants à nous rencontrer que "Always" fait de l'effet sur les dames souffrant de pertes urinaires. Autrement dit, je me demande si nous ne sommes pas, sans le savoir, à côté de ce qu'il faudrait pour faire battre le cœur du "regardeur autant que "Always est à côté de ce qui pourrait être vraiment utile dans la domaine qu'il exploite. Oh ! mais je ne vous reproche rien, j'admire même ce que vous faites, je me range moi-même parmi tous ceux qui ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour annoncer le Message d'Arès sans réussir à bouleverser les "regardeurs".
Bon, assez plaisanté. Je ne suis vraiment pas sérieux aujourd'hui.
Merci pour cette affiche, ma sœur Nicole. Je l'aime ; elle est très bien. Nous continuons tous à chercher la bonne recette informative.

27mai18 196C64 
Je voulais vous dire que je pense faire un livre-audio d'un travail sur la Parole et sur votre enseignement à l'Espace des Peupliers à Paris en 1996. Les gens n'ont plus le temps de lire du tout et actuellement ils écoutent dans leurs voitures. Le livre-audio se développe bien.
Pauline S. d'Île de France

Réponse :
Ah oui ! le livre-audio. Je suis tellement occupé que j'ai très peu de temps pour m'intéresser à ce médium de propagation de la Parole d'Arès et, si vous le croyez utile, de mon enseignement personnel.
J'avoue que j'ai très peu de temps pour penser à tout cela et votre courrier vient me secouer comme le faisait autrefois, à bord d'un navire de la Flotte, un bras énergique me réveillant à minuit ou à quatre heures du matin pour le quart que je devais prendre à la passerelle, parfois par très mauvais temps et je me retrouvais cinq minutes plus tard sur les échelles sous une pluie d'embruns glacés. Merci pour ce réveil brutal.
Vous savez qu'il existe à la mission de Paris un groupe "Promotion du Prophète" qui cherche à organiser des événements ou à développer des procédés de propagation. Ils pourraient peut-être réfléchir aux aussi à ce projet de livre-audio.
Mais ce projet n'est ni unique ni nouveau. Par exemple, notre sœur Marie-Reine J. et notre frère Michel O. (qui est un acteur professionnel) de Limoges ont fait un travail considérable, enregistré en studio, sur la réalisation d'un livre-audio à deux voix qui non seulement récite La Révélation d'Arès mais aussi les annotations. Le produit est passionnant et je l'aime, mais d'un point de vue pratique, il faut beaucoup de temps à l'auditeur pour connaître la Parole d'Arès en entier, l'ensemble étant, quoique très bien fait, plus ou moins plombé ou ralenti par la  grosse masse écrite qu'il respecte en tous points. Si vous avez écrit un synopsis qui permet de raccourcir l'écoute sans trop sacrifier la Parole ni sacrifier trop des explications de son sens, vous pourriez peut-être le leur proposer. Un synopsis est un résumé condensé. Il décrit les grandes lignes de ce qu'on veut prêcher sans entrer dans les détails. Quelques pages dans un style simple pourraient peut-être suffire.
Oui, un livre-audio est une bonne idée, mais il doit être attrayant et c'est un très gros travail. Nous vivons dans un monde qui n'a jamais été aussi complexe. Ce monde est connecté de tous côtés, numérisé, ubérisé ; il est oppressé, voire paniqué par le terrorisme, le réchauffement climatique, les traitement agricoles, le chômage, le besoin d'argent de plus en plus grand et quasi maladif, les inégalités, l'émigration, etc. Il est transi sous les discours angoissants que tient la presse (qui vit de cette angoisse) sur tous les sujets. C'est un univers instable, dont la paix est incertaine. Les gens essaient de comprendre ce qui se passe et notre rôle à nous n'est pas de leur faire peur, de leur dire : attention, vous allez à la guerre, à la catastrophe, à la ruine, etc., mais de dire sans parler de ce qui menace : Il y a une autre voie, le sentier vers les Hauteurs. Cette voie est la pénitence, qui n'est pas l'épouvantail que la religion en a fait, mais qui est simplement la guérison d'un mal vieux comme le monde: le péché. C'est par la pénitence que l'homme détient les clés d'un avenir heureux, joyeux, créatif.
Vous parlez de travailler sur mon enseignement à l'Espace des Peupliers, mais dans un monde qui va très vite, c'est déjà un discours que j'ai dû modifier depuis 22 ans, non sur le fond, mais beaucoup sur la forme. Pourquoi ne pas plutôt vous inspirer de mes entrées de blog et de mes réponses aux commentaires depuis... mettons... six ans ?
Socrate, le vieux maître de Platon, affimait que la seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne savait rien. Nous avons à rassurer le monde en lui disant qu'en suivant la voie religieuse et/ou politique, nous ne savons rien, nous non plus, de ce qui nous attend, rien de ce dont il faut avoir peur et de ce qu'il faudrait faire pour que out aille bien, sauf une chose, qui est absolument certaine: Si l'humain se décide à aimer par devoir, à pardonner par devoir, à faire la paix par devoir, à équilibrer son intelligence intellectuelle par l'intelligence du cœur et à se rendre totalement libre de tous préjugés, le monde changera. C'est écrit dans La Révélation d'Arès, mais ça tombe sous le sens. La raison suffit pour comprendre que c'est la seule voie à laquelle il nous faut travailler dès maintenant pour parvenir à un monde heureux dans les générations qui viennent. Le tout tout de suite n'est jamais obtenu ; ça ne marche pas. Il faut de la patience, de la générosité, de la bonté, de l'indulgence...

28mai18 196C65
Bonjour Frère Michel,
L’Amour :
L'Amour a cette saveur reconnaissable entre toutes.
Non cette chaleur en soi qui ne veut que s'offrir;
Non cette douceur aussi légère qu'un souffle;
Non cette patience qui regarde s'user les montagnes;
Non cette attention vive à tout ce qui vit et qui mobilise intensément tout notre être, jusqu'à l'épuisement.
Mais c'est sa force à réduire toutes les distances à presque rien.
L'Amour ne sépare rien.

La Liberté :
Quand l'Amour nous demande enfin : "Veux-tu rencontrer la Liberté, ma sœur jumelle ?"
Elle aussi comme l'Amour patiente, elle attend cet appel de l'homme.
Elles ouvrent alors la porte de notre cage, cage que nous avons construit tout autour de nous même pour nous protéger de nos faiblesses.
En douceur la Liberté nous prend par la main et nous demande de faire ce pas au-delà de soi. Ce premier pas vers rien où l’on finit par marcher sur le vide, par-dessus de nos peurs, sur ce rien qui nous fait Homme.
"Veux-tu de moi ? Peu décident de vivre avec moi parce que marcher sur le vide demande la confiance absolue et de n'agir que par l'Amour."
"Viens ! dit-elle, suis moi, aies confiance, il n’y a plus rien à craindre!
Ensemble, à nous trois, nous travaillerons à l’oubli de soi, d’abord dans une danse douce, puis avec force dans la puissance de la création.
Approche et nous construirons cet éveil qui te donnera le silence et la présence.
Approche et tu connaîtras le don de soi hors du temps, toujours utile.
Approche et nous rendrons visible l’Amour qui vit en toi.
Approche et nous bâtirons ce monde toujours nouveau qui reste à faire.
Approche ce n’est plus du courage que tu as besoin, mais de la confiance totale en la Source.
Approche et tu deviendras un Homme, Dieu t’attend ! "
Merci
Je vous aime et prie avec vous.
Philippe G. du Midi Toulousain

Réponse :
Voilà de la poésie spirituelle ! Merci pour celle. On ne peut pas tout dire en poésie, mais par moments, vous avez raison, frère Philippe, de mettre en poésie ce que vous pourriez simplement dire en prose, car la poésie, du moins pour moi, à celui de plus qu'elle n'est pas écrite pour résonner dans le cerveau, mais elle l'est pour être chantée. Notre assemblée n'est pas une société compassée, à genoux en prière, ou allant par les rues comme Dieu irait s'Il pouvait s'abaisser jusqu'à distribuer des tracts et lancer aux pékins : "Faites pénitence et le malheur disparaîtra de la Terre !", notre assemblée est aussi une société de joie, de joie d'avoir reçu la Parole du Très Haut, de joie de connaître contre le Mal l'arme de la pénitence pour rétablir le Bien (Rév d'Arès 30/11).
Nos liens physiques ne peuvent pas être quotidiens, nous avons notre travail, les distances qui nous séparent, nos problèmes et besoins personnels, mais nos liens spirituels demeurent vitaux. Vous exprimez ici à votre manière ce besoin de liens vitaux entre nous. Merci, mon frère Phhilippe.

28mai18 196C66
Un grand merci, frère Michel, de votre réponse à 196c42, qui manifeste une profonde humilité et une bonne lucidité sur les insuffisances de mon commentaire c135. Elle me conduit donc à réfléchir avec mesure (Rév d'Arès 7/6, 12/1, etc.) sur cette question du lâcher prise, où, au-delà des mots, je vois un enjeu pour notre moisson et notre pénitence.
Vous m’écrivez ceci : "Pourtant, je vous assure, je voudrais comprendre (…) Peut-être suis-je seulement "fabriqué" ou "créé" (allez savoir !) à l’inverse de ce qu’on appelle le lâcher-prise. J’ai de la ténacité qui est pour moi l’inverse du lâcher prise."
Donc vous voudriez "comprendre" et vos efforts pour essayer m’attendrissent, tout comme cette humilité à vous reconnaître tel que vous êtes.
Et puis votre opposition entre ténacité et lâcher-prise me renvoie à la mesure. La ténacité peut être  persévérance ou obstination : la ténacité soutient la persévérance comme le lâcher-prise protège de l’obstination. La mesure s’impose, dans le même sens, entre la vigilance (Rév d'Arès viii/9) et le repos (35/8) ou sommeil (xvi/12, xxii/6, xLv/26), à tour de rôle entre vous et les frères (xxviii/27, xxxv/13) ; la mesure s’impose encore entre le "lâche abandon" de sa tâche (36/15) et l’abandon à Dieu, qui rebute les puissants (26/5) et dont le modèle fut Marie qui a prêté ses entrailles, qui en a fait abandon au Père, Qui les a remplies de sa puissance pour que le fils y germe en homme (9/2).
Ce sens de la mesure nous rapproche vous et moi, au-delà de nos différences de tempérament : Vous, hyperactif, peut-être choisi par Dieu pour cette raison, et moi,  hypersensible voué à prêcher l’intériorité, et mis en garde contre le volontarisme par une mère que son amour du bien conduisait à trop d’efforts sur elle-même, d’où divers effets pervers que je tairai. Au-delà  donc de nos différences de caractère, au-delà des postures que nous  prenons, vous comme homme tenace et moi comme chantre de l’abandon mystique, cette mesure, de fait, nous la vivons vous et moi : ma fidélité rejoint votre persévérance, comme vous rejoignez mon lâcher-prise par cet aveu à propos de la mort : "Je savoure par avance le silence dans lequel j’entrerai" (votre réponse à 196C43, l.24). Oui, là, sans vous torturer les méninges, vous pouvez saisir, je crois, le sens profond du lâcher prise : accepter de tout abandonner, parce que tout est Don de Dieu : "Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté : Que le nom du Seigneur soit béni !" Quelle leçon de lâcher-prise, ce chapitre premier du Livre de Job !  Partis en fumée, les 7.000 moutons, les 3.000 chameaux, les 500 paires de boeufs et les 500 ânesses. Job n’en fait même pas le compte, il en a oublié le nombre, il a lâché prise dans l’abandon au Seigneur, comme les apôtres qui laissent leurs barques pour suivre Jésus, et à l'inverse du disciple appelé à vendre tout ce qu’il a et à donner l’argent aux pauvres pour le suivre lui aussi. Pierre, Job accomplissent en un instant, le temps d’un battement d’ailes, ce qui nous prend une vie et que le monde pour son salut accomplit dans  les siècles des siècles (Rév d'Arès 32/4). Job pourtant n’est pas au bout de ses peines. Incomparablement plus dur est l’abandon de sa chair, l’acceptation de l’incompréhensible souffrance physique s’achevant par la mort, cette épreuve de la "dernière agonie", finalement épargnée à Job.   

Je reviens à votre lucidité sur les insuffisances de mon précédent commentaire 196c42.
D’abord, lisant trop vite Louis-Marie, j’ai sauté une ligne, et du coup j’ai donné une mauvaise référence pour sa citation  "faire taire le bruit dans ma tête", en fait Rév d'Arès xxxix/7  comme il le dit lui-même.
Ensuite, j’aurais dû préciser pourquoi je parle d’Élie, vers infime réchauffé par l’éclat de (m)la Gloire (Rév d'Arès 2/10). En lisant ce passage, j’ai été surpris : la Bible, vous le rappelez implicitement, parle d’Élie comme d’un homme d’action, violent même… et finalement emporté au Ciel sur un char de feu. Le message d’Arès insiste sur un autre aspect d’Élie :  son mépris de la gloire et des biens, ce mépris du tombeau que lui aurait élevé son peuple. Élie a compris comme Job, que le "chaud" bien-être charnel était don de Dieu bien plus précieux que le vent de la gloire et des richesses,  que la conscience sensible d’un corps vivant réchauffé par la Vie est mille fois plus précieuse et heureuse que la conscience de ma notoriété ou des biens que j’ai accumulés. C’était l’expérience de Diogène. C’est aussi l’expérience de Job, et la mienne, d’où la table ronde que j’ai animée à Paris  sur le vocabulaire  des sens dans La Révélation d’Arès.
La troisième insuffisance de mon premier commentaire, c’est d’avoir cru que le lâcher-prise se définissait aisément, de manière rigoureuse et univoque. Avec ces échanges, je prends conscience que c’est plutôt une façon de sentir, avec ses variantes individuelles. Ainsi en 196C39 Christelle L. définit le lâcher prise avec des notions rappelant le stoïcisme, ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas, point de vue un peu particulier je crois.
J’ai dit voir dans cet échange un enjeu pour notre pénitence et notre moisson. Pour notre moisson, parce que comme le dit encore notre sœur Christelle,  notre attitude souvent  possessive et insistante nous nuit  parfois. C’est également un enjeu parce  que le nombre des réactions reçues  de vous sur le sujet nous confirme qu’à côté du christianisme, de l’islam et de l’athéisme rationaliste, la spiritualité de type oriental tient une place notable  dans notre champ de mission. Ce courant spirituel est assez flou, mais en même temps Un, comme le montre mon accord intime avec ce que les autres vous en disent... À Paris, un frère m’a même conduit à partager son projet d’un tract spécifique à l’adresse de ce public, et ce que je dis ici pourrait nourrir un tel tract.

Cet échange actuel est aussi un enjeu pour notre pénitence, parce que partant de convictions opposées sur des sujets qui nous tiennent à cœur, nous avons à montrer le difficile exemple de l’amour entre gens de convictions différentes, amour dont la tolérance n’est qu’un premier stade. Et c’est vrai, votre attitude d’amour dans ce blog fait peut-être plus pour notre mission que les mots. J’ai donc osé réagir à nouveau et vais pour finir résumer l’état actuel de ma pensée évolutive.
L’idée de lâcher prise  peut être perçue par voie littéraire et psychologique comme par les textes sacrés.
C’est le bon La Fontaine qui a laissé au fond de votre cerveau l’expression "lâcher prise", dans une fable que vous citez et qui raconte ceci : une tortue soucieuse de s’élever pour découvrir le monde se laisse séduire par la proposition de deux canards : de leurs becs  ils tiendront un bâton, chacun à un bout. La tortue n’aura qu’à, elle, saisir le bâton de son  bec au milieu, entre ses deux compères. Ils voleront de concert : qu’elle se garde seulement de " lâcher prise". Hélas ! en vol elle se met à clamer sa gloire, et la voilà par terre.
Le lâcher-prise est ici manque de vigilance. Ailleurs il sera vertu. Ainsi chez Balzac, le père Grandet à l’agonie ne peut se détacher de son or, qu’il passe encore son temps à tripoter, et là le "lâcher prise" s’imposerait. Je pense aussi à un essai de Montaigne intitulé "De ménager sa volonté", ce qui signifie  modérer l’effort que l’on fait sur soi-même. De fait mon ami Ahmed, le seul Pèlerin d’Arès moissonneur que j’ai moissonné, est mort par négligence de ce principe, en s’imposant, lors d’un footing, un dernier tour de piste alors qu’il sentait un malaise.
Et puis l’avarice du père Grandet évoque chez Molière celle d’Harpagon, surnom venant d’une racine grecque qui signifie saisir avidement, s’accrocher à ce que l’on saisit… l’inverse de  "lâcher prise".
Quant aux textes sacrés, j’ai parlé de Job, d’Élie. Je pense aussi à l’islam, au Baghavad Gita, au bouddhisme… mais cela me mènerait trop loin sur une question dont  votre récent échange avec Denis H en 196c46 nous révèle une nouvelle fois la complexité et me permet de bien vous comprendre comme je me comprends moi-même. Alors que la vie (Vie ?) m’a conduit à toujours garder un œil critique sur mes désirs et à remettre ma volonté à la Sienne pour, comme vous la faire (12/4), vous, si je ne m’abuse, elle vous a plutôt conduit  à modifier l’objet de votre volonté "tenace" sans remettre en cause votre foi dans cette volonté.
François D. d’Ile de France.

Réponse :
Le moins qu'on puisse dire, frère François, est que vous n'êtes pas entré à Normale Sup rue d'Ulm ni sorti de cette École pour rien ! Vous êtes évidemment vous-même ici, mais on sent dans le contexte la rigoureuse manière de raisonner acquise. Comme vous l'avez vu, j'ai reçu plusieurs commentaires, tous différents les uns des autres, sur le sujet du lâcher-prise, sans compter ceux que je n'ai pas affichés pour ne pas faire de ce sujet un thème obsessionnel, et il ne fait pas de doute que lâcher-prise est bien, pour finir et pour beaucoup de monde, une sorte de mot valise où chacun met plus ou moins ce qu'il veut. Mais ici vous y mettez, vous, des valeurs morales et affectives plus précises, qui effacent un peu le nébuleux du terme. Merci pour cela.
Vous ne pouvez pas ne pas connaître Boèce, penseur, auteur et traducteur (de grec en latin), qui écrivit en prison, peu avant son exécution pour trahison sur ordre de son vieil ami d'enfance Théodoric le Grand, un livre qui eut sa renommée mais que depuis longtemps je ne trouve plus cité nulle part, "La Consolation de Philosophie" — Dommage ! C'est une belle œuvre néoplatonicienne —. Je parle ici de Boèce non à propos de "La Consolation de Philosophie" mais à propos de son "Traité de la musique." Il divisait la musique en trois branches : La musique cosmique, la musique humaine comme expression de la raison comme de l'émotivité, et la musique instrumentale (y compris l'instrument qu'est la voix humaine), aux harmonies desquelles il attribuait le rôle d'imitation des harmonies célestes et de concrétisation de l'équilibre entre la chair et l'âme. Eh bien, je trouve qu'il y a dans votre façon de poser le lâcher-prise quelque chose comme ça. Le lâcher-prise passe ainsi dans mon esprit du mot-valise à l'harmonie entre les contraintes de l'existence humaine et l'abandon à la Vie...
Évidemment ce n'est sûrement pas ce que les psychologues "scientifiques" entendent par lâche-prise. Merci, frère François, de leur arracher le lâcher-prise des mains et de le fourrer dans votre sac à dos (à vous guide de randonnée), dans mon sac à dos, sur nos sacs à dos à tous qui montons vers les Hauteurs sur les sentiers chevriers rocailleux. Vous m'aidez aussi, de cette manière, à mieux comprendre ce que m'a écrit frère architecte Bernard de la F. et frère docteur Henri R. et d'autres  Le terme lâcher-prise n'est quand même pas très clair-très clair après vous avoir lu, mais vous lui donnez une sorte de noblesse, et tout le monde sait que le propre de la noblesses était une sorte le flou. Le flou du chevalier c'était le flou entre le tueur — souvent même tueur en série — et la sauveur de la veuve et de l'orphelin... Ce brouillard entre le naturel et le voulu.
J'en viens à comprendre que le lâcher-prise est largement sollicité dans la thématique de l'amour. Pourquoi aimé-je? Parce que j'ai des sentiments affectueux naturels pour mes semblables ou parce que j'abandonne mon aversion pour certains, mon indifférence envers d'autres et peut-être même ma haine pour d'autres encore? En fait ce n'est ni l'un ni l'autre. C'est flou, c'est le brouillard et c'est dans ce brouillard que lâcher-prise prend un sens, en somme. Me brouillard entre le naturel et le voulu.

28mai18 196C67
J'ai assisté hier soir samedi à la conférence d'un professeur d'art sur un peintre que je ne connaissais pas : Nicolas de Staël, et qui m'a passionné. Le conférencier a parlé de ce peintre, qui a eu une vie courte, puisqu'il s'est suicidé à 41 ans, sur un ton enchanteur et comme un artiste qui selon lui était comparable à Monet, à Van Gogh, à Braque, voire même leur damait le pion, et avait au fond de lui un feu mystique extraordinaire qui pouvait aussi faire de lui une sorte de saint. J'ai été presque littéralement en voûté.
Mais ce conférencier ne nous a pas présenté d'œuvres de Nicolas de Staël, nous expliquant qu'il y a de terribles problèmes de droits de reproduction et de présentation et que ses œuvres sont difficiles à montrer, si l'on considère les procès que la descendance du peintre a faits à ceux qui l'ont fait sans autorisation et sans payer de droits exorbitants.
Ce n'est pas sur les œuvres de Nicolas de Staël elles-même que je vous adresse ce commentaire, parce que je me doute que vous n'en avez pas. Vous ne le connaissez-vous même peut-être pas. Mais je vous adresse ce commentaire pour vous demander ce que vous pensez d'un homme qui a été qualifié de saint par le conférencier. Nous avons besoin de saints en ce monde. Les saints sont nos phares à nous qui naviguons sur une Mer de tempête. C'est sûr qu'on ne voit ces phares que de loin ou de très loin, mais ils nous évitent de nous égarer complètement.
Gaëtan O. du Mans (Sarthe)

Réponse :
Un conférencier qui parle de Nicolas de Staël sans montrer quelques œuvres de celui-ci, c'est un peu comme un musicologue qui parle de Debussy sans faire entendre un peu de sa musique. C'est bizarre.
Je connais Nicolas de Staël, mais je reconnais qu'on voit très peu de ses œuvres. Il est vrai également qu'on entend très peu parler de lui. Je ne me suis jamais posé la question de cette discrétion à son sujet, mais il y a peut-être à cela, comme vous le dites, une question juridique de droits d'édition.
En tout cas, je peux vous montrer une de ses œuvres peintes en Provence relativement peu de temps avant son suicide. C'est "Le Soleil" que voici (j'espère que je n'aurai pas de problèmes avec la famille du peintre en la publiant sur ce modeste blog, dont je ne fais pas commerce) :

"Le Soleil" par Nicolas de Staël

Nicolas de Staël est un grand peintre moderne. Je ne dirai pas qu'il "dame le pion" à Monet, Van Gogh ou Braque, mais il prend place parmi les grands du XXème siècle, je le pense.
Était-il un "saint" ? La Révélation d'Arès dit au Père de l'Univers : Toi seul est Saint (12/4), et il va sans dire que, depuis que j'ai fait de cette prière le centre de ma vraie piété (35/6), je ne vois personne en ce monde, passé, présent ou à venir, qui mérite d'être considéré comme un "saint". Il est vrai que certains hommes ou certaines femmes ont été des pénitents ou des pénitentes assez remarquables pour que nous soyons portés à les imiter et c'est sans doute ce que vous appelez des "saints" ou des "saintes", mais je n'ai pas de Nicolas de Staël une connaissance suffisante pour dire s'il fut ou ne fut pas un de ces humains exemplaires en amour, pardon, paix et intelligence spirituelle libre de préjugés.

28mai18 196C68
Très cher et bien aimé Prophète du Très Haut,
Cette entrée nous appelle toujours à l'amour et à la liberté, liberté qui permet le voulu, le choix d'aimer tous les hommes. C'est un acte individuel qui change notre monde intérieur qui finit par devenir une autre société. Vous nous rappelez que "depuis des millénaires Dieu appelle les humains à revenir à la vertu édénique".(entrée 195). Le Père aime tous ses enfants. Nous également avons à aimer sans préjugés, tous nos frères humains, c'est le voulu, il deviendra naturel et changera le monde.
La frontière entre le naturel et le voulu est mouvante et aussi diverse qu'il y a d'humains. Nous avons besoin de la finesse du discernement, humble et honnête pour mieux nous connaître et faire évoluer le voulu pour qu'il devienne naturel, qu'il guide les actes les plus simple de notre vie.
Nous sommes dans le temps, dans la progressivité, notre présent est souvent bouleversé par la rencontre avec un  monde sourd... Dire ne suffit pas ! Vivre, transmettre par la vie, même faible lumignon [Rév d'Arès 32/5] est difficile. La communication avec le monde est à parfaire en permanence.
Cependant, la pénitence induira plus de créativité, de lucidité, de Beauté dans nos actes. La Parole et votre enseignement vécus, sont l'assurance de l'acquisition d'une Raison patiente propre à  nous guider  vers le changement du monde [Rév d'Arès 28/7]. Renaître à soi même, être capable d'aimer librement dans la paix, progressivement, patiemment, être vrai, c'est par la volonté d'être que ce changement surviendra, c'est le "voulu".
La Parole est un trésor de Lumière et de Vie, éclairée par votre enseignement, les deux [Parole et enseignement] conjugués et vécus, évacueront la peur de déplaire au monde pour l'aider à se réveiller et à changer.
Redevenir libre [Rév d'Arès 10/10] nécessite d'avoir la volonté et le courage de transformer les habitudes culturelles qui nous habitent.
Retrouver la liberté d'aimer, c'est ne plus avoir de frontières intérieures, de rigidité, c'est avoir une vie fluide comme le Vent ou l'Eau, c'est se rapprocher de la Vie par le voulu, ne plus avoir d'ennemi, de rancœur, le monde finira par le sentir comme nous sentons, même imparfaitement, la Vie des mots de la Parole et la Vie des mots de votre enseignement.
Merci, très cher prophète du Très-Haut, pour tout ce que vous nous donnez et merci, également à sœur Christiane qui vous accompagne.
Francis M. du Centre.

Réponse :
Je suis très ému en lisant votre commentaire, mon frère Francis, parce qu'il est tout à la fois essentiel et lyrique.
Ce commentaire est très vrai et très beau. Merci du fond du cœur.
La foi active ou créatrice du Pèlerin d'Arès, sa pénitence et son travail à la Moisson, se fonde sur la dialectique du naturel et du voulu. Le naturel et le voulu structurent le mouvement de changement en cercles concentriques depuis ce qui reste naturellement, au fond de chacun, de l'image et ressemblance du Père jusqu'à la conscience agissante, que j'appelle ici voulu, cercles concentriques mais d'ampleurs tellement variables et de superposition tellement floue qu'il en résulte un brouillard constant. Il nous pousse des moignons d'ailes d'ange mais nos pieds restent collés à la terre
La cause profonde de ce brouillard est évidemment le péché. Le naturel comporte, hélas, plus de péché que d'amour et d'héroïsme spirituel. Le péché pertube chacun ou chacune de nous et, à tout bout de champ, le ou la délie des grands et saints idéaux, de la foi qui, elle, ne cesse de l'y lier et relier. Mais il n'est pas, fort heureusement, de lien plus fort que l'amour pour nous élever vers les Hauteurs. Le Sieur Amour renoue nos lacets un tout petit peu plus vite que le Sieur Péché ne les dénoue, de sorte que les souliers nous tenant mieux aux pieds, c'est l'amour qui nous fait gagner peu à peu du terrain, nous permet d'avancer... Oh, nous ne courons pas comme des kangourous vers le Saint Sommet, nous nous écorchons et butons plutôt sur les rocailles du sentier... C'est un sentier chevrier (Rév d'Arès 25/5). Mais avec le temps nous y arriverons. La Parole de Dieu le répète à l'envi : L'amour qui unit les hommes, leur permet un vivre-ensemble heureux, va rétablir peu à peu le lignage brisé entre l'homme d'Éden et l'homme du Jour qui viendra tôt ou tard.
Les humains sont très divers aujourd'hui, mais le seront encore après le Jour, de sorte que le fonctionnement social après le Jour sera interpersonnel, non l'enrégimentement sous les sept étoiles du Maréchal Loi-des-rats — "À mon commandement, en avant arche ! Aïe deux, aïe deux, aïe deux" — tout sera lié par le lien de l'amour. L'usage raisonné de l'amour dans le fonctionnement social permettra de développer le Bonheur qui alors ne connaîtra pas de limites... Comment être sans cesse plus heureux à l'infini ? C'est quelque chose d'inimaginable aujourd'hui. Nous en sommes toujours, dans le meilleur des cas, à la psychomachie, à la la bataille des Vices et des Vertus sculptée sur les façades des églises romanes, mais la vie humaine n'a pas été créée pour cette lutte entre mal et bien continuelle sur la Terre pécheresse, elle a été créée pour partager perpétuellement le Bonheur du Père au milieu de sa Création illimitée. Ce que nous visons n'est pas le "repos éternel" qu'évoquent les petits anges en porcelaine posés sur les tombes des cimetières, mais une félicité éclatante au-delà du concevable.
Votre commentaire, frère Francis, nous arrive comme un très beau fruit de la foi arésienne. Je ne le vois pas comme une expression lyrique de notre foi, mais je le vois comme quelque chose de beaucoup plus fort et plus consistant, parce qu'il est clair en vous lisant, que vous achoppez sur l'insuffisance du langage, que vous êtes comme malheureux de ne pas pouvoir dire ce que vous ressentez. Je connais bien cela moi-même. Ce commentaire n'est qu'un miroir linguiforme de ce qui se passe dans vos cœurs à vous Francis et à Jeanine votre épouse, Vous ne voulez pas vous faire prendre par le piège de l'irrationalité des émotions, mais vous êtes comme Dieu réduit à nous parler en mots humains déficients, comme moi qui ne sait comme donner à mon enseignement la transcendance que je voudrais lui donner, à ce que voudrais prononcer dans sa prière chacun de nous.
Encore merci pour ce très beau commentaire.

28mai18 196C69
Cher Mikal,
Après avoir lu votre réponse j'ai compris que j'ai voulu dire trop de choses dans mon commentaire du 26 mai 2018 (196C59) sans bien préciser le contexte.J'utilise souvent beaucoup de raccourcis et je deviens dur à suivre ; ma femme Caroline me reprend souvent la dessus !  Bref, comme le mail dont je parle concerne plus de vingt frères, je me permet de revenir dessus.
Donc oui, le mail dont je parle (qui accompagne une démarche entreprise depuis six mois)  est je l'espère quelque chose qui essaye d'être comme vous le dites : "un appel à l'amour fraternel, à l'oubli de soi pour comprendre qu'on est aussi l'autre, un changement psychologique profond qui ne va pas de soi en ce monde où l'on confond l'individualisme avec la liberté."
Ceci dit, le reste de votre réponse qui est de toute façon celle de l' homme de Dieu est très précieux donc. Je l'endosse aussi pour moi. Par exemple, vous parler de "la "logique" de l'enrégimentement ou de la pensée unique". Comme par nature, je suis une sorte de fonceur qui, de ce fait, entraine à sa façon un peu les autres, je dois donc être très vigilant à cela. Vous ajoutez : "Je sais que l'entente entre mes frères et sœurs n'est pas parfaite, voire même vraiment pas bonne en certains endroits, mais il faut être patient ; les humains changent dans le temps, jamais hors du temps (Rév d'Arès 12/6)." En lisant cela je me remet en question et comprend que je suis encore jeune et donc bien pressé, il me faut de la sagesse surtout quand j'entreprends quelque chose en rapport à notre grande Assemblée.
Dans ces premières générations de Pèlerins d'Arès, il  n' est pas facile d'agir sans être paralysé par la peur de se tromper, c'est ce que  je voulais dire en évoquant "d'avancer pas à pas dans le demi-jour brumeux de la pénitence" dans mon mail. Effectivement, nous sommes si divers qu'il n'est pas facile d'œuvrer ensemble mais c'est justement là notre honneur et la gloire de l'Assemblée — "laboratoire du monde changé" — qui permettra de retrouve la liberté et la Vie. Heureusement, le Père souffle dans nos poitrines, les frères sont vigiles et surtout vous êtes encore avec nous pour j'espère quelques années.
Je vous embrasse de tout mon cœur.
Abel B. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Vous aviez "voulu dire trop de choses dans" votre précédent commentaire ? "Trop de choses" avec trop peu de mots, alors ! Ou bien vos pensées prenaient le pas sur l'écrit et vous escamotiez votre pensée dans votre écrit. Ce n'est pas si rare. En fait, comme je le dis souvent, nous sommes terriblement encombrés par ce qu'on appelle le langage, parce qu'il est insuffisant et aussi parce qu'il est trop lent pour notre pensée ultra-rapide. Je suis heureux d'avoir pu, pour finir, deviner ce que vouliez dire. Tout ça, sans doute, parce que vous préférez ne pas me donner copie de votre message aux quelque "vingt frères" à qui vous vous adressiez, ce qui eut été plus simple. Je ne vous le demande pas ; je suis respectueux de la liberté de chacun.
Merci, mon frère Abel, pour cette mise au point.

28mai18 196C70 
La vie nous met souvent face à des situations qu'on n'attend pas à vivre.
Professeur de cuisine dans une section spécialisée pour élèves en difficultés scolaires, j’ai passé une très belle année avec ma classe de 3ème. Huit élèves sympas, courageux. Nous avons eu de très bons moments ensemble et je me disais que cette année avait été une bonne année.
Et puis, il y a quelques semaines, je m’aperçois que de l’argent a été volé dans mon portefeuille (environ 30 euros, pensai-je).  Après réflexion, aucun doute, cela ne peut venir que de la classe de 3ème.
J’eus alors l’idée de donner une enveloppe à chacun, exhorter le voleur à restituer (Rév d’Arès 36/15) et rapporter l’enveloppe avec l’argent pour le prochain cours dans un délai de trois jours.
Entre temps un élève, très mal à l’aise, me dit qu’un de ses camarades avec qui il est ami, lui a dit qu’il avait pris, non pas 30 €, mais 200 € sur toute l’année. J’avais bien eu quelques doutes parfois. Je pensais avoir un billet de 10 euros ou de 20 euros, et puis je pensais avoir oublié ce que j’avais acheté. Passons !
Coup de théâtre. Celui qui a pris l’argent donne une autre version. Il n’était pas seul. Réunion des huit élèves. En effet, chacun parle: trois ont volé, deux autres savaient, mais ont préféré ne rien dire.
Il faut alors, tout en étant dans le brouillard, installer en soi le voulu: être un pénitent, installer l’amour, la paix, le pardon, l’intelligence du coeur.
J’ai l’impression d’avoir autour de moi Eliphaz, Bildad, Sophar et Elihou, les amis de Job qui m’exhortent à la vengeance, à la subjectivité, à l’émotivité toujours mauvaise conseillère et à porter plainte. J’apprends  par mon directeur, qu’étant fonctionnaire de l’Etat, j’ai un statut particulier et que les peines sont plus fortes. J’avais toujours cru, naïf que je suis, que "tous les hommes étaient égaux en droit" !
J’ai eu une grande discussion avec la Principale du collège, qui est une femme intelligente, à qui j’ai confié que je ne prendrai aucune décision dans la hâte (Rév d’Arès 24/2) et que je prendrai le temps de la réflexion. Elle a abondé dans mon sens.
Je m’attache, à devenir grand et à suivre la Parole et votre enseignement :
"C'est là que nous voyons que les injustes et les cruels de la terre ne sont ni injustes ni cruels à leurs propres yeux et que la seule façon de résoudre ce hiatus est l'amour. Tout ce qui tend à faire oublier les contraires est réducteur et dangereux en masquant l'urgente nécessité d'aimer, pardonner, faire la paix, libérer sur une Terre en train de s’autodétruire. (entrée blog) "
Un conseil de discipline aura lieu, j’en suis sûr. De toute façon, le temps que celui-ci se mette en place et la fin de l’année approchant, ce tribunal sera un tribunal fantoche et il n’y aura pas de conséquences pour ces jeunes puisqu’ils quitteront le collège dans quelques semaines et que les décisions de celui-ci ne seront plus effectives, ni même mentionnés sur leur dossier pour l’an prochain.
Je vais donc bien m’y préparer et être l’Honneur (Rév d’Arès xxxvi/11) du Père à ce moment.
Ce sera un enseignement pour ces jeunes, mais aussi pour tous ceux, parents de ces jeunes, parents d’élèves élus, profs… qui siègeront à ce tribunal. Oui, bien sûr ces jeunes ont volé ou ont laissé faire, mais des vols il y en a eu dans mon collège et ce ne sont pas des élèves, chacun le sait. Je ne voudrais surtout pas qu’il y ait une stigmatisation uniquement tournées vers ces jeunes qui ne sont que le produit de notre monde où le mal domine sous toutes ces formes.
J’y réfléchis encore, mais je pense que je vais axer ce que j’ai à dire sur : "Qu’est-ce qu’un homme ? Qu’est-ce qu’être responsable ?"
Je ne pourrai pas, bien sûr parler de La Révélation d’Arès, mais je peux en être un peu le porteur sans La nommer.
Je crois que je vais peut-être offrir à ces cinq jeunes "Terre des hommes" de Saint Exupery et lire cet extrait:
"Être un homme  c’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde."
Alain Le B. d'Île de France

Réponse :
J'ai lu ce commentaire et j'ai réfléchi à ce commentaire avec toute la gravité qu'il exige. Voilà que pour une peccadille, car le vol de 200 € dans votre portefeuille étalé sur huit mois, c'est une peccadilles, puisque vous n'avez pas personnellement souffert de ce manque d'argent et puisque les voleurs n'ont pas fait grand chose avec les petites sommes qui, de petit larcin en petit larcin, ont été les composantes du vol global... Voilà donc que pour cette peccadille vous allez réunir un véritable tribunal qui va statuer, provoquer chez ces jeunes une sorte d'angoisse face à ces adultes (dont certains sont peut-être à leur façon mille plus voleurs) et vous allez vous apercevoir que vous ne pourrez pas faire grand chose, voire même que vous ne pourrez rien faire pour faire valoir ce que vous pensez être un témoignage de votre foi.
Or, les choses ne sont pas si simples.
D'abord, puisque vous citez La Révélation d'Arès, rappelons que celle-ci dit seulement : Tu exorteras le voleur à restituer (36/15). Elle ne dit pas : Tu te plaindras, tu traduiras le voleur devant un tribunal, tu le puniras, ni même seulement : Tu feras se réunir un conseil de discipline. Or, c'est ce que vous faites et cela la Parole de Dieu ne vous a pas dit de le faire. Ce qu'il fallait faire, c'était exorter le voleur (ou les voleurs) à restituer. Ce devait donc rester une affaire qui restait strictement entre vous et lui ou eux. Et ensuite, il fallait les pardonner, car l'amour ne vas pas sans le pardon.
Ensuite, vous avez autant de responsabilité en vous laissant voler qu'ils en ont ont en volant, parce que vous avez affaire à des humains qui ne sont plus tout à fait des enfants quoiqu'ayant un pied dans l'enfance, et qui ne sont pas encore des adultes, qui sont des très jeunes humains pour qui donc l'argent, la propriété, le vol, n'ont pas la même signification que pour vous, homme mûr. Vous deviez ne jamais mettre votre portefeuille en état d'être possiblement visité par eux, parce qu'il suffit de penser aux innombrables tentations qu'offre ce monde commercial cupide (et tellement plus voleur qu'eux) pour comprendre que ces gosses ont eux aussi envie d'acheter quelque chose. Vous aviez cette responsabilité devant ces gamins.
Vous allez vous trouver devant un aréopage d'adultes faisant fonction de juges, qui n'auront dans la tête qu'une seule idée — à moins de circonstances tellement exceptionnelles qu'elles tiendront du miracle — l'idée que la culture du moment leur a mise dans la tête. Ce que vous direz risque fort de tomber à plat, d'être incompris, à 90 %. Votre état intérieur de Pèlerin d'Arès ne va pas vous servir beaucoup. La prudence va vous obliger à vous taire et vous allez souffrir.
Pierre-Joseph Proudhon écrivit : "La propriété, c'est le vol," et s'il n'y a pas que du vrai dans cette assertion, il y a aussi du vrai. Là c'est le brouillard, un brouillard qui ressemble tout à fait à celui qu'il y a entre le naturel et le voulu. En vous volant ces gosses se rendaient propriétaire d'un bien qui n'était pas le leur, en effet, mais comme c'est flou tout ça ! Si vous y réfléchissez bien, si vous vous mettez, par amour évangélique, dans la peau de ces gamins, vous ne serez pas convaincu que c'est si clair que ça, en effet. Qu'est-ce qui est à moi ? Qu'est-ce qui est à lui ? Qu'est-ce qui est à eux ? La réponse est : Tout. Là on va loin, je sais, mais en même temps on comprend mieux pourquoi la mesure, pourquoi l'amour, pourquoi le pardon, etc.
Passons !
Je suis dur avec vous, mon frère Alain, parce que vous êtes un Pèlerin d'Arès avancé et que je voudrais que cette affaire vous apprenne quelque chose, vous fasse avancer. Nous n'avançons qu'en nous trompant, en recevant des coups de pied dans le derrière et, par-dessus tout, en concevant que notre façon de considérer ce monde, ses cultures, ses habitudes, ses lois, nous sommes vraiment, oui, vraiment, ailleurs et nous devons conduire ce monde ailleurs, très loin de ce qu'il est aujourd'hui.

29mai18 196C71
Je partage cette vidéo, car je suis impressionné par l'exposé que cet homme fait sur la spiritualité comme il l'entend, en tant qu'enseignant de la méditation.
Et étonnamment il n'a pas prononcé le mot de "lâcher prise". Ce qui n'est pas pour me déplaire, car ce que l'on m'avait enseigné sur le "lâcher prise" était une annihilation de sa volonté pour que Dieu prenne le contrôle dans sa vie.
La référence est dans les évangiles quand Jésus avant de se sacrifier proclame : "Non selon ma volonté, mais selon ta volonté Seigneur." Les partisans du "lâcher prise" de culture chrétienne font de cette parole un kérigme. Ils ne relèvent pas que cette parole a été prononcée dans la situation exceptionnelles d'un homme qui fait face a sa mort.
Ceci dité, je partage cette vidéo, pour ce qui sont sensible à l'expression "épanouissement de l'âme" : "https://youtu.be/nHVpIGxgbQ8
Frédéric H. f'Île de France

Réponse :
Frédéric Burri (la personne qui parle dans la vidéo) regrette que le mot spiritualité soit utilisé sans vergogne pour désigner toutes sortes de choses différentes voire même leurs contraires. Il semble oublier que le langage humain est insuffisant et qu'il faudrait une certaine quantité de mots pour désigner ce que chacun de son côté entend par spiritualité faute d'autre mot. Frédéric Burri aurait dû dire : Voilà ce qu'est ma spiritualité et non voilà ce qu'est la spiritualité, mais peut-être voulait-il simplement parler de sa spiritualité personnelle.
C'est comme le mot amour. En grec ancien il y a plusieurs mots pour dire amour : Agapè (ἀγάπη) qui est l'amour désintéressé, divin, évangélique, inconditionnel ; éros (ἔρως) : l'amour naturel, la concupiscence, le plaisir corporel ; storgê (στοργή) : l'affection familiale, l'amour familial ; philia (φιλία) : l'amour bienveillant, le plaisir de la compagnie. Mais en français on n'a qu'un seul mot : amour, pour désigner de nombreuses sortes d'amours, lesquelles n'ont parfois rien à voir les unes avec les autres. Parmi elles (n'oublions pas qu'en français amour est féminin au pluriel : amour, délice et orgue !) il y a l'amour-sentiment à l'eau de rose ou dramatique des roimans-photos et l'amour évangélique qui est l'amour-devoir que nous nous efforçons de pratiquer en étant pénitents. Un jour d'épousailles je dis aux époux : Il existe trois amours principales : L'amour romantique qui est amour de sentiment ou d'attirance, celui par lequel vous vous êtes aimés au sens de La Révélation d'Arès 33/21 et continuerez de vous aimer ; l'amour parental auquel répond l'amour filial qui est l'amour d'instinct des parents et des enfants ; l'amour évangélique que vous vous devrez, car c'est un amour de devoir que vous vous donnerez toute votre vie. On peut dire de même qu'il existe plusieurs spiritualités et, notamment, pour commencer et rester dans le cadre de cette entrée 196 : la spiritualité naturelle, qu'on a ou qu'on n'a pas par nature, et la spiritualité voulue, qu'il faut s'imposer si l'on veut poursuivre dans la pénitence. Mais il y a aussi la spiritualité religieuse catholique et toutes ses variantes, la spiritualité religieuse protestante et toutes ses variantes, la spiritualité religieuse juive et toutes ses variantes, la spiritualité religieuse musulmane et toutes ses variantes, la spiritualité bouddhiste et toutes ses variantes, la spiritualité athée qui n'est pas moins intéressante et ses innombrables variantes, etc.
C'est finalement un sujet immense.
Frédéric Burri, lui, donne à sa spiritualité en sens très proche de notre spiritualité arésienne, laquelle de toute façon varie inévitablement d'un Pèlerin d'Arès à un autre.
Merci, mon frère Frédéric, pour ce commentaire et la vidéo qu'il accompagne.

29mai18 196C72 
Permettez que je manifeste mon étonnement concernant l'affiche proposée par la commentatrice Nicole C. dans le commentaire 196C63.
Pour mon esprit fraternel, la Sécurité Sociale est une création humaine d'inspiration divine. Je pense en effet que le Père tapi au fin fond de nos êtres guide toujours certains cœurs pour qu'ils puissent aider Son Peuple sur les sentiers rocailleux. La Sécurité Sociale fut créée par des âmes généreuses pour permettre de soulager et soigner solidairement beaucoup de nos frères et sœurs dans la souffrance.
Je crains que cette  controverse... qui fleure beaucoup malheureusement la récupération sectaire.... soit plutôt défavorable au mouvement arésien, et qu'il eut été bien préférable dans cette comparaison, par ailleurs intéressante, de responsabiliser la compétitivité ou les coffres-forts ou l'obsession possessive, plutôt que la Sécurité Sociale.
Roland T., un petit p pèlerin

Réponse :
Merci, mon frère Roland, pour ce commentaire.
Je comprends ce que vous voulez dire, mais je vais apportez quelques lumières qui vous ont échappé.
L'affiche est présentée par notre sœur Nicole C. de Genève en Suisse et est affichée dans la vitrine de la mission suisse du Canton de Genève, rue du Vieux Billard à Genève. La Sécurité Sociale, avec des grands S, dont vous parlez ici n'existe pas en Suisse. L'équivalent en Suisse de ce qu'assure en France la Sécurité Sociale est assuré par des compagnies d'assurance privées qui ne portent pas ce nom. De ce fait, le mot sécurité sociale a pour un Suisse francophone un sens plus vague et surtout beaucoup plus large englobant tout ce qui concerne la sécurité dans ce pays, notamment la police, l'armée, etc. qui protègent la société (d'où le qualificatif "sociale"). Nous sommes bien là dans un cas d'insuffisance du langage, que j'évoque de temps en temps, notamment dans ma réponse au commentaire précédent 196C71.
Ceci dit, oui, bien sûr, la Sécurité Sociale Française est d'une certaine façon d'inspiration évangélique, quoiqu'à mon avis elle réponde surtout à l'instinct qu'a l'homme de porter secours aux siens : ses aimés, sa famille, son village et, par extension, ses compatriotes en souffrance. Cet instinct de la rescousse, de l'assistance aux siens quand ils sont blessés ou qu'ils souffrent existait déjà dans l'antiquité parmi les peuples païens et certainement déjà chez l'homme des cavernes. Ce n'est pas Dieu qui inspire directement le genre d'organisme qu'est la Sécurité Sociale, mais c'est, disons (pour employer les mots de la présente entrée), le voulu complétant le naturel chez l'homme, qui est image et ressemblance de Dieu (Genèse 1/26).
Mais l'auteur de l'affiche, qui a repris une phrase que j'ai écrite ou prononcée je ne me souviens plus où ni quand depuis quarante-quatre ans, a pensé, comme je l'ai fait moi-même par ces mots, aux grands drames de l'Histoire au cours desquels les souffrance morales et affectives, dont ne s'occupe pas la Sécurité Sociale, deviennent la préoccupation principale: Les Juifs déportés par les nazis pour être exterminés dans les camps de la mort avaient infiniment plus besoin d'un secours moral, de la considération et de l'amour des autres humains, que de secours médicaux ou de caisses de retraite. De même en Syrie tout récemment, les populations massacrées ou tourmentées (Yazidis, Chiites, Chrétiens, etc.) par DAECH de même avaient beaucoup plus besoin de secours moraux que de soins infirmiers ou d'hôpitaux. Les pauvres migrants qui se noient en Méditerranée pour fuir la misère ou la persécution politique de leurs pays ont plus besoin de secours moraux, fraternels, bienveillants que de médecins. Etc. C'est en pensant aux souffrances et aux problèmes humains qui, de très loin, dépassent tout ce que la Sécurité Sociale Française peut faire pour les soulager, que l'auteur de l'affiche a travaillé.
Il est alors possible que le dessin de l'affiche — l'allégorie de l'homme assis sur le nuage — n'évoque pas suffisamment le drame humain le plus profond qui tourmente l'humanité: le manque d'amour, de pardon, de paix, de liberté, etc., dont ne s'occupe pas du tout la Sécurité Sociale de France, mais là je devine que l'auteur de l'affiche a voulu éviter ce qui, dans ce monde sous tension, peut paraître trop politique, polémique, choquant pour certains, car l'entendement humain est très loin d'être aussi universel qu'on le voudrait.

Additif et correctif (ajouté le 30 mai 2018) :
Mon frère Roland, ma réponse contient une erreur de taille ! Cette nuit, une voix m'a réveillé : "Homme Michel, tu t'es trompé. La Sécurité Sociale n'est pas la Sécurité Sociale Française, mais elle existe en Suisse sous d'autres formes." Ce matin, je suis allé sur le moteur de recherche Google et j'ai pu vérifier que cette voix venue de l'Au-delà avait raison : Il existe une sécurité sociale dans la Fédération Helvétique.
Mon frère Roland, pardonnez-moi ! Il s'ensuit qu'une partie de ma réponse est fausse. Comme tout humain il m'arrive d'être ignorant.
Il demeure qu'il existe des situations de souffrance qui appellent des secours plus urgents que ceux qu'assure la Sécurité Sociale. Vue sous cet angle l'affiche reste bonne à mes yeux.

31mai18 196C73
"Lisez ma parole et sauvez vous ! " Ai-je bien lu ?
Dans ce cas, pourquoi ne pas choisir la félicité plutôt que la publicité ?
Laurent T. du Nord
"En Vie"

Réponse :
Non, mon frère Laurent, vous n'avez pas "bien lu".
Les mots exacts sont : Crie partout : ... "Écoutez la Parole que j'ai reçue et sauvez-vous !" (Rév d'Arès 36/24).
Ces mots s'adressent à moi, témoin du Père par les lèvres de Jésus à Arès en 1974.
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par "Pourquoi ne pas choisir la félicité plutôt qur la publicité ?" Le mot félicité signifie bonheur sans mélange tandis que publicité désigne le fait de rendre public, de ne pas garder privé ou secret et, par extension, le fait de porter à la connaissance du public. En me disant : Crie partout ! le Créateur me demande donc bien de rendre public Ce Qu'il dit ; il s'agit bien de publicité.
Mais il est vrai que l'appel que le Père me demande de faire : ...et sauvez-vous ! signifie en quelque sorte : Entrez dans la félicité !
On devrait donc plutôt penser à : Faites la publicité de la félicité !

31mai18 196C74
Cher Frère Michel,
voici une simple incise, à peine un commentaire. Je voudrais faire partager une citation qui, pour moi, réalise un intéressant trait d'union entre l'entrée "Véda" et l'actuelle "naturel ou voulu", y-compris les digressions sur le lâcher-prise. Je la dois à notre frère Michel J. qui a acheté et m'a prêté l'ouvrage "le Véda" qui réunit des extraits de cet énorme corpus sous la direction de J.Varenne (Ed. Les deux océans, Paris, 2016).
Nous lisons page 34:
C'est par la Maitrise de soi que maitrisé,
on jette à bas le joug du péché ;
c'est par la Maitrise de soi
que les étudiants brahmaniques sont allés à la lumière ;
se maitriser est pour les êtres une chose bien difficile,
mais c'est sur la Maitrise de soi
que l'Univers entier se fonde !

(Maha Narayana Upanishad 10.79.)
Je vous redis toute ma confiance.
Henri R. de Saône et Loire

Réponse :
Merci, frère Henri, de nous proposer de lire de très belles lignes du Véda (voir entrée #195).
Cette Écriture comporte des passages d'une force spirituelle singulière, tel celui qui vous citez ici.
C'est sur la Maitrise de soi que l'Univers entier se fonde ! Voilà bien de ces mots de transcendance, d'éminence ou d'illumination, par lesquelles cette Parole du Véda montre que le pénitent (celui qui se maîtrise et jette à bas le jour du péché) se retrouve un en soi ne faisant qu'Un (Rév d'Arès xxiv/1) avec son Créateur.
Il n'est plus grand monde aujourd'hui pour nier l'origine surnaturelle de larges parties du Véda, que l'on croie que cette Écriture vient directement de Dieu ou que l'on croie qu'elle vient seulement d'humains inspirés. Le Véda, quoique je ne sois pas prophétiquement chargé de L'annoncer, a joué, il me semble, un rôle décisif dans la vie spirituelle de l'humanité très au-delà de l'Inde où il apparut. La Parole qu'on trouve dans le Véda résonne dans quantié de sources qui donnèrent naissance à d'autres religions que l'hindouisme. Le texte du Véda a été étudié de fond en comble, adoré autant que contesté, mais jamais ignoré. J'ai au l'occasion de parler du Véda à des personnes diverses, certaines disant : "Simple lyrisme mythologique !" et d'autres tombant à genoux en édoration à la simple évocation du titre, mais je n'ai trouvé personne indifférent. Bien sûr, on ne peut donner à toutes les parties du Véda une vérité historique, pas plus qu'on ne peut donner à toutes les parties des Évangiles une vérité historique (les rois mages, le massacre des saints innocents, etc.), mais les désaccords ne l'emportent pas sur les accords : À l'origine du Veda il y a un fait ou des faits extraordinaires. Pour moi, qui ai vécu en 1974 et 1977 des faits extraordinaires, je ne peux qu'y croire même sans savoir vraiment comment les choses se sont passées.
Quelques temps après la mort du jars (Rév d'Arès xxxvi/3), François d'Assise, un de ses frères, Thomas de Celano, écrivit sa biographie dans laquelle il dit : "François savait que les Royaumes des Cieux (notez le pluriel) sont établis en tout endroit de la Terre... François disait : Mon âme a soif de Toi ; après toi languit ma chair de si multiples façons (notez encore le pluriel)." Thomas de Célano parle de multiples "Royaumes des Cieux" de "si multiples façons de languir" et nous voyons bien que pour ces franciscains de base, créateurs de leur spiritualité, il y avait de nombreuses manière d'accéder au Salut sur la Terre. Le Véda est bien un des multiples Paroles que le Père a fait parvenir aux humains, Ses Enfants, depuis la nuit des temps.

31mai18 196C75
"(196R10) J'appelle "naturel" la part naturelle de vie spirituelle que tout humain peut avoir en lui-même à la naissance, bien sûr, chaque humain naissant accablé de la lourde hérédité du péché laquelle varie d'un être à l'autre."
Est-ce à dire que les bébés (via les gènes, via la tare (Rev. d'Arès 2/12), n'ont pas la même part de naturel au départ, a la première respiration ?
Je pense que la part de Naturel est la même pour tous au départ, ensuite la part de naturel dépend ou est conditionné par l'éducation, la culture, les mœurs etc. de l'époque et du lieu de sa naissance, (je n'apporte rien de nouveaux ici) la part de voulu dépend du libre arbitre, de la conscience de chaque individus unique et pouvant s'il le veut s'abandonner (40/6) ("lâcher prise"!) le front léger (Rev. d'Arès xxxv/7), a la pénitence et à la Moisson, a la Paix, au Pardon, a l'extrême générosité, dépassement de soi, au Bien suprême auquel la multitude aspire et peu tendre avec douceur, mesure, patience, et ne faire qu'une seule chair spirituel par ses exploits pour aimer l'homme, son frère (Rev. d'Arès 32/3).
Il y a  ‘pouvoir’ du voulu mais y a-t-il ‘pouvoir’ de l’intention ?
Le voulu est l'accomplissement, donc le naturel au fil du temps est influencé par le voulu, et je pense que le voulu est aussi influencé par le naturel ou l'individu nait et grandi (dans le brouillard et le grouillis: Rev. d'Arès iii/2), Tout est lié finalement !
Les animaux n'ont pas de conscience ou ils sont inconscient de leurs conscience, l'homme animal a une conscience, ainsi il peut dépasser son animalité par son voulu d'amour évangélique, sa volonté d'être pénitent-moissonneur, christ, âme éternel constituant de l'Un, du Tout Amour. Simplicité extrême !
"Léon Batista Albertie (XVéme siècles) avait raison; Les hommes par nature peuvent tout du moment qu’ils le veulent, les animaux non. Et je crois même que je transmets à mon âme ma volonté d'être et d'agir et que cela me servira le jour où, tôt tard; mon âme partira rejoindre la Sainteté, la Puissance et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) du Tout"  (extrait 184R81).
"Il est évident que les proportions de spiritualité naturelle et de l'effort voulu pour le compléter varient d'un individu a l'autre et que là c'est le brouillard, en ceci que nul pénitent-moissonneur n'est capable de dire combien de naturel et combien de voulu il lui faut. C'est tout ce que veut dire mon entrée 196" (196R36)

En aparté et en réaction au commentaire de Mohammad (196C18); Comment peut-on croire qu'Allah, Dieu Amour, le Clément, le Miséricordieux, puisse appeler ses Enfants a tuer ses Enfants (qu'Il a créés au Jour d'Adam avec la liberté de penser), qu'ils soient fidèles ou traitres infidèles, croyants ou athées, menteurs ou véridiques, blasphémateurs etc. ou même égorgeurs ?!
Je ne suis pas poète, mais peut être avec un soupçon de lyrisme : Merci pour votre réalité qui vien de la réalité et absolue Existence de Dieu, vos enseignements (Rév d'Arès 39/1), la pénitence et le témoignage, l'apostolat des Pèlerins d'Arès exalte la Généreuse Grandeur de Sa Parole redonné en 1974 et 1977 à Arès en France, mais la France acceptera-t-elle son destin spirituel ? ("Frère de l'aube" N°70).
Je ne prends pas votre blog pour un forum mais, un p’tit coucou a frère Salah, ça lui fera plaisir !
Dans l'espérance de n'avoir pas trop blablaté, je vous embrasse chaleureusement avec votre chère moitié et ceux que vous aimé, tous donc.
Alain M. de la plèbe d’Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Alain, pour ce commentaire.
Je pense, pour répondre à votre question à propos du "bébé", qu'il vaudrait mieux donner en entier la citation par laquelle débute votre commentaire, à savoir : "J'appelle "naturel" la part naturelle de vie spirituelle que tout humain peut avoir en lui-même
à la naissance, bien sûr, chaque humain naissant accablé de la lourde hérédité du péché, laquelle varie d'un être à l'autre,
mais surtout au moment où il rencontre la Vérité en rencontrant un missionnaire du petit reste,
ou au moment où, sans rencontrer nos missionnaire ni même savoir qu'existe La Révélation d'Arès, se pose à lui (pour des raisons x ou y, la vie étant pleine de surprises) des questions du même ordre que celles que La Révélation d'Arès pose à son lecteur ou auditeur." Ainsi voit-on mieux que je parle du naturel tel qu'il est st à l'âge de la conscience, mais non du naturel qu'il qu'il est au stade de la petite enfance. De ce fait, comme vous le dites, "
la part de Naturel est la même pour tous au départ, ensuite la part de naturel dépend ou est conditionné par l'éducation, la culture, les mœurs etc."
Vous demandez : "Il y a  ‘pouvoir’ du voulu mais y a-t-il ‘pouvoir’ de l’intention ?" Je pense que les deux sont très souvent synonymes. Certes, le voulu n'existe pas encore avant que l'intention soit réalisée, mais vouloir garde le sens d'avoir l'intention, car le voulu est l'intention réalisée.
Ceci dit, non, frère Alain, vous n'avez pas "blablaté". Il est normal que le croyant, même un Pèlerin d'Arès qui partage quelque chose de très rare dans l'Histoire, puisqu'il vit au temps où vit le prophète de La Révélation d'Arès, il est normal qu'un croyant se pose des questions, car, emporté par le temps — Dieu seul est hors du temps (12/4) —, il est sans cesse éloigné de faits qu'il n'a pas vécus et que le prophète lui-même vécut il y a longtemps. Rien n'est jamais vraiment immédiat sous les yeux, aux oreilles, dans la conscience du témoin ou de ses frères. Aussi vite une chose s'est-elle passée, aussi vite elle appartient au passé.
Tenez ! Il y a quelques jours j'ai eu sous les yeux sur l'écran de télévision le début d'un film que j'avais vu avec ma jeune épouse, Christiane, à sa sortie dans les cinémas en 1969 (voilà quarante-neuf ans) : "Il était une fois dans l"Ouest". Je n'ai regardé que le début, n'ayant ni vraiment le temps ni vraiment le goût de ce genre de film : Des tueurs professionnels attendent dans une gare du Far-West un train qui amène un voyageur qu'ils ont pour mission d'abattre. Ils sont trois. L'homme à abattre descendu du train en jouant de l'harmonica tire son révolver plus vite que ces trois tueurs et les zigouille en un clin d'œil : pan, pan, pan ! Trois balles, trois morts. Eh bien, j'avais gardé le souvenir de six tueurs et j'aurais juré mes grands dieux que l'homme à abattre avait vidé son barillet : pan, pan, pan, pan, pan, pan ! Six balles, six morts ! Mon souvenir était faux. Les tueurs n'étaient que trois. Comme quoi, il faut se méfier de ses souvenirs. Mais il demeure l'essentiel, le principe du gars plus rapide que les mauvais drôles qui veulent l'exécuter et l'existence bien réelle d'un film intitulé "Il était une fois dans l'Ouest". Il y a bien des années déjà que je ne me fie plus à la précision de ma mémoire. Il arrive que des personnes me demandent : "À votre âge : 88 ans, vous n'en avez pas marre de travailler ?" Jé réponds : "Non, parce que la Vérité dont je suis porteur est éternelle," et parfois j'ajoute : "De surcroît, j'arrive à un âge où l'on se surprend à se tromper sur des faits lointains qu'on avait cru parfaitement mémoriser et qui s'avèrent, quand on les rapporte, pas très exacts. C'est que la mémoire défaille plus ou moins avec les années. En travaillant, je continue d'utiliser l'outil de la mémoire et ainsi d'avoir moins d'occasions de me tromper et de tromper mon monde."

31mai18 196C76 
Quelques jours avant la parution de cette entrée 196, nous avons rencontré en moisson un jeune homme, qui, bien que n’étant pas enthousiasmé par le fait que le Créateur soit revenu parler à notre humanité, n’était quand même pas totalement indifférent à l’amour, au pardon, au fait de se libérer de ses préjugés, de réfléchir avec sa part spirituelle. Il s’est ensuite présenté comme un rationaliste, doutant absolument que seul ce changement en Bien, cette pénitence suffirait pour changer le monde.
En partant, il nous dit en souriant, avec l’air détaché qui se voulait naturel : "Ça (le changement du monde en bien) se fera naturellement," comme revenant à un doux rêve enfoui au fond de lui , mais comme aussi une illusion qui le dédouanait d’y œuvrer.
"Ça se fera …si nous le voulons," avons-nous répondu de concert avec Jean-Claude. Et lui d’acquiescer quand même de la tête.
Il était à lui seul un mélange, un flou entre un reflet culturel, où l’irréflexion fait croire que sans volonté tout avance quand même dans le bon sens [et... mots oubliés]. Ce jeune homme oubliait que le monde avance par choix ou non-choix, par voulu ou non-voulu — je suis frappée par les répétitions de voulu et choisi dans la Veillée 2 de La Révélation d'Arès —. Certes, choix et volonté ne mesurent certainement pas consciemment à 100% les conséquence de ce laisser-aller, mais quand même pas inconsciemment, non plus à 100%.
D’un coté, je comprenais ce jeune homme : C’est naturellement que le Bien devrait revenir, naturellement au fond car il est notre Fond, et si on le fait vivre, il fructifie au centuple comme enseignait Jésus.
J’ai l’impression qu’en moi parfois je sens cette part naturelle non négligeable, et je sais ma part de voulu, mais le pourcentage des deux fluctue du moins dans ce que je peux en ressentir.
Mais ce que je sais, c’est que la prononciation de la Parole — ma vraie piété (Rév d'Arès 35/6) — et ma moisson renforcent, solidifient ma part naturelle, celle qui pour l’instant est mon roc (terrain naturel), celle sur laquelle je bâtis ma maison ( mon voulu) , et elles rendent mon voulu moins pesant.
Nicole D. du Rhône

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, pour ce commentaire.
Nombreux sont les personnes que nous rencontrons qui nous répondent : "Vous exprimez un rêve, le vœu très cher de tout humain, mais la rationalité nous impose de ne pas y croire. Les faits contredisent les rêves. Même les idéologies rationnelles que l'Histoire a tenté de faire exister, comme le communisme, se sont avérés irréalisables, parce qu'on ne change pas les hommes par des lois. Les hommes sont mauvais et le resteront."
C'est évidemment une des raisons des grandes dfficultés de notre mission.
Le Père Lui-même évoque l'échec historique des tentatives d'idéal évangélique, notamment quand il parle de François d'Assise ou de tout pénitent lui ressemblant, qu'Il appelle le jars : Le jars fort et beau est dans la cage. Qui voit la cage ? (Rév d'Arès xxxvi/3). Mais Il ne reste pas sur ce constat apparemment désespérant. Il ajoute aussitôt : J'entre le fouet dans ton poing. Lave ta tête, lève ton bras ! Annonce ! Récuse ! (xxxvi/4-5). C'est ce que nous faisons par la mission et que nous avons tant de mal à faire comprendre aux hommes comme étant une action absolument nécessaire. Mais ne désespérons pas ! Nous ne sommes pas seuls. Quelque chose passe dans les esprits, pour le moment sans résultats apparents, mais quelque chose qui fait son chemin.
Françoise d'Assise n'est pas la seule figure qu'on pourrait citer dans l'histoire des pénitents appelant leurs frères humains à entrer en pénitence à leur tour, mais c'est bien avec lui, François, que prend très spectaculairement forme l'outil de Salut qu'est la vie selon le Sermon sur la Montagne. François d'Assise inaugura de la façon la plus remarquable ce mode de communication du sacré qu'est l'appel à la pénitence. Certes, François fut un ascète et nous ne sommes pas des ascètes, mais il n'appelait pas à l'ascétisme, il appelait à la réalisation de l'Évangile, l'ascétisme relevant de sa nature autant que de son voulu personnels, mais pouvant être autre chose chez les humains, qui sont aussi variés que les reflets des roches (Rév d'Arès 27/6).Ce qui reste essentiel, c'est l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés.
Vous avez eu raison de dire à ce jeune homme rencontré à Lyon : "Le monde changera si nous le voulons." Vous avez peut-être ajouté : "Pourquoi ne le voudriez-vous pas avec nous ? Que nous croyions ou ne croyions pas, nous sommes les co-créateurs de ce monde et l'avenir du monde dépend de nous. Le rationalisme est trop souvent prétexte à ne rien faire. Rejoignez-nous !"
Nous devons déclencher la transformation spirituelle de la matière même du terrestre tout en recréant une fraternité d'humains qui ré-incarne le vrai sens sacré de la vie. Disponible au spirituel, même s'il l'a totalement oublié, l'homme, chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), peut se transfigurer dès maintenant et c'est beaucoup plus facile qu'il peut ou qu'il veut le croire. Sommes-nous nous-même des êtres d'exception ? Non. Nous sommes des humains comme les autres. Nous pouvons beaucoup plus facilement que nous l'imaginons échapper à la corruption par le péché tout en vivant comme tout le monde.

01jun 196C77
Le correctif du 30 mai [196C72], bien aimé frère Michel, c'est un beau témoignage qui montre que non seulement nous ne sommes jamais seuls, mais que tout est aussi surveillé de très près dans cette Noble Mission du Très Haut !
Haut les coeurs !
Hautes les âmes !
Tiens bon la vague et tiens bon le Vent ! Hisse et haut ! Alléluia !
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, frère Guy, pour ce commentaire.

01jun 196C78
(suite de mon commentaire 196c70 - 28 mai 2018)
Quand le marmot de Mikal (Rév d’Arès xxx/13) croit suffisamment aimer alors qu’il manque d’amour, il ne peut que monter sur la hanche (xLii/11) du faucon (xvi/14-15, xix/24, xLv/14-26). Il tourne alors pour la lumière (xxviii/12) et sort de son brouillard, de sa tête (xvi/18), se retrouve un en lui-même (xxiv/1), n’a plus neuf têtes (xLiii/15) et parle de dessous l’œil (xix/7).
Hier j’ai rencontré les parents des élèves qui m’ont pris l’argent.
Stupéfaction des parents: "Vous êtes son prof préféré, on ne comprend pas." Stupéfaction encore plus grande quand j’annonce que je ne porterai pas plainte (ce que j’avais décidé depuis le départ malgré les pressions de mon directeur et de mes collègues) et que je ne souhaitais pas qu’il y ait un conseil de discipline. Conseil de discipline que je pensais inévitable, puisque je croyais que je ne pouvais pas prendre part à la décision. Mais j’ai pris un peu ma hiérarchie de court en énonçant mon souhait. Mon directeur prit de suite la parole en disant qu’il n’était pas d’accord avec moi et très mal à l’aise, il n’a pu que bredouiller maladroitement les raisons de son souhait. Trop tard. Il aurait fallu que sa décision soit entérinée avant. La grue à trois pattes est vraiment bien fragile (Rév d’Arès xxii/1).
Aujourd’hui, nous avons pu parler sereinement de tout cela avec les élèves. Chacun s’est exprimé dans la paix. Je leur ai dit que le pardon était bien fortement ancré en moi et que cette histoire allait nous faire grandir, eux et moi.
Les jeunes ont une façon assez exceptionnelle de rebondir:
"Bon, maintenant M’sieur, on va dans l’atelier et on fait quoi ?"
C’est un peu la fête aujourd’hui, le triomphe de la paix, du pardon et de l’amour, alors chacun fait ce qu’il souhaite faire : cookies, gâteau au chocolat, mille-feuille.
C’était vraiment bon aujourd’hui !
Alléluia !
Alain Le B. d'Ile de France

Réponse :
C'est avec grande joie que je lis votre commentaire, mon frère Alain.
Depuis la fin du XIXème siècle avec le délitement graduel des grands principes chrétiens et la transformation de la loi en morale ou en éthique, peu d'esprits demeurent qui pensent qu'il vaut mieux pardonner que punir, les rapports de force sont complètement changés entre justiciables et justiciés, cette guerre entre "délinquants" et "victimes", dont les tribunaux et autres conseils de discipline forment les champs de bataille qui doivent nécessairement exister dès qu'un "délit" est commis.
Et vous, vous arrivez en effaçant tout ça, en disant que nous sommes d'abord des hommes, des humains avant d'être gérés par des lois et des rapprots sans cœur. Vous, vous venez avec un cœur, considérant que même les chapardeurs ont un cœur et des émotions. Vous changez les fautes ou délits en défauts et faiblesses et les forces punitives en forces de miséricorde, vous faites évidemment figure de phénomène, "d'original". Vous avez compris pourquoi le Père dit : "Tu ne jugeras pas" et vous avez placé et maintenu cette affaire dans le registre affectif, vous l'avez délégalisé et humanisé et, comme il s'agit d'enfants, vous vous êtes comporté en éducateur, non en punisseur. C'est une conception chaude des rapports humains qui va contre la conception froide, voire même glacée, que la culture moderne tend à donner à tous les démêlés. Cela ne m'étonne pas de vous, je vous en félicite. Il faut la belle force de caractère que finit par donner la pénitence pour en arriver là. Alléluia !

01jun 196C79 
L'amour évangélique est à développer pour tout humain quel qu'il soit, et si son inné personnel y contribue sans doute, par la fertilité du terrain qu'il peut apporter, c'est au voulu qu'est dévolu l'effort indispensable pour son expansion.
Néanmoins comment aborder certains comportements qui posent problème dans cette humanité devenue si avide ?
L'exploité doit-il et peut-il agréer son exploiteur ?    
L'épouse battue doit-elle et peut-elle agréer son mari violent ?
L'enfant brutalisé doit-il et peut-il agréer son tortionnaire ?
La femme violée doit-elle et peut-elle agréer son violeur ?
Les colonisés doivent-ils et peuvent-ils agréer leurs colonisateurs ?
Le peuple bombardé doit-il et peut-il agréer ceux qui le bombardent ?
Le spolié doit-il et peut-il agréer son spoliateur ?
Le pauvre doit-il  et peut il agréer son dominateur ?
Le scandalisé peut-il agréer celui qui le scandalise? etc.
Et donc, de façon générale,
Le persécuté doit il souffrir et affaibli sous la contrainte, accepter mériter "son châtiment" pour en venir à agréer son tyran ?
La réponse est oui; si la multitude dans la peine croit en la prédestination et, soumise ou apeurée, elle renonce à vouloir vivre le partage harmonieux, l'équité, la solidarité, la bonté.
La réponse est non si l'on comprend, lumière surgie de la divinité, que l'injustice est l'anti-amour, qu'elle est l'anti harmonie,  que les injustes seront encouragés à continuer de l'être, si on les agrée sans reproches, car ils croiront alors qu'ils sont faits pour ça.
La réponse est toujours non en  considérant qu'il y a nécessité (devenue urgente face à l'état écologique, financier, militaire et surtout spirituel  de la planète) d'œuvrer à refuser et révéler les conséquences de l'injustice avérée, et à en convaincre l'humanité, afin d'affaiblir le mauvais et pouvoir installer peu à peu le règne planétaire de l'amour.
Car n'est-il pas nécessaire sur les semis du Père (Rév d'Arès 6/2), depuis si longtemps piétinés et profanés, d'agir sur les broussailles et les épines pour changer le monde et favoriser le bon développement de la fraternité et l'essor de la polone ?
Il me semble que l'on peut et doit pardonner toute parole agressive ou déplacée non manipulatrice, mais que le choix d'amour pour ses semblables suppose que l'on s'oblige aussi à reconnaître et rejeter clairement toute action volontaire anti-pacifique, anti-solidaire, anti-écologique, spéculatrice, corruptrice, qui sont des poisons de l'harmonie, afin d'éclairer les consciences et de réduire ainsi progressivement l'impact du désordre malin sur notre planète  et plus particulièrement sur la vie, sur la Vie. La honte est salutaire; leur honte expose-la sur les places et dans les conseils (Rév d'Arès 27/3)
C'est ce à quoi s'attachent un certain nombre d'associations humanistes, lucides et courageuses, dont les adhérents ayant changé leur vie en développant leur conscience ont choisi, pour donner un sens à leur existence, de vouloir récréer un monde de complémentarité, de partage, de beauté et de joies (Éden retrouvé) et.n'ont crainte pour cela de se bleuir aux coups et de se griffer aux épines(Rév d'Arès 31/7).
Ma gratitude à tous ceux et toutes celles qui participent volontairement à élargir la fraternité universelle !
Avec vous dans la Vie, la Vérité, et l'amour du Père. Louange à Dieu !
Dominique C. du Limousin            

Réponse :
Mon frère Dominique, pendant le pèlerinage de l'été 1977, peu avant que se produisent les Théophanies à l'automne de cette année-là, eut lieu, dans la petite pièce qui tenait lieu d'exèdre alors, une réunion de Pèlerins d'Arès autour de la question de la peine de mort. Patrick Henry, assassin d'un jeune enfant de sept ans en 1976, venait de sauver sa tête grâce à la plaidoirie de Robert Badinter. Il avait été condamné à la prison à perpétuité, et l'immense majorité des gens étaient scandalisés de le voir échapper à la guillotine. La trentaine de Pèlerins d'Arès réunis pour discuter de cette question voulaient bien "à la rigueur" qu'on abolisse la peine de mort pour certains crimes, mais, précisaient-ils, absolument pas pour d'autres crimes comme "les meurtress d'enfants ou de policiers". Nous n'étions que deux partisan d'une abolition absolue de la peine de mort, frère Claude R. de Suisse et moi. Je me levai alors et je dis à la trentaine de frères et sœurs réunis là : "L'amour et le pardon se donnent sans conditions ni limites. Mes frères et sœurs, vous n'êtes pas mûrs pour aimer, pardonner, faire la paix de façon absolue, mais j'espère que votre pénitence va commencer ou se poursuivre jusqu'à ce que vous changiez totalement, absolument, et deveniez des hommes du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13). Les sentiers chevriers (25/5) sont très longs et nous sommes encore très loin, très loin, des Hauteurs Saintes."
Je vous dis aujourd'hui la même chose à vous, frère Dominique : Poursuivez votre pénitence, si vous l'avez commencée, jusqu'à ce que vous ne rangiez plus personne dans les catégories qui, dans votre esprit et votre cœur, vous semblent devoir rester réprouvées. L'amour et le pardon se donnent sans conditions ni limites. Relisez et apprenez par cœur le Sermon sur la Montagne (Matthieu chapitres 5 à 7).
Au reste, vous usez de termes curieux dans votre commentaire : "La femme violée doit-elle et peut-elle agréer son violeur ? Les colonisés doivent-ils et peuvent-ils agréer leurs colonisateurs ? Le peuple bombardé doit-il et peut-il agréer ceux qui le bombardent ?" Aimer et pardonner ne signifient pas agréer ! Il est évident que la femme violée ne peut pas agréer son violeur, que le colonisé ne peut pas agréer son colonisateur et que le bombardé ne peut pas agréer son bombardeur, sinon ils seraient des masochistes, des malades, mais ces victimes peuvent donner à ceux qui les font souffrir leur amour et leur pardon évangéliques. N'oublions pas que l'amour évangélique n'est pas un amour sentimental, mais un amour de devoir.
Certes, donc, l'amour évangélique n'est pas du domaine sentimental. Mais il reste du domaine affectif puisqu'il éteint toute agressivité vengeresse et, malgré la répulsion qu'on peut ressentir face à certaines pratiques, on doit garder son cœur au chaud, on ne peut le laisser se glacer, car alors on devient aussi inhumain que l'inhumain dont on a à se plaindre et s'il n'y a plus que des inhumains, qu'est-ce qui peut changer en bien dans ce monde ? Rien.. C'est pourquoi le Père nous demande depuis des millénaires, et de façon plus spécifique depuis Jésus, de faire de l'amour la fabrique sociale, la seule force capable de retendre à jamais le lien aujourd'hui brisé entre le Créateur et la créature. C'est la sagesse même ; c'est par exemple — pour citer quelque chose de très connu — l'arme des non-violents (Gandhi, King, etc.). Si nous continuons à vivre l'amour comme un événement intime et/ou personnel on ne peut comprendre la Sagesse de Celui Qui nous dit en substance : Vivez heureux et pour vivre heureux ne gardez pas au fond de vous la moindre rancœur même à l'égard de ceux qui vous paraissent la mériter, parce que si vous continuez de voir les choses au cas par cas, vous ne sortirez jamais, jamais. du système de tri intérieur, soit émotionnel soit légal, entre bien et mal, qui est le vôtre actuellement. Dépassez la dichotomie entre l'intime et le partagé, entre ce qui vous paraît acceptable et ce qui vous paraît punissable. Vous ne pouvez tracer de ligne de force et de solidarité sans amour inconditionnel. De nos jours l'amour n'est plus reconnu comme puissance de rationalité et le monde va le payer très cher, une fois de plus, tôt ou tard. Comme Pèlerin d'Arès vous ne pouvez pas rester un thuriféraire de ce système.

03jun18 196C80
Extrait d'une lettre :
Il y a quelques semains j'ai découvert un site sur le web qui remettait en cause la traduction du Coran.
Le voici : https://www.youtube.com/watch?v=4UYzfQnRRHo
Peut-être une traduction plus compréhensible et proche de la Vérité !
Philippe G. de Normandie

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, pour ce document emprunté à Youtube que j'ai trouvé très intéressant.
Je ne connaissais pas ce document qui évoque ce que tout le monde sait, à savoir qu'environ entre 1/4 et 1/5 du vocabulaire du Coran est incompréhensible, composé de mots dont on ne connaît plus le sens. Le présentateur dans la vidéo dit qu'il faut se reporter au syriaque pour comprendre beaucoup de ces mots énigmatiques.
J'ai déjà eu plusieurs correspondants me parlant du problème posé par les mots incompréhensibles ou de sens douteux dans le Coran. On m'a d'ailleurs donné des re-traductions du Coran faites par des exégètes ou prétendus tels. Notre frère Nazih lui-même, lorsqu'il me parlait du travail que faisait son frère Daoud pour donner une nouvelle interprétation au Coran, me disait qu'important était le nombre de mots de sens inconnu ou douteux dans le Coran. Pour moi, il y a plus que le doute qu'on a sur les mots. J'ai de forts doutes sur la valeur des mémoires qui, sous le califat d'Uthman ibn Affan, servirent de base au Coran qu'on connaît. Je crois notamment que des hadiths se sont mêlés à ces mémoires, déjà pas très sûres, car les témoins de Muhammad ne savaient pas toujours distinguer entre ce qui était venu de Dieu à Mouhamad et ce qui était venu à Mouhamad de sa propre pensée. En conséquence, je dis qu'il faut se fonder en tout état de cause sur la seule Parole dont je peux certifier l'exactitude : La Révélation d'Arès.
Pour ceux que la question du syriaque intéresse voilà quelques informations concernant cette langue qui n'est plus parlée aujourd'hui que par que quelques groupes isolés en Syrie, en Irak, en Turquie, au Liban. Le syriaque est une des langues dérivées du groupe linguistique araméen. Il est intéressant de noter que Jésus ne parlait ni hébreu ni grec comme certains croient, mais araméen ou plus certainement un des nombreux dialectes araméens. L'araméen apparut en Mésopotamie, pense-t-on, quelque deux mille ans avant notre ère. L'araméen ne fut jamais vraiment la langue d'une nation ; sa notoriété vient de ce que cette langue fut celle des documents officiels sous les empires assyrien, babylonien et perse, parce qu'elle était relativement facile à apprendre et que tout le monde la comprenait et la parlait ou baragouinait plus ou moins bien en des temps où les langues locales du Moyen Orient étaient des langues complexes et difficiles. L'Araméen était en somme la lingua franca, ou le sabir ou la langue véhiculaire du Moyen Orient. L'araméen finit par évincer d'autres langues sémitiques, notamment l'hébreu, le phénicien, le babylonien, l'assyrien, le hourrite (non sémitique celle-là, mais agglutinante). Le syriaque est un dialecte araméen ; il se répandit après l'apparition du christianisme. Il dérive de l'araméen parlé dans le nord de la Mésopotamie. Au IIIème siècle le syriaque devint la langue des chrétiens d'Édesse (Urfa en Turquie). Éphrem le Syrien, auteur chrétien très connu est une des plumes emblématiques de l'époque. Ce fut l'âge d'or de la littérature syriaque et de ses traductions en grec. Après la conquête arabe au VIIème siècle le syriaque ne fut plus langue d'échange, remplacée par l'arabe, mais l'arabe lui-même fut fortement pénétré par l'araméen.

03jun18 196C81 
Extrait d'une lettre :
Ah ! le silence comme opposé au bruit d'homme. La parole utilisée à contre-emploi, pour justifier le mal, les erreurs, les mensonges.Mieux vaut se taire.
Les anciens Bretons parlent peu, comme les Normands paysans de mes origines qui étaient ce qu'on appelait des "taiseux". Et puis parler pour expliquer ? Pour comprendre quoi ? Pour échanger sur quoi ? Le Fond est insondable. Des générations et des générations passeront dont les os formeront une montagne [Rév d'Arès 24/3] avant que le bruit ne cesse. Les institutions humaines ont brouillé les pistes et l'Eau Vive s'est évaporée.
C'est quasiment impossible de parler de l'insondable, de la démesure, de la Beauté de la Création. En moisson on ne peut que faire sentir que l'homme peut faire rentrer le sel des étoiles dans son sang et courir sur son bras mille ans [Rév d'Arès 24/9]. Beaucoup en restent à des schémas mentaux très simplistes, des réflexes de fuite mentale devant l'incommensurable.
Nous sommes dans le temps de construction des cathédrales intérieures ; il faudra au moins mille ans mais nous les aurons. Aujourd'hui j'en suis sûr. Tout est toujours possible pour chacun de nous.
Jean-Hubert G. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Cette entrée 196 n'inspire pas beaucoup ; c'est sûrement de ma faute. Le sujet de l'entrée "le naturel et le voulu" n'attire que de rares commentaires, de sorte que je me permets, mon frère Jean-Hubert, de recopier ici votre très belle lettre du 24 mai.
Oui, face au "Fond insonsable" le monde parle parle pour faire oublier cette insondabilité, nous sommes noyés sous des cascades de mots, de discours, d'articles de presse, d'éditoriaix, mais quoi de consistant, de solide, dans tout ça ? Pas grand chose. La désespérance et sa conséquence : le mirage qui masque le désert du désespoir, est-elle maintenant à demeure dans la nature humaine ? Ou bien n'effectue-t-elle qu'une traversée provisoire dans l'attente d'un renouveau politique qui va apporter aux humains le bonheur ? Au fond, les philosophes ont de tous temps abordé cette question de diverses façons et aucune solution n'a été apportée, et les humains "en restent à des schémas mentaux très simplistes, des réflexes de fuite mentale devant l'incommensurable." Il est facile au commun des mortels de dire, pour se cacher les réalités, que nous Pèlerins d'Arès racontons des bobards, faisons miroiter les reflets de la mer mais qu'ils restent inatteignables, que nous trompons le monde... Mais comment peuvent-ils ne pas voir ou, s'il le voit, ne pas admettre que le monde se trompe lui-même ?
Il semble que le silence soit de loin préférable au bruit d'homme, il semble que le bruit de bruit que l'église a puisé en Chaoul (Paul de Tarse, Rév d'Arès xiv/8) soit préférable à rien, mais même ce bruit de bruit religieux s'éteint, même le christianisme semble s'effacer derrière la frange barbare de l'islamisme. Je n'entends aucun évêque, aucun pasteur, condamner le terrorisme avec la dernière fougue ou vigueur. On me reprend en privé, on me clame d'homme à homme : "Mais non, l'islam est une religion d'amour, de paix, de progrès", et moi je m'étonne, je proteste : "Mais où sont-ils les Musulmans d'amour, de paix et de progrès face aux crimes des terroristes ? Moi je ne les entends pas. Je regarde la télé le soir chez moi, j'écoute la radio dans ma voiture, je n'entends aucun, absolument aucun de ces musulmans d'amour, de paix et de progrès condamner vivement et fermement le terrorisme, proclamer que le Coran n'a jamais poussé ses fidèles à tuer au Nom d'Allah..." Là aussi c'est le silence, mais c'est un silence que je regrette, ah oui ! je le regrette.
Il y a des moments très nombreux pour se taire, vous avez raison, frère Jean-Hubert, c'est vrai, mais il y a aussi de rares moments pour proclamer le Sublime Amour du Père et la Gloire de la Vie pour tous les humains. C'est au moins ce que nous Pèlerins d'Arès faisons dans notre mission. Du moins je l'espère, car après tout je ne suis pas derrière les missionnaires pour entendre ce qu'ils disent.
Une maladie mortelle s'est installée dans le cœur humain. Une sorte de folie a submergé la raison et la volonté. Voilà pourquoi les passants nous envoient promener dans la rue. Et ainsi demeure et même s'épaissit la cause de la sortie à coups de pied dans le cul d'Adam et Ève chassés d'Éden. Terrible constat ! Je me tourne parfois vers le Père en lui disant : "Père, j'ai accepté la mission prophétique que tu m'as proposée et mes frères et sœurs l'ont acceptée de même à ma suite, mais je me demande vraiment si Tu Te rends bien compte de l'état de dégénérescence spirituelle et d'auto-aveuglement satisfait de l'humanité ! Pardonne mes doutes. Je poursuis ma mission et je te demande pardon d'ainsi douter. Je crois que nous réussirons au bout des générations, mais je crois par devoir, comme j'aime les humains par devoir, comme je pardonne par devoir. J'ai l'impression de ne plus avoir d'émotions, de n'être plus que ta mécanique, ô Père.
Comment allons-nous recoller les morceaux de cette humanité éclatée, brisée par ls conséquences du Mal? Eh bien, La Révélation d'Arès nous dit comment nous allons le faire : par la pénitence. Notre pénitence. La pénitence nous fait re-fonctionner selon nos facultés motrices, créatrices. Nous ne le voyons pas, nous ne le sentons pas, mais, mais cela se fait au-dedans de nous. La pénitence nous permet de nous refabriquer entiers, chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), nous permet de nous engager totalement dans une nouvelle anthropologie de salut. Les impulsions de la chair et de l'esprit dans la mission et les élans de l'âme dans le témoignage spirituel nous propulsent dans le monde comme des flèches par l'arc du Père. Pour l'heure elles nous semblent, ces flèches, se perdre dans le vide, mais c'est faux. Elles pénètrent les êtres auxquels nous parlons. Elles les pénètrent probablement plus profondément que nous le pensons.

04jun18 196C82
Bien aimé frère Michel,
Je ne suis peut-être pas tout à fait dans le sujet de cette dernière entrée 196 "le naturel et le voulu, le brouillard", mais je voudrais en profiter pour vous faire part de ce qui tourne particulièrement dans mes pensées depuis que vous en avez parlé aux missionnaires parisiens lors du symposium en janvier 2018 : la transcendance.
Quand vous écrivez dans la réponse au commentaire 196C70 : "... En concevant que notre façon de considérer ce monde, ses cultures, ses habitudes, ses lois, nous sommes vraiment, oui, vraiment ailleurs et nous devons conduire ce monde ailleurs, très loin de ce qu'il est aujourd'hui", s'agit-il bien de cette transcendance à laquelle vous nous appelez ?
Nous ne pourrons considérer ou voir le monde autrement qu'en ayant commencé à installer en nous la pénitence (Rév d'Arès 30/11-13). Sans pénitence pas de transcendance. Mais je soupçonne que la force collective du petit reste joue un rôle pour faire naître la transcendance. Et donc, si je comprends bien, la pénitence, la force collective du petit reste (Rév. d'Arès 24/1) et la transcendance imbriquées nous amèneront, et amèneront le monde, vers une société future heureuse.
Bref, dans ma tête, je jongle entre ces notions, en y voyant, bien sûr, un lien entre elles mais sans vraiment que tout m'apparaisse suffisamment clair, notamment entre le rôle de la pénitence individuelle et le rôle de la force collective pour faire apparaître la transcendance. Je me sens dans le brouillard. Ah ! Finalement, ne suis-je pas si loin que ça du sujet de cette entrée 196 ?
Peut-être qu'une future entrée sur la transcendance nous permettrait de mieux comprendre ce qui peut nous amener à cette transcendance nécessaire pour changer le monde (Rév. d'Arès 28/7) ? Notamment pour mieux comprendre le sens arésien que vous donnez à ce mot.
Nous approchons sensiblement du 21 juin, date de l'ouverture du Pèlerinage, où j'aurai la joie de prier au mois d'août à vos côtés ainsi qu'à côté de nombre de mes frères et sœurs de foi.
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle et chaleureuse ainsi que sœur Christiane.
Marie-Christine L. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Christine, pour ce commentaire. Je reçois subitement ce matin un certain nombre de commentaires, du fait, peut-être, de ma réponse 196C81 au début de laquelle je dis : "Le sujet de l'entrée "le naturel et le voulu" n'attire que de rares commentaires. Parmi les commentaires reçus ce matin le vôtre.
Mais j'avoue ne pas très bien saisir ce que vous voulez dire. Il faut dire que je ne suis pas très malin et que je crois toujours avoir été depuis longtemps compris, alors que je reste obscur. Il me faudrait être plus clair. Ce que je vais essayer d'être ici.
Vous dites : "Donc, si je comprends bien, la pénitence, la force collective du petit reste (Rév. d'Arès 24/1) et la transcendance imbriquées nous amèneront, et amèneront le monde, vers une société future heureuse." Mais ce ne sont ni la pénitence, qui est une action strictement personnelle, privée, ni "la force collective du petit reste" — vous voulez probablement parler de la polone (Rév d'Arès xxxix/12-13) ? — ni la transcendance que la pénitence et la polone génèrent mécaniquement puisque pénitence et polone sont par elles-mêmes des situations de transcendance, qui "amèneront le monde, vers une société future heureuse", mais c'est le monde lui-même qui "s'aménera" au bonheur, s'il nous écoute. Je veux dire : Le monde deviendra heureux et provoquera l'avènement du Jour (31/8) si un nombre suffisant des humains qui le composent, progressivement moissonnés les uns par les autres, entrent chacun et chacune en pénitence à leur tour et si ces pénitences ajoutées élargissent la polone, et donc élargissent sur le monde la situation de transcendance par le seul fait qu'elles (pénitences et polone) existent.
Si ce n'est pas ainsi, à quoi sert notre apostolat, notre mission ?
Je peux présenter les choses autrement. La Révélation d'Arès nous conduit à une condition de salut pratiquement inverse de celle que propose la chrstianisme d'église. L'église dit : La mort sur la croix ou le sacrifice d'un seul : Jésus Christ, suffit à racheter les péchés du monde ; le Sermon sur la Montagne est en somme secondaire ou même superfétatoire, puisqu'on peut vivre en état de péché mais la confession régulière vous donne un pardon qui répété est quasiment permanent. La Révélation d'Arès dit : Non, ce que disent les princes du culte ou le roi blanc est faux ! La mort de Jésus sur la croix n'a servi à rien ; elle n'est qu'un crime juridique odieux. Ce qu'il faut c'est un grand nombre de christs, les plus nombreux possibles, de sorte qu'ils forment un jour un contrepoids au Mal qui fera basculer le monde dans le Bien. Le nombre de pénitents est donc capital et il nous faut être apôtres ou moissonneurs de génération en génération pour amener, un jour, un nombre important d'humains à aimer leurs semblables, à pardonner les offenses, à faire la paix, à faire reposer leurs pensées sur l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés, à retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5). La transcendance, elle, est comme le bronzage au soleil, elle vient d'elle-même, elle est la situation dans laquelle se place tout pénitent par sa seule pénitence, qui est son soleil. La transcendance est d'autant plus forte que la pénitence est forte et elle peut aller jusqu'à la transfiguration.
J'espère que cette réponse sera plus claire que tout ce que j'ai pu dire et écrire jusqu'à maintenant, à moins que j'aie mal compris votre question et, dans ce cas, je vous demande pardon d'être aussi obtus que je suis. J'espère quand même vous avoir apporté quelques lumières.

04jun18 196C83
Au mot lâcher-prise je préfère le mot abandon.
Parce qu'abandon est dans la Parole et qu'il relève paradoxalement du voulu dont parle cette entrée.
Du Voulu du Père, quand il dit qu'Il n'abandonne aucun pécheur dans sa pénitence (Rév. d'Arès 25/6) ni Ses Messagers (34/6), au voulu de l'homme quand, à l'image de la femme qui a fait abandon de ses entrailles au Père pour que le fils germe en homme (9/2), il fait abandon de sa vie pour que le Père l'emplisse de Sa Puissance.
S'abandonner à la Puissance du Père, voilà peut-être l'apex de la pénitence (30/11), œuvre voulue par laquelle l'homme crée son âme (4/5) et pousse dans ses retranchements les plus ultimes l'expression de sa liberté.
J'ai traversé un hiver des plus intenses et j'en ressors aujourd'hui littéralement transformé de l'intérieur poussé désormais par une Force qui m'écrase (quand je ne lui emboîte pas le pas) et qui me porte aux limites de ce que je peux saisir et faire quand je lui prête ma main, ma chair, ma voix. Qui me réchauffe et me nourrit aussi dans les moments de course joyeuse comme dans les moments de furie.
Après les précipices [Rév d'Arès 30/9], les sentiers escarpés, le Vent Puissant des Hauteurs, j'ai connu les rapides en descente et j'ai fini la tête en culbute sur les rochers dans les eaux-rages de l'amertume. Pour le compte j'ai été harponné et mon frêle esquif a chaviré. J'ai cru un instant ma vie s'évanouir, aspirée par le vide avant qu'une Main ferme et ample ne me rattrape et ne m'envoie m'échouer sur des rivages plus cléments. Je me suis relevé et j'ai repris ma route. C'est à moitié sonné que je vous écris ce flot de mots chahutés.
"Ma Chair est Tienne, ta Terre est mienne" ai-je désormais pour habitude de me rappeler quand je me prépare à prier pour faire revivre cette interaction voulue entre la Force de Vie qui a engendré le Tout et ma petite carcasse d'homme frêle qui cancrelate sur cette terre. Cancrelate ? Oui car cancrelat je suis. Mais depuis cet hiver mes pas dansent plus qu'ils ne crantent [chante ?]. Ils volettent sur des fils invisibles, portés par des ondes subtiles. De l'araignée (Rév d'Arès xiii/12) j'ai fait une amie. D'elle j'ai beaucoup appris comme de la véprelle (xxii/16). Deux créatures que la Parole du Livre citent et que je ne prends plus désormais pour des allégories mais des réalités à vivre dans le monde de l'Un que je découvre sous le voile opaque de ce monde terni.
C'est ainsi que j'en suis venu à me considérer comme l'hôte d'un Hôte (Rév d'Arès 25/5) dans un Corps plus grand et plus vaste que le mien chargé de prendre soin d'une Terre qui m'a été donnée et à travers elle, de l'Univers auquel j'appartiens. Je vis ma chair en partage même si parfois comme dans un couple, les relations peuvent aussi tourner à l'orage surtout avec un zozo azimuté du bocal comme moi. Mais comme mes orages sont aussi nés de mon coté "tête brulée" qui m'a fait foncer dans le tas, heu pardon Seigneur !.. dans le vide, pour éprouver et affermir ma foi, on va dire que c'est 51/49 dans l'équilibre bien/mal ou positif/négatif de la dynamique mise en place.
L'important, c'est de toujours avancer, de ne jamais se décourager. Rien n'est définitif, tout est évolutif. On n'acquiert maîtrise qu'avec le temps et il en faut des gamelles pour apprendre à marcher, courir libre et voler. Hein soldat ? ! Allez micheton ! Resserre ton fion et reprend du galon. Tu crois koi ? Ke tu va te lysee plumee par le kafar juska skon viæn te tiree de la ? Kon va te dictee ly moo ke tu veuz ecrir oo calviee ? Ma Parol y kroa koi le chti ? Il se pran pour in dactylograf teeleegidee ? [voir http://michelpotayblog.net/Phonalphabet.html]. C'est toi le capitaine de ton âme, mec ! Tu veux écrire ? Alors bouge-toi ! Visse ton derrière à ton fauteuil et reprends ton packetage. Move ! (Bouge-toi ! en anglais).
Désolé pour les mots sales, mais c'est comme ça que je me parle pour me motiver dans les moments de faiblesse comme ce soir ou je préfèrerai aller me pieuter au chaud à coté de ma femme plutôt que tapoter sur mon clavier. J'suis sonné, j'ai la tête en vrac mais je ne veux pas manquer de vous écrire cette fois-ci et j'ai besoin de renouer avec la vibe et la flamme. Avec moi la pénitence ça ne rigole pas. J'ai été élevé par un papa taoïste qu'a fait son service militaire dans les camps disciplinaires du Jura et qui m'a traîné par tous les temps en forêt et en montagne depuis l'enfance. Avec lui un coup de mou ou un coup dur était toujours vécu comme une leçon ou une aventure. J'ai été aspiré par la quête d'un absolu très tôt et j'ai toujours tout fait pour intensifier toutes mes expériences de vie les menant jusqu'aux limites du soutenable et même au-delà. Alors entre le naturel et le voulu, j'ai jamais trop su ce qui agissait en moi.
Cette poussée intérieure qui m'enjoint de ne jamais me ménager, qui me tance quand je m'assoupis, me violente quand je résiste, me hisse quand je prend appui, me fait me surpasser quand je suis sur le moment de flancher, qu'est-elle, d'où vient-elle [cette poussée] ? De mon naturel surgissant ? De mon voulu intériorisé, métabolisé ? Ou de la présence miséricordieuse de Dieu en moi ou à mes cotés ?
J'ai comme la sensation de glisser sans cesse du naturel au voulu et du voulu au naturel, le voulu finissant par se fondre dans mon naturel quand ses efforts aboutissent et le naturel sans cesse nourrissant le voulu en énergie, en espérance, en poussée, se muant en un naturel voulant le Voulu en quelque sorte à mesure que le voulu imprime sa marque dans ma chair. Les choses se complexifient quand se réunissent en l'homme les V-voulus et N-naturels du Créateur de la créature. Car il ne s'agit plus d'être à l'écoute d'un petit moi cerné et agissant pour lui-même, mais de se rendre disponible et agissant pour un Moi-Autre qui surprend toujours et ne peut se déployer en Puissance que dans la Confiance.
Et Dieu sait si la Confiance est mise à l'épreuve à mesure que l'on avance dans Ses Pas [Rév d'Arès 2/12]. Mais quand la confiance est là, quand, chassé, le doute n'est plus qu'un vague souvenir dont on se rit et dont même on rit ensemble propulsant joyeusement sa monture sur les flots, alors le miracle opère et la Vie (24/5) prend Pied, prend Main, prend Tête et Souffle, "hânime" mots, gestes sans discontinuité. La V-vie devient glissement sur l'Onde (xxxv/19), parcourt de glisse sur une Mer Haute, dense et forte qui vous porte, vous masse. Quelle Joie que vivre uni avec l'Un pétri dans Sa Main, sentant son souffle caressant rafraichir les pensées, ondulant dans la chair comme un jeune poulain sorti ébouriffant du ventre de sa mère, brassant l'air, fendant le temps.
Mer-Mère... J'aime la consonance de ces deux mots en français que le fonalfaby [phonalphabet] me permet d'écrire d'une même orthographe, Mær ou Myr (æ et y traduisent tous deux le son è en phonalphabet. J'utilise le æ pour les mots spirituels et le y pour les autres). Elle me rappelle qu'avant de faire le sens un mot fait le son, qu'avant de se déployer dans l'esprit en notions ou en images, un son frappe d'abord le tympan et se répand comme une onde sur la peau et comme un écho dans la chair. "De l'oreille au cœur la pente est légère..." ai-je écrit dans ma jeunesse. Et qu'est ce que la chair sinon une mémoire, vivante de surcroit ? Mémoire de notre être, de notre histoire, mais aussi mémoire des temps anciens car ma chair est Sienne [?]. Réveiller la Mémoire en martelant des mots-sons à la moisson, voilà le projet sur lequel je planche pour la rentrée avec comme outil votr try de jeeni ky votr fonalfaby.
J'élabore avec le fonalfaby un langage ou disons plutôt une manière de parler proche du chanter, qui me permet de parler directement au cœur et à la chair plutôt qu'à la tête, un langage en prise avec le naturel-spirituel en l'homme (ce qu'il en reste). Car si la tête est faible, remplie d'orgueil, le cœur est empli de son Dieu (Rév d'Arès 4/11) et je suis convaincu pour ma part, que le vouloir-être spirituel en l'homme ne peut s'activer que sous une forte poussée du naturel soudainement réveillé au contact d'un naturel qu'une parole humaine peut incarner.  
C'est pas clair ? Je vous l'ai dit,
Ce soir j'ai la tête à l'envers.  
Mais rassurez-vous, ma fatigue est légère.
Je serai bientôt remis
Dès que j'ai repris du galon,
je rempile avec votre phonalphabet [voir http://michelpotayblog.net/Phonalphabet.html]
pour faire danser les sons
et viser le cœur des malappris
Pour l'heure
À moi la Nuit !
Pour ce soir
c'est fini (hi ! hi !)
Éric D. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Éric, pour ce commentaire. Il y a quelque chose de transcendantal, voire mystique, dans ce commentaire, je veux dire quelque chose qui s'abstrait des habitudes communes de penser et s'exprimer et qui peut vous faire paraître bizarre à qui ne vous connaît pas bien. Par bribes vous me faites penser à Alfred Jarry qui avait tellement bien compris que ce monde était devenu fou qu'il mimait la folie (sa folie pataphysique) pour redonner à l'homme sa raison. On a absolument besoin d'hommes comme vous, frère Éric, mais que peut la mission faire de vous, dans ce monde qui, tout en se parant d'un air affranchi, est en fait plus que jamais givré, rétréci dans ses principes bruyants mais totalement racornis (Mélanchon est le type-même de ces faux révolutionnaires plus bourgeois que les bourgeois). Oh, nous avons besoin de vous pour créer des affiches, des tracts, pour faire passer par l'œil ce qui ne passe pas par l'oreille.
Mais si vous me faites penser par bribes à Jarry, vous me faites aussi penser par d'autres bribes à Alcuin, qui secoua si fortement le train-train ecclésiastique de son temps. Surprenant ? Non. Tous les hommes qui sortent de l'ordinaire ont des difficultés à être écoutés, compris, compris. Je ne suis ni Octave Mirbeau qui soutint Jarry ni moins encore Charlemagne qui soutint Alcuin, mais je vous assure de mon affection fraternelle et de mon oreille attentive à tout ce que vous me dites, parce que sous les gamineries (laquelles mûriront de toute façon) je sais qui vous êtes.
Je trouve que nous vivons une période très obscure, clairement déclinante, où je vois s'agiter Kim Jong Un, Donald Trump, Poutine, et pontifier Xi Jin Ping, Macron, etc. et, sauf Madame Angela Merkel pour qui j'ai une certaine sympathie — peut-être parce que fille de pasteur... je ne suis peut-être pas délivré de certaines attaches, pfoui... — et ce pauvre François à Rome qui se débat pour sauver une église corrompue et gelée dans la banquise de l'erreur, je ne vois pas ce monde filer vers des jours radieux. Plus que jamais je vois La Révélation d'Arès comme la seule Lumière salvatrice sur ce monde. J'aime évangéliquement tous ces gens, Kim Jong Un et Mélanchon et mille autres compris, mais je n'en espère rien dans le ténébreux couloir prophétique où le Père m'a propulsé.
Ces gens sont tous plus menteurs et hâbleurs les uns que les autres, mais ils n'ont pas consciece de leurs mensonges et hâbleries, qu'ils croient indispensables pour la réussite des plus nobles idéaux, c.-à-d. les leurs personnels, car ils croient en leur génie. Bref, on est en pleine confusion, que des barbares comme Daech essaient d'exploiter à leur profit en tuant quelques hommes, femmes et enfants innocents par-là par-là et s'en faisant une gloire (ahurissantes revendications !). Mais où voyons-nous une espérance ?
Nulle part. C'est d'ailleurs la fuite : les Anglais fuient l'Europe, l'Italie semble disposée à prendre le même chemin, sans voir d'ailleurs que l'Union européenne fut d'abord créée pour que la guerre ne meurtrisse plus ce continent. Ils ne voient pas qu'en revenant chacun de son côté ils redonnent leurs chances aux belliqueux. Ce n'est pas en isolant les nations qu'on évitera la guerre, mais en supprimant les nations et en permettant à toutes les petites unités humaines possibles et imaginables d'exister.
Alors, un homme comme vous parmi nous, frère Éric, c'est providentiel, comme est providentiel tout frère et toute sœur de notre Assemblée. Votre façon apparemment rigolotte, pas très sérieuse, de vous exprimer, votre petit côté réfractaire qui fait que vous n'êtes plus — et là je le regrette vraiment — membre actif de notre mission, vous garde bien planré au milieu de nous. Essayons d'obtenir de vous toute l'aide que vous pouvez ou voulez — le voulu, dame ! — nous apporter par vos talents artistiques.
Il faut mettre les hommes en marche vers leur salut, frère Éric ! Nous ne serons jamais assez nombreux pour ça. Il faut mettre en marche une dynamique sociale dominér par la pénitence. Je suis sûr que vous n'êtes pas homme à ne pas vous rendre compte de cette nécessité.

04jun18 196C84
Votre entrée est très belle, elle vient mettre des mots sur ce va-et-vient entre ma forte joie de conviction, la Lumière qu'a apportée en moi La Révélation d'Arès et toutes mes faiblesses que j'essaie tant bien que mal de dépasser par ma seule volonté qui s'oblige, qui s'appuie sur la Parole, votre enseignement.
Passée l'émotion de la conversion spontanée, me voici presque parfois à l'opposé. Oui, l'incertitude, le brouillard se font effectivement avec le voulu puisque que nous entrons sur un terrain où nous ne sommes sûrs de rien, où nous tâtonnons. Alors je replonge dans ce souvenir émotionnel passé, si puissant et il me revient suffisamment de joie et d'espérance pour aider de nouveau ma volonté. J'avoue que c'est dans ce moment de forte rencontre avec le Créateur que pour toute ma vie je dirai que d'une certaine façon j'ai rencontré Dieu.
Vous dites dans le commentaire 196C81 : "J'ai l'impression de ne plus avoir d'émotions, de n'être plus que ta mécanique, ô Père." C'est souvent ce que je ressens ; je suis comme un robot (pas très doué !) qui s'est programmé au service du Vivant, tellement consciente de l'immense fragilité de mes rouages, alors j'entretiens tout cela et avance, avance, sans autre but que de tenir.
Qu'y a-t-il donc de si intéressant ici ? Bon avant de donner le blues à tout le monde, j'affirme que le voulu s'appuie sur le naturel pour aller plus loin. Chacun d'eux ayant une existence, une étendue différente, imprécise, liée voire emmêlée.
Une question : Pouvez-vous développer davantage la fin de votre réponse au commentaire 196C57, où vous dites qu'il faut "bien discerner le voulu raisonnable du voulu par orgueil" ? Qu'est-ce-que le "voulu par orgueil ?" J'ai peut-être compris quelque chose comme "épater la galerie" , se vanter ?
Tout robot que je suis,  infiniment merci pour votre amour pour nous tous.
Marie-Hélène R. de Toulouse 

Réponse :
Merci, ma sœur Marie-Hélène, pour ce commentaire, par lequel je vous sens prête à vous hausser aux niveau supérieur de la conscience apostolique ou missionnaire.
Mais je suis surpris et en même temps amusé par le sens erroné que vous donnez au mot orgueil. Être orgueilleux n'est pas "épater la galerie. "Épater la galerie" c'est de la vantardise, de la forfanterie, de la prétention, ce n'est pas de l'orgueil, c'est seulement un exécrable défaut d'attitude. Mon père disait que c'était "vouloir péter plus haut que le derrière". L'orgueil est un péché, qui n'est pas forcément accompagné de forfanterie. L'orgueil peut même être totalement dénué d'arrogance et être d'apparence austère, distante, froide. L'orgueil c'est, mêlé ou non à des manifestations extérieures, l'opinion intérieure, intime, très satisfaite qu'on a de soi, qui peut être même silencieuse, c'est l'idée en son for intérieur surfaite exagérée, qu'on a de sa valeur personnelle aux dépens de la considération due à autrui et simplement à l'évidence logique. De ce fait, l'orgueil rend sourd et aveugle. Pour l'orgueilleux seul n'a de valeur que ce qu'il pense, ressent, envisage. Il peut faire semblant d'écouter, s'il a reçu une bonne éducation dans ce sens, mais il ne se rangeras jamais, ou seulement contraint et forcé, à un autre avis que le sien. En cela l'orgueil s'oppose évidemment à la raison. De là mon conseil de toujours s'efforcer de "discerner le voulu raisonnable du voulu par orgueil."

04jun18 196C85
Vous placez l'amour, le pardon, au centre de votre enseignement.
C'est en réagissant au coup par coup en permanence que l'humanité se conforte dans le déluge de malheurs permanent qui l'aflige. Chacun se fait juge et bourreau, chacun décide qui sont les bons et les mauvais.
En pardonnant, on est sans le savoir, à la place du Pardonneur Invisible.
Heureux les miséricordieux :
Tantôt on est victime, tantôt vengeur, c'est le gros piège du monde !
Merci pour votre enseignement. Désormais je pardonnerai, malgré ma nature pécheresse, commandement évangélique !
Fabrice P. de Paris

Réponse :
Très beau commentaire, mon frère Fabrice !
Le renouveau spirituel que le Père nous charge, nous Pèlerins d'Arès, de faire lentement émerger en ce monde, de générations en génération — quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2) — apparaît clairement comme un renouveau de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, autrement dit de la pénitence. Je pense que, dans cet esprit, vous avez rejoint la mission que coordonne notre sœur Héliette Paris au 32 rue Raymond Losserand à Paris 14.
Je suis très heureux que vous l'ayez bien compris et que vous deveniez un frère actif dans l'apostolat de l'amour selon le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7).
Le monde que nous nous efforçons de changer (Rév d'Arès 28/7) est sur ce tout petit point qu'est la Terre au milieu des milliards de milliards d'astres le foyer d'un changement qui peut s'étendre jusqu'aux confins illimités de l'Univers, comme si nous étions nous aussi les Créateurs de l'espace. Des chose qui sont apparemment mortes ou minéralisées, qui ne semblent plus qu'être chimie et activité atomique dans cet espace, reprendront elles aussi vie dans le grand concert de la Vie à retrouver (24/5).
On me demande souvent : "Croyez-vous qu'il existe d'autres vies dans l'Univers ?" Je réponds quelquefois : "Je ne suis sûr que d'une chose, c'est qu'avec la Vie retrouvée sur Terre, la Vie comme une huile d'une extrême fluidité s'étalera [ii/4] dans l'espace de façon fulgurante. Alors, la Vie qui certes existe, mais qui pour l'heure est potentielle et invisible, redeviendra évidente, visible, tangible."
Le rôle que le Père nous donne n'est donc pas celui de jeteurs de bouées à des noyés sur Terre, ce que sont la plupart des religions, mais le rôle de co-créateurs de l'Univers. Nous sommes appelés à créer un Univers eschatalogique fondé sur l'amour au sens absolu, le besoin assoiffé d'une union avec tous les hommes et le Père, Lequel déjà est en nous image et ressemblance (Genèse 1/26). Il ne fait pas de doute que cette perspective entre en conflit avec le système d'Adam (Rév d'Arès 2/1-5), totalement hostile à une réforme qui commence par une réforme de soi, parce qu'elle ne veut que des réformes par la loi, par le pouvoir. Ainsi sommes-nous l'avant-garde d'une société radicalement différente.

04jun18 196C86 
Bien aimé prophète,
Je ne m’étais jamais posé la question de nos capacités spirituelles telle que vous la formulez dans cette belle entrée 196. Pour moi, je schématise, je pensais évidemment que tous les hommes naissaient plus ou moins disposés à la Vie spirituelle mais que les conditions socioculturelles, la tare (Rév d’Arès 2/12), le hasard de l’hérédité pouvaient jouer en faveur ou non de cette Vie spirituelle. Je ne cherchais pas plus loin. Merci pour vos lumières.
Chacune de vos entrées, chacune de vos réponses aux commentaires sont autant d’inépuisables enseignements (Rév. d’Arès 39/1). Le soin extrêmement minutieux avec lequel vous répondez à vos lecteurs témoigne du fait que vous n’êtes plus rien pour vous-même (Rév. d’Arès 40/6), donc tout pour l’autre... et pour le Tout-Autre.
Ainsi la réponse que vous faites à notre frère Alain Le B. [196C70] est très instructive, comme toutes autres elle s’applique à un cas pratique mais ici son caractère critique (dans le bon sens du mot)  me fait réagir et me renvoie à moi-même, aux grandes difficultés que nous avons parfois à percer le brouillard qui masque nos propres capacités spirituelles qui sont celles de l’amour. L’aveugle que je suis repense à Jésus disant à ses disciples : Jusqu'à quand serai-je avec vous ? Jusqu'à quand vous supporterai-je ? (Matthieu 17/17). Il faut avoir entamé le passage vers la Vie, l’Ailleurs pour comprendre, comme il se doit, la fameuse assertion de Proudhon.
Le voulu comble le naturel lacunaire et permet d’aller voir et sentir un peu au-delà des idées toutes faites que forgent la culture ambiante, mais aussi la morale qui par avance a décrété avec assurance ce qui est bien et ce qui est mal et même de la nature des châtiments ou récompenses qui accompagnent le bien ou le mal. La Révélation d’Arès nous parachute en plein chantier, celui de la re-création, resté ouvert depuis des temps immémoriaux et où chacun est appelé à être maître d’œuvre pourvu qu’il soit pénitent et moissonneur (Rév. d’Arès 35/2) et donc conscient de sa responsabilité face au désastre du péché planétaire. L’Enfant du Père, il faut le rappeler n’est pas n’importe qui, sur toute l’étendue de la Création ; il est le seul ici-bas qui jouisse de ses Dons, le seul capable du miracle de la re-création. Se re-créer est le miracle par excellence. La pénitence reste le seul outil qui soit encore à la portée de l’homme pour faire de lui, s’il le veut, un créateur de lui-même et un re-créateur d’Éden.
Mais reste à en convaincre ce monde. Pour cela il faut à la moisson (Rév. d’Arès 31/6) être toujours aussi courageux, c’est la part du voulu qui consiste à toujours s’oublier davantage, encore et toujours s’oublier pour finir par ne plus être que tout pour l’autre. J’avoue que ces derniers temps la routine avait fini par insensiblement encager la foi qui me portait. Par moments je fonctionnais par réflexes, les réflexes c’est bien, mais trop point n’en faut car l’adaptation à l’autre procède de la Vie, de la liberté intérieure que la fixité des réflexes n’autorise pas.
Les groupes parisiens des 4x9 ont été réorganisés en 3x10 + 1, cela ne sonne pas pour moi comme un nouveau départ mais j’en suis ravi.
Je vous aime, frère Michel, votre blog est une mine.
J’admets que ce commentaire est parfois hors sujet mais que pouvais-je ajouter qui ne soit si bien dit par ailleurs ? Il reste que commenter c’est réfléchir, la réflexion sous votre guidance est toujours bénéfique pour mon faible lumignon.
Mes pensées les plus fraternelles à votre chère épouse Christiane.
Salah B. d’Île-de-France.

Réponse :
Merci du fond du cœur, frère Salah, pour ce beau commentaire.
Vous pensiez "que tous les hommes naissaient plus ou moins disposés à la Vie spirituelle mais que les conditions socioculturelles, la tare (Rév d’Arès 2/12), le hasard de l’hérédité pouvaient jouer en faveur ou non de cette Vie spirituelle. Je ne cherchais pas plus loin," et vous concluez par : "Merci pour vos lumières."
Mais mes lumières, vous les avez déjà, frère Salah. Vous aviez raison de penser que les hommes naissaient plus ou moins disposés à la Vie spirituelle mais que les conditions socioculturelles, la tare (Rév d’Arès 2/12), le hasard de l’hérédité, pouvaient jouer en faveur ou non de cette Vie spirituelle." Je ne crois pas avoir dit quelque chose d'autres. C'est la part de naturel qui repose au fond de chacun en proportions très différentes d'un humain à un autre. N'ai-je pas commencé mon entrée en disant : "Le Père n'appellerait pas à la pénitence et à la moisson, si l'humain n'avait pas de dispositions naturelles à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence spirituelle libre de préjugés et à l'apostolat" ? Mais ces forces naturelles, bien qu'existantes, sont rarement suffisantes pour faire un pénitent.
Le voulu vient alors remplir le vide laissé par la carence de l'amour naturel, carence très variable d'un humain à un autre. C'est pourquoi je parle d'amour-devoir, qui est la dose d'amour qui compense le manque d'amour naturel. Ce voulu peut demander au pénitent de l'héroïsme, car le voulu demande plus ou moins d'efforts selon ses dispositions naturelles. J'aime bien cette pensée de Romain Rolland dans son roman "Jean Christophe" : "Le héros est celui qui fait tout ce qu'il peut ; les autres ne le font pas." Faisons tout ce que nous pouvons pour réaliser ce voulu !
La triade chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7) doit tenir une place essentielle dans nos vies de moissonneurs sur l'immense Champ du Père. Pour la maintenir il faut maintenir la pénitence au niveau nécessaire pour que l'esprit d'amour, de pardon, de paix, d'intelligence spirituelle libre de préjugés qui a donné naissance à notre âme la maintienne, l'élargisse, la renforce. Le monde moderne cultive la dialectique entre chair et esprit, mais cette dialectique ne trace pas le sentier vers les Hauteurs Saintes, elle n'est pas suffisante ; il faut l'âme aussi. C'est l'amour la Mère de cette triade. La naturalité — par quoi je désigne le caractère de ce qui est produit par ce qui est complet naturellement : L'homme de chair, d'esprit et d'âme (17/7) — de la triade ressort de la force impérieuse de l'amour.

06jun18 196C87
À la nuit tombée
le hibou plante sa tente
dans le jonc que contemple
mon amour en couveuse
osera t il la non-protection ?
La biche n’y verra rien à redire
à moins qu’elle n’y voie que du feu,
honni soit qui mal y pense
louée soit qui mâle y panse
Au sujet du Coran,et pour répondre au dernier commentaire de ce matin,  je n'aime pas passer des heures à essayer de déterminer s'il faut croire à tout ce qui y est écrit .
Il me semble simplement que ceux qui vont tuer au nom d'une figure d'autorité sont simplement ceux qui électrocutent dans l'expérience de Milgram, parce qu'un scientifique en blouse blanche leur demande de le faire.
La multitude qui m'écoutait est restée assise avec ses chefs et ses prêtres (Rév d'Arès 28/12).
Laurent T. du Nord

Réponse :
Le poème qui accompagne votre commentaire ressemble à un épigramme de Martial, mais j'ignore si c'en est un. Je ne peux le vérifier, parce que je n'ai plus dans ma bibliothèque les œuvres de Martial, les en ayant retirées il y a longtemps pour faire de la place à des ouvrages plus utiles. Et quand même aurais-je les tomes des abondants épigrammes de Martial, je n'aurais pas le temps d'y chercher si celui-ci en fait partie.
On lit, à la fin de cet épigramme, un jeu de mots qui me fait quand même douter.
Pour vous celui qui "tue au nom d'une figure d'autorité" ou au nom de la religion est comme celui qui électrocute au nom de la science dans la film "I comme Icare" où l'on voit Yves Montand assister à l'expérience de Milgram. Je rappelle que cette expérience a pour but d'évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité (en l'occurence un scientifique), qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à cette autorité quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience, de justice, d'humanité, de morale.
Mon frère Laurent, vous avez raison, mais il faut remarquer que nous sommes tous, tous autant que nous sommes vivant dans ce système, tous plus ou moins forcés de perpétrer des actions stupides (beaucoup de lois auxquelles nous obéissons le sont), injustes (le paysan condamné pour avoir montré de l'humanité à des migrants clandestins à la frontière italienne), parfois même inhumaines (cas du soldat mobilisé... Socrate dans sa jeunesse fut déjà en son temps mobilisé pour la guerre du Péloponèse). L'expérience de Stanley Milgram n'apprend rien à personne. Il y a des siècles et des siècles que les aurorités, quelles qu'elles soient — que La Révélation d'Arès appelle princes du culte... culte religieux, politique, financier, juridique, militaire, etc. — obtiennent la soumission de leurs agents, administrés, clients, justiciables, etc. Les rebelles à l'autorité sont toujours punis, même quand ils présentent la plus haute valeur humaine comme Antigone.
C'est, parmi d'assez nombreuses autres causes que j'évoque par-ci par-là, une des causes des difficultés de notre mission. Depuis Jésus en particulier, les gens savent que dès qu'on aime tous les hommes et pardonne toutes les offenses on se trouve vite dans des situations contraires à l'autorité. Cela leur fait peur. Demander aux humains l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et la liberté absolus, c'est leur demander plus qu'un effort sur eux-mêmes, c'est leur demander aussi de braver le système dont ils sont tous des sujets. Certes, dans sa Sagesse, le Père n'impose pas d'immédiateté à la pénitence, Il nous la montre comme un processus graduel, prudent (Rév d'Arès 35/10), mesuré (7/6, 34/8), tout comme le Sermon sur la Montagne qui ne fixe de règles que prudemment limitées : aimer même son ennemi, ne juger personne, tendrez la joue, etc., mais qui, il est vrai, suffit au Sanhédrin pour condamner Jésus.
Pourquoi n'entend-on pas de Musulmans condamner avec véhémence et/ou clarté les crimes des terroristes qui tuent au nom d'Allah ? Mais parce qu'il y a vraiment dans le Coran un verset qui ordonne de "tuer les infidèles" et que, tout en n'étant pas des assassins dans leur immense majorité, les Musulmans jouent les jocrisses, les bénêts, ceux qui "ignorent" ce qu'ils ont lu, devant la réalité par endroits terrible d'un livre qui a été sacralisé et dont personne n'ose déclarer qu'il faut l'épurer de tout ce qui, à l'évidence, est contraire au principe fondamental de la Vie et de la Miséricorde, laquelle est cependant évoquée au début de chaque sourate.

06jun18 196C88
Frère Michel,
Vos réactions à mes commentaires  sur le lâcher prise et notamment la dernière (196C66), m’ont permis à la fois de m’intéresser à cette entrée, qui jusque là me paraissait fumeuse, de discerner chez vous et moi deux orientations spirituelles complémentaires, "lâcher prise" et "volonté", et maintenant de proposer deux autres angles de recherche : d’abord  sur le contenu de la Parole, ce qu’elle dit de la nature et de  la volonté, et ensuite sur notre relation à l’Éden.
Sur la Parole d’abord. Dans La Révélation d'Arès le mot nature ne se trouve qu’une fois, quand Jésus dit: L’Eau (…) des cieux (…) n’est pas d’une nature connue de l’homme (20/4). Et de fait, pour parler de l’essence d’une chose, de ce qu’elle est, je ne vois pas de mot plus approprié ni plus clair que le mot nature.
En revanche jamais La Révélation d'Arès ne parle de la nature en général, car là, on entrerait dans un sacré brouillard, avec un repère pourtant, les deux pôles nature et culture. Chacun préfère l’une ou  l’autre. Un prof de philosophie nous disait que la culture, c’était ce qui améliorait la nature. Pour vous, parallèlement, si je vous comprends bien,  la volonté améliore la nature. En gros, pour cette forme de sensibilité, assez traditionnelle en occident, la nature a vocation à être améliorée par l’homme et le mot nature est connoté négativement : l’état de nature, c’est l’état sauvage, la loi de la jungle…
À la source de ce point de vue, on trouverait à la fois l’idée chrétienne du péché originel souillant irrémédiablement la nature (Genèse 3, Augustin), et l’orgueil humain méprisant la nature : Haut l’homme, l’orage (est) sous son genou ! (Rév d'Arès XVI/7).
En réaction à ce désenchantement, le romantisme redécouvre la grandeur et la beauté de la  nature,  avec Rousseau qui croit aussi à la bonté de la nature humaine, pervertie selon lui  par l’éducation. Dans cette lignée romantique, la Force, autre nom de Dieu (Rév d'Arès XXVII/5) et la Puissance (12/4) vont fasciner Nietzsche, puis inspirer racisme, fascisme et nazisme, d’où en 1933 cette phrase d’un nazi reprochant à la culture de vouloir asservir la nature : "Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver" [tiré dune pièce de Hans Johst "Wenn ich Kultur höre ... entsichere ich meinen Browning !" (Quand j'entends culture, j'arme mon Browning)]. Le mépris christano-rationnel envers la nature fait ainsi place à l’exaltation de la nature et ses divers chemins, romantique, fasciste, écologique…. En 1977, elle est devenue audible, cette exaltation des forces créatrices donnant le tournis en Rév d'Arès ch vi et xii/7-10.
Ce qui à mes yeux mériterait d’être éclairci dans votre pensée à vous, frère Michel,  c’est cette ambivalence : d’un côté dans ce choix entre nature et culture vous prônez une "déculturation" apparemment favorable à la "nature" et d’un autre, dans le dilemme entre "nature" et "volonté", vous semblez au contraire  dévaloriser  la nature.
Parler de "nature", c’est donc s’aventurer "dans le brouillard" sur un terrain très glissant où s’affrontent, en gros spiritualité chrétienne et spiritualité romantique. Je comprends donc que le Message d’Arès renonce pratiquement à l’emploi de ce mot.
Il ne renonce pas, en revanche, à l’emploi des mots "vouloir" et " Volonté", attribués soit à Dieu, soit à l’homme. Grâce à notre index j’ai parcouru ces emplois et j’ai observé que la volonté humaine y est plus souvent dévalorisée que vantée, et déjà la première fois où elle apparaît, en Rév d'Arès 2/4 à propos d'Adam qui a voulu être maître du fer, [c'est-à-dire] tout s’approprier.

Nous voici renvoyés à Adam, créature d’Éden à l’état de nature, " tout occupé à être heureux," dites-vous ("La Pommeraie"). Mais que se passe-t-il quand le Père trop aimant (Rév d'Arès 12/7) fait don à l’homme animal  de la conscience et de la liberté, de la volonté donc (Genèse ch. 3 et Rév d'Arès ch. vii) ?  Avec le serpent,  la tentation apparaît, le désir  de noce  entre dans la cuisse (vii/7). Ève [Haouha], puis Adam [Adame] semblent réfléchir, et prennent la décision de choisir (2/2-5) leur désir d’indépendance. C’est leur premier acte de "vouloir".
Et nous, ne  sommes-nous pas Adam ? Dans la mesure où , comme vous le disiez récemment, l’Éden n’est pas seulement pour l’avenir, mais déjà un peu nous-mêmes, nous mesurons l’énorme erreur d’Adam, et pour ma part je préfère donc, quand c’est possible, renoncer à "vouloir", lâcher prise et rester objet de la Volonté divine, pareil à l’esclave d’un bon maître soudain libéré et choisissant de rester chez lui plutôt que de mener une vie risquée au dehors — voir la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15), mais voir aussi Descartes,  pour qui notre liberté infinie ne dispose que d’un savoir fini, ce qui rend notre volonté faillible, trop obstinée parfois —.  On le voit dans la Bible chez Jonas voulant s’obstiner dans son rôle de prophète de malheur ou  dans Les Nombres 22/21-35 chez Balaam, obstinément fidèle à un premier ordre divin et sourd au contre-ordre immédiatement perçu par son ânesse. Garder notre volonté alignée sur la Sienne, ce n’est pas toujours facile, et ainsi nous répétons : ... Pour que nous fassions Ta volonté (Rév d'Arès 12/4). C’est pourquoi, je le redis, quand c’est possible je préfère renoncer à vouloir, choix que le concept de lâcher prise m’a ici aidé à préciser…
Il reste une difficulté. J’ai dit  préférer renoncer à vouloir "quand c’est possible", mais est-ce vraiment possible ? Ça dépend de chacun, et de la part d’Éden restant en nous, cet Éden encore présent chez Élie (Rév d'Arès 2/10), les enfants(33/8), les anges (36/2), les artistes (12/3)… et nous-mêmes (1/9-11), que périodiquement,  dans notre monde crasseux (xix/15) et en grand danger (38/2 et "versets terribles"), vient visiter l’ange porteur de luminaire (XXXIII/32) avec les joies réservée aux époux et les mille autres merveilles (33/8) prodiguées par le Créateur (26/8-10, 28/26).
Moments d’Éden….
"Tout occupé à être heureux", dans un abandon inconscient, je le suis quand j’ai faim en début de repas, ou quand la tête farcie je sors "prendre l’air" et le vert… Et puis s’insinue le retour aux questions : Ai-je assez mangé ? Vais-je marcher encore ou revenir travailler? Il me faut alors, dans l’embarras, choisir, vouloir, avec ces repères arésiens de la pénitence et du monde à changer… Et d’autres fois je suis Job, souffrant de mon corps et des méchants, alors je vois bien que l’Éden est encore chose fugitive, et que pour l’arrimer, le rendre permanent et universel, parmi nos générations repentantes (…) retrouver la Vie » (24/4-5), il me faut, solidairement, camper sur ce désert pour en tamiser le sable.
François D. d’ile de France

Réponse :
Mais, mon frère François, je n'ai jamais dit ni écrit qu'il y avait un "choix entre nature et culture", je n'ai jamais prôné une "déculturation" qui soit "apparemment favorable à la nature". Je n'ai pas davantage parlé de "dilemme entre nature et volonté et donc je n'ai jamais "dévaloriser la nature." C'est vous qui remplacez par "nature et culture" les mots que j'ai utilisés : "le naturel et le voulu", pour titrer mon entrée 196 et dans mon esprit pas plus, j'espère, que dans le texte de mon entrée je n'ai opposé ces notions. Je les ai au contraire présentées comme complémentaires et complémentaires dans des proportions tellement variables que c'en est brouillard.
Mon frère François, je me pose certes des questions comme tout humain nanti d'un cerveau normal, mais je ne vais jamais aussi loin que vous allez.
Ce que nous propose le Père par la pénitence, c'est de combattre le péché et d'accomplir le Bien. Autrement dit implicitement, Il nous dit : "Homme, tu n'as plus assez de naturel pour accomplir le Bien, parce que le péché en a détruit une bonne partie, alors comble en faisant pénitence cette partie évanouie de Bien naturel par le Bien voulu. C'est tout. Autrement dit : Si tu n'aimes plus ou si tu n'aimes pas assez naturellement, compense ce vide d'amour par un amour voulu, un amour-devoir donc, même si tu ne l'éprouves plus sentimentalement. Si tu ne pardonnes plus ou si tu ne pardonnes pas assez naturellement, compense par un pardon voulu. Si tu ne fais plus la paix ou si tu ne fais pas assez la paix, impose-toi une paix totale voulue. Si tu t'es laissé envahir totalement par l'intelligence intellectuelle ou si tu n'a plus assez d'intelligence spirituelle pour contrebalancer l'intelligence intellectuelle, impose-toi de combler ce manque d'intelligence spirituelle par une intelligence spirituelle voulue. Si tu n'es plus libre ou libéré de tous préjugés, force-toi à chasser tes préjugés ou ceux qui te restent, force-toi à t'en rendre libre, compense par une liberté voulue la liberté naturelle que tu as perdue !"

06jun18 196C89 
Durant ma vie, j’ai traversé des périodes terribles où mon esprit était accablé d’angoisses et de sentiments de culpabilité et cela dans une très grande solitude. Je me sentais comme dans l’antichambre des ténèbres glacées. Heureusement, en m’accrochant à la Parole [d'Arès], à force de volonté et grâce à mes proches, j’en suis sortie. Ce qui m’a aidé était de me dire chaque matin : "Que veux-tu être ?"
Je veux  être pénitente : aimer tous les hommes, quels qu’ils soient, pardonner toutes les offenses, faire la paix en toutes circonstances, me libérer de tous préjugés vis-à-vis de mes frères humains et des peurs qui demeurent en moi, retrouver l’intelligence du cœur et participer au changement de ce monde par la moisson des âmes, parce que c’est la sagesse.
Je le sens en moi de manière naturelle d’une part et je le sais de source sûre, depuis que La Révélation d’Arès est entrée dans ma vie. Je suis encore toute petite et faible, je suis pêcheresse comme tout homme sur cette terre, qui chute et se relève.  Et même si j’ai des dispositions à aimer, à pardonner, à faire la paix, à ne pas juger, à dépasser mes peurs, arriverai-je à les épanouir suffisamment durant cette courte vie qui est la mienne ? À la limite, peut importe, du moment que j’avance sans cesse dans cette direction.
Chaque jour, je me dis que je vais être meilleure que la veille et en effet, il y a toujours un petit changement qui fait que je me dis : "Oui il y a de l’espoir." Je lâche peu à peu certaines idées ou comportements qui crispaient mon être dans le ressentiment ou l’appréhension. Je navigue à vue, mais j’avance maintenant sereine et déterminée.
Je suis  un peu comme le personnage de cette chanson de Jacques Brel, en quête d’absolu dans un monde si terne et si mesquin, et oubliant qu’il est  petit et mortel crie :
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou (ma désespérance)
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
Françoise L.  de Bretagne sud

Réponse :
Merci pour ce commentaire si riche d'humilité, car l'humailité est une richesse dont la plupart des hommes n'ont pas idée, parce que l'humailité est le meilleur moyen d'écarter les préjugés, de s'en rendre libre, tout particulièrement des préjugés qu'on a sur soi-même.
L'humilité a pour racine l'amour, parce qu'avoir des préjugés c'est manquer d'amour. Aux yeux de beaucoup de Chrétiens ce serait Jésus l'inventeur de l'amour. Mais non ! Le réservoir indimensionnel de l'Amour est le Père, Qui est la Vie sans commencement ni fin. Jésus n'est qu'un cas d'application de l'amour tel qu'il semble praticable sur Terre par des humains limités dans la pratique du sublime. Déjà le Lévitique 19/18, mille trois-cents ans avant Jésus disait : Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune contre les enfants de ton peuple [l'humanité]. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel.
Je ne connaissais pas cette chanson de Brel. J'ai dû l'entendre, mais je ne m'en souviens plus. Je n'ai pas de disque de Brel (mon épouse Christiane en a peut-être), je ne décide jamais de l'écouter, mais j''aime l'écouter quand le hasard me fait tomber sur lui à la radio, à la télévision ou dans d'autres circonstances. Nous vivons depuis des siècles un temps où l'amour ne décide de rien, s'il a d'ailleurs déjà jamais décidé de quelque chose d'important dans la vie sociale ; il en a parfois — et c'est heureux — décidé dans la vie privée, ainsi qu'en témoignent les paroles de cette chanson de Brel (toute poésie est affaire privée). De ce fait on peut traiter les Pèlerins d'Arès de poètes. Pour l'heure nous ne pouvons pas faire grand chose pour contrecarrer les intérêts des hommes qui ne se résolvent jamais socialement par l'amour, qui font et défont selon d'autres critères que l'amour, des critères dits "sérieux". Ce monde est tellement anti-amour qu'il ne se rend même plus compte de ce qu'il a perdu en perdant l'amour. Nous, nous essayons de (re-)provoquer la rencontre entre les impératifs de la société humaine et l'amour du prochain. Vous, ma sœur Fançoise, vous avez l'amour naturellement en vous dans une proportion telle que vous ne pouviez, étant plus jeune, que "traverser des périodes terribles où votre esprit était accablé d’angoisses et de sentiments de culpabilité et cela dans une très grande solitude." Tous ceux qui aiment naturellement au sens évangélique connaissent cette solitude.
Notre amour du prochain, que nous Pèlerins d'Arès ne sommes pas seuls à pratiquer, loin s'en faut, car il y a partout sur Terre des humains qui ont gardé cette propension naturelle à l'amour, maintient tant bien que mal un processus qui, envers et contre tout, entre en résonance avec les valeurs nécessaires du partage, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, qui sont nécessaires pour changer ce monde.
Encore merci pour ce beau commentaire, ma sœur Françoise.
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Réponse :
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