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16 novembre 2016 (0179)
changement et paix du pénitent

Tout comme on m'a dit : "Justice et conscience (#178) ne sont pas conséquents l'un à l'autre" et que je dus répondre : "Si, ils résultent l'un de l'autre," on me dira : "Changement et paix n'ont rien à voir ensemble."
Je vais répondre : "Si ! Changement et paix sont deux problèmes conjoints."

Paix
Jésus, colombe, agneau, une image pour la fin des temps.
Pour l'heure nous luttons intérieurement
(image Blingee)

Descartes dit : "Je pense, donc je suis." J'ajoute : "Je pense, certes, mais je suis un faisceau de nerfs qu'animent de forts atavismes. Aussi ne puis-je changer ma vie (Rév d'Arès 30/11) que par une lutte permanente contre ma nature. Mes frères et sœurs font de même pour devenir des hommes du temps qui vient (30/13). Changer exige peine (37/9) et courage (6/1). Donc, la paix n'est pas dans ma main (xix/6)."
Le monde est devenu une jungle après qu'Adam eut choisi un mauvais mode de vie (Rév d'Arès 2/1-5) et je ne suis guère qu'un fauve qui se dompte. "Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive," dit Jésus (Matthieu 10/34, Luc 12/51), pour évoquer la guerre intérieure du pénitent. Ma paix extérieure, bien que déjà une grande victoire sur ma nature, résulte d'une constante lutte intérieure. Ma paix est rarement sérénité, rarement ce que j'appelle paix.
Le Père seul est Saint (Rév d'Arès 12/4). L'humain ne l'est pas. Être pénitent, c.-à-d. aimer tous les hommes, pardonner toutes les offenses, faire la paix avec tout le monde, avoir l'intelligence spirituelle, se rendre libre de tous préjugés, n'est pas naturel aux hommes, tous étant devenus fragiles, émotifs, méfiants, mais ils ont le pouvoir de vivre en contradiction avec leur nature pour que paix devienne un jour la Paix comme jour deviendra le Jour (33/8). "Changer ? Impossible !" s'écrient ceux qui croient que rationalisme est intelligence. Ils disent : "Il est dans notre nature de nous nourrir pour vivre, de mourir, de nous reproduire, nous pouvons nous aimer mais aussi nous haïr et qui haït ne peut aimer. Chacun a une nature complexe et inchan­geable." Ils disent encore :"On diffuse des idées pour changer le monde, mais c'est la nature qui décide," ou bien : "Mais pourquoi changer ? Si je suis ce que je suis, c'est que j'appartiens à ma propre vie. C'est qu'il y a une raison à mon existence. Je reste ce que je suis."
Or, le changement est possible, puisque le Créateur dit : La Vérité, c'est que le monde doit changer (Rév d'Arès 28/7). Pourquoi appelerait-Il l'humain à changer de vie et en changeant de vie à changer le monde, si c'était impossible ?

Il faut conjointement et solidairement travailler au changement en soi et à la paix en soi. Tous nous naissons soumis à nos natures et violents, même si les moments où la nature et la violence percent le voile des bons usages varient beaucoup selon les individus. "La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe ; c'est l'amour pur," dit Gandhi, voulant dire qu'il ne s'agit pas seulement de renoncer à la violence physique, mais à la violence sous toutes les formes possibles : autoritarisme, fâcherie, colère extérieure ou intérieure. Pour cela il faut la volonté de neutraliser le mal — pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4) —. Nous sommes tous des êtres doubles, des êtres bienveillants et francs autant que des menteurs, des voleurs, des assassins — "Je suis frère de tous les assassins, parce que si je n'ai jamais tué, c'est que les circonstances de ma vie ne m'ont pas mené au meurtre," disait aussi Gandhi —. Même si ces péchés ne s'activent pas en nous, parce que les circonstances ne les réveillent pas, nous devons savoir qu'ils sont potentiels. Il faut donc être vigilant et il se trouve, de surcroît, que la vigilance elle-même suffit à perturber notre paix intérieure.

La guerre est contraire à la paix, mais le procès est tout autant contraire à la paix. La soumission à la loi et mille circonstances de la vie sociale sont contraires à la paix et notre apparente soumission n'est autre qu'un état de rebellion intérieure enchaînée et muette. Aussi la plus grande difficulté que rencontre le pénitent n'est-elle pas d'accepter l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence spirituelle et la liberté absolue comme principes, c'est de les rendre actifs en ses tréfonds où bouent les tentations contraires, car même quand les nerfs ne craquent pas et quand la peur et la vieille envie d'en découdre ne surgissent pas, il faut résister aux tentations en silence et résistance n'est pas paix.
C'est grâce à la liberté, la liberté d'être, que nous résistons au péché et que nous nous forçons à la paix. Ce n'est pas par folie, mais par sagesse que le poulain, que devient le pénitent libre du harnais, court loin des docteurs (Rév d'Arès 10/10) de la religion, de la politique, de la loi, de la finance, de la culture, du rationalisme. Il fuit le dualisme qu'a créé le monothéisme religieux pour qui le royaume de Dieu est céleste, non terrestre, et qui a ainsi séparé Dieu et l'homme. D'où la disjonction du spirituel et du temporel, qui a fourni au Mal une liberté totale et qui a désarmé l'humain face à lui-même. Le spirituel, le pur et non-duel spirituel — Dieu et l'homme comme un seul tirant le Bras de l'Autre (Rév d'Arès xxxi/15) — a pour ainsi dire disparu, puisqu'il ne reste ici et là sur terre que quelques vrais spirituels, dont nous sommes, je l'espère. Le triomphe des contre-valeurs religieuses et politiques s'est fait dans la trahison du génie de Jésus qui était la non-dualité même. L'homme ne doit être au service d'aucune religion, d'aucune politique, mais seulement de l'Image et Ressemblance du Créateur au fond de lui (Genèse 1/26-27).

En entrant en pénitence vous déclarez au fond de vous une guerre ontologique. Deux puissances identitaires luttent en vous : le Bien et le Mal tous deux propres à l'humain, la Paix du Bien et la paix du Mal, un seul mot (paix) deux concepts. Les petites unités humaines se fonderont sur la vigilance de l'homme face à eux, de sorte que seul le Bien domine.
C'est en cela que
Vivre le mosaïsme (#176) sera changer en se délivrant en permanence de la religion comme de la politique.
Vivre l'anarkhia (#177) sera changer en remplaçant en permanence les pouvoirs par les gestionnaires,
Vivre dans la justice et la conscience (#178) sera changer en se délivrant en permanence des lois et en plaçant la faute sous le regard de l'amour, du pardon, de l'intelligence spirituelle, de la liberté absolue.
Car attention ! religion, politique, pouvoirs, lois continueront longtemps (Rév d'Arès 22/14) de vivre dans quelque obscur placard de l'esprit.
L'homme est chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7), mais n'oublions pas que ces trois composants divergent sans cesse l'un de l'autre. La chair est animale, l'âme est angélique et l'esprit, leur trait-d'union, est le trône de l'hypocrisie humaine. Leur co-existence ne peut générer la paix intérieure sans l'effort permanent de la pénitence.
Jusqu'au Jour du Père rien ne sera acquis — la Bête sera derrière l'horizon (22/14) —. Même dans la meilleure situation : la cohabitation en petites unités, il n'y aura de bonheur collectif et de paix intérieure qu'aussi longtemps que les hommes ne cesseront pas d'être pénitents.

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Commentaires :
17nov16 179C1
La semaine passée je vous ai envoyé un commentaire, mais je ne suis pas sûre que vous l'ayez reçu.
Je voulais vous demander votre avis concernant ce portrait de vous que je viens de finir.
On peut y voir vos traits d'un côté et de l'autre ceux d'un faucon — votre signe dans La Révélation d'Arès [xvi/14-15, xix/24, xLv/14-26].
Comme le résultat est un peu surréaliste et que je ne vous ai pas demandé votre avis avant de le peindre, je voudrais savoir ce que vous en pensez, car si je ne le retire pas de l'Internet rapidement, ce portrait finira un jour ou l'autre sur Google Images et je ne voudrais pas que cette image vous fasse du tort ainsi qu'à la mission ou encore qu'elle vous déplaise ainsi qu'à notre bien aimée sœur Christiane.
Vous dites dans cette nouvelle entrée que changer exige peine et courage. Quand je peins pour la mission, c'est pareil, mais quelle joie cela entraîne et j'ai passé des moments d'une grande intensité créative avec vous en faisant ce portrait!.
Je voudrais qu'il donne à ceux qui le regardent lucidité, courage et foi dans l'humanité.
Alors, je fais confiance au Père et je vous fait confiance, la Paix règnera au bout de l'effort de changement dans la Joie, au bout de la pénitence [Rév d'Arès 16/17, 30/10].
Unis dans l'espoir et dans la prière, Peter se joint à moi pour vous envoyer tout notre amour de frère et de sœur.
Rosie L. d'Australie
Mikal-Faucon par Rosie Laszlo
After months of not doing a painting I spent some wonderful days working on this portrait of Michel Potay, named Mikal by the Creator in The Revelation of Arès. On one side I depicted the prophet Mikal and on the other side his sign, the falcon. For more than 40 years Mikal has given courage, lucidity and even faith in mankind to many Pilgrims of Arès like us... He did not choose to be a prophet but after him, everyone of us can choose a prophetic life by realising God's Plan and rejecting the dogmas from the princes of religions, politics, fictitious sciences or so called justice of the legal system. I wish this image will bring hope to you and to the world and inspire you to recreate yourself through penitence: love, forgiveness, spiritual intelligence, peace and freedom from judgment... a prophetic lifestyle! The dimensions of the painting are 50cm/60cm, an oil on floating hemp canvas and it has been recently presented at the Daylesford Art Show 2016.

Traduction par le blogger :
Après des mois sans peindre j'ai passé des jours merveilleux sur ce portrait de Michel Potay, que le Créateur appelle Mikal dans La Révélation d'Arès. Sur un côté j'ai représenté le prophète Mikal et sur l'autre côté son signe, le faucon. Depuis plus de 40 ans Mikal a donné du courage, de la lucidité et même la foi en l'humanité à beaucoup de Pèlerins comme nous... Il n'a pas choisi d'être un prophète, mais selon lui chacun de nous peut choisir une vie prophétique en réalisant le Dessein de Dieu et rejetant les dogmes des princes de la religion, de la politique, des sciences imaginaires et de la soi-disant justice du système légal. Je souhaite que cette image apporte l'espoir tant à vous qu'au monde et vous inspire de vous recréer vous-mêmes par la pénitence: l'amour, le pardon, l'intelligence spirituelle, la paix, et en vous rendant libres de tout jugement... un mode de vie prophétique ! Les dimensions de la peinture sont de 50 cm x 60 cm, une huile sur une toile de chanvre (floating = flottant ?) et elle a été récemment présentée à l'Exposition d'Arts Daylesford 2016*.
Note du blogger : * Le Daylesford Art Show est un très important événement artistique qui a lieu chaque année à Daylesford dans l'état de Victoria (capitale Melbourne) dans le Sud de l'Australie.

Réponse :
Non, je n'ai pas reçu votre précédent eMail accompagné de cette très belle image.
Un grand merci pour ce commentaire et la photo de cette œuvre née de vos pinceaux, mais surtout de de votre grand cœur de Pèlerin d'Arès à l'autre bout du monde.
Vous vous inquiétez de l'opinion que Sœur Christiane, mon épouse, a de cette œuvre. Sœur Christiane — elle est dure-dure ! — a fait deux remarques : "Le nez de frère Michel est trop pointu" et "Moi, j'aurais mis le faucon sur l'épaule du prophète." Mais c'est bien connu : les femmes critiquent. Cela ne l'empêche pas d'aimer votre peinture. Moi, comme tout homme sur terre je suis superintelligent et supercoulant, phénix propice à tout, le cœur (et même plusieurs cœurs) sur la main et très naÏf, simple, ingénu (etc.), et je trouve votre peinture très belle (peut-être même plus belle que ne la trouve mon épouse, mais bon ! des goûts et des couleurs on ne dispute pas entre homme et femme, sinon c'est les Walkiries écrasant les petits poucets, ce qui n'est pas grave si elles emportent leurs âmes aux Walhalla).
Assez souri !
Surtout, je me dis: L'artiste, ce n'est pas moi, c'est Rosie Laszlo. Les artistes sont faits pour faire sentir au monde en musique ou en couleurs l'immense variété des sentiments, des regards sur l'humanité, de la Vérité d'une certaine façon, de cette façon qui me fait dire que le surréalisme n'existe pas, parce que toute représentation artistique est surréaliste par elle-même. En cela vous avez eu raison de placer le faucon devant moi, de me cacher derrière lui, parce que le faucon est plus que Mikal, il est le signe du prophète, de celui qui du ciel où il plane doit être écouté et vu par le monde, l'anonyme porteur de la Parole du Père qu'est tout être humain qui s'en fait porteur en lui-même par la pénitence et dans le monde par le travail du moissonneur.
Tout cela pour dire qu'en définitive j'aime beaucoup, beaucoup, cette peinture et je vous en dis encore merci.
Heidegger disait de l'humain que lui seul, qui qu'il soit, à n'importe quelle époque, est "le véritable subjectum", subordonné à tout et par extension le fondement de tout. Le monde vu dans l'œil d'un simple quidam n'est fait que d'êtres remplaçables. Je n'ai pas moi-même connu mes grands parents, sauf ma grand-mère maternelle si différente de moi que je me suis toujours demandé si nous étions de la même famille.
Il se peut donc qu'un homme ou qu'une femme comme individu isolé ne soit pas très intéressant philosophiquement parlant, mais l'humain vu comme le faucon du Livre permet d'isoler le prophète, qui n'est plus Abraham, Isaïe, Jésus, Muhammad, Michel Potay, mais seulement le prophète et seule la Parole le désigne, le sort du temps, lui donne des ailes, le rend irremplaçable. Alors le prophète comme faucon est le centre de tout, il passe devant, il est en avanrt, ainsi que vous avez eu raison de le représenter. Derrière, ce pourrait être la moitié du visage d'Abraham, de Moïse, de Jésus, de Muhammad, de Michel Potay, cela n'a pas d'importance. En fait l'immortalité, c'est la suite des générations d'hommes, et ce n'est pas par un homme, dont la vie est courte et qui meurt, que se fixe la Vérité, mais par le faucon qui vole depuis des millénaires, sans nom, sans autre caractéristique que d'être un faucon comme Dieu, qui n'a pas de nom, crée l'univers depuis des temps immémoriaux et le créera jusque dans des temps immémoriaux. Cela veut dire que la Parole continuera au-delà de ma propre vie, car la moitié de mon visage est déjà la moitié de moi dans le cercueil. Cela veut dire que Michel Potay en tant que fondement de la Parole n'est rien, il est déjà comme oublié, mais le faucon est là.
Oui, j'aime beaucoup votre peinture, je la trouve particulièrement significative.

17nov16 179C2
Merci pour cette très belle entrée qui me parle énormément, comme si vous l’aviez écrite spécialement pour moi.
La beauté de ce texte est fantastique. Mes yeux sont humides de repentance.
Un soulagement semble apaiser mon corps et mon esprit. La paix de soi-même et envers les autres, je suis parfois de ceux qui s’emportent et cette entrée parle à mon esprit et mon corps comme si j’avais trouvé le remède.
Ce remède, la pénitence qui honore l’être humain, puisque je dois revenir à l'Image et Ressemblance du Père par ma volonté.
Cette volonté, un devoir d’être ! Une soif de l’Eau du Père (Rév d'Arès xLiv/9), la tête du frère à l’Eau que son prophète honore. Je sais qu’un jour cette paix sera en moi et dans le monde. J’y travaille chaque jour et ce texte m’aidera beaucoup à le metre en place et le fructifier dans le monde.
Paix à vous et au monde. Alleluia !
Chantal M. des Pays de la Loire

Réponse :
Je suis ému en lisant ce commentaire, frère Chantal. Merci pour ce commentaire qui me réconforte, qui m'enlève des doutes sur la clarté de l'entrée 179, car j'ai beaucoup travaillé sur cette entrée. Comme toujours j'écris, j'écris, jécris et j'ai d'abord un texte d'une longueur telle qu'elle ne peut convenir à une entrée de blog, qui doit être brève, en tout cas pas trop longue. Alors, je passe ensuite beaucoup de temps à couper dans le texte, à réfléchir à ce qui reste, et pour finir à me demander si ce que je laisse au lecteur du blog est suffisant pour qu'il comprenne ce que je peux dire. Mais vous, vous me montrez que j'ai été clair. J'en suis ému. Merci.
Ce qui inspire notre pénitence, ce n'est pas une adhésion intellectuelle — Raison pour laquelle ceux qui commencent la lecture de La Révélation d'Arès en l'étudiant ne deviennent que rarement nos frères ; ce sont ceux qui lisent d'un trait, passant sur ce qu'ils ne comprennent pas aujourd'huoi mais qu'ils comprendront demain qui nous suivent en général —.Ce qui inspire la pénitence, c'est une quête existentielle, une quête existentielle qui situe son quêteur dans la vie quand cette vie sait qu'au bout il y aura la Vie (Rév d'Arès 24/5). Autrement dit celui qui vient chez nous est celui qui sait par avance que tout sera effort, que rien ne sera paix intérieure, que rien ne sera donné d'En-Haut mais qu'il n'obtiendra grâce et salut pour lui et pour le monde que de lui-même.
Être pénitent, vivre dans la foi et l'espérance, c'est inévitablement faire des efforts continuels dans les brumes d'une rêverie. Car ce qui n'existe pas encore ne peut être que rêvé. Mais il ne s'agit pas de rêverie lyrique ou intellectuelle, mais d'une rêverie en prise directe sur le Vrai. C'est la seule façon d'affronter la vie inconnue et inconnaissable du pénitent, oui, toujours inconnue et inconnaissable. À preuve, vous avez attendu 2016, après une longue traînée de foi, pour "apsier votre corps et votre esprit... comme si vous aviez trouvé le remède." Vous avez donc auparavant passé un long temps dans l'inconnu, mais vous avez cru et c'est votre gloire, parce que vous avez su anticiper. Les soucis de la vie éclipsent toutes les questions métaphysiques et c'est bien une des raisons qui font que les gens qu'on rencontre dans la rue passent leur chemin sans s'arrêter à nous. Mais nous, nous avons la foi, et par là rien ne fait écran entre nous et notre réalité métaphysique, ontologique, toute en profondeur. Pourquoi suis-je un humain et qu'est le but de ma vie comme humain ? Vous le savez !
Notre pénitence, c'est notre marche vers ce monde très lointain, lointain derrière : l'Éden, et lointain devant : plus de quatre génération (Rév d'Arès 24/2), et nous savons que marcher, ce n'est pas être en paix, c'est marcher vers la Paix.

17nov16 179C3 
C'est quoi aimer pour vous ? Particulièrement aimer une femme, sa propre épouse ? Avoir une soumise à la maison ? — Citation : "Quand nous étions jeunes mariés, sœur Christiane et moi, il m'arriva d'être en colère contre elle. Ça ne servit à rien. Je pus lui apprendre beaucoup de choses avec amour et paix, mais je ne crois pas que je lui appris grand chose par la colère. J'ai toujours regretté de m'être emporté contre elle et il m'arrive de me réveiller la nuit dans l'angoisse, étreint par l'immense regret d'avoir été dur envers elle ; je porte cela comme le fardeau d'une faute impardonnable, bien que sœur Christiane m'ait pardonné depuis très longtemps," fin de citation -
J'affirme que si les hommes ne savent pas aimer leur femme. Il est logique qu'il leur sera difficile d'aimer les hommes et encore moins les femmes à l'extérieur. Et donc il leur sera difficile de cultiver leur paix intérieure.
Pour l'instant je ne vois que de l'intellectualisme voire trop de religiosité dans ce blog et les assemblées qui vous répètent.
Simon Gad

Réponse :
Vous dites, mon bien aimé frère : "Pour l'instant, je ne vois que de l'intellectualisme voire trop de religiosité dans ce blog," mais j'espère de tout mon cœur que dans quelques temps vous y verrez autre chose, une petite lumière de la Vie qui poindra à l'horizon.
Vous considérez donc comme corollaires ou dérivés "intellectualisme" et "religiosité". Cela me déconcerte, parce que je ne vois pas très bien de parenté entre "intellectualisme" et "religiosité", mais je respecte votre pensée.
Pour ma part, je ne vois ni l'un ni l'autre dans ce blog. La religiosité consiste, à mes yeux, à attendre de la Miséricorde, de sacrements, de la prière, de quelques merveilles du Ciel quelque chose pour faire le passage des douleurs de la vie aux délices de l'âme et l'intellectualisme, c'est l'inverse, c'est se dire que la vie n'est qu'une douloureuse réalité et qu'on ne peut attendre d'apaisement que d'une théorie idéologique. Je ne crois ni dans l'un ni dans l'autre, je crois par contre au Message de La Révélation d'Arès, à savoir que l'homme peut changer et notamment changer son destin, se recréer, se refabriquer et que c'est cela qui le fait l'Enfant du Créateur. La Voie pour ce changement est la pénitence. Je ne pense pas que Moïse eut d'autre discours devant les Hébreux délivrés du joug égyptien.
Qu'est-ce que l'amour, me demandez-vous ? Et vous précisez: "Particulièrement aimer une femme, sa propre épouse ?" Il s'agit donc ici non d'amour du prochain, qui est un amour devoir, mais d'amour romantique. Mon épouse Christiane et moi nous aimons, nous nous aimons, je pense, aussi profondément qu'il est possible, en tout cas qui nous est possible à tous deux. Parce que nous ne faisons qu'un !
Mais comment définir cela ? Je crois qu'il existe des amours parfaites et je pense que Christiane et moi nous aimons aussi parfaitement que nous pouvons le souhaiter, elle et moi, mais j'ignore comment les autres couples souhaitent s'aimer. Aussi, je dirais qu'il ne peut exister de formulation parfaite de l'amour romantique. On ne peut formuler l'amour par aucun contre-exemple, d'une part. On ne peut formuler l'amour par aucun exemple non plus, d'autre part, parce que je crois que cela dépasse les mots, le langage.
Chaque matin je dis à sœurs Christiane que je l'aime, mais ce n'est qu'un mot, car ce que je ressens en moi pour elle est indicible. Bref, nous ne faisons qu'un et comment expliquer cela? Peut-être en disant qu'avant de s'aimer il y a deux individus, un homme et une femme. Puis ils s'aiment et se marient et alors ils ne sont plus 1 + 1 = 2, mais 1 + 1 = X une exponentielle, peut-être sont-ils 10, 20, 100... Que sais-je ? C'est un peu comme la canneberge semble moins fruit que la cerise, alors qu'ils s'agit de deux fruits de toute façon. Certains couples sont des canneberges, d'autres des cerises, mais l'amour est là comme le fruit est là et le bonheur des canneberges peut très bien égaler celui des cerises, car l'amour est comme le bonheur, chacun le ressent d'une façon différente de tous les autres.

17nov16 179C4
J’aime beaucoup, frère Michel, l'entrée de blog "justice et conscience des pénitents."
Merci pour elle. L’amour est au cœur de notre pénitence (Rév d'Arès 30/10) pour créer notre âme (17/7) et changer ce monde en bien (28/7). L’amour accouche de la Justice (22/12) qui redressera ce monde. La justice a toujours été un souci très présent en moi mais j’ai un p’tit côté rebelle qui me colle à la peau encore aujourd’hui et je sais, et votre entrée 178 me le confirme si bien, que je dois le remplacer, ce côté rebelle, par l’amour avec un grand A pour tous les hommes, j’y travaille depuis longtemps et je progresse. C’est sur ce chemin que le Créateur nous attend.
Je profite de ce message pour témoigner, suite au message de notre frère Yvan B. 178C89, que notre frère Dimby rend visite à notre frère Éric S. à l’hôpital. Je trouve juste d’apporter cette précision.
Lorsqu’avec mon époux je vais visiter Éric S, je me dis que l’humain s’est mis dans un de ces pétrins en choisissant la voie du péché ! L’homme n’a été créé ni pour la maladie ni pour la mort, mais pour la Vie. On comprend ô combien il est juste d’aimer ce monde, de retrousser ses manches pour aller le moissonner (Rév D’Arès 6/2) pour le ramener sur la voie du Bien que le Père aimerait tant nous voir vivre.
Marielle J. d’Île de France

Réponse :
Un grand merci, ma sœur Marielle, pour ce beau commentaire.
Yvan B. sera heureux de savoir que Dimby rend visite à Éric S. à l'hôpital et que d'autres, comme vous deux, Marielle et Éric, lui rendent aussi visite. Mais peut-être Éric S. ne se souvient-il pas des visites qu'il reçoit. Cela nous est arrivé quand notre sœur Marie P. était était à l'hôpital st-André à Bordeaux, se mourant d'un cancer. Sœur Christiane lui rendit visite chaque soir pendant des semaines et je l'accompagnais moi-même deux ou trois fois par semaine. Cependant, après que Marie fut morte et que nous nous retrouvâmes tous au Crématorium de Pessac, Sauveur, son mari, me fit grise mine et me marmonna amèrement quelque chose comme: "Vous êtes des ingrats, vous n'avez même pas rendu visite à Marie à l'hôpital." En fait, Marie, la pauvre, était sous médicaments anti-douleur qui lui enlevaient toute mémoire et elle n'avait jamais dit à Sauveur, qui lui rendait visite chaque matin, qu'elle recevait la visite de sœur Christiane chaque soir.
Ceci dit, vous avez, me dites-vous, "un p'tit côté rebelle". Nous sommes nombreux avec ce "p'tit côté rebelle." Cela ne nous empêche pas d'être fidèles à l'espérance d'un monde changé par la pénitence, par l'amour ! Je ne crois pas que la fidélité à la rebellion contre ce monde, aussi stupide que cruel, soit incompatible avec la foi dans le changement de vie et le changement du monde. Ces fidélités sont convergentes. Ceux et celles qui sont rebelles à ce monde idiot ne prétendent pas pour autant être dans la haine du monde. Au contraire, leur désir ardent de changer le monde est la preuve qu'ils l'aiment.

17nov16 179C5
Je tiens à vous remercier pour la nourriture spirituelle que vous m'apportez, comme celle [m'apportent] des frères et sœurs qui partagent leurs témoignages élevés grâce à la lumière de La Révélation d'Arès.
Merci à Alain et Françoise [voir les commentaires #178] notamment et à chacun d'exprimer son individualité, unique reflet d'une facette d'un diamant de la vie ayant une multitude de reflets, qui forme notre humanité.
Aussi, je suis sidérée de voir votre information personnelle concernant la Banque Postale [qui clôture votre compte d'autorité]. Ce n'est pas pour autant que je partirai de cette banque. Pacifions; les banquiers qui, face à des lois multiples à différents échelons, doivent de plus en plus justifier qu'ils n'ont pas de terroristes, de criminels, d'argent sale dans leurs portefeuilles d'investisseurs, le point positif, cela crée encore du travail du côté des grandes capitales européennes.
Le sujet de mon commentaire, n'est pas tant la justice et la déculturation pour aller vers la réalisation de son vrai sens, mais d'informer les lecteurs de votre blog que s'ils veulent avoir un semblant de maîtrise de leur vote de représentation démocratique, certes défaillant, à droite et au centre, au premier tour, il est possible de laisser sa voix, sa marque ce week-end pour 2 euros. C'est important d'utiliser cette petite once de liberté qui nous est impartie; bien fraternellement et affectueusement.
Sophie R.-G. de Lorraine

Réponse :
Merci, ma sœur Sophie, pour ce commentaire à cheval entre l'entrée 178 et l'entrée 179.
Oui, la Banque Postale clôture mon compte d'autorité, me soupçonnant de faire du blanchiment d'argent pour le terrorisme, sans doute parce qu'elle a entendu dire que nous lisions le Coran, outre la Bible et La Révélation d'Arès. Il n'en faut pas plus pour être soupçonné d'aider les terroristes. Vous parlez de "portefeuille d'investisseur", mais je n'ai pas du tout de portefeuille d'investissement à la Banque Postale, je n'y ai qu'un compte courant au reste plutôt petit, de l'ordre de 3.000 à 6.000 Euros selon les moments — Si les terroristes se contentent de si peu, c'est que l'armement, les explosions, les explosifs, les déplacements, ne coûtent vraiment pas cher —. Moi, je ne connais rien au financement du terrorisme et l'argent que j'ai à la Banque Postale sert exclusivement à ma mission.
Ceci dit, merci pour vos conseils à propos de la "représentation démocratique". Je suis actuellement en voyage et j'abrège celui-ci pour entrer à Bordeaux samedi afin d'aller dimanche à Arès donner ma voix à François Fillon, qui, comme disait mon petit fils quand il était encore gamin, "semble est le moins pire," et qui surtout me paraît respectueux de la liberté de conscience et n'organisera pas la chasse aux "sectes" comme le fit Juppé en 1995-1996.

17nov16 179C6
Redresse-toi, homme, debout ! Cesse tes pleurs et ton tremblement ! Que cesse ta honte ; Je t’ai mis nu pour te revêtir d’un manteau neuf dit la Parole (Rév d'Arès 1/1).
Revêtons donc le manteau neuf de La Révélation d’Arès, puisque le cœur n’a pas la Parole, il est méprisé.
Il nous faut donc nous dépasser vous disais-je lors de votre passage dans ma ville [en septembre], et vous m’aviez répondu : "Oh la la ! bien plus que ça !"
Donc, manteau neuf veut probablement dire conscience, subconscience, la super ou supra conscience, qui est à l’origine de la vie ou l’homme impérialement conscit du commentaire 178C27, qui celui-ci nous éclaircit intelligemment l’esprit.
Et la méchante bête où la cherchons-nous ?
Chez les autres au lieu d’aller la cherchez en dedans de nous, dans notre nature inférieure. En conséquence chaque jour nous devons tendre vers l’unité universelle !
Ne restons pas dans les marécages du plan astral, mais efforçons nous de retrouver la force et l’amour spirituellement inconditionnel.
Mary de Bretagne-Sud

Réponse :
"Les marécages du plan astral" ? Kekcekça ? Il faut que j'essaie de comprendre :
Le corps astral, c'est le fluide subtil censé environner le corps humain. l'aura, l'ectoplasme. Le monde astral, c'est l'espace où se répartissent les milliards d'astres, le monde cosmique, sidéral, stellaire. Une lampe astrale, c'est un éclairage au plafond, une lumière qui tombe de haut en bas sans porter d'ombre. Mais le plan astral ? Qu'est-ce que c'est ? Surtout s'il a des marécages !
Ceci dit dit, vous avez raison : "Efforçons nous de retrouver la force et l’amour spirituellement inconditionnel."
Merci pour ce commentaire, ma sœur Mary.

17nov16 179C7 
La recherche de la paix est volonté, donc c’est un travail, comme tout ce qui est de la construction de soi, ça s’apprend , ça se cultive, ça s’exerce.
La paix intérieure est nécessaire, car elle induit la bienveillance quand on se place sur le plan collectif. Elle n’est pas isolable du contexte extérieur. C’est ainsi que certains quittent des contextes négatifs ou qu’ils considèrent néfastes à leur "paisibilité" et cherchent refuge dans l’isolement (séparation concrète du groupe, ou séparation mentale du groupe qui est individualisme), mais cela n’empêche pas évidemment le vacarme intérieur dont notre nouveau frère Laurent de Lille vous a parlé dans l’entrée précédente.
Ainsi, le choix de la paix est presque évident car on paie intérieurement "le prix fort" de ses pensées destructrices, de ses émotions négatives, on les paie en billets de colère contre les autres et contre soi, inutile de dire qu’on est dans le mal, conséquence, il faut s’en sortir.
Par contre, la paix du mal, (la paix de la nuit) quand tout va bien en soi, pour soi, quand les rentrées d’argent, de plaisir et les activités maintiennent dans un état d’esprit d’égocentrisme agréable, plaisant, enferment la personne dans un bien-être qu’elle pourrait croire durable, mais illusoire car destructeur de conscience, eh bien ! cette paix du mal peut durer toute une vie. On pourrait aussi croire perdus à l’évolution spirituelle, celles et ceux qui se normalisent dans cette sorte de matière mentale endormie, inconsciente, magma d’interférences jusqu’au moment où quelque chose paraît et ce quelque chose ne peut pas ne pas paraître, car la vie est constructrice, évolutive : il y aura toujours quelqu’un quelque part qui relancera l’humanité pour la faire monter au plus haut d’elle-même. Ce qui revient à dire que malgré les apparences, les mentalités ne sont peut-être pas aussi fermées qu’on peut l’imaginer.
La question qui se pose alors est : "Comment être en paix quand des milliers de pensées se bousculent, se confrontent dans ce trait d’union, comme vous dites, entre la bête et l’ange, entre le bas et le haut, surtout quand on n’a pas conscience qu’il y a en soi un au-delà du bas ou que la trop grande habitude de vivre au niveau bas de soi balaie toute volonté d’aller un peu plus haut.
La réponse serait de dire qu’il faut néanmoins commencer, qu’il faut se surveiller, se fabriquer un radar intérieur, le suivre, tirer des leçons de ses pratiques, être authentique avec soi, pas forcément vouloir ce que l’autre veut, et surtout ne jamais s’arrêter même quand une impression de paix, de réussite semble s’installer. Alors au bout d’un certain temps ou peut-être même brusquement pour certains, il y aura des preuves indiscutables au niveau de leurs expériences, preuves qu’il y a quelque chose de plus grand que ce que l’on a cru depuis toujours et les conséquences seront bénéfiques pour soi et pour les autres. Ce sera le déclen­chement d’un changement, d’une envie d’avancer, car on aura compris que la conscience est notre centre (le corps diminue, mais elle, elle augmente), on aura compris qu’elle est évolutive, qu’elle est en expansion donc la relation entre tous sera meilleure. À ce niveau, la relation aux autres, aux choses, à Dieu sera elle aussi en élargissement, pas figée une fois pour toutes sur une façon d’être et de faire. Il convient de dire que cette relation est toute personnelle, cause et conséquence de notre liberté.
Comme on le voit, la paix et le changement sont complémentaires, pas contrastés. Lorsqu’il y a complémentarité et non opposition dans tous les domaines, l’enfant paraît (analogie entre l’homme et la femme), l’enfant dans le domaine qui nous concerne ici est l’homme qui se change, qui se construit, parce que pour moi du moins, la finalité de la paix n’est pas la paix mais le passage au mieux du moi au nous — Si je suis vraiment en paix, j’ai envie que les autres le soient aussi —. Cela me rappelle une définition de l’amour parmi d’autres "avoir le souci inconditionnel de l’autre" ( une définition de l’amour de je ne sais plus qui) qui est bien plus que le sentimental, j’écris cela pour notre frère Laurent.
J’avais l’intention de partir sur une opposition paix colère, car lors d’une dernière rencontre au local, une personne féminine nous a parlé de sa colère face aux violences faites aux femmes, injustices harcèlements, dénigrements, tout en affirmant que la colère installe des limites quand les bornes sont dépassées, quand le danger est suprême. J’ai pensé à la colère de Jésus sur le marché du temple, n’est-ce qu’un cri de colère ?! Comme chez cette personne, n’est-ce que le cri d’une révoltée ? Il m’est arrivé, il n’y a pas si longtemps d’avoir ce cri de rage face à l’incompréhension, quand j’ai perdu une amie d’un cancer, mère de trois jeunes enfants. Qui ne pousse pas son cri de colère face au mal ?
Si vous pouviez vous étendre un peu sur ce thème de la colère, pas sur le versant psychologique et sociologique (genre "quand on est sous l’emprise de la colère, de la haine, de la violence, évidemment sa paix et son bonheur disparaissent," ou "quand les humains sont en paix intérieurement, ils trouvent des solutions paisibles aux problèmes") mais en allant en profondeur (la colère au temps de Noé (Rév d'Arès 2/7) qu’il sauva pourtant de Ma Colère, (24/4 le Vent de la Colère de Dieu), Ma Colère n’est pas éteinte à jamais (30/9).
Je crois que cela en intéressera plus d’un.
Charlie F. de Lille

Réponse :
Nous ne disposons pas d'assez de mots pour tout dire. Ainsi, pour moi la Colère du Créateur (Rév d'Arès 30/9) n'est en rien similaire à ma colère de pauvre homme qui fut un emporté autrefois, quand j'avais une ou deux fois par an une bonne grosse colère. Heureusement, j'ai vaincu ce mauvais penchant, je l'ai vaincu au point de n'être même plus en état de colère rentrée, de colère contenue, mais au point que je ne ressens plus de colère envers personne, même si je suis très contrarié, insulté, vilipendé. De même que je ne crois pas que l'Amour du Créateur soit similaire à mon amour du prochain. Il faudrait au moins deux mots, davantage si possible ; nous n'en avons malheureusement qu'un.
Vous me demandez de parler un peu plus de ma colère. Cela viendra à l'occasion.
Ceci dit, je crois très utiles à nos frères et sœurs les conseils que leur donne votre commentaire.
Oui, frère Charlie, "on paie intérieurement "le prix fort" de ses pensées destructrices, de ses émotions négatives, on les paie en billets de colère contre les autres et contre soi, inutile de dire qu’on est dans le mal. Conséquence, il faut s’en sortir." Si chacun veut devenir l'Être, l'Être au sens où l'on est un élément de l'Étre de Vie que nous sommes tous ensemble avec Dieu et avec toute la Création, si chacun veut être cet Être, il faut aussi à l'instar des philosophes antiques dire qu'il est toujours possible que cet Être ne soit pas. Car il est difficile de se représenter l'Être si l'on n'accepte pas en même temps la possibilité du non-Être. De même que la lumière n'existe vraiment que si l'ombre existe, car s'il n'y avait partout que lumière, qui la verrait ? Une pensée rationnelle n'est possible que s'il existe une pensée irrationnelle. Nous sommes sans cesse contraints à un choix et c'est la volonté de faire le bon choix qui doit être notre objectif. Là on est loin, très loin de la religion qui ne pose pas le problème de cette façon-là. De là l'abrutissement d'une immense part de l'humanité.
Ici le problème posé est celui de la rupture de paix intérieure que l'effort intérieur provoque.
Ce changement qui s'offre à la conscience par la pénitence, on y est évidemment d'emblée dès qu'on est pénitent, mais on y est seul. Chacun de nous est seul face à son péché et cette absence d'aide extérieure, cette absence de ce que d'autres croyants appellent la Grâce, elle ne peut disparaître que si je suis moi-même producteur de la Grâce que j'appelle de mon choix. Cela crée inévitablement une agitation intérieure et la paix ne se maintient en moi que par le double effort de vaincre mon péché et de vaincre l'agitation.

18nov16 179C8
Je trouve, comme vous-même, que "justice et conscience" comme "changement et paix" font la paire. Plus "je m'espionne" (voir "Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d'Arès), équivalent à "je m'examine", c'est-à-dire plus j'entre dans l'examen de moi-même, "mon ego finit par s'affaiblir et le mensonge par se taire" (voir "Et ce que tu auras écrit" Le Pèlerin d'Arès). Plus je rétrécis mon "trait-d'union" (entrée 179) et plus je prends conscience aussi de l'argoule intérieure. Pourtant, en rétrécissant, mon corps et mon âme devraient se rapprocher.
La paix et l'argoule [Rév d'Arès xxxvii/3] sont indissociables comme le sont le choix de l'exode qui nous mènera au Jour et recréera Éden, la Vie en société heureuse, le Jardin qui ne fane pas [xvi/17].
La justice (entrée 178) intérieure, la Justice de juste, l'œil du dedans, non pas l'œil du dehors [Rév d'Arès ii/10], non pas celui de la loi des rats [xix/24], ne m'appelle-t-elle pas à résorber ma violence par tous les moyens ? Elle me supplie de devenir un pénitent ; non pas un "homme pénitent". Car là, il semble se détacher quelque chose. Mais elle m'implore d'être un pénitent. Que se détache-t-il ?
Je me souviens d'une petite histoire qui a marqué la direction de mes choix :
"On présenta deux images à un sage.
Et on lui demanda où s'y trouvait davantage la paix à ses yeux.
L'une de ces images représentait un paysage clair et serein, fait de fleurs, de verdure et de rosée qu'un ruisseau traversait, un papillon était là qui flânait.
L'autre, plus sombre, montrait un petit nid d'oiseaux, à flanc même de la pierre abrupte, flanqué au milieu d'un torrent.
Alors le sage dit : "Il est plus difficile de trouver la paix au milieu de la turpitude, mais lorsqu'elle est installée, elle est plus solide."
Et il choisit le torrent plutôt que le ruisseau."
"L'homme pénitent" se détache d'une certaine réalité. Cela semble légitime car c'est bien moins difficile de trouver la paix hors réalité. Et la réalité est faîte de violence, de jeux de pouvoir donc de domination, d'injustice, de mensonge ... (cette liste n'est pas exhaustive), quand ce n'est pas d'abomination.
Le but étant de trouver la paix au beau milieu d'abomination, en d'autres mots : de devenir "un juste parmi les injustes", et que l'objectif reste celui de renverser l'abomination afin d'y déverser la paix, ce qui revient à dire : "faire des injustes des justes", il y a de moins en moins de recoins où se planquer ; "l'homme pénitent" trouve sa paix dans une carte postale, tandis que le frère, le pénitent se fond dans la réalité pour mieux consolider la paix.
Le frère, bien qu'étant frère de tous les hommes, n'est-il pas celui qui, tout particulièrement, fait l'effort de changer en Bien et participe ainsi à la restauration d'Éden ? Je m'efforce d'aimer mes ennemis seulement parce que je n'ai pas [comme Dieu] la Connaissance [Rév d'Arès 39/3] de l'ensemble, ce tout qui participe à cette sainte restauration.
Je réalise seulement maintenant que depuis l'entrée 176 (Délivrance), 177 (Anarkhia), 178 (justice & conscience), vous prenez particulièrement et incisivement bien le Mal en étau avec cette nouvelle entrée 179 - Changement et paix du pénitent.
Je prends donc conscience assez tardivement — mieux vaut tard que jamais — que je suis de ceux qui se fourvoient assez facilement dans ce qu'ils appellent une "juste colère".
Dans ces moments intenses de mises au point, ne se dit-on pas : "Mais Dieu Lui-même, dont je suis l'image et ressemblance positive comme négative [?], même si, à d'autres égards, "le Bien et le Mal sont tous deux propres à l'humain" (entrée 179), ne s'est-Il jamais mis en colère ? ne dit-Il pas : Ma Colère n'est pas éteinte à jamais [Rév d'Arès 30/9] ?
Alors on se dit qu'Il agit en conséquence comme nous devons parfois agir en conséquence. On se dit : "Bien qu'il faille que j'œuvre à ne retrouver que l'image positive, puisque la négative je la perçois plus facilement, la colère comme le nerf ne fait-elle pas partie de nous ?"
Voyez, paf ! un déluge suivi d'un arc en ciel !  N'est-ce pas la bonne méthode ? Surtout ne pas oublier le bouquet de fleurs après s'être mis en pétard. Sinon on peut le regretter. Ma Sarah peut témoigner.
Qui n'a pas à l'esprit Jésus qui pique une colère au devant des marchands du temple ? Vous-même, frère Michel, prophète Mikal, n'avez-vous pas cherché à mettre votre poing sur la gueule d'un trouble-fête ? Lorsqu'un frère a pris son compte [?], n'étiez-vous pas un peu en colère ? Ou alors peut-être aviez-vous déjà acquis la bonne méthode pour mettre un coup sans colère. Moi, je sens d'abord la colère monter en moi comme le froid envahit le futur défunt.
Voilà donc un mauvais assemblage : Juste et Colère. Mais le rationalisme dominant ne le fait-il pas pour autant en invoquant qu'il faut la guerre pour trouver la paix ? Se défendre contre l'autre, est-ce une guerre ? La guerre n'est-elle pas le fait d'attaquer ? Ne dit-on pas : "Entrer en guerre" ?
Lorsque le prophète Yëchou [Jésus] dit : Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive (Matthieu 10/34, Luc 12/51), "pour évoquer la guerre intérieure du pénitent" (entrée 179), parle-t-il d'attaquer ou de se défendre ? Cherche-t-il à apporter la paix ou la guerre au Mal ?
Je ne trouve pas que "Je suis frère de tous les assassins, parce que si je n'ai jamais tué, c'est que les circonstances de ma vie ne m'ont pas mené au meurtre" soit le propos le plus sensé du Mahatma ; si je suis d'office un voleur, un violeur, un assassin (puisque ce sont, d'après lui, "les circonstances de ma vie qui ne m'ont pas mené"  au vol, au viol ou au meurtre), alors qui suis-je si "les circonstances de ma vie m'ont mené" au vol, au viol ou au meurtre sans que je faillisse à ma condition tout simplement humaine ?
Je ne comprend pas bien les tenants et les aboutissements de cette réflexion. Où se trouve la force de la volonté et le libre arbitre dans cet argument ? Je dirai plutôt que je suis frère de tous les assassins, parce que si je n'ai jamais tué et que je puisse ne jamais avoir à le faire, c'est que ma volonté cherchera toujours les moyens que ces assassins n'ont pas eus.
Tout de même, pourquoi les moyens qu'ils ont choisis "dans les circonstances dans lesquelles leur vie les a menés" seraient les miens ? Que vaut le développement de votre entrée 169 "Destin", si on raisonne ainsi ? Je ressens du fatalisme dans la fraternité exprimée comme ça. Je ressens plus de pertinence dans un propos qui revient au même : "Une injustice quelque part est une injustice pour le monde entier". Car j'ai conscience de façon existentielle que mon péché rejaillit, d'une manière ou d'une autre sur le monde. Comme mon Bien d'ailleurs. Si ma "pénitence a sa  pesanteur" (Réponse 178C87), le Mal a la sienne aussi.
Si la paix n'est pas dans ma main (Rév d'Arès xix/6), elle est ailleurs. En choisissant le sujet du changement et de la paix (179), vous faîtes quelque part aussi le choix de parler de la femme : "La femme (a) la paix. Entre les dents (de la femme) coule la Parole, le soleil descend (de) son sein (Rév d'Arès xxvii/13). La paix n'est-elle pas dans le recouvrement de la part féminine ? Surtout si "Marie n'est que la face féminine du Père auquel on donne trop obstinément une face masculine" (Réponse 178C81). Comme trop obstinément on justifie la violence...
Frédéric M. d'aquitaine

Réponse :
Il y a dans ce commentaire quelques obscurités : Le distinguo que vous faites entre le pénitent et l'homme pénitent ne me paraît pas concluant, mais l'ensemble donne à votre foi un élan remarquable et enthousiaste que j'aime et je vous remercie pour ce commentaire.
En-deçà de la joie que votre foi me procure, permettez-moi quelques remarques personnelles.
Il est vrai que par les lèvres de son Messager le Père dit : "Non, Ma Colère n'est pas éteinte à jamais", mais il ajoute : Ce sont les docteurs qui ont dit cela (Rév d'Arès 30/9), et par là Il veut dire que les docteur (en théologie, les théoriciens des religions) se basent sur des apparences qui font penser qu'une Grâce pacifiante définitive inonde les fidèles qui se conforment aux règles des religions où ces docteurs exercent leurs activités et talents, alors que la Colère du Créateur, qui est par excellence celle qui provoqua le Déluge (Genèse 6/5-24) voilà quelque 4.000 à 6.000 ans suppose-t-on,  peut toujours survenir à nouveau, ainsi que le laisse envisager le verset 38/2 : Il est temps que le monde soit sauvé avant que ne pleuve le péché des péchés. Mais pour l'heure le Père n'est pas en colère. Bien au contraire. La Révélation d'Arès est une Parole sévère, mais pas une Parole de Colère, puisque le Père laisse aux dominateurs le temps du repentir, Il patiente (Rév d'Arès 28/21), espérant bien que son image et ressemblance, le pénitent, fera comme Lui, écartera la colère et exercera au contraire l'amour, la pardon, la paix, l'intelligence spirituelle libre de préjugés, car le Créateur n'a pas de préjugés sur les dominateurs, qu'Il sait capables de changer.
Oui, j'ai "cherché à mettre votre poing sur la gueule d'un trouble fête," mais je regrette que vous preniez cela en exemple, parce que je ne m'en vante pas, oh non ! Je regrette le geste que j'ai amorçé, que je n'ai heureusement pas fini. Je suis reconnaissant à l'ange qui a retenu ma main. Je suis un pécheur, et c'est bien pour cela que je suis en permanence un pénitent et je doute que ma vie suffise à faire de moi un pénitent exemplaire. De même, je ne crois pas qu'il faille donner en exemple la colère de Jésus qui avec un fouet chassa les marchands et changeurs du temple, sachant que non seulement c'était un moment de mauvaise colère, mais qu'encore ça ne servait à rien, parce que les marchands et les changeurs (Luc 19/46-46, Marc 11/15-18, Matthieu 21/12-16) se réinstallèrent là le lendamein... Que dis-je ? Un quart d'heure après.
Vous demandez : "Lorsque le prophète Yëchou [Jésus] dit : Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive (Matthieu 10/34, Luc 12/51), "pour évoquer la guerre intérieure du pénitent" (entrée 179), parle-t-il d'attaquer ou de se défendre ?" Je réponds : les deux, car attaquer le péché au fond de soi, c'est s'en défendre. Mais vous posez immédiatement après cette autre question : "Cherche-t-il à apporter la paix ou la guerre au Mal ?" et je réponds : Faire la guerre au Mal au fond de soi trouble la paix intérieure du pénitent (c'est le sujet abordé dans mon entrée 179), parce qu'il n'est pas question de laisser le Mal en paix et que ce combat permanent perturbe le pénitent jusqu'à la victoire, car la victoire survient tôt ou tard chez le pénitent qui ne se décourage pas.
Je ne comprends pas très bien votre question : "Qui suis-je si "les circonstances de ma vie m'ont mené" au vol, au viol ou au meurtre sans que je faillisse à ma condition tout simplement humaine ?" Vous voulez sans doute dire qu'être pécheur, c'est "la condition tout simplement humaine" ? Oui, c'est "la condition humaine" pour le fils d'Adam, l'héritier de son mauvais choix, que je suis, et puisqu'il me faut aimer tous les hommes d'amour évangélique, j'aime tous les fils d'Adam, les héritiers de son mauvais choix, et je sais que les juger serait me juger moi-même (Matthieu 7/1). Alors, au lieu de passer mon temps à les juger, je fais mieux de vouloir par la pénitence me délivrer des tentations potentielles en moi. Je pense que c'est le raisonnement que faisait Gandhi et que je fais moi-même.

18nov16 179C9
Hélas, vous répondez à côté de ma question qui est de savoir si votre épouse est une soumise ?
Vos propos sont souvent rabaissant envers votre épouse (à fortiori envers toutes les femmes). "Mais c'est bien connu : les femmes critiquent" (vous généralisez l'opinion de votre épouse, ce qui est injuste pour les autres femmes et fausse et salit leur image qui plus est), - "Je lui ai tout appris"' (votre épouse ne connaissais rien de rien, vous avez épousé une bécasse ? Une idiote obéissante? souvent c'est ce qu'attendaient les hommes de votre génération : obéis, reproduis et tais-toi). Mais vous ne vous vantez pas de ce qu'elle vous a apporté. Vous me semblez être toujours de l'ancienne génération où la femme devait bien remplir son rôle sinon ça bardait, c'est ce que vous laissez entendre et osez écrire.
À vos écrits, je constate que vous n'aimez pas les femmes alors que D' [le Père] vous demande de les établir dans leur mérite [Rév d'Arès 9/5].
Vous manquez à votre mission de ce côté-là, c'est évident et cela se lit (même Marie la mère de Jésus vous insupporte et n'en parlez même pas alors que vous devez l'appeler dans les assemblées 07nov16 178C81).
Je comprends que vous aimiez tant un Trump. C'est la puissance des femmes qui vous fait tant peur et qui explique que vous ayez ce mépris à leur égard. Si je le constate, d'autres à l'extérieur le constatent aussi. La paix vous la trouverez en vous lorsque vous aimerez vraiment les femmes qui sont la moitié de l'humanité.
Simon Gad

Réponse :
Mon frère Simon, j'ai pousé un gros soupir d'abattement en vous lisant ; je me suis vraiment senti moins que rien et une fois de plus je me suis tourné vers le Créateur confessant une fois de plus : "Père, mais pourquoi es-tu venu chercher pour te servir de Témoin le pauvre type que je suis, alors qu'il existe tant de gens plus capables que moi d'être à la hauteur de Tes Attentes ?"
D'abord, vous me lisez mal ou plutôt je constate une fois de plus que ne suis vraiment pas doué pour écrire des choses claires. Je suis obscurité.
Vous dites : "Hélas, vous répondez à côté de ma question qui est de savoir si votre épouse est une soumise ? J'ai écrit dans ma réponse 179C3 : "Mon épouse Christiane et moi nous aimons, nous nous aimons, je pense, aussi profondément qu'il est possible, en tout cas qui nous est possible à tous deux. Parce que nous ne faisons qu'un !" Voilà : "Nous ne faisons qu'un" et pour moi quand un couple ne fait qu'un il n'y a ni dominant ni dominé, il n'y a ni soumetteur ou soumetteuse ni soumis ou soumise. Il n'y a que deux êtres qui se complètent, qui forment un tout. En d'autres termes: Non, mon épouse ne m'est pas soumise. Elle est une femme libre, dont je respecte totalement la liberté.
Vous dites, à propos de mon épouse Christiane, que j'ai écrit : "Je lui ai tout appris", mais où aurais-je écrit cela ? J'ai écrit : "Je ne crois pas que je lui appris grand chose par la colère." C'est très différent. Non, mon épouse n'est pas une "bécasse", c'est une femme intelligente et, dans bien des circonstances, plus intelligente que moi. Si vous allez à notre mission de Paris, il y a trois sœurs d'accueil, celles à qui j'ai confié la tâche délicate, qui demande beaucoup de finesse et de profondeur, de s'assurer que ceux et celles qui souhaitent rejoindre le petit reste de pénitence et de moisson ne se trompent pas de porte et que nous-mêmes n'aurons pas à regretter qu'ils soient des nôtres. Trois sœurs : Pas des frères, des sœurs.
Ceci dit, c'est vrai que j'ai écrit à notre sœur Rosie d'Australie: "Mais c'est bien connu : les femmes critiquent." J'ai évidemment dit cela sur le ton de la plaisanterie, de la blague, et alors là, je m'incline, tout penaud. Hélas, c'est vrai, je plaisante souvent et j'avoue que je ne suis pas un blagueur bien finaud, mes plaisanteries ne sont pas toujours des plus fines. Je crois que, de ce point de vue, le Père aurait dû s'adresser à un homme comme vous, Simon Gad, quelqu'un qui n'est pas de temps à autre affecté du sens de la rigolade comme moi. Vous auriez fait un très sérieux répétiteur de la Parole du Père.
Simon Gad ? Est-ce bien votre nom ? Ce commentaire me rappelle quelqu'un qui adressa déjà à ce blog des commentaires me reprochant sévèrement ce qu'il voyait comme mon manquement à l'égard des femmes et à l'égard de bien d'autres choses. Je crois comprendre que vous utilisez maintenant un autre pseudonyme. Alors, vous êtes un faux jeton ? Ou simplement quelqu'un qui se trompe complètement sur mon compte ? Allez à notre mission, 32 rue Raymond Losserand, et demandez aux sœurs présentes là, n'importe lesquelles, n'importe quel jour, si elles me considèrent comme un homme qui "n'aime pas les femmes alors que D' [le Père] me demande de les établir dans leur mérite [Rév d'Arès 9/5]."

18nov16 179C10
Merci.
Vous vous envolez !
Quelles qualité et profondeur !
Je lirai et relirai cette richesse d'enseignement pour l'accomplir avec mes moyens.
Michel M. d'Île de France

Réponse :
C'est avec grande émotion que je lis votre commentaire, mon frère Michel.
Puisse mon enseignement vous aider à accomplir la Parole par vos moyens !
Nous ne sommes tous là, frère Michel, à être pénitents et moissonneurs par nos moyens.
On dit qu'on ne peut agir qu'avec les moyens reçus par l'éducation. Faux. Il y a l'éducation, c'est sûr, mais la plupart du temps nous devons nous en délivrer pour entrer dans le sillage du Créateur et devenir à sa suite les co-créateurs du monde. Ou plutôt, comprendre complètement l'éducation, la culture reçues c'est faire l'effort d'assimiler ce qu'elles nous ont appris à notre changement d'aujourd'hui, car, comme nous gardons la tête, les bras, les jambes reçus dans le ventre de nos mères, nous gardons — ne serait-ce que la langue — ce que nous avons reçu par les yeux, les oreilles, les sons de notre jeunesse.
Je vous connais assez, tout comme je vous aime assez, pour savoir que, si vous le voulez, vous pouvez aller loin dans la Voie Droite.

18nov16 179C11
La tension du changement en bien est une lutte plus légère que le joug du pouvoir, du désir d'avoir, de vouloir exister au détriment de l'autre, etc.
Pour maintenir une paix relative en soi, ramener la merveilleuse perspective de l'Éden demande l'effort d'intégrer en soi que le monde changé (Rév d'Arès 28/7) viendra du choix noble de l'amour ; amour aussi "absolu" que la liberté est "absolue".
Mais comment l'amour "absolu" peut-il être perceptible dans une vie humaine aussi réduite que notre vie terrestre actuelle? C'est quasiment impossible.
Cela passe par des "bouffées Édéniques" , moments dans lesquels je me sens en fusion avec l'immensité et l'immense beauté de la Création et ses immenses Bien et Amour. En fusion avec Dieu.
Si la Création est si parfaite, si immense et si belle c'est que perfection, beauté, bien, immensité, amour sont possibles, donc l'harmonie totale est possible.
Cette perspective Édenique est une force qui donne du sens et une force à notre petite vie terrestre. Il est étonnant que nous soyons descendus si bas dans l'absence d'émerveillement de la Création qui est une leçon d'amour du Créateur. Rares sont les médias qui nous font partager dans ce monde anthropocentré le quasi miracle de l' harmonie de la Création.
Et pourtant cela est. Ce blog encore peu médiatisé fait sentir l'indicible et la possibilité de retourner en Éden.
J.-H. G. de Bretagne-Ouest

Réponse :
Eh oui, "amour absolu" est une sorte d'oxymore. C'est comme un autre oxymore, bien connu lui : une douce violence ! Amour est pour moi tout sauf absolu ou plutôt bien plus qu'absolu ou bien différent d'absolu, qualificatif qui contient une sorte de rigueur applicable à liberté — liberté absolue — mais peu applicable à amour, exception faite dans un oxymoron. Mais je pinaille ; je pinaille puisqu'il m'arrive à moi aussi de dire ou d'écrire "amour absolu". Comment ce qui est feu — Feu (Rév d'Arès xLi/3-7)... pèlerinage de Feu, pèlerinage d'Amour —, feu du cœur, du don de soi, l'amour quoi ! pourrait-il être absolu sans brûler et réduire en cendre ce qu'il qualifie ? Certes, si nous lisons "amour absolu" dans son épaisseur linguistique nous y découvrons un concept explicable, qui ne paraît pas étrange au cerveau, un mode de pensée symptomatique du besoin de pousser certaines notions à l'excès, mais en fait nous dépouillons l'amour de l'absolu indicible qu'il a en lui et qu'il ne faut pas dire, pas prononcer, si l'on ne veut pas faire perdre au mot seul, au mot merveilleux, miraculeux par lui-même, son sens divin.
Merci, frère Jean-Hubert, pour ce très beau commentaire. Je me réjouis de vous revoir dans une semaine lors de l'Assemblée Générale du Pèlerinage à Paris.

18nov16 179C12 
Très cher Prophète,
Cette entrée arrive à point nommé pour moi comme sans doute pour beaucoup d'entre nous.
Je m'étais laissé aller à trop de souffrance au point que j'avais marqué sur mon marque-page de La Révélation d'Arès : "Ne plus souffrir pour être tout Amour."
Mais ce n'était en fait qu'une tentative d'évasion mystique.
Puis, le temps passant, il m'est venu une phrase plus sage : "Accepter les peines de la lutte au lieu de l'immense souffrance de ne rien faire..." Et voilà que votre entrée arrive comme la cerise sur le gâteau, limpide,très claire,très réfléchie et pleine d'amour.
On sent que vous y avez mis vos tripes, comme d'habitude d'ailleurs.
Merci infiniment,
Cédric P. d'Aquitaine

Réponse :
Je connais votre grande sensibilité, votre nostalgie d'un monde qui n'existe plus... depuis Éden, frère Cédric. Aussi je comprends bien ce que vous avez écrit : "Ne plus souffrir pour être tout Amour," sur le marque-page de La Révélation d'Arès, celui qui vous tient lieu de tract et que vous donnez aux gens de rencontre, je suppose.
Pourquoi pas plutôt "Être tout amour pour ne plus souffrir" ? Il y a dans ce "Ne plus souffrir" par quoi commence la phrase que vous avez écrite quelque chose du néant d'abord, comme si pour "ne plus souffrir" il fallait ne plus exister.
Certes vous précisez : "... pour être tout amour", mais je ressens comme un non-être d'abord, or un non-être ne peut aimer. Ne faudrait-il pas d'abord "être amour" pour ne plus être néant ?
Parménide, philosophe grec présocratique, disait "le néant, le non-être n'est pas, parce qu'il n'est pas pensable." Pour Parménide tout ce qui était pensable était, mais bon ! Foin des philosophes !
Vous deviez repartir aux Philippines. Y êtes-vous déjà ? La différence entre l'eMail et la lettre, c'est que l'eMail ne porte pas de timbre, pas de tampon postal ; on ne sait pas d'où il vient. En tout cas, je vous souhaite d'y être heureux avec vos enfants, et de ne pas manquer de porter témoignage, de rester apôtre.
La mission est par définition l'apostolat de la Vie. Que disons-nous aux frères et sœurs humains de rencontre ?
"Soyez pénitents et ce monde deviendra un nuage d'or (Rév d'Arès xix/22) dans l'univers.
Être pénitent n'est pas regretter ses fautes, c'est chercher la Vie (Rév d'Arès 24/8). Vous croyez vivre parce que vous mangez ce que vous aimez, faites l'amour quand l'envie vous en prend, êtes heureux des facéties de vos enfants, partagez des conversations..." mais cette vie de relation, tout en vous suffisant, n'est rien à côté de la Vie dont vous êtes capable. Imaginez-vous en dépassement de vos besoins du corps, qui de toute façon demeurent, mais imaginez-vous faits Dieux (Rév d'Arès 2/13) à l'image et ressemblance du Créateur, traversant une Vie de Joie et de Fête (30/11)
dans l'amour de toute la Création,
dans le pardon des offenses parce que les offenses ne règleront pas la Vie sublime comme la vie de rampement des serpents que vous êtes règle votre présent,
dans la paix, parce que la lutte n'est que souffrance des vaincus,
dans l'intelligence spirituelle, parce que la raison n'est pas faite pour la logique mais pour la Vie de félicité, le bonheur surmultiplié et la liberté absolue.
Dans l'exercice de cette pénitence, l'amour du prochain, l'amour tel que Jésus l'enseigna, est le seul élément qui puisse résister au scepticisme radical du monde, à ce que le monde considère comme l'impossibilité de savoir que l'amour est la première vérité dans l'ordre du savoir, de tout savoir, ne serait-ce que c'est parce que c'est avant le lait, avant les caresses, les vêtements, ce que reçoit l'enfant qui sort du ventre de la mère et parce que tout homme dans sa vie est comme ce nouveau-né. La vie n'existe pas sans amour et sans amour on n'accède pas au stade supérieur de la vie, que La Parole de Dieu appelle Vie avec un grand V, oui, simplement ce mot Vie avec un grand V (Rév d'Arès 24/8) parce qu'aucun langage humain n'est capable de désigner ce qui vous attend si vous devenez pénitent !"

21nov16 179C13
Je vous remercie frère Michel pour votre immense travail à cette nouvelle entrée 179.
"Rebellion intérieure enchaînée et muette“, je connais moins fréquemment ces pulsions qu’auparavant. J’essaie de me bonifier un peu plus, chaque jour, mais ce n’est pas sans efforts intérieurs et difficiles !
Vous dites : “Il faut résister aux tentations en silence et résistance n’est pas paix“
Je pense et procède encore comme ça, aujourd’hui par réflexe. Par ce moyen, qu’est la résistance face aux tentations pour essayer de trouver la paix en soi.
Mais,je comprends aussi, que c’est par l’évolution de l’esprit (pénitence, Rév d'Arès 8/6, 9/1, 10/6, 12/2, 16/17, 28/25, 30/10-13, 33/30-32, 31/2) qu’on se détache progressivement du harnais (10/10).
Merci beaucoup à vous et à sœur Christiane et je vous embrasse fraternellement et soyez bénis.
Philippe D. de Bretagne-Sud

Réponse :
Je suis touché par ce commentaire, mon bien cher frère Philippe, vieux compagnon.
J'admire votre courage de missionnaire assidu en Bretagne et de frère fidèle au Pèlerinage malgré votre handicap et je sais que vos efforts pour lutter contre la "rébellion intérieure, enchaînée et muette" sont doublés d'efforts physiques considérables pour tenir votre place dignement et efficacement dans notre mission. Je relie vos courage et efforts aux courage et efforts de notre sœur Marielle, quoique différemment handicapée, que vous connaissez bien et depuis longtemps. Je pense aussi à sœur Marie-Élise et surtout à sœur Nathalie de Rennes, dont je suis sans nouvelles, mais avec qui je prie de loin chaque jour, et notre frère Michel de la région lyonnaise.
Vous tous, frères et sœurs qui tenez votre rang parmi nous en dépit des cruelles blessures dont vous a affectés le Mal, vous suscitez chaque jour mon admiration fraternelle. Vous vous êtes haussé au niveau de la plus haute conscience ontologique en vous refusant de crier : Pourquoi moi ?! Parce que vous avez compris que le Mal frappe au hasard et qu'en fait le vrai Mal est celui contre lequel nous avertissait Jésus, que je paraphrase ici: Mieux vaut être handicapé que de prendre son âme dans des lamentations égocentriques.
Comment concilier la justice du monde avec la Justice de la pénitence, la justice de la Vie ? Car la Vie que La Révélation d'Arès nous demande de retrouver (Rév d'Arès 24/8) ne connaîtra pas de handicap.
Vous avez aussi compris qu'est inadapatée aux réalités spirituelles la question qu'un certain christianisme a renvoyé dans les souterrains obscurs d'une métaphysique erronée, la question du "juste souffrant" ou au "juste pauvre" censé être très supérieur au croyant en bonne santé. Oui, vous l'avez bien compris, parce qu'il n'existe pas, pour l'heure, d'homme qui ne soit pas pécheur, il n'existe pas d'homme parfait. La Vie peut habiter n'importe quel homme, quelle que soit sa condition terrestre, et vous êtes donc parfaitement habilités à être pénitents et moissonneurs au même titre que n'importe lequel d'entre nous.
Pensons simplement à Job ! Voyez, malgré ses douleurs, son handicap, son grabas, quelle magnifique place le Père lui réserve , et voyez quelle magnifique conscience il en a ! Vous avez tous compris que c'est en vous oubliant — moi-même j'oublie mon âge et ses fatigues —, en vous désaxant par rapport à vos peines — comme je me désaxe, à 87 ans, par rapport aux inconvénients de l'âge — pour compatir, comme je compatis, au malheur du monde qui est non d'avoir des problèmes intellecto-physiques, mais d'avoir perdu sa vie spirituelle. Vous taisez votre propre malheur physique — comme je tais le malheur de mon vieil âge —, parce que vous, moi, tous les bancals du monde (et nous sommes tous bancals d'une façon ou d'une autre) nous avons retrouvé la Vie en nous. Alléluia !

21nov16 179C14
Gandhi disait aussi : "Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin !"
En associant paix à chemin Gandhi sous-entend que la paix ne peut être que liée à "mouvement" et donc à changement . Nous pouvons même dire : "La pénitence est le chemin !"
Cette nouvelle entrée m’invite également à méditer sur les deux sens du mot "paix" lorsque vous écrivez : "la Paix du Bien et la paix du Mal, un seul mot (paix) deux concepts." Le Saint, Sa Paix (Se) plante (pour longtemps) ; (mais) la paix (qui) a l'écorce (mince), les dents (la) mangent. (Rév d'Arès xxv/11).
Il me semble que ce qui aide à réduire la perte d’énergie liée à la lutte intérieure pour installer la paix, c’est lorsque je parviens à n’être plus rien pour moi-même (Rév d'Arès 40/6), à tenir Le Livre fortement pour le laisser parler (Rév d'Arès xxxvi/11), à obéir au Père comme un petit enfant (33/9), à être l’épée et non le Bras Qui la soulève (35/14), à choisir d’être vif dans la paix (xxii/21).
Louis-Marie J. de Belgique

Réponse :
Très beau et juste commentaire, frère Louis-Marie. Un grand merci pour lui.
Nous Pèlerins d'Arès avançons à des vitesses très différentes, mais ceux qui, comme vous, frère Loui-Marie, avez très vite et remarquablement bien compris le sens de La Révélation d'Arès, de la pénitence, de la moisson, ne sont pas supérieurs à ceux qui sont lents. Toutefois, je trouve assez remarquables la rapidité et la qualité avec lesquelles vous vous êtes adapté à la foi comme à la mission que nous dicte la Parole d'Arès. Ce commentaire, quoique plutôt court, en fait preuve.
Dès que nous entrons en pénitence nous nous obligeons à nous adapter à l'entourage du monde tout en nous détachant de celui-ci. Nous découvrons alors en nous une façon de vivre dans la contradiction, que nous ne pensions pas possible en nous, qu'il nous faut vivre dans le monde d'une façon nouvelle, qui consiste à l'aimer tout en refusant le Mal qui l'accable. Parce que ce que vous appelez "mouvement et donc changement" ne peut se produire que lorsque le but poursuivi: la fin du péché, la renaissance de la vie spirituelle, nous est visible ou sensible.
Nous sommes des êtres de chair et d'esprit, donc, de sensibilité. C'est bien pour cela que la question de paix au fond de nous est importante, parce que nous y sommes très sensibles. Mais pour l'atteindre il nous faut absolument être libres du mouvement, donc du changement. C'est cette liberté qui nous permet de nous enrichir en vertu tout en nous sachant frères des humains non vertueux. Action complexe, pas facile, mais c'est dans son sens que Gandhi pouvait dire : "Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin !", que vous paraphrasez en disent : "La pénitence est le chemin."
Nous ne devons jamais perdre ce chemin, que La Révélation d'Arès appelle sentier, face aux question innombrables que la vie quotidienne nous pose sans cesse.
Avec la pénitence naît notre âme, et cette âme n'est pas une évasion, mais est aussi et encore un moyen de vivre en ce monde sans en être souillé par lui, car par l'âme passent des rapports constants avec la société qui nous entoure. L'âme est un filtre nécessaire, un filtre d'or, il retient la soullure mais n'affecte pas l'or. Par l'âme s'orientent nos inclinations vers autrui autant qu'autrui nous touche. Le sentiment de communion, de solidarité, avec le monde s'implante en nous par l'âme, non par la charité seule qui n'est qu'une règle morale ou sociale. La charité n'est pas suffisante, même si nous pouvons l'avoir aussi ; nous devons passer par l'application du Sermon sur la Montagne. Oh, être Pèlerin d'Arès n'est pas facile. Cela vous l'avez, me semble-t-il, très bien compris, frère Louis-Marie.
Dans notre effort constant pour parvenir à comprendre l'être humain, nous avons compris la nécessité de ne pas considérer l'humain comme seulement un être social, mais aussi comme un christ potentiel, l'Être dont Dieu peut faire un Dieu (Rév d'Arès 2/13). C'est pourquoi la "mission sociale" qu'avaient décidé de faire nos frères pendant treize à quinze ans fut une grave erreur d'appréciation de l'homme. Je me réjouis de ce que cela soit loin derrière nous, mais nous avons pris du retard. Des frères et sœurs qui comme vous nous ont rejoints après que cette mission sociale fut finie aident leurs frères plus anciens à y voir clair. Merci.

21nov16 179C15
Merci, prophète Mikal, pour votre réponse, pleine de fraternité, de paternité et aussi de maternité. Frères, nous le sommes par le Bien que nous recherchons.
Notre père, vous l'êtes :
Tu écris, le frère parle, (il) rend la pustule de sa bouche , la fièvre sort(de lui), le cœur entre ( en lui).
Mikal ( est) le(ur) père ,
le(s) frère(s) monte(nt depuis)les (con)fins de la plèbe, (ils) ne bute(nt) pas
(contre Mikal) (Rév d'Arès xxxiii/13-14)

En ce qui concerne la mère, je me contente de dire que Mikal annonce le Vrai, alors le clone ne sait pas la mère (qu'il a) (Rév d'Arès xxxiv 1-5 et +).
La paix ? La fièvre sort de moi et le cœur entre.
Permettez-moi d'éclaircir ce que vous avez perçu comme une obscurité à propos de "l'homme pénitent" et le pénitent. Voyez-vous, c'est mon petit p et mon grand P à moi. De la même manière, je traduis que la Vertu comme la Parole ne se divise ni ne se tait (Rév.d'Arès 15/6)    
J'ai cru avoir compris que le trait d'union (entrée179), au lieu d'être au service de l'hypocrisie, pouvait servir de pont entre le pénitent que je suis dans l'humilité au Pénitent que je projette d'être comme on projette notre esprit jusqu'au Jour dans la lucidité.
Le pénitent se contente souvent de vivre dans "une carte postale", c'est à dire que, avec toute la prudence qu'il nous est recommandée, il a tendance à s'éloigner de tout ce qui est susceptible de troubler sa paix. Tandis que le Pénitent a banni de son vocabulaire aussi bien "troubler sa paix" que le "trop bon trop con".
Voilà, frère Michel !
Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
Merci, frère Frédéric, pour ces précisions.

21nov16 179C16
Comment ne pas envisager l’idée que l'Univers et la Création terrestre ont été créés beaux et parfaits pour être vus, admirés, observés par une conscience qui aurait reconnu là l'œuvre d'un Créateur.
L'homme qui couchait sous l'ombre (Rév d'Arès vii/2) était-il sensible au beau avant que Dieu ne lui fasse part de ses dons ? Si l'Univers n'avait été que nuages de poussières et lumières blafardes l'homme se serait-il seulement posé la question de son existence et de celui d’un Créateur ? Et n’est-ce pas là la situation de l’homme aujourd’hui, dans son eau noire [Rév d'Arès xxxii/1], en passe de disparaître ?
La pénitence redonnera vie à la Beauté. Si les hommes avaient multiplié leurs yeux comme les anges qui en portent tout autour de la tête pour ne pas Me quitter du regard, Je Me montrerai aux hommes, dit Dieu (Rév d'Arès 36/2). Quel genre d’œil me manque-t-il donc ?
Il me faut l'œil du dedans (Rév d'Arès ii/9) dit Dieu, le regard intérieur du pénitent, réfléchi, simple, direct, joyeux, répondant aux appels profonds de l'image et ressemblance imprimés en moi pour me rapprocher de Dieu. Il me faut repasser par la tentation de dire non au Père comme Adam soumit aux fortes impulsions de la liberté mais qui faillit devant elles.
Le nain que je suis reconduit chaque jour le choix d’Adam : Être bon ou ne pas être, monter ou descendre, m'accrocher à la Main du Père ou décrocher. Il y a des moments d'accalmies, de paix et des moments plus difficiles où seule la Parole me conduit. Comme le marin garde son cap et supporte patiemment l’assaut des vagues contre la coque (je suis un rebelle invétéré en quête de raison), je m’arcboute à la vérité de mon propre changement pour donner vie à la Parole et au retour de l’Éden.
Même si je reste persuadé que la beauté de la création attendait un hôte qui puisse l'admirer et se reconnaître en elle, il faut beaucoup plus qu’une simple prise de conscience pour être digne de cet Univers, il faut durablement changer en mettant ses pas dans les Pas du Créateur [Rév d'Arès 2/12].
Avec vous, frère Michel, homme de Dieu et frères des hommes.
Pascal L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Merci, frère Pascal, pour ce beau commentaire.

21nov16 179C17
Salem, mon Frère !
Une entrée qui me fait réfléchir plus en profondeur sur la Volonté de Dieu, sur la pénitence. Merci.
Cela me fait du bien.
Ma mère est décédée le mois dernier et je me suis senti mieux en te lisant, comme toujours. Mon phare au milieu de l'obscurité.
Mon Frère, continuons le combat pour la paix !
Je t'embrasse.
Fraternellement
Malika B. de Lorraine

Réponse :
Je suis très touché, sœur Malika, par votre commentaire. Je vous en dis merci.

21nov16 179C18
Puisque nous sommes partis pour un blog aussi "juste" que possible, comment pourrais-je échapper au devoir de compléter la belle et chaleureuse réponse que vous apportez à mon commentaire 178C94 ?
Votre confession sur les états d’âme du "vieux Michel" concernant l’espéranto me paraît émouvante parce qu’elle montre combien les idées véhiculées dans le monde peuvent entraîner de préjugés chez tout un chacun. Partant des idées courantes sur l’espéranto, vous affichez contre elles une légitime antipathie, comme l’athée affiche une légitime antipathie envers les idées courantes véhiculées sur la "Force" créatrice, encore appelée Allah, Dieu, l’Eternel, Brahma…
Qu’est ce qui m’autorise à dire que vous êtes victime de préjugés ? Non pas la question légitime que vous posez, question débattue entre linguistes, du choix entre basic english et espéranto. J’ai mes préférences, vous avez les vôtres, chacun ses goûts.
Mais au-delà, le préjugé qui me semble transparaître dans votre réponse, c’est de trop ignorer comment l’espéranto a émergé de "l'artificiel" initial, un peu comme si on réduisait la vie d’un homme né de père inconnu à n’être toute sa vie qu’un "bâtard", incapable de "génie". Évaluer un être ou une chose à l’aune de ses seules origines ne me paraît pas juste.
L’espéranto a une histoire qui ne se limite pas à l’invention d’un code grammatical en 16 règles. Le génie de Zamenhof c’est d’avoir su donner vie à son invention, notamment en l’abandonnant à ses usagers pour la laisser vivre et évoluer, sans être chef de personne (Rév d'Arès 16/1). Je connais très bien trois "espérantistes de naissance" ayant appris cette langue au berceau d’un de leurs deux parents, et ils sont des centaines. Comme notre petit reste, cette minorité non médiatisée est quantitativement dérisoire, mais significative par sa continuité. L’histoire de la communauté parlant l’espéranto, ces espérantophones, dont je fais partie, a construit un passé commun, notamment dans les persécutions de l’entre-deux guerres, au point que certains donnent le nom de "peuple" à la communauté espérantophone. Ça me paraît excessif, mais je comprends. Je me sens cellule et partie prenante de ce "peuple", comme d’autres entités (les chrétiens, la France, le monde, le cosmos, les Pèlerins d’Arès, l’Europe, l’occident monothéiste, la gent masculine, les salariés, les intellectuels, etc.
Sans doute y eut il démesure de la part des espérantistes à attendre la "victoire finale" de leur langue comme langue seconde pour tous. De fait, même si, qualitativement, vous me l’avez accordé dans un courrier, les particularités de la phonétique anglaise ont un énorme désavantage par rapport à l’espéranto, il va de soi que, quantitativement, c’est pour l’instant l’anglais qui s’est imposé dans ce rôle.
Néanmoins le "miracle" espérantiste dure, et parmi le millier d’initiateurs ayant depuis deux siècles tenté de créer une "langue artificielle" il est le seul à avoir assuré à la sienne une assise collective bien identifiable et résistant à l’usure du temps, parce que liée dans les cœurs à un idéal : Le nuage d’or où les nations s’embrassent (Rév d'Arès xix/22). Son génie, c’est je crois cette Unité en lui (xxiv/1) de linguiste et de prophète.
Curieusement, il invoquait le mystère divin par le mot "Force" : "O, qui que tu sois, Force mystérieuse (…)/ Redonne la paix à la descendance / De la vaste humanité." Ici encore, il annonce le message d’Arès : Je suis la Force (Rév d'Arès xxviii/5).
Autre clin d’œil d’Arès au même, en xxxii/8 : Le bruit d’homme : yhoudi, mousselmi, christane. Et me revient ce vers de Zamenhof: "Chrétiens, hébreux ou musulmans, nous sommes tous fils de Dieu." En espéranto "Kristanoj, Hebreoj ( …)", le pluriel oj se prononçant oille.
J’ai été surpris en ce verset xxxii/8 de La Révélation d'Arès de trouver la forme christane sans le i après le t que je retrouve dans toutes les langues connues de moi, du grec "christianos" au français "chrétien" et à l’anglais "christian". Toutes… sauf l’espéranto "kristano" (pluriel "kristanoj"). Mais le rapprochement que je suggère ici entre Arès et Zamenhof va bien au-delà. Nous sommes en effet au chapitre XXII de La Révélation d'Arès dans un contexte de violence interreligieuse : Bruit de la chair lourd, la chair qui a le sang.
Le combat de Zamenhof était précisément de ramener à la fraternité les fils égarés dans ce bruit de chair lourd, dans ces affrontements ethniques portés par les rivalités des langues et religions.
Allons plus loin. En 1905, alors que l’espéranto a 18 ans et que quelques milliers de gens l’ont appris, les supporters issus de l’intelligentsia parisienne invitent Zamenhof à présider ce qui va être le premier congrès international de sa langue. Ils l’accueillent à Paris pour préparer le congrès. Zamenhof, leur lit son projet de discours, avec à la fin un poème, en fait une prière, intitulée "Prière sous le drapeau vert". Dernière strophe : "Kristanoj, Hebreoj (…)" : "Chrétiens, juifs et musulmans, nous sommes tous fils de Dieu." On est horrifié et on l'arrête : "Voilà bien le Slave ! mais c’est un prophète juif !" On lui fait comprendre qu’il est en France, dans un pays laïc conflictuellement partagé entre catholicisme et libre pensée, et qu’il va ridiculiser la cause de l’espéranto ! Son projet de discours, passe encore, mais le poème, non ! Au bord des larmes, Zamenhof, juif et sympathisant des francs-maçons, choisit une solution mesurée. Il supprimera cette dernière strophe qui choque tant.
Les jours passent. La salle du congrès ouvre ses portes. Bientôt la voix lente et chaleureuse de l’orateur s’adresse à l’assistance, un petit millier de gens ayant appris un peu d’espéranto dans les clubs ou dans les livres. Et comme à la Pentecôte, ils sont saisis, comme dans leur propre langue. "(…) Prenons bien conscience de l’importance de ce jour, car aujourd’hui, sous les murs hospitaliers de Boulogne-sur-Mer se sont réunis non des Français et des Anglais, non des Russes et des Polonais, mais des hommes avec des hommes." Le discours s’achève par le poème :"À toi puissant mystère, Force dirigeant le monde / À toi source d’amour et de vérité / et source constante de vie (…) nous adressons nos prières (…) Oh, qui que tu sois, force mystérieuse, (…) redonne la paix à la descendance / de la vaste humanité (…) Donne ta bénédiction à notre labeur (…) Nous détruirons les murs entre les peuples / Ils craqueront avec vacarme / Et tomberont pour toujours / Et l’amour et la vérité/ En viendront à régner sur la terre." Et là, surprise pour l’intelligentsia parisienne, c’est l’ovation. L’inoubliable souvenir de Boulogne-sur-Mer en 1905, ce fut la naissance collective de la langue.
Quand à la dernière strophe censurée par l’intelligentsia parisienne, elle reviendra quelque mois plus tard dans la presse… et sa censure même a fait sa célébrité… Je ne peux donc m’empêcher de voir dans ce yhudi, musselmi, christane de (Rév d'Arès XXXII/8) un hommage à Zamenhof, précurseur censuré et venu trop tôt.
J’ajoute, frère Michel, que vous et moi avons eu sur l’espéranto quelques échanges épistolaires, qui, je le crois au vu de vos réponses, nous ont permis à tous deux de mieux comprendre certains aspects du problème dans le cadre de notre "foi évolutive." Quelle que soit en effet la justice que mon expérience m’oblige à rendre à Zamenhof et à son "génie", j’ai depuis des années beaucoup réduit au profit de la mission arésienne le temps consacré à l’espéranto. Pourquoi ? Parce qu’ayant beaucoup donné pour encourager les espérantistes à aller au bout de leur démarche, à être, comme Zamenhof lui-même, les pionniers d’une espérance active, celle de l’effort à suivre la "règle d’or" et l’appel de sa conscience pour retrouver le nuage d’or où les nations s’embrassent, j’ai compris que pas plus que le peuple de ce Moïse auquel Zamenhof se référait tant, le peuple espérantisten’était prêt à dépasser son étroite espérance humaine. et que le meilleur moyen de donner corps au rêve de Zamenhof, c’était probablement l’engagement arésien.
François D. d’Ile de France

Réponse :
Oui, mon frère François, nous avons déjà échangé épistolairement sur le sujet de l'espéranto.
Comme vous connaissez beaucoup mieux que moi Zamenhof et l'espéranto j'ai estimé utile pour tous les lecteurs, de publier ici ce commentaire que vous adressiez à la page de commentaire #178. Le sujet que vous abordez avec beaucoup de conviction et de cœur peut prendre place n'importe dans ce blog.
Ne croyez pas que j'ignore l'esprit humaniste profond du Dr Louis Lazare Zamenhof, qui fut un homme de très grand cœur, un homme d'amour soucieux d'unir l'humanité sous un idiome de compréhension qu'il appela l'espéranto, qui est probablement le meilleur dans la gamme assez étendue des langages reconstitués sur des bases radicales et syntaxiques simples.
Louis Lazare Zamenhof était, nul doute là-dessus, beaucoup moins un linguiste qu'un humaniste. Étant lui-même une sorte de Gandhi polonais, il s’est démené pour amener les hommes à s'aimer et donc d'abord à se comprendre, il l'a fait avec une inflexible force morale fondée sur le "Tu aimaeras ton prochain comme toi-même" du Lévitique. Il rêva, comme nous rêvons nous-mêmes, que tous les humains retrouvent l'entente et l'amour et je ne doute pas que l'espéranto était pour lui plus un acte de foi judéo-chrétienne qu'une langue à proprement parler. D'ailleurs il n'est que de constater que l'espéranto dans cet esprit a eu beaucoup plus de succès que ses dérivés, comme l'ido, conçus pour des raisons purement l'inguistiques et non par des élans du cœur et qui ont échoué pour cette raison probablement. On se moqua beaucoup de Zamenhof en le traitant de "prophète juif" en raison de son rêve de réconcilier un jour l’humanité. Qui n'est attristé en se rappelant le fameux congrès espérantiste de Boulogne-sur-Mer, quand le public crut bon de se scandaliser du ton messianique de Zamenhof.
Ceci dit, il y a quand même une raison, même si elle ne m'est pas totalement claire, aux énormes difficultés qu'a l'espéranto de se répandre. J'imagine qu'il y a une résistance inconsciente due au fait que ce langage paraît pratique mais plat et non naturel, quelque chose qui lui enlève tout génie. Par exemple c'est William Shakespeare qui a donné à l'anglais son génie. Shakespeare n'a pas théâtralisé des histoires aussi extraordinaires que ça, mais il l'a fait avec une verve sans précédent ; au delà des mots il y a mis un lyrisme, un chant, qui emballe l'esprit. Si l'espéranto avait eu son Shakespeare les choses seraient certainement différentes. Mais j'imagine surtout que l'anglais s'est imposé comme lingua franca ou langue véhiculaire (par opposition aux langues locales vernaculaires).
De toute mon cœur, j'espère que votre commentaire intéressera un grand nombre des lecteurs du blog.

21nov16 179C19
Juste prophète, bien aimé frère aîné,
Cette ​nouvelle ​entrée m'a ébloui et ému profondément. Comme l'écrit le frère Chantal M. (179C2), j'ai aussi l'impression qu'elle a été écrite pour moi ! À la fois changement et paix du pénitent m'a rassuré sur mon état intérieur qui se retrouve dans une lutte permanente, plus ou moins éprouvante selon les​ difficultés du quotidien, et je réalisais que ça ne s'arrêtera jamais jusqu'au Jour du Père. Alors, au fond, je me suis dit à la fin de ma lecture que je devais aimer cette lutte permanente contre ma nature. "Changer exige peine Rév d'Arès 37/9) et courage (6/1). Donc, la paix n'est pas dans ma main (xix/6)."
Je trouve votre entrée très humble et d'une grande profondeur. Elle m​e fait ​accepter mes luttes intérieures, ainsi comme vous ​l'​écrivez, "en entrant en pénitence vous déclarez au fond de vous une guerre ontologique".​
Puis, je souhaite témoigner à ce frère Simon Gad (179C9), qu'en tant que femme et sœur d'accueil sur Paris depuis 1992 je ne me suis jamais sentie offensée, méprisée, diminuée par vous, jamais. Au contraire, je me suis toujours sentie aimée, soutenue, accompagnée.
Vous être un homme d'une grande bonté et grande empathie et je m'émerveille toujours de votre charisme de comprendre votre prochain, de le conseiller avec amour et de lui reconnaître ses qualités et ceci, non dans la cajolerie et l'affectivité de ce monde, mais dans l'exigence de l'amour évangélique et de votre mission prophétique.
Et puis envers votre épouse, j'ai pu encore cet été être témoin d'un moment pur, très beau entre vous. J'étais assise à côté de sœur Christiane, dans le déchaussoir, vous vous êtes approché d'elle, vous lui avez adressé quelques mots sur sa coupe de cheveux avec une immense tendresse et respect, dont ​je peux témoigner chaque fois​ ​qu​e​ je vous ​ai vu ensemble, et humour et ensuite vos regards se sont plongés l'un dans l'autre longtemps, longtemps... Je vous regardais tous les deux tant j'en étais ébloui — c'est au-delà du descriptible — il n'y avait pas de dominant<=>dominé, vous ne faisiez qu'un, il n'y avait ni homme d'un côté, ni femme de l'autre, il y avait une unique chair, une connivence égale, une compréhension réciproque, profonde, que l'amour qui vous a toujours uni ​a bâti et que le sacrifice de vos personnes et de vos vies vouées ensemble à votre très dure mission prophétique a soudé. J'analyse sûrement mal, je ne connais ​rien de tout ça, mais vous m'avez ébloui​s.​ J'avais même le sentiment de voler un moment de bonheur, intime d'amour, de tendresse et d'union​ ​total ​en​tre vous deux.
Je pense que ce frère Simon ne vous connait pas, il bâtit son opinion sur quelques mots de ce blog. Il ne voit pas au-delà de ce qu'il a peut-être pas bien envie de voir​!​ Je ne sais pas​.​ C'est une bonne chose pour ce frère Simon Gad, s'il venait au 32, rue R. Losserand pour y entendre ce qui est juste et vrai.
Je vous embrasse de toute mon affection fraternelle ainsi que notre bien aimée sœur Christiane.​
Anne-Claire B. d'Ile de France

Réponse :
Tout ce que vous me dites ici me touche beaucoup, ma sœur Anne-Claire.
Merci de m'aider, par ce commentaire, à expliquer à Simon Gad que je ne suis pas le misogyne qu'il a pensé que je suis. Il n'est pas le seul dans ce cas.
Vous êtes, Anne-Claire, pénitente, missionnaire et, par surcroît, sœur d'accueil à la mission de Paris. Quand on est comme vous l'êtes un Pèlerin d'Arès très engagé, on n'est plus vraiment de ce monde. En fait, tout dépend où l'on vit. Si vous vivez aux USA vous devez appartenir à une communauté: une église, un club de poètes, une association de rêveurs, mais vous devez pour être bien vu appartenir à une communauté. En France c'est l'inverse : Dès que vous appartenez à une commuauté, on vous soupçonne d'être une secte ou de participer à des activités inavouables. Beaucoup de personnes hésitent à nous rejoindre de peur qu'on leur demande s'ils appartiennent à une communauté.
Cependant, s'il est un lieu où l'on ne sait plus à quoi on appartient c'est bien chez les Pèlerins d'Arès, parce que nous ne sommes ni une religion, ni une secte, ni une association humanitaire. Nous sommes simplement des gens qui essaient de faire renaître la vie spirituelle, la vraie, comme si notre rôle était simplement d'apprendre aux humains à respirer ou à boire de l'eau pure. Nous sommes aussi insolites que cela et vous, ma sœur Anne-Claire, vous avez le courage de vous être engagée sur ce sentier, qui monte vers les Hauteurs Saintes. Imaginez qu'on vous questionne : Que font les Pèlerins d'Arès ? Vous répondez: Ils marchent sur les sentiers qui monte aux Hauteurs Saintes. Une religion ? Non, simplement les sentiers qui montent aux Hauteurs Saintes. Mais que faites-vous pour cela ? Pénitence ! Quoi ? Pénitence ! Alors là, vous devenez inclassable, plus que louche ! Rien n'est aussi bon que de se perdre un peu face aux catégories du monde pour se retrouver un peu des êtres humains en marche vers le Salut. Une religion alors, vous demandent aussitôt, énervés, les questionneurs ? Non, nous marchons simplement vers le Salut, le nôtre et celui du monde.
C'est pareils pour le regard que nous échangeons, sœur Christiane et moi, ainsi que vous l'avez vu. Vous dites: "J'analyse sûrement mal, je ne connais ​rien de tout à ça, mais vous m'avez ébloui​s," parce qu'il n'y avait rien d'autre que l'amour entre sœur Christiane et moi. Inanalysable ! Cela ne répond pas au schéma romantique ou cinéma­tographique de l'amour. C'est autre chose. C'est inclassable. Nous "analysons tous mal, nous ne connaissons rien du tout à ça", mais c'est l'amour entre sœur Christiane et moi. Notre amour est indéfinissable. Il n'entre dans aucune catégorie, lui non plus. Nous non plus nous ne sommes plus vraiment de ce monde.
J'ai été très attendri par tout ce que vous me dites ici.

21nov16 179C20
Bonjour, Frère Michel, je remercie le Créateur, la Source, de m'avoir fait vous rencontrer .
En une semaine il s'est passé tant de belles et fortes choses que je ne sais par quel bout les prendre.
En lien avec un message précédent de l'entrée en cours, je me permets de vous dire que je trouve que vous avez un certain humour.
Veuillez remercier le frère Jean-Luc de Lille pour les conseils philosophiques qu'il m'a donnés concernant Hegel ce jeudi 17 novembre (qui de mon point de vue émotionnel a eu une vie plus simple que Nietzche ). Jean-Luc m'a dit que vous en parlez vous même dans les entrées 124C10 et 125C14. Je ne les ai pas encore lues, mais j'ai acheté "La raison dans l'Histoire" le soir même dans une grande librairie du centre de Lille . Vous pouvez si vous voulez attendre pour publier ce mail, car je vous ai envoyé le précédentil y a peu.
Bonjour à tous vos lecteurs et lectrices (je rajoute lectrices pour suivre les recommandations des féministes mais je ne souhaite pas discourir du sexe des anges).
Laurent de Lille.

Réponse :
Merci, mon frère Laurent, pour ce commentaire.
Je vous ai confondu, dans ma précédente réponse, avec frère Stéphane Laurent de Lille.
J'ai compris, par une récente communication de frère Jean-Luc, que vous étiez nouveau parmi nous.
Bigre ! Vous avez acheté "La raison dans l'histoire"... Voilà un livre pas facile à lire, mais peut-être avez-vous déjà quelques notions de philosophie qui vous en faciliteront la lecture. "La Raison dans l'Histoire" est avec "La Phénoménologie de l'Esprit" un ouvrage central dans l'œuvre de Hegel. Mais pour quelqu'un de peu averti, c'est plutôt obscur à la lecture. De toute façon, ce n'est pas non quelque chose qui peut beaucoup aider un frère qui s'initie au sens profond de La Révélation d'Arès.
Merci de "trouver que j'ai un certain humour". Mon humour n'est pas des plus finauds...
Devenez avant tout un profond pénitent, soyez rompu à l'exercice de l'amour du prochain, du pardon des offenses, de la paix avec tous, de l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés.
Notre foi n'est pas intellectuelle. C'est une foi vivante qui conduit à la Vie qu'il nous faut retrouver (Rév d'Arès 24/8).

21nov16 179C21 
Voici une vidéo de 17 minutes récemment composée par notre frère Philippe C. des Hautes Alpes.
Cette vidéo peut être utile à des mission qui veulent présenter La Révélation d'Arès en un quart d'heure.


22nov16 179C22
Je suis allemand de Hamburg. J'ai lu Die Offenbarung von Arès [La Révélation d'Arès] et je vais sur votre site michelpotayblog.net que j'ai la chance de pouvoir lire en français, parce que ma mère Angèle était française et j'ai eu une éducation bilingue. Il n'y a pas de Pèlerins d'Arès en Allemagne. C'est un problème aigu !
J'ai lu que vous aviez voté pour M. François Fillon parce que vous pensez qu'il respectera la liberté de conscience de votre communauté, alors que M. Alain Juppé avait montré sa déconsidération pour elle quand il était premier ministre. J'ai lu dans Wikipedia qu'il fut premier ministre de 1995 à 1997, très impopulaire, et qu'il laissa s'organiser la "chasse aux sorcières" [la chasse aux sectes].
Je suis heureux que Madame Angela Merkel (son prénom est Angèle comme ma mère) envisage de se représenter l'année prochaine et de poursuivre sa mission de chancelière. Je suis donc favorable à M. François Fillon, qui nous changera de la faiblesse criarde de M. François Hollande qui, comme vous dites, est un "brave homme", mais un très mauvais analyste politique. Je crois que M. François Hollande est la cause de la stagnation actuelle de l'Europe. Je crois qu'il a figé Mme Angéla Merkel qui aurait sûrement pris de meilleures décisions si elle avait eu l'appui du Président français. C'est un homme sans dynamisme parce qu'il va dans tous les sens comme un myope sans lunettes qui cherche son chemin..
J'espère pour le mouvement des Pèlerins d'Arès un avenir moins terne sous la férule de M. François Fillon.
Hans G. de Hamburg (Allemagne)

Réponse :
Bonjour, mon frère Hans. Je crois que ce commentaire, s'il n'est pas le premier qui vient d'Allemagne, est un des très rares en provenance de l'Outre-Rhin. Merci pour lui, même s'il ne parle pas des questions spirituelles qui forment la substance de La Révélation d'Arès. Il parle de politique.
Il n'y a pas de mission de Pèlerins d'Arès installée en Allemagne, en effet, mais il y a dans ce pays quelques frères et sœurs de notre Assemblée et notamment deux d'entre eux habitent justement dans la région d'Hambourg, Peer et Carola. Si vous avez la bonté de me faire connaître votre adresse exacte, je la leur communiquerai, afin qu'ils prennent éventuellement contact avec vous, si vous le souhaitez. Je sais qu'ils exercent leur apostolat à Hamburg régulièrement, notamment en compagnie de notre frère Joseph S. de Lille (Nord, France). Vous les avez peut-être rencontrés ?
Un frère français qui habite Berlin et qui m'écrit de temps en temps m'a dit que Mme Merkel avait lu La Révélation d'Arès et m'a demandé si c'était moi qui la lui avait adressée. Je lui ai répondu que non, ce n'était pas moi, mais probablement nos frères et sœurs de Suisse. En tous cas, je n'ai jamais eu de courrier ou de message de Mme Angela Merkel. Elle est le chef d'État qui a duré le plus longtemps en Europe (peut-être dans le monde?) puisque cette fille de pasteur est devenue chancelière d'Allemagne en novembre 2005 (le 22 justement, cela fait onze ans aujourd'hui).
Fera-t-elle bon ménage avec François Fillon, si François Fillon est élu président de la République en 2017, ce qui n'est pas assuré ? Elle s'entendra sûrement mieux avec lui qu'avec M. Hollande, si elle est réélue... Ce qui n'est pas certain, semble-t-il. Elle est accusée par ses supporters d’avoir permis l'apparition d'un monstre politique: le Parti Populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui jusqu'à présent a remporté beaucoup de succès électoraux. Le parti de Mme Merkel, la CDU (Union chrétienne-démocrate), est créditée de 33 % d’intentions de vote avec son allié bavarois de la CSU. C’est beaucoup moins que les 42 % que ce parti avait obtenu en 2013. Angela Merkel n’est pas imbattable, bien qu'elle personnifie la stabilité à quoi, je crois, vous Allemand êtes très attachés..
Il est sûr qu'Angela Merkel veut jouer le rôle de garante des valeurs allemandes et européennes. La victoire de Donald Trump aux États-Unis l’a renforcée dans ses convictions. C'est une femme très modeste. Dernièrement "The New York Times" l'a qualifiée de "dernier leader du monde libre", mais elle a refusé cette louange en déclarant (et j'ai beaucoup aimé cette modestie) : "Cela m’honore bien sûr, mais je trouve aussi que c'est grotesque et absurde, parce que réussir, cela n’est possible qu’ensemble."
Les milieux économiques aiment la stabilité qu’Angela Merkel incarne dans une période où le protectionnisme refait surface dans le monde. Mme Merkel prône le libre-échange, à la base de la réussite exportatrice de l’économie allemande.
Angela Merkel est-elle incontournable, ne serait-ce que parce qu'elle ne semble pas avoir de concurrent? Sa biographe, Jacqueline Boysen, dit : "Elle demande beaucoup de loyauté et se méfie de ceux qui parlent trop dans son parti... Elle ne peut pas diriger s’il y a trop de concurrence." Cela ne garantit en rien sa réélection.
Bon ! Je n'aime pas la politique et je m'arrête là.
"Mais, allez-vous me dire, vous venez de parler de politique !" Je réponds : Je suis bien obligé de m'y intéresser quand même, non parce que j'ai des partis-pris ou des ambitions politiques, sauf celui de créer un Parti "Confédération de France" pour faire éclater ce territoire en petites unités humaines apolitiques et bien gérées, mais j'ai un œil sans cesse fixé sur la politique parce que je vis et l'Assemblée des Pèlerins d'Arès vit dans les plumes empoisonnées de cet oreiller qu'elle représente pour mes compatriotes humains qui dorment tranquillement sur lui sans voir qu'elle fait plus leur malheur que leur bonheur. Je garde un œil vigilant sur la politique parce que j'ai conscience qu'elle a un œil sur moi comme elle l'a montré par la chasse aux sectes de 1995-1996 sous la gouvernement Juppé, alors que nous Pèlerins d'Arès sommes tout le contraire d'une secte, puisque nous n'avons ni dogmes, ni chefs, ni règles intérieures autres que celles de nos consciences et que ça, c'est vraiment tout le contraire de la religion ou de la secte. Aimer son ennemi, comme le préconise le Sermon sur la Montagne, n'est pas ignorer son ennemi et n'est surtout pas se livrer à lui pieds et poings liés.

22nov16 179C23
Je vois en lisant votre réponse au commentaire 179C13 de Philippe D. que votre communauté de Pèlerins d'Arès comporte un certain nombre d'handicapés moteurs.
Mais savez-vous qu'un remède à la paralysie va peut-être bientôt être mis à la disposition de certains handicapés moteurs ?
À Lausanne en Suisse, des singes ont retrouvé le contrôle de leurs membres inférieurs paralysés grâce à une neuroprothèse. C'est l’activation de l’interface cerveau-moelle épinière qui a permis aux primatex blesséx de remarcher immédiatement. C’est la première fois qu’une neurotechnologie permet à des singes paralysés de remarcher. L'année dernière, en juin 2015, deux singes, partiellement paralysés à la suite d’une lésion de la moelle épinière, ont recouvré le contrôle d’un membre inférieur grâce à une interface cerveau-moelle épinière, composé de deux implants reliés entre eux par un système sans fil. L’un des implants est fixé dans le cerveau et sert à enregistrer et décoder les intentions motrices, et l’autre est fixé sous la lésion et transmet les mouvements commandés par le cerveau. Cette transmission est assurée par des électrodes qui stimulent les réseaux nerveux activant les muscles des jambes pendant la locomotion naturelle.
L’un des singes a retrouvé une partie de l’usage de sa patte paralysée dès la première semaine suivant la pose des implants, le second au bout de deux semaines. Aucune physiothérapie et aucune période d'entraînement n’ont été nécessaires et l'expérience a été supervisée par l'Université de Bordeaux où vous habitez. Pour le moment seules des lésions partielles ont pu être secourues par ce procédé, mais l’interface devrait aussi fonctionner pour des lésions plus sévères de la moelle épinière.
Ce lien entre le décodage du cerveau et la stimulation de la moelle épinière est complètement nouveau. L'adaptation du procédé à l'homme paralysée prendra sûrement quelques années, parce que la bipédie est, contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus complexe que la quadrupédie.
Notez que l’interface électronique en question a été conçue à l’École Polytechnique de Lausanne et développée avec un réseau international incluant la société suisse Medtronic (technologies médicales), l’université US Brown University et l’institut Fraunhofer de Mayence en Allemagne.
Beaucoup d'espoir donc pour vos frères et sœurs assis dans des chaises roulantes.
Jean-Paul U. de région Rhône-Alpes

Réponse :
Non, j'ignorais complètement que grâce à un interface électronique entre le cerveau et la lésion médullaire on avait pu faire remarcher des singes paralysées. C'est formidable !
Je ne sais pas si ce procédé est applicable à tous nos frères et sœurs paralysés des membres inférieurs, mais j'espère pour certains d'entre eux que grâce à cette interface ils pourront sortir, au moins de temps en temps et probablement avec des cannes, de leurs chaises.
Merci, frère Jean-Paul, pour ce commentaire.

22nov16 179C24
Bien aimé Prophète du Père,
Si j'avais en moi un doute à votre endroit (doute que je n'ai pas), en lisant votre blog ce doute volerait en éclat comme la bûche que le coin pénétre.
Du seul fait que vous rendez dicible et audible des mouvements très subtils du fond de l'être, et que par là même éclairez l'obscurité dans laquelle bien souvent nous cheminons et nous débattons !
Sous ta voix Je répandrai Mon Eau sur les cœurs altérés; Ta parole fera jaillir le sang dans leurs têtes vides et les fertilisera (Rév d'Arès 23/5).
Maryse et moi vous en remercions !
Nous comprenons que sans le Prophète nous serions conscients de Sa Grandeur de la Parole, mais nous ne saurions pas comment la vivre.
Je me reconnais parfaitement dans cette parole : "Je ne suis guère qu'un fauve qui se dompte."
S'il est vrai que chaque pénitent est seul face au chantier de son être, j'ai la chance d'avoir en mon épouse une dompteuse de fauves hors pair qui par sa douceur fait faire "flop" à toutes ses velléités de grognement. La blesser, la peiner serait comme piétiner quelque chose d'infiniment pur. Elle est pour moi une grâce du Père, car dans ma pénitence elle est un élément catalyseur du Bien que je me suis engagé, en m'engageant à vos côtés à rendre réel.
Philippe N. de la Drôme Rhodanienne

Réponse :
Job raillé par sa femme, de Georges de la TourQuel beau et émouvant commentaire, mon frère Philippe ! Un grand merci pour lui.
Votre épouse Maryse est "un élément catalyseur du Bien" pour vous et je crois que beaucoup de nos épouses le sont, car nous hommes subissons la tare des atavismes terribles qui nous affectent, parce que nos ancêtres ont été des dominateurs violents et imbéciles.
Mais tous les hommes n'ont pas la chance d'avoir des épouses comme nous avons.
Qui ne se souvient de cette œuvre de Georges de la Tour, "Job raillé par sa femme", qui est au Musée d'Art ancien et contemporain d'Épinal ? Je ne suis jamais allé à Épinal, mais j'ai vu ce tableau fameux maintes fois dans de très bonnes reproductions. Ce pauve Job n'a pas la chance que vous avez, que j'ai, que beaucoup de frères ont, d'avoir une épouse qui les encourage dans leur pénitence au lieu de les railler comme Madame Job fait aussi injustement et cruellement à l'adresse de Monsieur Job (voir à gauche). Car, quand on y réfléchit bien, on voit bien que Job est un pénitent, un homme qui se brise, qui "se dompte comme un fauve".
Dans un songe, une vision de nuit,
quand une torpeur tombe sur les mortels
et qu'ils sont assoupis sur leurs lits,
alors Il (Dieu) se révèle aux mortels
et par des apparitions les effraie,
pour détourner l'homme de ses œuvres [mauvaises],
abattre l'orgueil de l'humain,
pour préserver son âme de la fosse
et sa vie du canal souterrain.
Par la douleur aussi Il l'instruit sur sa couche,
quand ses os tremblent sans arrêt. (Job 33/15-19, traduction d'Émile Osty)
Même texte dans la traduction de Zadoc Kahn :
À la vérité Dieu parle une fois, mêmes deux fois, on n'y fait pas attention.
En songe, dans des visions nocturnes, quand un profond sommeil s'empare des hommes, lorsqu'ils dorment sur leurs couches,
alors Il (Dieu) ouvre l'oreille des mortels et met son sceau sur la correction qu'Il leur inflige,
pour détourner les gens de leurs agissements et protéger les puissants contre l'orgueil.
Ainsi il protège leur âme de la perdition et empêche leur vie de succomber sous le glaive.
Je mets ces deux traductions pour montrer combien est difficule la traduction de ce grand livre qu'est Job.
Mais nous, hommes dans la pénitence, savons combien celle-ci est difficile et indescriptible.
Béni soit le Très Haut Qui a placé près de nous des épouses généreuses pour nous aider dans la très difficile ascension vers les Hauteurs Saintes.

22nov16 179C25
L'autre jour, en rentrant chez moi, mon jeune frère de quinze ans s'est un peu moqué de moi en me disant "Ah là là, il faut que tu vois la réponse de frère Michel à ton commentaire (entrée 178), tu t'es fait casser !"
J'ai rigolé un instant avec lui — il faut bien rire — et lui ai dit : "Mais, tu sais, je ne suis pas dans ce rapport-là, je suis très contente de la réponse instructive que frère Michel m'a faite !".
Et je le confirme, je suis proprement ravie de cette réponse !
Car si je n'avais pas publié ce commentaire, je n'aurais pas mise en face de mes propres responsabilités et j'aurais sans doute mis du temps à me rendre compte de ma paix toute relative. Et je suis également ravie de voir que cette réponse a inspiré d'autres lecteurs et lectrices du blog.
Seulement, je suis bien triste qu'elle n'ait inspiré à certains un préjugé sur votre relation avec votre épouse. D'autant plus que Simon Gad fait ici ce qu'on appelle du "mansplaining" (contraction de "man" et "explaining"). En gros, il parle en lieu et place des femmes (et des hommes), allant jusqu'à dire que vous n'aimez pas les femmes (alors qu'il ne me semble pas qu'il soit une femme !). Quel choc !
L'Assemblée est le seul endroit au monde où je ne me sens pas définie par mon genre, mais par ma pénitence et par mes actes. Le simple fait que nous portions une tunique lors du Pèlerinage en est un signe fort : homme ou femme, nous pouvons nous mouvoir sans carcan vestimentaire et sans gêne. Alors que je n'aimerais pas trop me prosterner en jupe dans la Maison de la Sainte Parole, j'enfile ma tunique et je ne suis plus homme ou femme, mais frère. À bras ou à cinelle [Rév d'Arès xLvi/1], mais qu'importe !
Quand nous mettons nos pas dans les Pas du Père [Rév d'Arès 2/12], ne compte que notre pénitence. Ils deviennent des hommes du temps qui Vient [30/13]
Embrassez bien sœur Christiane pour moi, qui peut témoigner au quotidien de votre immense attention à son égard comme à toutes nos sœurs !
Alexandra P. d'Ile de France

Réponse :
Alors, comme ça ! votre petit frère Élie vous dit des petites choses méchantes ?!
Oui, mais il s'est sûrement écrasé d'admiration devant votre réplique : "Je suis très contente de la réponse instructive que frère Michel m'a faite !" et il vous a sans doute embrassé les pieds.
Merci, ma sœur Alexandra, d'avoir été "ravie de la réponse que je vous ai faite."
C'est comme ça qu'on avance.
Notre frère inconnu, dont nous ne connaissons que le nom, ce qui n'est pas beaucoup, Simon Gad, a trouvé que j'étais misogyne, mais il n'est pas le seul à déduire cette misogynie de ce que je dis dans le blog. Cela nous est précieux pour bien comprendre que les humains ne comprennent pas ce que nous disons comme nous le pensons, mais ils le comprennent comme ils le pensent, eux. Cela nous explique, en partie du moins, la grande difficulté de notre mission de rue. Que comprennent de ce que nous disons les gens auxquels nous parlons ?
Alors, la volonté d'être compris me gagne et je m'acharne à expliquer, expliquer, expliquer encore. Oui, une volonté de type ravageur se déploie en moi sur les cailloux du découragement qui ne sont jamais loin sous le terreau de surface. Je persiste comme un fumeur persiste à gratter ses allumettes sur un grattoir mouillé, je persiste dans ma volonté d'allumer la Lumière dans les fonds obscurs et mouillés des gens de rencontre et vous, ma sœur Alexandra, ne vous découragez jamais à répéter, répéter, répéter, dans votre mission. Ne te lasse pas de leur parler, dit La Révélation d'Arès ! C'est pourquoi j'ai répondu à Simon Gad, alors que mon épouse me disait : "Pourquoi répondez-vous à ce commentateur qui ne comprend rien ?"
Absurde est devenue notre condition humaine pécheresse, tellement qu'il y a toujours quelque chose que nos cervelles obscurcies comprennent mal. Simon Gad ne m'a pas compris au départ, mais combien de choses en ce monde n'ai-je pas compris moi-même ? C'est sagesse que se dire qu'il y a toujours une issue dans les parois noires de cette obscurité et de chercher, chercher sans cesse cette issue.
Et puis il doit y avoir plusieurs façons d'aimer son épouse. Simon Gad doit aimer la sienne d'une façon qui n'est pas la mienne, laquelle il ne comprend pas et assimile à de la misogynie. Mis à l'épreuve par Dieu, Abraham rit, Ézéchias (roi d'Israël contemporain d'Isaïe) refuse de chanter la louange de Dieu, David au contraire la chante cent fois, chacun réagit à sa façon. Toutefois ils ne se révoltent pas, ils restent ouvert à la Vérité, mais que de temps, que de temps il faudra à celle-ci pour parvenir à l'homme !
Gardez toute votre vie, ma sœur Alexandra, la constance nécessaire pour faire comprendre à un monde aux oreilles bouchées et au cerveau étanche que ce que nous demande le Père est très très simple : Ce n'est pas ce que tu crois, mais c'est le Bien que tu fais qui te sauve et qui sauvera le monde.

22nov16 179C26
Ce changement que nous appelons, que je veux pour moi-même et pour chaque personne que je rencontre, que je croise, que je regarde, qui me voit ou qui ne me voit pas, qui m'entend ou qui ne m'entend pas, qui me parle et que souvent je n'entends pas, car le langage a mille manières de parler: un silence peut être un cri et une apparence une invitation, ce changement donc, il est juste dans ma perception, dans le recadrage de ma nature profonde.
Dans le film "Avatar", les habitants de la planète où se passe l'histoire (Pandora), tous les êtres sont liés, aussi bien à la nature, au vivant comme au non-vivant et chacun salue l'autre en disant : "Je te vois."
Il tient à chacun de nous de vraiment nous voir pour voir vraiment, et quand on se voit vraiment on retrouve cette paix qui est au fond de nous, parce qu'on comprend qu'on ne fait qu'un avec tout ce qui existe.
Ma pénitence, c'est cet œil qui s'ouvre et qui ouvre l'Œil du Créateur, qui me rend à moi-même et quand je suis rendu à moi-même, je veux me rendre à tous mes frères et sœurs sur la terre.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Voilà qui est bien dit, mon frère Angel : "Cette paix qui est au fond de nous, parce qu'on comprend qu'on ne fait qu'un avec tout ce qui existe."
Je vous envie d'être en paix uniquement en comprenant, car chez moi comprendre ne suffit pas. Je suis de ces êtres qui tout en comprenant que tous les hommes devraient s'aimer, doivent au fond d'eux-mêmes faire une gros effort pour aimer vraiment, réellement, absolument, tous ceux qu'ils n'aimeraient pas naturellement.
C'est pour cela que je rappelle que l'amour évangélique n'est pas un amour-sentiment, mais un amour-devoir. Je dois aimer même ceux qui ont le pus, ou le ver, ou l'hameçon à la lèvre et qui me dégoûtent (Rév d'Arès xxii/8).
Et voilà pourquoi la paix n'est pas dans ma main. Je dois la "fabriquer" en moi, si je peux dire.
Oh, mais il m'arrive quand même d'éprouver comme vous des moments où comprendre me suffit. Mais qu'est-ce comprendre, sinon être en accord avec soi-même ? Entre deux accords avec moi-même il m'arrive de pousser une plainte désespérée : "Celui-là ou celle-là n'est pas de ceux que j'aime et pourtant je dois l'aimer. Mais bon ! Il m'arrive, je confirme, d'avoir cinq bonnes minutes de paix naturelle avant que je doive me forcer à aimer encore et encore et à fabriquer en moi une autre paix, la paix du Bien que je veux être. Il m'arrive même de m'endormir le soir avec l'angoisse de penser que le lendemain matin je rencontrerais quelqu'un que j'aurais envie de détester, mais qu'il me faudrait aimer. Autremnt dit, il m'arrive d'avoir peur de l'amour comme il arrive dans les circonstances où l'on n'a aucune foi, aucune métaphysique à quoi se raccrocher.
Mais nous sommes condamnés à réussir notre pénitence. Ce verdict nous nourrit, verdit comme le jardin où fleurira notre espérance. Ce projet d'aimer malgré nous, c'est plus grand que nous, ça nous dépasse... et pourtant nous en sommes capables.
Merci, frère Angel, pour ce commentaire beau comme tous les commentaires qui viennent se planter dans la jardin de cette page qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17).

24nov16 179C27
Cher frère Michel,
À propos de Hambourg (22nov16 179C22), il y a aussi Sandra et Claude, à ma connaissance.
Je vous embrasse, je prie avec vous chaque jour,
Bernard L. de Bretagne-Sud

Réponse :
Sandra et Claude ? Je vous avoue qu'il ma fallu un moment pour les situer, parce que ce sont un frère et une sœur dont je suis sans nouvelles depuis longtemps. Il s'agit, je pense, de ce couple qui faisait partie de la mission de Nancy. Effectivement, je trouve dans mon carnet une adresse à Buxtehude, qui doit être dans la région de Hambourg. Je ne sais plus quand cette adresse m'a été donnée.
Merci pour cette information.

24nov16 179C28
Par La Révélation d’Arès les Pèlerins d’Arès ont déjà un programme spirituel pour l’Occident.
Pourquoi aller voter pour des programmes politiciens en 2017 avec lesquels nous sommes en pleine contradiction ?
Dans la rue nous prônons une nouvelle civilisation sans chef et sans commandement dans la délivrance 176 et l’anarkhia 177..Quand sous ce Vent : religion, politique, loi, tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés, quand nous vivrons en petites unités libres.10/10 dans la joie et la fête de la pénitence 30/11.Il est urgent de préparer le monde de demain selon le Message que Dieu nous a transmis en 1974 et en 1977.
Et nous allons aller voter quand même ?
Peut-être pour un nouveau roi de religion catholique, ou quelqu’un d’autre alors que La Révélation d’Arès nous apprend : Plus de religions ! Plus de frontières ! Plus d’étrangers ! Une seule humanité, une seule nation, une seule foi, dans le concert fraternel des génies et des arts les plus divers.
Je comprends qu’il est trop tôt très certainement pour nous pèlerins d’Arès de s’abstenir d’aller voter dans ce monde embrouillé de désordres, de conflits, de guerres qu’ils nous faudra plusieurs générations missionnaires avant de trouver la paix arésienne. Voter à contre sens de nos idées, c’est plus qu’exaspérant, crispant.
Dans la théophanie (Rév d'Arès xxxv/1-3) le sénat ou gouvernement terrestre tient peu compte de la Parole de Dieu, même si certains chefs d’État, ministres ou partis s’en réclament. Des morts [xxxv/1] gouvernent des morts. Lles puissants comme les autres descendent en terre. Les gouvernements se succèdent : mêmes vanités et même discours.
Les croyants, surtout les Pèlerins d’Arès, n’ont pas pour vocation d’apporter leur appui à des gouvernements sans Dieu dit la Parole, La Révélation d'Arès.
Mary de Bretagne-Sud

Réponse :
Ma sœur Mary, les Pèlerins d'Arès sont des croyants libres (Rév d'Arès 10/10). Vous êtes donc libre de voter ou de ne pas voter. Personne ne vous jugera pour ça. Il n'y a pas chez nous de consigne de vote. Chacun fait selon sa conscience.
Ma conscience de frère aîné (Rév d'Arès 16/1) me demande de permettre à notre communauté spirituelle de naviguer sans risques de naufrage sur ce monde politique dangereux avec ses tempêtes, ses écueils et ses récifs. Tout le monde sait que j'espère la fin de la politique — figurée par le sénat, en effet (Rév d'Arès xxxv/1-3) —, mais les politiciens sont des gens plus ou moins dangereux et j'ai la prudence (35/10) de m'efforcer, dans la mesure de mes petits moyens, d'éviter à notre mission la réapparition de la chasse aux sectes qui eut lieu alors que M. Alain Juppé était premier ministre.

24nov16 179C29
Bien aimé prophète en Son Amour:
J'ai tant à dire et si peu à la fois.
Sa Main me porte vers vous sœur Christiane ceux qui vous suivent et vous soutiennent dans cette lourde tâche, nos sœurs et frères en humanité...et tous ceux et celles cités par notre Créateur par l'humble prière de la Veillée 25 [verset 6] et ces deux lignes de La Révélation d'Arès xiv/13 :
Ton Œil a le Feu;
l'homme (qui te suit) voit L'Ile Bleue au loin.

La Parole me touche profondément chaque fois que je La clame et qu'elle m'envoie vers mes sœurs et frères. Je veux vous dire humblement :
Merci pour tout ce que vous construisez avec tant d'amour, chaque moment, chaque instant de votre vie et qui me touche au plus profond de l'âme. Sachez que je n'ai jamais quitté le Champ [de la Moisson], ni aucune des personnes à qui je me suis attachée de près ou de loin.
Je prie avec tous.
Avec vous dans cet intense élan vers la Vie.
Danièle.G. du Nord

Réponse :
Je vous dis à mon tour merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup.
Je n'ai jamais douté que vous étiez toujours assidue à parcourir aussi souvent que vous pouvez "le Champ [de la Moisson]" pour y chercher les épis mûrs.
Seulement, dans ces moments où votre mission va enfin avoir une adresse bien à elle et disposer d'un local permanent, qui va être réaménagé et qui va constituer un très bon outil apostolique, je souhaite que l'harmonie et l'amour fraternels règnent dans votre groupe du Nord-Pas de Calais.
Il ne faut jamais oublier que le lieu où la mission vit, d'où elle part et où elle reçoit est perçue par tous ceux du dehors qui y sont invités comme le lieu idéal d'une harmonie qui n'existe pas ailleurs. La fidélité à l'amour, au pardon, à la paix, à l'intelligence spirituelle libre de préjugés y est donc absolument capitale. La moindre tension entre vous, frères et sœurs du Nord-Pas de Calais, perçue par ceux qui viennent vous voir est facilement dommageable, car non seulement cela peut empêcher ces personnes de vous rejoindre, mais elles ne manquent pas d'en parler autour d'elles et le dommage devient social.
Que prêchons-nous ? La perfection ou vertu des origines. La pénitence n'a d'autre but que de revenir à la perfection ou vertu des origines. Et les gens qui viendront vous voir sont des humains qui, consciemment ou inconsciemment, cherchentIls à s'en rapprocher. Ils cherchent non une religion, non une idéologie, mais à se raccrocher au Bien Invisible, qu'on l'appelle Dieu, le Père, Allah, Brahma, etc. où qu'on l'appelle Bien, dans le souvenir du temps où l'homme vivait intégré à l'Invisible relié à tout l'Univers dans un état de totale non-dualité heureuse. Ne perdez jamais de vue que c'est cela notre mission.
L'espoir que caressent ceux qui viennent à vous est d'éviter à tout prix le déséquilibre qui rend si malheureuse la vie de ce monde, malheur causé par l'agent du déséquilibre que la Parole appelle péché.
Ce que nous prêchons est donc loin d'être une idée. C'est, comme le dit la dernière phrase de votre commentaire, la Vie ! Montrez et démontrez cette Vie par l'amour entre vous.
Vous êtes encore peu nombreux et cette démonstration n'en est que plus facile dans la très petite unité humaine que vous représentez. Nous nous efforçons de retrouver le destin historique de la Création : le Bonheur. Alors, maîtrisez vos contrariétés, les déceptions de votre espérance inaccomplie, les crises de nerf que cela peut engendrer. Votre foi est un mécanisme compensateur puissant, si vous n'oubliez jamais que votre foi n'a pas pour fonction de vous sauver vous, sœur Danièle, toute seule, mais de vous sauver en sauvant le monde, c'est-à-dire en cherchant le Salut de tous, tant celui de votre personne, de vos frères et sœurs de foi que celui de tous ceux du dehors.
Nous vivons dans une société figée dans la conscience qu'elle n'est pas parfaite, mais dans l'idée qu'elle est la meilleure des imparfaites. Il est très difficile de faire sortir les humains des idées qui grouillent en eux comme les fourmis d'une fourmilière présentant une unité autour de la reine. Chaque société — c'est une "loi" sociologique — reste identique à elle-même, accrochée à sa culture, aussi longtemps qu'elle nourrit la certitude qu'elle participe à sa durée, à son immortalité pour ainsi dire. De là la grande difficulté des hommes à changer leurs concepts internes. Ceux qui sont au bord de la rupture avec cette certitude, nous les appelons épis mûrs, mûrs pour un changement, changement de vie, changement de concept, changement d'histoire. Ils sont rares et il ne faut surtout pas gâcher leurs espérances encore hésitantes, incertaines, très fragiles donc. Montrez donc beaucoup d'amour !

24nov16 179C30 
Le 12 novembre mon commentaire vous a heurté.
J'espère que celui-ci nous réconciliera. Puisque ce petit frottement est en fait un bon prétexte pour parler du sujet de la paix. J'ai de mon côté exposé des pensées non abouties, et je reconnais la stupidité de mes préjugés. De votre côté vous me remercier pour ma sincérité en me disant en même temps que j'émets plein de sophismes. C'est difficile à comprendre car le sophisme est l'inverse de la sincérité.
Cela tiquait un peu dans ma tête alors j'ai regardé Wikipédia , voici une spécificité du sophisme : "il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion".
Je ne m'y reconnais pas. Si vous pensez que je suis ainsi je ne peux donc être à vos yeux quelqu'un de sincère. Jusqu'à présent vous ne pensiez pas cela de moi. En même temps vous dites que je suis sincère. Cette opposition dans les termes que vous employez, ne m'éclaire. pas trop sur les pensées que vous avez à mon sujet.
À vrai dire, je ne m'en soucie pas trop car je pars du principe que l'important et que nous marchions dans la même direction qui est le retour du Bien sur cette terre. Et je fais confiance au Père céleste pour me dire que tous les hommes de bien finissent par se reconnaître, un jour ou l'autre.
J'aurais pu en rester là et ne pas vous répondre, mais votre réponse m'a touchée et elle a augmenté mon inquiétude au sujet de l'âme. Vous dites beaucoup de choses dans cette entrée, que je respecte profondément. Dans ma sensibilité je n'arrive pas à accoler amour à devoir, je m'efforce simplement d'avoir la plus grande bienveillance envers ceux que je n'aime pas, et de les pardonner 77 fois 7 fois, comme l'ont fait avec plus de grandeur, un nombre incalculable de victimes envers leurs tortionnaires, prenant comme principe que la vengeance les entraînerait sur le même terrain du mal que leurs bourreaux.
Germaine Tillion et certainement une très belle illustration de ce type de pardon.
Maintenant je vois un deuxième type de pardon bien plus grand et plus élevé que celui-ci. Celui du père qui accueille son fils prodigue, et ouvre pour lui un grand banquet [Luc 15/11-32]. Je parle du pardon quand son prochain devient un dieu, quand notre déconsidération envers lui nous couvre de honte, et quand toute sa vie on s'en veut, comme vous vous en voulez d'avoir été en colère contre votre épouse.
Et c'est infiniment bête de ma part que de ne pas avoir fait la distinction, entre ces deux types de pardon qui ont le même nom mais pas du tout, la même la même dynamique. Le premier  et là pour se préserver du pire. Et le second offre le meilleur de nous-même. Évidemment si moi, je vous ai offensé je vous demande pardon. Et je m'en veux d'être un abruti.
Frédéric H. d'Ile de France

Réponse :
Oh non, frère Frédéric, votre commentaire du 12 novembre ne m'a pas "heurté". Il m'a fait me dire : "Il faut attendre. Frédéric n'est pas encore un épis mûr." Nous n'avons donc pas à nous "réconcilier", mais simplement à attendre que les conditions d'une fraternité apostolique active se présentent, si elles se présentent."
"Le sophisme est l'inverse de la sincérité," dites-vous, mais c'est faux. S'il est vrai que beaucoup de sophistes ont été des argumentateurs insincères cherchant à tromper, d'autres ont été des sophistes croyant sincèrement à leurs sophismes. Wikipedia n'est pas la parangon de l'absence absolue d'erreur.
Je vous encourage à lire la réponse que je fais ci-dessus à notre sœur Danièle du Nord (179C29) à partir du paragraphe : "Que prêchons-nous ?..." J'ai toujours pensé que nous étions vous et moi proches de cette perspective, mais que chez vous une prudence excessive vous faisait rester sur votre réserve et vous donner une apparence d'individualisme. Ce n'est pas un reproche. La société a tellement été blessée dans ses espérances que même les épis mûrs, mûrs pour le changement, sont devenus excessivement circonspects.
L'individu définit son existence en fonction du groupe sensible auquel il appartient. Le prudent comme vous actualise sa vie d'homme blessé — ancestralement blessé — par la prudence prolongée, qui peut chez certains être sans fin. Ainsi la prudence est-elle une attitude humaine reproduisant un scénario infini avec des acteurs différents selon les générations, mais toujours dans le même sens : circonspection en tout.
Ce que nous Pèlerins d'Arès cherchons dans le monde, sur les trottoirs où nous répandons la nouvelle de La Révélation d'Arès et l'idée que le seul moyen de sortir des malheurs et des questions du monde, ce sont les homme qui ont eu l'idée ou le courage de se mirer un peu dans l'onde de la Création: l'idée qu'ils n'ont pas toujours été ce que les hommes sont devenus et qu'il y a moyen de retrouver dans cette Eau — Eau Forte, Eau Bleue, Eau Céleste, Eau de Salut, etc (La Révélétaion d'Arès) — les origines humaines heureuses.
Le réveil de la conscience individuelle, de la foi mise dans l'homme, de la liberté, etc., est extrêmement difficile dans la société actuelle rigidifiée tant par la prudence et la méfiance ancestrales que par le rationalisme qui lui paraît l'apex de la raison, ce qu'il n'est pas. Ils confondent les lois et les coutumes avec la nécessité de retrouver l'amour au sens sublime. Aussi pensent-ils qu'ils ont déjà l'idée que l'amour est l'arme suprême contre le mal et qu'ils n'ont pas besoin que nos missionnaires le leur rappelle, parce que selon eux c'est utopique, mais il ne s'agit pas du même amour. C'est ce que disait déjà, oui déjà 400 ans avant Jésus Christ, Platon en laissant entendre que la nécessité de redevenir homme au sens le plus noble doit être "plus puissante que les dieux".
Il faut le choc produit par un événement spirituel nouveau, La Révélation d'Arès, contre le bloc des mythes que poursuit la société actuelle. Ce choc, ce bélier lancé contre la porte blindée des idées en vigueur, c'est nous Pèlerins d'Arès qui le portons. Quand vous vous sentirez prêt, allez à notre mission rue Raymond Losserand et demandez à voir l'une de nos sœurs d'accueil : Anne-Claire, Ghyslaine ou Andréa.

29nov16 179C31 
Nous voilà confrontés à nous mêmes.
Savons-nous ce que nous voulons? Grâce à cette nouvelle entrée qui symbolise toute la vie, la vraie, qui aurait dû être la nôtre avec Jésus comme exemple, mais que le mauvais choix de l'ancêtre Adam  [Rév d'Arès 2/1-5] et que nous avons fait proliférer.
Nous sommes devenus des nains en nous rapetissant nous avons tout rapetissé.
Le Ciel est devenu lointain, voire inaccessible, car les religions loin sans faut ne l'on pas retrouvé.
Les ténèbres ont remplacé la lumière terrestre et post-terrestre et l'homme-Dieu est devenu une nèpe.
Sortir du tunnel sera difficile tant le temps a fait son œuvre, mais nous avons la recette comme un bon plat qui se mange chaud : la pénitence, le remède revivifiant qui nous redresse face à Dieu sans intermédiaire politique et religieux le fils retrouvant son Père après une traversée du désert qui aura duré des millénaires.
Merci encore, frère Michel, du fond du cœur Alléluia !
Les Ménéhildiens [Paul et Marie-Jo S.] de Lorraine

Réponse :
Merci, frère Paul et sœur Marie-Jo, pour ce commentaire.
Vous ne commentez pas spécialement cette entrée 179 mais vous globalisez avec justesse l'état d'humanité — "nous sommes devenus des nains" — dans lequel ont bien conscience qu'ils sont tombés ceux qui rejettent le choix de l'ancêtre Adam et qui veulent avancer sur les sentiers de La Révélation d'Arès. Ceux-là je les prépare à envisager l'avenir sous un tout autre angle que celui que veut nous imposer la "pensée correcte" d'aujourd'hui.
"Le Ciel est devenu lointain, voire inaccessible, car les religions loin sans faut ne l'on pas retrouvé," dites-vous et c'est en effet le gros problème face auquel nous essayons de placer le public, et c'est une tâche d'autant plus difficile que presque plus personne ne croit au "Ciel", même; semble-t-il, les "Chrétiens" d'Église. Le "Ciel" semble relégué au rang des mythes, et le rationalisme, même chez les croyants, s'oppose à la religion. Les caractéristiques religieuses des chrétiens, juifs, musulmans, etc., remplissent plus le rôle d'étendards "patriotiques" ou "partisans" que de vrais termes de foi vivante. Ce qui est prépondérant, c'est la recherche de ce qui peut faire le bonheur des hommes réunis sous ces étendards et non le sentiment que l'humain ne fait qu'un avec son Créateur et qu'il faut retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/5).
La vision juste de la vraie composition de l'homme : chair, esprit et âme (Rév d'Arès 17/7) est perdue, sauf chez ceux et celles que nous appelons les épis mûrs. Soyons assez éclairés pour rappeler cela très simplement mais très nettement dans notre mission auprès de la population qui nous entoure. Les épis mûrs se reconnaîtront dans cette affirmation claire et simple, qui ne se discute pas.
C'est ainsi que nous créons vraiment un âge nouveau, qui ne sait pas encore qu'il existe déjà en nous, Pèlerins d'Arès.

29nov16 179C32
Bien aimé Frère Michel,
Je vous transfère une lettre que j'ai reçue (sur Trump) qui rejoint et appuie, confirme, divers points de vues venant de vous ou de commentateurs. Publier-là si vous le sentez utile. Cela fait du bien de lire que d'autres cherchent aussi la transparence.
Bien fraternellement, je prie avec vous pour que le monde change.
Me permettez-vous, chère lectrice, de tenter une explication de la victoire de Donald Trump ?
Vous m’excuserez si cela fait "café du commerce". Remarquez que je n’oblige personne à me lire. Effacez ce message si mon point de vue ne vous intéresse pas, car on sort de la santé naturelle !
Pendant dix-huit mois, médias, artistes, sportifs, milliardaires, hommes politiques de toute tendance, et chefs religieux de toute confession, ont expliqué qu’il ne fallait pas voter Trump.
Si Trump était élu, les USA sombreraient dans le racisme, le sexisme. Le traité sur le climat serait abrogé, les accords de libre-échange seraient annulés, les Etats-Unis allaient s’aligner sur les régimes autoritaires (Russie, Syrie). Et personne, pensait-on, ne voulait de ça.
Face à lui se présentait la plus idéale des candidates. Une femme, courageuse, intelligente, élégante, ayant assumé les plus hautes fonctions diplomatiques (le Secrétariat d’Etat aux USA, ce qui correspond à notre ministère des affaires étrangères). Un parcours qui, sur le papier en tous cas, semblait mener tout droit au bureau ovale de la Maison Blanche.
Hillary Clinton avait en plus montré, dans sa vie personnelle avec son chaud lapin de mari, une incroyable capacité à accepter, surmonter, pardonner.
Sa victoire était certaine. La suite, vous la connaissez : Donald Trump a gagné une majorité des voix dans la plupart des états américains.
Le plaisir de dire « Mer*** ! »
J’ai écouté des discours de Trump pendant la campagne électorale. Mais cela ne m’a pas permis de comprendre ce qu’il promettait précisément.
Il répétait en boucle qu’il allait « gagner », rendre sa « grandeur à l’Amérique », créer des millions d’emplois, bloquer les délocalisations, stopper l’immigration clandestine, mais sans décrire de moyens crédibles d’y parvenir, autre que des recettes maintes fois essayées et ayant toujours échoué.
J’ai fini par en conclure que : De nombreuses personnes ont juste eu envie de dire un bruyant « Dégage ! » à la candidate parfaite qui s’apprêtait à retourner à la Maison-Blanche comme on remet les pieds dans ses vieux chaussons, et qui garantissait que tout allait continuer comme avant ;
Les électeurs de Trump, au fond, avaient surtout envie de dire « Mer*** ! » à tous les journalistes, hommes politiques et autorités qui avaient voulu leur expliquer ce qu’ils devaient penser et voter.
L’erreur des journalistes. Les journalistes n’avaient pas anticipé ça. Ils pensaient que la majorité de la population continuait à les écouter, à suivre leur avis ! En réalité, ils avaient monté contre eux, et contre leur candidate Hillary Clinton, des millions d’électeurs, en les insultant plus ou moins directement, en laissant entendre qu’ils les considéraient comme « racistes », « sexistes », « bigots », « réactionnaires » et « déplorables » parce que Républicains (le camp de Trump).
Et ils ont continué à s’enfoncer après l’élection.
Alors que des protestations éclataient un peu partout contre l’élection de Donald Trump, les médias ont négligé de rappeler que :
Ils avaient violemment attaqué Trump lorsqu’il avait dit qu’il contesterait peut-être le résultat des élections; un grand nombre d’électeurs du parti démocrate (le parti d’Hillary Clinton) refusait le résultat des élections, parfois de façon violente.
Ce parti pris ne pouvait que discréditer encore plus les médias. Convaincre l’opinion publique américaine que, décidément, ils n’étaient pas là pour informer mais pour défendre et promouvoir un camp.
Ce fut le moment le plus mal choisi pour lancer une nouvelle campagne : Dix jours après l’élection, les grands médias américains lancèrent une nouvelle idée : Hillary Clinton avait perdu parce que de « fausses informations » (appelées « hoax » ou « fake news » en anglais) avait été répandues sur elle par les réseaux sociaux.
Les « sites de fausses informations ». Le coupable avait été trouvé. [1]
Ces sites de « fausses informations » devaient être punis. D’une façon ou d’une autre. Il fallait les bloquer, les censurer, faire intervenir Google, Facebook et Twitter pour les arrêter.
Moyennant quoi, les grands médias ont encore renforcé l’idée dans le public qu’ils cherchaient à censurer les informations qui ne les arrangeaient pas. Aux yeux d’un nombre croissant de personnes, les radios, télés et journaux d’informations officiels (New York Times, Washington Post, CNN) devenaient eux-mêmes les plus grands fabricants de fausses informations.
Que va-t-il se passer maintenant
La meilleure analyse (de loin) que j’aie lue au lendemain de la victoire de Trump est celle de Gil Mihaely, historien et directeur de la publication de Causeur. [2]
Dans un article intitulé « Trump, déjà président normal », il explique que Trump a gagné les élections en faisant croire aux électeurs qu’il allait « tout faire péter » s’il était élu.
Mais aussitôt l’élection gagnée, il a fait le contraire.
S’il avait vraiment été contre le système, il aurait aussitôt annoncé qu’il allait, comme promis, déclencher des poursuites judiciaires contre Hillary Clinton, annuler les grandes réformes d’Obama, fermer les frontières, retirer les troupes de Syrie et d’Irak, etc.
En réalité, il a rendu un hommage appuyé à Hillary Clinton, à tout l’establishment et il n’a plus dit un mot des promesses explosives qu’il avait répétées pendant sa campagne. Il a au contraire donné toutes les garanties qu’il n’allait rien changer :
"Trump a non seulement rendu hommage à Hillary Clinton, la femme qu’il proposait, pas plus tard qu’avant-hier, de mettre en prison, mais il a enchaîné les banalités et les politesses, gommant en quinze minutes presque dix-huit mois de discours et de prises des positions en tous genres...
"Il a donc montré que, désormais, ce qu’il y avait de fou et d’original chez lui, autrement dit ce qui a fait rêver presque 60 millions d’Américains, n’est plus d’actualité.
"Bref, le premier message du président élu est le suivant : « La seule chose qui compte est la victoire. J’ai donc tout fait pour gagner, y compris vous faire croire ce que vous aviez envie de croire. Mais maintenant soyons adultes et sérieux, rentrez chez vous car j’ai le monde à gérer."
Cette analyse me paraît crédible.
De fait, les marchés financiers sont repassés au vert dans les heures qui ont suivi sa victoire (après avoir fortement plongé) et la hausse tranquille s’est poursuivie le lendemain, signe que tout allait continuer comme avant.
Ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. Car les foules exaspérées qui ont voté Trump vont désormais se chercher un autre « champion ». Quelqu’un qui soit vraiment prêt à « tout faire péter ».
La solution ? Elle me paraît évidente – mais pas facile à mettre en œuvre ! La difficile solution
Les grands médias doivent comprendre qu’ils ne sont plus les propriétaires exclusifs de l’information.
Ils n’ont plus la possibilité technique de maintenir le silence sur les rumeurs et les informations qu’ils jugent « inaudibles », « indignes d’une démocratie », « contraires au pacte républicain », « dangereuses pour la cohésion sociale », etc.
Ils ne peuvent plus se permettre de choisir les personnes qui ont le droit de s’exprimer, ni d’interdire que certaines questions soient posées et débattues.
S’ils le font, le public fuit vers Internet, et se délecte d’autant plus que l’information a été censurée, que l’orateur a été privé d’antenne. Cela fait de lui un résistant, un héros !
On peut voir ça comme un problème.
Mais c’est peut-être aussi une chance pour la démocratie.
Une vraie démocratie où toutes les questions ont le droit d’être posées. Tous les problèmes peuvent être débattus.
Pouvoir parler librement dans les médias (et pas seulement dans son salon) de tous les sujets qui dérangent est, à mon avis, la seule manière de réfléchir sainement et tous ensemble, aux défis que nous devons affronter collectivement.
Je vous laisse établir la liste de ces sujets dont on n’a pas le droit de parler en France sans se faire « assassiner ». Je gage qu’elle sera longue ! Une idée pour démarrer : vous souvenez-vous d’une certaine ministre de la Santé qui, répondant à un million de personnes qui se demandaient pourquoi seul un « super-vaccin » contenant des vaccins non-obligatoires était disponible en pharmacie, à la place du bon vieux DT-P, répondit : « La vaccination, ça ne se discute pas » ? Jean-Marc Dupuis
Véronique C. de Belgique

Réponse :
Merci, sœur Véronique, de nous communiquer cette lettre que vous avez reçue à propos de Trump.

29nov16 179C33 
Je suis limite hors sujet.
Justice et conscience sont conséquents l'un de l'autre, sans conscience comment avoir (être) justice ?
Le Créateur peut tout, sauf sauver le monde [malgé lui] sans consentement de la conscience humaine (ce que vous avez écrit en téte des versets xxii/12-16 édition 2009).
Vous écrivez a la fin de votre entrée 179: ''jusqu'au Jour du Pére rien ne sera acquis — la Bête sera derrière l'horizon (22/14).''
En 93C23 j'écrivis : ''(en Éden) Maé (93C10) se souviendra du temps ou son peuple (le mien, le vôtre, celui de Dieu) ignorait son héritage spécifique et merveilleux, son image et ressemblance. Je me souviendrai également de ce temps, comme tous, pour étre toujours vigile (Rév d'Arès xxviii/27) et la Béte, qui agonisera longtemps derrière l'horizon mourra (22/14). Il y aura pour nous peuple adamique 'édénique' ou christique une notion de temps, certes étalé en Éden, mais bien là, à la différence du Créateur qui est hors du temps (12/6). Enfin, c'est ce que je crois, ce n'est pas fondamental, et quand la Bête mourra, cela ne sera peut être plus le cas''.
Je crois comprendre ici que j'étais une fois de plus dans l'ignorance, car la Bête sera derrière l'horizon jusqu'au Jour (31/8-10) du Pére et pas aprés.
Pourtant en Éden nous serons toujours libres christs (image et ressemblance qui s'embrase de l'Amour du Pére pour l'homme 32/3) et ils nous faudra toujours être vigilants.
La mort malheureusement lente de la Bête religion, politique, pouvoirs et lois des princes, prétres et docteurs (22/14).
La mort de notre propre animalité hormis la chair et l'os qui seront réssuscités (31/11-12).
La mort du péché (annotation encadré Rév d'Arès xxviii/25-28) par la caresse du combat de l'amour devoir ou évangélique (siége de la pénitence) fera venir le Jour (Bible, Coran, Rév. d'Arès), le Salut (35/2-10), retrouver la Vie (24/5 + annotation).
Je crois être simple, j'espére le changement (Rév d'Arès28/7), et pour longtemps Sa Paix (xxv/11).
Alain M. d'île de France.

Réponse :
Merci, frère Alain, pour ce commentaire.
Oui, nous sommes, nous Pèleirns d'Arès, tout tendus vers les fins dernières, ce que les théologiens appellent l'eschatologie. La mort de la Bête, c'est la fin du Mal et de tout ce qui lui est associé : temps, mort, mensonge, etc. C'est pourquoi je considère Moïse comme Jésus,. Je ne vois pas Moïse comme le juriste suprême de la loi qui forme le fond de la foi juive, loi que je crois ajoutée par les rabbins, les docteurs, les dominateurs. Moïse et Jésus sont des archétypes très simples autant qu'irréductibles. Moïse et Jésus ont répandu les notions de libre arbitre et de libre conscience. Ils ont transformé le temps de calamité qu'il était en une puissance de perfectionnement ; de là la pénitence, qui demande du temps. Nous sommes à la racine d'un double mou­vement de marche vers le Jour et de retour aux origines édéniques.

30nov16 179C34
L'amour romantique ou l'amour devoir... Il nous est parfois obligé de passer de l'un à l'autre.
Il y a de nombreuses années ma première épouse me quittait. Nous étions auparavant tous les deux investis dans la mission et cette séparation a été pour moi une atroce déchirure. Pourtant, à la seconde même où elle passait la porte pour ne plus revenir, s'imposait à moi le pardon sans restriction. Je n'avais que le choix de transformer mon profond attachement à mon épouse par un amour devoir.
Si la perspective était intellectuellement claire dès le départ, il ne me fallut pas moins de neuf années pour faire vraiment le tour des six petites lettres du mot pardon et apaiser en totalité toute forme de souffrance et/ou de tentation de vengeance même larvée.
Je ne peux que constater le bien que cet effort a opéré en moi. Tous ceux qui doivent faire face à une épreuve majeure savent qu'ils en sortirons immanquablement transformés. La justesse des choix qui seront faits donneront corps et qualité au futur possible, ici et au-delà...
Le puissant enseignement de ce blog, du frère ainé [Rév d'Arès 16/1] bien sûr, mais aussi des témoignages des sœurs et frères les plus avancés est un constant rappel à ce travail sur nous-mêmes.
C'est notre chance, mais aussi notre félicité personnelle et collective à faire naître.
À tous un immense merci !
David W. d'Auvergne

Réponse :
Quelle joie et quelle émotion de trouver dans ma boîte de commentaires votre commentaire, mon frère David, très vieux compagnon déjà, mais très discret. Nos rapports privés n'ont jamais cessé et vous restez physiquement présent dans ma vie, parce que j'écoute souvent en travaillant vos CD de musique, certes. Par contre, c'est votre première participation à ce blog, je crois.
Vous évoquez votre première épouse que j'ai bien connue. Je me souviens encore de notre dernière rencontre avec quelques frères et sœurs quelque part près de la Gare st-Paul à Lyon. Vous étiez là avec votre bébé. Qui aurait alors imaginé qu'elle pût vous quitter ? Mais dans ce monde de mal chacun de nous peut faillir un jour et le pardon à celle ou celui qui faillit est la sagesse même. "C'est toi qui tombes, mais ce pourrait être moi. Alors, toi et moi ne sommes pas qu'époux, nous sommes aussi frère et sœur humains, il y a dans ta faiblesse quelque chose qui nous est commun, même si je n'ai pas failli, parce que nous ne sommes qu'une seule chair. Le pardon n'est pas un acte de bonté, il est beaucoup plus que cela. Il est sagesse, parce que signe qu'on se reconnaît comme Un, comme Un dans le malheur comme dans le bonheur. Aussi faut-il lutter par la pénitence pour que le bonheur finisse par triompher, afin qu'il n'y ait plus que lui."

30nov16 179C35
Mikal et Faucon par D. F.



Dans les sentiers chevriers (20/4 Rèv d'Arès), vous nous portez avec tout l'amour d'une mère qui porte son nouveau-né.
C'est sublime !

Ce que je puise à cette nouvelle entrée 179 "Changement et paix du pénitent", pourrait se dire ainsi :
Pénitence oui,
Sainteté non, du moins pas pour tout de suite.
L'artichaut se mange feuille après feuille.

L'extrême réalisme qui ressort de votre texte est pour moi source d'apaisement.
Merci du fond du cœur, cher prophète !

Ci-joint la photo d'un collage réalisé par mes soins,
inspirée par la belle peinture de sœur Rosie L. d'Australie [179C1]
que je salue au passage.
Dominique du Roussillon.

Réponse :
Merci, frère Dominique, pour ce commentaire et pour l'image que vous avez créée en vous inspirant de l'œuvre de sœur Rosie L. d'Australie.

30nov16 179C36
Je ne suis pas d’une nature très expansive et donc naturellement je me mets rarement en colère noire, ou tout du moins ma colère est peu visible.
Il n’en reste pas moins que dans ces moments-là, je ne suis pas en paix. Je le sens même physiquement, c’est comme si toutes mes cellules vibraient, s’agitaient, tout s’entrechoque comme si un courant électrique trop fort me traversait.
Le dernier épisode de colère intérieure a débuté après une grande tristesse consécutive au violent emportement d’un frère envers moi au local et agacement permanent envers moi. Colère qui engendre la colère. Durant cet épisode de violence, ce que j’avais observé de la colère noire s’est précisé : c’est une forme de pouvoir, pouvoir sur l’autre où le colérique se clôt les oreilles et clôt à l’autre la bouche, l’estomac — état de mort — spectral, la glace. C’est une forme de pouvoir car si j’avais compris très vite que dans ces moments rien ne sert de répliquer par la colère et le ton qui hausse, si j’avais compris qu’il faut l'apaisement, je ne pouvais même pas apaiser car les mots même apaisants sont pris pour une violence, sont mal pris.
Oui, comme vous le dites si bien à notre jeune sœur Alexandra dans l’entrée précédente : dans la colère on ne sait plus où est le Bien où est le Mal.
Alors j’ai opté pour le silence. La colère n’a pas seulement pour forme malheureuse le pouvoir de domination, la colère engendre la peur. Je me suis mise à avoir peur, peur de m’exprimer craignant de déclencher de nouveau la colère — Se libérer de ses préjugés et de ses peurs —. Terrible état de se rendre compte que l’on a peur de son frère, son propre frère. Oui, la vigilance — là ma vigilance, tout mon amour pour ne pas provoquer d’état colérique de mon frère, "la vigilance elle-même suffit à perturber notre paix intérieure." J’ai profondément senti que ce n’était pas un état normal, naturel. "Quand les nerfs ne craquent pas et quand la vielle envie d’en découdre ne surgissent pas, il faut résister aux tentations en silence et résistance n’est pas paix."
C’est le pardon qui seul peut régler tout ça.
C’est facile de pardonner à son époux, il y a quelque chose qui est naturellement spontané dans cette microcellule sociale. C’est beaucoup moins spontané en dehors, surtout quand le sentiment de "pas juste" s’en mêle. Est-ce que l’injustice que je ressens est en conscience ou l’injustice que je ressens est fruit de mon égo ?
Pardonner tout de suite est la meilleure façon de ne pas s’enliser, de ne pas ruminer, de faire entrer la Lumière et se donner la chance d’avancer dans son propre changement. Parce que de toute manière, même si l’injustice que je ressens est en conscience, elle ne me dédouane pas de pardonner.
Aujourd’hui , dans n’importe quelle circonstance, c’est à l’immédiateté de mon pardon que je m’applique.
Nicole D. d'Île de France

Réponse :
Voilà une résolution pénitente s'il en est : "C’est à l’immédiateté de mon pardon que je m’applique."
La cité radieuse des utopistes, le "cité du soleil" où l'on ignore les problèmes du siècles, n'existe plus depuis très longtemps. Cette arche parfaite qui voguerait sur un océan de bonheur n'est plus qu'un rêve. Mais pour que ce rêve puisse un jour redevenir une réalité après des millénaires d'irritation —  que ce soit le fait d'irriter ou le fait d'être irrité —, il faut des rapports heureux bilatéraux entre les êtres. L'effort de pardon ne suffit pas ; il faut que celui ou celle qu'on pardonne évite de se mettre dans la situation d'être pardonné(e) et donc qu'il ou elle dise, afin d'évoluer dans le bon sens : "Merci pour le pardon, et de mon côté je m'efforcerai de ne plus mettre personne en colère." Le pardon ne doit pas rester un pardon, il doit aussi être une leçon pour le ou la pardonné(e). Il ne faut pas qu'il y est chez le pardonneur un sentiment de déréliction. II ne faut pas, à terme, qu'il attende seulement la pénitence de lui-même, il faut qu'il la fasse naître chez l'autre, peut-être pas la première fois, mais à un moment où à un autre, tôt ou tard.
Le frère qui vous a mis en colère a, je l'espère, pris aussi de bonnes résolutions.

30nov16 179C37 
J'ai depuis peu — avant de partir au pèlerinage [l'été 2016] — fait la connaissance d'une jeune dame Rosa, mariée mère de deux efants. Belle foi chrétienne. Elle prie et vient de vivre la même situation que moi  dans son travail ; je ne lui ai pas dit, mais simplement exprimé ma compréhension; elle fait tout pour honorer le monde , elle est droite et priante (pécheresse comme elle le dit mais consciente de l'être) .
Je l'ai invitée à pardonner, à dire qu'elle luttait contre le mensonge (pour elle-même).
Je pense à elle, et lui ai dit qu'elle était dans ma prière.
J'ai bien lu votre commentaire; je mets ma main sur ma bouche [Job 40/4] et je ceins mes reins (Job 38/3) je ne veux pas casser le jugement du prophète qui est la parole de La Parole [Rév d'Arès i/12].
Mais je n'approuve pas le manque de vérité qu'expriment nos frères et la raison pour laquelle tous mes projets sont mis à l'écart, mes propos déformés ou mal rapportés et mes propositions [mot manquant] depuis tant d'années!
Je prie avec vous.
Danièle G. du Nord

Réponse :
C'est vrai que la contrariété contenue par pénitence ne laisse quand même pas en paix, parce que cet effort intérieur n'est pas détente, mais dans l'état actuel de nos moyens humains limités, c'est ce qu'il faut faire, même si l'on ne peut pas faire mieux.
Je suis heureux de votre comrnentaire qui témoigne de la résolution de mettre votre main sur la bouche comme Job. Vos frères ne vous approuvent pas, ne vous comprennent pas, mais peut-être n'avez-vous pas dit ce que vous vouliez dire de façon assez sereine ou détendue ? Ou si vous l'avez fait de façon sereine, il faut vous dire que pour eux l'heure de vous écouter avec sérénité et d'en discuter avec vous en paix n'est peut-être pas venue. La pénitence est parfois très lente. Alors, patience ! Dieu patiente bien devant les oreilles fermées des hommes depuis des millénaires. À plus forte raison devons-nous patienter, et cela d'autant plus que nous ne sommes pas Dieu, mais humains et que nous pouvons nous tromper soit sur le Fond, soit plus simplement sur la bonne façon d'exprimer le Fond.
Il en va de la réussite de votre mission lilloise.
Platon disait qu'il valait mieux un texte peu brillant écrit en très gros caractères sur un très grand tableau qu'un texte brillant écrit en petits caractères sur un petit tableau. Les myopes verront toujours mieux le grand tableau. Notre parler n'est toujours qu'une copie infidèle de la Parole idéale, de toute façon. Nous sommes des brutes au regard trouble et non les hommes d'un âge d'or vers lequel nous progressons lentement. Que croyez-vous? Que tous mes frères comprennent tout ce que je dis ? Mais non ! Ils comprennent à des niveaux très divers, mais je ne m'emporte contre aucun d'enre eux. Je ne suis pas approuvé partout, en tout cas pas partout aujourd'hui, mais je le serai un jour. Et puis il y a la Parole du Père elle-même, qui est au-dessus du prophète lui-même. La compréhension totale et sublime de tout n'est pas possible dans cette génération. Nous Pèlerins d'Arès renaissons de la même mère : La Révélation d'Arès, mais nous grandissons selon des rythmes très différents et pourtant notre mère nous aime tous de la même façon.

30nov16 179C38
Le Créateur de l'Univers vous dit dans La Révélation d'Arès (xxxiii/10-11) :
Le frère,envoie (le) dire (ce Que Je dis) !
Le Bien (re)tourne dans le frère.

Le prophète envoie ses frères en mission dans le monde (thème de la Moisson dans La Révélation d'Arès 4/12,5/2-4,13/9, 35/1, 37/8).
Le frère qui missionne à la suite du prophète reçoit maints Bienfaits (Bien) de Dieu.
Nul ne se sauve sans aider, par sa pénitence et la moisson de pénitents, l'humanité à se sauver de ce mal qui grouille en chacun de nous.
Le bien que l'on cherche à faire rentrer en nous, afin de retrouver le Bien un jour, ce lien perpétuel qui nous relira au Créateur [phrase inachevée ?]. Ce bien nous entraîne à gratter de notre chair et de notre esprit nos souillures afin de renaitre purs [Rév d'Arès 12/12] et perpétuellement reliés à notre Créateur comme le firent les prophètes et les témoins tels que Jésus, Élie, etc., comme le font notre prophète Mikal et son épouse Christiane, comme le font bien des hommes et des femmes depuis  des générations, comme ce sont engagés à le faire les compagnons de l'Assemblée des Pèlerins d'Arès qui entourent leur prophète Mikal, depuis que les filles et les fils d'Adam ont abandonné la pénitence en lâchant la Main du Père de L'Univers.
Ce bien-là n'est pas de tout repos pour chacun de ceux qui ont choisi d'entrer en pénitence et de donner la force à bon nombre des personnes rencontrées lors de leurs missions de prendre le chemin de la pénitence, [le chemin] du bien qui conduira au Bien perpétuel et qui épargnera à notre humanité le péché des péchés.
Patricia C. des Hautes Alpes

Réponse :
Merci, ma sœur Patricia, pour ce commentaire.
Votre commentaire rappelle la nécessité de la moisson plutôt que le changement et la paix du pénitent, mais c'est un rappel qui lui aussi est nécessaire.
Depuis la plus profonde antiquité la situation des humbles n'a pas beaucoup changé. La domination de la loi est de plus en plus criante et il est clair que ce n'est pas par la loi que viendra le bonheur de l'humanité, et la différence entre les puissants et les faibles est grosso modo toujours la même. L'homme ne peut pas faire le bonheur de l'homme par des règlements et des secours humanitaires. Le bonheur ne viendra que du bien_être issu de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence libre de préjugés.

30nov16 179C39
Frère Michel, bonjour.
J’ai visionné le film que vous avez conseillé récemment à la mission de Lorient : "Le lion et le vent".
http://filmvf.ws/le-lion-et-le-vent-streaming.html
Cette histoire vraie entre Mohamed ben Abdallah el-Raisuli et le président Théodore Roosevelt m’a particulièrement touché au point d’en pleurer et ouvrir encore plus ma conscience de l’importance de l’unité entre frères et sœurs, d’être plus pénitents, d’acquérir la vertu, d’aimer absolument, d’avoir toujours, comme vous nous l'avez enseigné, le plus haut respect de la vie et de la personnalité de tous les êtres que nous sommes amenés à rencontrer, de nous libérer de tous préjugés, tous jugements et je rajoute que même si nos yeux peuvent lancer des éclairs et fulminer, toutes âmes, apôtres de l’idéal, ont le devoir même si c’est difficile de répandre la paix par l’action de sa pénitence :
C'est l'honneur du prophète d'éviter tout jugement,
de répandre la paix;
même quand ses yeux lancent des éclairs
il ne fulmine pas,
mais il exhorte Mes Fils à la pénitence,
les met en garde contre l'abomination qui les tire vers l'abîme comme une  pierre au pied.. (Rév Arès 36/17).

Je rapporte retranscrit ici une lettre qu’aurait écrit Mohamed ben Abdallah el-Raisuni  au président Théodore Roosevelt.   
"Toi tu es pareil au vent et moi je suis comme le lion. Tu déchaines la tempête, le sable quelle soulève brûle mes yeux et la terre est desséchée. Je te défie par mes rugissements auxquels tu restes sourd, mais apprends plus que tout, ce qui nous différencie : moi comme le lion, je reste à la place qui est la mienne, alors que toi pareil au vent tu ne sauras jamais quelle est la tienne."
Merci aussi pour la vidéo 179C21 de notre Frère Philippe C. des Hautes Alpes qui m’a beaucoup touché par sa simplicité, sobriété au point d’en avoir des larmes de joie, j’ai vu dans ce sobre montage l’un des milles reflets de la Roche étincelante (Rév Arès 10/1). Je vous embrasse très fort ainsi que Sœur Christiane.
PS: Pour visionner le film, lorsque, vous cliquez sur passer cette annonce, une fenêtre s'ouvrira, fermez la et recommencez, le film s'affichera et vous pourrez le visionner intégralement en français.
Didier Br. d'Ile de France

Réponse :
Merci, frère Didier, pour ce commentaire.

30nov16 179C40
Cette paix est déjà fabriquée en moi, frère Michel, je l'ai reconstruite en rentrant dans l'Islam.
L'Islam m'a rendu frère de tous mes frères, mon œil, ma perception de l'autre ont changé.
Le christianisme d'église a tellement divisé et éloigné l'homme de sa simple réalité qu'il s'est totalement déconstruit intérieurement.
Ce qu'il faut reconstruire, c'est cette unicité de l'homme et elle passe par l'Unicité de Dieu qui est la pierre angulaire de l'Islam.
On retrouve cette magnifique Unicité dans Le Livre, deuxième partie de La Révélation d'Arès, quand Dieu parle en Personne.
Jésus dans L'Évangile donné à Arès remet le chrétien sur les bons rails de l'exode spirituel.
Bien sûr, le véritable changement est volontaire et nous concerne tous individuellement et si la paix n'est pas dans ma main elle est dans mon cœur et si j'avance à pas de tortue c'est pour toujours garder la mesure que Dieu m'a recommandée.
Meilleurs salutations, frères Michel.
Angel C.-D. de Genève (Suisse)

Réponse :
Je suis heureux que vous ayez trouvé le chemin de la paix par l'Islam comme d'autres le trouvent par le Judaïsme, par le Christianisme, par le Bouddhisle, etc.
Merci, frère Angel, pour ce commentaire qui donnera force à tous les croyants qui, quelle que soit leur religion, sont en quête du Bien, dont la paix est un élément nécessaire outre l'amour, l'intelligence spirituelle, la liberté.

30nov16 179C41
Merci, cher prophète Mikal, pour cette entrée si pure sur le changement et la paix.
Le changement est un combat ontologique, avec la Paix au bout de l'infini.
L'infini est cette distance entre la Terre et le Ciel qu'a parcourue Jésus dans son combat spirituel.
L'infini peut aussi se voir comme une non-distance dans l'Un, non-distance qui le plus souvent ne se connaît pas elle-même.
Vous dites :
"Nous sommes tous des êtres doubles, des êtres bienveillants et francs autant que des menteurs, des voleurs, des assassins. La guerre est contraire à la paix, mais le procès est tout autant contraire à la paix... En entrant en pénitence vous déclarez au fond de vous une guerre ontologique."
C'est en effet une guerre très spéciale, une guerre sans procès intérieur, une guerre où le fort (le désir d'âme, l'âme, le Créateur en nous) embrasse avec amour le faible (l'esprit humain, la chair, le prochain, le monde).
Le fort les illumine de l'Un qu'ils sont déjà, pour joindre ensemble la Mine et l'Eau.
En moi, des états intérieurs émergent et croissent, je ne sais comment.
Des faits extérieurs émergent et croissent aussi, où je sens une part de moi, une part du prochain et une part de mystère.
Le plus mystérieux vient du plus loin.
Le plus mystérieux est la soif de changer vers le Bien, en moi et chez mon prochain.
Souvent, il me faut prier longtemps et attendre cette soif en moi :
Le frère ouvre l'oreille au Vent; son poil est comme la terre, pleine de l'Eau Bleue, de la graine qu'apporte le Vent (Rév d'Arès ii/5).
C'est souvent une aspiration, plus rarement une honte face à mes nombreux péchés.
Cette soif en moi va et vient selon le flux et le reflux d'une Mer sacrée sur la plage de mon être.
Elle est courant d'air sans lendemain, ou action d'amour, ou décision de lectures inspirantes, ou petit cristal croissant en moi et autour de moi... Puis les changements se font architecture stable, où parfois souffle le Vent Fort, le Vent d'Amour fou du Créateur.
Depuis la Mer, le flux du changement aggrège des matérieux épars qui attendaient là sur ma plage intérieure.
Vous dites en 179C31 :
"(...) presque plus personne ne croit au "Ciel", même; semble-t-il, les "Chrétiens" d'Église. Le "Ciel" semble relégué au rang des mythes, et le rationalisme, même chez les croyants, s'oppose à la religion."
C'était déjà vrai il y a 2000 ans lorsque Jésus enseignait aux Hébreux.
Il a choisi de parler de vie concrète pour faire sentir que le Ciel a pour Dessein de s'incarner dans la Terre.
La plus petite intuition juste est une voie concrète vers le Ciel.
Selon la parabole de Jésus, la graine de moutarde grandit et devient ainsi plantule, buisson, arbre...
La graine était arbre potentiel mais ne le savait pas vraiment.
Par contre, le nouveau buisson n'a aucun doute sur son choix de ne plus être plantule, et c'est déjà un petit bout de Ciel.
Sans doute que le nouvel arbre préfère ne plus être buisson (je ne suis pas encore "arbre", mais je le suppose).
Dès l'apparition de la plantule, la confiance se renforce; il n'y a plus de découragement, mais confiance en l'avenir, face au Vent.
La joie paraît en moi lors de rares moments exceptionnels, accomplis.
Une source naît dans le cœur, d'où jaillit l'Eau pure.
Le bien comme terme est alors trop limité, relève du simple discours, là où le Fort, le Neuf, le Vivant, l'Un règne sur la mort et sur l'enfer.
Il y a des efforts spirituels qui m'ont fait plané quelques jours, fait voir de plus haut.
Mais c'était provisoire; il n'y avait pas de sol ferme sous mes pieds.
D'autres fois, le changement cristallisé s'avère être une forme bancale, faux buisson ou faux arbre.
Par la pénitence, je dois alors me dévorer, éparpiller cette construction que la Mer avait aidé à bâtir (la Mer peut tout).
Depuis un sol ferme, il y a eu des chutes où j'ai roulé 100 mètres plus bas dans la dure pente, où une brume obscure, l'enfermement et l'éparpillement (ce n'est pas contradictoire) sont revenus sur ma plage intérieure et dans le monde.
Il faut alors des mois pour refaire l'ascension vers les lointaines Hauteurs Saintes, mais plus vite que la première fois.
Progesser dans le Bien, ce n'est pas suivre une idée, mais suivre un sentier chevrier en "soi", ou devant la conscience limitée de son "soi", ou vers le futur "soi" accompli qui appelle depuis l'avenir.
Pour celle ou celui qui comprend l'importance du changement, mais qui ne voit pas l'intérêt de devenir Pèlerin d'Arès, je témoigne de ce chemin :
Se nourrir longuement par la prière, par votre enseignement de prophète, par l'assemblée des pèlerins d'Arès... quelle voie merveilleuse !
Elle ne donne pas la Paix infinie mais donne la confiance libre, cette confiance suffisante pour changer sa vie et commencer à changer le monde.
Patrick Th. d'Île de France

Réponse :
Chacun des sept milliards d'hommes est un élément intégrant d'un tout appelé humanité. Aussi chaque élément craint-il, sans le savoir vraiment, d'être exclu de cette humanité qui est Un, de là la grégarité de la race, de là la peur de la mort, de là vient que cerains ayant compris leur place dans le Tout "refont l'ascension vers les lointaines Hauteurs Saintes," comme vous dites, frère Patrick. L'ascension est chemn vers l'Union.
La société  cherche à se rapprocher de la perfection des origines.
Merci, frère Patrick, pour ce beau commentaire.

01dec16 179C42
Je n'arrive pas à être pénitent.
Changer et mettre la paix en moi et au fond de moi n'est pas évident.
On commence le matin et le soir on est déjà dépassé ou on a oublié.
C'est impossible. C'est inhumain.
Herbert D.

Réponse :
C'est possible.
La pénitence demande de la ténacité, puisqu'il faut être pénitent en permanence. Je dirais que se changer est l'exercice de la ténacité par excellence. Il faut vouloir — pour que nous fassions Ta Volonté (Rév d'Arès 12/4).
Vivre dans la pénitence impose d'être sans cesse dominé par la volonté de ne pas pécher, d'aimer, pardonner, faire la paix, tourner sa pensée dans la tête avant de parler ou d'écrire afin de s'exprimer avec intelligence spirituelle, et se rendre sans cesse libre de tous préjugés. Le péché est toujours de votre faute, puisque c'est vous le maître de votre pénitence. Même si les circonstances sont violentes ou inattendues, c'est de votre faute. C'est ainsi que vous reconstruit la pénitence. Vous êtes "dépassé ou vous oubliez" ? Recommencez.
"Inhumain" ? Au contraire, c'est supérieurement humain. C'est se laisser aller à ses instincts et ses faiblesses comme une bête (Rév d'Arès 22/14) qui est inhumain, qui est bestial.

02dec16 179C43
Je pense que vous avez fait école. Je ne crois pas que le Pape François est votre imitateur, mais il vous rejoint forcément quand il décide de suivre les Évangiles. Le 27 novembre dernier, il a déclaré que "tous les chrétiens sont constitués missionnaires de l’Évangile !" comme vous dites vous-même qu'on "ne peut pas se sauver sans s'appliquer à sauver d'autres." Le Pape revient sur cette idée fondamentale en précisant que "le disciple ne reçoit pas le don de l’amour de Dieu pour une simple consolation privée", mais pour aimer le monde et lui montrer le chemin. "L’engagement missionnaire," dit François, "n’est pas quelque chose que l’on va ajouter à la vie chrétienne, comme s’il s’agissait d’un ornement, mais au contraire, il est situé au cœur de la foi même : la relation avec le Seigneur implique le fait d’être envoyé dans le monde comme prophète de sa parole et témoin de son amour." François ajoute encore qu'il n'y a pas de pastorale chrétienne "sans la prière assidue et contemplative" et je sais que ce n'est pas votre type de prière, à vous Pèlerins d'Arès, puisque vous ne priez pas de façon contemplative, mais pour vous souvenir tous les jours de ce qu'il faut accomplir, mais c'est quand même la prière.
Ici au Bénin les missions chrétiennes sont très nombreuses. La plupart ne sont pas catholiques comme moi, mais évangéliques, mais on ne fait pas toujours la différence par ici. Le Ministère de l’Intérieur recense les Églises, mais sans distinguer les chapelles, parce qu'il y a une forte fragmentation de ce qu'il appelle "l'offre chrétienne" due à la prédication de missionnaires nigérians ou ghanéens qui ont remplacé les évangélistes américains. L’Église de Pentecôte de Zogbo a été fondée dans les années 1960, mais d’autres sont récentes. Parfois des églises se transforment d’un seul coup comme l’imposante Église de la Foi Agissante du quartier populaire de Fidjrossè qui a été du jour au lendemain occupée par les fidèles d’une autre Église.
À Cotonou la petite "Église de la Pleine Mission de la Délivrance : Dieu est amour" est tout près de chez moi. Le pasteur est plus ou moins guérisseur et le dimanche les fidèles viennent chercher des miracles et des guérisons. En fait, il y a plus de 15 000 lieux de culte évangéliques au Bénin. Ce sont des microcommunautés sur le modèle des petites unités humaines que vous préconisez, parce que votre blog est lu par un certain nombre de ceux qui savent lire et se servir de l'Internet. Bishop [évêque en anglais] Josué, cotonois comme moi, fonde des Églises, il dirige environ 200 pasteurs qui le reconnaissent comme père spirituel. Il s'inspire beaucoup de ce que vous écrivez dans votre blog.
Papa José ou Bishop Josué a construit une très grande église dans le quartier de Tanto à Cotonou, où environ 800 personnes viennent prier chaque dimanche. Les cultes comportent concert, confession collective et prédication puissante appelant à lutter contre les puissances ténébreuses et promettant le progrès matériel à ceux qui suivent le Christ. Son projet est aussi de gagner des âmes sur les anciens vaudous. C'est important dans un pays où 20 % des habitants sont animistes et très proches de la sorcellerie. Au début il voulait fonder des megachurches, d'immenses communautés, mais après vous avoir lu, il s'est ravisé. Il épouse votre idée de petites communautés humaines. Il dit que 200 fidèles, c’est 200 problèmes à gérer. 50 fidèles, c’est quatre fois moins de problèmes à gérer. C'est mieux s'occuper des croyants.
La seule différence avec vous, c'est que le mot de pénitence n'est jamais prononcé et que personne ne pousse à la pénitence comme vous le faites. Ça ne plairait pas aux Béninois, je pense.
Je crois que vous devriez venir à Cotonou prêcher. Je crois que vous seriez très bien reçu.
Kokou A.-A. de Cotonou (Bénin, Afrique)

Réponse :
Je ne sais pas si Kokou est un prénom masculin ou féminin, mais qu'importe. Merci, frère ou sœur Kikou pour ce commentaire qui m'apporte des nouvelles de la mission chrétienne au Bénin. Vous m'apprenez que mon blog est lu dans ce pays. Je suis heureux de l'apprendre, mais aussi surpris, parce que je n'ai aucune relation avec ce pays. Vous êtes le premier ou la première qui m'écrit de là-bas.
Vous semblez connaître La Révélation d'Arès, quoique vous ne la citiez pas, et si vous la connaissez je vous rappelle que le Père définit l'aire de mission qui est la mienne et qui ne comprend pas l'Afrique Noire. Le Père me demande de ne pas dépasser la limites des frimas en hiver (Rév d'Arès 5/6), donc la zône située entre l'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud, cette vaste région terrestre qu'on appelle Afrique Noire, ne m'est pas allouée. Aussi, même si je dois être "bien reçu" chez vous, je n'y viendrai pas "prêcher".
Le pape François en demandant aux Catholiques d'être des missionnaires de l'Évangile va dans le sens de l'Évangile lui-même, puisque Jésus envoyait ses disciples, pas seulement ses apôtres, en mission. Mais je rappelle que cette mission doit apporter la Parole Évangélique à l'état pur, notamment le Sermon sur la Montagne (Matthieu ch. 5 à 7) et ignorer les interprétations des théologiens. Il faut bannir du discours missionnaire Jésus considéré comme Dieu incarné, Dieu comme Père, Fils et St-Esprit (le dieu à trois têtes Rév d'Arès 23/7), la rédemption par la croix, etc.

02dec16 179C44
Très belle et très réaliste cette entrée "changement et paix du pénitent", qui est la clé de voûte du monde changé, du mosaïsme, de l'anarkhia, de la vraie justice, car elle nous ramène à nous-mêmes sur le terrain de notre pénitence.
Tout ce que vous écrivez ici vous l'avez déjà dit de manière différente dans vos enseignements et je pense notamment à l'article "Je m'espionne" page 296 dans "Le Pèlerin d'Arès" annuel de 1990 .
Mais ici votre plume (ou plutôt votre clavier) redonne vie à vos enseignements qui avant d'être mis en pratique de façon régulière demandent souvent des rappels, c'est sans doute pourquoi le Créateur vous dit : Ne te lasse pas de parler [à Mon Peuple] (Rév d'Arès 26/15) .
Certains points évoqués dans cette entrée méritent à mon avis d'être développés.
Entre autres, la paix du Mal et la Paix du Bien.
Qu'entendez-vous exactement par : paix du Mal ?
Est-ce une sorte de paix de compromis, de calculs, faites d'arrières pensées, sans réel pardon ni amour entre les protagonistes ?
Je pense à ce passage de La Révélation d'Arès :
(xxv/11) Le Saint, sa Paix (se) plante (pour longtemps) ; la paix (qui) a l'écorce
(mince), les dents (la) mangent.

Ou bien pensez-vous à une sorte de tranquillité apparente du monde dans lequel nous vivons ?
Cette paix de surface peut très facilement basculer dans la violence, car au fond les hommes sont agités. Comme un volcan prêt à entrer en éruption.
Ou pensez-vous à autre chose ?
Merci encore pour vos lumières qui nous aident dans notre ascension spirituelle.
Denis K. de Bretagne-Sud

Réponse :
Je peux vous donner un exemple très simple et saisissant de "paix du Mal", c'est la paix signée entre l'Allemagne et la France et ses alliés (Grande Bretagne, Italie, États Unis, etc.) à l'issue de la terrible guerre de 1914-1918.
Pourquoi le massacre cesse-t-il le 11 novembre 1918 ? Par désir de paix ? Pas du tout !
Le massacre cesse par épuisement des ressources nécessaires à la guerre: épuisement des finances, épuisement des hommes, etc. Il ne cesse pas du tout par désir de paix, mais par épuisement des moyens de guerre. Au reste, tout va recommencer vingt-et-un ans plus tard, en 1939, quand l'Allemagne aura reconstitué ses armées, ses armes, son artillerie, son aviation, sa marine, etc.
Ceci dit, un grand merci, frère Denis, pour ce commentaire.

02dec16 179C45
Le sujet de la colère me préoccupe beaucoup depuis plusieurs mois.
C'est une heureuse coïncidence que ce sujet soit abordé en ce moment (cf. commentaire en réponse à Alexandra P. de l'entrée 178, entre autres). C'est bon de lire ces témoignages car c'est un sujet intime, difficile à aborder dans sa part métabolique, hors du champ moral ou psychologique. Je salue le courage de tous ces frères et sœurs, dont vous faites partie, qui en témoignent.
En moi, je parviens à distinguer plusieurs causes à la colère (il y en a certainement d'autres) :
i) La tare qui se transmet de générations en générations et qui surgit inconsciemment.
ii) Le mal causé par autrui qui conduit à développer un mécanisme primaire de protection, qu'on appelle colère.
iii) L'auto-amplification de la colère en soi par envie, médiocrité, mensonge, lâcheté, frustration, jouissance de la sensation de puissance qu'elle procure, etc.
Que cette cause soit générationnelle, externe ou interne, elle nous ramène toujours au péché et donc à la condition nécessaire de la pénitence et du changement : la paix.
Je concevais une certaine utilité à la colère, bien qu'elle puisse être violente et/ou blessante, ce qu'on ne peut que regretter. Ma colère personnelle est comme un cri de rage et de frustration du coeur : "Je ne veux pas souffrir ! Je souhaite un monde meilleur !" Pourtant, dans la réponse 178C100 à Alexandra P, vous dites "Non, ma sœur Alexandra, il ne faut pas se mettre en colère. La colère crée une agitation intérieure qui hypothèque la nécessité et la possibilité de faire la paix avec tout le monde. La paix est une des condition de la pénitence." Mais je ne suis pas certain qu'il s'agissait de la même colère.
Mais en effet, elle est vaine si l'autre ne la comprend pas.
Alors, encore une fois on en revient à la responsabilité première de sa propre paix, de sa propre pénitence. Si l'autre ne comprend pas et n'apprend rien de cette rage qu'il reçoit, il faut demander pardon, pardonner et patienter.
Mais dans une récente réponse à Nicole D (179c36), vous nuancez : "L'effort de pardon ne suffit pas ; il faut que celui ou celle qu'on pardonne évite de se mettre dans la situation d'être pardonné(e) et donc qu'il ou elle dise, afin d'évoluer dans le bon sens : "Merci pour le pardon, et de mon côté je m'efforcerai de ne plus mettre personne en colère." Le pardon ne doit pas rester un pardon, il doit aussi être une leçon pour le ou la pardonné(e). Il ne faut pas qu'il y est chez le pardonneur un sentiment de déréliction. II ne faut pas, à terme, qu'il attende seulement la pénitence de lui-même, il faut qu'il la fasse naître chez l'autre, peut-être pas la première fois, mais à un moment où à un autre, tôt ou tard. Le frère qui vous a mis en colère a, je l'espère, pris aussi de bonnes résolutions."
Je ne culpabilise plus, c'est inutile. J'essaie simplement de faire mieux, de pardonner et de demander pardon.
Soyons réalistes, c'est dur, pour l'un comme pour l'autre. On peut même parfois légitimement penser que c'est impossible tellement la blessure est grande. Mais il faut tout de même essayer. Échouer plusieurs fois pour apprendre. Un jour, les efforts paieront. C'est forcément possible. Sinon, Dieu ne serait pas revenu parler à Arès...
Nous ne sommes pas des prêtres qui venons au monde avec une morale pour faire la leçon aux humains en pointant du doigt leurs péchés et en prétendant être meilleurs qu'eux. Nous ne sommes pas envoyés convaincre, mais nous sommes envoyés montrer que [le Bien accompli] c'est possible. Nous sommes de laborieux pénitents qui souffrons les yeux ouverts sur notre propre condition et sur la condition malheureuse du monde.
On fait de notre mieux, on en chie (passez moi l'expression), on en pleure des larmes et du sang, on est pas meilleurs, mais nous sommes néanmoins en marche. Et puis nous avons parallèlement cette foi dans les entrailles qui nous remplit d'espérance que l'homme possède un potentiel sublime, un bonheur à portée de main, indépendant de toute science, religion ou politique, pour peu qu'il consente l'effort de cette ascension. C'est le message que j'essaye de faire passer en mission.
Merci Frère Michel pour l'inestimable exemple que vous donnez.
Morgane et moi vous embrassons de tous notre amour fraternel.
Florian L. d'Aquitaine

Réponse :
Vous dites, frère Florian : "Mais je ne suis pas certain qu'il s'agissait de la même colère. Mais en effet, elle est vaine si l'autre ne la comprend pas." Je vous réponds : D'une part, il ressort de La Révélation d'Arès qu'il n'existe chez l'homme aucune colère légitime, aucune colère quelle qu'elle soit. Le terme Colère dans La Révélation d'Arès est attribué à Dieu (1/12, 2/7, 24/4, 30/6, 30/9) et la seule fois où le mot colère est attribué à l'homme, c'est au roi (au puissant, au dominateur) qu'il l'est, pour dire que cet homme-là a du poison derrière l'œil (x/11), autrement dit que la colère humaine empoisonne, tue. D'autre part, la colère humaine n'est pas justifiée par l'espérance d'être comprise ; elle n'est jamais justifiée, comprise ou non.
Oui, se corriger d'être coléreux, "c'est forcément possible ; sinon, Dieu ne serait pas revenu parler à Arès..." comme vous dites très justement.
Merci, frère Florian, pour ce commentaire qui est aussi une confession.
Je vous souhaite d'être heureux tous les deux, Florian et Morgane !

02dec16 179C46
Mon frère,
Alors que je rentrais du travail, un passant m'a fait l'honneur de partager avec moi votre prospectus.
Je ne serais pas honnête avec vous, si je vous disais que je correspondais totalement à l'idée que vous vous faites de l'humanité. Cependant, je ressens, chaque jour, de plus en plus, le besoin de me repentir.
Je suis bien conscient, malgré mon jeune âge, que je suis encore loin du bout du chemin que le créateur m'a tracé. Mais, mon frère, je ne peux que constater le mal être qui s'installe chaque jour dans ma personne.
Il y'a encore quelques années, j'étais persuadé que le Créateur m'avait offert la chance de me considérer comme un de ses envoyés. Je ressentais une mission divine m'animer à chaque minute de mon existence.
Malheureusement, après plusieurs voyages autour du monde, et de nombreux pélerinages, jamais il ne s'est manifesté. Et le pire dans tout ça, mon frère, c'est que j'en perds la foi. Je ne peux m'empêcher, plusieurs fois par jour, d'avoir des pensées que je ne pourrais même pas confesser,
Je me suis séparé de l'Église Catholique il y a maintenant dix ans, et tous les jours je me demande si j'ai fait le bon choix. N'était-ce pas une erreur ? N'aurais-je pas dû m'entêter et continuer à pratiquer une religion qui ne correspondait plus à mes croyances ?
Mon frère, vous êtes sûrement mon dernier espoir de retrouver une vie décente, une vie qui me permettrait peut-être de ne pas m'enfoncer vers un monde que personne ne souhaite voir.
J'attends votre réponse avec une certaine mélancolie de la vie.
Je ne sais si j'aurais la force de continuer.
Pierre M.

Réponse :
Mon frère Pierre, merci pour cet eMail. Vous ne me l'avez pas adressé comme commentaire à mon blog, mais j'ai eu comme un irrésistible besoin de le placer dans ce blog, parce qu'il exprime une pensée qui y a sa place et la réponse que je vous fais ici peut être utile à tout le monde.
"Malgré votre jeune âge" vous avez déjà fait, me dites-vous, "plusieurs voyages autour du monde et de nombreux pélerinages" ? C'est que vous n'êtes pas si jeune que cela. Il est toutefois vrai que, comparé au vieux bonhomme que je suis, avec mes 87 ans, un homme mûr est encore jeune.
Vous dites encore : "Il y'a encore quelques années, j'étais persuadé que le Créateur m'avait offert la chance de me considérer comme un de ses envoyés. Je ressentais une mission divine m'animer à chaque minute de mon existence," mais, frère Pierre, cela est vrai pour tous les humains. Nul humain ne naît sans être image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26-27). Or, être l'image et ressemblance du Père, c'est être son enfant, c'est être co-créateur de ce monde, c'est donc être porteur de la Parole du Père, donc être son envoyé. La perte de cette notion qu'est l'universalité de l'apostolat vient de ce que les religions d'une façon générale ont réservé à leurs clergés ou servants (les imams sont servants de l'Islam, même si l'Islam n'a aucun clergé) et que les fidèles ont perdu la conscience du sacerdoce qui est l'état de tous (Révélation d'Arès 36/20).
Vous ne parlez pas de La Révélation d'Arès dans votre commentaire. Vous ne parlez que de "l'idée que [le frère Michel] se fait de l'humanité", mais si le "prospectus" dont vous parlez est bien fait, il doit dire très brièvement que ce que La Révélation d'Arès (surnaturellement donnée à l'humanité en 1974 et 1977) enseigne est très simple. La religion qu'on a et la façon dont on prie (Rév d'Arès 25/6) n'ont aucune importance, parce que ce n'est pas la foi qui crée l'âme et qui sauve l'humain, mais c'est le Bien que l'humain accomplit qui crée son âme et qui le sauve tout en contribuant à sauver le monde, car la Vérité c'est que le monde doit changer (28/7) et il ne peut changer que si des hommes changent leur vie (30/11). C'est ce que La Révélation d'Arès appelle la pénitence qui n'est pas remords de ses péchés, mais amour du prochain, pardon des offenses, paix, intelligence (32/5) spituelle libre (10/10) de tous préjugés. C'est très simple.
Nous avons besoin de monde pour répandre cette Parole très simple. Si vous ne savez pas où aller, joignez-vous à nous !
J'ignore où le "prospectus" vous a été donné. Si c'est à Paris, passez un jour 32 rue Raymond Losserand dans le 14ème arrondissement et rencontrez les frères et des sœurs qui seront là ce jour-là. Quels qu'ils soient, je pense qu'ils seront en mesure de vous apporter toutes les informations dont vous pouvez avoir besoin. Si c'est dans une autre ville, dites-moi où et je vous donnerai l'adresse de la mission la plus proche.
Notre communauté n'est pas une religion. Nous n'avons pas de chef, pas de dogme, pas de prière réglementaire. Nous sommes des croyants libres qui suivent leur conscience en se basant sur La Révélation d'Arès. Si j'ai bien compris votre message, cela devrait vous convenir à merveille.

03dec16 179C47 
L'épistémologue Karl Popper (vous avez de la culture, vous connaissez sûrement) disait qu'il faudrait toujours affirmer par induction, mais jamais par déduction.
Quand vous affirmez que c'est Jésus qui vous rendit visite à Arès en 1974 (je crois que vous parlez d'un fait vrai) parlez-vous par induction ou par déduction ? Ce personnage qui vous est apparu et qui vous a parlé pouvait très bien être Satan ou je ne sais pas quelle autre entité trompeuse de l'astral.
Je dirais la même chose de ce que vous appelez les Théophanies en 1977 (le message desquelles vous avez nommé "Le Livre"), parce que ce qu'elles vous ont dit est plutôt brumeux, ou même ténébreux, et parce que la description que vous donnez du phénomène factuel peut faire penser à l'intervention d'une puissance du mal.
Je ne doute pas que vous ayez été témoin des êtres surnaturels que vous décrivez, mais je doute totalement de l'identification que vous en avez faite.
Je pense que vous étiez alors prêtre (certains disent même évêque) de l'église orthodoxe russo-française et que vous aviez tout le temps à l'esprit les idées de Jésus et de Dieu et, que de ce fait, la permanence des idées christiques dans votre esprit ne pouvait que vous forcer à déduire des êtres que vous voyiez et qui vous parlaient qu'ils étaient Jésus Christ et Dieu.
Jean-Michel P. du Sud-Est

Réponse :
J'ai reçu votre commentaire, frère Jean-Michel, le 19 novembre, mais je le publie seulement le 3 décembre, parce que j'ai dû y réfléchir. Réflexion interrompue par un voyage que j'ai fait à Paris pour l'Assemblée Générale de L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès et une réunion générale avec la mission des 4x9 dans la capitale. Je pouvais ne pas afficher votre commentaire, hausser les épaules et le jeter à la corbeille à papiers dessinée sur mon écran d'ordinateur, parce que vous émettez une hypothèse que j'ai entendue ou lue mille fois depuis 1974, selon laquelle ce serait Satan et non Dieu qui m'aurait parlé, hypothèse que j'ai maintes fois rejetée. Mais par surcroît vous citiez un homme pour qui j'ai une grande estime, Karl Popper, quoique je ne le considère pas comme le philosophe final, la seule et unique vérité. Oh non ! J'ai écrit dans la préface de "Nous Croyons, Nous Ne Croyons Pas" qu'il n'existait aucune vérité absolue accessible à l'humain. Je crois, à cause de Popper, que vous méritiez une réponse qui peut aussi compléter mes brèves réponses aux nombreuses questions semblables à la vôtre qui m'ont été posées. Il m'aurait fallu réfléchir davantage encore, mais nous humains sommes dans le temps (Rév d'Arès 12/6) et ne pouvons différer indéfiniment.
Qui m'a surnaturellement parlé à Arès en 1974 et 1977 ?
Je reviens aussitôt an arrière : Qui est Celui qui se manifesta à Moïse sous forme de feu dans un buisson sur l'Horeb ? La Bible dit que c'est l'Ange de Yahwé en Exode 3/2, puis elle dit que c'est Yahwé lui-même deux versets plus loin (Exode 3/4). Faudrait savoir ! Est-ce l'Ange ou Yahwé ? Moïse, quel imprudent ! ne lui demande pas des preuves de son identité, parce que ce pourrait en effet n'être ni l'un ni l'autre, mais une "autre entité trompeuse de l'astral." Et ce n'est pas fini ! Qui est encore l'entité "brumeuse ou même ténébreuse" qui, plus tard, se présente à Moïse au pays d'Égypte en disant : "Je suis Yahwé (Exode 6/28-30). Va dire au pharaon de ma part... J'ai fait de toi un dieu pour Pharaon, etc." ? Quelle preuve ce fantôme décidément très culotté donne-t-il de son identité ? Aucune. Du reste, suis-je bien moi-même le fils de mes parents présumés ? Ma mère n'a-t-elle pas trompé mon présumé père avec le facteur ou le releveur du compteur électrique ? Mieux encore, ne m'ont-ils pas trouvé bébé vagissant dans les taillis du Bois de Boulogne en se promenant un dimanche ? Ou un lundi ? ou un mardi ? Adolf Hitler était-il Adolf Hitler, lequel aurait pu avoir été tué sur le front en 1914-1918, ou était-il un imposteur? Et Winston Churchill n'était-il pas que le sosie de Churchill, facile à imiter en se collant un cigare dans la bouche et en faisant avec les doigts le V de la Victoire ? Oui, vous avez raison: on peut a priori, sans trop réfléchir, douter de tout.
Mais, si l'on réfléchit, qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? Qu'est-ce qui est induit ou déduit ? C'est à devenir fou et il ne me reste comme Empédocle qu'à me jeter dans la fournaise de l'Etna en abandonnant sur le bord du volcan une de mes chaussures, preuve de ma mort, encore que cette histoire fût réfutée par Strabon, lequel se prétendrait géographe, mais commettrait tant d'erreurs topographiques qu'on peut douter qu'il ait jamais été géographe et donc ce qu'il nia (mais comment ne pas douter qu'il nia, car ceux qui prétendent qu'ils nia sont peut-être eux aussi des imposteurs) à propos d'Empédocle est parfaitement douteux, etc. etc., etc.
Toute l'humanité, même la plus rationalisante, ne fait qu'avancer en doutant de tout et il n'est pas de meilleur exemple que la politique pour montrer depuis des millénaires que la vérité n'est jamais fixée et reste on ne peut plus mystérieuse, car elle se trompe continuellement.
Venons-en à "l'épistémologue Karl Popper (oui, je connais)". Oh ! je ne suis pas un expert en poppérianisme. Ce que je sais, c'est que Karl Popper fut préoccupé par la démarcation entre la science et les savoirs qui ne peuvent prétendre être scientifiques, c'est-à-dire entre la quantité très petite, voire infime, des choses dont on peut affirmer la vérité absolue et la masse énorme de prétendues connaissances absolues. Popper considéra que c'était un problème important, alors que pour moi ce n'est pas un problème, car si c'en était un, on ne croirait plus en beaucoup de choses, on n'avancerait pas. On ne croirait même pas en la vie notamment. Qu'est-ce que la vie ? La définition de la vie repose sur des faits non investigatifs: Quelle réalité absolue entre un microbe ou un protiste et un humain, tous deux vivants ? Une seule : la composition chimique. C'est très insuffisant, parce qu'une question parmi mille questions se pose : À quoi pense un microbe et à quoi pense un humain ? Quelle démarche scientifique peut le déterminer ? Aucune, puisque personne ne sait si un microbe pense ou ne pense pas. Seule une démarche spéculative peut dire que la vie d'un microbe n'est pas la même que la vie d'un humain, parce que leurs destins sont à l'évidence totalement différents. La vie reste donc un terme vague.
Popper fut frappé par le fait qu'Einstein affirma lui-même que sa théorie de la relativité serait fausse si elle n'était pas prouvée avec succès. La théorie de la relativité d'Einstein fit l'objet d'une expérience menée par Eddington qui, en 1919, mesura la courbure des rayons lumineux prévue par la théorie de la relativité, lors d'une éclipse de soleil et la preuve fut apportée.
Popper pensa qu'une grande partie de la connaissance ne se faisait pas par induction, mais par déduction, ce qu'avait déjà dit Hume en affirmant, je crois, que l'induction était fausse car, dans tous les cas, elle ne serait vérifiable que si l'on pouvait connaître tous les faits jusqu'à la fin des temps, ce qui est impossible. Popper perfectionna la pensée de Hume en affirmant que, contrairement aux idées reçues depuis Bacon, la science majoritairement ne partait pas d'une démarche inductive, mais déductive. Vous tombez donc plutôt mal, frère Jean-Michel, en prétendant que Popper dit "qu'il faudrait toujours affirmer par induction, mais jamais par déduction". C'est faux. Il n'a jamais dit ça.
Popper démontra l'insuffisance de la vérification en matière de science. L'insuffisance, dont il faut bien se contenter, de la vérification de l'identité de Celui qui parla à Moïse dans le buisson ardent en est parente. La reformulation de la science comme procédé déductif, et non inductif, a donné une logique jusqu'ici imparable au critère de réfutation par l'expérience. Popper montra que l'observation d'un certain nombre de faits corroborant une théorie ne la confirme jamais avec certitude ; il se peut toujours qu'à un moment donné un fait survienne pour contredire une théorie. Or, ce fait ne s'est pas présenté à moi pour contredire que ce furent Jésus puis le Père lui-même qui me parlèrent en 1974 et 1977. Il demeure que je n'ai pas identifié mes Visiteurs par complaisance ou pour suivre les inclinations de ma foi, mais parce qu'ils ne pouvaient, selon mon savoir toujours relatif, mais savoir quand même, être autres que Jésus (par ses stigmates ou son appel à la pénitence, par exemple) et Dieu (par la majesté exceptionnelle et la puissance d'expression de son Témoignage comme Créateur). Du reste, Popper disait que la vérification n'est pas suffisante pour affirmer la validité d'une connaissance ; c'est assez dire que vous, qui ne vérifiez rien, vous vous aventurez en supposant qu'il s'agit de "Satan ou de... quelle autre entité trompeuse de l'astral" autant que je me suis aventuré en prétendant qu'il s'agît de Jésus et Dieu. Mais nos aventures sont-elles aussi hasardeuses ? La mienne l'est moins, je le prétends.
La vérification d'une vérité comporte quatre étapes : 1. l'évaluation de la cohérence de ce qui est observé, 2. la mise en évidence de la forme logique de la chose observée, 3. la comparaison à d'autres théories, 4. les tests empiriques. La cohérence entre le fait que Jésus et Dieu m'ont parlé et ce qu'ils m'ont dit me paraî évidente. C'est sur le point des tests empiriques, certes, que mon affirmation qu'il s'agissait de Jésus et de Dieu est réfutable selon Karl Popper, je l'admets. Popper proposait un critère selon lui plus approprié que la vérification pour juger de la validité d'une théorie : la réfutation ! Selon Popper l'observation d'un seul fait ne confirmant pas la théorie réfute celle-ci. Popper disait que si l'on cherchait des confirmations, il n'était pas difficile d'en trouver, mais que mettre à l'épreuve une vérité, c'est tenter de démontrer sa fausseté, compte tenu que certaines vérités se prêtent plus aux tests, s'exposent davantage à la réfutation que les autres et qu'elles prennent en quelque sorte plus de risques. Mais où est la réfutation dans votre théorie de Satan à la place de Jésus ou Dieu ? Il n'y a pas réfutation, il n'y a qu'hypothèse de surcroît très incertaine.
Donc, si je suis bien la pensée de Popper, l'absolu d'une vérité réside dans la possibilité de la réfuter, mais je ne peux prétendre au Vrai absolu, puisqu'aucune démonstration indiscutable n'est possible. Oui, mais, disait Popper, tant que le Vrai n'est pas réfuté, il est corroboré.  Pour Popper, la corroboration remplace la vérification. Il disait qu'il fallait s'approcher de connaissances aussi vraies que possible et, selon moi, Jésus et Dieu sont des déductions aussi vraies que possible. Votre déduction qu'il pourrait s'agir de Satan n'est pas aussi vraie que possible, ne serait-ce que par les propos qu'il aurait tenus à Arès : On voit mal Satan préconisant le Bien, le bonheur, la Lumière, le pardon, etc.
Au cours de l'histoire on sait que des vérités apparaissent qui détrônent les précédentes. La science elle-même progresse en remplaçant les connaissances existantes par des connaissances un peu plus vraies, mais votre hypothèse que "Satan ou d'autres entités astrales" m'ont apparu en 1974 et 1977 me semblent plutôt moins vraies au vu de leurs propos. Je ne vois pas Satan promouvoir la pénitence, vraiment pas !
Karl Popper allait contre le relativisme en démontrant que tous les savoirs ne se valent pas et qu'ils ne peuvent pas être assimilés ou confondus. Je crois me rappeler qu'au cours d'une conférence donnée par Bertrand Russel, considéré comme l'un des plus grands philosophes du XXe siècle, Popper se leva et proclama que c'était à tort qu'on avait supposé que la connaissance scientifique était une connaissance alors qu'elle était seulement une suite d'hypothèses. L'auditoire éclata de rire, à tort aussi, parce que Popper faisait seulement allusion à l'évolution sans fin du savoir scientifique. Il n'eut que le tort de prétendre que la science n'était pas une connaissance. Vous avez vous-même tort de prétendre que mon affirmation que mes Visiteurs de 1974 et 1977 n'est pas une connaissance.
Vous parlez d'induction et de déduction. Mais on entre là dans une jungle. Hume disait que l'induction était tout simplement un raisonnement fautif qui donnait une conclusion définitive sur l'avenir à partir des régularités du passé. L'histoire des sciences montre qu'elles procèdent toujours en partant d'une collection de faits d'observation. Que serait une vérité, si elle ne concernait pas un champ de la réalité et de faits ?  Il y a toujours un référent factuel premier pour la vérité, même si toute vérité a sa propre dynamique, mais peut s'en éloigner pour y revenir ensuite sous forme d'expérience, comme le disait Popper, et je prétends que depuis bientôt 43 ans tout ce que j'ai vécu, notamment la pénitence, confirme que mon identification de ce qui s'est passé en 1974 et 1977 est la vérité la plus vraisemblable.
Einstein disait qu'il avait appris des tas de choses à partir de la théorie de la gravitation, notamment qu'une vérité peut être prouvée par l'expérience, mais qu'aucune voie n'est donnée qui mène de l'expérience à une vérité." C'est la confirmation par le père de la relativité de la thèse de Popper. Autrement dit, la vérité d'Arès telle que je la vois ne peut être universelle et irréfutable, c'est vrai, et c'est pourquoi vous avez parfaitement le droit, Jean-Michel, de la réfuter, mais je suis certain que c'est moi qui exprime la vérité d'Arès, mais non vous. Je fais ici un parallèle : En science, l'idée que les organismes vivants sont faits de cellules limitées par une membrane, comportant des organites et des  chromosomes, n'a jamais été formulée de manière déductive. Ce n'en est pas moins un savoir considéré comme scientifique. C'est une théorie cellulaire qui n'est ni explicative, ni universelle (il peut exister d'autre types de vie). On peut donc faire des déductions en biologie, tout en sachant que la forme générale de la connaissance ne peut être qualifiée de déductive. Telle est ma propre position concernant ce qui s'est passé à Arès en 1974 et 1977. On ne peut même pas faire de la déduction un critère de démarcation de la vérité, car il exclurait une grande partie de ce que l'humain sait, dont on est malgré tout certain que ce savoir mérite d'être appelé vérité.
Puisque vous citez Popper, continuons ! Popper ne fut pas un génie sans failles ; il commit des erreurs, à tout le moins des négligences. Un des problèmes des connaissances vient de leur inclusion dans un contexte social et culturel ; or, Popper négligea le rôle de la communauté humaine dans l'évaluation des connaissances et du contexte socio-historique. Prenons l'exemple du marxisme. Plus personne ne prétend de nos jours que le marxisme est une irréfutable vérité. La marxisme n'est qu'un mélange de pensées politiques, sociales, économiques et philosophiques, dont on sait maintenant qu'il ne peut prétendre à la vérité. Par contre, chez Karl Marx, la théorie de la valeur mesurée en quantité de travail social ou mesurée en baisse du taux de profit, pourrait être quantifiée par des tests empiriques et ainsi réfutées ou corroborées. Pourquoi la communauté savante en matière d'économie ne se charge-t-elle pas de ce test ? La réponse est idéologique : la théorie économique marxiste est prise dans le ciment d'un débat politique qui empêche son évaluation d'un point de vue de la vérité. La vérité issue de La Révélation d'Arès est, quant à elle, totalement contraire à l'idéologie religieuse générale, juive, chrétienne ou musulmane, et c'est la raison pour laquelle quand nous parlons du Bien comme seul remède contre le Mal les gens que rencontrent nos missionnaires disent avec logique : "Exact !" mais ne nous suivent pas, parce que cela ne répond pas à l'idéologie officielle, à ce qu'on appelle la "pensée unique". Vous-même, J'en Michel, en croyant vrai l'événement surnaturel d'Arès mais en doutant que ce furent Jésus et Dieu ses protagonistes suivez une idéologie rationalisante, parce que, selon moi, ce que dit La Révélation d'Arès vous contrarie, ne répond pas à vos idées.
Popper a apporté une contribution passionnante en montrant qu'un savoir empirique doit être testable par la communauté, pour être une vérité vraie. Si un certain nombre d'expériences viennent réfuter cette vérité, elle doit être abandonnée. Or, je n'ai pas vu en quarante-deux ans d'expériences réfutant la vérité de La Révélation d'Arès. Sous cet angle-là. La vérité ne peut pas être bâtie sur des tests inductif seulement. On ne peut pas éviter d'hésiter entre induction et déduction. Karl Popper a attiré l'attention sur la nécessité d'être vigilant sur la qualité du savoir. C'est selon cette vigilance que l'évolution des Pèlerins d'Arès se fait. La démarcation entre la vérité et les savoirs qui ne peuvent prétendre à la vérité est importante, car la foi à mettre dans l'une ou dans les autres n'est évidemment pas la même.

04dec16 179C48
J’ai dénombré pas moins de 73 occurrences du mot colère, présent tant dans les commentaires que dans vos réponses, frère Michel, bien-aimé prophète. Le sujet m’intéresse hautement, c’est pourquoi je vous propose un commentaire, un peu trop long… pour mon goût.
J’associais jusqu'ici systématiquement la colère à l’orgueil, mais en y réfléchissant bien, je me rends compte que ce n’est pas toujours le cas.
Chaque fois que je demande l’aide du Père et que je Lui dis : "Père, je suis une orgueilleuse, une susceptible et je sais que moi seule peux me guérir de ce grave péché…etc.," je sens qu’il y a là, pour moi, abus de langage.
Je suis toujours, à mon grand dam, une coléreuse invétérée. Ma colère ne procède pourtant pas d’orgueil, qui est sentiment de supériorité. Comment, pourquoi et de quoi une enfant de trois ans pourrait-elle s’enorgueillir ? Ce sont les questions que j’ai fini par me poser, et je n’ai pas trouvé de réponse. Normal. Certes, je ne suis plus une enfant de trois ans, loin s’en faut !
Et pourtant, dès que je sens quelque chose qui ressemble à un rejet : une voix agressive et grondeuse par exemple, un reproche, une rebuffade… je ressens aussitôt comme une menace d’abandon, la colère me submerge alors et je suis incapable de la maîtriser. Je redeviens aussitôt la petite fille terrorisée qui s’est retrouvée, un vilain jour, sans aucune explication, débarquée, abandonnée, dans un lieu inconnu, au milieu de personnes hostiles et étrangères. D’une seconde à l’autre, plus de père, plus de mère, plus de sœur. Disparus, tous ! Et avec eux tous les repères. Sans préavis…
Je ne pense pas pouvoir me libérer jamais d’un traumatisme infligé à un si jeune âge. À moins d’un miracle !
Me libérer de mon inconscient ? Je m’y suis essayée, hélas, sans résultat, après avoir consulté force psychiatres, psychothérapeutes et psychanalystes, disciples de Freud, de Jung, de Groddeck… Alors j’ai préféré abandonner la fréquentation de ces prétendus savants connaisseurs de l’âme.
Il ne s’agit pas ici de justifier, ni d’excuser un mal, puisque la colère reste un mal, mais d’expliquer à ceux qui me côtoient, mes frères et mes sœurs, quel est le “mécanisme” auquel j’obéis sans le vouloir. Condi­tionnement funeste !
Heureusement que mon cher époux — devenu juste et doux grâce à sa pénitence — a fini par comprendre ce mécanisme caché et à nous épargner mes redoutables colères. Heureusement que je n’ai pas la force de mes ambitions coléreuses ! Autrement, j’aurais déjà tué quelqu’un. Je suis ainsi plus facilement sœur de tous les assassins, que je comprends.
Mais, au fond, ne sommes nous pas tous conditionnés par le mal, que nous avons invité, dans le monde ?
Heureusement que, pour beaucoup de nos frères et sœurs, la pénitence n’est pas plus lourde que le joug du riche et du puissant [Rév d'Arès 28/25].
Je sens, curieusement, une espèce de parenté entre la Colère du Père et la mienne : le désir fugace, mais bien réel, de tuer celui ou celle dont je “crois” qu’il ou qu’elle ne m’aime pas. Combien de fois ai-je ressenti cette envie de tuer mon père ou ma mère, et d'autres encore ? Le Père a anéanti l’humanité au temps de Noé, parce que les hommes étaient devenus trop mauvais, qu’ils n’accomplissaient pas le Bien, en fait qu’ils Lui tournaient le dos, parce que comme le père humain a besoin que ses enfants l’aiment, le Père-Mère-Créateur attend de Ses enfants qu’ils L’aiment aussi.
Dans mon travail missionnaire, ce fut particulièrement douloureux et difficile : Chaque fois que j’essuyais un refus, je retournais automatiquement à mon vieux souvenir traumatique. J’ai réussi à faire des progrès dans ce domaine, mes réactions sont moins vives, et je parviens le plus souvent à juguler cette colère. Il m’est pourtant, arrivé, il n’y a pas si longtemps, de traiter un bonhomme de “con” dans la rue, parce qu’il avait eu le front de me dire : “Vous n’allez pas arrêter avec vos conneries ?”
Je cours après cette paix que, sans doute, je n’atteindrai jamais, sauf si je deviens une exceptionnelle pénitente !
Françoise S. de Bretagne-Sud

Réponse :
Ma bien aimée sœur Françoise, je vous connais depuis longtemps, et j'ai déjà détecté à quelques reprises, même dans vos lettres, votre penchant à l'emportement. Je salue très bas ce commentaire qui est une confession, que vous n'auriez pas faite il y a seulement quelques années, et qui à mon avis présage votre guérison. Il y a déjà des progrès. Continuez !
Je ne me considère pas comme un "exceptionnel pénitent" et j'ai réussi à maîtriser mon caractère ; je ne me mets plus en colère. Pourquoi pas vous ? Je n'aurais jamais, contrairement à vous, pu "tuer quelqu'un", mais je pense que le meurtre n'est qu'un mode de colère et non une colère spécifique qui serait différente de ce que fut la mienne. Pour moi la colère est la colère. Si vous continuez de le vouloir, vous pourrez vous en délivrer, et cela d'autant plus probablement que vous savez qu'il s'agit d'un véritable défaut du caractère qui est maîtrisable. La pénitence peut parvenir à cette maîtrise.
Je ne suis pas un psychologue, mais je tends, contrairement à vous, à penser qu'il y a association de la colère avec l’orgueil, la trop bonne opinion qu'on a de soi même inconsciente, et toujours contrairement à vous, "en y réfléchissant bien", je me suis rendu compte que c'était le cas en ce qui me concernait. À un certain moment, tandis que je cherchais à me délivrer du tic colérique, je me suis dit comme vous qu'il n'y avait pas de rapport entre la colère et l'orgueil jusqu'à ce que je réalise que je pensais cela par orgueil, parce que cette idée me déculpabilisait et faisait de ma colère une infirmité disons congénitale ou d'origine traumatique contre quoi je ne pouvais rien. Erreur ! Pour finir, c'est en réalisant que je n'étais pas grand chose, tout juste un pauvre humain avec ses insuffisances, ses ignorances, ses peurs, ses sensibilités, etc., c'est en m'humiliant avec raison, en me forçant avec une très réaliste humilité à écouter, regarder, supporter ce qui m'avait heurté et mis en colère mais qui pouvait au contraire m'apprendre quelque chose, notamment quelque chose sur moi, sur mon insignifiance, sur mes ignorances, etc. que je me suis enfin débarrassé de la colère. Ce fut pour finir un acte d'intelligence (Rév d'Arès 32/5) spirituelle, parce qu'en libérant (10/10) mon intelligence intellectuelle des préjugés qui l'encombraient je m'ouvris à la lumière. Il n'y a pas d'orgueil en Dieu. Si je voulais être son image et ressemblance je devais éteindre l'orgueil en moi, n'être plus qu'amour, amour même à l'égard de ceux qui autrefois me mettaient en colère.
Et puis il y a l'atavisme. Les Potay sont des Bretons, des gens à la tête dure, la tête près du bonnet. Vous, je ne sais d'où vient votre nom de famille, mais s'il vient d'Espagne, là-bas aussi on est très fier de soi, très prompt à s'emporter, à défendre son honneur — L'honneur a bon dos, quelle sottise !
Bref, je crois que vous vaincrez la colère et que vous goûterez le bonheur de la sérénité intérieure même dans les moments où l'on vous dira des choses contrariantes, blessantes ou irréfléchies.
Merci pour ce commentaire, ma sœur Françoise. À nous deux nous arriverons peut-être à aider ceux de nos frères et sœurs colériques qui travaillent à se délivrer de l'irascibilité. Je crois qu'il y en a beaucoup, parce qu'il y a beaucoup de coléreux sur terre. Quand je vois les horreurs auxquelles se livrent les gens de DAECH en Syrie et en Irak je me dis que ce sont des choses typiques de la colère et que DAECH est beaucoup plus un ramassis de grands coléreux, très fiers d'être coléreux, qu'un groupe humain qui prétend avoir étudié le Coran.

04dec16 179C49 
Bien cher Frère Michel,
Je vous joins une vidéo qui n'a rien avoir avec le commentaire n°179.
Mais n'étant pas restée insensible au message d'espoir et d'unité de ces rappeurs, je ne pouvais que vous le faire suivre.
Des chants, quelquefois, peuvent êtres plus porteurs que des paroles et peuvent réveiller des consciences !
Mes écrits sont rares mais je vous suis régulièrement sur le blog.
En espérant que vous pourrez écouter ce rap sur l'ordinateur.
Je vous embrasse bien fraternellement
http://www.youtube-nocookie.com/embed/b9LRM4jEmt8

Nicole D. de la Nièvre

Réponse :
Merci, ma sœur Nicole, pour ce commentaire et pour la vidéo.
Cette vidéo a déjà été affichée sur le blog, je ne me souviens plus quand, ni dans quelle entrée, mais elle a été très appréciée par tout le monde. Aucun problème pour l'afficher à nouveau. Oui, vous avez raison, c'est un très beau message d'union et d'espérance.

05dec16 179C50
J'ai été touché par la répons que vous avez faite à Françoise S. 179C48.
Je vais partager à nouveau la suite de mon anecdote avec mon frère Marc 178C11.
Lundi dernier Marc m'appelle.Alors qu'il ne me parlait plus depuis le 26 septembre. Nous arrivons à nous entendre, nous réconcilier et nous aimer à nouveau au bout de trois heures d'échange qui finirent dans le rire.
La colère est une énergie de feu. Lorsqu'elle est là ou bien tend à émerger comme un "Non !" explosif ou implosif ! La refouler crée une cristallisation inconsciente au fond de soi. Je ne me suis pas mis en colère lorsque mon frère m'a attaqué. Je m'efforçais de rester doux et pacifique. Lorsqu'il a décidé de ne plus me parler je l'ai accepté, et j'ai patienté jusqu'à ce que même la patience ne soit plus apparente à ma conscience confiante.
Avant hier je rêve de mon frère Marc. J'étais en prière et voilà qu'il s'y oppose. Alors je le prends à coups de poing. Un moment donné, sa tête heurte une pierre. Réalisant ce que j'avais fait je le serre contre moi et lui demande pardon en pleurant. Il me regarde en souriant et me dit que ce n'est pas grave. Il ajoute, je te félicite de ne pas t'être emporté quand  je t'ai attaqué. ( faisant référence au début de l'histoire )
Le lendemain je comprenais que celui qui avait accumulé la rancune et même sans le savoir, celui qui s'était même trompé et menti à lui même c'était moi. L'ayant bien refoulé m'interdisant d'en dire ou juger quoi que ce soi en bien ou en mal et affichant le pardon et la paix. Mais lors de notre réconciliation dans le réel il y a eu ce rêve qui montra que cela m'avait blessé et contrarié en profondeur. Ce rêve ou processus qui fit suite à la réconciliation dans le réel libéra la mémoire de ce feu cristallisé à travers le scénario des coups de poing.
C'est pourquoi je pense que dans le processus du changement, tout au moins en ce qui me concerne, si cette énergie de feu qu'est la colère, liée à un sentiment d'injustice et d'orgueil se soulève, elle ne reste pas sans conséquence. Il vaut mieux je crois essayer de transformer ce feu destructeur de soi ou de l'autre en un feu créateur. Cela pourrait tout simplement être l'effort de dire en toute humilité comment les paroles de l'autre nous ont atteints et blessés dans notre faiblesse et notre orgueil. Quand il touche à ce qui est à nos yeux le plus important dans la vie. Que nous ne sommes après tout pas aussi forts que nous voudrions le laisser entendre.
Transformer une feu destructeur en un feu constructeur qu'il émerge d'une tendance atavique ou d'un tempérament violent ! Voilà qui mobilise la vérité de ce que nous sommes vers la Vérité de ce que l'on doit devenir pour que le monde change. Il m'arrive parfois de penser que La Révélation d'Arès est peut être une Parole Puissante qui a jailli d'une Colère du Créateur. Celle d'un Feu destructeur converti par Amour et Intelligence en un Feu constructeur qui fît descendre le Trés Haut lui même pour rappeller l'homme à la pénitence !
Guy I. de l'Hérault
Image par Guy de l'Hérault

Réponse :
Merci du fond du cœur, frère Guy, pour ce commentaire dans lequel vous changez le feu destructeur de la colère en un Feu Créateur. Vous avez tout à fait raison. La pénitence est transformation de l'énergie de Mal en Bien.

05dec16 179C51
Remplis de sagesse et d'expérience sont vos conseils à notre soeur Françoise S. (179C48) : "Si je voulais être Son image et ressemblance (celle du Père aimant),  je devais éteindre l'orgueil en moi, n'être plus qu'amour, amour même à l'égard de ceux qui autrefois me mettaient en colère."
Et à notre frère Cédric (179C13) vous dites : "Être tout amour pour ne plus souffrir."
"La vie n'existe pas sans amour et sans amour on n'accède pas au stade supérieur de la vie, que La Parole de Dieu appelle Vie avec un grand V."
Aimer, n'est-ce pas finalement faire Un avec le Créateur et la Création ?
Votre réponse très élaborée 179C47 à Jean Michel P. m'a fait penser à des réflexions que j'entends assez fréquemment quand je suis à la Moisson.
Pas plus tard que le mois dernier, dans la rue, j'interpelle un homme d'une soixantaine d'années qui s'arrête.
Il me dit en substance : "Comment pouvez-vous croire à des "conneries" pareilles. J'ai déjà lu un de vos tracts. Croire en Dieu à notre époque, c'est être complètement naïf et même nocif."
Je suis resté en paix et je l'ai écouté. J'ai compris que c'était un scandalisé [Rév d'Arès 28/4-15] qui comme beaucoup confondait Dieu et religion. Il se drapait du manteau du rationalisme et de la science pour nier Dieu en oubliant, comme vous le dites si bien dans cette entrée, que "le rationalisme n'est pas l'intelligence."
J'essayai de lui expliquer la différence entre Dieu et religion, comment nous Pélerins d'Arès concevions Dieu, mais hélas ce scandalisé avait les oreilles fermées aux arguments que je pouvais lui adresser, il s'était refermé sur lui-même. Je le compris bien même si je ne l'approuvai pas.
Comme beaucoup il se servait d'arguments scientifiques pour nier l'existence de Dieu, du genre : "La science n'a pas prouvé l'existence de Dieu, donc il n'existe pas. C'est l'homme qui l'a inventé. La théorie du big-bang opposé à la Bible qui parle d'une création en sept jours." Bien sûr il prenait la Bible au pied de la lettre.
Mais il existe beaucoup de choses dont la science n'a pas prouvé l'existence d'une part et ensuite pour affirmer la non-existence de Dieu en scientifique qui se respecte il faudrait la démonter. Ce que, bien sûr, la plupart des athées rationalistes ne se donnent pas la peine de faire.
En fait , les athées ne nient pas l'existence de Dieu, mais l'image qu'ils en ont par la culture religieuse, ce qui est différent. Mais ils n'en sont pas conscients et ne perçoivent pas la nuance, qui est de taille !
Nous savons qu'il ne sert à rien de convertir les athées, car ce sont souvent des scandalisés par la religion et parce que ce n'est pas la foi qui sauve mais le Bien que l'on fait effectivement.
L'amour de nos frères humains, le pardon que nous devons à tous sans exception, faire la paix en toute occasion, se libérer de tous nos préjugés et cultiver l'intelligence du coeur, toutes ces actions que le Créateur résume par un seul mot : Pénitence.
Comme pour le concept de Dieu, celui de pénitence dans La Révélation d'Arès (30/11) n'a pas le sens de remord ou punition que lui a donné la religion mais joie et fête pour retrouver la Vie. Nous avons un grand labeur d'éducation du peuple à faire, à condition que les oreilles s'ouvrent.
Denis K. de Brertagne-Sud

Réponse :
Vous avez, au cours de votre mission, rencontré un athée protestant, protestant au sens primordial, c.-à-d. attestant formellement et même solennellement son incroyance en Dieu, et qu'est-ce qu'un athée protestant, sinon un homme en colère contre le Dieu de la religion ?
En colère était cet homme contre Dieu et contre vous qui parliez de Dieu, et qu'est-ce qui mieux que ne le fait la colère perturbe ou empêche la paix intérieure ? On revient ici au sujet de cette entrée 179 : Changement et paix du pénitent. Le changement par la pénitence doit engendrer la paix intérieur, mais qui peut inversement changer sans paix intérieure ? Changement et paix sont corrélatifs.
Les politiciens aujourd'hui plus que jamais pensent à la continuité de leur carrière outre de la politique, qu'ils sentent menacées, et ils sont tous en colère. J'ai entendu jeudi dernier M. François Hollande déclarant qu'il ne se représenterait pas aux élections présidentielles et j'ai bien senti sa sourde colère, ou son angoisse mais c'est à peu près pareil en ce moment. J'ai eu l'occasion fortuite d'écouter un peu Mélanchon et c'est un homme en colère, ses propos partent comme des pétards. J'ai écouté un peu Fillon et Juppé et c'étaient deux hommes en colère et aussi angoissés — l'angoisse avec le sourire, vous savez... — à l'idée que leurs carrières pourraient s'achever. Macron, parcequ'il est jeune, paraît moins coléreux et angoissé, mais il y a aussi de la colère et de l'angoisse dans ce qu'il dit. Tous nous bonnissent ou vont nous bonnir (Valls, Montebourg, etc.) des contes de fée ; tous sont des bâtisseurs d'utopies, mais en fait ils sont en colère contre leur propre système politicien sans oser en sortir, chacun cherchant son issue qui n'existe pas, parce qu'ils voient bien que pour en sortir il leur faudrait quitter leur rationalisme, introduire du spirituel dans leurs pensées. De cela ils sont tous incapables.
Comme le brave homme athée que vous avez rencontré, ils ont, tous ces politiciens, perdu tout ce qui en eux pourrait réagir et faire d'eux des humains libres. Ils sont murés dans leur citadelle. La citadelle de la colère, de l'agitation intérieure. Ils croient en leur raison sans voir que notre foi aussi est fondée sur la raison. Ils n'avaient pas prévu la grande peur des populations face à la politique — de là l'élection de Donald Trump le mois dernier, le rejet de Matteo Renzi hier, etc. —, la politique dont les faiblesses sont maintenant trop manifestement visibles, alors ils ont des programmes-contes de fée qui cachent leur intention secrète, heureusement illusoire, de dissoudre à jamais la conscience individuelle. Alors, bref, ils sont en colère et dans l'angoisse sous leurs propos optimistes...  Jamais je n'ai aussi bien compris pourquoi le Père est descendu parler aux hommes il y a quarante ans, c'est-à-dire maintenant, car quarante ans ce n'est rien, ce n'est qu'un soupir, dans l'Histoire.
Et je me demande où nous allons. J'espère de tout cœur me tromper, être dans une déraisonnable inquiétude.

06dec16 179C52 
Si je transformais toutes mes contrariétés en colère, la vie ne serait qu'une grosse colère. Je passerais à côté de la chose formidable qu'une contrariété m'apporte, puisque la contrariété m'apporte la possibilité de me dépersonnaliser, ou plutôt de mes dédoubler.
Il y a en premier la petite personnes malmené dans le jeu des égos en souffrance, et puis il y a aussi ce véritable moi qui ne veut plus s'identifier au cadavre que les chiens s'arrachent. "Alors mes frères je suis un véritable festin. Repaissez-vous de ma chair indigeste et régalez-vous !" Sans cette contrariété je serais resté un ersatz d'humain satisfait de loi-même ? J'aurais confondu mon d'identité social avec ma véritable identité divine. Et le Christ volerait à 10.000 [mètres ?] au-dessus de ma tête.
Voilà ! Mais Jésus a aussi jeté son cadavre au chien, mais il s'est aussi mis en colère et a pris le fouet. On peut tout de suite se dire que Jésus ne l'a pas fait parce que il aurait été contrariée comme le serait un chef qui n'est pas obéi par ses troupes. Mais il s'est dit : "Je ne peux pas passer à côté de cela sans réagir. Mais c'est peine perdue, que de leur demander gentiment de ne pas associer le Père céleste à leur trafic." Dans le brouhaha des marchands il ne pouvait parler ainsi :
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses [Matthieu 23/23]
Pour être entendu il lui fallait aussi crier et renverser les tables. 2000 ans après il est  facile de se dire que Jésus aurait pu passer à côté de ce temple et de la croix sans s'y accrocher et et qu'il aurait prolongé sa mission.
Mais on peut aussi se dire que cette colère était incontournable, je ne sais pas.
Je pense que Jésus a fait le bon choix, car je crois qu'il est une conscience supérieure et celle-ci a été la nourriture de ce type d'impulsion.
Frédéric H. d'Ile de France

Réponse :
Ce matin j'ai rendez-vous chez mon cardiologue (encore du temps de travail qui m'est enlevé), mais je ne peux pas résister au besoin de répondre à ce commentaire, mon frère Frédéric.
Selon vous, la colère de Jésus contre les marchands du Temple fut "le bon choix", mais je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
À supposer que sa colère contre les marchands du Temple fût une des causes de son arrestation, de son procès express et de sa crucifixion, le monde avait beaucoup plus besoin du prophète Jésus que d'un crucifié. Il y a d'innombrables moments dans la vie d'un prophète, socialement faible et très vulnérable, où il doit renoncer aux démonstrations de sa conscience, afin de durer, durer, car il doit donner force au mouvement de libération spirituelle qu'il a engendré et cela demande de très nombreuses années. Conclusion : Pour moi la colère de Jésus le jour où il chassa les changeurs et les marchands du Temple fut une erreur.
Pour moi c'est une démonstration de plus de l'inanité et de la vanité de la colère.
Même quand l'agitation intérieure est inévitable, parce que l'émotion, l'indignation, etc. est trop forte, elle doit être contenue, elle ne doit pas se changer en colère. Il faut garder sa paix extérieure, même si la paix intérieure n'est pas. C'est la sagesse même.
La pénitence est sagesse.

06dec16 179C53 
Thank you for your words. I mine them for gems of insight as often as I can. The words you share about your own penitence shines light on your path, and help others like me who are still trying to find their own path to the Father. I especially appreciated it when on Dec 3, 2015 you wished all of us who do read you "a rageless new year" in 2016.
I, so far, have not enjoyed a rageless 2016. I am becoming less enraged than I was before starting my penitence, but so far, I have not, in 2016, shed the habit of sometimes becoming personally enraged. For instance, I sometimes am enraged with my wife, and we sometimes both yell at each other. Having her own history, she is not wanting to be penitent, but wishes to disengage from her rage as I also wish to disengage from my rage, so that I never anymore want to rage at her, nor at anyone.
I have been changed by my reading of the RoA. My former self - the enraged scholar and social justice activist - came to see my being enraged as the misguided response of one ensconced in sin. The RoA helps me to stop blaming others who are equally lost in sin and to wonder how I can condemn others who kill, hurt and maim when they are not unlike me. That has been a hard lesson for me to learn, but I am glad for it.
Feeling my soul being built by reading the RoA, praying and being penitent, I no longer am inclined or willing to perform my old role as scholarly social activist. Instead of teaching others to stand against the oppressor, as I formerly did, my pedagogy changed when I still professionally was a teacher. I legally was not allowed to say to students that we sin and must change. I legally was allowed only to tell them that we must change ourselves if we experience a world so painful and destructive that we no longer can tolerate it. I legally was forbidden to refer them to RoA, but I could change myself and rethink my social justice reactions and advocacy for social change.
I began to understand that designs for social justice are also grounded in sin and will not provide us with the peace we all desire. Confronted with the rage of others and feeling enraged by our common oppression, I formerly joined others in feeling justified about being outraged over our oppression, but with a heart being renewed by my penitence, I changed. I no longer desire to join others in rage.
I began to help my students to think of those who we defined as the oppressor as being no more oppressive than we ourselves are. I taught that we are all equally human, all equally lacking in love of life and humanity. I could not legally mention Jesus or the Father in my pedagogy, but I could help them to consider the third option that you discuss in #170US. I encouraged them to consider that we need not to agree with the pressure and we need not to stand "against the pressure", as you say Arthur Koestler describes our apparent dilemma that has driven so many people into social justice activism.
This was new for me, a scary place to be, because before I found you and the RoA I had constructed an identity as a leader who knew how to teach others to be against the pressure. This was my expected role. As long as I stood against the right people, I was seen by many as being a good scholar and social activist. In becoming a penitent, however, I no longer was seen as a good social activist because I no longer was against the figures who all had been defining as our oppressor. It was seen as a betrayal when I taught that they, too, are our brothers. I began to regard them as aspects of myself and encouraged those who I taught to consider this view.
I also no longer was willing to assume the role of a leader or teacher who knows and who taught how to be against the pressure. I preferred to model how to be a seeker among the seeking students assigned to me. Putting on the penitent's new coat, I saw the sin lurking beneath the social justice, scholar activist coat I had donned. I saw this overcoat begin to frazzle and fall away. I have not, since that moment of awakening, been against the pressure. I did just vote for someone in the last election, but for the first time in my life, I did not stand and vote against someone.
Without any remorse, the president-elect has said some extremely offensive and terrifying things to the nation. Since the national US election, many people who formerly supported me and who I formerly joined have hit the streets enraged, screaming, 'Not my president!!!" They view the president-elect as the oppressor and pit themselves against the pressure that they imagine he will apply to our lives. I understand why they see this and react this way, but I no longer desire to join them in their rage that I now know will not lead us back to Eden Restored. I realize that because we, as a nation, have not changed, then we have produced a mirror in our president-elect. We have not changed, so we have elected someone who prefers self-aggrandizement, not penitence.
I still am being called on to pose as the social activist when I now know it is wiser to be a penitent. I am striving, as you always are, to turn away from being Adam, the animal, to becoming Adam, "one that sucks the creator's strength to get strength" (xii/5). Yet, while I have let go of standing against the pressure, I am not yet clear in how to stand in my penitence and how to do that when others call on me for leadership.
In reading your words, I see how much you have changed over the years. I thank you for your penitence. I see you have shed your rage, entirely, or almost entirely. I see that. You are becoming rageless and thus, you can invite others to become rageless, because you are resolutely penitent. You understand what penitence means; you know how to be penitent. I am not so clear. I read the RoA and I read you, because I am not always certain how to be penitent. I am not penitent enough yet to shed my personal rage like I have been able to shed my social rage. I no longer seek to be a teacher and a social justice leader. I just want to be penitent and a harvester of penitents.
I no longer am teaching in school where, as you write, it was my experience that: "All of the authoritarian ideologies impose their laws upon me...but keep me from being absolutely free (Rev of Arès 10/10) to regain the matchless creative power, that free love of the neighbor, free forgiveness of offenses, free complete peace with all men and free soul intelligence (32/5) make up all together." Intead of returning to academia or taking up a role in a social movement, I wish to go inward and will begin to study woodworking in January 2017. I will meet more people in my wood working class and at the school than I do in my usual days at home. I now am free to share news of the RoA with others who are seeking truth. I am now free to tell them about the RoA, about the Father, and about my penitence. I have quite long way to go in my own penitence, but when I meet people who are seeking answers, I now am free to say to them I don't have the answers, but I can encourage them to find them in the RoA, and be penitent.
I can pass our RoA flyers, but I still get stuck when the rare person challenges me about he RoA. A few ask me to teach him or her what penitence is or ask me to lead them in becoming penitent. They bring misconceptions from religious experiences that they embrace or often reject. They look to me to lead them in being penitent as described in the RoA.
When I encourage them to seek their answers by reading the RoA, they often tell me they cannot afford it, or do not understand it, or need my help reading it. I refer them to your website where I go to get help, but they seek help from me. So far, I feel inadequate. I want to aid their effort to become penitent, but without stepping into the role of leader, because I truly can not lead them to any good place.
I now tell them: I am not a leader, nor am I a teacher. I have not made a pilgrimage to Ares. I am not among the small remnant. But I can tell you about the RoA and we can read it together, but I, myself, am just a penitent. I still struggle with personal rage. So, I ask you, Brother Michel, how should my own penitence progress? How can I, who am not an Ares Pilgrim, become penitent enough to conquer my personal rage and help others to be penitent, so that they, too, can become rageless? Must I become rageless before sharing the RoA with them? When those rare others ask me to show them how to understand the RoA, should I read the RoA with them but refrain from helping them to interpret it, especially when I, myself, am still trying to be penitent, to overcome and let go of my own personal rage?
Please, some words of wisdom on these things.
Enoch P. in Californie, USA

Traduction par le blogger (traduction libre, faute de temps) :
Merci pour vos paroles. J'en prélève comme des trésors de discernement aussi souvent que je peux. Les propos que vous partagez à propos de votre pénitence éclairent votre parcours et aident d'autres comme moi qui n'en sont encore qu'à chercher leur voie vers le Père. J'ai particulièrement apprécié cela quand le 3 décembre 2015 vous nous avez souhaité une "nouvelle année sans rage" pour 2016 [entrée 170].
Jusqu'à présent je n'ai pas joui d'une année 2016 sans furie. Je suis moins souvent furieux qu'avant que je commence ma pénitence, mais jusqu'à maintenant en 2016 je n'ai pas complètement abandonné ma rage habituelle. Par exemple, je m'emporte parfois contre mon épouse et nous hurlons l'un contre l'autre. Elle suit sa propre voie et ne veut pas être pénitente, mais elle souhaite se délivrer de sa propre furie comme je souhaite me délivrer de la mienne, de sorte que je ne veux jamais plus m'enrager contre elle ou n'importe qui d'autre.
J'ai été transformé par ma lecture de La Révélation d'Arès. Mon ego d'auparavant — le savant et le militant de la justice sociale enragé que j'étais — en est venu à réaliser qu'être en colère est une réponse erronée aux problème d'un homme installé dans le péché. La Révélation d'Arès m'aide à cesser de blâmer les autres, qui se perdent aussi dans le péché, et à me demander comment je peux condamner ceux qui tuent, blessent ou estropient, parce qu'ils sont différents de moi. Cela a été pour moi une rude leçon, mais j'en suis heureux.
Sentant mon âme en construction par la lecture de La Révélation d'Arès, priant et faisant pénitence, je ne veux plus et je n'incline plus à jouer mon vieux rôle d'activiste social érudit. Au lieu d'enseigner aux autres à se dresser contre l'oppresseur comme je faisais, ma pédagogie changea alors que j'exerçais comme professeur. Le règlement m'interdisait de dire aux étudiants que nous péchions et devions changer. Le règlement me permettait seulement de leur dire que nous devons nous changer si le monde où nous vivons devenait si pénible et destructeur que c'en serait intolérable. Le règlement m'interdisait de me référer à La Révélation d'Arès, mais je pouvais personnellement changer et repenser ma position face à l'injustice sociale et défendre un changemet social. Je commençai à comprendre que les projets de justice sociale sont eux aussi fondés sur le péché et ne peuvent nous donner la paix que nous désirons tous. Confronté à la colère des autres et à notre sentiment de commune oppression [notons qu'Enoch Page est afroaméricain] j'avais autrefois rallié le sentiment qu'avaient les autres d'être outragés, mais mon cœur étant renové par la pénitence, je changeai, je ne voulus plus me joindre à la colère des autres.
Je commençai à porter mes étudiants à penser que ceux que nous définissions comme oppresseurs n'étaient pas plus oppresseurs que nous. J'enseignai que nous étions tous également humains, tous tout autant manquant d'amour de la vie et de l'humanité. Le règlement m'interdisait de mentionner Jésus ou le Père dans mon enseignement, mais je pouvais aider mes étudiants à considérer la troisième option dont parle votre entrée #170US ["2016 sans rage"]. Je les encourageai à considérer qu'il ne faut "pas plus accepter la pression que se se dresser contre la pression", ainsi que vous dites en citant Arthur Koestler parlant [dans "Le Zéro et l'Infini" ] du dilemme qui a conduit tant de gens a faire de l'activisme pour la justice.
Ce fut pour moi quelque chose de nouveau, d'effrayant, car avant que je vous connaisse et connaisse La Révélation d'Arès je m'étais construit un personnage comme maître enseignant aux autres à être contre la pression. C'était le rôle qu'on attendait de moi. Plus je me dressais contre les gens bien, plus j'étais vu par beaucoup comme un épatant spécialiste de l'activisme social. En devenant pénitent, hélas, je ne fus plus vu comme un bon spécialiste, parce que j'avais cessé de l'opposer à ceux alors vus comme oppresseurs. Je fut considéré comme un traitre, quand je me mis à enseigner qu'ils étaient aussi nos frères. Je commençai de les regarder comme semblables à moi-même et encourageai ceux auxquels j'enseignais d'en faire de même. Je ne fus plus disposé à être le leader et enseignant qui sait et enseigne comment combattre la pression. Je préférais me changer en chercheur parmi les étudiant en recherche qu'on m'avaient assignés.  En revêtant le manteau neuf du pénitent, je vis le péché se dissimulant sous la justice sociale, sous le manteau de spécialiste de la justice sociale. Je vis ce costume commencer à d'étioler et disparaître ? Depuis ce moment de réveil je n'ai plus combattu le pression. Aux dernières élections j'ai voté pour quelqu'un mais, pour la première fois de ma vie, je n'ai pas voté contre quelqu'un.
Sans le moindre remords, le président élu [Donald Trump] a dit des choses extrêmement choquantes et terrifiantes à la nation. Depuis les dernières élections nationales aux USA, beaucoup de ceux qui me défendaient et auxquels je m'étais joint auparavant sont descendu dans la rue en hurlant : "Ce n'est pas mon président !" Ils virent le président élu comme l'oppresseur et se dressèrent contre la pression qu'il allait, s'imaginaient-ils, exercer contre leurs vies. Je comprends pourquoi ils voient ces choses et réagissent contre elles, mais je ne désire plus les rejoindre dans leur rage, laquelle, je le sais, ne leur rendra pas l'Éden restauré. J'ai réalisé que puisque nous en tant que nation n'avons pas changé nous n'avons produit qu'un président qui est notre miroir. Nous n'avons pas changé, de sorte que nous avons élu quelqu'un qui lui aussi préfère se promouvoir lui-même plutôt que faire pénitence.
Je me sens encore appelé à me faire passer pour l'activiste social, alors que je sais à présent qu'il est plus intelligent d'être pénitent. Je m'efforce, comme vous vous y efforcez vous-même, de me détourner d'être l'Adam, l'animal,  pour être l'Adam qui tête la force dans la Force du Créateur (vii/5). Cependant, alors que j'ai cessé de combattre la pression, je ne vois pas encore bien comment faire pénitence tandis que d'autres m'appellent encore à les guider.
En vous lisant je vois à quel point vous avez changé au cours des ans. Je vous remercie pour votre pénitence. Je vois que vous vous êtes délivré de la rage, totalement ou presque totalement. Cela je le vois. Vous êtes maintenant sans colère et vous pouvez inviter les autres à en faire de même, parce que vous êtes très fermement pénitent. Vous comprenez ce que signifie la pénitence. Moi, je ne suis pas aussi lucide. Je lis La Révélation d'Arès et je vous lis, parce que je ne suis pas toujours sûr de faire la bonne pénitence. Je ne suis pas assez pénitent pour me délivrer de ma furie comme si j'avais pu me délivrer de ma rage sociale. Je ne cherche plus à enseigner ni à être un guide en justice sociale. Je souhaite seulement être pénitent et moissonneur de pénitents.
Je n'enseigne plus à l'école où, comme vous l'écrivez, j'ai eu l'expérience que "toutes les idéologies autoritaires m'imposent leurs lois... m'empêchent d'être d'être libre absolument (Rev of Arès 10/10) de retrouver l'incomparable créativité, que réalisent ensemble l'amour libre du prochain, le libre pardon des offenses, la libre paix totale avec tous les hommes, la libre intelligence de l'âme (32/5)." Au lieu de retourner au monde universitaire ou de retrouver un rôle dans le mouvement social, je souhaite rentrer en moi-même et commencer à apprendre le métier du bois en janvier 2017. Je rencontrerai plus de gens chez les travailleurs du bois et à l'école [du bois ?] que dans la vie quotidienne chez moi. Je suis maintenant libre de parler de La Révélation d'Arès avec ceux qui cherchent la vérité. mais quand je rencontre des hommes en recherche de réponses je suis libre de leur dire que je n'ai pas personnellement les réponses mais qu'ils les trouveront dans La Révélation d'Arès et en étant pénitents.
Je peux distribuer des tracts à propos de La Révélation d'Arès, mais je ne sais pas encore quoi répondre quand quelques rares personnes m'entreprennent à propos de La Révélation d'Arès. Quelqu'uns me demandent de leur enseigner ce qu'est la pénitence et comment devenir pénitent. Pleins de méprises à cause de leur culture religieuse qu'ils chérissent ou souvent rejettent. Ils comptent sur moi pour les mener à la pénitence comme La Révélation d'Arès la décrit.
Quand je les enourage à recherches les réponses dans La Révélation d'Arès, ils me disent souvent qu'ils ne peuvent pas se le permettre, ou qu'ils ne la comprennent pas, ou qu'ils ont besoin de mon aide pour la lire. Je les renvoie à votre site sur l'Internet [sans doute s'agit-il de ce blog] ou je trouve moi-même l'aide dont j'ai besoin, mais c'est de moi qu'ils attendent l'aide. Jusqu'à maintenant je me suis senti incompétent. Je voudrais tellement les aider à devenir pénitents, mais sans passer pour un chef, parce que je ne peux pas les conduire dans la bonne direction.
Je leur dis que je ne suis ni un chef ni un professeur. Je n'ai pas encore fait mon Pèlerinage à Arès. Je ne fais pas partie du petit reste. Mais je peux vous parler de La Révélation d'Arès et nous pouvons la lire ensemble, mais pour ma part, je ne suis guère qu'un pénitent. Je lutte encore contre ma rage personnelle. Aussi je vous prie de me dire, frère Michel, comment devrait évoluer ma pénitence ? Comment puis-je, moi qui ne suis pas un Pèlerin d'Arès, devenir assez pénitent pour vaincre ma colère ? Dois-je vaincre ma colère avant de partager avec eux La Révélation d'Arès ? Lorsque ces rares personnes me demande comment comprendre La Révélation d'Arès devrais-je la lire avec eux mais m'interdire de les empêcher de l'interpréter particulièrement parce que je ne suis moi-même qu'un aspirant pénitent pour surmonter ma colère et en finir avec elle ?
S'il vous plaît, répondez-moi avec sagesse à propos de tout cela.
Enoch P. en Californie, USA 

Réponse :
Dear Brother Enoch, beloved in the Father's Love,
I feel deeply moved after reading your comment. Instead of comment I ought to call it confessions and a call for help. And likewise I let out a heavy sigh thinking that after striving for years to establish The Revelation of Arès in the USA, I and Brother Dominique M., a Swiss brother, are too busy in Europe now and have no opportunity any longer to fly to the USA to teach a new American brother to be penitent and missionize people in that country.
Penitence, however, is a very simple state. You just have to love all human beings, forgive all offenses, make your peace with all men, think and speak from soul intelligence (Rev of Arès 32/5) as much as from intellectual intelligence, and set yourself free (10/10) from all prejudices. But penitence is arduous, indeed, because it takes willpower, efforts, and time. I am sure you can conquer your rage or anger with time, just as I did. Whenever you lose your nerves or crack up, never give up, brother Enoch. Just go back to penitence always. Never let it go of it, never give up due to impatience.
When Jesus, 1974, and then the Father, 1977, addressed me, I was all by myself in front of them. They did not send out any man to describe how to missionize and share my mission. You will be alone likewise.
There is nothing keeping you from reading The Revelation of Arès to those that you call the others or together with them, or keeping you from explaining its meaning to them. As your comment reminds us, religious culture, whether Christian, or Jew, or Muslim, may be repeatedly misting the spiritual vision of the others and momentarily stop them from having a right understanding or conception of the Word that the Father gave mankind in 1974-1977. I wish you never forget about the basic truth of The Revelation of Arès, in other words, that which saves man and will subsequently save the world is not faith, but good action, good deeds: love, forgiveness, peace, intelligence and freedom from prejudices. Never forget that it's no point praying if beseech and glory to God are the point. Men have prayed for millenia to dismiss worries, pains, illness, war, death, but worries, pains, illness and war have been continuously rife. As for God, he needs no glory song ; Glory is iintrinsic to Him. One has to pray only to remind oneself that he has to reject sin and behave as a good man.
Today I am going to send you an address so that you may e-Mail me. We have a brother in Paris, Eric D., who has a good command of your language and could now and then answer you, but I have to make sure that he agrees to first of all.

Traduction par le blogger :
Cher frère Enoch, bien aimé dans l'amour du Père,
Je me sens profondément ému après avoir lu votre commentaire. Au lieu de commentaire, je devrais l'appeler confession ou appel à l'aide. Mais aussi je pousse un gros soupir en pensant qu'après avoir travaillé des années durant pour implanter La Révélation d'Arès aux USA, moi et frère Dominique (un frère suisse) sommes trop affairés en Europe maintenant et nous n'avons plus l'occasion de nous envoler pour les USA pour enseigner la pénitence à un nouveau frère américain et lui apprendre à faire de la mission dans ce pays.
La pénitence, cependant, est un très simple état. Vous devez seulement aimer tous les humains, pardonner toutes les offenses, faire la paix avec tous les hommes, penser et parler avec l'intelligence du cœur (Rev d'Arès 32/5) autant qu'avec l'intelligence intellectuelle, vous libérer (10/10) de tous préjugés. Mais la pénitence est difficile, en effet, parce qu'elle demande volonté, efforts et temps. Je suis sûr que vous pourrez vaincre votre rage ou colère avec le temps, tout comme je le fis. Si vous flanchez, n'abandonnez jamais, frère Énoch. Revenez sans cesse à la pénitence. Ne la laissez jamais tomber, n'abandonnez jamais par impatience.
Quand Jésus, en 1974, puis le Père, en 1977, s'adressèrent à moi, je fus tout seul face à eux. Ils m'envoyèrent personne pour me montrer comment effectuer la mission et la partager. Vous serez de même seul.
Rien ne vous empêche de lire La Révélation d'Arès à ceux que vous appelez les autres ou tous ensemble, ni de leur en expliquer le sens. Comme nous le rappelle votre commentaire, la culture religieuse, qu'elle soit chrétienne, juive ou musulman, peut voiler la vision spirituelle des autres et les empêcher pendant un moment d'avoir une bonne compréhension de la Parole que le Père donna au monde en 1974-1977. Je veux que vous n'oubliiez jamais la vérité fondamentale de La Révélation d'Arès, autrement dit, que ce qui sauve l'homme et par la suite sauvera le monde n'est pas la foi, mais l'action bonne, les œuvres bonnes, l'amour, le pardon, la paix, l'intelligence et le rejet des préjugés. N'oubliez jamais qu'il ne sert à rien de prier si c'est pour supplier Dieu ou le glorifier. Les hommes prient depuis des millénaires pour écarter soucis, douleurs, maladie, guerre, mort, mais soucis, douleurs, maladie, guerre et mort sévissent toujours. Quant à Dieu, il n'a besoin d'aucun chant de Gloire ; la Gloire lui est intrinsèque. On ne prie que pour se souvenir qu'il faut rejeter le péché et agir en homme de bien.
Je vous communique aujourd'hui une adresse où vous pourrez m'envoyer des e-Mails. Il y a à Paris un frère, Éric D. qui maîtrise bien votre langue et qui pourrait vous répondre à l'occasion, mais j'ai tout d'abord besoin de son accord.

Nota à l'adresse de mes frères et sœurs de France : Si je me suis donné la peine de publier le commentaire anglais d'Énoch P. et sa traduction en français sur cette page de commentaires français, c'est pour signaler à notre mission de France que La Révélation d'Arès commence à produire son effet dans le monde et qu'ils doivent bien comprendre que leur mission n'est pas l'activité limitée et locale d'un club de croyants de l'Hexagone, mais qu'elle est le centre très important d'un foyer qui va s'étendre bien au delà de chez nous et que les apôtres qui peu à peu vont apparaître hors de France auront les yeux rivés sur nous. Nous sommes donc en France appelés à être des modèles.
Le Docteur Énoch P. était professeur d'anthropologie. Pour se faire apôtre de La Révélation d'Arès il a quitté sa chair professorale et les activités qu'il exerçait au dehors, notamment comme leader d'un mouvement de colère et de protestation des Noirs Américains contre l'injustice dont ils sont encore aujourd'hui victimes. Plutôt que de condamner ses adversaires et les combattre avec les armes de la colère comme il l'a fait jusqu'alors, il a adopté l'attitude de pénitence. Il a compris, très intelligemment compris, que les armes de la colère ne valent pas mieux que l'arrogance et l'impudence révoltantes de ses adversaires, et que la pénitence n'est pas seulement la non-violence, elle est sagesse et intelligence. Voilà bien qui nous honore grandement.

08dec16 179C54
Le changement et la paix du pénitent semble se trouver dans sa propre famille bien souvent. Je pense à mes propres parents qui nous ont appris le sens de la liberté, du partage, qui nous ont aimés, qui se sont aimés malgré les turpitudes parfois difficiles à traverser autant pour les parents que pour les enfants.
Ils ont eu cet amour qui va au delà de l'amour romantique, qui dépasse l'inimaginable. L'Amour du couple est une belle école pour la vie, dans laquelle puisent les enfants pour leur propre vie .
Le changement et la paix du pénitent se construit dans son propre couple bien souvent. Couple de pèlerins d'Arès qui partagent le Message que vous ont donné Jésus en 1974 et Le Créateur en 1977. Le Message de La Révélation d'Arès n’empêche pas les tensions que peut vivre un couple de pèlerins d'Arès tant que chacun n'a pas installé en lui la pénitence.
Le changement et la paix du pénitent est un beau terrain pour construire et affermir sa pénitence dans un couple de l'amour qui a le fond de cette force d'aimer mais qui, pour l'un d'entre eux, n'a pas choisi de s'engager aux cotés de son compagnon où de sa compagne de vie dans La Révélation d'Arès.
L'amour est plus fort que tout. Avec l'amour nous trouvons cette force de changement et de paix qui font de nous des pénitents du couple sacré en Dieu.
Le changement et la paix du pénitent puisent leur force dans l'assemblée qui est un beau terrain pour construire cette paix qui passe parfois par des souffrances intérieures, mais qui nous aide, grâce à la fraternité spirituelle qui se dégage de l'assemblée et qui aide chacun(e) à trouver la Paix en Dieu.
L'assemblée de Lille est une bien belle assemblée. Nous sommes parfois allés les soutenir lors des "Grandes Braderies" du premier WE de septembre. Il est heureux que les sœurs et frères de cette assemblée du Nord de la France aient pu trouver un local bien placé dans le centre de Lille. Je pense que grâce à la pénitence et à la prise de conscience, un changement intérieur va s’opérer en chacun.
Puisse [chacun des membres de cette assemblée] trouver la paix intèrieure qui mènera à la Paix. Une belle image à offrir aux habitant de Lille. De là ce changement et cette paix qui nous persécutent [?] de l’intérieur afin de trouver la Paix..
Nous avons vécu le même mal-être voilà quelques année dans notre propre assemblée des Hautes-Alpes..Ce ne furent pas franchement de bons moments, puisqu'il n'y avait pas de vrai partage fraternel, mais des discussions qui ne menaient à rien. Et pourtant nous avons malgré tout partagé des moments de mission qui nous transportaient alors dans un partage fraternel. Nous partions ensemble en voiture pour aller dans une petite ville des Hautes-Alpes située sur un rocher. Nous nous tenions alors dans l'unique rue piétonne qui avait une librairie qui avait accepté d'avoir un dépôt de La Révélation d'Arès, à quelques distance les uns des autres, et là toutes nos amertumes s'envolaient. Nous rentrions dans une phase qui nous reliaient grâce à cette mission de rue. Alors,nous avions de beaux contacts. L'un des frères, avec lequel je n'avais pas vraiment d'affinité,,devenait alors un frère d'affinité.
Dailleurs, en l'approchant,il me parla et me présenta La Révélation d'Arès comme si j'étais une rencontre de mission pour la première fois. Eh bien ! cela m'a touché le cœur. Il était, à ce moment là, le moissonneur à la recherche d'épis mûrs. Et ce qu'il m'a dit sur La Révélation d'Arès m'a touché le cœur. Je n'aurais pas connu La Révélation d'Arès avant, eh bien ! je peux dire que j'aurais été pour lui un épi mûr et grâce à lui je me serais aussi engagée dans cette belle aventure spirituelle à laquelle nous convie notre Créateur.
Dans ces moments de mission, je pense que même si nous sommes sans affinité avec une sœur ou un frère, alors l'amour évangélique, fraternel, efface nos animosités, parvient à nous métamorphoser. Ainsi la paix s'installe-t-elle entre nous pour un instant ,une heure, un jour, et pourquoi pas ? pour une vie.
Quand nous revenions de cette mission, nos coeurs s'étaient alors allégés des turpitudes de notre mental. Alors nous étions ensemble heureux,souriant, nous chantions du bonheur d'avoir travaillé avec le Père pour que le Bien s'installe dans notre humanité. Nous étions en Paix.
Patricia C. des Hautes-Alpes

Réponse :
Je suis très touché, ma sœur Patricia, par ce beau témoignage.
Je crois que votre éloge de la paix tombe très bien derrière l'éloge de la paix qu'est le commentaire de notre frère américain Enoch P. (179C53) qui a compris que la colère ne pouvait nullement apporter une solution heureuse aux différends, pour la plupart irrationnels, qui opposent la communauté noire à la communauté blanche aux USA. Seul l'amour entre eux pourra construire des solutions heureuses.
J'emploie le mot éloge et cela m'amène à un autre éloge, fameux celui-là, "L'Éloge de la Folie" d'Érasme. Dans cet ouvrage Érasme est évidemment très prudent à l'égard de la papauté qui, en son temps, envoyait au bûcher ceux qui s'opposaient à elle trop ouvertement, mais il dit bien ce qu'il veut dire et je crois que, déjà, la Réforme enclenchée par Martin Luther le 31 octobre 1517 (jour où, d'après Mélenchthon, il afficha ses 95 thèses sur le portail de l'église de Wittemberg, il y a 500 ans) avait produit d'importants effets. En effet, Érasme vécut de 1467 à 1536 et Luther vécut de1483 à 1546 ; ils étaient contemporains.
Je viens de chercher "L'Éloge de la Folie" dans ma bibliothèque et j'y trouve ce passage : "L'Église chrétienne avait été fondée par le sang, confirmée par le sang, accrue par le sang, ils (les Chrétiens) continuent à en verser, comme si le Christ ne pourrait pas défendre les siens à sa manière. La guerre est chose si féroce qu'elle est faite pour les bêtes et non pour les hommes. C'est une démence envoyée par les Furies, une peste qui détruit les mœurs partout où elle passe, une injustice puisque ce sont les pires bandits dont on fait les meilleurs guerriers. La colère est une impiété qui n'a rien de commun avec le Christ."
C'est exactement la même chose par la colère, la mésentente, même si le sang n'est pas versé physiquement, il y a du sang spirituel qui coule. Je suis heureux que dans votre communauté des Hautes Alpes vous ayez surmonté ces emportements les uns contre les autres. J'espère évidemment qu'à Lille il en sera de même.

08dec16 179C55
Voici, cher frère Michel, un commentaire à propos de celui de Jean-Michel P. (179C47). Il n'a pas vocation à être publié, mais c'est bien sûr à vous de voir.
Le savoir scientifique, selon Popper ou un autre épistémologue, se construit sur une recherche de cohérence logique entre les observations scientifiques et les théories explicatives (sous forme de modèle mathématique ou non).
Mais il y a une infinité de faits qui ne seront jamais, par construction même, des faits observables scientifiquement. C'est manifestement le cas, par exemple, de phénomènes survenant peut-être une fois tous les mille ans chez un particulier, seul dans sa maison.
Si le surnaturel existe, il est clair qu'il est rare et même qu'il "s'arrange" pour ne pas violenter la liberté humaine de croire ou de ne pas croire. C'est ainsi que le Créateur n'est pas apparu en 1977 en haut de la Tour Eiffel, mais chez vous à Arès.
L'expérience du Père se rendant visible au peuple hébreux pendant les 40 ans de l'Exode parti d'Égypte et après s'est interrompue, sans doute sur un constat d'échec. C'est ainsi que le surnaturel se situe à notre époque au-delà du domaine de la science, et donc des analyses de Popper sur la vérité scientifique. Peut-être que cela changera un jour, si l'humanité devient assez pénitente, puisque, ainsi que dit La Révélation d'Arès : Si les hommes avaient multiplié les yeux comme les anges qui en portent tout autour de la tête pour ne pas Me quitter du regard, Je Me montrerais aux hommes (36/2).
Patrick Th. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère Patrick, pour cette remarque que vous faites avec pertinence à propos de Karl Popper.
J'ai trouvé ces lignes tout à fait opportunes et je les affiche.

08dec16 179C56
Je ne comprends pas que vous concluiez : "En entrant en pénitence vous déclarez au fond de vous une guerre ontologique", qui me semble contredire tout ce vous avez si bien exposé avant, n’est-ce pas l’inverse ? [Ne drvrait-on pas dire :] "En entrant en pénitence vous déclarez une paix ontologique" ?
Je ne vois pas comment je peux installer au fond de moi la paix et la guerre.
Comme je le comprends c’est en installant la paix de Dieu en moi que tout ce qui en moi n’est pas cette paix vient me faire la guerre notamment les fausse paix ; en installant la paix, je réveille la guerre. Pareille dans le monde en propageant la paix autour de moi et en la réclamant je réveille tous les va-t-en guerre. Il me semble que "réveillez" serait plus clair que "déclarez" qui me semble un acte volontaire et choisit.
Bernard de la F. de Bretagne-Sud

Réponse :
Oui, frère Bernard, il n'y a pas de paix sans guerre, les deux existent l'une par l'autre ou l'une par rupture de l'autre tout comme la lumière n'existe que s'il y a obscurité, car elle est rupture de l'obscurité comme l'obscurité est rupture de la lumière. Si la Paix comme la Lumière existaient sans qu'existent la guerre et l'obscurité, on ne saurait même pas que la Paix et la Lumière existent. Elles n'auraient même pas de noms.
Vous avez raison, bien aimé frère Bernard, de souligner la contradiction que cela entraîne, qui peut être insupportable pour l'esprit, mais nous n'avons pas dans la langue humaine de mots pour désigner un état de paix latente et de guerre latente, qui existent sans exister, qui sont en équilibre en quelque sorte, tout comme nous n'avons pas de mot pour désigner Dieu qui est tout à la fois Père et Mère et qui n'est pas un hermaphrodite, pas un androgyne, qui est autre chose. Ainsi que je le déplore souvent, la langue humaine que j'utilise m'oblige parfois à être contraditoire.
C'est peut-être moi, après tout, qui suis insuffisant pour écrire des choses justes avec les mots et la grammaire dont je dispose.
En ce qui me concerne en tout cas, j'ai en moi la paix, mais au prix de la guerre ontologique à laquelle je me livre perpétuellement. Je ne suis qu'un pénitent, un homme en permanent combat contre lui-même et je suis en paix à ce prix. Ce n'est donc pas vraiment une paix et ce n'est pas du tout la Paix.

08dec16 179C57
Vous nous avez fait part de votre rendez-vous chez votre cardiologue (réponse 179C52).
J'espère que vous partagerez aussi avec nous le bilan de votre examen.
Sinon il serait temps, je crois, de faire comprendre à tous ceux qui cherchent encore à justifier la colère qu'elle s'apparente à une fièvre (Rév d'Arès xxxiii/13) dont il est préférable, pour le changement préconisé par le Père, de faire tomber la température.
Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
J'ai été opéré à cœur ouvert le 4 décembre 2014. Cela demande ensuite des contrôles médicaux.
J'ai donc eu un contrôle médical. Tout va bien du côté du cœur opéré pour le moment.
Mais vous savez, tout comme vous qui, jeune encore, avez eu vous-même une ambolie pulmonaire, je peux en avoir une demain ou tout à l'heure (voyez Polnareff, qui est pourtant plus jeune que moi), ou un AVC (accident vasculaire cérébral), ou je peux passer sous un autobus (je n'ai pas de préférence pour l'autobus, ça peut être une voiture-poubelle, une Rolls Royce, une Harley Davidson, etc.).

08dec16 179C58
Bien aimé frère Michel,
Bien aimés frères et sœurs lecteurs de ce commentaire,
Cela fait déjà plus de deux semaines que je réfléchis à cette nouvelle entrée : Changement et Paix du pénitent. Tout cela m’inspire beaucoup.
En complément, j’ai choisi de partager un peu avec vous mon chemin d’âme, un peu comme une suite à mon dernier commentaire de début juillet (176C33) dans lequel j’évoquais entre autre que de m’ouvrir au cheminement des autres agissait comme un turbo à ma pénitence, je vous partageais aussi mon élan de nettoyage intérieur renforcé depuis le Ramadan (juin).
Une étape importante de mon nettoyage fut le pèlerinage. Cet été, j’avais programmé un séjour de quatre jours pleins à Arès, mais pour la première fois depuis 2001, Zhor, mon épouse, ne m’a pas accompagnée. Elle était fatiguée par une opération chirurgicale subie début juillet et ses suites. C’est donc avec les bagages légers que j’ai choisi de passer ces quelques jours à Arès. J’en ai profité pour être présent à la Maison de la Sainte Parole autant que possible à faire les ouvertures et les fermetures.
À la différence des autres années, j’y ai passé beaucoup de temps à respirer l’air du lieu saint, à offrir chacune de mes cellules au Feu purificateur. Par ailleurs, je me suis aussi complètement offert aux rencontres. J’avais fait quelques demandes au Ciel de rencontres particulières avant mon voyage et elles ont presque toutes été exaucées. Les rencontres se succédèrent, et comme chaque rencontre véritable, elles construisaient une force, une confiance en moi. Elles me disaient aussi qu’un sentiment d’unité, de fluidité commençait à naitre entre nous, pèlerins pénitents.
Quelle gratitude j’ai pour ces moments simples passés ensemble et quelle joie j’ai d’en témoigner ici !
Il y a eu Tony et Céline (nos vieux compagnons de chemin et d’épreuve à Zhor et moi) avec lesquels nous sommes allés au pique-nique du vendredi. Bernard, le druide, qui aussi offert à la spontanéité, m’invitait à le rejoindre dans ces destinations, j’acceptais joyeusement. Marie-Hélène et Amandine avec qui nous nous sommes remémoré pour la première fois un moment de joie complète et enfantine passé derrière l’hotel Saint Éloi l’été 2000. En s’exclamant : "Ah ! mais oui, c’était toi, Bruno, nous nous sommes amusés comme des fous, je me balançais entre maman et toi !" Amandine m’a offert un sublime cadeau : mon cœur s’est ouvert d’un coup. L’amour partagé n’est-il pas ce qui restera éternellement ? Il y a eu aussi Florian et son épouse, Rémy G, Louis et Évelyne F., Stéphanie C, L. C., Thierry et Danièle A., Béatrice et Américo L… J’invite régulièrement mon âme à relier mon esprit à celui de mes frères et sœurs pour dire à chacun ma gratitude de ces moments de joie qui transpirent également de l’élan que nous avons à travailler à remuer le monde à pleines brassées.
Un matin, alors que je terminais ma toilette au point d’eau du bassin de saint Brice, j’arrête Rénato dans son footing pour lui dire que j’avais envie de connaitre ce qui vibrait en lui, que sa posture méditative suscitait ma curiosité. Nous sommes restés debout 3 ou 4 heures a échanger. Tony nous a rejoint. Rénato m’a donné une bouffée de force. Il m'a également parlé du livre "Dialogue avec l’Ange". Par la suite, le hasard nous a fait nous retrouver encore deux fois à Arès et notamment dix minutes avant que je reprenne la route du retour. Son témoignage ainsi que ce que j’avais déjà entendu du livre "Dialogue avec l’Ange" m’avaient décidé à en faire ma prochaine lecture.
De retour au Mans, j’ai commandé ce livre. Dès sa réception, je m’y suis plongé. Très vite, j’ai adapté ma lecture, car la densité du message me demandait des temps de respiration entre les chapitres, paragraphes, ou groupes de phrases. À la lecture, ma pénitence a pris de la consistance. Voici quelques idées que ce livre a renforcées en moi. Tout d’abord, la place de l’homme, ma place : "Homme, femme, tu es le maillon entre les forces du Ciel et de la terre. Autour de toi, les forces de lumière attentent ta demande pour t’aider afin que tu prennes ta place glorieuse." Je comprenais d’une part que je devais aspirer à retrouver ma vraie nature, celle de l’homme Uni à l’Univers, celui qui baigne dans l’Eau, qui a retrouvé l’Oasis. Ce qui me semblait impossible pour moi-même, devenait possible avec le soutien du Ciel. Je comprenais aussi que nous étions faits pour rayonner l’Amour de Dieu, les grands rayons, qu’il était juste de le désirer et qu’il me fallait encore plus ouvrir les vannes de mon cœur. J’ai aussi été touché par l’immense gratitude et reconnaissance dont les anges témoignaient quand ils parlaient de Dieu. Enfin, cette révélation, faite entre 1943 et 1944 en Hongrie, et alors que la répression nazie se fait de plus en plus virulente, l’Ange, comme s’il l’occultait répète : "Créez le nouveau ! Vous avez pris de la hauteur, alors créez le nouveau ! Jour après jour engendrez le nouveau perpétuellement."
J’ai plongé dans ce livre autant que j’ai pu, autant que ma respiration et mes quelques contraintes quotidiennes me le permettaient. Début septembre, je termine la lecture de ces 390 pages tout engourdi. J’avais en tête de le reprendre à un rythme moins soutenu.
Mon frère Rénato, je n’ai pas tes coordonnées alors maintes fois j’ai été te dire ma reconnaissance là où mille œils voient et je l’écris ici aujourd’hui.
Me voilà mi-septembre, partageant mon engourdissement avec Valérie, une amie du Mans qui me dit : "Il y a aussi un autre livre qui fait école : "Un Cours en Miracle." Quelques jours plus tard, dans notre groupe de Tours, je parle aussi de "Dialogue avec l’Ange" et ma sœur Geneviève me dit : "Oui, mais il y a aussi "Un Cours en Miracle" ! Il parle clairement de pénitence. Tu peux le télécharger et tu pourras me dire ce que tu en penses."
Allais-je resté sourd ? Il ne m’en a pas fallu plus pour que je télécharge ce livre et commence à l’étudier. Un nouveau choc ! Le Christ a transmis ce message de 1966 à 1972 aux États-Unis et je perçois le prolongement du Sermon du la Montagne. En substance, le Christ dit :
"Tu es comme moi, nous sommes l’un et l’autre Fils, fille de Dieu. J’ai fait le chemin qui m’a permis de retrouver la Vérité. Je connais ce chemin et les risques d’égarement. Je reste à tes cotés pour t’enseigner car La Volonté de Dieu et ta volonté est que nous soyons unis, à vivre la Vie que Dieu a créée. Ce que Dieu a créé est Tout le Bien et il n’y en a pas d’autre à part cela. Lorsque tu auras compris cela, tu pourras étendre le Bien et c’est la ta part de co-création. Mais ton esprit a engendré un autre système de pensées qui te procure peurs, chagrins et qui n’a aucune chance de te rendre heureux, car il est en opposition avec Dieu que tu as choisi de nier. Regarde tes erreurs ! Qu’occa­sionnent-elles ? Pas de la culpabilité, car ce n’est pas la Volonté de Dieu que sa créature se sente coupable. Dieu n’a-t-il pas un Amour parfait pour toi ? Tes erreurs engendrent du retard, elles font reculer le Jour où tu auras retrouvé Ton Unité avec Ton Créateur et toute Sa Création. Regarde tes erreurs et apprends que ta volonté est de t’en guérir. Manifeste ta volonté de te guérir, de guérir ton frère et laisse l’esprit de Dieu guérir. C’est son rôle. Ton rôle est d’ouvrir la porte à la guérison pour toi et pour ton frère.
"L’erreur initiale est de croire à la séparation. De croire que tu peux être heureux sans que ton frère le soit, que tu peux être heureux en niant Dieu.
"La loi de Dieu est l’Unité. Tu pourras garder tout ce que Dieu te donne si tu le partages. Ainsi tu recevras d’avantage. Considère tous tes frères comme toi même et tu sortiras de l’illusion de la séparation et seras prêt pour la Puissance et la Gloire. Mais ton engagement doit être total, il n’y a pas de place à la moindre exception.
"Inscrit dans tes pensées que Dieu est présent dans chaque cellule vivante et tu verras Dieu partout. La vision de Dieu t’est donnée (l’œil s’ouvre). C’est un outil qui te permettra d’affiner ta perception. Ta perception restera faillible jusqu’à ce que le Jour de l’Unité te soit donné (l’Uni, celui qui baigne dans l’Eau). Alors, il n’y aura plus de perception, mais tu accèderas à la connaissance de la Vérité et la vraie Création pourra commencer (le Feu, la Lave, et bien d’autres choses).
"Quoi qu’il en soit, dès maintenant, n’agis que par amour, c’est ainsi que tu contribues à étendre le Royaume de Dieu. Réponds à toutes les demandes que ton frère te fait, abandonne l’idée de te défendre — bien que beaucoup croit encore à l’attaque, elle n’est jamais de l’Amour —. Pousse le pardon jusqu’à demander de toutes tes forces la guérison des erreurs, apprend à écouter l’Esprit de Ton Père en toi, tu le trouveras dans la paix, il répond toujours à tes questions. Tu ne sais pas où est ton intérêt alors demande quoi faire…"
Voici quelques idées qui m’ont nourri lors de cette lecture. J’en ai déjà beaucoup dit pour un commentaire de blog.
Pour finir, qu’est-ce qui a changé dans ma pénitence ?
Le regard que je porte sur chaque homme et femme que je rencontre a changé. Il dit maintenant :
"Toi, tu es comme moi, fils ou fille couronné(e) de la Vie. Nous sommes faits pour rayonner la Paix, la Joie, l'Amour. Tu ne le sais peut-être pas encore mais la source de la Vie est en toi, indestructible et rien d'autre que tes pensées ne fait obstacle à ton bonheur. Dans ma tête, le Jardin qui nous accueillera. Ta place y est réservée car mon Bonheur ne serait pas complet sans toi. Tu es peut-être encore attaché(e) aux idées de ce monde. Peu importe, je patiente, je réponds à tes demandes, je suis à coté de toi et j'accompagne chacun de tes pas qui nous rapproche l'un à l'autre. Chacun de ces pas me réjouit car ils nous guérissent et nous élèvent l'un et l'autre. Quand je pense à toi, mon esprit t'enveloppe de chaude bienveillance et la Joie m'envahi. Je t'aime comme moi-même et tout ce que je reçois du Père, je le partage avec toi."
Ma confiance en la vie s’est renforcée, confiance que la Vie me guide pour faire ma volonté d’être l’outil affiné qui s’offre à Celui Qui nous offre tout.
J’ai aussi une perception nouvelle. "Un cours en miracle" et La Révélation d’Arès ont chacun leur orientation particulière, je les vois complémentaires. Plus que jamais j’ai la perception de quelque chose d’inédit qu’ouvre La Révélation d’Arès dans l’histoire du prophétisme : Mes Unis autour du faucon sans peur, l’Eau bout, l’Eau et le Feu réunis, un brasier d’Amour et de Vie. Un prophète entouré d’hommes forts, de femmes claires pour répandre le feu de l’Amour.
Le premier turbo de pénitence que j’évoquais dans mon message de juillet est l’ouverture à la compréhension du cheminement des autres. Et le deuxième [turbo de pénitence] que j’identifie est la compréhension de sa place et de l’aide que nous offre le Ciel pour parfaire notre pénitence et déployer l’Amour. À y réfléchir, il n’y a rien de bien nouveau dans l’idée, simplement une intensité dont la force se décuple.
Belle journée à vous. Je vous embrasse.
Bruno B. de la Sarthe

Réponse :
Mon frère Bruno, je vous aime beaucoup et j'apprécie votre fidélité à me verser votre écot, mais en lisant votre commentaire je me rends compte que vous n'êtes pas des nôtres et j'en suis très peiné. Très peiné, parce que d'une part je pensais que vous étiez un membre du petit reste, ce qui à l'évidence n'est pas, et d'autre part parce que vous avez beaucoup de foi et que cela aurait pu être utile à notre mission, mais votre foi n'est pas la mienne, elle n'est donc pas celle du petit reste.
Les ouvrages dont vous parlez: "Dialogue avec l'Ange" de Gitta Malasz et "Cours de Miracles" de deux psychologues américains, Helen Schucman et William Thetford, en fait trois livres "Texte," "Livre d'exercices pour étudiants" et "Manuel pour enseignants", n'ont rien à voir avec La Révélation d'Arès, mais je pense qu'ils furent écrits par des gens de grandes foi et piété dans le but de réveiller la foi cagote ou dévote dans des périodes (pendant et après la guerre notamment) où la foi étaient très menacée. Le but de La Révélation d'Arès est tout autre. Ce n'est pas un livre cagot ou dévot. Son but n'est pas de réveiller la foi, puisque le Père va jusqu'à y dire qu'ils eut mieux valu aux hommes qu'ils ne reconnaissent pas Sa Voix mais [qu'il aurait fallu] qu'ils se lèvent comme les vagues de la mer... [et qu'ainsi ils auraient] battu le péché (Rév d'Arès 28/12). La Révélation d'Arès a pour premier objectif de ramener les hommes au Dessein originel, créateur, et pour cela de de porter les hommes à la pénitence. Or, la pénitence, c'est dans son mécanisme, dans son rapport du mal au bien, à peu près tout le contraire de ce que vous me dites dans ce commentaire en citant des livres : "Dialogue avec l'Ange" et "Cours de Miracle". Je ne vais pas m'étendre et faire de la théologie comparative, mais la différence fondamentale et très simple entre les livres que vous citez et La Révélation d'Arès, c'est que celle-ci n'appelle pas les hommes à chercher le secours du Ciel, mais à chercher le secours de leurs propres moyens de combattre le péché et de restaurer le Bien, d'effectuer la manœuvre inverse de ce qu'ils firent, aussi par leurs propres moyens, en créant  le Mal il y a très longtemps (Rév d'Arès 2/1-5).
Vous me parlez du Pèlerinage, mais tous les pèlerins ne sont pas en eux-mêmes des références exemplaires à La Révélation d'Arès. Vous me parlez notamment de Rénato, un frère de très grande piété, probablement plein d'espérance, encore que les rares fois où il m'a écrit ce fut pour me lancer des attaques violentes, voire injurieuses. Aussi Rénato est-il dans une espérance qui est la sienne, mais non la pienne, non celle de La Révélation d'Arès. Je connais ce frère depuis longtemps et je l'aime beaucoup pour sa piété, mais ce n'est pas un Pèlerin d'Arès. C'est un homme qui suit ses idées propres, que je respecte sans m'en approcher. Il est évidemment reçu au Pèlerinage tout comme n'importe qui, croyant ou incroyant, pourvu qu'il respecte la paix du saint lieu. N'oubliez pas qu'à Arès c'est le Créateur Qui s'est exprimé.
Vous êtes maître de votre propre destin, frère Bruno, chacun de nous est maître de son destin. Il se croit trop faible pour faire son destin, sortir du péché, retrouver la Vie (Rév d'Arès 24/8) seul ? Erreur ! La Révélation d'Arès lui crie en substance : "N'écoute pas ceux qui te disent que tu dois tout attendre du Ciel et que la Vie est en toi. La Vie n'est pas en toi, elle est morte en toi, tu dois la retrouver. Comment ? par ta pénitence. C'est de ta pénitence, c'est en changeant ta vie (Rév d'Arès 30/10-11), en vivant le Sermon sur la Montagne, ce n'est pas de Moi, que tu dois attendre de redevenir un homme du temps qui vient. Réveille en toi le co-créateur de ce monde que tu es, parce que tu es mon image et ressemblance de Créateur." Il n'y a pas, de surcroît, de salut individuel qui ne soit une force ajoutée au grand mouvement de changement du monde (28/7)."
Je suis Un en moi (xxiv/1), parce que comme élément actif de la restauration du monde, je suis Un avec tous les hommes, l'Univers et son Créateur.

08dec16 179C59
Je viens de lire le commentaire 179C53 et votre réponse et je me dis que vous n'avez rien inventé et que vous n'avez pas à vous féliciter d'une victoire sur l'âme de M. Enoch P.
Enfin, je veux dire que La Révélation d'Arès n'a rien inventé, si elle n'est pas de vous mais provient d'un canal "céleste" mystérieux (Je n'y crois pas, mais bon, peut-être quelque chose d'encore inexplicable a pu se passer).
Monsieur Enoch P. bat sa coulpe, se repend, décide de passer de la "rage" à la paix intérieure et de voie ses ennemis comme des frères, et tout cela grâce à La Révélation d'Arès, prétend-il, mais il y a fort longtemps, il y a deux mille ans, que Jésus a déjà dit tout ça. Rien de neuf !
Du reste, M. Enoch P. dit qu'il comprend "la rage des autres" (ses frères noirs des USA) mais qu'il cesse de la suivre. Il adopte l'attitude de "l'amour" (belle idiotie !) parce qu'il la trouve "intelligente". Mais non ! Cette "intelligence-là" sert seulement à se faire écraser, mettre en esclavage, affaiblir plus qu'avant.
Il faut la colère ! Sans colère on n'obtient rien, on est conduit à la laisse ou à coups de pied comme des chiens.
Il fallait que les Américains élisent Donald Trump, parce qu'ils étaient en colère, et en France François Fillon a été choisi comme candidat des Républicains, parce qu'ils sont en colère. La colère est un bon explosif.
Enzo M. de Chambéry (Savoie)

Réponse :
Vous avez tout à fait raison et je suis heureux que quelqu'un s'en rende compte : "La Révélation d'Arès n'a rien inventé," parce que le Créateur qui avait déjà parlé par Isaïe, par Jésus, ne pouvait pas dire à Arès autre chose qu'il n'avait déjà dit en Israël. Mais si Celui Qui a parlé à Arès redit ce qu'Il a déjà dit, c'est que rien n'a encore été accompli de ce qu'il avait demandé aux hommes de faire.
Tout reste à accomplir (Rév d'Arès 35/6) — tout = amour, pardon, paix, intellgence libre — et La Révélation d'Arès ne fait en effet que présenter sous d'autres mots le Dessein perpétuel, celui qui a déjà été présenté.
La colère populaire actuelle, qu'elle soit de gauche ou de droite, exprime une absence d’espoir, une forte désillusion. Les idoles de notre société occidentale ont chuté avec la crise. Les idoles qui nous avaient promis la richesse et l’espérance ont failli. Les docteurs de ces idoles sont les politiques et les économistes qui affirment que l’économie est la fin de toute chose. Quelle triste contre-vérité !
Je vous demande de réfléchir un peu, frère Enzo que je ne connais pas. Vous dites: "Il fallait que les Américains élisent Donald Trump, parce qu'ils étaient en colère," mais les Afroaméricains, qui étaient aussi en colère, n'ont pas élu Donald Trump. Ce qui démontre que les hommes ne colèrent pas contre les mêmes choses et que la colère ne fait que compliquer des oppositions farouches en y introduisant la violence... et la bêtise. C'est de sa propre bêtise que le Docteir Enoch P. vient de s'apercevoir. La colère ne sert à rien sinon à obturer ou faussser la compréhension. On croit qu'il n'y a qu'une seule colère, alors qu'il y a une multitude de colères aux causes opposées. Quand Enoch P. dit qu'il "s'emporte parfois contre son épouse et que les deux hurlent l'un contre l'autre," il parle de colères qui se font la guerre.
Ceci dit, parlons de la colère des peuples. Nul doute qu'il y a actuellement une colère à peu près unanimement ressentie par les humains en colère par ailleurs pour des raisons opposées. C'est à mon avis la colère contre la politique, contre le système. Mais alors s'agit-il vraiment de colère ? N'est-ce pas plutôt une très vivre prise de conscience générale ? Peut-être, mais reprenons, puisque vous l'employez, le mot colère.
Cette colère, qui semble générale et qui a eu pour effet le Brexit (les Britanniques sortant de l'Union Européenne), l'élection de Trump, etc., me paraît bien exprimer une absence d’espoir, une forte désillusion. Les idoles de la société occidentale ont chuté avec la crise. Les gens très vénérés qui avaient promis la richesse et l’espérance ont failli. Les politiques et les économistes qui affirment que l’économie est la fin de toute chose se sont  trompé. Non, l'économie n'est pas la fin de toutes choses sur terre.
Aux États-Unis, par exemple, les classes inférieure et moyenne ont le même niveau de revenu en 2016 qu’en 1998. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale des hommes comprennent que leurs enfants seront plus pauvres et qu’eux-mêmes finiront leur vie plus pauvres. Résultat : la colère !
Ce sont les suites attendues (par moi et quelques réfléchis, tout du moins) du non-sens de l’existence matérialiste — parce que c'est démontré : l'existence n'est pas que matérielle, elle est aussi spirituelle — et de l’absence de foi, au moins foi en l'homme à défaut de foi en Dieu. L'indivi­dualisme est la marque évidente de la post-modernité où nous sommes ; l'individualisme conduit chacun à penser que seuls comptent sa vérité et son avenir personnels. Si l’on ôte à l'individualiste — pratiquement chaque humain de nos jours — l'avenir dont il rêve pour lui-même, il perd non seulement le sens de l’éternité, mais aussi celui de la communauté ou fraternité humaine. Il n'est plus que le zombie que nos missionnaires rencontrent dans la rue. Un zombie auquel il ne reste plus que la colère contre ce qu'il est impuissant à bouger pour se satisfaire.
La colère se répand sur terre pour les mêmes raisons dans les pays occidentaux et dans les pays émergents, ceux de la mondialisation. Il me paraît nécessaire d’observer la réapparition de la violence religieuse: dans l’hindouisme avec les nationalistes hindouistes, dans le bouddhisme avec les radicaux du Myanmar et du Sri Lanka, dans le judaïsme avec les juifs radicaux au Nord d’Israël attaquant des églises, dans le monde musulman, bien entendu, avec Daech et autres mouvements violents, et dans la chrétienté comme en République Centrafricaine où des milices chrétiennes s’en prennent aux mosquées.
Tout le monde pensait que la violence religieuse appartenait au passé. Erreur ! Les causes sont sociologiques et économiques autant que religieuses, notamment parce que l’économie mondiale est dominée par la loi du marché qui exclut les valeurs perpétuelles des sociétés dont les membres se retranchent derrière ce qu’ils considèrent comme leur identité. Oh ! il est clair que La Révélation d'Arès n'est pas arrivée sur Terre à un moment quelconque de l'Histoire, mais à un moment précis.
Bien sûr, la vitesse du "progrès" est une cause importante de cette colère. Les nouvelles technologies de l’information (Internet, téléphone par satellite, etc.) jouent là un rôle important. Les hommes de chair peuvent se rencontrer et se parler les yeux dans les yeux, mais on ne peut pas faire ça avec les réseaux sociaux. Les relations humaines sont chamboulées. Beaucoup de gens que rencontrent nos missionnaires disent : "La Révélation d'Arès ? Michel Potay ? Je vais voir ça sur Internet." Et ça peut être catastrophiques, parce que sur l'Internet un type tout seul, s'il est assez perfide pour être malicieusement habile, peut faire croire que la haine qu'on peut avoir pour une Parole ou un prophète est générale et très motivée, alors qu'elle n'est que l'expression qu'un internaute tout seul quelque part sur terre.
Nous avons besoin de lutter contre les inégalités et les fausses informations nées des réseaux sociaux, que ce soit dans la finance, l’éducation, le logement, la santé, l’environnement, la philosophie, la foi, etc. Les États doivent montrer clairement qu’ils sont du côté des gens de Bien, dont nous sommes, mais ils ne le font pas, ils favorisent ce qui les maintient au pouvoir. Il faudrait pour que tout change une repentance ou, mieux, une pénitence profonde. Nous y travaillons, tout en étant conscients qu'il faudra beaucoup de temps.
Quelle vision du Bien redonner aux hommes ? C'est la question que se pose sans cesse notre mission. Comment insuffler de l’espérance ? Je crois, et c'est une des raisons de cette entrée 179 "changement et paix", qu'il faut démonter cette colère, dont vous parlez, pour la remplacer par une réflexion grave dans la paix. Les gens votent pour leurs propres intérêts, pas pour les intérêts généraux de la communauté humaine, et nous savons bien qu'en leur proposant l'inverse, ils ne nous comprennent pas, mais nous avons commencé la moisson, nous cherchons les épis mûrs, même rares . Mais comment peuvent-ils sentir les intérêts généraux de la communauté dans une grande masse humaine ? Il faut des petites unités humaines, des petites communautés. C'est que je vous demande de comprendre dans la démarche spirituelle de ce présent blog. Il est difficile de voter avec générosité et un sens réel de la fraternité en dehors des petites unités humaines. Il faudra tôt ou tard y arriver. Mais là on va contre les intérêts politiques et très franchement je ne suis encore qu'à chercher le moyen de donner un tour "politique" (ici au bon sens du mot) à notre mission pour la pénitence.
Pardonnez-moi la longueur de cette réponse. Je voudrais que vous compreniez que le sens des sentiers (Rév d'Arès 25/5) que nous empruntons pour recréer une autre humanité est extrêmement important. Vous n'êtes pas croyant, frère Enzo, mais cela ne nous gêne pas. Vous pouvez venir nous aider. Nous avons une mission à Genève, rue du Vieux Billard (je n'ai pas le numéro en tête).

08dec16 179C60 
Merci beaucoup frère Michel, pour cette entrée, qui redonne au mot paix son sens profond. Dieu dit à Arès que la paix doit être totale ou elle n'est pas. Certes, la paix totale dans le monde n'est pas imminente mais comment pourrait-elle l'être un jour si on ne change pas aujourd'hui ?
Oh, je fais moi aussi mon mea culpa. Je témoigne si cela [le mea culpa ?] peut aider quelqu'un...
Je suis une nana dynamique, loyale et plutôt sympa, mais comme Dieu attend de nous une redirection vers une excellence (faire le Bien pour le Bien ultime), j'ai un gros défaut : l'exigence de la perfection que je souhaite moi-même atteindre, je l'exige aussi chez les autres. Eh oui, je dois encore faire des efforts pour aimer mon prochain en toutes circonstances et être patiente.
J'ai aussi un fond orgueilleux, suffisant, autoritaire et colérique. Vous avez raison frère Michel quand vous dites que la colère est liée à un état orgueilleux et qu'on ne peut changer profondément qu'en persévérant dans une humilité sincère.
Je suis en paix relative mais stable aujourd'hui. Je fais encore de très rares crises de mécontentement se transformant au fil des secondes de la conversation en une sorte de mélange de "défouloir verbal au ton suffisant", mais ma pénitence arrive à rendre ces crises moins longues, moins fortes, moins fréquentes et surtout, j'arrive à me raisonner !
Avant, je pouvais "péter les plombs". Un jour, adolescente, face à une véritable hystérie et dérapage verbal envers ma pauvre et douce mère, mon père m'a donné mon unique gifle jamais reçue et m'a balancé un verre d'eau froide pour que je me raisonne de la terrible injustice que je vivais alors : ma mère n'avait pas compris mes propos et je me sentais accusée à tort. Ce jour-là, la colère a failli me jouer un vilain tour qui aurait pu mal finir. J'aurais pu me jeter par la fenêtre d'un premier étage !
Aujourd'hui, je pense que je serais capable de faillir, mais comme tout le monde, j'arrive à me raisonner et mes pensées sombres sont chassées par l'espoir et la volonté d'arriver à me maîtriser totalement, et un jour de ne plus avoir à faire tant d'efforts pour me contrôler.
Je me dis toujours : "Si tu craques encore, tu ne t'aides pas et tu n'aides pas le monde à changer. Si tu te laisses envahir par cette agitation intérieure, tu participes au recul du Jour de Dieu. C'est une dimension tout autre. Ce n'est pas une petite colère envers X ou Y. C'est une colère et toute colère est immensément néfaste, comme il n'y a pas de petit mensonge ou de petit meurtre. Sans compter le mal que tu fais à celui qui est en face.
Il me fallait prendre conscience pour changer.
J'avoue que le jour où j'ai blessé (verbalement) mon époux, parce que j'avais voulu le secouer dans une réflexion et que je l'eus blessé après une colère au point de le faire pleurer, j'ai eu tellement de peine que je me suis dit qu'il fallait vraiment que je donne un coup d'accélérateur à ma pénitence pour ne plus lui faire de mal, un homme que j'aime tant et qui m'aime aussi énormément, c'est trop bête !
Communément, on dit souvent qu'on n'a pas le droit de faire du mal aux gens qu'on aime mais on devrait se dire qu'on n'a pas le droit de faire du mal tout court.
C'est un peu simpliste mais un peu de droiture est nécessaire dans un monde laxiste dans lequel on réclame des libertés, mais dans lequel on n'a jamais vécu avec autant de lois et de répressions ! Rendons-nous libres d'être bons, libres de devenir des personnes de paix !
Myriam B. d'Aquitaine

Réponse :
Sans aucun doute, ma sœur Myriam, on sent en vous une personne "orgueilleuse, suffisante, autoritaire et colérique" et cette nature emportée et dominatrice que vous avez reçue, avec vos qualités, vous pouvez la changer, à la différence absolue des animaux qui eux ne peuvent rien contre leur tempérament natif. C'est l'abîme qui nous sépare de l'animalité : la possibilité de nous faire un autre destin que celui qui nous semble dévolu à la naissance  C'est par cela que nous reconnaissons en nous l'image et ressemblance du Créateur : Nous pouvons nous recréer.
Je me suis moi-même recréé, vous allez peu à peu vous recréer, vous aussi. Vous avez pour cela la foi et, ce qui est important, l'époux qu'il vous faut pour faire de vous une autre femme.
La Révélation d'Arès va lâcher dans le monde, certes lentement mais sûrement, des générations échappées aux routines des tempéraments subis et aux illusions qu'on cultive par la prière suppliante. Nous formons des générations qui vont se former au Bien par l'expérience, l'expérience de la pénitence qui est, c'est vrai, une vocation difficile. Mais l'essentiel est qu'elle soit possible contrairement à ce que professent les "scientifiques".
Par quoi notre époque, que j'appelle parfois l'ère arésienne, celle qui a commencé en 1974, va-t-elle se distinguer des autres époques de l'Histoire. Par La Révélation d'Arès. Et c'est bien pourquoi personne ne parle de La Révélation d'Arès. Elle fait peur. On espère qu'elle disparaîtra avec les milliers de livres qui couvrent les rayons des librairies, qui sont voués à l'oubli un jour ou l'autre. Oui, un seul événement, encore muet, remplace tout à lui seul, c'est La Révélation d'Arès. Et vous, ma sœur Myriam, vous en êtes un élément, car La Révélation d'Arès, ce n'est pas de la typographie imprimée sur du papier et reliée, c'est l'humanité qui l'a installée dans son cœur, c'est une respiration, une voix, une vie en voie de changer en Vie. Alors, c'est assez dire que vous devez en être digne et qu'aucun effort ne sera de trop pour que vous deveniez la femme changée, la pénitente, qu'appelle la Parole de Dieu.

09dec16 179C61
Cette nuit, à 3h30, réveil. Votre réponse à Bruno de la Sarthe (179C58) survolée hier soir, me turlupine. Je repense aussi à 179C47, votre réponse à Jean Michel P, dont la lecture m’avait rempli d’une joie immense. Nouveau regard à mon réveil. 6h10. J’ai donc réfléchi tout ce temps là ! Je me lève.
8h30. Avant mon petit déjeuner, je veux prendre le temps de lire Bruno de la Sarthe. Je viens maintenant de le faire. Comment mettre en ordre cette "tempête sous un crâne" ?
Mes réflexions de la nuit : un prophète, c’est quoi ? Je vois deux pôles, du très petit comme moi et d’autres, au très grand comme vous, Mikal, très grand comme Abraham, Moïse, Muhammad… sans égaux de leur temps. Et juste un peu en dessous, il y a Iyëchaië, dit encore Isaïe (xLii/22). Lui était le contemporain de deux autres prophètes, spirituellement encore un peu en dessous de lui, je crois, Amos et Osée. 150 ans plus tard, presque aussi grands qu’Isaïe, je vois Jérémie et Ezéchiel. Comme vous, ces cinq prophètes ont vécu un exceptionnel appel du Très Haut à témoigner publiquement de Lui. Et comme pour vous, dans cette relation si intense entre eux et Dieu, nulle place pour évoquer un "autre" prophète qu’eux-mêmes. Vivant en Samarie au même moment, Amos et Osée s’ignorent superbement.
Ce quasi "autisme" du prophète me turlupine.
Mais ici, il me faut entrer dans la difficile mesure (Rév d'Arès 7/6, 25/9, 32/10, 35/7, 39/3).
D’un côté, il y a pour moi aujourd’hui dans l’Occident au sens large (Rév d'Arès 5/5-7 et Duna,Pourate xx/19) un grand prophète, vous, et non deux comme Amos et Osée vers 745.
D’un autre côté, entre tous les prophètes de la lignée Adamique, je perçois une similitude intime : l’Absolu leur parle brutalement, pour leur dire toujours la même chose, mais en des mots qui, curieusement, ont de la parenté avec leur personnalité propre, et je suis porté à inclure là le Message d’Arès. Je l’inclus aussi dans cette autre similitude : dans cette Parole donnée au prophète, toute la responsabilité repose sur ses épaules, et, en ces points là de l’espace et du temps, il se trouve le seul témoin de Dieu sur terre.
Vous avez d’ailleurs senti ça.
J’en reviens à Bruno de la Sarthe.
D’abord je rappellerai une phrase que vous m’avez écrite un jour : "Ce que vous me reprochez, mon frère François, tient à ma subjectivité."
Et si j’ai tant aimé votre réponse 179C47 sur Karl Popper, moi qui ne connais de ce penseur que le nom, c’est justement cette admirable distance que vous avez prise avec votre subjectivité. Je vous résume : "Je ne peux pas garantir que ce sont Jésus et Dieu qui m’ont parlé, mais c’est de très loin le plus probable, et dans la vie on est bien obligé de marcher, d’aller au plus probable." Là, je vous suis totalement. Le "probable", ce chemin du milieu entre le scepticisme infécond et l’étouffant dogmatisme religieux. Le drame de l’homme, disait Descartes, c’est sa liberté illimitée face à un savoir limité, ce qui l’oblige à une morale "provisoire", pas forcément parfaite. C’est dans le même sens que Pascal disait : "Vous êtes embarqué, il faut parier," et nous aussi, Pèlerins d’Arès, avec notre foi existentielle et évolutive, nous en sommes là, condamnés au "probable".
Je reviens à Bruno de la Sarthe en 179 c58. Je vous trouve très dur avec lui. Vous semblez lui dire qu’il se situe à l’opposé de La Révélation d’Arès et n’est pas du petit reste. Moi-même je suis passé il y a vingt ans par là où il en est maintenant, vous vous en souvenez peut-être, et je me sens la chair de sa chair comme la chair de la vôtre. Allons plus loin. Michel Potay et Bruno de la Sarthe n’ont pas la même mission prophétique, ni une mission de la même ampleur. Mutatis mutandis, je reviens à IsaÏe et Osée. Isaïe plus politique, Osée, plus mystique.
Double dimension de la spiritualité: le « politique », temps d’action dans la mêlée et le « mystique » temps de prière sur la montagne où « ne se boit plus l’air, où le feu est bleu... » (VI). Double dimension, oui : active « pénitence » (Arès) pour être le « lieutenant de Dieu » sur terre (Coran), et réceptive, bouleversante présence d’un Autre, à la fois tout «proche» (Coran 2/186) et « trop aimant » (Arès 12/7).
Le message d’Arès remet en honneur la nécessaire action pénitente et politique [?] de l’homme après des siècles de christianisme trop piétiste ou trop quiétiste. Mais de là à nier la beauté et l’intérêt de messages plus ambigus comme les "Dialogues avec l’ange" ou "Un Cours en miracle", à les opposer à La Révélation d’Arès, j’en suis choqué parce que la vie spirituelle a, pour moi comme pour tous les messages prophétiques, deux versants, l’extériorisé et l’intériorisé.
Et je suis tellement sensible, aussi, à cet appétit d’ouverture chez mon frère Bruno de la Sarthe… à cette soif d’échange, pour découvrir et apprécier en l’autre, image de Dieu à sa façon, la spiritualité sans exclusives… Vous me connaissez assez, frère Michel pour comprendre ma gêne devant ce qui me semble excessif dans vos séparations mentales du genre "petit reste" ou non, concept arésien certes, mais à mon sens surintérprété par vous. Ça n’empêche pas mon empathie d’accompagner votre souci d’efficacité et votre manière à vous d’aller au plus probable. Mais le plus probable, pour moi, c’est que j’ai mission, entre autres, à éclairer les mille facettes divines dont chacun, et Bruno de la Sarthe comme vous et moi, sommes les facettes. Vous-même vous nous rappelez souvent cette extrême diversité humaine que nous avons à aimer, mais vous êtes, vous, avec cette sacrée aventure prophétique…
Gardons la mesure. Restons dans le probable ! Je me résume. Il est probable, au point actuel de ma foi, que c’est vous le plus lumineux phare verbal pour notre grand occident, et encore sans doute pour quelques siècles, mais probable aussi que des phares plus discrets contribuent ici et là à l’ascension humaine. Dans la rue, souvent, nous rencontrons des gens obnubilés par de tels phares. Face à ces siffleurs (Rév d'Arès xxxi/19) qui à leur façon chantent avec (nous), dirons-nous : "Je regrette, mais vous n’êtes pas des nôtres" ? Ou dirons-nous "Quelle joie de voir en vous un témoin, mais vous savez moi aussi j’ai un témoignage." Et, cher Bruno de la Sarthe, moi qui ai le gros défaut de vouloir caser les gens dans tel ou tel compartiment mental pour voir comment les utiliser, là, je n’ai aucun mérite à vous dire : Frère, peu importe nos étiquettes, merci de cet échange.
Et, frère Michel, à vous maintenant de repondérer ma propre tentative de pondération…
François D. d’Ile de France

Réponse :
Osée, Amos et Isaïe étaient-ils contemporains, comme vous dites ? S'il est vrai qu'il est difficile de dater ces prophètes, on ne peut pas dire qu'ils aient été contemporains. Isaïe vécut environ cent ans après les deux premiers, lesquels n'étaient pas concitoyens, l'un étant d'Israël, l'autre de Juda. Mais bon !

Frère François, il ne s'agit pas du tout ici de "pondération" ou de son contraire.
En répondant à notre frère Bruno de la Sarthe je n'ai rien "surinterprété"
Il ne s'agit pas davantage de "probable".
Il s'agit de concret pur et simple.
Dès lors que notre frère Bruno attend, pour avancer dans la vie spirituelle, le Secours du Ciel promis par les auteurs de "Dialogue avec l'Ange" et de "Cours de Miracle", et dès lors que je ne peux supposer un instant que Bruno n'aurait ni lu ni étudié La Révélation d'Arès, je ne peux que comprendre qu'il refuse ou relativise sciemment ce que La Révélation d'Arès enseigne et qui est tout le contraire de ce qu'enseignent les livres qu'il cite dithyrambiquement. Pour moi ce que Bruno me dit ici serait à la limite provocateur, si je ne pensais pas qu'il y a probablement et simplement chez lui un innocent et même charmant enthousiasme dévot plus fixé sur la joie intérieure de la foi au sens très large que sur la rigueur de la Vérité.
N'oublions pas que Bruno est missionnaire de notre mission de Tours. C'est bien sûr à ce titre que je lui réponds.
Je suis contraint à la rigueur de la Vérité, parce que je suis prophète de la Vérité et le petit reste qui me suit ne peut que se ranger à la Vérité en quoi nous voyons le seul corridor par quoi le monde peut changer, se sortir du Mal et aboutir au Jour (Rév d'Arès 31/8). C'est ça la Vérité, c'est que le monde doit changer (28/7). Un Pèlerin d'Arès change sa vie propre pour changer le monde, c'est inséparable. Un Pèlerin d'Arès n'a pas de cheminement spirituel personnel tel que le lui inspirerait la littérature bien-pensante que cite Bruno.
Voilà la Vérité : La Révélation d'Arès enseigne, dans son texte comme dans son contexte, que c'est sur lui-même et seulement sur lui-même que le pénitent peut compter. Il ne peut pas compter sur le Secours du Ciel. Cela ne veut pas dire qu'il ne recevrait pas ce Secours, mais que celui-ci dépend essentiellement du pouvoir discrétionnaire du Ciel : N'évoque pas à tous propos Ma Miséricorde (Rév d'Arès 16/15).
La Révélation d'Arès enseigne tout le contraire de ce qu'enseigne la religion, quelle qu'elle soit (y comlpris la religion des livres que mentionne Bruno), et c'est fondamental. Notre vie spirituelle est basalement existentielle. Notre destin est entre nos mains, résulte de nos efforts : Ce n'est ni la foi, ni la prière, ni un miracle, qui nous sauvent, même si le miracle — au reste aléatoire — existe, mais le Bien que nous faisons. C'est seulement de ce Bien accompli par nous que nous pouvons être conscients et sûrs. L'homme a choisi et créé librement le Mal, (Rév d'Arès 2/1-5) et donc l'homme choisira et se replacera librement dans le Bien. C'est en cela que l'homme est image et ressemblance du Créateur.
L'homme n'a rien à attendre de Dieu, sauf la Parole, mais à tout à attendre de lui-même. Si frère Bruno enseigne le contraire il ne peut pas faire partie de notre groupe missionnaire de Tours.
Ceci dit, je ne porte aucun jugement de valeur sur mon frère Bruno, que j'aime beaucoup. Bien au contraire. S'il est pénitent, s'il brise le péché en lui et se répand en amour, pardon, paix, intelligence et rejette tous les préjugés au nom de la liberté absolue, il sera plus justifié que moi qui ne suis qu'un pécheur. Mais moi, j'ai reçu une mission : je dois enseigner et le petit reste doit répandre mon enseignement. Cette mission, je l'ai acceptée, je l'assume aussi strictement que possible. Je ne peux que m'entourer de frères qui suivent ma foi, ma pensée, mon espérance. Je sais qu'il existe d'autres manières de pensée, de foi et d'espérance qui vont dans un bon sens et je m'en réjouis et, d'ailleurs, ce blog reçoit beaucoup de commentaires de ces frères et sœurs du monde, mais ce n'est pas ma vocation stricte ni la vocation stricte du petit reste.

09dec16 179C62
"Changement et paix du pénitent" : Le changement par la pénitence doit engendrer la paix intérieure, mais qui peut inversement changer sans paix intérieure ? Changement et paix sont corrélatifs," dites-vous dans votre réponse à Denis K. (179C51).
Ce que vous dites là me fait penser un peu à l’histoire de l’œuf ou la poule : Qui commence ? Doit-on attendre l’installation de la paix pour changer ou changer quand même, avec une paix encore toute relative ? donc empreinte de colère et/ou d’agitation ? On ne peut pas atteindre la Paix autrement que par la pénitence ; or le pénitent entre dans un état de "guerre ontologique" ; conclusion : on ne peut donc démarrer qu’en l’état avec les moyens du bord.
Moi aussi j’ai été un grand colérique, désormais comme vous je me maîtrise, encore que je conserve une tendance à l’agacement. Aux raisons psychologiques de ma colère je préfère désormais la raison ontologique. Ma colère d’antan me semble aujourd’hui l’expression par devers moi du grand malaise existentiel de l’impénitent. Un malaise indicible, sans symptôme apparent, façon "L’étranger" de Camus, un malaise dont on préfère reporter l’examen au lendemain, pour continuer à "faire comme tout le monde", à apporter sa terne contribution aux vanités ordinaires (Rév d'Arès 13/3). Ce malaise existentiel n’est-il pas Dieu attendant le retour du Fils au fond de tout homme ? N’est-il pas comme une sourde et latente colère contre l’impénitent qui joue le jeu du monde, se pavane, séduit, jouit, s’enrichit... ou leurs contraires, en étourneau, en total inconscient ?
Voilà sans doute pourquoi une fois abattu de force comme je le fus, le pèlerin découvre sa honte et la grande détresse qui apaise le Père (Rév d'Arès12/9). Dieu trouve une forme de paix dans notre pénitence ! Et c’est réciproque. Normal, puisque Dieu, c’est moi, c’est nous. Nous nous éveillons à nous-mêmes, à la Vie, nous sortons du cauchemar de la guerre contre Soi.
Frère de l’aube, ton frère (assis) sur son front léger (xxxv/7). La note de l’édition 1984 de La Révélation d’Arès (la bleue), la première version que j’ai lue, précisait : "L’aube : le commencement d’une nouvelle civilisation. Sur son front léger = dans la sérénité de son bon droit.
Cette "sérénité de son bon droit" — entendre "droit" comme Voie droite — me sécurisait, donc m’apaisait. Il n’y avait aucune certitude dans les doctrines, les théories, mêmes les plus géniales auxquelles l’homme avait pu prétendre. Qu’à cela ne tienne ! La certitude se situait non dans la statique des formules, mais dans une dynamique à démarrer, orientée dans la bonne direction : vers le Bien, vers Dieu, vers l’Autre homme et "une nouvelle civilisation." Ça ne serait pas un long fleuve tranquille certes, il faudrait fournir l’effort pour achever mon œuvre (Rév d'Arès 17/4), et ma paix de pénitent y resterait toute relative, tenant plus à la capacité de maintenir mon équilibre entre pénitence, apostolat et assemblée, qu’à la Paix en plénitude (ou ce que j’en suppose).
Le front léger devenait plus qu'un viatique, la racine vivante pour puiser ma paix intérieure. Voilà pourquoi j’ai choisi le titre "Frère de l’aube" pour notre premier journal de Pèlerins d'Arès, ça n’était pas commercial, pas dans le vent, pas moderne, mais c’était emblématique de mon aspiration de frère naissant, de la certitude de tenir la solution, la clé. À accomplir ! Est-ce que "Rentre à la Maison, Fils..." aurait été plus adapté ? Je plaisante... quoique "Rentre !" ne soit pas si mal.
Claude M. d'Ile de France

Réponse :
Merci, mon frère Claude, pour ce commentaire.
Nous vivons les derniers jours de l'année 2016. Avons-nous, comme vous l'évoquez, "fourni l'effort pour achever l'œuvre (Rév d'Arès 17/4)" toute cette année 2016 ? Nous nous y somme efforcé en tout cas. Comme chaque année. Nous ferons mieux l'année prochaine. Ce qu'il faut, c'est qu'au bout des générations — vous Claude, Christine votre épouse et moi somme les première, votre fille Chloé la seconde, et ainsi de suite — nous ramenions en ce monde le Bonheur qu'il connut il y a si longtemps.
Il m'arrive de trouver en me promenant, entre deux pierres, dans une friche, un bout de calcaire avec l'empreinte d'un coquillage et je me dis: Comme la mer était là il y a longtemps, longtemps, l'homme heureux était sur terre, mais il reviendra. Nous avons ce pouvoir, non le pouvoir immédiat d'une fée au bout de sa baguette, mais le pouvoir lent du temps de la pénitence, de faire revenir la Mer sur les Hauteurs (Rév d'Arès 20/4).
Qu'ont fait du monde les humains, sinon de le descendre au-dessous de la vie — la Vie disparue — qui lui était due. Mais pour autant nous ne sommes pas tous descendu jusqu'à la tombe. La vie est notre amie et nous la changerons en Vie. Nous allons gagner..

10dec16 179C63 
Cher Frère Michel,
Quand j'écris, je sens ma pensée courir plus vite que mes doigts sur mon clavier. Merci d'utiliser ce commentaire plutôt que celui envoyé il y a quelques heures.

Ce n’est pas complétement en rapport avec le sujet mais en lisant votre entrée et les commentaires qui suivent, j’ai repensé à un film de Sydney Lumet (1924-2011) "Douze hommes en colère" ("12 Angry Men") https://www.youtube.com/watch?v=MM49avt3YK0
un grand succès en 1957 de ce cinéaste américain.
"Douze hommes en colère" raconte l’histoire d’un jury de douze hommes qui doit unanimement délibérer sur la culpabilité ou non d’un garçon accusé d’avoir tué son père. Pendant le procès, tout prouve qu’il a commis le crime et les jurés en délibéré votent tous coupable sauf un, le numéro 8 (interprété par Henry Fonda) qui vote non coupable car, dit-il, il ne peut pas dire si oui ou non, le garçon a commis le crime. Le juré no 8 va arriver à convaincre l’un après l’autre les autres membres du jury que l’enquête a de sérieuses failles et que l’accusé n’est peut-être pas impliqué dans ce meurtre. À la fin ils vont tous voter non coupable.
On voit dans ce film la lutte de la réflexion face aux préjugés, aux idées reçues, à l’impatience etc.
Je m’étais toujours demandé pourquoi Sydney Lumet avait donné ce titre à son film mais je pense qu’il voulait montrer que les contrariétés jette l’homme dans un grand tourment qui le pousse à devenir impulsif, lâche cérébral, orgueilleux et finalement complétement inhumain que seule une réflexion lucide peut permettre d’apaiser. C’est du moins un aspect parmi d’autres que je vois dans ce film.
Les tourments de la contrariété, je les ai bien connus autrefois mais comme certains de mes frères et sœurs qui l’évoquent dans leur commentaire, je ne mets plus en colère, enfin beaucoup moins même si parallèlement je trouve ce monde de plus en plus contrariant. Tout ceci je le dois à La Révélation d’Arès et à vos écrits, Frère Michel.
Même si je me disait pacifiste, j’étais autrefois grisé par ce que je croyais être de l’action et de l’énergie dans différentes formes de guerres (guerre des carrières, guerre du commerce, guerres juridiques guéguerres politiques, compétition, concurrence etc) et je voyais dans la paix quelque chose de mou, de passif même de paresseux. À vrai dire, la paix me paraissait ennuyeuse et plan-plan. Aujourd’hui c’est l’inverse. Je crois que je ressens cette dynamique de changement qui conduit à la paix intérieure mais en même temps j’ai le sentiment que cette même paix conduit ou du moins consolide mon changement.
Mais bon ! Peut-être que je ne perçois pas toujours les choses justement…
Cyril de M. de New York, USA


Réponse :
Mon frère Cyril, vos commentaires sont rares. Celui-ci est peut-être même le premier ; je ne m'en souviens pas.
Merci pour lui. Je le trouve parfaitement opportun.
Vous vous demandez pourquoi Sydney Lumet a donné pour titre à son film "Douze Hommes en Colère" et vous avez raison, parce qu'on ne voit pas pourquoi il y a là douze hommes en colère, étant donné qu'un jury aux USA comprend douze personnes et que l'une d'entre elles, le juré n°8, Henri Fonda, n'est apparemment pas en colère contre l'accusé. Ce serait donc plutôt "Onze Hommes en Colère". Oui, mais le juré n°8 est peut-être en colère pour une autre raison: Par exemple il est en clère contre le système qui risque de condamner à mort un jeune homme innocent tandis que les onze autres jurés ne semblent pas terriblement troublés par cette éventualité. Ce serait alors : "Un Homme en Colère". Au reste, les douze sont peut-être simplement en colère contre le système qui fait d'eux des jurés et leur impose une corvée qui, outre le temps qu'elle leur prend, pose sur leurs consciences une responsabilité considérable : la vie ou la mort d'un accusé. Bref, vous avez raison, on ne voit pas pourquoi "Douze Hommes en Colère", sauf si Sydney Lumet fait ressortir le fond psychologique général de la situation, à savoir que "les contrariétés jettent l’homme dans un grand tourment qui le pousse à devenir impulsif, lâche, cérébral, orgueilleux et finalement complétement inhumain que seule une réflexion lucide peut permettre d’apaiser," ce qui peut être "un aspect parmi d’autres dans ce film," comme vous dites.
Je crois, pour finir, que Syndney Lumet (si ce n'est pas plutôt le service publicitaire d'Orion-Nova Productions) a simplement donné ce titre parce qu'il intrigue, est bien ronflant et qu'il se vendra bien. Bref "Douze Hommes en Colère" est peut-être plus esthétique, commercial, qu'autre chose.
Mais le film lui-même est une démonstration majeure d'un fait qui se vérifie sans cesse : Il faut beaucoup, beaucoup réfléchir avant de prendre une décision irréparable et, donc, il ne faut surtout pas être en colère, parce que la colère voile la réflexion. Le bon titre serait "Douze Hommes Surmontant la Colère", ce qui serait sans doute publicitairement désastreux.
Votre commentaire me fait penser à un autre spectacle : "La Guerre de Troie n'aura pas Lieu", pièce de théâtre de Jean Giraudoux, que je connais parce que je suis un vieux bonhomme, mais que beaucoup des lecteurs de ce blog peuvent ne pas connaître. Giraudoux avait été blessé deux fois durant la Guerre de 1914-1918, et était devenu un farouche défenseur de la paix. Il écrivit "La Guerre de Troie n'aura pas Lieu" en 1934 ou 1935, alors que les dictatures (Mussolini, Hitler) s'installaient en Europe, que les ravages de la crise financière de 1929 se faisaient encore sentir et qu'on sentait venir la Seconde Guerre mondiale. Dans "La Guerre de Troie n'aura pas Lieu" Giraudoux fit un parallèle entre la situation en Europe où tout le monde voyait venir la guerre mais ne faisait rien et celle de l'Antiquité avec la guerre de Troie. L'œuvre se termine effectivement par l'inévitable guerre, la triste réalité humaine. En un temps où le théâtre avait encore une signification majeure, remplacée par le cinéma — encore que ni l'un ni l'autre ne soient vraiment écoutés — Giraudoux par cette pièce (que je ne vis jamais jouée par Louis Jouvet et sa troupe, mais à Lyon remontée par une troupe d'amateurs très doués) voulut révéler les motivations fratricides de la Seconde Guerre mondiale alors en préparation. Cette pièce était un avertissement ; on y voyait le cynisme des politiciens, leur manière perfide de manipuler les idées grandioses et de déformer la notion de droit. La pièce mettait en lumière le besoin absolu de paix et la lucidité de l'auteur face à l'imbécillité politique et militaire.
Je crois que la situation est similaire à celle qu'on voit dans la salle de délibération des jurés de "Douze Hommes en Colère", sauf que cette fois l'imbécillité d'hommes hâtifs, qui voient d'abord avec légèreté ou inconscience un problème capital, est peu à peu vaincue par la réflexion à laquelle les contraint le juré n°8, Henri Fonda, dans un de ses plus remarquables rôles. Puisse ce monde rencontrer et écouter beaucoup de jurés n°8 !
Merci encore, frère Cyril, pour ce commentaire.

11dec16 179C64
La paix, un mot pivot de la mission figurant côté visuel et côté texte de mon tract expliquant la pénitence selon votre enseignement.
La paix, une pratique que je réaffirme en me positionnant comme à la fois musulman, chrétien et juif au sens spirituel parce que j'aime également tous les prophètes et en confiant mon déchirement intérieur de voir ces guerres invoquant l'un ou l'autre de ces prophètes aimés.
La paix, un mot que je développe par mon côté musulman parce que la racine slm signifie paix, donc un musulman spirituel doit être en Paix avec son Créateur et pour cela établir la paix avec toutes Ses créatures. Au passage, j'évoque très rarement cette appellation "Pèlerin d'Arès" parce qu'elle induit le passant à nous coller une étiquette mentale rangeant nos apôtres dans la case "religions et sectes".
La paix, ces temps-ci, je l'évoque parfois avant même l'amour, car son besoin est immédiatement ressenti par le passant qui voit comme moi défiler dans ses rues des groupes armés, en kaki avec mitraillette ou en bleu avec pistolet et matraque, peu importe, comme si la violence dont l'Etat revendique le monopole apportait la paix et la "sécurité". Non sens !
Mais surtout votre entrée approfondissant la question de la paix ouvre un développement important pour les dialogues missionnaires sur ce thème : la différence entre la Paix montant vers le Saint [Toi seul est Saint... Rév d'Arès 12/4] qui peut être immédiate, totale, sans réserve et la paix adressée au monde tel que le péché humain l'a transformé, un objectif lointain de la lutte contre le Mal qui n'est jamais faiblesse ni cajolerie [Rév d'Arès 16/17, 39/8], mais sagesse. Donc la paix au terme d'un longue lutte, la "guerre intérieure du pénitent", le vrai sens de jihad.
J'aime beaucoup votre expression à propos de l'esprit comme "trône de l'hypocrisie humaine". Le sujet de l'âme qui doit dompter notre esprit agité est un thème fréquent des échanges de mission où nous redéfinissons l'âme comme nous redéfinissons la pénitence.
Le titre de mon prochain tract est "construisez votre âme!".
Antoine B. d'Aquitaine

Réponse :
"Le titre de votre prochain tract est 'construisez votre âme! !' C'est beau et significatif, parce que La Révélation d'Arès révèle des vérités disparues, comme celle de l'âme, qui est produit du Bien accompli, vérité surgie en 1974 comme une éruption de Lumière contre l'idée fausse que racontent, depuis des millénaires, ceux qui sculptent les contours de la pensée telle qu'ils la veulent palper chez les hommes, affirmant que l'homme naîtrait avec l'âme. Mais non ! On naît avec la chair et l'esprit. L'âme est le produit de notre bien accompli. Alleluia ! L'âme est notre création à nous, co-créateurs de la Création.
Voilà, bien aimé frère Antoine, un commentaire que j'aime et qui, par surcroît, ne manque pas de lyrisme ! Merci pour lui.
Votre commentaire m'arrive alors que tout mon être est encore remué par une grande émotion depuis hier soir, quand j'ai vu à la télévision un film, qui n'est pas d'hier (tourné en 2002), mais que je ne connaissais pas. Serrés l'un contre l'autre, mon épouse Christiane et moi avaons été bouleversés en regardant ce film de Costa Gavras : "Amen".
En regardant "Amen" j'ai vu, du commencement à la fin, la question de la paix sous toutes les formes par lesquelles elle peut être niée, les formes grossièrement matérielles (côté camps de la mort où les Juifs sont gazés) ou grossièrement religieuses (côté Vatican). La paix est niée, tellement niée qu'elle hurle dans nos têtes, cette paix disparue — plus disparue elle ne peut être —, car tout le monde est muet à propos de la paix dans cette tragique histoire vraie : Les Nazis qui au fond ne veulent pas que le monde en sache trop sur leur "solution finale" (l'ethnocide des juifs) et le Vatican qui ne veut pas se prononcer contre l'horreur de ce crime ethnocidaire.
Je rappelle l'histoire pour ceux qui comme moi avant hier soir n'ont jamais vu ce film. Durant la Seconde Guerre mondiale, Kurt Gerstein, officier allemand de la SS, chimiste fournissant les camps en Zyklon B, gaz asphyxiant avec lequel les Nazis tuent les Juifs, cherche à alerter le Vatican du génocide dont les Juifs sont victimes. Le Père Ricardo, jésuite à la nonciature de Berlin cherche à l'aider à convaincre le pape Pie XII de la nécessité de condamner officiellement les crimes nazis à l'égard des Juifs. Hélas, leurs initiatives pour interrompre la Shoah ne trouveront pas d'écho auprès des plus hautes autorités étrangères ou religieuses. Ils échoueront. Mais ces deux hommes sont hantés par l'idée qu'il faut la paix : laisser les Juifs en paix autant que mettre la paix au fond d'eux-mêmes et de redonner au monde sa paix. Le lieutenant SS Kurt Gerstein, protestant, et le Père Ricardo, catholique, ne voient plus ce qui les séparent religieusement ; ils parviennent à l'état de dépassement, de transfiguration. Ils n'ont plus qu'un objectif : la Paix du Père en eux et sur le monde. Alors, votre commentaire chante dans ma tête comme un hymne.
Merci, frère Antoine, pour ce commentaire.

11dec16179C65
Frère Michel y a encore quelque chose qui me titille. Je n'aime pas m'opposer à vous, car dans le fond je vous aime beaucoup. J'attends souvent qu'un frère ou une sœur prenne le relais sur mon argumentaire, mais cela n'arrive jamais, donc encore je vous écris.
Je me sens frère de Jésus et même quand sa colère est dans sa désespérance il reste le phare de ma conscience. Il a voulu impacter Jérusalem, cette ville qui tue les prophètes, par le prêche dans les rues et les places publiques, mais les habitants de cette ville sont restés sourds à son appel. Alors il a opté pour la mémoire du sacrifice. C'est par son sacrifice que son message nous est arrivé.
Il a fallu cette démonstration absurde que le diable avait suggéré au début de l'Évangile, se sacrifier et ressuscité pour prouver qu'il était le fils de Dieu. : "Si tu es fils de Dieu jette toi du haut de ce temple." Pour que Jésus fasse ce que le diable lui dit, c'est qu'il a réellement désespéré [manquent des mots] de rappeler la véritable nature de l'homme, alors qu'auparavant il leur disait : En vérité vous êtes des dieux.
Mais il a dévoyé son message à la fin de son prophétisme : Jérusalem ne sera plus, le troupeau sera dispersé, la moisson l'Israël est perdue. Puisque vous ne savez pas qui vous êtes, soyez au moins des bons gardien de moutons, gardez dans votre cœur le message que je vous ai transmis pour les générations futures et pour les nations.
Jésus c'est la désespérance tragique mais lucide d'un sage. Et en effet ce sont les gardiens de moutons qui avaient conservé dans leur alcôve  le message est qui nous le livre clé en main comme il a été livré par Jésus il y a 2000 ans. Il a fallu 2000 ans à ce message pour que les verrous des princes du culte, les scellés, sautent. On peut maintenant avoir une bible chez nous, traduite en langue vernaculaire et en plus avoir la liberté de l'interpréter à sa guise. Et encore on a La Révélation d'Aràs pour  nous éveiller à la déculturation religieuse. Et c'est la colère de Jésus contre les changeurs du Temple qui a scellé ce destin.
La colère du fou est risible, mais la colère du sage est terrifiante et tragique. Car la colère du sage ne survient que dans un état de très grandes désespérance. Les archers de Muhammad ont décoché leurs flèches sur la cavalerie adverse. Quoi de plus tragique lorsqu'on est porteur d'un message de paix. Et nous qui sommes pas grand chose par rapport aux grands prophètes, nous avons aussi nos colères, et je ne parle pas des colères du vieil homme qui agonise en nous, car elles sont toutes risibles.
Mais dans cette société profondément débile il faut parfois taper du poing pour sortir de situations inextricables. Dans ces situations, l'affabilité et le sourire ne sont plus gages de fraternité, mais ils alimentent la pantomine le mensonge et l'hypocrisie.
Pendant quatre mois,je me rends plusieurs fois par semaine auprès d'une administration et j'emploie ce que ma bonne éducation me recommande pour être agréable. Un jour je décide de faire un coup de force et de me rendre directement au bureau de la responsable de l'agence en bousculant tout ce qui se trouve devant mon passage, en 5 minutes mon histoire a été réglée. Il fallait simplement décocher une case sur une page informatique me concernant. En plus la responsable de l'agence à la sympathie de me recommander auprès d'un de ses amis pour du travail. Conclusion : S'il faut menacer et brutaliser des mères et des pères de famille aux risque  de traumatiser une de ces personnes, cela pour seul but absurde.de décocher par un clic une petite case, qui faisait obstacle à mes droits. Je préfère alors ne plus avoir affaire à cette administration qui en l'occurrence était Pôle Emploi., Cela implique de refuser un emploi salarié; qui me contraind en cas de chômage de passer par leurs services, et me contraint à faire face à des personnes qui ne veulent pas assumer leur incompétence. Moi je ne veux pas être une brute qui tape son poing sur la table. Et pour ne pas être cette brute, je dois donc éviter les artisans verreux, les commerciaux sans conscience, Et tous les irrespectueux que l'on peut croiser en ce  bas-monde, et ainsi je pourrais passer une année 2017 sans rage.
Frédéric H. d'Ile de France

Réponse :
Non, ce n'est pas "la colère de Jésus contre les changeurs du Temple qui a scellé le destin." Ce qui scelle le destin que nous avons choisi de donner à nos vies, c'est le Sermon sur la Montagne, ce très grand immense, Message de Paix !
Vous citez comme exemple votre attitude auprès d'une administration qui ne voulait pas "décocher une case sur une page informatique vous concernant," mais je ne nie pas que, dans un cas aussi peu important pour le destin du monde et le salut des âmes, un coup de poing sur la table ne fasse pas son effet. Mais je nie qu'au niveau du destin suprême de l'homme et de l'humanité la colère donne des résultats. Au reste, un coup de poing sur la table, un peu de bousculade dans une administration, ce n'est pas de la colère, c'est du théâtre, puisque c'est calculé. La colère, c'est tout autre chose.
Je vous assure — et puisque "au fond vous m'aimez beaucoup" — que la colère, la vraie, cette irrésistible explosion de violence, de vraie violence, doit être absolument évitée en matière spirituelle.

11dec16 179C66 
Bonjour Monsieur Potay,
En fait, j'ai souvent des tonnes de choses à vous dire et des milliers de questions à vous poser, mais je me retiens, d'abord, parce que je me dis que vous avez d'autres choses à faire et ensuite, parce que je ne sais pas vraiment si vous êtes capable de répondre à mes questions.
J'ai fait partie de l'assemblée de Genève. J'y ai trouvé les mêmes personnes qu'au dehors, avec les mêmes problèmes, inconscience, ignorance, jalousie... J'ai visité d'autres assemblées...
Bref ! Je réalise qu'il y a une certaine évolution, prise de conscience, intelligence, quand je lis votre blog.
J'ai deux questions fondamentales, me concernant:
Je suis sans cesse confrontée à des êtres qui me veulent du mal. Marginale, ayant vécu des aventures multiples et diverses, j'attire forcément la jalousie. J'ai essayé l'amour, enfin au moins l'indifférence, le pardon, je veux dire, j'ai essayé de ne pas répliquer à la méchanceté. Je réalise que, encore et toujours, les êtres humains ne respectent que le "pouvoir".
À partir du moment où ils voient qu'ils ont affaire à quelqu'un de plus fort qu'eux, ils font profil bas. Toujours la même histoire: on tape dans la cour de l'école sur le petit à lunettes... et ça finit par détruire de se faire taper dessus. Alors on commence à montrer les dents et on voit que ça marche. Donc, votre histoire d'amour, j'imagine que cela peut marcher dans des siècles et des siècles, lorsque les deux tiers de l'humanité auront péri et que le reste sera obligé  de tamiser le sable du désert pour retrouver la Vie [Rév d'Arès 24/8]. Entre temps, franchement, je ne vois pas très bien.
Vous êtes allé faire un tour dans les cantons helvétiques primitifs qui semblent, à vos yeux, réussir à concilier les petites unités, un certain respect de la tradition, une utilisation intelligente des avancées technologiques, scientifiques. Oui, la Suisse, c'est bien, c'est une vraie démocratie, tout le monde mange et a un toit, mais Dieu, qu'on s'y ennuie ! Toujours et sans cesse la même confrontation entre une certaine aisance matérielle et la joie, la folie, ou le bonheur béat et la création quelle qu'elle soit liée à une confrontation, à des difficultés.
Dans le film "Le Troisième Homme", cette confrontation, entre la paix durable de la Suisse qui a engendré le coucou (ce qui n'est même pas vrai. Le coucou, je crois a été créé par les Autrichiens) et les horreurs perpétrés durant le règne des Borgia et la richesse culturelle qui a régné à la même époque...
Je suis "habitée". Un esprit, une entité, allez savoir le nom que l'on peut donner à ce phénomène, a pris possession de mon corps, il y a 16 ans. J'étais à Los Angeles [Californie, USA]. J'ai visité des gens, qui semblent posséder des pouvoirs pour chasser les entités. Personne n'a réussi à me délivrer. Comme vous pouvez l'imaginer, personne ne croit à mon histoire. J'ai appris à fermer ma gueule et à vivre avec. L'esprit, d'ailleurs, n'est pas toujours méchant. Il semble être également conciliant lorsque j'agis "correctement". Ça n'est donc pas un envoyé de Satan, mais il n'est pas non plus représentatif de l'Amour de Dieu. Je voulais d'ailleurs vous en parler lors de mon dernier séjour à Arès, en 2007, je crois. J'ai demandé si je pouvais vous voir à votre fille, dont j'ai oublié le prénom. Celle qui est au pèlerinage. Elle m'a répondu d'une manière sèche et agressive... Juste en la voyant, on doute de l'existence de Dieu.
Je pourrais continuer durant des heures.... À quoi bon !
Portez-vous bien !

Un soir de Noël, je devais avoir 9-10 ans, j'étais à l'époque très croyante, je suis sortie dans le jardin de la maison familiale. J'étais triste. Tout le monde célébrait le Père Noël, ou autre chose, ou rien, et moi, je croyais naïvement en la naissance d'un sauveur. Il devait être minuit. Il neigeait pour la première fois de l'année des flocons doux et délicats. Je me suis approchée du portail en bois qui donnait sur la rue qui passe devant la maison. J'ai vu passer un magnifique troupeau de moutons de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Un berger vêtu d'une cape noire les guidait. Je ne l'ai vu que de dos.
Il n'y a jamais eu de troupeaux de moutons à Martigny.
Ce courriel n'est évidemment pas destiné à être publié.
Véronique ou Martha de Suisse

Réponse :
Ma bien aimée sœur Véronique ou Martha, vous me demandez de ne pas publier ce courriel, mais il est tombé, je ne sais pas pourquoi, dans la boîte des commentaires de mon blog, d'une part, et d'autre part, vous me parlez de ma fille, dont vous avez "oublié le prénom, celle qui est au Pèlerinage" et qui vous a "répondu d'une manière sèche et agressive" au point que "juste en la voyant on doute de l'existence de Dieu."
Il ne peut s'agir que de ma fille Nina qui, vivant à Bordeaux, est en effet chaque jour présente au Pèlerinage. Nina, qui est ma secréatire, est d'une nature réservée, mais n'est ni sèche ni agressive. Je suis étonné. Quoi qu'il en soit, je vous demande de la pardonner de tout votre cœur pour la mauvaise impression qu'elle vous a laissée. Peut-être était-ce l'été où j'eus une crise d'angor, qui inquiéta beaucoup mon entourage familial, l'été où je fus hospitalisé pour des examens et qui aboutirent à la mise en place de quatre stents dans les artères de mon cœur. La dureté de Nina traduisit peut-être son inquiétude.
De toute façon, je ne reçois pour ainsi dire personne l'été à Arès où je ne me rends chaque jour que pour faire moi-même mon pèlerinage, venir prendre le Feu (Rév d'Arès xLi/3-7), dont j'ai grand besoin comme n'importe lequel de mes frères et sœurs de foi, car si le Père m'a demandé d'être son héraut en ce monde, je ne sais toujours pas pourquoi, vu que je ne suis qu'un pécheur qui devra poursuivre sa pénitence jusqu'à son dernier souffle.
Puisque vous avez fait partie de l'assemblée de Genève, je suis également étonné qu'on ne vous ait pas dit là que vous pouviez m'écrire 'postalement) et que je répondrais (postalement). Je réponds toujours, parfois avec retard mais toujours quand même, aux lettres que je reçois. Vous pouviez par là me poser dans la plus grande discrétion toutes les questions que vous vouliez. Quant à savoir si j'aurais pu y répondre, tout dépend évidemment des questions, car je n'ai pas des compétences universelles. Je n'ai de compétence que dans le cadre de La Révélation d'Arès et de la mission qu'elle promeut.
Vous avez été déçue par les frères et sœurs de Genève, mais il n'est écrit nulle part que l'on trouve dans nos assemblées des personnes exemplaires. On n'y trouve que des pénitents, c'est-à-dire des pécheurs en effort de devenir meilleurs avec plus ou moins de lenteur, de peines, de difficultés. Nous ne sommes pas le monde changé (Rév d'Arès 28/7), nous ne sommes que le tout début des générations qui, un Jour lointain, ramèneront leurs frères et sœurs humains au bonheur des origines (24/2). Du moins, je l'espère et j'y travaille de tout mon cœur. Voyez ! J'ai 87 ans et je suis toujours à la tâche.
Pourquoi ne pas revenir à l'assemblée de Genève ? Nous ne sommes jamais trop nombreux pour rappeler au monde qu'il doit entrer en pénitence s'il veut éviter le catastrophique péché des péchés.
Notre foi n'a pas de caractère unitaire et dogmatique qui ferait de nous une religion. Voilà la raison pour laquelle l'administration, la presse, les religions, les auteurs, etc., ont bien bien des difficultés et des hésitations pour nous définir, voire même pour simplement nous reconnaître. D'ailleurs, au départ, il y a quelque quarante ans, nous nous définissions simplement croyants. Croyant... c'était bien sûr un peu court. Par la suite nous avons adopté le quolibet que nous collaient les gens d'Arès : Pèlerins d'Arès, pour nous nommer. Unitaire est plus ou moins le petit reste (Rév d'Arès 24/1) qui m'est proche, encore qu'il n'est pas toujours facile d'y voir des liens très étroits, mais le grand nombre des autres pèlerins d'Arès qui ne font pas partie du petit reste montre une grande diversité. Tous cependant suivent ce principe fondamental, qui fait de nous le contraire d'une religion, le salut ne résulte pas de ce qu'un humain croit, mais de ce qu'il fait de bien. Si vous êtes meilleure que les frères et les sœurs de Genève, alors je crois qu'ils seront ravis de vous accueillir. Nous cherchons toujours meilleurs que nous. Je ne crois pas que Jésus lui-même aurait refuté cela. Mais si vous êtes pire qu'eux, vous serez quand même bien accueillie, parce qu'on trouve toujours pire que soi, qu'on doit l'aimer tout autant.
Merci de me souhaiter de bien me porter. En retour, je vous dis : Portez-vous bien, Véronique ou Martha !

12dec16 179C67
Le menteur (r)assure le mauvais, (pour qu')il ne jeûne pas,(pour qu')il ne pleure pas (sur sa faute) (Rév d'Arès iv/6). Alors, "je m’espionne" (Le Pèlerin d'Arès 1990), encore plus.
Votre post : changement et paix du pénitent me renvoie à moi-même, à ma pénitence, à l'unité : Où en est mon âme ? En attendant la restauration d’Éden, je sais que je suis une larve en état de métamorphose et que quatre générations ne suffiront pas (Rév Arès 24/2). Je suis un croyant éclaté dont la vie atavique est faite de crises et d’équilibres, de prises de consciences, de guerre et de paix intérieures et extérieures, je suis un croyant dont pénitence aide à restaurer la paix, la non-dualité.
Je sais que faire pénitence, c’est aimer, faire la paix en nous-mêmes par nous-mêmes et avec notre prochain,  pardonner, se libérer de tous préjugés et agir avec l’intelligence spirituelle. Oui, le dire avec des mots, c’est déjà ça, mais le vivre, incarner l’image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/26), rayonnante de notre être, la transfiguration, c’est tout autre, comme Marie, je dois aller au-delà des mots, comme vous me l'écriviez pour le pris d'un grand déplaisir, je dois revêtir le manteau neuf, devenir un homme du temps qui vient (Rév Arès 1/1, 30/13)  :
L'ange s'est adressé à elle avec crainte,
parce que lui M'obéit;
elle, Je l'écoute, par ses lèvres J'entends les plaintes de l'homme,
parce que, comme la servante malade retient sa vomissure
quand son Roi lui parle,
elle a ravalé son défi,
entre ses nerfs elle a broyé son orgueil
et contenu son rire;
elle a trouvé la force qui soulève les montagnes,
elle est entrée dans l'excellence du salut (Rév Arès 33/14).
Je cherche à m’identifier au Père qui tous les jours, nous montre Son Amour (Rév Arès 12/7). Comme disait Jésus, il y a 2000 : Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes (Matthieu 7/12).
Le monde nous apprend l’art de juger, de critiquer, de voler, de mentir, de voir le mal chez les autres (la paille et la poutre), d’arnaquer, de tromper, de dominer les faibles, de spolier, de s’enrichir, bref l’art de pécher. La Révélation d’Arès, Mikal et ses enseignements nous apprennent l’art de la simplicité, l'art  d’être des Apôtres de l’idéal vivant le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5/1-7), l'art de l'amour Evangélique , l'art d'être des christs vivants (Rév Arès 2/13-14, 32/4-6), l’Art d’aimer, de faire la paix comme le Père  le fait tous les jours.
Didier Br. d'Ile de France.

Réponse :
Comme toujours, mon frère Didier, vous revenez à l'esentiel.
Il est toujours assez difficile de comprendre pourquoi si peu d'hommes lisent La Révélation d'Arès. Certes, ce Message du Cien est dit d'une façon qui peut ennuyer des masses se peu préoccuprées par des sujets spirituels. Il suffit d'un coup d'œil sur les programmes de télévision pour voir que la masse est comme les enfants : il lui faut des humains qui aient l'air de jouer, quitte à s'entretuer sur l'cran. Je me souviens de l'été 2011 quand j'entrepris d'accompagner mes frères et sœurs d'accueil au Pèlerinage pour enrichir leur discours d'accueil, lui donner plus de vie, plus d'intérêt. J'avais alors vu depuis peu à la télévision le film "Dialogue avec mon jardinier", qui est un petit film sympathique mais de fond métaphysique. J'en ai parlé à un certain nombre d'accueillis qui m'écoutèrent d'un air morne et qui, pour un certain nombre, m'avouèrent qu'ils ne l'avait pas vu jusqu'au bout  Le film les avait barbés. Par contre, si je leur parlais de la Guerre des Étoiles, du moins du seul épisode que j'avais vu : "L'Empire contre-attaque", leur visage d'illuminait. Ils se rappelaient même du petit bonhomme en caoutchouc vert, qui reçoit Luc Skywalker pour lui faire une leçon de morale très simpliste. Il y a d'ailleurs de cette simplicité, plus encore : de ce dépouillement, dans le conseil que je vous ai donné à Paris le 27 novembre : Revenez aux élémentaux. "Vous voulez la Force comme dans la Guerre des Étoiles ? Faites pénitence! Il n'y a rien de plus simple !"

12dec16 179C68
Bien aimé frère Michel,
Je reviens vers vous après notre réunion du dimanche 27 novembre à Paris au cours de laquelle vous nous avez dit quelque chose qui m’a paru essentiel et sur lequel je médite beaucoup :
Vous nous avez dit qu’au cours de notre apostolat public, lorsque nous parlons trop, nous devenons finalement, malgré nous, comme des manipulateurs.
Je crains qu’effectivement, nous en soyons tous plus ou moins là encore. Il est sacrément difficile de discerner où commencent les légitimes paroles qui aident la conscience à laquelle nous nous adressons à discerner le Vrai et où commence la manipulation.
En tout cas, je réalise combien la Paix (la Paix du Bien qui est inhérente à l’amour) est nécessaire au missionnaire pour rester dans l’apostolat spécifique du Pèlerin d’Arès et non dans l’agitation du prosélyte qui veut convaincre et qui supporte mal d’être incompris ou rejeté.
Oui effectivement, cette agitation peut parfois ressembler à une certaine forme de colère qui alourdit le missionnaire, quand elle n’annule pas ses efforts, tout simplement.
C’est très clair, la colère dissout la lucidité.
Vous avez dit aussi : "Nous sommes dans une société d’accusation et de victimisation." Là encore, on voit bien que ce mental d’accusateur qui est en même temps un mental de juge (Tu ne jugeras pas, Matthieu 7/1) est antinomique de cette Paix du Bien qui nous manque tant [et que nous devons restaurer] parce qu’elle est source de Force et condition du bonheur.
Mais, discerner un mal en soi est déjà le début de la guérison qu’opère la pénitence.
Patrick . B. d'Ile de France.

Réponse :
Cher frère Patrick, votre commentaire, dont je vous remercie, me donne l'occasion de remercier les missions expérimentales dites des 4x9 (quatre groupes de neuf frères ou sœurs) d'avoir été au grand complet présentes à Paris le 27 novembre 2016 — quelle grande joie pour moi de m'être trouvé parmi vous ce jour-là — et de vous dire toute l'estime que j'ai pour le rôle que vous assumez en tant que président et les rôles que jouent Nicole D. et Vincent L. du comité de gestion, des Ouvriers de la Moisson en Île de France, rôles dont je sais les difficultés par moments.
Oui, j'ai finalement recommandé aux trente-sept (notre frère Eric D. constituant un outsider) de revenir aux fondamentaux ou élémentaux, c'est-à-dired'annoncer le kérygme sous sa forme la plus simple :
Dieu a envoyé un Messager, Jésus, en 1974 puis est venu Lui-Même en 1977 pour donner au monde un grand Message appelé Révélation d'Arès. Par là le Père libère l'homme des erreurs des religions qui ont compliqué inutilement la vie spirituelle. Que l'homme devienne seulement pénitent ! La pénitence n'est pas le remords de ses fautes ; elle reconstruit l'hommr par l'amour, le pardon, la paix accomplies, et l'intelligence spirituelle libre de tous préjugés. Pour le reste le Père laisse le croyant libre de sa piété, de sa vie quotidienne. Pour résumer : Ce n'est pas ce qu'on croit qui sauve, mais le Bien qu'on fait. Nous ne sommes pas une religion. Nous sommes simplement ce qu'est Dieu Lui-même : une planche de salut.
Je crois que dire cela suffit. Les épis mûrs s'y reconnaîtront d'eux-mêmes.
Si les gens auxquels ce message, qu'on peut encore plus simplifier, est transmis posent des questions, répondre que l'essentiel vient d'être dit. Le missionnaire peut ajouter par courtoisie : "Je veux bien répondre à vos questions, mais vous allez penser que je veux vous manipuler. Ce que je vient de vous dire est comme une question de vie ou de mort. Je vous est donné la vie, c'est très simple. Si l'on ajoute beaucoup de paroles inutiles, ce peut devenir la mort. Je veux que vous viviez ! Tout est très simple chez Dieu, donc chez nous." Si la personne insiste, dire : "OK, mais ne pensez pas que je veuille vous manipuler. Je vous parle par courtoisie fraternelle."
Quand on parle trop, sans que cela doit demandé expressément, on commence à enseigner et dans un monde qui se réveille, qui s'aperçoit qu'il a été manipulé (par les discours religieux et politiques, par les media, par les sondeurs, etc.) ce peut être négatif. Il ne faut pas que l'autorité de la Parole, dite en quelques phrases, devienne autoritarisme, car alors il devient manipulateur.
Encore merci, frère Patrick, pour ce commentaire qui m'a beaucoup touché.

12dec16 179C69
Cher Prophète, avec vous dans cette formidable aventure et la joie qui nous garde sereins, je vous dis toute ma reconnaissance du fond du cœur pour ce blog, qui nous aide à comprendre dans quel l'abîme nous tombons et à réaliser l'urgence de se réveiller et d'accomplir ce que le Père nous conseille vivement : l'Amour!
Ce qui est dur, c’est que l'homme, son cœur ne s’ouvre pas (Rèv d'Arès 12/8) ou s'ouvre très rarement, mais il trouve des refuges qui apaisent sa soif (30/2) dans des échappés artistiques ou autres… Comme vous le dîtes si bien dans cette entrée : L'homme s’est séparé de sa nature divine et de forts atavismes prennent le dessus sur lui.
Être pénitent, changer ? Le changement est possible, "génésiaquement" possible, puisque le Créateur dit par Isaïe 51/7 : Écoutez-moi vous qui connaissez la justice, peuple de ceux qui ont la loi dans leur cœur. L’homme sait qui je suis quand je lui parle me reconnait,( …)
Il est moulé à Moi (Rév d'Arès 4/10-11, 1/11)

Qui pourrait douter que le pilier du changement c’est l’homme changé après tous les systèmes que l’on a expérimentés, les fausses promesses (Rév d'Arès 31/4) ?
J’ai compris que le glaive est une véritable expérience en soi de briser le mal, et de le déraciner (toute une vie!), mais aussi de le soulever — de gratter de sa chair les souillures, d’arracher de son cœur les doutes (Rév d'Arès 12/12) et par contagion chez les autres d’en donner "l’envie" pour que notre "nature spontanée" devenue séparé du divin, change, retrouve sa joie, son projet de Beauté (12/3) animé par l'effort permanent de la pénitence.
Sachant cet effort, moi-même aujourd’hui je me sens encore aspirer par la douleur, le mal que l’on se fait en se séparant, c’est long de se guérir ! l’Amour est d’abord un don absolue qui transcende tout, mais quand on y croit pas vraiment je comprends que l’évolution vers la liberté absolue parait être un vide… « Celui qui ne voit pas, n’est pas comparable à celui qui voit » dit le Coran.
Dans Matthieu 13/24-30, où il est question de toutes ces graines (potentiel spirituel), qui ont été semées, je vois que chaque cheminement a ses raisons, ses étapes de cœur, qui s’ouvrent un peu par ici, un peu par-là, c’est une vraie leçon de bon sens, comme est de bon sens la fragilité de la maison construite sur du sable… Ne sommes-nous pas faits pour aimer et non pas pour haïr comme vous le dites si bien ?
L’essentiel de ces paraboles révèlent bien que nous avons oublié la vie spirituelle, sans quoi même l’amour, quand il ne devient pas amour évangélique, ne prend pas le dessus sur nos forts atavismes !
Au fond, avec ma génération je prends conscience de mon dysfonctionnement adamique dans des souffrances qui, je le souhaite, s’effaceront avec l’homme du temps qui vient (Rév d'Arès 30/13) pour générer un peuple qui ouvre son cœur pour que l’Amour soit de retour !
Pauline S. d'Ile de France

Réponse :
Ma sœur Pauline, un grand merci du fond du cœur pour ce commentaire.
Vous ne manquez pas, et c'est très bien, de faire des parallèles entre notre foi telle qu'issue de La Révélation d'Arès et les Évangiles Palestiniens. Nous nous efforçons en effet de rétablir dans nos cœurs et dans le monde autour de nous la Parole apportée il y a deux mille ans par Jésus telle qu'elle est et non telle que les théologiens l'ont distordue. Aboutissant aux bizarres dogmes de Dieu incarné dans Jésus, de la rédemption par l'atrocité de la Croix, de la Trinité : Père, Fils et Saint Esprit, etc., ces théologiens n'ont certes pas voué aux enfers des générations de Chrétiens, car beaucoup d'entre eux ont été des Sermons sur la Montagne vivants, tels que le jars (François d'Assise, Rév d'Arès xxxvi/3) admirable de pénitence, mais ils ont faussé quelque chose dans le fonctionnement de l'assemblée des croyants et on ne peut pas dire l'Église comme système politico-religieux ait conduit le monde où le Père voulait le conduire. C'est donc à nous de rependre cette tâche.
Les Évangiles de Jésus à l'état pur : Marc, Matthieu et Luc et La Révélation d'Arès forment le roc sur lequel le monde peut se poser pour être là reforgé, reformé, considérablement simplifié, repartir vers le Jour du Père. Une seule voie : la pénitence. Dans La Révélation d'Arès il n'existe pas d'idées abstraites ; ce n'est pas un livre de philosophie ou de théologie. N'importe qui, qui ne cherche pas midi à quatorze heures, peut la comprendre. Voilà pourquoi La Révélation d'Arès présente un contour particulièrement net de Bonne Parole. Toute cette Parole est tendue vers l'eschatologie, à savoir qu'il n'existe qu'un moyen de retrouver le bonheur, le Jour de Dieu, c'est la pénitence.

12dec16 179C70 
Mon cher frère Michel en Dieu,
J'ai l'occasion de vous relire dans "Le Pélerin d'Arès" ["Et Ce Que Tu Auras Écrit"] des années 90.
J'ai fréquenté la mission de la rue de Picardie à cette époque.
Comme tout a changé sur terre depuis 20 ans ! Et la mission, que doit-il en rester ?
Après m'être longuement égaré dans tout le péché du monde, je me rends compte de l'importance de cette mission et de la pénitence.
Se donner la grâce par l'action personnelle, par l'action intérieure et la donner au monde par l'action extérieure. Sinon le monde s'embourbera dans le non-sens... et nous avec !
Comme je suis triste de m'être perdu pendant de si longues années, jusqu'en psychiatrie. L'ennemi est très fort. "Mon ennemi et le vôtre", comme dit le Coran. Le coup doit être porté à la racine de l'arbre, à la racine du péché.
Mais cette grâce, quelle paix ! Le retour de la Vie et de Dieu. Je suis heureux.
Merci pour moi et tous ceux que vous aurez aidé à changer.
Je vous embrasse,
Fabrice P. de Paris, Ile de France

Réponse :
Je suis très ému en vous lisant, mon frère Fabrice.
Vous fûtes des nôtres. Vous nous quittâtes. Après vingt ans vous vous manifestez à nouveau ! Quel bonheur pour nous qui cherchons des humains vaillants, de ap$otres, pour informer le monde que le Père s'est de nouveau adressé aux hommes à Arès en France et qu'ils faut entrer en pénitence pour écarter le désastre du péché des péchés. Oh ! Vous n'êtes pas le premier qui part et qui revient après des années, mais c'est à chaque fois comme un miracle qui nous émerveille.
C'est l'histoire de l'enfant prodigue (Luc 15/11-32) ! À la différence que le père n'est pas spécialement moi, mais toute notre communauté parisienne, qui vous avait mis au monde spirituellement. Vous êtiez ainsi la lumière du monde, vous étiez comme une ville située sur une montagne qui ne peut être cachée. On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire, mais vous vous avez mis la lumière sous le boisseau pendant vingt ans. Mais vous revoilà, vous avez enlevé le boisseau ! Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Matthieu 5/13-15).
Vos bonnes œuvres ?
Mais ces votre pénitence que vous allez reprendre avec votre mission. Oh ! mon frère, revenez à notre mission, 32 rue Raymond Losserand, 75014 Paris, et faites-vous accueillir par l'une de nos trois sœurs d'accueil : Anne-Claire B., Ghyslaine M. ou Andréa J. Cet accueil prendre sans doute un certain temps, mais avec quelle joie et attention nous vous verrons parmi nous. Un de ces jours j'aurai sans doute la joie de vous voir ou revoir à Paris.

13dec16 179C71 
Votre blog est intéressant et ce que vous dites en général est intéressant, et même passionnant par moments, mais comment faites-vous pour être à ce point inaudible dans le monde ?
On ne vous entend nulle part. Si l'on vous demande sur YouTube vous êtes inconnu personnellement, je veux dire qu'il n'y a aucune vidéo de vous. On ne trouve que deux vidéos, l'une pas très bonne (à mon avis) intitulée "Révélation d'Arès. Jésus Apparaît quarante fois en 1974" de Dider Br et l'autre "Le destin ou l'existentialisme selon la Révélation d'Arès" qui est trop courte (45 secondes) et pas très explicite.
Mais de vous, de votre personne, rien ! Quelqu'un qui vient sur YouTube ne sait même pas la tête que vous avez.
J'écoute de temps en temps un autre Michel, Michel Collon, une sorte de philosophe politique, qui lui parle au contraire beaucoup sur YouTube et qui est très écouté, je crois bien. Ne pourriez-vous pas comme lui faire des allocutions ? Je me souviens que pensant quelques mois vous avez fait des présentations de vos entrées sur votre blog fresoulblog.net, qu'on pouvait voir à la page index du blog, mais vous restez silencieux depuis deux ans. C'est vraiment dommage.
J'ai écouté ce matin même la dernière interview de Michel Collon par Inform'Action (faite dans notre région toulousaine) et je l'ai trouvée très intéressante (je la joins à ce commentaire). En écoutant, je pensais à vous, je me disais : "Qu'il est regrettable que Michel Potay ne parle pas sur YouTube comme Michel Collon."
Eran G. Midi-Toulousain

Réponse :
Je serai dans votre région le dimanche 25 décembre pour une prière publique et peut-être aurai-je le joie de vous y voir, mon frère Éran(e), que je ne connais pas.
J'ai regardé la vidéo de Michel Collon que vous me faites connaître. Longue (46 minutes) mais ntéressante par endroits. Ce sont les opinions de Michel Collon, qui ne croisent pas forcément les miennes. J'ai quelquefois visionné des vidéos de Michel Collon, j'en ai même affiché quelques unes sur ce blog. Michel Collon parle avec une claire facilité et dit parfois des choses intéressantes. Mais Michel Collon n'est pas un "philosophe politique". C'est un journaliste, ancien communiste (comme je le fus moi-même autrefois), aujourd'hui membre du Parti du travail de Belgique. Il commença sa carrière au journal de ce parti, l'hebdomadaire "Solidaire", avant de créer le collectif indépendant Investig’Action, le site Internet qui le produit sur YouTube, site qu'il gère très profession­nellement avec une équipe de bénévoles. Je ne dispose malheureusement pas d'une telle équipe dans notre communauté arésienne et il m'est impossible, étant seul et seulement assisté par ma fille Nina, qui est aussi ma secrétaire, de faire la même chose que Michel Collon. Michel Collon est un professionnel entouré de professionnels des media. Notons, de surcroît, qu'il parle de politique, souvent fixée sur l'idée qu'on vit dans le médiamensonge, mais que la politique n'est pas ma mission. Ma mission est spirituelle. C'est de nos jours, à moins de tomber dans le merveilleux et de monter des chateaux dans le rêve comme on monte des chateaux en Espagne, un sujet très difficile à mettre en œuvre médiatiquement. Demandez Pape François sur YouTube et vous n'aurez pas grand chose, sauf des allocutions politiques (son discours à l'ONU par exemple) et pourtant il dispose de toute l'équipe des media du Vatican. Parler de spiritualité n'est pas aisé de nos jours.
Michel Collon est spécialiste de l'analyse de la "désinformation médiatique", il développe sans cesse le concept de "médiamensonge", le mensonge relayé par les médias transformés en organes de propagande pour faire basculer l'opinion, autrement, dit manipuler l'opinion. Je suis bien d'accord avec cela, mais je crois personnellement que la question est aujourd'hui beaucoup plus compliquée.
Nous vivons en effet dans un monde très compliqué, très varié, traversé sans cesse par un nombre incroyable d'idées différentes ou antagonistes et d'intérêts ou d'appels au secours tout aussi nombreux, différents et antagonistes. Il faut absolument revenir aux petites unités, sinon on ne s'y retrouvera plus et ce méli-mélo deviendra de plus en plus inextricable. Il faut simplifier pas la vie sociale en la ramenant à des communautés indépendantes dans chacune desquelles les problèmes peuvent être de nouveau maîtrisés. Je crois que cela fait partie du Message que nous adresse La Révélation d'Arès.

14dec16 179C72
Je suis un ami d'Eran et j'ai lu son commentaire. Nous en avons parlé sur nos ePhones. C'est moi qui lui ai fait connaître votre blog et depuis il est accroc.
Il faut dire qu'il connaît aussi Michel Collon. Je suis de votre avis : Michel Collon est un politique très politisé. Vous, vous êtes un spirituel très spiritualisé. Vous n'allez pas du tout dans le même sens.
Mais il a raison de vous dire qu'on ne vous voit pas du tout... sur les media. Vous n'y pouvez rien, de toute façon. Les media officiels : radio, télévision, grande presse, inutile d'en rêver. Ce sont les propriétés des pouvoirs économiques et politiques (ce sont les mêmes, même quand ils semblent ennemis). Michel Collon n'y accède pas plus que vous n'y accédez. Vous n'avez pas idée du nombre de gens de valeur, qui véhiculent de riches idées ou qui méritent une audience, gommés des listes des locuteurs agréés par les media. Vous n'êtes pas le seul, très loin de là.
Pour être agréé sur les media il faut être soit un minable absolu comme Canteloup, qui vient de faire des adieux sans pitié et bidonnants à Elkabbach, qui est viré — vous voyez, cet homme s'est payé votre tête, a ri quand on lui a demandé de vous interviewé et il est puni à son tour... on rit de lui —, soit faire partie du sérail et en connaître tous les faux-fuyants. Mais vous, frère Michel, vous n'êtes ni un minable absolu, tout au contraire, ni quelqu'un du sérail. On ne peut pas contrôler ce que vous pouvez dire, alors vous n'apparaîtrez pas de sitôt devant une caméra de télévision, même si la "Révolution" que préconise Macron réussit ; je dirais même : encore moins si la "Révolution" de Macron réussit. Lui, c'est le néolibéralismùe
Marius L du Midi Toulousain

Réponse :
Je ne vous connais pas non plu, frère Marius, mais j'aurai peut-être la joie de vous voir pour Noël.
Merci pour ce commentaire.
Ma réponse est celle-là même que j'ai faite à votre ami Étane ce matin.

14dec16 179C73
Frère Michel, permettez-moi d'intervenir une troisième fois sur votre entrée "Changement et Paix du pénitent" (car 179C57 n'avait pas été rédigé pour être publié).
Patrick B. (179C68) témoigne : "... lorsque nous parlons trop, nous devenons finalement, malgré nous, comme des manipulateurs. Je crains qu'effectivement nous en soyons tous plus ou moins encore là". Non, je dois dire que je ne m'y reconnais pas ; ceux qui en sont "encore là" sont ceux qui, à mes yeux, cherchent encore à convaincre ; ceux qui, consciemment ou non, veulent encore convertir. Je n'en suis plus ou, du moins, je bosse sur moi assez dur pour ne plus en être.
Par contre, je ne suis pas non plus de ceux qui peuvent témoigner comme : "Dieu a envoyé un Messager, Jésus, en 1974 puis est venu Lui-Même en 1977 ..." etc (réponse 179C68).
Je sais que je suis, j'en suis convaincu, un épis mûr. Pour ma part, je dois témoigner que je ne rentre pas dans le cadre des prosélytes (nous avions eu un échange déjà à ce propos ainsi que sur le manichéisme). Au-delà du fait qu'un prosélyte, comme un esprit sectaire, soit persuadé de détenir la Vérité. Quelle Vérité détenons-nous, hormis celle de savoir que seule la pénitence (le Bien accompli) sauve et amènera l'humanité à restaurer Éden, c'est-à-dire à (re)créer une société heureuse dans une durabilité conséquente ? Il [le prosélyte] cherche à convaincre par tous les moyens. Même parfois au prix d'une certaine violence, plus ou moins intense, ainsi que Patrick B. l'exprime honnêtement : "Oui effectivement, cette agitation peut parfois ressembler à une certaine forme de colère qui alourdit le missionnaire, quand elle n'annule pas ses efforts, tout simplement".
C'est pourquoi aussi, malgré les incohérences d'Albert Jacquart, son "Celui qui croit détenir la vérité, c'est celui qui a abandonné le chemin vers elle" me parle.  
En ce qui me concerne, en cohérence avec mon parcours dans lequel un guide m'a conduit, vous m'auriez fait fuir en m'annonçant, de but en blanc, que "Dieu a envoyé un Messager, Jésus, en 1974 ..." etc. Non, je penche plus pour "l'événement surnaturel survenu à Arès". Et libre à notre interlocuteur d'en savoir plus en posant les bonnes questions.
Mon Dieu, soyons attractifs ! Pas plus que "Conversation avec mon jardinier", ni Jésus ni Dieu ne sont attractifs dans le monde dans lequel nous vivons. Est-ce de la manipulation que de se donner les moyens d'être attractif ? Non. Et si oui, alors votre article "Star système" dans l'un des "frère de l'Aube" peut être considéré comme obsolète.
Est-ce l'essentiel de savoir que c'est le Créateur de l'Univers qui s'est exprimé à Arès ; si nos détracteurs veulent y voir une expression de Satan, du Noir et j'en passe, c'est un problème de conscience que nous ne pouvons pas résoudre pour eux. Doit-on botter le train à tous ceux qui se sont ou veulent s'arrêter sur le chemin de la découverte ? Et s'arrêter en chemin c'est faire preuve d'un certain conformisme.
Personnellement, je ne cherche pas à trouver la dynamique d'un Pèlerin d'Arès en continuant à cautionner quoi que ce soit du vieux monde. Je cherche à focaliser mon énergie à donner l'impulsion du nouveau monde. "Cherche et tu trouveras !" dit la Bible. Eh ben, si tu ne cherches pas, tu ne trouveras pas. Voilà une vérité de lapalisse existentielle qui, sans blague, fait avancer ! Le petit reste a conscience de la Source et le reste en fera toujours à sa sauce.
L'essentiel n'est-il donc pas dans la proposition de La Révélation d'Arès ? Dans ce pari de savoir que nous sommes capables, car l'humanité en a le potentiel, de vivre d'une façon totalement équilibrée en faisant consciemment face au chaos ? Alors que cette Merveille, qu'est la Parole de Dieu accompagnée de votre enseignement, puisse être un challenge prôné par le noir ou le blanc ou le transparent, je ne vous cacherai pas que, pour moi, là n'est pas l'essentiel. Et c'est aussi pourquoi j'avais apprécié la démarche que vous avez eu dans l'entrée 143 en vous adressant aux possibles agents des "illuminati". Car, au fond, ne recherchons-nous pas tous la même chose : Le Bonheur.
Dans le cadre de cette entrée, il y a une autre vérité qui fait avancer ; c'est celle de prendre conscience pourquoi nous nous devons de rétablir la femme dans son mérite. Comment l'aspect féminin a-t-il pris spirituellement le dessus sur le masculin (sans même en avoir pris conscience) sinon à force de broyer son orgueil entre ses nerfs à travers les siècles ? C'est pourquoi l'orgueil et la colère sont intimement liés. Donc, sans même le calculer, l'effort de faire tomber la température de la fièvre qu'est la colère, permet au cœur d'entrer. En d'autres mots, "de battre du feu de l'Amour". Qu'est-ce que le cœur sinon la Vie spirituelle ?
Je m'arrête là, car, croyez-moi, je ne cherche nullement à manipuler...
Frédéric M. d'Aquitaine

Réponse :
Un blog est par nature public. Ce blog-ci l'est, en tout cas. Donc, il est lu même par ceux qui ne nous aiment pas, ou qui sont nos ennemis, ou qui y viennent pour y puiser et utiliser à leur profit ou nous nuire nos propres expériences quand nous en parlons. Il est donc élémentaire que je fixe des limites à ce que je dis afin de ne pas nous faire de tort, afin de suivre le conseil express de prudence (35/10) que me donne La Révélation d'Arès.
Je ne vous dirai donc pas les raisons précises, fondées sur l'expérience, pour lesquelles le 27 novembre 2016, quand à Paris nous avons fait ensemble les 4x9 et moi le bilan des quatre années passée de leur mission expérimentale, j'ai proposé de procéder désormais selon la procédure qu'a en effet évoquée notre frère Patrick B. dans son commentaire 179C68.
Je vous dirai seulement ceci : Vous, frère Frédéric d'Aquitaine, vous ne faites pas partie du petit reste, vous êtes indépendant et vous procédez tout seul dans votre coin comme vous l'entendez et c'est votre liberté.
Eux, les 4x9 de Paris, ils sont du petit reste, c'est-à-dire qu'ils se sont engagés à suivre le prophète dans son interprétation de La Révélation d'Arès et son enseignement (39/1).
De ce fait, ils peuvent et je peux avec eux faire des expériences qu'il vous est impossible à vous, frère Frédéric, de faire tout seul selon vos propres idées.
Au reste, être "attractif", comme vous dites ? L'êtes-vous, "attractif" ? À ma connaissance, il n'y a personne que nous ait amené votre mission "attractive".
Merci quand même de nous donner votre opinion, laquelle est, croyez-moi, partagée par beaucoup, encore que je leur reproche souvent de vouloir à tout prix "être attractif", parce s'efforcer d'être attractif c'est vouloir attirer, donc convertir. Or, La Révélation d'Arès ne nous envoie pas convertir, puisque le monde est déjà semé (5/1, 6/2), mais moissonner les rares épis mûrs. Un épi mûr, vous l'êtes, frère Frédéric, mais vous avez choisi l'indépendance et vous vous situez par là dans un autre volet de l'expérience, qui m'échappe et dont je n'apprends rien. Vous me pardonnerez donc de me placer dans une autre position, celle où je peux apprendre de l'expérience. C'est, si j'ai bien compris ce que me dit le Père, la raison d'être du petit reste.
Voilà la raison pour laquelle j'ai affiché, après hésitation, votre commentaire.

14dec16 179C74
Merci ! Merci beaucoup pour votre réponse concernant le portrait que j'ai fait de vous (179c1).
Cela me fait vraiment plaisir que vous l'aimiez. En fait, c'est rare que je reçoive des critiques tant positive que négative... Pourtant comme tout le monde, j'en ai besoin pour avancer et vos commentaires concernant mon travail sont toujours si enthousiastes !
Pour la petite histoire, j'ai travaillé sur une ébauche d'un portrait normal commencé il y a environ deux ans et laissé en suspend dans un carton depuis lors. Mais j'avais gardé cette photo de vous qui m'avait servi de modèle sur le mur de mon atelier et plus je la regardais, plus je voyais les traits d'un faucon (Rév d'Arès xvi/14-15... xLv/20) qui apparaissaient sur votre visage. Un jour, ce fut absolument clair, frère Michel et le faucon ne faisaient plus qu'un...
De mon point de vue, vous n'êtes pas derrière le faucon, non vous vous êtes métamorphosé en homme-faucon car vous faites un, complètement un avec la mission que le Père vous a donnée. Cet homme-faucon est devenu une invitation à vous imiter et aussi un support à la mission que Peter et moi commençons doucement à mettre en place ici dans l'état de Victoria. Mais pour moi non plus la paix n'est pas dans ma main (Rév d'Arès xix/6) et c'est en grande partie dû au fait que je trouve que je ne fais pas assez d'efforts pour la mission et donc je ne vis pas dans la réalisation de mes aspirations.
Car je travaille toujours dans l'urgence. Quand j'ai repris l'ébauche de cette peinture, une semaine avant l'ouverture de l'exposition, faute de temps j'ai décidé de ne pas corriger votre nez, trop long — sœur Christiane l'a très bien remarqué —. De plus le faucon vous donne un air sévère que sans doute vous ne montrez plus à votre épouse depuis longtemps et c'est peut-être aussi en cela qu'elle aime ce portrait un peu moins que vous ne l'aimez.
Quant à son idée du faucon sur l'épaule, je la trouve excellente mais en fait je la réserverais pour un autre portrait, celui de sœur Christiane ! Car elle a bien dû vous supporter au début de votre mariage et maintenant n'est-elle pas votre meilleur support ?
Pour en revenir à cette entrée et à ses commentaires, que mon époux chéri et moi lisons ensemble avec le plus grand intérêt, car c'est encore trop souvent que nous devons rétablir la paix entre nous et grâce à cette entrée, nous nous sentons plus fort à résister à nos impulsions bouillonnantes et à faire en sorte que dans le futur il n'y ait plus de tensions entre nous. Je voudrais aussi dire merci à tous ceux et celles qui se sont mis à nu en confessant leurs colères et cet horrible orgueil que j'ai reconnu en moi, qui provoque la colère de l'autre aussi bien qu'il ne la génère en soi.
Vous avez sans doute remarqué que dans les commentaires de cette entrée on parle beaucoup de colère, peut-être plus que l'on ne parle de paix. Un peu comme les docteurs qui étudient toutes les maladies mais ne savent rien de la santé ! Enfouie sous les actes des générations pécheresses, on ne connait plus la paix. Mais avec votre aide et celle de nos frères et sœurs pénitents, nous nous efforçons de la retrouver, de l'aimer, de la visualiser et d'en faire quelque chose de concret, que l'on puisse tenir dans nos mains comme une houe que l'on emploie en tenant aussi la Main du Père de l'Univers pour recréer le jardin qui ne fane pas (Rév d'Arès xvi/17). Cette paix je la voit comme une graine que nous cultivons quand nous sommes totalement concentrés dans la pénitence, dans la méditation, la prière et la psalmodie mais aussi en ce qui me concerne, dans le dessin, la peinture ou la sculpture. Alors, il n'y a plus de limite entre le sujet que l'on observe et soi-même, le temps lui aussi disparait et pour que le travail soit bon, il faut impérativement se concentrer sur la lumière et se libérer de tout jugement.
Rosie L. d'Australie

Réponse :
Oui, "dans cette entrée on parle beaucoup de colère", parce que la colère c'est le côté apophatique, exprimable, de la paix qu'on voudrait tous avoir mais qu'on n'a pas ou qu'on a trop brièvement et rarement.
Quand on est ou qu'on a été coléreux on sait mieux que personne que la colère nous habite tellement plus facilement que la paix, ou même chasse en permanence la paix, dont on ne peut garder que la nostalgie, de sorte qu'évoquer la colère c'est évoquer cette nostalgie et son objet ; c'est une façon qui n'est pas malhonnête d'évoquer la paix.
Les pères de l'Église, aux premiers temps du christianisme, parlaient souvent de Dieu par apophase (du grec ἀπόφασις issu du verbe ἀπόφημι — apophémi — signifiant "nier"), c.-à-d. en évoquant de Dieu tout ce qu'ils En ignoraient faute de pouvoir En évoquer ce qu'ils savaient, pas grand chose en fait, et ils considéraient comme honnête de parler ainsi de Dieu quand on ne peut en parler plus positivement, vu qu'Il est invisible, impartageable, bref, en fait inexistant. Quand la paix est inexistante, il n'est pas faux de l'évoquer comme quelque chose d'espéré au-delà de ce qui existe, notamment au-delà de la colère parmi d'autres troubles. Voilà pourquoi, je crois, nous avons été nombreux à parler de la colère sur cette page, et vous-même parlez des "impulsions bouillonnantes" (autre façon d'évoquer l'irascibilité) de Peter et de vous-même, ma sœur Rosie.
Mais je vois avec joie que vous vous efforcez, Peter et vous Rosie, de gagner en paix intérieure et je suis sûr que vous y parviendrez à force de pénitence.
Encore merci pour l'image de l'homme-faucon Mikal. Vous savez, j'ai reçu d'assez nombreux commentaires de cette belle image, ce qui est tout à votre honneur, Rosie, mais qui n'est pas le sujet de cette entrée 179. Je ne les ai pas affichés pour ne pas trop sortir du changement et de la paix du pénitent. Dans l'ensemble votre image a été très appréciée et beaucoup y ont vu, comme vous-même, l'homme-faucon plutôt que le prophète, quel qu'il soit, effacé derrière le faucon.

14dec16 179C75 
Je me dépêche de vous adresser ce commentaire, si vous en voulez, évidemment, parce que demain est le 15 décembre et vous allez probablement afficher une nouvelle entrée. Ce sera peut-être même fait aujourd'hui. Dans ce cas, tant pis pour moi. Dans ma région il n'y a pas de mission, personne avec qui parler de La Révélation d'Arès et des sujets qui me préoccupent et qui semblent liés à cette Révélation.
Moi je suis pour le populisme et je voudrais bien savoir pourquoi vous tenez tant à ces petites unités dont vous parlez sans arrêt. La politique n'est certes pas parfaite — rien ne l'est dans ce monde —, mais c'est la chose la plus intelligente qu'on ait inventé depuis le nuit des temps pour que les nations, qu'elles soient tribus ou grandes masses, vivent à peu près bien. Je sais que vous évoquez parfois le XXème siècle comme celui de guerres épouvantables qui ont fait plus de mal que de bien, mais je dis au contraire que ces guerres ont pu être conduites par des états majors militaires qui ont limité les dégats, ce que n'auraient pas fait des hordes barbares, ces hordes auxquelles vous voulez livrer le monde.
Je prétend que seule la politique peut justement garantir ce que vous appelez ici "changement et paix".
Je vous aime bien pourtant et vous me semblez intelligent, mais je ne vous comprends pas.
Pourquoi visez-vous à promouvoir ce que vous appelez des petites unités ? Mystère !
Raphaël M. d'Auvergne

Réponse :
"Des états majors militaires qui ont limité les dégats" ? Vous dites n'importe quoi, mais je ne vais pas vous répondre ici, faute de temps, sur la question de la guerre.
Pourquoi je "vise à promouvoir les petites unités" ? Oh non, ce n'est pas un "mystère" !
D'abord parce que la pénitence dans laquelle le monde (Rév d'Arès 28/7) va devoir vivre longtemps avant que ne se lève le Jour (31/8) ne peut idéalement s'accomplir que dans des groupes où les humains se connaissent bien ou assez bien, donc des petits groupes, chacun géré par lui-même. Ensuite pour lutter contre une sorte de volonté d'araser les spécificités locales, y compris spirituelles. On a bien l'impression que les chefs d'état se réunissent et discutent comme si l'être humain devrait être le même partout, réduit à la purée pensée générale unique<=>opinion privée. Mais comme cette purée est une illusion (on vient de la voir avec les récents votes : Brexit, Trump, Fillon), illusion que les puissants média n'arrivent pas à graver dans les cœurs, parce qu'ils ignorent le Fond caché dans les cœurs comme y est cachée l'image et ressemblance du Créateur.
Donc, comme cette purée est une illusion, les états font des lois pour tenter d'obliger l'humain à agir et penser de la même façon partout. Cela me paraît notamment évident en Europe. Cette tentative de transformation de la base par les pouvoirs est le fruit tant du softpower (puissance douce, pouvoir de convaincre) américain ou autre que de l'idéologie pluraliste. Tout se fait comme si le système utilisait le pluralisme comme une massue pour assommer les différences de concepts sociétaux ou spirituels. Il me semble bien que l'humain en général commence à ne plus vouloir de ce pluralisme — on l'appelle aussi laïcité en France dans le sens d'anti-religion et d'uniformisation —, parce qu'il en voit l'échec. Il y a refus du gauchisme culturel, cet héritage du "politiquement correct" par lequel nommer les choses devient un crime et une atteinte à l'identité de l'autre. La question pour nous n'est pas d'empêcher le pluralisme, mais de porter les humains à s'aimer, se pardonner, faire la paix, tout différents qu'ils soient entre eux.
La politique a tué l'humain comme individu libre (Rév d'Arès 10/10). Pour certains l'état-nation politique est la meilleure forme d'organisation à l'échelle humaine. Pas pour La Révélation d'Arès, pas pour moi donc. D'ailleurs, si les "élites" sont en désaccord constant, c'est bien parce qu'elles sont incapables de définir quel rôle on devrait donner à l'état, à ses lois, etc.
Nous sommes insatisfaits de nos dirigeants et nous avons raison, parce qu'ils ne nous respectent pas ! Nos aspirations sociétales, économiques, etc. sont fondées sur le spirituel, parce que nous pensons que la vie spirituelle seule peut donner amour et justice aux choses les plus matérielles, lesquelles existent — nous ne sommes pas des moines méprisant les réalités matérielles —. Si la politique ignore nos aspirations spirituelles, elle nous ignore en tant qu'hommes et femmes tout simplement.
Il ne faut pas redorer le populisme dans des états-masses, de gens trop nombreux et trop différents les uns des autres où le populisme ne fera qu'empirer les choses. Je souhaite que le peuple participe activement à l'organisation de la nation et pour cela je crois que seuls les membres d'une très petite nation peuvent y arriver. Je crois que le paritarisme ne peut fonctionner que dans une petite unité humaine, sinon il devient dans une grande unité, dans une nation-masse, un pouvoir, le pouvoir d'une minorité décidant pour les autres. Il est clair par exemple que l'organisation syndicale en France est dépassée, figée en 1945, ramenée à des petits pouvoirs locaux qui ignorent les aspirations des non-syndiqués. Il faut des hommes plus représentatifs des aspirations générales des gens au travail. Rien n'est perdu. Il faut que les masses éclatent en petites unités pour que l'homme se réapproprie son destin et son avenir.
Tout se passe comme si l'on voulait nous faire croire qu'il n'y avait plus de rapports de force dans l'Histoire et dans les grandes nations. Faux ! Nous Pèlerins d'Arès sommes des citoyens ignorés, chassés des grands media, réduits à la rue comme des clochards à la mendicité et cela nous le refusons. Notre dignité vaut celle de ceux qui nous écrasent. L'état nourrit cette idée folle que l'on pourrait fondre tout ce qui fait les spécificités des individus dans le grand tout de la "démocratie". Faux. Derrière ce projet, on retrouve l'impérialisme des pouvoirs politiques. L'erreur des gens de la rue, qui nous écoutent sans nous suivre, est de ne pas voir que cet impérialisme est peut-être sympathique, mais qu'il reste un impérialisme dont ils sont les victimes. D'où le fait que de temps en temps les courants spirituels qui ne sont pas cul et chemise avec les pouvoirs soient appelés "sectes" et persécutés par des campagnes de dénigrement.
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Réponse :
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