Commentaires Français de #194
Retour au Blog
8 mars 2018 (0194)
Baruch Spinoza

Je parle ici — en termes bâclés faute de place — d'un monument de la pensée : Spinoza.
Je ne peux pas en quelque soixante-dix lignes présenter en plénitude sa très particulière intelligence, erronément dite athée, des forces qui régissent la vie et de la Force qui régit la Vie (voir entrée 193), mais je ne veux pas, sous prétexte qu'il en faudrait plus pour le faire bien connaître, le soustraire à l'attention de mes frères et sœurs.
Spinoza s'exprima au XVIIe siècle en Hollande, mais sa pensée est perpétuelle. Elle permet d'approcher de plus près l'Inconcevable, le vrai Père, celui de La Révélation d'Arès.
Plus qu'un philosophe, je vois en Spinoza un grand sage, qui n'opposa jamais la raison à la passion, qui distingua subtilement l'actif du passif. Il dut malheureusement délayer des idées simples dans un flot de blabla, curieusement aussi acceptable que peu nécessaire, parce qu'il vivait en des temps où mieux valait cacher sous un brumeux verbiage les idées "suspectes". De là notamment, selon moi — tant pis si l'on me prend pour un gourdiflot — la superflue et lourde forme géométrique euclidienne de "L'Éthique", son œuvre capitale. Spinoza dut aussi comme nous tous pallier à l'insuffisance du langage qui oblige à dire beaucoup sans parvenir à exprimer clairement la réalité la mieux ressentie.

Spinoza

Il existe plusieurs portraits de Baruch Spinoza, qui
ne se ressemblent pas. Celui-ci passe pour proche
de ce qu'il était, un matois génial

Depuis la Théophanie d'Arès (1977), Dieu n'est plus pour moi le suprême et sublime roi et juge de la religion. Je sais seulement qu'Il est. Il EST au plus profond de moi comme Il est dans l'infini, silhouette indistincte. Jacob ne dit-il pas : "Yahweh était là et je ne le savais pas" (Genèse 28/16), Élie ne Le sentit-il pas dans le son d'une brise légère (1Rois 19/12) et Celui Qui crée mille nouveaux soleils (Rév d'Arès xxii/12) ne dit-Il pas aussi : Je serre, Je serre comme le clou (sous le marteau) (ii/21) ?
La religion dit que Dieu est personnel pour que l'homme s'imagine établir avec Lui une relation comme avec une autorité humaine. Faux. Quand j'enseigne à prier, je dis : "Vous priez, mais vous ne savez jamais si Dieu vous écoute. Alors soyez honnête ! Parlez-vous à vous-même, car vous êtes l'image et ressemblance du Très Haut (Genèse 1/26) ; Dieu est en vous." C'est ainsi que Spinoza priait peut-être, s'il priait, ce que j'ignore.
Dieu est et n'est pas extérieur à l'homme. Votre psyché d'Enfant (Rév d'Arès 13/5), de Fils (xi/13) est directement issue du Père de l'Univers (12/4). Votre parenté avec Lui est directe comme elle l'est avec ce que Spinoza appelait Nature ou que La Révélation d'Arès appelle Vie, Souffle. Je ne peux pas définir Dieu, parce que je n'eus de Lui, en 1977, que l'expérience d'une Voix (Rév d'Arès xLii/13) et d'une escorte fantastique ("Récits, Notes et Réflexions du Témoin", Révélation d'Arès éd. 1995 pp 348-441), mais Il est pour moi la Sainteté, la Puissance et la Lumière (12/4), dans lesquelles je vois l'infini et indivisible Bloc "immanent et non transitif" de Spinoza, l'insécable Vie ou Nature.

Baruch Spinoza né juif à Amsterdam en 1632, banni de la synagogue en 1656, mort de phtisie en 1677, fut à peine connu de son vivant. Ensuite il fut mis à l'index par la religion juive ou chrétienne et vu par les intellectuels comme un gentil ratiocineur, guère plus, pendant trois siècles. Il y a peu de temps qu'un certain nombre de livres le biographient avec une quasi-vénération, parce que la vénération jette les feux derrière quoi les interprétations les plus diverses, vraies ou erronées, peuvent se cacher. Mais dans les années 70-80, après que je fus Témoin du Père, j'étais encore un des rares croyants qui citaient Baruch Spinoza comme un esprit très proche du vrai nœud métaphysique central.
Je ne parle pas du Spinoza du "Traité Théologico-Politique", qui prétend nécessaire une loi qui protége l'homme des théologiens — l'intention est louable mais l'homme libre (Rév d'Arès 10/10) n'a pas besoin de loi —, ni de celui du "Traité Politique", bien que son idée sur la multitude y soit assez proche de celle qu'a La Révélation d'Arès (12/8-9, 26/1, 37/2), peut-être une antichambre des petites unités humaines.
Je parle du génial Spinoza de "l'Éthique" qui révèle, sous un délayage trop long mais étonnamment clairvoyant, que Dieu est une "cause immanente mais non transitive". "Par Dieu j'entends un Existant absolument infini, un essentiel fait d'une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie." Pour lui Dieu n'est pas l'indépendant roi suprême. Il est la cause même de Son propre Être et du Tout qui en découle. Dieu n'est pas au-dessus de l'Univers, de l'homme, de la nature ; Il s'y fond. En bref, Dieu est la Vie (voir entrée 193) qui s'étend à tout ce qui existe, Lumière comprise, même dans la matière où ne circulent ni sang ni sève. Ainsi Dieu ne juge ni ne condamne ni ne récompense personne sur Terre, puisque tout humain est son Image et Ressemblance (Genèse 1/26-27) et puisqu'au-delà de l'humain Tout est Lui et Il est Tout. La Colère (Rév d'Arès 24/4,30/6-9) de Dieu insatisfait de l'homme et celle de l'homme insatisfait de lui-même ne font qu'un.
Le concept de Dieu par Spinoza est parent du concept qu'a de Lui la Parole d'Arès. Quiconque libre de tous préjugés l'étudie avec humilité et sagesse s'en rend bien compte. En d'autres termes, Spinoza ne voit pas en l'homme un être cerné par la nature et dirigé par Dieu, mais il le voit comme partie intégrante de l'Être total, de la Vie au sens universel du mot. À cause de cela les religieux, juifs, chrétiens, musulmans et autres, ont vu dans l'auteur de "L'Éthique" un rationaliste athée comme ils voient en moi un impie, parce que j'enseigne que La Révélation d'Arès voit l'humain comme l'Univers en mouvement et en devenir perpétuels : Tout donc peut changer, le  monde de Mal peut devenir un monde de Bien.
Dans le domaine ontologique, l'idée que Spinoza se fait de l'être humain inverse ou nie l'ordre des causes et effets. Ainsi pour Spinoza l'homme ne fait pas la société, mais la société fait l'homme. De même, La Révélation d'Arès nous fait prendre conscience que ce n'est pas l'homme, mais la culture que le système (autre étiquette pour société) imprime dans le cerveau humain, qui rejette et déforme la Parole et qu'il suffirait de changer l'éducation pour changer l'homme. Immense, long et difficile chantier, celui-même qu'ouvre la Parole d'Arès. Quatre générations n'y suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Nous sommes pour l'heure des hommes du Mal qui ont des velléités de Bien, parce qu'un peu d'atavisme au fond de nous fait remonter à nos cerveaux le souvenir des heureux jours d'Éden.
Mais c'est sans doute plus que dans les autres dans le domaine de l'amour, du pardon, de la paix et de la liberté que Spinoza est un grand modèle de pacifique mais ferme "insurgeance". Parce qu'il remplaçait les dogmes et les croyances par les lumières de la Raison quand celle-ci se manifeste à l'état pur, sans déformation, il fut accusé d'athéisme. Pourtant, bon et pieux est l'homme qui écrivit : "Si les Turcs et les Païens offrent en prière à leur(s) Dieu(x) le culte de la justice et l'amour de leur prochain, ils ont en eux l'esprit de Jésus. Ils seront sauvés."


copyright 2018

Ajouter un commentaire
Commentaires :
09mar18 194C1
La première fois que je suis venu à Arès en mars 1987  j’ai eu la chance cette année-là de pouvoir prier car les Saints Lieux étaient ouverts grâce à nos frères bordelais. J’ai déjà fait état plusieurs fois dans ce blog de ce moment très marquant pour moi, j’y ajoute aujourd’hui mon retour vers Paris avec l’impression d’un soleil au-dedans de moi et une pensée qui ne cessait de traverser mon esprit : "Je suis Vivant ! Je suis Vivant ! Je suis Vivant !"
Mais... vivant je l’étais depuis quarante ans déjà, oui mais là, j’étais Vivant. C’était indicible, je ne savais pourquoi mais C’était là et je me le formulai dans un émerveillement aussi hébété qu’avait pu être le dépit d’Adam après la chute "répétant: "Père, Père, Père..." sans qu’il sût pourquoi" (Pèlerin d’Arès 1989, La Pommeraie, p. 216).
Dans le car qui me ramenait à Bordeaux, je regardais les passagers autour de moi, mes sœurs et frères humains : ils étaient tous morts, et mon cœur était saisi d’angoisse pour eux, je n’avais qu’une seule envie c’était d’aller les trouver pour leur dire qu’eux aussi pouvaient devenir Vivants, que Dieu avait parlé à Arès, que... et je me contenai avec peine devant la réaction hostile qu’ils auraient pu avoir, un reste de respect humain, ma difficulté à trouver les mots et le conseil du Père que j’avais déjà repéré dans le Livre, que la tête froide parle (clair) tandis que la tête chaud(e) est (comme) neuf têtes (Rév d'Arès xLiii/15).
Rentré chez moi, à Paris, dans la grande cité j’ai commencé à sentir décliné ce soleil intérieur. Comment le raviver ? Mais par la prière bien entendu. ! Par elle je retournai avec mon Créateur, je réactivai le Feu.
Quand la Vie est là, la prière, si elle est vraie piété [Rév d'Arès 35/6], et la Moisson sont aussi évidentes que naturelles. Car devant moi s’ouvrait l’infini qui me séparait du Ciel et l’immense travail de ma pénitence qui m’en ferait me rapprocher laborieusement, prisonnier des griffes du temps.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
J'ai reçu ce commentaire hier soir, plusieurs heures après que j'eus affiché mon entrée 194. Je ne sais donc pas trop s'il s'adresse à l'entrée 193 ou à celle-ci, mais il convient aux deux, puisque là où La Révélation d'Arès parle de Vie (Rév d'Arès 24/5, 25/3, 38/5, xix/26) et de Vivant Spinoza parle de Nature (20/4) et de Naturel dans un sens proche. Spinoza était, comme nous sommes trois siècles et demi après lui, démuni de moyens d'expression à cause d'un langage humain insuffisant. Peut-être pas insuffisant à l'Élysée pour parler de réduire la vitesse de 90 à 80 Km/h ou de réformer la SNCF, des broutilles comparées à l'Existentiel, mais insuffisant pour exprimer les choses les plus importantes pour l'homme, celles de sa vie intérieure comme vous les exprimez le mieux que vous pouvez en racontant votre premier retour d'Arès à Paris.
Les sentiments que vous ressentiez alors étaient Vivants avec enthousiasme et par là autres que ceux qui m'avaient tourmenté en 1974 après les apparitions de Jésus, mais la force de ce qu'ils bouleversaient en nous était bien la même. Moi, j'obtempérais au Message reçu presque sur le point d'y contrevenir, et vous, vous étiez hardiment décidé à Le suivre sans problème. Mais nous étions traversés par une révolution intérieure de même force.
Il faut apprendre à lire les grands penseurs, qu'il s'agisse de Platon ou de Spinoza, comme il nous faut apprendre à lire en nous-mêmes. Des sentiments aussi essentiels qu'existentiels martèlent notre ressenti profond, mais les mots sont toujours insuffisants à dire ce que nous vivons ou Vivons et voulons dire, et ainsi nous parlons d'un bout à l'autre d'un interminable blog parce que rien ne nous permet de faire aboutir vraiment notre pensée. À mon âge on pense forcément à la mort, à ce passage vers une autre phase de la Vie... ou de la Nature, et je me demande comment fonctionneront alors ma pensée, ma conscience, mon parler, parce qu'il m'est impossible d'imaginer ce que mon âme — si j'en ai une ; qui sait qui est sauvé et qui n'est pas sauvé ? (Rév d'Arès 11/3) — vivra ou plutôt Vivra sans cerveau. Je vais inévitablement tomber dans une autre façon de fonctionner, mais, si j'ai une âme comme j'ose l'espérer, je serai dans la Vie avec un grand V, je Vivrai comme un atome du Tout, bien aggloméré au Tout, comme ma table et mon écran d'ordinateur devant moi sont faits d'atomes agglomérés qui, eux, peuvent tomber ou exploser en poussière dans une chaleur épouvantable si l'on les désintègre, mais moi je serai intégré à la Vie de façon désintégrable... peut-être ce que Bouddha entendait par nirvana ? Nirvana, un état de béatitude parfaite, l'absorption définitive ma personne dans l'âme universelle, la disparition du désir. Comme chante la complainte de Jules Laforgue : "Donc, je m'en vais flottant aux orgues sous-marins dans la tourbillonnante éternelle agonie d'un nirvâna des Danaïdes du génie!" car nous serons tous géniaux alors.

09mar18 194C2 
Bonsoir frère Michel,
Je suis surprise par ce nouveau thème, car je me fais lire "L’Éthique" de Baruch Spinoza, par téléphone, une heure à chaque fois, trois à quatre fois par semaine, par Céline, l’épouse de Tony de Tours. Nous en sommes au cinquième chapître. Et aussi, Madeleine G. de Brest me fait la lecture du livre de Frédéric Lenoir : "Le miracle de Spinoza".
N’ayant pas fait d’études, l’Éthique de Spinoza me plaît beaucoup. Je fais une synthèse de ce que je comprends, le reste qui est dans mon cerveau, je l’évacue pour ne pas être encombrée. Baruch dit : "Le corps, c’est les actes, l’esprit envoie des réflexions d’actes au corps, les deux réunis forment l’âme. Baruch parle de la Vertu, de la Raison, de l’Amour, de la haine et de l’homme libre. Nous en sommes au cinquième chapître. Je pense de plus en plus que Baruch a débroussaillé une piste d'atterrissage pour la venue de La Révélation d’Arès.
Des Baruch Spinoza, il y en a partout sur la Terre, on va finir par les trouver.
Bonne et profonde lecture à tous. Je vous embrasse fraternellement.
Danielle A. de Bretagne-Nord. (Commentaire écrit par son époux Thierry)

Réponse :
Merci, ma sœur Danielle, pour ce beau commentaire qui m'apprend que vous vous faites lire au téléphone "L'Éthique" par Céline L. l'épouse de notre frère Tony de Touraine. C'est surprenant, car "L'Éthique" est un ouvrage assez difficile à lire, mais qui — vous en êtes la preuve — peut nourrir tout humain qui a l'intelligence (Rév d'Arès 32/5) du cœur.
J'ai dans ma bibliothèque, depuis très longtemps, "L'Éthique" (édition de 1954) dans la traduction de Roland Caillois. D'autres traductions existent, mais je ne les connais pas. Par ailleurs, je n'ai pas lu le livre de Frédéric Lenoir "Le miracle Spinoza", dont j'ai appris l'existence il y a seulement quelques jours. Peut-être trouverai-je le temps de le lire, si ma vie de travail me le permet. De travail je suis surchargé, hélas. Je lis la nuit en général.
Je suis pour ma part un vieux lecteur de Spinoza, mais c'est La Révélation d'Arès qui m'a ramené à lui, qui m'a fait dans les années 80, ressortir de ma bibliothèque "L'Éthique" et c'est cette Parole de Dieu qui, peu à peu, m'a permis de comprendre que le Dieu de Spinoza était à quelques écarts près Celui Qui était descendu me parler. Quand je dis "descendu" j'emploie un mot de la vieille littérature religieuse, un mot faux, car ce Dieu, Il est en moi autant qu'il est dans le quasar Ulas détecté à 13 milliards d'années-lumière, à ma connaissance l'astre le plus lointain connu. Dieu est partout, en fait, et en même temps comprend tout, parle à toutes ses créatures, notamment à l'homme comme nous le savons.
On m'a dit que la traduction de Roland Caillois n'est pas la meilleure. Il parait qu'il vaut mieux lire celle de Bernard Pautrat ou de Robert Misrahi plus récentes. Celle de de Charles Appuhn parue en 1906 révisée en 1934 serait aussi très bonne Il semble que celle d'Armand-Albert Guérinot se distingue par le choix qu’il fait d'une langue limpide et simple. Je n'aurai certainement jamais le temps de lire tout ça d'ici que je meure et qu'apprendrais-je de plus que je ne sacha déjà ? Je ne suis pas un apôtre de Spinoza, mais de Dieu et Spinoza ne m'intéresse qu'en tant qu'observateur de Dieu.
Mais oui, ma sœur Danielle, "des Baruch Spinoza, il y en a partout sur la Terre, on va finir par les trouver."
Je vous dis toute l'attention que j'ai pour vous, maintenant aveugle, et pour votre époux Thierry si dévoué. Embrassez pour moi Kévin !

09mar18 194C3
Frère Michel,
Merci de tout cœur de cette très belle entrée.
Je ne sais pas quoi dire. J’aime beaucoup Spinoza et vous l'exprimez si bien !
Cette beauté du Créateur doit un jour se manifester en soi, il reste beaucoup de chemin à parcourir pour être ce Dieu selon La Révélation d'Arés xxxvii/15 : Mais Je suis ton dos, Mes Bras (sont) tes côtes. Dis : "Ma main va sur le bruit, le bruit (qui) rend sourd, (elle le) fend."
Nous avons un potentiel énorme.
Merci ! Je suis très ému.
Chantal. M. du Maine et Loire

Réponse :
Merci, mon frère Chantal, pour ce commentaire.
Vous aimez Spinoza. Oui, en dépit du fond polémique de "l'Éthique", car on voit bien en la lisant qu'elle réfute autant les arguments de la religion qu'elle fixe sa propre vérité, l'œuvre fondamentale de Spinoza ne peut qu'être aimée. Le cœur de ce livre, si je peux dire car il palpite comme un vivant, bat à l'unission de nos cœurs.
Vous êtes "ému", me dites-vous, et cela me touche profondément. Que ce soir dans la première partie consacrée à l'idée que Spinoza se fait de Dieu, dans la deuxième partie où il parle de l'âme, dans les troisième et quatrième parties où vient sa vision des conséquences du savoir sur l'humanité, et dans la cinquième partie où il parle du salut par l'amour de Dieu, tout nous émeut chez Spinoza. On peut certes le rejeter comme l'ont fait beaucoup, mais si l'on veut bien se délivrer de la culture religieuse et considérer la métaphysique au fond de laquelle nous baignons, tout nous émeut chez Spinoza, parce que cet homme s'exprime de tout son cœur, libre de tous préjugés. On découvre alors une œuvre étonnante et l'on se demande pourquoi elle est restée si longtemps sous les poussière des rangées hautes des bibliothèques.

09mar18 194C4
Merci de tout cœur pour ce partage de sagesse à travers les siècles. Merci de nous remettre en route avec tous ceux qui, dans le passé, ont voulu faire revenir leurs frères dans l'Amour du Père infini.
Je vous copie ici le petit texte qui suit la vidéo que vous avez postée à la fin de votre entrée sur Baruch Spinoza:
"Baruch ou Benedictus, le "béni". Présage de sa philosophie, son prénom ne laissait pourtant pas augurer le triste sort qui allait enténébrer sa vie. Ce juif marrane [on appelle ainsi les juifs forcés de se convertir au catholicisme en Espagne et au Portugal], né en 1632 lors de l'âge d'or des Pays-Bas à Amsterdam, est victime à 24 ans d'un coup de poignard d'un fanatique, puis frappé d'anathème. Son blasphème lui ne fut jamais révélé. Devenu tailleur de lentilles optiques, il continue, intrépide, à polir avec les "yeux de l'esprit" les préjugés qui occultent la raison. Nombreux sont ceux qui dévorent son Traité théologico-politique (1670), qui circule sous cape, et louent in petto "l'érudition déféquée" de ses "livres gros de tous les mots". Lui qui parle portugais, prie en hébreu, philosophe en latin, poursuivra son œuvre jusqu'à sa mort en 1677, date de publication de sa somme "l'Éthique". Consacré "prince des philosophes" par Gilles Deleuze, ce "Satan incarné" a piqué au vif ses "sujets", de Kant à Rosset. Le spinozisme n'a d'ailleurs pas manqué de fondre sur l'histoire de la pensée, paradoxalement pour mieux la contredire.
C'est ce "Dieu de Spinoza", insaisissable plus qu'indicible, que le philosophe Raphaël Enthoven dévoile pour le Monde des Religions."
Ce texte est signé de l''éditeur de la vidéo Camille Tassel.
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, mon frère Bernard, de nous communiquer ce texte accompagnent la vidéo que j'ai affichée à la fin de mon entrée 193. Oui, c'est vrai, la vie de Baruch Spinoza a été "enténébrée" comme dit le texte de Camille Tasset.
Voici un tableau célèbre de Samuel Hirzenberg : Spinoza à Amsterdam passe tranquillement, le nez dans un livre, devant un groupe de Juifs qui l'exècrent et qui s'aplatissent contre les murs pour éviter sa présence "maudite et maléfique".
Spinoza exécré à Amsterdam

09mar18 194C5
Je fais un lien via le nu grec (la lettre n) entre le mot Nature chez Baruch Spinoza et l'expression Non-né, Non-devenu, Non-créé, Non-composé de Siddharta Gautama [Bouddha]. Mots simples pour deux pensées puissantes et subtiles classifiées à tort dans l'athéisme par les cerveaux conditionnés par l'idéologie du "christianisme" des contemporains de Spinoza ou de nos contemporains occidentaux admirateurs d'un "bouddhisme" très éloigné de la pensée du Bouddha.
On peut aussi faire un lien entre la non transférabilité chère à Spinoza et la déconstruction par le Bouddha du mythe brahmanique d'une conscience qui se transférerait de corps en corps. Or, l'homme a une vie de soleil (Rév d'Arès v/6).
Leur manière d'évoquer le Tout Autre était en rupture totale avec le contexte intellectuel dans lequel ils ont enseigné, nous retrouvons cette rupture avec La Révélation d'Arès.
Antoine B. du Bassin d'Arcachon

Réponse :
Merci, mon frère Antoine, de rappeler ici que ces deux hommes, Bouddha et Spinoza, étaient  tellement mêlés à Dieu qu'ils n'avaient pas plus besoin de théologiser sur Lui qu'ils n'avaient besoin de théologiser sur leurs pieds ou l'air qu'ils respiraient. C'est cette non-dualité entre le Créateur et le Créé que fait ressurgir devant nos yeux l'Auteur de La Révélation d'Arès.
Cet homme Spinoza avait, comme Siddharta Gautama, l'intelligence de voir combien d'apparents contraires n'étaient en fait que des complémentaires, que le Créateur et la créature ne faisaient qu'un. Notamment, comme vous le mentionnez, "le Non-devenu, le Non-Créé, le Non-composé" n'était pas l'inverse du Devenu, du Créé et du Composé, disait à sa façon Spinoza, qui savait que la distinction entre les deux n'est pas plus nécessaire que la distinction qu'on ferait entre ordre et désordre, car les deux participent à l'Univers. C'est la réponse que Spinoza fit à son ami Pieter Balling qui avait entendu prémonitoirement gémir son enfant qu'il avait fait examiner et qui avait été déclaré en bonne santé, mais qui allait mourir quelques semaines plus tard de la peste. Spinoza dit à son ami qu'il n'y avait pas de différence entre le pressentiment et la réalité, car intellect et imagination vont de pair "comme l'ordre et le désordre". On est là dans un domaine qui fait pouffer de rire les rationalistes... "L'homme grossier rit," disait Confucius.

09mar18 194C6 
Salem Frèro,
Une entrée très intéressante. Je ne connaissais pas du tout Spinoza. Après la lecture de cette entrée et le visionnage de la vidéo qui s'y rattache : je ressens comme une analyse de Dieu "intellectuelle-spirituelle" par Spinoza.
C'est une analyse intellectuelle mais également spirituelle ou autrement dit l'intelligence du cœur qui m'a aidé également à comprendre et a à accepter La Révélation d'Arès. Dieu dit en résumé : ce n'est pas ce que tu crois qui est important mais ce que tu fais de Bien : Ce [le salut] n'est donc pas une question de croyance mais de Bien : aimer, pardonner, paix, intelligence du cœur libre de tous préjugés.
La religion par exemple l'islam met en évidence un Dieu Unique, un Créateur, une Force Infinie : OK. mais cela se complique sur Sa Volonté : il souhaite que les hommes s'entendent, quelle que soit leur croyance, donc même un athée peut faire le Bien et être proche de Dieu sans en être conscient
J'ai expliqué cela à un musulman : il m'a répondu : Non, à la base, s'il n'est pas croyant il ira en enfer même s'il fait le Bien. Je lui est dit en long en large et en travers qu'il n'a pas mieux que faire le Bien durant son existence, il m'a répondu que j'étais une simple d'esprit et que je ne comprenais rien à rien.
C'est vrai, je peux me tromper et c'est vrai, il y a des moments où je ne comprends rien à rien, mais je ne comprends pas, dans le cas où quelqu'un sauve la vie à un enfant par exemple et qu'il contribue à un monde meilleur malgré qu'il soit non croyant, que Dieu lui en tiendrait rigueur à tel point qu'il irait en enfer ?
Je pense que Dieu n'est pas une idole qu'il faut vénérer à outrance pour avoir sa Bénédiction ou croire que c'est comme cela qu'il est proche de nous, mais se préoccuper pour un croyant de comprendre Sa Volonté et non de Son Existence puisqu'il en est convaincu, étant croyant.
Je t'embrasse Fréro.
Ta petite sœur
Malika B. de Lorraine

Réponse :
Très beau commentaire et très beau témoignage de votre foi mise dans le Bien accompli, ma sœur Malika.
Je connais bien ce travers de la religion, l'islam notamment, qui pense que la croyance passe avant le bien accompli. Vous l'avez dit : Dieu n'attend pas des hommes qu'ils Le vénèrent, mais qu'ils soient des êtres de Bien, des artisan de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés.
Merci, ma sœur Malika. Non, vous n'êtes pas "une simple d'esprit". Vous avez très bien compris dans quelle direction : le Bien accompli, nous pousse la Parole du Père.
Je suis touché de vous entendre dire que c'est chez vous comme chez Spinoza un mouvement intérieur "intellectuel-spirituel" qui vous a conduit à reconnaître la Parole d'Arès comme Lumière sublime de la Vérité.

12mar18 194C7
Bien-aimé frère Michel,
Non démuni de gravité à cause de votre responsabilité, il est vrai, vous vous dites souvent "vieil homme proche de la fin" et pourtant je vous vois toujours jeune, empreint aussi d'une jeunesse du cœur qui court, vole parfois et rit aussi dans l'infini et l'espérance.
Moi aussi je lis la nuit. Tout y est tranquille... J'ai trouvé les versions slavonique et éthiopienne d'Énoch et je trouve certaine ressemblances avec ce qui a été proclamé par Jésus dans le Sermon sur la Montagne.
Je découvre aujourd'hui votre nouvelle entrée en ce 10 mars où vous nous présentez la pensée de Baruch Spinoza. Vous nous aviez parlé des Pensées de Pascal il y a quelques temps, Il faudra donc que je prenne le temps de le lire aussi pour essayer d'en sentir ou reconnaître ce qu'il veut dire. Il y a tellement de choses à découvrir en soi et autour de soi quand on se libère des préjugés sur tout et tous. J'ai aimé par exemple les œuvres d'Honoré de Balzac, je ne sais pas,  bien sûr, si c'est comparable. Mais j'ai aimé cet homme.
La Vie parle à la fois fortement et en silence à ceux qui la pressentent, l'aiment et cherchent sans cesse à l'exprimer au mieux du plus profond d'eux-mêmes. Une sorte d'impulsion irrésistible, qui peut encourager à en faire de même, à creuser, fouiller pour se libérer et rendre un beau jour à ce monde sa noble source d'Eau vive [Rév d'Arès 30/3] qui fera jaillir le monde nouveau.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Merci, frère Guy, pour ce commentaire.
Vous me trouvez "toujours jeune, empreint aussi d'une jeunesse du cœur qui court, vole parfois et rit aussi dans l'infini et l'espérance. Je suis très touché par ces très jolis mots et je remercie le Père de me laisser des forces suffisantes pour poursuivre ma mission, mais il est quand indéniable que je suis un "vieil homme proche de la fin", car quand on a comme moi 88 ans, 89 ans dans quatre mois, on ne saute quand même pas comme un cabri, on est quand même beaucoup plus près de la fin que du commencement. Vous ne pouvez pas nier cela.
Je suis content que vous lisiez la nuit comme moi. Oui, "tout y est tranquille", comme vous dites.
Énoch (חֲנוֹךְ en hébreu, Idris en arabe) fut un très antique patriarche biblique, il était le père de Mathusalem (le fameux patriarche qui vécut 969 ans !), arrière grand-père de Noé. Énoch marchait avec Dieu puis il disparut parce que Dieu le prit (Genèse 5/24). C'est Mathusalem qui aurait prêché la foi d'Énoch, mais ces enseignements d'Énoch n'apparurent en hébreu que très longtemps, des siècles et des siècles, plus tard et leur authenticité a toujours été très discutée. J'aurais pu les lires quand j'étais dans l'Église Orthodoxe, dont certains pères les avaient cités, mais j'étais de ceux qui doutaient de la valeur historique de ces écrits. Oui, une version éthiopienne fut rapportée en Angleterre au XVIIIe siècle par un explorateur britannique et au XIXe siècle une version en slavon fut découverte à Belgrade. Je ne trouve pas grand intérêt à ces ouvrages, parce que de toute façon la Vérité a toujours été donné par le Père : Ce Que Je dis Je l'ai déjà dit, Mes prophètes et Mes Témoins l'ont livré au monde... mais la Parole a toujours été déformée par la religion (Rév d'Arès 30/1-3). La Révélation d'Arès est la première recension exacte de la Parole du Père et de son Messager, je l'affirme. Je n'y ai absolument rien changé.
Le Nom Hanouka (Rév d'Arès xLvii/5-6) a Énoch (Hénoch en hébreu) pour éthymologie.
Rien ne peut dépasser, rien n'est plus authentique que de lire et relire La Révélation d'Arès.

12mar18 194C8
"Dieu est et n'est pas extérieur à l'homme," [dit votre entrée 194]. Il est donc impossible que les gens cherchent Dieu par des chemins tortueux. Tous les êtres sans exception ont ce besoin de retourner vers la Source. Ils le comprennent de diverses façons, mais en réalité, tous cherchent le Seigneur.
Seulement chacun comprend et cherche Dieu à sa façon. Montrer le meilleur chemin, celui qui le rejoint directement  eh bien ! c’est moi-même puisque Dieu est en moi. "Oh ! Ça je l’ai déjà entendu je l’ai déjà lu," disent certains Pourquoi alors n’avons-nous rien réalisé spirituellement ? Pourquoi sommes nous toujours faibles, malades, limités ? Notre orgueil assombrit tellement notre intelligence qu’ils nous empêchent d’évoluer.
Oh ! mais c’est très intéressant, c’est une découverte, c’est une Révélation, Dieu n’est pas extérieur à l’homme eh bien les progrès de transcendance que nous allons faire à grands pas, nous allons vaincre les obstacles.
La véritable connaissance finira par triompher de tout puisque nous sommes majestueusement moulés à Dieu  dit la Parole : Car je  suis si proche d’eux qu’ils peuvent ne pas Me voir, mais qu’ils sont moulés à Moi comme l’arbre poussé contre le mur du Temple se moule au contour de ses pierres, se courbe selon l’arc de son porche (Rév d'Arès 1/11), nous affirme l’Éternel.
Plus on avancera vers ce nouveau voyage inconnu présentement, plus on découvrira son efficacité. Il nous posera de nombreuses questions et nous agirons ensuite en conséquence, il nous faut d’abord être intérieurement à l’image de Dieu [Genèse 1/26], posséder intérieurement Dieu pour que tout gravite en son centre, mais un centre lumineux, chaleureux et ne plus accepter un centre qui soit terne, faible, sale, stupide.
Allez, Nettoyage ! Purifions-nous ! Serai-je un jour aussi lumineuse que le soleil ?
Mary de Bretagne-Sud.

Réponse :
Merci, ma sœur Mary, pour ce beau commentaire.
Pour devenir "intérieurement à l’image de Dieu [Genèse 1/26], posséder intérieurement Dieu pour que tout gravite en son centre, mais un centre lumineux, chaleureux et ne plus accepter un centre qui soit terne, faible, sale, stupide," il suffit d'être pénitent.
Les termes quelque peu gnostiques ou glosés que vous employez font "danser" le cœur et l'âme, donnent joie à celui ou celle capable de les comprendre, je les aime, mais ils ne sont pas nécessaires, parce que le pénitent ou la pénitente n'a pas besoin d'avoir une conscience définie de ce que la pénitence produit en lui ou en elle. S'il ou si elle aime tous les hommes, pardonne toutes les offenses, fait la paix avec tous, a l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés, il a une âme, même sans en avoir conscience, il ou elle fait son salut même sans la savoir, parce que ce qui compte c'est le Bien qu'on accomplit, c'est ce qu'on fait mais non ce qu'on croit.

12mar18 194C9
"Vouloir tout régenter par des lois c’est rendre les hommes mauvais" (Chapitre XX du "Traité theologico politique" de  Baruch Spinoza.
De rencontrer l'autre, dans sa diversité personnelle et culturelle, ses prejugés et conditionements, rencontrer cet autre moi-même est une expérience qui me montre souvent l'immanence de Dieu en nous, lorsque nous tendons, sciemment ou non, à nous connaître les uns les autres, ce qui  participe de l'Amour selon moi.
Les contrats (lois) ne sont-ils pas fondamentalement les frontières que nous posons à la connaissance véritable de l'autre et ainsi de soi ?
Je suis la Loi qui sera (Rév d'Ares 28/7-8), dit le Père.
Balthazar E.

Réponse :
Frère Balthazar, je vous remercie de nous rappeler ces mots de Baruch Spinoza : ""Vouloir tout régenter par des lois c’est rendre les hommes mauvais" dans le "Traité Théologico-Politique". Dans la traduction d'Émile Saisset, Spinoza dit plutôt (mais c'est proche) : "Vouloir tout soumettre à l’action des lois, c’est irriter le vice plutôt que le corriger. Ce qu’on ne saurait empêcher, il faut le permettre, malgré les abus qui en sont souvent la suite. Que de maux ont leur origine dans le luxe, la jalousie, l’avarice, l’ivrognerie et autres mauvaises passions ! On les supporte, cependant, parce que les lois n’ont pas de moyen de les réprimer, bien que ce soient des vices réels ; à plus forte raison faut-il permettre la liberté de la pensée qui est une vertu et qu’on ne saurait étouffer. Ajoutez qu’elle ne donne lieu à aucun inconvénient que les magistrats, avec l’autorité dont ils sont revêtus, ne puissent facilement éviter... Je ne ferai pas même remarquer que cette liberté de la pensée est absolument nécessaire au développement des sciences et des arts, lesquels ne sont cultivés avec succès et bonheur que par les hommes qui jouissent de toute la liberté et de toute la plénitude de leur esprit."
Ici Baruch Spinoza dit autrement ce que vous dites vous-même dans votre commentaire.
Remarquons que Spinoza n'exclut pas la nécessité des lois. Il les recommande tout en soulignant leurs graves inconvénients. Sur ce point, La Révélation d'Arès n'est pas d'accord avec lui ; elle bannit totalement la loi des rats, c.-à-d. bonne pour régler l'ordre dans la gent des rats, "la gent trotte-menu" de La Fontaine, mais pas chez les hommes. C'est comme si Dieu disait : Vous croyez que la loi est nécessaire pour écarter le mal et établir le bien et vous avez peur qu'en abolissant la loi vous créiez le désordre ? Eh bien ! Moi votre Père Je vous dis le contraire : Sans loi, l'homme retrouvera son sens naturel du bien et du mal, de la justice et de l'injustice.
Nous voyons par là que Spinoza n'est pas la Parole de Dieu. C'est surtout dans sa définition de Dieu, dans "L'Éthique" que Spinoza montre une intuition juste et remarquable. Autrement, le spinozisme n'est pas l'équivalent de la foi arésienne.
Merci, frère Balthazar, pour cet envoi au blog.

12mar18 194C10
Cher prophète,
La Révélation d'Arès et votre enseignement font ressortir de l'ombre et font découvrir aux ignorants que nous sommes, [qui sont] ces grands penseurs qui marquent de leur empreinte l'Histoire de l'humanité.
"Tout ce qui est précieux est aussi difficile que rare," écrit Spinoza à la fin de son ouvrage "L'Éthique", publié  après sa mort.
Spinoza était un défenseur de la liberté. Cette semaine, le journaliste Edwy Plenel (cofondateur du journal numérique Mediapart), était invité sur France-Inter, il déclara : "La presse qui appartient à des groupes financiers — c'est-à-dire quasiment toute la presse — n'est pas une presse libre." On entendit alors en bruit de fond des journalistes qui protestaient, mais Edwy Plenel eut cette vérité qui fit taire tout le monde : "Oui, vous avez effectivement cette liberté mais cette liberté vous ne l'aurez plus lorsque les intérêts de ceux qui vous financent seront menacés."
L'ignorance est la cause de tous les maux. On proposa à Spinoza une rente annuelle s'il arrêtait ses publications, cela n'est pas sans rappeler la veillée 37 : Méprise les richesses qu'on t'offrira pour te taire, pour publier que tu as fait un songe, pour racheter tes livres, les jeter au bûcher (Rév d'Arès 37/5).
La Révélation d'Arès menace bien des intérêts que se partagent les pouvoirs établis. On comprend mieux pourquoi elle est volontairement passée sous silence, dénaturée, raillée et pourquoi vous êtes interdit sur les plateaux des médias, mais viendra un jour où la carapace s'effritera puis se dissoudra dans la honte. Car la Vérité peut être freinée, retardée mais nul ne peut l'empêcher d'éclore un jour.
Spinoza, considéré comme le plus grand des philosophes par Goethe, Nietzsche, Freud ou Einstein, était un homme joyeux, parait-il, et c'est ce qui lui permit de traverser les dures épreuves de la vie qu'on lui fit subir sans trop en souffrir, mis à part sa maladie. Alors ne nous plaignons pas, avançons dans la joie comme le recommande Spinoza qui ne porte aucun jugement sur les actes humains, il cherche plutôt à les comprendre en vue de les améliorer. Vaincre le mal en s'attaquant à ses causes profondes lui semble plus utile que de passer son temps à s'indigner, se lamenter, détester et condamner, ce qui nous dispense d'agir. Ainsi  on ne supprimera pas une haine, un chagrin ou une peur simplement en se raisonnant, mais en faisant surgir un amour, une joie, un espoir (extraits tiré du livre de Frédéric Lenoir "le miracle Spinoza", un ouvrage agréable à lire).
Ci-joint une petite affichette réalisée cette semaine que nous aimons bien car ses couleurs, son texte, font passer la vie !
Arièle et Philippe C. des Hautes-Alpes
Affichette Gap 2018

Réponse :
Voilà une belle image du Bassin d'Arcachon vu depuis Arès, où Jésus puis le Père me parlèrent en 1974 puis 1977, mais celui qui regarde cette affichette dans votre ville des Hautes Alpes peut-il se sentir nostalgique en voyant cette image d'un lieu où il n'a jamais mis les pieds et où il ne sait même pas que le Ciel a choisi, pour des raisons inconnues, de se rapprocher des hommes pour leur parler ? J'aime l'affichette, de toute façon. Merci de nous la communiquer.
Spinoza n'était pas un anarchiste au sens moderne du mot, mais il était plus que cela, un homme qui aspirait à être libre au sens absolu, tout en acceptant les lois et les pouvoirs, parce que les hommes étant peu raisonnables, souvent dangereux, avaient besoin d'être dirigés. Les humains torturés par cette question sont nombreux, Spinoza fut l'un des premiers. Prenons Primo Levi, juif italien déporté à Auschwitz d'où il revint squelettique, ayant échappé de très peu à la mort. Il écrivit un livre fameux, peu lu en France, mais connu des homme que tourmente la souffrance humaine : "Se questo è un uomo", en français "Si c'est un homme". Ce livre paru en 1947 ne fut pas traduit en français avant 1987 et en allemand dans les années 90. C'est le récit d’une expérience de survie dans un univers concentrationnaire absolument inhumain, un récit dépassionné au ton neutre, malgré la souffrance, la faim, le froid, la peur, l’absence de solidarité entre prisonniers et le rôle des kapos qui "organisent" avec une inhumanité violente la vie des camps de concentration nazis. Primo Levi écrivit ceci : "Les monstres existent, quoique pas assez nombreux pour former un danger. Le grand danger ce ne sont pas ces monstres, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires qui croient et exécutent sans discuter." Il s'ensuit que la vraie question est celle posée par Wilhelm Reich, ce médecin autrichien qui reprochait au progrès dit social de maintenir en fait la névrose individuelle, et qui écrivit : "La vraie question n'est pas pourquoi les hommes se révoltent, mais pourquoi ils ne se révoltent pas." Ces penseurs n'étaient pas des spinozistes, mais ils suivaient une ligne proche de celle de Spinoza qui, à une époque (le règne de Louis XIV) où de telles questions étaient encore rarissimes, aborda avec courage la question de la liberté.
En nos temps de cupidité éhontée — plus que roi l'argent est dieu — qui dut être déjà la calamité en Inde au temps de Bouddha, dont l'enseignement tout compte fait fut celui d'un révolté mais adouci par le développement du bien au fond de lui et la recherche du Bien ultime, le nirvana, Spinoza qui resta pauvre toute sa vie et qui, pour vivre, fut polisseur de lentilles de lunettes, de longue-vue, de loupe, etc., est un modèle du souci de se libérer des valeurs matérielles sauf de celles absolument nécessaires à la vie, pour atteindre l'idéal humain supérieur: la Vie, le Père, l'Infini, le Tout.
C'est un point que souligne votre commentaire, dont je vous remercie, dans lequel vous rappelez qu'on offrit à Spinoza une certaine rente pour se faire de lui un allié, et qui la refusa.

12mar18 194C11
Je mapyl Keekeeli, je sui du Toogoo. Jy conu mon mari oo Toogoo, il y fransy, je sui fransyz de nasionalitee. Je sui analfabyt. Je parl biin, jariv a lir asee biin my je ne sy pa eecrir. Gras a toi ee a ton idee jeenial de fonalfaby je peeu eecrir san avoir ont. jy apri le fonalfaby en in moi. Sy fasil.
jy deecouvyr ton blog ilia catr an, my je noz pa partisipee, parsce je sui retardatyr. My jy anvi de dir ce je vis dan lacs de ta croiians. Je conpran try biin ce tu as vu ee antandu Jeezu ee ce tu a vu ee antandu Dieeu. Je ne me san pa tout seul. Mon mari ae in trae janti mari my il ny pa croiian.
Keekeeli du Nor [*Nord]

Réponse :
Merci, Kékéli, pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Puisque vous "lisez assez bien" je réponds en français traditionnel. Je suis vraiment très heureux que ma modeste invention : le phonalphabet, vous permette d'adresser "sans honte", comme vous dites, un petit commentaire à ce blog.
Ainsi, les "analphabètes", dont vous êtes, peuvent commencer à parler sans se ridiculiser parce qu'ils ne connaissent pas les grandes difficultés de la langue française écrite.
Comme vous l'avez constaté, le phonalphabet "c'est facile". Je vois que vous prononcez bien le français parce que votre commentaire ne comporte pas de fautes phonétiques. Mais même si vous le prononciez mal, le phonalphabet vous permettrait d'être comprise sans passer pour une ignorante.
Savez-vous que nous avons une mission à Lille dans le Nord ? Je ne me hasarde pas à vous donner des jours et des heures d'ouverture, mais vous pouvez toujours y écrire en phonalphabet (pas sur l'enveloppe, parce qu'il faut que la poste puisse vous lire en français traditionnel) et ils vous répondront sans aucun doute.
Je prie avec vous, ma sœur Kékéli, je vous embrasse de toute mon affection fraternelle.

version en phonalphabet :
Mersi, Keekeeli, pour se comantyr ci me touch boocou. Puisce vou lizee asee biin je reepon an fransy tradisionyl. Je sui vryman try heeureeu ce ma modaest invansion : le fonalfaby, vou pyrmyt dadrysee "san ont" com vou dit in peti comantyr a se blog.
Insi, lyz "analfabyt" don vou yt peuv comansee a parlee san se ridiculisee pars cil ne conys pa ly grand dificultee de la lang fransyz eecrit.
Com vou lavee constatee le fonalfaby "sy fasil". Je voi ce vou prononsee biin le fransy pars ce votr comantyr ne conport pa de foot foneetic. My mym si vou le prononsiee mal, fonalfaby vou pyrmytry dytr conpriz san pasee pout un ixorant.
Savee vou ce nouz avon un mision a *Lille dan le *Nord ? Je ne me azard pa à vous donee dy jour ee dyz eur douvertur, my vou pouvee toujour i eecrir an fonalfaby (pa sur lanvlop pars cil foo ce la post puis vou lir an fransy tradisionyl) ee il vou reepondron sanz oocin dout.
Je pri avyc vou, ma seur Keekeeli, je vouz anbras de tout mon afycsion fratyrnyl.

12mar18 194C12
Cher Frère Michel, merci .
Nous découvrons par cette entrée "Spinoza". Qui est-il ? Un philosophe qui tenta de rationaliser le monde des sentiments dans "L'Éthique".
Si vous nous parlez de lui, frère Michel, c'est qu'il y a une relation avec La Révélation d'Arès. Nous avons compris que nous sommes sans le savoir des "petits Dieux". Qui peut imaginer cela ? Car nous nous posons la question : Qui est Dieu? Dieu, Créateur de la matière est aussi amour au sens universel puisqu'il est en chacun de nous. Certains, plus que d'autres, le ressentent d'avantage. C'est le cas de Spinoza qui a marqué son époque mais qui dérangeait beaucoup le monde.
La Révélation d'Arès nous demande d'être pénitents, que nous soyons croyant ou pas. C'est par nos actes que nous y arriverons et non pas par la croyance, surtout religieuse qui a montré ses limites comme Spinoza l'avait sans doute bien compris.
Paul et Marie-Josèphe S. de Lorraine

Réponse :
Vous étiez, mon frère Paul, conducteur de train à la SNCF et bien que ce soit un métier très honorables et demandant des compétences, vous n'étiez pas un expert en matière de sciences humaines dans leurs confins là où elles fleurtent avec le philosophie, où l'on pourrait classer Spinoza. Je ne suis pas surpris de vous trouver quelque peu embarrassé devant un homme que visiblement vous connaissez peu : Baruch Spinoza. Nous vivons des temps qui aiment cataloguer, nommer, classer, enfermer en catégories, alors que pour moi Spinoza était simplement un humaniste, et j'entends par là quelqu'un qui a pour souci central l'homme face aux forces qui le soumettent, qu'elles soient "religieuses", "légalistes" ou "politiques", bref, il s'inquiéta du sort de l'homme face à toutes les institutions qui veulent l'assujettir depuis des millénaires.
Mais le vrai problème de l'homme de base, vous, moi, quelque six milliards et demi d'humains sur terre face à un demi-milliard de dirigeants, magistraits, policiers, etc. qui les dirigent, les punissent ou quelquefois les récompensent, est bien celui qui hanta Baruch Spinoza. En son temps comme depuis longtemps avant lui, comme de notre temps où l'homme est probablement plus enchaîné qu'il ne le fut jamais, Spinoza vit bien que les lois de la politique, de la finance, rejoignaient les lois dites de Dieu au point qu'elles se confondaient et qu'il fallait démythifier, désacraliser tout ça. Déjà ! Je crois que trois siècles et demi plus tard, en nos temps, le travail de démythification et de désacralisation est plus urgent et aussi plus difficile que jamais. Il n'y a pas d'inéluctabilité de la loi, de la politique, de la religion. Notre destin sur terre est, en fait, de survivre au pillage qui est fait chaque jour par les pouvoirs des fruits du travail humain, de tout ce qui appartient légitimement à l'homme. Auparavant c'était le formalisme religieux qui s'imposait. Aujourd'hui c'est le formalisme mathématique et c'est pire.
Mon épouse Christiane vient seulement d'en finir avec ce qu'on appelle la "succession" de ses parents et aujourd'hui même elle faisait ses comptes et sentait au fond d'elle comme un gros et légitime chagrin face à ce que ses parents avaient pu légitimement gagné de leur vivant et pour quoi ils avaient déjà payé de leur vivant de lourds impôts, et ce qui lui reste à elle, leur fille. Moi, ça me fait rire. Je ris, certes tristement, mais je ris parce que l'hériter des parents de mon épouse c'est en fait l'État. À lui va une part rondouillarde de la succession de travailleurs qui jamais n'eurent le moindre encouragement, la moindre aide, de l'Administration, qui devaient tout à eux-mêmes. Il aurait certes fallu pour éviter cela prendre en d'autres temps des dispositions légales qui auraient permis de limiter les dégats, mais quand la loi est appliquée à plein, c'est une spoliation, si l'on voit les choses sous le seul jour du bien matériel. Nous pensions trouver là de quoi acheter un local de mission au nord de la Seine à Paris, mais non, ce ne sera pas possible. Nous savons et nous nous réjouissons que tant d'argent pompé par l'État permette de créer et entretenir des écoles, des routes, des gymnases, des hôpitaux, de payer des chômeurse, des retraites, etc., mais nous pensons que le bien matériel ne peut quand même pas être vu que comme bien matériel, mais qu'il existe aussi comme mérite et honneur de l'humain qui a créé, beaucoup travaillé pour le constituer sans pourtant faire fortune (mes beaux-parents étaient aisés, pas fortunés), et qu'il est de ce point de vue la propriété du travailleur avant d'être la propriété de l'État et que, de ce fait, la part de chacun devrait raisonnablement se négocier et non s'imposer par une loi, car le résultat est ce qu'on voit : la désertification industrielle du pays, l'appuvrissement des professions agricoles, la souffrance de l'artisanat, et c'est très grave.
Je crois que Spinoza eut déjà, comme base de sa pensée, des problèmes semblables et qu'il comprit que l'organisation de la société, qu'elle soit religio-dogmatique ou politico-financière était catastrophique en cela qu'elle met l'humanité en esclavage. Je crois aussi que notre Père du Ciel, de son côté, voit sous un jour non identique mais similaire tous les problèmes qui se posent à l'humain. Il rappelle à l'homme qu'il doit retrouver totale possession de lui-même, comme le poulain se rend libre de tous harnais (Rév d'Arès 10/10), cesser d'être la propriété de pouvoirs et de lois, quelqu'étiquette ils aient, pour retrouver pour seul prix immatériel de la pénitence la seule propriété qui vaille : le Bien tout court, qu'il peut retrouver pour un prix qui n'est ni matériel ni financier, le prix de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence du cœur et de la liberté.

12mar18 194C13 
C’est toujours une difficulté et une satisfaction que de débroussailler son intériorité (deux apparentes oppositions vécues qui s’annulent dans un autre état d’être, indicible).
De même quand vous essayez de définir l’Indéfinissable, d’expliquer l’Inexplicable, vous évitez avec bonheur toute conception anthropomorphique (mettre Dieu à la hauteur de l’homme, de son esprit limité). Vous dites que le vrai Père est l’Inconcevable, ce que disait Bouddha: "Inutile de parler de Dieu, Il est Inconcevable, on ne peut pas Le rentrer dans un concept en disant : Il est ceci ou cela."
Par contre, vous allez plus loin, non seulement vous inversez l’anthropomorphisme religieux, mais vous tentez d’élever les conceptions humaines rabougries dans la phase terrestre mortelle à des vues moins limitées pour ne pas dire illimitées, infinies, divines. Est-ce pour autant une vue de l’esprit ?
Non, car la vie spirituelle ce n’est pas seulement réfléchir, c’est agir, c’est la pénitence ancrée en soi pour acquérir l’Esprit de Dieu.
L’infini paraît s’opposer au fini. La réflexion paraît s’opposer à l’action, la passion à la raison, la vieillesse à la jeunesse. Ces "temps", ces "phases" sont des attributs de la vie, dans la Vie, insécable comme vous l’avez mentionné. On retrouve ici l’irréfutable : "Rien n’existe d’une façon séparée dans l’existence," moi/toi, moi/nous, Créateur/créatures, homme/nature…..
Que dire alors des limites de mon mental ancré dans mon "moi-je" ?
Père de l’Univers, Toi, Seul es Saint... [Rév d'Arès 12/4] aurait dû me faire comprendre, il y a déjà bien longtemps, cette « notion » de Sainteté. Autrefois prise sur un plan moral, mais bien plus aujourd’hui, car « Toi Seul » montre que Sa Sainteté, c’est Lui Seul, c’est donc l’Illimité. Que règne sur nous Ta Sainteté ! devient alors un retournement, passage du "moi-je" à "Lui", ma propre conversion, l’identification à l’Image et Ressemblance qui sommeille au fond de chaque humain, qui fait de nous tous des atomes de Vie agglomérés.
Combien de temps pour comprendre cela ? Des années !
Nos limitations de compréhension, de comportement nous entravent. Nous croyons que nous sommes ces limitations, mais elles nous forcent à nous bouger. Ce sont nos limitations qui nous font chercher du "plus" qu’elles et plus on avance, plus on s’aperçoit que nous ne sommes pas ces limitations.
Charlie F. du Nord

Réponse :
Merci, frère Charlie, pour ce commentaire.
Comment sortir des "limites de mon mental ancré dans mon "moi-je" ? Voilà une question qui a été plusieurs fois et d'autres manières déjà débattue dans ce blog, mais mes frères et sœur, c'est vrai, commencent seulement, pour la plupart d'entre eux, à prendre conscience de la réponse. "Combien de temps pour comprendre cela ? Des années !" dites-vous, frère Charlie, et c'est bien vrai.
Mes frères et sœurs deviennent plus conscients qu'ils ne le pouvaient en 1974, quand survint L'Évangile Donné à Arès, et les années qui suivirent, plus conscients donc de la dégradation qui s'accélère de notre environnement humain. Quand Monsieur Kim Jung Un envoie des fusées dans le Pacifique, menace d'utiliser sa bombe atomique, on est maintenant sidéré, beaucoup plus sidéré qu'on ne l'était quand Adolf Hitler envoyait en Pologne des divisions blindées, et quand on voit les ruines que sont devenues des grands villes comme Alep, Mossoul, etc. en Syrie, détruites sous les bombardements aériens ou d'artillerie, on commence à suffoquer. Quand on voit la mer envahie de déchets et de produits toxiques, les rivières dont l'eau est devenue imbuvable, la banquise et les glaciers qui se liquéfient, on réalise que quelque chose se passe et que derrière ces destructions et pollutions spectaculaires il y a inévitablement tout ce qu'on ne voit pas et qui est pire encore : la destruction et la pollution des valeurs qui furent celles du cœur humain. Oui, où sont non seulement les limites de mon mental ancré dans mon "moi-je", les limites des sentiments humains nobles et généreux partout sur la terre, en somme ?
Mais c'est parce que le nature, comme disait Spinoza parlant de Dieu, reste encore définie par sa capacité de renouvellement que le Père descend à Arès en 1974 et 1977 pour appeler l'homme à la raison, c'est-à-dire au Bien. Cependant, beaucoup de choses commencent à s'user, se salir, vieillir et mourir sur terre, comme meurt mon humanité qui n'est plus qu'un "moi-je", et nous comprenons très bien pourquoi le Père revient appeler l'humain, comme s'Il avait peur pour nous.
En fait, il reste avec sa vision de Père de l'Univers, que vous évoquez. Comme Il est l'Éternel, l'Infini, l'Étalé dit La Révélation d'Arès, il ne voit évidemment pas les choses d'aussi près que la religion veut le faire croire. Il sait possible l'Éternelle répétition de Sa Création à travers nous, ses images et ressemblances, Il voit possible la réapparition du Bien, vu comme absolu, c.-à-d. qui n'aura pas d'effet que sur Terre, mais qui rayonnera sur le Tout. En sauvant l'homme Dieu ne sauve pas que l'homme, l'homme vu comme un rat savant avec sa loi des rats, Il sauve quelque chose de sa Création. Je sais qu'il nous est très difficile d'imaginer cela, mais de la part du Très-Haut, de l'Illimité, de l'Inconnaissable, comment en serait-il autrement ? Je ne vois pas. C'est cela que, je pense, Spinoza vit aussi à sa manière.
Autrement dit, je vaincrai mon inquiétude pour mon petit et minable "moi-je" si je vainc mon inquiétude pour l'épuisement de la Terre que m'a donnée le Père, si je vainc ce qui commence à se faire : la désertification géographique parce qu'elle va avec la désertification du cœur humain et c'est bien pourquoi le Bien seul peut sauver et ma vie en la ramenant à la Vie et parallèlement la terre dont je vois maintenant combien elle est vulnérable. Comme quoi, Spinoza avait raison de confondre les noms de Dieu et de Nature.
Nous commençons, nous Pèlerins d'Arès, d'aborder de grands moments de la compréhension de notre foi. Nous avons d'abord eu foi. Maintenant nous la comprenons.

13mar18 194C14 
Je suis fasciné par votre blog que j'ai découvert il y a assez peu de temps, fin 2016.
Votre entrée sur Spinoza montre assez la difficulté qu'a une population de gens ouverts à une Révélation ininterrompue à sortir des schémas culturels. Pour eux l'ininterruption de la Parole va dans le sens d'une amélioration de la religion, mais pas au-delà.
Pourtant, il est évident que, depuis un certain temps, vous faites un effort particulier pour les faire sortir du diagramme d'un dieu qui ne serait qu'une entité plus costaude que Zeus ou Jupiter, monothéiste et qui serai un Souverain de la Terre et de sa population qu'il dirigerait et jugerait selon sa providence, sa jalousie, sa colère, ses moments de faiblesse, sa pointilleuse exigence de la loi, exactement comme un chef humain, sauf qu'il aurait sept milliards d'oreilles, une pour chaque terrien.
Vous savez que Dieu ne répond pas à ce diagramme que vous appelez "de conte de fée", vous savez que Dieu est la Vie au sens le plus infini et le plus intense du terme, qu'il est Père, mais non juge et roi, non maître du Ciel et de l'Enfer où il enverrait selon son point de vue et sans discussion les pécheurs et les non-pécheurs, et qu'il se partage avec toute sa Création y compris avec chaque être humain au fond de qui il habite autant qu'il habite dans l'immense univers.
Vous savez que, à l'heure de votre mort, vous ne rencontrerez pas le grand barbu du plafond de la Chapelle Sixtine (que vous citez de temps en temps comme dessin ridicule... j'ai perdu le papier sur lequel j'avais noté vos mentions de ce lieu typiquement pagano-chrétien), mais vous deviendrez une sorte de rayon de lumière propulsé à la vitesse de 299 792 458 mètres/seconde et vous participerez à la Sainteté, à la Puissance et donc aussi à la Lumière qui forment ce que la Parole appelle le Père dans l'Évangile, Allah dans le Coran, etc.
Aroua Mena B. de Beyrouth

Réponse :
Je suis surpris que le premier à s'apercevoir que je veux, depuis quelques temps, préciser ma pensée concernant Dieu et les rapports de l'homme avec Dieu soit un frère lointain du Liban. Je ne vous connais pas ou je vous connais sans vous identifier (je pense que votre signature Aroua Mena est un pseudonyme) mais vous êtes un fin observateur, mon frère.
J'imprime, en effet, à mes deux dernière entrée entrées — "Vie versus vie" et "Baruch Spinoea" — et à mes réponses dans les blog depuis janvier 2018 une orientation non pas particulière au sens où elle marquerait un changement de ma pensée depuis 1974 et surtout 1977, mais particulière au sens de plus précise depuis que j'ai rencontré à Paris du 16 au 20 janvier soixante-treize missionnaires d'Île de France. Ces frères et sœurs missionnaires ne formaient pas une audience dans une salle ; je les ai rencontrés individuellement, un à un, et je les ai écouté autant qu'il m'était possible en quelque dix-huit minutes chacun et chacune. Je profite de cette réponse pour rendre hommage à ceux et celles qui ont organisé cette rencontre et établi le planning des entrevues, en particulier à notre frère Patrick B. président de cette belle mission.
Une sœur a écrit récemment que j'aurais dit, à la suite de ces rencontres, que mes frères et sœurs de Paris étaient encore trop religieux. Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, car les missionnaires parisiens ne sont plus religieux, ce sont bien des Pèlerins d'Arès. Au reste, je n'ai pas encore dit grand chose de ce que ces soixante-treize rencontre m'ont inspiré. Ils et elles ne sont plus religieux, mais ils ne sont pas encore assez conscients de l'État qui est Celui de Celui dont ils servent la Parole.
Sortir complètement des chémas de la culture ne peut pas se faire rapidement ; l'imprégnations de ce que vous appelez le "diagramme" religieux est profonde ; l'extirper demande du temps et je porte peut-être dans le retard pris une certaine responsabilité en m'étant imaginé que ce que je disais était pris comme il le fallait, alors que je le disais probablement mal. Notamment, mon entrée "Non-dualité" n'a pas dû être assez claire. J'ai décidé de m'y prendre autrement.
Les temps arrivent où nous allons devoir franchir une importante étape et je commence par la définition de Dieu, du Père, de l'Éternel, du Très-Haur, etc. L'image qu'il faut se faire de Lui doit être plus précise, plus éloignée, toujours plus éloignée, de l'image religieuse, celle traditionnelle dans la plupart des religions. Le Père est la Vie ; la Vie n'a pas de forme, pas de présence précise puisqu'elle est partout, en moi autant qu'elle est dans l'infini, ce que beaucoup des missionnaires auxquels j'ai parlé en janvier semblaient ne pas avoir remarqué dans le verset, parmi les plus significatifs de La Révélation d'Arès (24/5) : Des générations repentantes camperont sur ce désert... pour le fouiller... pour retrouver la Vie, qui signifie tout autant, bien sûr, pour retrouver Dieu !
Il faut aller plus loin. Ce n'est pas aussi facile qu'il paraît, car les idées sont bien ancrées. Ceux qui virent n'ont pas encore fini de chanter, en poussant les bringueballes : "Hardi les gars, l'ancre est dans les fon-onds, hardi les gars maillon par maillon-on, hardi les gars nous l'arracherons, les gars, si nous virons ! Encore, encore et vire et encore, encore !"
Après l'image de la Vie, je fais ici une autre image, en prenant comme décor de base la fameuse caverne de Platon. Peut-être arriverons-nous par là à opérer le changement d'optique radical dont nous avons besoin.
Dans "La République" de Platon, on trouve une parabole fameuse :  La caverne. Platon représente le commun des mortels, vous, moi, n'importe qui — quiconque ne connaît pas la petite part de Vérité accessible à l'humain —, comme des prisonniers enchaînés dans cette caverne face à la paroi du fond et tournant le dos à l'entrée. Tout ce qu'ils peuvent voir sur cette paroi ce sont des ombres qui bougent. Rien d'autre. Ce sont les ombres de marionnettes actionnées au dehors par des administrateurs invisibles devant une armée de flambeaux qui forment derrière les marionnettes la lampe de la lanterne magique qui projettent leurs ombres sur la paroi du fond. Plus loin dans le livre, Platon raconte le cheminement de ceux et celles qui, ayant pu desserrer leurs chaînes, peuvent se retourner et voir l'entrée de la caverne, puis ayant pu carrément se détacher, sortent, découvrent le théâtre de marionnettes, les flambeaux, et progresent jusqu'à se trouver face au soleil lui-même. Ce soleil-là n'est pas pour autant l'image de la Vérité pure et entière. Ce soleil est celui qui nous éclaire tous, qui selon la religion engendre et génère tout, le dieu Râ des Égyptiens, le Père des Chrétiens, l'Allah des Musulmans, l'adoré, vu comme le grand nourricier des hommes depuis qu'existe la religion, quelle qu'elle soit. Il y a donc progrès depuis que les prisonniers étaient immobilisés dans des chaînes et ne voyaient que les ombres sur la paroi, il y a donc quand même découverte des marionnettes, des flambeaux et même du soleil, mais les hommes sont toujours condamnés à ne voir qu'avec leurs sens, leurs yeux, même s'ils donnent au soleil des noms de dieux et même le nom du Dieu unique.
Alors ? Alors, il faut aller au-delà du soleil, au-delà du soleil là où l'on trouve la Vie, l'Univers dans son immensité, là où il n'y a aucun moyen de distinguer un Être absolu, de Le localiser, de Lui parler puisqu'Il est Tout Partout, sauf s'Il se rapetisse — et Il se rapetisse sans quitter sa dimension infinie, inimaginable extensibiliité pour des hommes réduits à une toute petite raison —, et ainsi rapetissé vient vous parler, parce qu'il peut communiquer avec n'importe quoi, sous forme de Vent, de Tonnerre, de Voix, de Trace, d'Esprit, dans son Univers sans limites. Il m'a ainsi parlé pas plus gros qu'un grand clou, car le bâton de Lumière Qui me parla en 1977 ressemblait à un gros clou debout (Rév d'Arès 2/21). Mais ce clou cachait l'Indescriptible, l'Invisible, l'Étalé (ii/4), le Non-vu, le Non-mensurable, l'Impensable. Rien à voir avec un juge ou un roi, aucun rapport avec un juge ou un roi humains. Son Tribunal (16/13, 21/7) n'a rien à voir avec le tribunal d'une cour de justice terrestre ; Il n'emploie ce mot que par métaphore, par antiphrase, pour être compris de pauvres humains bornés incapables de concevoir quoi que ce soit hors de leur champ de vision et de pensée, même les plus larges. Il est la Vie, Il ne veut que la Vie. S'il n'y a pas la Vie, il n'y a rien. Le spectre (4/6-7, etc.), c'est rien.

14mar18 194C15
Je ne suis pas sûr de comprendre totalement ce blog qu'un ami m'a indiqué comme lecture intéressante. Je ne suis pas philosophe, mais j'aime la langue française bien rédigée et claire et je reconnais qu'il y a dans les sujets proposés une qualité de rédaction et de réflexion discutable (vous ne refusez pas la contradiction), rarement rencontrée de nos jours.
Si je comprends bien, vous auriez reçu un message surnaturel que vous avez appelé "La Révélation d'Arès" et un regroupement de disciples, dénommés pèlerins d'Arès, s'est fait autour de cette communication céleste. C'est donc une religion ou quelque chose comme ça. Le fait qu'un Ciel supposé se mêle des affaires des hommes ne m'intéresse pas.
Par contre, votre façon de voir les choses de la vie m'intéresse par plusieurs côtés.
Aujourd'hui c'est la question du journalisme qui m'interpelle. J'ai remarqué que vous n'êtes pas un ami des journalistes. S'ils vous ont malmené, cela se comprend. Ce qui ne veut pas dire que le journalisme ne sert à rien. Comment serions-nous sans lui au courant de ce qui se passe dans le monde ? Samedi à Tours ont eut lieu les 11èmes Assises Internationales du Journalisme et à cette occasion un sondage a été fait qui révèle que neuf Français sur dix (90 %) considèrent que "le journalisme est un métier utile." Il est vrai par contre que sept Français sur dix ne savent pas quels sont les medias sérieux et les medias pas sérieux. Qu'en pensez-vous ?
J'ai appris ce matin que Stephen Hawkins était mort. On m'a dit que vous le connaissiez bien et que l'estime mutuelle s'était installée entre vous deux depuis longtemps. C'est donc, en somme, un ami que vous avez perdu., sûrement pas sans peine.
Gilbert T. du Cotentin [Normandie]

Réponse :
Je n'ai jamais pensé ni dit que le journalisme n'était pas "un métier utile." Mais de quel journalisme parle-t-on ?
Du journalisme idéal, celui dont je rêve, du journalisme qui ne serait pas subordonné à ceux qui lui paie son salaire, du journalisme sans idéologie, doctrine, système, direction d'opinion subjacents qui n'existe pas ?
Ou du journalisme actuel qui, partout dans le monde, est un métier au service d'employeurs qui entendent que chaque rédacteur de leurs journaux suive une ligne bien définie d'opinion et de pensée ?
Je ne crois pas que le journalisme actuel soit vraiment "un métier utile." C'est un journaliste français qui m'a un jour écrit qu'il existait des listes de gens dont on ne peut jamais dire du mal et de gens dont on ne peut jamais dire de bien et que mon nom figurait, hélas, parmi ces derniers ; il concluait par ces mots : "Le meilleur service que puisse vous rendre le journaliste qui vous estime est de se taire." Donc, c'est en fait "se taire" qui est "utile".
Que valaient le journalisme du "Völklicher Beobachter", journal nazi en Allemagne de 1920 à 1945 et celui de "Pravda" journal communiste en URSS de 1918 à 1991 ? Que valent les nouvelles toutes pareilles, soigneusement écrémées, qu'on écoute chaque soir à 20 heures à la télévision française et probablement dans tous les pays du monde de façon similaire ?
Tout le monde devrait connaître le discours d'adieu de John Swaiton, journaliste américain et éditeur du "New York Times" prenant sa retraite : "La presse libre n’existe pas. Vous, chers amis (journalistes), le savez bien. Moi je le sais aussi. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l'Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses." Ici il est question des puissances de l'argent, mais ailleurs ce sont toujours les puissance de quelque chose qui éditent les journaux et veillent à ce que les journalistes restent bien dans leurs lignes idéologiques.
D'autre part, il est hélas faux que j'aie été un ami de Stephen Hawkins. Nous n'avons même pas correspondu. En tout cas, si cela s'est fait par le passé, je n'en ai pas souvenir. Stephen Hawkins a donc fini de souffrir dans sa peau d'être humain physiquement très diminué et, comme il était paraît-il un homme de grande bonté, d'amour, bref, ce que nous appelons un pénitent, il doit maintenant voler d'étoile en étoile dans cet univers sur lequel il a tellement travaillé de son vivant comme astrophysicien. On diagnostiqua chez Stephen Hawkins la maladie neurodégénérative paralysante (sclérose latérale amyotrophique) dite maladie de Charcot il y a plus de cinquante ans. À l'époque du diagnostic, on lui dit qu'il n'avait plus très longtemps à vivre. Contre toute attente il vécut et, plus encore, travailla encore un demi-siècle ! Son corps brisé, condamné à la chaise roulante, ne pouvant communiquer qu'à l'aide d'un ordinateur, il a représenté pendant un demi-siècle une science pure, immatérielle, désincarnée. Mais il n'y avait pas que la science en lui. Il y avait, puissante et miraculeuse, la conviction qu'il était autre chose qu'un corps et qu'à défaut de vivre par la chair, il pouvait vivre par le cœur, l'esprit et l'âme. Pour moi cet homme, Stephen Hawkins, forme la preuve la plus manifeste que l'homme peut surmonter sa nature frêle, peureuse, pécheresse, par la force de la foi.
À ceux, nombreux, qui sont venus vers moi, goguenards, en disant : "Vous parlez de changer, mais prêchez une illusion, un mensonge ! Personne ne peut changer, c'est impossible, car tel on naît tel on meurt," il m'est arrivé de répondre : "Regardez Stephen Hawkins, dont vous avez sûrement entendu parler ; il est l'exemple des fantastiques possibilités de changement de l'homme. Une maladie mortelle le frappe, la maladie de Charcot, et il décide de changer cette soi-disant fatalité, il décide de vivre contre la science qui le décrète condamné à mort et il y réussit. Je me considère moi-même comme un malade condamné à mort par la maladie du péché, qu'un médecin, Jésus, que le Père m'envoie du Ciel diagnostique tout de suite en moi (Rév d'Arès 1/1-8), mais qui ne sera pas rapidement fatale si je deviens pénitent, c'est-à-dire si je change de vie (30/11). C'est ce que j'ai fait et continue de faire, de sorte qu'à un âge avancé je peux toujours assumer ma mission prophétique. Faites comme moi!"
Vous avez tort, frère Gilbert, quand vous dites: "Un Ciel supposé se mêle des affaires des hommes ne m'intéresse pas." Cela devrait vous intéresser. Mais évidemment il faut vouloir, vouloir changer sa vie. Il n'y a pas de mission de La Révélation d'Arès proche de Cherbourg, hélas.Je pense que la plus proche est à Rennes, mais les frères et sœurs de Rennes ont perdu leur local. Ils n'ont pas d'adresse. Toutefois, si vous le souhaitez, je peut vous mettre en relation avec notre frère Daniel P. qui habite Rennes et qui est un vieux et fidèle compagnon de foi et de mission. Il vous suffit deme le demander. Pour le moment, je respecte votre réserve.

14mar18 194C16
Bien cher Frère Michel,
Je me permets de vous transmettre une conférence de Frédéric Lenoir trouvé sur "YouTube" parlant de son dernier livre "Le Miracle Spinoza" dans lequel il raconte la vie édifiante de Spinoza. Il rend accessible sa pensée et livre un traité d'émancipation, qui se lit vraiment facilement. Il écrit que Spinoza est l'inventeur d'une philosophie fondée sur la joie,le bonheur en chacun, qui bouleversera la conception de Dieu, de la morale et du bonheur.
Comme bien des Pèlerins d'Arès, nous [dans les Hautes Alpes] découvrons Spinoza grâce à vous frère Michel.
Un de mes frères de notre grande Assemblée me confiait, voilà quelques jours, qu'il y a sans doute mieux que Frédéric Lenoir qui nous copie depuis longtemps sans jamais nous citer. Il me conseillait de découvrir Spinoza au travers de Deleuze, Misrahi, Giuliani, même Irvin Yalom.
Alors, nous découvrons doucement la pensée philosophique de cet homme Spinoza, qui rejoint bien le Message que vous donne le Créateur de l'Univers au travers de Jésus en 1974 et directement par le Bâton de Lumière en 1977 à Arès. Votre enseignement depuis des années éclaire nos faibles lumignons [Rév d'Arès 32/5].
Dieu... Jésus... votre enseignement ne se lassent pas de nous parler de la pénitence, du Bien à installer en nous .Retrouvons grâce à cette pénitence, [l'accomplissement] du Bien, le Bonheur, la paix, l'intelligence du cœur, la Liberté du poulain agile, les Yeux du Faucon, l'Amour que Dieu nous porte et que nous nous devons de porter à chacun de nos frères et sœurs de notre humanité en nous libérant de tous les préjugés ainsi que de toute peur.
Je vous embrasse bien fraternellement ainsi que votre épouse, sœur Christiane.
Je m’excuse de vous envoyer ce message par l’intermédiaire de votre adresse mail, mais je ne savais pas comment vous transmettre cette petite vidéo :
https://youtu.be/mbDxvS5UWmU
la conférence de Frédéric Lenoir par le blog.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Transmettre l'URL de cette vidéo est très simple.
Dans l'actuel formulaire du blog, il vous suffisait de faire un copier-coller de l'URL correspondant de Youtube dans la case : "Pas d'image ? Pas de document ?...Sélectionnez Taille Maxi 2 MB" du formulaire. Mais peut-être devrais-je changer le libellé de cette case : "Pas d'image ? Pas de document ?" peut être difficile à comprendre. Je devrais mettre à la place : "Coller ici la sélection du document, de l'image, l'url de la vidéo, etc." Je ferai cela pour la prochaine entrée, si j'y pense.
Je n'ai pas beaucoup de temps, étant débordé de travail, et je ne peux écouter une conférence d'une heure et quatorze minutes en ce moment, mais mes frères l'écouteront pour moi.
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire.
"Dieu est substance," dit Spinoza (traduction de Roland Caillois) et par là Spinoza trouve a mon sens, dans notre langage toujours insuffisant, un mot insuffisant : "Substance", mais qui dans son insuffisance n'est pas trop loin de ce qu'on peut dire de Dieu. Moi, pauvre frère Michel, nanti moi aussi pour m'exprimer d'un langage insuffisant, je préfère n'en rien dire ou dire Dieu est l'Infini, l'Inconnaissable Qui pourtant Est. Dieu n'est déduit de rien, et dire "Substance" n'est pas absolument Le déduire de rien, parce qu'une Substance me semble avoir forcément une origine. Mais pour autant Spinoza était sur le voie de la Vérité et doit être apprécié pour cela. Apprécié ne signifie pas vénéré. Même si Dieu absolument infini, Dieu l'Étalé (Rév d'Arès ii/4) sur tout ce qui existe, est Indescriptible, l'inconcevable Père, quoique Père quand même, il nous faut bien dans notre chair qui a des cordes vocales, une langue, des lèvres, Le dire d'une façon ou d'une autre. Spinoza Le dit Substance. Je Le dis Infini. Nous pleurons sur notre impossibilité de posséder la Vérité, mais nous avon la joie de nous approcher de Lui, Lui qui Est nécessairement, parce que s'Il n'Était pas, nous ne serions pas.
Merci, ma sœur Patricia, pour votre commentaire.

14mar18 194C17 
Merci, Mikal, pour cette nouvelle entrée qui nous fait grandir.
L'Univers, le Tout, la Vie, ou la Nature (selon Spinoza), sera familier pour celui qui, doté d'une âme, quittera la terre, son berceau natal, pour rejoindre l'espace infini.
De Mon Pouls sortent les mondes; tu cours devant eux, comme devant l'arc ! Pourtant les mondes ne touchent pas ta barbe. Comme les poissons, ils sucent le jonc dans l'Eau Forte qui coule (Rév d'Arès vi/4).

Dessin de Dominique F. mars 2018
Dominique F. de Catalogne Française

Réponse :
"Un pas de géant pour l'humanité" ! Oui, La Révélation d'Arès permet ce très grand pas.
Le titre que vous donnez à votre dessin, frère Dominique, rappelle le titre d'un ouvrage fameux de Martin Luther King Jr. : "Stride towards Freedom" : "Grand pas (ou Enjambée) vers la Liberté".
Le mérite de Spinoza est beaucoup, beaucoup plus grand que le mien, parce qu'il s'exprima par sa propre réflexion, son propre courage à dépasser les idées reçues, alors que moi, je ne fais que suivre un Appel Qui m'est venu du Père de l'Univers, je n'ai pas de mérite personnel à être ce que je suis, je ne suis que le héraut du Très Haut dont j'ai reçu Ce Que je dis.
Aussi Spinoza est-il par là tellement plus grand en mérite que moi ! Son œuvre a permis une très grande avancée de lucidité. Ce dessin, quoique citant La Révélation d'Arès dont je suis le témoins, illustre Spinoza faisant sa grande enjambée bien mieux que moi qui ne suis guère plus grand que la petite souris, la "gent trotte-menu", qu'on voit en bas à droite.
Merci, frère Dominique, pour ce commentaire illustré.

18mar18 194C18
"J’entends par Dieu un être absolument infini, c’est-à-dire une substance constituée par une infinité d’attributs don chacun exprime une essence éternelle et infinie" (Baruch Spinoza).
J’ai à la maison "L’Éthique" de Baruch Spinoza que j’ai commencé à lire il y a quelques années, je dois bien avouer que j’ai des difficultés. Merci infiniment Mikal de nous faire connaitre Spinoza sous la Lumière de La Révélation d’Arès, sous l’Œil de Dieu.
Les bègues mangent la poussière.
(Quand) Mikal parle; la poussière (devient) le miel. Le miel fait le fort. Parle!
Ta bouche mâche la poussière pour le frère. (Rév d'Arès xii/4-5).

Vous écrivez : "Vous priez, mais vous ne savez jamais si Dieu vous écoute. Alors soyez honnête ! Parlez-vous à vous-même, car vous êtes l'image et ressemblance du Très Haut (Genèse 1/26) ; Dieu est en vous."
La Révélation est pure c’est la plus puissante des prises de consciences. Tous ceux que nous rencontrons dans la mission, qui ont lu La Révélation d’Arès, savent au fond d’eux que le Messager Mikal et les apôtres de l’idéal son véridiques, ils résistent [quand meme] à l’Appel du Très Haut (Rév Arès 4/10-12).
Je ne cesse pas de me parler à moi-même, un dialogue permanent, nuit et jour. Comme tous les pécheurs, je suis soumis à des tentations, fils d’Adam déchu (Rév d'Arès 2/1-5), alors un dialogue s’engage en moi-même, prononcer la Parole tous les jours pour l’accomplir, voilà la vraie piété (Rév Arès 35/6).
La Parole, Dieu, les enseignements de Mikal me rappellent sans cesse ce que je dois accomplir, prise de consciences sur mes faiblesses, mes point forts me poussent à réfléchir à être humble, aimant, vertueux, pardonnant, à agir avec l’intelligence du coeur. Je sais que nous sommes image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26), qu’il y a en moi en nous la Sainteté, la Puissance et la Lumière (Rév Arès 12/4), qui ne demandent qu’à Vivre, à être Hânimée [animées de l'hâ = l'âme], créatrices (Veillée 17, chapitre xxxix) que nous pouvons nous transfigurer tout comme Jésus le fit (Matthieu 17, 1-9, Marc 9, 2-10, Luc 9, 28-36). Je suis une vie pensante qui aspire par la pénitence, la moisson des âmes (Rév Arès 30/11, 4/12, 5/2, 37/8, 38/2), xlv/12-20), à fusionner avec Dieu — La Vie en moi-même par moi-même.
À Arès lors d’un Pèlerinage de Feu, je me souviens, lorsque vous disiez : l’Œil de Dieu ne vous quitte pas un instant au moment où j’écris, il y a 7 608 692 662 humains, Dieu l’Etalé est partout (Rév d'Arès ii/1-4).
Je sais que les anges, Dieu, les justes, les serviteurs de l’Éternel, les âmes en attente du Jour de la résurrection sont avec tous ceux qui font le Bien, qui accomplissent Sa Parole (Rév Arès 29/6, 31/6, 34/7, 40/4). Nous savons que tous les pénitents retrouvant comme Jésus l'intelligence spirituelle par la foi active, pénitente et créatrice peut le temps d’un battement d’aile se transfigurer (Rév Arès 32/4-5). Lorsque, je vous vois, Mikal ou Sœur Christiane, votre épouse, ainsi que chez d’autres sœurs et frères pénitents, les yeux dans les yeux, que j’écoute, je puis dire que je sens Dieu en n’ayant pas les mots pour l’expliquer,
Dieu est invisible pour ceux qui ne veulent pas Le voir, L’écouter, accomplir Sa Parole, Dieu est visible dans le changement, dans la pénitence, la moisson, la prière accomplie, c’est le Signe incontestable qu’Il est Vivant en nous.
Didier Br. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère Didier, pour ce commentaire.
Nous vivons les temps manifestes d'une grave disruption. La piètre chrétienté qu'avait installé l'Église était malgré tout une chrétienté. Maintenant nous vivons le retour des barbares. Du reste, ils se revendiquent de cette disruption. Quelque chose qui sent la fin de l'humanité est là, et c'est tragique à mes yeux. Vous dites : "Dieu l'Étalé est partout," ce qui est sans nul doute la vérité, mais Dieu n'oblige personne à Le reconnaître, Il respecte la liberté qu'il a donné aux humains. Il dit quelque chose comme : Ils veulent de Moi ou ils ne veullent pas de Moi ; qu'il en soit fait selon leur volonté." C'est en somme Sa Volonté contre la nôtre.
Les humains ne se rendent pas compte que le Père leur a donné d'être Ses Enfants et qu'ils peuvent se perdre ou se sauver comme ils le veulent. Ainsi que vous dites: "Dieu est invisible pour ceux qui ne veulent pas Le voir, L’écouter, accomplir Sa Parole, Dieu est visible dans le changement, dans la pénitence, la moisson, la prière accomplie, c’est le Signe incontestable qu’Il est Vivant en nous." Nous sommes au cœur de ce drame. Nous vivons l'inversion du plan lancé par le Sermon sur la Montagne. Ce monde perd la raison en se ramenant à la vision qu'a du monde une chèvre ou un orang-outan sous prétexte que cette courte vue est le réalisme : Je ne crois que ce que je vois.
Votre commentaire voit positivement la clarté qui revient au fond de l'homme sous la Lumière de La Révélation d'Arès, mais ce n'est que le réveil d'un toute petite part de la population du monde. À côté il y a quelque chose comme deux milliards de téléviseurs dans le monde qui déversent le rationalisme matérialiste le plus épais. Que pouvons-nous contre cela. Vous dites, frère Didier, que "tous ceux que nous rencontrons dans la mission, qui ont lu La Révélation d’Arès, savent au fond d’eux que le Messager Mikal et les apôtres de l’idéal son véridiques, ils résistent [quand meme] à l’Appel du Très Haut (Rév Arès 4/10-12)." Non, il fait se rendre à l'évidence, ils ne savent pas au sens plénier du verbe. Oui, Dieu dit qu'ils savent (Rév d'Arès 1/9), mais Il veut dire, je pense, qu'ils ont tous les moyens de savoir, ce qui est vrai, mais là encore on est face à l'insuffisance du langage. Il faudrait des mots qui n'existent pas pour dire qu'on peut savoir en voulant savoir et qu'on peut savoir sans vouloir savoir. Énorme est le nombre d'athées qui a l'intuition que Dieu existe mais qui affirment qu'Il n'existe pas, c'est ce que j'appelle savoir sans vouloir savoir.
Vous allez me dire : "Quelle mouche vous pique, frère Michel ?! Pourquoi êtes-vous subitement pessimiste ?" Non, je ne suis pas pessimiste ; si je l'étais, je trahirais ma mission prophétique. Je suis, en fait, opitimiste mais plus proche que jamais de la réalité au milieu de laquelle nous nous trouvons.Je n'ai jamais tant compris que quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2).

18mar18 194C19
Je vous transmets le compte rendu de la moisson au Salon "Bien-Être" de Trégunc [près de Concarneau dans le Finistère], dont je vous avais parlé dans mon dernier courrier.
Julien et Denis ont monté le grand stand de Marseille que notre frère Christian a bien voulu nous prêter.. Voir photos jointes.
Angèle et sa fille Cindy, les organisatrices du salon les ont très bien accueillis.
Elles étaient à l'écoute et avaient le soucis de la visibilité et du confort des exposants. Elles ont apporté
leur aide et leurs conseils pour l'installation du stand.
Dans une belle salle bien chauffée, nous avons pu choisir notre emplacement près de la porte
d''entrée et de sortie du salon.
Nous avons posé le panneau contre un mur car les stands grillagés n'étaient pas assez grands pour
accueillir la structure qui mesure 2m50 de large et 2m de haut. Les organisatrices ont gentiment mis
à notre disposition des petites tables basses pour surélever celle-ci.
Samedi 10 mars :
A 9h30, les 50 exposants ont été accueillis chaleureusement par les organisatrices.
Caroline, Marie-Elise et Denis ont assuré l'accueil au stand.
Le grand panneau lumineux avec son côté pro , la beauté des phrases bien choisies et des
illustrations a fait un très bel effet sur le public et sur nos voisins exposants qui venaient l'examiner
de près en attendant les visiteurs qui étaient rares le matin.
Les petits livrets réalisés par nos frères Gérard Mazeau et Vincent Olivier de Bordeaux, présentant
les espérances de la Révélation d'Arès étaient disposés en bout de table. Les visiteurs pouvaient les
emporter gratuitement et beaucoup d'exposants en ont pris. Très bien pour une première approche
du message.
Caroline et Marie-Elise ont participé a des ateliers organisés par des exposants ; cela a contribué à
établir des liens et un climat de sympathie avec nos voisins. Elles ont été enchantées des échanges
qu'elles ont eus.
En général les contacts étaient bons, les personnes étaient curieuses et posaient des questions.
Il y a eu 160 visiteurs et 2 livres RA ed 2009 vendus.
Dimanche 11 mars.
Dès 9h30 alors que nous disposions les livres sur la table, une exposante a acheté un livre suite à la
lecture du petit livret qu'elle avait pris la veille.
Julien, Abel et Matthieu R. (de StJe vous embrasse bien affectueusement de tout mon amour fraternel.
Julien, Abel et Matthieu R. (de Stasbourg de passage en Bretagne) sont venus prêter main forte à Denis et Mélise. Nous avons échangé avec beaucoup de visiteurs et d'exposants. A 15h, Denis a fait une conférence de 45 minutes intitulée « Les évènements surnaturels d'Arès et leur message » à laquelle une quinzaine de personnes ont assisté. Malgré le petit stress du départ (une première conférence publique pour Denis) , le brouhaha dans la salle qui génait l'écoute et la disposition des chaises à améliorer, certaines personnes ont été très attentives et enthousiastes car à un moment le Souffle est passé. Elles n'ont pas acheté de livres pour autant mais plusieurs sont passées au stand prendre le petit livret gratuit. Nous avons également rencontré deux personnes qui avaient la Révélation d'Arès chez elles et souhaitaient le relire après nos échanges. Une dame a confié à Denis que c'était pour elle une bonne piqûre de rappel car elle pensait se séparer de son livre qu'elle avait eu des difficultés à lire. Le dimanche il y a eu 240 visiteurs, nous avons vendu 4 Révélation d'Arès édition 2009. Une voisine exposante a emprunté le livre pour le lire à son stand en attendant les clients. 1 Comme elle n'avait pas beaucoup de moyens, Mélise lui a offert une RA ed 2009. Bilan des 2 jours : C'est un petit salon : 50 exposants et 400 visiteurs au total sur 2 jours. Nous avons eu de nombreux échanges humains très riches. Des personnes sensibles et ouvertes au spirituel. 7 livres de l'édition 2009 écoulés (6 vendus et 1 donné) Environ 35 livrets résumant les espérances de la Révélation d'Arès ont été pris ainsi qu' une quarantaine de marque-pages déposés sur le stand et sur la table d'accueil à l'entrée du salon où se trouvaient les pubs de tous les exposants. Les visiteurs et les exposants qui nous observaient étaient très sensibles à ce que nous étions. Nous n'abordions pas les personnes comme dans la mission de rue, nous étions discrets et légers sur le côté du stand et les laissions lire librement. Le stand était missionnaire et suffisamment imposant par lui-même. Nous répondions à leurs questions et les invitions à prendre un livret si elle n'osaient pas. Il fallait faire preuve de tact. La majorité des ventes ont été faites suite à des échanges de coeur à coeur. Une belle première expérience qui donne envie d'être renouvelée et améliorée.
Denis K. de Bretagne-Sud
Stand à Trégunc 2018

Réponse :
Merci, frère Denis, de nous tenir au courant de votre mission au Salon "Bien-Être" de Trégunc près de Concerneau. Je suis heureux d'apprendre que tout se soit aussi bien passé. Alléluia !

18mar18 194C20 
Très cher prophète Mikal,
Le 26 février 2014 ( entrée 153  le clou et l’Infini), vous avez dit votre ressenti sur le miracle arésien, c’est ce que Dieu dit de Lui-même dans La Révélation d’Arès : Pas de poumon dans Moi (ii/20 ). De Ma Main à Ma Main Je cours… et Je fais mille soleils (xxii/10-12 ). La bouche d’homme J’entre dedans, Je serre, Je serre comme le clou (ii/21).
Dans les entrées de blog "Vie versus vie" 193 et "Baruch Spinoza" 194 vous allez plus loin dans l’Univers infini du Très Haut,  les Hauteurs Sacrées.
Beaucoup de belles âmes depuis Jésus ont écrit de magnifiques pensées afin de faire réfléchir le monde, mais elles restent le plus souvent hermétiques au pékin de base (comme moi), mais grâce à votre blog nous appréhendons mieux la profondeur nécessaire pour comprendre ces écrits comme ceux de Baruch Spinoza dans ce blog. Je vous en remercie. Ça fait partie des connaissantes à acquérir pour apprécier la Lumière qui nous pénètre à la lecture de la Sainte Parole, le Fond des Fonds (Rév d’Arès xxxiv/6).
Jean-Pierre me fait remarquer que ce genre d’analyse est rare, car ce n’est pas de l’intérêt des pouvoirs de répandre ces propos, en lisant ce blog il parait évident que ça ne peut que les gêner.
Par le miracle arésien, nous avons définitivement et inexorablement quitté la médiocrité de la religion avec son langage figé, étriqué, suranné, mensonger, sans aucun regret. Nous avons choisi la Vie de transcendance avec le Père.
Notre ressenti de ce qu’est Dieu est différent d’un frère à l’autre, puisqu’Il Est Vie, Il dit : La bouche d’homme j’entre dedans, Il Est aussi en nous.
Il Est l’Inconnaissable, l’Impossible à réduire, l’Indéfinissable, comme Puissance, Sainteté, Lumière. (Rév. d’Arès 12/4 ).
Dans votre entrée de blog 153, vous dîtes  : "En prière vous êtes cette Conscience duelle, vous êtes homme et Dieu."
Le seul endroit où nous pouvons trouver l’invisible et muet Dieu, c’est par notre prière qui fonctionne sur notre chair (blog 153c33).
Mais on peut pressentir et imaginer l’énorme pouvoir de ces mots lorsqu’ils serons totalement vécus :
Beauté intérieure, Force intelligente, Feu brûlant de foi, voix de fer, Eau pure… Alors, nous ne ferons qu’un avec le Tout Autre dans la Beauté Créée ; ainsi le Jour de Dieu sera proche (Rév d’Arès 31/8).
Ce sera la constance de notre travail acharné de pénitent et moissonneur de pénitents.
Pour l’instant, Nous reposons nos pied sur ce monde (la terre), il y a tant à faire dans la moisson et nous posons seulement nos yeux sur le lointain (Rév. d’Arès xvii/3).
Les Chrétiens ont échoué parce qu’ils n’ont pas assez aimé, pas assez pardonné, pas assez fait la paix, pas assez usé d’intelligence du cœur, pas été assez libres de préjugés, dîtes-vous en 192c28.
Nous, Pèlerins d’Arès,  petit reste, ne commettons pas les mêmes erreurs !
 Nous devons améliorer sans cesse et sans interrompre notre état de pénitent pour que la Vertu progresse, afin de prouver au monde que c’est par la pénitence que le monde changera. Que nos pensées, paroles et actions soient le reflet de notre Vie intérieure, riches d’amour pour tous nos frères humains.
Nous ne pouvons compter que sur nous, les pénitents-moissonneurs avec le Créateur pour changer le monde (Rév d’Arès 28/7).
Unis avec tous dans ce grandiose Dessein.
Simone L. de Touraine

Réponse :
Merci, ma sœur Simone, pour ce commentaire plein d'espérance et de vigueur apostolique.
L'immense déspiritualisation du monde qui frappe notre époque se produit certes de façons différentes selon les lieux, mais la perte de l'âme est partout une problème considérable au point que le Père est revenu parler aux hommes en 1974 et 1977. Cette mort de l'âme se fait sans que ceux qui sont le cimetière de leurs âmes s'en rendent compte.
Nous vivons dans un monde qui ment de façon banalisée, qui ment sans aidòs, mot grec très difficile à traduire. Parfois traduit par pudeur, d'autres fois par honte, mais en fait chez Homère aidòs est un état d'esprit qui oscille entre la peur et le courage, quelque chose de contradictoire, qui n'a pas de correspondance dans notre langage. Pourquoi cette situation de contradiction, que ressentent bien nos missionnaires chez les personne qui les écoutent dans la rue ? Le matérialisme en devenant de plus en plus épais intensifie cet état de fait. Le refuge que ce monde monde moderne croit trouver dans de pures mécaniques (transhumanisme) en est, à mon avis, la preuve manifeste... et triste.
Il n'est pas inutile d'expliquer la difficulté de notre mission en profondeur. Dieu a très bine compris tout ça, mais nous devons à notre tour le comprendre.
Oui, "nous ne pouvons compter que sur nous".

19mar18 194C21
Je suis déroutée. Je suis déroutée depuis quelques entrées du blog, mais ma désorientation s'approfondit. Il est de plus en plus évident que la vision que vous avez de Dieu (et que Spinoza avait, puisque c'est le sujet ici) n'est pas celle que j'ai et, quand j'y réfléchis, je me rends compte qu'il y a très longtemps que vous ne voyez pas Dieu comme je le vois, mais vous avez opéré en moi cette transition très habilement, à mon insu pour tout dire. Je me réveille ce matin toute chamboulée.
Alors c'est comme ça ? Quand je commence ma prière comme vous le faites (je m'inspire de votre petit livret "Ma prière au Pèlerinage"), en disant : Au Nom de Dieu clément et miséricordieux, ce Dieu proche, ce Père invisible mais qui me tient dans ses Bras, qui façonne mon âme de ses Mains en récompense de ma pénitence, n'existe pas, en tout cas ; Il n'a pas la proximité, la chaleur quasi humaine (ne suis-je pas son image et ressemblance, température 37°C comprise ?) que je ressens. Mais alors qu'est-ce que je ressens ?!! Quand on dit : "Si Dieu le veut" on parle d'autre chose que de vouloir ou ne pas vouloir. Je perds pied.
Dieu n'est donc que le "Tout" impersonnel, "l'Inconnaissable" étranger, extérieur, que vous décrivez, dont je ne serais qu'un "atome", comme vous dites quelquefois ? Mais alors quelle est ma parenté avec Lui ? Pourquoi parle-t-Il de Lui-même comme d'une Mère dans La Révélation d'Arès (une notion que j'ai eu du mal à adopter en abandonnant l'idée de Marie mère de Jésus comme ange de la compassion, du bien).
En quoi Quelqu'un — Il n'est pas Quelqu'un ? — qui ne "vit" pas comme moi, Qui Vit — la Vie (votre entrée 193) — autrement que moi, comme une montagne et une galaxie dans le ciel "vivent" devant mes yeux ? Moi, j'aime la chaleur de la Terre, je fuis les Pôles où il fait froid, j'aime les Tropiques, nager dans la mer quand elle a ma température, je me sens familière avec ce qui m'est agréable, une main douce qui me caresse, des lèvres qui m'embrassent... Comment Quelqu'un aussi froid que l'espace peut-il être clément et miséricordieux envers moi ? La clémence, la miséricorde supposent la chaleur. Comment cet Étranger a-t-il quelque proximité avec moi ? Il ne serait qu'une Forme infinie, une Idée dans l'espace, l'Étalé au sens de Chose Illimitée ? Je pense à la théorie des formes intelligibles, la  théorie des Idées de Platon, que vous aimez sûrement beaucoup, parce que vous le citez assez fréquemment, Platon qui pensait que les idées abstraites existaient réellement, étaient immuables et universelles et formaient les modèles de base, les archétypes des choses et formes que nous percevons par nos sens. Mais enfin ! Dieu ne vous a-t-il pas parlé pendant les Théophanies en 1977 ? S'il peut parler c'est qu'il fonctionne comme nous fonctionnons, non ?
Grain de Sel

Réponse :
Je pense que nous nous connaissons bien, Grain de Sel, puisque vous "vous inspirez" de mon "livret Ma Prière au Pèlerinage" à vos heures de vraie piété. Mais pourquoi avez-vous peur de dire votre nom ? Passons !
Je sais très bien qu'il y a des concepts aussi enracinés dans l'humanité que les arbres dans la terre, je sais très bien que l'idée que le croyant de la religion, juif, chrétien, musulman ou n'importe quel autre, se fait de Dieu est encore très proche de l'idée que se faisaient de leurs dieux les païens antiques.
Je sais que ce sentiment des dieux censés être proches, donc de Dieu supposé proche, ceux ou Celui qu'on pense croiser sur son chemin, avoir à sa table, dont on croit être écouté quand on prie, avec qui on croit dormir, est une notion culturelle rencontrée partout sur la Terre sous mille noms et que sortir de cette primitivité est une démarche très difficile de la pensée du pécheur, si difficile que la plupart de ceux qui l'entreprennent s'en fatiguent vite, prennent un raccourci brutal : l'athéisme, à tout le moins l'indifférence, qui les dispensent d'y trop réfléchir, de trop se remettre en question intérieurement.
Se cacher du Père derrière la science : "Je ne crois qu'à ce que je vois ou au processus que je peux reproduire", est devenu si tranquillisant que tous les paresseux de la Terre s'y jettent par millions. Car, c'est vrai et c'est un des gros problèmes de l'apostolat, chercher ou accepter la Vérité demande un effort tel que de nos jours la plupart y renoncent. Et le Père le sait si bien qu'Il a pris, Lui, par Amour, un autre raccourci, disant : "Ce n'est pas ce que vous croyez ou savez qui vous sauve, c'est seulement de faire le Bien." Mais même ce raccourci, combien le suivent ?
Oui, je sais qu'il y a quelque chose d'extrêmement déroutant dans le fait que le Père, le Tout Illimité, qui entra en contact avec moi cinq fois du 2 octobre au 22 novembre 1977, me parla. Je sais qu'on peut facilement penser qu'il s'agit d'une intervention para-humaine ou méta-humaine et que donc Celui Qui me parla est proche, si proche qu'au fond on ne sait plus très bien si l'homme est image et ressemblance de Dieu (Genèse 1/26) ou si Dieu est l'image et ressemblance de l'homme. Je sais ce que les croyants trouvent dans l'idée qu'ils se font de Dieu ce mélange de crainte et de réconfort qu'on éprouve face à une haute autorité, un puissant.
Mais j'ai dit plus haut : "par Amour." Ne serait-ce pas plutôt la notion que vous avez de l'Amour de Dieu et de l'amour de l'homme, son miroir, qui vous pose un problème ?
Oui, Dieu m'a parlé — parlé avec des mots sonores comme font les humains — à Arès en 1977 et je comprends que cela peut supposer ce que vous supposez, à savoir que seul un semblable, un proche peut vous parler, serait-il plus puissant que vous, quelqu'un qui serait l'image et ressemblance de l'homme, l'atome de l'homme, plutôt que l'homme vu comme l'atome de Dieu, du Tout, du Tout-Autre. Mais dans le moment où Dieu me parlait en 1977 je ne Le sentis pas proche de moi, je ne Le perçus pas comme Quelque Chose ou Quelqu'un de similaire à l'humain. J'avais plutôt le sentiment que le ciel me tombait sur la tête, l'univers total soudainement concentré entre les quatre murs de la chapelle qui allait devenir la Maison de la Sainte Parole (dont nous agrandissons l'espace de prière en ce moment).
Non, je n'eus pas du tout l'impression qu'un autre Français, céleste celui-là, me parlait dans ma langue, mais qu'une sorte de Mémoire du Tout, de tout ce qui peut exister dans l'Univers, une Mémoire du Tout gigantesque — ah ! les géants des temps anciens (Rév d'Arès 31/6) — permettait à la Puissance hors dimensions (aussi puissante sous forme d'un bâton de lumière qu'elle l'est sous forme de l'espace infini), une Intelligence branchée sur une sorte de Mémoire totale non seulement de l'humanité mais du Tout traversé de forces infinies d'expressivité de toutes les façons possibles et imaginables. Il ne me parla pas français, Il me parlait, point final, comme s'Il pompait en moi tout ce dont Il avait besoin pour s'exprimer et je compris qu'ainsi faisant Il pouvait parler toutes les langues de la terre et de l'Espace, si des vivants parlent ailleurs.
Alors oui, c'était "froid, extérieur, étranger" comme vous dites, mais en même temps c'était en moi. Le Tout se ressoudait dans ce moment extraordinaire. Tout ce que je voyais et entendait, c'était comme si j'étais au-dessus, en dehors en même temps qu'en dedans. Et quand, la Théophanie passée, l'aube se levait, c'était sur un nouveau jour où je voyais tout différemment comme si c'était le premier matin du monde. Et en même temps que j'étais transporté, ravi au sens le plus entier du terme, j'étais dans l'angoisse de me dire : Comment faire partager cela à ceux auxquel je vais le raconter ? C'est là que je compris que la leçon de réalité que je devrais donner au monde serait très longue à faire concevoir par les humains si attardés à des concepts encore quasi-animaux et qui me riraient au nez.
Sortez, ma sœur Grain de Sel, sortez de l'état primitif où le péché vous a fait retomber, sortez d'être entre l'animal pensant d'avant Adame, l'animal qui a la nostalgie du moment où il têtait sa mère, louve éveillée, éléphante perspicace ou guenon pensante, et l'Adame sortant de la Bouche du Tout, du Créateur, têtant sa force dans la Force du Tout, prenant pour parole la Parole de l'Illimité (Rév d'Arès vii/2-6). Vous êtes une entité qui remonte à la nuit des temps et cette réalité doit vous ré-imbiber totalement. Je ne sais pas qui vous êtes, Grain de Sel, mais je pense que si vous soulevez ce problème, c'est que vous en avez conscience et que donc vous être sur le sentier de la solution.
L'Univers forme un Tout cohérent, dont le Père qui s'exprima à Arès est la Sainteté, la Lumière et la Puissance (Rév d'Arès 12/4). Le Père n'est pas une personne qui par définition est délimitée, a des dimensions. De ce Tout illimité, sans dimensions, vous êtes un fragment, un atome, une démonstration, une manifestation, totalement incorporé à Lui. C'est pourquoi la mort n'existe pas. Elle peut être disparition, voire anéantissement (Rév d'Arès 4/8, 7/5, etc.), mais c'est comme les trous noirs invisibles, inexistants, mais qui manifestent quand même par leur attraction la vie (ou Vie ?) qu'il furent au temps où ils étaient étoiles. C'est inimaginable vertigineux, je sais, et nous n'avons pas de cérébralité assez forte ni de langage qui permettent de décrire cela sur terre, mais nous les aurons ailleurs sous d'autres formes de conscience ! C'est ce que Bouddha expliqua, mais que si peu de gens ont compris assez pour changer leurs vies. C'est ce que Jésus sut qu'il était vain d'expliquer en raison de l'abrutissement des pécheurs et qu'il contourna comme le Père lui avait demandé de le faire en donnant la recette de la reconstruction de l'Être : le Sermon sur la Montagne, la pratique de la pénitence. Être pénitent ou vivre le Sermon sur la Montagne, c'est se retrouver pris dans le vaste mouvement métronomique sur lequel repose la Vie de l'Univers, dont nous sommes.
Vous n'êtes pas un caillou dans l'immense tas de cailloux de l'Univers. Vos os seulement rejoindront les cailloux, mais vous, vous êtes une part de la Vie sauf que cette Vie n'est pas la petite vie minuscule du bébé kangourou dans la poche de sa mère, que vous cherchez en vous blotissant dans "la température 37°C" comme vous l'étiez bébé quand on vous donnait le sein ou le biberon, c'est la Vie qui, au fond, vous fait peur, alors que vous devriez au contraire vous y jeter avec joie et enthousiasme parce que c'est ainsi que vous serez refaite un Dieu (Rév d'Arès 2/13).

19mar18 194C22 
Ma plume est laborieuse, j'espère être suffisamment clair et ne pas ennuyer les lecteurs de ce blog.
J'ai vu la vidéo de Frédéric Lenoir, dont parle notre sœur Patricia, le week-end dernier.
Dans votre entrée vous écrivez : "Il y a peu de temps qu'un certain nombre de livres le biographient [il s'agit de Spinoza] avec une quasi-vénération, parce que la vénération jette les feux derrière quoi les interprétations les plus diverses, vraies ou erronées, peuvent se cacher." Aussi, je me demande ce qu'il faut prendre ou laisser de ce qui est dit de Spinoza dans cette vidéo, somme toute, agréable à regarder. Que faut-il retenir de la pensée de Spinoza au-delà de sa "définition" de Dieu concernant ses concepts expliqués dans la vidéo :
"Les idées vraies venant de la raison. Les idées fausses venant de l'imagination. Les idées adéquates qui apportent la joie active. Les idées inadéquates qui apportent la joie passive. Pour changer il faut la volonté et le désir, pour changer il faut que notre raison suscite de nouveaux désirs, il faut trouver les idées adéquates allant dans le sens de notre nature, de notre essence personnelle."
La notion de joie dont parle Spinoza (joie passive et joie active, il n'y a qu'une seule dualité: la joie et la tristesse) se rapproche-t-elle de la joie qui fend l'escape (le sérieux du monde) dans La Révélation d'Arès xxiii/4-5 ?
Cette conférence de Frédéric Lenoir m'apprend des choses sur Spinoza, mais m'interroge aussi sur l'utilisation de la pensée de Spinoza, car à côté on parle de méditation et de sagesse. Là je suis prudent aussi, car je pense que Frédéric Lenoir, même si j'aime bien le lire, est dans le même courant de pensée que Matthieu Ricard par exemple, différent de notre courant de pensée que le Créateur de la Vie promeut à Arès. Deux courants de pensée qui parlent de changer le monde mais pas par les mêmes moyens et/ou chemins.
En résumé, ce courant de pensée, en vogue, relayé par les médias, dit que:
1. Dieu n'a pas de volonté, Il est simplement.
2. Il [Frédéric Lenoir] reconnaît Jésus en tant que sage mais ignore (à ma connaissance) les révélations de Moïse, Mahomet, Mikal, alors que (comme me l'a fait remarquer une sœur récemment) Jésus, en son temps, n'a pas remis en question la Révélation de Moïse.
3. C'est l'homme qui doit devenir bon de lui-même.
4. Les outils pour y parvenir: la méditation et l'enseignement de la sagesse.
5. Ainsi le monde changera sans intervention extérieure.
Ce courant remet en cause la religion, mais pas la politique.

En face de ce courant il y a le nôtre, celui du Pére/Mére, Créateur et Créatrice [?] de la Vie, non relayé par les médias qui dit:
1. Dieu est simplement (J'ai, Je suis. Rév d'Arès ii/1), mais a une Volonté et intervient dans l'histoire humaine (Moïse, Mahomet, Mikal) sans oublier Jésus pour qui cela se passe différemment puisqu'il n'a pas eu de message, étant lui-même le message, "s'étant embrasé de Mon Amour pour l'homme" (Rév d'Arès 32/3).
2. Dieu, la Vie, le Tout Autre appelle aussi à la bonté de l'individu.
3. Les outils qu'Il nous donne ou conseille sont la vraie piété (prononcer la Parole pour l'accomplir, Rév. d'Arés 35/6), pour que Son Souffle rafraîchisse nos intelligences (Rév d'Arés 10/2) et la pénitence (30/11) : aimer, pardonner, faire la paix, etc.
4. Pour que le monde change, Dieu appelle l'homme à être bon et à remettre en question à la fois la religion et la politique et même de s'en libérer. On peut aussi le dire autrement, Dieu dit que l'homme bon ou pénitent de toute façon finira par dépasser religion et politique pour créer un autre monde.

On voit l'écart entre ces deux courants de pensée, un écueil de plus dans la mission où nous finirons peut-être par rencontrer de plus en plus de méditants (la comparaison méditation/prière arésienne est instructive à regarder mais c'est hors sujet). Ces deux courants de pensée donc ont en commun Jésus comme Spinoza (pour en revenir à cette entrée), qui si j'ai bien compris, ne remettait pas en cause Jésus et l'Évangile. "Jésus, le sage universel qui ne faisait pas la morale, mais défendait la morale du désir, réorientait les désirs pour montrer aux pécheurs la bonne cible (pécher en hébreux = se tromper de cible)." Ce ne sont pas mes mots mais ceux de Frédéric Lenoir expliquant Spinoza. J'aurai du mal à accoler cela, sous cette forme, au kérygme bien qu'il s'agisse aussi du désir du Bien (sourire).

Pour en finir, à la différence de la réponse que vous donnez à Aroua Mena B. de Beyrouth (194C14), votre entrée "Non-dualité" a fait son petit bonhomme de chemin en moi, me faisant re-méditer ou ré-appréhender des versets de la Parole: J'ai, Je suis. Les soleils tournent dans Ma Main (Rév d'Arès ii/1-2), Les mondes tournent dans Moi (ii/20), De Mon Pouls sortent les mondes (vi/4), etc. Nous sommes en-dedans de Dieu et Dieu est en-dedans de nous. Ce qui fonde la Vie, de l'infiniment petit à l'infiniment grand est au-dedans, au fond de nous. etc.
Éric J. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Éric, pour ce commentaire. Je l'ai reçu le 15 mars, mais je ne l'ai pas bien compris d'abord. Je l'ai donc laissé reposer quatre jours et aujourd'hui, je le relis pour y répondre sans trop dire de bêtises.
Votre commentaire, à moins que je me trompe, semble en quelques endroits manifester votre inquiétude face à la difficulté d'introduire dans vos arguments missionnaires des notions supplémentaires: le concept de Dieu par Spinoza ou Frédéric Lenoir. Leurs concepts sont très en avance sur la culture générale, laquelle reste fondée sur les concepts dogmatiques des grandes religions en ce qui concerne Dieu et nos rapports avec Lui, mais leurs concepts sont seulement utiles à la solidité de l'échafaudage (Rév d'Arès 17/2-4, 18/1-5) que nous dressons patiemment et péniblement restent dans nos pensées pour affiner et enrichir celles-ci, rien de plus.
Nous sommes des apôtres de La Révélation d'Arès et, de toute façon, notre message au monde se limite à la mission du petit reste, c.-à-d. à l'Appel d'Arès, l'Appel à la pénitence, à la moisson de pénitents, à l'urgence de rétablit le Bien sur terre, de permettre au hommes du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13) de remonter à la surface. Nous ne sommes pas des répandeurs de la culture générale sur tous les thèmes de la métaphysique.
Ce n'est pas dans le but "d'enrichir" notre mission des concepts venus de Spinoza ou de Frédéric Lenoir ou d'autres, dont j'ai parlé ou dont je parlerai, qu'ils se trouvent dans mon blog. J'en parle pour que mes frères et sœurs missionnaires aient conscience qu'ont existé et qu'existent encore des hommes qui ont compris que ce monde se perdait, se fiait à des concepts erronés, les enseignait (ce qui est plus grave) et ont cherché des réponses honnêtes à leurs questions, réponses qu'ils ont mises dans des livres qui, à leur tour, aident les peu nombreux humains en quête de vérité absolue (le science n'est qu'une vérité relative) à avancer.
Notamment vous semblez interpréter comme un élément de mission la conférence de Frédéric Lenoir, que notre sœur Patricia des Alpes nous a proposé d'écouter (194C16). Je n'ai pas encore trouvé le temps d'écouter cette vidéo et je vous remercie de l'avoir fait pour moi, mais je n'ai pas affiché cette vidéo pour qu'elle soit prise en compte dans les arguments de mission, pas plus que je ne parle de Spinoza dans cette entrée pour que les missionnaires en parlent à leur tour.
Chaque missionnaire du petit reste (Rév d'Arès 24/1, 26/1) étant un pénitent, je pense qu'avoir une notion de Dieu plus proche de la réalité, pour autant que l'approche de celle-ci nous soit possible, aide à renforcer la pénitence, parce que celle-ci est l'effort pour l'homme intelligent et constant de se ressouder, se raccorder, se réunir à la Vie dans quoi baigne le Tout, le Tout Autre compris. Il faut donc avoir une idée aussi peu obscure que possible de ce qu'est cette Vie. Dans cette perspective, c'est plus pour rompre chaque jour un peu plus nos liens avec des concepts culturels tenaces en nous — par exemple et par analogie avec le monde que Dieu est un roi ou un juge, maître de la providence, etc. — que j'invite mes lecteurs à connaître les réponses qu'ont faites d'autres hommes à leur interrogations sur Dieu, sur la Puissance supérieure, aussi évidente à l'homme humble, donc intelligent (32/5), qu'elle lui est devenue incomprise, obscure. Freud (l'inventeur de la psychanalyse) écrivit un jour à Binswanger (un psychiatre) : "Il est vraisemblable que nous nous parlons sans nous entendre et qu'il faudra des siècles pour que nos désaccords soient réglés." Freud percevait très bien que l'homme baignait dans l'obscurité et que retrouver la Lumière demanderait plus de quatre générations (24/2)... des siècles.
Nous vivons une époque très dangereuse, celle de ce qui a été appelé (je ne sais plus par qui) "l'industrie (Jean-François Mayer dit le "supermarché) des biens spirituels". Ce monde, sans nul doute, est en train de perdre la raison et c'est très vraisemblablement pour cela que le Père, Dieu, la Vie, le Tout, nous a envoyé un Messager en 1974 et qu'Il est venu Lui-même en 1977 pour nous inciter à ne pas disparaître, consummés totalement par le péché des péchés (Rév d'Arès 38/2). Qu'au moins nous puissions rejoindre la Vie, le Tout, sous forme d'âmes, d'atomes de cette Vie, de ce Tout, comme les graines portées par le vent (ii:5) se réunissent à la Nature et poursuivent l'Œuvre de Création.
À cette œuvre de consolidation de nos raisons d'agir la connaissance des grandes pensées donne force, mais nous ne sommes pas les apôtres de ces grandes pensées. Nous sommes les apôtres de la Vie, gagnée par la pénitence.

21mar18 194C23
Nous sommes les apôtres de la Vie,.
O
ui, nous faisons cap sur l'Horizon de l'Éternel Printemps.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Je ne sais pas trop comment afficher complète cette belle vidéo qui salue l'arrivée de la Vie, du printemps. Je n'ai pas de son (il est OFF, voir en haut à droit) et le bas de l'image est tronqué, mais ça ne fait rien, cette vidéo est belle. "La Vie reprend..."
Merci, mon frère Guy, pour cet envoi le jour de l'apparition du printemps.

21mar18 194C24
Nous sommes perçus encore et encore comme appartenant à un ènième mouvement spirituel, au lieu d'être perçu "simplement" comme un bourgeon annonçant le Retour du printemps du Vivant.
Et pourtant, la distance "d'être au monde" entre un quotidien occupé d'affairements divers et nécessaires et la lumineuse prescience, même encore faiblarde, d'être ou de vivre à l'aune de la vibration permanente de la Vie et de l'Amour Universel du Tout Autre est considérable.
Je succombe à ce tangible constat à chaque retour de mission. Et pourtant c'est à réduire cet écart, chaque jour, chaque instant, et à chaque rencontre que nous sommes envoyés. Vous écrivez : " Il nous faut démontrer qu'en vivant autrement on peut installer pour tous une autre vie. Nous n'avons pas encore trouvé la bonne façon de convaincre que nous sortons radicalement du système, même si ça ne se voit pas encore du dehors. Mais le temps viendra où ça se verra.
Notre pénitence et ses effets sur nous doivent vraiment devenir très visibles.
J'avais pour ma part assez rapidement compris le fossé qui s'était creusé entre ma vie au quotidien et mes moments — on va dire ça comme ça — de "sacré", de sorte que pendant un temps la prière et la lecture régulière de vos "rollets", et la mission m'apportaient joie et bonheur… et espérance au revers de la "grisaille" presque spectrale de ce quotidien. Et alors je compris que nous étions déjà un peu "des anges de Lumière" envoyés par le Tout Autre à ceux qui sont déjà sur les parvis des ténèbres.
Oui, et non seulement cela, mais je compris que la pénitence, dans ses plus brefs et intimes rappels à ma conscience, avait ce pouvoir de transformer mon geste le plus banal en "or" de Vie. Je veux écrire par là que mon quotidien de gris pouvait ne plus en être un si je portais haut et fort ma torche de foi, d'amour et de joie dans les rues de Paris, dans les arcanes des pensées noires, dans mes rencontres fades.
Oui, la pénitence a ce pouvoir de transformer mon quotidien "ahanant" en "palais des glaces". Et c'est ce que je veux être de plus en plus: un prince charmant pour la réalité banale, endormie, oublieuse de l'extraordinaire Majesté de la Vie. J'ai besoin de cette espérance Folle que le Tout Autre nous aime tant qu'il nous aime comme simples Messagers. De fait c'est être Lui, alors, quand nous marchons sur les flots tumultueux des cités bâties avec science.
Là est le Miracle. Là est Sa Victoire.
Michel M. d'Île de France

Réponse :
Merci de m'avoir adressé sous forme de commentaire le texte d'une très belle lettre que vous m'avez écrite ce mois de mars. C'est un texte certes fouillé, et de nos jours ça peut paraît démodé, mais il est beau et surtout très clair.
Pourtant, sous des textes souvent bâclés pour paraître plus "authentiques" notre époque est de moins en moins authentique. Plus j'écoute la télévision, le soir, plus je trouve qu'elle sonne faux. La facticité des hommes et de l'époque est devenue patente. Je pleure parce qu'à l'évidence ce déclin échappe aux yeux de ceux qui parlent dans le petit écran comme l'eau échappe aux yeux du poisson qui ne la voit pas.
Merci d'être tout à la fois et depuis longtemps le frère de foi et l'ami.

21mar18 194C25 
Alors que j'allais récupérer des exemplaires de La Révélations d'Arès à la librairie de ma ville, je suis "tombée" par hasard sur le livre de Primo Lévi, "Si c'est un homme", que vous citez en 193C10. Je me le suis donc procuré.
A la lecture des premières pages et en écho avec ce que vous enseignez ici, je me rends compte à quel point l'ignorance des hommes à savoir ce qu'ils sont vraiment ("un fragment, un atome, une démontration, une manifestation, totalement incorporé à Dieu"-194C21) et la peur de mourir ont permis et permettent encore la soumission à tous les sévices, à l'asservissement, à l'esclavage, etc. d'une majorité d'individus par une minorité.
Si cette minorité avait su, qu'aurait-elle pu faire ?
Il écrit par exemple : "Nous découvrons tous tôt ou tard dans la vie que le bonheur parfait n'existe pas, mais bien peu sont ceux qui s'arrêtent à cette considération inverse qu'il n'y a pas non plus de malheur absolu. Les raisons qui empêchent la réalisation de ces deux états limites sont du même ordre : elles tiennent à la nature même de l'homme, qui répugne à tout infini." Annah Harend, dans son ouvrage "Eichmann à Jérusalem", a elle-même interrogé et condamné la résignation du peuple juif, pourtant majoritaire en nombre.
Vous mentionnez Wilhelm Reich (194C10), avec cette question de fond : "La vraie question n'est pas pourquoi les hommes se révoltent, mais pourquoi ils ne se révoltent pas". Ceci ne renvoie-t-il pas à la difficile question de la conscience collective, mais aussi, en creux, interroge, à la lecture de l'histoire des hommes et des prophètes avant vous (Bouddha et Jésus par exemple, en référence à votre réponse au commentaire 194C21), quant à la faculté que peut avoir une minorité spirituelle à effectuer la "bascule" au [ou dans le ?] monde qui l'entoure ? Il y a la conscience et il y a l'état d'être ou d'Être.
Nous connaissons la parabole du levain (Matthieu 13/33), nous savons ce que nous dit le Père par Jésus (Rév d'Arès 31/6), nous savons que nous sommes dans le temps et la Parole nous dit (24/3) : Non pas un homme montre la Voie ; non pas un autre homme trouve la Vie, mais beaucoup d'hommes se succédant au tombeau montreront la Voie, une multitude dont les os ajoutés dresseraient une montagne trouvera la Vie, parce que le Père ne donne plus la Vie ; Il L'a donné une fois, l'Oasis.
Vous êtes l'échanson et le muletier (Rév d'Arès 25/04) et votre mission est de rassembler un petit reste (26/01), mais nous lisons bien aussi, comme vous et même grâce à vous, que l'urgence n'a jamais été aussi prégnante et que la déchéance du monde va beaucoup plus vite que nous... Enfin, en apparence, et peut-être qu'en apparence, seulement, car nul ne sait quelles actions mènent les légions d'anges et de saints avec nous ?!
Stéphanie C. d'Île de France

Réponse :
Merci, ma sœur Stéphanie, pour ce commentaire.
Ainsi, vous avez lu le livre de Primo Lévi "Si c'est un homme". Oui, l'auteur qui a vécu dans un camp de concentration particulièrement inhumain est apte à dire, se fondant sur l'expérience : "Bien peu sont ceux qui s'arrêtent à cette considération inverse qu'il n'y a pas non plus de malheur absolu." C'est probablement une des raisons pour lesquelles les hommes supportent le manque de liberté, les contraintes, la bêtise de notre époque et restent indifférents à nos appels apostoliques pour s'en libérer par la pénitence. Ils ne se rendent pas compte de leurs "malheurs".
On peut évidemment, et cela n'a pas manqué d'être fait, se demander comment si peu d'allemands, même armés de fusils ou de mitraillettes, ont pu mener à l'abattoir des populations entières, comme la population juive. Moi-même je me suis posé quelquefois cette question : Schématiquement, dans un train de wagons de marchandises transportant 3.000 hommes et femmes en vue de les exterminer dans un camp de la mort il n'y avait pas plus de 20 ou 30 soldats allemands d'escorte, soit 1 soldat armé d'un fusil pour 100 déportés. Qu'est-ce que pouvait peser un fusil face à 100 hommes ou femmes les mains nues ? Rien. Le temps qu'un soldat abattît un ou deux, mettons même trois déportés des cent qui l'assaillait vigoureusement, il était alpagué, renversé, piétiné, assommé, étranglé par les 98 ou 97 autres. Comment se fait-il que si peu de nazis aient pu exterminer autant de monde ? Six millions de Juifs pour ne parler que des Juifs. C'est un Juif qui me donna une réponse qui peut passer pour plausible : "Les hommes et particulièrement les Juifs ont la vocation du malheur."
On peut se poser la même question quand, en missionnant, nous rencontrons dans la rue tant de gens qui, au fond, n'ont pas vraiment de raisons d'être satisfaits de leur sort, mais qui nous ignorent, même si certains d'entre eux nous écoutent un peu ; ils préfèrent la médiocrité de leur vie à l'idéal du pénitent. Au temps où j'allais souvent en mission dans la rue je me souviens qu'à mon appel à l'amour, au pardon, à la paix, un certain nombre me répondaient : "Le pardon ? Jamais de la vie ! C'est faiblesse. Il ne fallait pas abolir la peine de mort et il faut au moins condamner à la prison perpétuelle..." Je leur répondais : "Mais à vous quel bien peut vous faire la condamnation et l'emprisonnement d'un brigand ou d'un escroc que vous ne connaissez même pas ? Pensez-vous, le soir chez vous, avec satisfaction à tous ceux qui croupissent derrière les barreaux ? Non ! Vous n'y pensez jamais. Alors, dites-moi un peu quel bien vous apporte cette justice-là ? Ne croyez-vous pas qu'il serait plus humain d'essayer de réformer ces gens, de les rééduquer dans le bien, de les aider à devenir des hommes comme vous, comme vous feriez pour vos propres enfants ?" Ceux à qui je parlais ainsi me regardaient avec des yeux effarés, manifestant leur surprise à une idée simple et généreuse qui ne leur était jamais venue, puis, généralement, ils s'enfuyaient...
Nous avons une lourde et longue tâche devant nous, mais nous l'assumerons.

24mar18 194C26
Je viens de créer ma propre pétition sur le Site de Pétitions Citoyennes d'Avaaz — elle s'intitule :
ambrusfrance@mid.ru Son Excellence Monsieur Alexey MESHKOV  fremb@mofa.go: quel motif pourrait justifier de tuer et estropier des enfants ?
C'est une pétition naïve qui sera envoyée aux ambassades Russe et Saoudienne pour se plaindre de ce que, comme les informations le disent tous les jours, des enfants souffrent et meurent en Syrie et au Yémen pour les causes futiles de pouvoirs aveugles
Je n'ai pas mis de formule de politesse pour l'ambassade d'Arabie Saoudite, car c'est ma première pétition et le nombre de caractères est limité. Je ne sais pas si c'est prudent, ni cohérent et si le blog peut servir à cela.
Notre prophète bien aimé Mikal tranchera, en m'excusant à l'avance de lui donner du travail.
Si ces lignes sont mises sur le blog, les frères et sœurs qui désirent crier leur désaccord iront sur Avaaz pour signer la pétition sans faire apparaître leur appartenance au mouvement des Pèlerins d'Arès bien sûr.
J'embrasse de tout cœur notre grand frère Michel.
https://secure.avaaz.org/fr/petition/
ambrusfrancemidru_Son_Excellence_Monsieur_Alexey_Meshkov_ frembmofago_quel_motif_pourrait_justifier_de_tuer_et_estropier_/ ?launch
Christian M. des Bouches du Rhône

Réponse :
Nous sommes tous très tristes d'apprendre aux informations qu'il y a chaque jour des victimes civiles en Syrie et Yémen, dont un certain nombre d'enfants. Mais pourquoi les enfants seraient-ils plus à plaindre que les adultes ? Tuer ou estropier une maman ou un papa qui a charge de famille montre tout autant le mépris des armées adverses pour les victimes civiles
D'un autre côté, quand j'étais adolescent pendant l'occupation allemande, nous étions, surtout la dernière année, bombardés presque chaque nuit (ah ! les nuits que j'ai passées avec ma mère et ma sœur Cécile dans les abris !) par les avions britanniques et américains et les victimes civiles quasi quotidiennes étaient tout à la fois déplorées et inévitables et pourtant nous étions si heureux, nous palpitions d'espérance, sachant que les Américains et les Anglais préparaient ainsi leur débarquement en Normandie pour nous libérer. Qui n'a pas vécu cela ne peut pas avoir une idée exacte de la liesse de la population de la région parisienne quand la division Leclerc est entrée dans Paris. Avec mon copain Bébert Dumur, qui avait quinze ans comme moi, nous fûmes des premiers à voir leurs chars de tête avançant lentement dans le Bois de Boulogne, portant la croix de Lorraine et la cocarde tricolore... je ne vous dis comme nos cœurs bondissaient, nous pleurions de joie. Les Américains ont suivi ving-quatre heures après avec leurs chars Patton et Sherman. Les victimes civiles que ces libérateurs avaient faites étaient oubliées, considérées comme le prix normal à payer pour être délivrés du joug nazi... Comme quoi, les choses sont inévitablement vues de façons très différentes d'un bord et de l'autre.
En fait, c'est la guerre, la guerre et toute son inévitable horreur, qu'il faut condamner, faire disparaître ; c'est contre elle qu'il faut pester.
Mais bon ! Même si déplorer la mort et la souffrance des enfants ne me paraît pas suffisant, c'est déjà ça.

24mar18 194C27
Merci, frère Michel, pour cette très belle entrée qui nous fait découvrir la pensée d'un grand homme : Spinoza.
J'ai pris le temps d'écouter attentivement la conférence de Frédéric Lenoir dont vous avez affiché le lien sur votre blog. J'ai même pris quelques notes.
J'ai trouvé vraiment très intéressants ses propos, même si Frédéric Lenoir ne va pas aussi loin que La Révélation d'Arès, il dit des choses pertinentes et il m'a permis de mieux connaître la pensée de Spinoza . Il l'a lu vingt fois, dit-il, avant d'en saisir le sens et de pouvoir l'expliquer.
J'ai beaucoup aimé ce que dit Spinoza sur la joie et cela m'a fait penser à deux passages de La Révélation d'Arès 30/11 : La pénitence qui se fait dans la joie et la fête (30/11), la pénitence qui est une joie pour les hommes pieux (28/25).
 J'ai lu et écouté plusieurs philosophes évoquant l'éthique de Spinoza, Frédéric Lenoir mais aussi Bruno Guiliani :
https://www.youtube.com/watch?v=owd_EhQb2WE  et le professeur Robert Misrahi
https://www.youtube.com/watch?v=tt-0TYjoLGg
Plusieurs points m'ont paru très intéressants dans cette pensée [de Frédéric Lenoir, je pense]..
En premier lieu, la représentation qu'il a de Dieu que vous évoquez ici. Mais aussi la notion de désir ou d'affect. Il ne voit pas l'homme qui fait le mal comme un coupable mauvais et méchant à punir, mais il le voit plus comme une victime, conditionnée par des désirs basés sur des idées fausses  du bonheur qu'il appelle des idées  inadéquates.
Tout homme aspire au fond de lui au bonheur mais ses affects (ou passions) qu'il appelle passifs, dont le sujet n'est pas maître et parfois n'en a même pas conscience, lui font faire des choses contraires à son bonheur et à l'épanouissement de sa personne.
Il doit retouver des affects actifs  qui vont l'élever et lui apporter joie et bonheur [vrais].
Cela me fait penser au non jugement. C'est finalement parce qu'il est conditionné par son éducation, sa culture, ses atavismes,  que l'homme est devenu esclave de ses affects passifs. Il doit donc apprendre à se connaitre pour distinguer les désirs actifs qui vont lui procurer une joie profonde, des désirs passifs qui vont peut-être lui procurer un plaisir immédiat mais ensuite de la tristesse et de la souffrance. Seuls les désirs actifs, basés sur une idée vraie ou la vérité lui apporteront le bonheur.
Nous voyant perdus par tous les conditionnements, on peut dire que le Père Aimant nous apporte par La Révélation d'Arès la boussole  qui nous indique la direction du bonheur : La pénitence, c'est à dire les actions orientées vers l'amour, la paix, le pardon, libre de préjugés et guidées par l'intelligence du cœur qui pourrait être comparée à la raison pure chez Spinoza  qui nous fait distinguer nos désirs actifs de nos désirs passifs.
J'ai eu l'occasion l'an dernier, d'assister à une conférence de Frédéric Lenoir à Lorient sur le bonheur et j'avais pu apprécié cet homme simple qui exprime des vérités profondes avec clarté.
Dommage qu'il ne saisisse pas toute l'importance de La Révélation d'Arès qui va bien au delà de Spinoza et de tous les philosophes réunis. Mais Dieu ne confond-il (ne déconcerte-t-il ) pas parfois la sagesse des sages et des intelligents  pour se révéler aux petits enfants (Matthieu 11/25 ?  Ma Sagesse qui est démesure pour l'homme (Rév d'Arès 33/6)

Très pertinentes aussi vos réponses à Aroua Mena B. de Beyrouth au 194C14 sur Dieu et ses rapports avec l'homme, celle sur le journalisme à Corentin au 194C15, celle au  194C21 à Grain de sel et la 194C22 autre à Eric J.
Vous nous livrer ici un enseignement fondamental qui nous enlève une  couche supplémentaire de culture pour nous aider à retrouver simplement  la Vie.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci d'avoir écouté pour moi la conférence de Frédéric Lenoir (je n'ai pas encore trouvé le temps de l'entendre) et de m'en faire un bref et heureux compte rendu. Merci, mon frère Denis. Je euis hélas un homme qui a toujours plus à faire qu'il n'a le temps de le faire.
Je ne suis pas sûr qu'à sa façon Frédéric Lenoir ne suive pas plus ou moins La Révélation d'Arès et mon enseignement. Je ne saurais affirmer cela moi-même, mais quelques frères ou sœurs qui suivent Frédéric Lenoir me disent qu'on trouve chez lui quelquefois, "de façon saisissante", des idées, des commentaires, qui seraient la copie presque conforme de textes arésiens. Peut-être n'est-ce qu'une coïncidence, mais cet homme, que je ne connais pas, semble aller, sur certains points, dans le même sens que nous.
"L'Éthique" de Spinoza semble avoir bouilli au fond d'une grande lessiveuse mathématique dans la cuisine d'Euclide et son "Traité Théologico-Politique" semble aussi hermétique que la Cabale et beaucoup de gens commencent ces livres et les referment vite avec la méfiance qu'on a pour les bouquins d'initiation, voire de magie. Il en va tout autrement quand on se donne la peine de bien le lire et qu'on découvre que, pour finir, cet homme a surtout cherché à exposer des idées qu'il n'était pas commun, c'est le moins qu'on puisse dire, de voir comme lui Spinoza les voyait. Ce qui n'a pas beaucoup changé, du reste. Je comprends que Frédéric Lenoir ait lu "L'Éthique" vingt fois avant d'en parler.
Spinoza fit des efforts exceptionnels pour tenter d'expliquer ce qui en son temps était encore inintéressant et qui reste encore de nos jours inintéressant pour la masse. Nous ramons dans l'ombre silencieuse sur les eaux du même Styx, tandis que là-haut chante la quincaille. Il n'est que de voir le refus ou le dédain que montrent pour La Révélation d'Arès certaines "grandes pensées" de notre temps pour constater que le monde, tout compte fait, n'a pas beaucoup avancé en dépit de ses usines, de ses centrales nucléaires, de ses banques, de sa télévision, de ses ordinateurs, de son internet, et j'en passe. C'est donc tout à l'honneur de Frédéric Lenoir que rendre hommage à Baruch Spinoza. Les temps, les valeurs et les vérités profondes restent oubliées dans les sous-sols sans éclairage du grand et brillant gratte-ciel technologique, social, politique, etc., dont brillent toutes les fenêtres.
Spinoza s'est efforcé de rétablir le rapport entre l'humain et la vérité basique comme La Révélation d'Arès s'efforce de rétablir le rapport entre le croyant et la Parole du Père. Ceux, pas rares, qui me disent de La Révélation d'Arès : "Je n'y comprends rien," font penser à ceux qui lisent Spinoza et qui disent de même : "Je n'y comprends rien." Il ne fait pas de doute que quand avec des habitudes de pensée et de lecture, avec des préjugés donc, on rentre dans un livre comme "L'Éthique" ou La Révélation d'Arès (même si ces livres, quoiqu'ayant quelques fonds communs, ne se remplacent pas l'un l'autre, sont sans rapport direct) on est vite face au brouillard. Lire Spinoza, c'est déchiffrer des équations, des formules, des démonstrations, sur une ligne qui va de Dieu vu comme la Nature ou la Substance, à la liberté humaine dans une béatitude raisonnable. Lire La Révélation d'Arès, c'est voir Dieu comme le Père, la Vie, le Souffle, l'Image et Ressemblance du Créateur au fond de chaque homme, c'est autrement plus vivifiant, profond et intense, mais le lecteur commun en est tout aussi dérangé, parce que ce qu'il veut trouver dans un livre, c'est ce qu'il veut lire, mais non ce qui le dérange.
Nous sommes la première génération à former une fraternité, autre chose qu'un panel de penseurs surtout soucieux de faire parler d'eux, une fraternité modeste, donc intelligente (Rév d'Arès 32/5), qui regarde d'Où elle vient et Où elle va dans un monde où le nécessaire se ramène à ce qui plaît, à ce qui soulage, à ce qui permet d'en faire le moins possible. C'est sous un angle, vu comme amer par les gens du dehors, mais tellement ressuscitant pour nous, qu'il n'est pas inutile, sans être indispensable, qu'un Pèlerin d'Arès connaisse Spinoza.

24mar18 194C28
Ma fille vient de me prêter "L’Éthique" de Spinoza, version bilingue latin-français. Dans la scolie qui suit la proposition XV du 1er livre, je lis une intéressante réflexion sur le fait que la substance corporelle ne peut se concevoir qu’infinie, unique et indivisible. Ainsi j’appartiens à un tout, comme le fruit appartient à l’arbre (Rév d'Arès xxiii/13). Se concevoir détaché du tout auquel j’appartiens, c’est comme choisir de me détacher de l’arbre, c’est comme concevoir le poisson sans l’inclure dans la mer, son biotope.
L’attribut "indivisible" me fait penser au Père de l’Univers qui peut descendre tout en étant complètement En-Haut, aller à droite tout en étant complètement au milieu et rester étalé (Rév d'Arès ii/4).
Ainsi dire Dieu est en moi, c’est nécessairement dans sa totalité qu’il s’y trouve et non une part de Dieu car Il est un et indivisible.
Dans cette poussière que je suis, sur cette poussière qu’est la terre dans l’univers, Dieu est en totalité à l’intérieur de moi (Rév d'Arès ii/21). Ainsi la puissance du Père qui se révèle dans sa totalité à l’intérieur de la poussière que je suis, laisse percevoir Sa Puissance.
Il faut ajouter à cela que plus cette poussière travaille humblement à faire la Volonté du Père [Rév d'Arès 12/4], se faisant ainsi encore plus petite, plus l’éclat [4/6] de la Puissance du Père se révèle. C’est dans l’extrême insignifiance que je fais l’expérience du Tout, c’est-à-dire que je vis complètement la Puissance, la Lumière et la Sainteté du Père de l’Univers qui est absolument et totalement en toute chose.
Ainsi, il n’y a plus besoin de mendier l’amour, si j’aime l’autre, je reçois l’amour que je donne étant le tout qui le reçoit.
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Très beau commentaire, mon frère Louis-Marie. Merci pour lui du fond du cœur.
Spinoza est un penseur, dont on parle peu, qui n'est le sujet d'aucun film, qui a été le thème d'une représentation théâtrale, dont quasi personne n'a parlé et qui a duré peu de temps : Au Théâtre de Gennevilliers en 2016 (je crois, à vérifier), fut joué, en quelques représentations, une  "Ethica, Natura e Origine della Mente", un spectacle imaginé par Romeo Castellucci sur un texte composé par Claudia Castelluci et Inspirée de "L'Éthique" de Spinoza. La critique fut dure ; l'un des critique dit que celui qui prétendait y comprendre quelque chose n'était qu'un menteur. Gilles Deleuze (je reviendrai un jour sur cette figure particulière avec qui j'eus quelques échanges), qui enseigna Spinoza à la Sorbonne, était d'ailleurs humblement de cet avis. Silvia Costa y jouait une sorte de poupée accrochée à un fil, comme en l'air, un gros chien en bas miaulait comme un chat après elle ou lui parlait. Il paraît que les spectateurs se souciaient peu de comprendre ce qui se disait, mais qu'ils étaient au fond comme fascinés. C'était assez embrouillé, mais "ensorcelant" m'a écrit quelqu'un (pas un frère) qui avait vu le spectacle et qui conclut par quelque chose comme : "Je n'ai rien compris mais ça m'a donné envie de lire Spinoza."
Donc, Spinoza n'est pas plus jouable au cinéma et au théâtre que ne l'est La Révélation d'Arès. Mais vous, frère Louis-Marie, vous avez lu Spinoza, vous l'avez compris, vous avez compris jusqu'où nous a emmenés ce grand esprit, dont on ne sait s'il avait reçu un Message du Ciel ou s'il avait tout sorti de lui-même, ce qui n'est pas impossible, puisque, comme vous le dites : "Dire Dieu est en moi, c’est nécessairement dans sa totalité qu’il s’y trouve et non une part de Dieu car Il est un et indivisible." Dieu était en lui. Dieu est descendu vers moi, mais comme vous dites, Dieu étant tout partout, tout en étant Dieu, bien qu'il y ait une différence notoire, de niveau, d'expression, de Fond, dans la communication, il y a similitude dans la démonstration de la consubstantialité entre le Créateur et la créature.
Spinoza exalta la liberté en un sens éthique d'une façon magnifique, mais combien aujourd'hui encore peuvent sentir cela dans son texte pas facile à lire, mais qui a été pour vous, frère Louis-Marie, très clair, très compréhensible. Comme j'en suis heureux ! Vous allez me dire : Oui, mais à quoi ça peut-il servir dans la mission ? Je réponds : Certainement pas (sauf rare exception) dans ce qu'on dit mais ça sert à faire battre autrement le cœur et à éclairer l'âme de celui ou de celle qui dit.
Comme Dieu fait de nous des humains très différents des humains que nous rencontrons, Spinoza aide grandement à faire de nos esprits des esprits très différents de ceux des foules qui vont et viennent devant, derrière, à gauche, à droite du missionnaire sur son trottoir. Vous verrez !
Spinoza et quelques autres avec lui... Je n'oublie pas pêle-mêle Platon, Isaac le Syrien, Maître Eckhart, Pascal, etc. Ce sont les points de départ d'un retour en Éden, d'une société nouvelle qu'une fois de plus le Père par La Révélation d'Arès nous envoie refonder.Qu'est-ce qu'une perspective éthique ? C'est un processus d'idées par quoi elles produisent vraiment l'effet qu'on attend d'elles. Une idée qui ne débouche sur rien d'autre qu'une pensée qui ne crée aucun Bien, selon Spinoza et ses semblables comme selon la Parole d'Arès, est toujours une idée fausse. Cela ressort très bien des textes de Baruch Spinoza. Autrement dit Spinoza comme La Révélation d'Arès nous servent à définir ce qu'est réellement la raison... rejeton de la Raison dont nous sommes issus comme créatures. Autrement dit encore, une raison qui ne débouche pas sur un existentialisme actif dirigé vers le Bien ne saurait être issu de la Raison, même si c'est le même mot et que distinguer entre raison et Raison, même mot, ne peut être que faiblement fait par une majuscule.
Encore merci, mon frère Louis-Marie, pour votre commentaire qui fait cogiter mon pauvre cerveau débile, mais juste, qui lié à d'autres cerveaux débiles mais justes participe au développement d'une force capable de changer le monde.

24mar18 194C29
Sortant d’un état grippal  qui me laisse dans un état de fatigue inhabituel,  le cerveau comme un seau, mon esprit encore tout embrumé d’une fatigue sans nom, je ne suis pas en état d’écrire un commentaire sur  le thème  lumineux de votre entrée : « Spinoza »,  que je découvre. Par contre, je peux transmettre quelque chose, en prolongement du questionnement de Stéphanie C. d’Ile de France (194C25). Elle se demande le pourquoi  de la soumission des Juifs face aux nazis. "Annah Harend, dans son ouvrage "Eichmann à Jérusalem", a elle-même interrogé et condamné la résignation du peuple juif, pourtant majoritaire en nombre." et vous mentionnez Wilhelm Reich (194C10), avec cette question de fond : "La vraie question n'est pas pourquoi les hommes se révoltent, mais pourquoi ils ne se révoltent pas".
À quoi vous répondez : "On peut évidemment, et cela n'a pas manqué d'être fait, se demander comment si peu d'allemands, même armés de fusils ou de mitraillettes, ont pu mener à l'abattoir des populations entières, comme la population juive. Moi-même je me suis posé quelquefois cette question : Schématiquement, dans un train de wagons de marchandises transportant 3.000 hommes et femmes en vue de les exterminer dans un camp de la mort il n'y avait pas plus de 20 ou 30 soldats allemands d'escorte, soit 1 soldat armé d'un fusil pour 100 déportés. Qu'est-ce que pouvait peser un fusil face à 100 hommes ou femmes les mains nues ? Rien. Le temps qu'un soldat abattît un ou deux, mettons même trois déportés des cent qui l'assaillait vigoureusement, il était alpagué, renversé, piétiné, assommé, étranglé par les 98 ou 97 autres. Comment se fait-il que si peu de nazis aient pu exterminer autant de monde ? Six millions de Juifs pour ne parler que des Juifs ?"
Cette soumission des juifs dans les camps, mais aussi la soumission aveugle de nos jours, aux idéologies  et projets technico soi-disant humaniste, (transhumanisme), est préoccupante. Les valeurs du cœur pourraient s’y engloutir.  Ce manque d’intelligence du cœur, de réflexion personnelle, cette apathie généralisée, lourdeur intellectuelle et spirituelle, me rappelle la recommandation pas si anodine que cela, de mon dentiste (bien éclairé)  il y a quelques 35 ans, qui me disait : "Surtout pas de dentifrice au fluor !"  Pourquoi ? Parce que contrairement aux (fausses) croyances populaires, le fluor est toxique. Mais qu’est-ce que cela peut bien voir avec la soumission des juifs ?  Ceci : Le fluor est une arme chimique parmi d’autres.
Le titre d'un article de l’auteur Michel Dogna :  "Le flueur, une arme chimique : L’imposture des dentifrices au fluor."  Des extraits : "La première utilisation du fluor dans l'eau potable date des camps de concentration Nazis, grâce à la I.G. Farben, société pharmaceutique géante notoire. C'est elle qui dirigeait des camps comme Auschwitz. Elle existe encore, et fait partie intégrante de la compagnie allemande Bayer. Quelqu'un penserait-t-il que les nazis firent cela parce qu'ils se sentaient concernés par la santé des dents de leurs prisonniers ? En fait, cette fluorisation massive des réserves d'eau du camp servait à stériliser les prisonniers et à les abrutir pour s'assurer de leur docilité. Le chimiste Charles Perkins dit que des doses répétées de fluor, en quantité infinitésimale, réduisent les possibilités d'un individu à résister à la domination, en empoisonnant lentement, par narcotisme, une partie précise de son cerveau, le soumettant ainsi à la volonté de ceux qui veulent le gouverner. Il ajoute que le fluor est une "lobotomie légère et commode" et que la véritable raison qui se cache derrière la fluorisation de l'eau (dite ; potable)  n'a rien à voir avec la santé dentaire, encore moins celle des enfants ! D'après le Dr Limeback, ceux qui continuent à promouvoir le fluor, se basent sur des données totalement contestables, datant de cinquante ans. "Les dentistes ne sont absolument pas formés en toxicité, dit-il. Votre dentiste bien intentionné est simplement en train de suivre cinquante ans de désinformation de la santé publique.  Moi aussi, je l'ai fait. (...) — Lors d’un discours aux étudiants du Département de dentisterie de l'Université de Toronto, le Dr Limeback leur a avoué que, sans le vouloir, il avait induit en erreur ses collègues et tous ses étudiants précédents.  Il avait refusé pendant quinze ans de prendre connaissance des études de toxicologie qui sont pourtant à la disposition de tout le monde. "Empoisonner nos enfants était bien la dernière chose à laquelle j'aurais pensé, a-t-il déclaré. La vérité fut une pilule amère à avaler, mais je l'ai avalée".  Depuis, bien que le plus grand défenseur du fluor ait maintenant condamné son utilisation, les autorités dentaires des États-Unis et du Canada, les organisations pour la santé publique, avec celles du Royaume-Uni et de partout ailleurs, continuent à dire aux peuples "que le fluor est bon pour eux" ! Tout l’article ici :
https://micheldogna.fr/l-imposture-des-dentifrices-au-fluor/
Ceci n’explique pas tout, mais c’est un aspect ‘chimique’ non négligeable de la question. La langue des rois est comme la flûte (Rév d'Arès xix/13). Peu à peu les astuces des rois deviendront criantes : Quand l’écorce mange l’arbre,  quand l’herbe devient noire, quand les coqs tuent les poules pour de la mousse, le faucon tue les coqs, il vit (xvi/15). Le faucon, avec son regard perçant, voit de loin,  il voit clair.  Dans son esprit, il tue les chefs coqs qui crient à tue-tête dans les basses cours honorables de ce monde. Alors il retrouve le Souffle de Vie. Il vit !
Quand les croyances de l'homme, tout ce à quoi l’homme croit, s’effondrent, cela génère d'abord un trouble, puis un puissant et inattendu renouveau spirituel. Les nuits, tu restes l’homme clair et blanc, comme Je suis Blanc (Rév d'Arès xviI12). J’aime ce que vous écrivez dans cette entrée : " Dieu Est et n'est pas extérieur à l'homme. Votre psyché d'Enfant (Rév d'Arès 13/5), de Fils (xi/13) est directement issue du Père de l'Univers (12/4). Votre parenté avec Lui est directe comme elle l'est avec ce que Spinoza appelait Nature ou que La Révélation d'Arès appelle Vie, Souffle."
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Vous vous étendez ici sur la toxicité du fluor et ce sujet paraît bien loin de mon entrée Spinoza. Mais j'ai laissé intact tout ce que vous dites peut-être un peu trop longuement du fluor, parce qu'après tout on peut le prendre comme emblème parmi tant d'innombrables autres emblèmes d'une autre toxicité, plus redoutable : la toxicité des idéologies qui courent. C'est contre cette toxicité-là que le Père nous envoie. Et là je reviens au sujet dont, par "fatigue sans nom", vous vous êtes éloignée : Spinoza.
Certains lisent mal Spinoza et trop vite croient comprendre que pour lui il y aurait des "joies et des désirs" qui seraient des "passions" nocives et incontrôlées, et que notre problème à tous serait de toujours savoir comment repasser des unes aux autres. Cependant, ce n'est pas ce que dit Spinoza quand il est soigneusement lu. Pour lui un affect n'est une passion que si l'esprit ne connaît pas la cause que produit en lui cet affect. Ainsi, ce qui est toxicité ne l'est, dans de nombreux cas, que si l'esprit le voit et l'emploie comme tel.
Ainsi la digitaline est-elle un toxique qui tue, sauf si l'esprit avec grande conscience la dose et en fait un médicament du cœur dont elle renforce la contraction, ralentit et régularise les mouvements désordonnés. C'est ainsi que le fluor à des doses très soigneusement calculées et contrôlées est bénéfique.
Parlons maintenant du fluor ! La fluoration du sel est autorisée et encouragée ; ce sel doit être étiqueté sel fluoré ou sel iodé et fluoré à raison de 250 mg/kg sous la forme de fluorure de potassium. Cette fluoration a été encouragée en 1985 par la Direction Générale de la Santé en France pour la prévention en masse des caries dans la population. Une réglementation impose depuis 1993 en France l’usage de sel fluoré dans les cantines scolaires. Le saviez-vous ? Le fluor est connu pour son effet cariostatique, il se fixe sur l'émail des dents, à des doses rigoureusement faibles et contrôlées il permet à l'émail de devenir plus résistant à l'acide qui se libère dans la bouche après un repas.
La toxicité idéologique ? Voyez, par exemple, le Coran. Vu d'une façon critique fine et heureuse, celle qui ramène tout dans le direction du Bien car Allah ne peut entraîner au Mal, le Coran est bénéfique, conduit à une société heureuse, pacifique, mais vu d'une façon grossière il peut conduire au crime comme Il a conduit ce pauvre jeune Marocain hier 23 mars 2018 à Trèbes à côté de Carcassone. C'est aussi au nom de l'Évangile que les Croisés sont partis en leur temps massacrer la population arabe du Proche Orient mais c'est aussi au nom de l'Évangile que des hommes merveilleux ont été de grands bienfaiteurs.
Selon qu'on comprend comment fonctionne une passion on peut la rendre criminelle ou la rendre bénéfique. Il est très difficile, quand on va au fond des choses, de dire a priori ce qui peut agir comme vaccin ou ce qui peut, à partir du même germe, agir en assassin. C'est une des choses de la vie terrestre que Spinoza avait vue.

24mar18 194C30
Cette entrée éclaire l'existence du Pèlerin d'Arès, car elle nous rappelle que les relations que nous avons avec le Créateur de l'Univers sont d'une nature radicalement différente des relations personnelles que l'on partage entre nous pécheurs modernes.
Dieu n'est pas le juge ou le roi personnel qui decide selon son bon vouloir du sort de l'humanité. Cependant j'ai du mal a voir Dieu simplement comme une Force ou comme la Vie, car Dieu pense, agit et même éprouve des sentiments. Aussi, je comprends que la nature du Pere de l'Univers n'est ni descriptible ni concevable pour un pécheur qui n'a plus conscience de l'infini. Dieu dit par example : J'ai, Je suis [Rév d'Arès ii/1], et je comprends cette phrase ainsi : Moi, le Createur, Je suis la Réalite et la Cause absolue de tout ! Toute existence, tout objet, toute force et  toute vie qui existe dans l'univers découle de ma Volonté."
Je ne peux pas arriver a voir Dieu tout a fait comme impersonnel ou même personnel. Il me parait infini à la foi personnel et impersonnel. Par exemple, Il peut exister et se posséder à Lui tout seul sans se partager ou se répandre dans l'Univers infini (dans le Coran l'un des nom de Dieu est Al Quayum : "self-existant") et être individuel et pourtant son amour infini et sa qualité d'âme inimiginable fait qu'il s'étale et se partage entre tous et pour tous.
Peut être que je me trompe, je n'en sais rien.
Merci beaucoup de me faire voir en Spinoza un penseur immense dont l'intelligence force l'admiration. Je l'avais étudié en cours de philo, pendant mes années de baccalauréat il y a une dizaine d'années. Mais à 17 ans j'étais encore bien trop jeune pour comprendre la profondeur de sa pensée !
Léon Amos O. de Leeds en Grande-Bretagne

Réponse :
Merci, mon frère Léon Amos, pour ce très beau commentaire que j'ai d'autant plus apprécié qu'il est celui que la plupart d'entre nous Pèlerins d'Arès pourrait écrire tel que vous l'écrivez. Dieu est inconcevable, indescriptible avec les effets limités de nos pauvres pensées humaines et les mots de nos pauvres langues, mais vous parlez de Lui en termes qui vont dans le bon sens.
Oui, Dieu "pense, agit et même éprouve des sentiments" comme nous, puisque nous en sommes l'image et ressemblance (Genèse 1/26) et cependant Il est la Vie. Et la Vie que nous avons à retrouver (Rév d'Arès 24/5) ne sera pas une Vie sans pensée, sans action et sans sentiments. Je crois comprendre que l'ingénieur mécanicien que vous êtes, mon frère, voudrait une définition plus précise, mais je ne vois pas comment cela peut se faire dans l'état d'incapacité d'approche de l'absolu où nous sommes dans cette génération.
Je ne vois surtout pas à quoi cela nous servirait, car La Révélation d'Arès est, elle, précise sur un autre sujet, suffisant : le Salut. Le Salut est atteint par la pénitence qui crée l'âme, laquelle est l'élément qui, créé par le bien en l'homme, s'envole vers le Bien quand le cœur de chair s'arrête.
Alors, allez-vous me dire, à quoi sert d'essayer de décrire Dieu, comme Spinoza, comme le frère Michel le fait, puisque même un athée, qui rejette l'idée de Dieu, peut trouver le salut s'il pratique l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés ? Cela sert à l'apôtre qui est quand même mieux éclairé, moins loin de la lointaine Vérité, pour lointaine qu'elle demeurera longtemps encore, en ayant de ce qu'est Dieu une idée moins éloignée proche de la réalité telle qu'elle peut être approchée par des pécheurs.

24mar18 194C31 
Bien-aimé nabi,
Hier soir, déjà ensommeillé, j’ouvris ce blog et je survolai 194 C21 et 194C22. Tous deux m’ont marqué.
Je lus "Grain de Sel". En un éclair une intuition me traversa : "Voilà, François, justement ce que tu veux dire à Mikal, et c’est dit mieux que tu ne le dirais toi-même." Puis j’ai parcouru votre réponse, qui m’a à la fois bien éclairé et fortement choqué.
[Votre réponse m'a] précieusement éclairé sur votre vécu pendant les théophanies, et choqué, moins  par votre exhortation : "Sortez, ma sœur (…) sortez !" en l'encourageant à sortir de son regard théologique pour adopter le vôtre, que par la connotation infantilisante de vos propos condescendants sur l’animale puérilité du bébé qui se sent bien. Ça me renvoie à la Veillée 25 sur la diversité des croyances, à ce passage de La Révélation d'Arès invitant à être comme les enfants (33/8), au personnage de Molière que son dédain pour les femmes le faisait nommer "ces petits animaux-là."
Tout cela est complexe. Puissè-je en vous parlant ne pas quitter du regard (Rév d'Arès 36/2) amour et mesure.
Cette nuit, après trois heures de sommeil, c’est  revenu dans ma tête : "Mais oui, François, me dis-je, ton intuition d’hier soir était logique !" Et voilà les arguments qui se bousculent dans ma tête, vagues reflets de la Puissance et de la Lumière [Rév d'Arès 12/4]. Même réveillé la nuit, on ne se soustrait pas impunément aux appels qui vous dépassent, vous le savez.
Je me lève donc, gagne ma table de travail, couche tout ça sur le papier, et, pour être compris, je serre comme le clou dans l’ordre qu’on m’a appris : poser le problème, et puis thèse/antithèse…
Je me recouche.
Et ce matin, j’ai relu avec attention 194C21 et réponse. De votre propos j’ai mieux perçu la subjectivité et la grande clarté. Je résumerais ainsi : "Les théophanies m’ont fait sentir et donc croire les choses autrement. Je vous exhorte donc, ma sœur, à sortir de votre croyance puérile pour croire ce que je crois."
Quant aux propos de "Grain de Sel",  qui rappellent le "Dieu sensible au cœur" de  Pascal, j’en perçois mieux ce matin la grandeur et les limites.
Grandeur d’une vie de foi, où, dépassés que nous sommes tous, il peut nous arriver à tel ou tel moment comme Grain de Sel de "perdre pied" devant cet infini qui nous dépasse. Comme Job ou le méditant, il ne nous reste plus que l’abandon intérieur.
Grandeur de la femme (Rév d'Arès Veillée 9 et ch. xxvii), qui, face à la cérébralité masculine, celle des "idées de Platon", partage la compassion de Yëchou : Yëchou tremble, la femme tremble ; Yechou pleure, la femme pleure (xxviii/1). Cette main de femme "douce qui me caresse", comme dit Grain de Sel — et vous Mikal qui aimez votre femme le comprendrez — comment pourrait-elle ne pas m’émerveiller, signée du "Tout" ?
Limites pourtant de ce Dieu sensible au cœur glissant trop souvent aux superstitions [Rév d'Arès 21/1].
Les superstitions elles-mêmes ont leur grandeur et leurs limites.
Au XVIIème siècle Marguerite Marie Alacoque a, je crois, réellement vu le Christ lui révélant Son Cœur, mais vint la récupération religieuse du "Sacré-Cœur". Un soir, invité par des catholiques du Renouveau charismatique, j’ai failli dans l’église illuminée faire un scandale dans cette foule à genoux tête baissée en silence tandis que porté par un prêtre passait au-dessus de nos têtes comme un soleil doré l’ostensoir au cœur duquel le "sacré-cœur" sous la forme d’hostie nous envahissait de sa présence ! Et pourtant le ferment de cette illusion collective comme à Lourdes génère des guérisons…
Je suis passé, moi aussi, par une forme trop superstitieuse du Dieu sensible au cœur. A vingt ans, dans mes prières intimes, j’appelais Jésus "mon petit seigneur".
J’avais lu ceci dans les Évangiles : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom il vous l’accordera", et ces appels de Jésus à demander sans se lasser. Et un soir à vingt ans, je faillis m’effondrer à la nuit tombante en déchiffrant sous le porche de l’église les bans de mariage de la dulcinée à qui j’avais avoué ma flamme… Je suppliai Dieu de ne pas donner suite. Ça ne m’empêcha pas, le jour dit, d’entendre résonner les cloches, ni le surlendemain de la croiser dans la rue, me saluant poliment, sous l’épaule protectrice de son époux. Ce genre de déconvenue devant la prière non exaucée, je l’ai retrouvée en lisant "Maria Chapdelaine", [Roman de 1913 de Louis Kémon dont l'action se situe au Canada] et plus tard dans une copie d’élève, et plus tard encore chez ma seconde sœur, sûre qu’elle serait exaucée d’assister aux derniers instants de son père alors que ce fut moi…
Ainsi l’expérience de la vie et La Révélation d’Arès convergent pour dire que Dieu n’est pas le petit copain à notre service personnel.
Mais dans quelle mesure pouvons-nous sur "Lui/Elle" faire de la théologie comme Spinoza ? Dans quelle mesure pouvons nous laisser entendre qu’il n’a pas de "cœur" ? Dans quelle mesure pouvons-nous comparer la valeur des différentes formes de foi en lui ?
Qu’en disent la convergence de Sa parole verbale, où le message d’Arès occupe la première place, et de Sa parole non verbale de "Tout", dont témoignent notre expérience de tout ce que nous percevons ?

Venons-en à mon argumentaire de bon élève concocté cette nuit, et qui doit éviter de trop convaincre (Rév d'Arès 7/3). D’abord ce qui sauve, vous le redites, ce n’est pas ce que nous croyons, mais nos vies : Grain de Sel a le droit de croire ce qu’elle croit. Voyons ensuite en quoi votre expérience théophanique d’un Dieu perçu comme lointain suffirait à définir Dieu. Que vaut donc cette expérience indéniable mais subjective d’un Dieu froid et lointain ? Et que valent les passages de la Parole, et notamment celles à Arès du Ressuscité, qui vont dans le sens inverse ? Et que valent les intuitions contradictoires du cœur humain sur ces sujets ? Et que dit Spinoza ? Mesurant la vanité de nos faibles lumignons [Rév d'Arès 32/5], je vais me limiter aux quelques observations pouvant nous aider à aimer celui ou celle dont la foi différe de la nôtre, que ce soit l’athée, Spinoza, Leibnitz, Grain de Sel, vous ou moi.
D’abord Spinoza. À son panthéisme nous invite le Livre, où on lit : Je suis la Mine (et) l’Eau (Rév d'Arès xxxv/17), ce qui ne veut pas dire "Je ne suis que la Mine et l’eau, je ne suis que la matière." Pour Spinoza non plus, la matière n’épuise pas la réalité divine, puisque pour lui parmi la multitude inconnue des "attributs" de Dieu figurent au moins la matière et la conscience. La conscience ! Ce "je pense donc je suis"de Descartes, "une chose qui doute (…) qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent" (Méditation seconde). Une chose qui sent !
Sentir comme Grain de Sel la chaleur de son corps comme "une main douce  qui me caresse"… Comme je me reconnais là ! Et j’y vois, pour ma part, bien au-delà de l’animalité, l’exaltation émerveillée d’Adam découvrant soudain dans le plaisir de sa vie animale le Don émerveillant de la Lumière qui le dépasse.
Subjectivités de Mikal, des matérialistes, de Spinoza, de Leibnitz, de Grain de Sel, de moi, des mystiques … À la Veillée 25 [Révélation d'Arès] la Parole que vous récitez chaque jour nous renvoie au respect de cette immense diversité dans la façon de comprendre Dieu : Ceux qui Le voient blanc et ceux qui Le voient noir (25/6), ou dirais-je encore, ceux qui le voient "chaud" à "37°C" et ceux qui le voient  minéral, froid et éblouissant comme un miroir (2/14) qui aurait "bien autre chose à faire que de nous plaindre tous" (Victor Hugo), bien autre chose à faire que de savoir si nous "les souris qui sommes dans le vaisseau so(mmes)  à l’aise ou non" (Voltaire, Candide ch. 30).
Et puis, du Coran, pourtant si insistant sur la transcendance de Dieu, dans la salle du Pèlerinage une phrase m’a un jour bouleversé : Muhammad, sollicité par les incroyants pour savoir où est Dieu, s’entend répondre : "Je suis proche en vérité". Et je ne peux ni ne veux citer ici tous les passages de la Parole sur la proximité du Père. Suffisent les paraboles de l’enfant prodigue chez Luc. Dans l’Évangile d’Arès les onze références aux plaies de Dieu partageant celles de ses Enfants, et dans le Livre l’image de la main (qui) tient (l)a Main de Dieu (Rév d'Arès xL/16).
Dieu souffrant ou Dieu lointain ? De ces deux faces complémentaire que nous livre La Révélation d'Arès, c’est notre subjectivité qui  nous fait privilégier l’une ou l’autre, cette subjectivité étant aussi mystère du Tout, mais mystère à demi compréhensible. Je comprends que de hypersensibles comme moi aient besoin de se savoir aimés de Dieu, je comprends que jeune orphelin de père — quel âge aviez-vous quand il est mort ? [frère Michel avait 12 ans et demi] —  et peut-être saturé par la présence excessive d’un mère avec qui, disiez-vous vous étiez "en désaccord sur tout", vous ayez eu besoin plus d’un père à la présence distante que d’une mère aux caresses étouffantes [La mère du frère Michel n'était pas caressante]. Ce sont des hypothèses, mais je pense qu’il y a une harmonie entre notre foi et notre vécu, une harmonie même chez les prophètes entre ce vécu et le style particulier dans lequel Dieu s’adresse à chacun ; il ne parle pas à Ézéchiel comme à Jérémie, ni à Isaïe comme à Osée, à Amos. Tout message prophétique me semble le reflet de l’Absolu teinté aux couleurs d’un nabi qui doit à la fois répandre cet Absolu et faire confiance à une Parole pour cela rendue quelque peu cohérente avec la subjectivité de ses fibre intimes …
J’ajoute que votre vision partielle, mais nécessaire, d’un Dieu froid et lointain est peut-être la plus appropriée pour notre monde où la pieuse ferveur a beaucoup reculé face au rationalisme athée. Je pense à André Comte-Sponville, "athée fidèle" disciple de Jésus, et que j’ai entendu publiquement justifier ainsi son athéisme : "Il y a, disait-il en substance, un âge de la vie où l’on aime sa mère, puis un âge où l’on trouve cet amour envahissant et où avec soulagement on prend ses distances. C’est ce soulagement que j’ai éprouvé quand je suis passé à l’athéisme."
Pourtant le Message d’Arès ne se limite pas à la froide distance dont Dieu a honoré pour vous ses Théophanies, et la philosophie ne se limite pas non plus à Spinoza, qu’avec excès sans doute le grand Leibniz qualifiait de "génie effrayant". Leibnitz, lui, voyait en Dieu "un bon maître" agissant "tant pour le bien général que pour le bien particulier de ceux qui sont contents du divin gouvernement". À l’inverse, vous avez souvent répété qu’il n’y avait pas de providence, mais j’ai lu dernièrement sur votre blog  que pour vous il y avait une providence pour ceux qui y croyaient. C’est bien mon expérience, et celle d’autres que je connais : je vois se retourner en bien les événements qui au départ m’ont paru inquiétants.
J’ai été long. Simplement, je vous ai trouvé dur et sévère envers Grain de Sel et souhaitais humblement vous faire part à la fois de ma sympathie spontanée pour sa façon de voir et de ma conscience du respect dû (Rév d'Arès Veillée 25) à notre très grande diversité dans notre façon d’appréhender notre relation au Tout.
Merci encore de ce blog, qui éperonne notre foi évolutive.
François D. d’ile de France

Réponse :
Il y a longtemps, mon frère François, que je n'aurais même plus l'envie de "faire un scandale dans une foule à genoux tête baissée en silence tandis que porté par un prêtre passe au-dessus de leurs têtes comme un soleil doré l’ostensoir au cœur duquel le sacré-cœur" trône sous forme de cette farine blanche amidonnée qu'on nomme hostie. Pas même du pain qu'on mange, car enfin, le jour de la Cène, que voudrait reproduire la messe, la consécration de l'hostie, c'était du bon pain mangeable que Jésus rompit et distribua à ses apôtres. Du pain du boulanger, de la nourriture, cela avait encore un sens, mais quel sens a ce petit carton de farine blanc ?
J'étais dans le clergé et ces choses-là n'existent pas dans l'Orthodoxie et la consécration sur l'autel se faisait sur du vrai pain du boulanger. Mais bon ! Tout étant relatif en ce monde pécheur, la superstitieuse hostie dans l'ostensoir ou la parcelle de pain du boulanger consacrée, l'une et l'autre considérées comme "corps du Christ", vaut tellement mieux que le poignard que des imams, disciples de Hassân as-Sabbah fondateur des Hachachines (Assassins), faisaient passer au-dessus des têtes de leurs fidèles en disant : "Qui prendra ce poignard pour tuer ?" C'est le "poignard" virtuel que le pauvre assassin d'hier soir à Trèbes, près de Carcassonne, a saisi pour tuer et blesser des innocents au nom d'Allah. Le Sacré Cœur n'est ni haineux ni criminel. Au contraire.
Je me souviens quand, étant clerc de l'Église Orthodoxe, je me rendais de temps en temps de Bourges à Lyon, je passai par Paray le Monial où, au XVIIe siècle dans le convent (ou monastère ?) de la Visitation, Jésus serait apparu à la religieuse Marguerite-Marie. Il lui aurait présenté son cœur dans sa poitrine ouvert en lui disant (corrigez-moi si je me trompe) : "Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en échange que des ingratitudes de ceux qui lui sont consacrés." Pourquoi pas ? Rien n'a changé. Jésus revient, envoyé par le Père à Arès en 1974 et au monde livre La Révélation d'Arès, reçue avec autant d'ingratitude par les gens qui tournent le dos à nos missionnaires. Mais enfin, Jésus fit cette confidence à la pauvre moniale de Paray le Monial sans demander qu'on fît ensuite une institution cérémonieuse et superstitieuse d'un fait qui est patent depuis le Jésus, prophète du Père en Palestine au temps des Évangiles. Quel prophète du Père peut-il ne pas aimer tous les hommes ?
Quant à ces mots : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en Mon Nom Il vous l'accordera", on les trouve dans l'évangile de Jean (Jean 14/13), et Jean, nous le savons n'est pas Parole de Dieu (Rév d'Arès 16/12).
Pour le reste je trouve très beau, profond, subtilement ressenti en vous tout ce que nous amène votre remarquable commentaire. Je n'ai rien à en dire, je n'ai qu'à me réjouir de le lire et relire.
"
Subjectivités de Mikal, des matérialistes, de Spinoza, de Leibnitz, de Grain de Sel, de moi, des mystiques," oui, mon frère François, quel recours a notre imperfection, notre incapacité, notre misère, sinon le recours à la subjectivité pour entrevoir la Vérité ? Ce qu'il y a de commun à Mikal, aux matérialistes, aux Spinoza, à Leibnitz, à Grain de Sel, à vous François et aux mystiques, c'est qu'ils sont tous Job. Les lecteur de la Bible ne font pas assez attention à l'extraordinaire universalité de Job, qui tire sa grande lumière de sa misère, ce qui fait que l'épreuve que Dieu permet à Satan de lui imposer se retourne contre Satan, contre la Mal, contre la moralisme culturel de ses amis qui le morigènent. C'est dans les bêtises sentencieuses que lui disent ses amis que Job trouve ce qu'il cherche. De même c'est dans les bêtises que nous raconte tous les jours le monde par ses mille bouches : livres, journaux, radios, télés, moralistes, religieux, politiques, etc., etc.,  que nous trouvons ce que nous cherchons — au reste, vous le dites d'autres façons —, comme quoi tout est relatif : les décrets du monde se retournent sans cesse contre eux dans nos cœurs. Le pécheur souffrant dans l'effort de devenir juste, c'est tout nous ! Après tout, le vrai chef d'œuvre de la vie c'est de ne jamais refuser d'évoluer très humblement, de monter vers les Hauteurs, de mieux comprendre notre misère, et de durer, durer, durer dans cet effort d'être, d'être au sens le plus fort par ce que le Père appelle pénitence, chaque jour un autre plus près de Dieu, même si Dieu sur cette Terre personne ne l'atteint. Je crois que personne mieux que Job sur son grabas n'a réalisé ce chef d'œuvre.
J'ai été touché par le récit que vous nous faites de votre détresse en apprenant le mariage avec un autre que vous de celle que vous aimiez. Mais le Père dit par les lèvres de Jésus : Le Père sait mieux que vous ce qu'il vous faut avant même que vous le lui demandiez (Matthieu 6/8) et je dirai : Savez-vous à quoi vous avez échappé quand les choses tournèrent en votre défaveur le jour du mariage de cette personne ? Je crois qu'on n'est jamais vraiment seul d'une part et qu'on ne sait jamais vraiment de quoi il faut se réjouir et de quoi il faut pleurer.Job n'eut-il pas, pour finir, à se féliciter d'avoir été éprouvé comme il le fut ? Je le crois et c'est pourquoi je suis comme Jean Chrisostome, chassé de Byzance, déchu, envoyé en exil, qui sur le chemin vers la misère à quoi il était envoyé entonnait : "J'avance en te chantant !"

25mar18 194C32
Je connais assez mal l’œuvre de Spinoza mais en commençant il y a quelques temps déjà "Le traité de l’amendement de l’intellect" (œuvre rédigée en latin : Tractatus de Intellectus Emendatione) comme substitut de la trop indigeste Éthique, j’avais reconnu chez lui un mouvement de dé-culturation, assez analogue à celui que ma pénitence prend dans sa recherche du Vrai.
Écoutons seulement dès le début son admirable intention :
"... Je résolus enfin de rechercher s’il y aurait quelque chose qui fut un bien vrai et qui peut se partager, et qui, une fois rejeté tout le reste, affectât l’âme toute seule ; bien plus, s’il y avait quelque chose qui fût tel que, une fois cela découvert et acquis, je jouisse d’une joie continuelle et suprême pour l’éternité." (traductuin de B. Pautrat, éd. Allia). N’est-ce pas la démarche même du pénitent ? Spinoza le fit en se forgeant ses propres outils, en commençant par réformer sa façon de penser, d’une façon assez semblable à la démarche de Descartes qui lui servait de modèle, mais étendue au domaine moral, à sa vie. Quel mérite de sa part ! Moi je le fais avec beaucoup moins de mérite en m’appuyant sur la Parole du Créateur et l’enseignement de son prophète.
La pénitence sous la forme "recette de reconstruction de l'être" (194C21) qu’est le kérygme ne m'apporte pas toutes les réponses sur Dieu et l'Univers clés en main, et, au contraire même, elle me demande de prendre garde à vouloir fixer les choses, à les dogmatiser à la première petite lumière entrevue, et ainsi retomber dans le piège religieux ou ésotérique
Le pénitent que je suis reste un être en chantier, conscient de son inachèvement. Dans le domaine de la Connaissance, la pénitence me détache sans cesse de mes croyances. Entre La Révélation d'Arès et l’enseignement de son prophète, qui apportent leur objectivité du dehors de moi-même, leur Raison, et la conduite de ma vie tendue vers le Bien, le ressenti de mon cœur, se produit une synergie profonde révélatrice de la Vérité qui m'évite toute divagation par le recours à des écrits ou des références finalement assez peu sûres, aussi vénérables et sacralisées soient-elles.
Le pénitent monte dans la patience [Rév d'Arès xxxiii/3] parce qu’il monte dans la prudence [35/10], la réflexion, la mesure [7/6, 25/9, etc.], et dans le Bien, comme le frère aîné en montre l’exemple, qui re-dessine peu à peu un humanisme vivant, flamboyant et théiste, une toute autre façon de penser que la modernité figée. Une façon de penser à la fois complexe et organique, qui renvoie constamment à soi-même, prudemment, pierre après pierre, tout en restant toujours ouverte car tout évolue, et le pénitent en premier, et je n'aurais pas assez de ma vie terrestre — trop courte — pour pénétrer plus loin dans cette Mer profonde (où) je (ne) vois (pas plus loin que) ma main (xxi/11).
Comment dans les conditions de la pénitence ma conception de l'Être ou de Dieu, et partant de moi-même, pourrait-elle demeurer la même ? Je ne vois aucune difficulté à concevoir Dieu comme la Totalité dans Laquelle nous évoluons et nous transformons sans cesse en tant qu’atomes plutôt que le Dieu personnel de la religion. Mais une Totalité dont, en même temps, nous humains portons des Attributs, l’image et ressemblance [Genèse 1/26]. Quelles merveilles d’entendement, de félicité, de toute-puissance, que mon faible lumignon [Rév d'Arès 32/5] ne peut concevoir, nous attendent dans la fusion avec Elle !
Comment s’étonner que les pénitents retrouvent une conception "des forces qui régissent la vie et de la Force qui régit la Vie" (voir entrée 193) assez proche de celle de Baruch Spinoza qui fut pénitent lui aussi ? Dans sa quête du "bien vrai", il va s’écarter volontairement des honneurs, de la fortune et de la lubricité, trois aspects de l’existence après lesquels tous les hommes courent mais qui, s’ils occupent tout le désir humain, sont recherchés pour eux-mêmes, occultent la recherche du vrai Bien et empêchent de gagner la joie qui le couronne. Une démarche qu’il entreprend avec mesure, sans pour autant mener une vie d’ascète, tout à fait à la manière des Pèlerins d’Arès qui sont de bons vivants. Ce qui est singulier chez Spinoza c’est qu’il ne se contente pas de penser intellectuellement une éthique proche de la pénitence, il la met en pratique, il en devient l’exemple vivant, il est de ce fait plus qu’un philosophe comme vous le dîtes, même qualifié de "prince des philosophes" par Gilles Deleuze. Il est un vrai sage, sa "pensée est perpétuelle", ce qui fit sans doute dire à Bergson que "tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza".
On comprend que cet homme ait eu une influence décisive sur de grands esprits comme Nietzsche, Alain, Bergson, Deleuze,... ou Goethe par exemple qui raconte dans son "Autobiographie" qu’il garda "L’Éthique" dans sa poche pendant une année entière !
Notre époque semble le redécouvrir à une échelle démocratique. Il faut voir en librairie la floraison de livres sur le philosophe ! En mission j’ai même déjà rencontré un gars qui m’a rejeté dédaigneusement en se réclamant de Spinoza malgré mes allégations à vouloir le détromper. Tant mieux, comme il est aussi un de nos précurseurs dans le domaine de la pensée, ça laisse augurer qu’un jour ou l’autre le peuple re-découvrira Dieu dépouillé des masques que la religion et la culture Lui ont façonnés (Rév d'Arès 28/3). On le découvrira par l’entremise de son prophète et de La Révélation d'Arès.
Selon un de ses amis, les derniers mots de Spinoza auraient été : "J’ai servi Dieu selon les lumières qu’il m’a données. Je l’aurais servi autrement s’il m’en avait donné d’autres." Ne sont-ce pas là des paroles que Mikal pourrait reprendre à son compte ? J’espère seulement que pour vous dévouvrir et découvrir La Révélation et les Assemblées de pénitents il ne faudra pas trois cents ans !
J’ai quand même bon espoir, car le temps s’est accéléré.
Claude M. d'Île de France

Réponse :
Merci, mon frère Claude, pour ce commentaire intéressant.
Je n'avais jamais entendu parler des "derniers mots de Spinoza (qui) auraient été : "J’ai servi Dieu selon les lumières qu’il m’a données. Je l’aurais servi autrement s’il m’en avait donné d’autres." Je vous avoue que j'ai des doutes profonds sur l'authenticité de ces dernières paroles. On a même prétendu qu'il s'était suicidé... Bref, Je connais seulement la biographie de Spinoza écrite par Johannes Nicolaus Colerus (Jean Colerus), citoyen d'Amsterdam à la même époque, et voilà ce qu'il dit à propos de la mort de Spinoza :
"On a rapporté fort diversement les particularités de sa maladie et de sa mort et cela a même fourni matière à plusieurs contestations [...] J’ai recherché soigneusement la vérité de tous ces faits, et demandé plusieurs fois à son hôte et à son hôtesse [les logeurs de Spinoza], qui vivent encore à présent, ce qu’ils en savaient ; mais ils m’ont répondu constamment l’un et l’autre qu’ils n’en avaient pas la moindre connaissance, et qu’ils étaient persuadés que toutes ces particularités étaient autant de mensonges, car jamais il [Spinoza] ne leur a défendu d’admettre qui que ce fût qui souhaitât de le voir. D’ailleurs, lorsque la fin approcha, il n’y avait dans sa chambre que le seul médecin d’Amsterdam que j’ai désigné ; personne n’a ouï les paroles qu’on prétend qu’il a proférées : "Ô Dieu, aie pitié de moi misérable pécheur !" et il n’y a pas d’apparence non plus qu’elles soient sorties de sa bouche, puisqu’il ne croyait pas être si près de sa fin, et ceux du logis n’en avaient pas la moindre pensée. Et il ne gardait point le lit pendant sa maladie ; car, le matin même du jour qu’il expira, il était encore descendu de sa chambre en bas comme nous l’avons remarqué ; sa chambre était celle de devant où il couchait dans un lit construit à la mode du pays, et qu’on appelle bedstede. Qu’il ait chargé son hôtesse de renvoyer les ministres qui pourraient se présenter, ou qu’il ait invoqué le nom de Dieu pendant sa maladie, c’est ce que ni elle, ni ceux du logis n’ont point ouï, et dont ils n’ont nulle connaissance. Ce qui leur persuade le contraire, c’est que depuis qu’il était tombé en langueur il avait toujours marqué, dans les maux qu’il souffrait, une fermeté vraiment stoïque, jusqu’à réprimander les autres lui-même, lorsqu’il leur arrivait de se plaindre et de témoigner dans leurs maladies peu de courage ou trop de sensibilité.
"Enfin, à l’égard du suc de mandragore [effets narcotiques hallucinogènes], dont on dit qu’il usa étant à l’extrémité, ce qui lui fit perdre toute connaissance, c’est encore une particularité entièrement inconnue à ceux du logis. Et cependant c’était eux qui lui préparaient tout ce dont il avait besoin pour son boire et manger, aussi bien que les remèdes qu’il prenait de temps en temps. Il n’est pas non plus fait mention de cette drogue dans le mémoire de l’apothicaire, qui pourtant fut le même chez qui le médecin d’Amsterdam envoya prendre les remèdes dont Spinoza eut besoin les derniers jours de sa vie.
Après la mort de Spinoza, son hôte prit soin de le faire enterrer. Jean Rieuwertz, imprimeur de la ville à Amsterdam, l’en avait prié, et lui avait promis en même temps de le faire rembourser de toute la dépense, dont il voulait bien être caution. […] Comme on se disposait à mettre le corps de Spinoza en terre, un apothicaire nommé Schroder y mit opposition et prétendit auparavant être payé de quelques médicaments qu’il avait fournis au défunt pendant sa maladie. Son mémoire se montait à seize florins et deux sous ; je trouve qu’on y porte en compte de la teinture de safran, du baume, des poudres, etc. ; mais on n’y fait aucune mention ni d’opium, ni de mandragore. L’opposition fut levée aussitôt, et le compte payé par le sieur Van der Spyck.
Le corps fut porté en terre le 25 février [...] "
Par contre, je connais les mots de Henri Bergson que vous mentionnez : "Tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza." Mais je ne suis pas d'accord avec Bergson sur ce point. Je ne crois pas que Spinoza ait présenté, dans le cadre de la philosophie générale, une particularité à ce point distincte des autres pensée philosophique. Je lis actuellement (la nuit, après ma prière, car le jour je n'ai pas le temps de lire) le "Platon" (édition Les Belles Lettres, Figures du Savoir), publié en 2014 par Ronald Bonan, et je trouve (avec plaisir) dans la façon qu'à l'auteur de présenter Platon des similitudes avec Spinoza. Ontologie et déontologie sont nées sous le calame de Platon et forment un discours raisonné selon une argumentation où, mais oui !  je retrouve parfois Spinoza. Les dialogues de Platon, où Socrate est presque toujours présent, encadrent le Bien dans une philosophie des Idées qui s’interroge sur la teneur du Vrai, la possibilité ou non de l’atteindre. Affirmant le fondement métaphysique de tout, Platon ouvre des réflexions sur la justice, la politique, l’amour, la beauté, le plaisir, qui sont autant de cadres pour toute la philosophie morale et politique qui a suivi au cours des siècles, Spinoza compris. Ronald Bonan démontre la parfaite pertinence de la construction platonicienne et présente, avec justesse, le platonisme comme une philosophie en prise sur le réel. Ce qui était bien le position de Spinoza, à ses vues personnelles près, car les époques, les arrière-plans historiques et sociaux... et les bonshommes étaient évidemment très différents.
Mais bon ! Passons ! Nous ne sommes pas envoyés au monde pour philosopher mais pour le changer (Rév d'Arès 28/7) en lui redonnant ses fondements spirituels.
Je ne lis pas les philosophes pour philosopher, puisqu'on philosophe depuis vingt-sept siècles (au moins) sans changer le monde, mais pour "ferrailler" mon esprit comme on le dit du béton. En béton on peu construire un gymnase, un blockhaus, un music-hall ou une maison de prière, dont les buts sont fort différents, mais le ferraillage du béton est toujours le même. C'est en cela que nourrir l'esprit avec les réflexions des grands penseurs aide... En tout cas m'aide.
Sinon, comme je le dis sans cesse, notre mission porte seulement sur ce que circonscrit La Révélation d'Arès. Notre mission n'est pas spinoziste, elle est celle du Père parlant à l'oreille de chaque humain. En évoquant Spinoza et d'autres similaires je me réconforte, je réarme ma volonté d'avancer, en constatant que d'autres avant La Révélation d'Arès ont eu des pensées et des buts dans la vie plus ou moins proches de la Pensée du Père qu'exprime la Parole d'Arès et que donc l'humanité n'est pas totalement hermétique à Son Plan, qu'il y a donc une solide espérance de réussir à changer le monde, que le Père ne fait au fond que rappeler des perspectives bloquées sous mille formes dans les sous-sols de l'humanité pensante et agissante, mais qui sont encore déblocables.
Le Père, Qui par excellence a le Génie du Bien, simplifie à l'extrême le chemin vers les Hauteurs et dit : Ce chemin est la pénitence. Notre mission est de décider l'humanité à entrer en pénitence, de lui démontrer que cette simple pénitence, le seul fait d'aimer, pardonner, pacifier, se rendre spirituellement intelligent et libre de préjugés peut réussir ce que la science et les idéologies les plus socio-bénéfiques ne réussiront jamais, c'est-à-dire à rouvrir les sentiers du bonheur et de la perpétuité de la vie en retrouvant la Vie (Rév d'Arès 24/5), bref, à faire se lever l'aube (xxxv/7, xxxviii:12) du Jour (31/8).
Le mouvement spirituel que lance La Révélation d'Arès est protéiforme. Elle ne définit pas spécialement un mode de vie pour la cité des hommes qui peut être que ce que les hommes veulent dans leurs variétés — De là par exemple la perspective des petites unités humaines ou les hommes peuvent se regrouper en familles d'affinité où, entre autres, la pénitence est plus facile à exercer —. Il s'agit essentiellement de faire jouer la Raison, le Bien fondamental, contre la tradition, la culture, les automatismes de la vie, les idées générales, les pouvoirs, les lois, etc. Il faut décider les hommes à faire de la vie spirituelle (spirituelle, ni religieuse ni politique), du Bien actif et de ses puissance, lumière et sainteté — qui forment l'image (Genèse 1/26) en l'homme — pour remplacer les outils extérieurs : pouvoirs, lois, séductions intellectuelles comme esthétiques, etc., que sa paresse ou langueur a laissé entrer dans son cerveau et dans son cœur et qui en font leur esclave.
Spinoza a été particulièrement radical pour rejeter de leur trône la religion, la morale et la mentalité imposées, il a radicalement déplacé la souveraineté des habitudes vers la souveraineté de la liberté ; de là, pour mieux huiler le passage, son exaltation de la joie. On retrouve là, chez lui, des bases qui, sans être les seules, fondent aussi La Révélation d'Arès. De là, bien sûr, le soupçon chez les sceptiques, que j'aurais moi-même inventé l'Événement et le Message d'Arès. Si ces soupçonneux savaient à quel point j'étais alors attaché aux principes de mon Église Orthodoxe (sur un fond politique communiste de surcroît), ils ne penseraient évidemment pas que La Révélation d'Arès serait mon invention.
Je fus en 1974 un homme littéralement arraché à ce qui lui était si cher. La nuit du 14 au 15 janvier 1974, quand je me trouvai face à Jésus transfiguré, j'étais très loin de considérer Dieu, l'univers, la vie où la matière et l'esprit ne font qu'un, comme une seule substance ainsi que l'avait fait Spinoza. C'est évidemment l'étude attentive du Message reçu de Jésus en 1974 qui m'amena à ce Tout, la non-dualité, dont je parle ici et là, à voir que l'Exode comme l'Évangile étaient des élans très tôt et très vite retombés, des entreprises inachevés, toujours en suspens — de là ce qui allait être mon thème de mission à L'Œil S'Ouvre de 1988 : "Le christianisme n'existe pas, il faut le faire exister", que mes frères parisiens hélas supprimeraient en 1989 —. C'est alors, après 1974, que je repensai à des penseurs que je connaissais mais n'approuvais pas : Spinoza, Heidegger, tant d'autres, et que je compris que ces hommes avaient eu, chacun partiellement et à sa façon évidemment, l'intuition de ce que La Révélation d'Arès venait confirmer du Ciel et que donc ce Ciel et les hommes ne faisaient qu'Un : Sois Un dans toi (Rév d'Arès xxiv/1), c'est être en moi Un avec la Vie. Je suis étonné que Voltaire citât assez souvent Spinoza comme l'ennemi de ses lumières à lui Voltaire ; il ne cita pas, en tout cas pas beaucoup (je ne me souviens pas très bien) Fonrenelle, Hobbes, Bayle et moins encore Locke, son chouchou, mais Spinoza qu'il voyait comme une sorte d'ennemi du progrès. Mais peut-être ai-je mal lu Voltaire. En tout cas, je considère personnellement que même l'intelligence de Voltaire ne sut pas voir dans l'ombre de son temps la lumière de Baruch Spinoza. Pourquoi les intelligences officielles de nos jours verraient-elles sur le mer agitée du monde le phare qu'a été Spinoza. Je suis heureux que l'on commence à, disons, populariser Spinoza, pourvu que ce ne soit pas pour lui faire dire n'importe quoi.

26mar18 194C33
J'ose revenir après quelques dissonances ou discordances. Je vous demande pardon pour elles. Je vais m'appliquer à trouver les bonnes notes, et surtout les bons mots, à m'expliquer calmement et ne pas me faire piquer par je ne sais quelle mouche juste avant d'appuyer sur envoi.
Il est difficile d'intervenir dans cette entrée, car beaucoup de choses sont dites, importantes, belles, et vous avez déjà très bien exposé la pensée de l'auteur, face à vous, frère Michel, Spinoza, Raphaël Enthoven sur la vidéo et tous les commentaires qui ne flanchent pas ! Que rajouter ?
De plus, c'est la première fois que je lis sérieusement Baruch Spinoza, je n'est pas fini "L'Éthique", mais si je ne veux pas que ce texte [ce commentaire ?] vous parvienne pour les prochains sujets, je me lance !
Je ne suis pas apôtre de Spinoza, mais apôtre de la Parole du Père.
Ma Main couvre le frère qui va conscit ; il pousse le soleil, les feux (des cieux comme de l'esprit), ainsi que la brassée d'épines pousse l'âne (Rév d'Arès xxii/14).
En réveillant notre part de Dieu intérieure, profondément enfouie sous les millénaires, nous reconnectons à la part de Dieu Universelle, à la transcendance, l'Action avec un grand "A", ce qui est actif, donc ce qui peut nous sauver, du moins nous changer, nous faire accéder à une autre dynamique, ce qui revient au même.
Vous avez cité Spinoza comme un esprit très proche du "noyau métaphysique central", cette expression me fait penser à une intensité de vie plus forte que la moyenne, et qui irait en augmentant.
Selon Spinoza, la volonté, au sens où nous l'entendons, action libre de l'esprit et du corps n'existe pas, car l'homme perçoit beaucoup de choses, mais ne perçoit pas les causes des effets des choses à l'infini, donc n'a pas une réelle connaissance des choses.
Scolie dela proposition XXXV (première partie "de Dieu").
"Les hommes, donc, se trompent en ce qu’ils pensent être libres ; et cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. Donc cette idée de leur liberté, c’est qu’ils ne connaissent aucune cause de leurs actions. Car ce qu’ils disent : que les actions humaines dépendent de la volonté, ce sont des mots, dont ils n’ont aucune idée. Ce qu’est, en effet, la volonté, et comment elle meut le corps, tous l’ignorent ; et ceux qui parlent avec emphase et se figurent des sièges et des demeures de l’âme, ont coutume d’exciter le rire ou le dégoût."
Si j'ai bien compris, toujours pour l'auteur, il y aurait une volonté illusoire, issue de la chaîne de causalité des finitudes extérieures à l'homme et la volonté réelle, issue de la substance active des choses, et de ses affections, à la fois intérieures et extérieures à l'homme.  C'est l'adéquation des idées de l'esprit qui le rendent d'autant plus actif. Mais pour trouver cette adéquation, il ne suffit pas de le vouloir, ni même de le décider. Il y a une contrainte d'ordre de la nature des choses, pour Spinoza, l'entendement est de la même substance que la volonté, c'est la même chose. S'il y a entendement, il y a volonté, il y a action en puissance, ou affirmation d'un concept par le fait même d'exister. L'essence et l'existence, ainsi que leurs attributs et les affections de leurs attributs à l'infini, sont substance, indivisible et infinie, sont réalité. Tout ce qui n'est pas de la nature de la substance est de la nature de la pensée et n'est qu'illusion ou n'enveloppe pas le concept de l'étendue.  L'interface mentale, (images, mots, concepts, ou idées), les modes de pensée, s'avèrent efficaces, seulement, s' ils sont compris, bien dosés, bien utilisés, ou l'on tombe dans la contigence, l'erreur, (le mensonge?), la privation de certiude.
Ce qui rend un concept actuel (existant en acte), c'est l'enveloppement de la substance par sa nature même. C'est cette force d'affirmation que Spinoza appelle Volonté, un effet positif, une cause nécessaire, et non libre.
Scolie de la proposition XLVIII (première partie "de Dieu")
"Mais avant de poursuivre, il convient de remarquer ici que, par Volonté, j’entends la faculté d’affirmer et de nier, et non le désir ; j’entends, dis-je, la faculté par laquelle l’esprit affirme ou nie ce qui est vrai ou ce qui est faux, et non le désir par lequel l’esprit appète les choses ou les a en aversion."
Proposition IX (première partie "de Dieu")
"D’autant plus de réalité ou d’être possède chaque chose, d’autant plus d’attributs (ce que l'entendement perçois de la substance comme constituant son essence, ce qui sera actif) lui appartiennent."
Pour Spinoza, pouvoir exister est puissance, plus un être ou une chose contient de réalité ou de perfection, plus il ou elle a de force d'affirmation ou de négation, d'exister et de persévérer à faire effort pour exister. Il est dans la nature de la substance et de ses attributs d'exister.
Si je comprends bien, la nature même de la substance est volonté. De la capacité de l'homme à percevoir l'essence et l'existence des choses, dépend donc sa capacité à exister en puissance.
Il semble y avoir une nécessité "alchimique" des choses. Tout n'est que mouvement ou repos, il faut être apte à percevoir cela, en soi et à l'extérieur de soi, pour ne pas être asservi. Une pensée est un mouvement corporel, ou du moins, une affection du corps selon Spinoza, provenant de l'intérieur ou de l'extérieur de nous même,  l'avons nous expérimenté ?
Pour l'alchimie, nous sommes servis, ouvrons nos veines, une petite transfusion Céleste et le tour est joué !  Prière, pénitence, moisson, pélerinage, détermination, patience, humilité, joie... Le "noyau métaphysique central" à la fois en nous et dans l'Univers, la Parole de Dieu dans notre cœur, et dans l'Univers, c'est peut-être la clé, ou une clé ? Celle que le Père nous offre pour retrouver Son Royaume en nous et plus tard dans les étoiles... Ce que j'entends par Royaume de Dieu, ce n'est rien d'autre que sa Sainteté, sa Puissance et sa Lumière ! La Vie !
Je n'anthropomorphise pas Le Père de l'Univers, rien ne peut lui être associé, Gloire à Lui !
"Immanent et non transitif" [Spinoza] me fait penser à L'Indonnable Donné, à l'envers [?].
J'aimerais être ce philosophe par excellence décrit par Raphaël Enthoven selon Spinoza :
"Le Christ aux yeux de Spinoza, figure l'idéal d'une connaissance achevée. Le Christ, c'est vraiment le philosophe par excellence pour Spinoza, c'est à dire, c'est celui qui connait si bien la Parole de Dieu, qu'il est capable de la restituer dans des termes accessibles à tous. Et il va jusqu'à démontrer la pleine intelligibilité du monde ou la toute intelligence du monde à l'oeuvre dans la figure du Christ, il la démontre en mettant en scène, en mettant en évidence, la façon dont le Christ a rendu sa connaissance accessible. Et l'a traduite en des termes accessibles à ceux qui n'avaient pas sous la main les moyens de le comprendre, de comprendre ce qu'il savait."
Aujourd'hui, c'est vous le Christ, Mikal et et chacun et chacune de ceux qui mettent leurs pas dans les vôtres ainsi que tous ceux qui feront de même. C'est vous  qui avez redonné vie au prophétisme et à l'apostolat, à la pénitence, à la prière. Vous êtes la bonne source et son gardien...
Mikal est béni par Youou (Rév d'Arès xxx/24)
Je lave ton cœur, (et toi,) tu laves le cœur du frère.
Le Fer, tu en est le fil.
Je souffle sur ton cheveu, (il tombe de ta tête comme la pierre coule, il couvre la terre,
(il) ouvre les porte(s du monde comme la pierre de feu (ouvre le volcan, porte de la terre) (L).
Love
Christelle A. de Toulouse

Réponse :
Merci, ma sœur Christelle, pour ce commentaire.
Je ne vais pas reprendre tout ce que vous dites à propos de Spinoza dans un cadre philosophique, car la philosophie s'appartient à elle-même et en en parlant trop on risque toujours de prêcher plus pour elle que pour le changement de l'homme (Rév d'Arès 30/11) et du monde (28/7) selon le Père. Comme vous le dites vous même, "je ne suis pas apôtre de Spinoza, mais apôtre de la Parole du Père." Autrement dit, je ne peux voir à travers Spinoza que ce qui m'aide à mieux comprendre Ce Que me dit le Père et Qui domine toute ma vie aujourd'hui.
Je viens d'apprendre, à l'instant, que Carlos Puigdemont a été arrêté en Allemagne hier dimanche vers 11 h du matin alors qu'il venait du Danemark et cela me rejette à nouveau dans le réalisme, c.-à-d. la tempête qui agite le monde, et je suis secoué par les vagues qui me sortent des yeux ; je pleure.
La petite unité humaine qui pouvait naître en Catalogne se trouve plus fortement encore qu'elle ne l'est déjà contrainte d'accepter l'absolutisme d'une loi dit "européenne" qui n'est qu'un diktat d'apparence démocratique concocté par une poignée de puissants (je ne vais pas m'étendre ici sur le comment cela a pu se faire). Cet homme, élu et réélu démocratiquement en Catalogne est arrêté par un pays, l'Allemagne, qui se prétend lui aussi démocratique, mais qui comprend la démocratie comme une obéissance non au peuple mais à des lois conçues sournoisement par des politiciens soucieux de garder la main sur tout.
Où l'on voit avec quelle facilité, d'autant plus grande que la masse humaine est grande, les principes qu'on trouve chez Spinoza ou dans La Révélation d'Arès sont quasi totalement à rétablir depuis Adam et son mauvais choix (Rév d'Arès 2/1-5). Il est clair que quatre générations ne suffiront pas (24/2), mais que nous voyons mieux pourquoi le sentier tracé devant nous par Dieu, le Sage, est si simple face à la complication de tout qui, inversement et très habilement, fait l'affaire des pouvoirs.
Je vais donc sortir des considérations de Baruch Spinoza concernant Dieu pour me cantonner un instant sur sa philosophie politique. J'espère que l'actuel mouvement d'intérêt pour Spinoza va activer, rendre vraiment active, une marche vers la vraie liberté de l'homme, celle qui le poussera à vivre vraiment libre au sens que donne à cet adjectif La Révélation d'Arès (10/10). J'espère que la faillite générale du marxisme sera suivie par une faillite générale de la politique. Oui, il faut ambitionner la faillite générale de la politique telle qu'elle conçue et pratiquée partout. J'espère qu'une totale réévaluation de l'œuvre de Spinoza parmi d'autres conduira à mieux comprendre La Révélation d'Arès, à mieux en saisir l'extrême importance, à repenser le monde par le fond, car la Parole d'Arès ne se perd pas dans les plumes des ailes angéliques, mais se soude absolument à la réalité concrète de la vie sur Terre. C'est, du reste, ce qu'on bien compris les pouvoirs qui nous ferment toutes les portes des media et qui attendent probablement ma mort en se disant qu'ensuite toute partira en brioche... ou en miettes, en échec, en inconsommable. Voilà pourquoi j'ai le souci de consolider le petit reste et je serais si heureux que vous puissiez en faire partie.

26mar18 194C34
Il y a quelques années je suis allé à une conférence-débat de Frédérir Lenoir sur Jésus.
A la fin de sa confèrence je suis allé lui parler de La Révélation d'Arès. Il réfléchit un moment pour se souvenir si il connaissait ce Livre. Et tout à coup il me dit : "Ah, oui ! Michel Potay !" Je lui offrit La Révélation d'Arès et il me dit qu'il allait dans une demi-heure prendre le train pour Paris et il me promit qu'il lirait La Révélation d'Arès dans le train.
Voilà pourquoi vous répondez à un  des commentaires qu'on retrouve chez Frédéric Lenoir des phrases qui sont quasiment celles de La Révélation d'Arès. Je vous embrasse, frère Michel, de mon plus profond amour pour vous.
Philippe R. de Strasbourg en Alsace

Réponse :
Merci, mon frère Philippe, de m'apprendre que vous avez parlé de La Révélation d'Arès à Frédéric Lenoir et que vous lui avez offert un exemplaire de cette Sainte Parole. Vous n'êtes pas le seul. Au moins un autre frère et une sœur m'ont dit avoir, chacun à des moments différents, donné à Frédéric Lenoir La Révélation d'Arès il y a d'assez nombreuses années.

26mar18 194C35
J'aime bien votre blog, mais là je butte ! La Révélation d'Arès est déjà assez ésotérique et demande un effeort particulier pour être comprise (je l'ai lue plusieurs fois) mais Spinoza, alors là ! c'est la sèbe totale [Rév d'Arès xxxiii//], la gadoue où on piétine sans avancer. Je n'y comprends rien. Ou bien je suis complètement isiot ou bien il se fout du monde. Comment donner en exemple un homme aussi impénétrable ?
En citant comme ça des gens qui ont écrit des bouquins aussi étanches vous risquez de ne plus être pris au sérieux. Pour moi Spinoza considère l'humain comme bon à rien, ou comme rien, puisqu'il a écrit un livre illisible ; il a dût écrire pour lui-même, prendre des notes, se fabriquer un pense-bête, mais sûrement pas éclairer l'humanité. C'est du charabia.
Votre blog n'est pas toujours facile à lire, mais enfin on arrive en relisant à comprendre ce que vous dites et on peut se dire: C'est peut-être là la bonne direction à prendre. Je viens d'essayer de relire le début de "l'Éthique" mais la relecture a été plus nocturne (et nocturne sans lune) encore que la lecture.
Soyez clair ! Non, je ne suis pas rien. Non, je ne suis pas un minable. Je cherche, mais là c'est un tunnel sans fin où l'homme ne tâtonne même pas, il gèle sur place.
Étienne Q. de la Loire

Réponse :
Je suis vraiment désolé, mon frère Étienne (j'ai connu un autre frère à st-Etienne mais son patronyme ne commençait pas par Q), de vous voir "butter" contre Spinoza sans comprendre ce qu'il veut dire. Vos difficultés ne m'étonnent pas. Je reconnais que "L'Éthique" est un livre quelque peu cryptographique. Notez que j'ai précisé dans mon entrée que Spinoza dut, selon moi, "délayer des idées simples dans un flot de blabla, curieusement aussi acceptable que peu nécessaire, parce qu'il vivait en des temps où mieux valait cacher sous un brumeux verbiage les idées "suspectes" et qu'il dut aussi "pallier à l'insuffisance du langage qui oblige à dire beaucoup sans parvenir à exprimer clairement la réalité la mieux ressentie."
Comme je l'ai rappelé dans quelques réponses, sur cette même page, connaître Spinoza n'est pas nécessaire pour suivre le chemin que trace devant nous La Révélation d'Arès, qui est le très simple chemin de la pénitence, celui du Sermon sur la Montagne, qui lui est très clair.
Non, frère Étienne, vous n'êtes pas "rien". Au contraire. Spinoza fait de vous une puissance, car il place l'homme et la liberté humaine au centre de ses préoccupations.
Par ailleurs, ce qui dans son "charabia" vous paraît plus qu'obscur, sans doute cabalistique, c'est que sa pensée n'est pas abstraite. Elle est au contraire très concrète. C'est une des originalités de sa pensée. Certains ont même été jusqu'à dire qu'il a donné à la philosophie le titre de science. Nul doute que pour Spinoza "un force n'était repérable que par ses effets." Mais à mon avis, il lui manquait la rhétorique qui lui aurait permis d'être plus clair, sans doute par manque d'éducation. Du reste, il apprit le latin tard dans sa vie, il avait, dit-on, vingt ans passés, et il manipula toujours le latin maladroitement. Autrement dit il lui manquait l'outil que méritait la force exceptionnelle de sa pensée. Sa pensée demeure néanmoins.
Ceci dit, si vous le pouvez, rejoignez notre mission de Lyon, rue d'Algérie ! Surtout si vous habitez à proximité du Rhône, par exemple Rive de Gier, st-Chamond, etc.

26mar18 194C36 
Je pense que bien avant l’entrée Non-Dualité ( janvier 2016), c’est lors de l’enseignement de la prière que vous avez redonné dans les années 2010 et de la production du livret "Ma prière au pèlerinage" ( 2011) que pour moi vous avez imprimé plus fortement la notion que nous étions Dieu. Notamment par les gestes auxquels vous nous invitiez : Par exemple : "Quand je prononce 'Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux', ma main relie mon cœur et le Ciel : C’est moi qui doit être clémente et miséricordieuse. Quand je dis 'Père de l’Univers', je ne mets pas mes mains comme une mendiante, mais là aussi mes bras relient l’Univers extérieur à celui qui est en moi."
On est sorti de la relation de soumis, mendiants, écrasés par une toute puissance qui déciderait ce que l’on devient, qui nous jugerait, nous condamnerait, nous châtierait, scruterait nos moindres faux pas, on est entré quotidiennement dans "le croisement simultané de Dieu interieur, dont je suis l’image, et Dieu exterieur, Père de l’Univers Qui est partout mais invisible", "insupportable Absence."
"C’est dans la prière du frère Michel un exercice permanent de causalités inverses ou réciproques" (p.23 de ce livret). En tous cas pour moi cette période marque une étape extrêmement importante de mon éloignement de l’image religieuse de Dieu et de mes rapports avec Lui. C'est tout un pan créateur qui s'est mis en marche en moi.
J’avais commencé le "Traité theologico-politique" de Spinoza, je l’ai laissé de coté pour lire "L’Éthique". Lecture difficile, je l’avoue, mais ce soir je tombe sur Nature Naturante et Nature Naturée et là ça me parle. Nul doute que Spinoza ait fouillé en lui !
Nicole D. du Rhône

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, pour ce beau commentaire.
Oui, c'est vrai, l'édition de ce petit livret "Ma prière au Pèlerinage" a été un évènement et une forte occasion d'évoluer parmi mes frères et sœurs les plus proches comme vous. Je ne m'y attendais pas, je l'avoue.
Cet été-là, en 2011, je m'étais fixé le devoir de faire moi-même l'accueil des nouveaux pèlerins à Arès et j'avais rédigé laborieusement puis imprimé sur mon imprimante de bureau le petit livret en question pour le distribuer à ces nouveaux. Et puis, ô surprise pour moi ! j'ai découvert que ce petit livret intéressait même mes frères et sœurs les plus anciens et les plus proches que je croyais tous depuis longtemps instruits de ma façon de prier.
Je découvre ainsi, aujourd'hui encore, des domaines dans lesquelles je croyais mes frères et sœurs du petit reste aussi avertis que moi du sens et de la pratique de La Révélation d'Arès, de la pénitence, de la vraie piété, etc., mais qui ont encore et toujours soif de mon enseignement. C'est ainsi qu'après 2011 il a fallu faire imprimer au dehors, en quantité, le petit livret "Ma prière au Pèlerinage".
La soif de savoir, quand elle n'est jamais éteinte, révèle chaque jour l'homme à lui-même. Elle l'aide à se libérer des forces obscures de l'ignorance ou de l'auto-satisfaction. Parfois, à ceux qui me disent : "Comment faites-vous pour garder autant de vaillance à votre âge ?" je réponds : "Je ne fais rien de spécial. Je suis seulement chaque jour conscient que j'ai toujours quelque chose à apprendre. Alors, chaque jour, je vais à l'école du Père, chaque jour je vais au Père avec mon petit cartable, mes petits cahiers, mes petits crayons, mon petit clavier, et cela me garde Enfant du Père." L'ignorance est douleur ; apprendre soulage. Il faut chercher à savoir, savoir toujours plus, car, de toute façon, nous mourrons avant de savoir et pratiquer tout ce qu'il faudrait savoir et pratiquer.
J'ai compris que si Dieu me laisse sur terre, ce n'est pas par faveur, pas parce que je Lui suis sympathique, mais pour que j'apprenne, apprenne, apprenne, et si c'est cela et puisque je vais avoir 89 ans, c'est que j'aurai aussi beoin de savoir dans l'au-delà. "Rien ne se perd, tout se transforme," disait Lavoisier en reprenant les mots du philosophe grec Anaxagore de Clazomènes... Ces gens étaient des inspirés. J'emporterai avec moi ce que j'ai été, ce que j'ai appris, spirituellement parlant, de sorte que je sais que ma vie spirituelle ailleurs sera aussi active qu'elle l'est ici, que ce que j'ai appris ne sera pas perdu. Mais c'est la même chose pour tout homme et toute femme qui met ses pas dans les Pas du Père.
Voyez Jésus ! Il m'apparut et me parla du 15 janvier au 13 avril 1974. C'est bien parce que lui aussi est toujours en activité. Spinoza quelque part est lui aussi, n'en doutons pas, en activité, et aussi Bouddha, Socrate, Platon, etc. N'est vraiment inintelligible que ce qui ne sert à rien. Le livre noir sur blanc de Spinoza n'est peut-pas très intelligible, mais quelque part il fait pénétrer en nous quelque chose de Vivant. Il EST au sens fort.

27mar18 194C37
Je n'avais rien lu de Spinoza, et je viens ici partager tout a trac ces quelques lignes extraites des "Grands textes de la philosophie", recueil méthodique, de georges Pascal, édition Bordas 1982.
"Il est de la nature de la Raison de considérer les chose non comme contingentes, mais comme nécessaires.... Il est de la nature de la Raison de percevoir les choses comme possédant une certaine sorte d'éternité (Ethique, II, 44).
"Agir par vertu, c'est agir sous la conduite de la Raison, et tout ce que nous nous efforçons de faire par Raison, c'est connaître; ainsi le bien suprême de ceux qui suivent la vertu est de connaître Dieu, c'est-à-dire un bien qui est commun à tous les hommes, et peut être possédé pareillement par tous les hommes, en tant qu'ils sont de même nature (Ethique, IV, 38).
"Il est impossible que l'homme ne soit pas une partie de la Nature.... Il suit de là que l'homme est néces­sairement toujours soumis aux passions, suit l'ordre commun de la Nature et lui obéit, et s'y adapte autant que la nature des choses l'exige (Ethique, IV, 4).
"Une affection qui est une passion cesse d'être une passion, sitôt que nous en formons une idée claire et distincte... Une action qui est une passion est une idée confuse. Si donc nous formons de cette affection une idée claire et distincte.... l'affection cessera d'être une passion (Ethique, V, 3).
"Il est donc utile avant tout dans la vie de perfectionner l'Entendement ou la Raison autant que nous pouvons; et en cela seul consiste la félicité suprême ou la béatitude de l'homme; car la béatitude de l'homme n'est rien d'autre que le contentement intérieur lui-même, lequel naît de la connaissance intuitive de Dieu; et perfectionner l'Entendement n'est rien d'autre aussi que connaître Dieu et les attributs de Dieu et les actions qui suivent de la nécessité de sa nature (Ethique, IV, Appendice, 4 et 5).
"Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu'à la mort ; et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie (Ethique, IV, 67)."
Grand merci frére Michel pour cette nouvelle entrée qui met en lumiére Baruch Spinoza, que je découvre comme étant un croyant "hors norme" et a priori hors dogmes, "qui n'opposa jamais la raison a la passion (extrait entrée 194)",   et pour le peu que je le connaisse, je pense qu'il êtait maniféstement passionné et dans la raison même ou la rationalité suprême, à ce que je crois comprendre au fil et au "filtre" de la lumiére ici présente.
Alain M. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère Alain, d'éditer ici dans ce commentaire quelques pensées caractéristiques de Baruch Spinoza. Je suis heureux que vous découvriez cet homme qui fut homme au mieux qu'on puisse imaginer l'homme, c'est-à-dire un être aussi loin de l'animalité qu'il est possible. Pas étonnant qu'il mourut jeune, car il s'était approché très près du Père de l'Univers, et comme Pascal, il fût aspiré par ce qu'il appelait la Substance faute de trouver un mot — qui au reste n'existe pas — pour décrire la Sainteté, la Puissance et la Lumière (Rév d'Arès 12/4) dont il avait conscience d'être un atome agissant et co-créateur.
Quand, depuis 1974, je pense à Dieu — et cela cent fois par jour — je souffre de ne jamais aller assez loin, de Le deviner derrière le bâton de lumière d'où sortit Sa Voix en 1977, mais de ne jamais pouvoir Le concevoir.
Qui se souvient de la théorie des ensembles en grande faveur dans les classes de mathématiques autrefois ? Y={1/n+1/|n<p ∈ N*} ∪ {1/n | n ∈ N*} ∪ {0} alors chaque 1/n+1/ est isolé dans Y si bien que le dérivé Y' est X. On voit donc que l'ensemble Y peut se dériver trois fois... Ouaouh ! on est à bloc dans les ténébreux arcanes mathématiques, mais le problème, c'est que ça ne va pas aussi loin que ça en a l'air. Ai-je besoin de connaître l'équation du marteau pour me servir d'un marteau ? Non ! Je peux connaître l'équation du marteau et me taper tout le temps sur les doigts et rater le clou toute ma vie comme un empoté. Il y dans la quête du Père, de Dieu, d'Allah, du Non-Créé, du Grand Esprit, etc., quelque chose comme ça, c'est-à-dire la recherche sans fin de quelque chose d'inatteignable, d'irréalisable sur Terre.
On pousse, on pousse, on pousse toujours plus loin la formule mais on n'atteint pas l'absolu, voire même on s'en éloigne, parce qu'il y a toujours autre chose derrière, autre chose d'immense. L'absolu n'est pas à la portée de ce très faible canon qu'est le cerveau humain. Glissements, inductions, intuitions, dissonances, images naissent de la pensée et de l'écriture ou du discours aussi entêtées que l'homme l'est quand il veut trouver sans se rendre compte qu'il n'a qu'un petit bras très court qui ne peut toucher le Fond. La réalité nous rappelle à l'ordre sans arrêt pour nous dire : Attention, bonhomme ! Le péché t'a à ce point débilité que tu crois que le Vrai est de l'ordre de l'explicable, du définissable, du "mathématicable", alors qu'il n'est en fait que la Vie et que tu ne l'atteindras pas tant que tu n'atteindras pas la Vie.
Hier, tandis que je faisais ma marche quotidienne en compagnie de mon épouse Christiane, elle me dit : "J'ai entendu Luc Ferry à la radio : Il est contre, mais alors tout à fait contre Spinoza !" Luc Ferry croit qu'on va toucher au Vrai par la voie de la raison raisonnante du matérialiste épais. Non !
Nous n'avons pas idée des obstacles que nous allons avoir à surmonter, des portes fermées que nous allons avoir à ouvrir, du courant que nous allons devoir faire passer, des formules que nous devrons dénoncer, pour redonner la Lumière au monde. C'est d'un côté décourageant. C'est d'un autre côté un magnifique destin. Allons-y !
Au fait, j'ai appris par un eMail anonyme ce matin que moi, Michel Potay, pauvre petit vieux citoyen pacifique de France, qui prêche l'amour, le pardon, la paix, la liberté spirituelle, j'étais l'objet d'une fiche S comme l'était Radouane Lakdim, le pauvre terroriste meurtrier de Trèbes. Il paraît, précise le message anonyme, que les fiches S ne sont pas réservées aux seuls terroristes en puissance, mais qu'elles concernent tous les individus que la police (donc, la politique au pouvoir) trouve "problématiques" (dixit l'eMail) pour quelle que raison que ce soit. Si c'est vrai, on n'est pas près de pourfendre la méchante et soupçonneuse sottise de cette humanité. Raison de plus pour donner plus de force à notre difficile mission.

27mar18 194C38
Ce matin mon père m’encourage à lire le commentaire 21 [probablement le commentaire 1994C21] et votre réponse.
Et là c’est le big bang ! L’explosion !
Je tremble, un sentiment immense m’envahit, mon cœur palpite très fort et quelque chose m’emmène très loin au fin fond de la galaxie.
Combien de fois ai je entendu mon père me dire : "Dieu, ce n’est pas un vieux bonhomme barbu avec une trique pour taper sur la tête des cons."
Mais là, vos mots raisonnent au plus profond de mes organes, l’Univers, Dieu, est là en train de me parler.
Terrorisée, ce côté primitif, je le connais, j’en suis esclave et à la fois je découvre la liberté, l’Univers crie sa liesse dans mon cœur. J’ai envie de me lever de le crier à mon garçon de 2,5 ans, d’aller dehors de le crier à l’humanité.
Quelques chose viens de ce passer, une petite partie de mon animalité viens de ce libérer, je sors je ne vois plus les pommiers, les hommes, les choses de la même façon, c’est une renaissance ...
Merci
Charlotte G. de Provence Cavaillonnaise

Réponse :
Oh ! quelle joie d'avoir un commentaire de vous, ma sœur Charlotte ! Jamais je n'oublierai les journées que j'ai passées en votre compagnie à la pommeraie de votre père. Vous étiez encore une enfant et la première chose que vous m'avez montrée, ce furent les chèvres. Comme vous sembliez les aimer, ces chèvres !
Et puis je vous ai vue à la mission des jeunes à Paris et chaque année au Pèlerinage d'Arès. J'ai toujours aimé vos longues lettres.
Et voilà que vous découvrez que le Père, comme disait votre papa Rémy, "n’est pas un vieux bonhomme barbu avec une trique pour taper sur la tête des cons." Non, Dieu est en effet tout autre chose et je suis tellement heureux de voir que vous découvrez la Sainteté, la Puissance et la Lumière qu'Il est (Rév d'Arès 12/4).
La religion, qui a pris l'homme pour un débile incapable de comprendre au-delà des contes de fée ou d'ogre qu'elle raconte, n'a de toute façon jamais vu que la Vie et les vérités métaphysiques profondes qui en dépendent sont inatteignables, mais qu'elles nous transpercent... Les rayons cosmiques sont cent mille fois plus proches de Dieu que ne l'est le vieillard barbu que Michel Ange peignit au plafond de la Chapelle Sixtine. Les rayons cosmiques remuent l'invisible, mais le vieillard barbu de la Sixtine ne remue rien ; il fige tout ; il est mort.
Nous avons à faire redécouvrir le vrai Dieu à l'homme, qui L'a oublié. Une bonne façon de Le voir est en fait une condition, celle que donne au pénitent la pénitence. La pénitence fait renaître en nous la parenté que nous avons avec le Père.
Soyez pénitente et moissonneuse et allez donner un coup de main à nos frères de Marseille. Merci.

28mar18 194C39
Spinoza appartient à un âge où l'athéisme commence — heureusement... enfin ! — à se répandre en même temps que s'installe l'économie moderne (bourses, banques, navigation autour du monde, commerce international).
Qu'avez-vous à considérer Spinoza comme un croyant qui avait de Dieu une vision différente de celle de la religion juive et chrétienne ? Il était purement et simplement incroyant, athée, un homme de raison solide, il aurait envoyé paître votre Révélation d'Arès.
Votre femme Christiane vous aurait dit que Luc Ferry est contre Spinoza et c'est vrai et on ne le dit pas assez. Ferry, qui est français comme vous, a dit que "le système de Spinoza ne tient pas... Le sage Spinoza n'existe pas." Et Ferry a parfaitement raison. Spinoza a uniquement travaillé à proposer une philosophie pratique pour un épanouissement maximum de la bête humaine. L'homme, que vous le veuillez ou non, n'est qu'une bête.
Vous faites replonger l'œuvre de Spinoza dans la mythologie... Non ! Non !
Robert-Jean U. de Suisse

Réponse :
Robert-Jean U. Vous êtes un parmi les millions qui pensent que Spinoza est un philosophe athée prêchant un bonheur pré-romantique fondé sur une joie psycho-matérialiste. Comme je fus moi-même athée jusque dans les années 60, je dirais même que je peux vous comprendre.
La liberté de conscience est un principe respecté par le Père Lui-même, car le monde hétéroclite des idées Lui paraît un mal moindre que le monde du péché. Le péché n'est pas refuser de croire en ceci ou en cela, en telle ou telle religion, mais refuser de faire le Bien, refuser de vouer sa vie à aimer, pardonner, faire la paix, être libre de préjugés, avoir l'intelligence spirituelle, refuser d'être pénitent dans le sens que La Révélation d'Arès donne à ce mot — Lisez-la ! Il n'y a pour un athée comme vous rien de honteux à la lire.
Ce n'est pas ce que vous croyez, frère Robert-Jean, mais ce que vous faites dans l'ordre du Bien qui fait de vous un homme comme le souhaite le Créateur dont vous êtes l'image et ressemblance, même si vous ne croyez pas en ce Créateur, même si l'Histoire a complètement enfumé le miroir de Dieu que vous êtes. C'est justement dans Son Indifférence à vos idées que le Créateur est miséricordieux et clément comme le dit le premier verset de chaque sourate du Coran.
Si vous êtes un homme bon, généreux, pacifique, vous êtes un homme sauvé et même, bien plus que cela, un homme du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13).
Il va donc sans dire que pour nous Pèlerins d'Arès croire ou ne pas croire que Spinoza a de Dieu une vision proche de la réalité est sans importance dans l'absolu. Nous n'avons pas de dogmes. Notre absolu se situe dans le Bien. À plus forte raison nous ne croyons pas que Spinoza serait une sorte de saint-Paul ou de saint-Augustin de la foi arésienne qu'il serait impie de rejeter. Rejetez-le si vous voulez. Mais soyez un homme de Bien !
Sortons des considérations religieuses, qu'elles soient juives, chrétiennes, musulmanes ou autres, sur Dieu, l'univers, les rapports du Père et de l'homme, et voyons-les sous l'angle de la Vie qui remplit l'Univers, vu comme une immense famille dont l'homme comme l'étoile la plus lointaine sont membres. C'est sous cet angle-là que La Révélation d'Arès nous fait voir les fantastiques possibiltés créatrices de l'homme, que l'homme a oubliées quand il décida d'ignorer le Tout dont il était issu pour ne plus s'intéresser qu'aux petits profits jouissifs de la Terre.
Comment ne pas espérer qu'un jour la science, le savoir, la beauté, le bien, l'amour, bref, tout ce qui existe ici et ailleurs se fondraient ensemble en un alliage harmonieux, un contenant infini de substance plus précieuse que l'or, inaltérable, enfermant le Fond des Fonds (Rév d'Arès xxxiv/6), la concorde générale sur Terre et dans/avec l'Espace enfin réalisée, la vie spirituelle devenue Vie, bref, un changement du monde (28/7) comme on peut l'imaginer parmi tous les changements qu'on peut imaginer dans les formes ?
D'autres que Spinoza ont vu cela. C'est par exemple, d'une certaine façon, le thème d'un livre célèbre, peut-être oublié, très difficile à raconter mais vrai chef d'œuvre, de Hermann Hesse, qui lui dut son Prix Nobel de Littérature (en 1946, je crois). Le beau, la joie, le bien se fondant en un concert harmonieux ! Ce miraculeux résultat est celui du "Jeu des Perles de Verre" (titre du livre), que manie parfaitement Joseph Valet, héros fictif, mais fascinant, "ludi magister" disposant avec parfaite maîtrise de tous les éléments de la culture humaine se liant à une belle culture sans limites. Récit d’anticipation, roman d’éducation intellectuelle et spirituelle, utopie heureuse, même si elle est par endroits pessimiste, "Le Jeu des perles de verre" est une des plus amples et savantes constructions littéraires d’Hermann Hesse. Je le cite parce que je suis quant à moi un pauvre type, totalement nul en tant qu'imaginatif, et je cherche des lumières hors de moi. Mais n'est-ce pas le jeu de tout homme de bien, que vous êtes peut-être, frère Robert-Jean, dans la perspective d'un autre monde à faire ?
Seriez-vous de ces athées pessimistes qui pensent que l'homme n'est qu'un chien savant mourant et se perdant dans le néant comme un chien ? N'y a-t-il pas en vous quelques restes d'idéal, quelques soupçons quant à l'existence de quelque chose de Puissant autour de vous ?
Je ne sais pas où vous habitez en Suisse. Je vous rappelle que nous avons deux missions, une à Genève et une à Neuchâtel. Demandez-moi leurs adresses. Je vous le donnerai avec joie.

28mar18 194C40
Comment rappeler les gens à la Vie ? Voilà bien la grande question que je me pose et repose à chaque instant.
Je ne connais rien à Spinoza mais c'est sûrement une des questions majeures qu'il devait se poser.
Du coup, tout cela retombe sur moi-même, je ne suis pas un intellectuel et encore moins depuis que je connais La Révélation d'Arès. Quant à philosopher, c'est un mot auquel on a jamais assez de salive pour en arriver à bout.
Ce que je sais c'est que je ne sais rien ou pas grand chose et c'est bien à partir de là que tout commence, c'est à partir du rien que tout se crée et c'est cela être pénitent, toujours se voir renaître  comme la Vie renaît en continu, sans trop savoir, sans trop comprendre, j'utilise très peu de mot de La Révélation d'Arès, parce que je les laisse germer en moi comme un jardin qui grandit dans la paix en toute liberté, ils sont le fond de mon être, ils me construisent de manière anarchique mais vivante, ils prennent la place de tout ce qui était désordre en moi ou qui n'avait pas de nom.
Il y a ainsi une part de bonheur en moi qui se construit, une part indestructible.
Meilleurs salutations frère Michel.
Angel C.-D. de Genève, Suisse

Réponse :
C'est très beau ce que vous écrivez là, frère Angel ! Merci pour ce commentaire.
Vous "ne connaissez rien à Spinoza" et cela ne vous empêche pas de ressentir en vous, qui êtes pénitent, je le pense, un "bonheur qui se construit, une part indestructible."
Vous allez, je l'espère, développer en vous une vision du nouveau monde qu'il nous faut construire, pour remplacer ce monde-ci terriblement désolant, cruel, injuste. Vous allez en vous forçant à aimer votre prochain, à pardonner toutes les offenses, à faire la paix avec tout le monde, à être désormais libre de tous préjugés. Vous allez, j'imagine, devenir un missionnaire efficace, qui fera oublier qu'en général les missionnaires sont religieux, pour être un missionnaire du renouveau de la vie spirituelle, simplement parce que cette vie est latente au fond de chaque humain. Pour le moment vous nagez dans le subjectif, mais vous allez attraper le rivage, vous accrocher à l'objectif.
La pénitence que nous prêchons n'est pas un kit de solutions morales face aux tristes limites de la vie humaine moderne. La pénitence, c'est une rupture fondamentale de la vision que l'humanité a d'elle-même. L'humanité oublie qu'elle est devenue son propre environnement, un environnement de mal pour elle-même, l'humanité n'est pas actuellement un ballet d'étincelles et de flammes heureuses et joyeuses, mais une boîte d'allumettes mouillées. En réveillant la vie spirituelle la pénitence réveille un champ immense de possibilités de rallumer dans les cœurs le Feu initial. Certains ont commencé le travail. J'espère que vous les rejoignez, que vous vous mêlez à eux. Car enfin, n'est-il pas évident que seul le Bien vaincra le Mal ?

28mar18 194C41 
Vous avez trouvé en Baruch (béni en hébreu) un champion de la pénitence, un héros.
J'ose croire qu'il est encore parmi nous à souffler ses mots dans l'oreille de celui qui lit ce qu'il a écrit pour les générations qui viennent. Avec lui et beaucoups d'autres vous constituez de vos propres mains l'équipe des fervents défenseurs de la Vie. Merci.
Après le mur (de la Maison de la Sainte Parole) les crudes couchent les femmes, leur râble tire l'argent, mange la crème de la terre, couvrent Ma Main comme la blatte, ils L'écachent [tentent de L'amollir] ; ils attellent le peuple comme les chiens (Rév.d'Arès xxxii/14). Ce mur, c'est le premier en dehors de l'homme placé entre le Père de l'Univers et ses Enfants. Ce que je crois être le dernier mur se trouve aux confins de l'univers, telle une bulle expensive dans l'Eau du Créateur. Et entre les deux un nombre incalculable de murs.
Faire tomber un mur revient à les faire tomber tous. Ce ne sont pas les mots écrits dessus qui le fera tomber. Moi, le pénitent, je viens appuyer sur lui ; je sais la faille dedans, fragile, il n'est pas le fort, je suis, nous sommes, un ! Il cèdera sous la pressions, la compression, le pied dans la terre ; il cèdera sous la joyeuse pénitence des Fils.
Nous sommes comme les poissons des abysses remontés des profonfeurs avec nos tête perçant la surface de l'eau et s'émerveillant devant le tout autre monde s'ouvrant à nous ; impossible d'émettre des hypothèses sur ce que nous voyons, ressentons. Pas d'autres solutions que tout faire à l'image du Créateur.
J'aime penser que nous sommes la ressemblance de la Sainteté-Puissance-Lumière pris dans un vaisseau de chair donné par notre mère la Terre, et que ce vaisseau voguera après le Jour dans l'Eau du Ciel au-dessus des eaux. C'est de la Force de la Terre que la Sainteté-Puissance-Lumière s'est faite homme et que fort de cette compression sans taches nous créons avec le Tout Autre un tout autre monde, sans mur, sans séparation.
Je crois que les dieux des religions en tout genre tiennent à nous séparer de la Sainteté-Puissance-Lumière ; qu'ils ne feront pas le travail de libération à notre place. Ils nous croient incapables et ils rigolent de nous, assis sur leurs trônes. Ils veulent nous servir l'éternite sur le plateau du transhumanisme en échange de services éternels rendus. Ils seront aussi sauvés avec nous parce que nous les aimons. Ils seront pris de stupeur puis la joie se répandra, partout.
Tony L. de Touraine

Réponse :
Beau commentaire, mon frère Tony, merci pour lui.
Oui, frère Tony, cette Terre n'est pas éternelle. Le Père par la voix de Son Messager nous parle du péché des péchés (Rév d'Arès 38/2) qui peut la détruire, le rendre peut-être aux dinosaures. Les incroyants disent : "Même si c'est vrai, qu'est-ce que ça peut faire ? Nous ne serons plus là pour voir revenir les dinosaures. Ça nous est bien égal." Ils n'accordent pas la moindre importance au fait d'y croire ou de n'y pas croire ; ce n'est pas leur affaire. Ajoutons qu'un grand nombre d'humains croyants se disent eux aussi des choses similaires. Les uns et les autres ont perdu leur vocation de co-créateurs de la Terre et de l'Univers avec le Créateur.
On peut expliquer de cette façon, parmi beaucoup d'autres façons, l'indifférence à nos missionnaires que montre ce monde qui n'est plus qu'un cimetière de co-créateurs morts. Comment réveiller la vie spirituelle qui est conscience non seulement que Dieu existe, mais que l'homme a été créé image et ressemblance de Dieu, comme le souligne votre commentaire ? C'est sans nul doute une gageure, une entreprise de très vaste taille, mais si l'accomplir était impossible, le Père nous appelerait-Il à ce labeur pour les géants des temps anciens (Rév d'Arès 31/6) ?
Merci au Saint Nom du Père d'avoir compris qu'il fallait s'y mettre. Merci de vous y être mis, frère Tony !
Certes, notre tâche est une tâche... disons... plurielle. Elle est réalisée par des missionnaires différents, voire très différents les uns des autres, et comme notre mission est anti-dogmatique, notre discours tout en ayant partout le même Fond : le Mal sera et sera seulement vaincu par le Bien que réalise la pénitence, revêt des sonorités très différentes, des aspects pas très uniformes, ce qui retarde la consolidation dans l'opinion de la bonne vision unique qu'auront tôt ou tard les gens à propos de La Révélation d'Arès et des Pèlerins d'Arès. Pour l'heure notre mission est une somme de vérités partielles dites de façons différentes dans les temps très courts que nous laissent les gens de rencontre. C'est en somme La Révélation d'Arès fragmentée, comme arrachée page par page portées dans le vent de la rue, mais j'ai toujours refusé de "former des missionnaires comme le font les Témoins de Jéhovah ou d'autres, parce que je crois que notre Parole en morceaux fera comme on fabrique la barbe à papa en tournant un bâton au-dessus d'une grosse gamelle, les morceaux s'agglutineront sur le bâton, le noyau, le Fond, et ça sera autrement mieux, plus vivant, qu'un "manuel du parfait missionnaire" concocté par un seul spécialiste.

31mar18 194C42
Bien aimé prophète,
Un grand merci d’abord pour l’aimante attention que vous avez accordée à mon long commentaire 194C31.
En encourageant ma réflexion sur notre subjectivité à tous, vous m’avez inspiré un nouvel éclairage de La Révélation [d'Arès] reçue de vous en 1974 et 1977 : Deux habillages, oserais-je dire, dont Yououou (xxx/24), l’Invisible, le Parlant, le Tout, la Vie, le Nom,  le Père/Mère aurait revêtu son invisibilité : en 1974, l’habit de Celui Qui qui a parlé par Adam (2/1) et par les prophètes (30/1), et en 1977 l’habit aveuglant du Tout Vie, Force, Lumière.
Comme disait Descartes, "Dans la rue, on dit qu’on voit des hommes, mais on ne voit que des vêtements. Et dessous, pourtant, on devine l’humain." C’est en ce sens que je crois comprendre : Tu pourras dire : "J’ai vu Dieu" (Rév d'Arès 37/3).
Merci aussi d’avoir publié 194C33, où notre sœur Christelle éclaire le mot "volonté" chez Spinoza. Je m’y retrouve bien. Moi aussi j’ai toujours "senti, affirmé et nié", mais dire "je veux" m’a toujours paru illusoire. Ce n’est pas moi qui choisis mes désirs, et ma seule liberté c’est de leur donner ou non le feu vert selon qu’ils me paraissent bons ou non. Mais avant, il me faut déjà les accueillir dans la joie : cette joie émerveillée de désirer, moi étincelle de Vie.
Ainsi je me reconnais bien en Élie qui, à la volonté trop humaine, préféra (Rév d'Arès 2/10) l’abandon intime au Tout, selon la formule du Ressuscité : un ver infime réchauffé à jamais  par l’éclat de (M)a Gloire, une poussière portée par Mes Anges dans Mon Séjour Que ne limité aucune étoile, Qui n’a ni levant ni couchant, dont la splendeur fait paraître les soleils plus pâles que des lunes (2/10).
Merci enfin d’avoir, depuis plus de quarante ans, osé témoigner sans relâche de la Lumière reçue : Parfois, une jambe te suit (Rév d'Arès ii/18) . Un exemple que me suggère en 194C34 celui de Frédéric Lenoir.
Je vais parler d’un autre philosophe, Abdennour Bidar. Je suis allé hier soir l’écouter à Montreuil avec ma femme, dans le cadre du Centre Civique d’Études du Fait Religieux, à la création duquel, il y a quinze ans, j’avais encouragé notre maire d’alors, M. Brard, obsédé par le combat antisecte. Il avait approuvé mon idée de mener ce combat plus intelligemment en développant le savoir et l’esprit critique. Et depuis, bon an mal an, avec ses lourdeurs, ce Centre de temps à autre fait émerger de vraies questions spirituelles, avec par exemple un récent débat sur le film "L’Apparition", où sommes intervenus une sœur parisienne et moi-même.
Hier, s’est présenté Abdennour Bidar, 46 ans, philosophe français et musulman passionné par la recherche des "valeurs" communes à l’humanité, et que cette humanité a vocation à incarner sur cette terre. "Bien sûr, disait-il, une génération ne suffira pas, ni deux, ni trois." Ça m’a évoqué la phrase : Quatre générations ne suffiront pas (Rév d'Arès 24/2). Mais déjà toute sa démarche intellectuelle me faisait subodorer une influence de notre mission. Après  la séance, j’ai  parlé avec lui, en lui posant la même question que j’avais dans le passé et dans le même contexte posée à Mohamed Arkoun : "Connaissez-vous les mouvements prophétiques de l’époque contemporaine, le bahahisme en Iran, Oomoto au Japon, Arès en France ?" Mohamed Arkoun connaissait bien les deux premiers, mais pas Arès. Je lui avais alors remis le livre. Abdennour Bidar, lui, me répondit : "le Bahahisme, oui",  "Oomoto, non", et "La Révélation d’Arès, bien sûr !"
Quand j’aurai lu son livre, il me faudra lui écrire pour reparler de tout ça, d’autant que sur d’autres questions entre lui et moi un courant de sympathie est passé.
François  D. d’Ile de France.

Réponse :
Merci, mon frère François, pour ce commentaire.
Je ne connais pas Abdennour Bidar, sauf de nom, un nom que j'ai déjà entendu sans savoir à qui il s'appliquait. Grâce à vous je sais qu'il s'agit d'un philosophe qui réfléchit aux "valeurs" communes à l’humanité, valeurs que cette humanité a vocation à incarner sur cette terre. "Bien sûr, disait-il, une génération ne suffira pas, ni deux, ni trois." Comme vous je suis toujours attentif aux hommes qui se sentent frères de tous les humains et qui savent qu'il existe des valeurs communes à tous.
L'essentiel de ces valeurs se ramène, tout bien réfléchi, à peu de choses, qui sont en même temps tout, tout ce qui peut relier les humains, tout ce qui peut les faire comprendre qu'ils sont tous Enfants (Rév d'Arès 13/5) de la même Création, images et ressemblances du Père (Genèse 1/26), et pourtant c'est la communauté la plus ignorée ou négligée partout en raison des religions et des cultures dont chacun se croit toujours la meilleure, la seule vraie. Peu sont conscients de la réalité unique qui sous-tend les vies de tous les hommes qui trottent sur cette toute petite boule dans l'espace que nous appelons Terre et que le Père a choisi, on ne sait pourquoi, parmi tous les astres pour y loger sa créature filiale. Et pourtant c'est cette conscience d'être un seul être, fils de Dieu, qui revenue pourra réveiller les morts le Jour d'Éden restauré ou de la Vie retrouvée (24/5).
Nous fûmes choyés par le Père, Qui nous aima tant qu'il nous donna la liberté de Le rejeter, Lui le Père. Il s'ensuit, même depuis la mauvais choix d'Adam, que Dieu existe en chacun de nous. Quelque part au fond de lui ou d'elle chacun ou chacune de nous est Dieu et c'est peut-être pourquoi l'athéisme existe, car qui vit dans l'or, la platine et les diamants ne voit plus l'or, le platine et les diamants s'il perd conscience de son bonheur et même quand l'or devient rouille (Rév d'Arès xvi/17), le platine sureau (33/30) et les diamants rocaille (25/5), il les croit toujours des trésors. De là, par exemple, la religion écologique. Et pourtant que chacun soit Dieu est en fait stupéfiant, mais il faut pour s'en rendre compte soit un événement comme celui qui bouleversa ma vie en 1974-1977, soit un effort de pénitence qui, par le bien qu'il réveille, fait réapparaître le Bien dans son cœur. C'est la grand affaire de notre vie, à nous Pèlerins d'Arès ! Nos yeux se sont ouverts sur le malheureux destin de la vie humaine sur Terre, tout devient noir même sous le soleil sous lequel les belles dames s'enduisent de crèmes protection 50.
Celui qui laisse La Révélation d'Arès faire son chemin en lui ne le regrette jamais. Parfois il croit devoir en sortir, il en sort, mais il y revient d'une façon ou d'une autre, tôt ou tard. La Parole de Dieu efface toute forme de confusion, d'inquiétude, d'hésitation, il voit les sentiers qui le mènent vers les Hauteurs. Chaque Pèlerin d'Arès et tout homme et toute femme de Bien, tout(e) pénitent(e) qui s'ignore, a une expérience directe de la réalité salvatrice, quel que nom il ou elle lui donne. Il ou elle revient à l'essentiel.
Le foi, quel que nom on lui donne, mise dans le Bien et la pénitence comme le sûr sentier vers la bonne mort et vers le Jour plus lointain du Bien rétabli, qui rayonnera sur tout l'Univers, échappent au domaine de l'opinion qui se divise en myriades, des points de vue qui sont aussi nombreux que les étoiles. Foi et pénitence sous mille apparences forment une seule Source dont l'amour est la base. Il n'y a qu'une existence, qu'une Vie. Il n'y a pas de chemin plus direct vers la Vérité et le Bonheur que le chemin du Bien.
Les lecteurs de La Révélation d'Arès doivent se taire et écouter, ne pas gloser. Certes ils peuvent en souffrir (ce fut parfois votre cas, frère François), avoir les pieds écorchés sur les rocailles (25/5), mais qu'ils gardent leurs oreilles et leur confiance ouvertes (ce que vous avez fait et c'est admirable). La Révélation d'Arès non seulement n'est pas opposée à la raison, mais elle est la Raison.
Merci à Abdennour Bidar, merci d'être allés, vous François et votre épouse, l'écouter pour nous tous, car un homme qui croit aux valeurs communes à tous les hommes est L'Homme par excellence.

31mar18 194C43
Vous nous dites :  "Depuis la Théophanie d'Arès (1977), Dieu n'est plus pour moi le suprême et sublime roi et juge de la religion. Je sais seulement qu'Il EST. Il est au plus profond de moi comme Il est dans l'infini, silhouette indistincte".
Nous savons, maintenant, que sa Force est partout, dans tout : Je suis la Force. La Force est dans le frère comme dans l'homme mauvais. La Force est dans Yëchou, dans Mouhamad, mais aussi dans le noir, dans l'épine; Elle est dans l'oreille du frère mais aussi dans la corne du buffle." (Rév d'Arès xxviii/5-6).  Nous concevons, aujourd'hui, que cette Force est partout et surtout en nous. C'est grâce à votre enseignement, qui, facilitant la métabolisation de la Parole, nous a permis de comprendre que Dieu est en nous, et que l'implorer ne sert à rien !
Vous dites également : "Je ne suis pas un apôtre de Spinoza, mais de Dieu et Spinoza ne m'intéresse qu'en tant qu'observateur de Dieu". Vous nous encouragez sans cesse à ouvrir nos connaissances, mais également à devenir des observateurs intelligents [Rév d'Arès 32/5] du monde qui nous entoure, par la liberté et le respect de celle des "autres" en conscience... avec amour. Je me suis posé la même question que vous vous posez, en 194C28 : "Spinoza a-t-il été visité par le Père ?". Dans ce cas il est, peut être, monté sur le parvis par ses écrits. Il n'a été  que peu entendu ! Peut être le sera-t-il plus aujourd'hui ?
Alors, je réfléchis, je m'examine et j'imagine... La pénitence, outil du retour vers la vertu, change les dimensions  de mon espace-temps, j'entre dans un nouveau monde, celui de l'amour qui traverse le temps : la patience qui me fait sortir de l'agitation du monde et m'incite à l'écoute, la bienveillance, la réflexion, la discrétion, la liberté, la paix, l'intelligence du comportement social et du cœur, je m'efforce d'aimer sans préjugé, etc. Cet état me sort de mon passé et m'incite à vivre dans le présent, c'est peut être cela être hors du temps ! Le présent se répète à l'infini.  Sans passé, sans futur, juste l'instant présent vécu intensément. Quelle liberté !
Mais ai-je vraiment cette liberté ? Non, je n'ai pas cette prétention, mais je suis devenu plus patient, je m'efforce de mettre en accord mes pensées nouvelles avec mes actes pour réduire sans cesse l'écart entre ces pensées nouvelles et mon comportement...! J'ai bien conscience que je ne suis qu'un faible lumignon mais ce qui compte c'est d'accomplir ce que ce faible lumignon permet d'appréhender.
Je vis au milieu du monde avec qui, je veux partager ce que je découvre, je sais que ne suis pas seul ni le seul à agir ainsi, les commentaires de ce blog en sont l'expression. Alors commencent les difficultés, transmettre pour que chacun reconnaisse la Vie, sans rien imposer, trouver la faille...Mon Bras comme l'arbre vert entre dans la fente d'une oreille (Rév d'Arès ii/6)
C'est ce qu'apporte la Parole et votre enseignement : Ton œil a le Feu; l'homme qui te suit voit l'Ile Bleue au loin (Rév d'Arès xiv/13)... Le frère envoie le dire Ce Que Je dis ! Le Bien retourne dans le frère" (xxxiii/10-11). Le Bon est Mon Vent, Mikal est Mon Vent. Le frère ouvre l'oreille au Vent, son poil est comme la terre, elle est pleine de l'Eau Bleue, de la graine qu'apporte le Vent (ii/5).
La meilleurs compréhension et la métabolisation de la Vie, viendront de la Parole accomplie, par notre envie et notre volonté de Vivre, également, votre enseignement : Les bègues mangent la poussière. Quand Mikal parle, la poussière devient le miel. Le miel fait le fort. Parle ! Ta bouche mâche la poussière pour le frère (xii/4-5).
Merci, très cher prophète du Très Haut, encore une fois, pour tout ce que vous nous apportez.
Francis M. du Centre.

Réponse :
"Ai-je vraiment cette liberté ? Non," écrivez-vous, frère Francis. Mais si, vous l'avez !
Du reste, n'est-ce pas parce que vous avez cette liberté que vous avez pu, vous et votre épouse, devenir des Pèlerin d'Arès, des pénitents et des moissonneurs actifs ?
Malgré les prévisions enthousiastes des matérialistes qui nous annoncent que les enfants ne viendront bientôt plus par l'union amoureuse d'un homme et d'une femme mais dans des éprouvettes, des tubes, des ventres en acier inoxydable et plastique, et que la mort sera vaincue tôt ou tard quand la médecin nous guérira de cette maladie d'homme des cavernes qu'est la mortalité (comme c'est démodé), les bébés sortent encore des ventres des mamans et tout le monde meurt. De surcroît, personne ne choisit de naître ou de mourir, sauf quelques suicidés. Il nous faut, quoiqu'en disent les rationalistes et autres positivistes scientistes, absolument envisager que nous appartenons à une espèce vivante dont le mode de vie est complexe et passe par des phases diverses sur lesquelles nous avons plus de maîtrise qu'il est commun de le penser de nos jours.
De très nombreux et très variés "penseurs" ont cogité et continuent de cogiter sur le mystère de la vie, mais pour nous Pèlerins — et c'est le Créateur Lui-même Qui nous le rappelle — c'est simple : Le péché a tué la vie édénique, il nous reste heureusement la vie post-mortem dans l'âme (au sens que donne à âme La Révélation d'Arès, pas au sens que par exemple Platon donnait à ce mot, qui équivalait à la vie, ce qui nous anime), mais nous pouvons revenir à la Vie par l'accomplissement du Bien.
C'est toute les perspective de nos existences, à nous Pèlerins d'Arès, poignée d'humains envoyée ressusciter la Vie.
Merci du fond du cœur pour votre commentaire, mon frère Francis.

31mar18 194C44
Arrive le temps ou "l'on ne doit se découvrir d'un fil," dit le proverbe : Avril.
En commençant à lire l'Éthique de Baruch Spinoza, il ne m'apparaît pas comme un athée, mais plutôt à sa manière et peut-être par projection de ma part, comme un homme de grande foi qui aime le Seigneur, ou la Vie, ou ce qui "est" Réel, de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, y consacrant sa vie entière.
Foi dans le sens, où vous l'enseignez vous-même, basée sur ce que l'on "possède" déjà. Il semble qu'il n'était pas non plus qu'un penseur de génie, mais aussi un homme d'action, je dis cela en repensant à l'anecdote du tract violent qu'il avait rédigé contre les massacres et folies de son temps, que les idéologies et croyances contradictoires attisaient, et qu'il aurait placardés sur les murs de sa ville, si son hôte ne l'en avait dissuadé pour sa protection.
C'est donc aussi un homme d'espérance, [qui espère] que le monde peut et doit changer. Se consacrant au Bien, à la Vérité et la Joie au delà même du Réel, qu'il éprouvait sans doute dans la paix de l'âme, par discernement et compréhension intime. Le poussant ainsi avec ce que l'on pourrait appeler, une forme de douce passion sans fièvre, un moteur à approfondir, définir l'indéfinissable même, en termes d'intelligence subtile, d'un abord pourtant abstrait et complexe pour mon faible lumignon qui ne peut lire que très lentement ses maximes avec de larges poses. À définir donc, ce qui "est" et "est" sans doute plus simple que la simplicité même, cherchant ainsi, non par orgueil, comme la peur et l'ignorance de ses adversaires aurait pu le dire, puisque son absence de narcissisme évident, ne voulait même pas que l'on signat "L'Éthique" de son nom aprés sa mort, ce qui du reste n'a pas été respecté, mais pour libérer la Vie en l'homme par amour de la Vérité. Merci de nous le faire connaître, bien-aimé frère Michel et prophète du Père de l'Univers.
Guy I. de l'Hérault

Réponse :
Eh oui, demain premier avril — jour des poissons en papier épinglés dans le dos... je ne connais pas l'origine de cette facétie-là — il ne faudra "pas se découvrir d'un fil" en attendant mai où "chacun pourra faire ce qui lui plaît".
Merci, frère Guy, pour ce commentaire qui dit de Spinoza tout le bien qu'il faut en dire.
Ne pourrait-on dire que Spinoza fut, parmi d'autres similaires, une particulièrement belle interface entre le Créateur et ses créatures humaines ? Je n'aime pas trop le mot interface, qui évoque l'ordinateur, mais si l'on conçoit l'interface comme la jonction entre deux éléments d'un système, Spinoza est bien une des jonctions, une interface donc, il me semble. Les parents ne transmettent-ils pas à leurs enfants certaines de leurs qualités autant que certains de leur défauts ? Comment ? Par une sorte de mystérieuse interface. Spinoza nous transmet quelque chose que les mots ne peuvent pas vraiment traduire pour nos faibles cerveaux.
Spinoza, dites-vous, est "donc aussi un homme d'espérance, [qui espère] que le monde peut et doit changer. Se consacrant au Bien, à la Vérité et la Joie au delà même du Réel, qu'il éprouvait sans doute dans la paix de l'âme, par discernement et compréhension intime." L'espérance ? J'y pense souvent en me disant: Mais qu'est-ce que l'espérance ? Pourquoi tout le monde n'espère-t-il pas ? Après tout, espérer n'est jamais que penser qu'est réalisable ce qu'on voudrait voir survenir... Qu'est-ce donc que l'espérance ?
Les propos optimistes de certains, que ne partagent pas d'autres... les désespérants ? L'espérance, c'est ce qui se confond avec le désir intérieur ? Mais qu'est-ce que le désir intérieur ? Je ne sais pas. Quand je rêve, ce qui n'est pas fréquent, je rêve à des choses qui ne réussissent jamais, à des situations bloquées : je cherche ma route dans une ville sans jamais la trouver, je revêts mon uniforme de marin et j'embarque sur un destroyer où dès la coupée les hommes de service murmurent : "Qui c'est ce vieux croulant barbu en ridicule tenue de quartier-maître ?" Et je passe mon temps à circuler dans les coursives et les ponts du navire sous les regards interrogateurs de l'équipage qui se demande qui est ce sénile branlant à lunettes qui cherche son chemin à bord sans jamais le trouver. Je monte à la passerelle, je prends une paire de jumelles, mais là personne ne me voit, je suis l'homme invisible, je vois des tas de choses sur la mer mais personne d'autre que moi ne les voit. Je me réveille en sueur. Et même sans rêver je ne peux pas dire que je m'espère triomphant... Oh non ! Je me suis acheté une casquette à Concarneau en Bretagne l'année dernière. Pas une casquette de marin, mais une gâpette, une def à carreaux, de voyou, d'ouvrier et aujourd'hui j'en ai coiffé mon crâne pelé à cause du vent et dans l'ascenseur je me vois dans la glace et je dis à mon épouse : "J'ai l'air sinistre avec cette bâche. Je me rencontrerais la nuit dans la rue, je me ferais peur..." Elle s'est mise à rire... Elle rit encore. Bref. Comme on voit, je n'espère pas grand chose de moi. Ce ne sont quand même pas des pensées inconscientes ; au reste, les pensées inconscientes n'ont pas de mots. Ce ne sont pas des pensées d'espérance en tout cas... Et pourtant l'espérance je l'ai. Je l'ai mais mon espérance n'est pas de ce monde.
Puis-je trouver un algorithme qui me permette d'écrire des poèmes comme celui de frère Jean-Louis Alexandre qui suit, si je le mets dans mon ordinateur (194C45) ? Pas même. Je ne suis ni un algorithmaticien ni un poète. Je suis vraiment minable. Pourquoi Dieu m'a-t-il parlé, à moi, aussi tocard ? L'espérance n'a pas de forme "logique". Elle n'est pas vraiment de ce monde et cependant je l'enseigne. Descartes pensait (lui pensait vraiment au sens que je donne à penser ; moi j'ai des idées qui me traversent la tête, ce n'est pas penser) et notamment il pensait, dans son "Discours de la méthode" qu'il existait quatre voies sûres vers la vérité. Il pensait, le pauvre, que la vérité est la conformité de la pensée avec son objet. Mais qui peut affirmer que la conformité est la bonne conformité ? Personne. Laissons Descartes penser ce qu'il veut. Moi, je me dis que l'espérance n'est pas forcément la vérité, que ce sont deux choses différentes, voire étrangères. Mais alors, que sera le monde demain s'il ne surgit pas de mon espérance ? Pourquoi suis-je pénitent, pourquoi aimé-je, pardonné-je, fais-je la paix, suis-je libre de préjugés, si je n'ai pas l'espérance que cela mène à quelque chose d'heureux ? Je le fais, parce que le Père m'a demandé de le faire.
Je suis donc heureux quand un frère, une sœur, me dit : "Je ne sais pas vraiment ce qu'est l'espérance, mais je suis le Père qui m'a demandé d'être pénitent." Nous faisons, dit-on, le monde à notre image. Moi je le fais à l'image et ressemblance de Dieu, du Tout, de la Vie, parce qu'à défaut d'avoir de moi-même une image, je me dis que Dieu a Son Image et Ressemblance au fond de moi, alors je Le laisse faire.

31mar18 194C45
SEUL SON NOM

Mon cœur est en joie
Car Il donne la Lumière
Sur les livres des frères
Qui ont perçu la Vie.

Moi qui ne suis rien
Je suis heureux pour vous
De vous sentir enfin Libre
De tous vos mots enfermés.

Il épure tout de ses yeux
Les Livres et les livres
Sur la Table du salut
Il est le nouveau Gutenberg
Car ses doigts sont de fer,

Heureux sois- tu mon frère
Spinoza telle est ton œuvre
je t'aime tout simplement
Car tu es pour moi, l'inconnu
Qui rayonne à l'horizon de la Vie.
Jean-Louis Alexandre C., d'Aquitaine

Réponse :
Voilà, frère Jean-Louis, un beau poème en l'honneur de frère Baruch (Spinoza) qui va et vient aux quatre coins de l'Univers. Merci pour ces belles strophes.
Il y a aussi un autre homme, dont on parle peu en dehors des cercles fermés de philosophes et enseignants, c'est Parménide. Parménide était poète comme vous. Le peu de poésie qui nous est parvenue de lui a une profonde signification métaphysique. Je pense à lui parce que vous êtes poète en quête du Vrai. Il fut un grand poète, qui écrivit en grec ancien archaïque (vers 600 av. J.C.), dont on ne possède que des fragments qui tiennent en... quoi ? dix ou douze pages aujourdh'ui, mais qui plus encore qu'Homère ou Virgile disent beaucoup... Ou comme Pindare au temps où la poésie était chantée et dansée. Mais Pindare était un païen affirmé. Parmédine, lui, c'est autre chose. Comme Spinoza, il échappe à la pensée commune ; il fait penser qu'il a approché quelque chose de la Vie.
Devant Parmédine le Ciel s'ouvre, une Force divine, que Parménide croit être une déesse (on ne traduit les chose que selon la culture du temps) se manifeste : "Et la Déesse m'accueillit avec empressement, prit ma main droite dans sa main, se mit à parler et me dit avec puissance : 'Ô gentil jeune homme que conduisent des immortelles tenant les guides de ton char, toi que les juments ont emporté jusqu'à ma demeure, sois heureux, car ce n'est certes pas un mauvais destin qui t'a poussé jusqu'ici, loin de la loi des hommes, mais pour t'approcher de la loi divine et de la justice. Tu dois être instruit de tout, aussi bien du cœur serein de la Vérité que des opinions des mortels en lesquelles on ne saurait avoir confiance.' "
Merci, frère Jean-Louis, pour ce poème.

03avr18 194C46
Bonjour,
Merci pour la publication de mon commentaire [194C33], et pour votre réponse qui nous ramène à l’essentiel :
"Nous prêchons pour le changement de l'homme (Rév d'Ares 30/11) et du monde (28/7) selon le Père... La philosophie à ses limites, nous ne philosophons pas !.. nous cherchons à décider l'homme à changer sa vie pour une vie de Bien, de bonté, d'amour, de patience et si c'est une tâche moins prestigieuse qu'enseigner la philo, combien plus utile et nécessaire elle est. Nous nous efforçons de restaurer l'intuition du Bien à la place du savoir intellectuel et des idées 'résonnantes' et nous savons que n'importe qui, savant ou ignorant, accède à l'amour s'il le veut." Mikal (lettre).
Je ne m'étais pas intéressée à l'actualité catalane depuis un moment. Je suis partie de la Catalogne Française, ce n'est pas une excuse. Je suis née à Perpignan, j'y ai vécu longtemps. Le côté "chauvin" des Catalans que je cotoyais m'a souvent dissuadée de me sentir d'avantage concernée par cette cause, non encore consciente de l'importance des petites unités humaines, de plus, je ne me suis jamais vraiment située en Catalogne française, ni comme Catalane française, ou juste l'un ou l'autre, mais comme tout cela et surtout comme enfant de la Terre.
Pour la Catalogne Espagnole, j'ai parcouru l'actualité. En effet, il y a de quoi pleurer en observant, impuissants, l'appareil juridique empêcher purement et simplement, le procesus d'autodétermination du peuple catalan. La Proclamation de l'Indépendance de la République Catalane, du 27 octobre 2017 est niée par Madrid, on parle de "boycott" de la session inaugurale du 17 janvier du parlement, et aussi d'un "printemps catalan" dont on ne connait pas encore les contours." (Journal "L'Indépendant").
Tout l'appareil juridique et politique s'emballe, la société aussi, en Espagne, en Cerdagne, en France (à Perpignan) ; l' Allemagne est embarassée.
Carles Puigdemmont a porté plainte auprès du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU, pour violation de ses droits par l'Espagne, droits d'être élu, et de sa liberté d'expression et d'association.
Il est  inculpé en Espagne avec douze autres responsables indépendantistes pour "rébellion" et  détournement  de fonds publics. La rébellion est plus grave que le détournement de fonds, elle encourt 30 ans de prison. Son investiture ne peut avoir lieu, tout va contre.
Qu'il soit extradé ou pas, qu'il avoue son crime ou pas, son absence ne permet pas une normalisation de la situation de la République Catalane.
Cependant, on sent bien que quelque soit le dénouement de l'histoire, Puigdemont et les Catalans ne sont pas prêts à se résigner.
"Les juristes du parlement Catalan ont unanimement estimé lundi que l'investiture du président ne pouvait se faire à distance, mais, par le passé, les dirigeants indépendantistes du Parlement n'ont pas toujours suivi leurs avis."
Carles Puigdemont : "Je ne le demande pas explicitement, mais tout ce qu'on peut faire de l'extérieur pour favoriser un dialogue est dans l'intérêt des Catalans, des Espagnols et de tous les Européens. Je ne peux imaginer une solution sans négociation avec la participation d'un tiers qui puisse jouer le rôle de médiateur. Je ne demande pas à la communauté européenne de soutenir l'indépendance de la Catalogne, mais de soutenir les droits civils et politiques fondamentaux, qui sont la base de notre civilisation, de la démocratie et de la paix."
"L'arrestation en Allemagne de Carles Puigdemont européanise de fait la bataille qui oppose l'État espagnol à Barcelone."
Le président du parlement catalan, Roger Torrent, a lancé un appel au calme à la télévision régionale : "Je n'ai aucun doute que la société catalane agira comme elle l'a toujours fait, par la non-violence," a-t-il déclaré.
"Malgré les efforts de Carles Puigdemont, installé à Bruxelles après l'échec de la tentative de sécession de la Catalogne, aucun membre de l'Union européenne n'a soutenu la cause de l'indépendance d'une des plus riches régions d'Espagne."
"La Catalogne représente une région grande comme la Belgique, où vivent 16% des Espagnols qui fournissent un cinquième de la richesse de l'Espagne" (Le Figaro, L'Indépendant, L'Express).
D'où l'on comprend mieux, la légitimité du peuple catalan à refuser le joug de Madrid. Et l'indifférence de la communauté européenne. Les médias accentuent le phénomène. La question catalane est rendue agaçante, alors qu'elle devrait ête passionnante pour tous ceux qui croient encore en l'homme, et bien que "l'on ne fasse pas  d'omelette sans casser des œufs", ce serait une courte mais nécessaire avancée de l'histoire que de parvenir à faire admettre la pertinence du projet catalan, et de générer une tolérance du côté gouvernemental.
"J'espère que l'actuel mouvement d'intérêt pour Spinoza va activer, rendre vraiment active, une marche vers la vraie liberté de l'homme, celle qui le poussera à vivre vraiment libre au sens que donne à cet adjectif (La Révélation d'Arès 10/10)," Mikal.
Tu feras disposer chaque jour dans le lieu de l'assemblée pour que tout pécheur entrant là dans le repentir Les lise pour lui-même ou Les proclame à haute voix les Livres de Ma Parole.
Leur langue sera sans artifice ; leurs marges seront pures de toute glose, Ma Parole comme un poulain agile courant vers son but, libre du harnais que lui mettent les docteurs, des haies que dressent devant lui les princes du culte, tous ceux qui tirent bénéfice de le dompter et de l'atteler à leurs chars (Rév d'Arès10/9-10).
"[...] nous devons insister sur la possibilité de changer le monde par le changement en bien de l'individu et rappeler que ne pas y croire est une grave et fatale erreur de raison, donc d'espérance, car raison (la vraie) et espérance vont de pair contrairement à ce que nous disent les esprits forts qui dirigent et "éduquent" ce monde," Mikal (lettre).
"J'espère qu'une totale réévaluation de l'œuvre de Spinoza parmi d'autres conduira à mieux comprendre La Révélation d'Arès, à mieux en saisir l'extrême importance, à repenser le monde par le fond," Mikal.
Croyez bien que l'une de mes principales préoccupations, actuellement ne soit  autre que de souder la Parole d'Arès à la réalité de ma vie sur Terre.
Merci Mikal, merci à tous.
Love
Christelle A. de Toulouse

Réponse :
Voilà, ma sœur Christelle, un commentaire qui porte beaucoup plus que la Catalogne espagnole, son président élu mais proscrit et actuellement en prison en Allemagne, Carles Puigdemont, un homme qui a, je crois, la sympathie d'une forte majorité d'Européens, car il n'a jamais poussé les Catalans à la violence.
La démocratie est, rappelons-le, le régime politique de l'Antiquité grecque et latine où la souveraineté appartenait aux citoyens (les habitants de la Cité : Athène, Rome, etc.), mais qui excluait les humains considérés comme non-citoyens et notamment les esclaves et les femmes. Cette doctrine antique de la démocracie est devenue à notre époque moderne la doctrine politique d'après laquelle la souveraineté doit appartenir à l'ensemble des citoyens, au peuple. La démocracie moderne est l'organisation politique (souvent la république, notamment la république parlementaire ou tout parlementarisme) dans laquelle les citoyens exercent cette souveraineté.
Oui, mais, la grande question, fondamentale, est : Qui sont les citoyens ? Qu'est le peuple ?
Si je suis un dictateur qui, à la tête d'une armée puissante et irrésistible, a fait de l'Europe une seule nation, que je déclare républicaine, tout Polonais qui, dans l'avenir, prétendra redonner l'indépendance à la Pologne sera considéré comme rebelle, emprisonné, voir même fusillé — Pourquoi pas ? Tant qu'on y est !
Autrement dit, le peuple, c'est ce que le plus fort, le puissant, le chef, le fabricant de lois, a décidé qu'il est le peuple. La notion naturelle de peuple n'existe plus dès lors qu'en décide autrement une loi qui a trouvé une police et une "justice" pour lui obéir comme des toutous. Le temps et les générations passant, cette loi devient tradition, le pouvoir et sa loi deviennent des institutions à prétention "naturelle". Mais tout ça n'est, en grande partie, que de la poudre aux yeux.
Alors, Quid de la Catalogne ? C'est indiscutablement une région qui a depuis très longtemps une histoire particulière qui la caractérise, non racialement — les Catalans sont des Ibères matinés de Wisigoths et d'Andalous — mais disons, dynamiquement. Les habitants s'y reconnaissent par une façon de s'activer qu'ils partagent plus ou moins, et à force et au cours des siècles par une façon particulière de penser qui leur est plus ou moins commune. Historiquement, qu'en est-il ? Je pense qu'il faut remonter au comte goth (descendant de Wisigoths) Wilfred le Poilu (velu comme un gorille, dit-on), maître de Barcelone et de Gérone dans la seconde partie du 9ème siècle. Ses frères Miro et Radulf reçoivent les comtés de Roussillon en France et de Besalú, morceau du comté de Gérone. Wifred construit des forteresses (Cardona), des monastères, et développe la région de Barcelone. Vers 880 cette région est virtuellement indépendante. Wifred meurt en 897 et la Catalogne catalane s'émancipe de la tutelle des rois Francs. Ni les Carolingiens ni le roi de France Hugues Capet ne répondent aux appels au secours de Borrell II, comte de Barcelone assiégé en 987 par Mohammed ibn-Abi Amir (el-Mansour). Les Catalans abandonnés situent leur indépendance dans cette période où ils sont condamnés à se défendre tous seuls. Le fait est qu'au cours des siècles suivants, aussi mouvementée soit leur histoire, les Catalans vont développer leur volonté unifiée de se débrouiller tout seuls, de travailler ensemble. La catalogne ne sera jamais un royaume mais une union de comtés unis avec une configuration finale achevée vers 1490. On y parle catalan. La capitale est Barcelone, les villes importantes sont Perpignan, Gérone, Lleida, Manresa, Vic, Tarragona et Tortosa. Vers 1300 on dit Université de Catalogne (Universitat de Catalunya) pour désigner tous ceux qui habitent la principauté de Catalogne dont font partie les îles Baléares, la Cerdagne, le Roussillon. Cette longue indépendance — huit siècles, ce n'est pas rien — sera perdue à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, en 1716, quand par un décret dit de Nova Planta le Roi Philippe de France de la maison de Bourbon marque le début de la monarchie absolue en Espagne et abolit le Parlement catalan. Notons que le 19ème siècle est la période de la renaissance de la Catalogne. Annexée à la France par Napoléon 1er, elle est divisée en quatre départements, la Catalogne entre alors dans l'ère industrielle avec beaucoup plus de dynamisme que la plupart des autres régions espagnoles. Son essor économique attire de nombreux immigrants du reste du pays, en particulier andalous. En 1892, une assemblée de représentants catalans se forme, rédigent les Bases de Manresa qui dressent les fondements d'une Catalogne autonome.
Cette région d'Europe a tout naturellement une forte tendance à être indépendante avec bon nombre de points communs propres à ses habitants, et elle de plus une langue : le Catalan et une littérature qui compte de grands écrivains :  Josep Carner, Joan Brossa, Jesús Moncada, Núria Perpinyà, Quim Monzó ou Miquel Martí i Pol, etc. pour ne parler que des écrivains modernes. Alors, comme vous le soulignez, c'est loin d'être une affaire terminée.
Comme on le devine, je serais personnellement heureux de voir une petite unité humaine souveraine naître ou plutôt renaître au sein de cette masse inquiétante à laquelle nous nous sentons annexés. Toutefois, je sais aussi que les Catalans représentent seulement 16 % de la population espagnole, mais que la Catalogne économique représente 25 % des revenus de toute l'Espagne. Il y a donc pour l'Espagne une grosse affaire d'argent derrière le problème que posent les Catalans sécessionnistes.
L'argent ! On est là au cœur du problème réel qui est celui de la quasi nullité humaniste et spirituelle des politiciens qui gouvernent en Espagne comme ailleurs dans le monde et qui sont d'abord affolés à l'idée de perdre une grosse part du revenu venant de Catalogne. Ces politiciens sont prêts à n'importe quoi pour garder leur cash-flow. On entend dire que l'homme doit maîtriser la technique, l'économie, le fait humain. Bon, mais de quel homme s'agit-il ? Pas du politicien, en tout cas, parce qu'il n'y connaît rien. Quant aux citoyens de haut statut, qui s'y connaissent et dont certains sont des humanistes, ils sont divisés par les spécialités dans lequelles ils s'activent et pour finir n'ont aucun pouvoir sur une situation du genre Espagne/Catalogne. Le politicien, lui, n'y connaît rien, mais il bénéficie d'une vue d'ensemble. Aussi, haussons les épaules quand nous entendons dire : "l'homme maîtrise l'économie, la technique, le fait humain" ; c'est faux. Et d'autant plus faux que le pays est vaste. C'est pourquoi tout et n'importe quoi peut arriver, parce que ce seront de toute façon des politiciens qui décideront en dernier ressort : Autoritatisme aveugle, décisions injustes et perverses, abus et qui sait ? guerre civile. Mais là la Catalogne serait bien petite face à l'armée espagnole ; aussi évitera-t-elle toujours cette extrémité. J'imagine que Carles Puigdemont pense beaucoup à cela. Où s'orientera le terrorisme feutré de la politique la plus forte ? Nul ne le sait, sinon que ce ne sera pas la solution spirituelle et "légitime" (la démocratie n'est lagitime que quand son exercice ne gêne pas), mais seulement la solution du plus fort.
Nous Pèlerins d'Arès avons commencé, poussés par le Père, à changer l'homme de sorte qu'il n'ait plus peur du plus fort comme cela se passe depuis des millénaires. Nos premiers résultats tangibles au plan social ne sont pas encore pour demain, mais La Révélation d'Arès nous pourvoit de la patience des anges.
lz.Retour au Blog

00xxx00 194CXX
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.
Signature.

Réponse :
Xxxx xx xxxx xxx xx x xxxxxxxx xxx xxxxx xx xxx.